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Cours de M. Houssier
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La Cour de cassation ne juge qu’en droit.
Attendu que M. X... et Mme Y... se sont mariés le 11 décembre 1995 ; que Mme Y... a engagé une action en nullité du mariage sur le
fondement de l'article 180, alinéa 2, du Code civil en soutenant avoir découvert, le soir de son mariage, que son mari entretenait une
liaison avec une femme mariée ; Ce premier paragraphe est le rappel des faits
Attendu que Mme Y... fait grief à l'arrêt confirmatif attaqué (Paris, 20 décembre 2001) de l'avoir déboutée de sa demande, alors, selon le
moyen :
1 / que l'erreur sur les qualités "substantielles" de la personne ne saurait s'apprécier de façon purement abstraite, sans considération
pour les convictions religieuses ou philosophiques qui ont pu déterminer le consentement de l'autre partie, qu'en refusant de prononcer
la nullité du mariage contracté par Mme Y... au motif "qu'en l'état actuel des moeurs "la liaison durablement entretenue par M. X... avec
une femme mariée ne pouvait pas constituer une cause de nullité du mariage, sans rechercher si, au regard des convictions religieuses
très ancrées de Mme Y..., apparemment partagées par M. X... et communes à tout leur environnement social, cette liaison adultérine
cachée à Mme Y... n'avait pas pu caractériser une erreur déterminante du consentement de celle-ci, la cour d'appel n'a pas légalement
justifié sa décision au regard de l'article 180 du Code civil ;
2 / qu'il était soutenu, et de surcroît non contesté, que la liaison que M. X... entretenait depuis sept ans avec une femme mariée s'était
prolongée au moins jusqu'au matin même de son mariage civil avec Mme Y..., qu'en se bornant à énoncer que Mme Y... "ne prouve
pas" que M. X... ait eu l'intention de continuer à entretenir cette liaison après son mariage, sans rechercher si le comportement de M.
X... n'était pas objectivement incompatible avec la fidélité due au lien matrimonial et la loyauté des époux qui constituaient les qualités
essentielles sur la foi desquelles Mme Y... avait donné son consentement, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard
de l'article 180 du Code civil ; Ce deuxième paragraphe (subdivisé en trois paragraphes) est l’argumentation du demandeur au pourvoi
Mais attendu que la cour d'appel, qui s'est livrée à la recherche prétendument omise, a relevé que si M. X... reconnaissait avoir
entretenu avant son mariage des relations avec une autre femme, il n'était pas démontré qu'il ait eu l'intention de poursuivre cette
liaison après son mariage, en dépit des allégations malveillantes de cette personne sur la persistance de leur relation jusqu'au jour du
mariage ; qu'elle a pu en déduire que le fait pour M. X... d'avoir caché à son épouse l'existence de cette relation antérieure ne constituait
pas une tromperie sur ses qualités essentielles et a souverainement estimé que les convictions religieuses de Mme Y... ne permettaient
pas d'établir que celle-ci n'aurait pas contracté mariage si elle avait eu connaissance de cette liaison passée de son mari dans la
mesure où les aspirations de M. X... à une union durable n'étaient nullement mises à mal par cette circonstance ; qu'elle a ainsi
légalement justifié sa décision ; Ce troisième paragraphe est la solution adoptée par la Cour de cassation
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X... a souscrit le 10 mai 2007 un contrat de courtage matrimonial, prévoyant des frais
d'adhésion de 8 100 euros TTC, auprès de la société Centre national de recherches en relations humaines, exerçant sous l'enseigne
Eurochallenges (la société) ; que celle-ci l'a assigné en paiement puis a soulevé la nullité de la convention ; Ce premier paragraphe
est le rappel des faits et de la procédure
Attendu que pour annuler le contrat litigieux "aux torts" de M. X... et condamner ce dernier à verser des dommages-intérêts à la
société, l'arrêt retient qu'il s'est présenté, lors de la signature de la convention, comme divorcé en cochant dans l'acte la case
correspondante, bien qu'il ait été alors toujours engagé dans les liens du mariage puisque le jugement de divorce le concernant n'a
été prononcé que le 22 avril 2008, soit près d'une année plus tard, ajoute que s'il avait avisé la société de sa situation, elle n'aurait
pas manqué de l'informer de l'impossibilité de rechercher un nouveau conjoint en étant toujours marié, puis énonce que le contrat du
10 mai 2007 doit donc être annulé pour cause illicite comme contraire à l'ordre public de protection de la personne ainsi qu'aux
bonnes mœurs, "un homme encore marié ne pouvant légitimement convoler en une nouvelle union" ; Ce deuxième paragraphe
retranscrit la décision attaquée
Qu'en statuant ainsi alors que le contrat proposé par un professionnel, relatif à l'offre de rencontres en vue de la réalisation d'un
mariage ou d'une union stable, qui ne se confond pas avec une telle réalisation, n'est pas nul, comme ayant une cause contraire à
l'ordre public et aux bonnes mœurs, du fait qu'il est conclu par une personne mariée, la cour d'appel a violé le texte susvisé ; Ce
troisième paragraphe est la solution adoptée par la Cour de cassation
PAR CES MOTIFS et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les autres moyens :
Attendu que pour prononcer le divorce des époux X... aux torts exclusifs de Mme Y... et débouter cette dernière de l'ensemble de ses
demandes, la cour d'appel a retenu que les témoignages produits par l'épouse n'établissaient pas l'adultère du mari, ni la preuve
d'une attitude équivoque de celui-ci ; Ce premier paragraphe réunit le rappel des faits et la décision attaquée
Qu'en statuant ainsi, sans rechercher, comme elle y était invitée, si le fait, pour le mari d'avoir été vu plusieurs fois avec une autre
femme faisant des courses, attablé à une terrasse de café sur le lieu de la résidence secondaire des époux et de se rendre tous les
soirs au domicile de cette même personne, fins de semaine comprises, n'était pas de nature à démontrer l'attitude injurieuse du mari
à l'égard de l'épouse, la cour d'appel n'a pas donné de base légale à sa décision ; Ce deuxième paragraphe est la solution adoptée
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X... a souscrit le 10 mai 2007 un contrat de courtage matrimonial…
Attendu que pour prononcer le divorce des époux X... aux torts exclusifs de Mme Y...
Il peut ainsi :
- poser un principe
Prenons un premier exemple (Civ. 2ème, 5 novembre 1969)
Attendu que les excès, sévices et injures ne sont une cause de divorce qu'à la condition d'être fautifs et imputables à l'époux contre
lequel ils sont invoqués ; Ce premier paragraphe est un visa comprenant une reproduction de l’ancien article 232 du Code civil
Attendu que, pour prononcer le divorce aux torts de Dufour, l'arrêt énonce que six mois après la célébration du mariage, la vie
commune avait été interrompue à la demande de la femme, Dufour laissant sa jeune femme déçue, en possession de son plein état
de fait de jeune fille, que la preuve du non-empressement de Dufour, ou pour le moins de son inefficacité, résultait indubitablement
des constatations du médecin qui avait examine dame Dufour, un tel comportement du mari étant suprêmement injurieux pour la
femme, et essentiellement de nature à rendre intolérable le maintien du lien conjugal ;
Que l'arrêt ajoute que Dufour avait seulement suggéré devant la cour, sans s'en expliquer, que sa femme n'était pas étrangère à ces
résultats, qu'il est, semble-t-il, le seul à ne pas estimer décevants ; Ce deuxième paragraphe réunit le rappel des faits et la décision
attaquée
Attendu qu'en se déterminant par ces seuls motifs, sans rechercher si la non-consommation du mariage était imputable à la faute de
Dufour, la cour d'appel n'a pas donné une base légale à sa décision ; Ce troisième paragraphe est la solution adoptée
Vu les articles 6 et 1128 du Code civil, ensemble l'article 353 du même Code ;
Attendu que, la convention par laquelle une femme s'engage, fût-ce à titre gratuit, à concevoir et à porter un enfant pour l'abandonner
à sa naissance contrevient tant au principe d'ordre public de l'indisponibilité du corps humain qu'à celui de l'indisponibilité de l'état des
personnes ; Ce premier paragraphe est un visa posant un principe (l’interdiction des contrats de mères porteuses)
Attendu selon l'arrêt infirmatif attaqué que Mme X..., épouse de M. Y..., étant atteinte d'une stérilité irréversible, son mari a donné son
sperme à une autre femme qui, inséminée artificiellement, a porté et mis au monde l'enfant ainsi conçu ; qu'à sa naissance, cet enfant
a été déclaré comme étant né de Y..., sans indication de filiation maternelle ; Ce deuxième paragraphe est un rappel des faits
Attendu que, pour prononcer l'adoption plénière de l'enfant par Mme Y..., l'arrêt retient qu'en l'état actuel des pratiques scientifiques et
des moeurs, la méthode de la maternité substituée doit être considérée comme licite et non contraire à l'ordre public, et que cette
adoption est conforme à l'intérêt de l'enfant, qui a été accueilli et élevé au foyer de M. et Mme Y... pratiquement depuis sa naissance ;
Ce troisième paragraphe retranscrit la décision attaquée
Qu'en statuant ainsi, alors que cette adoption n'était que l'ultime phase d'un processus d'ensemble destiné à permettre à un couple
l'accueil à son foyer d'un enfant, conçu en exécution d'un contrat tendant à l'abandon à sa naissance par sa mère, et que, portant
atteinte aux principes de l'indisponibilité du corps humain et de l'état des personnes, ce processus constituait un détournement de
l'institution de l'adoption, la cour d'appel a violé les textes susvisés ; Ce quatrième paragraphe est la solution adoptée
Il peut toutefois :
Dans ce cas :