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TD 2 de droit des contrats spéciaux

Le contrat d’entreprise

CAS PRATIQUE 1 :

La banque CIAL a demandé à Maitre Courtin, avocat au Barreau de Paris, afin de savoir si la convention
qu’elle a conclu avec un de ses associés-gérant est valide. Après avoir rendu l’avis selon lequel cette dernière ne
peut être contestée et pour rassurer la banque, il fait appel à Monsieur Olivier qui est un professeur de droit. Ce
dernier rend toutefois un avis défavorable en estimant que la convention est illicite. Il demande également une
certaine rémunération correspondant à sa note d’honoraire qui s’élève à 1450 euros. Face au refus de l’avocat,
le professeur de droit assigne ce dernier en justice pour non-paiement. Maitre Courtin met en avant la nullité
du contrat en estimant qu’un professeur de droit ne peut pas prétendre à une rémunération de sa consultation
juridique mais également qu’étant donné le caractère négative de la consultation, cette dernière était inutile et
il est déloyal qu’il ait continuer ses recherches à ce sujet et à fortiori, rédigé une réponse défavorable à la
banque.

Une professeur de droit peut-il prétendre à une rémunération pour consultation juridique s’avérant être
défavorable ? A fortiori, ce dernier peut-il forcer le maitre d’ouvrage à obtenir une rémunération alors qu’il n’y a
aucun lien juridique entre le sous-traitant et celui-ci ?

Dans une première partie, il va s’agir de nommer le contrat principal pour ensuite, s’intéresser au contrat
de sous-traitance.

I- Le contrat d’entreprise

Dans une première partie, il va s’agir d’énumérer les règles de droits (A), pour ensuite, les appliquer au
litige qui oppose les deux juristes (B).

A) Les règles de droit

Le contrat d’entreprise est défini à l’article 1710 du code civil comme étant « un contrat par lequel l’une des
parties s’engage à faire quelque chose pour l’autre, moyennant un prix convenu entre elles ». De ce fait, on en
déduit que c’est un contrat à titre onéreux et qui engendre une obligation de faire quelque chose. Cependant, il
faut noter que l’accord préalable sur le coût des travaux n’est pas un élément essentiel d’un contrat de louage
d’ouvrage. En effet, c’est la troisième chambre civile de la Cour de cassation qui exprime cela dans un arrêt du
18 janvier 1977, principe qui sera rappelé par un arrêt plus récent du 28 novembre 2000.
La personne qui s’engage à faire quelque chose pour l’autre s’appelle l’entrepreneur et celui qui fait appel à
l’entrepreneur sera qualifié de maitre d’ouvrage.
Cette définition est complétée par un arrêt du 19 février 1968 qui ajoute deux conditions cumulatives pour
pouvoir qualifier un contrat d’entreprise de tel. Il faut l’exécution d’un travail en toute indépendance donc il est
aisé de comprendre qu’il n’est pas dans la position d’un salarié. Autrement dit, le maitre d’ouvrage ne doit pas
commander l’entrepreneur auquel il fait appel, il n’y a pas de rapport de subordination. Ensuite, il ne faut pas
que l’entrepreneur représente le maitre de l’ouvrage à défaut de quoi on pourrait le confondre avec un mandat.
En effet, un mandataire désigne la personne qui représente autrui dans un but précis qui est la conclusion d’un
acte juridique or dans le cadre des contrats d’entreprise, l’entrepreneur accomplit des actes matériels. De plus,
pour que le contrat d’entreprise se différencie du contrat de vente, il est nécessaire d’être en présence d’une
fabrication spécifique pour le client. C’est ce qu’exprime clairement la première chambre civile de la Cour de
cassation dans un arrêt du 14 décembre 1999.

S’agissant de la formation du contrat d'entreprise ce dernier peut se former instantanément par une
acceptation d'une offre de service donc c’est le principe du consensualisme qui prévaut.

B) Application à l’espèce
En l’espèce, la Banque a demandé à Maitre Courtin d’analyser la convention qu’elle avait conclut avec un de
ses associés-gérants afin de déterminer si cette dernière était valable ou non. La Banque a ainsi, demandé à un
avocat une prestation. Elle a donc conclu un contrat d’entreprise avec Maitre Courtin qui s’est donc engagé à
analyser la convention. On sait que la sollicitation d’un avocat entraine le paiement de ce dernier donc il va y
avoir une rémunération de Maitre Courtin. Ce dernier exécute son travail en toute indépendance et sans aucun
lien de subordination avec la banque.

Dès lors, il y a bien un contrat d’entreprise qui a été conclu entre la banque CIAL et Maitre Courtin.

II- Le contrat de sous-traitance

Dans une première partie, il s’agira de qualifier le contrat pour insister sur la rémunération du sous-traitant.

A) La qualification du contrat

Dans un contrat d’entreprise conclut entre un maitre d’ouvrage et un entrepreneur, il arrive parfois que
l’entrepreneur principal fasse appel à un sous-traitant, on parlera alors de contrat de sous-traitance. Ce contrat
est décrit par l’article 1 de la loi du 31 décembre 1975 comme étant « l’opération par laquelle un entrepreneur
confie par un sous-traité, et sous sa responsabilité, à une autre personne appelée sous-traitant, l’exécution de
tout ou partie du contrat d’entreprise ou d’une partie du marché public conclu avec le maitre de l’ouvrage ».
Ainsi, la sous-traitance apparait comme un sous-contrat du contrat initial d’entreprise et cette dernière est
justifiée par la présence du lien préalablement formé entre le maitre de l’ouvrage et l’entrepreneur. De plus, il
est à noter qu’à l’occasion d’un arrêt d’assemblée plénière du 12 juillet 1991, la Cour de cassation a rejeté la
présence d’un lien contractuelle entre le sous-traitant et le maitre de l’ouvrage.
De plus, il est important de rappeler qu’un entrepreneur principal qui assure des missions de conseil n’assure
que des obligations de moyens, autrement dit il devra mettre en œuvre tout les moyens pour parvenir à la plus
fiable des conclusions. Pour cela, un des moyen plausible et effectif serait de faire appel à un second conseiller.

En l’espèce, Maitre Courtin a conclu un contrat d’entreprise avec la banque CIAL. Titulaire d’une obligation
de moyen, il a confié une prestation de service à Monsieur Olivier afin d’analyser la convention pour avoir un
second avis d’un professionnel. Ainsi, il a confié tout ou partie du contrat d’entreprise au professeur de droit.

De ce fait, il y a bien un contrat de sous-traitance entre l’avocat et le professeur de droit. Cependant, la


rémunération du sous-traitant va poser un problème et monsieur Courtin refuse de le payer.

B) Le droit à rémunération du sous-traitant

L’article 54 de la loi du 31 décembre 1971 indique quelles sont les personnes habilitées à procéder à une
consultation juridique. « Nul ne peut, directement ou par personne interposée, à titre habituel et rémunéré,
donner des consultations juridiques ou rédiger des actes sous seing privé, pour autrui : 1° S'il n'est titulaire d'une
licence en droit ou s'il ne justifie, à défaut, d'une compétence juridique appropriée à la consultation et la
rédaction d'actes en matière juridique qu'il est autorisé à pratiquer conformément aux articles 56 à 66. ». C’est
la personne habilitée qui décidera si la consultation juridique se fait à titre onéreux ou à titre gratuit. L’article
1165 indique que dans les contrats de prestation de service, la détermination du prix n’est pas une condition à
la conclusion du contrat et qu’il reviendra au créancier de le déterminer en étant juste sous peine de devoir se
justifier sur le montant.

Ensuite, la loi du 31 décembre 1975 offre la possibilité pour le sous-traitant d’exercer l’action directe de
paiement à l’encontre du maitre de l’ouvrage. Ainsi, dans les cas où l’entrepreneur principal n’aurait pas payer le
sous-traitant, ce dernier pourra demander le paiement au maitre de l’ouvrage mais cela nécessite la réunion de
trois conditions cumulatives. Tout d’abord, le sous-traitant doit avoir été agréé par le maitre de l’œuvre à
l’initiative de l’entrepreneur. L’initiative de l’agrément pèse sur entrepreneur principal et le sous-traitant ne
peut pas se faire agréer lui-même par le maitre de l’ouvrage. Ensuite, le sous-traitant doit avoir mis
l’entrepreneur principal en demeure de payer ce qu’il lui doit. Enfin, le sous-traitant doit envoyer au maitre de
l’ouvrage une copie de la mise en demeure qu’il a adressé à entrepreneur ppale.
De plus, l’arrêt du 10 juillet 1996 estime que « l'action directe ne peut viser que le paiement correspondant aux
prestations prévues par le contrat de sous-traitance et dont le maître de l'ouvrage est effectivement
bénéficiaire ».
Cependant, il est important d’indiquer que l’action directe, si elle est effectuée, empêchera l’entrepreneur
principal de prétendre à la rémunération que lui devait le maitre d’ouvrage, à condition que ce dernier ait reçu
la copie de la mise en demeure de ce même entrepreneur. La rémunération de l’action direct ne peut pas aller
au-delà de la rémunération que devait le maitre de l’ouvrage à l’entrepreneur. Il est à noter que si
l’entrepreneur principal a déjà été rémunéré, il ne peut pas y avoir d’action directe. En revanche, si le maitre de
l’ouvrage le paie après avoir reçu la mise en demeure, il s’expose à devoir payer deux fois.

En l’espèce, Monsieur Olivier étant professeur de droit, dispose nécessairement d’une compétence
juridique approprié donc ait habilité pour procéder à une consultation juridique en vertu de l’article 54 précité
et, il a choisi de se faire rémunérer pour cette dernière. Aucun prix n’a été déterminé par avance mais étant une
prestation de service, cela n’entrainera pas la nullité du contrat. Ainsi, sur ces deux premiers points, monsieur
Courtin ne pourra pas se libérer de son obligation de paiement.
De plus, Monsieur Olivier dispose de l’action directe pour se faire rémunérée puisque, conformément à l’arrêt
du 10 juillet 1996, le maitre de l’ouvrage bénéficie directement de la prestation. Dès lors, il faut que les trois
éléments de conditions soient réunis. La banque, maitre de l’ouvrage, semble avoir agréé ce dernier puisque
l’avocat a fait appel à lui pour la rassurer. Ensuite, il est aisé dé déduire que le sous-traitant à mis en demeure
l’entrepreneur principal puisqu’il a déjà assigné ce dernier en justice. Enfin, il faut qu’il ait envoyé une copie de
cette mise en demeure à la banque. Si les trois conditions sont réunies, l’action directe pourra effectivement
être possible, et le sous-traitant pourra se faire rémunérer directement par le maitre de l’ouvrage dans les
limites de la rémunération que ce dernier aura dû à l’avocat. Néanmoins, si ce dernier a déjà rémunéré Maitre
Courtin, cette action ne sera plus possible.
Enfin, il est important de dire que la consultation juridique est une obligation de moyen et que le but n’est donc
pas le résultat qui découle mais les moyens utilisés. Ainsi, que la réponse soit favorable ou non, ce n’est pas
l’objet du contrat, qui lui, s’avère être une simple analyse du contrat de la part du professeur. Ce dernier n’a
donc pas agi déloyalement puisqu’il a simplement effectué le travail demandé en apportant une réponse
différente.
De ce fait, Maitre Courtin ne pourra pas obtenir la nullité en invoquant cet argument.

En somme, le seul moyen pour Maitre Courtin d’échapper au paiement serait que le maitre de
l’ouvrage procède à une action directe en paiement vis-à-vis de monsieur Olivier. Cependant, dans ce cas, il
n’obtiendra pas de rémunération de la part de la banque CIAL.
Si néanmoins, cette dernière a déjà rémunéré l’avocat, il se devra de payer le professeur de droit et n’aura plus
aucun moyen de se libérer du paiement puisque tous ses arguments ont été réfutés.

Contrat d’entreprise entre le prof et l’avocat. La détermination du prix peut intervenir après la formation du
contrat. Ce n’est pas une condition de formation du contrat. Article 1165 du code civil. Prix fixé par el créancier
à charge d’en justifier le montant en cas de contestation.
Là, il n’y a pas de contrat écrit. Peut empêcher la validité du contrat ? Ecrit pas exigé lorsque intérêt en jeu
n’excède pas 1500€.
On est dans une procédure à trois parties. La demande en paiement de monsieur olivier et il aussi la demande
en paiement de la banque (M Courtin le demande pour ne pas payer).
L’avocat dit que le prof ne peut faire une consultation juridique, que aucun écrit est préexistant et que, la
consultation n’est pas favorable à la banque donc = déloyauté.
Pour la consultation négative : le professeur procède à une consultation juridique donc il doit intervenir en
toute indépendance et il a la liberté la plus totale pour rendre la consultation et ne doit pas chercher
d’arguments conforment à ce que veut la banque.

Pas d’écrit = ne tient pas


Pas compétence = ne tient pas
Prix pas déterminé = ne tient pas
Prof déloyale = ne tient pas

== maitre Courtin doit payer mais peut invoquer abus de prix de la part du prof de droit. Va demander au prof
qu’il justifie son prix. Honoraires chiffrées en fonction du temps passé, des moyens utilisés pour faire les
recherches, peut aussi le justifier par son niveau de diplôme ou par sa renommé sur la scène de l’enseignement
du droit.
Le juge peut comparer avec la rémunération des autres profs de droit ou des avocats qui font des consultations
de droit (utilisation de grille). Il n’aura pas bcp d’éléments pour comparer. Cela sera de son appréciation
personnelle.

Quant à la banque : elle a conclu un contrat avec l’avocat. On peut dire qu’il y a eu un contrat de sous-traitance,
et la banque pourrait le payer directement mais pour cela, il faut que la banque soit au courant, et avisé sinon
pas de sous-traitance.
La banque n’est rien dans la relation qu’il y a entre Courtin et olivier. Le tribunal va mettre hors de cause la
banque.

1165 = M Olivier peut demander des DI supplémentaire pour avoir attendu 6mois avant d’être payé, ou pour
résistance abusive de maitre Courtin ou pour mauvaise foi.

CAS PRATIQUE 2 :

La comtesse Laure Deponthieu a confié, par le biais du préposé, Alphonse, des vêtements au pressing
Lebel. Lors du dépôt des différents vêtements, Alphonse a montré les signatures et les étiquettes relatives à la
nature des matières utilisées. Cependant, une robe a été très abimée. Un organisme qualifié dans ce domaine a
constaté que le tissu de cette dernière a subis des altérations sur échauffement et qu’il est incrusté de
particules de solvant. Le pressing explique que le préposé l’a mal informé en ce qui concerne la fragilité du
vêtement et que le ticket qui avait été remis ne concernait que les tarifs forfaitaires d’indemnisation qui prévoit
une indemnisation bien moindre que la valeur de la robe. De ce fait, Madame Deponthieu a engagé une action
en justice contre le pressing Label.

Un organisme qualifié dans un domaine peut-il s’exonérer de sa faute en invoquant le fait que le maitre de
l’ouvrage ne l’a pas assez informé sur les précautions à prendre avec l’objet déposé ?

Dans un premier temps il va s’agit de qualifier le contrat d’entreprise pour ensuite, s’intéresser à la
responsabilité du pressing.

I- La qualification du contrat d’entreprise

Le contrat d’entreprise est défini à l’article 1710 du code civil comme étant « un contrat par lequel l’une des
parties s’engage à faire quelque chose pour l’autre, moyennant un prix convenu entre elles ». De ce fait, on en
déduit que c’est un contrat à titre onéreux et qui engendre une obligation de faire quelque chose. Cependant, il
faut noter que l’accord préalable sur le coût des travaux n’est pas un élément essentiel d’un contrat de louage
d’ouvrage. En effet, c’est la troisième chambre civile de la Cour de cassation qui exprime cela dans un arrêt du
18 janvier 1977, principe qui sera rappelé par un arrêt plus récent du 28 novembre 2000.
La personne qui s’engage à faire quelque chose pour l’autre s’appelle l’entrepreneur et celui qui fait appel à
l’entrepreneur sera qualifié de maitre d’ouvrage.
Cette définition est complétée par un arrêt du 19 février 1968 qui ajoute deux conditions cumulatives pour
pouvoir qualifier un contrat d’entreprise de tel. Il faut l’exécution d’un travail en toute indépendance donc il est
aisé de comprendre qu’il n’est pas dans la position d’un salarié. Autrement dit, le maitre d’ouvrage ne doit pas
commander l’entrepreneur auquel il fait appel, il n’y a pas de rapport de subordination. Ensuite, il ne faut pas
que l’entrepreneur représente le maitre de l’ouvrage à défaut de quoi on pourrait le confondre avec un mandat.
En effet, un mandataire désigne la personne qui représente autrui dans un but précis qui est la conclusion d’un
acte juridique or dans le cadre des contrats d’entreprise, l’entrepreneur accomplit des actes matériels. De plus,
pour que le contrat d’entreprise se différencie du contrat de vente, il est nécessaire d’être en présence d’une
fabrication spécifique pour le client. Ainsi, si un produit est destiné à répondre à des besoins particuliers
exprimés par des clients, on doit s’orienter vers des contrats d’entreprises. C’est ce qu’exprime clairement la
première chambre civile de la Cour de cassation dans un arrêt du 14 décembre 1999. En effet, dans cette
décision la première chambre civile indique que le contrat en question répondait à des besoins particuliers
exprimés par le donneur d’ordre et qu’il s’agissait donc d’un contrat d’entreprise. S’il existe des références
catalogues, la commande ne sera pas assez spécifique et donc il faudra raisonner dans le cadre du contrat de
vente mais si le vendeur propose des ajustements, il s’agira d’un contrat d’entreprise.

En l’espèce, Laure Deponthieu, par le biais de son préposé, a apporté des vêtements de grande valeur
au pressing Lebel afin que ce dernier procède au nettoyage.
Au premier abord, on pourrait penser qu’il s’agit là d’un contrat de vente puisque le pressing effectue la même
mission que pour d’autres vêtements de moindre valeur. Néanmoins, les vêtements qui ont été apportés
coutent très chers. De ce fait, la prise en main du pressing nécessite que ce dernier fasse très attention et
prennent plus de précaution au nettoyage de ces vêtements et ce, pour répondre au besoin particulier exprimé
par la cliente.

Ainsi, il faudra donc considérer ce contrat comme étant un contrat d’entreprise, comme l’a fait la Cour
de cassation le 14 décembre 1999.

II- La responsabilité du pressing

Dans les contrats d’entreprise, il y a soit une obligation de moyen, soit une obligation de résultat. La Cour
de cassation a pu s’exprimer au sujet des contrats d’entreprise qui liaient un pressing avec un client et a estimé
que le pressing était tenu d’une obligation de moyen. Ainsi, l’entrepreneur doit mettre en œuvre tout ce qui est
en son pouvoir pour parvenir au résultat demandé par le client. Lors du dépôt d’un vêtement, le professionnel
se doit de remettre un ticket de dépôt sur lequel doit être mentionné plusieurs informations dont les réserves
qu’il aurait pu émettre si les risques étaient trop grands. De même, si le lavage d’un vêtement est trop risqué, il
peut refuser de prendre en charge le nettoyage. Dans tous les cas, si les risques sont trop grands, le devoir du
pressing et d’informer le client sur cela au risque de devoir indemniser ce dernier en cas de détérioration.
S’agissant de la détérioration du vêtement après le nettoyage. L’article 1789 du code civil indique que si le
vêtement qui nous ait rendu est trop abimé à la réception, la responsabilité fondée sur la faute du pressing est
présumée. Ainsi, ce dernier ne pourra s’exonérer qu’en démontrant qu’il n’a pas commis de faute dans
l’exécution de son travail comme l’exprime l’arrêt de la troisième chambre civile de la Cour de cassation en date
du 19 mai 2009 lorsqu’elle dit que la mutuelle « qui s'était vue confier l'ensemble de l'immeuble dont elle était
gardienne et retenu que cette société ne rapportait pas la preuve de l'absence de faute de sa part. » En cas de
litige, il est courant qu’un expert soit appelé. De ce fait, le travail de ce dernier consistera à procéder à une
étude du vêtement afin de déterminer si le pressing est bien le responsable de la détérioration.

En l’espèce, la robe en soie de grande valeur a été très abimée. En effet, l’expert a conclu que le tissu a
subi des altérations sur échauffement et que des particules de solvants y sont incrustés.
Lors de la remise des vêtements, le pressing a remis un ticket de dépôt au préposé, ticket qui comportait le tarif
forfaitaire d’indemnisation mais aucune indication d’une quelconque réserve à l’égard des différents vêtements
de valeur. On en déduit donc qu’il estimait que le lavage allait se passer dans de bonnes conditions sans
incidences. Néanmoins, la robe en soie a été très abimée suite au lavage et donc la faute du pressing est
présumée. Le seul moyen d’échapper à sa responsabilité aurait été de démontrer qu’il n’avait commis aucune
faute mais cela est contredit par l’expert. En effet, l’expertise démontre que les dégâts sont apparus au cours du
lavage. De plus, il ne peut pas échapper au paiement en précisant que le préposé ne l’avait pas assez renseigné
sur la fragilité du vêtement puisque ce dernier les a quand même apportés en montrant les signatures et les
étiquettes. Il revient au pressing, censé être professionnel dans ce domaine, de faire attention à la matière des
vêtements et de procéder à un lavage adapté pour ceux qui s’avèrent être plus fragiles que les autres.
Ainsi, le pressing aurait dû apporter une plus grande attention aux vêtements et se doit donc
d’indemniser la détérioration de la robe.

L’objet qui avait été remis a été détruit durant sa prestation de nettoyage article 1789 du CC : destruction car
plus portable. Présomption de faute qui pèse sur le pressing pour se dégager il devra être en mesure de
montrer qu’il n’a commis aucune faute. Le pressing va dire que le préposé n’a pas assez averti sur la fragilité du
produit, l’article .. demande à tout contractant de donner ttes les infos concernant un objet que si il n’est pa sen
position de connaitre l’info. En l’espèce, le pressing est un professionnel donc il aurait dû savoir que ce
vêtement était fragile.

Indemnisation de la Comtesse : sur le ticket de dépôt il y avait une clause limitative de responsabilité car il y a
un tarif forfaitaire d’indemnisation quant aux vêtements. Mme Laure va rapporter la preuve de la valeur en
faisant appel à un expert ou en produisant la facture d’achat de la robe = elle rapportera la preuve que la robe
vaut 1000 mais pas 100 e.

La clause limitative de responsabilité est une clause abusive. Face à un professionnel et un consommateur. Face
à un pro cette clause est abusive donc elle n’est pas valable et le pressing ne peut pas fonder sa défense dessus.
Elle peut aussi demander une indemnisation pour le préjudice morale de par le fait d’avoir perdu cette robe qui
pouvait peut-être être sentimentale pour elle.

CAS PRATIQUE 3 :

En 2019, les architectes Charault et Larrive se sont vu confié, par la société civil immobilière Résidence
Novel, la réalisation d’un ensemble immobilier. La réception de l’ouvrage à eu lieu le 15 juillet 2021 accompagné
de certaines réserves. En effet, la rampe d’accès au garage, dont la société Poiret spécialisé dans le gros œuvre
était chargée, n’était pas assez large et, le revêtement du sol, dont l’entreprise SIR était chargé, s’est déclaré
inadapté. La SCI a assigné le cabinet et ces entrepreneurs en réparation. De plus, la société Poiret avait confié à
la société SAMYY l'ouverture de tranchées, la pose de canalisations et leur raccordement au réseau
d’assainissement et, cette dernière a acquis le matériel auprès de l’entreprise Conduits. Toutefois, des fuites
d’eau ont été constaté au niveau de la canalisation menant au réseau d’assainissement et, le 7 septembre 2023,
des experts ont conclu à une fragilité anormale des canalisations. Il est nécessaire de procéder à des travaux
supplémentaires puisqu’il est ressorti des investigations que l’immeuble tout entier n’avait pas été bien
raccordé au réseau d’assainissement.

Q de droit !

Annonce du plan !
I- La qualification du contrat d’entreprise

A) Règles de droits

Le contrat d’entreprise est défini à l’article 1710 du code civil comme étant « un contrat par lequel l’une des
parties s’engage à faire quelque chose pour l’autre, moyennant un prix convenu entre elles ». De ce fait, on en
déduit que c’est un contrat à titre onéreux et qui engendre une obligation de faire quelque chose. Cependant, il
faut noter que l’accord préalable sur le coût des travaux n’est pas un élément essentiel d’un contrat de louage
d’ouvrage. En effet, c’est la troisième chambre civile de la Cour de cassation qui exprime cela dans un arrêt du
18 janvier 1977, principe qui sera rappelé par un arrêt plus récent du 28 novembre 2000.
La personne qui s’engage à faire quelque chose pour l’autre s’appelle l’entrepreneur et celui qui fait appel à
l’entrepreneur sera qualifié de maitre d’ouvrage.
Cette définition est complétée par un arrêt du 19 février 1968 qui ajoute deux conditions cumulatives pour
pouvoir qualifier un contrat d’entreprise de tel. Il faut l’exécution d’un travail en toute indépendance donc il est
aisé de comprendre qu’il n’est pas dans la position d’un salarié. Autrement dit, le maitre d’ouvrage ne doit pas
commander l’entrepreneur auquel il fait appel, il n’y a pas de rapport de subordination. Ensuite, il ne faut pas
que l’entrepreneur représente le maitre de l’ouvrage à défaut de quoi on pourrait le confondre avec un mandat.
En effet, un mandataire désigne la personne qui représente autrui dans un but précis qui est la conclusion d’un
acte juridique or dans le cadre des contrats d’entreprise, l’entrepreneur accomplit des actes matériels. De plus,
pour que le contrat d’entreprise se différencie du contrat de vente, il est nécessaire d’être en présence d’une
fabrication spécifique pour le client. Ainsi, si un produit est destiné à répondre à des besoins particuliers
exprimés par des clients, on doit s’orienter vers des contrats d’entreprises. C’est ce qu’exprime clairement la
première chambre civile de la Cour de cassation dans un arrêt du 14 décembre 1999. En effet, dans cette
décision la première chambre civile indique que le contrat en question répondait à des besoins particuliers
exprimés par le donneur d’ordre et qu’il s’agissait donc d’un contrat d’entreprise.
Depuis très longtemps, les constructeurs d’ouvrage ont dû garantir la viabilité des ouvrages qu’ils ont réalisé et
c’est pourquoi, le contrat de construction est apparu. Ce contrat un contrat d’entreprise particulier. Il s’agit là
d’une convention par laquelle une personne, le maitre de l’ouvrage, charge un entrepreneur d’exécuter, en toute
indépendance, la réalisation d’un ouvrage. Par le terme d’ouvrage, il faut entendre tous les travaux relatifs aux
bâtiments, cela peut s’applique aussi bien au construction nouvelle qu’au travaux de reprises sur existant à
conditions que ces derniers soient assez importants. L’article 1792-1 énumère les personnes pouvant être
considérées comme constructeurs et on y trouve « Tout architecte, entrepreneur, technicien ou autre personne
liée au maître de l'ouvrage par un contrat de louage d'ouvrage ;
2° Toute personne qui vend, après achèvement, un ouvrage qu'elle a construit ou fait construire ;
3° Toute personne qui, bien qu'agissant en qualité de mandataire du propriétaire de l'ouvrage, accomplit une
mission assimilable à celle d'un locateur d'ouvrage. »

B) Application à l’espèce

En l’espèce, la société de construction immobilière Novel a confié la réalisation d’un ouvrage aux
architectes Larrive et Charault. Ces derniers vont donc recevoir une rémunération. De plus, ils ne seront pas
dans un lien de subordination vis-à-vis de la SCI mais ils seront, également, indépendants dans l’exercice de leur
travail puisqu’il leur reviendra de gérer toute une équipe nécessaire à la construction de l’ouvrage demandé. Il
s’agit ici, d’un contrat de construction d’ouvrage qui est une sous-catégorie du contrat d’entreprise puisque kes
architectes peuvent être considéré comme des constructeurs. En effet, la SCI demande la construction
spécifique d’un ensemble immobilier et donc ce ne peut être qualifié de contrat de vente.

II- La sous-traitance

A) Les règles de droit

Dans les contrats d’entreprise, il est courant que les entrepreneurs fassent appel à des sous-traitants. Il
s’agit là, d’une autre sous-catégorie au contrat d’entreprise. Ce contrat est essentiellement régi par les articles
de la loi du 31 décembre 1976. L’article 1 défini la sous-traitance comme étant « l’opération par laquelle un
entrepreneur confie par un sous-traité, et sous sa responsabilité, à une autre personne appelée sous-traitant,
l’exécution de tout ou partie du contrat d’entreprise ou d’une partie du marché public conclu avec le maître de
l’ouvrage ». Le sous-traitant est lui-même un entrepreneur. De plus, l’article 2 de la même loi autorise
implicitement le recours à la sous-traitance de la sous-traitance en estimant que « le sous-traitant est considéré
comme entrepreneur à l’égard de ses propres sous-traitants ». Ainsi, la sous-traitance apparait comme un sous-
contrat du contrat initial d’entreprise et cette dernière est justifiée par la présence du lien préalablement formé
entre le maitre de l’ouvrage et l’entrepreneur. De plus, il est à noter qu’à l’occasion d’un arrêt d’assemblée
plénière du 12 juillet 1991, la Cour de cassation a rejeté la présence d’un lien contractuelle entre le sous-
traitant et le maitre de l’ouvrage, il n’y a aucun rapport juridique entre les deux.
Enfin, un arrêt de la Cour administrative d’appel du 11 mai 2006 indique qu’un sous-traitant est considéré
comme tel s’il a fourni un travail spécifique réalisé pour les besoins particuliers de l’acheteur et si cela a
nécessité une adaptation aux dispositions structurelles de l’ouvrage

B) Application à l’espèce

En l’espèce, les architectes, entrepreneurs principaux, ont chargé la société Poiret du gros œuvre et
l’entreprise SIR de la pose des revêtements de sols. De ce fait, ces deux sociétés sont sous la responsabilité des
architectes et sont donc des sous-traitants. De plus, la société SAMY a été réquisitionnée par Poiret pour
procédé à l’ouverture des tranchées, la pose des canalisations et leur raccordement au réseau d’assainissement.
Ainsi, cette troisième société est aussi un sous-traitant puisqu’en vertu de l’article 2 de la loi du 31 décembre
1975, un sous-traitant peut faire appel à un second sous-traitant. Dès lors, cette société agira sous la
responsabilité de la société Poiret. Enfin, la société SAMY s’est fournie chez l’entreprise CONDUITS pour
l’acquisition du matériel. Les canalisations prévues devaient résister à une certain corrosion donc on peut
déduire de là qu’il s’agit là d’une réalisation spécifique devant être adaptée à l’ouvrage. C’est donc également
un sous-traitant.

De ce fait, la société Poiret, l’entreprise SIR, la société SAMY et l’entreprise CONDUITS ont la qualité de
sous-traitant.

III- Les responsabilités des constructeurs

A) Droit application

Lorsqu’on fait appel à un entrepreneur on veut qu’il réalise un bon travail. On veut tout d’abord qu’il respect les
délais qui ont été prévu car le retard est une faute et le contrat peut en tirer les conséquences. On veut aussi
que l’entrepreneur accomplisse son travail dans les règles de l’art, car si on a fait appel à lui c’est qu’on ne peut
pas le faire soi-même. En cas de construction d’ouvrage c’est l’article 1792 qui dit que « Tout constructeur d'un
ouvrage est responsable de plein droit, envers le maître ou l'acquéreur de l'ouvrage, des dommages, même
résultant d'un vice du sol, qui compromettent la solidité de l'ouvrage ou qui, l'affectant dans l'un de ses
éléments constitutifs ou l'un de ses éléments d'équipement, le rendent impropre à sa destination. Une telle
responsabilité n'a point lieu si le constructeur prouve que les dommages proviennent d'une cause étrangère ».
Ainsi, la seule manière pour l’entrepreneur de se détacher de sa responsabilité serait de prouver que le
dommage provient d’une cause étrangère. La réception est une notion clef de la responsabilité des
constructeurs et a une importance particulière. L’article 1792-6 y consacre une définition en disposant que c’est
« l’acte par lequel le maitre d’ouvrage déclare accepter l’ouvrage avec ou sans réserve ».

L’idée est d’incitée les constructeurs à construire des ouvrages solides en les soumettant à un régime stricte de
responsabilité. C’est pourquoi il existe plusieurs sortes de garanties.
Tout d’abord, il y a la garantie de parfait achèvement, permet la réparation des défauts apparents au moment
de la réception de l’ouvrage et qui ont été réservés. La demande en réparation doit être faite dans l’année à
l’issu de la réception de l’ouvrage soit au moyen de réserves mentionnées au moment de la réception, soit par
notification écrite pour ceux révélés postérieurement à la réception mais dans l’année.
Ensuite, il existe la garantie biennale qui est une garantie de non-fonctionnement d’éléments d’équipement
d’un ouvrage qui peuvent être dissocier ce dernier et ce, durant deux ans à compter de la réception.
Néanmoins, la jurisprudence fait jouer cette même garantie en présence d’éléments inerte. Cependant, cette
garantie ne joue que pour les vices cachés et en cas de vice apparents, c’est la garantie précédente qui
s’appliquera.
Enfin, il existe également la responsabilité décennal qui se prescrit dans un délai de dix ans. Son champs est le
plus vaste puisqu’il concerne tous les intervenants à la construction lié au maitre de l’ouvrage par un contrat
d’entreprise. Cependant, les sous-traitant ne peuvent pas dépendre de cette garantie puisqu’ils ne sont pas liés
au sous-traitant. Cette garantie couvre les désordres cachés au moment de la réception. Plusieurs dommages
sont possibles. Il y a ceux qui compromettent la solidité de l’ouvrage ou qui rend celui-ci impropre à sa
destination. Il y a les dommages qui affectent la solidité d’un élément d’équipement qui fait indissociablement
corps avec la structure de l’ouvrage. Mais également, les équipements sociables font partis intégrante de cette
garantie mais à condition qu’ils rendent l’ouvrage dans son ensemble, impropre à leur destination. Ainsi, ce sera
le constructeur qui sera responsable des désordres constatés. Cette garantie présente l’avantage d’être une
responsabilité de plein droit donc sans faute du constructeur, il faudra juste démontrer le désordre et le lien de
causalité entre activité de l’intervenant et le dommage. Seule la force majeur sera exonératrice. L’article 1792-4-
3 exprime qu’ « en dehors des actions régies par les articles 1792-3, 1792-4-1 et 1792-4-2, les actions en
responsabilité dirigées contre les constructeurs désignés aux articles 1792 et 1792-1et leurs sous-traitants se
prescrivent par 10 ans à compter de la réception des travaux ».
Il arrive parfois qu’un dommage ne rentre dans aucune des garanties. De ce fait, il faudra se référer à la
responsabilité de droit commun.
S’agissant de la responsabilité du sous-traitant, l’entrepreneur principal est responsable à l’égard du maitre de
l’ouvrage des dommages de son mauvais travail. En responsabilité civile, l’entrepreneur principal peut se
retourner contre le sous-traitant mais cette action en responsabilité, secondaire, n’est parfois pas exercée pour
le tout car il est souvent reproché à l’entrepreneur personnelle une faute personnelle de manque de
surveillance ou de coordination. La responsabilité du sous-traitant se dédouble puisque à l’égard de
l'entrepreneur principal, il est tenu d'une obligation de résultat mais il est impossible qu’il soit tenu sur les
règles de la responsabilité des constructeurs puisqu’il n’en ait pas un.
Puisque le sous-traitants n’est pas lié au maitre de l’ouvrage par un quelconque accord, ce dernier ne pourra
agir sur le sous-traitant que sur la base de la responsabilité délictuelle donc pas sur ce qui figure sur le contrat
avec l’entrepreneur principal.

B) Application à l’espèce

En l’espèce, lors de la réception de l’ouvrage, le 15 juillet 2021, la SCI a émis des réserves sur la largeur
insuffisante de la rampe et sur le revêtement inadapté du sol. Elle a assigné, le 20 aout 2022, les entrepreneurs
et le cabinet d’architectures pour réparation de ce désordre. Ainsi, cela relève de la garantie de parfait
achèvement puisque c’est un désordre apparent. Néanmoins, la SCI ne pourra pas obtenir réparation sur ce
point là puisque la garantie de parfait achèvement ne court que pendant un an et, en l’espèce, les un an sont
déjà passé. En ce qui concerne les canalisations, il s’agit-là d’un défaut caché donc la garantie de parfaite
achèvement ne joue pas ici. Il n’est pas non plus possible d’obtenir réparation conformément aux règles de la
garantie biennal puisque deux ans se sont écoulés. Toutefois, au vue de la large appréciation de la garantie
décennal, il est possible de faire jouer cette dernière. En effet, tout d’abord les défauts sont cachés puisque les
canalisations se situent dans le sol. Néanmoins, ce sont seulement pour les personnes liées au maitre de
l’ouvrage par un contrat d’entreprise que la garantie pourra jouer donc en l’espèce, seul le cabinet d’architecte
devra indemniser la SCI pour les dommages quant aux canalisations. Les différents sous-traitant pourra
néanmoins indemniser les architectes mais pour ce fait, il faut que ces derniers aient fait une action récursoire
contre les sous-traitants.

On est dans un contrat de construction d’ouvrage. Il y a donc des règles spéciales en matière de responsabilité
des constructeurs.

Le constructeur est responsable pour les sous-traitants. Qd on parle de construction d’ouvrage 1792 qui parle
de la resp spé du constructeur.

La responsabilité de parfait achèvement : le MO a 1 an pour agir à partir de la réception de l’ouvrage. Si pas de


réception = pas de garantie des constructeurs = pas d’application de 1792. Elle concerne les travaux apparents
et qui ont été réservé lors de la réception.

Biennal = que pendant 2 ans à compter de la réception de l’ouvrage

Décennal = éléments qui font indissociablement corps avec la structure de l’ouvrage, mais aussi les éléments
dissociables qui rendent dans son ensemble l’ouvrage impropre à sa destination.

Pour la largeur insuffisante de la rampe et le revêtement du sol = quelle fondement juridique ? sur l’article 1792
du code civil. Pas parfait achèvement car réserve faites depuis plus d’1 an. Pas biennal car les défauts sont
apparents or, pour que la garantie biennale s’applique il faut que les défauts soient cachés. Pas la décennal car il
faut que les défauts rendre impropre l’ouvrage à sa destination ou que les défauts fassent indissociablement
corps avec la structure de l’ouvrage. Revêtement de sol ne fait pas partie de la structure du bâtiment.
Pour les deux premiers pb : On peut partir sur la responsabilité contractuelle de droit commun puisqu’aucune
garanties ne peut jouer Arrêt du 7 mars 2019.

Pour le troisième pb : Samy = sous-traitant. Même question qu’avant. Pas parfait achèvement car pas dans les
réserves + pas un désordre apparent. Biennal non car n’intéresse que les éléments dissociable de l’ouvrage hors
les canalisations sont indissociables. Elle va imposer la garantie décennal à Poiret car c’est le constructeur (donc
on déduit qu’il y a un contrat d’entreprise entre SCI et Poiret) et pas SAMY, là en l’espèce, les équipements font
indissociablement corps avec la structure de l’ouvrage. Donc Poiret devra indemniser et pas SAMY car il n’est
pas entrepreneur ppale. Poiret ne peut pas être exonéré de la garantie décennale.

Quatrième pb : SAMY pour se défendre, peut dire que les canalisations ont été acquise auprès de son
fournisseur qui est l’entreprise conduits. Il y a un contrat de vente entre Samy et CONDUITS. Conduits est tenu à
une garantie des vices cachés donc SAMY peut se fonder dessus. Dessus il y a une présomption de
responsabilité sur le vendeur. Poiret et SAMY pourront se retourner contre conduits car les canalisations n’ont
pas la résistance à l’eau qui était attendue, ne remplissent pas leurs fonctions normales.

Architectes seront aussi responsables car sont tenus de vérifier les travaux des intervenants = obligations de
surveillance.

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