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1.2. Dans un raisonnement juridique approprié, vous l’aiderez à choisir lequel de ces textes
(Documents 1 à 4) est applicable ainsi que le salaire minimum du salarié.
Quelles sont les modalités de rémunération d’un salarié d’une agence d’intérim mis à
disposition d’une entreprise ?
Les règles de droit applicables :
On sait que, selon la loi Travail et plus encore les ordonnances Macron, l’accord d’entreprise
prime sur les autres normes.
On sait également que l’accord d’entreprise fixe comme salaire minimum applicable (SMIC
+200 €) (réponse question 1-1)
La solution juridique proposée :
Le salarié perçoit le SMIC (document 1)
Donc, en conclusion, il pourra demander une réévaluation de son salaire pour être conforme
au salaire minimum de l’entreprise utilisatrice.
1.3. Recherchez la principale caractéristique d’un contrat de travail qui le différencie d’un
contrat de partenariat avec un micro-entrepreneur.
La qualification juridique des faits : Un formateur travaille en tant qu’autoentrepreneur
pour des agences d’intérim.
Le problème juridique : Quelle caractéristique essentielle différencie un contrat de travail
d’un contrat de partenariat avec un micro-entrepreneur ?
Les règles de droit applicables :
On sait que le contrat de travail est fondé sur le lien de subordination, élément permettant
de le différencier du contrat de partenariat entre une entreprise et un micro-entrepreneur.
On sait également que le lien de subordination est caractérisé par l’exécution d’un travail
sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en
contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné.
On sait enfin que les éléments caractéristiques du contrat de travail sont la rémunération, la
prestation de travail et le lien de subordination.
La solution juridique proposée
Or, un travailleur indépendant exécute une prestation de travail pour autrui moyennant
rémunération mais il n’existe pas de lien de subordination.
Donc, le lien de subordination est l’élément caractéristique du contrat de travail et du
salariat.
Donc, en conclusion, les éléments caractérisant le lien de subordination sont présents dans
le contrat liant M. Bouquetin à la société Intérim des Alpages. Toute situation contractuelle
induisant un lien de subordination est sujette à la requalification en contrat de travail par les
juges du fond. Ainsi, il peut saisir la juridiction prud’homale pour demander la requalification
de son contrat de prestataire en contrat de travail. La rupture du contrat sera alors soumise
aux règles du licenciement abusif donnant droit à une indemnité.
On sait aussi que la durée légale du travail est de 35 heures par semaine.
On sait enfin que le salarié doit être rémunéré au SMIC horaire soit 10.03 € brut
La solution juridique proposée :
Or, toutes ces informations sont présentes sauf la convention collective applicable et on
constate que la durée réelle du travail est de 51 heures pour une rémunération brute de
1500 €.
Donc, en conclusion, le contrat de travail de M. Castor est illégal.
2.2. Vérifiez la validité de la clause de non concurrence signée par Mlle Hermine.
(Document 9)
La qualification juridique des faits :
L’assistante d’agence signe un contrat de travail dans une nouvelle agence de travail
temporaire alors que son ancien contrat de travail contenait une clause de non concurrence.
Le problème juridique :
Quelles sont les conditions de validité d’une clause de non concurrence ?
Les règles de droit applicables :
On sait que pour qu’une clause de non concurrence soit valable, il faut :
qu’elle soit limitée dans le temps
qu’elle soit limitée dans l’espace
qu’elle soit limitée à une activité précise
qu’elle corresponde à un intérêt légitime de l’entreprise
On sait que l’employeur grâce au lien de subordination bénéficie d’un pouvoir de direction
sur ses salariés ce qui lui permet de leur donner des ordres et des directives.
La solution juridique proposée :
Or, en l’espèce, dans cette situation, c’est la salariée qui veut imposer ses règles et ses
conditions de travail.
Donc, en conclusion, il s’agit d’une marque d’insubordination qui pourra être sanctionnée
par l’employeur. En tout état de cause, l’employeur n’est, en aucune façon, tenu d’accepter
les conditions proposées par la salariée.
On sait aussi que le bilan de compétences peut être financé grâce au compte personnel de
formation.
La solution juridique proposée :
Or, la salariée souhaite faire le point car elle aimerait changer de métier et ne sait pas où se
réorienter.
Donc, en conclusion, il faudrait qu’elle fasse un Bilan de compétence afin de lui, permettre
d’analyser ses compétences professionnelles et personnelles ainsi que ses aptitudes et ses
motivations pour définir un projet professionnel et/ou un projet de formation.
On sait que le projet de transition professionnelle permet aux salariés souhaitant changer de
métier ou de profession de financer des formations certifiantes en lien avec leur projet.
On sait aussi que Lorsque la formation souhaitée comporte une interruption continue de
travail de plus de 6 mois : le salarié doit adresser une demande écrite à l’employeur au plus
tard 120 jours avant le début de l’action de formation.
La solution juridique proposée :
Or, la salariée souhaite suivre une formation lui permettant d’accéder à un niveau supérieur
de qualification, de se perfectionner professionnellement et de changer d’activité. De plus,
c’est une formation longue d’au moins 6 mois.
Donc, en conclusion, la salariée pourra utiliser le projet de transition professionnel avec
l’accord de son employeur ce qui ne posera pas problème ici car ce dernier a besoin d’avoir
des salariés ayant une qualification de cariste.
De plus, lorsque la formation est réalisée sur le temps de travail, le bénéficiaire d’un congé
de transition professionnelle peut bénéficier d’une rémunération.
3.3. Proposez une formation à Sandra Mouflon pour qu’elle accède à la qualification
requise.
La qualification juridique des faits :
Une demandeuse d’emploi veut faire valider son expérience pour obtenir un diplôme.
Le problème juridique :
Quel dispositif de formation facilite l’obtention d’un diplôme ?
Les règles de droit applicables :
On sait que la Validation des acquis de l’expérience (VAE) est une mesure qui permet à toute
personne, quel que soient son âge, son niveau d’études ou son statut, de faire valider les
acquis de son expérience pour obtenir une certification professionnelle. Un an au moins
d’expérience en rapport avec le contenu de la certification visée est nécessaire.
La solution juridique proposée :
Or la salariée a travaillé de nombreuses années dans une crèche comme auxiliaire de crèche
mais elle n’a pas de diplôme.
Donc, en conclusion, on va lui conseiller de valider son expérience pour obtenir un diplôme
par le biais de la VAE. En effet, son expérience en crèche va lui permettre d’obtenir une
équivalence sous la forme d’un diplôme. Elle devra remplir un dossier dans lequel elle
décrira les activités principales qu’elle a exercées, leurs contextes d’exercice et les
ressources mobilisées. L’évaluation de ce dossier est suivie d’un entretien avec un jury qui
décidera de valider tout ou partie du diplôme d’auxiliaire de puériculture.
3.4. Proposez un dispositif de formation à Quentin Loup pour qu’il approfondisse ses
compétences en électromécanique.
La qualification juridique des faits :
Un salarié veut accroître ses compétences en électromécanique.
Le problème juridique :
Quel dispositif de formation permet d’accroître ses compétences ?
Correction séance 1 Droit du travail Page 7
Christine ANDRE
On sait aussi que la rémunération des heures supplémentaire n’est pas de la compétence
des accords de branche.
La solution applicable au cas :
Or, en l’espèce, l’accord d’entreprise prévoit des dispositions moins favorables que l’accord
de branche en ce qui concerne la rémunération du temps de travail.
Cependant, depuis le 1er mai 2018, l’accord d’entreprise majoritaire est la règle.
Donc, en conclusion, l’accord d’entreprise est valable même s’il est moins favorable que
l’accord de branche dès lors qu’il prévoit une majoration d’au moins 10 %.
4.3. Appréciez la validité de l’accord d’entreprise en cas d’opposition de la CGT et de la
CFDT. (Document 15)
La qualification juridique des faits :
L’entreprise veut négocier avec les syndicats un accord d’entreprise sur la durée du travail.
Cependant, deux des syndicats (la CGT et la CFDT qui ont obtenu respectivement 24 et 34 %
aux dernières élections) ne veulent pas signer l’accord.
Le problème juridique :
Peut-on valider un accord d’entreprise sans la majorité syndicale ?
Les règles de droit applicables : On sait qu’un accord majoritaire est un accord collectif
devant être signé par un ou plusieurs syndicats représentant au moins 50 %.
La solution juridique proposée :
Or, en l’espèce, la CGT et la CFDT qui représentent 58 % des voix ne veulent pas signer
l’accord.
Donc, en conclusion, l’accord ne pourra pas être validé faute de majorité syndicale.
Cependant, à partir du 1er septembre 2019, en l’absence de majorité, et si des syndicats
représentants plus de 30 % des salariés ont signé l’accord, les organisations syndicales
signataires ont un mois pour demander une consultation des salariés visant à valider
l’accord. Les non-signataires ont 8 jours de réflexion pour signer ou non le projet d’accord (et
atteindre ainsi 50 %). S’ils ne le font pas, le référendum d’entreprise est organisé dans les 2
mois.
On sait que : Pour qu’un licenciement soit valable, il doit exister une cause réelle et sérieuse
(existante, exacte, fondée sur des éléments objectifs et rendant impossible la poursuite de la
relation de travail). La solution juridique proposée :
Or, en l’espèce, il existe bien une cause réelle et sérieuse puisque la salariée a menti
volontairement sur son employeur en véhiculant auprès des partenaires économiques des
informations fausses et préjudiciables pour l’employeur qui ont rompu la relation de
confiance existante entre l’employeur et sa salariée.
Donc, en conclusion, le licenciement de la salariée est justifié puisqu’il repose sur une cause
réelle et sérieuse.
5.4. Après avoir qualifié la nature de l’éventuelle faute commise par Aglaé, vous exposerez
la procédure que l’employeur doit respecter pour la licencier.
La qualification juridique des faits :
Une salariée a divulgué des informations fausses à l’égard de son employeur.
Le problème juridique :
Quelle est la nature de la faute commise par une salariée qui a divulgué des informations
fausses à l’égard de son employeur ? Comment l’employeur peut-il la licencier ?
Les règles de droit applicables :
On sait que la faute lourde est la faute où le salarié démontre sa volonté de nuire à
l’employeur.
La solution juridique proposée :
Or, en divulguant de fausses informations sur son employeur, la salariée a montré la volonté
de nuire à ce dernier.
En conclusion, il s’agit, donc, d’une faute lourde car la salariée, par ses agissements, a
montré sa volonté de nuire à l’employeur. La procédure à suivre sera celle d’un licenciement
individuel pour faute. L’employeur va devoir envoyer, ou remettre contre décharge, une
convocation à un entretien préalable au licenciement au salarié Ce dernier a été prévu par
le législateur dans l’intérêt du salarié, avec l’idée qu’il puisse conduire, au moins dans
certains cas, à une solution du problème sans en arriver au licenciement. En pratique, il est
très rare que le processus de licenciement n’aille pas jusqu’au bout, lorsque les parties se
retrouvent à l’entretien de licenciement.
Au cours de l’entretien, certaines règles doivent être suivies et certaines erreurs évitées. Un
délai a dû être respecté avant l’entretien, un autre (de réflexion) doit l’être après par
l’employeur, avant qu’il ait le droit de prendre sa décision.
L’envoi de la lettre de licenciement constitue la notification du licenciement. Dans le cas de
la faute grave, ou celui de la faute lourde, la date d’envoi de la lettre sera la date de fin du
contrat de travail, puisqu’il n’y aura pas de préavis. En cas de licenciement pour faute
simple, il marquera le début du préavis.
Les motifs du licenciement doivent être indiqués dans la lettre de licenciement.
5.5. Expliquez si M. Chamois peut proposer une rupture conventionnelle à Aglaé.
La qualification juridique des faits :
Finalement l’employeur décide d’opter pour une rupture conventionnelle.
Le problème juridique :
À quelles conditions une rupture conventionnelle est-elle possible ?
Les règles de droit applicables :
On sait que la rupture conventionnelle du contrat de travail est une procédure qui permet à
un salarié et à son employeur de convenir d’un commun accord des conditions de la rupture
du contrat de travail.
On sait que Pour être valable, la rupture du contrat de travail doit résulter d’un accord des
parties, elle doit respecter une procédure légale et elle doit être validée par la DIRECCTE
(direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de
l’emploi) qui doit homologuer la rupture dans les 15 jours qui suivent le dépôt de la
convention de rupture.
On sait enfin que c’est un mode de rupture à l’amiable
La solution juridique proposée :
Or, l’employeur veut se séparer de sa salariée car elle a commis une faute lourde et que
cette dernière a manifesté sa volonté de chercher un nouveau poste.
Donc, en conclusion, il pourra proposer à sa salariée une rupture conventionnelle. Il devra
verser à sa salariée une indemnité spécifique de rupture conventionnelle librement négociée
par les deux parties. Enfin, à la différence de la démission la salariée aura droit aux
indemnités de licenciement.