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Titre 5 : Le contrat de mandat

Le contrat de mandat est un contrat de représentation dans lequel une personne (le mandant),
va confier à un autre personne (le mandataire), le soin d’effectuer des actes jiques en son nom
(art. 1984). En pratique, il très fréquent et dans de nombreux domaines. Ex : Agent d’un
sportif ; Agent immobilier pour une vente ; Avocat qui représente son client.
Et en plus du mandat, il existe d’autres mécanismes de représentation légaux (ex : les parents
à l’égard de leurs enfants), ou judicaires (ex : l’administrateur d’une sté en liquidation).
Le contrat de mandat porte sur un service qui impose une obligation de faire qui est
d’effectuer les actes jiques au nom et pour le compte du mandant.
Mais ce n’est pas un contrat d’entreprise puisqu’il ne porte pas sur des actes matériels mais
jiques. En cas de doute, il faut regarder quelles sont les oblig° principales des parties, et il est
parfois possible de retenir les 2. Ex : Pour une agence de publicité qui serait chargée de
fabriquer la publicité avant de conclure des contrats avec des diffuseurs au nom et pour le
compte du client.
Il ne se confond pas non plus avec le contrat de travail puisqu’il y a une indépendance du
mandataire contrairement au pouvoir de contrôle de l’employeur.
NB : Cette distinction a pu poser difficulté pour les VRP (vendeurs, représentants et placiers).
Mais la loi a tranché en considérant que les VRP ne pouvaient être que salariés.
Il faut aussi faire la distinction avec le contrat de commission qui est une représentation
imparfaite qui se défini comme le contrat par lequel un commettant va charger un
commissionnaire d’effectuer des actes jiques pour le compte du commettant mais au nom du
commissionnaire. Il faut aussi différencier le contrat de mandat avec le courtage dans lequel il
n’y a pas représentation : le courtier se contente de mettre en relation 2 pers. sans participer à
la ccl° du contrat. Et enfin, il faut le différencier d’autres contrats : le contrat de prête-nom (=
quand une pers. est mandatée par une tierce pers. pour agir en son nom secrètement) ; le
contrat de command (lors des ventes aux enchères lorsque l’enchérisseur ne veut pas qu’on
connaisse son identité) ; la fiducie (lorsqu’on achète un bien mais qu’on prévoit dans le
contrat que l’on va le donner à qlq’un d’autre) ; le contrat de portage.
En drt positif, le contrat de mandat est prévu par les art. 1984 et s. du Cciv où il est conçu
essentiellement comme un contrat d’ami à titre gratuit et dans l’intérêt exclusif du mandat.
Mais la pratique l’a considérablement fait évolué avec une professionnalisation des
mandataires et le versement d’un prix, le plus svt sous la forme d’honoraires.
Chapitre 1. Le droit commun du mandat
Section 1. Les conditions de formation
§1. Les conditions de fond
A) Les conditions relatives aux parties
Il faut d’ab vérifier que les parties peuvent contracter, et pour le mandant, la capacité
s’apprécie à l’aune du contrat de mandat et de l’acte pour lequel le pouvoir est donné, tandis
que pour le mandataire, elle s’apprécie seulement à l’aune du contrat de mandat.

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Mais par exception, le Cciv (art. 1990) admet que le mandataire puisse être un mineur non
émancipé, mais dans ce cas, les règles d’incapacité s’applique, et notamment le fait que le
mineur n’engage sa responsabilité que pour ce qui a tourné à son profit.
Il n’existe aucune autre condition ni interdiction particulière, sauf pour certains mandats
spéciaux tels que les mandats entre époux (mais qui relèvent du droit de la famille).
B) Les conditions relatives à l’objet du contrat
Concernant les cond° relatives à l’objet du contrat, dans le mandat, l’objet est avant tout l’acte
à accomplir, mais du fait des transformations de la pratique, il faut aussi évoquer la question
du prix.
1. L’acte à accomplir
L’acte à accomplir est le but du contrat de mandat, et par appli° du droit commun, il doit être
licite et dans le commerce ainsi que déterminé ou déterminable même si les art. 1987 à 1989
distinguent deux mandats :
-Le mandat dit spécial lorsqu’il vise un ou plusieurs actes précisément déterminés. Ex :
Vendre tel bien ou exercer tel droit sur telle œuvre.
-Le mandat dit général lorsqu’il est donné « pour toutes les affaires du mandant ». Ex :
Représenter en général les intérêts d’une pers. dans un domaine ou administrer en général un
bien.
Mais cette distinction n’a quasiment aucune incidence dans le rég du mandat et elle n’est
d’ailleurs reprise dans aucun autre art. du Cciv.
Mais une autre distinction est à faire entre le mandat conçu en termes généraux et le
mandat exprès puisque le 1er n’embrasse que les actes d’A° si bien que pour faire un acte de
dispo°, le mandat doit être exprès, et à cela s’ajoute que le mandat doit tjrs s’interpréter
strictement (art. 1988).
2. La question du prix
Le contrat de mandat peut soulever des difficultés quant à la détermination du prix avant sa
réalisation puisqu’il est difficile de savoir à l’avance, le temps que prendra la réalisation d’un
acte ou son résultat. Il est donc parfois impossible que le prix soit déterminé ou déterminable.
C’est pk, par exception au droit commun, le prix peut être fixé unilatéralement par le
mandataire après l’accomplissement de l’acte, même si certaines dispositions du drt spécial
imposent parfois la détermination du prix. C’est notamment le cas des agents immobiliers et
des avocats.
§2. Les conditions de forme
A) Les exigences de forme ad validitatem (conditions de validité de l’acte)
Par pcp, le contrat de mandat repose sur le consensualisme et n’exige donc aucune cond° de
forme particulière pour être valable, et il est même admis qu’il soit tacite du fait de la seule
exécution du mandataire (art. 1985 al. 2). Et selon l’art 1985, la preuve peut être donnée par
tout moyen.

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Il s’agit alors de l’exécution par le mandataire d’un acte pour le mandant sans que le mandant
ne s’oppose à l’acte.

Mais, par exception, l’écrit est parfois exigé comme cond° de validité de certains mandats,
notamment pour les mandataires pro comme les agents immobiliers ou les agences de
publicité. Et ces contrats doivent aussi comporter des mentions obligatoires et des garanties
particulières (notamment les agents immobiliers).
Le parallélisme des formes est aussi imposé puisque lorsque l’acte pour la ccl° duquel un
pouvoir est donné, requiert le respect de certaines formalités, le mandat qui porte sur cet acte
doit respecter les mêmes exigences. Ex : Le mandat de conclure un acte authentique doit être
un acte authentique.
B) Les exigences ad probationem
L’art. 1985 du Cciv renvoie explicitement aux dispo° du drt commun de la preuve, càd un
écrit est dès que les intérêts dépassent 1500 euros. Mais la jp est souple puisqu’elle admet svt
la preuve par tout moyen. Ex : 3 juin 2015, 1ère chambre civ. Et de plus, cette limite de la
preuve ne vaut que pour les parties puisque le tiers contractant notamment, peut prouver le
mandat par tout moyen.
Mais parfois, la preuve du contenu du mandat est difficile, notamment s’il est oral, et donc par
pcp, il est strictement interprété, et un acte de dispo° ne sera possible que s’il est
expressément prévu.
Section 2. Les effets du contrat de mandat
Le contrat de mandat fonctionne comme un triptyque puisqu’il y a un mandant et un
mandataire qui sont parties au contrat mais aussi le tiers avec lequel le contrat objet du
mandat est conclu.
§1. Les effets du contrat pour les parties
A) Les obligations du mandataire
1. L’exécution de la mission
L’exécution de la mission est l’obligation essentielle du mandataire qui doit donc accomplir
tous les actes jiques qui constituent sa mission, en respectant les instructions du mandant,
dans les délais imposés, et de la manière la plus efficace et rationnelle possible. Cette
obligation est renforcée pour le mandataire pro qui a d’ailleurs une oblig° d’information et de
conseil sur les actes.
Et l’exécution doit également être la plus loyale possible puisque le contrat est conclu dans
l’intérêt du mandant, càd que le mandataire ne doit pas chercher à favoriser ses propres
intérêts ou ceux de tiers. Il a d’ailleurs l’interdiction d’acquérir le bien qu’il est lui-même
censé vendre (art. 1596).
Et de plus, le mandataire ne peut pas agir pour deux parties qui seraient en conflit d’intérêt
pour le même contrat. C’est l’application de l’adage « Nul ne peut servir deux maîtres »,

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même si cette règle n’est parfois pas respectée, notamment en matière immobilière pour le
passage devant notaire.
Et enfin, le mandataire doit aussi n’exécuter que la mission qui lui a été confiée puisqu’à
défaut, il engage sa responsabilité (alors que le mandant n’engage pas sa responsabilité).
Lors de l’exécution de la mission par le mandataire, il est responsable des fautes qu’il commet
dans sa gestion (art. 1992). Il n’est pas précisé s’il s’agit d’une oblig° de moyen ou de résultat
mais la jp considère que cela dépend du contenu de la mission. Plus elle est précise, plus il
pourra s’agir d’une oblig° de résultat, et plus est général, plus ce sera une oblig° de moyen.
De plus, le mandataire salarié a une responsabilité plus grde que le mandataire à titre gratuit
(bénévole). Mais ttes ces règles sont supplétives de vol, càd qu’une clause peut renforcer
l’intensité de l’oblig° du mandataire jusqu’à en faire une oblig° de garantie. On parle alors de
clauses de clauses ducroires.
Et par pcp aussi comme le contrat est marqué par un fort intuitu personae, on aurait tendance
à penser qu’une substitution soit possible dans le mandat. Et le Cciv l’admet implicitement en
prévoyant une action directe en responsabilité du mandant contre le mandataire substitué (art.
1994). Cette solution a été confirmée par la jp, notamment dans un arrêt de la chambre com.
du 3 déc. 2002. De plus, rien n’interdit le mandant de confier la mission à plusieurs
mandataires, mais il n’y a pas de solidarité de pcp entre les mandataires (art. 1310).
2. La reddition des comptes
Le mandataire doit aussi rendre des comptes au mandant. Cette oblig° est explicite dans le
Cciv, à la fois au cours et au terme de l’exécution de la mission (art. 1993).
La première partie de l’oblig° porte au fur et à mesure de l’oblig° de la mission, le mandataire
devant signaler toute difficulté et informer le mandant de sa progression. On parle de compte
de mission.
Et la seconde partie vise la fin de la mission puisque le mandataire doit livrer au mandant un
compte de mission définitif et un compte de gestion, càd un état des créances et des dettes que
le mandataire a assumé au cours de sa mission et qui devront ê remboursées par le mandant.
Ce compte de gestion doit ê indivisible, càd que chaque ligne de ce compte fusionne en un
solde qui sera ensuite exigible.
Et le mandataire a aussi une oblig° de restitution sur tout ce qu’il a reçu de tiers ou du
mandant lui-même, et qu’il n’a pas dépensé, sinon il commet un abus de confiance (un délit
pénal).
B) Les obligations du mandant
1. Le paiement de la rémunération
Si le contrat de mandat a été conclu à titre onéreux (ce qui est présumé si le mandataire est un
pro), le mandant doit verser le prix au mandataire. L’art. 1999 du Cciv vise ainsi directement
le fait de « payer ses salaires ». Ce prix peut ê unilatéralement fixé par le mandataire à l’issu
de la moment du moment où il est justifié. Et, il n’existe aucune particularité sur le versement
de ce prix, le droit commun s’applique, notamment en cas d’inexécution.
2. Le remboursement des frais et avances
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Le mandant a l’oblig° de rembourser au mandataire les avances et frais que celui-ci a faits
pour l’exécution du mandat. (art. 1999). Et cette somme doit ê versée quelle que soit le
résultat de la mission. Il est possible de déroger contractuellement à cette oblig° en prévoyant
une rémunération forfaitaire globale incluant le salaire et les remboursements.
3. L’indemnisation des pertes éventuelles
Le mandant doit aussi indemniser le mandataire des pertes qu’il a subi pdt sa mission, sauf si
elles résulte de son imprudence (art. 2000). Et ces pertes sont appréciées largement par la jp :
elles peuvent ê de toute nature du moment où elles st liées à la mission. Seule l’imprudence
rend non-indemnisable la perte (ex en cas de frais liés à une erreur du mandataire). Mais là
encore, la jp admet la faculté de déroger à ces dispo° en prévoyant une rémunération
forfaitaire globale du moment où il ne s’agit pas de renoncer à l’indemnisation des pertes qui
ont pour origine « un élément de l’exploitation dont la maitrise a été conservée par le
mandant ». (chambre com., 26 oct. 1999).

§2. Les effets du contrat à l’égard du tiers contractant


Le mandat est un contrat qui implique un tiers avec lequel se réalise l’acte pour lequel le
mandat a été conçu.
A) Les relations entre le mandataire et le tiers
Par pcp, s’agissant d’un contrat de représentation parfaite, le contrat définitif n’est noué
qu’entre le mandant et le tiers contractant ce qui fait que le mandataire disparait totalement du
contrat. Et l’opération se fait au nom et pour le compte du mandat. On parle dc de
transparence du contrat.
Mais dans 2 grds cas, le mandataire va apparaitre dans l’acte jique :
-Tout d’abord, en cas de représentation imparfaite si le mandataire n’a pas donné l’identité du
mandant (lorsqu’il s’agit d’un contrat de commission).
-C’est aussi le cas lorsque le mandataire outrepasse les pouv que le mandant lui a donné. Dans
ce cas, il ne peut pas engager le mandant et demeure partie au contrat qu’il a signé.
B) Les relations entre le mandant et le tiers (art. 1998)
1. Le principe du lien contractuel entre le mandant et le tiers
Par pcp, la disparition du mandataire impose au mandant d’exécuter ttes les oblig° créées par
le contrat. Le mandant est alors seul partie à l’acte, et tous les effets du contrat se produisent
dans son patrimoine. Donc le tiers peut opposer au mandant tous les actes effectués par le
mandataire, même les fautes contractuelles et délictuelles à l’égard des tiers. Et inversement,
le mandant pourra opposer aux tiers les actes effectués par le mandataire (Ex : un paiement).
A ce pcp il existe une première exception qui n’en est pas vrt une : le mandant n’est pas
engagé par les actes qui, bien qu’accomplis conformément au pouv, procèdent d’une
collusion frauduleuse entre le mandataire et le tiers. Il peut par ex s’agir d’une entente entre
le mandataire et le tiers sur un prix très bas sur une vente. En réalité, il s’agit ici d’un
détournement du pouv, et l’acte est alors nul (art. 1157).

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2. Les exceptions au lien entre le mandat et le tiers
L’art. 1998 précise que le mandant n’est engagé que dans la mesure des pouv conférés au
mandataire dans le contrat. Donc, si le mandataire a agi au-delà de ses pouv, le mandant n’est
pas engagé. Dans ce cas, le contrat peut ê annulé du fait d’un défaut de consentement puisque
le mandataire ne s’est pas engagé pour lui et que le mandant ne s’est pas non plus engagé.
Mais dans ce cas, le mandant peut tjrs ratifier postérieurement l’acte conclu sans pouv de
manière exprès ou tacite, et elle présente un effet rétroactif qui régularise l’acte.
Il y a par contre une exception à l’exception lorsque joue la théorie de l’apparence càd que
lorsque le tiers contracte avec une pers en pensant qu’elle est mandataire d’une autre pers, ce
tiers pourrait légitimement estimer que le faux mandataire disposait des pouv nécessaires pour
conclure l’acte. Donc, l’appli° de la théorie devrait amener à considérer le contrat comme
valable. Mais cela n’est possible qu’à certaines conditions : il faut qu’il y ait eu une croyance
légitime du tiers qui doit donc ê de bonne foi et qu’il y ait eu un faisceau d’indices qui fasse
qu’il n’ait aucun doute.
Et si la théorie de l’apparence est retenue, les effets du mandat apparents sont ceux du mandat
ordinaires, càd que le mandant est lié avec le tiers, et le mandataire est dégagé de l’acte.
Section 3. L’extinction du contrat de mandat
Par pcp, le contrat de mandat n’est pas un contrat perpétuel. Il doit s’achever à un moment
prévu contractuellement qui marque la fin de la mission.
Mais il existe d’autres formes d’extinction moins naturelles volontaires ou involontaires.
§1. L’extinction volontaire du contrat de mandat
Cette extinction peut provenir du mandant (on parlera de révocation), ou provenir du
mandataire (on parlera de renonciation).
A) La révocation
Le mandat est un contrat intuitu personae fondé sur la confiance du mandant envers le
mandataire. Mais cette confiance peut se tarir. L’art. 2004 dispose ainsi que le mandant peut
révoquer sa provocation quand bon lui semble. On parle de révocation ad nutum qui peut
avoir lieu quel que soit le moment de l’exécution de la mission et sans motif particulier.
Aucun formalisme n’est exigé, il faut seulement que le mandataire en ait connaissance.
Par pcp, la révocation se fait sans indemnités, mais par exception, des indemnités peuvent ê
versées dans trois cas :
-Si le mandant dispose de cette faculté de révocation, il ne doit pas en abuser. Et il ne doit pas
faire la révocation de manière brutale ou dans des cond° vexatoires.
-Il est aussi possible de stipuler dans le contrat de mandat qu’il sera irrévocable, mais cette
mention n’empêche pas la révocation qui produira ses effets, mais elle devra faire l’objet
d’indemnisation, sauf si elle est justifiée par une faute. Et on peut aussi prévoir que la
révocation se fera contre des indemnités forfaitaires à l’image « des parachutes dorés », en cas
de révocation des mandats sociaux dans les grandes entreprises.

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-Et enfin, il existe le cas particulier du mandat d’intérêt commun. Le pcp est que le mandat
n’est pas conclu dans l’intérêt exclusif du mandant mais des deux parties qui poursuivent un
but commun. Pour ces mandats, la révocation ad nutum n’est pas possible, elle ne peut se faire
que par consentement mutuelle ou pour faute. La révocation reste par contre tjrs valable du
moment où il y a un versement d’indemnités.
NB : La loi a parfois érigé certains contrats comme des contrats d’intérêt commun. C’est
notamment le cas des agents commerciaux indépendants par une loi du 25 juin 1991.
B) La renonciation
Le mandataire peut aussi résilier le contrat à tout moment, sans motif et sans indemnités, sauf
si la renonciation cause un préjudice au mandant, auquel cas elle doit ê indemnisée, hormis le
cas où le mandataire est dans l’impossibilité de continuer le mandat sans en éprouver lui-
même un préjudice considérable.
NB : Cette faculté de renonciation s’applique aussi pour les mandats salariés et bénévoles, y
compris pour les mandats d’intérêt commun.

§2. L’extinction involontaire du contrat de mandat (art. 2003)


A) Le décès de l’une des parties
En cas de décès ou du mandataire, par pcp, il est mis fin au contrat (du fait du caractère intuitu
personae du contrat).
Mais il existe trois exceptions à cette règle :
-Tout d’abord, en cas de décès du mandant, le mandataire est tenu d’achever sa mission s’il y
a péril en la demeure (si l’arrêt de la mission créerait un péril, art. 1991).
-Aussi, en cas de décès du mandant, le mandataire est tenu de continuer la mission tant qu’il
ignore légitimement le décès du mandant.
-Enfin, comme la règle de l’art. 2003 est supplétive de vol, des dispo° contractuelles peuvent
par exemple prévoir que le contrat se poursuivra avec les héritiers du mandant ou du
mandataire.
En cas de décès du mandataire sans continuation, ses héritiers sont tenus de rendre des
comptes et de restituer ce qui est dû au mandant (art. 2010).
B) Les incapacités
Le Cciv (art. 2003) fait de la tutelle des majeurs une cause d’extinction du mandat mais il faut
différencier deux situations.
S’il s’agit de la tutelle du mandataire, le contrat de mandat s’arrête effectivement.
S’il s’agit de la tutelle du mandant, l’art. 491-3 prévoit que le mandat général d’A° donné par
un majeur se maintient.

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Pour les autres types de mandat, la tutelle y met fin.
C) La faillite (ou la déconfiture)
L’art. 2003 vise la déconfiture, mais il faut entendre la faillite au sens large qu’il s’agisse de
liquidations jud ou n’importe qu’elle autre procédure de sauvegarde d’une entreprise en
difficulté. Mais le droit des procédures collectives prévoit que l’administrateur ou le
liquidateur jud peut exiger la poursuite des contrats.
Chapitre 2. Le droit spécial des mandats
Il existe de nombreuses règles particulières pour certains mandats.
Section 1. Le contrat de commission
Le contrat de commission est un mandat très particulier puisqu’il n’assure pas une
représentation parfaite : le mandataire agit pour le compte du commettant mais en son nom
propre. Donc c’est un contrat opaque à l’égard des tiers contractants. Le tiers sait que le
contrat est fait pour le compte d’un commettant, mais il ignore pour qui c’est. Il est régi par le
Code de commerce qui renvoie en réalité très largement aux règles du mandat.
La commission est très présente dans le monde des affaires, notamment en matière de
transports. Et il est quasiment toujours à titre onéreux.
Quant à la formation, il n’y a quasiment aucune diff avec la formation du contrat de mandat.
Et quant aux effets, il existe des diff importantes.
§1. Les effets du contrat de commission à l’égard des parties
L’idée est que les oblig° du commissionnaire sont globalement celles du mandataire. Il est
tenu d’accomplir la mission qui lui a été confiée en respectant les instructions du commettant,
et il devra rendre compte de sa mission en sachant qu’il ne peut pas lui-même conclure
l’opération visée.
Et les obligations du commettant ne sont pas très diff : le commissionnaire est rémunéré par
une commission due par le commettant et définie par le contrat, et qui peut ê par forfait ou
calculée proportionnellement à l’acte. Et il doit rembourser tous ces frais et dépenses ainsi que
les pertes.
§2. Les effets du contrat à l’égard des tiers
Le commissionnaire agit en son nom propre et ne révèle pas le nom du commettant au tiers.
Ttefois, il agit pour le compte du commettant. Dès lors, les effets du contrat conclu entre le
commissionnaire et le tiers se réalisent sur le patrimoine du commettant (forme de
représentation).
Mais il y a un pb juridique : Le commettant n’est pas mentionné dans le contrat. Dès lors, les
rapports entre le tiers et le commettant sont de nature extracontractuelle.
Section 2. Le contrat de l’agent immobilier
Le législateur est parfois intervenu pour règlementer certaines activités de représentation
essentielles dans la sté.

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Pdt lgtps, le contrat immobilier était soumis au droit commun, mais il y a eu un chgmt avec la
loi Hoguet du 2 janv. 1970.
Ce contrat des défini jiquement comme l’activité d’entremise immobilière, càd le fiat de se
livrer de manière habituelle à des opérations de transactions ou de gestion immobilière.
Mais la loi Hoguet ne concerne que les pro dédiés à ces activités, à l’exclusion d’autres pro
qui pourraient s’y livrer à cette occasion (ex : les avocats ou notaires).
Ce contrat est donc règlementé, et par pcp, c’est un contrat de mandat.
La règlementation est très précise et impose certaines formes particulières, et donc certaines
limites à la responsabilité contractuelle au nom de la protection des clients des pro de
l’immobilier.
Il existe deux grandes formules de mandat de l’agent immo selon le type d’activité.
§1. Le mandat de transaction
Il s’agit du contrat portant sur la cession, l’achat ou la mise à bail d’un immeuble pour le
compte d’un client.
Sur la forme, le contrat doit ê écrite et contenir un certains nb de clauses relatives notamment
à l’objet du mandat, à l’autorisation de manier les fonds, à la rémunération de l’agent ou à la
reddition des comptes. A défaut, la sanction est la nullité du contrat et une sanction pénale.
Sur fond, le contrat de transaction doit ê conclu à durée déterminée sans excéder 3 mois s’il y
a une clause d’exclusivité, et c’est une nullité absolue.
Les obligations de chacune des parties sont identiques au drt commun à deux réserves près :
-Le mandataire étant pro, il est tenu à une obligation d’info° et de conseil accrue.
-La rémunération est obligatoire et elle peut ê fixée proportionnellement ou forfaitairement.
§2. Le mandat de gestion
Ce mandat porte sur la gestion d’un bien immobilier sur le long terme. Il peut s’agir de veiller
aux charges communes, des copropriétaires, au salaire d’un concierge, à l’entretien des parties
communes ou à l’O° de travaux.
Ce travail est la plupart du temps confié à des pro par les copropriétaires (= syndics de copro).
Quant aux conditions de forme : il doit être impérativement écrit, préciser la mission,
autoriser ou non la perception de sommes pour le compte des mandants, et prévoir les cond°
de rémunération. La reddition des comptes doit aussi ê prévue et elle se fait généralement
dans le cadre d’un AC des copropriétaires.
Le contrat est limité par la loi à des opérations d’A°, il exclut tout acte de disposition.
Point sur l’avant-projet : Deux objectifs principaux :
-Moderniser les textes vieillissants.
-Mettre ne conformité avec l’ordo de 2016 qui a introduit un droit commun de la
représentation.

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La réforme donne une nouvelle déf° du mandat dont la principale modif° est que l’expression
« faire qqch » est remplacée par « souscrire un ou plusieurs actes jiques ».
Ensuite, l’art. 2009 précise que le mandant répond du dol ou de la violence de son mandataire
dans sa relation avec les tiers, ce qui est contraire à ce que prévoyait la jp.
Le mandat d’intérêt commun est aussi consacré à l’art. 2020 -> Mais ce n’est pas nouv, c’est
seulement on consécration de la jp.
Les règles de preuves sont aussi modernisées notamment s’agissant du mandat verbal qui peut
être prouvé par deux moyens.
L’exception pour les mandataires mineurs non-émancipés est abolie.
Le terme déconfiture est remplacé et l’obligation d’assurance de RC pour le mandataire pro.

Titre 6 : Le contrat de dépôt


Le contrat de dépôt est un contrat qui permet à un déposant de confier une chose à un autre
pour que celui-ci la conserve. C’est un contrat portant sur une chose comme le bail ou le prêt
mais c’est un contrat réel qui porte en réalité sur un service sur la chose.
Le Cciv l’a lgtps considéré comme un contrat d’ami uniquement à titre gratuit. Mais ajd, il est
majoritairement à titre onéreux et il est très présent dans le monde des affaires.
Il est prévu par les art. 1915 et s. du Cciv.
La qualification de contrat de dépôt peut parfois se confondre avec d’autres contrats proches :
-Il se distingue d’abord du mandat puisqu’un mandataire peut recevoir une chose pour le
compte du mandant, mais la distinction s’opère sur la finalité du contrat. S’il s’agit de réaliser
une opération sur la chose, c’est un contrat de mandat, et, s’il ne s’agit que de la conserver,
c’est un contrat de dépôt. Ex : Un vendeur de journaux qui reçoit des journaux pour les vendre
(contrat de mandat).
-Il se distingue aussi du prêt à usage. Il partage les mêmes obligations de conservation et
restitution mais la différence se fait là aussi sur la finalité puisque le prêt à usage est conclu
dans l’intérêt de l’emprunteur, tandis que le contrat de dépôt est conclu dans l’intérêt du
déposant.
-Il se distingue aussi du contrat d’entreprise puisqu’il peut y avoir un dépôt dans le cadre
d’une prestation de service, mais la différence réside dans la réalisation d’une prestation
différente de la simple conservation.
-Enfin, il se distingue du bail puisque dans le dépôt, le droit de jouie de la chose n’existe pas,
alors qu’elle est le but du bail.
Chap. 1 : La formation du contrat de dépôt
Section 1. Les conditions de fond
§1. Les conditions subjectives

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Le contrat de dépôt n’est pas un contrat translatif de pté. C’est donc un acte d’A° qui nécessite
d’ê capable de contracter et de disposer des droits d’A° sur un bien. Donc le déposant n’est
pas nécessairement le proprio de la chose. L’art. 1922 en fait une condition du contrat, mais la
jp admet que celui qui a un droit quelconque sur une chose peut conclure un contrat de dépôt.
Ttefois, en cas de dépôt de la chose d’autrui, le proprio demeure un tiers au contrat (il ne lui
est pas opposable et le proprio peut réclamer son bien).
Consentement : Les règles sont celles de drt commun. Mais vu que c’est un contrat réel, le
seul consentement ne suffit pas à conclure le contrat qui requiert la remise matérielle de la
chose.
A contrario, la simple réception de la chose est insuffisante car il peut s’agir d’un simple acte
de tolérance, comme lorsqu’une personne accepte qu’une autre laisse un objet chez elle.
§2. Les conditions objectives
L’objet du contrat de dépôt doit tjrs porter sur un meuble (art. 1918) : il n’est pas possible
de déposer une pers ou un immeuble, qui sont a priori corporels, même si le Code ne le
précise pas. Et il peut aussi s’agir de choses fongibles, mais on parlera de contrat de dépôt
irrégulier. Et en pcp aussi, il est conclu à titre gratuit, mais la jp tolère le dépôt onéreux
(contrats de garde-meubles).
Section 2. Les conditions de forme
Comme le contrat de dépôt est réel, il n’existe qu’une promesse synallagmatique de contrat
qui ne pourra donner lieu qu’à des dommages et intérêts en cas d’inexécution. Cette nature
réelle du contrat de dépôt est parfois contestée, et certains auteurs défendent l’idée que le
dépôt de la chose devrait ê une oblig° à la charge du déposant, et non une cond° de formation
du contrat.
NB : L’avant-projet de réforme modifie partiellement cette réalité.
En dehors de ça, aucune exigence particulière n’est prévue. Les règles de droit commun sur la
preuve s’appliquent. Mais l’art. 1924 pose une exception en disposant qu’à défaut d’écrit, le
dépositaire « est cru sur sa déclaration ». Mais cette règle est sévère pour le déposant. C’est
pk° elle est svt tempérée par la jp, notamment au regard de la professionnalisation de certains
dépositaires.
Et le Code prévoit aussi l’hypothèse du dépôt forcé par un accident, une ruine, un pillage ou
un autre évènement imprévu (art. 1949 et 1950). Dans ce cas, la preuve est libre.
Chap. 2 : Les effets du contrat de dépôt
Le contrat de dépôt est un contrat synallagmatique qui emporte des obligations pour le
déposant et le dépositaire.
Section 1. Les obligations du dépositaire
Les obligations du dépositaire sont prévues aux art. 1927 à 1946. Il a deux grandes
obligations :
§1. L’obligation de garder la chose

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C’est l’oblig° essentielle du contrat de dépôt, ce qui le différencie du bail ou du prêt qui
permettent une jouissance de la chose.
Et la garde comporte deux aspects :
-Un aspect positif : il s’agit de veiller à la conservation de la chose en accomplissant toutes
les diligences et précautions normalement attendues. Donc, le dépositaire doit s’assurer que la
chose est à l’abri de tout risque de perte, de dégradation ou de vol. Et il doit aussi réaliser tous
les actes d’entretien nécessaire (par ex, nourrir un animal), et récolter les fruits sans les
consommer.
Mais cette oblig° ne comporte pas d’oblig° de tenir informer le déposant de ce qui pourrait se
produire.
-Et un aspect négatif, càd que le dépositaire ne peut pas user de la chose sans la permission
du déposant, ni en consommer les fruits, sans quoi il engage sa responsabilité civ et pénale
(par l’abus de confiance).
Et le dépositaire est aussi tenu d’une obligation de confidentialité, et il ne doit pas chercher à
connaitre des choses qui seraient cachées. Par ex, si on lui confie un coffre fermé à clé, il ne
doit pas l’ouvrir. Le non-respect de cette oblig° conduit à engager la RC contractuelle du
dépositaire, mais il y a un doute sur l’intensité de cette obligation.
Deux articles du Code semblent contradictoires. D’un côté, l’art. 1927 impose l’obligation de
conservation sans présumer de faute ce qui semblerait indiquer qu’il est possible de se
dégager de la responsabilité en l’absence de faute. D’un autre côté, l’art. 1933 dispose que le
dépositaire est tjrs responsable des dégradations et des pertes, sauf s’il démontre qu’elles ne
sont pas de son fait.
On déduit en réalité de ces 2 art. qu’il s’agit d’une oblig° de moyen renforcée (ou d’une oblig°
de résultat atténuée) en vertu de laquelle c’est au dépositaire de démontrer son absence de
faute, et donc ce n’est pas au déposant d’établir la faute du dépositaire. Donc c’est une
présomption, mais simple.
Mais la q° demeure de l’appréciation de la faute. Le Code (art. 1927 et 1928) fait alors une
distinction :
-Si le dépôt est conclu à titre gratuit, l’appréciation se fait in concreto.
-Si le dépôt est conclu à titre gratuit, l’appréciation se fait in abstracto.
Mais ces règles peuvent ê aménagées conventionnellement pour aggraver la responsabilité du
dépositaire ou pour l’alléger du moment où il n’y a pas de suppression de la garde.
En pratique, ces limitations se manifestent par une affiche ou un petit panneau dans les
locaux.

§2. L’obligation de restitution de la chose


A l’issu du contrat, le dépositaire doit rendre identiquement la chose reçue (art. 1932). Donc
la chose doit ê rendue en nature et avec ses fruits. S’il s’agit d’une chose consomptible, le
dépôt est irrégulier, et des choses semblables pourront ê restituées. Et la restitution doit aussi
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se faire dans l’état où la chose a été donnée, sinon le dépositaire répond de ttes les
dégradations, sauf à démontrer qu’elle ne sont pas de sa faute. Est notamment exclue l’usure
normale de la chose.
Et aussi, le débiteur de l’oblig° est le dépositaire ou ses héritiers s’il décède. Mais l’art. 1934
précise que si les héritiers n’avaient pas connaissance du contrat de dépôt, et qu’ils ont vendu
la chose de bonne foi, dans ce cas, il peuvent restituer un équivalent monétaire. Et la
restitution doit se faire au déposant ou à ses héritiers sans que le dépositaire puisse exiger du
déposant qu’il soit proprio de la chose.
Mais par exception, si la chose a été volée et que le dépositaire connait le véritable proprio, il
doit l’en informer, et le sommer de réclamer la chose dans un délai qu’il fixe puisque sinon, le
proprio est tenu de la restituer au voleur.
Et le lieu et le moment de la restitution sont définis contractuellement, et à défaut c’est le lieu
de dépôt, et si le contrat est à durée indéterminée, la restitution peut se faire à n’importe quel
moment. Et même si le contrat est à durée déterminée, par exception au droit commun, la
restitution peut être demandée à n’importe quel moment, parce-que le contrat de dépôt est un
contrat ad nutum.
Et en cas d’inexécution ou d’exécution imparfaite de l’oblig°, le dépositaire engage sa RC
extracontractuelle. Et en cas de perte totale, l’oblig° devient caduque, mais le dépositaire
devra répondre de cette perte et la dédommager.
Section 2. Les obligations du déposant
Le déposant a peu d’oblig° puisque le contrat est largement à son bénéfice. Il n’est tenu qu’à
trois obligations.
Premièrement, si le contrat a été conclu à titre onéreux, il doit payer le prix du dépôt qui doit
ê déterminé ou déterminable, et les sanctions de la non-exécution sont celles du droit
commun.
Mais l’art. 1948 prévoit ttefois un droit de rétention spécial pour le dépositaire qui n’est pas
payé.
Deuxièmement, lorsque le contrat est à titre gratuit, il doit rembourser certaines sommes au
proprio :
-Les dépenses faites par le dépositaire pour la conservation de la chose.
-Et les dommages causés par la chose au dépositaire.
En réalité, il existe les mêmes règles pour les contrats à titre onéreux, mais le plus svt, ces
frais sont compris dans le prix.
Et troisièmement, il est tenu de récupérer la chose dans les délais et cond° prévus par le
contrat. A défaut, la jp considère que le contrat s’arrête tout de même, et le dépositaire est
libéré de son oblig° de conservation, mais il demeure soumis à l’oblig° de restitution. Mais
qlq arrêts tendent à considérer que si le contrat était à titre gratuit, l’oblig° de conservation
demeure.

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De plus, dépositaire peut mettre en demeure le déposant de récupérer la chose et si le déposant
ne vient tjrs pas récupérer la chose, le dépositaire peut demander au juge l’autorisation de
vendre le bien, et le prix est alors consigné et restitué au déposant, moins les frais du
dépositaire. Cette hypothèse peut aussi ê aménagée contractuellement, par ex en prévoyant
qu’au bout d’un certain délai, la chose sera expédiée au déposant à ses frais.
Chap 3. L’extinction du contrat de dépôt (pas apprendre)
Par pcp, le contrat de dépôt se termine lors de la réclamation de l’objet déposé que ce soit au
terme conventionnel ou par révocation du contrat par le déposant. Mais par exception, il
existe un contrat de dépôt particulier (très fréquent en pratique) : le séquestre. Il est défini par
l’art. 1956 du Cciv comme le dépôt d’une chose contentieuse qui ne pourra ê remise qu’après
la contestation terminée. Et ce séquestre peut porter sur des sommes d’argent ou tout autre
bien. Ex : En cas de divorce pour ne pas que l’un des époux détruisent volontairement
certaines choses pour ne pas en faire bénéficier l’autre. Et il peut aussi ê conventionnel ou jud,
càd soit décidé par les parties, soit ordonné par le juge sous forme d’une mesure
conservatoire.
Dans les 2 cas, le séquestre prend fin par la décision de J, la sentence arbitrale, ou la
transaction.
Le dépositaire séquestre est alors tenu de restituer la chose à celui à qui la décision reconnait
les droits. Mais par exception, il est possible d’ê libéré du séquestre par la vol commune des
parties si le séquestre était conventionnel, ou par décision jud pour « une cause juge légitime »
(art. 1960).
Chap. 4 : Le dépôt hôtelier (pas apprendre)
Le dépôt hôtelier se défini comme le contrat par lequel celui qui est hébergé dans un hôtel est
amené à déposer des effets perso dans sa chambre d’hôtel. Il est spécialement prévu par les
art. 1952 et s. du Code. Ces dispo° s’appliquent toujours ajd même si elles s’expliquent pour
des raisons historiques. Le dépôt hôtelier est conçu par le Code comme un dépôt nécessaire.
Cela s’explique du temps où le calèches ne pouvaient pas s’arrêter où elles voulaient en raison
de l’état des chevaux. Ajd, il s’agit davantage d’un contrat accessoire au contrat d’hôtellerie
mais qui continue néanmoins d’ê traité suivant les dispo° du Code.
Les règles relatives à ce dépôt ne s’appliquent qu’aux établissements hôteliers, la jp l’a tjrs
exclu pour des services voisins comme pour des établissements hospitaliers.
Le dépôt immobilier est soumis au droit commun, la seule différence porte sur la
responsabilité puisque l’hôtelier est responsable de tous les vols et dommages, aux seules
exceptions de la FM, du fait que la perte résulte de la chose elle-même ou de la faute du
client.
Mais cette responsabilité aggravée est limitée à un certain domaine :
-Pour les choses « déposées entre leurs mains » : il faut entendre toutes les choses qui sont
remises à l’hôtelier. Dans ce cas, l’hôtelier est responsable sans limites et sans possibilité de
prévoir une clause contraire. Le véhicule garé sur le parking de l’hôtel est assimilé à cette
première catégorie par la jp (arrêt de pcp de la 1ère chambre civ. du 22 fév. 2000).

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-Pour les choses déposées dans la chambre : la responsabilité de l’hôtelier est limitée à 100
fois le prix de la chambre.
-Pour les choses qui sont laissées dans le véhicule stationné : cette fois l’hôtelier est
responsable dans la limite de 50 fois le prix de la chambre. Mais la jp a tendance à considérer
que cette limite des 50 fois ne s’applique pas s’il y avait un défaut dans la surveillance du
surveillance.
Petit point sur l’avant-projet : L’avant-projet ne propose que très peu de modif° ; Sur le
fond, il demeure un contrat réel. Qlq clarifications ont été opérées : il y a aurait une
présomption de contrat à titre onéreux si réalisé par un pro.
Il y a aussi qlq rares innovations :
-La 1ère est la consécration du dépôt de chose s incorporelles (art. 1918), notamment le dépôt
d’un fichier informatique.
-La 2ème innovation c’est que pour avoir un dépôt de choses fongibles, il faudra
obligatoirement avoir un patrimoine propre.
-La 3ème innovation est que l’obligation de retirement est précisée (art. 1964) quant à ses
modalités.

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