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Filière Spéciale de Droit 2021-2022 GouEr

Droit des Contrat Spéciaux


Résumé du Cours

Contrat de Mandat
I. Le caractère du contrat de mandat
A. Le caractère du mandat
1. La définition du mandat
Le contrat de mandat est un contrat portant sur le service. Il donne naissance des obligations et
des effets qui caractérise est de conférer le pouvoir de représentation. Dans certain cas, on appelle
le mandat comme la procuration.

Article 1984 du Code Civil, « Le mandat ou procuration est un acte par lequel une personne donne
à une autre le pouvoir de faire quelque chose pour le mandant et en son nom. Le contrat ne se
forme que par l'acceptation du mandataire ».

Selon la jurisprudence et la doctrine, le contrat de mandat est un contrat par lequel une personne
de mandant donne le pouvoir à une autre personne (le mandataire) le pouvoir d’accomplir en son
nom et pour son compte seulement des actes juridiques.

♪ Le mandant : Celui qui donne le pouvoir


♪ Le mandataire : Celui qui reçoit le pouvoir de faire quelque chose au nom ou pour le compte
d’une autre personne
Ex : un agent immobilier, un avocat, une personne normale etc…

2. Une volonté de donner le pouvoir à une personne de faire quelque chose


Le premier élément caractéristique du contrat de mandat est une volonté de donné le pouvoir à une
personne de faire quelque chose. Cette volonté peut être exprimer de façon express ou de façon
tacite.
Lorsque la volonté de donner le pouvoir de faire quelque chose à une personne est exprimé de
façon express on appelle le mandat express. Le mandat express peut-être écrit ou orale.
Le mandat tacite lorsque les parités ont en rapport ou en lien entre elles. C’est le comportement
entre les parties qui permet de réduire qu’il y a le contrat de mandat.

3. Un mandataire doit agir au nom du mandant


Le deuxième élément caractéristique du contrat de mandat est le mandataire est tenu d’agir sur nom
et pour de compte de celui qui donne le pouvoir. Il représente le mandant dans la passation des
actes juridiques avec le tiers. Dans ce cas, ces actes juridiques produisent des effets entre le
mandant 1 et le tiers directement.

Il existe la représentation légale qui n’est pas un mandat.


Ex : les parents qui représentent ses enfants.

B. La distinction du mandat et des autres contrats


♣ Le contrat de mandat et le contrat de travail : la distinction entre le contrat de mandat et le contrat
de travail consiste dans le lien de subordination.
♪ Le contrat de mandat : Même-si le mandataire est tenu d’agir au nom et pour le compte du
mandant mais il travaille en façon indépendant.
♪ Le contrat de travail : le salarié travaille sous en lien de subordination qui est caractérisé par le
pouvoir de contrôle, le pouvoir de sanctionner en car de manquement à tel ou tel obligation par le
salarié.

1
Représenté par mandataire
♣ Le contrat de mandat et le contrat d’entreprise
♪ Le contrat de mandat : le mandataire est tenu d’agir au nom et pour le compte du mandant en
représentant le mandant avec le tiers.
♪ Le contrat d’entreprise : l’entrepreneur est tenu d’exécuter la mission promise de façon
indépendant sans le pouvoir de représentation, c’est-à-dire même-si l’entrepreneur est obligé de
réaliser de l’ouvrage pour le maître de l’ouvrage mais il ne représente pas le maître de l’ouvrage
dans le rapporte avec le tiers.

Quels types des actes sont considérèrent comme un acte juridique ?


♪ Un acte juridique se réfère au contrat ou aux actes bilatérale / unilatéraux.
♪ Pouvoir de payer une dette
♪ Pouvoir de voter
♪ Pouvoir de négocier des affaires

Notée : Ces pouvoir sont encadrés par le mandant.


C. La formation du mandat
♣ Condition de forme
Le principe de consensualisme : la formation du contrat de mandat n’est soumise à aucune formalité
particulière. Elle se fait par le consentement, à propos du principe de consensualisme. Elle suit les
mêmes conditions de validité du contrat en droit commun.

Exception
Certains contrats mandats particuliers sont soumis à un formalise.
Ex : Le contrat de mandat passé avec les agents immobiliers et les agents commerciaux, il y a une loi
qui requise en formalise particulier, il est caractérisé par un acte écrit. Dans un acte écrit, il est requis
à peine de nullité. (La loi Hoguet du 2 janvier 1970, article 6, article L134-2 du Code de commerce)

Il y a une autre exception les mandats qui empruntent à l'acte projeté son formalisme.
Ex : Afin de passer un acte de donation, la donation doit passer sous forme un authentique.

♣ Condition du fond
Il doit respecter les mêmes conditions applicables à tous les contrats : Capacité des parties, L’objet du
mandat, Contenu du mandat.

II. Les effets du contrat de Mandat

A. Les effets du mandat entre le mandant et le mandataire


Après la formation du contrat de mandat, il produit les effets à l’égard des parties (le mandant et le
mandataire) et aussi les effets entre le mandant et le tiers.

1. Les obligations du mandataire


Il a 2 obligations principales du mandataire : Exécuter la mission et Rendre en compte de l’exécution de
la mission.

♣ L’obligation du mandataire d’exécuter la mission


La mission qui donne par le mandant doit être d’exécuter en vigilant et loyauté par le mandataire.
Le contrat de mandat ne peut que faire l’objet de l’acte juridique : licite et certain.

Il y a 3 types actes juridiques qui ne peuvent pas faire l’objet du contrat de mandat :
♪ Les actes juridiques que le mandant lui-même n’aurait pas le droit de faire
Ex : Le mandant n’a pas le droit d’exercer la profession commerciale, dans ce cas, il ne peut
pas donner son pouvoir à une autre personne d’exercer cette profession à sa place.
♪ Tous les actes illicites ne peuvent pas faire l’objet du contrat de mandat
Ex : le mandant ne peut pas donner son pouvoir à une autre personne de vente la drogue
♪ Tous les actes qui sont soumise à un exercice personnel ou les actes purement personnel
Ex : le testament, l’acte de mariage, l’acte de divorce, l’acte de vente

Au terme de l’article 1155 du code civil, il y a le pouvoir général et spécial. Le problématique


est que le contenu du contrat de mandat n’est pas précis, c’est-à-dire la mission confiée au
mandataire n’est pas précise.
 Le mandat spécial : lorsque le mandat général est trop vague 2 et la mission n’est pas
suffisamment précise. Le mandat spécial permet aux mandant et mandataire de prévoir plus
précisément la mission.

2
Ambiguïté
Qu’est-ce qu’il se passe si le contrat de mandat n’est pas clair et
précis (en terme général) ?

Selon l’article 1988 du code civil, « Le mandat conçu en termes généraux n'embrasse que les
actes d'administration ». Alinéa 2, « S'il s'agit d'aliéner ou hypothéquer, ou de quelque autre
acte de propriété, le mandat doit être exprès ».

Donc, lorsque le mandat est général, le mandataire ne peut faire des actes d’administration, si
le mandataire veut faire des actes en disposition il faut demander un mandat spécial.

 Il y a 3 types d’actes spéciales tels que : acte de conservatoire, acte d’administration, et


acte de disposition.
1. Acte de conservatoire : signifie que les actes de conserver, de maintenir le bien afin
d’éviter la disparition.
2. Acte d’administration : est un acte de gérer ou de louer le patrimoine.
3. Acte de disposition : est un acte de donner, acte de d’hypothéquer le bien etc.,

♣ L’obligation de rendre compte de l’exécution


Si le mandant veut savoir la phase d’exécution ou le résultat de l’exécution, au cours de l’exécution
de la mission, il peut demander au mandataire de lui rendre compte de l’exécution de la mission
donner. Le mandataire est tenu de rendre compte de l’exécution au mandant.

♠ L’inexécution de la mission du mandataire


Article 2003 du Code Civil, Le mandat finit :
♪ Par la révocation du mandataire,
♪ Par la renonciation de celui-ci au mandat,
♪ Par la mort, la tutelle des majeurs ou la déconfiture, soit du mandant, soit du mandataire.

Noté : En principe pour le contrat qui est fait pour la durée déterminée, on ne
peut pas mettre fin par tout seul. Cependant, parce que le contrat de mandat
est une règle spéciale donc même-s’il est fait pour une durée déterminée ou
indéterminée, le mandataire peut renoncer unilatéralement le mandat. Il demande
juste d’avertir le mandant.

En cas de décès de mandant, le mandataire peut prend fin le contrat et il s’agit d’inexécution
légitime.

En cas le mandataire mal à exécuter la mission, il s’agit d’inexécution fautive. Dans ce cas, le
mandataire est responsable. Il y a 2 hypothèques principale :
♪ Si le mandat est un mandat salarie : le mandataire est payé pour exécuter de mandat, il
répondre de toute faute même s’il est une simple faute.
♪ Si le mandat est un mandat gratuit : selon l’article 1992 du Code Civil, « Le mandataire
répond non seulement du dol, mais encore des fautes qu'il commet dans sa gestion ». Alinéa
2, « Néanmoins, la responsabilité relative aux fautes est appliquée moins rigoureusement à
celui dont le mandat est gratuit qu'à celui qui reçoit un salaire ».

♣ La responsabilité du sous-mandataire ou le mandataire substitué


En cas de mauvais d’exécution de sous-mandataire, le mandant peut intenter une action contre le
sous-mandataire mais il doit prouver la faute. Il peut aussi faire une action contre le mandataire.

Cependant, si le mandant a autorisé la substitution il n’a plus d’action contre le mandataire.


Noté : si le mandant a autorisé la substitution mais il n’a pas précisé la qualification de
sélectionner de sous-mandataire, dans ce cas, le mandataire n’est pas responsable de l’inexécution
fautive du sous-mandataire sauf il a été conféré sans désignation d'une personne, et que celle dont
il a fait choix était notoirement incapable ou insolvable.

Article 1994-2 du Code Civil, Le mandataire répond de celui qu'il s'est substitué dans la gestion :
1. Quand il n'a pas reçu le pouvoir de se substituer quelqu'un ;
2. Quand ce pouvoir lui a été conféré sans désignation d'une personne, et que celle dont il a fait
choix était notoirement incapable ou insolvable. Dans tous les cas, le mandant peut agir
directement contre la personne que le mandataire s'est substituée.
2. Les obligations du mandant
♣ Rembourser des frais et avances
Article 1999 du Code Civil, « Le mandant doit rembourser au mandataire les avances et frais que
celui-ci a faits pour l'exécution du mandat, et lui payer ses salaires lorsqu'il en a été promis. Alinéa
2, « S'il n'y a aucune faute imputable au mandataire, le mandant ne peut se dispenser de faire ces
remboursements et paiement, lors même que l'affaire n'aurait pas réussi, ni faire réduire le montant
des frais et avances sous le prétexte qu'ils pouvaient être moindres ».

Cela signifie que lorsqu’il n’est pas la faute de mandataire, le mandant doit rembourser au
mandataire tous les frais que le mandataire a exposé afin d’accomplir la mission même-si la mission
est échouée.

 Indemniser des pertes


Article 2000 du Code Civil, Le mandant doit aussi indemniser le mandataire des pertes que celui-ci a
essuyées à l'occasion de sa gestion, sans imprudence qui lui soit imputable. C’est-à-dire le mandant
doit indemniser tous les dommages que le mandataire a subi à location de sa mission.

 Payer la rémunération au mandataire


La rémunération au mandataire n’est pas obligatoire parce qu’il y a le mandat à titre gratuit. Lorsque
la mission est échouée, la rémunération n’est pas dû mais les parties doit prévue dans le contrat.
(Contraire aux frais et avances).

Lorsque le mandataire est un professionnel, même-si le contrat de mandat ne prévoit pas la


rémunération, la jurisprudence a retenu qu’il a quand-même la droite dette rémunérée. Dans ce cas,
le prestaire de l’obligation peut fixer la rémunération unilatéralement et s’il y a la contestions il est
tenu de donner les motive.

En cas d’abus la fixation il peut demander au juge de contrôler selon l’article 1165 du Code Civil.
Le but de donner la possibilité de fixer unilatéralement le prix par le mandataire est d’adapter la
rémunération au service effectivement rendu par le mandataire. Dans certain cas, le juge ne peut pas
modifier la rémunération qui est fixé après la mission.

♣ La libération du mandat
Les parties se libèrent du contrat de mandat lorsque le mandat prend fin.

B. Extinction du mandat

♣ Révocation du mandataire par le mandant


Article 2004 du Code Civil, « Le mandant peut révoquer sa procuration quand bon lui semble et contraindre,
s'il y a lieu, le mandataire à lui remettre soit l'écrit sous seing privé qui la contient, soit l'original de la
procuration, si elle a été délivrée en brevet, soit l'expédition, s'il en a été gardé minute ».

♣ Renonciation du mandataire au mandat


Article 2007 du Code Civil, « Le mandataire peut renoncer au mandat, en notifiant au mandant sa
renonciation ». Alinéa 2, « Néanmoins, si cette renonciation préjudicie au mandant il devra en être
indemnisé par le mandataire, à moins que celui-ci ne se trouve dans l'impossibilité de continuer le
mandat sans en éprouver lui-même un préjudice considérable ».

Cela signifie que la loi autorise le mandataire à renoncer le mandat à tout moment même-s’il est un
contrat déterminé ou indéterminé.

♣ La mort, la tutelle ou la déconfiture de l’une des parties

Article 2003 alinéa 3 du Code Civil, Le mandat finit par la mort, la tutelle des majeurs ou la
déconfiture, soit du mandant, soit du mandataire.
Article 2008 du Code Civil, « Si le mandataire ignore la mort du mandant ou l'une des autres causes
qui font cesser le mandat, ce qu'il a fait dans cette ignorance est valide ».
Article 2009 du Code Civil, « Dans les cas ci-dessus, les engagements du mandataire sont exécutés à
l'égard des tiers qui sont de bonne foi ».
Article 2010 du Code Civil, « En cas de mort du mandataire, ses héritiers doivent en donner avis au
mandant, et pourvoir, en attendant, à ce que les circonstances exigent pour l'intérêt de celui-ci ».
C. Les effets du mandat à l’égard des tiers
L’acte passé par le mandataire produit de rapport contractuel avec le mandant.

1. Le mandat et le tiers
♣ Acte juridique conforme au mandat
Si l’acte juridique passé est conforme au mandat, il va produit des effets entre le mandant et le tiers
directement.
♣ Acte juridique non conforme au mandat
Si l’acte juridique a été passé par le mandataire mais n’est pas conforme au pouvoir donner par le
mandant, cet acte est inopposable au mandant sauf le mandant a ratifié expressément ou tacitement
l’acte juridique passé par le mandataire.
Article 1998 du Code Civil, « Le mandant est tenu d'exécuter les engagements contractés par le
mandataire, conformément au pouvoir qui lui a été donné.
Il n'est tenu de ce qui a pu être fait au-delà, qu'autant qu'il l'a ratifié expressément ou tacitement ».

2. Les limites

♣ Ratification
Si le mandant ratifie l’acte passé par le mandataire de façon expresse ou tacite, le mandant s’est
engager d’exécuter et le lien juridique produite des effets directement entre le tiers et le mandant.
♣ Théorie de l’apparence
En cas le pouvoir donner n’est pas précis ou aucun mandat n’est donner, afin de protéger l’intérêt d’un
tiers on utilise la théorie de l’apparence.
Pour utiliser la théorie de l’apparence il faut prouver que le tiers a vraiment cru que le mandataire a
reçu le pouvoir de représentant, donc le contrat est considéré comme valablement formé et produit des
effets direct entre le tiers et le mandant.

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