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L'opposabilité du contrat aux tiers :

La question qui se pose à ce stade est : Quels sont les effets du contrat sur
les tiers ?

En principe, les conventions n'ont d'effet qu'entre les parties contractantes.


Elles ne nuisent pas aux tiers et elles ne lui profitent que dans les cas prévus par
la loi. Le contrat ne créé d'obligation qu'entre les parties contractantes. A cet
égard, il existe plusieurs catégories de tiers.

Les tiers absolus n'ont aucun lien avec le contrat ou avec les parties. Ils sont
totalement étrangers à l'obligation. Ils ne peuvent en aucun cas être contraints
d'exécuter le contrat et ne peuvent en aucune façon en réclamer l'exécution (ni au
créancier, ni au débiteur).

Toutefois, le contrat est une donnée de fait et à ce titre, les tiers peuvent se
prévaloir de son existence. Les parties pourront eux aussi l'opposer aux tiers dans
certains cas. C'est le cas des contrats relatifs à des droits réels. Par exemple,
l'acquéreur d'un bien peut opposer à tous qu'il en est le nouveau propriétaire ainsi
s'il achète un bien, il pourra opposer aux tiers les droits qu'il tient du contrat de
vente.

En vue de les rendre opposables aux tiers, la loi soumet certaines ventes à
la réalisation d’un acte écrit qui doit être soumis aux formalités de
l’enregistrement. L'article 489 DOC dispose : « Lorsque la vente q pour objet des
immeubles, des droits immobiliers ou autres choses susceptibles d’hypothèque,
elle doit être faite par écriture ayant date certaine et elle n’a d’effet aux regards
des tiers que si elle est enregistrée en la forme déterminée par la loi. »
Le principe de la relativité des contrats :

Ici on fait référence aux cas des créanciers chirographaires, ou encore aussi
aux contrats de vente repris par des personnes morales. Mais principalement, on
fait référence aux cas des tiers véritables et des ayants-cause.

Ainsi, l’article 228 du DOC dispose : « les obligations n’engagent que ceux
qui ont été parties à l’acte, elles ne nuisent point aux tiers et elles ne leur profitent
que dans les cas exprimés par la loi. »

En principe les contrats n’engagent que les parties qui les ont
volontairement acceptés, les tiers c'est-à-dire les personnes étrangères à ces
rapports contractuels ne sont pas en principe concernées par cette situation
juridique.

Mais, il faudrait distinguer entre les véritables tiers, tout à fait étrangers à
la situation contractuelle et les ayants –cause.

➢ Les tiers véritables quoique absolument étrangers au contrat, ils ne peuvent


pas ignorer les situations juridiques objectives, créées par le contrat. En effet,
cette situation juridique objective s’impose à tous.

En d’autres termes, le contrat est opposable aux tiers de l’existence de cette


situation juridique objective. Exemple : nécessité d’une publicité pour la
validité de l’opposabilité de la vente d’un fonds de commerce ou d’un
immeuble immatriculé.

Les tiers doivent respecter l’existence d’un contrat : ils doivent s’abstenir
de tout comportement susceptible de porter atteinte à une situation juridique
objective.

➢ Les ayants-cause sont des personnes qui tiennent leur droits d’autres
personnes appelées leurs auteurs Ex : les héritiers qui perçoivent le patrimoine
d’un défunt sont appelés des ayants cause universels.
En revanche un ayant en cause à titre particulier n’acquiert qu’un bien
déterminé est un ayant-cause vendeur, il n’a de droit que sur le bien vendu.

Quels sont les effets du contrat pour les ayants- cause ?


L’ayant-cause universel est celui qui selon le DOC accepte la succession et
continue la personnalité juridique de leur auteur, c'est-à-dire du défunt, ils
reçoivent l’intégralité des droits et des obligations de l‘auteur décédé « les
obligations ont effet, non seulement entre les parties elles-mêmes mais aussi entre
les héritiers ayant -cause à moins que le contraire ne soit exprimé ou ne résulte de
la nature de l’obligation de la loi. » article 229.

L’ayant- cause à titre particulier ne sont pas tenus des obligations découlant
des contrats passés par leur auteurs. Exemple : l’acheteur d’une voiture (ayant-
cause à titre particulier du vendeur de la voiture) ne saurait être tenu de payer les
frais occasionnés par la réparation de cette même voiture avant qu’elle ne soit
vendue. Néanmoins, dans certains cas bien précis, le contrat passé par l’auteur
peut engager l’ayant-cause à titre particulier.

La stipulation pour autrui :

Le domaine de prédilection de la stipulation pour autrui est celui


des assurances. L'exemple classique étant le contrat d'assurance sur la vie par
lequel un tiers au contrat va percevoir une somme d'argent au décès du stipulant.
Outre le domaine des assurances, on retrouve le mécanisme de la stipulation dans
d'autres situations.

Par exemple, lorsque l'acquéreur d'un immeuble s'engage dans le contrat de


vente à poursuivre le bail conclu précédemment par le vendeur (clause d'entretien
de bail), il s'agit d'une stipulation pour autrui, le tiers bénéficiaire étant le
locataire.

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