Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction
Habituellement dans les domaines de la littérature et des arts, certaines productions artistiques sont
régies par les conditions politiques et sociales prédominantes de l'époque à laquelle l’œuvre est écrite.
Malgré leur liberté, les nations africaines post-indépendantes, telle que l'Algérie, souffrent encore de
l'inefficacité des constitutions politiques et sociales. Ils cherchent à plusieurs constamment à trouver la
voie pour sortir de l'ombre monstrueuse de l'injustice. Ainsi, les hommes de lettres des pays
fraîchement indépendants se chargent de dépeindre les conditions de vie injustes et d'écrire sur les
désillusions des africains après l'indépendance. Ce genre de littérature est né d'un sentiment de haine et
le désenchantement du régime gouvernemental qui a remplacé le colonisateur européen. À cet égard,
le roman post-indépendant reflète les cruelles réalités des sociétés et dénonce les inégalités sociales
créées par la cupidité, l'exclusion et les préjugés. Cependant, même si la référence politique est bien
présente dans la littérature post-indépendante, ce n'est pas le thème principal du texte postcolonial. Le
roman au centre de ce présent article tente de révéler comment se manifestent les dimensions
historiques et esthétiques de cette littérature du désenchantement. La Répudiation se concentre sur la
description détaillée de la misère sociopolitique des peuples et retranscrit toutes les formes d'injustice
qu'ils ont endurées dans une société pseudo-indépendante et démocratique, enfin libérée de la
dépendance coloniale mais malheureusement sous le contrôle de dictatures indigènes, avec les
répercussions et l'impact de l'injustice sur les niveaux familial, social et politique.
De plus, comme le roman met l'accent sur l'injustice politique en Algérie, il est particulièrement
évocateur d'un temps passé, qui fut celui de la crise pour les jeunes générations. Le l'incompétence
gouvernementale passée peut être facilement comparée au chaos récent des révolutions arabes face à
l'ombre de l'injustice et de la corruption.
Il lui parle de son père, cet ignoble père qui a répudié sa mère pour une gamine
de quinze ans, cruauté à l'image du patriarcat dominant sans faille : “Dans la
ville, les hommes déambulent, ils crachent dans les vagins des putains, pour les
rafraichir. Les hommes ont tous les droits, entre autres celui de répudier leurs
femmes”.