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UNIVERSITE MOHAMED KHIDER – BISKRA

FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES

DEPARTEMENT DES LANGUES ETRANGERS

FILIERE DE FRANCAIS

Avant- projet de Master

L’écriture d’urgence dans le roman


loin de Médine Assia Djabar

Encadreur : HASNI Fadhila

Présenté par : ABABSA Fatima Zohra

Année universitaire : 2022-2023


Choix du sujet

Nous avons choisi le sujet de l’écriture d’urgence parcequ’il s’agit d’une


écriture qui refleté une réalité . L’Algérie a été marquée par une décennie de
violence due principalement au terrorisme durant les années 1990. Cette
violence s’est déteinte sur la littérature de cette époque. En effet, les textes
parus durant cette ont été empreints de violence et de brutalité. Les critiques
de tous bords se sont empressés de la qualifier de littérature ou d’écriture de «
l’urgence » pour signaler son caractère conjoncturel. le quotidien algérien
était face à un nouveau phénomène qui est le terrorisme.

Beaucoup d’écrivains vont s’engager par leurs écrits afin de dénoncer


l’horreur et le terrorisme imposés par le fanatisme et l’extrémisme en fait
l’algérie a connu une expérience très dure de la colonisation française, de la
guerre de libération de 1954 jusqu’à celle d’indépendance en 1962. En 1991,
le gouvernement, anticipant une victoire du FIS (Front islamique du salut)et
craignant de perdre le pouvoir et de voir la mise en place d’une république
islamique, annule les élections après les résultats du premier tour. Karima
Lazali explique, dans Le trauma colonial, que :

« C’est dans cette ambiance d’insécurité et de confusion que les


islamistes, bannis du jeu politique, prennent les armes et le chemin du
maquis, plongeant l’Algérie dans un bain de sang. » Ces premiers écrits
d’urgence font l’objet de critiquer, dévoiler et surtout de témoigner «
l’urgence de témoigner la violence et les événements subis durant les années
les plus sombres en Algérie comme le dit le dicton : « il n’ya pas de fumée
sans feu » . c’est ainsi qu’est née la littérature algérienne des années .Cette
époque a engendré une écriture différente . des écrivains et des écrivaines

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algériens , chacun selon ses expériences et son parcours intellectuel, ont
décidé de lutter de manière pacifique contre le terrorisme . Des auteurs et des
activistes ont tenté par le biais de l’écriture de mettre de la pression sur ces
groupes qui ont divisé et détruit le pays.

Assia Djebar était un témoin de la tourmente de son pays ,des


événements sanglants qui ont bouleversé le pays ce qui pousse notre écrivaine
d’aller vers l’écriture.

Le refus de l’écrivain de voir l’Algérie se soumettre aux préceptes


religieux encourage l’utilisation d’un verbe lyrique et engagé : face au danger
du fanatisme , la parole littéraire est considérée comme action , malgré les
multiples menaces de mort et de violence , l’écrivain algérien de la décennie
noire porte en lui une exigence de dire la réalité on peut prendre la citation ci-
dessous de l’écrivain assassiné Tahar Djaout qui matérialise parfaitement la
mission qu’il veut lors de la décennie noire.

Le silence c’est la mort

Et toi, si tu parles tu meurs

Si tu te tais, tu meurs

Alors, parle et meurs

Intérêt du sujet

Assia Djebbar nous parle des femmes Trop longtemps , leur histoire a
été occultée, oubliée. Eh bien, l'auteure s'est donnée comme mission de les
faire connaitre, ces deux-là mais aussi plusieurs autres : Aïcha, Oum
Keltoum, Esma, Yemama, une reine et même une prophétesse auto-
proclamée. Quel beau travail de mémoire que l'auteure a livré avec son

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bouquin Loin de Médine! Il se lit comme plein de petites histoires, certaines
de quelques paragraphes, d'autres de plusieurs pages. Chacune avec sa
protagoniste aux motivations propres : son amour, sa foi, ses convictions, sa
frustration…

Cette œuvre d’Assia Djebbar se lit facilement. Et cela malgré le sujet!


En effet, plonger dans l'histoire médiévale, avec en plus un thème religieux,
cela aurait pu s'avérer lourd. Mais non. Cela a quelque chose à voir avec la
plume d'Assia Djebbar, simple et légère, précise mais aussi rigoureuse. C'est
très recherché, fouillé. Elle mentionne à quelques reprises ses sources, des
historiens arabes des deux ou trois premiers siècles de l'islam (Ibn Hicham,
Ibn Saad, Tabari). Bref, une lecture agréable et instructive à la fois.

Le titre est attirant et ambigu au même temps il nous pousse à imaginer


plusieurs histoire aussi il nous pousse à lire et à découvrir une l'histoire
réelle, au rythme lent pleine de figures de styles. On rencontre parfois deux
ou trois dans un même paragraphe, plutôt dans une seule phrase;

Présentation du corpus :

Le corpus est le roman d’Assia Djebar loin de Médine, paru dans les
éditions Albin Michel 1991. Pour bien situer le roman en question, on peut
revenir aisément à la décennie de 1985 à 1995 qui voit se succéder des
productions d’un ensemble trilogique, L’amour, la fantasia - 1985 ; Ombre
sultane -1987 ; Vaste est la prison -1995 ; cette trilogie est entrecoupée par
deux romans-essais, Loin de Médine -1991 et Le blanc d’Algérie - 1995. Ce
roman est une fiction inspirée de la réalité ou plutôt de l histoire musulmane
de l’époque du prophète Mohamed (que le salut soit sur lui) vers la fin du 6e
siècle. Cet essai est basé sur des évènements vrais, raconte et décrit les
femmes ou les figures emblématiques féminines qui ont vécu au temps

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prophétique. D’ailleurs on peut lire dans l’avant propos les mots même de
l’auteure : « j ai appelé « roman » cet ensemble de récits, de scènes, de
visions parfois, qui ont nourri en moi la lecture de quelques historiens des
deux ou trois premiers siècles de l’Islam (Ibn Hicham, Ibn Saad, Tabari). »
Loin de Médine signifie exactement les moments des premiers conflits et
batailles post- mahométane, comme „‘ la bataille du chameau’’ entre la jeune
Aicha l’épouse du défunt Mohamed et Ali son gendre. Ce fut alors la
naissance des conflits ou la scission entre les musulmans sunnites et chiites,
ce fut aussi l’époque de l’islamisation de la région et la résistance des tribus
encore païennes. Branché sur l’histoire, ce roman nous montre aussi le dire et
le faire, le silence et la parole, la malice et l’intelligence de ces femmes
musulmanes ou non. Aussi ce roman de fiction inspiré sur l’histoire est aussi,
selon les critiques, un essai c’est-à-dire une réflexion personnelle de l’auteur
(e) à partager avec le lecteur, ce qui peut susciter un débat d’idées. Cadre
théorique La lecture et l’analyse des personnages de ce roman se feront à
partir d’un arrière plan théorique inhérent à l’étude et au statut du narrateur,
des personnes.

L’écrivaine tente de coudre le tissu de la réalité ou plutôt de la vérité par


la fiction. Car en redonnant visage et voix à ces oubliées de l’Histoire, elle en
fait des femmes fortes ,courageuse et patientes

La romancière algérienne, Assia Djebar , en écrivant ce beau roman, a


fait oeuvre d' historienne et de romancière car elle a mêlé à des faits
historiques et
la fiction .en plus avec ce roman, l' auteur nous montre que la femme arabe de
l' époque de la " Révélation" n' est pas la femme voilée, ignorante, n' a pas de
volonté et qu' elle subit tout . Non, . Parmi ces femmes, il y avait celles qui
étaient indépendantes, fortes de caractères et intelligentes.

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On apprend, aussi que dans un milieu et environnement hostiles ces
femmes ont su s'imposer et arriver à imposer leur autorité sur des hommes
rudes et qui considèrent la femme comme un objet de désir pas plus ,30 voix
qui s’élèvent pour dire leurs sentiments et leurs sensations, leurs désirs et leur
amour, leur poésie et leur texte coranique. Si certaines sont soumises et
obéissantes, d’autres sont révoltées et revendicatrices : Fatima la fille du
prophète en est un bon exemple de femmes qui revendiquent leur droit alors
la romancière Assia Djebar a utilisé cette fiction loin de Médine pour
dénoncer la suprématie des hommes, leur misogynie qui perdure avec le
temps et pour réhabiliter le statut social de la femme arabe d’hier et
d’aujourd’hui. Ce roman établit donc un rapport spatiotemporel entre le passé
et le présent des femmes arabes en général d’une manière non dite de la
femme algérienne.

Problématique :

Pour mener notre étude nous nous demandons dans quelle mesure
l’écriture de l’urgence peut-elle être réinvesti dans le roman loin de médine
de d’Assia Djebbar , autrement dit "comment l'écriture romanesque reprend
les caractéristiques de l’écriture d’urgence ?

Pour répondre à la question posée nous supposons les hypothèses


suivantes : l'écrivaine tente de décrire la souffrance des femmes algériennes
dans la période de la décennie noire ,période très timide dans laquelle le
sang des algériens n'a cessé de couler, une période d'horreur, de violence, de
terrorisme

- Assia Djebbar dénonce la condition de la femme algérienne,


exprime le désir de prendre la parole et d'extérioriser leurs idées et
leurs souffrances interne. Les femmes algériennes dans cette époque

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voulaient affirmer leurs existences et se libérer dans une société
masculine qui donne toujours une sensation d'infériorité à l'homme
par rapport à la femme

Objectif :

Objectif de de la recherche :

Il s'agit de montrer que l'écriture d’urgence est une écriture auquel


l'auteur recourt pour s'exprimer et parler d’une réalite d’un evenement qui
secoue le pays .

Au début de la décennie noire 1990, l’Algérie retombe dans des formes


de violence qui conduisent à des confrontations sanglantes quarante ans
presque après son indépendance.

Ce qu’elle a vécu l’Algérie durant les années 90 a ébranlé la stabilité de


la société algérienne à tous les niveaux, la réalité sanglante du terrorisme des
années 90 et tous ces événements tragiques ont bouleversé la vie de tous les
algériens non seulement bousculer leur perception du monde mais aussi,
susciter et favoriser l’émergence d’une nouvelle littérature algérienne de
nombreux auteurs ont écrit sur une réalité politique et sociale nommée « la
littérature d’urgence ».

Aussi le rapport entre la littérature et la société se manifeste d'une


manière apparente dans objectif champs littéraire maghrébin en général et en
Algérie en particulier; en effet la littérature.

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Plan de travail

- Chapitre 1 : la littérature maghrébine

L’écriture d’urgence genèse évolution

La femme et l’écriture d’urgence

- Chapitre 2 le roman historique

Le rapport entre l’histoire et la fiction dans le roman

- Chapitre 3 : présentation de l’histoire

Présentation de l’auteure

Analyse de personnage et la présentation de la femme

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