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Introduction
1
Linda Hutcheon, Irony's edge. The theory and politics of irony, London,
Routledge, 1994.
D’une ironie francophone à une ironie-monde ?
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anarchique, chaotique et absurde. Quand bien même ces ironies ne sont pas
toujours et seulement au service de la satire, elles interrogent néanmoins
encore la place de l’homme dans ce monde. Labou Tansi, Kourouma et
Mabanckou ainsi que leurs narrateurs ne sont jamais des ironistes qui
regardent le monde de haut, à partir d’une position purement intellectuelle,
supérieure ou élitiste. C’est dans ce sens que l’on peut considérer leur ironie
comme celle de « l’engagement »2 , même si elle se déploie régulièrement par
des techniques linguistiques et littéraires de la distanciation. L’ironie dans les
textes présentés à l’analyse ici ne s’oppose donc pas à une quelconque
sincérité de l’engagement ; elle permet cependant de traiter de façon non
manichéenne le monde complexe dans lequel se situent ces textes.
Suivant l’amorce de classification proposée par Pierre Schoentjes3, l’on
pourrait dire que les romans de Labou Tansi relèvent des « fictions ironiques
des univers noirs [qui] se développent dans les mondes sombres, marqués par
l'après: elles s'inscrivent dans un monde post-concentrationnaire, post-goulag,
post-apocalyptique » (ibid., p. 23). La plupart des romans de Kourouma
tiendraient sans doute du « roman de l'ironie philosophique […] représenté de
manière exemplaire par Milan Kundera, qui écrit en se réclamant
explicitement de Diderot. L'ironie est au centre de sa conception de la fiction
et trouve chez lui un usage intensif des techniques éprouvées de rupture de
l'illusion romanesque et de clivage de l'identité » (ibid.). Les fictions de
Mabanckou peuvent être situées dans la catégorie du « roman ironique
postmoderne à l'américaine [,…] [qui] pousse très loin les libertés prises avec
le récit [...]. Un style débridé et allusif exploite les codes de la fiction sans qu'il
soit possible d'assurer une base d'interprétation stable [...] » (ibid., p. 22-23) Si
certaines caractéristiques de l’ironie se retrouvent dans les œuvres des trois
auteurs proposés, l’on constatera néanmoins une très grande variété pour ce
qui des formes et des enjeux ironiques.
L’analyse de l’ironie dans les œuvres des trois auteurs retenus permettra
également d’aborder la question des liens entre la catégorie
esthétique
2
Pierre Schoentjes, « Kourouma et Toussaint: entre engagement et distanciation »,
in Silhouettes de l'ironie, Genève, Droz, 2007, p. 167-187.
3
Pierre Schoentjes. « ‘Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés’.
Présence de l'ironie aujourd'hui », in Ironie contemporaine, Zofia Mitosek et
Anna Ciesielska-Ribard éds, Presses de l'Université de Paris IV Sorbonne/
Presses de l'Université de Varsovie 2009, p. 9-24.
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4
Homi Bhabha, « Of Mimicry and Man: The Ambivalence of Colonial
Discourse », October 28, 1984, p. 125 -133.
5
Linda Hutcheon. « ’Circling the Downspout of Empire’: Post-colonialism and
postmodemism », in Unhomely States: Theorizing English-Canadian
Postcolonialism, Cynthia Conchita Sugars éd., Peterborough, Broadview Press,
2004, p. 71-93.
6
Linda Hutcheon, Splitting Images: Contemporary Canadian Ironies, Toronto,
Oxford University Press, 1991, p. 49.
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L’expression de l’ironie
Suis p’tit nègre. Pas parce que suis black et gosse. Non ! Mais suis
p’tit nègre parce que je parle mal le français. C’é comme ça.
Même si on est grand, vieux, même arabe, chinois, blanc, russe,
même américain, si on parle mal le français, on dit on parle p’tit
nègre, on est p’tit nègre quand même. Ça, c’est la loi du français
de tous les jours qui veut ça. (Allah, p.7)
7
Ahmadou Kourouma, Allah n'est pas obligé, Paris, Seuil, 2000 ; dorénavant Allah.
8
Alain Mabanckou, African psycho, Paris, Le serpent à plumes, 2003 ; dorénavant
Psycho.
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[Je] parle comme un salopard. Je dis pas comme les nègres noirs
africains indigènes bien cravatés : merde ! putain ! salaud !
J’emploie les mots malinkés comme faforo ! (Faforo ! signifie
sexe de mon père ou du père ou de ton père.) Comme gnamokodé!
(Gnamokodé! signifie bâtard ou bâtardise.) Comme Walahé!
(Walahé signifie Au nom d'Allah.) (Allah, p. 8)
Dans Les sept solitudes de Lorsa Lopez, Labou Tansi pousse le ridicule
plus loin encore quand il explique en note9 que tel terme étranger a été
introduit par … un perroquet.
L’ironie est fréquemment indiquée par des répétitions et l’excès. Quand,
au début des Sept solitudes de Lorsa Lopez de Labou Tansi, est évoqué un
embargo économique, l’accumulation des raisons invoquées par les différentes
nations est suivie de l’application d’une loi de l’excès et le passage se termine
par une rupture de style :
9
Sony Labou Tansi, Les sept solitudes de Lorsa Lopez, Paris, Seuil, 1985, p. 30 ;
dorénavant Lorsa.
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L’interprétation de l’ironie
10
Pierre Schoentjes, Poétique de l'ironie, Paris, Seuil, 2001, p. 158.
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11
Philippe Hamon, L'ironie littéraire: essai sur les formes de l'écriture oblique,
Paris, Hachette, 1996, p. 117.
12
Pierre Schoentjes, Poétique de l'ironie, op. cit., p. 31.
13
Cf. Lorsa, p. 13 ; 116 ; 118 ; 161.
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On en trouvera également un exemple dans Monné, outrage et défis (p. 277)
quand il s’agit d’expliquer la disparition de Moussoro, l’épouse préférée du roi
Djigui.
15
Sony Labou Tansi, La Vie et demie, Paris, Seuil, 1979, p. 59 ; dorénavant Vie.
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Une dernière technique ironique qu’il convient de pointer dans ce cadre est
celle de la renarrativisation. Selon un dispositif qui peut sans doute être
appréhendé comme postmoderne et postcolonial à la fois, le renversement
tend à revisiter et à réinterpréter certains événements historiques ou créations
littéraires. Dans Monné, outrages et défis, nous lisons un passage où sont
narrés au roi Africain Djigui des épisodes importants de la Deuxième Guerre
mondiale et surtout la façon dont les Alliés l’ont emporté sur Hitler :
16
Ahmadou Kourouma, Monnè, outrages et défis, Paris, Seuil, 1990, p. 215-217.
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Ainsi Dustin H. Griffin, Satire: A Critical Reintroduction, Lexington, University
Press of Kentucky, 1994 ; Fredric V. Bogel, The difference satire makes:
Rhetoric and reading from Johnson to Byron, New York, Cornell University
Press, 2001 ; et John Clement Ball, Satire and the postcolonial novel: VS Naipaul,
Chinua Achebe, Salman Rushdie, New York, Routledge, 2003.
18
Pour ce qui est de l’ironie comme catégorie éthique chez Kourouma, on lira Jean-
Claude Blachère, « Ethique et esthétique de l'ironie », Interculturel
Francophonies 6, 2004, p. 183-194 ; Nicolas Di Méo, « Ironie, engagement et
critique politique chez Ahmadou Kourouma », in Ironie contemporaine, op. cit.,
p. 98-109 ; et Xavier Garnier, « Le rire cosmique de Kourouma », Études
françaises 42, 3, 2006, p. 97-108.
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la satire qu’elle ne devient jamais un jeu littéraire gratuit. Il faut dans ce cadre
rappeler qu’Ahmadou Kourouma a été parmi les premiers écrivains africains à
dénoncer par exemple l’excision des femmes en Afrique ainsi que l’utilisation
des enfants-soldats, et que Les sept solitudes de Lorsa Lopez est avant tout le
récit de la lutte des femmes contre leur instrumentalisation sexuelle par les
hommes. L’ironie ne s’oppose pas à la sincérité, mais avance l’importance
d’une véritable réflexion et une mise en question critique des valeurs qui
fondent notre société et peut donc se déployer dans ces satires
contemporaines. Reste que les relations entre la satire et l’ironie d’une part, la
fiction et la réalité de l’autre peuvent se décliner de très nombreuses façons.
La satire n’est pas une littérature engagée dans le sens où elle viserait à
présenter de façon pamphlétaire une vérité sur le monde. C’est sans doute
dans ce sens-là qu’il faut lire les remarques de Labou Tansi, qui a été – il
convient de le souligner – véritablement engagé dans l’opposition politique de
son pays.
19
Cf. Linda Hutcheon. « Irony, nostalgia, and the postmodern », in Methods for the
Study of Literature as Cultural Memory, Raymond Vervliet éd., Amsterdam,
Rodopi, 1998, p. 189-207 et Pierre Schoentjes, « Ironie et nostalgie », Hégémonie
de l'ironie ?, URL : http://www.fabula.org/colloques/document1042.php.
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John Clement Ball démontre en effet dans son Satire and the Postcolonial
Novel que ce cliché ne peut se vérifier dans les romans anglais postcoloniaux
qu’il a étudiés et nous ne pouvons que souscrire à cette conclusion à partir des
romans francophones retenus. Aussi bien Kourouma dans Monné, outrages et
défis et dans En attendant le vote des bêtes souvages, que Mabanckou dans
Mémoires de porc-épic font une description des plus critiques de la société
africaine précoloniale et traditionnelle. Nul âge d’or africain, aucune terre
mythique de bonheur parfait. Quand Chaïdana Layisho passe près de vingt ans
de sa vie dans la forêt avec les Pygmées, elle se rend compte que ce n’est pas
là non plus son monde : « son besoin de là-bas grandissait. Là-bas on fait des
pieds et des mains pour être vivant, et ces pieds et ces mains ont leur charme
amer, mais charme quand même. » (Vie, p. 97) Dans les romans de
Mabanckou subsiste malgré tout un îlot qui semble préservé de l’absurde et
de l’ironie ambiante : l’enfance. Même l’enfant « ramassé » qu’est Grégoire
dans African Psycho affirme : « De ma jeunesse, faut-il souligner que je n’ai
aucun souvenir fleuri à l’exception des parties de football avec des ballons à
chiffons ? » (Psycho, p. 37). Dans Verre cassé, on lit, juste avant la fin du
roman, un passage où le narrateur chante la vénération qu’il porte à sa mère21 :
20
John Clement Ball, Satire and the Postcolonial Novel, op. cit., p. 9.
21
Notons d’ailleurs que ce passage trouve un écho dans l’épitexte des romans de
Mabanckou : tous ses romans sont en effet (aussi) dédiés à « Pauline Kengué, ma
mère ».
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L’on voit combien même ce passage qui semble célébrer un des sentiments
les plus sincères qu’ait connus Verre Cassé est régi par l’ironie intertextuelle.
L’on peut sans doute le mettre en parallèle avec l’explication du postmoderne
qu’avait proposée Umberto Eco :
22
Umberto Eco, Apostille au Nom de la rose, traduction de Myriem Bouzaher, Paris,
Librairie générale française, 1987, p. 77.
23
Pierre Schoentjes, Poétique de l'ironie, op. cit., p. 87.
24
Ahmadou Kourouma, En attendant le vote des bêtes sauvages, Paris, Seuil, 1998 ;
dorénavant Vote.
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africain traditionnel apparenté à l’épopée, qui célèbre les récits de chasse d’un
maître chasseur et auquel participent le sora qui « louange, chante et joue de la
cora » et le cordoua, « le bouffon, le pitre, le fou » (Vote, p. 9-10). Cette geste
leur permettra cependant de dire « la vérité. La vérité sur votre dictature. La
vérité sur vos parents, vos collaborateurs. Toute la vérité sur vos saloperies,
vos conneries ; nous dénoncerons vos mensonges, vos nombreux crimes et
assassinats… » (ibid.). Ce blâme par la louange littéraire raconte la
personnalité du dictateur africain dans toute sa complexe vérité : celui-ci est
en effet « un homme entier. Un homme avec, portés jusqu’à l’extrême, toutes
les qualités, tous les défauts de l’humain. Un homme extrême dans la vertu et
le vice, un sac de contradictions » (Vote, p. 204).
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Et il brocarde les clichés qui orientent la lecture faite des œuvres littéraires de
la francophonie :
25
Alain Mabanckou, Black bazar, Paris, Seuil, 2009, p. 167 ; dorénavant Black.
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le vote des bêtes sauvages établit une relation entre le roman contemporain et
la donsomana, un genre oral littéraire traditionnel africain. La Vie et demie de
Labou Tansi doit beaucoup à la thématique du dictateur de L'Automne du
patriarche (1975, 1976 fr.) de García Márquez (qui reprenait sans doute déjà
Tirano Banderas (1926) de Valle-Inclán) et fondera à son tour –comme nous
l’avons indiqué- une lignée francophone africaine26. Comme l’indique aussi le
titre, c’est surtout le roman Cent ans de solitude (1967, 1968 fr.) de l’écrivain
colombien qui a influencé Les sept solitudes de Lorsa Lopez, de façon diffuse
et localisée - ainsi le clan des fondateurs de la Côte chez Labou Tansi
s’appelle les Makondo ma Fuka, qui doivent leur nom au village imaginaire de
Macondo du roman latino-américain. L’ironie intervient clairement quand les
allusions littéraires sont évoquées dans un contexte grotesque. Quand les
« glyptographes avaient donné plusieurs significations aux gribouillis »
(Lorsa, p. 18) qu’avait laissés le monstre Yogo Lobotolo Yambi, selon les
chrétiens le message disait « une chose simple et claire : ‘Next time the fire’ »
(ibid.). Ce n’est évidemment pas l’allusion même à The fire next time (1963)
de James Balwin27 qui est ironique mais qu’elle soit le fait d’un monstre marin
et ait demandé l’intervention de nombreux spécialistes en épigraphie pour
l’interpréter.
L’allusion littéraire ironique est peut-être le principe premier de l’écriture
de Mabanckou. On la retrouve en abondance dans tous ses textes, et modulée
sur toutes ses variations. Dans Verre cassé, elle tourne parfois au procédé28 ;
l’auteur est cependant le premier à s’en moquer. Les rappels incessants
d’œuvres appartenant à la culture mondiale font
26
Dans ce cadre, il est important de citer encore Le Pleurer-Rire d’Henri Lopès.
27
Le titre de l’essai de Balwin est à son tour une référence à un vers du negro-
spiritual Mary don’t you weep : « No more water but fire next time ».
28
Une petite liste nullement exhaustive des allusions rencontrées dans Verre cassé :
La ballade des dames du temps jadis de Villon, Mort à crédit de Céline, Mission
terminée de Mongo Beti, Une vie de boy et Le nègre et la médaille d’Oyono,
L’exposition coloniale d’Orsenna, Une saison de machettes de Hatzfeld,
L’escargot entêté de Boudjedra, Les crapauds-brousse de Tierno Monénembo,
Terre des hommes de Saint-Exupéry, Mémoires d’Hadrien de Maguerite
Yourcenar, La chair du maître de Dany Laferrière, Trois prétendants, un mari de
Guillaume Oyono Mbia, Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand, Le Comte de
Monte-Cristo de Dumas, La Cantatrice chauve d’Ionesco, La grève des bàttu
d’Aminata Sow Fall, Les fables de La Fontaine, Jazz et vin de palme d’Emmanuel
Dongala, L’Enfant noir de Laye, Trop de soleil tue l’amour de Mongo Beti, Cent
ans de solitude de García Márquez, Monné, outrage et défis et Le soleil des
indépendances de Kourouma, L’attrape-cœurs de Salinger, Querelle de Brest de
Genet …
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Le nom du protagoniste du roman est d’ailleurs une allusion à une chanson de
Simaro Lutumba, un parolier-musicien congolais.
30
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, Paris, Seuil, 2005, p. 155 ; dorénavant
Porc-épic.
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L’on aura compris que l’homme « bizarre, [qui] a l’air d’être un adolescent
en crise » (ibid.) est Holden Caulfield de L'Attrape-cœurs de Salinger31, à qui
Verre cassé donnera en fin de compte le cahier dans lequel il a écrit son
roman.
African Psycho constitue une réponse postcoloniale à la littérature
postmoderne du centre : le roman reprend de façon tout à fait ouverte
American Psycho de Bret Easton Ellis (1991, 1992 fr.). Dans le roman
américain cependant, le serial killer Patrick Bateman est beau, riche et
intelligent. Il porte les vêtements de marque les plus chers et fréquente des
bars et des restaurants on ne peut plus sélects. Son pendant africain, Grégoire
« Boule à zéro », par contre, est laid, pauvre et imbécile. Ce raté, sale et mal
habillé, hante les cafés les plus miteux et habite dans un taudis qu’il est fier
d’avoir construit de ses propres mains. Mais surtout : ce would-be
psychopathe a beau préparer mentalement en détail tous ses crimes et se
fantasmer le criminel le plus dangereux et le plus célèbre de son pays, il va
d’échec en échec. Les cruautés préméditées restent en effet bien en deçà de ce
qu’il s’était imaginé et en fin de compte, il ratera l’assassinat qu’il avait
promis au lecteur dès l’incipit
31
On trouvera une analyse plus détaillée de l’intertextualité dans Verre cassé en
général dans Marie-Claire Durand Guiziou, « L'effet palimpseste dans Verre
Cassé d'Alain Mabanckou », Logosphère: revista de estudios lingüísticos y
literarios, 2, Écrire au-delà des limites, 2006, p. 31-48 et dans Jason Herbeck,
« User-Friendliness and Virtuality Reality. Hypertextual Reading of Alain
Mabanckou’s Verre Cassé », Revue critique de fixxion française contemporaine,
n°3, décembre 2011, URL <http://www. revue-critique-de-fixxion-francaise-
contemporaine.org/francais/publications/no3/herb eck_fr.html>. Ce dernier
s’intéresse plus particulièrement à la présence de L’attrape-cœurs dans le roman
de Mabanckou.
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On voit que même dans un domaine que l’on pourrait considérer comme
égalitaire, celui du crime, le représentant du centre et celui de la périphérie ne
sont pas à armes égales.
Conclusion
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Katrien Lievois
Artesis Hogeschool Antwerpen
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Pierre Schoentjes, « Kourouma et Toussaint: entre engagement et distanciation »,
op. cit., p. 172.
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