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Section 1 : Le principe de l’autonomie de la volonté
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Le respect de la volonté contractuelle
Ce principe signifie, d’abord, que le contrat doit être respecté par les parties
puisqu’elles l’ont voulu et il doit être exécuté tel quel puisqu’elles l’ont
librement débattu. L’article 242 al. 1 du C.O.C. pose le principe dans la
formule suivante : « Les obligations contractuelles valablement formées
tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites ».
Dès lors, c’est la volonté commune des contractants qui peut rompre le
contrat ou le modifier ,C’est la conséquence que dégage le même article dans
son al. 2 : « Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement
mutuel ou dans les cas prévus par la loi ».
Le contrat innomé est celui qui ne fait l’objet d’aucune réglementation légale
particulière, bien qu’il existe dans la pratique. Il est qualifié innomé parce
que la loi ne l’a pas prévu, même si la pratique lui a donné un nom.
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- Contrat principal et contrat accessoire
Le contrat synallagmatique est celui qui fait naître, à la charge des parties,
des obligations réciproques. Chaque partie est à la fois créancière et
débitrice de l’autre, il y a un enchevêtrement des rapports obligatoires.
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Le contrat unilatéral est celui qui ne fait naître d’obligations qu’à à la charge
de l’une des parties.
L’exemple type est la donation, acte à titre gratuit par lequel les parties
conviennent que l’une, le donataire, recevra de l’autre, le donateur, un
avantage sans contrepartie. On peut également citer l’exemple des contrats
de restitution, comme le prêt ou le dépôt, où l’emprunteur ou le dépositaire
assument seuls une obligation : restituer, au terme fixé, ce qu’ils ont reçu.
Le contrat à titre gratuit est celui où l’un des contractants entend procurer à
l’autre un avantage sans contrepartie. L’exemple le plus typique en est
donné par la donation où le donateur s’appauvrit volontairement pour que
le donataire s’enrichisse (article 200 al.1 C.S.P.). Le contrat à titre onéreux
est celui où chacune des parties reçoit quelque chose de l’autre,
n’entendant fournir une prestation qu’en échange d’un avantage qu’elle
considère comme équivalent.
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3 Classification selon le mode d’exécution du contrat : le contrat à
exécution instantanée et le contrat à exécution successive
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« La capacité »
La capacité est l’aptitude d’une personne à être sujets de droits
ou d’obligations et à les exercer.
On distingue l’incapacité de jouissance et l’incapacité d’exercice
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Les personnes atteintes d’une incapacité absolue D’après l’article 5 du
C.O.C., ce sont :
les mineurs jusqu’à l’âge de 13 ans révolus : pour notre législateur, l’enfant
qui n’a pas atteint l’âge de 13 ans accomplis est dépourvu de discernement,
au-delà, il est pourvu de discernement : article 156 du C.S.P. ;
les majeurs atteints d’aliénation mentale qui les prive complètement de
leurs facultés. On les appelle aussi les déments : ceux qui ont perdu la raison,
en sachant que la démence peut-être continue ou coupée d’intervalles de
lucidité : article 160 du C.S.P. Leur interdiction est subordonnée à un
jugement après avis des experts en la matière ;
les personnes morales que la loi assimile aux mineurs.
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les mineurs âgés de plus de 13 ans révolus jusqu’à l’âge de 18 ans
révolus (âge de la majorité civile) ou les mineurs non émancipés ;
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pour les actes d’administration,
l’incapable peut les accomplir seul, mais il lui faut l’assistance du
tuteur ou du conseil judiciaire ;
- pour les actes de disposition, l’incapable peut les accomplir seul,
mais il lui faut non seulement l’assistance de son tuteur ou de son
conseil judiciaire mais aussi l’autorisation du juge (article 15 du
C.O.C.) ;
- pour les actes qui enrichissent le patrimoine de l’incapable, ce
dernier peut les accomplir seul, sans besoin d’autorisation de son
tuteur ou de son conseil judiciaire (article 9 du C.O.C.) ;
- pour les actes du pure libéralité, ils sont totalement interdits, à
peine de nullité absolue, même avec l’autorisation du tuteur ou du
conseil judiciaire et l’autorisation du juge.
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(I)LA NULLITE
La nullité d’un contrat est sa mise à néant : aucun des effets
juridiques que les parties avaient l’intention de provoquer, en
formant leur contrat, ne se produit ,
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* Distinction entre la nullité et d’autres causes d’inefficacité du
contrat
1) La résolution et la résiliation;
La nullité suppose un vice originaire : dès sa formation, l’acte
juridique manquait d’un élément de validité. Au contraire, la
résolution intéresse un acte valable ; elle est la conséquence
d’un fait postérieur à la conclusion du contrat valablement
formé : Exemple il y a résolution du contrat de location lorsque
locataire a payé le prix, alors que le propriétaire , fautif, n’a pas
livré la chose louée ,
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La distinction entre les nullités relative et absolue ou d’une nullité
relative.
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Les cas de nullité relative
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des délais de prescription
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b) Prescription de l’action en nullité absolue L’action en nullité absolue
s’éteint par la prescription de droit commun, c’est-à-dire l’écoulement de
quinze ans (article 402 du C.O.C.). Le délai de prescription a pour point
de départ le jour où le contrat a été conclu.
2) Effets de la prescription
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Les effets de la nullité
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Le passé est en cause (en plus de l’avenir) lorsque la nullité est
prononcée après exécution. C’est alors que la rétroactivité
prend son sens.
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Les limites au principe La rétroactivité de l’annulation,
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KEFI MOHSEN
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