Vous êtes sur la page 1sur 5

1-Les parties à l’arbitrage

1.1-la capacité des parties


A- les règles générales de la capacité des personnes physiques
-Le mineur : Est majeur, toute personne ayant 20 ans quel que soit sa
nationalité, et selon l’article 11 du COC et en application de l’article 158-8 de la
moudawana le tuteur testamentaire ou datif est tenu de requérir l’autorisation
du juge pour ‘’transiger ou compromettre dans le seul intérêt des mineurs.
-La femme mariée : Selon la moudawana dans son article 35-4 que la femme a
le droit d’être partie à L’arbitrage, sans avoir besoin d’une quelconque
autorisation maritale.

-Les incapacités particulières : Le régime des incapables majeurs est en général,


aligné par celui des mineurs puisque les articles 135 et 136 de la moudawana
visent aussi bien les personnes n’ayant pas atteint l’âge de la majorité que
celles devenues incapables ou non pleinement capables, comme c’est le cas du
prodigue et du dément.

1.2-Pouvoir de représentation des parties


Les mandataires conventionnels : C’est le code des obligations et contrats qui
définit le régime général du mandat, dont les articles 890 et suivants
concernent en particulier les effets du mandat entre les parties, en rappelant
que ce dernier est un contrat entre le mandant et le mandataire. On distingue
deux types de mandat, l’un est spécial et l’autre est général.

Les personnes morales de droit privé : Pour la société en nom collectif, la


société en commandite simple ou par actions et la SARL, ce sont généralement
le ou les gérants agissant au nom de la société vis-à-vis des tiers qui peuvent,
entre autres compromettre. Quant à la société en participation, ayant un
caractère occulte, chaque associé contracte en son nom personnel à l’égard
des tiers.

Pour les sociétés anonymes, régies par la loi 17-95 promulguée par Dahir n°I-
96-124 du 30 aout 1996, les personnes habilitées compromettre peuvent être
le président du conseil d’administration, (art 74) ou par délégation de cet
organe le directeur général (art75).

Les personnes morales de droit public : En principe l’administration centrale et


locale, collectivités territoriales, les offices, les entreprises, ou établissement
public ne peuvent compromettre. Les litiges intéressants la plupart d’entre eux
sont d’ailleurs soumis à communication au ministère public.

2-Le compromis

Une convention non exempte de vicissitudes du fait de la volonté des parties :


Le compromis peut être considéré comme un contrat particulier de part son
objet et finalité. Il s’agit d’une convention par laquelle les parties s’accordent
de soumettre leur différend à une ou plusieurs personnes privées, appelées
arbitres, afin qu’elles leur trouvent une solution définitive selon des conditions
que précisent ces mêmes parties.

2.1-Forme du compromis

L’article 307 CPC dispose d’abord que’’ le compromis doit être toujours passé
par écrit ‘’ il peut faire l’objet d’un procès-verbal établi devant le ou les arbitres
choisis, d’un acte passé devant un notaire ou des adoul ou même d’un acte
sous seing privé, suivant la volonté des parties ‘’.

Le compromis peut également être établi par un acte authentique soit devant
un notaire de droit moderne, soit devant un adoul (notaire de droit musulman).
2.2-La validité du compromis

Le contenu du compromis : En général, la convention d’arbitrage doit contenir


le nom des arbitres et l’objet du litige

Le délai du compromis : les parties sont libres de fixer la durée du compromis.

Expiration ou suspension du délai : selon l’article dans les cas suivants :

Par le décès, le refus, la démission ou l’empêchement d’un des arbitres.

Par l’expiration du délai du compromis ou de celui trois mois si aucun délai


spécial n’avait été fixé.

Prorogation du délai :

 Prorogation expresse : Il s’agit d’une Prorogation expresse puisqu’elle


résulte de la volonté des parties la consignant dans un acte.
 Prorogation tacite : La prorogation tacite doit être exprimée par des
actes qui démontrent nettement la volonté des parties de continuer
l’arbitrage malgré l’expiration du délai du compromis
 Prorogation légale : Cette prorogation n’intervient cependant que
lorsque les deux arbitres, désignés respectivement par l’une et l’autre
partie, n’ont pu se mettre d’accord pour rendre leur sentence.

3- Clause compromissoire

• La clause d’arbitrage commercial est l’engagement conventionnel des parties


de recourir à l’arbitrage pour régler un litige éventuel ou futur susceptible de
naitre concernant un rapport de droit détermine, de nature contractuelle
• doit être stipulée par écrit, sans équivoque, dans la convention principale ou
par écrit dans un document auquel celle-ci se réfère et qui est annexé à la
convention principale

• La clause d’arbitrage doit, soit désigner le ou les arbitres, soit prévoir les
modalités de leur désignation

• La nullité, la résiliation ou la cessation du contrat n’entraine aucun effet sur la


clause d’arbitrage comprise ledit contrat lorsque celle-ci est valable en soi

• la clause compromissoire présente une autonomie juridique qui exclut qu’elle


puisse être affecté par la nullité, la résiliation ou la cessation du contrat

• elle permet la mise en œuvre direct de l’arbitrage c’est un contrat dans un


contrat

• elle convient de préciser que certains vices afférents au contrat, par exemple
l’incapacité d’une partie, sont de nature à affecter aussi la clause
compromissoire

• la clause compromissoire peut être insérée aux statuts des sociétés


commerciales ou procès-verbaux de ses assemblées générales pour régler tout
différend entre associés

• la clause d’arbitrage peut être insérée également aux contrats commerciaux :


contrat de gérance libre, contrat de crédit-bail, les baux commerciaux, les
ventes commerciales

• elle est transmise de plein droit en tant qu’accessoire de l’action directe


contractuelle, néanmoins on devra se préoccuper de la mise en demeure du
contenu de la convention d’arbitrage aux ayants droit.

Vous aimerez peut-être aussi