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Introduction :
Obligation juridique : institution en vertu de laquelle une personne appelée débiteur est
tenue envers une autre, le créancier, de réaliser une prestation particulière.
1. Obligation de faire.
2. Obligation de ne pas faire.
3. Obligation de donner.
Le contrat : selon l’article 1101 du CODE CIVIL, « le contrat est une convention par
laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres à
donner, à faire, ou à ne pas faire quelque chose. Le contrat permet de créer un rapport
de droit, de le modifier et même de l’éteindre. »
3. Contrats d’adhésion et les contrats de gré à gré : Tous conclus de gré à gré,
c'est-à-dire que les parties sont sur un pied d’égalité, avec discussion libre des
clauses. Cela dit, il existe de nombreux contrats d’adhésion où l’un des parties ne
peut pas discuter des clauses du contrat (ex : contrat de transport)
Un contrat est unilatéral lorsqu’une personne est obligée envers une autre sans que
de la part de cette dernière il y ait un engagement. C’est un contrat qui ne fait naitre
l’obligation qu’à la charge d’une seule partie.
Dans l’acte unilatéral, la volonté d’une seule personne suffit à produire des effets
juridiques.
6. Contrats à titre gratuit et contrats à titre onéreux : De loin, les contrats à titre
onéreux sont les plus nombreux.
Les contrats aléatoires sont ceux qui comportent un aléa, donc une chance de gain
mais aussi un risque de perte.
9. Contrats nommés et contrats innomés : Les contrats nommés sont des contrats
préétablis par le législateur qui en a précisé les règles.
Les contrats innomés sont les contrats sur mesure que les professionnels ou les
particuliers adaptent à leurs besoins.
Exemples : le crédit-bail qui est à la fois une location et une vente à crédit.
1. La capacité.
2. Le consentement.
3. L’objet.
4. La cause.
La capacité
Deux points différents :
Les mineurs
Le principe : la capacité : Le principe est que le mineur non émancipé est incapable.
Il ne doit pas accomplir les actes de la vie civile seul. Il lui faut donc l’intervention de
son représentant et parfois même du juge des tutelles.
Les majeurs
Le principe : la capacité : Pour les majeurs, la règle est la capacité à contracter. Dans
cette matière, on élimine les majeurs incapables et les mineurs émancipés.
Les majeurs incapables : On part du principe général selon lequel tout majeur est
capable. Toutefois selon l’article 489 du CODE CIVIL, « pour faire un acte valable, il
faut être saint d’esprit ». C’est donc à celui qui se prévaut d’un trouble mental de
prouver l’existence de ce trouble au moment de la conclusion de l’acte. Il s’agit de la
démence au moment de la conclusion du contrat. Cette preuve peut être rapportée
par tout moyen dans le délai de 5 ans à compter de la découverte du dommage. En
l’absence d’une protection sociale de l’incapable, il existe 3 types de régimes de
protection :
Le consentement
Puisque le droit a opté pour le principe du consensualisme, l’échange des consentements
suffit à créer le contrat. L’écrit n’est pas obligatoire. Le consentement peut être manifesté
d’une manière active ou passive, il peut être encore manifesté d’une manière directe ou
indirecte.
La volonté doit toujours être extériorisée pour acquérir une valeur juridique. En
d’autre termes, le consentement doit toujours être express. Ce la signifie par des
gestes, par des paroles, ou par un écrit. Le consentement peut être tacite, c’est à
dire qu’il est déduit d’un acte.
Pour que l’erreur soir admise comme vice du consentement, il faut qu’elle est été
déterminante. Le contrat ne pourra être annulé que s’il est établi que la victime de
l’erreur n’aurait pas contracté si elle avait été bien informée. Selon l’article 1110 du
Code Civil : « l’erreur n’est une cause de nullité de la convention que lorsqu’elle
tombe sur la substance même de la chose qui en est l’objet. L’erreur n’est point
une cause de nullité lorsqu’elle ne tombe que sur la personne avec laquelle on
a l’intention de contracter, à moins que la considération de cette personne ne
soit la cause principale de la convention ».
L’erreur sur la personne peut entrainer la nullité du contrat, dans le cas unique où le
contrat est conclu, intuitu personae, c'est-à-dire en considération de la personne.
Dans les cas où l’erreur n’est pas déterminante, on dit que c’est une erreur sur une
qualité non substantielle.
2. Le dol : Le dol est une erreur cause de nullité de la convention lorsque les
manœuvres pratiquées par l’une des parties sont telles qu’il est évident que sans ses
manœuvres n’autre partie n’aurait pas contracté ; c’est une erreur provoquée. La
partie induite en erreur doit prouver les manœuvres.
3. La violence : La violence est une contrainte exercée sur un contractant pour l’amener
à conclure un contrat. La violence peut être physique mais elle est le plus souvent
d’ordre moral. En effet elle consiste en une menace qui suscite la crainte d’un mal
physique, d’un mal à l’honneur, à la réputation ou bien un mal pécuniaire. La victime
contrainte pour éviter ce mal.
La violence doit avoir déterminé l’individu à passer le contrat, selon l’article 1112 du
Code Civil : « La violence doit être de nature à faire impression sur une
personne raisonnable ».Les juges apprécient la gravité de la violence en fonction
de l’âge et des conditions de la personne. De plus, la violence doit être injuste ; la
seule crainte révérencielle envers les ascendants ne suffit pas à annuler le contrat.
Il en ait de même pour le créancier qui menace son débiteur de le poursuivre en
justice.
Contrairement au dol, la violence entraîne l’annulation du contrat et même des
dommages et intérêts qu’elle provienne du co-contractant ou d’un tiers.
- Non équivoque : sinon ce ne serait pas une offre mais une invitation à entrer
en pourparler.
- Destiné à une personne déterminée : elle est alors caractérisée par l’intuitu
personae.
Le principe est que l’offre peut être rétractée tant qu’elle n’a pas été acceptée. Si l’offre n’est
pas encore parvenue à son destinataire, son auteur (l’offrant) peut la révoquer. Si l’offre est
parvenue à son destinataire, le droit de révoquer est limité. En effet, l’offrant doit respecter
un délai, si celui-ci est fixé par l’offrant, il est tenu de le respecter. Si aucun délai n’est prévu,
on applique le délai raisonnable.
Cela dit, l’offre peut être caduque. Les causes de caducité de l’offre sont :
- Le délai est expiré et il n’y a aucun acceptant.
- L’offrant décède.
L’acceptation est la manifestation de la volonté par laquelle une personne donne son accord
à l’offre. L’acceptation doit être pure et simple et si son auteur émet des réserves ou des
modifications, ce sera une contre proposition.
Lorsque l’acceptation est donnée, le contrat est conclu : force obligatoire du contrat mais il
existe cependant des exceptions où la Loi autorise l’une des parties à se rétracter (ex :
démarchage à domicile où le délai est de 7 jours).
Il est pourtant nécessaire de déterminer avec précision le lieu et le moment parce que c’est
à partir du lieu et de la date que l’on connaît la Loi applicable et la juridiction compétente en
cas de litige. La date de la rencontre de l’offre et de l’acceptation permet de connaître la Loi
applicable au contrat. Le lieu permet de connaître la juridiction territorialement compétente
en cas de problème.
Selon la théorie de l’expédition ou de l’émission, le cachet de la poste fait foi. C’est donc au
moment ou l’acceptant envoie son acceptation que le contrat est formé. C’est aussi au lieu
de l’envoi que le contrat est formé. Dans l’exemple, il s’agit de Nice.
L’objet
Les art 1126 à 1130 du Code Civil sont consacré à l’objet. Ces articles traitent à la fois de
l’objet du contrat et de l’objet de l’obligation.
Pour que l’objet soit valable il faut qu’il soit possible, déterminé ou déterminable et licite.
On ne saurait s’engager sur une prestation impossible à exécuter. Le contrat serait nul faute
d’objet. L’objet doit exister au moment de la conclusion du contrat.
S’il s’agit d’un corps certain, il doit être désigné de manière précise.
S’il s’agit d’une chose de genre elle doit être désignée au moins quand à son espèce, sa
qualité et sa quantité.
Dans certaines hypothèses, l’objet ne peut pas être déterminé de manière précise. Il est alors
nécessaire que la convention compte des éléments qui permettent de déterminer l’objet.
Souvent, l’objet d’une obligation porte sur le prix. Lorsqu’il s’agit d’un contrat de vente,
le prix doit être déterminé.
En revanche, le problème est posé pour les contrats d’entreprises et les contrats cadres,
c'est-à-dire, ce qui comporte une durée. On ne peut pas appliquer une fixation du prix d’une
manière précise. Désormais il est possible que le prix soit déterminé en cours d’exécution du
contrat par l’une des deux parties (détermination unilatérale). Mais attention, la détermination
du prix ne peut être effectuée que sous réserves de l’abus de droit, il s’agit de l’application
du principe de loyauté dans les relations contractuelles.
Exemple : Dans certains contrats (contrat d’entreprise qui porte sur un immeuble), le prix
peut être fixé en fonction de l’indice du coût de la construction.
La lésion
Prenons l’exemple d’une vente immobilière. Un contrat lésionnaire est un contrat qui
comporte un déséquilibre entre les prestations réciproques au moment de sa conclusion. La
lésion ne concerne que les actes énumérés par la Loi afin de préserver la stabilité
contractuelle.
La Loi autorise le vendeur à demander la rescision (l’annulation) pour lésion s’il est lésé de
plus des 7/12ème de la valeur de l’immeuble. Ceci permet de protéger la valeur des immeubles
en évitant qu’ils ne soient vendu à mois des 5/12èmede leur valeur réel. Le vendeur doit agir
dans les deux ans de la vente. La preuve du caractère lésionnaire du contrat est établie par
expertise en comparant la valeur réelle de l’immeuble et le prix de vente. Mais l’acheteur peut
éviter la rescision (l’annulation) du contrat en rachetant la lésion : en payant le supplément
du juste prix sous la déduction du 1/10ème du prix total.
La cause
2 thèses possibles :
Selon la thèse moderne, la cause résiderait dans les motifs qui ont poussé les parties
à contracter, on dit qu’elle est subjective et impulsive.
Cela signifie que la cause est présumée exister. En conséquence, l’existence de la cause n’a
pas à être prouvée. Ce qui veut dire que si le débiteur prétend qu’il s’est engagé sans cause,
ou en l’absence de cause, il doit le prouver et par tout moyen. La cause doit être licite et donc
morale sinon le contrat en court, et pour apprécier la licité de la cause, on se base sur la
thèse de la cause subjective.
Exemple : la cause est illicite quand les parties ont voulues frauder une Loi impérative.
Une obligation peut avoir un objet licite mais une cause illicite.
Exemple : Contrat de vente d’un immeuble pour en faire une maison de tolérance.
2 types de nullité :
Annuler un contrat revient à l’anéantissement rétroactif du contrat, que la nullité soit relative
ou absolue. Cela signifie que le contrat ne produira plus d’effet dans l’avenir, mais surtout
que les conséquences produites doivent être effacées.
Exemple : En matière de vente, le créancier doit restituer le prix et le débiteur acquéreur doit
rendre la chose.
Il arrive que la nullité n’atteigne qu’une ou certaines clauses du contrat et laisse subsister le
reste. Voici les solutions de cas pratiques.
Si certaines clauses sont immorales (illicites) sans affecter la validité du contrat, on réputera
ces clauses non écrites. En revanche si la clause principale est déterminante sur la validité
du contrat, on annulera entièrement la convention. On dit que la convention tombe.
1. à l’égard du juge.
2. entre les parties.
3. à l’égard des tiers.
A l’égard du juge
Il arrive que le contrat ne soit pas rédigé de façon précise ou claire. L’interprétation du contrat
est l’opération par laquelle le juge précise le sens en cas d’ambigüité.
Selon cette directive, le juge doit rechercher l’intention des deux parties et non pas l’intention
d’une seule partie. L’intention commune est celle que les deux parties avaient au moment de
la conclusion du contrat. Cependant, le comportement ultérieur des parties peut être de
nature à révéler cette intention. L’intention réelle doit l’emporter sur le sens littéral.
Méthode :
- Lorsqu’une clause est susceptible d’avoir 2 sens (art 1157 du CC), le premier
sens produit des effets, et le second ne produit qu’un effet. On admettra que
c’est le premier sens qu’il faudra prendre en considération.
- Si une clause comporte 2 sens et que chacune produit des effets, (art 1158 du
CC), on prendra le sens qui convient le plus à l’engagement, c'est-à-dire à
la matière du contrat.
S’il y a multiplicité des clauses : c'est-à-dire que toutes les clauses s’interprètent les unes
par rapport aux autres en donnant à chacune le sens qui résulte de l’acte entier. Cela signifie
qu’on ne doit pas interpréter les clauses isolement.
- Selon l’article 1159, « lorsqu’il en existe, il faut tenir compte des usages ».
- Selon l’article 1162, « si le doute subsiste, l’acte s’interprète contre celui qui
a stipulé et en faveur de celui qui a contracté l’obligation ». On entend
généralement par celui qui a stipulé : le créancier ou alors celui qui a rédigé
l’acte.
Par le biais de l’interprétation, les juges du fond peuvent requalifier le contrat. L’interprétation
est une question de fait. La qualification, c’est une question de droit. Les juges ne sont pas
liés par la qualification que les parties ont donnée aux contrats. Ils ont la faculté de lui attribuer
sa véritable qualification pour en déduire les conséquences légales. Par ailleurs, par le biais
de l’interprétation, les juges du fond ont parfois ajouté au contrat des obligations qui n’avaient
pas été envisagé par les parties.
Ce principe signifie que le contrat ne peut être révoqué que si les deux parties le souhaitent.
En effet, la seule volonté d’une seule personne, c'est-à-dire la volonté unilatérale d’une partie
ne peut suffire à dégager la partie de ses obligations.
Les effets de la stipulation pour autrui : envisageons une relation entre trois personnes.
Les rapports entre le promettant et le tiers bénéficiaire : Le tiers bénéficiaire dispose d’un
droit direct contre le promettant. On considère qu’il est son créancier sans jamais avoir été
partie du contrat. C’est en cela qu’il existe une dérogation à l’effet relatif des contrats. Par
ailleurs, on estime que ce droit de créance est né rétroactivement au jour de la stipulation
pour autrui.
La promesse de porte fort : l’article 1119 du Code Civil énonce que « l’on ne peut en
général s’engager, ni stipuler en son propre nom que pour soi même ». Il s’agit encore
d’une application de l’effet relatif des contrats.
Néanmoins, selon l’article 1120, « on peut se porter fort pour un tiers en promettant le
fait de celui-ci ». Il faut savoir que celui qui s’est porté fort n’engage pas autrui, il promet de
respecter l’engagement du tiers. S’il l’obtient, il aura tenu sa promesse, s’il ne l’obtient pas
(le tiers refuse), il engage sa responsabilité. A ce moment là, il sera donc tenu à des
dommages et intérêts.
La responsabilité contractuelle
Faire la distinction entre la responsabilité délictuelle et la responsabilité contractuelle :
Ces deux responsabilités sont civiles, mais elles sont distinctes.
Qui dit responsabilité délictuelle, dit responsabilité extra contractuelle, c'est-à-dire en dehors
de tous contrats. En d’autres termes, le délit, quasi délit, et quasi contrat conduisent à une
responsabilité délictuelle (art 1382, 1383, 1384).
La responsabilité contractuelle est liée à l’existence d’un contrat, il s’agira donc de la faute
contractuelle qui conduit à un dommage.
2. Le dommage.
3. La mise en demeure.
L’inexécution peut être un défaut total d’exécution (ex : le vendeur n’a rien livré).
L’inexécution peut être une exécution partielle (ex : le vendeur n’a livré que la moitié des
marchandises).
L’inexécution peut être aussi une exécution défectueuse (ex : le vendeur a livré des
marchandises détériorées).
C’est au créancier (la victime) de prouver cette faute. Très concrètement, le créancier doit
rapporter la preuve que tous les moyens n’ont pas été employés pour la bonne exécution de
son obligation.
Selon l’article 1147 du CODE CIVIL, « le débiteur est condamné s’il y a lieu, au paiement
de dommages-intérêts, soit en raison de l’inexécution de l’obligation, soit en raison du
retard dans l’exécution, toutes les fois qu’il ne justifie pas d’une cause étrangère qu’il
ne peut pas lui être imputée, encore qu’il n’y ait aucune mauvaise fois de sa part ».
On déduit de cet article une obligation de résultat. En effet, le débiteur est de plein droit
(automatiquement) le responsable en cas d’inexécution ou de retard. Le créancier doit
simplement prouver ou constater cette inexécution. Le débiteur ne peut pas se dégager de
sa responsabilité en prouvant qu’il n’a pas commit de faute.
Cependant, il n’est pas toujours facile de distinguer les obligations de résultat et les
obligations de moyens, dans ce cas, on se base alors sur l’existence d’un aléa (ex : livrer
une marchandise ou transporter une personne jusqu’à un lieu précis ne soulève aucune
difficulté, c’est donc une obligation de résultat, c’est une obligation de sécurité et de
ponctualité. Lorsque le résultat est aléatoire, l’obligation est une obligation de moyen, c’est
le cas du médecin qui ne garantie pas la guérison du malade et aussi le cas de l’avocat).
L’art 1148 du CODE CIVIL, exonère le débiteur lorsque l’inexécution provient d’une force
majeure ou d’un cas fortuit (imprévu). Il s’agit d’un évènement irrésistible, imprévisible, et
extérieur.
Le dommage
1. Certain : le dommage ne peut pas être éventuel. Un préjudice certain, même futur,
est réparable mais un préjudice simplement éventuel ne l’est pas. La réparation de
la perte d’une chance suppose qu’elle soit sérieuse.
2. Direct : (Art 1151 du CC). Il faut un lien suffisant de causalité avec l’inexécution
contractuelle, c'est-à-dire que le créancier doit avoir subit un préjudice directement
lié à l’inexécution du contrat ou à la mauvaise exécution de ce contrat. Mais la
distinction entre préjudice direct (celui réparable) et le préjudice indirect (non
réparable) est parfois très délicate.
La mise en demeure
C’est un acte extrêmement important car c’est lui qui conditionne toute la responsabilité
contractuelle. Il s’agit d’un acte par lequel le créancier adresse au débiteur une sommation.
En effet, il somme le débiteur d’exécuter son obligation. En matière contractuelle, il existe un
principe selon lequel les dommages intérêts ne sont dus qu’au créancier et le débiteur est en
demeure de remplir son obligation (Art 1146 et 1153-1 du CC).
Les clauses qui modifient le contenue de l’obligation : Elles sont en principe valable si
les 2 parties sont en accord. Elles ont une incidence sur la responsabilité puisque la
responsabilité contractuelle dépend de l’étendue des obligations. Si le contenu est allégé
alors la responsabilité le sera également. Si les obligations principales sont renforcées alors
la responsabilité sera plus importante.
Les clauses qui modifient les règles de la responsabilité contractuelle : Ici, l’obligation
principale est inchangée mais c’est l’étendue de la responsabilité qui sera fixé
contractuellement. Parmi ces clauses, on a :
Dans les contrats synallagmatiques, les obligations sont interdépendantes, elles doivent être
exécutées simultanément. Si une partie n’exécute pas son obligation, l’autre n’est pas tenu
de le faire. On dit que la partie oppose une exception d’inexécution au co-contractant
défaillant. Dans une vente au comptant, l’acheteur peut refuser de payer le prix tant que le
vendeur ne livre pas la chose. L’exception d’inexécution n’exige pas l’autorisation du juge.
C’est un moyen temporaire de défense et cela n’empêche pas au contrat d’exister, mais seule
son exécution est suspendue, jusqu’à ce que l’autre partie exécute son obligation.
Dans ce cas, on doit être en présence d’une inexécution totale, partielle, ou défectueuse. De
plus, cette inexécution doit être imputable au débiteur. Le juge dispose de plusieurs
alternatives :
Soit, il prononce la résolution, les parties doivent donc restituer les prestations déjà
exécutées.
Soit, il prononce la résiliation du contrat et condamne le débiteur à des dommages-
intérêts.
Soit le juge condamne le débiteur à des dommages-intérêts sans prononcer de
résolution, dans ce cas il donne un moratoire (un délai de grâce).
Les demandeurs : Les demandeurs peuvent être les créanciers de toutes les personnes
précédentes par la voix dite « oblique ». Il s’agit de l’action par laquelle le créancier d’une
des parties exerce les droit et actions de son débiteur. En effet, il fait entré dans le patrimoine
de son débiteur une valeur qu’il pourra ultérieurement saisir.
Les défendeurs : Ils sont nécessairement l’auteur du dommage. C’est soi le débiteur ou le
créancier et son assurance.
L’option : Lorsque la faute contractuelle est en même temps une faute pénale, la victime
dispose d’une option. Soit, elle agit devant la juridiction civile (TI ou TGI), soit elle agit devant
la juridiction pénale. Si la victime agit par la voie répressive, on dit qu’elle se constitue partie
civile. Mais attention, elle doit alors respecter les délais de prescription pénaux.
Prééminence du criminel sur le civil : On site le principe selon lequel le criminel tient le
civil en état. En effet si la juridiction pénale est déjà saisi et que la victime saisie la juridiction
civile, et bien cette juridiction civile doit surseoir à statuer tant que la juridiction pénale n’a
pas tranchée sur la culpabilité du prévenu. En effet, si la faute pénale constitue en même
temps une faute civile, le juge civil ne peut refuser d’allouer des dommages et intérêts à la
victime alors même que la culpabilité à été reconnue.
Responsabilité délictuelle et responsabilité contractuelle : problème
des chaînes de contrats
Le principe est le non cumul des responsabilités contractuelles et délictuelles pour un même
fait. En effet, le créancier qui se plaint d’une inexécution contractuelle n’a pas le choix. Il
devra engager la responsabilité contractuelle et elle seule.
Lorsque l’auteur du dommage contractuel est condamné à des dommages-intérêt, on dit que
la décision revêt l’autorité de la chose jugée.
Cela signifie que le jugement doit être exécuté et que même l’exécution forcée peut avoir
lieu. Il ne faut pas confondre l’autorité de la chose jugée avec la force de chose jugée.