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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 10 janvier 2019
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ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

AFFAIRE DU COLONEL SI SALAH

Zones d’ombre
et blessures vives
PHOTO : DR

LIRE L’ARTICLE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 4

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2019

BENFLIS VEUT UN SCRUTIN

LA FÊTE DU «NOUVEL AN AMAZIGH» DE A À Z
DANS LES DÉLAIS
■ Le président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, ne
veut pas d’un report de la prochaine présidentielle. Il se
MYTHES, démarque ouvertement de l’initiative du président du
PHOTO :SAMI K.

MSP qui avait appelé au report de l’échéance et à la

RITES ET LÉGENDES prorogation du mandat actuel.
LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3

DE YENNAYER ATTRIBUTIONS SÉCURITAIRES

DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
OUYAHIA REPREND
L’INTÉGRALITÉ DU
DÉCRET EXÉCUTIF DE SIFI
LIRE L’ARTICLE DE MOKRANE AÏT OUARABI EN PAGE 3

LA CHRONIQUE DE
A. Merad

Mais de quelle élection

RETROUVEZ VOTRE MAGAZINE EN PAGES 11, 12, 13 ET 14
parlez-vous ?
LIRE EN PAGE 17
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 2

L'ACTUALITÉ

SITUATION FINANCIÈRE DE LA PHARMACIE CENTRALE DES HÔPITAUX

La Cour des comptes

tire la sonnette d’alarme
● La dette des hôpitaux est en augmentation continuelle, d’où la fragilité financière de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), selon la Cour
des comptes ● L’endettement est estimé à 50,76 milliards de dinars.

D
ans son dernier rapport dernier a glissé à 116 jours au 31 contrairement à la réglementation
d’appréciation sur l’avant- décembre 2016. La Cour des en vigueur, comme déjà souligné
projet de loi portant comptes estime également que les par la Cour des comptes dans ses
règlement budgétaire de l’exercice dettes nettes des stocks affichaient précédents rapports, tout cela en
2016, la Cour des comptes tire la un accroissement durant les quatre dépit des différentes correspondances
sonnette d’alarme quant à la fragilité dernières années et un pic particulier du directeur général de la PCH. «A
financière de la Pharmacie centrale en 2016. «La comparaison entre la la date des investigations de la Cour
des hôpitaux (PCH), principal valeur du stock à fin 2016 (26,40 en avril 2018, la situation demeure
fournisseur des établissements de milliards de dinars et les dettes inchangée, le différend entre le
santé en produits pharmaceutiques. nettes à la même date (23,43 ministère de la Santé et le ministère
Cette dernière a bénéficié, lit-on milliards de dinars) atteste d’un des Finances n’a pas été soumis au
dans le rapport, au titre du budget du financement quasi total (90%) des Premier ministère», a-t-on noté. Et
ministère de la Santé de 2016, d'un stocks par les fournisseurs, ce qui de préciser que ces stocks ont été
crédit global de 50 milliards de affecte sa crédibilité et sa capacité évalués, le 28 janvier 2016, à 32
dinars destiné à l’achat pour compte d’approvisionnement auprès du milliards de dinars, pour la
des médicaments et des dispositifs marché national et international
constitution d’un stock stratégique

médicaux au profit des
établissements de santé. La Cour
des comptes a relevé les
insuffisances dans les opérations
d’approvisionnement, malgré les
mesures prises par les services
centraux du ministère de tutelle à
même de garantir le suivi de la
disponibilité de stocks et
l’abaissement de la facture d’achat
des produits pharmaceutiques. Les
établissements publics hospitaliers
enregistrent un important retard
dans le paiement des créances de la
PCH pour la partie des
approvisionnements pris en charge
La Cour des comptes à Alger
sur leur propre budget, leur
endettement envers la PCH est en
augmentation continuelle depuis
2012 à 2016. Ces dettes sont
estimées, selon la Cour des comptes,
à 50,76 milliards de dinars. Elles
occupent une part considérable,
comparées au chiffre d’affaires de la
PCH, soit 62,42%, relève le rapport.
Outre les dettes qui remontent aux
PHOTO : D. R.
années antérieures à 2015 et à la
même année, la somme de 29,82
milliards de dinars est la dette
inhérente à l’exercice 2016, ce qui
impacte négativement
l’établissement, vu la baisse du
niveau des stocks par rapport aux
ventes de 2012 à 2016. En effet,
alors que son stock couvrait 156
jours au 31 décembre 2012, ce
dans une conjoncture marquée par
une croissance graduelle des
dépenses des produits
pharmaceutiques distribués aux
établissements publics, qui a
augmenté de 466 millions d’unités
en 2015 à 547 millions d’unités en
2016, soit 9%, dont 4% inhérents
aux produits de cancérologie,
d’hématologie et d’hémostases»,
indique le rapport. La Cour des
comptes a relevé, par ailleurs, que
les crédits destinés au financement
des stocks stratégiques et des stocks
d’urgence n’ont pas fait l’objet de
transfert au profit de la PCH, et ce,
en produits pharmaceutiques à
utiliser dans les cas d’urgence ou de
rupture d’approvisionnement, tel
que préconisé par la réglementation.
La Cour des comptes signale à ce
propos et à travers les investigations
au niveau de la PCH que les
opérations de renouvellement des
aires de stockage n’ont pas connu de
lancement, à l’exception de celle
relative au centre de stockage de
distribution de Dar El Beïda, «ce qui
impacte la capacité et la qualité de
stockage», conclut-on.
Djamila Kourta

PUBLICITÉ

ATTRIBUTIONS SÉCURITAIRES DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
Ouyahia reprend l’intégralité
du décret exécutif de Sifi
● Dans l’article 3 du décret exécutif, il est précisé que le ministre de l’Intérieur est «chargé de la conception, de
la conduite, de l’évaluation et de la coordination des actions de prévention, de lutte et de contrôle concourant à
la sécurité du territoire et à l’ordre public».
U
n décret exécutif, signé le 22 décembre
par le Premier ministre, vient d’être publié
au Journal officiel. Ce décret, qui fixe les
attributions du ministre de l’Intérieur, des
Collectivités locales et de l’Aménagement du
territoire, a suscité de l’intérêt, notamment en ce
qui concerne son volet sécuritaire. En effet, le
présent décret, élaboré en référence à la
Constitution, au décret présidentiel portant
nomination du Premier ministre et au décret
présidentiel relatif à la nomination des membres
du gouvernement, définit, entre autres, les préro-
gatives du ministre de l’Intérieur dans le domaine
sécuritaire. Dans son article 3, il est précisé que
le ministre de l’Intérieur est «chargé de la
conception, de la conduite, de l’évaluation et de
la coordination des actions de prévention, de
lutte et de contrôle concourant à la sécurité du
territoire et à l’ordre public». Cela sans toucher
aux prérogatives du ministre de la Défense natio-
nale, qui n’est autre que le président de la
République. Il est indiqué dans le même article
que le ministre de l’Intérieur «contribue à la
définition de la politique nationale en matière de
sécurité du territoire, à sa mise en œuvre et à son
évaluation et assure la coordination générale en
PHOTO : H. LYÈS
matière de sécurité intérieure du territoire».
Aussi, en vertu de ce décret, le ministre de l’Inté-
rieur développe, en particulier, toute mesure
visant l’identification et la neutralisation des
visées et des actions dirigées contre le pays, sa
population, ses institutions, ses potentialités et
son patrimoine. Il développe, en outre, et sans
préjudice des mesures relevant des autres sec-
teurs, toute action tendant à préserver et à assurer
la protection des sites civils stratégiques.
SI EL HACHEMI ASSAD, SECRÉTAIRE
GÉNÉRAL DU HCA
«La relation entre le Comité
et l’Académie de la langue
amazighe est complémentaire
et interactive»
L e secrétaire général du Haut Commissariat à
l’amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad, a
mis en avant, hier à Alger, la nature «complémen-
taire et interactive» de la relation existant entre
le HCA et l’Académie algérienne de la langue
amazighe, qualifiant de «lourde mission» la
promotion de tamazight avec toutes ses dimen-
sions. Invité au forum d’El Moudjahid à la veille
des festivités du Nouvel An berbère (Yennayer),
coïncidant avec le 12 janvier de chaque année,
M. Assad a précisé que la relation entre le HCA
et l’Académie, dont la composante a été rendue
publique mardi, était «une relation complémen-
taire et interactive», relevant, à ce titre, l’impé-
ratif «accompagnement des efforts déployés par
le HCA par un groupe d’experts et d’académi-
ciens». Saluant les efforts consentis par l’Etat et
à sa tête le président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, pour la promotion du patrimoine et
de l’identité amazighe, le responsable a estimé
que la mission de promotion qui a été confiée au
HCA est «lourde et difficile». Aussi, il a expliqué
que la création de l’Académie, en tant qu’institu-
tion constitutionnelle et académique, permettra
de «prendre en charge un aspect important de
l’aménagement de la langue amazighe et son
écriture». Par ailleurs, M. Assad a affirmé que la
El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 3
L’ACTUALITÉ
A la lecture de cet article, on a l’impression
que le ministre de l’Intérieur bénéficie d’attri-
butions nouvelles lui permettant d’être le res-
ponsable de la sécurité du territoire. Ce qui est
censé être une prérogative naturelle et presque
Constitution de 2016 avait consacré tamazight en
tant que langue officielle, ce qui donnera lieu à la
généralisation de son enseignement dans les trois
cycles scolaires, sa concrétisation exige donc
«la révision des textes régissant le secteur de
l’éducation nationale, notamment la loi d’orien-
tation», a-t-il soutenu. Plus abondant à ce sujet,
M. Assad a fait savoir que la consécration de
tamazight en tant que langue, culture et histoire
requiert «une vision globale», d’autant que le
HCA vise la généralisation de l’enseignement
de tamazight à travers l’ensemble des établisse-
ments scolaires à l’échelle nationale.
Dans un autre contexte, M. Assad s’est félicité
de la décision prise par plusieurs institutions de
l’Etat et des ministères d’introduire tamazight
dans les documents officiels et les supports
publicitaires, rappelant, par la même occasion,
la dernière directive du ministère de l’Intérieur
concernant la transcription de tamazight sur les
frontons des institutions de la République. Le
HCA a élaboré un dictionnaire pour les noms
des ministères et des instances officielles, a fait
savoir M. Assad, indiquant que son instance a
mis à la disposition du grand public un numéro
vert (10-66) pour tout questionnement sur la
langue amazighe. APS
automatique d’un ministre de l’Intérieur. Mais
concrètement, ce décret ne bouleverse aucu-
nement le fonctionnement sécuritaire actuel ni
touche aux prérogatives des uns et des autres. La
raison est toute simple : ces attributions sécuri-
taires du ministre de l’Intérieur existaient déjà.
Elles étaient clairement définies dans le décret
94-247 du 10 août 1994 fixant les attributions
du ministre de l’Intérieur. Elles sont reproduites
intégralement dans ce nouveau décret. «Sans
préjudice des attributions dévolues au ministre
de la Défense nationale, le ministre de l’Intérieur,
des Collectivités locales, de l’Environnement
et de la Réforme administrative est chargé de
la conception, de la conduite, de l’évaluation
et de la coordination des actions de prévention,
de lutte et de contrôle concourant à la sécurité
du territoire et à l’ordre public. Il contribue à la
définition de la politique nationale en matière
ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2019
Ali Benflis veut un scrutin
dans les délais
L e président du parti Talaie El Hourriyet,
Ali Benflis, ne veut pas d’un report de
la prochaine présidentielle. Il se démarque
ouvertement de l’initiative du président du MSP,
Abderrazak Makri, qui avait appelé au report de
l’échéance et à la prorogation du mandat actuel.
C’est du moins ce que l’on peut déduire du
contenu du communiqué du parti, rendu public
hier, à l’issue d’une rencontre entre l’ancien chef
de gouvernement et l’ambassadeur des Etats-
Unis, John Desrocher. «Au cours de l’entretien
et à la demande de l’ambassadeur, le président
du parti a présenté son évaluation de la situation
dans notre pays à trois mois de l’élection prési-
dentielle», lit-on dans ce communiqué.
Dans la foulée, Ali Benflis exprime le souhait
que le prochain scrutin «soit une opportunité
de donner la parole au peuple». «Tout en évo-
quant l’impasse politique actuelle et la situation
économique et sociale des plus difficiles que
traverse notre pays, Ali Benflis a considéré que
la prochaine élection présidentielle, qui doit se
tenir dans les délais constitutionnels, peut être
une opportunité pour donner la parole au peuple
souverain en organisant une élection propre
et ouvrir ainsi la voie à une solution pacifique
Groupe industriel
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☞ Un (1) directeur
☞ Un (1) directeur adjoint
☞ Un (1) ingénieur électrotechnicien
Ayant une expérience réussie de 8 à 10 ans minimum
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NB : Il ne sera répondu qu'aux candidatures répondant aux critères énoncés.
de sécurité du territoire, à sa mise en œuvre et à
son évaluation et assure la coordination générale
en matière de sécurité intérieure du territoire»,
stipulait l’article 3 de ce décret signé par le chef
de gouvernement de l’époque, Mokdad Sifi. Les
seuls changements opérés concernent la partie
relative à l’environnement qui a été supprimée,
parce qu’il y a actuellement un ministre de
l’Environnement, et la partie aménagement du
territoire, qui ne relevait pas en 1994 du ministre
de l’Intérieur mais d’un autre ministre chargé de
l’Equipement et de l’Aménagement du territoire.
Il s’agit donc de l’actualisation du décret de
1994 pour qu’il soit en phase avec l’organisation
actuelle du gouvernement. Autrement dit, les
prérogatives, notamment sécuritaires restent les
mêmes que celles qu’avaient les ministres qui se
sont succédé à la tête de ce secteur depuis 1994.
M. A. O.
consensuelle de la crise globale qui affecte notre
pays», précise le communiqué du parti Talaie
El Hourriyet. En outre, Ali Benflis a présenté
au diplomate américain, selon la même source,
sa vision et sa proposition de sortie de crise.
«Et cela à travers une démarche responsable,
pacifique, consensuelle, graduelle, par le biais
d’un dialogue inclusif», ajoute le communiqué.
Le président du parti Talaie El Hourriyet, à
l’instar de l’écrasante majorité des acteurs
politiques, en particulier ceux ayant l’habitude
de se présenter à ce genre de joutes politiques,
n’a pas exprimé son intention par rapport au
rendez-vous d’avril prochain. Mais avec son
appel à la tenue du prochain scrutin dans les
délais, il laisse la voie ouverte à une éventuelle
candidature, surtout si les tenants du pouvoir dé-
cident d’abandonner l’idée du 5e mandat. Selon
le même communiqué, Ali Benflis a réaffirmé,
à son invité du jour, «l’attachement de Talaie El
Hourriyet à la sécurité et à la stabilité de notre
pays». «Il a déclaré que l’Armée nationale popu-
laire avait toutes les capacités pour faire face à
toute menace aux frontières et à la sécurité du
pays», précise-t-on dans le même communiqué.
Madjid Makedhi
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RENCONTRE ENTRE DES OFFICIERS DE LA WILAYA IV
ET LE GÉNÉRAL DE GAULLE LE 10 JUIN 1960
ZONES D’OMBRE ET BLESSURES VIVES
U
n symposium s’est tenu mardi après-midi
à la Bibliothèque nationale, à Alger, sur
un épisode méconnu de la Guerre de
Libération nationale. Il s’agit de la rencontre qui
a eu lieu le 10 juin 1960, à l’Elysée, entre des
officiers de la Wilaya IV historique et le général
de Gaulle. Cet épisode est connu sous le nom de
«l’affaire Si Salah» ou encore «l’affaire de l’Ely-
sée», comme on peut le lire sur une brochure
de la Fondation de la Wilaya IV sous le titre :
L’Affaire de l’Elysée, entre vérité et propagande.
Ce symposium a été marqué par diverses inter-
ventions très édifiantes, en l’occurrence celles
de Rabah Zamoum, fils de Mohamed Zamoum,
Colonel Si Salah de son nom de guerre, ancien
chef de la Wilaya IV au moment des faits et un
des trois officiers qui ont participé à cette entre-
vue avec le général de Gaulle ; citons également
les témoignages du moudjahid Lakhdar Boure-
gaâ, ancien commandant de l’ALN qui officiait
au sein de la Wilaya IV, ainsi que celle de Youcef
Khatib, alias colonel Si Hassan, dernier chef de
la Wilaya IV historique et président de la Fon-
dation Wilaya IV. Le symposium a pu compter,
par ailleurs, sur les interventions des historiens et
chercheurs Fouad Soufi, Abdelaziz Boukenna et
Nafissa Douida Mouhouche.
Rabah Zamoum s’interroge d’entrée sur les
raisons du silence gêné qui entoure cette affaire.
«Pourquoi ce mutisme ? On n’en parle pas
beaucoup, on n’en parle pas ouvertement, il
y a encore des choses qu’on ne connaît pas
sur cette affaire», martèle-t-il. Pour mesurer
l’impact qu’a eu cette rencontre sur la suite des
événements, il précise : «La réunion a lieu le 10
juin 1960. Et le GPRA annonce qu’une déléga-
tion conduite par le président Ferhat Abbas ira
rencontrer la partie adverse. C’était le 20 juin
1960, soit dix jours après la rencontre Wilaya
IV-Elysée.» Et de faire remarquer : «En cela déjà
le processus qui a été engagé le 10 juin 1960 est
un événement majeur.» Cette rencontre com-
prenait pour la Wilaya IV «le colonel Si Salah,
le commandant militaire Si Mohamed (Djilali
Bounaâma) et le commandant chargé des Ren-
seignements et Liaisons Si Lakhdar (Lakhdar
Bouchema)». Alors que certains ont parlé de
«trahison» et que quasiment tous ceux qui ont
été mêlés à ces premiers pourparlers ont été exé-
cutés, Rabah Zamoum souligne que cette initia-
tive s’inscrit en vérité en droite ligne du combat
indépendantiste et «trouve son enracinement, sa
genèse, dans tout ce qui l’a précédée depuis la
Proclamation du 1er Novembre 1954».
UNE RÉVOLTE DE L’ALN CONTRE LE FLN ?
L’intérêt de ce forum, souligne l’orateur, est
d’«essayer d’apporter des réponses précises»
à des zones d’ombre qui persistent à propos de
ce fait historique. Il formule dans la foulée un
certain nombre de questionnements légitimes :
«Est-ce que l’ALN via la Wilaya IV s’est subs-
tituée à l’époque (1960) au FLN ? Est-ce que
la démarche de la Wilaya IV est une révolte de
l’ALN contre le FLN ? S’agit-il d’une trahi-
son de l’ALN contre le FLN ; des officiers de
la Wilaya IV contre les membres du GPRA, de
l’état-major et du CNRA ?» Ne faudrait-il pas
y voir a contrario, poursuit le conférencier, «une
forme de renaissance de la primauté de l’inté-
rieur sur l’extérieur ?» Ou encore une «manifes-
tation de fidélité aux fondements et principes de
la Révolution contenus dans la Proclamation du
1er Novembre et la Plateforme de la Soummam
contre les formes de déviationnisme du pouvoir
FLN ?» Car l’une des questions que l’on se
pose immanquablement au sujet de cette action
téméraire est qu’est-ce qui a poussé des officiers
de l’ALN à prendre une initiative aussi cruciale
sans avoir eu au préalable l’aval du GPRA qui,
depuis sa création le 19 septembre 1958, était le
représentant politique exclusif du peuple algé-
rien en lutte pour son indépendance ?
La réponse nous est donnée justement dans
la suite de l’argumentaire de Rabah Zamoum
qui explique, corroboré en cela par d’autres
témoignages concordants, à quel point les
El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 4
L’ACTUALITÉ
relations s’étaient dégradées entre l’intérieur
et l’extérieur. L’auteur de Si Salah, mystère
et vérités. Une rencontre déterminante pour
l’indépendance insiste sur le fait que la mission
de l’extérieur est «de procurer des armes, des
munitions et de l’argent à l’ALN». Il rapporte
ensuite comment une partie importante de
l’encadrement politico-militaire s’est exilée
peu après la Soummam et même «le CCE, qui
était un cabinet de guerre, quitte l’Algérie en
opposition avec les résolutions du Congrès de
la Soummam». Dans les maquis, la vie devient
intenable, mais «à l’extérieur, on se préoccupait
très peu des conditions de lutte». Cela va obliger
les colonels à tenir une réunion en décembre
1958 à Ouled Asker, près de Jijel, pour trouver
une issue à cette situation asphyxiante, ce qui va
s’apparenter à un «Soummam II», selon le mot
de Lakhdar Bouregaâ. Cette «réunion des colo-
nels» comprend «Hadj Lakhdar de la Wilaya
I, Amirouche de la Wilaya III, Si M’hamed
(Bougara) de la Wilaya IV et Si El Haouès pour
la Wilaya VI». Les chefs des maquis de l’ALN
déplorent «l’éloignement de la direction du FLN
et l’isolement des maquis, le manque d’armes,
de munitions et autres moyens…» Sur les quatre
colonels, trois tomberont au champ d’honneur
quelques mois plus tard : Amirouche et Si El
Haouès le 29 mars 1959, et M’hamed Bougara
le 5 mai 1959. «C’est dans ces conditions que le
commandement de la Wilaya IV se reconstitue.
Il est composé alors de Si Salah, chef politico-
militaire, Si Halim commandant politique, Si
Mohamed commandant militaire et Si Lakhdar
commandant des Renseignements et Liaisons.»
«ENTRER DANS LA BATAILLE POLITIQUE»
En février 1960, Si Salah interpelle le GPRA,
exigeant l’envoi d’armes. Sans résultat. Rabah
Zamoum cite un témoignage de Ferhat Abbas
qu’il a interviewé en 1984. Ferhat Abbas lui
dit : «Le colonel Si Salah nous avait longue-
ment écrit. La Wilaya IV mettait en accusation
l’état-major et lui reprochait de stocker armes,
munitions et argent pour son usage personnel
plutôt que de les lui faire parvenir (…). Enfin,
Si Salah, s’adressant directement à moi, me
demande de trouver à tout prix le moyen de
négocier et d’arrêter la guerre.»
Il convient de méditer cet autre témoignage
d’un ancien officier de la Wilaya IV, Nachet
(Amar Bensalah), qui révèle au conférencier :
«L’armement qui devait nous parvenir ne l’a pas
été. Par exemple, si nous devions recevoir 500
armes, nous n’en recevions que 10. Nous avons
même reçu des armes complètement sabotées.»
Un rapport de la Wilaya IV «qualifie l’attitude
de l’extérieur en matière militaire de trahison
flagrante», soutient le neveu de Ali Zamoum.
Le même document arrive à la conclusion que
«les chefs actuels des maquis ont toujours été
à la pointe du combat. Et il est urgent de cesser
le combat militaire pour entrer dans la bataille
PHOTO : H. LYÈES
politique». Rabah Zamoum en déduit : «L’ALN
va alors s’affranchir, car la rupture est consom-
mée et elle va engager une action politique de
responsabilité.» Et c’est à ce titre qu’elle va
entamer la démarche qui aboutira à la rencontre
du 10 juin 1960.
Le fils du colonel Si Salah convoque une autre
source, en l’occurrence le témoignage de Ber-
nard Tricot, proche collaborateur du général de
Gaulle, avec qui les tout premiers contacts vont
être engagés à titre préliminaire. Selon Tricot, Si
Salah et ses compagnons sont «venus connaître
les intentions de de Gaulle après le discours
de septembre 1959 sur l’autodétermination :
qu’est-ce que l’autodétermination dans la vision
politique de de Gaulle ? Quel est son contenu ?
Et comment y arriver ?» Rabah Zamoum
apporte une précision de taille en disant : «Si
Salah avait alors demandé à rencontrer les cinq
prisonniers FLN : Ben Bella, Khider, Aït Ahmed,
Lacheraf et Boudiaf. Il avait demandé une deu-
xième chose : c’est de faciliter un voyage à Tunis
pour rencontrer les responsables du GPRA.
A ces deux demandes, de Gaulle a opposé un
refus. Mais il a proposé de lancer un nouvel
appel au GPRA pour envoyer une délégation. A
cela, Si Salah a répondu : ‘‘Si le GPRA répond
favorablement à votre appel, vous n’entendrez
plus parler de nous.’’» «Le 14 juin 1960, de
Gaulle lance un nouvel appel au GPRA et le 20
juin 1960, le GPRA annonce qu’une délégation
conduite par le président Ferhat Abbas se ren-
dra en France. Donc ces dates sont importantes,
car elles montrent comment le processus de ces-
sez-le-feu a été engagé et comment la Wilaya IV
a fait avancer l’indépendance.»
«SOUMMAM II»
OU «LA RÉUNION DES COLONELS»
Lors de son témoignage, Lakhdar Bouragaâ, 85
ans, bon pied bon œil, attaque par une citation au
vitriol : «L’histoire est une suite de mensonges
sur lesquels tout le monde est d’accord.» La ci-
tation est de Napoléon Bonaparte. Il fera remar-
quer que «l’histoire ne vaut que par les détails»,
aussi, pendant plus d’une heure, il abreuvera
l’assistance de détails truculents. D’après lui,
jusqu’à 1956, la Guerre de Libération était dans
le brouillard. «Ils ont fait une Proclamation
(celle du 1er Novembre 1954), après, s’agit-il
de distribuer cet appel dans chaque maison,
chaque village, et attendre l’indépendance ?»
Et de pointer les carences organisationnelles que
le Congrès de la Soummam est venu combler.
«C’était pour nous une bouffée d’oxygène, on
étouffait, on n’avait rien, ni programme ni direc-
tion reconnue, le peuple ne savait pas qui étaient
ces gens .» Cela n’a visiblement pas suffi face
au «rouleau compresseur» qui allait s’abattre
sur les djounoud. D’où la réunion des colonels
à Ouled Asker, ce qu’il appelle «Soummam II».
«Ils ont vu ce que la France faisait, et ce que
préparait le père de la Ve République. Ils ont dit
il nous faut un Soummam II. Car il fallait dans
l’immédiat affronter le projet militaire ‘‘Plan
Challe’’ et installer un mécanisme de coordi-
nation.» Parmi les décisions de ce conclave :
dépasser le cloisonnement du découpage de
1956 et venir en aide aux Wilayas en difficulté.
Les responsables de l’extérieur le prennent mal.
«Ils ont crié au complot en disant : ‘‘S’ils créent
une coordination de l’intérieur, cela veut dire
qu’on est juste des réfugiés ici.’’» Bouregaâ
confirme que les relations étaient tendues avec
le GPRA, aussi bien qu’avec le chef d’état-ma-
jor, le colonel Boumediène, surtout quand les
chefs de la Wilaya IV ont envoyé un message au
ton caustique : «Est-ce que les frontières de l’Est
et de l’Ouest sont des ailes pour la Révolution
ou des tenailles ?» se demandent-ils. «Je ne
peux pas reproduire ici les propos indécents que
Boumediène leur a adressés», lance Bouregaâ.
Selon un bilan fourni par l’ancien commandant
de l’ALN, l’opération «Challe» en Wilaya IV a
fait 2200 morts entre chouhada et disparus.
Alors que des commandos sont envoyés en
soutien aux Wilayas affaiblies, comme les Aurès
et le Sud, de la part de la Wilaya III et la Wilaya
IV notamment, des contacts sont noués dans le
plus grand secret entre des officiers de la Wilaya
IV et des émissaires du général de Gaulle. Les
contacts sont établis par le biais d’un magistrat
de Médéa, le cadi Mazighi, entre les officiers
Abdelatif Othmane-Tolba, Halim (Hamdi Ben-
yahia) et Lakhdar Bouchema, d’un côté, et
Bernard Tricot et le colonel Edouard Mathon,
de l’autre.
«IL FAUT OUVRIR LES ARCHIVES !»
Quand les trois officiers sont arrivés chez de
Gaulle, «c’est Lakhdar qui a parlé en premier»,
dit Bouregaâ. «Si Mohamed n’a pas pris la
parole. Si Salah leur a dit : ‘‘Vous avez les cinq
(les cinq dirigeants FLN détenus en France), ils
sont chez vous. Formons d’ici une délégation et
allons à Tunis.’’» De Gaulle rejette la proposi-
tion. Fin de l’entrevue. De tous ceux qui ont pris
part à ces contacts, il n’y aura aucun survivant.
Si Lakhdar, Halim et le capitaine Abdelatif
seront condamnés à mort et exécutés. Quant au
colonel Si Salah, au vu de son rang et de son
grade, il a fallu attendre que le GPRA statue sur
son cas. «La décision est arrivée au bout d’une
année, en juin 1961», affirme Youcef Khatib. Et
la décision était de l’envoyer s’expliquer à Tunis.
Le 20 juillet 1961, il tombe dans une embuscade
tendue par une unité de chasseurs alpins, près
de M’chedallah. Selon plusieurs écrits, Si Salah
est mort pendant son escorte vers Tunis. Quant à
Si Mohamed (Djilali Bounaâma), il est tué par
un commando de parachutistes dans la ville de
Blida, le 8 août 1961.
Le sentiment général qui se dégageait à la fin
de ce forum est que cette histoire reste à écrire.
«Dans cette affaire de la Wilaya IV, jusqu’à
maintenant, nous manquons toujours de préci-
sion», note Rabah Zamoum en espérant avoir
accès aux archives de la Wilaya IV «pour
comprendre un certain nombre de choses».
«Au retour de l’Elysée, qu’est-ce qui s’est
passé en Wilaya IV ? Il y a eu une catastrophe.
Il y a eu des jugements à l’emporte-pièce, des
exécutions», dit-il. Et ces blessures sont encore
vives à voir l’émotion qu’il y avait dans la salle
à l’évocation du sort injuste qu’ont connu ces
maquisards de la première heure.
Youcef Khatib a plaidé énergiquement pour
l’ouverture des archives de la Révolution, en
particulier celles de la Wilaya IV : «On parle
tout le temps des archives de Vincennes. Mais
nous avons ici un Centre national des archives.
Je m’y suis rendu personnellement pour consul-
ter les archives de la Wilaya IV, ce sont à 80%
nos propres rapports. On m’a dit il faut voir avec
le ministère de la Défense. On a fait un écrit offi-
ciel au nom de la Fondation, on a même sollicité
la présidence de la République, en vain. Donc
avant de parler de Vincennes, il faut voir ce que
nous avons chez nous.»
Mustapha Benfodil
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 5

ÉCONOMIE

BANQUE MONDIALE MINES ET

INFRASTRUCTURES

Vers un ralentissement La Safex abritera

deux Salons
professionnels
de l’économie algérienne en 2019 L es opportunités d’affaires
et de développement des
secteurs des travaux publics
● En 2018, la croissance de l’économie algérienne a atteint 2,5%, en baisse d’un point de pourcentage par rapport et des mines et carrières seront
aux projections du mois de juin de la même année. au centre de deux Salons qui se
dérouleront fin janvier au Palais

L
a croissance de l’économie
des expositions (Safex). Organisés
algérienne, ultra-dépendante
des hydrocarbures, devrait par Symbiose communication,
ralentir en 2019, sous l’effet de la le Salon international des
diminution progressive des dépenses mines et carrières et le Salon
publiques, selon la Banque mondiale Algeria Infrastructure 2019,
(BM). «L’Algérie devrait décélérer qui se dérouleront du 20 au 28
à 2,3% du fait de la diminution janvier, seront axés, selon les
progressive des dépenses publiques, organisateurs qui s’exprimaient,
qui avaient connu une augmentation hier en conférence de presse,
considérable l’année dernière», a autour des enjeux du secteur des
souligné, avant-hier, la BM dans son transports, de la logistique et de
rapport 2019 sur les perspectives la mobilité ainsi que du potentiel
pour l’économie mondiale. Ce minier en Algérie, au regard
ralentissement est anticipé dans le des projets de développement,
sillage de «l’assombrissement» des en cours ou projetés, et ce,
perspectives économiques mondiales dans un contexte d’incitation à
que prévoit la BM cette année. En l’investissement poursuivi par
2018, la croissance de l’économie les pouvoirs publics. Les deux
algérienne a atteint 2,5%, en baisse

d’un point de pourcentage par rapport
aux projections du mois de juin de
la même année. «En Algérie, on
estime que les dépenses publiques ont
contribué à accélérer la croissance,
qui a atteint 2,5% durant l’année
écoulée», a noté la BM. Dans ses
dernières projections semestrielles,
l’institution de Bretton Woods table
sur une croissance de 1,8% en 2020
et en 2021.
Dans la région Moyen-Orient et
Afrique du Nord, la BM estime que
la croissance s’est améliorée en 2018,
pour atteindre un taux de 1,7%, grâce
à l’accélération de l’activité à la fois
dans les pays exportateurs et impor-
tateurs de pétrole. La croissance de la
région devrait progresser à 1,9% en
2019. Par contre, la BM met en garde
contre «la balance des risques qui
penche négativement sur les perspec-
tives des économies fragiles» de cette
région. La BM affirme qu’une esca-
lade des tensions entre les Etats-Unis
et l’Iran aurait des conséquences
néfastes sur la région. «Les facteurs
géopolitiques, combinés à l’incerti-
tude autour des volumes de produc-
tion attendus des pays exportateurs
de pétrole, pourraient provoquer
l’instabilité des prix du pétrole»,
relève la Banque mondiale. Des prix
plus bas assombriraient les perspec-
tives de la région, particulièrement
des pays exportateurs de pétrole,
alors qu’ils pourraient avoir un effet
bénéfique sur les pays importateurs.
Le niveau élevé de la dette extérieure
libellée en devises dans certains
pays importateurs de pétrole donne
à penser que ceux-ci risqueraient de
souffrir d’une forte appréciation du
dollar des Etats-Unis, d’après la BM.
Sur le plan mondial, la croissance
devrait passer de 3% en 2018 à 2,9%
cette année et 2,8% en 2020, selon les
dernières projections semestrielles de
l’institution de Bretton Woods.
L’institution a révisé à la baisse ses
prévisions de 0,1 point par rapport à
celles de juin dernier. «Après avoir
tourné à plein régime au début de
2018, l’économie mondiale a perdu
de la vitesse en cours d’année et le
chemin pourrait être encore plus ca-
hoteux en 2019», prévient Kristalina
Georgieva, directrice générale de la
PHOTO : D . R.
événements rassembleront,
en parallèle, les décideurs, les
opérateurs et gestionnaires des
transports ferroviaire, aérien,
routier et maritime, ainsi que les
Banque mondiale. «L’intensification
des vents contraires, économiques et professionnels et les intervenants
du secteur minier en vue
financiers, auxquels sont confrontés
les pays émergents et en dévelop- d’«échanger les expériences,
pement risque de compromettre les discuter autour des avancées
progrès accomplis par la commu- dans le domaine et nouer des
nauté mondiale dans la réduction de partenariats entre les exposants et
l’extrême pauvreté», ajoute-t-elle. participants étrangers».
Enfin, «même si la probabilité d’une Il est à noter qu’en marge
récession est toujours faible, et le d’Algeria Infrastructure, se
ralentissement de la Chine progres- déroulera le Salon international
sif, un coup de frein plus marqué de la prévention et la sécurité
que prévu de l’activité des deux routières, RS Expo, dont
premières puissances économiques l’édition 2019 accueillera le
mondiales pourrait avoir un sévère 1er Forum international sur les
impact sur les prévisions écono- infrastructures dans les travaux
miques globales», explique le rap- publics et les transports.
port. H. L. R. E.

LES MEILLEURS PAYS POUR ENTREPRENDRE

L’Algérie hors du top 5 africain

L e magazine américain Forbes a publié un
nouveau classement des meilleurs pays où
on peut faire des affaires. Comme chaque année
et cela depuis 13 ans, une évaluation est faite
sur l’attractivité des plus grandes économies
mondiales. L’Algérie occupe la 114e place,
sur 161 pays, très loin derrière le Maroc, 62e,
et la Tunisie, 80e, qui figurent dans le top cinq
des économies africaines, où l’on retrouve le
Rwanda, l’Afrique du Sud et au 59e rang, le
Kenya.
Pour déterminer les meilleurs pays pour entre-
prendre, Forbes s’est basé sur 15 facteurs dif-
férents : droits de propriété, innovation, taxes,
technologie, corruption, infrastructures, taille du
marché, risque politique, qualité de vie, main-
d’œuvre, libertés (personnelle, commerciale et
monétaire), bureaucratie et protection des inves-
tisseurs. «Chaque catégorie était pondérée de
propice, vu que les tracasseries administratives
y sont à leur portion congrue (et la 5e au classe-
ment général) et le Venezuela a terminé dernier.
Le pays de Maduro a également fini au bas de la
page sur la liberté monétaire.
L’indice de liberté économique de la Heritage
Foundation a constitué la base des notations de
Forbes sur la liberté commerciale et la liberté
monétaire. Singapour, Hong Kong et la Suisse
sont à égalité en dernière position pour ce qui est
de la liberté commerciale. L’Irak et le Yémen se
sont aussi classés derniers. Le meilleur pays en
termes de liberté monétaire est la Hongrie, pour
la troisième année consécutive. Les cotes de li-
berté individuelle sont tirées du rapport Freedom
in the World de Freedom House, selon lequel
plus de 33 nations étaient considérées comme
«les plus libres». Les Etats-Unis n’en faisant pas
partie. Le rapport a cité «des preuves croissantes
l’Angola se classent en queue de ce classement.
L’autre indice pris en compte dans la liste de
Forbes est l’indice international des droits de
de Forbes qui a classé «malgré les incertitudes
entourant le Brexit, le Royaume-Uni au premier
rang pour la deuxième année consécutive en
propriété de la Property Rights Alliance pour raison de la force de son encadrement, de l’inno-
évaluer les droits de propriété. Sur ce critère, vation et de l’absence de bureaucratie».
c’est le Japon qui occupe la première place. Le S. R.
classement sur la base de la corruption a été tiré
de l’indice de perception de la corruption, large-
ment suivi par Transparency International. La
Nouvelle-Zélande est en tête de ce classement.
La main-d’œuvre, quant à elle, est basée sur la
taille de la population active et sa croissance
à partir de données transmises par la Banque
mondiale. Sont prises en compte également les
capacités éducatives du pays, conformément
au WEF. Pour ce qui est de l’évaluation de la
qualité de vie, elle a été obtenue grâce à l’indice
de développement humain des Nations unies. Il
pèse l’espérance de vie, les années de scolarité et
PUB

manière égale», rassure le staff qui a élaboré ce
classement. Forbes s’est aussi référé au rapport
de Doing Business de la Banque mondiale pour
évaluer les impôts des pays, la protection des
investisseurs et les formalités administratives.
Hong Kong, indique le magazine américain,
a terminé premier par rapport aux taxes et les
Etats-Unis 37es. Le Venezuela est classé au
dernier rang des 161 pays. Le Kazakhstan était
le meilleur pour la protection des investisseurs,
Haïti est dernière. La Nouvelle-Zélande a été
classée premier pays où le climat des affaires est
d’ingérence de la Russie dans les élections de
2016, des violations des normes éthiques fonda-
mentales par le nouveau gouvernement et une
réduction de la transparence du gouvernement».
Les évaluations basées sur le critère de la tech-
nologie, de l’innovation et des infrastructures ont
été complétées par le rapport annuel sur la com-
pétitivité mondiale du Forum économique mon-
dial. Les Technologies de l’information et de la
communication (TIC) ont propulsé la Corée du
Sud à la tête du classement, et l’Allemagne est
le leader en matière d’innovation. Le Tchad et
le revenu national brut par habitant. La Norvège
est le premier pays et le Niger le dernier, parmi
les 161 pays qui ont été classés. Quant aux don-
nées sur les risques politiques, économiques et
opérationnels, elles reposent sur une étude de
Marsh & McLennan. Cela prend également en
compte le terrorisme. La Norvège est considérée
comme le pays présentant le risque le plus faible,
le Yémen, le pays le plus exposé.
Le World Factbook de la CIA et la Banque
mondiale ont été utilisés pour les données éco-
nomiques et les profils de pays, affirme le staff
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 6

ALGER INFO
.
TRANSPORT FERROVIAIRE DANS LA CAPITALE

80% de l’activité des trains à travers

le réseau national
● Les lignes ferroviaires de la banlieue d’Alger sont le «nerf névralgique» de la circulation des citoyens.

A
vec plus de 32 millions d’usa- se dote de la nouvelle ligne reliant Zéralda, entrée en service fin 2016,
gers enregistrés en 2018, les l’aéroport international Houari Bou- a contribué efficacement au désen-
lignes de banlieue d’Alger mediene à la station de Bab Ezzouar, gorgement de la circulation routière
constituent le «cœur» de l’activité sur une distance de 2,8 km, dont dans la région Alger-Ouest, faisant
de la Société nationale des trans- 1,6 km via le tunnel réalisé sous la état d’une augmentation notable en
ports ferroviaires (SNTF), un défi rocade sud, sur la voie express reliant matière de nombre d’usagers. Le
constant pour satisfaire la clientèle, Dar El Beïda à Ben Aknoun. nombre de passagers empruntant
qui partage avec ses voyageurs «le cette ligne est passé de 1,3 million
vœu pieux» de parvenir à un res- JETS DE PIERRES SUR LES TRAINS, en 2017, à 1,5 million en 2018, a-t-il
pect «plus rigoureux» des horaires L’UNE DES CAUSES DES RETARDS ajouté, notant, par là même, une aug-
des dessertes, à l’horizon 2019. Le phénomène des jets de pierres sur mentation du chiffre d’affaires de la
Desservant les wilayas de Blida, les trains demeure parmi les princi- SNTF provenant de cette ligne, de 46
Boumerdès et Tizi Ouzou, les lignes pales causes à l’origine des retards millions de dinars, dans sa première
de la banlieue d’Alger sont le «nerf des dessertes, a souligné le directeur année, à 52 millions de dinars,en
névralgique» de la circulation des délégué, chargé de la sécurité fer- 2018. Le nombre d’usagers de cette
citoyens et représentent un taux de roviaire à la SNTF, Hakim Intiran, ligne est revu à la hausse avec
80% de l’activité des trains opéra- qui a révélé l’enregistrement de plus l’ouverture du pôle universitaire de

tionnels à travers le réseau national,
le retard des dessertes a toutefois
toujours marqué le quotidien des
voyageurs. Des milliers de personnes
7 milliards de dinars ont été injectés pour le renouvellement du réseau
se déplaçant quotidiennement depuis
ferroviaire des trains de banlieue
et vers Alger pâtissent du retard des
dessertes, un phénomène qui s’est
accru en 2018, selon plusieurs per-
sonnes qui se sont exprimés à l’APS,
et ce, indépendamment du déraille-
ment d’un train au niveau de la gare
d’Agha en janvier 2018, ou la chute
de câbles électriques entre les gares
de Birtouta et de Boufarik (Blida)
en juillet et novembre derniers, ou
d’autres accidents ayant causé des
perturbations du trafic qui ont provo-
qué des retards de plusieurs heures.
Dans une déclaration à l’APS, le
directeur général de la SNTF, Yacine
Bendjaballah, a imputé les retards
continus accusés dans les horaires
des trains de banlieue au projet de
renouvellement, sur une distance
de près de 200 km, de la voie fer-
rée, un projet dont la réalisation
est devenue au cours des dernières
années un impératif pour satisfaire
la demande, sans cesse grandissante
sur ces lignes. Plus précis, le DG de
la SNTF a expliqué que le réseau fer-
roviaire de la banlieue est de plus en
plus emprunté par les voyageurs, en
raison, notamment, de l’émergence
de nouvelles agglomérations à Alger,
entraînant de ce fait un plus grand
déplacement des voyageurs, rele-
vant, à cet égard, que la SNTF, qui
diminuait auparavant le nombre de
dessertes les week-ends, s’oriente,
aujourd’hui, vers le renforcement de
ces lignes avec des dessertes supplé-
mentaires. A ce titre, la SNTF a lan-
cé, depuis fin 2017, des travaux pour
le renouvellement de son réseau, en
consacrant une enveloppe de près
de 7 milliards de dinars, dont 4 pour
l’acquisition des équipements requis
(rails, béton, câbles et signalisation)
et près de 3 milliards de dinars pour
PHOTO : SAMI K.
le parachèvement des travaux qui
devront se poursuivre jusqu’à 2020.
Ces travaux ont été à l’origine de
l’annulation de plusieurs dessertes,
selon M. Bendjaballah, qui a fait
état du parachèvement des travaux
au niveau des lignes 1 et 2 à partir
des stations de la place des Martyrs
et de l’Agha, soulignant au passage
que les horaires des dessertes seront
respectés de façon plus rigoureuse
d’ici la fin du premier semestre
2019. Il a fait savoir, dans le même
cadre, qu’après le parachèvement de
ces travaux, qui interviennent pour
s’adapter à la qualité des wagons
et des équipements modernes dont
la société s’est dotée ces dernières
années, les dessertes des banlieues
devront réaliser un saut considérable
aux plans qualitatif et quantitatif, en
attendant que le réseau des banlieues
de 330 cas en 2018, dont 159 sur les
lignes des banlieues algéroises. Le
responsable a indiqué que ses ser-
vices ont relevé que ce phénomène a
pris de l’ampleur, précisant que 125
cas de jets de pierres avaient été enre-
gistrés en 2017, contre 329 en 2018,
causant des blessures à 15 employés
de la société et à 12 passagers, dont
5 employés et 7 passagers sur les
lignes des banlieues algéroises. La
réparation des wagons caillassés né-
cessite leur retrait du service durant
1 à 3 jours, ce qui induit une annu-
lation des dessertes programmées, a
fait savoir M. Intiran, ajoutant que
le blocage des portes, dû aux com-
portements de certains passagers,
prolonge ainsi la durée des dessertes.
LA LIGNE BIR TOUTA-ZÉRALDA :
1,5 MILLION DE PASSAGERS EN
2018
Evoquant l’importance des trains de
banlieue, le directeur du transport et
des voyageurs à la SNTF, Gamour
Yacine, a mis en avant, à l’APS,
que la ligne ferroviaire Birtouta-
la nouvelle ville de Sidi Abdallah.
Concernant les problèmes rencon-
trés, les usagers ont souligné à l’APS
que le parking de la gare de Zéralda,
d’une capacité de 150 véhicules,
demeure insuffisant, vu le nombre
d’usagers souhaitant stationner leurs
voitures en toute sécurité, tout en
relevant un manque en matière de
bus desservant le centre-ville. En
attendant la réception du projet Bab
Ezzouar-aérogare internationale
Houari Boumediène et le parachève-
ment des travaux d’aménagement de
la voie ferrée, les clients de la SNTF
doivent s’adapter aux horaires des
dessertes actuelles. Des milliers de
voyageurs préfèrent cette option aux
routes de la capitale, notamment les
entrées sud et est.
Dans ce contexte, les chiffres com-
muniqués par les services de la
Gendarmerie nationale révèlent une
augmentation du parc automobile
à Alger, avec près de 1,7 million de
véhicules et plus de 100 000 véhi-
cules/jour transitant par la rocade sud
de la capitale.

EN MARGE DE L’INAUGURATION SECTEUR DE L’ÉDUCATION DANS LA CAPITALE

DE LA PLACE PORT-SAÏD
L’ORCHESTRE DE L’ACADÉMIE
DU THÉÂTRE DE LA SCALA DE MILAN
EN CONCERT
L ’orchestre de l’Académie du Théâtre
de la Scala de Milan, sous la direc-
tion du maestro Paolo Carignani, a
animé, lundi soir à Alger, un concert de
musique classique et chants d’opéra,
dans le cadre des échanges culturels
entre l’Algérie et l’Italie, devant un
public nombreux. Exprimée en octobre
2018 à Alger par le ministre de la
Culture, Azzedine Mihoubi, et le surin-
tendant du Théâtre de la Scala de Milan,
Alexander Pereira, la volonté de créer
des échanges réguliers entre le Théâtre
de la Scala de Milan et différentes
institutions culturelles en Algérie, s’est
traduite par ce premier concert, animé
au Théâtre national Mahieddine Bach-
tarzi (TNA), qui a fait peau neuve, après
plusieurs mois de travaux de ravalement
des façades. Pendant près de deux
heures, le nombreux public du TNA a pu
apprécier les voix pures et percutantes,
de Anna Pirozzi (soprano), Stefano
Secco (ténor), Simone Piazzola (bary-
ton) et Riccardo Zanellato (basse) inter-
prétant, en deux parties, une dizaine
d’extraits d’opéras peu repris en Algé-
rie, du célèbre compositeur italien, Giu-
seppe Verdi (1813-1901). Les ministres,
de la Culture, Azzedine Mihoubi, des
Affaires étrangères, Abdelkader Mes-
sahel, de l’Education nationale, Nouria
Benghebrit, l’envoyé spécial et chef de
la Mission d’appui des Nations unies en
Libye, Ghassan Salamé, le wali d’Alger,
Abdelkader Zoukh, et l’ambassadeur
d’Italie en Algérie, Pasquale Ferrara, ont
assisté au concert, après avoir inauguré
la place «Port Saïd-Mohamed Touri»,
rouverte au public après plusieurs mois
de travaux de restauration. A l’issue du
concert, organisé par l’établissement
Arts et culture, sous l’égide de la wilaya
d’Alger, Azzedine Mihoubi et Abdelka-
der Zoukh ont remis au surintendant du
Théâtre de la Scala de Milan un burnous
et une kouitra (instrument à cordes qui
s’apparente au oud), sous les applaudis-
sements du public, qui a savouré tous les
instants du concert.
RÉCEPTION DE 24 NOUVELLES STRUCTURES EN 2019
L e secteur de l’éducation natio-
nale sera renforcé par 24 struc-
tures éducatives en 2019 à Alger,
dont 14 ont déjà été inaugurées,
mardi, par la ministre de l’Edu-
cation nationale, Nouria Benghe-
brit, et le wali d’Alger, Abdelkader
Zoukh. Lors d’une conférence de
presse, à l’issue de l’inauguration
de 14 établissements éducatifs
à Alger (est-ouest) avec le wali
d’Alger, Abdelkader Zoukh, situés
essentiellement dans les nouvelles
agglomérations, en vue de venir
à bout du problème de surcharge
dans ces deux circonscriptions, Mme
Benghebrit a indiqué que le secteur
a procédé «à la réception de 24
structures éducatives dans le cadre
du dégel des projets de réalisation
en instance». Pour mettre fin à
ce problème, le ministère a opté
pour plusieurs solutions, dont le
système de double vacation ayant
concerné 30% des établissements
éducatifs au niveau de la capi-
tale et 6% à l’échelle nationale, a
affirmé la ministre. Des efforts sont
entrepris pour la réalisation de 106
complexes scolaires au niveau de
la capitale à la prochaine rentrée
scolaire, dont 40 collèges d’ensei-
gnement moyen (CEM) et 20 lycées
(en cours de réalisation), en sus
du lancement des projets de réali-
sation de 72 complexes scolaires,
40 CEM et 27 lycées. M. Zoukh a
affirmé que le secteur de l’éduca-
tion sera renforcé le mois prochain
par 3 complexes scolaires dans la
nouvelle ville de Sidi Abdallah,
deux à Douéra et deux autres à Aïn
Benian, rappelant que le montant de
l’enveloppe budgétaire consacrée à
la restauration de 99 établissements
éducatifs s’élève à 90 milliards de
centimes. La directrice de l’éduca-
tion d’Alger-Ouest, Gaïd Sonia, a
indiqué que la surcharge enregistrée
au niveau de sa circonscription est
passée de 18 communes durant
l’année scolaire 2017/2018 à 11
communes pour l’année scolaire
actuelle, après la réception de 12
établissements éducatifs, en atten-
dant d’atteindre 8 communes dès
la réception des projets prévus au
titre de l’année scolaire 2019/2020.
Le groupe comptera désormais près
de 30 élèves, a-t-elle ajouté. La
visite a permis d’inaugurer plu-
sieurs établissements éducatifs, à
savoir 5 complexes scolaires et un
CEM dans la nouvelle ville de Sidi
Abdallah et un complexe scolaire à
Aïn El Malha, commune de Gué de
Constantine, outre deux complexes
éducatifs dans la cité Djenane Sfari,
dans la même commune. Dans la
circonscription administrative de
Baraki, un CEM a été inauguré à
la cité Dalia (Eucalyptus) et deux
complexes scolaires ont été inau-
gurés respectivement dans les com-
munes de Baraki et de Bordj El Bah-
ri (circonscription administrative de
Dar El Beïda). Un lycée d’une capa-
cité de 1000 places pédagogiques
a été réceptionné à la cité Chabou
(Rouiba) et un complexe scolaire à
Ouled Maâmar (Heuraoua).
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
JEUDI 04 DJOUMADA EL AOUEL 1440
Fadjr…………...……… 06:29
Dohr ……………… 12:56
Asser……………… 15:31
Maghreb………… 17:53
Îcha …………… 19:17
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 6

RÉGION EST

BÉDOUI DÉBLOQUE 1400 MILLIARDS DE CENTIMES POUR JIJEL MILA

Grève des
Relance de certains projets de travailleurs
de l’ETUS

développement gelés L
es employés de l’entreprise publique
de transport urbain et suburbain,
ETUS, de Mila, ont débrayé, hier, en
signe de protestation contre la non-discus-
sion, par l’employeur, de la convention col-
● Les responsables locaux ont d’ailleurs été sollicités pour soumettre aux autorités de la wilaya les fiches lective. Les concernés ont organisé un sit-
in devant le siège de la wilaya et demandé
techniques des projets qu’ils prévoient de réaliser. au wali d’intervenir pour les rétablir dans
leurs droits. Les concernés, au nombre de

U
ne enveloppe consistante, débloquée, 50, exigent, en effet, la modification de
avance-t-on, par le ministère de l’Intérieur, la convention collective, conformément
des Collectivités locales et de l’Aménage- à la réglementation. «La convention en
ment du territoire, suite à sa visite à Jijel, au mois question a expiré depuis juin passé, mais
de septembre dernier, est venue relancer certains la direction de l’entreprise refuse toujours
projets de développement restés bloqués faute de de la mettre à jour», selon le représentant
financement. C’est ce qu’on croit savoir de sources des travailleurs. A ce propos, il affirme que
fiables, qui font part d’un pactole de 1400 milliards de nombreux droits des employés sont ba-
de centimes qui a été débloqué au profit de la foués. «La mouture actuelle de la conven-
wilaya. Les responsables locaux ont d’ailleurs été tion collective est désuète. Si on accepte
sollicités pour soumettre aux autorités de la wilaya de la modifier, on pourra, par exemple,
les fiches techniques des projets qu’ils prévoient adapter la grille des salaires aux exigences
de réaliser. actuelles, nos salaires n’ont connu aucune
Pour certaines communes, cette aubaine est à sai- augmentation depuis sept ans». Les pro-
sir au plus vite pour la préparation de ces fiches, testataires soulèvent, par ailleurs, des ques-
comme c’est le cas pour El Milia, dont les respon- tions liées à la création d’arrêts de bus bien
sables se sont empressés d’informer la population identifiés sur les circuits qu’ils desservent,
locale. «Pour une première tranche, nous avons ainsi que la restauration des bâtiments du

eu une part de plus de 200 milliards de centimes.
C’est important, ça va nous permettre de réaliser
ce qu’on n’a pas pu faire par le passé», soutient
un élu de l’instance communale. Le plus urgent
pour les responsables de cette commune est de
s’intéresser à l’état calamiteux de la ville, dont les
réseaux routiers, d’AEP et d’assainissement sont
à refaire entièrement. L’aménagement des routes
dans certains quartiers encore enclavés au sein
même du périmètre urbain paraît être une priorité
à retenir pour sortir les citoyens de leur isolement.
Aménager les cours d’eau traversant ces quartiers,
que les constructions illicites ont obstrués, est une
autre priorité pour évacuer un danger imminent sur
LE SECTEUR EST EN PLEINE ZONE DE TURBULENCES
les riverains, dont certains restent bloqués chez eux
à la moindre précipitation.
Les réseaux d’AEP et d’assainissement à rénover
sont également une urgence absolue dans cette
ville, qui perd les 2/3 de l’eau pompée à la popu-
lation dans les déperditions et voit les points noirs
déversant les eaux usées se multiplier dans diffé-
rents endroits.
DESSIN: SOUHAYLA
parc de l’entreprise qui se trouvent, selon
leur dires, dans un état physique alarmant
en menaçant de décréter une grève illimi-
tée si leurs doléances ne sont pas prises en
considération dans les plus brefs délais.
Kamel Bouabdellah
Il faut dire que les 1400 milliards de centimes qui
viennent d’être annoncés ne sont pas loin des 1500
milliards demandés à Bédoui lors de sa visite à
Jijel pour aider à la concrétisation de 24 opérations
Plus de 1 200
dans divers secteurs de développement dans cette
wilaya. Amor Z.
milliards accordés
à la wilaya
L a wilaya de Mila vient de bénéfi-
cier d’une importante enveloppe pour
résoudre ses problèmes en matière de
développement local. Le wali, Mohammed

Des syndicalistes devant la justice Amieur, a indiqué, ce mercredi, que le

Fonds commun des collectivités locales
[FCCL] a accordé, pour l’année 2019,
d’importants crédits à la wilaya de Mila.

à Souk Ahras D’une valeur de 12,3 milliards de DA,

cette enveloppe est destinée aux projets
communaux de développement [PCD]. Au
total, cinq secteurs d’activités vont béné-
● Au-delà de cette affaire, c’est tout le mal d’un circuit générateur de malaises et de révoltes ficier de ces crédits. Il s’agit de l’industrie
qui est mis en cause. et des mines, de l’hydraulique, des travaux
publics, de l’urbanisme et de l’éducation.

C inq syndicalistes du secteur de

l’éducation ont comparu dans
l’après-midi de mardi devant la jus-
tice pour des chefs d’accusation
jugés sans fondement par les avo-
cats, à savoir, entres autres griefs,
d’avoir «fait irruption au siège de la
direction de l’éducation sans auto-
risation valable», eux qui sont tous
employés du secteur. Les faits tels
que rapportés par les mis en cause
et leur défense font état en résumé
d’une lecture, il y a plus d’une année,
d’un communiqué où il était fait
état de dépassements multiples de la
part de l’ex-directeur de l’éducation,
vouée à toutes sortes de gémonies,
au moment où toute la société et
les instances officielles devaient la
Selon la répartition établie par la wilaya,
le secteur de l’industrie a la part du lion,
avec pas moins de 3,3 milliards de DA. A
gratifier. Questionnés par le juge, les ce propos, le wali souligne que la majeure
cinq inculpés ont rapporté des faits partie des fonds accordés à ce secteur ira
compromettants à l’adresse de l’ex- aux projets de raccordement des ménages
directeur de l’éducation et quelques- au réseau de gaz de ville. Le taux de cou-
uns de ses proches collaborateurs verture en cette matière, soulignons-le
impliqués dans de graves affaires, au passage, est de 65 % localement. Le
notamment le chef du bureau des secteur des travaux publics est doté, quant
examens et des concours, celui du à lui, d’une enveloppe de 2,2 milliards.
contentieux et l’avocat conventionné «Ces crédits seront essentiellement voués
avec le secteur depuis plus de dix lon- à la réhabilitation du réseau routier très
gues années. L’un des syndicalistes, affecté par les glissements de terrain et les
en l’occurrence Karim/G., dira en intempéries», indique le wali. Par ailleurs,
audience ceci : «Le chef du bureau le wali révèle que 1,4 milliard de dinars
du contentieux et l’avocat conven-
PHOTO: D.R.

muté, pour rappel, en détresse, par seront attribués à l’AEP, en précisant :

la ministre à la wilaya de Jijel où il
occupe le même poste. Dans leur
plaidoirie, maîtres Benkhrourou et
Rahmani ont mis en relief l’inconsis-
tance du dossier présenté par la partie
plaignante et ont conforté leurs dires
par un désistement écrit et signé par
l’actuel directeur de l’éducation. Le
premier avocat mettra en valeur la
nullité de telles poursuites, s’agis-
sant de syndicalistes venus exer-
cer leur activité conformément aux
textes légaux, du moment qu’aucune
infraction n’a été mentionnée dans
ladite plainte, et le second parlera
carrément au nom d’une corporation
tionné n’en sont pas à leur première
affaire du genre et c’est à cause de
nos positions par rapport à ces deux
personnes en plus des dépassements
que cette affaire a été actionnée.»
DES POURSUITES ENGAGÉES
À L’INSU DU RESPONSABLE DU
SECTEUR
Les autres syndicalistes ont été una-
nimes quant au caractère passionné
de l’affaire et à l’esprit de revanche
qui la caractérise. «Ces deux per-
sonnes, l’avocat et le chef du bureau
du contentieux sont pleinement impli-
qués dans des affaires compromet-
Le siège de la direction de l’éducation
tantes, dont celles liées à leur occu-
pation illégale de deux logements
et la création d’affaires en justice à
des fins lucratives parfois à l’insu du
directeur de l’éducation […] et pour
preuve vous pouvez consulter les cor-
respondances et les rejets émanant
des services du contrôle financier,
où ce dernier évoque carrément la
dilapidation des biens de l’Etat par
le biais des affaires en justice hau-
tement retribuées par la direction de
l’éducation». Un procès tenu après
opposition à une condamnation par
contumace à 6 mois de prison ferme
assortie de lourdes amendes à l’en-
contre des cinq syndicalistes qui se
disent outrés par les facilités avec les-
quelles agissent les deux personnes
précitées contre les travailleurs du
secteur. Le représentant du bureau
du contentieux et l’avocat concerné
par cette affaire ont brillé par leur
absence lors du procès. A.Djafri
«Les difficultés liées aux déficits d’appro-
visionnement en eau de robinet au niveau
des 16 communes du nord montagneux
de la wilaya seront aplanies à la faveur
de ce programme qui verra la création de
nouveaux forages hydriques et la réhabili-
tation des réseaux et des stations de pom-
page.» En plus bref, le reste des crédits est
réparti comme suit : le secteur de l’éduca-
tion [1,3 milliard de DA], l’assainissement
[2,2 milliards de DA] et l’aménagement
urbain [1,3 milliard de DA]. Le wali note,
au passage, que c’est la première fois que
la région est dotée d’aussi importants cré-
dits dans le cadre du FCCL. K. B.
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 6

ORAN INFO
CULTURE EN BREF

L’Union des arts et de la 5 LICENCES ET MASTERS EN PHASE DE

PROFESSIONNALISATION
La professionnalisation de certaines licences et

culture affiche ses ambitions masters est au cœur d’un projet mené par l’USTO-MB
dans la lancée de la mise en œuvre du programme
AFEQ (Appui formation emploi qualification) initié en
partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne,
● Le président du bureau de l’Union nationale des arts et de la culture, Abdelhafid notamment pour rapprocher le monde du travail de
Boualem, lance un appel aux autorités locales afin de mettre à la disposition de l’UNAC un l’université et des secteurs de l’enseignement et de la
espace adéquat pour en faire une galerie d’exposition permanente, sachant que la ville formation. Le plan d’action concerne cinq spécialités
d’Oran ne dispose pas, si on excepte le MAMO, de salles d’exposition spécialisées dans les que sont «l’informatique et data sciences», «les
ventes des tableaux ou des objets d’art. énergies renouvelables», «le génie des matériaux»,
«le BTP» et «le génie maritime», apprend-on auprès de
M. Boudia, ancien vice-recteur et actuel porte-parole
de l’USTO. Le lancement officiel du projet est prévu le
dimanche 13 janvier à l’hôtel Sheraton. En prélude à la
co-construction de ces licences et masters, des
ateliers pour chacune des spécialités privilégiant le
modèle d’élaboration d’une offre de formation selon
l’approche par les compétences ont été programmés
entre le 6 et le 10 janvier courant et sont animés par un
expert de l’Union européenne. D’autres sessions sont
prévues pour les mois de février, mars et avril. D. B.

80 KG DE KIF TRAITÉ SAISIS ET UNE

PERSONNE ARRÊTÉE
Une quantité de 80 kg de kif traité a été saisie, avant-
hier, par les éléments de la section de recherches de la
gendarmerie d’Oran. C’est à la suite d’informations

PHOTO : DR
parvenues par le service territorial régional de la
sécurité de l’ANP indiquant qu’une transaction devait
s’effectuer entre trafiquants et que les membres du
réseau utilisaient des véhicules touristiques pour le

P
our la relance de leurs activités culturelles durant
l’année 2019, les membres du nouveau bureau local
de l’Union nationale des arts et de la culture (UNAC),
composé de jeunes talents connus sur la scène oranaise
et présidé par le metteur en scène Abdelhafid Boualem,
viennent de mettre sur pied un riche programme touchant
plusieurs activités culturelles. Ils ambitionnent ainsi de mettre
les bouchées doubles pour ce qui est des arts plastiques
avec pas moins d’une dizaine d’expositions individuelles
d’œuvres et tableaux d’artistes-peintres de renom. De même
qu’ils comptent organiser, tout au long de l’année en cours,
des ateliers et des travaux de groupe dans le domaine de la
formation en dessin, peinture et sculpture sur marbre et bois.
Pour concrétiser cela, le président du bureau de l’UNAC
vient de lancer un appel pour solliciter les autorités locales
et celles de la direction de la Culture afin de mettre à la
disposition de l’UNAC un espace adéquat pour en faire une
galerie d’exposition permanente sachant que la ville d’Oran,
qui s’apprête accueillir en 2021 les Jeux méditerranéens, ne
dispose pas, si on excepte le MAMO, de salles d’exposition
permanentes ou spécialisées dans les ventes des tableaux
ou des objets d’art qui restent ouvertes durant toute l’année.
D’autre part, avec le concours d’autres sections locales,
comme par exemple celle des écrivains algériens, le bureau
d’Oran envisage d’organiser sur le plan des arts dramatiques
des conférences, des lectures de pièces théâtrales ainsi que des
après-midi poétiques à raison de deux samedis par mois au
niveau du MAMO. La direction de cette structure, qui milite
pour la multiplication de ces activités, a donné son accord. M.
Abdelhafid Boualem se dit très ouvert pour un partenariat et
des échanges dans ces activités culturelles et artistiques qui
vont, sans aucun doute, donner un plus à la ville d’Oran sur
ce plan. Toujours sur le plan théâtral, des ateliers d’initiation
à l’écriture dramatique et scénique seront programmés
régulièrement au profit des jeunes débutants. Toujours dans
le cadre de l’exercice de l’année 2019, sur le plan audiovisuel
sont programmés des reportages en relation avec l’art et
les artistes oranais avec des cours d’initiation à la prise de
vue photographique, le montage vidéo, l’interprétation,
la formation des comédiens. Pour la section lyrique, le
programme prévoit des soirées en hommage à des musiciens,
des artistes et des hommes de lettres avec la participation
des chanteurs et comédiens du pays. Il est à signaler que
l’exposition collective qui a été organisée par la direction
de l’UNAC en décembre dernier au MAMO, avait pour but
de marquer la célébration de la journée du 11 Décembre
1960. La manifestation a connu un succès vu le nombre très
important d’artistes-peintres de haut niveau qui ont participé
et les œuvres de haute facture qui ont été exposées jusqu’au
20 décembre de l’année écoulée. T. K.
transport du produit prohibé qu’une enquête a été
ouverte. Les enquêteurs ont réussi à identifier
l’endroit de la transaction qui est le carrefour qui mène
à l’aéroport international Ahmed Ben Bella. Appuyés
par la brigade cynophile, les gendarmes se sont
déplacés sur les lieux où ils ont intercepté un véhicule
suspect. Lors de sa fouille, ils ont découvert une
quantité de 80 kg de kif traité dissimulée dans le
coffre arrière. Une personne a été arrêtée et conduite
au siège de la section de recherches de la gendarmerie
pour les besoins de l’enquête. F. A.
DÉCOUVERTE MACABRE AU QUARTIER
BOULANGER
Une découverte macabre a été faite avant-hier au
quartier Boulanger. Selon la Protection civile, le corps
sans vie d’un homme âgé de 47 ans a été découvert
gisant sur la chaussée. Le cadavre ne portait aucune
trace de violence ou de décomposition.
La dépouille a été acheminée vers la morgue et une
enquête a été ouverte pour connaître les causes
exactes de ce décès. N. H.

SÉCURITÉ SOCIALE

Portes ouvertes à la CNAS

L a Caisse nationale des assurances sociales
des travailleurs salariés (CNAS) d’Oran
organise, la semaine prochaine, des journées
portes ouvertes sur la déclaration annuelle
des salaires et des salariés DAS de l’année
2018, les modalités de déclaration des salariés
et l’obligation de cotisations. Le directeur
général de la CNAS d’Oran a indiqué que
cette manifestation se tiendra les 13 et 14
janvier. Ces journées entrent dans le cadre
d’une large campagne d’information et de
sensibilisation qui prendra fin le 31 janvier
prochain. Dans ce sens, tous les employeurs
privés et publics sont appelés à déposer leurs
déclarations annuelles avant le 31 janvier via
le portail de déclaration à distance (https://
teledeclaration.cnas.dz) et le site Internet de la
sociaux à l’importance de leur identification
par la caisse afin de mieux gérer les carrières
des employés et garantir leurs droits. Pour
rappel, 2514 travailleurs non déclarés par
leurs employeurs et 504 employeurs qui n’ont
pas versé les cotisations à la CNAS ont été
recensés lors des actions de contrôle menées
par les agents de la caisse d’Oran, l’année
écoulée. La non-déclaration des travailleurs
auprès de la CNAS touche principalement
des entreprises privées exerçant dans les
domaines du bâtiment, des travaux publics et
de l’hydraulique (BTPH). La loi prévoit une
amende allant de 100 000 à 200 000 DA par
travailleur non déclaré et une peine de prison
de 2 à 6 mois. En cas de récidive, la peine
varie de 200 000 à 500 000 DA d’amende par
PHOTO : DR

CNAS (www.cnas. dz). Le but de ces actions travailleur non déclaré et une peine de 2 à 24
est la lutte contre le travail informel et la mois de prison.
sensibilisation des employeurs et des assurés Nayla Hammoud

VERS LA RÉDUCTION
DE «L’IGNORANCE
NUMÉRIQUE»
Après des années d’activité
pour réduire le taux
d’analphabétisme à Biskra, qui
est, selon les chiffres officiels,
de 11, 34 %, le centre local de
lutte contre l’analphabétisme
passe à la vitesse supérieure en
s’attaquant à l’ «ignorance
numérique», laquelle touche
de grands pans de la population,
a-t-on appris. Ainsi, un
programme destiné aux
quinquagénaires et aux plus
âgés a été concocté afin de
permettre à ceux-ci de pénétrer
les arcanes d’internet et du
monde virtuel, de manipuler
des smartphones, des tablettes
et des ordinateurs et de
comprendre et d’assimiler
les notions de logiciel, de
programme et autres
applications. En plus des cours
théoriques dispensés en arabe
dialectal, leur permettant de
faire la différence entre des
produits, des équipements et
des périphériques hardware et
software, les stagiaires
bénéficieront de séances
pratiques pour apprendre à
naviguer sur internet, utiliser un
moteur de recherche, envoyer
des sms et des courriels et
ouvrir un compte dans un des
nombreux réseaux sociaux.
«Nous voulons réduire le fossé
numérique se creusant entre les
générations et permettre aux
parents et grands-parents
d’accéder aux technologies de
l’information et de la
communication», a commenté
Slimane Tigane, directeur du
centre de lutte contre
l’analphabétisme de Biskra.
Pour rappel, l’Algérie tient le
haut du podium des pays arabes
luttant contre l’analphabétisme
sous toutes ses formes.
De 31 % en 1998, le taux
d’analphabétisme en langue
arabe en Algérie a reculé en
2016 à 10 %, est-il indiqué.
H.M.
OUM EL BOUAGHI
L’Association des journalistes
agréée
● Le but principal de ce regroupement est la formation des journalistes
et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Ce premier pas a été nécessaire pour organiser la corporation
L es journalistes et correspondants
collaborant pour les différents
organes de la presse nationale (tous
segments confondus) ont, faut-il le
rappeler, déposé un dossier auprès de
la Direction de la réglementation et
El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 7
ILS ONT PROTESTÉ DEVANT LA DIRECTION DE
L’ÉDUCATION DE BISKRA
Des enseignants
sans salaire
depuis des mois
● C’est une situation incompréhensible face à laquelle se retrouvent
53 fonctionnaires, qui affirment ne pas comprendre pourquoi leurs dossiers
de recrutement ont disparu à la DE.
A
fin de réclamer une régulari-
sation rapide de leur situation
administrative et le versement
de leurs salaires non perçus depuis
des mois, voire des années pour cer-
tains d’entre eux, des enseignants
du secondaire recrutés sur concours,
suivi d’une année de formation et qui
ont occupé leurs postes régulière-
ment dans différents établissements
scolaires, se sont rassemblés, mardi,
devant le siège de la direction de l’édu-
cation de Biskra, a-t-on constaté.
Soutenus par les bureaux syndicaux
locaux du Conseil des enseignants des
lycées d’Algérie (CELA) et du Cna-
peste, ces fonctionnaires, au nombre
de 53, se disant lésés dans leurs
droits fondamentaux à percevoir leurs
rémunérations comme tous les autres
travailleurs, appellent le wali et le di-
recteur de l’éducation à leur prêter une
oreille attentive. «Nous sommes dans
une situation ubuesque et incompré-
hensible et nos difficultés socio-éco-
nomiques prennent des proportions
insoutenables», a expliqué l’un des
manifestants. «On ne sait même pas
pourquoi nous sommes privés de nos
salaires et pourquoi nos dossiers de
recrutement s’évaporent et se perdent
étrangement à la direction de l’édu-
cation de Biskra. J’ai moi-même dû
constituer trois fois mon dossier et
une fois encore, on me dit qu’il n’y en
a aucune trace. Quelle est donc cette
main fantôme qui agit pour que nos
dossiers disparaissent et que nous
PHOTO: EL WATAN
des affaires générales (DRAG) pour
obtenir l’agrément de l’association
des gens de presse. C’est chose faite
depuis le début de cette année. Déjà,
on compte pas moins de 22 journa-
listes et correspondants ayant adhéré
RÉGION EST
Les concernés attendent des mesures concrètes
soyons ainsi malmenés ?» se plaint un
autre professeur. Dans un communi-
qué transmis à la presse et paraphé par
les organisations syndicales citées, ces
enseignants «dépités et consternés,
mais dignes et sages», est-il noté, es-
pèrent un dénouement rapide de cette
situation par le règlement de leurs
états financiers, l’élaboration de leurs
arrêtés de stages, lesquels, conformé-
ment à la réglementation en vigueur,
doivent être délivrés quatre mois après
leur recrutement et leur inclusion dans
la liste des enseignants devant subir
les examens et procédures de titula-
risation. «Nous sommes au courant
de cette situation et nous œuvrons
pour la régularisation de tous les
travailleurs. Nous avons déjà traité
15 000 dossiers de fonctionnaires de
à cette association. Selon l’un de ses
fondateurs, Ahmed Dib, ladite asso-
ciation s’est fixée dans son règle-
ment intérieur des objectifs comme
la formation des jeunes collabora-
teurs de presse, notamment en ce qui
concerne l’éthique du métier de jour-
naliste, en organisant à leur intention
des séminaires et des stages, de jeter
des passerelles entre les journalistes
et les différentes autorités de la wi-
laya pour gagner en crédibilité quant
à l’information véhiculée par tel ou
tel organe, d’améliorer les conditions
sociales des jeunes correspondants,
de prendre part aux activités cultu-
relles et scientifiques en rapport avec
le métier de journaliste. Gageons
que les hommes et les femmes de
la presse de la wilaya d’Oum El
Bouaghi sauront accomplir le rôle
qui est le leur en informant le citoyen
de façon juste et honnête. L.Baâziz
PHOTO: EL WATAN
toutes les catégories et les enseignants
recrutés et ayant été formés et affectés
dernièrement seront bientôt régulari-
sés», a dit Mohamed Louafi, directeur
de l’éducation, non sans déplorer et
regretter le recours par les travailleurs
à de telles actions. «Ces travailleurs
sont victimes des lourdeurs adminis-
tratives, de l’incompétence de certains
intervenants et de l’anarchie consta-
tée dans le traitement et la gestion des
dossiers des fonctionnaires de l’édu-
cation nationale à Biskra», a souligné
Fouzi Djoudi, coordinateur local du
Cnapeste, lequel se démène pour que
les récriminations et revendications
des travailleurs soient couronnées de
réponses concrètes et satisfaisantes
pour toutes les parties.
Hafedh Moussaoui
DES MINIBUS POUR
LE TRANSPORT
SCOLAIRE
Depuis des années, les communes
rurales ou semi-rurales souffrent
du manque de moyens pour le
transport des écoliers des régions
éloignées. Qu’on se souvienne.
Dernièrement, à la veille des
vacances d’hiver, deux minibus
servant à cet effet ont pris feu dans
la commune de F’kirina, située au
sud-est de la wilaya. Pour résorber
ce manque qui influe
négativement sur le cursus
scolaire des élèves issus des
zones rurales enclavées, les
autorités viennent de distribuer
39 minibus au profit des
communes nécessiteuses. Une
autre dotation serait en vue pour
aplanir définitivement le déficit en
matière de transport scolaire.
En attendant que toutes les
communes disposent de moyens
de transport, la commission de
l’APW chargée du dossier de
l’éducation, a proposé aux
communes qui font face à un
déficit dans ce volet de signer
des conventions avec les
transporteurs privés. L. B.
FIÈVRE
APHTEUSE
ET PESTE
DES PETITS
RUMINANTS
Aucun cas n’a
été enregistré
dans la wilaya
de Constantine
A
ucun cas de fièvre aphteuse ni de
peste des petits ruminants (PPR)
n’a été enregistré dans la wilaya de
Constantine. C’est le wali, Abdessamie
Saïdoun, qui a tenu à l’affirmer, hier, lors
de la session de l’APW. Durant les débats,
l’un des élus a vivement critiqué le rap-
port de la direction des services agricoles
(DSA) sur la campagne labours-semailles
pour la saison écoulée. L’intervenant a
déclaré que la DSA n’a pas signalé dans
son exposé la situation épidémiologique
au sujet de ces maladies dans la wilaya.
«Dans ce rapport, qui nous a été présenté,
il y a plus de vingt jours, les services de la
DSA n’ont dit aucun mot sur la situation
épidémiologique dans la wilaya et si les
épidémies signalées à l’échelle nationale
ont touché notre région. Nous sommes au
courant aussi des interventions des ser-
vices concernés et nous leur demandons
qu’ils nous fournissent des chiffres de leurs
activités dans ce sens et les mesures prises
par leurs soins», a-t-il demandé. En ré-
ponse à ces interrogations, le wali a rassuré
qu’aucune des épizooties n’a été signalée
à Constantine et tout ce qui a été médiatisé
sur la présence probable de ces épidémies
est faux. «Le directeur des services agri-
coles n’a pas le droit d’ajouter des infor-
mations qui n’ont pas été demandées par
les élus de l’assemblée, il est resté dans
le contexte. D’autant plus que la situation
est contrôlée dans la wilaya et que nous
ne sommes pas concernés par ce qui a été
dit. Certes, certaines bêtes ont été touchées
par des maladies, mais pas par l’une des
épidémies en question», a-t-il expliqué. Il
ajoutera que la fermeture des marchés aux
bestiaux a été décidée à l’échelle nationale
et non pas seulement à Constantine. Le
wali a révélé qu’une commission de wilaya
a été installée pour le contrôle régulier des
bestiaux, qui ne se vendent pas à Constan-
tine sans certificat sanitaire fourni par les
services vétérinaires.
Yousra Salem
Le wali interdit
la sous-traitance
pour les EPIC
L a mauvaise gestion des Etablissements
publics à caractère industriel et com-
mercial (EPIC) communaux ou de wilaya
a été dénoncée encore une fois, hier, par
plusieurs élus lors de la session de l’APW
de Constantine. Les intervenants ont cri-
tiqué l’incapacité de ces EPIC à assurer
leurs tâches. Parmi les défaillances sou-
levées par certains élus figure le recours
permanent à la sous-traitance avec d’autres
entreprises.
Cette mesure a été jugée non réglemen-
taire, car chaque EPIC créé devra être doté
en personnel compétent et en matériel
nécessaire pour accomplir ses missions.
Cette remarque a été approuvée par le wali
de Constantine, qui a affirmé que cette
action n’est pas réglementaire à 100 %.
«A partir d’aujourd’hui, toutes les sous-
traitances avec d’autres entreprises seront
interdites, sauf dans les situations urgentes
et exceptionnelles. Chaque sous-traitance
devra faire l’objet de l’approbation du wali
pour les EPIC de wilaya et du maire pour
les EPIC communales», a-t-il déclaré. Y.S.
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 7

KABYLIE INFO
PRÉVENTION DES INONDATIONS À BOUIRA AHNIF
840 foyers
Des projets de confortement raccordés au
réseau de
abandonnés gaz naturel
Après une longue attente,
● Les projets de gabionnage le long des cours d’eau sont gelés en raison des restrictions budgétaires. 840 foyers des localités
d’Ighzer Oumeziev, Ighil

L
es nombreux cours d’eau qui traversent la Nath Amer et Ighil Rayou,
wilaya de Bouira constituent une menace qui relevant de la commune
guette les personnes et les biens. Chaque année, d’Ahnif, à 40 km à l’est de
des inondations et des débordements des oueds sont Bouira, viennent enfin d’être
enregistrés un peu partout. En outre, les nombreuses raccordés au réseau de gaz
demandes des citoyens et des APC réclamant la pose naturel. Le projet, qui a été
des gabions sur les bords des cours d’eau sont restées mis en service mardi dernier,
sans suite. Cette situation, qui perdure depuis des a coûté la bagatelle de 35
années, est le résultat du gel décidé par le gouver- milliards de centimes. Par
nement pour les nombreux projets de gabionnage ailleurs, plusieurs autres
et d’extension des réseaux d’assainissement déjà localités éparpillées sur les
inscrits. La direction des ressources en eau (DRE), hauteurs d’Ahnif attendent
chargée de ce dossier, n’a enregistré aucune nouvelle
leur tour pour bénéficier de
opération de gabionnage depuis 2014. «La DRE a
cette commodité de base. En
jusqu’ici réalisé 430 000 m3 de gabions sur plusieurs
revanche, lors de
oueds de la wilaya. Les zones urbaines traversées par
l’inauguration dudit projet,

des cours d’eau ont été protégées avec des ouvrages
en béton pouvant résister durant tout un siècle. Nous
pouvons dire que tous les points noirs ont été éra-
diqués. Cependant, le risque zéro n’existe pas. Les
oueds peuvent parfois déborder et causer des inon-
dations», dira Habib Boulenouar, directeur des res-
sources en eau de Bouira. C’est ce qui s’est passé en
novembre de l’année écoulée. Les niveaux des oueds
de Bouamoud à Lakhdaria, au nord-ouest de Bouira,
et l’oued Tiksiriden, dans la commune de Chorfa,
à l’est, ont considérablement augmenté. Les crues
ont failli même causer des dégâts. Par ailleurs, si la
plupart des centres urbains de la wilaya sont plus ou
moins protégés des inondations, les terres agricoles
ne le sont pas encore. A titre d’exemple, l’oued Sahel,
coulant entre les deux communes de Chorfa et Ath
Mansour, avait connu de grandes inondations qui ont
englouti des dizaines d’hectares de terres agricoles
en 1974. Le lit de cette rivière s’étend actuellement
sur des largeurs avoisinant les 300 m dans certains
endroits. Ces dernières années, des propriétaires de
terrains emportés par les eaux tentent de les récupérer
PHOTO: EL WATAN
le wali de Bouira a annoncé
que la wilaya vient de
bénéficier d’un montant de
100 milliards de centimes
Aucune nouvelle opération de gabionnage n’a été entreprise depuis 2014 pour la réalisation de 100
kilomètres de réseau de gaz
en les cultivant. Cependant, le risque de nouvelles de disparaître. Et pour cause, la ZAC a été érigée à travers les localités rurales
crues est omniprésent. Les quelques gabions installés au point de confluence des deux rivières, Tighzert de la wilaya. Selon le même
ici et là ne sont pas suffisants pour prévenir contre et Ziane, connues pourtant pour leurs dangereuses responsable, le lancement
le danger. Les risques sont amplifiés aussi par les crues. Par ailleurs, le DRE de Bouira espère un dégel de ces opérations aura lieu
dépôts anarchiques de grandes quantités de détritus des projets de son secteur dans le courant de cette au cours de cette année.
et matériaux de construction dans l’oued Sahel. Le année. «Nous attendons des pouvoirs publics un bud- Dans le même sillage, le wali
cours naturel des eaux de cette rivière, qui est souvent get de 1,6 milliard de dinars pour réaliser des projets avait fait des promesses aux
détourné, menace de déborder sur les champs. L’oued de gabionnage et d’extension des réseaux d’assainis- délégués des habitants des
Iwaquren, séparant les deux commues de M’Che- sement dans plusieurs localités de la wilaya». L’autre deux villages d’Ouled Gacem
dallah et Chorfa, ne fait pas exception. En l’absence problème qui affecte tous les oueds de la wilaya et qui et Ouled Tradjin, relevant de
de gabions, les crues ne cessent de causer l’érosion pourrait avoir des conséquences sur la santé publique la commune de Sour El
des terres agricoles sur les deux berges de l’oued. est la pollution. Eaux usées, rejets industriels, mar- Ghozlane, au sud de Bouira,
Dans la commune de Bechloul, à une vingtaine de gines et autres matières dangereuses finissent toutes de lancer incessamment des
kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya, c’est la leur course dans les oueds. projets de raccordement au
zone d’activités communale (ZAC) qui est menacée Omar Arbane réseau du gaz. O. A.

CÉLÉBRATION DE YENNAYER TIZI OUZOU

LE MOUVEMENT ASSOCIATIF Les femmes se mobilisent à Bouzeguène
AU RENDEZ-VOUS
Plusieurs activités de célébration dira Saliha Cherbi, directrice de la ciation féminine Tahitost, en collaboration avec le comité savoir-faire des femmes du bon vieux temps.
du Nouvel An amazigh sont
programmées à travers les com-
munes et localités de la wilaya de
Bouira. Des dizaines d’expositions,
galas artistiques, concours et confé-
rences auront lieu un peu partout. La
maison de la culture Ali Zamoum,
en collaboration avec le mouvement
associatif, a concocté un riche pro-
gramme à l’occasion de Yennayer
2969. Artisanat, produits du terroir
et art culinaire seront à l’honneur
des festivités, qui s’étalent du 8 au
12 du mois courant cette année.
«Nous avons programmé un atelier
de contes, ainsi que 3 concours de
dictée en tamazight, un de la meil-
leure robe kabyle et enfin un autre
du meilleur plat traditionnel. Une
conférence autour de la datation
par les bio-indicateurs a été animée
par Abdenour Abdeslam, mardi der-
nier. Le gala de clôture sera animé
par le chanteur Hacène Ahrès»,
Al’occasion
correspondant au 12 janvier de chaque année, l’asso- d’activités traditionnelles et festives en recourant à tout le
Maison de la culture. Yennayer sera
aussi célébré par la direction de
l’environnement, avec une variété
d’activités ludiques, artistiques et
éducatives au parc citadin jouxtant
le siège de cet organisme. En outre,
au niveau de la bibliothèque centrale
de Bouira, se tient depuis mardi
dernier un Salon dédié au livre
d’expression amazighe. Des festi-
vités sont aussi programmées pour
les 11 et le 12 janvier, au village
Imedourar, relevant de la commune
de Saharidj. L’association Civisme
et tourisme Tala Rana y a prévu
pour la clôture de l’événement
une randonnée sur les hauteurs du
Djurdjura. Le collectif des asso-
ciations d’Ath Yaâla, regroupant
les communes d’El Asnam, Be-
chloul et El Adjiba ont programmé
une série de conférences traitant
de différentes thématiques se rap-
portant à Yennayer. O. Arbane
de la célébration du Nouvel An amazigh, Les femmes d’Ihitossène ont concocté un programme
du village, organisera, samedi prochain, au village Ihitos-
sène, dans la commune de Bouzeguène, à une soixantaine
de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, les festivités de Yen-
nayer, an 2969, et ce, une année après son officialisation
comme journée nationale chômée et payée.
Depuis quelques jours, les préparatifs allaient bon train
avec l’aménagement et la restauration d’une vieille mai-
son du village où se dérouleront une partie des festivités
culturelles, festives et artisanales de l’Association des
femmes du village. Cette maison traditionnelle, restée
inhabitée depuis plusieurs années et ayant subi de sérieux
dégâts dus aux infiltrations d’eau, a été restaurée. De nom-
breuses journées de volontariat y ont été organisées. La
mobilisation des femmes, occupées à réhabiliter la maison,
colmater les trous et réparer la soupente, l’étable et la pla-
teforme, est une image emblématique des villages kabyles.
Riche programme à Aïn El Hammam
U ne grande activité règne en ce moment dans les villages
de la Haute Kabylie. Les associations culturelles des
villages rivalisent d’efforts pour préparer un programme de
festivités à la mesure de Yennayer. Le repas, préparé la veille
La présidente de l’association, qui vient juste de déposer le
dossier d’agrément, s’est sentie très rassurée : «Je me sens
très apaisée de voir l’implication de nombreuses femmes
dans les activités collectives, volontariats et fêtes diverses.
Notre sensibilisation a porté ses fruits», dira-t-elle. Au pro-
gramme, il y aura surtout le rassemblement à «Tahanuts N
Tejmaat», une prise de parole des «Temman» (chefs du vil-
lage), une exposition des plats traditionnels, avec des spécia-
lités culinaires diverses, la préparation du déjeuner collectif,
une déclamation des chants anciens par les vieilles femmes,
l’organisation de la première coupe de cheveux du nouveau-
né, sous les airs des Idhebalen, un récital de poésie de Nna
Fatima, du théâtre, l’acheminement d’un enfant circoncis
sur le dos de sa maman vers «Tahanuts N Tejmaat» (siège
de l’ancienne forge), où sera déclamée la bénédiction et la
«Fatiha». La fête s’achèvera par une collation. Kamel K.
l’attention sera attirée par l’auberge de jeunesse, où sera
célébré Yennayer 2969 pendant trois jours. Des expositions
de bijoux et d’objets anciens, ainsi qu’un concours du meil-
leur plat traditionnel se dérouleront au niveau de la salle

El Watan au soir, comme on le faisait auparavant, à cette occasion, ne

semble pas répondre aux besoins de la jeunesse actuelle, qui
veut donner une autre dimension à l’événement, et en faire
Pour toutes vos annonces publicitaires à : une fête. Le 12 janvier sera sans aucun doute très animé et
célébré à la hauteur de l’événement. Dans la plupart des vil-
BOUIRA lages, des festivités se dérouleront parfois pendant plusieurs
Cité Draâ El Bordj. 280 jours. A Aït Hichem, dans la commune d’Aït Yahia, tout un
logements. Bt 5. 2e étage. programme de festivités avec, en sus, une waâda offerte à
tous, attirera les habitants au mausolée du village. A Aïn El
Tél./Fax : 026 11 76 86 Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou,
omnisports locale.
Plusieurs objectifs seront assignés à cette manifestation,
dont «la préservation du patrimoine», «les échanges cultu-
rels et touristiques» et autres. En plus du public de Aïn El
Hammam, l’auberge de jeunesse accueillera des représen-
tants qui viendront de nombreuses wilayas, tellesque Tlem-
cen, Batna, Oued Souf…, mais aussi de Libye et de Tunisie.
Comme l’an dernier, à pareille époque, les habitants de Aïn
El Hammam auront l’embarras du choix en matière d’acti-
vités culturelles et artistiques. Nacer Benzekri
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 7

RÉGION OUEST

YENNAYER

Adrar célèbre le Nouvel An amazigh

● Plusieurs manifestations culturelles, sportives et folkloriques sont programmées à Adrar pour célébrer le Nouvel An amazigh.

L
a ville d’Adrar et ses environs connaissent, en ce début
d’année, une agitation inhabituelle de la population. Un
mouvement de foules et de véhicules jamais observé
auparavant, et cela après la fin des vacances d’hiver et au
lendemain des fêtes du Nouvel An. En effet, même la quinzaine
économique qui devait fermer ses portes le 2 janvier, a vu ses
activités prolongées de quelques jours par l’autorité municipale.
Ce qui a engendré un prolongement de l’ambiance festive à
travers les artères, les places publiques, les marchés et les souks
avec comme noyau de concentration le centre économique
Massine qui a abrité la manifestation commerciale. L’origine de
cette animation non-stop provient de l’intense engouement de
la population locale pour la célébration du Nouvel An amazigh,
Yennayer 2969. On notera que cette nouvelle année berbère se
distingue de celles du passé pour être «la première fête amazigh
couverte du caractère officiel». Une manifestation nationale
qui vient de dépasser le cadre traditionnel familial célébré de
manière restreinte dans les foyers. Celle-ci vient d’occuper les
espaces et les lieux publics et les entités culturelles, éducatives
et sportives. En effet, depuis le début de la semaine, plusieurs
manifestations culturelles, sportives et folkloriques ont meublé
le temps des citoyens. Cette année exceptionnellement et pour
la première fois, les préparatifs du Yennayer ont commencé
début décembre dans la wilaya d’Adrar et cela à travers ses
quatre régions : le Touat (Adrar), le Gourara (Timimoun), le
Tidikelt (Aoulef) et le Tanezrouft (BBM). Cette préparation s’est
produite avec le concours de l’administration, des collectivités
locales, du mouvement associatif et de la société civile. Il en
est sorti un programme riche et varié d’animations pour les
soirées, notamment la veille du 12 janvier au sein des Maisons

de la culture, des Maisons de jeunes et des ODJ. Des défilés ainsi
que des conférences, des communications d’anthropologues,
d’historiens et d’universitaires sont prévues. En ce qui concerne
la traditionnelle célébration en famille, celle-ci est très ancrée
chez les sociétés du Sud comme chez le reste des Algériens.
Elle dépend toutefois des habitudes et des coutumes de chaque
famille, tribu et communauté des ksour. Pour les Oasiens,
la fête a débuté une dizaine de jours plus tôt par une activité
surtout maraîchère au niveau des palmeraies et des périmètres
agricoles. L’on profite de cet évènement pour se regrouper dans
une ambiance de «touiza» (solidarité intercommunautaire) pour
l’entretien des palmiers et des foggaras. Pour se retrouver en
milieu de journée à partager les différents plats traditionnels
de l’année à base de céréales et légumes secs locaux comme
la «Bechna» (lentilles, fèves et pois chiches), «Khobz el gola»
(des feuilles de pâtes fines cuites sur les bords d’une cruche),
un genre de pain sous forme de feuille arrosé d’une sauce
de légumes secs de la saison et de la viande, les fruits secs,
PHOTO : DR
notamment les arachides, et les dattes. Pour le dîner, c’est
le couscous, le berkoukess ou le mardoud comme partout
ailleurs. Cependant, cette occasion de fête du Yennayer vient
d’être perturbée par l’annonce de la mort, dans la nuit de lundi
dernier, du Cheikh Salem Benbrahim, une des grandes figures
religieuses du Touat. Une perte qui a endeuillé toute la région et
atténué quelque peu la ferveur festive chez la population. A. A.

BÉCHAR GRÈVE
À L’HÔPITAL
Le secteur du logement sous tension DE TIARET
Des dialysés évacués
vers d’autres
structures sanitaires

B
ranle-bas de combat, avant-hier soir,
au niveau du service de néphrologie
relevant de l’EPH Youssef Damerdji de
Tiaret. Après le ras-le-bol exprimé de manière
véhémente contre les grévistes par les malades,
ces derniers sont sortis spontanément sur la
voie publique pour crier leur courroux après le
refus du personnel de leur prodiguer des soins.
PHOTO : DR

Décision a été prise en commun accord avec le

DSP et la directrice de l’hôpital par le wali pour
transférer pas moins de 45 malades vers d’autres
structures sanitaires de la wilaya.

L e mouvement de protestation qui a suivi l’attribution des 1178

logements sociaux locatifs à Béchar n’a pas fléchi et les protestataires
ont finalement obtenu gain de cause. Ceux-ci ont libéré la voie de
circulation automobile et piétonne autour du siège de la daïra toujours
encadrés par des policiers en faction et fourgons cellulaires. Hier,
les autorités locales ont pris contact, avons-nous appris, avec les
manifestants qui réclamaient des logements sociaux après avoir appris
leur exclusion de la liste définitive des bénéficiaires établie par la
commission de recours. Ainsi, une délégation représentant les 147
citoyens contestataires a été finalement reçue et entendue par les services
de la daïra et à laquelle on a promis d’étudier prioritairement leur
situation au cas par cas pour pouvoir prétendre bénéficier d’un logement
social sur les 1700 unités en voie de finition et qui seront distribuées dans
deux mois, selon les autorités locales. Au cours de la manifestation, les
deux commissions ad hoc (étude des dossiers et recours) ont été pointées
du doigt par les postulants qui réclamaient plus d’équité, de transparence
et de rigueur qui auraient manqué lors de l’opération d’attribution, selon
leurs propos. On cite à l’appui le cas désespéré d’un bénéficiaire marié
Ces 45 malades ont pu ainsi bénéficier d’une
prise en charge médicale dans les hôpitaux de
Sougueur, Mahdia et Frenda.
dont le nom a été affiché sur la première liste et qui a été par la suite, En dépit de cette action d’envergure, la situation
à sa grande surprise, annulé par la commission de recours qui l’avait restait ambiguë quelques heures après que la
confondu avec son frère n’ouvrant pas droit. En apprenant la nouvelle, commission d’enquête ministérielle dépêchée à
le malheureux a reçu un choc et a été évacué d’urgence au service Tiaret pour situer les responsabilités est repartie
psychiatrique, a-t-on appris auprès d’une source autorisée. Cette autre sans faire de déclaration. Hier, chaque partie
femme âgée d’une quarantaine d’années divorcée avec enfants à charge voulait s’attirer les faveurs de l’opinion publique
n’a pas pu bénéficier de logement alors que des jeunes de 20 ans ont mais le chef de l’exécutif aurait pris la ferme
figuré sur la liste des bénéficiaires, accusent certains en citant même des décisio d’en finir avec cette protestation sur fond
noms. En tout état de cause, les protestataires demandent un changement de surenchères.
de la composante des membres des commissions qui devraient, selon Une rencontre se tenait à son cabinet hier et
eux, être âgés, instruits, à l’abri des besoins et volontaires pour mener à «des décisions fermes seront prises», assure une
bien des enquêtes impartiales avant toute attribution. M. Nadjah source au fait du problème. Amellal Fawzi
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 10

I N T E R N AT I O N A L E

SITUATION SÉCURITAIRE AU MALI en bref

Le rapport inquiétant Arabie Saoudite
K Les forces de sécurité
saoudiennes ont tué six
suspects lors d’une opération dans la

de l’ONU
● Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gueterres, avertit que la présence limitée de l’autorité de
région de Qatif, a annoncé hier un
porte-parole de la sûreté de l’Etat.
«Lors d’une opération préventive
lancée lundi à l’aube, une maison de
la localité de Jish, dans la province de
Qatif, a été encerclée. Sept personnes
l’Etat dans certaines parties du centre et du nord du Mali a continué à laisser la voie libre aux groupes étaient à l’intérieur. Elles ont refusé
extrémistes violents, qui ont pu y étendre leur influence. de se rendre et ont tiré. Les forces de
sécurité ont riposté, tuant six

D
ans son dernier rapport (suspects) et capturant un
sur la situation politique et septième», a déclaré ce porte-parole.
sécuritaire au Mali, rendu La maison, qualifiée de «nid de
public le 7 janvier, le secrétaire terroristes», a été découverte après
général de l’ONU, Antonio Guterres, l’analyse de renseignements, a dit le
ne cache pas son inquiétude porte-parole, affirmant que ses
concernant la situation sécuritaire qui occupants planifiaient «une opération
prévaut dans ce pays, faisant pourtant criminelle imminente».
l’objet d’un intérêt particulier de la
part de la communauté internationale
depuis plusieurs années. Il prévient Mauritanie
sans ambages que non seulement les
groupes terroristes n’ont pas disparu,
mais qu’ils parviennent à reconquérir
certaines régions considérées
K Le président mauritanien,
Mohamed Ould Abdel Aziz, a
conduit hier à Nouakchott une
jusque-là comme pacif iées. marche contre «les discours haineux
«La situation en matière de sécurité et l’extrémisme» véhiculés sur les

est restée très préoccupante (…)
et a été marquée par plusieurs
attaques complexes perpétrées par
des groupes extrémistes violents
dans les régions du Centre et du
Nord», souligne M. Guterres dans
le chapitre 3 de son rapport, dans
lequel il décrit les «principaux faits
nouveaux en matière de sécurité»
survenus au Mali en 2018. Antonio
Guterres accuse en premier lieu le
Groupe de soutien à l’islam et aux
musulmans (GSIM), dirigé par Iyad
Ag Ghali, et l’Etat islamique du
Grand Sahara, affilié à Daech, d’avoir
été derrière les attaques ayant ciblé la
Minusma, les forces de défense et
de sécurité maliennes et les forces
internationales dans le centre et le
nord du Mali, en particulier dans les
régions de Tombouctou et de Mopti.
La même source relève en outre que
«le nombre d’actes d’intimidation,
d’enlèvements et d’assassinats
ayant ciblé des civils et des membres
de groupes armés signataires ont
augmenté, surtout dans le centre du
pays (…)».
LA CHINE FACE AUX AMBITIONS INDÉPENDANTISTES DE TAÏWAN
La communauté internationale éprouve de grandes difficultés à débarrasser le Mali de la menace terroriste
Rien que pour l’année 2018, M. Gu-
terres recense 192 attaques à l’engin
explosif improvisé, alors que, fait-il
remarquer, il n’y en avait eu que 124
en 2017. Les groupes armés auraient,
indique-t-il, mené 64 attaques, dont
35 contre les forces de défense et
de sécurité maliennes, 7 contre la
Minusma, 2 contre des sous-traitants
de la Mission, 16 contre les groupes
armés signataires et 1 contre les sol-
dats de l’opération «Barkhane».
Les localités les plus touchées, pré-
cise-t-il, ont été les régions de Mopti,
Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka,
Ségou et Kayes. «Depuis mon der-
nier rapport en date, deux soldats de
la paix ont été tués et 42 blessés, alors
qu’il n’y avait eu aucun mort et seu-
lement 11 blessés au cours de la pé-
riode précédente. Lors d’une attaque
perpétrée à Gao le 12 novembre, 3
sous-traitants de la Minusma ont
trouvé la mort et 9 ont été blessés ;
3 civils ont été tués et au moins 30
blessés, dont 12 enfants et 6 femmes»,
relève avec dépit le secrétaire général
de l’ONU, qui précise que les forces
maliennes ont été la cible privilégiée
des attaques asymétriques.
LES TERRORISTES RECRUTENT
Le responsable de l’ONU mentionne
par ailleurs que 5 membres des
groupes armés signataires ont été tués
dans la région de Ménaka lors d’une
série d’affrontements opposant les
groupes armés signataires et l’Etat
islamique du Grand Sahara. En plus
de la menace terroriste, le secrétaire
général de l’ONU attire également
l’attention sur les violences causées
par les conflits intercommunautaires
dans lesquels sombre dangereuse-
ment le Mali. Tous ces bilans alar-
mants ne vont pas sans poser la
question de l’efficacité de la stratégie
de lutte contre le terrorisme, suivie
PHOTO :D. R.
autant par le Mali que par ses parte-
naires internationaux, à commencer
l’ONU qui dispose dans ce pays
d’une force de 11 200 soldats.
Antonio Gueterres avertit à ce propos
que «la présence limitée de l’autorité
de l’Etat dans certaines parties du
centre et du nord du Mali a continué
à laisser la voie libre aux groupes
extrémistes violents, qui ont pu y
étendre leur influence». Dans la ré-
gion de Mopti, mentionne-t-il à titre
d’exemple, «les groupes armés extré-
mistes et violents limitent l’accès à
la commune de Togueré-Coumbé
depuis la mi-octobre, empêchant le
ravitaillement de la population».
Pis encore, ajoute-t-il, ces groupes
terroristes continuent à recruter à
tour de bras. Le plus inquiétant c’est
que le processus de mise en œuvre de
l’Accord pour la paix et la réconcilia-
tion au Mali n’avance pas beaucoup.
Zine Cherfaoui
réseaux sociaux entre les différentes
communautés du pays, une
manifestation boycottée par
l’opposition. «Non à la haine, non au
racisme, non à l’extrémisme et à
l’incitation à la violence», ont scandé
les manifestants lors de cette marche,
à l’appel du chef de l’Etat, sur une
dizaine de kilomètres dans le centre
de la capitale. Le président Ould
Abdel Aziz, qui manifestait pour la
première fois depuis son arrivée au
pouvoir en 2008, était à la tête du
cortège en présence des membres du
gouvernement.
Syrie
K Huit terroristes étrangers
membres présumés du groupe
Etat islamique (EI), dont un
Américain de 16 ans et un Allemand,
ont été capturés par la principale
milice kurde en Syrie, les Unités de
protection du peuple (YPG), ont-elles
annoncé hier sur leur site. «Huit
terroristes de Daech (...) ont été
capturés au cours des opérations
menées par nos forces spéciales les 6
et 7 janvier», ont indiqué les YPG
dans un communiqué, utilisant

Pékin prévient Taipei l’acronyme arabe pour désigner l’EI.

● Les relations entre Pékin et
Taipei se sont envenimées
depuis l’élection, en 2016, de la
présidente taïwanaise Tsai Ing-
wen, qui refuse de reconnaître
l’unité de principe de l’île et du
continent, comme le réclame
l’Empire du Milieu.
L a Chine a encore averti hier les partisans de
l’indépendance de Taïwan (ex-Formose), qu’elle
considère comme sa province. «Les partisans du
séparatisme taïwanais doivent s’arrêter à temps afin
d’éviter une catastrophe, se repentir et revenir dans
le droit chemin. Sinon, ils deviendront le rebut de la
nation chinoise et seront condamnés par l’histoire»,
a déclaré l’ex-vice-président de l’Académie des
sciences militaires, le général He Lei, cité par la
presse. «Si nous sommes contraints d’utiliser la force
pour régler la question taïwanaise, ils en seront
tenus pour principaux responsables. Autrement dit,
ils seront inévitablement considérés comme des
criminels de guerre», a-t-il soutenu. Et d’ajouter :
«Les pays étrangers, qui s’ingèrent dans les affaires
intérieures chinoises et qui sapent la réunification
pacifique de la Chine, seront également tenus
pour principaux responsables de l’usage de la
force par la Chine continentale pour résoudre le
problème de Taïwan.» Taïwan et le continent sont
gouvernés séparément depuis 1949, avec la fin de
la guerre civile chinoise et la prise du pouvoir par
les communistes sur le continent. Pékin considère
toujours l’île comme l’une de ses provinces et
menace de recourir à la force en cas de proclamation
d’indépendance à Taipei ou d’intervention extérieure,
notamment des Etats-Unis, principal allié militaire
de l’île. L’avertissement du général He Lei aux
indépendantistes intervient après celui, la semaine
dernière, du président chinois, Xi Jinping. Ce dernier
a promis que Taïwan serait réunifié à la Chine, qui
n’a pas l’intention de renoncer éventuellement à la
force pour récupérer l’île. Les relations entre Pékin
et Taipei se sont envenimées depuis l’élection, en
2016, de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, qui
refuse de reconnaître l’unité de principe de l’île et du
continent, comme le réclame Pékin.
DES RELATIONS CONFLICTUELLES
Le 1er octobre 1949, Mao Zedong proclame l’avène-
ment de la République populaire de Chine à Pékin.
Réfugiés sur l’île de Taïwan, les nationalistes du
Parmi eux figurent l’Américain Soulay
Noah Su, 16 ans, et l’Allemand Lucas
Glass, âgé de 31 ans, selon la même
Kouo-Min-Tang emmenés par Tchang Kaï-chek for-
source.
ment un gouvernement le 7 décembre et interdisent
tout lien avec la Chine communiste. En 1950, Taïwan
devient un allié de Washington en guerre contre
Sénégal
la Chine, impliquée dans la guerre intercoréenne
(1950-1953). Le 5 octobre 1971, le siège de la Chine
à l’ONU, jusque-là occupé par Taïwan, est attribué à
Pékin. En mars 1979, Washington rétablit ses rela-
K Sept candidats à l’élection
présidentielle au Sénégal ont
réussi à passer l’épreuve du
tions diplomatiques avec Pékin.
parrainage sur les 27 qui avaient
Depuis, comme l’ensemble de la communauté inter- déposé leurs dossiers près le Conseil
nationale, les Etats-Unis s’en tiennent à la politique constitutionnel, a rapporté hier la
d’une seule Chine, reconnaissant uniquement Pékin presse locale. Il s’agit du président
comme gouvernement légitime. Cependant, Wash-
ington entretient des relations étroites, économiques
sortant Macky Sall, de l’ancien maire
de Dakar, Khalifa Sall (coalition
et militaires avec Taipei. En 1991, Taïwan abroge Takhawu Sénégal), de Karim Wade
(Parti démocratique sénégalais/
les dispositions instaurant l’Etat de guerre avec la
Chine. Mais en juin 1995, Pékin suspend des négo- opposition), d’Ousmane Sonko
(Pastef/Patriotes du Sénégal pour le
ciations vers une normalisation pour protester contre
un voyage du président Lee Teng-hui à Washington. travail, l’éthique et la fraternité-
opposition), d’El Hadj Issa Sall (PUR/
Le 14 mars 2005, Pékin a adopté une loi antiséces-
Parti de l’unité et du rassemblement-
sion à l’encontre de Taïwan. Le 12 juin 2008, Pékin
opposition), de Madicke Niang
et Taipei reprennent le dialogue, après la victoire (coalition Madické 2019) et d’Idrissa
à l’élection présidentielle en mars du candidat du Seck (Rewmi/opposition), a précisé
Kouo-Min-Tang, Ma Ying-jeou, partisan d’un rap- la même source. Le premier tour du
prochement avec la Chine, qui sera réélu en 2012. scrutin présidentiel se tiendra le 24
Amnay Idir février prochain.

LA FÊTE DU «NOUVEL AN AMAZIGH» DE A À Z
MYTHES, RITES
ET LÉGENDES
DE YENNAYER
RETOUR SUR LES ÉMISSIONS DE 2018
Après le cauchemar, la déprime
Par S. Arslan
Alors qu’ils ne se sont pas encore réveillés d’une année
cauchemardesque, les philatélistes algériens ont reçu un véritable coup
de poing en pleine figure, juste au 2e jour de la nouvelle année. Sans crier
gare, ni tirer les leçons de ses débâcles qui durent depuis des années,
sans le moindre respect pour les traditions instaurées depuis
l’indépendance par l’administration postale, le service philatélique, qui
peine encore à établir un programme annuel des émissions de timbres, a
présenté son «premier numéro de cirque», le 2 janvier, en sortant une
figurine dédiée à la Journée mondiale du tableau périodique des éléments
chimiques, plus connu par le tableau de Mendeleïev. Un fait déprimant
pour les passionnés des vignettes postales, qui gardent encore les
mauvais souvenirs de cette navigation à vue qui s’est éternisée. Sinon, que
peut-on retenir de l’année philatélique 2018, achevée sur un goût amer ?
Hormis quelques particularités inédites, comme l’émission du 1er timbre
triangulaire et des deux premières figurines en forme de losange, le bilan
fait ressortir une prédominance de sujets commémoratifs et des célébrations. Cela
apparaît sur 15 émissions, soit plus de la moitié de toute l’année, avec un total de 28 émissions, comptant
43 timbres et un bloc-feuillet. Ce qui fera la joie des spécialistes de cette thématique, même si les dessins
retenus ne sont pas sortis des sentiers battus de l’allégorie, qui a fini par tuer la philatélie algérienne, si l’on
observe ce qui se fait dans les pays qui respectent leur culture et leurs personnalités historiques. C’est le cas
de le dire pour les redondances qui reviennent tous les cinq ans, comme s’il s’agissait d’une tradition sacrée
que les Chinois veulent imposer à l’administration postale algérienne, pour fêter unilatéralement
l’anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Un fait qui demeure
unique en son genre dans l’histoire de la philatélie dans le monde. Mais en Algérie, tout reste permis. On
N°212 - Jeudi 10 janvier 2019 elwatanmagazine@gmail.com
PHOTOS : D. R.
retiendra tout de même ce pas historique franchi difficilement, avec la
parution sur des timbres des premiers portraits de martyrs parmi les chefs de
la Révolution. Des personnalités qui ont attendu durant des décennies pour
sortir des fonds de l’amnésie, après une longue polémique et des palabres
inutiles. A noter également l’hommage rendu à Nelson Mandela, à
l’occasion du centenaire de sa naissance, et surtout le retour «glorieux» de
Houari Boumediène, 40 ans après sa mort, dans une tentative de lui rendre
justice, en profitant aussi pour glorifier son ancien «dauphin» et
ex-ministre des Affaires étrangères, actuel président depuis 20 ans. Le plus
heureux cette année sera sûrement le défunt maître de la chanson
oranaise, Blaoui El Houari, qui a eu droit à un timbre. Lui qui n’espérait pas
tant de son vivant. Il rejoindra au «panthéon philatélique» Aïssa
Djermouni, Abdelkrim Dali, Fadila Dziria et Warda El Djazaïria. Ce qui
demeure insignifiant pour un pays, dont le patrimoine culturel est des
plus riches dans le monde arabe. Comme s’il s’agit aussi d’une véritable
tradition algérienne, le plagiat a été aussi présent en 2018 dans cette
émission consacrée à la résistance populaire sortie pour célébrer l’anniversaire de
l’indépendance, et pour laquelle notre ami, Mohamed Achour Ali Ahmed, avait consacré une contribution
pertinente parue dans El Watan, avec des preuves irréfutables. Quoi qu’on en dise, la moisson de 2018 n’a
pas été à la hauteur, surtout du côté esthétique et qualitatif. Elle confirme encore une fois que pour la
philatélie algérienne, l’année qui s’en va est meilleure que celle qui arrive, ou comme on le dit en arabe
algérien : «El aâm li yrouh khir men li ydji». Les philatélistes algériens n’ont qu’à espérer un éventuel retour
du Messie au service philatélique d’Algérie Poste, pour que «les vents puissent souffler en faveur des
bateaux qui naviguent dans le désert des Tartares». On ne terminera pas cette chronique sans rappeler la
célèbre expression de notre confrère du Soir d’Algérie, Hakim Laâlam, en l’adaptant ainsi : «Chers
philatélistes, fumez du thé et restez éveillés, le cauchemar continue». S. A.
GRAND
ANGLE Jeudi 10 janvier 2019 - 12
LA FÊTE DU «NOUVEL AN AMAZIGH» DE A À Z
Mythes, rites et légendes
de YENNAYER
Portant des Par Amel B.
valeurs telles
que le partage,
l’hospitalité ou
le respect de
l’environnement, A aurait la hardiesse de parodier la nature.
Yennayer est fêté
AMAZIGH
depuis des temps
La fête de Yennayer, vieille tradition inscrite dans le
immémoriaux, calendrier agraire des Nord-Africains, est connue en
à telle enseigne Algérie comme «le Nouvel An amazigh». La journée
qu'en l’absence a été décrétée «fête légale», à l’issue d'un Conseil des
ministres, le 27 décembre 2017. Une décision qui
de traces écrites, vient couronner plusieurs années de lutte des militants
l’on distingue mal berbéristes pour la reconnaissance de la culture, de
ses symboles, l’identité et de la langue amazighes. Bien qu’émaillé
de quelques approximations et d'un manque de rigueur
ses rites ou son scientifique, un travail formidable a été accompli par
histoire. Petit les militants afin de lutter contre l’oubli. Yennayer est
abécédaire pour y néanmoins fêté par tous les Nord-Africains, qu’ils
soient amazighophones ou arabophones, depuis les
voir plus clair. temps immémoriaux.
B que cette date était inexacte.Plus troublant encore,
BENI SNOUSS
Yennayer revêt un cachet particulier dans le village de
Beni Snouss, près de Tlemcen. A cette occasion, et
depuis des milliers d’années, dit-on, les enfants se
déguisent afin de quémander des friandises. L’on
raconte que les habitants qui s’y refuseront verront
leur maison boudée par les 7 âmes des ancêtres dispa-
rus. Selon les dires des habitants, l’événement tirerait
ses origines de l’histoire ancienne des Beni Snouss, à
l’ère où les guerres déchiraient les autochtones,
Romains, Numides et Pharaons. Cette manifestation
culturelle qui dure trois jours permet aux habi-
tants «snoussis» de se déguiser avec divers accoutre-
ments et de faire la tournée des foyers pour collecter
des vivres et divers produits qui seront, par la suite,
distribués aux pauvres et aux démunis.
C Meru) qui viendrait déposséder de leurs friandises tous
CALENDRIER
La façon de découper l’année ne s’est pas faite en un
jour. L’ethnologue Marceau Gast a parlé, à propos des
Touareg de l’Ahaggar, d’un calendrier de la faim,
c’est-à-dire d’une division de l’année en fonction des
disponibilités des ressources alimentaires ou de leur
restriction. Les Amazighs ont ordonné le temps en
utilisant plusieurs computs, à en croire Mohand Akli
Haddadou, professeur de linguistique amazighe et
écrivain, qui avait longuement travaillé sur ces ques-
tions. Il a ainsi signalé que les habitants d’Afrique du
Nord avaient notamment emprunté les mois au calen-
drier romain, sans toutefois reproduire les festivités ou
les rites, se limitant aux événements agricoles. Ce
calendrier a été établi en 45 avant JC, sous le règne de
l’empereur Jules César, dont il porte le nom.
Néanmoins, et bien qu’il soit propice aux rythmes des
saisons et des travaux agricoles, il accusait du retard.
Le tir sera rectifié par le Pape Grégoire XIII, au 16e
siècle, opérant un changement de date, passant ainsi du
jeudi 4 octobre 1582 au lendemain vendredi 15
octobre 1582. Entre l’ancien calendrier julien et le
nouveau calendrier grégorien, l’écart était de 10 jours.
Etant passé sous la domination turque, le Maghreb n’a
pas tenu compte de la réforme grégorienne, raison
pour laquelle le calendrier commence le 12 janvier.
Les choses se sont compliquées au fil du temps, le
retard ne cesse de se creuser depuis le 16e siècle. En
déclarant fériée la journée du 12 janvier, le gouverne-
ment algérien a ainsi fixé une date qui aurait dû être
flexible.
D
DATE
Si la fête de Yennayer est des plus anciennes, le calen-
drier est des plus récents. L’idée de la datation de
Yennayer n’apparaîtra qu’à la fin des années 70'.
Ammar Néggadi, fondateur de l’Union du peuple
amazigh et fervent militant des Aurès, propose de
choisir un fait marquant dans la longue histoire des
Amazighs. Il fait commencer le calendrier à partir de
950 avant J-C, date à la quelle Chechnaq 1er, guerrier
qu’on dit berbère, aurait remporté une bataille décisive
contre les Pharaons. Sans doute animé par une bonne
volonté, Neggadi remonte à l’an I de la 22e dynastie
d’Egypte, fondée par Chechnaq, pour faire corres-
pondre le premier jour du mois de Yennayer 2930 avec
la date du lundi 1er janvier 1980. L’Académie berbère
fait sienne cette datation. Les récentes recherches, dont
Neggadi ne pouvait avoir connaissance, montreront
l’histoire de Chechnaq remportant une bataille contre
Ramses III et accédant au trône pharaonique aurait
sans doute été belle si elle n’avait pas été contestée par
les historiens. Ces derniers affirment que Chechnaq
était certes d’origine Lebou (libyenne, berbère), mais
il était surtout égyptien depuis plusieurs générations et
n’avait, de ce fait, jamais été à la tête de troupes
numides. Il ne pouvait avoir disputé une bataille
contre Ramses III pour la simple raison que les deux
personnages n’étaient pas contemporains. Alors certes,
nous ne savons rien de l’année primitive de Yennayer,
mais il est certain qu’elle est bien plus ancienne que le
règne de Chachnaq.
E M
ENNAYER
Dans plusieurs régions d’Algérie subsiste la légende
de la vieille d’Ennayer (dite laâdjouza ou Yemma
les enfants qui se seraient montrés insolents ou ceux
n’ayant pas dégusté comme il le faut le copieux repas
de la fête. Il est généralement de bonne augure de bien
manger ce soir-là, afin de conjurer le spectre de la
famine. Pour s’en assurer, la vieille de Ennayer vient
inspecter les ventres des enfants, et si par malheur l’un
d’eux a oublié de se gaver, elle n’hésitera pas à l’éven-
trer pour remplir son estomac avec de la paille. Les
maîtresses de maison se doivent, par ailleurs, d’assurer
le meilleur accueil aux mendiants le jour de Ennayer.
On raconte qu’un jour, une femme, trop occupée à
préparer le repas de cette journée particulière, avait
éconduit une mendiante demandant l’aumône. Mal lui
en prit, elle fit maigre chère l’année durant. C’est alors
qu’elle comprit sa faute. La vieille de Ennayer en per-
sonne avait tapé à sa porte ce jour-là.
F
FURAR
Selon une croyance populaire encore vivace et qui
nourrit l’imaginaire collectif, et reprise dans le docu-
ment du HCA, la célébration de cette manifestation
N° 212
aurait pour origine un mythe : on raconte que Yennayer
(janvier) aurait sollicité Furar (février) pour lui prêter
un jour afin de punir une vieille femme qui s’est
moquée de lui. Ce jour-là, selon l’histoire, un violent
orage éclata et poursuivit la vieille femme jusqu’à
l’étouffer. La mort de celle-ci symbolisera, depuis,
dans la mémoire collective, le sort réservé à quiconque
I
IANUARUS
Les avis divergent sur l’étymologie du mot Yennayer.
Les esprits scientifiques relèveront que le mot émane
du latin Ianiarus, soit le premier mois du calendrier
romain. Il est dédié au dieu Janus, gardien des seuils.
Les militants prétendront que le mot est composé de
«Yan», qui signifie «un» en tamazight, et «Nayer
ou Ayur» qui a pour sens «mois». Yennayer serait
donc le premier mois de l’année. Et les poètes décla-
meront que le mot est composé de Yenna (dire, du
verbe Ini (dire) et Yer (Lune), c’est-à-dire les paroles
de la lune ou, par extension, le «verbe du ciel».
K
KABYLIE
En Haute Kabylie, les rites de Yennayer ont été jalou-
sement préservés. La fête y est nommée «Thabourth
useggwas» (La porte de l’année), consistant en un
ensemble de rituels destinées à conjurer le spectre de
la misère. Yennayer est la fête d’Amnar, dieu des seuils
de la mythologie amazighe, l’équivalent de Janus, dieu
des seuils et des portes dans la mythologie romain.
MARCHÉ
Jour symbolisant le renouveau, il convient, à la
veille de Yennayer, de faire table rase du passé afin
de mieux se préparer pour les jours à venir. A l’ap-
proche de Yennayer, les chefs de famille doivent
faire ce qui est appelé «Tisewiqt n’Imensi n yen-
nayer» (Le petit marché). A cette occasion, il est
recommandé de s’acquitter de ses dettes, renouveler
les contrats de travail ainsi que les transactions
(vente et achat de marchandises), de clôturer l’inven-
taire de l’année ainsi que l’évaluation des échanges.
Il est aussi d’usage que l’homme achète un cadeau à
son épouse. L’idée de solder les comptes et de com-
mencer la nouvelle année sur des bases solides, sans
aucune pierre d’achoppement. Cette période de
disette, de grand froid et de journées courtes et
sombres doit être affrontée avec un esprit commu-
nautaire fait de compassion, d’entraide et d’amour
du prochain.
N
NATURE
Yennayer est ainsi considérée comme une célébration
de la communion de l’homme et de la nature. Plusieurs
jours avant la fête, les femmes et leurs enfants se
baladent dans la forêt pour y ramasser des plantes.
Celles-ci sont mises à sécher, puis laisseées suer les
 Jeudi 10 janvier 2019 - 13
N°212
toitures des maisons. A leur tour, les hommes trans-
mettent aux plus jeunes l’art de la chasse et le manie-
ment des armes.
LABOURS
Le calendrier agraire organise les temps agricoles en
relation avec les changements saisonniers. Il n’existe
pas d’éléments suffisants pour reconstituer le calen-
drier originel. Néanmoins, les activités des agricul-
teurs et les phénomènes naturels émergent des temps
anciens : le temps des labours, le temps des semailles,
le temps des cueillettes, le temps du gel, le temps du
repos des arbres, le temps de la renaissance de la
nature, le temps de la fructification, le temps des
fenaisons, le temps des battages, le temps des cani-
cules, etc. Ce calendrier démarre en octobre avec
iwedjiven, les premiers labours (labours d’Adam)
pour finir en septembre de l’année suivante avec
«Iqechachen» (Le temps où tombent les feuilles).
P préférant voir leurs vaches maigrir mais vivantes.
PARTAGE
La veillée de Yennayer est un dîner familial, marqué
par la préparation de mets à base de semoule et de
grains. C’est aussi le temps des gâteaux, des friandises
et des sucreries, qui accueillent l’année en douceur.
«C’est l’esprit de partage et de générosité qu’encou-
rage ''Yennayer'' comme une réponse en réaction à
l’adversité de la nature. Cette période de disette, de
grand froid et de journées courtes et sombres doit-être
affrontée avec un esprit communautaire fait de com-
passion, d’entraide et d’amour du prochain», écrit le
HCA. Et d’ajouter : «C’est pour cela que Yennayer
est une fête de l’homme, dans l’acceptation de ce que
ce terme a de noblesse et de valeur.»
S connu que les familles font circuler dans certains vil-
SUPERSTITION
A chaque nouvelle année se joue la grande comédie
visant à éloigner le spectre de la disette. Pour com-
mencer l’année sur de bonnes augures, les femmes se
doivent de répéter la sentence «Que sortent les jours
noirs, qu’entrent donc les jours blancs» (Ad fűen iber-
kanene, Adkecmen Imellalen). Dans la liste des inter-
dictions de Yennayer, figure notamment celle du net-
toyage au balai (l’opulence partirait avec la poussière
qu’il soulève), du port de la ceinture pour les femmes,
ou la prononciation de mots tels que famine ou misère.
Yennayer intervenant au moment où les récoltes sont
faibles et où les provisions s’amenuisent, il est
d’usage, selon un document du Haut Commissariat à
l’Amazighité intitulé «Yennayer, patrimoine de l’hu-
manité», de conjurer les risques de disette, en se
référant notamment à «Buxladen», le mélanco-
lique est préconisé, d’interpréter les rêves à l’envers
«Di Buxladen tirga mxalfa» : en «Bukhladhen les
rêves sont contraires». Aussi est-il déconseillé aux
femmes mariées de rendre visite à leurs parents. Les
déplacements sont déconseillés, même pour les bêtes
qui doivent être retenues aux étables. Les paysans
T
TRAZ
Le trez, assortiment d’amandes, noisettes, fruits secs
et bonbons, est l’une des traditions les plus connues
– et les plus prisées – de Yennayer. En Kabylie, il est
GRAND
ANGLE
lages le plat d’offrande «Tarvuyt n lfal» rempli de
friandises et de fruits secs. S’il est difficile de savoir à
quand remonte la tradition, il apparaît tout au moins
qu’elle existait déjà à l’ère andalouse. Ibn Quzman
(mort en 1160/555, surnommé le "prince des poètes
populaires" décrit un assortiment similaire lors d’une
visite du marché de Cordoue.
Y
YENNAYER
Appelée le plus souvent Yennayer, cette fête est nom-
mée différemment dans d’autres régions : Yennar,
Nnayer, Yiounyir, Yiwenir, Younar… Mais partout,
elle est la fête des symboles et des bons présages liés
à l’expulsion des maux et au renouvellement. C’est un
moment de prière vers le ciel pour qu’il soit plus favo-
rable. Pour ce faire, l’on compte sur un ensemble de
rituels destinés à atténuer l’angoisse des agriculteurs.
C’est le «jour inaugural d’une période augurale»,
selon une formule du sociologue Pierre Bourdieu.
Saïd Bouterfa, auteur d’un essai intitulé Yennayer ou
le symbolisme de Janus, paru en 2001 aux éditions
Musk, fait remonter son origine à la culture indo-euro-
péenne. «Vouloir limiter Yennayer au seul espace
maghrébin, voire méditerranéen, explique-t-il, ne peut
que confirmer l’étroitesse de vue de certaines démons-
trations».
Transcription
Tifinaghe
Prononciation Tifinaghe Correspondance latines

Q
LES QUATRE MARMITES
Dépendant des aléas climatiques, les agriculteurs
tentaient de scruter le ciel pour déterminer le sort qui
leur sera réservé. L’une des traditions de Yennayer
consistait à placer, à la nuit tombée, sur le toit de la
maison quatre marmites contenant des légumes secs
(du gros sel ou de la pâte, selon les régions), chacune
représentant une saison. L’exercice consistera à déce-
ler l’humidité de chaque saison et de là sa richesse.
Le légume sec qui aura abondamment gonflé sera le
gagnant et suivant la position de la marmite on sait de
quelle saison il s’agit. L’on raconte que les vieilles
dames se réveillent la nuit pour inspecter les mar-
mites avant les autres et vont jusqu’à tricher en ajou-
tant un peu de levure pour l’automne et l’été.

R
RELIGIONS
De tous temps, la fête de Yennayer a eu à subir l’op-
probre des hommes de religion, déclarant impies les
hommes et les femmes qui la célébraient. La pre-
mière trace de cet interdit religieux remonte à l’empe-
reur Aurélien (270 – 275) qui, en instituant le culte
solaire «Sol invictus», qu’il voulait imposer dans
toutes les provinces romaines, a tenté de combattre
Yennayer. En vain.
Les chrétiens classèrent, eux aussi, Yennayer dans le
registre des hérésies païennes. Asterios d’Amassée,
Chrysostome, Tertullien et le même le prêtre berbère
Saint Augustin, cherchèrent à éradiquer ce qu’ils
considéraient comme une survivance du paganisme
nuisible a l’âme du bon chrétien. A l’ère musulmane,
l’Andalou Muhammed ibn Waddah al Qurtubi (mort
PHOTOS : D.R.

en 900) fustige Yennayer dans son ouvrage El Bida

wa al nahy anha, estimant qu’elle serait contraire à
l’islam.

Le calendrier berbère qui est l’œuvre d’Amar Neggadi, dit Amar achawi, militant berbériste membre de l’Union du
peuple amazigh. Selon son calendrier janvier 1980 correspondrait à Yennayer 2930. Fait rarissime : C’est le
calendrier qui est né de la fête et non pas la fête qui est née du calendrier.
 NULLE
PART Jeudi 10 janvier 2019 - 14
AILLEURS
SITUÉS À QUELQUE CINQUANTE KILOMÈTRES AU SUD-OUEST DE KHENCHELA
Au cœur des Aurès, les cèdres
de CHELIA sourient malgré le froid
Le paysage change Par Farouk Djouadi
L
sans préambule sur a route, large et bien bitumée, monte
la route menant de sans cesse pour atteindre au bout d’une
Bouhmama vers demi-heure une jolie bâtisse en pierre,
érigée à la lisière de la forêt de cèdres et
Tizgouaghine, à de chênes. «Les chalets de Chelia vous
quelque cinquante souhaitent la bienvenue», annonce une
kilomètres au sud- enseigne suspendue au-dessus du portail d'entrée.
L'établissement, relevant de l’Entreprise régionale
ouest de Khenchela, du génie rural Aurès (ERGR), est accessible à toutes
dans les Aurès. La les bourses. Les clients les moins exigeants, tels les
vaste plaine d'où étudiants et les scouts, peuvent s'offrir un lit à 500
dinars pour passer la nuit au dortoir. Les familles avec
surgissent des enfants auront à choisir entre six chalets, dont le prix
bâtiments neufs, varie, en fonction du nombre de pièces, de 3000 à 4500
des habitations dinars. On propose aussi des chambres spacieuses, à
hauteur de 2500 dinars la nuitée. Le chauffage n'est
inachevées et pas très performant, mais le client pourrait compenser
des pommiers avec un appareil de chauffage électrique mis à sa
nus cède la place, disposition.
Selon son directeur, Rabah Abedi, les chalets de
subitement, à une Chelia, qui disposent de 160 lits, accueillent environ
forêt de pins qui 2500 touristes par an, parmi lesquels on compte des
s'étale sur la terre étrangers venus de différents pays d'Europe occiden-
et grimpe sur les tale, mais aussi de Chine et d'Inde. «Nous travaillons
pour faire de Chelia un véritable pôle touristique.
parois des rochers,
Nous avons demandé aux autorités de construire un
sous le ciel gris de téléphérique qui mène au sommet de Ras Keltoum*,
ou du moins goudronner la piste existante. Nous atten-
décembre. dons aussi le raccordement de notre établissement au
réseau de gaz naturel», confie M. Abedi.
L'air frais de la montagne aiguise les appétits. Au res-
taurant, le personnel se démène pour nourrir une horde
composée d’une vingtaine de jeunes. Ammi Ahmed, le
cuisinier, fait preuve d’indulgence avec les adolescents
affamés qui remplissent de leur vacarme le paisible
havre de Tizougaghine. Deux côtelettes d'agneau ser-
vies avec «lahmis»** et un plat de riz coûtent 700
dinars. La viande est facturée en fonction du poids, au
prix de 1800 dinars le kilogramme.
«Nous allons passer la nuit ici. Demain nous allons
monter à Ras Keltoum. C'est le deuxième plus haut
sommet d'Algérie. Nous marcherons pendant trois
heures pour atteindre le sommet, qui culmine à 2328
mètres», nous apprend un des jeunes venus de la
wilaya voisine, Batna. Il veut entamer la nouvelle
année avec une randonnée sur les montagnes de
Chelia. Beaucoup de touristes préfèrent rester dans les
parages et se contentent de courtes promenades dans
la forêt de cèdres. Les parents peuvent lâcher leurs
enfants pour s’amuser dans l’aire de jeux installée
dans le petit pré, en bas de l'hôtel. Pas très loin de là,
une plaque commémorative plantée au bord d’un ravin
rappelle, à qui veut la lire, qu’en 1960, la Main
rouge*** exécutait les moudjahidine en les jetant d’un
rocher haut de soixante mètres.
LA TRAGÉDIE DES CÈDRES DE
OULED YAKOUB
Des vacanciers saisissent l'occasion de leur présence
sur ce haut lieu pour admirer les montagnes lointaines,
que l’on ne peut dominer que depuis Chelia. D’autres
fument une chicha au pied d’un cèdre pluricentenaire,
qui a fait le miracle de pousser sur la roche. Mais tous
les cèdres n’ont pas sa chance.
La wilaya de Khenchela recèle 11 000 hectares de
forêts de cèdres dont 4000 h à Chelia et 7000 à Ouled
Yakoub. Si la forêt de Chelia est protégée en raison de
l’existence de l'activité touristique, des «massacres»
sont commis quotidiennement contre les cèdres de la
forêt de Ouled Yakoub. «L’homme demeure l’ennemi
principal des cèdres de l’Atlas***. La coupe illicite
du bois fait des ravages. Des cèdres de 500 ou 600
ans sont abattus clandestinement pour fabriquer des
jattes très prisées sur le marché», révèle Hicham
Kada, chargé de communication de la Préservation
des forêts de la wilaya de Khenchela. Selon lui, les
gardes forestiers ont besoin de plus de moyens,
humains et matériels, pour lutter efficacement contre
la coupe et le trafic illicite de bois. Les quelque 120
gardes forestiers en service ne peuvent couvrir les
146 000 hectares de forêt que compte cette wilaya
située à 470 kilomètres à l'est d’Alger. Le phénomène
de la coupe illicite des cèdres est encouragé indirecte-
ment par l'absence de sanctions dissuasives, estime un
garde forestier qui a requis l’anonymat. Il suggère une
«révision» de la loi forestière qui date de 1984, de
sorte à «durcir les sanctions» à l'encontre des auteurs
des atteintes au patrimoine forestier. Car, explique-t-
il, «même quand ils sont pris en flagrant délit, ces
agresseurs de la nature s'en sortent avec des peines de
prison avec sursis et des amendes légères».
N° 212
PHOTO : D.R.
PLANTER DES POMMIERS EN
ATTENDANT LE GAZ
Les montagnards éparpillés au pied du mont Chelia –
connu par beaucoup d'Algériens grâce à la marque de
cigarettes du même nom – pensent surtout à l'hiver qui
vient de s'installer. Les premiers flocons de neige sont
arrivés dès les premiers jours de janvier, légèrement en
retard comparativement aux années précédentes. Les
nuits et les matinées sont glaciales. «Ajris», le verglas
en chaoui, couvre chaque matin les routes, les champs
et les maisons. «Nous pouvons supporter tout en sor-
tant pour travailler, mais nous avons besoin de cha-
leur dans nos foyers quand on rentre le soir. Les
enfants en bas âge surtout ne peuvent pas supporter le
froid», se plaint, Omar, 35 ans, de la commune de
Lemsara. «Je travaille à Bouhmama et quand je rentre
chez moi je dois couper du bois», dit-il en exhibant ses
mains calleuses dont la peau est traversée de sillons,
apparemment creusés par le froid.
Selon un autre habitant de la région, retraité de l'armée
de son état, "le projet du gaz est programmé, mais on
ignore pourquoi les travaux ne démarrent pas". Notre
interlocuteur, un quadragénaire qui nourrit sa petite
famille avec sa pension de demi-retraite, moins de
30 000 dinars par mois, ne demande pas trop à l Etat :
«Nous avons tout ici. Nous attendons le gaz pour
chauffer nos maisons. C’est tout». La population de
cette région des Aurès est confrontée en outre au pro-
blème du chômage. Vu le nombre limité de postes de
travail qu’offrent les services publics et en l'absence de
sociétés économiques privées, les jeunes, notamment,
se trouvent face à deux choix. Partir ailleurs ou culti-
ver des pommiers. Cette dernière option semble avoir
convaincu bon nombre d’entre eux. Khenchela a d'ail-
leurs été classée première wilaya à l'échelle nationale
en matière de production de pommes, avec 1,3 million
de quintaux cueillis en 2018.
«Je me demande pourquoi on ne plante pas des pom-
miers dans les autres régions d'Algérie ?», s'interroge
un arboriculteur aux sourcils grisonnants. L'homme,
rencontré dans un café à Bouhmama, répondra aussi-
tôt à sa propre question en déclarant : «Je crois qu'ils
préfèrent les récoltes rapides, ils n'ont pas la patience
d'attendre qu'un arbre grandisse pour donner des
fruits». F. D.
● Lahmis est un mélange de poivron et de tomates
assaisonné à l'huile d'olive.
● Chelia est la plus haute montagne de la chaîne
des Aurès. Elle abrite le deuxième plus haut sommet
en Algérie, Ras Keltoum, qui culmine à 2328
mètres.
● La Main Rouge : Organisation armée française
responsable de nombreux assassinats en Algérie et
en France.
● Le cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica) est une
espèce d'arbres en danger qui n’existe qu’en
Afrique du Nord, particulièrement dans les forêts de
la Tunisie, d'Algérie et du Maroc.
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 15

PUBLICITÉ
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
CONSEIL NATIONAL DE L'ORDRE DES MÉDECINS
CONSEIL DE L'ORDRE DES MÉDECINS DE LA RÉGION D'ALGER
Adresse : Polyclinique les Sources, rue Khodjet El Djild, Bir Mourad Rais, Alger, Algérie. Fax : 213 (21) 54 46 87 - Tél/Fax : 213 (21) 54 08 54 -
Email : www.cromedecins-dz.com
Institution régie par la loi 90/17 du 31 juillet 1990 et le décret exécutif n°92-276 du 06 juillet 1992

C0MMUNIQUÉ
Le Conseil de l'ordre des médecins d'Alger porte à la connaissance du corps médical, des institutions publiques et privées, de la composition du conseil issu des élections de renouvellement de
moitié de la section ordinale régionale des médecins d'Alger, tenues le jeudi 15 novembre 2018.

Composition du bureau - Mandat 2018-2020

Président Bekkat- Berkani Mohamed

Vice-président Youcef Khodja Djamal Abdennour
Secrétaire général Izem Mohammed
Trésorier général Rekik Yahia
Assesseurs Benaibouche Farid
Alioui Baya ép. Salhi
Membre élu au CRDM Belkacemi Houria

Membres du conseil
Abad Hachemi Boudjelti Abdennour Khouchane Mostefa
Acheli Nawel ép. Damache Boukhtouche Djamel Louze Soraya ép. Si Bachir
Ahmim Ahmed Chebila Awatef ép Lemdani Maouche Malek
Amara Wahiba ép. Amhis Dammene Debbih Amel ép. Hadabi Moualek Younes
Ayadi Abderrahmane Daoud Abdelaziz Nouar Mohammed El Amin
Benaibouche Djamel Gharnaout Merzak Ouali Ilies
Benamer Mustapha Hail Kamel Ould Khaoua Abdelmadjid
Benazzouz Kamel Hali Kamel Serir Mohamed
Bouchene Farid Habaz Mohand Akli Soufi Leila
Boudjelab Khaled Haddam Tidjani Hassan

Office public de commissaire-priseur près la cour dʼOran

Maître Benabdellah N.
Avis de vente aux enchères publiques avec admission de soumissions cachetées
Anniversaire
Le 14 janvier 2019 à 09h00 au parc de l'entreprise nationale de communication d'édition Notre adorable
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Condoléances Ordre des avocats barreau de Blida Pensée

L’ensemble du personnel des Laboratoires MAGPHARM, Condoléances Cela fait quarante
profondément attristé par le décès du Le bâtonnier, les membres du jours que nous a
conseil de l’Ordre et l’ensemble quittés à jamais
Pr Ismail Benkaidali des avocats au barreau de Blida, notre cher et
présente à toute sa famille et au corps médical ses condoléances très attristés par le décés de regretté époux et
et les assure de sa profonde sympathie. père
la mère de Mme Felfoul
Nous saluons sa brillante carrière toujours dans l'engagement et Fatma-Zohra Belkacemi Said
le dévouement. Toute la famille
présidente de chambre Belkacemi, son
Puisse Dieu le Tout-Puissant accueillir le défunt en Son Vaste Cour de Aïn Defla épouse Djamila, ses enfants Samia,
Paradis. lui présentent ainsi qu’à sa famille Faiza, Safia, Tahar et Takfarinas
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." leurs sincères condoléances et d’Ait Daoud, cne Yatafen
les assurent en cette pénible demandent à tous ceux qui l’ont
circonstance de leur profonde connu et aimé d’avoir une pieuse
Cherche médicament Profertil cp. Tél. : 0556 678 715 sympathie. pensée à sa mémoire. Tu seras à
SOS

----oo0oo---- "A Dieu nous appartenons et à Lui jamais gravé dans nos cœurs et nos
J.H. handicapé moteur à 100 %, dont la famille nous retournons." mémoires.
Le bâtonnier Me Medjdouba "A Dieu nous appartenons et à Lui
est dans le besoin, demande une aide et des couches 3e âge. Abdelaziz nous retournons."
Dieu vous le rendra. Tél. : 0776 438 567
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 16

C U LT U R E
TIPASA BLOC-NOTES

La célébration de Yennayer ■ SPECTACLES

- Salle Ibn Zeydoun à Alger
Le 12 janvier à 15h

devenue officielle Spectacle de

musique kabyle
animé par le
chanteur
● La célébration du Nouvel An amazigh était dans le passé prise en charge par le mouvement associatif et Madrouh Saïd,
alias Ferhat. Prix
des familles anonymes. d’accès : 300 DA

L
es communes de la wilaya
de Tipasa célèbrent
officiellement le Nouvel An
amazigh (berbère, ndlr) en 2019.
Selon les moyens humains et
matériels, chaque APC est
contrainte d’exécuter son
programme culturel, soit des
festivités qui s’articulent sur les
expositions d'œuvres d’arts
plastiques, des vêtements
traditionnels, de l’art culinaire,
des matériels et équipements
traditionnels, la présentation des
pièces de théâtre, la poésie, les
chants berbères et les conférences
inhérentes à la célébration du
Nouvel An amazigh. Les
établissements relèvant du secteur
de la culture, notamment la
Maison de culture de Koléa, la
ABDELKADER BOUCHELAGHEM. Animateur du mouvement culturel chenoui
Bibliothèque principale de Tipasa
et l’annexe de l’ONCI à Chenoua
(Tipasa) étoffent leurs diverses
activités culturelles par la
présence des universitaires
conférenciers, en l’occurrence
Bouterfa Saïd et Bouchelaghem
Abdelkader. Les citoyens
berbères du Chenoua, de
Yourayen, Koléa, Beni-
Menassers, Sidi Semiane,
Bouhlal, des communes rurales
de la daïra de Damous, sont autant
de tribus éparses qui vivent dans la
wilaya de Tipasa, attachées à leurs
cultures. Elles s’attelleront à mettre
en avant leurs us et coutumes, afin
de perpétuer leurs traditionnelles
fêtes de Yennayer. La célébration
du Nouvel An amazigh était dans le
passé prise en charge par le
mouvement associatif et les
familles anonymes. Les Berbères
de chaque zone de la wilaya de
Tipasa parlent leur propre langue
locale. Les fetwas annoncées par
des personnes de culte musulman,
décrétant «haram» la célébration
du Nouvel An berbère suscite déjà
des débats parmi des familles.
M’hamed H.
- Opéra Boualem
Bessaïeh de
l’Ouled Fayet, à
Alger.
Jeudi 10 janvier à
19h30
Spectacle en
deux parties :
«Mes origines», avec Lamia Aït Amara
et
«Rythmes et couleurs d’Algérie», avec
le Ballet de l’Opéra d’Alger
Palais de la Culture Moufdi Zakaria de
Kouba
Vendredi 11 janvier à 16h
Concert avec les artistes Yasmine
Taleb, Chourouk Mokhtar, Méziane
Izourane et Youcef Dali
Basilique Notre-Dame d'Afrique
Jeudi 10 janvier à 19h30
Un voyage musical romantique de la
Seine au Rhin. Récital de piano et
chant par Delphine Haidan, mezzo-
soprano et Nicolas Stavy
Entrée sur carte d'accès.

«Les parents doivent être conscients ■ CONFÉRENCE

Institut français d'Alger

de l’importance de leur langue ancestrale» Mardi 15 janvier à 18h

Conférence «Pierre Bourdieu : une
enquête algérienne»
Le fervent animateur du avait notre compatriote des Aurès, animateur émissions cultuelles, tout en alimentant nos Par Pascal Génot, auteur-scénariste et
mouvement culturel chenoui, dans le MCB (Mouvement culturel berbère), créneaux horaires, grâce à nos informations docteur en sciences de l'information et
rencontré au siège de la radio qui a institué cette date pour l’événement. Il recueillies, en créant aussi des réseaux. de la communication - Conférence
s’appelle Negadi. Il a donné une signification Où en est-on de l’enseignement de tamazight Illustrée par une vidéo-projection
régionale de Tipasa, Abdelkader au calendrier berbère, d’autant plus qu’il se dans la wilaya de Tipasa ? Entrée libre.
Bouchlaghem, a bien voulu trouvait au sein de l’Académie berbère en Il est toujours au point zéro malheureusement. Pierre Bourdieu a vécu durant la
répondre à nos questions, à la veille France. J’ai cité la biographie de quelques rois Il faut que les parents, dans notre wilaya, guerre de Libération nationale
de la célébration de Yennayer 2969. berbères et l’importance de cette civilisation prennent conscience de l’importance de leur algérienne une expérience humaine et
berbère dans les territoires de l’Afrique du langue ancestrale. Nos bacheliers doivent aller intellectuelle
Parlez-nous de la particularité de Yennayer Nord. étudier à Tizi Ouzou, Béjaïa, Batna, Oum El fondatrice. Appelé pour son service
2019 ? Votre combat va-t-il s’arrêter après Bouaghi ou à Tamanrasset pour décrocher une militaire, puis enseignant à
C’est la deuxième fois que le Nouvel An l’officialisation de Yennayer ? licence en tamazight et revenir à la wilaya pour l’université d’Alger, il a mené en
berbère, Yennayer, est célébré d’une façon Absolument pas. Il faut avoir aussi les enseigner la langue berbère. C’est difficile Algérie une série
officielle en Algérie. Cette fête, qui consolide moyens de combattre. L’Etat a créé le HCA pour les diplômés des autres wilayas lointaines d’enquêtes sociologiques et
l’unité de notre peuple, concerne tous les pour prendre en charge tous les volets relatifs de venir travailler ici à Tipasa, en raison de ethnologiques approfondies, travaux à
Algériens sans exception, d’ailleurs notre à la vulgarisation du tamazigh. Pour notre part, l’absence de commodités d’accueil. J’espère l’origine d’une réinvention des
civilisation est millénaire. avec ma petite équipe de journalistes, nous que la situation va s’améliorer pour la wilaya sciences sociales. Pascal Génot a
Vous avez animé une conférence au vulgarisons la langue berbère à travers les de Tipasa et ne qu'on ne va pas se contenter de enquêté sur les traces du sociologue
complexe de l’ONCI à cette occasion.. ondes de la radio régionale de Tipasa. Nous discours. Assegas Ameggas quand même pour pour l’écriture d’un roman graphique
En effet, mon intervention s’est articulée essayons à notre manière de nous mettre en vos lecteurs. documentaire (Dessins d’Olivier
autour des origines de Yennayer. En 1980, il y contact avec les familles par le biais des M. H. Thomas) dont la parution
est prévue en 2020 aux éditions
Steinkis.
LES PROFESSIONNELS DU RAÏ PEINÉS PAR LA DISPARITION DE HOUARI MANAR ■ CINÉMA
Un artiste réputé pour son talent et sa générosité La Bataille d'Alger, un film dans
l'histoire, le dernier film de Malek
Bensmaïl continue sa tournée
L e décès, lundi 7 janvier, de Houari «Manar», annoncé
dans les réseaux sociaux, n’a pas laissé indifférents les
professionnels du raï de la communauté artistique d'Oran,
était réputé pour sa générosité». Il est sans doute
intéressant de noter que, paradoxalement, alors que
nombre de chanteurs ayant entamé leur carrière à Oran
mondiale, il sera présenté à Genève
les 24 et 25 janvier 2019, dans le cadre
où le chanteur a évolué. Hier, à défaut d’une déclaration ont, à un moment ou un autre, tout fait pour évoluer en du Festival Black Movie, qui fêtera son
officielle, on ignorait encore ici les causes réelles du décès France, lui a fait le chemin inverse. Néanmoins, il faut vingtième anniversaire. Malek
de l’artiste, lors d’une opération de liposuccion qui devait savoir aussi que la ville de Marseille a été une plaque Bensmaïl prendra part à une table
être effectuée dans un établissement privé à Alger. Mais sa tournante du raï grâce à la présence d’une forte ronde sur le thème "Cinéma et
mort n’est pas passée inaperçue. Il a certes grandi à communauté immigrée originaire d’Algérie et Houari a Histoire". Le film sera également
Marseille, en France, où vit encore sa famille, mais sa sans doute évolué dans cette atmosphère. Question présenté toute la semaine au cinéma
carrière a été faite dans son pays d’origine, où il a fini par style, si on devait établir une comparaison, le premier Le Grütli. Une table ronde réunira
s’installer à l’aube des années 2000. Comme pour nom qui viendrait à l’esprit serait celui de Cheb Abdou, sociologues et spécialistes de
beaucoup de ses pairs, son surnom lui vient du lieu où il aujourd’hui éclipsé, mais qui a eu énormément de succès l'histoire du cinéma.
s’est lancé, ici en l’occurrence le complexe El Manar, situé vers la fin des années 1990 et au début des années 2000. Thomas Aïdan, directeur de la
à l’entrée de l’agglomération de Aïn El Türck, qui lui a Les deux s’inspiraient de la manière de chanter des rédaction de la revue Septième
permis de se faire un nom avant d’être sollicité ailleurs dans plusieurs «meddahate», une des branches des pratiques traditionnelles qui ont
Obsession, sera le modérateur de
établissements de la Corniche. «Il était évidemment aussi sollicité à permis l’émergence de la chanson raï. «On peut effectivement établir
cette table ronde.
Alger, où il se produisait régulièrement, mais, professionnellement, il cette comparaison, mais alors que l’aîné est resté dans des schémas
était installé à Oran et habitait Bouisseville, sur la Corniche», confirme plutôt traditionnels, Houari Manar a, en quelque sorte, apporté une Cinémathéque algérienne
Dida, un bassiste réputé à Oran, également membre des troupes touche supplémentaire de modernité et surtout pu forger son propre Rue Larbi Ben M’Hidi à Alger
(Objectif, puis Liberté, mais pas que) qui accompagnaient tous les style», explique le musicien peiné par la perte du chanteur. Contacté par Hommage au réalisateur René Vautier
chanteurs de raï qui se produisaient notamment lors des différentes téléphone, Nesro Touil, qui était jusqu’au milieu des années 2000 le du 6 au 10 janvier.
éditions du festival du raï, d’abord à Oran, durant de longues années, principal organisateur du festival du raï à Oran, a indiqué que le
puis à Sidi Bel Abbès, il n’y a pas si longtemps. «Je ne le connaissais pas chanteur était lui-même fils d’une chanteuse de style meddahate. «Je Exposition
très bien, mais nous l’avons accompagné à maintes reprises, et la l’avais programmé à l’époque et à deux reprises, mais il n’était encore Palais de la Culture Moufdi Zakaria de
dernière remonte à pas très longtemps, lorsqu’un festival du raï a été qu’un amateur anonyme», se remémore-t-il. La nouvelle a été accueillie Kouba
organisé à Hammamet, en Tunisie», ajoute le musicien, pour qui avec tristesse par ses pairs ou ses proches, hommes ou femmes, Les 11, 12 et 13 janvier de 11h à 18h
«Houari Manar était avant tout quelqu’un de gentil, d’agréable et qui nombreux à s’être exprimés sur la Toile. D. B. Exposition artisanale amazighe.
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 17

C U LT U R E

COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LE TOURISME CULTUREL ET RECENSER ET RÉÉCRIRE

LE LEGS PATRIMONIAL
LES PRATIQUES SPORTIVES TRADITIONNELLES À TAMANRASSET
P armi les communications ayant étrenné le

Une dimension colloque international portant sur les

pratiques traditionnelles et le tourisme
culturel durable figure – présentée par Farida
Sellal, présidente de l’association Sauver

pluridisciplinaire et ambitieuse l’imzad – celle donnée par le Dr Mohamed

Boutalbi et le professeur Iman Nefil. Elle est
intitulée «Réflexion autour des jeux
traditionnels dans la société algérienne
contemporaine». Dans sa conférence de haute
tenue devant un aréopage constitué d’experts
● C’est une ambiance fébrile, un je ne sais quoi de festif qui régnait dans l’air, mardi après-midi à Tamanrasset, et chercheurs internationaux, le Dr Boutalbi
plus précisément à Dar El Imzad ● Un village d’artistes, une oasis, un cercle de poètes qui n’ont jamais disparu. mettra l’emphase sur le regard du dedans par
celui exogène en soulignant : «Cette réflexion

C
’est un colloque
international
portant sur «Les
pratiques sportives
traditionnelles et
le tourisme culturel durable»,
organisé par l’association
Sauver l’imzad, parrainé par le
ministère de la Jeunesse et des
Sports et celui du Tourisme et de
l’Artisanat, avec le soutien des
autorités locales de la wilaya de
Tamanrasset, qui se tient du 7 au
12 janvier. Car cet événement
se veut être collectif et surtout
pluridisciplinaire, exhibant
l’art dans toute sa dimension
éclectique, patrimoniale,
sociétale, anthropologique,
traditionnelle et artistique .
L’APHORISME DE DASSINE
Dans son allocution inaugurale,
Farida Sellal, présidente de
l’association Sauver l’imzad, a
déclaré : «Je remercie tous les
membres de l’association Sauver
l’imzad, ici présents, sans eux
nous ne serions absolument
LA CHRONIQUE DE
A. Merad
rien, le ministère de la Jeunesse et
des Sports et celui du Tourisme et
leurs représentants, les autorités
locales, les différents sponsors
pour leur soutien agissant quant
à la tenue d’un tel colloque. Le
sport s’allie à la culture. C’est la
PHOTO : DR
culture qui unit, anime, illumine
et irradie les nations. Chaque
mouvement pratique, je le dis, est
culturel. Un aphorisme, un mot
de Dassine Oult Yemma (poétesse
targuie), pour illustrer cela : ‘‘Le
soleil lui-même est à toi, si tu
sais le prendre.’’ Le représentant
du ministère de la Jeunesse
et des Sports étayera : «C’est
une excellente occasion pour
rehausser l’héritage matériel et
immatériel. Ce colloque offre
un programme riche et dense
par le choix de sa thématique et
en matière de proximité. Sport
traditionnel, culture et tourisme.
Et puis, mettre l’emphase sur le
vivre-ensemble...»
LES ARTS MARTIAUX
TRADITIONNELS
Cette journée étrennant ce
colloque international fut aussi
une attraction festive et joviale
ayant vu défiler des joueuses
d’imzad (vielle ancestrale
typiquement féminine), des
groupes de tambourinaires
soutenus par «s’hab el baroud»
(tireurs de mousqueton, poudre),
des troupes d’arts traditionnels,
notamment ceux martiaux, tels
que «le matrag», «takouba»,
«tabilente», «anef» ou encore
«maazba». K. Smaïl
est motivée par une approche essayant de
comprendre et d’analyser les composantes de
notre identité nationale. Et ce, en effectuant
des recoupements, les recenser et les réécrire.
Pour définir les particularismes algériens. La
diversité, le relief, la différence entre le milieu
urbain et rural et voire épars. Il s’agit de
collecter ce corpus traditionnel...» A titre
indicatif, le Dr Boutalbi citera l’œuvre du grand
écrivain Mouloud Feraoun, Le Fils du pauvre,
en lisant un extrait relatif à la passion onirique
et ludique du jeune Feraoun. Le bonheur très
attendu de la récréation, le moment du
couscous pour se sustenter. Le jeu candide
des billes, toupies, pistolets en bois, les
osselets, les flûtes au gré des saisons.
Le Pr Pierre Parlebas animera une
communication sur «Les identités culturelles
et universaux des jeux traditionnels». Il
opposera les jeux dits cognitifs et moteurs
dans l’environnement immédiat, historique et
sociologique. Ainsi que les jeux conviviaux,
notamment de rue tels que la balle assise, le
palet, Les fléchettes, ceux de kermesse et
vidéos. Il insistera sur le caractère ludique, les
humeurs et les valeurs qui sont propres à une
région, la ritualisation de la solidarité
séculaire, la grammaire et le champs lexical du
jeu situé dans l’espace et le temps. Pour le
Pr Parlebas, c’est une vitrine colorée de
chaque région. Car ce sont les racines du
terroir, du patrimoine. K. S.

Mais de quelle élection parlez-vous ?

Q
ue pense le peuple de l’élection
présidentielle ? Vaste question,
vaste programme. Il faut le lui
demander pour savoir… mais le
moins que l’on puisse dire, à force d’être
confronté avec un environnement social et
politique qui nous est devenu tellement banal
et tellement familier, c’est qu’il affiche dans
une très large mesure une indifférence royale
face à un événement qui aurait dû l’impliquer
davantage et en priorité. En l’absence
d’organismes de sondage fiables pouvant
déterminer avec une certaine exactitude
les réactions des électeurs potentiels, leurs
sentiments et leurs motivations, les prises
d’opinions qui peuvent être effectuées, si
elles ne sont pas le reflet réel des avis
exprimés, constituent tout même d’utiles
baromètres pour les évaluations des idées
et des expressions quand elles sont libérées
du poids de la censure. En tous cas de
précieux indicateurs qui peuvent fournir des
informations vérifiables et maîtrisables. C’est
donc sur la base de données plus ou moins
subjectives, et pas scientifiques du tout,
et à travers leurs réseaux et connaissances
personnelles du terrain d’exploitation,
à travers les recoupements et les indices
populaires émanant des foyers familiaux,
des quartiers, des lieux de travail, des cafés,
de la rue…, que de nombreux observateurs
de la scène politique nationale arrivent à la
conclusion que si le sérail s’agite au sommet
pour essayer de dénouer le nœud gordien de
la présidentielle, le peuple demeure le grand
absent de cette consultation qui semble,
comme toutes les précédentes, se concevoir en
vase clos. Un acteur totalement absent puisque
quand bien même d’aucuns n’hésitent pas à
parler en son nom avec cette fâcheuse habitude
de le présenter comme maître de son destin,
tous les plans qui sont échafaudés pour le
rendre plus visible, plus actif, plus compétitif,
le sont finalement sans lui. C’est que dans la
plupart de nos instances dirigeantes, grandes
et petites, le fait d’associer au débat général
les franges de la société toutes catégories
confondues n’a jamais été ressenti comme une
nécessité absolue pouvant être déterminante
sur les résultats que l’on recherche. Depuis
toujours, en réalité, le peuple n’a jamais été
sollicité pour participer, en amont, aux joutes
électorales. C’est lorsque tous les canevas
sont mis en place qu’on le fait intervenir pour
donner… sa voix. Le radio-trottoir qui sert
souvent d’excellent instrument d’évaluation
empirique pour les sondages spontanés peut
ici être édifiant sur l’incroyable décalage qui
existe entre la vision populiste des gouvernants
et celle qui vient des entrailles populaires
respirant un réalisme époustouflant. Plus la
sphère d’en haut se veut savante et protectrice
des intérêts du peuple, plus le détachement de
celui-ci prend de l’ampleur et devient parfois
insaisissable. On a donc affaire à deux mondes
distincts. Celui qui appartient, d’une part, au
Pouvoir, qui fait le Pouvoir et qui pense qu’il
suffit de mobiliser les organes médiatiques
de l’Etat et montrer des salles remplies pour
populariser les discours et les messages. Et
celui, d’autre part, qui appartient aux citoyens
et qui ne croit plus aux mensonges, aux
relents démagogiques qui sont devenus des
réflexes instinctifs, voire balistiques. Entre les
deux entités, le fossé se creuse pour devenir
aujourd’hui une équation inconciliable.
La preuve, essayez dans votre entourage
immédiat de savoir si l’élection présidentielle
qui n’est plus qu’à quelques encablures
suscite un quelconque intérêt pour le voisin,
l’ami, le parent… Mis à part les gens de la
nomenklatura, et les «militants» qui meublent
les meetings des deux partis majoritaires dans
l’espoir d’obtenir quelques gratifications
pour leurs carrières, on arrive rarement à
trouver des Algériens qui s’impliquent
véritablement dans cette perspective,
qui ont conscience des enjeux, et qui
par conséquent se sentent concernés et
veulent adhérer. Mais comment peut-on
sensibiliser les citoyens sur un événement
capital alors qu’à moins de quatre mois
de l’échéance, personne ne sait si d’abord
cette élection aura lieu à la date fixée, si
ensuite le Président sortant postulera de
nouveau à sa propre succession, et
enfin avec quelle liste de candidats
le scrutin sera organisé. Rien ne sert
de revenir sur les aspects incongrus de
cette présidentielle qui reste dépendante
de la mesure que prendra le Président dont le
silence (calculé) a brouillé toutes les cartes. rigole. Ils savent qu’il y aura les indécrottables
Rien aussi ne sert de spéculer sur sa nature figurants qu’on appelle les lièvres de service
puisque tout le monde est convaincu que de pour vendre l’affiche. Mais le spectacle est
toute façon quels que soient les efforts qui déjà désolant car tout se bricole en l’absence
seront consentis pour réussir techniquement du principal concerné. Et puis, nous dit ce
le scrutin, l’heureux élu sera désigné et non jeune du quartier qui de toute manière avoue
proclamé librement par l’urne. Autrement ne croire en rien dans ce pays, quand c’est une
dit, les Algériens dont on craint un fort taux personnalité politique comme Amar Ghoul
d’absentéisme le jour du vote ne peuvent qui déclare à la télé sans aucune honte que
s’empêcher de croire que la fraude sera la présidentielle c’est avant tout l’affaire des
déterminante, avec ou sans Bouteflika. Cette instances dirigeantes, que reste-t-il ? Alors
idée est ancrée dans les têtes et ce n’est pas en il recommande à ces instances d’organiser
rendant l’élection encore plus opaque, encore l’élection à huis clos…comme pour nos
plus propriétaire de ceux qui la conçoivent matches de foot, avec un brin d’ironie qui
et la contrôlent qu’on pourra faire changer traduit toute l’intelligence malicieuse de notre
les mentalités. «Mais de quelle élection jeunesse qui comprend parfaitement ce qui se
parlez-vous ?» ; «Pourquoi, il va y avoir une passe en Algérie, et l’exprime par dérision,
élection ?» à plus forte raison quand on veut l’entraîner
Il ne faut pas rêver… ça ne nous concerne dans un débat où elle se sent exclue d’avance.
pas ! Les Algériens lambdas ne se font guère Alors les politiciens de tous bords peuvent
d’illusion, ils savent que Bouteflika, même développer les discours les plus paternalistes,
fortement diminué, la remportera haut la main les plus moralisateurs, et même les plus
s’il se représente. Ils savent que ça magouille révolutionnaires, la greffe ne semble pas
dans les travées du sérail pour la rendre vouloir prendre.
crédible alors qu’à l’international on en A. M.

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janvier 2019, de son ami
proche le
Dr Yaiche Mohamed
chef de service à la
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Annaba
présentent à son épouse et à ses enfants ainsi
qu'à toute sa famille et ses proches leurs
sincères condoléances et les assurent en cette
douloureuse circonstance de leur profonde
compassion. Que Dieu leur donne la force de
surmonter cette pénible épreuve, accorder au
défunt Sa Saints Miséricorde et l'accueillir en
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Akmoun, parents et alliés
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Hammama Akmoun,
Épouse Marouf Ahmed
à l'âge de 86 ans.
L'enterrement aura lieu
aujourd'hui, jeudi 10
janvier 2019, à 13h00
à Beni Yenni.
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Pensée
Triste et
douloureux fut
et sera pour nous
la journée du 10
janvier 2018,
quand nous a
quittés à jamais
pour un monde
meilleur notre cher et regretté
époux, père, beau-père
et grand-père
Annani Rachid
En ce douloureux souvenir, toute
sa famille demande à tous ceux
et celles qui l’ont connu d’avoir
une pieuse pensée à sa mémoire.
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 20

JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Militaire bénéficiaire d'un congé Quinze sur 15 N°3018 Mots croisés N°3018
de courte durée 2.Mouette. Diriger 3.Sans mordant. Panorama. Par M. IRATNI
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Version de polyglotte 4.Demi-père. Ville de Roumanie. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Désolées 5.Monnaie nordique. Filet d'eau en campagne. 1 I
Monnaies roumaines 6.Caractère d'un fanfaron. Précieux auxi-
2 II
liaire 7.Renforce une affirmation. Ingurgitée. Quatre romain.
3 III
Fonça 8.Lieux de relâche. Réponse de sentinelle. Hors coup 9.
Abers. Fourniture d'équipement 10.Neuf tous les douze. IV
4
Bâtiments où l'on entasse des ossements humains. Marque la V
5
matière 11.Trompe. Futur officier. Habileté 12.Démonstratif. VI
Chose latine. Abreuvoir pour animaux 13.Adverbe. Offririons 6 VII
14.Léserai. Note. Sur la rose des vents 15.Arbre. Action de gar- 7 VIII
der pour soi.
IX
8
X
VERTICALEMENT : 1.Qualité de ce qui est capital 2.Canard. 9 HORIZONTALEMENT
Propre à l'âne 3.Brame. Pour appeler. Terme de psy. Note 4.Nan- I- Vastes lieux de sépulture. II - Dispersée en tous sens.
10
ti. Sidérer 5.Capitale. Réfléchi. Blé pour pain suédois 6.Ville de III- Tranquillité - Serrés. IV-Ruban d'asphalte - Couver-
France. Ville d'Angleterre. Elément de cellule 7.Verte répu- 11 tures de vieux troncs. V- Couleur - Finit à midi - L'or du
chimiste. VI- Troisième personne - Réunion d'officiers.
blique. Survivance dans la mémoire d'une idée 8.Ile Grecque. 12 VII- Ebène verte - Plan d'urgence. VIII- Poème arabe clas-
Canton helvétique. Possessif. Entrée de secours 9.Cependant. A sique. IX - Cinq sur cinq - Sous-vêtements féminins. X-
séparer du bon grain. Amour de toutou 10.Relative à la neige. 13 Place d'arme - Utilisée au bloc.
Cruauté 11.Inédite. Saule à rameaux 12.Bêtises. Squelette. Ville 14 VERTICALEMENT
de France 13.Item. Mouche. Egalement 14.Songeur. Type de dé- 1- Qui est le siège d'une mortification. 2 - Affranchissant
15 d'une domination. 3 - Aux yeuxde tous - Imites le chevreuil.
sert. Points opposés 15.Dieu de l'Amour. Accords. 4 - Changer de place - Au pied. 5 - Retranches - Limonade. 6
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1. VERTICALEMENT : 1.CIRCONVENIR. IDA 2.ONEREUSE. OURSON - Platine - Refus de bambin - Hors du commun. 7 - Gonfle-
CONTREBANDIER 2.INOUIS. TAILLEES 3.RETAPAIT. TEAMS 3.NOTA. KO. TUS 4.TUA. PLUSIEURS 5.RIPOUX. OBOLE. EM 6. ments pathologiques - Symbole chimique. 8 - Ville du Cher
4.CRA. OUTIL 5.OE. NU. EREINTAIS 6.NUL. XERES. SURES 7.VS. ESAU. ET. LUE. EPI 7.ITERATIF. EVOE 8.ATTIRERA. FA. ER 9.NA. - Terme de politessse. 9 - Le pays d'un oncle - Informateur
masqué. 10 - Est lancé quand ça urge - Formule de sport 9-
TARTE. ETNA 8.EEKLO. TA. NIS. IR 9.OUBLI. ITE. EST 10.IO. LEST. ILET. TA 10.DIT. ENTERINES 11.ILEONS. IE. ORS 12.ELA.
Se permet.
SOUFFLE. MISS 11.RUTILE. AERE. DE 12.RUEE. TI. SEIN 13.ISSU. TUES. SISE 13.REMPART. EIDER 14.ES. IENISSEI. NE 15.AS.
EVE. NOIR 14.DO. REPORTERS. NL 15.ANOSMIE. ASSENES. ESSARTS. NULS. SOLUTION N° 3017
HORIZONTALEMENT

Sudoku N°3018
8 7 4 2
5 5 8 6 3 9 2 7 1 I- VIOLEMMENT. II- EMBÊTÉES. III- HAI - UN-
TEL. IV- EGERIE - RUE. V- MIRE - SAINS. VI - EN
9 3 6 1 2 7 8 5 4 - MATINES. VII - NAGE . VIII- TI - DRESSE. IX-
RÈGLE DU JEU 7 2 1 4 8 5 9 3 6 ERRE - LE - PO. X- SENSE - LAÏC.
1 9 5 7 Solution
1 5 9 8 4 6 7 2 3
Une grille est composée Sudoku VERTICALEMENT
de plusieurs
7 1 précédent
8 7 4 2 9 3 1 6 5 1- VEHEMENTS. 2 - IMAGINAIRE. 3- OBIER -
2 6 3 7 5 1 4 9 8 RN. 4- LE - REMEDES. 5- ETUI. 6- MENES-
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
6 2 5 8 3 8 5 9 7 4 6 1 2 TREL. 7- MET - AI - SEL. 8- ESERINES. 9 -
LUNE - EPI. 10- TU - ESSE - OC.
4 1 7 5 6 2 3 8 9
de 1 à 9. Chaque ligne 4 6 9 2 3 1 8 5 4 7 Fléchés Express N°3018
comme chaque colonne
contient aussi tous les 3 8 4 9 séjourner à
Tartempion
savoir-faire
honteux
chiffres de 1 à 9. la campagne
suite
Certains chiffres vous 6 8 ils font du
vin
grivoises
cinéaste
soviétique
hors court
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour 7 8 6 9
cela, procédez par
déduction et élimination. 5 1 7 4
liberté
d’agir
En vous aidant de la définition du mot encadré, com- femmes de
Tout Codé N°3018
plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant chambre
Définition aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous lancer
du mot encadré découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
capucin
Travailler une pâte.
personnel
bidasse
1 2 3 4 5 4 2 6 7 8 9 5 10 féminin
fréquentatif
9 10 11 1 8 9 12 7 13 6 11 1 autre moi

sous-
10 9 7 11 6 11 14 11 1 9 15
développée
V
16 5 8 11 6 7 15 11 5 2 chiffre paysage
G romain opinions à
2 10 9 1 7 9 10 11 5 10 8 avec un an- soutenir
plaçât neau
6 6 7 16 17 17 8 1 8
cardinal
7 10 8 3 11 8 11 7 2 18 11 de droite

3 7 9 3 11 19 9 11 5 3 contenu
habillé
9 1 11 5 4 11 8 3 9 3 1 également

8 7 15 19 11 1 11 5 2 6 salut
latin
11 6 2 11 8 9 20 1 1 2 15
dans
voyage en
13 11 7 8 3 9 15 11 possessif
somme
aperçu
17 7 6 6 11
ville
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : HALO - NICOLE KIDMAN
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : être du
subterfuge
HORIZONTALEMENT : CORIANDRE / UPPERCUT / OR / REALE / SA / AG / ON / MUST / TD / passé
II / OST / OVNI / TRIE / AIDERAS / UNE / REMET / TNT / RI / SENAT / CAR / SENECONS.
VERTICALEMENT : POURSUIVANTES / RP / ASINIENNE / BIP / ID / TAN / AERA / ER / TE /
ENREGISTRER / DCA / TRAM / CO / BRULOT / ISERAN / ETENDRE / TIRS. Jeux proposés par gym C Magazine
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 21

L’ÉPOQUE

ON VOUS LE DIT UN RICHE PROGRAMME À L’AFFICHE TV

Des écoles sans chauffage
et sans électricité Sétif se prépare pour 20.55 Série
PROFILAGE
Le Collège d’enseignement moyen Mohamed Tounsi de
Mahelma (Alger) est sans électricité depuis la rentrée. La
cause ? Les factures de Sonelgaz n’ont pas été payées.
L’entreprise a donc tout simplement coupé le courant.
un Yennayer spécial Cinqansaprèslamortd’Argos,Adèle,quia
quittélapolice,vitaveclejournalistequi
l’avaitsauvéedesgriffesdutueuretavecqui
elle a eu un petit garçon. De son côté, le
Depuis, les élèves passent leur temps dans la cour. La commandantRocherdécouvreunenouvelle
majorité d’entre eux sont malades à cause du froid, alors affaire…
qu’une partie des professeurs est en grève pour
protester contre cette situation. Juste à côté, les élèves
d’un lycée se plaignent du froid, car le chauffage est
devenu un luxe. Est-ce normal, et surtout à qui la faute ?
20.55 Magazine
A noter que la ministre de l’Education était en visite ENVOYÉ SPÉCIAL
mardi à Sidi Abdellah. Bien sûr, on a dû lui cacher la Cacao,lesenfantsprisaupiège.En2001,la
triste réalité vécue par les élèves du CEM Mohamed lucrativeindustrieduchocolats’engageait,
Tounsi. souslapressiondesONG,àfairedisparaîtrele
travaildesjeunesdanslesplantations.LaCôte
d’Ivoire,premierproducteurmondial,a
Des promotions pour explorer déployéderéelseffortspourendiguercefléau.
plusieurs destinations
Voyager et créer de nouveaux souvenirs avec Emirates, en 20.50 Film
profitant des tarifs promotionnels au départ d’Alger vers
le Moyen-Orient, l’Extrême-Orient, l’Asie du Sud ou MISSION : IMPOSSIBLE,
l’Afrique. Afin de profiter de cette offre limitée, les PROTOCOLE FANTÔME
réservations doivent être effectuées jusqu’au 21 janvier ABudapest,l’agentHanawayestabattuparla

I
nstitutionnalisé par le Devant relater l’histoire le ministre de la Jeunesse et
2019, pour des voyages allant jusqu’au 30 juin 2019. Les président Bouteflika en millénaire de Yennayer, des Sports et le wali de Sétif, tueuseSabineMoreau.Dansuneprison
passagers en classe économique pourront profiter de 2018, Yennayer, désormais depuis Chachnaq jusqu’à son l’événement a pour objectif moscovite,desagentslibèrentEthanHunt,qui
tarifs à partir de avait volontairement disparu. Il lui est
partie intégrante du calendrier officialisation, une grandiose de renforcer davantage expliquéqu’Hanawayaététuéalorsqu’il
54 200 DA vers le Moyen-Orient, dès 71 000 DA vers des fêtes nationales, sera opérette est programmée à les fondements de l’identité cherchaitàrécupérerlescodesdelancement
l’Afrique, dès 84 000 DA vers l’Extrême-Orient et à partir célébré et fêté, avec faste, la Maison de la Culture de nationale. Afin de marquer le d’un ogive nucléaire.
de 84 600 DA vers l’Asie du Sud. Les passagers de la cette année à Sétif, mettant Aïn Fouara. Lieu de rencontre plus grand événement culturel
classe affaires pourront quant à eux profiter de tarifs à les bouchées doubles pour de milliers de citoyens des et mémoriel national du
partir de 153 000 DA vers le Moyen-Orient, à partir de 205 accueillir comme il se doit différentes régions du pays, début de l’année 2019, un 20.50 Série
000 DA vers l’Afrique, dès 213 400 DA à destination de plus de 1500 jeunes artistes le Park Mall abritera diverses programme des plus riches a
l’Asie du Sud et à partir de 238 350 DA vers l’Extrême- et artisans des 48 wilayas. activités artistiques. Les été concocté», dira, non sans
Orient. La promesse de la compagnie aérienne est d’offrir Ainsi, la capitale des Hauts- convives seront par la suite fierté, Aziz Tahir, le Directeur
la chance d’explorer de magnifiques destinations à des Plateaux va donc abriter une invités, le 12 janvier, à partager de la jeunesse et des sports
prix raisonnables, tout en s’assurant que le voyage à bord activité dense, riche et variée, un couscous traditionnel au (DJS) de Sétif et coordinateur
soit une bonne expérience. Quelle que soit la classe de laquelle sera placée sous le Dome du Park Mall de la de l’événement, qui sera
voyage, les clients d’Emirates peuvent profiter d’un choix haut patronage du président capitale de la Petite Kabylie, rehaussé par la présence de
de films récents, de séries télévisées et de musique à de la République. Préparé par laquelle renouera trois jours trois ministres. Célébré
bord, grâce aux 4000 chaînes de divertissement à la le secteur de la jeunesse et durant avec différentes facettes officiellement pour la première
demande, jusqu’à 20 MB de Wi-Fi gratuit à bord. des sports, l’événement, qui de notre identité nationale : fois dans tous les coins et
fera sans nul doute date, se «A Sétif, la célébration du 12 recoins du pays, Yennayer 2969
déroulera du 10 au 12 janvier janvier 2019, coïncidant avec marque une nouvelle étape ESCAPE AT DANNEMORA
CÉLÉBRATION DU 1er YENNAYER courant. Scindé en trois axes, l’année amazighe 2969, sera dans l’histoire de l’Algérie Enjanvier2015,TillyMitchellofficiecomme
OOREDOO SOUHAITE «ASSEGGAS le programme englobe un exceptionnelle cette année. fière de son amazighité. responsabledel’atelierdecouturedelaprison
deClinton,dansl’EtatdeNewYork.Depuis
AMEGGAZ» AUX ALGÉRIENS immense souk de Yennayer, Venus des quatre coins du Soulignons que Yennayer,
qui prendra place au parc pays, plus de 1500 personnes coïncidant avec le 12 janvier plusieurssemaines,cettemèredefamille
d’attractions, où de nombreux vont présenter au grand public de chaque année, est, faut-il quinquagénaireentretientdansleplusgrand
A l’occasion du Nouvel An amazigh 2969, Ooredoo, entreprise secret une liaison avec David Sweat…
citoyenne par excellence, présente ses vœux de santé, de paix et artisans et garants de notre les coutumes et traditions de le rappeler, le premier jour
de prospérité au peuple algérien et à ses clients et leur souhaite mémoire collective devront notre peuple. Parrainé par Son de l’an du calendrier agraire
«Asseggas Ameggaz». exposer et vendre des produits Excellence le président de la utilisé par les Berbères depuis 20.50 Série
Le peuple algérien célèbre le 1er Yennayer, qui symbolise la d’un terroir riche et pluriel. République et chapeauté par l’Antiquité. Kamel Beniaiche
richesse et la diversité culturelle algérienne, coïncidant avec le IL MIRACOLO
12 janvier de chaque année et qui a été consacré journée CHERCHELL ARome,unestatuetteenplastiquedelaVierge
chômée payée par le président de la République, Abdelaziz pleurantdeslarmesdesangesttrouvéeparla
Bouteflika, le 27 décembre 2017.
Aussi, Ooredoo sera le partenaire des festivités du Nouvel An
amazigh, prévues à Sétif du 10 au 12 janvier et organisées par le
L’hôtel Césarée cherche preneur policedanslerepaired’unchefmafieux.
Epauléparuneéquipedescientifiques,le
généralVottaenquêtesurcephénomèneaussi
ministère de la Jeunesse et des Sports, sous le haut patronage
du président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Dans son message de vœux, le directeur général de Ooredoo,
A la suite de la plainte de l’administration
publique de la wilaya de Tipasa, le tribunal
et la cour de Justice de Tipasa avaient décidé de
des célébrités politiques, culturelles et militaires
de renommée planétaire, notamment depuis la
Seconde Guerre mondiale. Situé à proximité de
étrange qu’inexpliqué.

Abdullatif Hamad Dafallah, a déclaré : «Nous sommes heureux
de partager avec le peuple algérien ses heureuses célébrations,
et l’arrivée du Nouvel An amazigh constitue pour nous une
opportunité de présenter aux Algériens nos vœux les plus
sincères de paix et de prospérité, Inchallah. Nous continuerons à
déployer nos efforts pour offrir des services et des solutions
technologiques innovantes au généreux peuple algérien.»
Ooredoo célèbre également la nouvelle année amazigh à travers
le lancement d’une campagne de communication sur quelques
supports médiatiques afin de présenter ses vœux à l’ensemble
du peuple algérien.
Asseggas Ameggaz 2969
ERRATUM
Dans un article paru dans nos colonnes en date du 5 janvier
2019 et signé M’hamed H., il est écrit que Hamdane Belkacem
est décédé. Il n’en est rien, et son parent, Samir Baba Ali
Turqui, nous le fait savoir. Nos excuses, en souhaitant une
longue vie à Si Hamdane.
l’expulsion de l’actuel gérant de l’hôtel Césarée.
Selon des sources officielles recueillies au niveau
de la wilaya de Tipasa, l’opérateur privé, qui
s’est précipité de changer l’appellation de l’hôtel
Césarée et de le mettre en son nom, se trouve
à présent dans l’incapacité de payer sa dette
envers le propriétaire, qui s’élève à 48 millions
de dinars environ. Mis en demeure, l’opérateur
devra évacuer les lieux en ce mois de janvier
2019, selon nos interlocuteurs. Les termes du
contrat mentionnent la location annuelle de
l’hôtel Césarée qui avoisine la somme de 15,5
milliards de centimes. Les responsables de la
wilaya entameront la procédure légale pour
louer cette infrastructure construite en 1887.
Le tourisme était florissant. Ayant constaté son
état de dégradation, l’ex-wali, Hadj Mohamed
Ouchen, avait décidé en 2007 de sa réhabilitation
et de sa restauration. Des entreprises publiques
des wilayas de Chlef et Boumerdès avaient été
chargées de travaux. Cet hôtel suscite moult
souvenirs pour les nostalgiques. Il avait accueilli
la mosquée, l’imam de celle-ci impose d’une
manière indirecte son diktat sur la gestion 20.55 Jeu
de cet hôtel qui était pourtant inscrit sur le THE BRIDGE : LE TRÉSOR DE
livre bleu, et fut durant des décennies la fierté PATAGONIE
des citoyens de l’ex-Césarée. Ce qui explique
ses difficultés. Cet hôtel est constitué de 28 Leschercheursd’ortoujoursenlice
chambres (suites, chambres doubles, chambres doiventrattraperleurretarddansla
singles) pour une capacité d’hébergement d’une constructiondupont.Pourcela,ilsont
cinquantaine de lits environ. Avant de lancer undéfienéquipeàreleverquipourrait
l’appel pour son adjudication, une commission de leurpermettredegagnercinqtronçons
wilaya constituée des directions des Domaines, de pont déjà fabriqués.
du commerce, du tourisme, de l’administration
fiscale et de l’AGRFU tiendra une réunion pour
l’étude de la location mensuelle de cet hôtel. Le
futur acquéreur devra d’abord redonner le nom 20.50 Série
«Césarée» dès la reprise de l’activité. La ville BONES
de Cherchell, qui était pourvue de six hôtels à Boothreçoitunappelanonymed’un
l’indépendance (1962), n’en possède, en 2019, hommequiprétendvouloirluiparler
qu’un seul, qui agonise. A l’origine, l’implication desMcNamaraetduFBI.Avantqu’ilait
de l’ex-directrice du tourisme de Tipasa dans la letempsdeserendreaurendez-vous,un
détermination des coûts de la location mensuelle incendiesedéclaresurplaceetuncorps
de cet hôtel aura été fatale. M’hamed H. est retrouvé dans les cendres.

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 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 22

SPORTS
JSM BÉJAÏA CAN-2019 PROGRAMME
Mekdache refuse
de résilier son L’Afrique du Sud dénonce DU WEEK-END

■ LIGUE 1 – 17e JOURNÉE

contrat
L a direction de la JSM Béjaïa, qui
est à la recherche de trois nouveaux
le «processus d’attribution» - Demain
OM – USMBA
JSK – MOB
ESS – ASAM
(15h)
(16h)
(16h)
éléments en vue du renforcement de MCA – DRBT (18h)
l’équipe durant ce mercato d’hiver qui - Samedi
tire à sa fin, se trouve désormais dans CRB – PAC (15h)
- Mardi 15 janvier
l’embarras en raison du refus du joueur USMA – NAHD (17h45)
Mohamed Mekdache de résilier son CSC – CABBA (17h45)
contrat, lui qui exige la régularisation - Mardi 22 janvier
totale de sa situation financière. Chose MCO – JSS (17h45)
que la direction ne pourra pas satisfaire,
puisqu’elle lui a fait une proposition Classement Pts J
qu’il a rejetée. De ce fait, il bloque la 1. USM Alger 33 16
troisième licence autorisée au club alors 2. JS Kabylie 29 16
que les dirigeants prospectent toujours 3. ES Sétif 24 16
le marché pour trouver l’oiseau rare. Par -. MC Alger 24 16
5. JS Saoura 23 16
ailleurs, les Béjaouis restent concentrés -. NAHD 23 16
sur le match face au WA Tlemcen prévu 7. CS Constantine 22 16
ce samedi dans le cadre de la 17e jour- 8. Paradou AC 20 16
née du championnat de la L2, au stade 9. MO Béjaïa 19 16

PHOTO : DR
de l’UMA, où un succès demeure impé- 10. MC Oran 18 16
ratif pour amorcer le déclic après avoir --. AS Aïn M’lila 18 16
enchaîné trois matches sans victoire. --. O. Médéa 18 16
Le coach tunisien Bououkaz, de son --. CABBA 18 16
Russell Paul, chef par intérim de la Fédération sud-africaine (SAFA) --. USMBA 18 16
côté, en profite pour apporter les ré-
15. DRBT 17 16

glages nécessaires afin d’être au ren-
dez-vous pour réussir à décrocher son
premier succès en championnat.
L. Hama
BRÉSIL
Ronaldinho laisse
son empreinte
dans le panthéon
du foot
U n an après avoir raccroché les cram-
pons, Ronaldinho a laissé mardi
les empreintes de ses pieds au panthéon
du football brésilien, situé au cœur
du mythique stade Maracana de Rio
de Janeiro. «C’est un des plus grands
trophées de ma carrière», a déclaré le
Ballon d’or 2005, brandissant la plaque
mauve avec ses empreintes qui sera
désormais exposée aux côtés de celles
de légendes comme Pelé ou Zico dans
le musée du Maracana. Accueilli au
rythme des percussions d’une école de
L
es dirigeants sud-africains du 2010 et de la CAN-2013, qui avait les du Maroc, qui avait pourtant bénéfi- 16. CR Belouizdad 11 16
football ont violemment réagi faveurs des pronostics. «Une délé- cié du soutien de la CAF. «Le choix
à l’attribution de la CAN-2019 gation (sud-africaine) s’était prépa- de l’Afrique du Sud pour les Etats- ■ LIGUE 2 – 17e JOURNÉE
à l’Egypte par la Confédération afri- rée pour une présentation mercredi Unis, surtout après les critiques du - Demain
caine de football (CAF). Selon eux, quand nous avons découvert que président Donald Trump contre la ABS – NCM (15h)
la décision prise par le Comité exé- les Egyptiens étaient déjà sur place population du continent, a été consi- JSMS – MCEE (16h)
cutif était «politique». Le chef par
intérim de la Fédération sud-africaine
depuis un moment pour plaider leur
cause», a ajouté le responsable sud-
déré comme anti-africain», a déclaré
à l’AFP sous couvert d’anonymat une
ASO – USMAn
USB – RCK
(16h)
(17h)
(SAFA), Russell Paul, a dénoncé à
cet effet dans une déclaration faite à
africain. Que s’est-il donc passé pour
que les membres du Comité exécutif
source proche de la CAF.
Vrai ou faux ? L’Afrique du Sud
- Samedi
USMH – ESM (15h)
une radio locale et reprise par l’AFP,
le «processus d’attribution» de cette
de l’instance africaine se rangent du
côté de la candidature égyptienne ?
n’était pas le seul pays à avoir voté
pour la candidature USA-Canada-
MCS – RCR
JSMB – WAT
(15h)
(15h)
USMB – ASMO (15h)
CAN. L’Egypte, qui était en course
pour l’organisation de ce rendez-vous
Si dans un premier temps certaines
informations évoquaient la non-dis-
Mexique. Il y a eu aussi le Burundi, le
Tchad, la Centrafrique, le Cap-Vert, Classement Pts J
avec l’Afrique du Sud, avait obtenu
16 voix contre une seule pour la pro-
ponibilité du gouvernement sud-afri-
cain à prendre en charge financière-
les Iles Comores, la RDC, la Guinée,
le Lesotho, le Liberia, la Namibie, le
1. MC El Eulma
2. ASO Chlef
31 16
30 16
position sud-africaine, alors qu’un ment seul cette CAN, aujourd’hui il Mozambique, la Sierra Leone et le 3. NC Magra 28 16
autre membre du Comité exécutif
s’est abstenu. Un score qui en a sur-
est évoqué une éventuelle «sanction»
de la CAF à l’endroit de l’Afrique du
Zimbabwe. En tout cas, pour Ahmad
Ahmad, l’avantage de la candidature
-. WA Tlemcen
5. US Biskra
6. RC Relizane
28 16
25 16
24 16
pris plus d’un parmi les observateurs Sud qui avait voté, en juin dernier, égyptienne est qu’elle a bénéficié
de la scène footballistique africaine. pour la candidature USA-Canada- d’un plus important «soutien poli- -. USM Annaba 24 16
8. ES Mostaganem 22 16
Pourtant, a priori, c’est l’Afrique du Mexique, pour ce qui est de l’organi- tique» de son gouvernement. 9. Amel Boussaada 21 16
Sud, pays organisateur du Mondial sation du Mondial-2026, aux dépens Abdelghani A.
10. MC Saïda 19 16
--. JSM Skikda 19 16
12. JSM Béjaïa 18 16
PRIX DU MEILLEUR JOUEUR AFRICAIN 2018 13. ASM Oran 16 16
14. USM El Harrach 13 16
L’Egyptien Mohamed Salah 15. RC Kouba
16. USM Blida
12 16
6 16

samba, Ronaldinho, 38 ans, affichait un

sourire radieux, comme au temps où il
enflammait les stades avec ses dribbles.
«Tout me manque, surtout les amitiés
(tissées dans le monde du foot)», a
affirmé le champion du monde 2002,
interrogé sur sa vie de jeune retraité
du ballon rond. Ronaldinho a expliqué
mardi avoir déjà été invité à laisser ses
empreintes en 2011, quand il jouait à
Rio pour le club de Flamengo, mais
n’avait pas pu le faire pour des questions
de disponibilité. Révélé au Gremio de
Porto Alegre, l’ex-crack brésilien a fait
ses armes en Europe au Paris SG, avant
conserve son titre ■ DNA (16e J)
Groupe Centre
Samedi à 15h :
L ’attaquant égyptien Mohamed Sa-
lah (Liverpool) a remporté mardi,
pour la deuxième année consécutive,
NT Souf - JS Haï Djabel
AR Ouargla - RC Boumerdès
IB Khemis Khechna - IB Lakhdaria
le prix du meilleur joueur africain WA Boufarik - CRB Ain Oussera
de l’année, décerné par la Confédé- WR M’sila - RC Arbaa
ES Ben Aknoun - NARB Réghaia
ration africaine de football (CAF)
à Dakar. Mohamed Salah, qui fai- US Béni Douala - CR Béni Thour
ESM Koléa - NRB Touggourt
sait figure de favori, a devancé son
coéquipier sénégalais Sadio Mané Groupe Est
et un autre buteur du championnat - Demain à 15h :
anglais, le Gabonais Pierre-Emerick MO Constantine - CA Batna
Aubameyang (Arsenal) lors de cette CR Village Moussa - US Tébessa
remise des prix dans la capitale séné-
PHOTO : DR

d’exploser au FC Barcelone, où il est (hc)

une véritable idole.
Il a également joué pour le Milan AC,
avant de revenir au Brésil pour évoluer
à Flamengo, Atlético Mineiro, puis Flu-
minense, après un passage à Queretaro,
au Mexique. Au Maracana, Ronaldinho
n’a pas souhaité répondre aux questions
des journalistes au sujet du début de
mandat du président d’extrême droite
Jair Bolsonaro, qu’il a soutenu sur les
réseaux sociaux. Il ne s’est pas non
plus manifesté sur la confiscation de
son passeport décidée en novembre par
la justice brésilienne, en raison d’une
amende impayée de 8,5 millions de
réais (environ 2 millions d’euros) pour
dégâts environnementaux causés par
une construction illégale dans une zone
protégée. AFP
galaise. Il devient ainsi le quatrième
joueur à remporter ce trophée deux
fois d’affilée, après les Sénégalais
El Hadji Diouf (2001, 2002), le
Camerounais Samuel Eto’o (2003,
2004) et l’Ivoirien Yaya Touré (2011,
2012). Diouf et Eto’o assistaient à
la cérémonie. «Je dédie ce prix à
mon pays, l’Egypte», a brièvement
réagi le lauréat, devant le président
de la CAF, Ahmad Ahmad, et le
président libérien George Weah, lui-
même ancien footballeur de légende
et unique Africain à ce jour à avoir
remporté le Ballon d’or. Le prix de
la meilleure joueuse de l’année est
revenu à la Sud-Africaine Chrestinah
Thembi Kgatlana, meilleure buteuse
de la CAN féminine 2018, et égale-
Mohamed Salah, meilleur joueur africain pour la deuxième année consécutive
ment distinguée pour le plus beau but
marqué cette année sur le continent.
Le sélectionneur français du Maroc,
Hervé Renard, a été désigné pour
la troisième fois entraîneur de l’an-
née pour une équipe masculine. Le
titre de meilleur entraîneur pour une
équipe féminine est revenu à Desiree
Ellis, sélectionneuse de l’Afrique
du Sud, finaliste de la CAN-2018 et
privée de titre par le Nigeria aux tirs
au but. Le titre de meilleure équipe
féminine a d’ailleurs été décerné au
Nigeria, tandis que la Mauritanie
était distinguée parmi les équipes
CRB Kais - HB Chelghoum Laid
US Chaouia - CRB Ain Fekroun
CRB Ouled Djellal - USM Ain
Beida
AB Chelghoum Laid - USM
masculines. Le prix du meilleur Khenchela
président de Fédération a été remis E Collo - JSD Jijel
par le président de la FIFA, Gianni AB Merouana - AS Khroub
Infantino, au Marocain Fouzi Lekjaa.
«C’est toujours un plaisir d’être en Groupe Ouest
Afrique», a déclaré M. Infantino, - Demain à 15h
actuellement en tournée en Afrique ASB Maghnia - SKAF Khemis
Samedi à 15h00
de l’Ouest, saluant «un continent
SCM Oran - GC Mascara
qui vit le football avec passion, avec MCB Oued Sly - CRB Ben Badis
cœur, avec émotion». Le prix du US Remchi - USMM Hadjout
meilleur jeune joueur de l’année a été CRB Dar El Beida - OM Arzew
attribué à l’arrière latéral marocain RCB Oued Rhiou - IRB Maghnia
du Borussia Dortmund (Allemagne), MB Hassasna - JSM Tiaret
Achraf Hakimi. SA Mohammadia - IRB El Kerma
AFP
 El Watan - Jeudi 10 janvier 2019 - 23

SPORTS
USMA JS KABYLIE - MO BÉJAÏA (J-1)
Serrar met fin
aux fonctions
de Khouda
Les Canaris veulent rester
Lfonctions
e directeur sportif de l’USM Alger,
Abdelhakim Serrar, aurait mis fin aux
de l’entraîneur adjoint Karim
Khouda. Si, dans l’entourage du club,
sur leur lancée
tout le monde s’accorde à dire qu’il n’y a
pas le feu en la demeure, il est néanmoins
Le déclic ou
clair que la défaite face au DRB Tadjena-
net pour le compte de la 16e journée du
la crise pour
championnat, sur le score d’un but à zéro,
n’est pas passée sans conséquence. Selon
les Crabes !
des indiscrétions, même l’entraîneur en ■ Le derby de la Kabylie s’annonce capital
chef, Thierry Froger, ne fait plus l’una- pour les deux formations, notamment
nimité, quoique le président du club, Ali pour les Béjaouis du MOB, où le faux pas
Haddad, ait, selon toute vraisemblance, ne lui est désormais pas permis, après
réaffirmé son soutien au coach. En tout avoir concédé un revers inattendu lors de
cas, c’est toute la démarche de la direc- la précédente journée face à l’O Médéa.
tion de l’équipe, en matière de recrute- Buteur à Béchar, Fiston La préparation s’est effectuée dans de
ment notamment, qui est mise à l’index. veut récidiver lors du bonnes conditions avec le programme

L’USMA a déjà raté deux objectifs parmi
ceux tracés en début de saison.
Il s’agit de la Ligue des champions
d’Afrique et de la Coupe arabe des clubs.
PHOTO : DR
derby kabyle mis place par le staff technique sous la
houlette du coach Kheireddine Madoui.
Ce dernier a insisté sur l’obligation de
bien réagir lors de cette rencontre et de

Un autre «ratage» en championnat remet-
trait en cause à coup sûr la sérénité et la
stabilité que l’actionnaire majoritaire a
voulu imposer.
Il faut noter, par ailleurs, que le joueur
Fawzi Yaya, qui ne veut apparemment pas
se contenter du statut de «joker», a récla-
mé sa lettre de libération. Les discussions
entre lui et la direction ont débuté hier. Le
joueur veut régler son problème dans les
plus brefs délais. A. A.
CRB
Le maintien
passe par
le PAC
L
a JS Kabylie, auteur d’un
début de phase retour des
plus prometteurs, en reve-
nant le week-end dernier avec un
succès historique de Béchar, aura
une belle opportunité d’enchaî-
ner un second succès, demain, à
l’occasion du derby de la Kabylie,
affiche de la 17e journée et des
retrouvailles face à une équipe du
MO Béjaïa à la peine. Un derby
kabyle et des points très précieux
qui sont mis en jeu, qui ne doivent
sous aucun prétexte échapper aux
Canaris. Et pour cause : dauphin
au classement et réduisant l’écart
sur le leader, l’USM Alger, à
quatre points, les poulains du
coach français Franck Dumas
ont une opportunité de lui mettre
la pression et de faire fondre cet
écart, pour le porter à un seul
point, avec un leader au repos, et
qui ne disputera son derby face
au NA Hussein Dey que mardi
prochain. Une raison et un objectif
qui justifient la décision du patron
de la barre technique d’imposer le
black-out, avec des entraînements
à huis clos et l’interdiction faite
aux joueurs, depuis leur retour
de Béchar, de parler aux médias
avant le derby kabyle. Décidé
donc à ne pas rater les points de
ce match au vu de l’enjeu, face
à un adversaire qui est certes à
la peine, mais dont une réaction
à l’occasion de ce derby n’est
pas à écarter, Dumas veut mettre
tous les atouts de son côté. De ce
fait, il ne compte pas changer une
équipe qui gagne, puisqu’il entend
bien reconduire, à un joueur près,
le onze qui s’est distingué la
semaine dernière face à la Saoura.
Seul changement attendu, même
si le coach fait tout pour cacher
son jeu, la titularisation de la
nouvelle recrue, Belgherbi, qui
a montré de bonnes dispositions
pour son baptême du feu de 15
minutes face à la JSS, à la place
du Nigérian Uché, toujours aussi
inefficace aux avant-postes. Cela
devrait donc être le seul remanie-
ment qu’opérera le Français, qui
veut s’offrir son premier derby
pour son 51e anniversaire.
Par ailleurs, il faudra signaler aux
amateurs de statistiques que cela
fait presque quatre ans que la JSK
n’a pas gagné ce derby face au
MOB à Tizi Ouzou, avec un der-
nier succès qui remonte au 25 avril
2015 (2-1).
T. A. S.
revenir avec un résultat pour amorcer
le déclic et éviter la crise, d’autant
plus que le MOB occupe une place non
sécurisante au classement général.
Evoquant ce derby, l’attaquant du MOB
Hakim Amokrane dira : «Nous n’avons
pas le droit à l’erreur et on doit sortir le
grand jeu pour réussir un bon résultat,
pour éviter de se retrouver dans une
situation difficile. De ce fait, on s’est bien
préparés pour ce match sur tous les plans
et nous serons au rendez-vous bien que
la tâche sera difficile.» Sur un autre volet,
le staff technique pourrait compter sur
les nouvelles recrues, à savoir Bentiba,
Bouazza et le Béninois Bessan après leur
qualification par la Ligue nationale, alors
que Bouheniche et Boukhanchouche
seront traduits devant le conseil de
discipline après le match face à la JSK
suite à leur altercation aux entraînements
mardi dernier. L. Hama

Ltanteledans
CR Belouizdad accueillera samedi
Paradou AC dans un match impor-
la course pour le maintien
en Ligue 1. Le match s’inscrit dans le
cadre de la 17e journée de la Ligue 1 qui
débutera demain et s’étalera jusqu’au
22 janvier avec le dernier match MCO
– JSS. Les capés de l’entraîneur Ab-
delkader Amrani qui ont raté leur sortie
face à l’ASAM, vendredi passé, n’ont
pas d’autre choix que de gagner pour
maintenir l’espoir du maintien en Ligue
1, surtout après la décision du TAS de
maintenir la défalcation des trois points
du début de saison.
La mission du Chabab s’annonce diffi-
cile, surtout que ses concurrents directs
ont tous bien négocié la première jour-
née de la phase retour – six points
séparent le CRB du deuxième relégable,
le DRBT –, en plus du calendrier défa-
vorable en ce début de phase retour avec
un autre derby face au MCA lors de la
prochaine journée, puis un déplacement
à Tadjenanet lors de la 19e journée.
C’est dire l’importance des trois points
de la rencontre face au PAC qui se dépla-
cera à coup sûr pour se racheter de sa
défaite face au MCA (0-1). Selon des
informations, le président du PAC aurait
promis une prime spéciale pour battre le
Chabab, car son équipe risque de se re-
trouver dans une position inconfortable
en cas de défaite. L’entraîneur du CRB,
Amrani, a programmé mardi un match
amical contre l’OMR pour peaufiner les
automatismes des trois compartiments et
tester quelques joueurs. Le match s’est
soldé par une victoire (3-1), avec un
doublé de Atia et un but de Balegh. Selon
notre source, le coach belouizdadi n’est
pas totalement satisfait du rendement du
joueur ivoirien mis à l’essai. A. B.
COUPE DE LA CAF. 16es DE FINALE (BIS)
Le NAHD défie Ahly Benghazi à Tunis
L e NA Hussein Dey s’est envolé hier pour
Tunis (Tunisie) avec une délégation composée
de 21 joueurs pour affronter l’équipe libyenne
terrain principal qui abritera la rencontre. L’entraî-
neur Mohamed Lacet qui se plaignait du calendrier
infernal, a axé son travail sur la récupération et
pour Tunis. «Mes joueurs, qui veulent aller loin
dans cette compétition, doivent être très motivés
et bien concentrés sur le match», a-t-il ajouté. A
d’Ahly Benghazi dans le cadre du match aller des l’aspect psychologique. Des séances vidéo étaient noter que l’équipe du Ahly Benghazi a été éliminée
16es de finale de la Coupe de la CAF. Le match également au menu pour décortiquer le jeu de l’ad- au tour précédent par l’équipe sud-africaine de
aura lieu demain à 17h, au stade Chadli Zouiten versaire et le contrer en vue d’assurer un résultat Sundowns (0-0, 4-0). Lors de son dernier match
de Hammamet, près de la capitale tunisienne. probant à Tunis qui permettra à son team d’aborder de championnat de Libye, contre Al Nasr, disputé
Initialement programmé au stade Mustapha Ben la manche retour, le 19 janvier, au stade du 5 Juillet, dimanche dernier, l’équipe d’Al Ahly s’était impo-
Jannet de Monastir, puis déplacé à Tunis, et fixé dans les meilleures conditions. Le coach estime sée sur le score de 1 à 0. Demain, le NAHD sera
pour le samedi 12 janvier, le match a finalement que le team libyen, un habitué de la compétition, privé des services de Hocine El Orfi, blessé, lequel
été maintenu pour vendredi. Ce changement de doit être pris très au sérieux. «Nous n’avons pas pourrait être remplacé soit par El Ouartani, soit par
domiciliation et de programmation a quelque peu beaucoup d’éléments sur l’équipe adverse, mais a Raïah dans la récupération. Le match sera officié
perturbé la délégation husseindéenne qui avait déjà priori il pratique le même jeu que toutes les équipes par un trio d’arbitres kenyans composé de Peter
choisi son quartier général à Sousse avant d’opter d’Afrique du Nord, de surcroît reversé de la Ligue Waweru (arbitre directeur) et de ses deux assistants
pour un hôtel dans la capitale. L’équipe n’aura droit des champions. Il faudra donc le prendre très au Gilbert Cheruiyot et Tony Kidiya.
qu’à une seule séance de décrassage, et ce, sur le sérieux», a-t-il déclaré avant le départ de l’équipe S. M.
LIGUE DES CHAMPIONS (8es DE FINALE)
CLUB AFRICAIN - CS CONSTANTINE, DEMAIN À 20H
Revenir avec un résultat positif
L es Clubistes sont arrivés hier
après-midi à Sousse, après une
escale à Alger et une autre à Tunis,
deux séances d’entraînement, l’une
effectuée hier sur le terrain mitoyen
à l’hôtel, et la seconde aujourd’hui
de tous ses titulaires habituels, en
plus de la nouvelle recrue, Nassim
Yettou. Tous les espoirs reposeront
du sprint, et qu’ils auront à négocier
un face-à-face important dans moins
d’une dizaine de jours contre le
d’où ils ont été transportés par bus sur la pelouse du stade olympique, sur l’expérience acquise durant les représentant de la RD Congo, le Tout
jusqu’à l’hôtel Mouradi Palace, leur choisi par le Club Africain à la tours précédents par les camarades Puissant Mazembe. Dans le même
lieu d’hébergement, en prévision place de celui de Radès, qui connaît du buteur Mohamed Lamine Abid, contexte, Dylan Bahamboula (AFC
du match comptant pour les 8es de d’importants travaux de réhabilita- en net regain de forme, afin de gérer Astra Giurgiu/Roumanie) a enfin pu
finale de la Ligue des champions, tion. Côté effectif, hormis le gardien de manière optimale la rencontre, rallier Constantine hier après-midi,
lequel aura lieu demain à 20h. Afin Limane, l’arrière central Aroussi et et également leurs efforts, en ce en provenance d’Istanbul, et signer
de recharger les accus de ses pou- l’attaquant Aïchi, tous trois blessés, sens que la phase de poules relève un contrat de 30 mois en faveur du
lains, Denis Lavagne a programmé le technicien français pourra disposer davantage de la course de fond que CSC. M. B.
 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 10 janvier 2019

COMMENTAIRE

Miss Algérie et
les Algériens
Par Omar Kharoum

M
iss Algérie comme l’avait précédée Miss
Kabylie et, bien avant, les vagues successives de
travailleurs chinois, de malheureux réfugiés
syriens et de migrants maliens sont symptoma-
tiques du phénomène de rejet d’une petite minorité d’Algé-
riens qui ne savent probablement pas qu’ils adoptent parfois
une posture de racisme dit primaire et quasi inconscient.
Depuis l’avènement des réseaux sociaux, chacun y va de sa
mixture domestique. Même si les opinions raisonnables et
raisonnées sont légion, il se trouve que des commentaires
assez radicalisés s’affichent parfois ouvertement sur les murs
de sites connus et éminemment visités, portant atteinte à la
race ou aux croyances religieuses, bref à la dignité humaine.
Même si ces positions sont dans le fond et dans la forme
condamnables, nos populations, particulièrement les jeunes,
détiennent-elles pour autant la palme du comportement
DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SÛRETÉ NATIONALE (DGSN) négatif que des esprits douteux et revanchards tentent de le
faire accroire, particulièrement de l’autre côté de la

Un nouveau système de mesure de Méditerranée ?

Dans tous les pays, il existe des minorités imbéciles qui
n’acceptent pas les différences et sont intolérantes au libre-
arbitre qui n’épouse pas les contours de leurs propres certi-

vitesse des véhicules par hélicoptère tudes. Une partie des jeunes Algériens, objet des griefs de la
société bien pensante, ont des reproches à se faire, comme la
société bien pensante elle-même devrait se remettre en cause

L
a nouvelle fonctionna-
lité de la caméra
embarquée Wescam
MX15 Speedo, qui permet
de mesurer la vitesse des
véhicules sur une distance
allant jusqu’à 800 m à partir
d'un hélicoptère, a été pré-
sentée, hier, aux médias par
la direction des unités
aériennes de la Sûreté natio-
nale. «Cette récente fonc-
tionnalité a été intégrée
dans une nouvelle caméra
que nous avons dernière-
ment acquise. Elle permet de
mesurer la vitesse des véhi-
cules sur une distance allant
jusqu’à 800 mètres à partir
d'un hélicoptère», a déclaré
à la presse le divisionnaire
Yahiaoui Abdelmadjid. Il a
précisé que pour l’instant,
seule la caméra placée au
niveau de la capitale est
dotée de ce système, qui
sera prochainement intégré
dans neuf autres caméras
que possède la Direction
générale de la Sûreté natio-
nale (DGSN). Le même res-
POINT ZÉRO
ponsable a relevé, à ce pro-
pos, que la mise à jour des
caméras se fera, pour la pre-
mière fois, en Algérie suite à
la formation dont ont béné-
ficiée les techniciens en la
matière. Le but de cette nou-
velle fonctionnalité, qui
entre dans le cadre de la
politique de la DGSN, vise à
«lutter contre le phénomène
des accidents dus à l’excès
de vitesse», a expliqué
M. Yahiaoui, ajoutant que
cela «nous permettra d’ap-
porter un support aux forces
de police qui interviennent
au sol pour mesurer la
vitesse des véhicules».
Entré en vigueur début jan-
vier courant, le mode de
mesure Speedo fonctionnera
pendant les heures de pointe,
à savoir de 7h à 9h, puis de
16h30 à 18h, avant d’être
opérationnel 24h/24.
Interrogé sur le mode de
calcul de la vitesse, le même
responsable a fait savoir que
ce mode de mesure est basé
sur la prise de trois lectures
de vitesse au minimum,
séparées d’un intervalle de
trois secondes : la moyenne
entre les trois lectures sera
validée.
et réajuster son logiciel afin de corriger une situation inté-
rieure tendue, susceptible d’hypothéquer à terme la cohésion
nationale. Expliquons-nous. La nouvelle génération d’Algé-
riens qui écument aujourd’hui les réseaux sociaux est née sur
le chaos de ce qu’était notre pays à la fin du siècle dernier, a
grandi sur le terreau de l’étouffement politique et socio-édu-
catif des années 2000 et souffre présentement de l’atrophie
de ses espérances de se voir propulsée vers une vie meilleure.
Un certain nombre de ces Algériens n’ont pas côtoyé
d’autres populations étrangères, faute d’une restriction dras-
tique des visas, ni ne se sont imprégnés des réalités cultu-
relles de leurs voisins frontaliers. N’ayons pas peur des mots
pour dire que personne ne trouve grâce à leurs yeux.
Marocains, Tunisiens et beaucoup plus les malheureux
«Africains» et autres : tous ont droit aux invectives mépri-
santes, quand elles ne sont pas carrément haineuses. Les
générations antérieures (particulièrement celles des années
1960 et 1970) avaient une philosophie positive des rapports
avec les étrangers grâce à des déplacements assez fréquents
sous toutes les latitudes et surtout l’attraction touristique que
permettaient les atouts de notre pays, son hospitalité d’alors
et sa quiétude sécuritaire particulièrement prisés des
Européens. Mais, au-delà du rejet de l’étranger, certains
Algériens de différentes entités géographiques se reven-
diquent de la société bien pensante pour jeter l’opprobre sur
d’autres Algériens dans une sorte de ridicule condescen-
dance régionale, citadine ou rurale. Ainsi, il y va des Kabyles
contre les Arabes et vice versa, de l’Est contre l’Ouest, du
Centre contre les gens du Sud, etc. Sans que ce soit très
apparent (mais parfois restitué crûment par les réseaux
sociaux), les animosités géographiques et l’antagonisme
citadinité-ruralité sont hélas une réalité aujourd’hui bien
établie. Toute cette ambiance délétère nous renvoie vers un
vecteur unique : l’Etat n’assume pas ses responsabilités pour
apaiser les tensions intra-muros, l’Etat s'empêche de mettre

Adlène, Khadija et Houari en place les moyens de prévention et de sensibilisation en

vue de créer l’osmose des populations nationales, l’Etat ne
met pas à la disposition des générations montantes tous les

dans un tuyau Par Chawki Amari outils éducationnels nécessaires afin de voir les Algériens se
mouvoir dans le respect d’autrui et non dans un comporte-
ment extrémiste, dans la fraternité et non dans l’adversité et

I
l y a des destins peu communs, souvent associés par les noms, morts en mer pour éviter de finir dans un consolider durablement à l’intérieur de nos frontières la paix
un fait d’armes et rassemblés par l’actualité, les tuyau. Ou d’autres moins jeunes, comme le producteur et la sécurité.
réseaux sociaux ou la rumeur. Adlène Mellah, Goucem qui s’est immolé par le feu au siège de Dzair TV
journaliste, est en prison et son état de santé se à cause d’impayés. Haddad, Bouteflika ou Ouyahia sont-
dégrade. Houari Manar, chanteur de raï, vient de mourir
mais on l’insulte encore. Khadija Benhamou est Miss
ils pour autant coupables ? Pas vraiment, sauf pour le
premier, à qui appartient la chaîne TV, peut-être pour le météo
Algérie, mais on se moque d’elle parce qu’on trouve second, qui fait fuir tout le monde, un peu moins pour le Aujourd’hui Demain
qu’elle ressemble à un acteur américain. Ces trois jeunes troisième, mais qui par son antipathie naturelle mérite
qui essayent ou ont essayé de vivre dans un pays toujours d’être accusé, même s’il n’a rien fait. Oui, 9° ALGER 9°
particulièrement difficile, entre des gens spécifiquement Adlène Mellah aurait dû rester cantonné au journalisme 11° 10°
difficiles, qu’ont-ils en commun ? Le premier est un pur, Khadija aurait dû se maquiller un peu plus et Houari
homme, la seconde une femme et le troisième entre les aurait dû rester un homme. Et après ? On aurait trouvé 9° ORAN 8°
deux, ce qui lui a valu une bonne dose de haine, lui qui a autre chose à se mettre sous la dent. Parce que les dents 15° 11°
revendiqué ouvertement son homosexualité. Ce qui ne sont dures, le pays est dur, les gens sont durs, les
les rapproche pas, à part cette logique du groupe contre rapports hommes-femmes sont durs, la vie est dure et le 3° CONSTANTINE 6°
l’individu, dans une société où tout le monde doit être régime est dur. Finalement, il n’y a que les bananes qui 6° 17°
un homme, même les femmes. On pourrait en trouver sont molles. Ce qui explique le statut particulier qu’elles
d’autres qui ont fait l’actualité, comme le jeune Ayache ont auprès du gouvernement et de la population. 10° OUARGLA 8°
17° 15°
mort dans un tuyau, ou ceux dont personne n’a retenu