PROJET DE CEVITAL

À BÉJAÏA

700 jours de blocage

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 25 février 2019
Plus de 100 000 chômeurs
N°8647 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. inte rdits d’emploi !
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

NASREDDINE
LEZZAR. Avocat
«L’évolution de la ALORS QUE LA PROTESTATION
législation militaire
va à contre-courant
SE POURSUIT
des déclarations de
neutralité de l’armée»

Le pouvoir
■ L’armée, la politique et
la prochaine présidentielle
sont actuellement les
sujets qui dominent toutes
les discussions nationales.
ignore la rue
Mélange de genres pour
les uns, alliance naturelle
pour les autres, elles
demeurent néanmoins
problématiques. Dans cet
entretien, l’avocat Lezzar
Nasreddine analyse ce
tragique mélange des
genres et l’impossible
décantation.
LIRE L’ENTRETIEN DE
M.-F. GAÏDI EN PAGE 7

ÉDUCATION
NATIONALE
La grève des
26 et 27 février
maintenue
■ Les rencontres
bilatérales entre le
ministère de l’Education
nationale et les syndicats
autonomes n’ont
finalement pas été
concluantes.
L’Intersyndicale maintient
son mot d’ordre de grève
pour les journées des 26
et 27 février. Le dialogue
PHOTO :SAMI K.

n’ayant, au final, rien

ramené de nouveau,
donc la grève reste
maintenue.
LIRE L’ARTICLE DE
NADIR IDDIR EN PAGE 6 ■ LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 2, 3, 4, 5 ET 6

ISSAD REBRAB À TIZI OUZOU

El Watan
ÉCONOMIE «LE CENTRE DE FORMATION
FILIÈRE FERROVIAIRE
DE LA JSK VA SERVIR TOUS
LES CLUBS DU PAYS»
CONTRAT DES 17 TRAINS CORADIA : ● Le PDG du groupe Cevital, Issad Rebrab, s’est
UN «MARCHÉ» AUX RELENTS déplacé, hier, à Tizi Ouzou, où il a donné le coup
d’envoi des travaux pour la réalisation du centre de
POLITIQUES formation de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), sis à
Oued Aïssi, à 7 kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya.
RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 11, 12, 13, 14, 15 ET 16
LIRE L’ARTICLE DE HAFID AZZOUZI EN PAGE 24
 El Watan - Lundi 25 février 2019 - 2

L’ACTUALITÉ
LAKHDAR BOUREGAÂ. Ancien chef militaire de la Wilaya IV historique

«Le peuple a prouvé sa maturité»

C’est toujours un plaisir de discuter avec Lakhdar Bouregaâ et pas et qui est reconnue par les instances répète la même rengaine en nous donnant l’espoir
seulement pour son humour sarcastique ou ses succulentes anecdotes. Il internationales. que la prochaine élection sera celle de l’instauration
suit l’actualité au jour le jour. Le Commandant Lakhdar, son nom de Ne pensez-vous pas que les partis de la vraie démocratie. Le peuple n’est pas dupe,
guerre, a été au cœur de la lutte de Libération nationale dès 1956 à la n’ont pas pu jouer leur rôle, car contrairement à ce que pensent ses dirigeants. Ce
Wilaya IV. Député dans la première Assemblée nationale, il s’oppose à «encadrés» et parfois brimés ? peuple s’est soulevé aussi parce que les promesses
l’armée des frontières et le paiera chèrement. Comme il a croupi en Notre multipartisme, si tant est qu’il n’étaient que du vent. Lors du 4e mandat en 2014,
prison de 1967 à 1975 à la suite du coup d’Etat avorté de Tahar Zbiri. Si existe chez nous, n’a rien à voir avec Sellal n’avait-il pas promis que Mascara allait
Lakhdar a été fondateur du FFS en 1963. Auteur d’un livre au titre ce qui se fait de par le monde. En réa- devenir une seconde Californie ? Ce même Sellal
significatif, Témoin de l’assassinat de la Révolution, Si Lakhdar n’est guère lité, il n’y a que deux partis en Algérie. n’avait-il pas fixé l’allocation voyage à 500 euros ?
enchanté par la manière dont est dirigé le pays. Il le dit haut et fort dans Le premier est incarné par le sys- Qu’en est-il de tout cela en 2019 ? Rien.
son domicile sur les hauteurs d’Alger. tème politique, son administration, ses L’hégémonie du FLN comme parti constitue le
moyens et son pouvoir, ainsi que son socle du pouvoir. Qu’en pense le moudjahid qui a
Entretien réalisé par Hamid Tahri ils ne sont pas arrivés à dégager un despotisme. Le second parti, qui n’a combattu sous la bannière de ce parti ?
consensus autour d’un seul repré- pas encore reçu son agrément, ce sont J’ai dit à maintes occasions que le FLN symbole
Quel est votre sentiment après les manifesta- sentant pour l’élection présidentielle. les fortunes mal acquises, la corruption avec son projet a pris fin à Tripoli en 1962. L’actuel
tions qui ont eu lieu le vendredi 22 février ? Ils n’ont pas pu le faire lorsque les conditions étaient généralisée et démocratisée. On pensait à l’époque, parti FLN s’est constitué sur les décombres du Front
Mon constat est que ce mouvement émane du propices, comment le peuvent-ils dans l’urgence et même si on était en porte-à-faux avec nos convic- historique. Le FLN a vu son aventure terminée
peuple, sans tutorat, sans manipulation, et ce qui la précipitation ? Ces partis ne sont que des coopéra- tions, que ce n’était qu’une tempête passagère. Moi lors du coup d’Etat de 1962. La preuve ? Ils sont
est encore extraordinaire, sans leader ni guide ! tives politiques. Ils ont pondu un communiqué pour aussi je veux transmettre les appréhensions de la restés de 1962 jusqu’au 16 avril 1964 pour orga-
Le message que j’ai compris me renvoie à un vieil appeler à une réunion à une date indéterminée ! rue, abasourdie par les scandales de corruption, de
niser le premier congrès du parti FLN au cinéma
adage : «Arrêtez le mal avant qu’il n’existe, calmez Est-ce que, selon vous, les revendications vont drogue, révélées chaque jour par la presse. Pourquoi
L’Afrique à Alger, avec ce slogan : la réorganisation
les esprits avant qu’ils n’éclatent.» J’ai observé que au-delà du 5e mandat ? le Président n’a pris aucune décision concernant
cette catastrophe ? S’il ne le sait pas, la catastrophe du FLN. C’était fini et définitivement pour le Front
les esprits étaient calmes, mais les citoyens en ont Ce qui est demandé aujourd’hui, c’est que l’Al- historique détenteur du projet de la Révolution
ras-le-bol. Le fait que plusieurs citoyens sont sortis gérie sorte des crises multidimensionnelles géné- est encore plus grave ! Ce second parti a pour en-
nemi principal la transparence. Il n’est pas contrôlé pour laisser place à un parti comme les autres, dont
dans plusieurs régions du pays est un signe fort. Et rées par une gestion catastrophique. Que ce soit aux
et encore moins ne rend pas des comptes devant le certains s’escriment à toujours laisser planer l’amal-
ce qui l’est davantage, c’est que les gens ont marché plans socioéconomique, moral, financier ou sécu-
peuple. Aussi, comment peut-on concevoir que des game pour tromper l’opinion et jouer sur sa fibre
d’une manière civilisée, pacifique et conviviale, as- ritaire. La crise est incarnée par un groupe qui s’est
constitué autour du frère du Président qui n’a pas de gens qui étaient considérés comme des traîtres à la patriotique. Ces militants sincères, et il en existe fort
surément pas comme certains l’appréhendaient. On
comprend par là qu’il n’y a pas de mauvais citoyens. fonction institutionnelle, sinon celle de conseiller du nation, accusés d’intelligence avec des puissances heureusement, dénoncent cette supercherie, car ils
Le pouvoir considérait tous ceux qui n’adhéreraient Président. Du point de vue de l’opinion, c’est lui qui étrangères incarnées, sont devenus du jour au savent que le FLN dont ils tirent leur fierté est celui
pas à ses thèses comme des perturbateurs, voire est à l’origine de l’essentiel des décisions, suppléant lendemain des responsables officiels d’entreprises qui a été à l’avant-garde des mouvements de libéra-
comme des traîtres. Il s’avère donc qu’il n’y a pas son frère malade. Aussi, je suis d’accord pour dire économiques importantes et vitales ? tion qui ont accédé à l’indépendance bien avant que
de mauvais citoyens, mais de mauvais dirigeants. que ce n’est pas le 5e mandat, mais le 2e mandat de Pensez-vous que ce frémissement est plus l’Algérie ne recouvre la sienne !
La deuxième chose, et qui à mes yeux est impor- Saïd Bouteflika. Je suis d’accord avec l’auteur de qu’un signal ? Pour conclure ?
tante, c’est qu’il n’y a pas de meneurs. Les partis cette thèse. Pour moi, le problème du Président est un pro- Je crois que le mouvement constaté lors de ces
politiques sont mis à nu et démasqués par l’opinion Pensez-vous que les réseaux sociaux, malgré blème humanitaire. Il est malade, inconscient et je marches est un signe de vitalité et de citoyenneté,
publique. On voit que le peuple qui va vers son des- les tentatives de les bloquer, ont été décisifs dans lui souhaite la guérison. Mon reproche va aux gens car, hélas, en Algérie la citoyenneté est devenue une
tin n’est actionné par qui que ce soit. Car le peuple a la mobilisation des masses ? qui l’entourent (Ahl el beit), occupant des postes fonction et non une qualité qui n’est pas accessible à
constaté que ce sont ces partis, dits d’opposition, qui Ces réseaux, pour désigner le pouvoir, l’affublent sensibles, qui sont connus et qui doivent quitter les la grande majorité. Il faut que les Algériens se réap-
sont la cause principale de la continuité du système de mafia politico-financière. Je pense que c’est la commandes. Ce que je veux dire aussi, c’est que ce proprient leur citoyenneté pour une société homo-
politique actuel. Pourquoi ? On a vu l’épisode des seule mafia au monde qui a une Constitution inter- pouvoir a peut-être tous les défauts, sauf un : il n’est gène, apaisée et engagée pour relever les difficiles
rencontres de Mazafran et celle, récemment, où changeable en fonction des humeurs et des appétits, pas imbécile. A chaque échéance électorale, il nous défis qui l’attendent… H.T.

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 El Watan - Lundi 25 février 2019 - 3

L’ACTUALITÉ
ANNIVERSAIRE DE LA NATIONALISATION DES HYDROCARBURES LES JOURNALISTES DE LA RADIO
NATIONALE S’INDIGNENT

Bedoui, Sidi Saïd et Sellal «NOUS REFUSONS

LE TRAITEMENT
chahutés à Adrar DÉROGATOIRE
AU PROFIT DU
● La délégation, composée du secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, et du
directeur de campagne du président-candidat, Abdelmalek Sellal, a fait ce déplacement
PRÉSIDENT…»
V
ent de révolte au boulevard des Martyrs.
dans cette ville du sud du pays sous haute surveillance policière. Les journalistes de la Radio nationale
n’en peuvent plus de la chape de plomb
qui les empêche d’accomplir leur mission
d’information. Le «silence radio» sur les grandes
mobilisations populaires de vendredi passé à
travers tout le pays a été très mal vécu par
les journalistes nationale dans ses différentes
déclinaisons. Cette interdiction de traiter d’un
fait national d’une importance inédite a fait sortir
les journalistes de leur silence et de manière
ferme. Dans une lettre adressée au directeur
de la Radio nationale, Chabane Lounakel, les
journalistes signataires (une centaine) dénoncent
l’attitude de la hiérarchie en passant sous silence
les grandes manifestations de vendredi dernier.
«Nous, journalistes de la Radio nationale,
chaînes I, II, III et RAI, témoignons du non-
respect de la neutralité dans le traitement de

PHOTO : D. R.
l’information au sein de nos rédactions. La
décision de la hiérarchie de passer sous silence
les grandes manifestations nationales de ce 22
Les protestataires ont accueilli la délégation officielle par des slogans dénonçant le 5e mandat février 2019 n’est que l’illustre enfer de l’exercice
au quotidien de notre métier», s’indignent les
journalistes. Déterminés à briser ce silence, ils se

L
a mobilisation populaire
contre le 5e mandat du
président Bouteflika ne
cesse de prendre l’ampleur et
de s’étendre à tout le territoire
national. Après les marches
imposantes o rg a n i s é e s
vendredi dernier dans plusieurs
wilayas, la vague de refus de la
reconduction du chef de l’Etat
se prolonge au sud du pays.
En effet, des citoyens de la
wilaya d’Adrar, où a été célébré
officiellement, hier, le double
anniversaire de la nationalisation
des hydrocarbures et de la
création de l’UGTA, ont
manifesté pacifiquement contre
le choix des tenants du pouvoir
à pérenniser cette «continuité»
synonyme de reconduction de
l’actuel Président. Répondant
à un appel lancé la veille sur
Facebook, des dizaines de
COMMÉMORATION DU 24 FÉVRIER
manifestants ont organisé
un rassemblement devant
la bibliothèque de la ville,
scandant des slogans hostiles
au chef de l’Etat et au Premier
ministre Ahmed Ouyahia. Les
protestataires ont accueilli la
délégation officielle, conduite
par le ministre de l’Intérieur,
Noureddine Bedoui, et ses
collègues du gouvernement
Mustapha Guitouni, ministre
de l’Energie ainsi que
Mourad Zemali, ministre du
Travail, par des slogans
dénonçant le 5e mandat. La
délégation, composée aussi du
secrétaire général de l’UGTA,
Abdelmadjid Sidi Saïd, et du
directeur de campagne du
président-candidat, Abdelmalek
Sellal, a fait ce déplacement
dans cette ville du sud du
pays sous haute surveillance
policière. Selon les internautes
qui ont diffusé des vidéos de
l’événement sur les réseaux
sociaux, un important dispositif
policier a été mis en place pour
encadrer les manifestants et
éviter les débordements.
SIDI SAÏD NE CHANGE PAS DE
DISCOURS
S’exprimant lors de la cérémonie
officielle, le secrétaire général
de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi
Saïd réagit à ces manifestations
contre le 5e mandat. Mais il ne
change pas de discours. Réitérant
son soutien à la candidature du
président Bouteflika, le patron
de l’UGTA brandit à nouveau
les mêmes arguments mettant en
avant les risques «de retour aux
années de sang». «Vous voulez
un retour aux maisons et aux
usines brûlées ? Levez-vous pour
dire non à la fitna», lance-t-il à
l’adresse des présents, dans une
salle, une fois n’est pas coutume,
que les organisateurs n’ont
pas pu remplir. Le directeur
de campagne du président
Bouteflika, Abdelmalek Sellal,
s’est exprimé, à son tour sur
la protestation anti-5e mandat,
sur un ton autrement plus
conciliant que le patron de la
centrale syndicale. Présent
sur les lieux pour obtenir «le
soutien des notables d’Adrar à la
candidature du chef de l’Etat»,
Abdelmalek Sellal affirme en
effet que «le peuple a le droit
de manifester». «Même si les
jeunes ne sont pas d’accord
avec la politique actuelle, le plus
important est de sauvegarder la
stabilité», déclare-t-il.
Madjid Makedhi
disent opposés au traitement dérogatoire. «Nous
refusons le traitement exceptionnel dérogatoire
imposé par la hiérarchie au profit du Président
et de l’alliance présidentielle et restrictif quand
il s’agit de l’opposition», tonnent-ils. Les
signataires de la lettre rappellent le principe du
service public de la radio. «La Radio algérienne
appartient à tous les Algériens, un média national
auquel chaque Algérien doit pouvoir s’identifier.
Notre devoir est de tous les informer. Nous
sommes le service public et non des journalistes
étatiques», défient-ils. «Il règne un climat de
tension dans les différentes rédactions de la
radio», témoigne un des initiateurs de la lettre
adressée au directeur de la Radio. Heurtés au
plus haut point, les journalistes soutenus par
des réalisateurs et des techniciens, estiment
que «le métier de journalistes du service public
a perdu tous les moyens sûrs de sauvegarder
sa dignité (…)». Ces derniers ne comptent
pas s’arrêter juste à l’interpellation du patron
de la Radio. Si aucune réponse satisfaisante
n’est pas donnée, les journalistes promettent de
monter d’un cran en organisant un sit-in dans
les locaux de la Radio. Un cri de conscience
collectif. Inédit dans les annales de la Radio. Il
faut remonter jusqu’aux événements d’Octobre
1988 pour retrouver cet esprit émancipateur

Bouteflika insiste sur la «continuité» des professionnels de l’information exerçant

N i don d’ubiquité ni mobilité réduite.
C’est au Touat, à Adrar, que ressurgit
l’évanescent président Bouteflika (et/ou le
spectre de la présidence de la République),
personnage épistolaire dont le portrait est
déjà refait par la colère populaire du week-
end dernier. 48 heures après les vagues
de manifestations populaires «anti-5 e
mandat» et pour une «Algérie, libre et
démocratique (Houra dimocratia)» ayant
déferlé sur une bonne partie du territoire
national, le Président «réagit». Par la voix de
Noureddine Bedoui, très ambitieux ministre
de l’Intérieur et des Collectivités locales (et
aménagement du territoire), réputé être le
«premier flic» du pays, chargé de transmettre,
avec son pesant de sommation, la réponse du
berger à la bergère. Ni tache floue ni nuage
d’ambiguïté, le message «présidentiel», lu
par le ministre de l’Intérieur à l’occasion de
la célébration du double anniversaire de la
création de l’UGTA et de la nationalisation
des hydrocarbures, est aussi clair qu’un coup
de force constitutionnel. Le énième de ses
vingt ans de règne borgiaque par la violence
et la corruption. «Mon message (au peuple,
s’entend) souligne avec force les vertus de la
continuité. La continuité qui fait que chaque
génération apporte sa pierre à l’édifice
(…)», déclare le Président qui «brigue» un
5e mandat à la magistrature suprême. «Une
continuité garantissant la persévérance dans
la bonne voie et permettant de remédier
aux erreurs marginales», enchaîne-t-il. Ni
repentir, ni aveu d’échec. Seulement le déni !
«Une continuité qui permettra à l’Algérie de
passer à la vitesse supérieure dans la course
au progrès et à la prospérité (…).» Même
à Adrar, grande métropole du Sud-Ouest
algérien, le «message présidentiel» ne fut pas
un prêche dans le désert. Dans la matinée,
en guise de comité d’accueil populaire,
des milliers de manifestants étaient venus
«cueillir», à froid, la délégation officielle
composée de membres du gouvernement, des
leaders du patronat et de l’appareil de l’UGTA
– et du directeur de campagne du président-
candidat(sic) –, venus réciter, en chœur, les
bienfaits du régime Bouteflika pour la nation
algérienne : paix et sécurité, développement
et progrès humain. «Il est vrai que nous
jouissons d’un progrès social et économique,
mais nous demeurons, profondément,
conscients de la nécessité de plus d’efficacité
économique pour garantir la pérennité de
notre choix sacré, celui de la justice sociale et
de la solidarité nationale», ajoute un Bedoui
récitant le message du Président au «peuple»
du Touat, la future grande province gazière
de cette «Algérie utile». «L’Algérie dispose
du potentiel et des capacités lui permettant
de gagner cette bataille, celle de l’édification
et du développement et nous pouvons, à
ce propos, méditer l’exemple de la wilaya
d’Adrar. En effet, le sous-sol de cette région
confirme, année après année, l’immense
potentiel qui nous reste, comme dans les
champs gaziers de Reggan et de Timimoune,
et les capacités découvertes ou à découvrir.
Dans cette wilaya, toujours, l’industrie est
devenue une réalité palpable grâce à la
cimenterie implantée au sud de cette ville, et
qui exporte désormais vers nos voisins sud
(…).»
Face à la salle omnisport d’Adrar, les slogans
de la «Chabiba adraria (jeunesse d’Adrar»
virent au « dégagisme». «La lil ouada Al
Khamissa (Non au 5e mandat». Un hymne
national.
M. Aziri
dans les médias publics. Manifestement, le
climat insurrectionnel qui secoue le pays depuis
l’annonce de la candidature de Abdelaziz
Bouteflika pour un 5e mandat présidentiel fait
bouger les lignes et libère des territoires jusque-
là caporalisés. Les journalistes des médias
privés notamment, les télévisions (offshore),
connaissent un malaise certain. Empêchés de
couvrir les manifestations opposées au 5e mandat,
ils traversent un moment difficile dans l’exercice
de leur métier, alors que dans la société se brisent
les chaînes d’embrigadement. Plusieurs témoins
rapportent un climat tendu, une colère sourde et
un sentiment d’humiliation qui s’emparent des
différentes rédactions algéroises. Il faut dire que
depuis le fameux vendredi 22 février, une partie
de l’opinion publique lance une campagne via
les réseaux sociaux pour boycotter les chaînes
de télévison privées. Une prise à partie mal
ressentie par des journalistes coincés entre le
désir d’accomplir leur métier, comme l’exigent
les règles, et des hiérarchies soucieuses de leurs
intérêts étroits. Jusqu’à quand vont-ils tenir cet
équilibre de plus en plus fragile, alors que le
pays traverse une phase historique décisive ? Les
journalistes de la Radio nationale montrent la
voie à suivre.
Hacen O.
 El Watan - Lundi 25 février 2019 - 4

L’ACTUALITÉ

MALGRÉ UN DISPOSITIF POLICIER IMPRESSIONNANT

Nouvelle manifestation contre

le 5e mandat de Bouteflika à Alger
● Les premiers manifestants rassemblés au niveau de la place Audin, dont certains brandissaient des pancartes contre le 5e mandat
de Bouteflika, ont été vite interpellés les uns après les autres et embarqués dans les fourgons stationnés autour de ladit place.

P
lusieurs centaines d’Algériens yourid Bouteflika wa Saïd (le peuple ne
ont manifesté hier à Alger- veut plus du président Bouteflika et de
Centre pour protester contre le son frère Saïd), «Bouteflika, yal maroki,
projet d’un 5e mandat que compte makach 3ouhda khamsa» (Bouteflika le
briguer le président Bouteflika lors de Marocain, pas de 5e mandat), «Pouvoir
la présidentielle d’avril en dépit d’un assassin», ont crié les manifestants,
impressionnant dispositif policier. Les dont certains ont brandi des cartons
rangs des manifestants, qui répondaient rouges, sous les youyous des femmes
à l’appel du mouvement citoyen venues également protester contre la
Mouwatana (Citoyenneté), n’ont pas candidature de Bouteflika.
cessé de grossir au fil des heures, Depuis les trottoirs, de nombreux
notamment après une première tentative badauds ont repris les slogans des
des services de l’ordre d’empêcher protestataires. Plusieurs manifestants
avant l’heure le rassemblement de ont été interpellés par la police de

Mouwatana prévu à midi à la place
Maurice Audin, au cœur de la capitale,
où un important dispositif policier
a été déployé depuis la matinée.
Zoubida Assoul, membre du collectif
Mouwatana, était la première à arriver
sur les lieux du rassemblement. Les
premiers manifestants rassemblés au
niveau de la place Audin, dont certains
brandissaient des pancartes contre le
5e mandat de Bouteflika, ont été vite
interpellés les uns après les autres et
embarqués dans les fourgons stationnés
autour de ladite place. Les forces anti-
émeute ont également utilisé des gaz
lacrymogènes contre les manifestants
rassemblées qui scandaient : «Djazaïr
hourra, démocratiya» (Algérie libre
et démocratique), «Silmiya, silmiya
(Pacifique, pacifique)» et «Non au
5e mandat». Délogés de force par
la police, les manifestants se sont
rabattus ensuite sur les artères de la
rue Didouche Mourad, vite rejoints
par de nombreux autres protestataires.
Ils y ont été bloqués par les forces
de l’ordre, qui ont fini par évacuer la
chaussée à coups de gaz lacrymogènes
et à rétablir la circulation en cantonnant
les manifestants sur les trottoirs de
PHOTO : SAMI K.
la rue Didouche Mourad. Plusieurs
manifestants ont été indisposés alors
que certains sont tombés carrément
dans les pommes. Les protestataires,
par petits groupes, des jeunes
essentiellement, ont scandé des slogans
anti-5e mandat et des chants hostiles
au président Bouteflika. «Echaâb la
manière musclée, parmi lesquels des
figures de Mouwatana, dont Soufiane
Djilali, coordinateur national du
mouvement. «Arrestations massives
des manifestants à Audin avec une
attitude extrêmement violente des
policiers», a dénoncé Soufiane Djilali
sur Twitter. Le collectif Mouwatana, qui
rassemble des politiques et la société
civile, avait appelé la semaine passée
les Algériens à manifester «pour la
dignité» à Alger et devant les sièges de
wilayas sur tout le territoire national.
H. L.

DE NOMBREUX COMMERCES SONT RESTÉS OUVERTS

MALGRÉ LA FOULE ET LES GAZ LACRYMOGÈNES
R ien ne prédisait hier que le rassemblement
contre le 5H mandat, auquel avait appelé le
mouvement Mouwatana, à la place Maurice
Audin, en plein centre de la capitale, allait avoir
lieu dans une ambiance aussi tendue et marquée
par une forte odeur de gaz lacrymogènes. Surpris,
les nombreux commerçants de cette grande
artère ont pour certains fermé boutique, alors
que d’autres ont continué à travailler en gardant
leurs rideaux à moitié ouverts. Mohamed travaille
dans magasin de chaussures faisant face au lieu
du rassemblement. Il surveille ce groupe de
jeunes qui marchent en scandant «Bouleflika
rouh triyah» (Bouteflika allez vous reposer),
sans se soucier des policiers en civil qui les
somment de libérer la chaussée. «Le peuple
avait besoin de cet oxygène. Tant que ces jeunes
s’expriment pacifiquement, je n’ai pas peur, mais
je reste vigilant, on ne sait jamais», nous dit-il,
en gardant l’œil sur les policiers qui s’agitent.
L’odeur des gaz lacrymogènes pousse beaucoup
de personnes à se glisser dans son magasin,
malgré son rideau à moitié baissé. Quelques pas
plus loin, le restaurant «La Brasse» est ouvert
et de nombreux clients sont attablés. Ils restent
connectés à ce qui se passe dehors, sans pour
REPÈRE Par Omar Berbiche
autant y prendre part. «Je ne peux pas supporter
l’odeur du gaz lacrymogène, mais ces jeunes
veulent un changement. Ils le revendiquent d’une
manière démocratique, pourquoi les empêcher
de marcher à coups de gaz lacrymogènes ?»,
déclare un des clients. Une bouteille d’eau
entre les mains, Abdellah a du mal à respirer.
Il appelle les deux jeunes filles incommodées
par les gaz lacrymogènes à se réfugier dans son
local. «Vous êtes très courageuses. Bravo !»,
leur lance-t-il, en leur offrant de l’eau. Les deux
manifestantes étaient venues d’El Biar pour des
courses en ville. «Lorsque nous avons vu les
jeunes rassemblés en train de crier non au 5H
mandat, nous nous sommes senties concernées.
Nous avons crié notre colère, mais nous avions
peur que les policiers nous embarquent avec les
autres. Nos parents ne sont pas au courant de
notre présence à cette manifestation...», nous dit
Manel, à peine 22 ans, étudiante à la fac de droit.
Affolé, un jeune manifestant entre brusquement
dans le magasin. Il a réussi à échapper aux
policiers en civil qui le poursuivaient. Abdellah
lui dit de se cacher dans l’arrière-boutique, en
attendant que le rassemblement prenne fin. Sur
le trottoir d’en face, de nombreux magasins ont
déjà baissé leur rideau. L’air est irrespirable. La
tension monte d’un cran. Les policiers s’agitent.
Un homme, la cinquantaine, s’affaisse par terre.
Il perd connaissance. Des citoyens tentent de le
ranimer, avant que les policiers n’appellent les
agents de la Protection civile postés à quelques
mètres de là. Une ambulance se fraie un chemin
pour l’évacuer. L’agence Egypte Air a fermé ses
portes, tout comme d’ailleurs les deux magasins de
lunetterie et de vente de téléphones portables. «Ils
étaient tous ouverts jusqu’à ce que les policiers
commencent à disperser la foule à coups de gaz
lacrymogènes», nous explique Ahmed, un serveur
du café attenant. «Dès l’arrivée des policiers le
matin, le patron nous a demandé d’enlever les
chaises et les tables qui étaient dehors, en gardant
la cafétéria ouverte. Nous sommes tous concernés
par ces marches. Elles sont pacifiques et cela est
une bonne chose. J’ai marché vendredi à Alger,
et si je ne travaillais pas, j’aurais pris part au
rassemblement. Le patron nous demande de rester
vigilants...», souligne Ahmed, âgé d’une trentaine
d’années. Un peu plus haut, en dépassant les
arrêts de bus, les banques ont baissé les rideaux,
et les magasins sont tantôt fermés, tantôt à moitié
ouverts. «Nous n’avons pas peur, parce que
les gens manifestent pacifiquement...», explique
Réda 25 ans, serveur dans un fast-food syrien
très fréquenté par les jeunes. «C’est vrai que
nous avions eu peur lorsque les policiers ont
encerclé le quartier dès le matin. Mais à aucun
moment ils ne nous ont demandé de fermer. Nous
avons fait comme si de rien n’était et les clients
ont commencé à venir au moment du déjeuner.
Les jeunes ont raison de sortir dans la rue contre
le 5e mandat. Ils expriment ce que la majorité
des Algériens ressentent lorsqu’ils voient l’état
du président...», lance Réda qui nous montre
tous les fast-foods restés ouverts durant cette
matinée. Subitement, une foule aussi nombreuse
que compacte arrive du haut du Boulevard
Didouche Mourad, en clamant : «Bouteflika pas
de 5H mandat», «L’Algérie une République, pas
un royaume». Les policiers sont pris de court. Ils
s’agitent, puis s’alignent pour former un cordon
bloquant les manifestants en haut de la rue.
Certains commerces baissent leurs rideaux en
laissant leurs clients à l’intérieur, d’autres n’ont
pas jugé utile de le faire en raison du caractère
pacifique de la marche. Tout au long de ce face-
à-face manifestants – policiers, les slogans contre
le 5H mandat fusent fortement. Même s’ils sont
boudés par les clients, les commerces du haut du
boulevard ne sont pas tous fermés et beaucoup de
passants ne se gênent pas à exprimer leur solidarité
avec cette foule amassée au milieu de la chaussée
et qui continue à crier sa colère.
Salima Tlemçani

La rue, un rôle fédérateur

L
a travail de sape auquel fait face le mouvement citoyen
Mouwatana depuis le soutien apporté par la porte-parole
du mouvement, Mme Zoubida Assoul, au candidat à la
candidature à la présidentielle le général-major Ali Ghediri n’a pas
provoqué l’implosion du mouvement, comme le souhaitaient ses
détracteurs. Précurseur des manifestations de rues qui l’ont mené
d’Alger à Constantine en passant par Béjaïa et dans d’autres villes
appelant à faire barrage au 5e mandat de Bouteflika en faisant face
à un harcèlement policier constant, le mouvement Mouwatana
était confronté hier à son premier test de vérité d’après la crise
organique qui l’avait secoué. Son appel à une manifestation à Alger
contre le 5e mandat a été massivement suivi. Certes, la manifesta-
tion d’hier n’a pas drainé l’affluence de celle de vendredi organisée
dans la capitale, mais ce fut néanmoins une sortie pleinement réus-
sie en dépit du dispositif de sécurité renforcé déployé sur le lieu
de la manifestation, à la rue Larbi Ben M’hidi. Le cantonnement
des manifestants dans un espace fermé cernés par les brigades
antiémeute pour empêcher le sit-in de se transformer en marche
processionnaire à travers les artères de la capitale comme cela s’est
passé vendredi dernier, n’a pas réussi à casser la manifestation qui
a mobilisé au-delà des espérances de ses organisateurs. L’usage des
bombes lacrymogènes, la nervosité des brigades antiémeute et les
interpellations opérées parmi les manifestants ne sont pas venus
à bout de la détermination des manifestants à faire passer une
nouvelle fois, dans le calme et la civilité, leurs messages au pouvoir
cristallisés autour de l’exigence du renoncement au 5e mandat.
Présentes en nombre lors de cette manifestation, les femmes,
des jeunes et des moins jeunes, ont marqué leur présence par des
youyous à donner la chair de poule, entrecoupant les slogans et
chants patriotiques qui ont empli l’atmosphère de cette place
symbolique baptisée au nom du martyr de la Révolution, Maurice
Audin . S’il y a un enseignement à tirer de la manifestation d’hier
à laquelle a appelé le mouvement Mouwatana, c’est bien celui de
la maturité politique qui caractérise ce mouvement de contestation
populaire national qui a démontré, hier, qu’il transcendait tous les
clivages partisans pour ne se focaliser que sur l’objectif citoyen,
transpartisan commun qui est celui de redonner espoir au peuple
algérien quant à son avenir. Le déclic qui s’est produit hier entre
les citoyens et la classe politique – même si les organisateurs de la
manifestation n’étaient pas représentés sous leurs casquettes par-
tisanes, mais de représentants du mouvement citoyen Mouwatana
– aura-t-il un effet d’entraînement sur les partis de l’opposition qui
cherchent leurs marques dans ce mouvement de colère de la rue ?
Un mouvement qui se fait pour l’heure sans eux et qui risque de se
faire contre eux s’ils ne jettent pas rapidement des passerelles avec
les déçus du système en respectant son autonomie, sa souveraineté
et ses revendications. L’expérience est inédite : en s’appropriant la
parole, la rue algérienne est en train de jouer un rôle fédérateur et
mobilisateur de la société dans ses différents segments : mouve-
ment citoyen, classe politique, autour d’objectifs communs de
sauvetage de l’Algérie.
 El Watan - Lundi 25 février 2019 - 5

L’ACTUALITÉ

RASSEMBLEMENTS CONTRE LE 5e MANDAT EN FRANCE ET AU CANADA

Démonstration de force de la communauté

algérienne à l’étranger
● Le rassemblement le plus important a eu lieu à Paris ● La place de la République a été noire de monde entre 14 et 18h.
Environ 15 000 personnes ont scandé comme un seul homme des slogans hostiles au pouvoir et à la candidature de Bouteflika
Paris Prenant la parole au nom du collectif organisateur, «la révolte du peuple algérien contre le mandat est en train de retrouver ses forces, de se rendre
De notre correspondant le journaliste Mehdi Biskri a renouvelé l’appel à de la honte». Nous pouvons citer, entre autres, le compte qu’il peut redevenir l’acteur principal
la «mobilisation unitaire contre le coup de force militant des droits de l’homme Essaïd Aknine, le de ses choix. Il s’agit d’accompagner le départ

L
a communauté nationale établie à l’étranger,
notamment en France et au Canada, a
fait hier une vraie démonstration de force
contre la candidature du président Abdelaziz
Bouteflika voulant briguer un 5e mandat. Des
milliers de nos compatriotes en exil se sont
rassemblés à Paris, à Marseille et à Montréal,
répondant ainsi favorablement à l’appel «Contre
le coup de force du 5e mandat. Pour un Etat de
droit» lancé par une coordination d’opposition
composée d’organisations de la société civile
et de mouvements politiques dissidents. Le
collectif a reçu également le soutien de plusieurs
personnalités publiques indépendantes.
Le rassemblement le plus important a eu lieu à
Paris. La Place de la République a été noire de
monde entre 14 et 18h. Environ 15 000 personnes,
selon les organisateurs, ont scandé comme un
seul homme des slogans hostiles au pouvoir et à
la candidature de Bouteflika. «Ni Bouteflika, ni
Said», «Ouyahia dégage, Sellal Dégage», etc.,
tels étaient les principaux slogans ou plutôt les cris
d’indignation d’une foule à la fois pleine d’espoir
et chauffée à bloc par les images des manifesta-
tions grandioses qui ont eu lieu partout en Algérie.
du 5e mandat et la continuité du système, mais
surtout pour un Etat de droit». Il s’est réjoui des
manifestations du 22 février partout en Algérie.
«Les marches historiques ont prouvé que le peuple
algérien s’oppose au coup de force du régime illé-
gitime, qui refuse toute alternance politique. Notre
devoir est de rester unis pour affronter ce nouvel
affront et défendre l’honneur de notre pays», a-t-il
lancé. De son côté, Zoheir Rouis, président de Jil
Jadid Europe qui fait partie des initiateurs de cette
mobilisation citoyenne collective, a déclaré à El
Watan qu’il était «fier d’avoir contribué au succès
de cette action unitaire. Je tiens à témoigner que
lorsque nous avons pris l’initiative de proposer
ces rassemblements aux organisations ici pré-
sentes, toutes ont répondu présent sans aucune
hésitation, parce que nous tous nous partageons
le même amour pour notre pays, nous tous avons
la même crainte pour notre pays et les menaces
qui pèsent sur lui à cause du régime corrompu».
Il a indiqué en outre que ce mouvement protesta-
taire va se poursuivre et que d’autres actions sont
prévues. Sur la tribune, des acteurs associatifs
et politiques se sont succédé à la prise de parole
pour signifier leur détermination à accompagner
cyberdissident Amir DZ, etc. Comme Paris, mais
aussi Londres (Royaume-Uni) et Genève (Suisse)
où de nombreux membres de la diaspora ont orga-
nisé des actions contestataires avant-hier, Mar-
seille a été marquée hier par l’expression de colère
d’une partie de la communauté algérienne qui re-
jette l’idée même d’une possibilité d’un 5e mandat
de Bouteflika. «Ce sentiment de rejet est très lar-
gement partagé, une réaction quasi-épidermique.
L’annonce de sa candidature a été sentie comme
une humiliation, la souillure de trop, qu’il ne peut
être question de laisser passer», a assuré Abder-
rahmane Djilali, coordinateur d’Action pour le
changement en Algérie (ACA). Il espère que cette
première action unitaire soit l’amorce d’«un tra-
vail de resserrement des rangs entre les Algériens
à l’étranger, tout en appuyant l’action de ceux qui
subissent directement la dictature Bouteflikienne.
Il faut montrer à l’opinion internationale que les
déclarations du pouvoir ne sont que des men-
songes et pousser ce dernier vers la porte de sortie
par le refus catégorique du 5e mandat». Dans ce
sillage, M. Djilali a souligné que d’autres rendez-
vous sont programmés à la cité phocéenne. «On
n’en est qu’au début de la mobilisation, le peuple
de ce pouvoir, en restant soudés et présents», a-
t-il précisé. Nos concitoyens installés au Canada
n’étaient pas en reste puisqu’un rassemblement
de protestation pacifique a été organisé devant le
siège du Consulat général d’Algérie à Montréal. A
en croire la porte-parole de Mouwatana dans cette
ville, Amel Benaya, «la communauté algérienne a
été consternée voire révoltée par l’annonce offi-
cielle de la candidature de Abdelaziz Bouteflika
aux présidentielles». Ainsi, pour elle, «cela va
de soi que la première raison de la manifestation,
c’est de dire non au 5e mandat, non à la continuité
de la corruption, la fraude et la voyoucratie. C’est
aussi une façon de soutenir nos frères et sœurs en
Algérie et de porter leurs voix à l’étranger». Tout
en rappelant que le collectif citoyen auquel elle
appartient avait déjà organisé un sit-in le 6 octobre
dernier allant dans ce même sens, notre interlo-
cutrice, jointe via les réseaux sociaux, a indiqué
que «d’autres actions suivront en coordination
avec d’autres associations qui nous ont contactés
pour une éventuelle rencontre afin de mieux syn-
chroniser nos mouvements. Une autre sortie est
d’ailleurs prévue pour le 16 mars».
Samir Ghezlaoui

PLACE DE LA RÉPUBLIQUE
Le rassemblement diffusé en instantané sur les réseaux sociaux
La place de la République s’est avérée hier après-midi diffusé en direct avec la demande de le partager largement relayée par des youyous et des applaudissements.
trop exiguë pour contenir le flot intarissable d’Algériens sur le territoire national et au-delà par les animateurs des Si les protestataires, majoritairement jeunes, ont exprimé
qui arrivaient par vagues successives pour crier leur rejet réseaux sociaux présents en grand nombre au vu de la forêt de leur ras-le-bol et leur rejet du système politique algérien
du pouvoir politique national dans son ensemble et du 5e téléphones portés à bout de bras. et de ses dirigeants, ils n’ont pas moins dit toute leur
mandat du président Bouteflika. La foule impressionnante Les slogans et mots d’ordre clamés par les milliers de poitrines espérance dans un changement radical porteur d’une Algérie
débordait jusque sur les trottoirs face à la place où se tenait le tantôt en français, tantôt en kabyle ou en arabe algérien moderne, démocratique et égalitaire. Et leur résolution et leur
rassemblement et les rues avoisinantes. Plus le temps passait, étaient unanimes : «Non au 5e mandat», «Y en a marre de ce détermination à continuer à se mobiliser pour l’avènement de
et plus le rassemblement se densifiait. pouvoir», «Menteurs, voleurs, vous avez vendu le pays», «Ni ce changement tant espéré en se donnant rendez-vous pour
Ce sont les jeunes qui étaient à la manœuvre, alors que les plus Bouteflika, ni Saïd», «FLN dégage». Les femmes présentes d’autres manifestations publiques.
âgés se sont massés en arrière-plan, comme pour signifier n’étaient pas en reste. L’une d’elles lance de toute la force de A souligner que le rassemblement s’est déroulé dans une
qu’ils passaient le relais des revendications démocratiques à ses cordes vocales : «Arrêtez de nous diviser, nous sommes ambiance fraternelle. Et pas le moindre policier en tenue dans
la nouvelle génération. Jusque dans le mode de communication tous Algériens, du Nord au Sud, d’Est en Ouest» et «Nous avons les abords de la place de la République.
et d’information. En effet, le rassemblement était filmé et de la mémoire, les vrais moudjahidine ont été marginalisés», Nadjia Bouzeghrane

ZOHEIR ROUIS. Président de Jil Jadid Europe

«Le régime est responsable de la situation actuelle et de tout dérapage éventuel»
Propos recueillis par Samir Ghezlaoui
Etes-vous satisfait de la mobilisation citoyenne
déjà historique contre le 5e mandat du président Bou-
teflika ?
La mobilisation citoyenne en cours contre le régime,
ses hommes et ses pratiques, vient de démentir, de ma-
nière spectaculaire, tous ceux qui ergotaient à longueur de
journées que les Algériens ne s’intéressent pas à leur des-
tin et qu’ils ne sont que spectateurs d’une situation sur la-
quelle ils n’ont aucune prise. Or, de telles inepties ne sont
que le révélateur de l’abîme qui sépare le peuple de ses politiques
et autres commentateurs. A Jil Jadid, et parce que depuis notre
création en 2012, nous avons opté pour une stratégie de proximité
renforcée avec les Algériens, que nous rencontrons presque chaque
week-end à l’intérieur du pays comme au sein de notre diaspora,
que nous savons que les Algériens n’en peuvent plus de ce régime,
de son autoritarisme, et de ses pratiques de hogra et de corruption.
C’est sans cesse que nous alertons sur cette situation explosive dont
seul le régime est responsable. Et c’est sans cesse que nous agis-
sons pour que l’opposition se renforce et que les conditions d’une
synergie soient réunies pour qu’ensemble nous puissions offrir à
notre peuple une alternative crédible pour engager l’Algérie sur la
voie du changement pacifique pour l’établissement d’un Etat de
droit. La mobilisation citoyenne en cours nous renforce davantage
dans cette voie.
Pensez-vous que la manifestation de ce dimanche a réussi son
pari d’unifier la communauté nationale établie à l’étranger,
particulièrement en France, autour d’un seul mot d’ordre ?
Dès lors qu’il s’agit de l’Algérie et de son
destin, la diaspora algérienne s’est toujours
spontanément mobilisée, en particulier lorsqu’il
s’agit de défendre son destin démocratique et la
volonté du peuple de se libérer de ce régime qui a
trop longtemps étouffer les Algériens.
À Jil Jadid Europe, nous avons fait le pari de
trouver une unité d’action autour de ces deux
seuls mots d’ordre que sont «Non au 5e mandat.
Pour un Etat de droit». Et c’est la raison pour
laquelle nous avons agi pour réunir tous ceux
qui veulent agir de concert (associations, représentations de partis
politiques algériens, femmes et hommes engagés, etc.) avec le but
d’organiser cet évènement et afin de démontrer à nos concitoyens
en Algérie que nous sommes solidaires et que nous voulons, nous
aussi, prendre notre part active de ce combat pour mettre fin à cet
autoritarisme d’un autre âge et à cette indignité infligée aux algé-
riens, mais aussi pour apporter aussi notre pierre à l’édifice démo-
cratique qui devra advenir. Ce sont là les points d’appui sur lesquels
nous continueront à agir pour que la diaspora trouve les canaux par
lesquels elle pourra efficacement agir pour le pays dans cette phase
historique et cruciale à la fois.
Vous faites partie justement de ceux qui ont initié cette action
unitaire menée par plusieurs organisations de la société civile et
de partis politiques contre la «continuité» du système. Envisa-
gez-vous d’autres actions dans ce sens ?
A Jil Jadid, mais aussi plus largement avec Mouwatana, nous
avons fait le pari de la synergie des actions et de la persévérance. En
septembre et octobre dernier, avec Mouwatana nous avons organisé
plusieurs rassemblements au sein de notre diaspora, à Lyon, Mar-
seille, Paris, Genève, Montréal, etc., et cette fois-ci nous réitérons
avec d’autres organisations à travers les grandes villes d’Europe et
du Canada. Nous sommes donc dans une dynamique qui ne pourra
que se renouveler selon des formes qui seront décidées par les ac-
teurs concernés pour expliquer de manière pédagogique les enjeux
du moment mais aussi pour permettre à notre diaspora d’exprimer
elle aussi sa solidarité citoyenne et de médiatiser à l’international
ce mouvement pour la citoyenneté et la dignité qui permettra à nos
concitoyens en Algérie de se sentir soutenus et accompagnés.
Dans le contexte actuel, comment voyez-vous la suite des
événements jusqu’à l’élection présidentielle du 18 avril ?
Le bon sens et l’amour du pays, s’ils existaient un tant soi peu,
chez les décideurs actuels auraient voulu qu’on n’en arrive pas à
cette situation et qu’à tout le moins maintenant que le peuple exige
le départ de ce régime, qu’ils organisent dans l’ordre une sortie par
le haut pour que le pays ne revive pas de nouvelles heures sombres.
De ce point de vue là, le régime est responsable de la situation
actuelle et de tout dérapage éventuel. Il est responsable de la vie des
femmes et des hommes de ce pays et de ses biens. Objectivement,
le régime a consommé toutes ses cartes. Sa seule alternative est
désormais de mettre fin à cette comédie tragique du 5e mandat pour
libérer le pays et permettre d’organiser une élection présidentielle
ouverte, qui pourrait dégager un homme de consensus par les
urnes. Celui-ci aura à mener une transition démocratique destinée à
remettre sur pied les institutions du pays de manière démocratique
et à préserver nos ressources pour amortir au maximum les chocs
économiques et sociaux auxquels nous allons fatalement faire face
compte tenu de ce que nous aura laissé ce régime. S.G.
 El Watan - Lundi 25 février 2019 - 6

L’ACTUALITÉ

COMMÉMORATION DU 24 FÉVRIER À ANNABA CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE

Passage réussi pour
Des syndicalistes de l’UGTA Nekkaz à Tizi Ouzou
refusent de soutenir le 5e mandat P endant plusieurs heures, une marée de jeunes et moins
jeunes, au fait de l’arrivée imminente à Tizi Ouzou de
Rachid Nekkaz, candidat à la candidature à l’élection
présidentielle du 18 avril 2019, s’est massée devant le siège de
l’APC, attendant avec une forêt de smartphones.
● Les syndicalistes issus des secteurs de la santé, de Sider El Hadjar, de Prévue à 10h30, l’arrivée du candidat n’a eu lieu que vers 11h45,
Naftal, de Fertial et d’Asmidal ont été surpris par les organisateurs qui soit plus d’une heure de retard. Sitôt remarqué faisant une halte
à la librairie située en bas de l’hôtel Ballaoua, au centre-ville, sur
voulaient faire adopter une motion de soutien au président Abdelaziz l’artère portant le nom de Abane Ramdane, la foule s’est préci-
Bouteflika et le 5e mandat, au lieu de célébrer l’anniversaire de la création pitée vers le candidat pour le porter jusque dans l’enceinte de la
mairie. Des paquets d’imprimés de parrainage en main, signés par
de l’UGTA. des citoyens de la région, les jeunes de la permanence de Rachid
Nekkaz se sont hissés sur une rambarde de la façade de la mairie
pour permettre au candidat d’être vu par la foule et être filmé. Avec

D
es syndicalistes
affiliés à l’union de
wilaya des travailleurs
algériens (UGTA) d’Annaba
se sont retirés, hier, du
collège syndical, où se
tenaient les festivités de
la commémoration du 24
Février, a-t-on constaté sur
place. Issus des secteurs,
entre autres, de la santé, de
Sider El Hadjar, de Naftal,
de Fertial et d’Asmidal,
ils ont été surpris par les
organisateurs qui voulaient
faire adopter une motion
de soutien au président
Abdelaziz Bouteflika et le 5e
mandat, au lieu de célébrer
l’anniversaire de la création
de l’UGTA.
Choqués, plusieurs d’entre
eux ont quitté illico presto
la salle, décorée avec des
portraits du Président
et d’autres vantant le 5e
mandat. «Nous, les
travailleurs de l’hôpital Ibn
Sina d’Annaba, sommes
tombés dans le piège de
l’UGTA d’Annaba. Les
organisateurs de cette
manifestation nous ont
transportés par bus pour,
essentiellement, participer
à la célébration du 24
Février, avant de découvrir
que nous sommes là pour
signer une motion de soutien
à Bouteflika et son 5 e
mandat. Nous avons quitté
immédiatement la salle»,
ont déclaré ces travailleurs
dont la journée est chômée
et payée.
Ce geste, héroïque à
plus d’un titre, intervient
au lendemain d’un autre
incident analogue qui s’est
produit au niveau du collège
syndical d’Annaba.
En effet, un groupe de jeunes
de la fanfare des Scouts
musulmans d’Annaba a
refusé, avant-hier, de défiler
avec le portrait du président
Abdelaziz Bouteflika au
niveau du stade Chabou
Abdelkader, préférant
porter seulement l’emblème
national.
Cette scène, qui se déroulait
en présence du ministre de
la Jeunesse et des Sports,
Mohamed Hattab, en visite
de travail et d’inspection
dans la wilaya d’Annaba,
a mis dans la gêne la
délégation ministérielle et
les autorités locales, a-t-on
constaté sur place.
M.-F. G.
des slogans scandés à tue-tête, le candidat s’est laissé emporter
par cet enthousiasme, où l’on pouvait entendre : «Ya Rachid, ma
ranach mlah» (Ô Rachid, nous ne sommes pas bien), «Rachid Pré-
sident», «Ya Bouteflika ma kanch el khamsa» (Bouteflika, pas de
5e mandat), etc. Pendant ce temps, Nekkaz continuait de filmer et
parler en direct sur internet pour glorifier «Blad echouhada, blad
Mouloud Mammeri, blad Matoub», et divers autres martyrs de la
Révolution de Novembre. Arrivés devant l’édifice de l’ancienne
mairie transformée il y a quelques années en «Musée de la ville»
de Tizi Ouzou, Rachid Nekkaz est monté au premier étage avant
d’apparaître au balcon en filmant et en parlant entouré des jeunes
de sa «permanence». Il a invité ensuite la foule à la légalisation
des signatures de parrainage, étant donné qu’il devait reprendre la
route pour se rendre à Azazga, ville située à 37 km à l’est du chef-
lieu de la wilaya. A noter que les agents des services de police en
tenue et en civil ont veillé au grain durant le déplacement du can-
didat à la candidature présidentielle. Salah Yermèche

L’INTERSYNDICALE DE L’ÉDUCATION MENACE DE RECOURIR À LA JUSTICE FRAUDE SUR

La grève des 26 et 27 février
maintenue
L es rencontres bilatérales entre le ministère
de l’Education nationale et les syndicats
autonomes n’ont finalement pas été concluantes.
L’Intersyndicale maintient son mot d’ordre de grève
pour les journées des 26 et 27 février. «Après le
dépôt des préavis, nous avons reçu des convocations
individuelles, comme le stipule la loi 90-02 relative
à la prévention et au règlement des conflits
collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève.
C’est une procédure formelle, les réponses sont les
mêmes que celles que nous avons reçues avant la
grève du 21 février. Le dialogue n’a finalement rien
ramené de nouveau et donc nous maintenons notre
grève», signale le secrétaire général Sadek Dziri,
président du bureau national de l’Union nationale
du personnel de l’éducation et de la formation
(Unpef), lors d’une conférence de presse, tenue,
hier, au siège de son organisation. La série de
rencontres bilatérales engagée par le ministère de
l’Education nationale avec les représentants des six
syndicats du secteur a pris fin samedi, en application
du protocole régissant les actions avec le partenaire
social en cas de grève, a indiqué la ministre de
l’Education nationale, Nouria Benghabrit, sur
sa page Facebook. Les rencontres ont porté,
signale-t-elle, sur les «préoccupations soulevées,
l’enrichissement des projets de procès de réunion
élaborés à la suite de la grève du 21 janvier dernier,
l’examen de certaines observations et points et la
formulation de plusieurs propositions», ajoutant
que ces «procès seront signées au cours de cette
semaine». Meziane Meriane, coordinateur national
du Syndicat des professeurs d’enseignement
secondaire et technique (Snapeste), évoque les
arguments de la tutelle : les revendications relèvent
du Premier ministère. «Le ministère de l’Education
fait partie du gouvernement et le représente
pour nous. Comme syndicats sectoriels, avec qui
allons-nous négocier ? C’est avec ce ministère
comme représentant des travailleurs… A ce jour,
il ne nous est pas permis de négocier directement
avec le Premier ministère et donc les négociations
n’ont pas ramené du nouveau et pour cette raison
nous maintenons notre grève les 26 et 27 février»,
déplore Meriane. Se référant aux orientations de
l’Organisation internationale du travail (OIT) et les
conventions ratifiées par l’Algérie, le syndicaliste
estime que le dialogue social «n’aboutit pas».
L’«ESCALADE» N’EST PAS À ÉCARTER
«A chaque fois, on revient à la case de départ et ce
n’est pas la faute aux partenaires sociaux qui ont la
volonté de participer et de proposer des sorties de
crise. Malheureusement, il faut reconnaître que la
matrice principale du conflit est la non-reconnais-
sance des syndicats autonomes comme partenaires
sociaux à part entière (…) S’ils (autorités) ont la
volonté de solutionner définitivement les problèmes,
qu’est-ce qui les empêche d’incorporer, comme
nous l’avons proposé, aux négociations un repré-
sentant du ministère des Finances, un représentant
de la Fonction publique ; et là on sortira avec des
résolutions qui vont mettre fin à ces conflits», note-
t-il, en faisant remarquer que le statut particulier
n’est pas révisé, alors que le ministère parle de la
mise en place d’une commission ad hoc. S’agissant
des mesures coercitives que compte prendre le
ministère (ponctions, retenir les élèves, remplace-
MOUVEMENT DE PROTESTATION
Les syndicats «prendront
leurs responsabilités»
Les syndicats autonome de l’éducation
n’écartent pas l’éventualité de rejoindre les
mouvements de contestation dans les prochains
jours, «si la situation politique l’exige». «Si
la situation politique exige de prendre nos
responsabilités, nous le ferons. Et qu’on ne
vienne pas nous accuser de faire de la politique
partisane. Qu’on pose d’abord la question au
SG de l’UGTA qui fait de la politique partisane.
S’il y a nécessité de faire de la politique nous le
ferons. Mais au préalable, il y aura l’accord de
nos conseils nationaux respectifs», signale le
coordinateur du Snapeste, Meziane Meriane. Le
Satef affirme que son organisation ne veut pas
«être en marge» de ce que vit le pays. «Le conseil
nationale du Satef s’est réuni, hier, (samedi,
ment) pour empêcher un suivi massif de la grève, les
syndicalistes assurent être déterminés à en assumer
les conséquences. Le coordinateur du Conseil natio-
nal autonome du personnel enseignant du secteur
ternaire de l’Education (Cnapeste), Oualha Salim
met en garde contre les conséquences que pourrait
provoquer l’obligation de retenir les élèves dans les
établissements les jours de grève.
Pour Meriane, la «notation» des directeurs d’éta-
blissement suivant le pourcentage de grève est une
«honte». «Il y aurait des chiffres contradictoires
avec ceux du ‘‘Takatoul’’ (Intersyndicale), pour pou-
voir bénéficier des largesses du ministère. Arriver à
cette bassesse, c’est la preuve que les syndicats sont
représentatifs», soutient Meriane. L’Intersyndicale
n’écarte pas la possibilité de recourir à la justice
(conseil d’Etat) et à une action devant le Bureau
international du travail (BIT), annonce Dziri. Une
escalade est à crindre si les revendications de six
syndicats ne sont pas satisfaites, met en garde le
coordinateur du Cnapeste, Oualha Salim.
Nadir Iddir
ndlr). Nous faisons partie de la population. Notre
organisation a été créée après les douloureux
événements d’Octobre 1988. Nous avons milité
durant la décennie noire. Nous ressentons ce
que vit le peuple. Nous ne pouvons pas vivre
en marge de ce que vit l’Algérie. Il faut prendre
ses responsabilités. L’UGTA de Aïssat Idir s’est
sacrifiée... Nous sommes contre la continuité.
Dans tous les pays du monde, les syndicats
assument leur responsabilité.» Amoura rappelle
que l’Intersyndicale «a brisé le mur de la peur»
à travers plusieurs actions de rue : novembre
2016 à la Grande-poste, le 25 novembre au 1er
Mai. «Nous participons à la construction de notre
pays, que nous voulons libre et démocratique»,
poursuit-il. N. Id.
LES FORMULAIRES
Le P/APC
de Haïzer
sanctionné
par le wali
D ans la commune de Haïzer, une
localité située à une dizaine de
kilomètres au nord-est de Bouira, des
centaines de personnes ont répondu hier
à un appel posté sur les réseaux sociaux.
Les manifestants, munis de pancartes et
banderoles sur lesquelles sont écrits des
slogans anti- 5e mandat de Bouteflika,
ont scandé aussi des slogans antirégime.
Les marcheurs ont aussi marqué une
halte devant le siège de l’APC pour
dénoncer le scandale et l’affaire de
signatures de 2000 imprimés en faveur
du candidat Abdelaziz Bouteflika.
«Haizer, qui a signé pour Boutef ?»,
lit-on sur une banderole brandie
par les manifestants. Ils ont exigé
des explications au maire quant à
l’affaire desdits formulaires. Le SG
de l’APC incriminé dans le scandale,
a été suspendu de ses fonctions par
le maire. Ce dernier a arboré l’arrêté
de suspension du fonctionnaire en
question. Néanmoins, la décision relève
des prérogatives du wali. Ce dernier a
dans un communiqué parvenu à notre
rédaction, procédé à «la mise en congé
d’office du SG de Haizer, en attendant
les résultats de l’enquête enclenchée
par les services compétents», a-t-on
souligné. Et d’ajouter : «L’attitude
prise par ce cadre de la République est
inacceptable dès lors qu’elle touche à
la neutralité de l’administration.» Par
ailleurs, ce sont étudiants de l’université
Akli Mohand Oulhadj de Bouira, qui
ont organisé hier une manifestation
contre le 5e mandat devant la faculté
de droit. Les étudiants ont appelé à
rejoindre massivement la marche
prévue pour demain au chef-lieu de
wilaya. Amar Fedjkhi

NASREDDINE LEZZAR. Avocat
«L’évolution de la législation militaire va à contre-
courant des déclarations de neutralité de l'armée»
L'armée, la politique et la prochaine présidentielle sont
actuellement les sujets qui dominent toutes les discussions
nationales. Mélange de genres pour les uns, alliance naturelle
pour les autres, elles demeurent néanmoins problématiques.
En fin connaisseur, l’avocat Lezzar Nasreddine nous livre, dans
cet entretien, ses analyses sur ce tragique mélange de genres et
l'impossible décantation.
Entretien réalisé par
M. F. Gaïdi
Des événements particuliers ont
impliqué l'armée dans le champ politique,
notamment dans une compétition
majeure, l'élection présidentielle. Cette
problématique est allée jusqu' à engendrer
une révision législative des statuts
militaires. Quelle est votre opinion sur la
question ?
L'armée a toujours été liée à la Présidence,
ou la Présidence liée à l'armée par un lien
organique depuis 1962 et même avant. Le
premier divorce conflictuel est l'épisode
état-major/GPRA. Le rôle de l'armée dans
la politique a constitué un grand point de
discorde entre Ben Bella, qui voulait que
l'armée rentre dans les casernes après la
guerre, et Boumediène qui considérait les
militaires comme des militants en armes.
La seconde position a prévalu jusqu'après
Octobre 1988. Boumediène n’a pu devenir
Président que parce qu'il a été chef d'état-
major, puis ministre de la Défense. Chadli
n'a été que l'officier le plus ancien dans
le grade le plus élevé. Candidat unique
du parti unique, les élections ne sont
que littérature. Après 1988, un tournant
salvateur est opéré. On se rappelle de
cette image, hautement symbolique, où
deux militaires se sont présentés devant
le président de la République pour lui
demander de libérer l'institution militaire
de ses charges politiques au sein du parti
unique. Le protocole était savamment
conçu. Le Président, représentant hautement
la République, a reçu les militaires dans
son bureau. La distance, ou plutôt la
transcendance, était mise en exergue et en
valeur. Les généraux ont été reçus dans le
bureau présidentiel et non dans un salon qui
pouvait insinuer l'absence de hiérarchie. Le
Président accepta et ce fut, hélas, un court
intermède historique. L'armée reprit du poil
de la bête en prenant une place prééminente
dans le Haut comité d'Etat (HCE) en 1992.
Le surcroît de pouvoir provenait de l'état
d'urgence qui transférait à l'armée toutes
les prérogatives sécuritaires. Cette dernière
reviendra au pouvoir «droit dans ses bottes»
avec le général Zeroual à la tête de l'Etat.
Dès les premiers jours de son règne,
Bouteflika osa l'ambition qui fâche : «Je
ne serai pas un trois quarts de Président !»
A-t-il avancé d'un quart pour devenir un
Président complet, ou a-t-il reculé pour
n'être qu'un Président de façade ? En tout
cas, manifestement affaibli par la maladie, il
est plus probable qu'il ait reculé pour n'être
qu'un Président symbolique. Ma conviction
est que le président Bouteflika a perdu toute
emprise sur les événements depuis son
accident vasculaire (AVC) en 2013.
Notre actualité immédiate a été marquée
par des écrits de presse d'un général à
la retraite et par un rappel à l'ordre du
ministre de la Défense. Le général a quand
même bravé l'interdit et s'est exprimé de
nouveau, une sorte de «persiste et signe».
Pouvez-vous nous donner un éclairage
juridique sur ces événements ?
Le statut des personnels militaires a été
régi par trois textes :
1-L'ordonnance n° 76-112 du 9/12/1976
El Watan - Lundi 25 février 2019 - 7
L'ACTUALITÉ
portant statut des officiers de réserve : ce
texte ne comprend aucune interdiction
d'expression des opinions, ni pour l'armée
d’active, ni pour les officiers de réserve,
ni pour les militaires en retraite. Peut-
être parce que le contexte, la conscience
politique et les normes morales de l'époque
inculquaient à l'armée et aux militaires une
réserve ou, plutôt, un alignement naturel qui
n'avait pas besoin d’être décrété ou rappelé.
- Ordonnance n° 06-02 du 28/02/2006
portant statut général des personnels
militaires : cette réforme a limité son
champ d'application aux militaires en
activité, leur reconnaît l'exercice «des
droits constitutionnels en matière de liberté
de conscience et de liberté d’opinion
dans le strict respect des dispositions
légales et réglementaires régissant son
état». Elle leur retira, ensuite, d'une main
le droit qu'elle leur accorde de l'autre, et
ce, en soumettant le droit du militaire à
«s'exprimer en public», à travers les médias
ou lors de conférences ou exposés, qu’après
autorisation de son autorité hiérarchique.
- Loi n° 16-05 du 3 /08/ 2016 modifiant
et complétant l’ordonnance n° 76-112
du 9 /12/1976 portant statut des officiers
de réserve. Cette réforme a étendu, au
«militaire de carrière admis à cesser
définitivement son activité au sein de
l’armée et versé dans la réserve», les
obligations des militaires en activité en leur
reconnaissant le droit d'exercer librement
les droits et libertés que lui confèrent les
lois de la République tout en précisant qu'«il
reste, cependant, astreint à un devoir de
retenue et de réserve». Le texte précise sa
nature répressive et prévoit des sanctions
assez graves et des poursuites pénales.
Pourriez-vous présenter une évaluation
de cette évolution législative par rapport au
contexte politique actuel ?
Elle va à contre-courant des déclarations
de neutralité de l'armée et sa volonté de sortir
du jeu politique. Tout porte à croire qu'on a
promulgué des lois dont l'esprit est contraire
aux principes déclarés. Concernant la loi de
2006 : la lecture attentive et circonspecte
des dispositions relatives à l'obligation
de réserve militaire démontre que loin de
vouloir mettre l'armée à l'abri et en dehors
des conflits politiques pour la limiter dans
ses missions républicaines, le texte veut,
plutôt, l'instrumentaliser et la placer dans
ou au service d'un camp. La loi commence
par poser des interdictions d'adhésion à
un parti politique, à une association ou
à un groupement à caractère syndical
ou religieux (Art 29), ce qui est tout à
fait légitime ! Mais la subordination de
l'expression «en public, à travers les médias
ou lors de conférences ou exposés» à «une
autorisation de son autorité hiérarchique»
est plutôt sournoise et retorse. Voilà le pot
aux roses : cette restriction, en fait, n'est
pas destinée à placer l'armée en dehors
des litiges et des polémiques politiciennes,
mais permet, plutôt, de la mettre au service
d'une politique choisie par la hiérarchie.
Cette dernière peut, pratiquement, autoriser
les militaires à s'exprimer dans un certain
sens pour soutenir une politique, un parti
et ne les autoriserait pas dans l'autre sens.
Cette hiérarchie pourrait faire de cette
LE RÔLE DE L'ARMÉE
DANS LA POLITIQUE
A CONSTITUÉ UN
GRAND POINT DE
DISCORDE ENTRE BEN
BELLA, QUI VOULAIT
QUE L'ARMÉE RENTRE
DANS LES CASERNES
APRÈS LA GUERRE, ET
BOUMEDIÈNE QUI
CONSIDÉRAIT LES
MILITAIRES COMME
DES MILITANTS EN
ARMES. LA SECONDE
POSITION A PRÉVALU
JUSQU'APRÈS
OCTOBRE 1988…
autorisation un levier pour engager les
soldats à soutenir telle ou telle politique et
tel ou tel candidat. La hiérarchie, ici, n'est
pas définie et cette omission conjuguée à
l'esprit de discipline militaire fera remonter
cette autorité hiérarchique au sommet, c'est-
à-dire le ministre de la Défense qui décidera
seul de l'orientation politique des corps
militaires.
La réforme de 2016 supporte deux griefs :
- L'extension du champ d'application
aux militaires en retraite des obligations
auxquelles sont soumis les militaires en
exercice. La réserve d'un militaire en activité
est compréhensible, mais son extension aux
retraités l'est beaucoup moins, car elle porte
atteinte à un droit fondamental de l'être
humain et constitue une contradiction avec
une disposition précédente qui affirme
la liberté d'opinion des militaires tant en
activité qu'en retraite ou en réserve. Il est
vrai que la réserve est de mise, mais elle
doit, à notre sens, être circonscrite à ce qui
est militaire. En dehors de cela, le militaire
est un citoyen tout court.
- Les notions et formules utilisées par la
réforme de 2016 sont vaseuses et fumantes,
en ce sens qu'on peut y mettre énormément
de choses. «Tout manquement au devoir
de nature à porter atteinte à l'honneur et
au respect dus aux institutions de l'Etat
constitue un outrage et une diffamation» et
«peut faire l'objet de retrait de la médaille
d'honneur». Cette dernière sanction n'est
pas prévue pour les militaires en service.
Outre cela, les militaires concernés peuvent,
à l'initiative des autorités publiques, faire
PHOTO : D. R.
l'objet de poursuites pénales. On ne sait
pas qui sont ces autorités publiques ? Cela
peut aller du président d'APC au président
la République en passant par les walis, les
ministres, etc. Ainsi conçu et en laissant
dans l'indétermination les délits et les
autorités habilitées à les poursuivre, ce texte
est une épée de Damoclès omniprésente,
omnipuissante au-dessus de tout militaire
qui chercherait à s'exprimer dans le
politiquement incorrect.
Pouvez-vous suggérer une réforme pour
que l'armée reste en dehors et à l'abri des
luttes politiciennes ?
Mettre l'armée en dehors des contingences
et des divisions politiques est un processus
historique complexe qu'il faut toutefois
engager, car la division des militaires est
fatale. Rien n'est pire pour un pays, pour
l’Algérie, que la division de son armée.
Les textes promulgués sous Bouteflika
en 2006 et la réforme de 2016 sont
loin de cet état d'esprit unificateur de
l'armée. Il faut commencer par une réforme
législative qui donne une portée absolue
non susceptible d'être levée par une autorité
hiérarchique. Il faut aussi développer un
discours républicain au sein de l'armée et
s'abstenir des discours insidieux, comme la
présentation, par des militaires, des bilans
d'un candidat à la veille des élections. Enfin,
il faudra retirer les urnes des casernes, les
militaires voteront comme des civils en
tenue civile dans des bureaux de vote civils.
L'auteur des écrits par qui la
polémique est arrivée, Ali Ghediri, s'est
finalement présenté à la candidature à
la présidentielle ; pouvez-vous évaluer sa
position en tant que militaire qui verse
dans la politique ? Certains soutiennent
que sa candidature a inquiété le ministère
de la Défense, d'autres soutiennent qu'il
est le candidat de l'armée. Quelle est votre
analyse ?
Le candidat de l'armée est Abdelaziz
Bouteflika. En évoquant, ici et là, les
bienfaits de son mandat, le ministre de la
Défense semble lui apporter son soutien
par des termes à peine voilés et a mené sa
campagne d'une façon subliminale. Ali
Ghediri est peut-être le candidat d'une
partie de l’armée, celle des retraités et
autres mécontents.
Que pensez-vous de sa candidature et des
soutiens qu'il a eus ?
Sa candidature me semble tardive, à un
trimestre des élections, il n'a pas de back
ground politique. Sa démarche n'est pas
structurée, il n'a ni parti ni base militante
de soutien. Une candidature improvisée
dans le dernier quart d'heure qui entend se
présenter contre l’establishment. Son seul
cheval de bataille est le peuple.
M.-F. G.
 El Watan - Lundi 25 février 2019 - 8

ALGER INFO
.
MÉGA PARKINGS 24e OPÉRATION DE RELOGEMENT
MILLE FAMILLES
Trois nouveaux projets RELOGÉES HIER DANS
DES LOGEMENTS
pour la capitale SOCIAUX

M
ille familles habitant des bidonvilles dans la
● D’une capacité de plus de 5000 véhicules, ces parkings seront implantés à Bab Ezzouar, Aïn capitale ont relogées, hier, dans des logements
Naâdja et El Mohammadia. décents, au titre de la finalisation de la 24e
opération du programme de relogement de la wilaya

L
e wali d’Alger, Abdelkader
Zoukh, a annoncé, mercre- d’Alger. L’annonce de l’opération, pour laquelle des
di, que la wilaya d’Alger préparatifs importants ont été mis en œuvre depuis
bénéficiera, à l’avenir, de trois des semaines, a été faite en marge de la visite du wali
grands projets pour la réalisation d’Alger, Abdelkader Zoukh, au cour de laquelle il a
de nouveaux méga parkings à inspecté des chantiers de réalisation de parkings et
Bab Ezzouar, Aïn Naâdja et El d’un système de régulation du trafic routier dans la
Mohammadia, d’une capacité wilaya, M. Zoukh a indiqué que la finalisation de la 24e
de plus de 5000 véhicules, qui opération du programme de relogement a permis de
viendront s’ajouter aux parkings reloger de 1000 familles habitant des bidonvilles dans
en cours de réalisation. «La capi- des logements sociaux. A l’issue de cette opération,
tale comptera de nouveaux méga les services de wilaya entameront immédiatement les
parkings dans les communes préparatifs de la 25e opération, dont la date de lan-
de Aïn Naâdja et Bab Ezzouar, cement n’a pas encore été fixée, a-t-il poursuivi. M.
d’une capacité de 2600 véhi- Zoukh a ajouté que depuis le lancement des opérations
cules, outre un troisième parking de relogement successives, «les services de wilaya
à El Mohammadia (près de la ont récupéré 550 ha», estimant qu’il s’agit d’une
investissement afin d’assurer les évoquant la route exiguë qui se habitations, seront pris en charge importante superficie exploitée actuellement dans la
Grande Mosquée d’Alger), d’une
fonds nécessaires à leur moder- trouve en face de ce parking qu’il pour le bon déroulement des tra- réalisation de projets de développement. Pour rappel, la
capacité de 4000 véhicules», a
nisation et à leur équipement a qualifiée de «point noir». A Hy- vaux». Par ailleurs, le sous-direc- 3e phase de la 24e opération de relogement qui avait eu
précisé M. Zoukh, à l’issue de sa
en caméras de surveillance». dra, le taux d’avancement des tra- teur de la joint-venture Mobeal a lieu en décembre 2018 avait concerné 100 423 familles
visite d’inspection des différents
Soulignant le rôle majeur de la vaux du parking de Sidi Yahia n’a indiqué que l’axe pilote d’appli- habitant des bidonvilles, des bâtiments menaçant ruine
chantiers de réalisation de par-
joint-venture algéro-espagnole pas dépassé 48%, en raison «des cation du système de régulation ou des sous-sols. Le wali avait annoncé alors que 420
kings et du système de régulation
chargée de la gestion du trafic problèmes techniques et des loge- du trafic routier s’étend sur 7 km 000 logements, toutes formules confondues, étaient
du trafic routier d’Alger. Pour
routier et de l’éclairage public à ments situés à proximité du pro- à partir du 1er Mai jusqu’à la rue en cours de réalisation dans la wilaya. Pour ce qui est
le wali d’Alger, le retard accusé
Alger (Mobeal), créée en 2016, jet», a expliqué le représentant de Mohamed Belouizdad, faisant de la falsification des dossiers en vue de prétendre à
dans la réception de certains
et ses réalisations sur le terrain, Batigec, soulignant que la capa- savoir que l’implantation de ce un logement, les autorités de la wilaya ont fait état de
parkings (de 7 à 10 ans de retard)
notamment au niveau du site pi- cité de ce parking de treize étages système nécessitait l’importation 1200 dossiers transférés à la Justice, ajoutant que 100
«n’impactera pas la capacité
lote : rond-point de la place du 1er s’élève à plus de 700 véhicules, de 21 appareils de surveillance appartements ont été récupérés en vertu de jugements
d’accueil du parc automobile
Mai (rue Mohamed Belouizdad), avec 30 places de stationnement et de contrôle, de 300 feux trico- des bénéficiaires ayant obtenu ces logements indû-
d’Alger», notamment avec le
M. Zoukh a indiqué que l’entrée réservées aux personnes aux lores et l’installation de 29 camé- ment. 1887 postulants ont été soumis au contrôle au
«lancement de ces trois nouveaux
en service prochaine du système besoins spécifiques. Au chantier ras. «Sur ces 7 km, les travaux de niveau du fichier national du logement, 138 autres ont
projets».
des feux tricolores intelligents de la station de transport des génie civil, de raccordement de fait l’objet d’un résultat positif, dont 83 souscripteurs
A ce propos, M. Zoukh a indiqué
«permettra de définir les besoins voyageurs de Bir Mourad Raïs, câbles électriques et d’installa- AADL, 23 possédant déjà un logement, 26 postulants
que le dossier des parkings, qui
de la wilaya en la matière». M. M. Zoukh s’est enquis du taux tion de poteaux ont été achevés bénéficiaires d’une aide de l’Etat, 5 demandeurs pos-
reste ouvert à Alger, est «tribu-
Zoukh s’est enquis ensuite des d’avancement des travaux qui ne au niveau de 24 carrefours et les sédant des permis de construire et un postulant ayant
taire de l’aménagement de nou-
travaux de réalisation du parking dépasse pas les 32%, avant de trottoirs adjacents, dont certains acquis un logement promotionnel public. La 24e opéra-
veaux espaces pour la réalisation
d’El Madania (avenue des Frères prendre connaissance des causes ont été équipés d’un système so- tion de relogement a permis de récupérer des assiettes
de ces projets», sachant que plus
Bouadou), d’une capacité de 612 du retard accusé dans la réalisa- nore au profit des non-voyants», foncières qui s’élèvent à environ 600 hectares depuis
d’une quarantaine de projets dif-
véhicules, dont la réception est tion de ce projet, dont la qualité a-t-il ajouté. Le projet de gestion le lancement de l’opération, précisant que ces terrains
férents ont été programmés à
prévue en juillet 2019 et le taux du sol et les besoins du site en du trafic routier d’Alger, dont seront consacrés à des projets publics de différents sec-
travers le tissu urbain central ou
d’avancement a atteint 75%, supports en béton armé, en sus de la durée de réalisation s’étend teurs. Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a fait savoir
en banlieue, dans le cadre du plan
selon les explications du direc- la déviation du tracé des câbles sur 55 mois, s’inscrit dans le que le lancement de la 25e opération de relogement est
de régulation du trafic routier,
teur des travaux publics d’Alger, électriques, en coordination avec cadre d’un accord algéro-espa- prévu pour bientôt. Environ 600 familles habitant des
notamment aux heures de pointe.
Rachid Ouazane. Le représentant Sonelgaz. Dans le même sillage, gnol pour la réalisation de 504 logements exigus à travers différentes communes de la
Inspectant le parking d’El Biar,
de l’entreprise de réalisation Ba- le wali d’Alger a affirmé que «les carrefours, avec une enveloppe capitale bénéficieront de relogement dans le cadre d’un
le wali d’Alger a insisté sur «la
tigec a précisé, de son côté, que le familles habitant les logements de 15 milliards de dinars, dont quota de 6000 logements consacrés aux logements
garantie de sécurité et de surveil-
taux de réalisation du parking de précaires situés près de la station six milliards ont été consacrés sociaux destinés aux communes, a encore révélé M.
lance à l’intérieur des parkings,
Kouba, dont la réception est pré- de voyageurs de Bir Mourad à la réalisation de la première Zoukh, faisant état de 1090 recours acceptés sur les
ce qui requiert, a-t-il dit, un réel
vue en août 2019, a atteint 80%, Raïs, au nombre de 10 vieilles phase du projet. 18 000 introduits. K. Saci

SUR LE VIF 24 HEURES

CIVISME SIDI MOUSSA : RÉCEPTION
FIN 2019 DE LA FERME
PÉDAGOGIQUE
La directrice de l’action
sociale à la wilaya d’Alger,
Saliha Maiouche, a indiqué
jeudi à Alger que les travaux
de réalisation de la ferme
pédagogique de Sidi Moussa
(Alger), dédiée aux
personnes aux besoins
spécifiques âgées plus de 18
ans étaient toujours en
cours, ajoutant que cette
structure serait réceptionnée
vers la fin 2019. Prévue
auparavant pour le début de
la rentrée sociale 2018/2019,
l’entrée en service de «la
PHOTO : B. SOUHIL
l’action sociale. Le retard
accusé dans la réception de
cette structure est dû au
manque de ressources
financières destinées à la
finalisation de ce projet, a-t-
elle dit, ajoutant que l’octroi
d’un montant de 50 millions
de dinars du budget
supplémentaire de la wilaya
d’Alger pour l’exercice 2018
permettra de booster la
cadence des travaux et
d’accueillir, ainsi, la
catégorie ciblée à la fin de
l’année en cours. Installée
depuis un mois et demi,
l’entreprise chargée du suivi
des travaux a entamé les
sera interrompue
aujourd’hui dans plusieurs
localités de la commune de
Réghaïa (Alger) en raison de
travaux, a indiqué jeudi la
Société de distribution
d’électricité et du gaz d’Alger
(SDA) dans un communiqué.
Cette coupure en
alimentation électrique, qui
est programmée de 9h à 16h,
concernera les cités Mourad
Djaâfri, Mohamed El Bey et El
Kerrouche, ainsi que le
domaine Bouraâda, précise
la même source. Cette
coupure est due à des
travaux d’entretien qui
seront menés sur la ligne

ferme pédagogique» se travaux d’aménagement HTA 30 kilovolts.

trouvant à la commune de extérieur et comblé
Sidi Moussa pour l’accueil l’ensemble des lacunes HORAIRES DES PRIÈRES
des jeunes handicapés âgées ayant été à l’origine du Alger et ses environs
plus de 18 ans, placées retard accusé. LUNDI 20 DJOUMADA ETTANI 1440
Une prise de conscience inégalée a été observée chez les actuellement au niveau des Fadjr…………...……… 5H 03:37
58
RÉGHAÏA : COUPURE Dohr ……………… 13H12:50
02
manifestants de vendredi dernier. Rien n’est venu salir la marche de différents centres médico- D’ÉLECTRICITÉ PARTIELLE Asser……………… 16H16:41
10
la dignité. pédagogiques d’Alger, est AUJOURD’HUI Maghreb………… 18H20:13
41
prévue pour la fin 2019, a Îcha …………… 19H21:54
59
souligné la directrice de L’alimentation en électricité

Un réseau d’escrocs
via Facebook démantelé
● Un des mis en cause a été déféré devant la justice et placé en détention à Mostaganem pour
«escroquerie», «faux et usage de faux» et «usurpation d’identité». Il avait extorqué une importante
somme d’argent à sa victime en utilisant un compte Facebook.
L
es services de la police
judiciaire de la sûreté
de daïra de Bouguirat,
relevant de la sûreté de wilaya
de Mostaganem, ont mis
hors d’état de nuire un réseau
national d’escrocs, constitué
de dangereux cybercriminels
subsahariens. Les investigations
menées par les limiers de la
police judiciaire de Bouguirat
ont permis d’ar rêter
dernièrement un membre de
cette bande de malfaiteurs, un
ressortissant subsaharien. Il a
été déféré devant la justice et
placé en détention au niveau de
l’établissement pénitentiaire de
Sidi Othmane, à Mostaganem,
pour «escroquerie via des
réseaux sociaux», «faux et
usage de faux», «détention de
Des glissements de terrain menacent
la sécurité des usagers
L a route nationale n°19,
reliant la wilaya de Chlef à
celle de Tissemsilt, est affectée
par des glissements de terrain,
notamment sur le tronçon situé
entre le lieu-dit Bouticha, à Beb
El Guebli, dans la commune de
Lazharia, et celui situé au sud
de Sidi Salah, dans la wilaya
de Chlef. La première voie qui
se trouve sur le territoire de
Tissemsilt a subi un affaissement
d’une partie de cette route de
montagne, ce qui l’a rendue trop
étroite, avec tous les risques que
cela implique pour les usagers.
MOSTAGANEM
faux billets» et «usurpation
d’identité». Il avait extorqué une
importante somme d’argent à un
citoyen en utilisant un compte
Facebook, a-t-on appris auprès
de la cellule de communication
de la sûreté de wilaya de
Mostaganem.
Cet individu a été refoulé six fois
du territoire national et utilisait
de faux passeports pour passer
la frontière algérienne. Son
complice, un autre Subsaharien,
demeure toujours en fuite et est
activement recherché par les
enquêteurs de la police judiciaire
de Bouguirat, précise notre
source d’information. Il s’est
avéré que ces arnaqueurs sont des
membres d’un réseau national
qui s’adonnait à l’escroquerie
via internet, sous de faux noms,
ROUTE CHLEF-TISSEMSILT
Des habitants de la région nous
ont d’ailleurs fait savoir que
plusieurs accidents graves ont
lieu à cet endroit, sans que les
autorités concernées daignent
intervenir pour engager les
travaux nécessaires. Le second
tronçon, se trouvant dans la
wilaya de Chlef, a connu des
éboulements qui représentent
un grand danger pour les
automobilistes. Là aussi, les
responsables locaux tardent
à effectuer les travaux de
protection nécessaires. Il y a
lieu de signaler que la RN19
El Watan - Lundi 25 février 2019 - 8
RÉGION OUEST
et qu’ils séjournent illicitement
en Algérie, indique la même
source d’information. L’arrivée
d’internet a fait place à une
nouvelle criminalité, on parle
alors de cybercriminalité.
La cybercriminalité est un
fléau dangereux qui a plusieurs
facettes, dont l’escroquerie, qui
sera suivie de nouveaux modes
d’escroquerie sur internet.
Dès lors, l’escroquerie n’a
pas échappé à cette nouvelle
technologie et de plus en
plus d’internautes subissent
des escroqueries. Mais alors
comment s’en prémunir, et
surtout comment la réprimer ?
Internet étant interplanétaire,
réprimer et se prémunir contre les
nouveaux modes d’escroquerie
sur internet n’est pas facile. En
constitue l’unique axe reliant
la plaine du Cheliff au mont
de l’Ouarsenis. Il y a certes
un projet de réalisation d’une
pénétrante entre cette dernière
région et le port commercial,
en passant par la ville de Chlef.
Cependant, si l’étude technique
a été achevée depuis des
mois, ledit projet n’a connu le
lancement que d’une première
tranche dans la wilaya de
Chlef, située entre l’autoroute
Est-Ouest et la commune de
Bouzeghaïa, sur 22 km.
A. Yechkour
PHOTO :D.R.
effet, les escrocs utilisant ces
nouveaux modes d’escroquerie
sur internet peuvent se trouver
partout dans le monde. De même
pour la victime de ces nouveaux
modes d’escroquerie sur internet.
Ce fléau interplanétaire doit donc
être combattu efficacement.
Pour ce faire, il a fallu quelques
années pour que les pouvoirs
publics prennent pleinement
conscience des dangers que
représentent les nouveaux modes
d’escroquerie sur internet. De
plus, lutter contre ces nouveaux
modes d’escroquerie sur internet
n’est guère facile. Toutefois,
aujourd’hui, le combat mené
contre les nouveaux modes
d’escroquerie sur internet semble
être convenablement mené.
Lakhdar Hagani
TIARET
Des opportunités
dans les métiers
liés à la
sous-traitance
industrielle
L
a rentrée de février de la formation et de
l’enseignement professionnels à Tiaret s’est
caractérisée par une forte demande par rapport
à l’offre, l’ouverture de nouvelles disciplines et des
opportunités liées à la sous-traitance, vu l’ampleur
que prend le tissu industriel dans la région. Le wali a
d’ailleurs abondé dans
ce sens en évoquant La rentrée de
«la densification février de la
de l’infrastructure formation et de
aux quatre coins du
territoire, l’adaptation l’enseignement
de la formation professionnels
aux spécificités de à Tiaret s’est
la région et l’apport caractérisée par
en amont d’unités une forte demande
industrielles, fruit
d’un long processus
par rapport à
d ’ i n v e s t i s s e m e n t l’offre, l’ouverture
boosté par les lois y de nouvelles
afférentes». En termes disciplines et des
chiffrés, cette rentrée de opportunités liées
février, solennellement à la sous-traitance
faite au niveau de
l’institut national vu l’ampleur que
Ziane Belkacem, un prend le tissu
des 31 établissements industriel dans la
fonctionnels, a fait région.
ressortir une offre en
formation de 4505
places, alors que la demande s’est établie autour de
5025. Les capacités d’accueil étant de 9750, dont
2920 en internat. Cela a fait dire au directeur de la
formation professionnelle de Tiaret, Tayeb Berroudja,
que son département s’achemine vers l’orientation
des stagiaires vers d’autres structures hors wilaya
si la nécessité se fait sentir. Une formation qui se
décline dans le secteur par des spécialités nouvelles
en rapport avec la demande du marché local et les
spécificités hydro-agricole et industrielle de la région.
On y trouve la gestion des stocks et logistique niveau
5, la production d’huile d’olive, les cultures sous
serres, l’auxiliaire de santé, l’assistance maternelle,
entre autres, alors que l’électricité industrielle, la
maintenance et l’installation mécanique trouvent
une place de choix chez les jeunes, de plus en plus
nombreux à se tourner vers le secteur pour acquérir
un métier à même de leur permettre d’entrevoir des
perspectives heureuses. Hier, en marge de l’ouverture,
il a été procédé à l’installation d’un club scientifique
pour les langues. Amellal Fawzi
PHOTO :D.R.
 El Watan - Lundi 25 février 2019 - 9

KABYLIE INFO
SECTEUR DE L’HYDRAULIQUE À BOUMERDÈS AFIR : 112 MDA POUR
L’AMÉNAGEMENT URBAIN
Plusieurs projets L
e centre-ville de la commune d’Afir sera bientôt aménagé
et doté d’éclairage public, d’espaces verts et d’aires de sta-
tionnement. C’est ce qu’a indiqué le P/APC, M. Oumallal,

en souffrance
● Les 97% du programme d’urgence inscrits en 2018 ne sont pas encore réalisés.
précisant que 112 millions de dinars ont été dégagés à cet effet.
«La wilaya nous a accordé une enveloppe de 80 millions de dinars
dans le cadre du PCD 2019 et 32 millions de dinars dans le cadre
du FSCL. Les marchés ont été lancés et les travaux seront entamés
incessamment», a-t-il souligné. Selon lui, plusieurs artères du chef-
lieu avaient été déjà revêtues l’année passée pour un montant de

E
n dépit des sommes co- 4,9 millions. L’APC a bénéficié également d’une enveloppe de 68
lossales mobilisées par millions de dinars pour l’aménagement de lotissements au village
l’Etat, des milliers de Boumati. Evoquant le bilan de la première année de son mandat, M.
foyers de la wilaya de Bou- Oumallal se félicite de la consommation de 95% des PCD de 2018.
merdès font face aux pro- «On a lancé 13 opérations dans divers secteurs, mais le défi est
blèmes d’AEP et du manque loin d’être relevé. Au moins six villages de la commune ne sont pas
de réseaux d’assainissement. raccordés au réseau d’assainissement. Plusieurs routes nécessitent
De nombreux agriculteurs aussi des travaux de revêtement. Sans les aides de l’Etat, il sera très
de la région se plaignent des difficile de répondre aux préoccupations de nos concitoyens. Nos
retards enregistrés pour réno- recettes propres sont estimées à 5 millions de dinars. De nombreux
ver les conduites d’irrigation opérateurs ont exprimé le vœu d’investir dans notre commune, mais
des trois barrages d’eau de on n’est pas habilités à leur octroyer des terrains», a-t-il expliqué.
la wilaya et la réalisation des R. K.
retenues collinaires promises
depuis plusieurs années. En

2018, la direction de l’hy-
draulique a bénéficié de 90
milliards de centimes en vue
d’améliorer l’alimentation
en eau potable des régions
affectées par la pénurie. Ce
programme englobe 30 pro-
jets, dont la plupart sont ins-
crits au profit des localités de
l’est de la wilaya. Malheu-
reusement, un seul projet a
été réalisé. Les responsables
du secteur semblent plon-
gés dans un sommeil très
profond. Une situation inex-
plicable, qui semble irriter
même le wali. Dans un écrit
officiel daté du 24 janvier
dernier, ce responsable dit
avoir «constaté un laxisme
très prononcé» de la part du
directeur des ressources en
eau quant à l’exécution de
ce programme. Il a souligné
Les responsables du secteur semblent plongés dans un sommeil très profond
que 29 projets demeurent en
souffrance, soit au niveau de
l’engagement des marchés et
des contrats, soit au niveau
de l’évaluation des offres.
Devant cette situation, au
demeurant fort préjudiciable
pour le développement du
secteur, le wali demande
de prendre «toutes les me-
sures nécessaires visant à
redynamiser les chantiers
engagés et l’entame des pro-
jets non lancés». Mais cela
ne sera pas pour bientôt.
Selon nos sources, le direc-
teur de l’hydraulique est en
congé depuis le 2 janvier
dernier. «Tout est bloqué. De
nombreuses entreprises at-
tendent d’être payées. Notre
directeur est très appuyé au
niveau du ministère, sinon il
aurait été éjecté bien avant.
On a des opérations qui
sont bloquées depuis plus
de cinq ans», dira un cadre
du secteur, citant les projets
portant protection contre les
inondations des villes de
Bordj Menaïel, Boudouaou,
Si Mustapha, Sidi Daoud, Is-
sers, Ouled Moussa, Khemis
El Khechna, etc. Outre ce
problème, 95% des réseaux
d’AEP de la wilaya sont
PHOTO: EL WATAN
vétustes, ce qui augmente le
taux de déperdition de l’eau
qui avoisine les 40% de la
ressource mobilisée.
Par ailleurs, plusieurs locali-
tés, à l’instar d’Afir et de Ti-
mezrit ne sont pas alimentées
suffisamment en eau potable
à cause des retards pris pour
la réalisation des stations de
pompage et de refoulement.
En dépit de plusieurs rappels
à l’ordre, dont celui notifié
en 2015 par l’ex-wali, Kamel
Abbas, aucune évolution
notable n’a été constatée
dans le secteur.
Ramdane Kebbabi
BENI AMRANE : DES
LOCAUX TRANSFORMÉS
EN URINOIRS
P lus d’une quarantaine de locaux commerciaux sont livrés à
l’abandon au centre-ville de Beni Amrane. Situés non loin des
arrêts de bus, ces biens devaient contribuer à créer de l’emploi
et améliorer les recettes de la commune. Mais le favoritisme,
la mauvaise gestion et le laxisme des autorités en ont décidé
autrement. L’endroit abrite 60 locaux, mais une dizaine seulement
sont exploités par des bénéficiaires de micro-crédits, tandis que
d’autres, fermés à ce jour, ont été octroyés à de «faux artisans, des
gens étrangers à la commune». Si le rez-de-chaussée abrite une
cafétéria, un kiosque, une pizzeria et deux locaux de menuiserie
aluminium, l’étage supérieur est transformé en urinoir. Outre les
mares d’urine, certains coins sont jalonnés d’ordures dégageant
une odeur nauséabonde, a-t-on constaté. Pourtant, ce ne sont
pas les demandeurs de locaux qui manquent. Nacer, céramiste
de Beni Khalifa, dit avoir été obligé de louer à Boumerdès pour
10 000 DA/mois. «Les autorités ont annoncé la réaffectation de tous
les locaux fermés aux artisans qui y vont réellement travailler, mais
rien n’a été fait dans ce sens», déplore-t-il. R. K.

AGENCES FONCIÈRES 192 LOGTS SQUATTÉS AUX ISSERS

Des missions à redéfinir
L e rôle de l’Agence foncière a été souvent empreint
d’un flou qui en a limité considérablement les missions
annoncées. Souvent, des citoyens se sont plaints des re-
tards considérables dans la délivrance d’actes de propriété.
Les habitants du lotissement Foes, à Boumerdès, attendent
toujours un assainissement de leur situation immobilière.
De plus, des projets ont également pâti de l’absence de
document sur la nature d’une assiette foncière nécessaire
à la réalisation d’un programme pourtant d’utilité public.
Ainsi, des APC sont dépendantes des visas accordés par
les agences.
D’autres maîtres d’œuvre, à l’instar des promoteurs im-
mobiliers, aussi bien étatiques que privés, ont vu les délais
de lancement des projets de logements suspendus à une
procédure à n’en plus finir entre services de cadastres, do-
maines et agences foncières. L’OPGI, à titre d’exemple, a
dû déménager un projet de 100 logements LSP de Figuier
vers une autre assiette. Pour cause, la situation juridique
du terrain initial posait problème. Le directeur de l’agence
foncière de Boumerdès avait reconnu à plusieurs occa-
sions les aléas d’une réglementation lourde. On se rappelle
du problème des assiettes des zones d’activité et de dépôt
comme celle de Tidjellabine, où les locataires rejetaient la
faute de leurs aménagements en route et en réseaux d’AEP
sur l’Agence foncière de Boumerdès qui, elle, «ne possède
ni les moyens financiers ni les missions écrites pour le
faire». Les citoyens, eux, refusent de limiter les écueils à
ces seuls aspects : «Cela ne saurait non plus occulter le
rôle négatif de certains agents de l’administration fon-
cière. Sinon comment expliquer que pour une seule signa-
ture, il faille attendre des mois, voire des années.»
Les deux journées régionales centre, consacrées à la
réforme des Agences foncières, qui se sont déroulées
à l’Institut algérien du pétrole (IAP), ont-elles adopté
les résolutions qui s’imposent ? En tout cas, elles ont
permis de faire ressortir la nécessité d’un modèle
de gestion structuré et organisé pour mieux répondre aux
besoins, en concertation avec les collectivités locales, pour
mettre fin aux lacunes et insuffisances constatées dans
leur fonctionnement. Lakhdar Hachemane
La fuite en avant des autorités
P rofitant du climat de psychose
qui a précédé les manifestations
de vendredi, un groupe d’individus a
pris d’assaut 192 logements sociaux
dans la soirée de jeudi à la cité El
Hamri, dans la commune des Issers.
Achevés depuis plus de deux ans, ces
appartements n’ont pas été attribués
pour absence de viabilisation, d’élec-
tricité et d’eau. Mais l’inertie des
autorités locales n’a fait qu’encoura-
ger d’autres squatteurs à accéder par
effraction à d’autres logements du
site, jusque-là inoccupés. «Craignant
d’être délogés, certains ont vendu
les appartements dont ils ont pris
possession moins de 24 heures plus
tard. Au début, un F3 était cédé entre
10 et 15 000 DA. Hier, il se négocie à
50 000 DA et plus», dira un habitant
de la localité, qui déplore l’absence
des autorités. «La plupart des squat-
ters sont des voyous. Le P/APC a
mis 48 heures pour arriver sur les
lieux. Il nous a dit qu’il ne pou-
vait rien faire et que la solution
relève des prérogatives du chef de
daïra et du wali. Les gendarmes sont
venus avant-hier avant de repartir
quelques minutes après. Ils nous
ont dit qu’ils n’ont reçu aucune ins-
truction pour intervenir et sortir les
indus occupants», a-t-il ajouté. Lors
de la marche organisée vendredi
dernier au centre-ville, de nombreux
citoyens ont dénoncé le squatt des
logements en question, accusant les
autorités de vouloir, à travers leur
silence, discréditer et diaboliser leur
action de rejet du 5e mandat. R. K.

FORMATION PROFESSIONNELLE
Ouverture de 11 nouvelles spécialités
L a formation professionnelle à Boumerdès propose pour cette
nouvelle session 11 nouvelles spécialités basées, selon le com-
muniqué de la direction de la formation professionnelle, sur «les
photovoltaïques et thermiques, l’installation et la maintenance
des panneaux solaires photovoltaïques, l’installation et la main-
tenance des systèmes d’alarme et de vidéo-surveillance, la pro-
de l’hôtellerie-restauration, du tourisme et de l’artisanat, de la
pêche et de l’aquaculture, de l’industrie et des métiers basés sur les
nouveaux savoirs. Quant aux nouvelles spécialités, elles touchent
rapports d’insertion de l’ANEM et les différentes prospections preté/option collecte et tri des déchets, le traitement des déchets et des domaines de préoccupations écologiques, en écho aux éner-
réalisées», portant ainsi le nombre global à 213 spécialités rele- l’auxiliaire de la santé animale (protection des végétaux) sont des gies renouvelables et à la prise en charge des formes de pollution
vant de 21 branches professionnelles intégrées dans la nouvelle spécialités qui offrent une formation par apprentissage, à l’excep- industrielle avec la rentabilisation des déchets à travers leur
carte professionnelle. tion de ce qui concerne la santé animale et la protection des végé- recyclage. Néanmoins, le BTP demeure à la première place des
Des spécialités, comme la sylviculture, le revêtement des sols taux, qui exigent une présence du stagiaire. De ce fait, il apparaît choix opérés par les apprenants, avec 843 postes, alors que l’agri-
sportifs, le solier moquettiste, la réhabilitation de l’habitat, l’isola- que l’orientation confirme une prédilection pour les segments de culture (584) puis l’hôtellerie (417) et l’électricité électronique
tion thermique et l’acoustique, l’installation de panneaux solaires l’agriculture et l’agro-alimentaire, du bâtiment et travaux publics, (368) viennent après. L. Hachemane

CLÔTURE DU SALON DU TOURISME À ORAN
40 conventions
signées
● Le Salon du tourisme, qui s’est tenu à Oran, a été l’occasion de la signature
d’une quarantaine de conventions entre les agences de voyages, les établissements
hôteliers et des compagnies maritimes.
L
a 10 e édition du Salon
international du tourisme,
des voyages et des transports,
organisée depuis le 21 février au
Centre des Conventions d’Oran, par
Astra communication, a été clôturée,
hier, par la signature d’une quarantaine
de conventions entre les agences de
voyages, les établissements hôteliers
et les compagnies maritimes, apprend-
on auprès de l’organisateur. Ce Salon
a drainé 3000 professionnels, qui
sont venus s’enquérir des dernières
innovations apportées dans le domaine
de l’aménagement, de l’équipement et
Les habitants de Sahaouria réclament
une polyclinique
A bandonné à son triste sort,
l’ancien siège du détachement
de la garde communale de la localité
de Sahaouria, distant de 5 km de
Mohammadia, dans la wilaya de
Mascara, occupe aussi une place
dans les discussions de la population
locale. «Au lieu de laisser le local
dans cet état d’abandon, envahi
par des détritus, il est préférable
de l’exploiter et de le transformer
en une polyclinique qui prendra en
charge les besoins des citoyens en
matière de soins», nous a dit, hier, un
habitant de la localité de Sahaouria.
Le bâtiment, situé en plein centre
du village, à proximité de la sûreté
urbaine, abritait une cantine
El Watan - Lundi 25 février 2019 - 9
RÉGION OUEST
du matériel pour les hôtels. Par ailleurs,
une dizaine d’agences de voyages
et dix hôtels tunisiens ont pris part à
cet événement. L’Office national du
tourisme tunisien compte organiser un
méga-tour au cours de la quatrième
semaine du mois de mars à destination
de Djerba. Quarante-cinq agences
de voyages de tout l’ouest du pays
seront du voyage et rencontreront des
professionnels tunisiens, a indiqué le
représentant de l’ONTT à Oran, lors du
Salon. Le but est surtout d’améliorer
la prestation et d’être à l’écoute des
touristes algériens. En 2018, la Tunisie
scolaire dépendant de l’école
primaire Zeroual Seghir, avant
d’être transformé, durant les années
90, en siège pour le détachement
de la garde communale. Après la
dissolution de ce corps sécuritaire,
l’édifice public est depuis laissé à
l’abandon. Ces derniers jours, des
voix s’élèvent pour demander son
réaménagement en infrastructure
sanitaire. «Notre village compte
environ 15 000 habitants. La salle
de soins existante ne suffit plus. Elle
ne peut pas prendre en charge un
nombre de citoyens en constante
augmentation. La réalisation d’une
polyclinique est une nécessité qui
s’impose», nous dit-on. Devant le
PHOTO :D.R.
a enregistré 2,7 millions de visiteurs
algériens, alors qu’il a été enregistré
la visite de 1,5 million de touristes
tunisiens en Algérie. Les deux pays
œuvrent à développer la réciprocité,
notamment après la signature d’un
protocole d’accord en octobre à Alger,
à la suite de la visite de la ministre
du Tourisme tunisien. D’une durée
de trois ans, cet accord porte sur
le renforcement de la coopération
bilatérale, notamment dans tous les
secteurs liés au tourisme. Notons que
210 exposants et 15 pays étrangers ont
pris part à cet événement. F. A.
MASCARA
silence des pouvoirs publics locaux,
des citoyens ont fait appel aux
autorités centrales à Alger. «Les
responsables de la wilaya nous
ont répondu qu’il est impossible,
pour le moment, d’affecter le
siège qui appartient au ministère
de l’Intérieur, à une infrastructure
de base. Notre revendication est
légitime, et c’est la chose pour
laquelle nous avons adressé des
requêtes au ministre de l’Intérieur
et des Collectivités locales dans
lesquelles nous demandons son
intervention», nous a déclaré un
membre de l’association locale
Amel Sahaouria.
Souag Abdelouahab
NOUVELLES D’ORAN
COUP D’ENVOI DE LA SESSION DE FÉVRIER DE LA
FORMATION PROFESSIONNELLE
Le coup d’envoi de la session de février du secteur de la formation
professionnelle a été donné, hier, à partir du centre de formation
professionnelle Aboubakr Belkaïd, dans la commune de Oued
Tlélat, en présence des autorités locales, à leur tête le wali d’Oran.
Le premier responsable de la wilaya a saisi cette occasion pour
aborder les importantes étapes et les moyens mobilisés par l’Etat
pour le secteur de la formation afin qu’il retrouve sa place au sein
du système éducatif national, mais, également, pour répondre aux
besoins du développement socio-économique du pays. Près de
6905 nouveaux postes pédagogiques ont été offerts par le secteur
de la formation professionnelle à Oran lors de cette session. Ces
postes sont répartis sur plusieurs spécialités diplômantes et
qualifiantes, afin de permettre à toute personne d’acquérir des
compétences lui permettant de s’intégrer dans la vie
professionnelle ou d’améliorer ses connaissances
professionnelles. Par ailleurs, la direction de la formation
professionnelle d’Oran a ouvert, pour cette nouvelle session du
mois de février, de nouvelles spécialités dans les domaines du
développement durable et des énergies renouvelables, des
technologies numériques et de l’industrie automobile
(mécatronique auto). N. H.
DÉCOUVERTE MACABRE À AÏN EL BEÏDA
Le corps sans vie d’un sexagénaire a été découvert, avant-hier, au
niveau d’une station d’essence de la localité de Aïn El Beïda. Selon
la Protection civile, le défunt était un employé de cette station. La
dépouille ne portait aucune trace de violence ou de décomposition.
Elle a été déposée à la morgue de l’hôpital d’Oran. Une enquête a
été ouverte. N. H.
SIDI LAHCEN
(SIDI BEL ABBÈS)
Nouveau sit-in des non-
bénéficiaires de logements
sociaux
D es dizaines de demandeurs de logements sociaux se sont de nouveau
rassemblés, hier, devant le siège de l’APC de Sidi Lahcen, pour
protester contre leur exclusion de la liste des bénéficiaires. Malgré le
gel de la liste provisoire (327 logements), jeudi, par le wali de Sidi Bel
Abbès, les protestataires ont réitéré leurs revendications, à savoir, un
assainissement total de la liste des indus bénéficiaires. «La liste comporte
beaucoup d’anomalies. Des personnes dont les dossiers ont été déposés
il y a moins de deux années, se sont vu attribuer des logements», affirme
un groupe de protestataires, venu, hier, au bureau d’El Watan. Les
mécontents reprochent, notamment, à l’administration et aux élus de cette
localité, d’avoir fait bénéficier des personnes complètement étrangères
à la commune. Ils réclament, aussi, une entrevue avec le wali, afin de lui
apporter toutes les preuves. «L’opacité qui a caractérisé l’opération de
confection des listes laisse planer de graves soupçons sur la régularité de
cette attribution», précisent-ils. M. Abdelkrim
PHOTO :D.R.

Trump veut-il offrir la bombe
atomique à l’Arabie Saoudite ?
● Des responsables de la Maison-Blanche auraient collaboré avec des officiers de l’armée à la retraite pour contourner
le processus décisionnel habituel, dans le but d’exporter une technologie nucléaire sensible vers l’Arabie Saoudite.
S
elon un nouveau rapport de la
Chambre des représentants, dès
leur première semaine aux com-
mandes, des responsables de l’admi-
nistration Trump auraient activement
cherché à faire aboutir un projet de
construction de centrales nucléaires en
Arabie Saoudite, malgré les réticences
des avocats de la Maison-Blanche. Le
président américain Donald Trump
s’active-t-il pour vendre une techno-
logie nucléaire sensible à l’Arabie
Saoudite, pour le plus grand profit
de certains de ses soutiens aux Etats-
Unis ? C’est ce que cherche à détermi-
ner la Chambre des représentants, qui
a annoncé mardi dernier l’ouverture
d’une enquête sur cette question,
indique le New York Times repris par de
nombreux médias occidentaux.
La même source soutient que cette
décision fait suite à la publication
d’un nouveau «rapport extrêmement
détaillé» de la Chambre basse du
Congrès, «expliquant comment des
responsables de la Maison-Blanche,
parmi lesquels l’ancien conseiller à
la sécurité nationale du président,
Michael Flynn, auraient collaboré
avec des officiers de l’armée à la
retraite» pour contourner le proces-
sus décisionnel habituel, dans le but
d’exporter une technologie nucléaire
sensible vers l’Arabie Saoudite. Or,
les Etats-Unis ne peuvent légalement
transférer leur savoir-faire nucléaire
vers des pays tiers sans garantie d’un
usage pacifique de cette énergie, et
«sans l’accord du Congrès», note le
New York Magazine. Des avocats et
des experts du Conseil de sécurité
nationale auraient pourtant prévenu
«une demi-douzaine de fois les respon-
sables de la Maison-Blanche» que ce
type de transfert n’était pas sans poser
Washington menace de passer aux actes
● Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a indiqué que son pays compte «passer aux actes contre ceux
qui s’opposent à la restauration pacifique de la démocratie au Venezuela» ● Le Groupe de Lima, qui comprend
quatorze pays du continent américain, en majorité hostiles à Nicolas Maduro, se réunira aujourd’hui à Bogota.
Lapré,sident
tension s’amplifie entre le
vénézuélien Nicolas
Maduro, et les pays qui soutiennent
son opposant Juan Guaido. Friction
alimentée samedi par des troubles aux
frontières du pays avec la Colombie
et le Brésil, où l’opposition a tenté de
faire entrer de l’aide humanitaire.
Passé vendredi en Colombie alors que
la justice lui a interdit de quitter le
territoire, Juan Guaido a annoncé qu’il
participerait aujourd’hui à Bogota à
une réunion sur la crise au Venezuela
du Groupe de Lima qui comprend qua-
torze pays du continent américain, en
majorité hostiles à Nicolas Maduro. Le
vice-président américain, Mike Pence,
sera présent.
De son côté, le président Maduro a
refusé l’aide en dénonçant une tentative
déguisée d’intervention américaine
et a fermé plusieurs points de passage
aux frontières vénézuéliennes avec la
Colombie et le Brésil, deux pays où la
gauche a perdu le pouvoir. Le secré-
El Watan - Lundi 25 février 2019 - 10
I N T E R N AT I O N A L E
PROCHE-ORIENT
Le président américain, Donald Trump, et le roi d’Arabie Saoudite, Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud
de problèmes éthiques ou légaux,
rappelle aussi CNN. «Les experts en
sécurité craignent que ce transfert de
technologie ne permette à l’Arabie
Saoudite de produire à l’avenir des
armes nucléaires, contribuant poten-
tiellement à la course aux armements
au Moyen-Orient», note la chaîne de
télévision Al Jazeera que cite Le Cour-
rier International. Les démocrates du
Congrès s’intéressent de très près à ce
dossier depuis des mois, mentionne
aussi le Wall Street Journal. Mais
comme ils étaient, jusqu’au mois de
janvier, minoritaires à la Chambre, ils
ont dû attendre le début de la nouvelle
CRISE VÉNÉZUÉLIENNE
taire d’Etat américain, Mike Pompeo,
a indiqué samedi que «les Etats-Unis
vont passer aux actes contre ceux qui
s’opposent à la restauration pacifique
de la démocratie au Venezuela». Et
d’ajouter : «Maintenant, le temps est
venu d’agir pour soutenir les besoins
du peuple vénézuélien désespéré»,
qualifiant de «brutes» les forces de
sécurité vénézuéliennes qui ont répri-
mé des manifestations. Membre du
Groupe de Lima, le Canada a réclamé
le même jour «l’accès sûr et sans res-
triction» de l’aide au Venezuela et s’est
dit «profondément préoccupé» par les
actes de violence visant à entraver son
entrée dans le pays.
L’AIDE DE LA DISCORDE
Samedi, des violences ont éclaté aux
frontières avec la Colombie et le Brésil,
où les manifestants exigeaient l’entrée
dans le pays de convois d’aide huma-
nitaire. Plusieurs poste-frontières sont
bloqués par l’armée, restée jusque-là
session parlementaire pour pouvoir
utiliser leurs nouveaux pouvoirs et
outils d’investigation. Selon le rap-
port préliminaire de la Commission
de contrôle et de réforme, des «enti-
tés commerciales» qui «engrange-
raient des milliards de dollars grâce
aux contrats liés à la construction
et à l’opération d’infrastructures
nucléaires en Arabie Saoudite» ont
«semble-t-il eu des contacts proches
et répétés avec le président Trump et
avec son administration jusqu’à ce
jour». Le fer de lance de ce projet de
construction de centrales est le groupe
IP3 International, dont une filiale pré-
fidèle à Maduro. Deux camions et
leur cargaison de médicaments ont
été incendiés peu après être entrés au
Venezuela depuis la Colombie, selon
Bogota qui a alors ordonné le retour
des autres véhicules. Un bateau parti de
Porto Rico avec de l’aide a par ailleurs
rebroussé chemin après avoir «reçu des
menaces directes de tir» de la marine
vénézuélienne, a affirmé le gouverneur
de l’île, Ricardo Roselet.
Le gouvernement colombien a dénon-
cé des «violations des droits humains».
«Cette action pacifique et de caractère
humanitaire a été interrompue depuis
le Venezuela sous le régime usurpateur
de Maduro avec une répression vio-
lente et disproportionnée», a déclaré
le ministre colombien des Affaires
étrangères, Carlos Holmes Trujillo.
S’exprimant devant ses partisans, le
président Maduro a annoncé la rupture
des relations diplomatiques avec «le
gouvernement fasciste de Colombie»
et a donné 24 heures «à l’ambassadeur
PHOTO : D. R.
sentait en 2016 le général américain
Michael Flynn comme l’un de ses
conseillers. Dès sa première semaine
aux commandes, selon les sources
de la commission, l’administration
Trump s’est empressée de chercher à
obtenir l’approbation de la construc-
tion par IP3 de ces centrales jusqu’à ce
qu’un conseiller juridique détermine
que Michael Flynn avait un conflit
d’intérêts. Mais depuis le départ de ce
dernier en février 2017, l’entrain d’IP3
n’a pas pour autant disparu.
Ce qui accrédite l’idée que le pré-
sident Trump veut absolument offrir la
bombe atomique à Riyad. A. Z.
et aux consuls» pour quitter le pays en
ces termes : «Dehors, les oligarques».
Et de poursuivre : «Je ne m’inclinerai
jamais, je n’abandonnerai jamais. Je
défendrai toujours notre pays, au prix
de ma vie si nécessaire.» Cependant,
pour le président colombien, Ivan
Duque, Juan Guaido est le seul chef de
l’Etat vénézuélien en exercice.
Hier, l’Union européenne (UE) s’est
dite prête à accroître son aide huma-
nitaire au Venezuela, condamnant la
violence et le recours à des «groupes
armés irréguliers» par les autorités
de Caracas pour empêcher l’entrée de
l’aide.
Président de l’Assemblée nationale
dominée par l’opposition, Juan Guai-
do, qui s’est autoproclamé président le
23 janvier, a fixé la journée de samedi
comme date butoir pour la livraison de
l’aide humanitaire stockée aux portes
du pays et promis l’amnistie à tout le
personnel des services de sécurité qui
le rallirait. Amnay Idir
en bref
Soudan
K Le nouveau Premier ministre
soudanais a prêté serment hier
alors que les manifestants sont une
nouvelle fois descendus dans la rue
pour réclamer le départ du chef de
l’Etat qui a imposé l’état d’urgence à
travers le Soudan et limogé le
gouvernement. Mohamed Taher Ela,
ancien gouverneur de l’Etat agricole
d’Al Jazira, a prêté serment en tant
que nouveau Premier ministre. Le
ministre de la Défense, le général
Awad Ibnouf, a lui aussi prêté
serment en sa qualité de nouveau
premier vice-président après le
limogeage de son prédécesseur Bakri
Hassan Saleh, un allié de longue date
du président El Béchir et figure
influente de son régime.
Syrie
K Une mine a explosé hier au
passage d’un bus dans la
province syrienne de Hama (centre)
faisant 24 morts, a rapporté l’agence
de presse d’Etat Sana. «Au moins 24
personnes ont été tuées hier
dimanche, lorsque leur autocar a
sauté sur une mine dans la province
syrienne de Hama (centre)», a
indiqué Sana. Cet engin, qui a été
abandonné par des éléments du
groupe terroriste autoproclamé Etat
islamique (EI/Daech), a détruit le
véhicule transportant des travailleurs
dans la région de Salamiyeh, selon
l’agence. Le 8 février dernier, sept
civils avaient également été tués
dans l’explosion d’une mine à Rasm
Al Ahmar, à l’est de Salamiyeh.
Afghanistan
K Les négociations entre les
Etats-Unis et les talibans
reprendront ce lundi au Qatar en vue
de mettre un terme au conflit et aux
combats en Afghanistan, le pays
ayant enregistré un nombre record de
décès de civils au cours de l’année
2018, selon le dernier rapport de
l’ONU. Ce nouveau round de
pourparlers mettra face-à-face
l’envoyé américain, Zalmay Khalilzad,
et une équipe de négociateurs
talibans élargie, menée par Sher
Mohammad Abbas Stanikzai, ex-vice-
ministre des Affaires étrangères sous
le régime taliban. Les négociateurs
américains sont sous la pression de
leur président Donald Trump qui a
promis de mettre un terme aux
«guerres éternelles» des Etats-Unis.
Vatican
K Le pape a comparé hier les
abus sexuels sur mineurs par le
clergé à des «sacrifices des rites
païens» qui ne doivent plus être
«couverts», mais son discours
clôturant un sommet inédit de
l’Eglise a suscité des réactions très
irritées des victimes. «Aucun abus ne
doit jamais être couvert, comme ce
fut le cas par le passé, et sous-
évalué», a déclaré François, après
quatre jours d’un sommet inédit de la
hiérarchie de l’Eglise, minée par le
sujet. «Cela me rappelle la pratique
religieuse cruelle, répandue par le
passé dans certaines cultures, qui
consistait à offrir des êtres humains –
spécialement des enfants – en
sacrifice dans les rites païens», a
lancé d’emblée le pape, adepte des
formules imagées.
Le souverain pontife argentin a aussi
beaucoup insisté sur les dérives de
certains membres du clergé.
 El Watan ÉCONOMIE
Lundi 25 février 2019 Supplément hebdomadaire n°679 - GRATUIT - Email : suppeco@elwatan.com/Tél. - Fax : 021 65 58 66

FILIÈRE FERROVIAIRE

CONTRAT DES 17 TRAINS CORADIA

UN «MARCHÉ»
AUX RELENTS
POLITIQUES
PHOTO : D. R.

Un «marché» aux relents politiques, ayant servi beaucoup plus à Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et le Groupe tricolore,
donner un coup de boost aux ventes d’Alstom Transport, se serait tranchent des sources bien au fait du dossier.
finalement avéré être le contrat des 17 Coradia, signé fin juillet 2015 entre la Lire le dossier en pages II-III

CHRONIQUE
✍ ALTERNANCE POLITIQUE ET REDRESSEMENT ÉCONOMIQUE
Programmes économiques
des candidats : risques et Principales préoccupations des Algériens
opportunités VI Difficile d’épiloguer sur un programme de travail d’un chef d’Etat non encore élu, dans un
contexte qui ne permet pas d’émettre des pronostics fiables, sinon celui d’un scrutin joué
CONTRIBUTION d’avance d’où sortirait un président sans légitimité, qui éprouvera d’énormes difficultés
à effectuer les changements promis. Bouteflika reconduit à un 5e mandat, gravement affaibli
✍ Vingt ans après l’arrivée par l’âge et la maladie, c’est en effet la certitude d’un statu quo qui va se poursuivre avec ses effets
anesthésiants sur le pays en général et l’économie en particulier.
de Bouteflika : «Une phase Lire en pages IV
de transition à temps 0» V
II Enquête El Watan ÉCONOMIE - 25 février 2019

FILIÈRE FERROVIAIRE

Contrat des 17 trains Coradia : un

«marché» aux relents politiques
Un « marché» aux relents politiques, ayant servi
beaucoup plus à donner un coup de boost aux ventes
d’Alstom Transport, se serait, finalement, avéré être le
contrat des 17 trains Coradia, signé fin juillet 2015 entre la
Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et le
Groupe tricolore, tranchent des sources bien au fait du dossier.

A
ffaibli par le rétrécissement
> Par de la commande publique
Naïma locale, mais aussi par la fé-
rocité de ses concurrents sur
Benouaret le marché ferroviaire mondial, comme
le canadien Bombardier, l’allemand
Siemens, le chinois CNR, l’espagnol
CAF, le japonais Hitachi, le polonais
Pesa ou le suisse Stadler, Alstom
Transport devait revoir à la baisse ses
niveaux de production de trains au
niveau de certaines usines phares. Au
printemps 2015, Emmanuel Macron,
alors ministre de l’Economie, avait
engagé sa responsabilité en promettant
de tout mettre en œuvre pour éviter à

d. r.
Alstom Transport tout recours à des
dégraissements d’effectifs. Promesse
tenue grâce à la générosité des déci- Des trains ultramodernes pour des rails vétustes
deurs algériens : conclusion, quelques la puissante SNTF semblent naviguer Souk Ahras, puis à M’daourouch et Oued fins d’une mise en exploitation com-
semaines plus tard, d’un marché d’envi- à vue, ne sachant plus quoi faire pour Kebarit, censé se faire en moins de 4 merciale avant fin mars 2019, il aurait
ron 200 millions d’euros pour la fourni- offrir à ces trains de haut standing, heures, dure jusqu’à 6 ou 7 heures. «Un été décidé de sa réaffectation à la wilaya
ture de 17 trains inter-cités polyvalents bimode (thermique et électrique), longs train aussi robuste et ultramoderne, de Jijel. Vrai ou faux ? Pour le savoir,
devant assurer des liaisons entre Alger et de 110 m, pouvant circuler à une vitesse ayant coûté 11 millions d’euros, auquel il faut attendre que Abderrazak Ben-
les villes d’Oran, Annaba, Constantine de 160 km/h sur les voies les mieux l’on affecte une voie datant de l’époque belgacem, DR de la SNTF, déstabilisé
et Béchar. Un investissement plus que adaptées à leur robustesse et à leur tech- coloniale, s’apparente à un crime éco- par l’immobilisation du Coradia et le
nécessaire, se justifiait-on, côté algé- nologie. L’exemple du Coradia reliant nomique», s’emporte un vieil ingénieur conflit l’opposant depuis une dizaine
rien, car s’inscrivant dans le programme Annaba à Tébessa est des plus édifiants. de locomotive, rencontré sur le vaste site jours à des dizaines de conducteurs
de modernisation et d’extension du parc Moins d’une semaine après sa mise en ferroviaire de la SNTF. de train, retrouve sa bonne humeur,
ferroviaire de la SNTF. Côté français, ce service, le 22 décembre 2018, en pré- puisque nos tentatives, depuis plusieurs
sont des centaines de postes de travail sence du ministre des Travaux publics NAVIGATION À VUE jours, de le joindre ou de le rencon-
à Alstom Transport qui ont pu être sau- et des Transports, Abdelghani Zaâlane, Autre question que d’aucuns se posent : trer ont étés vaines. La réparation de
vés, puisque tout le site Reichshoffen, ce train a enregistré son premier dérail- comment peut-on parler de rentabilité ce fameux Coradia après les sérieux
dans le Bas-Rhin, sera exclusivement lement, survenu au niveau du point kilo- d’une ligne (Annaba-Tébessa) lorsque dégâts occasionnés par le tout dernier
dédié à la conception, la fabrication et la métrique 19, dans la localité de Dreaâ le nouveau train (Coradia), avec deux accident, est-elle à la charge de la SNTF
validation de la commande algérienne. (wilaya de Souk Ahras). Il sera immo- voyages/jour, transporte à peine une ou du constructeur ? «La décision est
Cinq autres sites participeront à ce bilisé pendant plusieurs jours avant trentaine de passagers pour quelque 895 tributaire des conclusions de l’exper-
projet : Saint-Ouen pour le design, Le d’être remis sur rails. Une deuxième DA (1re classe) et 730 DA (2e classe), tise. Le train est certes sous garantie.
Creusot pour les bogies, Ornans pour sortie de la voie ferrée surviendra peu alors que sa capacité est de 265 places, Mais le fournisseur, Alstom, intervient
les moteurs et les alternateurs, Tarbes de temps après, suivie d’une troisième et dont une soixantaine de première classe s’il s agit de maintenance préventive
pour les chaînes de traction et Villeur- toujours au niveau du même point kilo- et un wagon réservé aux personnes à ou corrective. En cas d’accidents ou
banne pour l’informatique embarquée et métrique 19. Et pas que : il y a moins mobilité réduite ou aux besoins spé- d’actes de vandalisme, la maintenance
l’information voyageurs. Mais, tel que d’une semaine, un glissement de terrain cifiques ? «Peu importe le nombre est à la charge de la SNTF. Aussi, dans
l’a si bien dit un fin observateur de la dans la région de Aïn Tahmamine (Souk de passagers. Pour nous, en tant que tout accident ferroviaire, trois facteurs
scène économique algérienne, «un na- Ahras) a causé de sérieux dommages transporteur public, valoriser le service sont pris en compte, le facteur voie, le
vire, aussi robuste et puissant soit-il, a au Coradia Annaba-Tébessa. «L’état de transport et hisser nos prestations facteur matériel et le facteur vitesse».
besoin d’un cap et d’une feuille de route de vétusté avancé de la voie ferrée ne aux standards internationaux en offrant Quoi qu’il en soit, pour assurer l’entre-
pour parvenir à bon port. Sans parler permet pas au Coradia de circuler à la aux usagers de voyager à bord d’un tien et la maintenance des 17 Coradias,
d’un équipage renouvelé, qui n’hésite- vitesse installée par le constructeur. Au train qui bénéficie des dernières inno- la SNTF pourrait, semble-t-il, se passer
rait plus éternellement entre bâbord et lieu des 160 km/h, le nouveau train roule vations technologiques, alliant confort, de l’expertise étrangère, autrement dit,
tribord et opterait pour la ligne droite, à moins de 50 km/h, et ce, sans parler performance et protection de l’envi- contourner la mobilisation des devises
cessant de perdre son temps à écoper des ralentissements, 15 à 20, sur tout ronnement, constitue une priorité stra- publiques. Cital, coentreprise algéro-
pour se décider enfin à colmater les le parcours. Ainsi, le voyage Annaba- tégique», s’est contenté de préciser un française spécialisée dans l’assemblage
brèches». En effet, les responsables de Tébessa, avec des haltes à Bouchegouf, cadre du département clientèle de la di- et la maintenance des tramways Cita-
rection régionale de la SNTF (Annaba). dis, a les moyens matériels et humains
Et pour «conjurer le mauvais sort» qui ainsi que le savoir-faire nécessaires.
L’«APTIS» MADE IN ALGERIA : AMBITION OU UTOPIE ? s’abat sur ce Coradia Annaba-Tébessa, «Sur le site de Cital, nous avons mis
considérant la série de déraillements et sur pied une usine de maintenance
■ Valoriser le -faire et l’expertise qu’ils ont pu capitaliser en près de 5 longues années passées dans l’assem-
blage et la maintenance de rames de tramways Citadis pour se lancer dans la fabrication de bus électriques
autres incidents survenus depuis son niveau 4, destinée à tous les types de
était une simple idée qui germait dans l’esprit d’un groupe de jeunes hauts cadres et ingénieurs de Cital entrée en exploitation commerciale matériels roulants ferroviaires (tram-
Annaba. Mais cette idée allait aboutir en trouvant une place dans la réalité. En présence des deux ex-Premiers (fin 2018), la DR Annaba aurait, sur way, métro, train Coradia ou autre).
ministres, Abdelmalek Sellal, et son homologue français, Bernard Cazeneuve, un protocole d’accord afin de injonction de la tutelle, décidé de son Cette usine est dotée de deux bancs
mettre en place une coopération destinée à étudier le développement d’un bus électrique, qui sera produit en retrait définitif du paysage ferroviaire d’essai freinage (après l’Espagne et
Algérie, avait été signé jeudi 6 avril 2017, entre le Groupe industrielle SNVI, Cital et le groupe Alstom. Elargir annabi. Actuellement en réparation Israël, l’Algérie est le troisième pays
la gamme de production de la SNVI en incluant la fabrication de bus électriques était ce à quoi aspiraient les au niveau des ateliers de maintenance à acquérir cet équipement onéreux et
initiateurs du projet. D’autant que «l’usine Cital de Annaba dispose déjà d’installations ultramodernes et d’un ferroviaire de Sidi Bel Abbès, il devrait ultra-sophistiqué, qui offre la possibi-
personnel hautement qualifié pour la production de matériel roulant électrique», s enthousiasmait-on. Cette prendre une autre destination (Béjaïa), lité de réviser les systèmes de freinage
coopération devait bénéficier de l’appui technologique du leader français qui, la même année (2017), avait à en croire certaines sources internes à de tous les traways d’Algérie ou de tout
lancé un bus électrique de nouvelle génération baptisé «Aptis», une conception innovante inspirée de celle du l’entreprise, alors que d’autres sources autre matériel roulant ferroviaire»,
tramway, a tenu à rappeler Fayçal Fadel, directeur de communication/Business Developer à Cital Annaba. «A expliquent ce retrait «provisoire» par tient à souligner Fayçal Fadel, directeur
travers ce projet, SNVI, Cital et Alstom ont décidé ensemble d’agir pour donner un nouveau souffle à l’industrie les modifications d’horaires, en cours de Communication/Business Develo-
des matériels roulants et accroître l’offre de mobilité électrique en Algérie…Il s’agit ici d’une nouvelle étape, qui d’étude par la DG SNTF. Quant au per à Cital Annaba. Un contrat portant
devrait permettre, à toutes les parties, la poursuite de nouveaux développements industriels», se félicitait Henri second Coradia, initialement affecté à maintenance niveaux 3 et 4 est en cours
Bussery, ex-président de Cital. Paroles, paroles et rien que des paroles ! Près de trois ans sont passés et pas la liaison Annaba-Sétif et dont les essais de discussion entre Cital, Alstom et la
l’ombre d’un pas n’a été franchi pour mettre sur rail cet autre projet algéro-français. N. B. techniques ont déjà été effectués aux SNTF. N. B.
El Watan ÉCONOMIE - 25 février 2019
INDUSTRIE FERROVIAIRE
Ferrovial et Cital
dans la tourmente
«A l’impossible vous êtes tenus», ainsi avait
été interprété le message de Youcef Yousfi,
implicitement adressé aux dirigeants des deux grandes
entreprises, Ferrovial et Cital, lors de sa visite de travail à
Annaba, le 14 mai 2018.
A
lors que tout le monde s’atten-
dait à l’annonce de décisions
majeures en faveur du sec-
teur ferroviaire, le ministre de
l’Industrie et des Mines s’était contenté
de rappeler les «vertus» de la nouvelle
stratégie gouvernementale et les efforts
présidentiels pour le développement de
l’industrie ferroviaire. Sur le site de la
société spécialisée dans la construction de
matériel et équipements ferroviaires (Fer-
rovial), le ministre avait vivement exhorté
le PDG, Lameri Benyoucef, à adopter une
approche commerciale plus offensive, sus-
ceptible d’assurer des débouchés à la riche
gamme de produits issus de son entreprise,
notamment à Sonatrach, Batimetal et
Naftal. «Vous devez impérativement vous
rapprocher de Sonatrach TRC pour lui
fournir des bacs de stockage, que vous
êtes en mesure de fabriquer. Idem pour
Batimetal, Naftal (citernes) ou encore la
SNTF, qui affiche des besoins pressants
en wagons pour le transport des minerais.
Nous allons intervenir en votre faveur»,
avait insisté le ministre de l’Industrie,
Youcef Yousfi.
Près d’une année est passée et rien n’a
été fait. Il demeure toujours difficile
pour Ferrovial de pénétrer ces marchés
pratiquement hermétiques. A Sonatrach,
à titre d’exemple, l’on continue d’être
«allergique» aux produits Ferrovial. D’ail-
leurs, le complexe ferroviaire d’Annaba,
s’offusque-t-on, n’avait pas été intégré à
la série de contrats conclus entre la com-
pagnie pétrolière et nombre de groupes
industriels. Idem pour Naftal et Batimetal.
Et pas seulement : maintenir tel quel le
partenariat commercial la liant, voilà bien
des années, à son vieux client, la SNTF,
risque d’être fatal pour Ferrovial. Et pour
cause, «nous sommes en train de vendre à
perte des wagons phosphatiers issus d’un
contrat portant sur 380 unités, signé en
2012, pour quelque 4 milliards DA. Cette
commande n’a pas été honorée à temps.
Le reliquat, 145 wagons, qui devaient être
livrés avant fin 2018, va engendrer un
déficit de 890 millions de dinars (MDA),
le coût de revient étant aujourd’hui de 15
MDA/wagon, alors que le prix de vente est
de 8,86 MDA. La SNTF oppose toujours
un niet catégorique à toute révision des
prix», argumentent des sources syndicales.
Pis encore, Ferrovial se débat, depuis ces
dernières années, pour sortir la tête de
l’eau, du fait du lourd passif, plus de 1,1
milliard DA à fin 2016, légué par les ex
responsables.
A ce sujet, le ministre de l’Industrie
s’était engagé à intervenir pour permettre
au géant, très affaibli, de l’industrie fer-
roviaire nationale de retrouver la pleine
forme, par l’accompagnement de l’ambi-
tieux plan de redressement de Ferrovial
mis en œuvre par ses dirigeants. Il est,
entre autres, et surtout, question d’une
grande opération de réhabilitation des
unités névralgiques, pour laquelle a déjà
été allouée une enveloppe de 960 MDA.
«Malgré les faiblesses, notre chiffre d’af-
faires est en nette évolution, 1500 MDA
atteints en 2018, contre quelque 1310 en
2017 et moins de 380 en 2016. Aussi, Fer-
rovial a su capitaliser un savoir-faire indé-
niable en mettant à profit tous les atouts
L’usine Cital implantée à Annaba
(technicité avérée, expertise reconnue,
capacité de diversification incontestable et
éventuellement disponibilité du marché»,
se félicitent des syndicalistes contactés.
«Nous sommes très fiers de cette réali-
sation. Nous devons tous nous réjouir du
niveau international atteint par votre
entreprise. Vous avez plus d’un atout et le
potentiel nécessaire pour exporter aussi
bien du matériel roulant (trains inter-ci-
tés et tramways) que des services», avait,
par ailleurs, lancé le ministre Yousfi, à
l’adresse de Wahida Chaâb, présidente de
Cital. Alors, oui, cette coentreprise, née en
mai 2015 d’un partenariat entre Ferrovial
(41%), EMA -Entreprise métro d’Alger
- (10%), Alstom Transport SA (6%) et
Alstom Algérie (43%) et spécialisée dans
l’assemblage et la maintenance des tram-
ways Citadis, est en mesure d’exporter
des trains inter-cités, mais qu’ils soient
d’abord produits et que le gouvernement
montre qu’il ne navigue pas à vue : aux
dirigeants de Cital et aux missionnaires
du groupe Alstom, le tout dernier, Thierru
Best, directeur des opérations à Alstom
Monde, dépêché en Algérie en octobre
2017, l’on avait promis que «le Conseil
de participation de l’Etat (CPE) allait
trancher au plus vite» sur le projet relatif
à l’extension des activités de Cital-Annaba
au montage et à la maintenance de trains
inter-cités et où était convenu que le pre-
mier autorail sur une commande SNTF
totalisant 98 unités de la gamme Coradia
polyvalent d’Alstom, dans sa version hy-
bride, soit réceptionné vers la fin 2019. Or,
il n’en était et ne sera rien. Le dossier de
cette nouvelle coentreprise, dont l’accord
cadre avait été scellé début avril 2016,
entre Alstom (49%), Ferrovial (31%),
EMA (10%) et SNTF (10%), et ce, en
présence des deux ex Premiers ministres,
Manuel Valls et Abdelmalek Sellal, devrait
attendre encore, puisque le CPE continue
d’en faire l’impasse dans ses différentes
assemblées.
QUE DES PROMESSES !
Pourtant, plus d’un responsable, qu’il soit
algérien ou français, n’a eu de cesse de
souligner que tous les efforts consentis par
les 262 employés, dont 90 ingénieurs et
techniciens hautement qualifiés, les près
de 200 employés par le réseau sous-trai-
tants de Cital ayant permis la localisation
de pas moins de 400 références risquent
d’être réduits à rien. «L’une des priorités
majeures de Cital consiste en le dévelop-
pement d’un tissu national de sous-trai-
Enquête III
d. r.
tants, parce que c’est notre engagement
à la création de Cital, mais surtout parce
que les raisons de compétitivité nous
obligent à développer un réseau d’intégra-
tion locale fiable qui permet, au-delà de
l’avantage du prix d’achat, de résoudre les
problématiques d’importation, en matière
de coûts, de délais, de problèmes de trans-
port, d’emballage, de transfert bancaire
et de douane, etc. Grâce à notre straté-
gie d’accompagnement des sous-traitants
TRAIN ANNABA-TUNIS
Les usagers des deux
côtés de la frontière
s’impatientent
Initialement annoncée pour début mai
2017, l’entrée en fonction officielle de
la ligne ferroviaire assurant la desserte
Annaba-Tunis avait été maintes fois
différée par la Société nationale des
transports ferroviaires (SNTF) pour des
raisons, à ce jour, inexpliquées. Les
usagers du train auxquels rendez-vous
avait, au départ, été donné le 2 mai 2017
pour rejoindre la capitale tunisienne,
devaient patienter ; élections législatives
du 5 mai oblige. Ainsi, c’est le politique qui
se mêlait, une fois encore, à l’économique,
alors qu’il est universellement établi
que les deux font rarement bon ménage.
Cette décision n’était pas du goût de
la Société nationale des chemins de
fer tunisiens (SNCFT), en y déplorant le
caractère unilatéral. Quelques mois plus
tard, il se murmurait à la SNTF que le
lancement du train Annaba-Tunis devait
intervenir en décembre 2018 avec les fêtes
de fin d année, les départs de Annaba
étant fixés pour les journées de mardi,
jeudi et dimanche à la même heure (8h).
Inversement, nos voisins désireux de se
rendre à Annaba auront à choisir entre lundi,
mercredi ou vendredi à 8h25. Les trains
devraient marquer, dans les deux sens, des
arrêts au niveau des stations de Souk Ahras,
Ghardimaou, Djendouba et Bedja. S’agissant
des tarifs, la SNCFT avait opté pour 32 dinars
tunisiens contre 3000 DA, côté algérien.
Rien de tout cela n’a pu aboutir, du fait
d’un désaccord entre les deux parties. «Les
Tunisiens voulaient profiter de la présence du
train SNTF pour l’utiliser dans des dessertes
domestiques depuis la capitale Tunis. Ce
à quoi les Algériens ont opposé un niet
catégorique», avons-nous appris de sources
bien informées, précisant que «à la SNTF,
désormais l’on ne parle plus de la ligne
Annaba Tunis mais de Alger-Tunis». N.B.
pour les mettre à niveau et d’atteindre le
standard exigé par Alstom, les fournis-
seurs de Cital sont en train de répondre
graduellement aux mêmes standards de
qualité et de fiabilité. Leurs produits mis
aux normes pourront même s’imposer à
l’international, notamment dans le cadre
du réseau mondiale d’Alstom. Cette pro-
jection prometteuse de développement
de la sous-traitance en Algérie par Cital
risque malheureusement d’être sérieuse-
ment compromise, pour ne pas dire mise
en péril, si le projet de fabrication des
trains hybrides Coradia ne se mettait pas
sur rails à temps», prévient Fayçal Fadel,
directeur de Communication/Business
Developer à Cital Annaba. Idem pour
Justine Rohée, du département Media
Relations Manager à Alstom Group. «Si
le projet de fabrication des trains hybrides
Coradia ne se concrétise pas rapidement,
c’est tout le savoir-faire acquis par Cital
et ses partenaires algériens qui serait en
péril», insistait-elle dans une précédente
déclaration à notre rédaction.
Et malgré les tergiversations des pouvoirs
publics, les dirigeants de Cital et d’Alstom
ne sont pas près de baisser les bras. Ils
continuent de croire en l’avenir du marché
ferroviaire algérien. Le cap, plan de charge
(145 rames Citadis) arrivant à son terme
en mars 2019 (dernier tramway destinée à
Mostaganem), est mis sur les marchés ex-
térieurs, celui immédiat en premier (Sfax).
Mais «nous avions rencontré, au début de
l’année en cours des responsables du mi-
nistère des Affaires étrangères aux fins de
nous appuyer dans nos démarches auprès
des autorités tunisiennes. On nous avait
recommandé la contribution officielle
du ministère de tutelle», nous a-t-on dit à
la direction générale de Cital. Sans cela,
il serait donc difficile pour l’entreprise
algéro-française de se positionner sur le
marché tunisien. «Cital compte sur l’ac-
compagnement des pouvoirs publics pour
sensibiliser les décideurs tunisiens. En
soutien à notre expertise, notre partenaire
et client, l’Entreprise du métro d’Alger
(EMA), a signé un protocole d’entente
pour étudier une opportunité de coopéra-
tion avec l’Entreprise du métro de Sfax»,
tient à souligner Faycal Fadel. Et d’ajouter
: «Systra, un bureau d’études français, est
désigné pour la maîtrise d’œuvre du projet
en janvier 2018. Un premier tronçon de
13,5 km devrait être lancé courant 2019
(appel d’offres matériel roulant plus réa-
lisation de l’infrastructure).» Aux yeux du
même responsable et de sa présidente, Mme
Chaâb, plus d’un facteur plaide en faveur
de Cital. «Jumelage des CCI des villes d’
Annaba et de Sfax, relations historiques
très fortes entre l’Algérie et la Tunisie,
proximité géographique, linguistique et
culturelle, facilitant l’export, et ce, outre
les mécanismes de soutien au commerce
extérieur mobilisables en Algérie et en
Tunisie. En tout cas, le projet Sfax est toujours d’ac-
tualité et nous y tenons beaucoup». Bien avant eux,
l’ambassadeur, Xavier Driencourt, lors d’une rencontre
à Alger (semaine de la francophonie 2018), nous avait
indiqué : «En ce qui nous concerne, nous sommes
disposés à aider Cital pour assurer la pérennité de son
activité. Nous œuvrons également à l’accompagner
dans son développement à l’international, mais sans la
collaboration active des autorités algériennes, il sera
très difficile d’y parvenir.» C’est dire qu’en ordonnant
avec fermeté «s’il faut des sacrifices, c’est tout le
monde, à Ferrovial comme à Cital, qui doit les
faire», M. Yousfi ignorait, peut-être, qu’à
l’impossible, nul n’est tenu, aussi !
N.B.
IV L’Actualité
ALTERNANCE POLITIQUE ET REDRESSEMENT ÉCONOMIQUE
Principales préoccupations
des Algériens
Difficile d’épiloguer sur un programme de travail d’un
chef d’Etat non encore élu dans un contexte qui ne
permet pas d’émettre des pronostics fiables, sinon celui
d’un scrutin joué d’avance d’où sortirait un président
sans légitimité qui éprouvera d’énormes difficultés à
effectuer les changements promis. Bouteflika reconduit à
un 5e mandat, gravement affaibli par l’âge et la maladie, c’est
en effet la certitude d’un statu quo qui va se poursuivre avec
ses effets anesthésiants sur le pays en général et l’économie
en particulier.
F
ace au vent de contestation
qui se lève et prend de l’am-
> Par Nordine pleur, l’alternance, accom-
pagnée de changements qui
Grim pourraient en résulter, pose avec acuité
la question des programmes élec-
toraux censés donner les grandes
lignes des ruptures systémiques pro-
mises. Comme aucun des candidats
connus, hormis Abdelaziz Bouteflika
et Ali Ghediri, qui se sont contentés
d’émettre des généralités, n’a rendu
publique ce qu’il compte faire sur le
plan économique, on ne peut dans le
présent article qu’émettre quelques
idées forces sur ce que les Algériens
attendent le plus de celui qui dirigera
prochainement leur pays.
L’alternance présidentielle est certes
vivement souhaitée par une importante
frange de la population, qui commence
à le clamer haut et fort dans les mani-
festions qui ont commencé à déferler
dans plusieurs régions du pays, mais
elle doit, de l’avis quasi général, aller
de pair avec la certitude que le lauréat
du prochain scrutin soit capable d’im-
pulser de profonds changements dans
la manière de gérer une économie au
bord de l’effondrement, tant l’inquié-
tude d’un scénario à la vénézuélienne,
hante les Algériens.
TOUT RESTE À FAIRE
C’est effectivement sur un terrain
économique miné par la désindustria-
lisation, le tout-importation et le dé-
clin des recettes d’hydrocarbures que
l’élu à la direction suprême du pays
est principalement attendu. S’il est
vrai que des changements politiques
doivent très rapidement être introduits
pour remettre sur les rails une gou-
vernance minée par une inquiétante
prolifération de centres de décisions en
grande partie engendrée par la maladie
invalidante du président Bouteflika,
d’aucuns pensent que c’est sur la
situation économique que le prochain
chef d’État devra immédiatement se
pencher, tant elle est inquiétante de par
les dangers qui peuvent très prochaine-
ment surgir (assèchement des réserves
de change, dérive du dinar, hyperinfla-
tion, pénuries, difficultés à payer les
fonctionnaires, etc.) et mettre à mal
d’importantes franges de la population
algériennes.
Le décor est d’ailleurs déjà planté
depuis que la chute des prix du baril a
contraint nos gouvernants à restreindre
les importations, à dévaluer le dinar
et à mettre en veilleuse de nombreux
chantiers et projets. Le méconten-
tement a commencé à poindre sous
diverses formes de contestation, mais
c’est dans les prochains jours qu’il
risque d’être paroxysmique, du fait
de la campagne électorale qui permet
toutes les critiques qui se porteront
essentiellement sur le bilan du pré-
sident sortant. La contestation sociale
promet même d’être violente, tant
les promesses faites par Bouteflika
en période faste n’ont pas été suivies
d’effets, la situation économique et
financière n’étant pas la même que
celle qui prévalait à la veille du 4e
mandat présidentiel. Bâtir, comme
par le passé, sa campagne électorale
sur une généreuse redistribution de
la rente pétrolière serait évidemment
suicidaire. Il faudrait une autre stra-
tégie de sortie de crise, qui n’aura de
chance d’être efficacement mise en
œuvre que si elle bénéficie d’un large
consensus populaire. C’est ce que
promet Bouteflika dans sa lettre de
candidature dans laquelle il évoque la
nécessité d’une nouvelle stratégie éco-
nomique résultant d’un débat national
qu’il promet d’organiser au lendemain
de sa réélection. Mais échaudées par
les promesses jamais tenues par ce
Président qui brille dans l’art de faire
miroiter du renouveau qu’il se dépêche
d’oublier une fois élu, la population ne
le suivra sans doute pas cette fois-ci. Et
s’il parvient par on ne sait quel ruse ou
coup de force à briguer ce mandat de
trop, il traînera comme un boulet un
gros déficit de légitimité qui l’empê-
chera de mettre en œuvre les grandes
réformes que requiert l’économie et,
plus largement, la société algérienne
dans son ensemble. A l’évidence, il
n’aura jamais les coudées franches
pour trancher les vraies questions qui
minent depuis plusieurs décennies le
développement économique et social
du pays, ni même la possibilité de tra-
vailler dans la sérénité durant les cinq
prochaines années de fin de règne pro-
pices aux pires intrigues politiciennes.
Si Bouteflika est réélu, il restera
bien entendu aux technocrates de son
prochain gouvernement une certaine
possibilité de manœuvre sur le ter-
rain de l’économie, où il y a en effet
beaucoup à faire, tant le mal qui ronge
l’appareil national de production est
El Watan ÉCONOMIE - 25 février 2019
profond dans un contexte de forte
restrictions budgétaires, qui ne permet
plus de compter sur les importations
pour satisfaire une demande sociale
en constante augmentation. Mais sans
l’impulsion du Président, anéanti par
l’âge et la maladie, les réformes envi-
sagées ne sauraient être conduites de
manière forte et ordonnée, ne serait-ce
qu’en raison de la prolifération des
centres de décision qui tenteront de
les torpiller. Les candidats au prochain
scrutin présidentiel devront par consé-
quent donner beaucoup d’importance
aux programmes d’action à caractère
économique qu’ils vont proposer.
GOUVERNANCE ÉCONOMIQUE :
L’UNE DES PLUS ARCHAÏQUES AU
MONDE
Le chemin à parcourir pour arrimer
l’économie algérienne à l’économie
mondiale sera en effet long et fasti-
dieux, tant les réformes ont accusé du
retard, lorsqu’elles n’ont pas pris un
chemin contraire à ce qui était souhaité
(cas des décisions de la loi de finances
complémentaire pour l’année 2009).
Le futur président doit se préparer à
pratiquement tout faire et, dans bien
des cas, refaire des réformes au-
jourd’hui dépassées ou allant à contre-
courant de la modernisation envisagée.
Il faut en effet se rendre à l’évidence
que depuis l’année d’adoption de
l’économie de marché par la Consti-
tution de 1989, les autorités politiques
algériennes qui se sont succédé à la
tête du pays n’ont mis aucun des outils
de l’économie moderne en place.
L’Algérie ne dispose pas à ce jour
d’un authentique marché de change, ni
d’un marché boursier, ni d’un marché
immobilier, ni même de moyens de
paiement modernes susceptibles de lui
permettre d’enclencher, sur de bonnes
bases, la dynamique de développement
industriel souhaitée. Les investisseurs
sont contraints d’attendre le feu vert
sélectif du gouvernement pour pro-
mouvoir leurs projets. Le climat des af-
faires, miné par l’instabilité juridique,
dissuade les investisseurs étrangers et
la liberté d’entreprendre n’est toujours
pas ancrée dans les mentalités de nos
gouvernants, pour la plupart formatés
par l’idéologie socialiste des années
70 et 80.
L’héritage socialiste est en effet tou-
jours présent, et aucun chef d’État
ne pourra changer le mode de gou-
vernance de notre économie s’il ne
change pas radicalement cette menta-
lité qui tire l’Algérie vers le bas. Une
mentalité qui consiste à croire que
l’économie algérienne ne peut être
mue qu’au moyen du budget de l’État,
la contribution des partenaires privés
n’étant jamais évoquée, comme possi-
bilité de promouvoir le développement
économique et social du pays. Des
milliers d’hommes d’affaires algériens
sont de ce fait cantonnés dans des
investissements qui ont peu d’impact
sur l’essor infra-structurel du pays,
l’Etat continuant à avoir le monopole
de pratiquement toutes les infrastruc-
tures publiques qu’il ne peut malheu-
reusement réaliser qu’en fonction des
disponibilités budgétaires. Continuer
à agir au moyen du budget ou celui du
marché, pourquoi pas les deux, est la
question centrale que les candidats au
prochain scrutin devront impérative-
ment trancher.
A la traîne, du point de vue de la
gouvernance économique, une des
plus archaïques au monde, l’Algérie a
pourtant plus que jamais besoin d’un
chef d’État épaulé par un gouverne-
ment fort et résolument réformateur en
mesure de gérer l’économie autrement
qu’au moyen de la fiscalité pétrolière.
Le gouvernement du prochain pré-
sident devrait être organisé de manière
à aller le plus vite possible dans la mise
en œuvre des réformes systémiques
devant donner un surcroît de compéti-
tivité à l’outil national de production.
Pour ce faire, il serait sans doute plus
judicieux de s’appuyer sur un grand
ministère de l’Économie épaulé par
un délégué aux réformes économiques
d’une grande compétence). C’est ce
type d’initiative que les acteurs éco-
nomiques et le commun des Algériens
attendent comme un signal fort de
changement. N. G.
El Watan ÉCONOMIE - 25 février 2019
Vingt ans après l’arrivée
de Bouteflika : «Une phase
de transition à temps 0»
V
ingt ans après l’arrivée du
président Bouteflika à la tête
> Par de l’Etat algérien, la question
Amir Farid du bilan des différentes
Universitaire réformes économiques menées durant
ses quatre précédents mandats se pose
avec plus d’acuité aujourd’hui. La
richesse pétrolière accumulée semble
avoir disparu, puisqu’elle est absente des
indicateurs d’évaluation du bien-être.
En effet, la fin de la décennie 1990 a
été marquée par l’échec des réformes
que l’Algérie a entamées à l’occasion
de l’ouverture de 1989, la dégradation
des conditions socio-économiques de la
population et l’instabilité politique qui a
suivi l’annonce des élections anticipées,
remportées par Abdelaziz Bouteflika.
Un coup de chance pour le nouveau
locataire d’El Mouradia. Son arrivée à la
tête de l’Etat s’est accompagnée par une
envolée du prix du baril, bondissant de 30
à 147 dollars entre 2002 et 2008. Cette
richesse pétrolière a procuré au pays des
revenus extérieurs inespérés qui lui ont
permis de se doter de réserves en dollars
estimées en 2009 à 150 milliards. C’est
dans ce contexte historique, politique et
économique que le président Abdelaziz
Bouteflika est venu en bénéficiant d’une
nouvelle ère inattendue du marché
pétrolier favorable pour redresser la
situation.
Grâce à cette situation financière
florissante du pays, ce dernier s’est
lancé dans des réformes et différents
programmes de développement
importants. Dans un temps record, le
pays est redevenu un chantier important:
des routes, autoroutes, ports, aéroports,
métro, hôpitaux, universités, usines,
logements. Il s’agit d’une nouvelle
dynamique qui a donné une nouvelle
image différente de celle des années
1990. Comme une première tentative
de redressement, représentée par le
programme triennal de soutien à la
relance économique en 2001, un plan
quinquennal de relance de l’économie
(2005-2010) est annoncé. Aussi, appuyé
par une situation financière favorable,
l’Algérie profitait de la manne pétrolière
pour poursuivre le remboursement par
anticipation de la dette extérieure.
En 2010, dans une logique de la
continuité du processus de reconstruction
nationale, le Conseil des ministres du 24
mai 2010, présidé par le président de
la République, Abdelaziz Bouteflika, a
adopté un programme d’investissements
publics gigantesque, qui couvre la
période 2010-2014. Ce programme
retenu pour le parachèvement des grands
projets déjà entamés, notamment dans
les secteurs du rail, des routes et de l’eau,
d’un côté, et le lancement de nouveaux
projets, d’un autre côté, est doté d’une
enveloppe financière de 286 milliards
de dollars. Le dernier programme
quinquennal pour le développement et
les investissements publics (2015-2019)
est conçu pour renforcer la résistance
de l’économie nationale aux effets de la
crise financière mondiale et la baisse de
plus en plus drastique des prix du baril
de pétrole. Il devait marquer la rupture
avec le mode et la pensée économiques
algériennes afin de donner naissance à
une économie productive et diversifiée.
Ce qui est certain, c’est que l’Algérie
n’a jamais connu autant d’efforts et
d’expériences de réformes sur les
plans politique, économique, social et
Contribution V
Abdelaziz Bouteflika en pleine campagne électorale en 1999
institutionnel comme celles entreprises
durant la période allant de 2000 à
2018. Des réformes que nous pouvons
qualifier, au regard du bilan tellement
mitigé, d’une série de réformes et
d’échecs. Aucun objectif officiellement
proclamé n’a été atteint. Notre propos
se justifie par la qualité des résultats que
nous allons présenter dans ce papier.
Les raisons importantes de l’échec
de toutes ces réformes sont, à notre
connaissance, essentiellement d’ordre
politique. L’obstacle central aux réformes
en Algérie réside, en effet, dans la
nature du système politique, économique
et social lui-même. Le système est
complexe et agit dans une opacité totale.
Personne ne peut déterminer de façon
claire l’organisation des pouvoirs, et à
plus forte raison identifier les centres
de décision réels au sein des appareils
de l’Etat.
BILAN NON PERFORMANT
Aujourd’hui, rares sont ceux qui
s’accordent sur l’efficacité de ces
programmes quinquennaux pour
qu’ils puissent être porteurs d’un
développement durable et juste. En
effet, ils souffrent de plusieurs lacunes
pour relancer la machine économique
et créer les conditions favorables à
une croissance durable et forte. En
effet, toutes ces tentatives de réformes
ne sont qu’une fuite en avant et elles
visent une réorganisation intelligente du
système rentier. Elles sont loin d’être une
solution à la crise structurelle et cela pour
plusieurs raisons, d’abord parce que ces
différents programmes de soutien et de
relance économique sont adoptés sans
réformes politiques, ils sont conçus dans
le cadre des échecs d’hier sans faire un
bilan critique de l’ancien modèle. Puis,
ils incarnent l’image d’un modèle adopté
sans décentralisation de la gouvernance
qui implique dans son processus la
concertation avec les acteurs de la société
civile au niveau local. Ajoutant à cela
le code d’investissement inapplicable
en raison de la corruption et de la
TAUX D’INFLATION (2004-2012)
ANNÉE 2004
TAUX 3,1
D’INFLATION
faiblesse de l’administration à assurer
un contrôle efficace. Il est clair qu’une
forte injection de ressources financières
a révélé les limites de l’administration
et des organismes d’exécution, ce qui
démontre l’impératif d’introduire un
nouveau mode de gouvernance basé
sur l’évaluation et la transparence dans
la gestion des affaires publiques. Cet
exercice sera certainement difficile à
mettre en œuvre, mais il est déterminant
pour le devenir de notre économie et
sa transformation en une économie
diversifiée, innovante et capable de créer
la richesse, faire face à une concurrence
de plus en plus féroce. Le constat actuel
montre que le bilan n’est pas performant.
Il est vrai que le taux de croissance du
PIB, à titre illustratif, entre 2004 à 2012,
a été positif, mais il n’a jamais dépassé
les 3%. En plus, ce taux est totalement
dépendant de la rente pétrolière, il
n’a pas été le produit d’une économie
productive. La croissance économique
est tributaire des hydrocarbures qui
continuent à peser, soit dans le PIB ou
dans la fiscalité. Le gouvernement a
pris acte de ces limites, mais rien n’a été
fait concrètement pour revoir la place
des secteurs productifs dans la stratégie
de développement. Aussi, le taux de
chômage est un indice important de
l’état d’une économie. Les statistiques
de l’Office national des statistiques
(ONS) avancent le chiffre de 11,07%. Il
faut souligner ici que des observateurs
contestent ce chiffre qui, selon eux,
ne répond pas à la réalité algérienne.
Sur ce sujet, nous faisons partie de
ceux qui croient que le taux réel du
chômage en Algérie dépasse largement
les chiffres officiels, notamment dans ces
moments de crise. Autre indice macro-
économique, l’inflation. Dès le début
des programmes de développement, une
sonnette d’alarme a été tirée concernant
les dérives inflationnistes qui peuvent
découler de la masse importante de
la dépense publique qui est injectée
dans l’économie. Ces craintes se
sont accentuées avec le mouvement
2005 2006 2007 2008 2009
1,9 3 3,5 4,5
des augmentations des salaires depuis
quelques années sans contrepartie.
Comme le montre le tableau ci-
contre au début de la décennie 2000,
le taux d’inflation a été maîtrisé. Ce
n’est qu’après la crise financière de
2008 que l’inflation a commencé à
grimper. En 2012, la tendance à la hausse
s’est accélérée. Cette forte inflation
s’explique en grande partie par la hausse
de l’indice des prix à la consommation.
En effet, plusieurs produits ont vu
leur prix s’envoler, ce qui a porté un
coup fatal aux couches sociales les
plus défavorisées, notamment celles
dont le revenu est à la fois faible et
fixe. L’échec cuisant de ces différents
programmes de relance économique
ont touché de manière particulière
le secteur industriel. Ces plans de
développement, qui devaient contribuer
à la diversification de l’économie, n’ont
pas donné les résultats escomptés dans le
secteur industriel. Ces efforts déployés
et tous ces moyens mobilisés n’ont
pas permis à l’industrie nationale de
se redresser et de lever les multiples
contraintes qui pèsent sur ce secteur
stratégique. L’assainissement financier,
qui a coûté des milliards de dinars au
Trésor public, n’a pas pu venir en aide à
un secteur en constante régression. «Le
statu quo autoritaire-rentier a condamné
l’industrie et l’économie algérienne et a
fait d’elles des otages d’une logique de
domination rentière». L’Algérie a vécu
pendant ces vingt dernières années dans
un monde ancien et agonisant. Il s’agit
simplement d’une «phase de transition
à temps 0». Le contexte actuel dans
lequel évolue l’économie algérienne
exige des réformes politiques et
économiques structurelles. Le discours
politique de la continuité dans le même
mode de distribution et de production
en proposant des solutions techniques
ne peut ni produire la modernité ni
construire une économie productive et
diversifiée. Il y a urgence à mettre fin à
la dictature de l’autoritarisme politico-
rentier A. F.
2010 2011 2012
5,7 3,9 4,5 8,9
SOURCE : ONS
VI Tableau De Bord El Watan ÉCONOMIE - 25 février 2019

PÉTROLE LE CHIFFRE DE LA SEMAINE PRODUITS DE BASE

Les cours du brut poursuivent ALIMENTAIRES et de nouvelles prévisions s’échangeait pour 15,89
officielles tandis que les dollars.

3000
leur hausse Le café a reculé sur la
semaine alors que l’offre prix du blé ont continué à
pâtir d’exportations à la PLATINE/PALLADIUM
s’annonce abondante au
Brésil, tandis que le cacao peine. Sur le London Platinum
a profité de l’intérêt and Palladium Market,
BLÉ
d’investisseurs spéculatifs l’once de platine valait
Le boisseau de blé pour 832,44 dollars. L’once de
et que le sucre a grimpé
milliards mars, également le plus palladium valait pour sa
dans le sillage du pétrole.
de DA échangé, a clôturé à
part 1490,57 dollars.
CAFÉ 4,9175 dollars.
MAÏS MÉTAUX INDUSTRIELS
C’est la valeur de la production agricole nationale en 2018, selon le ministre de Sur le Liffe de Londres, la
l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui. tonne de Robusta pour Le boisseau de maïs Le cours du cuivre s’est
Les cours du pétrole ont avancé vendredi dans le sillage livraison en mai valait (environ 25 kg) pour envolé cette semaine sur
d’espoir d’amélioration des relations commerciales entre les COTATIONS 1.535 dollars vendredi à livraison en mars, contrat le London Metal Exchange
Etats-Unis et la Chine ainsi que d’une réduction de l’offre de 11h40 GMT. Sur l’ICE le plus échangé, a terminé (LME), entraînant d’autres
l’OPEP, occultant un record de production aux Etats-Unis. Le BANQUE D’ALGÉRIE Futures US de New York, métaux dans son sillage
vendredi à 3,7525 dollars.
baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a fini Valeur du 25 février 2019
la livre d’Arabica pour
à 67,12 dollars à Londres, en hausse de 5 cents par rapport à livraison en mars valait CUIVRE
la clôture de jeudi. A New York, le baril américain de WTI SOJA
99,95 cents. Sur le LME, la tonne de
pour la même échéance a gagné 30 cents à 57,26 dollars. Le boisseau de soja pour cuivre pour livraison dans
mars, désormais le contrat trois mois s’échangeait
SUCRE
DEVISES A Londres, la tonne de
sucre blanc pour livraison
le plus échangé, a fini à
9,1025 dollars.
6.450,50 dollars vendredi
à 14h40 GMT.
L’euro stable face au dollar en mai valait 358,40 MÉTAUX PRÉCIEUX
ALUMINIUM
dollars. A New York, la L’or a terminé la semaine
à l’équilibre après avoir L’aluminium valait 1
livre de sucre brut pour
livraison en mars valait fortement progressé sur 920,50 dollars la tonne.
13,30 cents. les premiers jours, tandis PLOMB
que rien ne semble
CACAO pouvoir arrêter la Le plomb coûtait 2,075
A Londres, la tonne de progression du palladium, dollars la tonne.
BOURSE D’ALGER NB : - Le tableau reprend les cours commerciaux
(monnaies en compte). Ces cours ne s’appliquent
pas au change manuel (billets de banque et chèques
cacao pour livraison en qui a franchi pour la ÉTAIN
Valeur du 21 février 2019 de voyage). mai valait 1.738 livre première fois la barre des
Titre de capital Cotations sterling. A New York, la L’étain s’échangeait à
L’euro restait stable vendredi face à un dollar. Vers 20h GMT, 1.500 dollars mercredi.
EGH El Aurassi (AUR) 530,00 tonne pour livraison en 21,355 dollars la tonne.
l’euro s’échangeait à 1,1335 dollar. La livre britannique se OR
stabilisait face à l’euro à 86,86 pence pour un euro, tout comme Saidal (SAI) 610,00 mars valait 2.273 dollars. NICKEL
face au billet vert, à 1,3049 dollar pour une livre. Le dollar se Sur le London Bullion
Alliance Assurance (ALL) 450,00 CÉRÉALES Le nickel valait 13,060
stabilisait face au yen, à 110,67 yens pour un dollar, de même Market, l’once d’or valait
NCA Rouiba (ROUI) 240,00 Les cours du soja et du
que la devise européenne, à 125,45 yens pour un euro. La devise 1318,15 dollars vendredi dollars la tonne.
suisse montait un peu face à l’euro, à 1,1337 franc suisse pour un Biopharm (BIO) 1150,00 maïs ont fini en hausse vers 13h10 GMT.
sur la semaine, digérant ZINC
euro, et face au billet vert, à 1,0001 franc suisse pour un dollar. Le - Capitalisation boursière : 43761 363 700,00 DA
yuan a terminé à 6,7137 yuans pour un dollar. Enfin, le bitcoin les évolutions des ARGENT Le zinc coûtait 2,720
- DZAIR INDEX : 1431,78 DA
s’échangeait à 3936,74 dollars relations sino-américaines L’once d’argent dollars la tonne.

Repères Programmes économiques des candidats :

ÉCONOMIQUES
risques et opportunités
une moindre ampleur. Parfois il est difficile de
séparer les décisions censées qui vont améliorer
le mode de fonctionnement de l’économie et
donc améliorer le pouvoir d’achat des citoyens
des propositions purement populistes. On a
tendance à lire ces programmes et penser que
tout est facile et qu’il suffit de vouloir pour
Par Abdelhak Lamiri pouvoir. Le candidat Trump a promis plus
d’emplois aux Américains, surtout dans les
difficultés à discipliner les partis politiques et
induire des recommandations raisonnables.
Mais les proportions ne sont pas les mêmes.
Promettre de payer une partie des loyers ou la
totalité pour les citoyens les plus pauvres n’est
pas la même chose que de donner un logement
social à toute famille dans un pays en voie de
développement.
Les promesses contenues dans les différents
allons appliquer une thérapie plus rigoureuse
serait vite mis hors-jeu par les votants. Mais
appliquer en réalité ces promesses produirait
du Venezuela en Algérie. Nous espérons que
les programmes économiques seront meilleurs
cette fois-ci. Dans quel sens  ? L’espoir réside
dans la seule réponse à cette question :
comment rendre le citoyen algérien plus
productif ? C’est la seule solution à nos

B
ientôt nous aurons une autre campagne
électorale crédible pour certains et
très peu pour d’autres. Nous avons
besoin de plus d’éclairage par nos chercheurs
en sciences politiques afin de comprendre les
méandres de la politique nationale. Nous avons
déjà une longue expérience des programmes
économiques des différents partis et candidats
à toutes les étapes des échéances électorales :
communales, législatives et présidentielles.
Jusqu’à présent, dans le domaine économique,
à quelques rares exceptions, nous avons les
mêmes propositions, les mêmes méthodes de
propositions et les mêmes approches. Il est
rare de trouver des innovations dignes de partis
qui peuvent prendre les rênes du pouvoir et
exécuter un programme qui a des chances de
faire passer notre pays du statut de pays en
voie de développement à un pays émergent. La
dénomination pays en voie de développement
est purement une formule de politesse pour ne
pas dire pays sous-développé.
Il faut tempérer quelque peu le jugement
sévère que nous portons sur les programmes
économiques des différentes institutions
politiques. Dès lors qu’on les compare aux
programmes lancés par des dirigeants de grands
partis politiques des pays développés, nous
retrouvons les mêmes problématiques avec
domaines de l’exploitation du charbon et du
gaz de schiste. Cela a fait basculer le vote en
sa faveur dans les Etats qui disposent de ces
ressources mais qui ont un taux de chômage
élevé. Comme quoi le populisme n’est pas le
monopole des pays en voie de développement
ou des pays les plus pauvres.
LE CONTENU
Quand on examine les rapports de dizaines
d’institutions et de personnes, on ne peut
que rendre compte des analyses moyennes
contenues dans les propositions. On ne peut
pas rendre justice à des exceptions qui existent,
mais qui sont marginales. Mais il fallait
souligner cet état de fait. Dans la plupart des
programmes, on est frappé par l’immense
proportion consacrée aux dépenses budgétaires
et à la pauvreté des analyses qui concernent
les recettes. Les économistes ont un fameux
adage qui dit : «Il n’y a pas de repas gratuit,
il y a toujours quelqu’un qui le paye.» Mais à
lire les programmes des partis politiques,
on a l’impression que la gratuité des biens
et des services est un phénomène prévalent.
Il y a comme une course aux promesses qui
induisent des dépenses faramineuses sans
nous dire d’où vont provenir des ressources.
Certes, tous les pays dans le monde ont des
programmes sont disproportionnées
par rapport aux capacités de production
disponibles et aux ressources financières dont
dispose le pays. Si on suivait ces rythmes
de dépenses, on épuiserait totalement les
réserves et les capacités d’endettement et on
irait droit vers l’endettement international, le
rééchelonnement et les griffes du FMI. Chose
que veulent éviter et que détesteraient tous
les partis et les candidats. Mais c’est pourtant
ce qu’ils obtiendraient s’ils mettaient en
application leurs programmes économiques.
C’est ce qu’ont fait réellement les socialistes
au Venezuela. Ils ont promis des dépenses
populistes à toutes les couches de la population
et ont tenu parole. Sauf que le résultat est de
diriger un pays vers un chaos sans précédent
que vont utiliser les pays développés pour
mettre la main sur les richesses extraordinaires
que recèle ce pays.
ET SI L’ON DEVENAIT RIGOUREUX
Le problème n° 1 un des programmes politiques
demeure que les promesses dépassent
largement les possibilités économiques et
financières du pays. On comprend que les
candidats fassent de telles promesses. La
population n’est pas habituée au langage
de vérité. Un candidat qui dirait que nous
problèmes économiques et sociaux. Au lieu
de commencer par promettre des emplois,
des logements, des améliorations du niveau
de vie, la baisse du chômage et le financement
de la culture, nous devons dire comment on
va financer ces programmes sans ruiner nos
réserves et endetter l’Etat d’une manière
astronomique. La seule solution à tous nos
problèmes est comment rendre le citoyen
plus productif à l’usine, dans les champs,
dans les administrations et dans toutes les
institutions tout court. La productivité (ce que
produit chaque Algérien par année) connaît
une légère chute (de 0,1 à 0,5%) par an, alors
qu’en moyenne dans le monde, elle s’accroît
de plus de 1%. Lorsque chaque Algérien
produit moins chaque année, comment peut-il
consommer plus et dépenser plus ? De surcroît,
la population s’accroît de plus d’un million
de personnes chaque année. Cette question
qui fâche est très peu adressée par les partis et
même les institutions officielles. Parce qu’elle
ne plaît pas, elle blesse, alors on la met de côté.
Il est sûr que les partis et les institutions vont
glisser quelques phrases sur la question en
disant que nous allons améliorer la situation
économique et financière du pays. Ce sera
totalement insuffisant. A. L.
PH. D en sciences de gestion
 El Watan - Lundi 25 février 2019 - 17

C U LT U R E

LAZHARI LABTER AU CAFÉ LITTÉRAIRE MÉDIA-PLUS, BLOC-NOTES

À CONSTANTINE ■ CONFÉRENCES Instagram.
Au programme :
*Rencontre littéraire avec
Université de Dély Ibrahim le

Hiziya mon amour

Jérôme Ferrari, écrivain.
Mardi 26 février 2019 - 18h à
l’Institut français d’Alger Prix
Goncourt 2012 - Prix France
28 février, 2019 à partir de 13h
Université de Boumerdès le 3
mars, 2019 à partir de 13h
USTHB le 5 mars 2019 à partir

J
’aime les histoires Télévision 2011 - Prix Littéraire
du Monde 2018 de 13h
d’amour qui finissent
Enseignant de philosophie en Finale nationale le 9 mars 2019
dans leur splendeur
tragique», conf ie Corse d’où il est originaire, à partir de 13h
Lazhari Labter au public du Jérôme Ferrari est l’auteur ■ CONCOURS
Café littéraire Media-Plus. d’une douzaine d’ouvrages
Mais il aime encore plus celle dont Sermon de la chute de Le Grand Slam
de Hiziya et S’ayyed, dont Rome (Actes Sud) qui lui a valu Sur scène, ni décor ni
il parle avec passion et éru- le prix Goncourt 2012. costume, simplement le verbe
dition. «Il était une fois une Il a reçu le prix France et l’art déclamatoire. Une
jeune et belle femme répon- Télévision pour son roman Où bouche qui donne et des
dant au joli nom de Hiziya, j’ai laissé mon âme (Actes oreilles qui prennent. Un
follement éprise de son jeune Sud, 2011) qui se situe lors de moyen de rendre la poésie
et beau cousin S’ayyad, cava- la Bataille d’Alger en février plus vivante et de l’inscrire –
lier émérite et amant hardi…» 1957. ou de la réinscrire – dans le
présent.

Le poème élégiaque, signé
par Mohamed Benguitoun,
est un patrimoine national
qui fait notre fierté, notre
identité culturelle, assure
l’invité. Samedi dernier, dans
les murs de l’Institut français
de Constantine, Labter était
venu rencontrer son public et
partager un peu de l’amour
qu’il voue à Hiziya, le poème,
la femme, chez lui, les deux
se confondent. Rares sont les
auteurs qui développent des
relations intimes et infinies
avec leurs personnages, et
Labter en fait partie. Samedi,
en tout cas, ses yeux n’ont pas
cessé de briller à chaque mot
prononcé sur le sujet. «Je suis
entré dans l’âme du poète,
j’ai écouté des centaines, des
milliers de fois la chanson de
Khelifi Ahmed, j’ai traduit
le poème de l’arabe au fran-
CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏA
Lazhari Labter (à droite) avec Yassine Hannachi, directeur des éditions Média-Plus
çais et je me suis imprégné
des mots arabes que je ne
connaissais pas. J’ai fait aussi
le voyage en empruntant l’iti-
néraire exact de la caravane,
sur environ 240 km, de Bazer
Sokhna, à Sétif, jusqu’à l’oa-
sis de Sidi Khaled, à Biskra»,
a-t-il expliqué à l’assistance.
Ce sont des années de travail
et de recherches qui ont été
couronnées par la publication,
en 2017, de son roman Hi-
ziya, princesse d’amour des
Zibans, roman (El Ibriz Édi-
tions, Alger). Un roman épui-
sé, mais une deuxième édition
sortira bientôt, a-t-il promis.
Et parce que tout n’était pas
dit, n’était pas encore épuisé,
Labter reprend le sujet et
publie en 2018 un ouvrage
collectif intitulé Hiziya mon
amour, (Hibr Édition, Alger),
dans lequel on retrouve des
poètes, romanciers et univer-
sitaires algériens.
L’invité raconte aussi les
circonstances de la création
du poème de Benguitoun,
et des anecdotes autour de
cette création qu’il compare
aux grandes histoires d’amour
universelles, notamment
celles de la sphère culturelle
arabe, comme Qays et Layla
et Antar et Abla. Il est tout
aussi prolifique en parlant
de cette femme fascinante,
Hizya, qui l’inspire. Labter, le
PHOTOS : DR
poète, ne doute pas qu’il tient
son trésor de personnages
pour lâcher sa muse. Et il
n’a pas peur de franchir les
lignes rouges imposées par
la mode islamiste étouffante
et bigote, en tout cas. Parler
d’amour, charnel compris,
élève l’esprit et non pas le
contraire, pense-t-il. Labter
regrette que les poètes et les
romanciers algériens se soient
laissés brider par ces interdits,
mais croit aussi percevoir un
début d’affranchissement. Né
à Laghouat, Lazhari Labter
(67 ans) a plusieurs cordes à
son arc. Il a été journaliste,
éditeur, poète et romancier.
Nouri Nesrouche
Dernier roman A son image
(Actes Sud), Prix Littéraire du
Monde 2018.
*Conférence : «Enrichissez-
vous : parlez francophone»
Samedi 16 mars 2019 - 16h30 à
l’Institut français d’Alger
par Bernard Cerquiglini,
universitaire linguiste, recteur
de l’Agence universitaire de la
francophonie.
Bernard Cerquiglini est un
linguiste français,
universitaire. Il a exercé de
nombreuses fonctions au
ministère de l’Education
Inscris-toi gratuitement au
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toi :
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mercredis et jeudis à partir de
16h, et les vendredis à partir
de 15h au siège de
l’association SOS Bab El Oued
à Alger à partir du mercredi 20
février.
- En audition indirecte en
envoyant un lien wetransfer de
ta vidéo à l’adresse :
claquetonslam2019@
if-algerie.com
Nous te demanderons dans

Khadidja Djama et Djamila nationale, au Conseil

supérieur de la langue
française. Membre de
tous les cas de te présenter en
précisant les éléments
suivants :

Abdelli-Labiod, belles et rebelles l’Oulipo, il est recteur de

● A l’occasion de la célébration du 8e anniversaire du Café littéraire et philosophique, les
invitées seront Khadidja Djama et Djamila Abdelli-Labiod.
I l s’agit d’évoquer le vécu douloureux,
très visible à la lecture du récit de
Khadidja Djama, Rescapée du conflit algé-
ro-marocain, édité chez les éditions Achab.
L’auteure raconte le sort subi par sa famille
expulsée du Maroc vers le village natal de
son père, en Kabylie, suite au conflit algé-
ro-marocain. Ce qui s’en est suivi est un
début d’une galère interminable. L’arrivée
des Djama n’est pas synonyme de bienve-
nue, dans la mesure où la mère de Khadidja
est marocaine d’origine. Ce qui n’a pas été
pour faciliter la vie à la famille.
Elle était indésirable dans la commu-
nauté villageoise qui stigmatise l’étrangère
et malmène ses enfants. Khadidja en
témoigne avec des mots qui ne laisseront
pas insensibles même les plus durs. Cet
épisode, très pénible à vivre, a laissé des
séquelles indélébiles chez l’ensemble de sa
famille. En dépit de cette terrible situation,
cela n’a pas manqué de donner la force à
notre invitée pour se surpasser et se réali-
ser. Elle a fini par exaucer son rêve d’être
animatrice à la Radio Chaîne II. Elle a
aussi obtenu avec brio son doctorat d’Etat
en sociologie. Comme quoi, ce qui ne tue
pas rend plus fort. Dans sa publication
autobiographique La Réglisse de mon
enfance, de Djamila Abdelli-Labiod, édi-
tée chez Médias Index, l’ auteure raconte
comment on a arraché son enfance à Lina,
le personnage principal de son roman. Elle
qui était encore enfant et baignait dans une
ambiance bon enfant à Paris. Vint par la
Khadidja Djama, l’auteure de Rescapée du conflit algéro-marocain, paru aux éditions
Achab
suite le moment où elle s’est vue obligée de
quitter son milieu naturel, là où elle avait
tous ses repères. Le père de Lina démé-
nagera avec sa famille juste après l’indé-
pendance de l’Algérie, pour retrouver sa
Kabylie qui l’a vu naître. Le retour vers la
terre de ses origines a bouleversé la vie de
Lina. Elle se rend vite compte du poids des
contradictions de la société qui a ses codes
de fonctionnement rigides et très pesants
sur ses frêles épaules. Entre l’innocence,
où elle se faisait un réel plaisir de manger
la réglisse, et la réalité du quotidien, lourd à
supporter, Lina a appris à faire face même
à ses dépens. Elle a pu faire du chemin,
même si tout ce quelle a refoulé refait sur-
face. On ne guérit jamais de son enfance.
Ces deux récits montrent bien les parcours
l’Agence universitaire de la
francophonie. Il présente
l’émission linguistique «Merci
professeur !» sur TV5 monde.
■ EXPOSITION
Aïda Gallery
Art et communication
13, Lot Saïd Benhaddadi
Dar Diaf, Chéraga
Exposition collective «Le
Partage des passions»
d’Azouaou, Memmeri, Mostefa
Ben Debbagh, Ismaïl Samsom,
Choukri Misli, Arezki Zerarti,
Salah Hioun et Noureddine
Chegrane
■ CONCOURS D’AVIONS EN
PAPIER
Les candidatures pour la 5e
édition du Red Bull Paper
combien difficiles de nos auteures. Elles Wings, le plus grand concours
ont fini par opposer la résilience pour d’avions en papier au monde.
faire face à la grande difficulté qui leur est Cette année, des dizaines de
imposée et rebondir par la suite. milliers d’étudiants pilotes
Elles ont choisi de mettre des mots qui auto-formés mettront leurs
guérissent les maux. L’écriture s’avère compétences créatives
être un catharsis pour panser les blessures exceptionnelles à l’épreuve
enfouies. Elles parleront des fêlures, des afin de participer au plus
blessures et de l’arrachement qu’elles ont grand concours d’avions en
subis durant leur enfance. Pour rencontrer papier au monde. Ces
les invitées et échanger avec elles, une candidats peuvent trouver un
seule adresse est indiquée. Le café restau- emplacement qualificatif près
rant Aminel, sis au 7 boulevard Stiti, en de chez eux en se rendant sur
face de Société Générale, Tizi Ouzou. La www.redbullpaperwings.com,
rencontre aura lieu, samedi 2 mars 2019, à en téléchargeant l’application
14h. Elle sera suivie d’une vente-dédicace Red Bull Paper Wings ou en
des ouvrages. participant à un défi de vol
R. C. acrobatique via notre canal
Prénom, nom, âge, situation,
commune de résidence et de
déclamer en direct ou dans
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texte de ta composition.
N. B. : les vidéos doivent être
transmises uniquement via
wetransfer, quel que soit le
format.
N. B. : aucune participation ne
sera prise en compte sans ces
éléments.
- Règlement du concours :
• Concours ouvert aux jeunes
algérien(ne)s de 18 à 30 ans
• Interpréter son texte devant
un jury
• Avec ou sans musique,
décor, costume, accessoires
au choix de l’artiste
• Ne pas dépasser 3 minutes
- Critères de sélection :
• La qualité de la déclamation
• L’originalité du texte/poème
• Le travail d’écriture sur le
thème de ton choix
• Etre disponible les 18 et 19
mars prochain pour participer
aux ateliers de Mehdi Krüger
et à l’audition finale devant le
grand jury à Alger.
Réservation avant lundi 18
mars à l’adresse :
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meur2019.alger@if-algerie.
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JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Relatifs à la médecine officielle Quinze sur 15 N°3055
Mots croisés N°3055
moderne 2.Inédites. Salpêtre 3.Mises de rat. Evincent 4. Par M. IRATNI
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Quatre romain. Petites quantités d'un liquide. Versus. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Tardigrade 5.Abandonnas. Chrome. Habillé 6.Item. Règle de 1
I
dessinateur. Effleure légèrement 7.Repentir. Serveurs de don- 2 II
nées 8.Fleuve côtier. Dehors. Porter un coup violent 9.Pénible. 3 III
Bon conservateur. Cours d'Egypte 10.Enlèveras. Terme d'éga-
4 IV
lité 11.Former une ligne sinueuse. Fait un long discours 12.
V
Réfute. Fin de verbe. Ville d'Amérique du Nord. Drogue 5
VI
13.Conte. Chef d'œuvre. Réfléchi 14.Et tout le toutim. Irlande 6
VII
du poète. Drame jaune. Agent de liaison 15.Qui met de l'affec-
7 VIII
tation dans ses gestes. Petits os de l'oreille moyenne.
8 IX

9 X
VERTICALEMENT : 1.Actions de prévoir 2.Scout. C'est
HORIZONTALEMENT
nickel. Points opposés 3.Ciment de cuisine. Passionnés 4.Ponte 10 I-Degré de serrage entre deux pièces assemblées. II -
ovulaire. Service de cogneur 5.Examinas attentivement. Etre Ensemble des techniques de calcul chez les anciens.
11 III - N'admet pas qu'on l'ignore - Points opposés - Vieux
proche de 6.Métal symbolique. Fête asiatique. Enfouir 7.Ville bison. IV - Frotté d'huile - Rouges à l'eau.
12 V - Île du Danube - Attrait de l'histoire.
d'Algérie. Matière de rideau. Erbium 8.Appeler de loin. Terme VI - Virtuose - Bloc éclaté. VII - Un coup fumant -
de psy. Fille d'Inachos 9.Mère d'Horus. Arrêts 10.Part. Plante 13 Tranches de temps. VIII - Eburnéennes. IX - Récepteur
d'images - Manifesta sa mauvaise humeur. X- Prépares
11.Mondial. Roulement de tambour. Issu 12.Savant. Item. Note 14 l'avenir - Bien fait.
13.Petite patronne. Objet de cuisine 14.Elément de cellule. De- VERTICALEMENT
15 1- Chose allouée. 2 - Qui procure un plaisir intense. 3 -
viendrions. En plus 15.Aneries. Ordonnances. Ville de France - Monarques.
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1. VERTICALEMENT : 1.INFREQUENTABLES 2.NORME. SNACK. IN 4 - A ce point - Sigle d'un tribunal - Terre ceinte. 5 - Demi-
endormeuse - Cependant. 6 - Astre à branches - Essence
INVESTISSEMENTS 2.NORIA. LOI. AVOIR 3.FRANCHEMENT. IR 3.VRAC. NATO. EUBEE 4.EIN. BASE. ENVIER 5.SACRES. RIVE 6.HE. d'Amérique. 7 - Deuxième sous sol - Purges. 8 - Relatifs à
4.RMC. REIMS. IVRES 5.EE. BE. TETINE. RU 6.NASSE. ELARGIR 7. SPIRE. JOUE 7.ILEITE. NONNE. TR 8.SOMME. VENTOUSE 9. l'équitation. 9 - Garde du «trésor»- Ville de Vénétie. 10 -
USAS. VS. LI. OS 8.ENTERINE. RETINE 9.NAO. IRONIE. SO 10.TC. SIESTES. RN. SU 10.IL. REAMES 11.MATINALE. BARON 12.EV. Cheville de golf - Fleur - Article.
EVENT. ABBE 11.AKENE. NORMAL. ER 12.UV. JEUNERENT 13. VERITABLE. AL 13.NOIR. NOTE 14.TIRERIONS. ETATS 15.SR.
LIBIDO. SO. OAS 14.ENEE. UTES. NATTE 15.ERRER. UN. LEST. SURSEOIR. SET. SOLUTION N° 3054
HORIZONTALEMENT
I- VIEILLOTTE. II - ECROUER - AT. III - NO - LI -
Sudoku N°3055
6 7 1
6 2 1 9 8 7 4 5 3
ETRE. IV - INTERESSE. V - MOU - AG. VI -ESTE -
5 3 8 1 2 4 7 9 6 AGREE. VII- UT - CALE - VU. VIII - SAPOTE - PI.
RÈGLE DU JEU 4 9 7 5 6 3 1 2 8 IX - ES - TRESSES. X - SENSE - EIRE.
3 4 8 7 Solution
7 1 2 8 5 9 3 6 4 VERTICALEMENT
Une grille est composée Sudoku
de plusieurs
4 7 9 3 précédent
3 4 9 2 7 6 5 8 1 1- VENIMEUSES. 2 - ICONOSTASE. 3 - ER - TUT .
4 - IOLE - ECOTS. 5 - LUIRA - ATRE.
8 6 5 3 4 1 9 7 2 6 - LE - EGALEE. 7 - ORES - GE - SE. 8 - TSAR -
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
8 3 6 2 4 9 5 3 6 1 2 8 4 7 PSI. 9 - TARE - EVIER. 10 - ETE - LEU - SE.
1 7 6 4 9 8 2 3 5
de 1 à 9. Chaque ligne 5 7 3 2 8 4 7 3 5 6 1 9 Fléchés Express N°3055
comme chaque colonne
contient aussi tous les 2 5 3 6 8 acheteurs rapidité dévoilement que l’on
chiffres de 1 à 9. de biens à agir d’une vérité préfère
raisonnable
Certains chiffres vous 3 1 8 5 discours
trompeurs
panier de
pêcheur
engin
explosif conjonction
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour 8 6 5 3
cela, procédez par
déduction et élimination. 1 9 4
fête de
Noël
En vous aidant de la définition du mot encadré, com- porte avec
Tout Codé N°3055
plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant violence
en vogue
Définition aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
du mot encadré découvrirez le nom d’un personnage célèbre. mettrai en
Personne parfaite ou douée d'une éminente qualité. prison
petits os
1 2 3 4 5 6 7 8 9 2 10 3
F essences
9 11 11 2 10 3 12 2 2 11 1
piquant sur
la langue
10 13 10 9 13 14 13 7 3 9 7
remarque
7 3 13 8 13 15 15 9 16 4 7 fait
irruption voie
proxénète
10 7 2 15 8 6 9 7 10 8 carte de sanguine
referee
14 8 13 10 7 9 3 13 15 6 13 naturel
langue des
13 9 10 15 8 13 9 10 17 13 5 18 comptés en Esquimaux
moins
philosophie entendre
4 2 8 7 5 4 2 10 13 3 7 chinoise
tout au bout
13 10 13 13 18 7 10 8 12 13 10 approprié de Paris
X
10 8 19 7 15 14 7 10 16 13

8 12 13 5 15 13 10 15 13 15
fumeurs de regimbe
calumet
17 2 12 10 d'une forte fleuve
intensité d’Italie
14 7 15 15 7 19 13 8 13 15
divisible
par deux
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : PLOT - HILARIE BURTON
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : lieu de
étain
HORIZONTALEMENT : MORTUAIRE / MARTIENS / APPORT / ET / CI / GRE / STRICTE / travail
ICTUS / RA / OS / ELITES / SE / EGIDE / BABA / API / NA / UNITE / ATTIRE / EV / EST / SISE.
VERTICALEMENT : COMPATISSANTE / RAP / RC / EBATS / ATROCITE / IT / UTRICULE / UR
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ON VOUS LE DIT
Quatre morts et 19 blessés dans
des accidents de la route
en 24 heures
Quatre personnes ont trouvé la mort et 19 autres ont été
blessées dans 4 accidents de la route survenus ces 24 dernières
heures dans le pays, a indiqué hier un bilan de la Protection
civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la
wilaya de Biskra, avec deux personnes décédées suite à une
collision entre deux véhicules légers, survenue sur la RN 83,
commune de Aïn Naga, précise la même source. Par ailleurs,
trois personnes sont décédées à M’sila, intoxiquées par le
monoxyde de carbone émanant d’un chauffage, dans une
habitation de la commune de Tamsa, ajoute-t-on, relevant que
les secours de la Protection civile sont intervenus pour
prodiguer des soins de première urgence à 12 personnes
incommodées, suite à l’inhalation de monoxyde de carbone
émanant des appareils de chauffage et de chauffe-bains à
travers les wilayas de Tizi Ouzou, Laghouat et Annaba.
Un incendie ravage un hangar
d’un parking de véhicules à
Hemadi Kerouma
Un hangar d’un parking de véhicules implanté sur la RNn 44,
dans la commune de Hemadi Kerouma (sud de Skikda), a été
ravagé par un incendie, a-t-on appris hier auprès des services
de la Direction de la Protection civile (DPC). L’incendie, qui s’est
déclaré dans la nuit de samedi à hier dimanche, a engendré la
destruction totale de sept magasins de pièces détachées
d’occasion, d’un petit camion et de trois véhicules, a précisé la
même source, soulignant que trois autres véhicules ont été
partiellement endommagés. L’opération d’extinction du feu,
selon la même source, a duré plus de 3 heures et demie et a
nécessité la mobilisation de 53 éléments de la Protection civile
de divers grades.
Trois personnes asphyxiées au
monoxyde de carbone à M’sila
Trois personnes d’une même famille ont trouvé la mort,
asphyxiées par le monoxyde de carbone (CO) provenant d’un
chauffage de leur domicile, situé dans la commune de Tamsa
(120 km Ouest de M’sila), a-t-on appris dimanche auprès de la
Protection civile. Il s’agit du père (66 ans), de la mère (45 ans) et
de leur fille âgée de 3 ans, précise la cellule d’information et de
communication de ce corps constitué. Les corps des victimes
étaient en état de décomposition avancée, a-t-on noté
soulignant que leur décès remonte probablement à quelques
jours. Les corps sans vie de l’ensemble de ces victimes ont été
acheminés vers la morgue de l’hôpital de la ville de Bou Saâda,
a souligné la même source.
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE D’ESCRIME
OOREDOO FÉLICITE LES ESCRIMEURS
ALGÉRIENS POUR LEURS BRILLANTS
RÉSULTATS
Ooredoo, sponsor officiel de la Fédération algérienne
d’escrime (FAE) et de l’équipe nationale, présente ses
chaleureuses félicitations aux escrimeurs algériens, suite à
leurs brillants résultats obtenus lors du Championnat
d’Afrique d’escrime qui s’est déroulé du 17 au 22 février à
Alger. Organisée par la Confédération africaine d’escrime,
cette compétition a rassemblé les escrimeurs (minimes,
cadets et juniors), des catégories fleuret, sabre et épée,
représentant plusieurs pays du continent africain.
Les deux sélections nationales, féminine et masculine, ont
brillé lors de cette compétition régionale en remportant un
total de 24 médailles, à savoir quatre médailles d’or dans les
spécialités sabre et fleuret, sept médailles d’argent dans les
spécialités fleuret, sabre et épée, et treize médailles de bronze
dans les spécialités fleuret, sabre et épée. Ce qui a permis à
l’Algérie de se classer en deuxième position par équipe.
Tout au long de cette compétition africaine d’escrime,
Ooredoo a apporté son soutien en encourageant les
escrimeurs algériens, à travers notamment la présence du
représentant de Ooredoo, Ramdane Djezaïri, directeur
opérationnel chargé des relations publiques et médias.
El Watan - Le Quotidien Indépendant
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El Watan - Lundi 25 février 2019 - 21
L’ÉPOQUE
VALENCE (ESPAGNE) TV
Une femme meurt après avoir pris un 20.55 Série
CAMPING PARADIS
repas dans un restaurant étoilé Léa,17ans,arriveavecsesparentsaucampingpour
lesvacances.Lajeunefilleestrejointeensecretpar
soncopain,Thibault.Xaviertombesouslecharme
d’unevacancière,tandisqueChristianParizot
attendl’arrivéedesasœurBérengère...Desoncôté,
AudreyaccueilleOliviaquivientretrouverson...
20.55 Série
ZONE BLANCHE - 6
Aprèsl’attaquedeCernunnos,LaurèneetNounoursse
retrouventcoincésdansunefaille,aucœurdelaforêt.
Nounoursestgrièvementblessé.Laurènetente
désespérémentdesortirdecemauvaispas.Maisellese
retrouveassaillieetparalyséeparlessouvenirsdesa
captivitéquis’estdérouléedansceslieux;ellerevoit,...
20.50 Emission
LE MONDE DE JAMY
Fidèlescompagnonsetprécieuxalliéspoursecourirles
humains,leschienssontutiliséspoursoigner...suiteà
L
a mort dans l’assiette. en 2009 une étoile du guide le 13 et le 16 février ont
Une enquête a été Michelin. Un porte-parole été interrogées et, au total, derécentesdécouvertesscientifiques.JamyetEglantine
ont suivi pendant un an la formation de deux
ouverte à Valence, en du tribunal a prudemment «29 cas d’intoxication champions:Nook,quiestutiliséencasd’avalanche,et
Espagne, après la mort d’une fait valoir que les enquêteurs ont été détectés», selon Mezzo, qui guide un aveugle.
cliente ayant mangé dans un avaient «besoin de preuves ce même communiqué.
restaurant étoilé Michelin, scientifiques» et qu’aucune «Les symptômes qu’elles
dont une trentaine de clients personne n’a été entendue présentaient étaient très
ont présenté des symptômes aux fins d’être inculpée. légers, s’agissant surtout de
20.50 Série
d’intoxication alimentaire. La direction de la santé du vomissements» et elles se
Un juge d’instruction est gouvernement régional a sont rétablies. «Le magistrat
chargé de l’enquête sur précisé que la victime était
instructeur est en attente du
le décès de cette femme morte le dimanche 17 février,
rapport médico-légal et des
de 46 ans, survenu à la très tôt, à son domicile. Son
suite d’«une possible mari et son fils de 12 ans, résultats des prélèvements
intoxication alimentaire qui avaient mangé avec elle qui doivent être remis
après l’autopsie à l’Institut
après avoir mangé avec sa
famille dans un restaurant
au restaurant, ont également
souffert d’une intoxication national de toxicologie», a
de la ville», situé sur la alimentaire, mais «leur état précisé le tribunal.
côte sud-est, a annoncé le de santé a évolué dans le bon Dans un communiqué rendu
tribunal de Valence dans un sens», selon le communiqué public mardi sur Twitter,
communiqué. des autorités régionales. le chef, Bernd Knöller, a ENGRENAGES - 7
Cet établissement réputé, le Soixante-quinze personnes confirmé qu’il avait décidé AprèslamortdeFouad,lejugeRobandécidede
Riff, ouvert en 2001 par un ayant mangé dans ce de fermer provisoirement confierl’enquêteàlabrigadefinancière.Legroupede
chef allemand, avait obtenu même établissement entre son restaurant. Gilouestdessaisidudossier.Deleurcôté,Edelmanet
Joséphinedoiventdéfendreunnouveauclient,David
Cann,gestionnairedefortunes.Lesdeuxavocats
EL MÉNÉA découvrentavecstupeurquesonnomaétécité...
Les deux égarés dans le désert 20.50 Cinéma
retrouvés sains et saufs HOPE AND GLORY
CliveetGraceRohanhabitentavecleurstroisenfants
G rand soulagement, tant de la famille
que de la population d’El Ménéa, après
la nouvelle qui s’est répandue comme une
amis et proches. Un convoi de volontaires,
à bord de 4x4, est parti à leur recherche et
pendant trois jours a sillonné, en long et
danslabanlieuelondonienne.Leurviechangele3
septembre1939quandlaradioannoncel’entréeen
guerredel’Angleterrecontrel’Allemagnenazie.
traînée de poudre dans toute la wilaya de en large, le grand erg occidental, avant de NostalgiquedelaGrandeGuerre,lepèredécidetrèsvite
Ghardaïa. «Ils ont été retrouvés sains et saufs retrouver les motos des deux disparus à plus des’engagerpendantquesonépouseresteseuleavec..
et déposés au niveau de la ville Metlili où ils de 50 km du lieu de séparation des cinq amis
ont été admis à l’hôpital pour des examens partis ensemble, soit à une distance de plus de
médicaux», nous informe au téléphone un 100 km à l’intérieur du grand erg occidental. 20.55 Télé-réalité
membre de la famille de l’un des deux Les parents et proches des deux disparus se MARIÉS AU PREMIER REGARD
égarés depuis une semaine en plein désert. sont alors rendus au siège du secteur militaire C’estlejourJàlamairiepourElodie,27ans,etSteven,
Tahar Chebir, âgé de 20 ans, et Mabrouk d’El Menéa, sollicitant la mobilisation des 29ans,compatiblesà83%.Lesdeuxjeunesgensvont
Boulghiti, âgé de 50 ans, deux habitants forces aériennes stationnées sur le tarmac de serencontrerdevantlemaireetleursinvités.Maisque
de la ville d’El Ménéa, à 270 km au sud de l’aéroport de la ville éponyme. vadéciderlejeunehommehésitant?Deleurcôté,
Ghardaïa, qui étaient partis, il y a huit jours, en Deux hélicoptères de l’armée ont pris leur Claire,31ans,etGaétan,34ans,apprennentqu’ilsont
compagnie de trois autres amis à bord de leurs envol à partir du tarmac de l’aéroport militaire letauxdecompatibilitéleplusélevédelasaison:84%.
motos, cueillir, en plein désert, des truffes d’El Menéa et se sont lancés à leur recherche. Indépendantsetambitieux,ilsontpourtantl’un...
sauvages, appelées localement «terfasse». Ils Ils étaient exténués, avaient faim et soif, mais
s’engouffrèrent à plus de 50 km à l’intérieur ils étaient vivants. Récupérés au sol, ils ont été
du grand erg occidental et se séparèrent pour déposés à Metlili, la ville la plus proche, où ils 20.50 Cinéma
s’apprêter chacun de son côté à dénicher le ont été immédiatement admis à l’hôpital de la
L’ÂGE DE GLACE 3
fameux tubercule, en se fixant comme heure ville, à 45 km au sud de Ghardaïa, où ils ont ASanFrancisco,legénéralHummelestrévoltépar
de retour le jour même à 17h. Le soir même, à été rapidement pris en charge médicalement.
uneséried’injusticesdontsontvictimeslesmilitaires.
20h, trois parmi les cinq copains sont revenus Après avoir passé une nuit à l’hôpital de Il forme un commando et se retranche sur l’île
chez eux et il manquait deux autres à l’appel. Metlili, ils ont été ramenés chez eux vendredi d’Alcatraz,oùilprenddesotagesetpointesurlaville
Ce n’est que le lendemain, lorsqu’il a été soir, à El Menéa, où ils ont retrouvé leurs des missiles équipés de gaz toxique. Stanley
confirmé qu’ils n’étaient toujours pas revenus, familles, leurs proches et leurs amis. Goodspeed,chimisteauFBI,etJohnPatrickMason,
que l’inquiétude a commencé à gagner leurs Djamel K. ex-espionbritanniqueetuniqueindividuàavoir...
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 El Watan - Lundi 25 février 2019 - 22

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Décès Remerciements
Ce vendredi
22 février Hamid Tahri tient à féliciter le
2019 nous a Dr. Goutal Y.
quittés notre pour son professionnalisme
cher père et sa disponibilité lors
Mouaffac
Ramadan de l'hospitalisation, en
En cette urgence, de son épouse et
douloureuse la réussite de l'opération
circonstance, ses enfants et chirurgicale subie.
leur mère demandent à tous Il réitère sa gratitude
ceux qui l'ont côtoyé et aimé à l'équipe médicale,
d'avoir une pieuse pensée à à laquelle il a exprimé
sa mémoire.
"A Dieu nous appartenons et ses remerciements
à Lui nous retournons." de vive voix.

Pensée
Triste, pénible et
douloureux fut
pour nous le 23
février 2015, il y a
4 ans, quand nous
a quittés à jamais
notre très chère
mère et grand-mère
Bedja Zakia
née Haroun
à l’âge de 87 ans laissant derrière elle un
vide immense que rien ne pourra combler
et une douleur toujours présente dans nos
cœurs. En ce douloureux souvenir, tes
filles, tes petits-enfants et tes beaux-fils
demandent à tous ceux qui t’ont connue
de près ou de loin d’avoir une pieuse
SOS
pensée à ta mémoire. Repose en paix La fille Wissem
mani. Que Dieu t’accorde Sa Sainte handicapée à 100 % demande aide
Miséricorde et t’accueille en Son Vaste pour des couches 3e âge.
Paradis. Allah Yerahmek. Tél. : 0776 438 567

Ordre des Avocats. Barreau de Blida
Fédération algérienne Condoléances
Le bâtonnier, les membres
des donneurs de sang du conseil de l’Ordre et
l’ensemble des avocats
52, boulevard Mohamed V - Alger - Tél./Fax : 213 21 63.80.07 Mob. : 0772 20 09 08 au barreau de Blida, très
attristés par le décès du
CPA Khelifa Boukhalfa n°143.4 18.01.242.11/12 CCP n° 72372 70 clé 08
père de maître Housni
La Fédération algérienne des donneurs de sang, Abderrahmane
avocat à Chérega
en collaboration avec l'Agence nationale du lui présentent ainsi qu’à
sang, lance un appel à l'ensemble de la popula-
sa famille leurs sincères
tion âgée de dix-huit (18) à soixante-cinq ans condoléances et les assurent
(65) et en bonne santé, de répondre en masse à en cette pénible circonstance
l'appel du cœur et aller offrir un peu de son de leur profonde sympathie.
sang. "A Dieu nous appartenons et
Lui nous retournons."
Le bâtonnier Me
Ce geste banal rendra l'espoir et le sourire à Medjdouba Abdelaziz
des gens qui en ont besoin, et c'est la meilleure
aumône qu'on puisse offrir à un malade. Décès
Les familles Tarakli et
Le matériel de prélèvement est un matériel à Zmirli, parents et alliés, ont
le regret de vous annoncer le
usage unique et stérilisé, donc aucune crainte
de ce côté. décès de
Tarakli N'fissa née
Comptant sur votre générosité à cette action
hautement humanitaire, la Fédération algé- Zmirli,
dans sa 98e année.
rienne des donneurs de sang et l'ensemble des
malades vous remercient. La levée du corps aura
lieu au domicile familial
sis, 4 rue Pasteur, Kouba.
"Dieu vous le rendra" L'enterrement se fera
aujourd'hui lundi 25
Pour le bureau fédéral, le président février au cimetière de Sidi
Gherbi Kaddour M'hamed à 13h.
"A Dieu nous appartenons et
à Lui nous retournons."
SOS
Les comités des villages Mahvouva,
Thighilt, Nezla et l'Assemblée populaire
de la commune Timizart lancent un appel à
toutes les âmes charitables pour prendre part
à l'opération de la collecte des fonds pour
Salah Koulougli, jeune de 31 ans, souffrant
d'un cancer de type carcinome médullaire de
la thyroïde (CMT), il nécessite un traitement
d'une année (12 boîtes), le médicament
Vandetanib CP 300 mg, disponible
uniquement en France, le prix d'une seule
boîte est de 4422 euros, et une éventuelle
intervention chirurgicale estimée à 31 000
euros. Le montant avoisine 18 000 000, 00
DA pour revoir Salah en bonne santé.
Contact : 0554 676 025 - 0557 696
519 - 0560 874 948 - 0561 678 926
CCP Koulougli Younes (frère du malade) :
0022644688 clé 92.
Décès
Les familles Bentchoubane
et Benteftifa ont la douleur
de faire part du décès de
Abdelkrim
Bentchoubane
survenu à l'âge de 73 ans.
L'enterrement a eu lieu hier
au cimetière Echouhada de
Blida.
Que Dieu accueille le défunt
en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et
à Lui nous retournons».

MOULOUDIA D’ALGER
Un mois sans
compétition nationale
L
e Mouloudia d’Alger, qui s’est vu contraint au repos,
samedi dernier, suite à la décision des pouvoirs publics
de reporter, à quelques heures seulement de son
déroulement, leur match face au MC Oran, comptant pour
la mise à jour du championnat (22e journée), de crainte que
la rencontre débouche sur une manifestation des supporters,
au lendemain de l’imposante marche de la veille, devra
patienter jusqu’au 9 mars prochain, pour renouer avec la
compétition. En fait, avec ce report du match face au MCO,
le Mouloudia sera contraint à une longue trêve forcée d’un
mois, puisque la dernière apparition du Doyen en compé-
tition nationale remonte au 9 février dernier, c’était à Tizi
Ouzou face à la JS Kabylie, à l’occasion du clasico, et que
son prochain match n’est prévu que le 9 mars prochain, avec
un déplacement à Sétif, pour affronter l’ESS, en match de
mise à jours de la 21e journée du championnat. Une ren-
contre reportée, pour rappel, pour cause d’enneigement du
terrain du 8 Mai 1945 de Sétif. Initialement, le MCA devait
affronter le CS Constantine samedi prochain, 2 mars, pour
le compte de la 24e journée du championnat. Une rencontre
qui a dû être reportée, en raison de l’engagement du Chabab
en compétition africaine et la réception d’Al Ismaïly dans le
cadre du match retard de la 4e journée de la phase des poules
de la Ligue des champions d’Afrique, après la décision de
la CAF de réintégrer le club égyptien dans la compétition
continentale.
De ce fait, les capés du coach Adel Amrouche, qui ne
reprendront la compétition nationale que le 9 mars à Sétif,
affronteront l’ESS, après un mois d’arrêt, eux qui n’ont
disputé durant cette période qu’un seul match, celui d’Oum
Dorman, face à El Merrikh, à l’occasion de la joute retour
des quarts de finale de la Coupe arabe des clubs. Contraint
donc au repos forcé pour un mois, cette situation ne semble
pas incommoder les Algérois, et à leur tête le coach Adel
Amrouche, et pour cause : cette trêve sera en fait l’occasion
pour le coach de récupérer ses nombreux blessés, soigner
le moral des troupes après les échecs consécutifs et surtout
travailler le volet physique, jugé défaillant, selon le patron
du staff technique du MCA. C’est ce que déclarera l’ancien
sélectionneur du Kenya. «Nous allons mettre à profit cette
trêve pour bien travailler, notamment sur le plan physique.
Elle ne pourra pas combler le vrai travail effectué à l’inter-
saison, mais on essayera de faire en sorte qu’on soit prêts
pour la reprise face à l’ESS», dira en substance Amrouche,
qui a prévu de combler le manque de compétition en pro-
grammant deux matchs amicaux, dont le premier prévu pour
mardi face à un adversaire à déterminer, et que le coach a
chargé la direction de désigner. T. A. S.
ATHLÉTISME
Triki confirme sa forme
U
n mois après avoir dépossédé Lotfi Khaida de son
record national du triple saut en salle, Yasser Triki
a amélioré, avant-hier, aux Etats-Unis, son record
d’Algérie de douze centimètres (17,12m). Triki, qui poursuit
sa préparation aux Etats-Unis, confirme sa régularité, et
ce, avant le lancement de sa saison en plein air. Par ailleurs,
cinq athlètes de l’élite nationale se trouvent depuis quelques
jours en stage à l’étranger. Il s’agit du spécialiste du 400m,
Abdelmalik Lahoulou, qui a préféré l’Afrique du Sud.
Tandis que Mohamed Belbachir, Yacine Hethat et Moha-
med Amine Belferar (800m) ont renoué avec l’altitude de
l’Ethiopie Chafik B.
Décès
La famille Dekar a l'immense
douleur de faire part du décès de
leur chère fille et sœur
Dekar Zahida
survenu le 23 février 2019.
La levée du corps se fera le lundi 25
février 2019 au domicile mortuaire,
sis à Kouba, et l'enterrement aura
lieu au cimetière de Garidi après la
prière du Dohr.
«A Dieu nous appartenons
et Lui nous retournons.»
El Watan - Lundi 25 février 2019 - 23
SPORTS
LIGUE DES CHAMPIONS (GROUPE D)
Le CS Constantine toujours
invaincu
E
n tenant en échec les
Egyptiens d’Al Ismaïly à
domicile, les Clubistes ne
pouvaient rêver d’une meil-
leure reprise de la compétition
continentale reine de la CAF, la-
quelle, en décidant de réintégrer
le club égyptien, suspendu un
premier temps, a sérieusement
chamboulé le calendrier des
Constantinois, encore en course
sur les tableaux du championnat
et de la coupe nationaux.
Ainsi, l’excellente opération
PHOTOS : DR
réalisée par les camarades de
Hocine Benayada, de nouveau
décisif, car auteur du centre
ayant ramené le but de l’in- La joie des Constantinois après le point ramené d’Egypte
fortuné Imad Hamdi contre
son camp, permet à Denis sures. Le technicien français une erreur individuelle, alors du conseil d’administration du
Lavagne d’appréhender avec du CSC, Denis Lavagne, n’a que nous avions la mainmise club, Saïd Naouri, ont affirmé
optimisme la qualification aux d’ailleurs pas caché sa satisfac- sur les débats à ce moment-là. que l’équipe était décidée à
quarts de finale la Ligue des tion à l’issue de la rencontre, en Les joueurs ont fait le maximum rentrer à Constantine avec au
champions d’Afrique. Le CSC déclarant à chaud : « C’est un pour revenir au score, et il moins un point, l’adversaire
pointe désormais à la première bon point de pris, qui nous per- s’agit maintenant de remporter évoluant à huis clos, et de
place de la poule, ex aequo met de rester invaincus en Ligue le match retour, samedi au stade surcroît sur un terrain neutre :
avec le TP Mazembe (avec un des champions et de continuer à Hamlaoui. Je pense qu’on par- «Nous aurions aimé gagner
match en moins), mais surtout avancer. Je pense que ce résul- viendra, avec l’apport de notre afin de pouvoir souffler, mais
il peut opérer un turn-over de tat est mérité au vu de notre public, à faire la différence.» De nous sommes leaders de notre
son effectif, car de plus en production sur l’ensemble du son côté, le manager général, groupe, et c’est le plus impor-
plus d’éléments se retrouvent à match, où nous avons malheu- Tarek Arama, présent à Alexan- tant.»
l’infirmerie pour cause de bles- reusement encaissé un but sur drie, de même que le président Mohamed B.
COUPE DE LA CAF. GOR MAHIA 2 – NAHD 0
Le Nasria sombre dans les dernières minutes
L e NA Hussein Dey a concédé hier sa
première défaite en phase de poules de
la Coupe de la CAF en s’inclinant par 2 à
0 devant Gor Mahia du Kenya dans les dix
dernières minutes.
Une défaite amère en plus, avec un bilan
négatif, puisque l’équipe a perdu trois de
ses joueurs cadres. Gasmi et El Orfi ont été
contraints de céder leurs places respective-
ment à Chouiter et Laribi, en raison de bles-
sures. Le premier, touché à la tête, suite à un
télescopage avec un défenseur, a été évacué
à l’hôpital. Le second, blessé au genou. Et en
fin de match, le milieu de terrain, Chemsed-
dine Harrag, a été expulsé, laissant ses coé-
quipiers terminer à dix. Certes, les joueurs Les Sangs et Or goûtent à leur première défaite en phase de poules
étaient épuisés, en raison de l’accumulation
des rencontres, mais on ne pouvait pas espé- doit revoir sa stratégie à l’avenir pour espérer fond des filets au milieu de plusieurs joueurs.
rer mieux avec le système défensif adopté faire du chemin dans cette édition. En plus, Un but qui a fait réagir le Nasria, ce dont ont
par le staff technique durant tout le match, il y a lieu de signaler que certains éléments profité les Kenyans pour doubler la mise par
notamment en seconde période. Car, si ça a sont souvent alignés d’entrée de jeu, alors l’intermédiaire de Tuyisenge J. (88’) sur une
marché contre le Zamalek grâce à la baraka qu’ils ne sont pas faits pour les matches contre-attaque éclair. Après cette défaite, le
de Merbah et le génie de Gasmi, qui a servi d’envergure. Gor Mahia a attendu donc les NAHD cède la première place à son adver-
idéalement de la tête Yaya, auteur du but dernières minutes pour faire la différence. saire du jour, mais peut la récupérer en cas
d’égalisation, cette fois le capitaine d’équipe L’attaquant, Kahata, a ouvert la marque à la de victoire face à cette même équipe de Gor
des Sang et Or n’était pas là pour orienter ses 83’, profitant d’une mauvaise interception Mahia à l’issue de la prochaine journée, pré-
partenaires. C’est dire que le staff technique du portier Merbah pour envoyer le cuir au vue le 3 mars au stade du 5 Juillet. S. M.
MANCHESTER UNITED
Matic, Lingard, Herrera et Mata blessés, l’hécatombe avant le PSG
déplacement à Paris pour les 8es de finale retour de Ligue des cham-
L e milieu de Manchester United, Nemanja Matic, blessé, man-
quera les deux prochaines semaines de compétition, a révélé
son entraîneur, Ole Gunnar Solskjaer, hier, alors que le match
pions, où ManU devra créer l’exploit, après sa défaite 2-0 à l’aller.
La situation a encore empiré hier pour Ole Gunnar Solskjaer, à Old
contre Liverpool a fait trois nouveaux blessés : Ander Herrera, Trafford, contre Liverpool. Avant la 25’, l’entraîneur norvégien
Jesse Lingard et Juan Mata. Matic «s’est blessé lors d’une session avait perdu Ander Herrera et Juan Mata sur blessures, les deux
d’entraînement il y a quelques jours», a déclaré Solskjaer à MUTV, Espagnols étant remplacés par Andreas Pereira et Jesse Lingard.
après l’annonce surprise de l’absence du Serbe au coup d’envoi du L’attaquant anglais, blessé, comme Anthony Martial, contre le
choc de la Premier League. «Nous avons essayé de le rendre dispo- PSG, en C1, n’a joué qu’un quart d’heure... avant de se blesser à
nible pour le match, mais ce n’était pas possible, et il sera proba- nouveau dans un choc avec le gardien des Reds, Alisson Becker.
blement absent pour deux semaines. Mais nous nous débrouillerons Lingard a été remplacé par Alexis Sanchez, Manchester United
sans lui», a ajouté l’entraîneur norvégien. Matic a été remplacé par devenant ainsi la première équipe, depuis janvier 2015, à effectuer
Scott McTominay dans le onze de United contre les Reds. Mais ses trois changements autorisés avant la mi-temps.
la question est de savoir s’il sera remis avant le 6 mars et pour le AFP
 7° ORAN 3°
3° 2°
météo ALGER 15° 17° CONSTANTINE 10° OUARGLA 16°

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 25 février 2019

COMMENTAIRE

Le printemps
algérien ?
Par Ali Bahmane

I
l y aura désormais un avant et un après-22 février
2019. Ce que les Algériens viennent de vaincre, c’est
la peur, bien présente depuis le basculement au début
des années 1990 : peur du retour de la terreur des
islamistes et peur des autorités politiques qui ont développé
un énorme arsenal répressif, tant policier que judiciaire,
pour se protéger. Désormais, les Algériens investiront la rue
et offriront leurs poitrines nues pour dire non aux sabres des
islamistes et aux chars des dirigeants. Parce qu’il a été, dans
les villes et villages, massivement et fortement rejeté, le 5e
mandat n’aura pas lieu. Le président Bouteflika qui se dit à
l’écoute de son peuple n’a plus qu à se retirer de ce projet
insensé. Il ramènera la sérénité, et peut-être même en tirera-
t-il un peu de crédit. On le gratifiera même de sagesse, bien
qu’il n’en ait pas fait usage en décidant de se représenter
une 5e fois à la présidence de la République, malgré tant
ISSAD REBRAB À TIZI OUZOU d’appels et d’avertissements de tous bords. Il ne lui restera
plus, en tant que chef d’Etat en exercice, qu' à garantir une

«Notre objectif est la création élection libre et transparente, en veillant à ce tous les can-
didats soient traités à égalité. Il devra dissuader tout soutien
de l’administration et des institutions nationales à un candi-

d’emploi dans la région»
Q
uand on doit faire une zone indus-
trielle, on doit voir, au préalable, la
rentabilité de l’activité, parce que
s’il n’y a pas d’avantages comparatifs à la
concurrence mondiale, on ne peut pas s’en
sortir», a déclaré, hier, le patron du groupe
Cevital, Issad Rebrab, lors de sa visite à
Tizi Ouzou, où il s’est rendu à Souamaâ
pour visiter le terrain réservé pour implan-
ter son usine Oxxo dans la zone indus-
trielle de cette commune. M. Rebrab a fait
remarquer que le projet en question est en
cours de maturation, car il est nécessaire,
d’abord, de faire une étude de faisabilité.
«Pour réaliser tout projet industriel, il est
important de déterminer s’il est compétitif,
surtout s’il s’agit de celui destiné à l’ex-
portation», a-t-il précisé. «On ne peut pas
investir aujourd’hui pour faire faillite
demain», a-t-il expliqué. Toutefois, a-t-il
souligné, il y a des projets qu’on peut
concevoir dans cette zone afin de créer des
emplois et de la richesse au niveau régio-
nal. «Si c’est pour faire des petites unités,
c’est valable, mais dans le cas où il s’agit
d’un grand investissement, il est impératif
de procéder à une étude de faisabilité»,
POINT ZÉRO
A voté
● «Nous avons le devoir de déve-
lopper cette région. Nous sommes
prêts à investir et créer de l’emploi
mais, il nous faut des terrains
adéquats», a précisé le patron du
groupe Cevital.
a-t-il affirmé. Mohand Akli Aoudj, archi-
tecte urbaniste et membre de l’APW de
Tizi Ouzou, a présenté, au PDG de Cevital,
la zone industrielle de Souamaâ, dont la
superficie est de 327 ha. «Le terrain
réservé pour le projet de Rebrab est de 24
ha. C’est un terrain qui n’est pas litigieux
et qui rayonne sur plusieurs communes des
daïras de Mekla, Azazga, Bouzeguene, Aïn
El Hammam et Iferhounene. Il est situé à 5
kilomètres de la RN12», a-t-il expliqué.
Notons que le patron de Cevital était
accompagné par le député Yassine
Aissaouene et plusieurs autres élus du
RCD. Il a visité le terrain en question en
présence du maire de Souamaâ, Nacer
Haciane, et du directeur de l’industrie de la
wilaya de Tizi Ouzou, Hamitouche Moula.
«Notre objectif est la création de l’emploi
dans la région», a déclaré M. Aissaouene.
Puis, Issad Rebrab s’est dirigé à Oued
Aissi pour donner le coup d’envoi des tra-
vaux pour la construction du centre de
formation de la JSK, dont le coût de réali-
sation s’élève à 51 milliards de centimes.
«Avec ce centre, les dirigeants de la JSK
vont former des joueurs qui évolueront à
l’international. Ce centre servira aussi de
pépinière de formation de jeunes talents
des équipes des villages de la Kabylie»,
a-t-il déclaré devant les dirigeants de la
JSK, dont le président Cherif Mellal. Par
ailleurs, en marge de sa visite, M. Rebrab
a réaffirmé sa volonté d’investir dans la
wilaya de Tizi Ouzou. «Nous avons le
devoir de développer cette région. Nous
sommes prêts à investir et créer de l’em-
ploi, mais il nous faut des terrains adé-
quats», a-t-il dit avant de revenir sur le
blocage de ses équipements au port de
Béjaïa. Il a également confirmé sa pré-
sence, le 5 mars prochain à Tizi Ouzou,
pour prendre part à la marche organisée
par le collectif de soutien aux travailleurs
de Cevital et à l’investissement écono-
mique. Hafid Azzouzi
Par Chawki Amari
dat dit du système, c'est-à-dire proposé par l’«alliance dite
présidentielle», un candidat qu’il aura sponsorisé. Une
autre voie serait la mise sur les rails d’une période de tran-
sition qu’il pourrait décider, mais sans y prendre part, lais-
sant cela aux autres forces politiques et celles issues de la
société civile. Celles-ci élaboreront une nouvelle
Constitution ainsi que tout le processus de reconstruction
de l’Etat algérien. C’est le premier choix, un premier jalon
pour qu’enfin l’Algérie entre en démocratie. Le second
choix, à l’opposé du premier, est que le président Bouteflika
maintienne sa candidature pour un 5e mandat, faisant fi du
raz-de-marée populaire du 22 février. Ce défi l’exposera à
d’autres soulèvements populaires, à de «nouveaux vendre-
dis de rejet», plus massifs, ce qui, inévitablement, créera de
la tension dans le pays, peut-être même des débordements.
La tentation, inscrite dans les gènes du système, serait une
implication de plus en plus massive des services de sécurité
contre les manifestants, avec tous ses risques de dérapage.
Un remake du 5 Octobre 1988, mais à la grande différence
du soulèvement de la décennie 80’, celui du 22 février s’est
déroulé dans le calme, les édifices publics et les biens privés
n’ayant pas été ciblés et les forces de l’ordre, globalement,
se sont abstenues d’intervenir contre les marcheurs. Ces
derniers ayant un objectif précis : empêcher un nouveau
mandat présidentiel pour un chef d’Etat diminué physique-
ment des années durant, traînant un bilan politique et écono-
mique désastreux. A l’opposé du 5 Octobre 88, il n’y a pas
eu de récupération partisane ou maffieuse. Experts dans
l’infiltration et la récupération, les islamistes ont échoué,
n’ayant même pas tiré les dividendes de la tenue des mani-
festations un vendredi après la grande prière. La balle est
donc dans le camps du président Bouteflika : renoncer au 5e
mandat et faire au pays l’économie d’une grave crise ou
maintenir son choix désastreux. Encore faut-il qu'il soit
suffisamment lucide pour trancher et surtout seul maître de
la décision. Il est établi qu'il ne l’est pas totalement du fait
de son lourd handicap. Tout autour de lui et de la présidence

C
omme si rien ne se passait, le ministre de l'Intérieur est
allé à Adrar inaugurer un centre médico-social de
Sonatrach, accompagné de Sellal. Ce qui constitue en
plus de cette visite au moment où des milliers de manifestants
sont encadrés par la police, deux étrangetés : un ministre de
l'Intérieur qui inaugure la réalisation médicale d'une
entreprise d'énergie, et un homme qui n'a aucune fonction
étatique incrusté dans la délégation. Accueilli par des
manifestants, cet aéropage représentatif de ce qui est
actuellement conspué dans tout le pays, comprenant aussi
bien Sidi Saïd de l'UGTA que Haddad du FCE, a dû fuir et se
rassembler dans une salle dégarnie pour lire un message du
Président. Que dit cette nouvelle lettre du plus célèbre écrivain
public algérien ? Rien, des phrases vides comme la salle qui
les a accueillies, aucune allusion à l'historique «milliouniya»
du 22 et un vague appel à la continuité. De quoi ? De la
protestation ? Non, du Président, seul à même d'éviter le
chaos et le retour aux morts, seul argument du régime pour se
maintenir. Avec cette logique faussée, si le peuple est contre
Bouteflika, pourquoi ne pas attendre le vote et élire quelqu'un
d'autre à sa place ? C'est là où est le piège, quand un Président
est candidat, il passe automatiquement, quitte à bourrer les
crânes et les urnes et à détruire les formulaires des autres, la
présence de Sellal, simple directeur de campagne d'un
candidat dans une délégation minisétrielle, étant à elle seule
une preuve du flagrant parti pris de l'Etat. Résultat : alors que
Bouteflika est élu avant un vote programmé pour la forme, le
peuple a voté avant le scrutin, refusant un 5e mandat. Faut-il
alors faire des élections ? Tout dépend de la suite des
événements. Mais avec la lettre du Président et le mépris de
l'illégal putshiste Bouchareb, il faut commencer à penser que
le régime ne reculera pas. Quitte à brûler tout le pays. Le
Président est peut-être un prophète. Mais sa religion n'a
rencontré aucun succès.
de la République gravitent de multiples centres d’intérêts
qui ont fini par devenir importants et surtout partenaires de
la décision politique. Une poignée d’oligarques enrichis
grâce à la commande publique et aux largesses fiscales et
douanières contribue à maintenir en vie le système
Bouteflika, nombre d’entre eux regroupés au sein du FCE
tissant des liens avec les partis politiques et les organisa-
tions dites de masse de la galaxie présidentielle. La tâche
est rude pour les Algériens qui ont crié leur colère le 22
février, car il leur faudra, dans les prochaines semaines,
neutraliser non seulement le président Bouteflika, mais
balayer tout le système politico-maffieux qui s’est construit
autour de lui depuis 1999. Cependant, le vent du printemps
algérien a commencé a souffler et rien ne l’arrêtera.
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