PRESSE

Lourd réquisitoire
contre
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 18 mai 2022
El Kadi Ihsane
N°9639 - Trente-deuxième année - Prix : Algérie : 40 DA. France : 1 €. LIRE L’ARTICLE EN PAGE 24
USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan-dz.com

VISITE DE ABDELMADJID TEBBOUNE EN TURQUIE

Alger et Ankara se
fixent un nouveau cap
PHOTO : D. R.

LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3

ÉGALITÉ DES GENRES DANS LE MILIEU PROFESSIONNEL SELON UN CABINET CONSEIL

Djezzy surcotée
LES FEMMES EXCLUES par Veon
DES HAUTES FONCTIONS
n Même si elles se sont
n Une nouvelle estimation faite par
l’évaluateur indépendant confirme que
l’expertise qui avait été faite en 2015 de
imposées sur le marché du Djezzy pour l’opération de rachat des
travail, les femmes sont parts a été exagérée.
exclues des postes de LIRE L’ARTICLE DE NADJIA B. EN PAGE 6
responsabilité et de
décision n C’est le constat INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
établi par les participants à
la conférence-débat sur Le produit local
les égalités des genres en
milieu professionnel,
à la conquête du
tenue ce lundi à Alger. marché africain
PHOTO : D. R.

LIRE L’ARTICLE DE LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE

ASMA BERSALI EN PAGE 5 À DAKAR DJAMILA KOURTA EN PAGE 3
ÉMIGRATION CLANDESTINE
LES GARDES-CÔTES ONT INTERCEPTÉ 1200 HARRAGA DEPUIS JANVIER

Des morts et des disparus,

jusqu’à quand ?
PHOTO : D. R.

LIRE L’ARTICLE DE M.-F. GAIDI EN PAGE 4


AFFAIRE DU MARCHANDAGE DES LISTES ÉLECTORALES
Tliba et Skender Ould Abbès se renvoient les accusations
l Une peine de 1 an de prison ferme a été requise hier en appel contre Skender Ould Abbès, fils de l’ancien SG du FLN, qui a
comparu comme témoin lors de ce procès qui concerne le commerce des candidatures à la députation de 2017.
O
uvert hier devant la chambre d’appel
pénale près la cour d’Alger, le procès de
l’ancien député FLN de Annaba et ancien
vice-président de l’Assemblée nationale (APN),
Baha Eddine Tliba, et le fils de Djamel Ould
Abbès, secrétaire général du FLN, Skender Ould
Abbès, ainsi que Khelladi Bouchnak, ancien
secrétaire général du ministère de la Solidarité
et chargé de la gestion des listes électorales FLN
des législatives de 2017, a été marqué par des
contradictions dans les déclarations des uns et
des autres, rappelées par le procureur général,
qui a requis, d’ailleurs, la peine maximale de 10
ans de prison ferme assortie d’une amende de 10
millions de dinars à l’encontre de Skender Ould
Abbès, de 8 ans de prison ferme et un million de
dinars contre Khelladi Bouchnak et 5 ans contre
Baha Eddine Tliba.
Les faits remontent au 23 février 2017, lorsque les
services de sécurité ont effectué une perquisition
à la maison de Skender Ould Abbès, située à la
résidence d’Etat à Club des Pins (Alger). Opéra-
tion menée à la suite de la plainte de  Baha Eddine
Tliba contre Skender et son frère El Wafi Ould
Abbès (en fuite à l’étranger) qui, selon ses dires,
«faisaient le commerce» du classement des listes
de candidatures FLN à la députation. Skender
Ould Abbès est le premier à être auditionné. Il
déclare que lors de la perquisition à son domicile,
les éléments des services ont trouvé la somme de
48 millions de dinars et 200 000 euros. «Les 25
millions de dinars m’appartiennent. Le reste de
la somme appartient à Tliba. Il me les a donnés
pour lui acheter un Range Rover Vogue. Les
200 000 euros appartiennent à mon frère», dit-il
avant que la présidente ne lui fasse remarquer :
«Lors de l’enquête préliminaire et devant le juge,
vous aviez déclaré que cet argent vous a été remis
El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 2
L’ACTUALITÉ
par Tliba.» Le prévenu dément et la juge insiste :
«Vous aviez déclaré qu’il vous a demandé d’intro-
duire huit personnes sur la liste de candidature.»
Skender Ould Abbès continue à nier, accusant
les officiers de la police judiciaire «d’avoir
manipulé» ses déclarations. Acculé par la juge,
il finit par lâcher : «Je suis victime d’événements
politiques. Les procès-verbaux ont été signés sous
la pression. Le tribunal militaire a condamné ces
officiers pour ces faits.» Durant de longues mi-
nutes, il continue à nier, suscitant la contestation
de Tliba. Amaigri, ce dernier avance une autre
version. «C’est son frère El Wafi, qui m’a contacté
à Club des Pins pour me demander une somme
d’argent pour placer des gens sur la liste de can-
didature. Le lendemain, j’ai informé le patron des
services de sécurité de ce trafic, lequel a chargé
le colonel Oussama de suivre l’affaire et de tra-
vailler avec lui. L’argent ne m’appartient pas. Ce
sont les services de sécurité qui me l’ont remis
pour le lui donner», déclare Tliba. Il précise que
lui était déjà classé 3e sur la liste FLN de Annaba.
«J’étais classé premier, avant d’être décalé de
deux places, la 1re occupée par  un ministre et la
seconde par une femme.» La présidente interroge
Djamel Ould Abbès sur les critères de classement
des candidats, qui répond : «Selon l’ancienneté
dans le militantisme au sein du parti.» A propos
de Tliba, Ould Abbès confirme que l’ancien dé-
puté était classé par la commission de Annaba 3e,
et ajoute : «Souvent, il y a des pressions énormes
pour mettre en bonne place certaines personnes,
notamment les ministres.»
La juge appelle Khelladi Bouchnak, médecin
chargé de la gestion administrative des listes de
candidature. Assis sur une chaise roulante, très
affaibli et parlant d’une voix éteinte, il évoque
la relation de confiance qui le lie à Djamel Ould
Abbès depuis des années, «raison pour laquelle
il a fait appel à moi, alors que j’étais à la retraite,
pour l’aider à gérer administrativement les listes
de candidature. J’avais 6400 candidats à la
députation». Bouchnak nie toute «relation» avec
la confection des listes et que son travail se limite
à la gestion administrative.
«JE SUIS VICTIME DE RÈGLEMENTS
DE COMPTES…»
La juge revient à Skender Ould Abbès : «Pour-
quoi Tliba, qui a de l’argent, viendrait vous de-
mander de lui acheter une voiture ?» Le prévenu :
«Je vends et j’achète des véhicules. Où est le pro-
blème ?» Tliba fait une grimace, avant de lancer :
«Il se contredit. Tantôt il dit que c’est un militaire
en civil, tantôt il dit que c’est mon chauffeur. Ne  une grande confiance en l’officier qui dirigeait le
suis-je pas capable de m’acheter une voiture ?»
La juge se tourne vers Skender Ould Abbès qui
réplique : «Je vous ai dit que les 25 millions de
dinars m’appartiennent, mais le reste des 48 mil-
lions de dinars trouvés à la maison, c’est lui qui
me les a envoyés avec un chauffeur. Je n’ai aucun
lien avec le parti pour pouvoir faire quoi que ce
soit.» La juge : «Vous êtes le fils du secrétaire
général du FLN…» Le prévenu : «Impossible. Je
ne peux intervenir dans le travail de mon père. Je
vends et j’achète des voitures. L’argent, qui était
chez moi, m’a été envoyé par Tliba pour lui ache-
ter un véhicule et les 200 000 euros appartiennent
à mon frère El Wafi. Cette affaire est liée à la
politique.» Le procureur général prend le relais.
Il relève «les contradictions» dans les déclara-
tions de Skender Ould Abbès et lui demande :
«Pourquoi Tliba veut-il vous impliquer ?» Le
prévenu : «Je n’ai aucun problème avec lui. Mais
il y a un règlement de comptes politique dont
j’ai été victime. Je ne suis impliqué ni de près ni
de loin. J’étais au mauvais endroit au mauvais
moment.» Le magistrat : «Vous dites n’être rien
pour décider, pourquoi alors êtes-vous victime de
règlement de comptes ?» Ould Abbès : «Je suis le
fils du secrétaire général du FLN. J’ai payé à sa
place.» Le magistrat : «Pourquoi est-ce vous qui
payez et non pas votre père ?» Le prévenu : «Je
ne sais pas.» S’adressant à Khelladi, le magistrat
interroge ce dernier sur les interventions d’El
Wafi dans la gestion des listes. «Beaucoup de
gens m’appelaient, y compris El Wafi, mais pour
s’enquérir des listes.» Le magistrat : «A quel
titre il vous sollicitait, il n’était ni militant ni
responsable du parti ?» Le magistrat demande à
Tliba pourquoi avoir saisi les services de sécurité
au lieu d’aller se plaindre au procureur. «J’avais
service. De plus, à l’époque, Tayeb Louh, qui était
membre du bureau politique et en même temps
ministre de la Justice, pouvait aussi informer Dja-
mel Ould Abbès, le secrétaire général du FLN, et
classer l’affaire.» Lors de son réquisitoire, le pro-
cureur général met l’accent sur «l’implication» de
Skender et El Wafi Ould Abbès dans cette affaire,
en disant qu’ils ont profité de la position de leur
père à la tête du FLN, et indiqué que cette affaire
a été prise en charge par le tribunal militaire qui
a statué sur le volet de non-respect de la procé-
dure. De ce fait, il réclame la peine de 10 ans de
prison ferme assortie d’une amende de 8 millions
de dinars contre Skender Ould Abbès, 8 ans de
prison ferme contre Khelladi Bouchnak et 5 ans
de prison ferme contre Baha Eddine Tliba, avec
une amende d’un million de dinars. La défense
a plaidé la relaxe pour les trois prévenus, en ten-
tant de démonter les griefs. L’affaire a été mise
en délibéré et le verdict sera connu le 24 mai.
 Salima Tlemçani
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 3

L’ACTUALITÉ
COOPÉRATION ÉCONOMIQUE ET INVESTISSEMENTS DANS L’INDUSTRIE
CIVILE ET MILITAIRE

Alger et Ankara se fixent

un nouveau cap
l Augmentation du volume des investissements ainsi que des accords pour le développement de l’industrie civile et militaire
l C’est le résultat de la visite d’Etat de trois jours effectuée, de dimanche à mardi, par le président Abdelmadjid Tebboune en Turquie.

E
valuation des relations bilaté- monde, notamment dans de nombreux
rales et projections ! L’Algérie domaines, tels que politique, militaire,
et la Turquie fixent de nouveaux économique, commercial, culturel et
horizons pour leurs coopération et par- touristique. La Turquie se tiendra
tenariat économiques : augmentation aux côtés de l’Algérie dans tous
du volume des investissements ainsi les domaines», assure-t-il. Les deux
que des accords pour le développe- chefs d’Etat ont procédé également,
ment de l’industrie civile et militaire. lundi, à la signature de la déclaration
C’est le résultat de la visite d’Etat de commune de la première réunion
trois jours effectuée, de dimanche du Conseil de coopération de haut
à mardi (hier, ndlr), par le président niveau entre les deux pays. Les deux
Abdelmadjid Tebboune en Turquie à chefs d’Etat ont également supervisé
l’invitation de son homologue, Recep au Complexe présidentiel à Ankara,
Tayyip Erdogan. en présence des délégations des deux
En effet, le chef de l’Etat a qualifié, pays, plusieurs accords de coopé-
selon le compte rendu de l’APS, ration et mémorandums d’entente
ses entretiens avec Erdogan de «très dans divers domaines. Les accords
riches et profonds». Selon lui, les concernent les secteurs de l’Energie
accords signés entre les deux pays et des Mines, les Finances, le Com-
«conféreront la dynamique escomp- merce, l’Industrie, l’Information et la
tée» aux relations bilatérales «histo- Communication, les Travaux publics,
riques et privilégiées». S’exprimant la Pêche, les Sciences & Technologies
lundi dernier lors d’une conférence de et l’innovation, les Microentreprises,
presse conjointe avec son homologue, les œuvres sociales, la Formation pro-

Abdelmadjid Tebboune estime que ces
entretiens «ont permis de renforcer
les acquis réalisés depuis la visite
du président Erdogan en Algérie, il
y a deux ans, et de signer plusieurs
accords de coopération». Rappelant
la décision du président de Turquie de
porter la valeur des investissements
turcs en Algérie à 5 milliard de dollars,
lors de sa visite en Algérie en 2020,
le président Tebboune a fait part de
sa volonté de «porter le volume des
investissements à plus de 10 milliards
Cérémonie d’accueil du président Abdelmadjid Tebboune par son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan
de dollars». Il se félicite ainsi des
«étapes importantes franchies par les
deux pays ensemble», lesquelles, dit-
il, «viennent enrichir nos relations his-
toriques et privilégiées et renforcer le
processus de partenariat stratégique
dont nous nous employons à poser les
bases aux plans politique, économique
et culturel et dans tous les domaines».
Abdelmadjid Tebboune affiche, dans
ce sens, «sa volonté de continuer à
asseoir des passerelles de commu-
nication et de coopération», indi-
quant que «cette volonté s’est concré-
tisée aujourd’hui par la signature
d’accords de coopération, à même
d’insuffler la dynamique escomptée
aux relations bilatérales historiques
PHOTO : D. R.
ancrées dans l’histoire et distinguées
entre les deux pays frères». Pour sa
part, Recep Tayyip Erdogan annonce
la décision de diversifier le secteur
de la production de l’Algérie. «La
Turquie et l’Algérie prendront des
mesures fermes pour diversifier le sec-
teur de la production de l’Algérie, qui
est l’une des portes de l’Afrique sur le
fessionnelle, la Culture, l’Education,
l’Environnement et la lutte contre le
crime organisé transfrontalier. Les
mémorandums signés portent sur la
coopération dans le domaine des Tra-
vaux publics, la certification «halal»,
la coopération dans le domaine de la
pêche et de l’aquaculture, la coopéra-
tion dans les domaines des sciences,
de la technologie et de l’innovation,
la microentreprise, l’enseignement
professionnel et l’éducation.
Madjid Makedhi

INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE

Le produit local à la conquête du marché africain

Dakar Sénégal africains, particulièrement pour les pathologies caine constituent, selon le Dr Benbahmed, les à travers la mise en place d’un environnement
De notre envoyée spéciale qui touchent le continent. Le Dr Benbahmed solutions qui permettront «le développement favorable à la production locale efficace et
a également suggéré l’octroi d’avantages de la chaîne des valeurs à travers une meilleure de qualité et lèvera le entraves techniques

Lcare»eéquipements
Salon des produits pharmaceutiques et des
médicaux «Djazair Health-
a été inauguré hier à Dakar, au Sénégal,
conjointement par le ministère de la Santé et de
l’Action sociale sénégalais, Abdoulaye Diouf
Sarr, et le ministre de l’Industrie pharmaceu-
tique, le Dr Lotfi Benbahmed. Rappelant le
caractère stratégique du secteur de l’industrie
pharmaceutique, les deux ministres ont insisté
sur l’importance de la coopération et le déve-
loppement de partenariats gagnant-gagnant
entre les deux pays. Ce Salon des produits
pharmaceutiques constitue une opportunité
pour faire le premier pas vers un «développe-
ment industriel d’une dimension continentale
pour une meilleure sécurité sanitaire et une
optimisation des ressources dans tout le conti-
nent», a déclaré le Dr Benbahmed, en rappelant
l’enseignement tiré de la pandémie pour
l’accès aux produits dans un contexte de confi-
nement industriel, de fermeture des frontières
et d’interdiction d’exporter décidés par les pays
producteurs.
Il a insisté sur l’importance de la localisation de
la production en Afrique, tout en plaidant pour
«la création de pôles industriels régionaux
spécialisés par gamme de produits pour orien-
ter les investissements et optimiser l’exploita-
tion du tissu industriel continental». Comme
il a préconisé le codéveloppement de médica-
ments entre les producteurs des différents pays
préférentiels aux producteurs africains lors
des appels d’offres par les différentes Etats
membres de l’UA, tout en élaborant des cahiers
intégration et complémentarité économique
et pharmaceutique à l’échelle continentale»,
a ajouté le ministre de l’Industrie pharmaceu-
lors des échanges commerciaux de produits
pharmaceutiques à l’échelle intercontinentale.
Ainsi, sept conventions de partenariat ont été
des charges intégrant «l’application de marge tique. signées entre les entreprises pharmaceutiques
référentielle aux produits d’origine africaine». algériennes de production et de distribu-
L’incitation des organisations internationales AGENCE AFRICAINE DU MÉDICAMENT tion avec des plateformes de distribution de
accordant des dons au profit du continent Il a rappelé que l’Algérie est parmi les premiers médicaments en Afrique, en l’occurrence
africain à acquérir les produits issus du secteur pays à avoir signé et ratifié le traité de la créa- Hydrapharm et Epedis. D’autres contrats
industriel africain pour un double objectif, à tion de l’Agence africaine du médicament et avec des partenaires locaux dans le domaine
savoir sanitaire et humanitaire, et proposer que s’est même portée candidate pour accueillir de la recherche clinique, l’enregistrement de
les aides du Fonds mondial destinées au VIH, à son siège. Elle contribuera sans doute aux médicaments et l’investissement ont également
la tuberculose et au paludisme soit sous forme efforts d’intégration à l’échelle continentale et été conclus. Il s’agit du groupe Saidal avec son
de produits pharmaceutiques d’origine afri- la riposte collective aux pandémies en Afrique homologue SRDIREP et Clinica Group. Il est
question d’un partenariat, pour l’exportation
de ses services dans le domaine de la recherche
LANCEMENT PAR HYDRAPHARM DE LA PLATEFORME clinique, avec Likak Research, une société
basée à Dakar. «Nous sommes ravis de conclure
EXPORT DE LA PRODUCTION ALGÉRIENNE ce protocole d’accord avec Likak Research, qui
Le groupe pharmaceutique Hydrapharm, leader de la distribution pharmaceutique, a signé, hier se positionne comme un partenaire de choix
à Dakar, à l’occasion du Salon El Djazair Healthcare, un accord-cadre tripartite, PlanetPharma pour une collaboration active et étendue sur le
du Groupe Ubipharm et Biogalenic, pour la mise en place d’une plateforme dédiée à l’export continent africain dans le domaine des études
à destination de 23 pays du continent. L’accord a été conclu en présence du ministre de la cliniques, ceci s’inscrit complètement dans la
Santé et de l’Action sociale du Sénégal et du ministre de l’Industrie pharmaceutique d’Algérie. politique d’encouragement des exportations
«Biogalenic est le premier laboratoire à adhérer à cette plateforme, avec une large gamme hors hydrocarbures dictée par les hautes auto-
de 125 produits dans 12 aires thérapeutiques», a indiqué le responsable d’hydrapharm. Et de rités de l’Etat», a déclaré Lydia Brahimi, vice-
souligner qu’«un exportateur, un distributeur et un fabricant de médicament s’associent pour présidente de Clinica Group. Et d’ajouter : «Le
concrétiser les opérations d’exportation au profit des opérateurs algériens et autres.» Le groupe partenariat avec le leader en Afrique du Nord
Hydrapharm ambitionne d’accompagner l’ensemble des acteurs du pharma intéressés par de la recherche clinique nous ouvre des portes
l’export. Leader de la distribution pharmaceutique en Algérie depuis 1995, il offre aujourd’hui pour l’Europe et nous permettra d’unir nos
à ses partenaires une plateforme de services intégrés. Une opération en partenariat avec forces pour conquérir de nouveaux marchés
PlanetPharma du groupe Ubipharm. D. K. dans le secteur.»  Djamila Kourta
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 4

L’ACTUALITÉ

LES GARDES-CÔTES ONT INTERCEPTÉ 1200 HARRAGA LES VICTIMES ONT ÉTÉ
DEPUIS JANVIER ENTERRÉES DANS
UN CLIMAT ÉMOUVANT

DES MORTS ET DES DISPARUS, Fouka pleure

ses enfants
JUSQU’À QUAND ? A peine la trentaine, Ramzi un enfant de Fouka,
commune de Tipasa, avait tout pour être heureux.
Marié avec un enfant âgé d’un an, il occupait tout un
l Depuis le début du mois de mai, l’on note un retour en force des tentatives de jeunes Algériens
étage d’une villa familiale. Il avait sa voiture et son
à rejoindre l’autre rive de la Méditerranée, après une accalmie imposée par des conditions propre business. Ramzi figure parmi les onze harraga
climatiques défavorables de la saison hivernale. que la mer a «avalés» ce dimanche. Depuis l’annonce

C
de leur décès, Fouka est sous le choc. Les jeunes, âgés
ette semaine, l’Algé- entre 18 et 30 ans, habitaient presque tous au quartier
rie a déploré la mort de Aïn Lahjer. D’ailleurs, cinq d’entre eux résidaient
plusieurs de ses enfants, dans la même cité et leurs maisons sont situées l’une à
noyés en tentant de traverser côté de l’autre. A 14h, les familles attendaient toujours
la mer. Après le décès des 11 l’arrivée des dépouilles. Les victimes ont été enterrées
harraga de Tipasa et cinq autres deux heures plus tard dans le même cimetière, dans un
portés disparus dans la nuit de di- climat émouvant. «La dépouille de Ramzi se trouvait à
manche à lundi, à 56 km au large la morgue de l’hôpital de Beni Messous et les autres ont
d’Alger, c’est au tour des familles été acheminées vers le CHU Mustapha. Aucun corps
de la wilaya de Annaba de pleu- des victimes ne se trouvait dans la morgue de l’hôpital
rer leurs enfants. En effet, trois de Tipasa ; l’on se demande pourquoi», s’interroge
cadavres de candidats à l’émigra- Leïla, une amie de la famille de Ramzi. La mère de ce
tion clandestine ont été repêchés, dernier, témoigne-t-elle, est éplorée. «La veille, elle a
avant-hier, par les gardes-côtes pu voir et identifier le corps de son fils à l’hôpital de
des forces navales (5e Région Beni Messous, mais n’a pas pu le récupérer pour des
militaire), deux au large de l’île raisons dues a des formalités ou enquêtes policières et
Kef Amor, de la commune de judiciaires», affirme Leila, venue soutenir ses voisins.
Chétaïbi, et un autre à Séraïdi, Elle raconte que la mère de Ramzi s’est relevée diffi-
avons-nous appris de la cellule de cilement de la mort de son plus jeune fils : «Cette mère
communication de la direction de éplorée a deux filles et trois garçons. Elle a déjà perdu
la Protection civile de la wilaya un de ses enfants l’année dernière dans un accident de

de Annaba. De sexe masculin, ces
trois victimes feraient partie d’un
groupe de harraga de huit jeunes,
issus des cités Didouche Mourad
Des harraga sauvés par des grades-côtes en Méditerranée
et Oued Deheb (chef-lieu de
wilaya), partis sans donner de
nouvelles depuis 5 jours. Après
avoir été identifiés, ils ont été
inhumés, dans la soirée d’avant-
hier, au cimetière Boughantas de
Annaba.
Depuis le début du mois de mai,
l’on note un retour en force des
tentatives de jeunes Algériens
à rejoindre la rive européenne,
après une accalmie imposée
par des conditions climatiques
défavorables de la saison hi-
vernale. Depuis janvier 2022
jusqu’à hier, les éléments des
Garde-côtes, relevant des forces
navales de l’Armée nationale
populaire (ANP), ont mis en
échec des tentatives d’émigra-
tion clandestine impliquant près
de 1200 personnes, indique le
bilan opérationnel de l’ANP. Ils
étaient à bord d’embarcations de
construction artisanale qui sont
parties des plages, entre autres,
de Aïn Témouchent, Oran, Tlem-
cen, Mostaganem, Chlef, Tipasa,
Skikda, Annaba et El Tarf, avons-
nous appris hier du ministère de
la Défense nationale (MDN). Le
bilan officiel, allant du 1er janvier
au 31 décembre est de 6426 can-
didats à l’émigration clandestine,
dont 68 ressortissants marocains
ayant été interceptés au large des
eaux territoriales algériennes par
les gardes-côtes. En dépit de ces
efforts constants pour déjouer
les tentatives de harga et sauver
les jeunes Algériens en haute
mer, plusieurs centaines d’autres
arrivent, vaille que vaille, à pas-
ser entre les mailles des filets
des gardes-côtes pour atteindre
les côtes européennes. En effet,
Almería, Murcia, Alicante et îles
Baléares sont souvent les desti-
nations finales des «brûleurs des
frontières».
En Algérie, bien qu’ils soient
arrêtés, présentés devant les dif-
férents parquets territorialement
compétents et souvent condam-
nés à des amendes, ces jeunes
n’ont jamais abdiqué devant
l’envie de partir ailleurs pour un
meilleur avenir. Pour preuve, les
milliers de coups de filet, qui
ont été réalisés dans le milieu
des passeurs par les services de
sécurité, n’ont pas réussi à jugu-
ler le phénomène. Actuellement,
il ne se passe pas un jour sans
qu’on évoque çà et là un départ
PHOTO : D. R.
de jeunes depuis les différentes
plages du pays, est, centre et
ouest. Il y a ceux qui sont arrêtés
par les gardes-côtes algériens et
les autres qui arrivent à bon port,
tels que, selon le Centre d’identi-
fication espagnole (CIPIMD), les
«neuf individus algériens secou-
rus la nuit dernière par le service
maritime de la Guardia Civile
d’Almeria». A l’heure où nous
mettons sous presse, une alerte
de disparation de 15 candidats
algériens à l’émigration clandes-
tine a été lancée par leurs proches
à destination de la société de
sauvetage maritime espagnole.
Ils ont quitté Oran il y a plusieurs
jours à bord d’un bateau en fibre,
propulsé par un moteur 115 CV.
 M.-F. Gaidi
la circulation et aujourd’hui elle en perd un autre. C’est
trop pénible. Cette tragédie a bouleversé cette famille
et le voisinage. Aucun mot ne peut soulager ses familles
de leur douleur». D’aucuns s’interrogent sur les raisons
ayant poussé Ramzi à oser braver le danger et l’interdit
pour traverser clandestinement la Méditerranée. Lui
qui avait un travail et une famille. Pour Leila, Ramzi et
les autres victimes étaient conscients des risques qu’ils
encouraient en s’engageant dans une aventure aussi
périlleuse et à l’issue incertaine. «Les cinq jeunes de la
cité étaient issus de familles très modestes, ils n’étaient
pas des chômeurs, mais ils voulaient à tout prix quitter
le pays alors qu’ils avaient entendu parler de la fin
tragique vécue par des jeunes issus de Tipasa ; ils ont
pourtant entendu parler des corps de harraga rejetés
par la mer et des immigrés clandestins refoulés. Mais
avec tous ces dangers et toutes ces contraintes, ils ont
préféré braver la mer à la recherche de l’espoir perdu,
laissant derrière eux des familles inconsolables», relate
une habitante proche des familles. Hier après l’enterre-
ment, les proches des familles affirmaient qu’ils étaient
18 jeunes harraga, parmi eux une fille et son frère.
Ces derniers ont pu être sauvés, alors que trois autres
sont toujours portés disparus. Selon le témoignage des
proches des familles, certaines des victimes n’ont même
pas informé leurs parents de leur projet, ce qui n’est pas
fait pour apaiser leur douleur.  Nabila Amir

RÉVISION DU SYSTÈME DES SUBVENTIONS

Le PT sera présent à la commission nationale
L e Parti des travailleurs (PT) sera pré-
sent à la commission nationale char-
gée de réviser le système des subventions
sociales. L’annonce a été faite hier par le
biais d’un communiqué rendu public par
le secrétariat général du parti.
«Le Parti des travailleurs a reçu un cour-
rier de la présidence de la République,
à travers lequel il lui est demandé de
désigner un représentant à la ‘‘commis-
sion’’ chargée de réviser le système des
subventions sociales qui sera installée
demain (aujourd’hui ndlr) mercredi 18
mai par le président Abdelmadjid Teb-
boune», a affirmé le PT, confirmant sa
présence à cette commission pour qu’il
puisse défendre sa position déjà connue
sur ce dossier d’une extrême importance
et sensibilité. «Parce qu’il s’agit d’une
question fondamentale pour la survie de
l’immense majorité du peuple, le Parti
des travailleurs a décidé d’y aller pour
exprimer sa position, connue de tous,
à savoir le maintien des subventions de
donc, le PT siégera dans cette commis-
sion afin qu’il puisse défendre le main-
tien des subventions de l’Etat vitales pour
paux acquis de l’indépendance nationale
qui a permis des avancées considérables
dans la lutte contre la pauvreté». Pour
sur lequel le PT refuse de céder, c’est
bien celui des subventions. Il rappelle
que parmi les acquis fondamentaux de
l’Etat aux produits et services de large de nombreux Algériens «dans une situa- cette formation politique, aussi bien les l’indépendance, il y a bien l’accès gratuit
consommation et des transferts sociaux, tion marquée par l’effondrement social subventions directes de certains produits à l’école, à l’université, à la santé et au
car ils font partie des principaux fon- généralisé sans précédent qui fait peser de large consommation que les transferts logement. L’objectif assigné à la com-
dements de l’Etat social, produit de la les plus grands dangers sur la cohésion sociaux ont substantiellement contribué mission nationale de révision des sub-
Révolution de Novembre 1954 et du nationale et la stabilité du pays». Le PT a «à l’amélioration du pouvoir d’achat ventions, dont l’installation prévue pour
sacrifice de 1,5 million de martyrs», a déjà exprimé, haut et fort, son opposition et plus généralement au progrès socio- aujourd’hui a été finalement reportée, est
précisé le parti de Louisa Hanoune. Ainsi «à toute remise en cause d’un des princi- économique». S’il y a donc un dossier de trouver le meilleur moyen d’aller vers
le ciblage des subventions. Autrement
dit, cette commission aura à mettre en
place un nouveau système pour des sub-
REPORT DE L’INSTALLATION DE LA COMMISSION ventions plutôt orientées vers les couches
DES SUBVENTIONS sociales qui en ont besoin. Pour ce faire,
le gouvernement a déjà sollicité l’assis-
Annoncée pour aujourd’hui, l’installation par le président de la République de la commission chargée de la révision tance technique de la Banque mondiale
des subventions est reportée à une date ultérieure. Pourtant, tous les partis politiques, des associations, des experts pour mettre un outil visant à déterminer
économiques, l’institution parlementaire ont été saisis par courrier en début de cette semaine pour désigner leur et à recenser les familles aux revenus
représentant au sein de cette commission. Cependant, aucune explication n’a été fournie par les services de la modestes, éligibles donc à recevoir l’aide
Présidence quant à ce report.  N. A. de l’Etat.  M. A. O.
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 5

L’ACTUALITÉ

ÉGALITÉ DES GENRES DANS LE MILIEU PROFESSIONNEL

LES FEMMES EXCLUES

DES HAUTES FONCTIONS
l Malgré les indices positifs quant à l’accès des femmes aux différents postes de responsabilité,
l’emploi et le chômage féminins restent sous-estimés.

M
ême si elles se sont impo-
sées sur le marché du travail,
les femmes sont exclues
des postes de responsabilité et de
décision. C’est le constat établi par
les participants à la conférence-débat
sur l’égalité des genres en milieu
professionnel, ce lundi à Alger. Les
participants à l’événement, organisé
par l’Association des femmes cadres
algériennes (Afcare) en partenariat
avec Philip Morris International et
Emploitic, ont débattu de la ques-
tion de l’inclusion économique des
femmes en milieu professionnel.
Plusieurs aspects liés à cette pro-
blématique ont été traités, à savoir
l’équité salariale, l’accès des femmes
aux postes de responsabilité et les
freins de la société à leur accès au
travail. «Les femmes, certes, se sont
imposées sur le marché du travail,
cela n’est venu facilement, mais
après un long combat. Toutefois, elles
subissent une véritable exclusion des
postes de décision et de responsabi-
lité. Cela n’est pas un jugement hâtif,
puisque les chiffres en témoignent.
Plus de 61% sont dans les adminis-
trations en qualité de cadres et cadres
supérieurs, 22% dans les postes
d’encadrement supérieur (chef de
bureau) et seulement 18% dans les
hautes fonctions de l’Etat. Pourtant,
la législation plaide pour l’égalité
des genres en matière d’emploi et de
recrutement», a déclaré Aïcha Koua-
dri, présidente d’Afcare.
En matière d’égalité salariale, Chris-
tian Akiki, directeur général de Philip
Morris Algérie, entreprise déten-
trice de la certification internationale
Equal-Salary, a estimé que sur cette
question, le rôle des entreprises est
«indéniable, voire indispensable».
«Nous nous sommes engagés à four-
nir un environnement de travail
de qualité où priment l’équilibre
entre les genres, la diversité ainsi
que l’inclusion, qui représentent en
même temps des leviers majeurs de
notre transformation et qui nous ont
valu de nombreuses distinctions en
matière de pratiques managériales.
Nous attachons beaucoup d’impor-
tance à l’égalité salariale. D’ail-
leurs, Philip Morris International a
été la première entreprise internatio-
nale à obtenir la certification Equal-
Salary, une preuve de la consécra-
tion de l’équité salariale dans notre
groupe», soutient-il.
Malgré les indices positifs quant à
l’accès des femmes aux différents
postes de travail, l’emploi et le
chômage féminins restent sous éva-
lués. Le volume de l’emploi féminin
s’élève à 2 620 000 en 2019, soit
20,4%. Il est majoritairement urbain
et salarié, avec un pourcentage de
78,51%.
REPRÉSENTATIVITÉ DISPARATE
Ces chiffres fournis par l’Office
national des statistiques (ONS) té-
moignent du manque de visibilité de
la participation des femmes à l’acti-
vité économique étant donné que ce
chiffre ne prend pas en considération
le travail des femmes dans le sec-
teur agricole, les aides familiales et
les travailleuses à domicile, encore
moins celles qui activent dans l’infor-
mel. Ce qui n’est pas le cas dans
d’autres secteurs, tels que la justice,
l’administration et l’éducation. La
femme y occupe un espace impor-
tant. D’après les chiffres fournis
par Mme Kouadri, de l’association
Afcare, le taux de présence des
femmes dans les hautes fonctions
de l’Etat est passé de 21% en 2016
à 16,4% en 2018, un taux qui repart
à la hausse en 2020 et qui atteint
les 18,34% (source DGFP). Il reste
cependant très faible par rapport aux
potentialités réelles des femmes qui
représentent plus de 60% de la caté-
gorie cadres et cadres supérieurs avec
un niveau d’enseignement supérieur.
Cette disparité trouve une explica-
tion dans les nombreux obstacles
qui entravent l’accès des femmes
aux postes de décision, notamment
le manque de structures permettant
de concilier vie professionnelle et
vie familiale, telles que les crèches
PHOTO : D. R.
et garderies d’enfants. Ce n’est pas
tout, puisque les femmes rencontrent
plusieurs freins en matière de mobi-
lité pour occuper des postes de res-
ponsabilité et de hautes fonctions de
l’Etat. Abordant le sujet, Louai Djaf-
fer, directeur général d’Emploitic,
évoque toutefois des indicateurs posi-
tifs sur le marché du travail. Il estime
que l’égalité des chances homme/
femme pour l’accès à l’emploi et aux
postes de management devient un
véritable avantage compétitif pour les
entreprises conscientes de l’impact
de l’inclusion et de la diversité sur
l’attraction et la rétention des talents
et donc sur leur performance. «L’une
des dernières études que nous avons
menées montre que près de 60%
des candidats pourraient refuser
une offre d’emploi, si l’entreprise
en question ne partageait pas leurs
valeurs en termes de diversité et
Chiffres clés 
2 620 000
femmes
employées en
2019, soit 20% de
la masse générale
des travailleurs
22% d’entre
elles sont dans
des postes
d’encadrement
supérieur
18%
seulement sont
dans les hautes
fonctions de l’Etat
78,5% des
femmes
travailleuses
habitent en ville
et sont salariées
d’inclusion. Les motivations des
demandeurs d’emploi ont complète-
ment changé. Le salaire ne figure pas
dans le top 5. La première motivation
est l’apprentissage et la formation,
puis avoir de bonnes relations au
travail. Elle est suivie par les possi-
bilités d’évolution de carrière, puis
la sécurité du travail par la nature
du contrat de travail (CDI). Une
PME est mieux qu’une TPE, puis
le choix entre le secteur public ou
privé. Depuis la crise sanitaire, le
respect de la vie privée et familiale
est en 5e place des motivations des
demandeurs d’emploi», ajoute notre
interlocuteur, qui souligne également
que les femmes qui ont répondu à
cette enquête ont dévoilé chercher
l’épanouissement et l’indépendance
par le travail et 74% d’entre elles
pensent que les chances d’accès au
travail sont assez équitables. 
 Asma Bersali

SELON LE CONSERVATEUR DES FORÊTS À TIZI OUZOU

«La carte de sensibilité aux incendies a été actualisées»
L a lutte contre les feux de forêt passe impérativement par
une prévention adéquate en amont, ont souligné, hier à
Tizi Ouzou, des participants à une journée de sensibilisation
sur le sujet à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Lors
de cette rencontre à laquelle ont pris part des membres de la
société civile et des élus locaux, les responsables des secteurs
des forêts et de la Protection civile ont exposé un ensemble
d’opérations préventives devant être menées pour prévenir le
risque d’incendie. Youcef Ould Mohand, conservateur local
des forêts, a rappelé lors de son intervention «l’importance»
des actions de prévention et énuméré les différentes actions et
mesures, menées et mises en place, chaque année par les ser-
vices de la Conservation des forêts. Il a, dans ce sillage, appelé
à «l’intensification des opérations de prévention, désherbage
et incinération réglementé des déchets et détritus, notamment,
aux abords des villages et des habitations». Rappelant que les
feux de forêt sont parmi les 10 risques majeures répertoriés
en Algérie, Ould Mohand a indiqué que les incendies de l’été
dernier ont ravagé une superficie totale de 43 398 ha alors que
durant les 10 dernières années réunies, il a été enregistré 75
655 ha ravagés par les incendies saisonniers. Pour cette année,
«l’ensemble des dispositions habituelles ont été mise en place
en collaboration avec les autorités locales et tous les moyens
disponibles ont été mobilisés», a indiqué, pour sa part, Moha-
med Skandraoui, chef de service protection faune et flore au
niveau de la conservation. Il a ajouté que «la carte de sensi-
bilité aux incendies a été, également, actualisée en prenant
en compte 3 facteurs essentiels, l’historique et la fréquence
des incendies, les dégâts causés et la proximité urbaine».
M. Skandraoui a aussi souligné que «l’enjeu n’est pas dans
le volume des moyens mobilisés mais dans la prévention et
l’éveil citoyens pour parer à ces incendies». De son côté, le
colonel Abdelhakim Chabour, directeur de la Protection civile,
a indiqué que «le dispositif anti-incendies est mis en place»
insistant lui aussi sur «l’impérative prévention». La rencontre
organisée par les 2 directions locales, forêts et Protection civile
en présence des élus locaux et de la société civile s’ajoute à une
caravane de sensibilisation qui s’étale jusqu’au 17 du mois de
juin prochain, lancée la semaine écoulée.  R. N. et APS
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 6

ÉCONOMIE

LE CABINET FINABI ESTIME QUE LA VALEUR DE DJEZZY

A ÉTÉ SURCOTÉE RÉFÉRENTIEL
DES PRIX
«Le FNI ne doit pas payer plus de DE L’IMMOBILIER
«ASSURER
600 millions de dollars à Veon» PLUS DE
l Selon une note d’analyse effectuée par le cabinet conseil Finabi en 2021, qui parlait déjà de la surcotation de
Djezzy, «l’Etat aurait dû payer uniquement 1,22 milliard de dollars», au lieu des 2,4 mds de dollars, pour sa prise de
TRANSPARENCE»
participation. Dans un communiqué rendu public, la
Direction générale des impôts (DGI) a

D
ans le cadre du processus repris les parts de Vimpelcom, et publié le référentiel des prix de l’immobilier
de cession des parts de aujourd’hui il compte s’en sépa- relatif à la période biennal 2021-2022, par
Veon dans Ominium Téle- rer pour le compte de l’Etat algé- wilaya, communes et par zones. Les prix ont
com Algérie OTA (Djezzy), au rien. Le groupe, qui passe par des également été fixés en fonction du type de
Fonds national d’investissement difficultés financières, a déclaré, biens. C’est-à-dire : immeubles individuels,
(FNI), une banque d’affaires dans un communiqué, que «cette collectifs et semi-collectifs, locaux et terrains,
vient de faire la troisième et dernière étape rationalisera da- notamment. Le document est scindé en quatre
dernière évaluation de la valeur vantage les opérations de Veon, parties. Il compte un fichier par localisation
de l’opérateur téléphonique en en permettant une meilleure géographique, ainsi que des termes de
la chiffrant à 1,5 milliard de dol- concentration sur nos principaux références pour les régions Sud, Nord, Est
lars. Une valeur qui se rapproche marchés». Veon a préféré donc et Ouest. Pour les habitations, les prix sont
de l’évaluation qui avait été se séparer de ses actifs dans les fixés selon plusieurs critères. En plus du type
faite en juillet 2021 par Finabi marchés algérien et bangladeshi, de bien et de sa situation dans la wilaya, le
Conseil, souligne son président, afin de se concentrer sur des pays référentiel prend en considération la qualité,
Chaabane Assad, qui avait, à comme le Pakistan, l’Ukraine, entre standing, amélioré et précaire, alors que
l’époque, estimé l’opérateur à le Kazakhstan et l’Ouzbékis- pour les locaux à usage professionnel, les prix
1,6 md de dollars. tan. Les faibles performances de varient selon l’emplacement (artère principale,
Cette nouvelle évaluation, l’opérateur Djezzy ont précipité secondaire, artère peu commerciale…). Les
faite par l’évaluateur indépen- la décision de Veon. Au premier prix des terrains sont fixés à l’hectare, qu’ils
soient à usage agricole ou industriel, selon
PHOTO : DR

dant choisi par les deux parties,
confirme que l’estimation qui
avait été faite en 2015 de Djezzy
pour l’opération de rachat des
parts a été exagérée. «Cette éva-
luation finale de Djezzy montre
une baisse conséquente de la
valeur totale de l’opérateur, qui
était supérieure à 5 mds de dol-
lars en 2015, lors de la cession
des 51% des parts de Vimpel-
com (pour un montant de 2,645
mds de dollars) devenu Veon en
2017», indique Chaabane Assad.
Selon une note d’analyse effec-
tuée par le cabinet conseil Finabi
en 2021, qui parlait déjà de la
surcotation de Djezzy, «l’Etat
aurait dû payer uniquement 1,22
md de dollars», au lieu des 2,4
mds de dollars, pour sa prise de
participation. Et de recomman-
DIVERSITÉ DE LA PRODUCTION NATIONALE
Le siège de Djezzy à Alger
der que dans l’état actuel avec la
nouvelle évaluation de la valeur
de Djezzy, le FNI ne doit pas
payer plus de 600 millions de
dollars à Veon pour le rachat de
ses parts. L’opération de vente est
estimée par Veon, dans son rap-
port sur le bilan du 1er trimestre
2022, à 642 millions de dollars.
Veon a, pour rappel, annoncé
en 2021 sa décision de céder
ses 45,5% de participation dans
OTA au FNI pour le compte de
l’Etat algérien. En 2011, Vim-
pelcom avait obtenu l’accord de
l’ancien actionnaire de Djezzy,
Naguib Sawiris, pour lui rache-
ter une participation majoritaire
dans OTH. Les autorités algé-
riennes avaient réagi en optant
pour le droit de préemption sur
97% des actions de Djezzy. Un
long bras de fer entre l’Etat
algérien et le groupe Sawiris a
duré jusqu’à 2014. A cette date,
les actifs d’Orascom Telecom
Algérie (ancien propriétaire de
Djezzy) ont été transférés à Omi-
nium Telecom Algérie en conser-
vant la marque Djezzy, avec une
distribution de parts à hauteur
de 51% pour l’Etat algérien
et 45,5% pour Vimpelcom, via
Global Telecom. En 2017, Veon a
trimestre 2021, l’opérateur algé-
rien avait enregistré une baisse
de 13,6% de ses revenus (160
millions de dollars). Veon avait
imputé cette baisse de perfor-
mance à «la concurrence agres-
sive des prix et au ralentissement
économique global». «La raison
pour laquelle nous avons estimé
que Veon doit subir un badwill
est la baisse de la performance
d’OTA pendant la période 2015-
2019. Cependant, la croissance
d’activité que connaît l’entre-
prise depuis cinq trimestres
(2021 et le premier trimestre
2022) a été considérée par la
banque d’affaires comme un élé-
ment probant pour maintenir le
prix à la valorisation effectuée»,
suggère le président de Finabi
Conseil.  N. B.
les différentes caractéristiques (nombre de
façade, raccordement aux réseaux publics
et potentialités). Le document reprend
globalement des fourchettes entre valeur
minimale et valeur maximale des valeurs
immobilières selon le prix du marché.
Autrement dit, la valeur vénale, qui constitue,
selon la DGI, le seul paramètre retenu par
la législation fiscale en vigueur. Et ce, en
matière de transactions immobilières, pour la
détermination de la base imposable aux droits
d’enregistrement, à la taxe de publicité foncière
et à l’impôt sur le revenu global (plus-values de
cessions). Cette valeur est également utilisée
par l’administration fiscale pour l’appréciation
et le contrôle des valeurs déclarées au titre des
transactions réalisées et pour l’évaluation des
biens en matière d’impôt sur la fortune.
Ce référentiel a été conçu sur la base
d’informations recueillies auprès de divers
organismes, agences, entreprises et offices,
activant dans le domaine de l’immobilier.
A travers la publication du référentiel des prix
de l’immobilier, la DGI aspire à «assurer plus de
transparence», indique le communiqué rendu
public hier, qui précise : «Le référentiel fera

Les défis de la transformation l’objet d’une actualisation périodique» tenant

compte des évolutions pouvant affecter le
marché de l’immobilier.

de la matière première Globalement, les prix sont plus élevés au

L a transformation de la matière première
au niveau local est nécessaire pour boos-
ter la diversité de la production nationale,
a déclaré le professeur Brahim Guendouzi,
hier, lors d’un colloque sur la financiari-
sation du marché mondial des matières
premières et son impact sur les produits
de consommation en Algérie, organisé par
la faculté des sciences économiques, de
gestion et des sciences financières de l’uni-
versité Mouloud Mammeri (UMMTO). Et
ce, a souligné le même chercheur, à travers
la création d’un tissu économique viable en
mesure de répondre de manière efficace à
la demande. «Ce sont les pays industrialisés
qui transforment la matière première des
pays qui ont des richesses», a-t-il expliqué,
tout en précisant que «l’approvisionnement
en matière première se répercute immédia-
tement au niveau de la production». Pour
lui, la matière première fait partie des enjeux
géopolitiques. «La spéculation provoque la
pénurie des produits. La baisse des stocks
fait aussi augmenter les prix», a-t-il fait
remarquer, tout comme le professeur Chabha
Bouzar, enseignante de la même faculté,
qui estime également qu’il est nécessaire
de procéder à la régulation afin d’organiser
les circuits de distribution. L’intervenante
a parlé aussi de l’impact de la globalisation
sur le système financier. D’autres cher-
cheurs ont présenté des communications
ayant trait à la thématique de cette rencontre
scientifique. Ainsi, le Dr Saida Chetbani de
l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa
et Djamal Tebache, maître de conférences à
l’université Ferhat Abbès de Sétif, ont évo-
qué l’incertitude et l’inefficience du marché
céréalier dans un contexte de libéralisation et
de globalisation financières (analyse à l’aide
de la théorie VNM et la modélisation VECM
2006-2019). La gestion des risques de la
chaîne logistique à l’international a été abor-
dée par Lyès Gheddache et Nour El Houda,
respectivement maître de conférences et
doctorant à la faculté des sciences écono-
miques de Tizi Ouzou. L’intervention du
Dr Madjid Hadjem, sur «La promotion des
exportations hors hydrocarbures en Algérie :
entre nécessité économique et résilience po-
litique» a mis en exergue certains aspects liés
particulièrement à l’instabilité des réformes
structurelles qui a, selon lui, «fortement et de
longue date contrarié la construction d’une
véritable politique commerciale, à même
de permettre à l’économie algérienne de
dépasser ses contraintes au niveau interne et
d’assurer son intégration aux économies ré-
gionale et mondiale. Et pour cause, l’Algérie
n’arrive pas à relever le défi de la diversifi-
cation de son économie pour s’affranchir de
la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures»,
a-t-il argumenté, tout en estimant que l’enjeu
est encore «plus grand quant à la capacité de
l’économie algérienne à absorber les chocs
liés à l’ouverture du commerce extérieur,
d’une part, et à l’insuffisance de politiques
publiques dotant l’économie de telles capa-
cités de résilience, d’autre part».
Notons que les travaux de ce colloque se
poursuivront aujourd’hui, notamment avec
la communication de Hocine Sam, doc-
teur en économie et enseignant-chercheur,
ainsi que Aziz Oussaïd, maître assistant à
l’UMMTO, qui porte sur la financiarisation
et son impact sur l’intensification des crises
financières. Par ailleurs, Lila Amiar, maître
de conférences à l’UMMTO et coordinatrice
scientifique de cette rencontre, a souligné
que «l’objectif de ce colloque est de pré-
senter les répercussions de la fluctuation
des cours mondiaux des produits agricoles
sur les prix pratiqués par les entreprises
algériennes de l’agroalimentaire. Pour ce
faire, il serait utile de bien comprendre le
fonctionnement des Bourses mondiales du
commerce et d’expliquer les mécanismes de
la spéculation financière».
Hafid Azzouzi
Centre. Pour le cas d’Alger, par exemple, les prix
sont beaucoup plus élevés à Alger-Centre et
Kouba. Le document fixe une fourchette allant
de 220 000 à 253 000 DA le mètre carré
(DA/m2) en résidentiel pour la première
commune (contre 190 000 à 218 500 DA/m2 en
zone périphérique et de 205 000 à
235 750 DA/m2 au centre-ville). A Kouba, les
locaux à usage professionnel coûtent entre
175 000 et 201 250 DA/m2 en zone résidentielle,
alors que le prix d’un logement en collectif ou
semi-collectif oscille entre 205 000 et 235 750
DA/m2. A Annaba, le prix au mètre au carré
est bien au-dessous de la fourchette d’Alger,
n’atteignant pas les 140 000 DA/m2 pour les
logements individuels et ne dépassant pas les
200 000 DA/m2 pour les locaux commerciaux.
A l’Ouest et à Oran précisément, le semi-
collectif en zone résidentielle coûte entre
94 000 et 108 000 DA/m2.
C’est au Sud que les prix sont les plus bas avec,
à titre illustratif, un prix allant de 26 000 à
30 000 DA/m2 en résidentiel pour un logement
individuel. A Laghouat, les prix sont plus élevés.
Le prix d’un logement en standing au centre-
ville varie entre 56 128 et 66 033 DA/m2 alors
que celui d’un local à usage professionnel dans
une artère hautement commerciale va de 12 030
à 15 800 DA/m2. C’est en fait là où la demande
est plus importante que les prix sont plus
élevés.  S. I.

Une filière qui peine à se développer
La production est toujours très faible ; sur les cinq dernières années, la moyenne n’a pas excédé les 42 millions de quintaux et demeure très insuffisante
Par
Aissa Manseur (*)
L
a superficie agricole dédiée aux céréales
est actuellement de l’ordre de 3,3 millions
d’hectares, la production est toujours très
faible ; sur les cinq dernières années, la moyenne
n’a pas excédé les 42 millions de quintaux et
demeure très insuffisante, puisqu’elle ne couvre
que 30% des besoins nationaux, notamment, en
blé tendre. La facture d’importation des céréales
ne cesse de croître. L’importation du blé (dur
et tendre) représente 65% des importations des
céréales et le blé tendre représente 70% de l’im-
portation du blé. On a importé jusqu’à 8 millions
de tonnes de blé (dur et tendre) avec une facture
qui dépasse 1,9 milliard de dollars
Ce sont des arguments peu convaincants et pas
du tout logiques qu’avancent les responsables
du secteur quand ils essayent de justifier cette
faiblesse des rendements, on inflige souvent ces
résultats dérisoires au manque de pluviométrie.
Pourquoi on ne trouve aucune difficulté à mettre
en œuvre les moyens pour l’irrigation des diffé-
rentes cultures, notamment, maraîchères, arbo-
ricoles et oléicoles et qu’on rencontre toutes les
difficultés du monde quand il s’agit d’irriguer
les céréales ?
L’irrigation est, certes, l’un des facteurs détermi-
nants, mais pas exclusif pour le développement
des céréales et l’accroissement des rendements,
nos céréaliculteurs doivent impérativement maî-
triser l’itinéraire technique et suivre à la lettre ses
différentes étapes
UN EX-DG DE L’OAIC … «LE BLÉ DUR EST À
NOTRE PORTÉE ET L’AUTOSUFFISANCE EN
BLÉ TENDRE N’EST PAS UNE
URGENCE» !!
Pour voir comment raisonnent les responsables
en charge du développement de la filière céréale,
un ex-directeur général de l’Office algérien
interprofessionnel des céréales (OAIC) disait :
«Le blé tendre est une espèce très sensible qui
demande un bon niveau de précipitation ainsi
que de l’humidité lors des moissons. Il faut du
temps pour trouver les variétés qui s’adaptent à
notre climat sec.» Et d’ajouter : «Pour nous, ce
n’est pas une question urgente. On dépendra de
l’importation, mais il faut, par contre, penser à
changer le modèle alimentaire algérien, rationa-
liser la consommation et gaspiller moins.»
Ce responsable affirme que ce n’est pas urgent
de pallier ce problème de dépendance quasi
totale des importations de ce produit hautement
stratégique pour notre alimentation. Dépenser
plus de 1,5 milliard de dollars annuellement rien
que pour importer le blé tendre est en lui-même
un problème crucial pour lequel on doit prêter
plus d’attention et ne ménager aucun effort afin
El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 7
POINT DE VUE
CÉRÉALES EN ALGÉRIE
de le résoudre. Depuis quand on cherche les va-
riétés qui s’adaptent à notre climat ? Et jusqu’à
quand on continuera à chercher encore ? Et si le
blé dur est à notre portée (on produit en moyenne
20 millions de quintaux et on en importe 18 mil-
lions), qu’est-ce qu’on attend alors pour couvrir
nos besoins par la production nationale ?
Les céréales sont des cultures pluviales et le
niveau de production est étroitement lié aux
précipitations ; la conduite des cultures est
quasiment traditionnelle, on ne procède pas au
strict respect du processus technique exigé, nos
céréaliculteurs ne maîtrisent pas les techniques
requises pour améliorer les rendements
PERTES IMPORTANTES À LA RÉCOLTE ET
POST-RÉCOLTE ET DÉFICIT EN MATIÈRE DE
COLLECTE ET ENTREPÔTS DE STOCKAGE
INSUFFISANTS !
Accuser un retard pour la moisson fait passer les
céréales à un stade «d’excès de maturité», ce qui
rend les épis plus vulnérables durant la coupe, en
plus des pertes dues à la récolte mécanique en
raison du mauvais réglage des moissonneuses-
batteuses, vétustes dans leur majorité.
Selon les chiffres officiels, les quantités de
céréales collectées au niveau de l’Office algérien
interprofessionnel des céréales (OAIC) durant
la saison écoulée ont atteint 13 millions de
quintaux de blé tendre et dur et 135 000 quitaux
d’orge, pour des besoins qui dépassent 8 mil-
lions de quintaux. Pourquoi ce maigre résultat,
bien que l’Etat instaure des prix incitatifs pour
l’achat de ces produits des agriculteurs ?
L’un des maillons les plus faibles de la filière
céréale est le stockage ! Les capacités actuelles
ne dépassent pas les 28 millions de quintaux et la
majorité des silos dont on dispose ne répondent
pas aux normes requises et les pertes enregis-
trées, dues aux mauvaises conditions de stoc-
kage, sont énormes.
Il est à rappeler qu’une opération de réalisation
de 39 structures de stockage, dont 9 silos métal-
liques et 30 en béton, pour un montant de 558
millions de dollars, a été inscrite en 2010 et dont
les travaux ont commencé en 2013 et devaient
être achevés en 2020, mais jusqu’à présent les
entrepôts n’ont pas été totalement réceptionnés.
Selon un rapport coproduit par le Global Agri-
cultural Information Network (GAIN, réseau
mondial d’information agricole) et le ministère
américain de l’Agriculture, la consommation de
blé de l’Algérie était de 11,37 millions de tonnes
entre juillet 2020 et juin 2021. Pour la FAO, les
stocks de céréales de l’Algérie ont progressé de
5,6 millions de tonnes en 2017 à 6,7 millions de
tonnes en 2020. Ils ont par la suite reculé de -6%
à 6,3 millions de tonnes en 2021, selon les esti-
mations de l’organisation, qui prévoit une chute
à 5,1 millions de tonnes en 2022.
LE CONFLIT UKRAINE - RUSSIE
AFFECTE INDIRECTEMENT NOS
APPROVISIONNEMENTS EN BLÉ
L’Algérie est pratiquement totalement dépen-
dante du blé tendre français pour approvisionner
le marché local, car le cahier des charges afférent
à l’importation du blé de l’OAIC ne permet-
tait pas à certains pays de pénétrer le marché
algérien à cause des proportions d’impuretés que
contient le produit, cas des punaises pour le blé
russe, la diversification des fournisseurs n’aurait
pas été possible, si l’office n’avait pas changé
certaines clauses du cahier des charges, ce qui
permettrait à d’autres pays d’avoir des parts du
marché algérien....
Certes, la crise actuelle en mer Noire n’affectera
pas directement nos importations de blé tendre,
car le cas échéant et dans le pire des cas, l’Algé-
rie reviendra vers son fournisseur historique (la
France) et reportera la diversification des four-
nisseurs jusqu’à la fin de la crise !! Mais notre
pays sera affecté indirectement, comme d’autres
pays d’ailleurs, car la réticence de la Russie et de
l’Ukraine à approvisionner les marchés interna-
tionaux en blé tendre en donnant la priorité aux
marchés locaux et si la crise perdure, créera une
tension sur le marché de ce produit à l’interna-
tional et conduira sans aucun doute à une hausse
importante des prix, donc nous devons débour-
ser beaucoup plus que d’habitude pour importer
les quantités habituelles nécessaires
POURQUOI L’OAIC N’INTERVIENT PAS
DIRECTEMENT DANS LA PRODUCTION DU
BLÉ ?
L’Office algérien interprofessionnel des céréales
(OAIC) a été créé par l’ordonnance du 12 Juillet
1962, soit une semaine après l’indépendance
et constitue le premier opérateur public de
l’Algérie indépendante dont la mission se foca-
lise essentiellement autour de l’organisation du
marché des céréales en assurant l’approvision-
nement, la régulation et l’appui à la production.
Malgré cette marge de manœuvre importante,
l’OAIC ne contribue pas actuellement effica-
cement au développement de la filière céréale,
c’est plus un organisme «commercial» qu’un
outil de développement .
L’OAIC est doté de moyens humains, financiers
et matériels qui lui procurent d’être le pionner
et le précurseur du développement des céréales
dans notre pays !
En fait ce «colosse agricole» peut aisément
réaliser des investissements dans le cadre de la
concession, créer des fermes céréalières mo-
dernes en utilisant toutes les techniques néces-
saires pour une conduite «correcte» des cultures,
en collaboration avec les instituts techniques
et de recherche ! Les résultats ne peuvent être
que satisfaisants ! De la sorte, l’office contribue
PHOTO : DR
réellement et concrètement à l’amélioration des
rendements et l’accroissement de la production,
ce qui nous permettra de s’éloigner progressi-
vement de cette dépendance flagrante qui a trop
duré
AMÉLIORATION DE LA PRODUCTION
CÉRÉALIÈRE... UN DÉFI À RELEVER !
Viendra-t-il un jour où les navires vraquiers qui
nous ravitaillent en blé ne font plus apparition
dans nos ports ? Viendra-t-il un jour où nous
ne craindrons plus une baisse de la production
mondiale des céréales et une hausse des prix sur
les marchés internationaux ?
Viendra-t-il un jour où le Trésor public se
débarrassera de la pression exercée par le coût de
l’importation de ces produits ?
C’est un rêve qui ne veut pas se réaliser ! On
en parle sans cesse, mais on ne fait rien pour y
parvenir, sommes-nous condamnés à demeurer
dans une éternelle dépendance ?
Il est temps que cette situation change. Il faut
faire du développement de la culture du blé
en particulier une affaire nationale urgente.
L’agriculture en général et la culture du blé en
particulier ont besoin d’un «Plan Marshall» pour
les pousser au plus haut niveau et atteindre le
développement escompté !
La culture du blé a besoin d’une nouvelle ap-
proche, une approche scientifique et technique,
il est nécessaire d’abandonner les méthodes
traditionnelles utilisées jusqu’à présent dans la
conduite de la culture, respecter et suivre toutes
les étapes de l’itinéraire technique en commen-
çant par le choix variétal jusqu’au stockage en
passant par l’amendement du sol, la date et la
dose de semis, l’irrigation (pas uniquement
complémentaire), traitement contre les maladies
et les adventices en arrivant à la récolte et le
stockage !
L’intervention se fera sur deux fronts...
Premièrement, travailler d’arrache-pied pour
doubler la production en suivant le chemin
évoqué, et deuxièmement, préserver cette pro-
duction des pertes lors de la récolte due au
vieillissement et à la détérioration du matériel
utilisé (moissonneuses-batteuses), ainsi que
les pertes causées par les mauvaises conditions
de stockage (manque de structures et leur non-
conformité aux normes requises)
Pour arriver à améliorer la production de façon
significative, il faut prêter attention et respecter
tout le processus, prendre le tout ou rien ! On
doit impérativement «gagner» la bataille du blé,
produit essentiel de notre alimentation, la popu-
lation est en ascension fulgurante et la produc-
tion est en deçà des besoins exprimés !
A. M.
(*) Consultant en développement agricole

Les squatteurs sèment LA CHAÎNE DÈS 5H DU MATIN
l’anarchie A
Nombre de maisons individuelles ont été squattées par des indus occupants qui en ont fait des taudis.
U
ne dizaine de maisons à
Dergana faisant partie d’un
ensemble d’habitations de
72 unités appartenant à l’EPLF
sont squattées par des indus occu-
pants depuis des années. Cette
situation qui a généré des désagré-
ments multiples aux propriétaires
légaux, n’a paradoxalement sus-
cité aucune réaction de la part des
autorités concernées, y compris
de l’EPLF. D’après les résidents de
la cité, ces logements changent
périodiquement d’occupants, car
ils sont, pour certains d’entre eux
loués, ou pis encore, vendus à
d’autres indus occupants. Ce fait
avéré de déni total des règles qui
régissent le domaine de l’immo-
bilier lève le voile sur une gestion
qui est à la limite de la négligence,
sinon du laisser faire, car comment
peut-on tolérer que des squatteurs
puissent jouir de la faculté abusive
de soumettre un bien d’autrui à
la location ou à la vente. Sur les
lieux, le visiteur est frappé, de
prime abord, par une dichoto-
mie flagrante entre les bâtisses
occupées par leurs propriétaires
et celles squattées. Ces dernières
ont été transformées au gré de
leurs occupants et de leurs besoins
en y ajoutant d’autres mansardes
difformes et mal agencées. Des
séparations en parpaing et en tôles
ondulées enlaidissent les façades
de ces maisons qui sont devenues
au final de véritables bidonvilles,
greffées à la cité, malgré elle. «Une
décision de justice définitive a été
rendue en faveur de l’EPLF qui avait
toute latitude pour récupérer ces
logements. Sauf que l’application de
cette décision traîne en longueur. Il y
SUR LE VIF
PHOTO : DR
La gestion des aires de jeux est à la limite du laisser-aller, sinon de
la négligence. L’insalubrité qui caractérise ce lieu renseigne sur le
peu d’intérêt qu’accordent les autorités locales à ce genre
d’équipement public. (Photo prise au Télémly)
El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 8
ALGER INFO
CITÉ EPLF À DERGANA
PHOTO : D. R.
Les propriétaires des habitations sont doublement pénalisés
a eu par le passé une tentative d’ex- quérir ces habitations, dans l’espoir
pulsion, qui n’a malheureusement de vivre tranquillement. Cependant,
pas abouti. Les services de sécurité nos aspirations se sont heurtés à
se sont heurtés à un regroupement ces indus occupants qui nous ont
de contestataires compact soutenu rendu la vie impossible», déplore-t-
par d’autres indus occupants issu il. Ceux des résidents qui tentent
d’un site qui se trouve à proximité
de la cité EPLF, ce qui a avorté l’opé-
de faire face à ces délinquants sont
sûrs de subir des représailles. «Les
ration», confie un résident de la
cité, et d’ajouter : «Entre-temps, ces
occupants illégaux ont aménagé des
résidents vivent la peur au ventre. Ils
ne peuvent même pas réagir face aux
agissements des délinquants de peur
locaux commerciaux au niveau de de subir leur vindicte», regrette-t-
ces bâtisses générant de surcroît des il. Les habitants légaux de la cité
nuisances et des désagréments aux EPLF lancent un appel aux autori-
habitants, sans que cela fasse réagir tés concernées par leur problème
les autorités compétentes». Au fil des afin qu’elles interviennent pour
années, la cité est devenue un lieu mettre un terme à leur calvaire
de débauche et de dépravation, où qui a trop duré. «Il y va de la cré-
les cambriolages et les agressions dibilité des pouvoirs publics, qui
font désormais partie du quotidien doivent imposer l’ordre et le respect
des habitants. «Nous nous sommes des lois, sinon place au désordre et à
sacrifiés des années durant pour ac- l’anarchie», conclut-il.  K. Saci
TRAVAUX DE VOIRIE À AIN TAYA
NÉGLIGENCE ABSENCE DE PLAN DE CIRCULATION
L e chef-lieu de la commune de Ain Taya est
devenu inaccessible aux automobilistes.
Cette situation pénalisante pour les habitants
de la commune, est le résultat de l’absence d’un
plan de circulation routière devant trouver des
solution pour contourner les travaux qui sont
en cours. Les principaux accès de la ville sont
dans leur majorité en travaux, pour installer
des canalisations, notamment dans le cadre
de l’acheminement de l’eau potable à partir de
la station de dessalement d’eau de mer qui se
PREMIÈRES VAGUES DE CHALEUR
ASSAUT DES MOUSTIQUES SUR PLUSIEURS QUARTIERS
D es habitants de nombreux quartiers se
plaignent d’un véritable assaut de mous-
tiques, ces derniers jours. A Alger-Centre, à Bab
El Oued, à Kouba ou Staouéli, pour ne citer que
ces communes, ces insectes nuisibles ont fait
leur grand retour. La chaleur de ces derniers
jours serait la cause. Mais la forte présence des
moustiques dans nos quartiers et aggloméra-
tion est on ne peut plus révélateur d’un manque
d’hygiène. De nombreux citoyens commencent
à se plaindre et expriment des craintes. «On
n’est pas encore en été, et c’est déjà la razzia de
moustiques», se plaint un habitant d’Alger-
AGENCE D’ALGÉRIE FERRIES À
ALGER-CENTRE
u deuxième jour de l’annonce de l’ouver-
ture de la vente des titres de transport par
Algérie Ferries, des clients ont dû se poin-
ter dès 5h du matin devant l’agence commerciale
de la rue Didouche Mourad, à Alger-Centre. La
veille, l’opération vente des billets s’est déroulée
dans une grande anarchie et une désorgani-
sation totale. Des dizaines de citoyens se sont
présentés pour faire des réservations, mais sont
retournés bredouilles après une longue attente
sur le trottoir sous la chaleur. D’autres avaient,
tout bonnement, rebroussé chemin, découragés
par l’absence d’ordre et d’organisation. Hier, tôt
le matin, des citoyens avaient tenté de s’organi-
ser avec les moyens du bord. Une feuille blanche
et un stylo ont été posés à l’entrée de l’agence
commerciale et toute personne qui arrivait, était
priée d’inscrire son nom, afin de pouvoir respecter
l’ordre d’arrivée des uns et des autres, une fois les
portes de l’agence ouvertes. Mais compte tenu de
l’importante affluence, la tâche était compliquée.
De nombreux citoyens avaient exprimé de sévères
critiques contre les responsables d’Algérie Ferries
qui tardent à moderniser leur méthode de travail.
«A l’ère d’Internet et des logiciels, cette entreprise
aurait pu éviter tout ce désordre en recourant aux
nouvelles technologies», s’indigne un citoyen, qui
préconise une prise de rendez-vous selon des
plages horaires fixées à l’avance. «Cela évitera la
pression aux travailleurs et le calvaire aux clients»,
souligne-t-il.  D. G.
CITÉ SORECAL À BAB EZZOUAR
AMÉNAGEMENTS URBAINS
A la cité Sorecal, l’APC prépare les cahiers des
charges pour le lancement des travaux d’amé-
nagement urbains dans les unités de voisinage 6
et 4 pour un montant de 16 milliards de centimes.
La cité Sorecal compte 7 unités de voisinage.
Elles seront prises en charge, selon M. Kermia P/
APC de Bab Ezzouar, après la réfection du réseau
d’assainissement sur une distance de 7,8 km. Dès
la réception des travaux portant réfection des
réseaux d’assainissement et d’AEP, les travaux
d’aménagement seront lancés. Signalons que
nombre de quartiers et de cités de la commune
de Bab Ezzouar connaissent la même dynamique
dans le domaine des aménagements.
trouve à El Marsa. Les chantiers qui ceinturent
le centre-ville sont organisés, dans le meil-
leur des cas, en ne laissant pour la circulation
qu’une voie de libre, ce qui crée continuelle-
ment des embouteillages sur ces voies qui se
muent en goulots d’étranglement.
Les habitants de Ain Taya, pénalisés par cette
situation, demandent à ce que des solutions
soient mises en œuvre pour fluidifier la circu-
lation et rendre le centre-ville plus accessible.
 K.S.
Centre. Dans la commune de Bir Mourad Rais,
des résidents affirment avoir recours depuis
plusieurs jours aux pastilles anti-moustiques.
«Je dépense trop pour les pastilles, alors j’ai décidé
d’acheter un diffuseur, plus efficace et plus écono-
mique», nous dira une jeune femme de la cité la
Concorde.
Le recours à ces moyens chimiques pour chas-
ser les moustiques de chez soi, n’est pas à la
portée de tout le monde. «Mes enfants ont des
marques de piqûres de moustiques sur tout leur
corps», raconte un père de famille, de la com-
mune de Staouéli.  A.I.
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 9

KABYLIE INFO
SAISON ESTIVALE À BOUMERDÈS CORSO
INQUIÉTUDE DES
Les préparatifs s’intensifient CANDIDATS AUX EXAMENS
Les responsables locaux se sont engagés dans une véritable course contre la montre pour remédier aux insuffisances
et doter les espaces de détente du strict minimum.
L es parents et les élèves de la commune de Corso,
daïra de Boumerdès, ont lancé un véritable
appel de détresse au premier responsable de la
wilaya. En effet et alors que les dates des examens

D ans la wilaya de
Boumerdès, les an-
nées changent mais
les méthodes de gestion
restent toujours les mêmes.
de BEM et de bac approchent, les responsables de
la mairie de Corso ont levé les bras au ciel pour
signifier l’absence de moyens pour prendre en
charge le transport aux lieux d’examen. Plusieurs
bus scolaires sont nécessaires. Les transports en
N’était la vague de chaleur de commun n’assurent pas l’arrivée des candidats à
ces derniers jours, beaucoup temps ; sachant que le retard aux examens peut
auraient oublié que la région causer l’exclusion du candidat. Des incidents à
compte 10 localités côtières cause de cette conséquence bien fâcheuse ont été
qui devront bientôt renouer enregistrés par le passé. Un risque que parents et
avec l’ambiance estivale. La élèves, enseignants aussi ne veulent absolument
population locale constate pas courir.  L. Hachemane
ahurie que peu de choses ont
été faites à même d’attirer les
vacanciers et leur permettre BOUDOUAOU

d’y passer un agréable sé-
jour. A Boumerdès, vitrine
de la wilaya, les plages sont
dans un état désolant.
`La station de bus aussi. Le
rivage est jonché de toutes
sortes de déchets, alors que
certaines structures qui fai-
saient office de sanitaires et
de douches sont saccagées
ou démantelées. Habitués
aux décisions de dernière
minute, les maîtres des lo-
caux se sont engagés dans
une véritable course contre
la montre pour remédier
aux insuffisances et doter
ces espaces de détente de
strict minimum. Avant-hier,
le wali s’est enquis de l’état
d’avancement des prépara-
tifs de la saison estivale dans
une vingtaine de plages de
l’est de la wilaya. Son périple
se poursuivra aujourd’hui au
niveau des sites balnéaires
des communes de Boumer-
dès, Corso et Boudouaou El
Bahri. Là aussi, les carences
sont légion. Comme chaque
année, les localités côtières
ont bénéficié d’importantes
subventions afin d’amélio-
rer l’accès aux plages et les
doter de parkings, d’éclai-
rage, de douches, de toilettes
publiques, etc. Néanmoins,
la plupart des crédits alloués
Des millions d’estivants vont affluer vers les plages de Boumerdès
ne sont pas encore consom-
més.
Le cas de la commune de
Boumerdès est édifiant.
L’APC a dégagé sur son bud-
get 16 millions de dinars,
mais les opérations prévues
n’ont pas dépassé le stade
des procédures administra-
tives, a-t-on appris. Outre
le nettoyage des plages et
la réparation de l’éclairage,
l’aménagement des espaces
verts semble cette fois figu-
rer parmi les préoccupations
des élus locaux. «Nous avons
réservé 30,5 millions de di-
nars pour améliorer l’état du
jardin Ennasr et sa dotation
en éclairage et 4 millions pour
le jardin du 21 mai 2003»,
affirme un élu à l’APC, ajou-
tant qu’une autre somme de
6 millions servira à l’élimi-
nation des nids-de-poules
signalés sur le réseau rou-
tier. Quid des infrastructures
d’accueil ? D’aucuns savent
qu’elles demeurent large-
ment insuffisantes par rap-
port aux potentialités tou-
TAMDA OUGUELMIM
ristiques que recèle la wilaya.
Le directeur du tourisme,
Maâmri Hamouda fait état
de 20 hôtels et de 11 cam-
pings d’une capacité totale
de 7000 lits. La façade mari-
time de Boumerdès devra
recevoir 5 grands hôtels haut
standing. Hélas, ils tardent
tous à prendre forme.
Les projets de grands hôtels
lancés par Cosider et ET-
RHB Haddad sont bloqués
à 70% d’avancement, tandis
que ceux de Sarl Sisou et
d’une autre entreprise pri-
vée peinent à démarrer en
raison des entraves bureau-
cratiques. Dans une wilaya
où le tourisme se réduit
aux trois mois de la saison
estivale, les discussions se
focalisent autant sur le dik-
tat des parkingueurs et des
concessionnaires de plages
que sur les doléances des
investisseurs. «Cela fait près
d’une année que nous récla-
mons le renouvellement de
notre contrat de concession.
Nous sommes six investis-
PHOTO : EL WATAN
seurs à travers la wilaya à at-
tendre une solution diligente
à ce problème. Nos campings
n’ont rien à envier à ceux
qu’on trouve en Tunisie ou
ailleurs, malgré cela personne
ne nous a entendus», se plaint
le gérant du camping fami-
lial Etoile de mer de Corso.
Après deux ans de pandé-
mie et son impact sur le tou-
risme, cet établissement de
14 chalets devra reprendre
ses activités avant le 1er juin.
Mais les retards enregistrés
pour le nettoyage de la plage
et la réparation de l’éclairage
n’arrangent pas les choses.
Même les douches et les
points d’eau ne sont pas en-
core réalisés. Que dire alors
de la forêt jouxtant la plage
pourtant très prisée par les
familles ? Samedi dernier,
une entreprise privée s’em-
presse de réparer ce qui peut
l’être. Mais c’était déjà trop
tard ; les premiers estivants
étaient déjà là, déçus par
l’état d’insalubrité des lieux.
 Ramdane Kebbabi
DES PROJETS DE
LOGEMENTS EN
SOUFFRANCE
P
lusieurs contraintes continuent de retarder
la réalisation des programmes de logements
dans la wilaya de Boumerdès. A Boudouaou, deux
projets sont à la traîne. Le plus important com-
prend 1019 appartements publics locatifs (LPL).
Il devait être réalisé au site de Benmerzouga, mais
les travaux tardent toujours à être entamés malgré
la désignation de l’entreprise, apprend-on à l’APC.
«Ce programme profitera à des habitants de plusieurs
communes de l’ouest de la wilaya. On a décidé de la
réaliser à Benmerzouga à cause de l’indisponibilité
du terrain dans les autres localités», a-t-on indiqué.
L’entame du chantier a été retardée à cause des
réserves émises par le bureau d’études quant à la
nature du terrain et sa superficie jugée insuffisante.
«Les autorités ont déposé la première pierre en 2020,
mais rien n’a été fait depuis», dénonce un citoyen
habitant non loin du site. L’autre projet qui peine
à avancer est celui des 300 logements, suscitant
l’indignation de beaucoup de familles mal-logées.
 R. K.
BOUIRA
L’EAU UN JOUR SUR
QUATRE
L
es réserves d’eau emmagasinées au niveau
des trois barrages de la wilaya de Bouira
seront suffisantes pour garantir un approvi-
sionnement stable et équitable durant toute la
période de l’été, a estimé le directeur des res-

Un site naturel à préserver

préservation de cette richesse naturelle est
l’affaire de tous. Laisser l’endroit propre
ne coûte absolument rien. Chaque visiteur
doit contribuer par ces petits gestes à la
préservation de la nature», a-t-il ajouté.
Les associations et les agences de
voyages affluant en masse notamment
les jours de week-end ont une grande
part de responsabilité par apport à l’état
dans lequel se trouve ce site naturel.
Pour le directeur du Parc national du
Djurdjura (PND), la solution est de limi-
PHOTO : DR
sources en eau (DRE), Ismaïl Abdelkrim. Tout en
rappelant que le volume d’eau des barrages a
sensiblement augmenté à la faveur des récentes
pluies, le responsable a souligné que les foyers
du sud de Bouira sont désormais approvisionnés
une fois tous les quatre jours, au lieu d’une fois
par semaine. Le barrage de Koudiat Acerdoune
alimente des dizaines de milliers de foyers de
six wilayas du pays. Le plan d’urgence est tou-
jours maintenu, a soutenu le DRE. Ce dernier a
souligné qu’un volume quotidien de 120 000 m3
produit par les stations de traitement des bar-
rages auxquelles s’ajoutent les forages est destiné
à l’alimentation des populations de la wilaya de
Bouira. A. F.

ter carrément l’accès au site relevant du

secteur de Tala Guilef. «Plusieurs cam-
pagnes de sensibilisation ont été organi- El Watan
sées avec les associations activant dans le Pour toutes vos annonces publicitaires à

T amda Ouguelmim ou le lac

Goulmim, une merveille naturelle
perchée à près de 1700 m d’altitude
en plein cœur du Djurdjura, subit mal-
heureusement et à l’instar des autres
sites de haute montagne des agressions
quotidiennes. La pollution commence
peu à peu à envahir les lieux. Les
sachets en plastique et autre détritus
laissés par les visiteurs s’entassent jour
après jour, offrant un décor désolant.
«Nous tentons de préserver le lieu en sen-
sibilisant les gens qui s’y rendent, en les
invitant poliment à ramasser les détritus
une fois qu’ils quittent l’endroit», a dé-
claré un randonneur affligé par l’image
désagréable qu’offrent les lieux en rai-
son de la prolifération des déchets. «La
domaine. Mais cela reste insuffisant», a
déclaré M. Dahmouche qui a déploré le
manque de personnel pouvant contri-
TIZI OUZOUune seule adresse...
buer, selon lui, à limiter les dégâts. «On
Maison de la Presse Malik Aït Aoudia
ne peut pas tout surveiller sur tout le Axe Polyvalent
territoire du parc. Néanmoins, limiter Tel : 026 121 200
l’accès à certains sites est l’unique solu-
tion pour le moment», a-t-il préconisé. 
 Amar Fedjkhi
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 10

RÉGION EST
PATRIMOINE CULTUREL DE SOUK AHRAS AÏN BEÏDA (OUM
EL BOUAGHI)

L’APC crée un groupe Réouverture du

marché de voitures

de réflexion A
près environ trois mois de fermeture, les
autorités de la commune de Aïn Beïda
viennent de rouvrir le marché de voitures
d’occasion qui se tenait dans la bourgade de Bir
Ouanès, distante de la ville de sept kilomètres. La
l Des intellectuels ont soulevé la question de la réhabilitation de l’ancien siège de l’hôtel de ville et sa transfor- décision a été prise faute d’un adjudicataire en
mesure de prendre en charge ce marché. Ainsi,
mation en espace culturel, surtout que ce joyau architectural est dans un état de délabrement avancé. vendredi dernier, l’on a vu l’activité reprendre au

L
grand bonheur des vendeurs et acheteurs. Pour
es élus communaux de Souk Ahras ont rappel, ledit marché, dont la création remonte
récemment lancé un appel à l’adresse d’un à quarante ans, a pris de l’envergure au fil des
groupe d’intellectuels afin de passer en années pour se frayer une place importante dans
revue les potentialités culturelles de la région et le pays, d’autant qu’il est fréquenté par des ven-
paver le chemin devant ses artistes, ses hommes deurs de tout l’Est. Il n’empêche de souligner que
de lettres, ses maîtres penseurs – et ils sont depuis la cessation de l’importation des voitures,
nombreux – et tous ceux qui désirent s’inté- le prix de ces dernières a connu une hausse ver-
grer davantage dans cette relance souhaitée. tigineuse. Le prix d’un véhicule ayant vingt ans
Les intervenants, tant du côté des édiles de la d’âge se monnaye à 80 millions ou plus. Quant
municipalité que ceux conviés à cette rencontre aux voitures de trois ans ou quatre ans d’âge,
de concertation, ont mis en relief l’importance elles affichent un prix prohibitif. En attendant un
du legs culturel et exprimé leur volonté à aller fléchissement du marché. L. Baâziz
de l’avant, notamment pour ce qui est de l’inévi-
table gestion participative de la commune.
S’agissant du domaine de l’art, de la culture et
tous ces autres champs de création, la coordina-
Raccordement de
tion demeure, selon les mêmes intervenants, une
condition sine qua non pour la réussite de tout
1623 foyers au gaz
L
projet. Ils ont soulevé, entre autres points, celui a SADEG d’Oum El Bouaghi a raccordé du-
de la réhabilitation de l’ancien siège de l’hôtel de rant l’exercice 2021 et début 2022 un peu plus
ville et sa transformation en espace culturel. Ce de 1600 foyers au réseau de gaz dans des mechtas
joyau architectural, frappé de décrépitude, avait, de la wilaya. Lesdits hameaux sont situés dans les
pour rappel, fait l’objet auparavant d’un transfert communes de Aïn M’lila, Ksar Sbihi, Rehia, Aïn
vers la direction de la culture. Cette dernière, Fakroun, Sigus, Ouled Hamla et Aïn Zitoun. La

dotée d’un nombre important de structures, est
sollicitée pour faciliter la restitution de ce bien
communal, qui fait partie de la mémoire collec-
tive. Siège de la première assemblée communale
de l’Algérie indépendante, cet édifice bâti vers la
fin du XIXe siècle a connu plusieurs opérations
de réhabilitation restées à ce jour sans impact
sur son état de délabrement avancé. Abdelkrim
Ghellis, un artiste, a déclaré, à ce titre, que cet
édifice situé au cœur de la ville mérite un statut
autre que celui d’une construction menaçant
ruine. «Nous avons là une construction emblé-
matique qui trace les repères de la ville et pour
laquelle nous partageons tous un côté affectif.
ATTRIBUTION DE 1000 LOGEMENTS PUBLICS LOCATIFS À SÉTIF
Des heureux et des milliers
Bâti vers la fin du XIXe siècle, cet édifice demeure un monument emblématique de la ville
Il est temps pour la réaffecter à l’utilisation
publique au lieu de nous contenter d’un rôle de
spectateurs au moment où l’oubli et le manque
d’entretien font leurs effets», a-t-il déclaré à El
Watan. Deux plasticiens qui n’ont pas participé
à ladite rencontre ont salué cette initiative qu’ils
ont souhaité inclure dans un programme de
relance des activités culturelles où l’APC peut
être d’un apport certain. La coordination avec
PHOTO:D.R.
la direction de la culture et tous les autres parte-
naires de la municipalité est sollicitée au même
titre par d’autres partenaires que nous avons
réussi à joindre, hier, par téléphone.
Avec ses troupes théâtrales de renommée, ses
musiciens, ses écrivains et tout son patrimoine
moral et matériel, Souk Ahras compte investir
juste par un choix judicieux de ce premier noyau
de réflexion. A. Djafri
dernière bourgade ayant bénéficié de cette source
énergétique est Henchir Douamès dans la com-
mune de Oued Nini dans la daïra de F’kirina. Ce
sont 185 foyers qui en ont bénéficié à la faveur
du plan public consacré à cette opération. La
longueur du réseau est estimée à 10,81 km, ce qui
a permis d’engager une enveloppe de 22 millions
de dinars dont 6 millions supportés par la société
et le reste du coût de réalisation, par les bénéficia
ires.  L. B.
JIJEL
Un nouveau directeur
de la pêche
L e nouveau directeur de la pêche et des pro-
ductions halieutiques a été officiellement ins-

de mécontents
tallé dimanche au siège de la Wilaya par le wali,
Abdelkader Kelkel, en présence de Fouad Gue-
natri, conseiller du ministre et ancien directeur
de l’appui technique aux activités de la pêche et
l La chaîne des milliers de recalés agglutinés devant le complexe du 8 Mai 1945 à Sétif attendant leur tour de l’aquaculture. Le nouveau responsable de ce
secteur, Omar Sayah Djebbour, remplace la dé-
pour y déposer un recours dépasse le kilomètre. sormais ex-directrice, Nadia Ramdane. Fodil S.

A près une très longue attente,

les listes des bénéficiaires de
1000 logements publics locatifs
de la commune de Sétif sont enfin
affichées. L’opération a fait plus de
malheureux que d’heureux puisque
la chaîne des milliers de recalés
agglutinés, devant le complexe du
8 Mai 1945 à Sétif, attendant leur
tour pour y déposer un recours,
dépasse le kilomètre.
Refoulés des sièges de la wilaya et
de la daïra encerclés par un impo-
sant cordon sécuritaire, des cen-
taines de pères de famille, dépités,
s’expliquent mal les conclusions
de la commission d’attribution
de logements sociaux, laquelle a
pris tout son temps pour établir
des listes ne répondant pas aux
attentes de plus de 30 000 can-
didats à ce type de logements
publics. Dépités, plusieurs recalés
ne cachant pas leur colère pleurent
à chaudes larmes et crient à l’injus-
tice. Contraints d’attendre indéfini-
ment sous un soleil de plomb, des
Sétifiens restent sans voix. Enfant
du Village nègre où il est né le 6 dé-
cembre 1948, Arribi Abderahmane,
plus connu sous l’appellation de
Rahma, n’en revient pas.
Retraité des œuvres universitaires
(ex-Cous) de Sétif, expulsé d’un
logement de fonction qu’il occupait
à la résidence universitaire Hach-
mi (ex-Samo) depuis des lustres,
pointe du doigt les promesses non
tenues. «Après plus de 30 ans
de bons et loyaux services, je me
retrouve SDF. N’ayant où aller,
mon ami et collègue Mokhtar M.
(foudroyé par un AVC) et moi,
étions contraints d’installer une
tente à proximité de la résidence.
Alertés, l’ancien wali et le chef de
la daïra de l’époque nous ont pro-
mis un relogement. L’engagement
des anciens responsables tombe à
l’eau. Je me retrouve à 73 ans sans
toit et otage de la sous-location.
Après de courts séjours à la cité des
1000 Logements, je viens d’atterrir
à Tinar (cité AADL) pour 12  000
DA le mois. Mariés et père d’en-
fants, mes trois garçons partagent
mes souffrances. J’ai peur de mou-
rir dans la rue», éclate en sanglots,
l’enfant de village Enigro. Connu
de tous, le malheur d’Ahmed Ma-
hdoub (62 ans), un fils de mou-
djahid et enfant du centre-ville ne
s’estompe pas. Les promesses des
différentes commissions ne restant
pas pour autant de marbre, n’ont
pas dépassé le stade des bonnes
intentions.
A la quête d’un petit gîte depuis
1995, l’agent de la Direction de la
jeunesse et des sports (DJS) est un
cas à part. «Je suis étreint par la
déprime. Je ne trouve pas les mots
pour m’exprimer et faire état de
l’étendue de ma cicatrice. Je suis
victime d’une injustice et de hogra.
Après le premier dossier de 1995,
je dépose un deuxième portant le
numéro 17 819 à la commune de
Sétif le 12 janvier 1997, en vain.
Les recours du 10 novembre 1998,
du 3 avril 2006, du 20 août 2009,
ceux du 11 juillet 2011 et 7 août
2016 n’ont pas abouti. Les diffé-
rentes commissions n’ont pas jugé
utile de prendre en charge mon cas
dramatique. Le vagabond que je
suis ne demande qu’un gîte pour se
poser et se reposer», martèle avec
forte émotion Ahmed, ne gagnant
que 23 000 DA par mois. La dra-
matique situation du doyen des
demandeurs d’un logement social
attendant depuis plus de 27 ans des
clés lui permettant de fonder un
petit foyer et de vivre décemment
s’estompera-t-elle un jour ? La
question est posée aux responsables
concernés.
Se cachant dans un réduit de 29 m²,
sans la moindre intimité, la famille
de Abdelouahab B. est sous le choc.
«Pour constater de visu, la com-
mission est venue à trois reprises
chez moi, où elle n’est pas restée
insensible au désarroi de ma petite
famille. Déposée le 15 juillet 2012
sous le n° 7187, ma demande reste,
12 ans après, sans suite. Composée
de quatre personnes avec deux
enfants dont un garçon de 31 ans,
ma petite famille vit le calvaire.
Sans toit, mon petit bonhomme est
condamné à rester célibataire»,
maugrée notre interlocuteur au
bord de la déprime.
Kamel Beniaïche
Des travaux
d’éclairage public
en perspective
D
es travaux relatifs à l’amélioration de l’éclai-
rage public devraient être lancés prochai-
nement, dans la commune de Jijel, une fois les
procédures d’appel achevées. La première opé-
ration vient de faire l’objet d’un appel d’offres,
après modification du cahier des charges, lancé
par la direction de l’administration locale. Elle
concerne le renouvellement de l’éclairage public
sur 10 km, depuis la sortie ouest de la ville de
Jijel. Ce tronçon qui court du point kilométrique
(PK) 48 au PK58, démarre de la station Naftal à
l’ouest de la ville jusqu’à Kissir, en passant par
le «village-ville» de Ouled Bounar. De son côté,
la commune de Jijel a lancé également une autre
opération de rénovation de l’éclairage public
avec des lampes LED, sur un linéaire de 1100 m
les travaux concerneront les boulevard Musta-
pha Benboulaïd et Boudjemâa Abdi (à partir du
carrefour de ka rue des frères Khecha jusqu’à la
route de Constantine), ainsi que la rue des Frères
Bouchaïr. F. S.
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 11

RÉGION OUEST

CHLEF UNIVERSITÉ DE L’USTO

LES MATHÉMATIQUES
Le littoral attire les À L’HONNEUR
investisseurs dans l’hôtellerie A partir du 24 mai, et pour trois jours, l’USTO
Mohamed Boudiaf abritera un événement
ayant trait au monde des mathématiques. C’est
l Selon la Direction du tourisme et de l’artisanat, 29 projets hôteliers, totalisant une capacité de 3367 lits,
«Co working space Génération Challenge» qui
est derrière cet événement dont le but est de
ont déjà été agréés par le ministère du Tourisme au profit de la région côtière de la wilaya de Chlef.
promouvoir davantage le domaine des
mathématiques, érigé chez certains au rang
d’art, et le faire aimer des étudiants algériens.
Au menu, des expositions, des conférences,
des concours, des jeux ludiques et la
projection de trois films. «Afin de présenter les
différents sujets des mathématiques et
d’encourager les jeunes étudiants à
s’intéresser davantage à ce domaine et pour
développer leur créativité intellectuelle, Co
working space Génération Challenge de l’USTO
Mohamed Boudiaf en partenariat avec le Pr
Hafid Aourag, a mis en place un événement de
3 jours visant à faire connaître le monde des
mathématiques. L’événement se déroulera le
24, 25 et 26 mai au niveau de l’auditorium de
l’USTO», annonce un communiqué parvenu à
notre rédaction. Pour ce qui est du programme,
on apprend que le premier jour, le public sera
convié, après l’allocution d’ouverture du
recteur de l’USTO, à assister à la conférence du
Pr Hafid Aourag intitulée : «Les mathématiques
comme on ne vous les a jamais racontées». Elle
sera suivie par l’organisation de jeux («Cube de
PHOTO : D. R. Conway», «Triangle de Pascal», «Quadrature
du triangle») et l’exposition «Les
mathématiques pour tous» avant la projection,
à 14h, du film L’homme qui défia l’infini. Il sera
La plage de Boucheral à Oued Goussine (Chlef) question le lendemain d’une exposition
ludique conçue par l’Unesco au niveau du hall

L de l’auditorium intitulée «Pourquoi les

es côtes de la wilaya de Chlef
attirent les porteurs de projets
touristiques, notamment dans
l’hôtellerie. Cet intérêt s’explique en
particulier par la beauté du paysage
naturel où serpente une longue corniche
entre mer et forêt, marquée par une
succession de criques extraordinaires. En
effet, selon le service de communication
de la direction du tourisme et de
l’artisanat, 29 projets hôteliers totalisant
une capacité de 3367 lits, ont déjà été
agréés par le ministère du Tourisme
au profit de la région. 13 sont en cours
de réalisation, dont 12 sur le littoral, et
15 sont en attente de lancement, parmi
lesquels 8 sont prévus dans les ZET des
localités côtières, a indiqué la même
source. Elle souligne à ce propos les
efforts consentis par la Direction du
tourisme et les autorités concernées pour
accompagner les investisseurs concernés.
Cette relance, tant attendue par les
professionnels du secteur, va assurément
contribuer à développer les capacités
d’accueil dans le domaine, compte tenu
de l’afflux des estivants en été. Il faut
dire que le secteur de l’hôtellerie a
connu, depuis un certain temps, un
bond qualitatif et quantitatif important,
en particulier au chef-lieu de wilaya.
Au total, on dénombre 18 hôtels d’une
capacité de 2821 lits, dont 15 classés et
3 en voie de l’être. Parmi ces derniers,
cinq se trouvent sur le littoral et le reste
est concentré au siège de la capitale du
Cheliff. Il s’agit pour un grand nombre
d’entre eux de nouvelles réalisations
l’œuvre d’investisseurs privés, ce qui
a permis de résorber complètement
le déficit en matière d’établissements
hôteliers de standing. Ahmed Yechkour
mathématiques ?», suivie par la projection du
film Dimensions. L’après-midi, le public
assistera au début des jeux compétitifs ayant
trait à ce domaine, plus précisément 3
concours : «Les carrés magiques de Dirichlet»,
«La tour de Hanoi», «Le paradoxe de Yale».
Enfin, le dernier jour, 26 mai, en plus des deux
expositions conjointes «Mathématiques pour
tous» et «Pourquoi les mathématiques ?», le
public aura loisir d’assister à une troisième
projection : «Pour l’amour de Dieu».
 Akram El Kébir

RELIZANE

La production céréalière ORAN  

s’annonce prometteuse
«Nous nous sommes lancés dans les préparatifs pour assurer
un bon déroulement de la campagne de moisson battage», a
souligné le directeur des services agricoles (DSA), Boualem
Dridi, qui précisera que tous les moyens ont été réunis pour
entamer l’opération sous de bons auspices. Côté prévision,
le premier responsable du secteur annoncera que tous les
indices laissent présager une importante collecte céréalière.
«En dépit d’une longue interruption de la pluie qui a atteint
les 100 jours, la clémence du ciel durant les derniers mois, soit
mars et d’avril, a sauvé la situation et nous espérons réaliser
plus de 1 200 000 tonnes toutes variétés confondues», a-t-il
souligné. Il est utile de souligner que la campagne de moisson
battage prévue dans les jours à venir concernera une superficie
globale s’étendant sur 164 000 hectares dont 104 000 ha de
blé dur, 16 000 ha de blé tendre, 39 000 ha d’orge et 5600 ha
d’avoine. «Pour l’aliment bétail, l’opération de fauchage à été
enclenchée et concernera quelques 24 000 hectares», a noté
le DSA en affirmant que des dispositions ont été prises avec
les agriculteurs pour réserver une partie de leurs cultures pour
la collecte des semences notamment d’avoine. A vrai dire,
le secteur de l’agriculture à Relizane pourrait faire mieux si
toutefois toutes les potentialités que recèle la wilaya dans ce
sens sont exploitées à bon escient. En effet, la wilaya s’étend
sur une superficie agricole avoisinant les 300 000 hectares
et dispose de deux importants barrages (Essaada et Gargar),
alors que le 3e, El Marja Sidi Abed, a été malheureusement
abandonné et est drastiquement asséché. Pour un averti,
les responsables, notamment ceux du secteur, sont appelés
à trouver les formules idoines et idéales pour promouvoir
davantage l’agriculture dans la wilaya à commencer par
l’extension de la superficie emblavée. «Pourquoi ne pas
consacrer les eaux superficielles des barrages aux périmètres
irrigués de la wilaya (la Mina et le bas Cheliff) et créer des
zones de condensation afin de booster la productivité ?»,
s’est il demandé. Et d’ajouter : «Nous ne cessons de nous
plaindre de la facture des importations alors qu’on a tous les
moyens et surtout les potentialités naturelles pour assurer
l’autosuffisance !» Issac B.
UN CAMION PERCUTE UNE
STATION DE TRAMWAY
Un véhicule de catégorie poids lourd a
percuté hier mardi en début d’après-midi une
station de tramway située à proximité de la
cité universitaire El Badr (ex-Boulanger).
L’avant du camion ainsi que la portière côté
conducteur ont été déformés. L’accident n’a
pas fait de victime, mais le choc était tel que la
barrière de protection de la station en acier
lourd a été endommagée et la façade en verre
a volé en éclats. Cet accident est d’autant plus
étonnant que la station en question est située
à proximité d’un grand rond-point délimité
par des feux de signalisation censés ralentir
les automobilistes. Présents sur place, les
occupants du véhicules étaient encore sous le
choc lorsque la police s’est dépêchée pour
réguler la circulation et effectuer les
constations d’usage.  D. B.
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 12 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 13

SPORTS SPORTS

FINALE DE LA LIGUE EUROPA VOLLEY-BALL LIGUE 2 AMATEUR MOULOUDIA COMMENTAIRE Par Yazid Ouahib
La D’ALGER

Francfort et les Rangers suprématie

Flou total pour le maintien Le Doyen
terminera Halte à l’anarchie !
dans le brasier de Séville du NR Bordj
la saison
Bou Arréridj
L
es ligues en charge des de l’organisation sportive (DOS)
Si deux formations ont déjà deux pieds en division inférieure, à savoir l’IB Lakhdaria (11 points) et le CA Bordj Bou
S ous des températures ca-
niculaires, les supporters
80.000 fans écossais et 50.000
fans allemands sont attendus à
soir. Ils seront mieux lotis que
ceux restés à Glasgow, puisque La ville de Bordj Bou Arréridj Arréridj (23 points), sept clubs luttent pour éviter les deux autres places, synonymes de relégation. à huis clos championnats des jeunes
catégories mesurent-
revoient leur copie et diffèrent
de 24 heures le déroulement de

allemands et écossais vont
s’emparer de Séville pour tenter
de hisser l’Eintracht Francfort
ou les Glasgow Rangers vers le
sacre en Ligue Europa ce soir
à 20h00, lors d’une finale qui
s’annonce bouillonnante. Pour
les deux équipes, l’objectif sera
de renouer avec leur glorieux
passé : les Rangers n’ont rien
gagné sur la scène continen-
tale depuis cinquante ans et
la Coupe d’Europe des vain-
queurs de coupe en 1972, et
l’Eintracht n’a plus été sacrée
en Europe depuis sa Coupe de
l’UEFA en 1980. Les «Aigles»
germaniques et les «Gers»
écossais compteront donc sur
leurs fidèles supporters pour
toucher du doigt ce nouveau
Séville ce mercredi selon les es-
timations des clubs, et des vols
supplémentaires ont même
été programmés pour rallier la
capitale andalouse. Seulement
10.000 billets avaient pourtant
été mis à la disposition de cha-
cun des deux clubs.
«NOUS ALLONS
A SEVILLE !»
Lors du dernier match de
Bundesliga à Mayence (2-2),
samedi, les fans de l’Eintracht
n’ont cessé de scander : «Nous
allons à Séville !». Une fan zone a
été organisée au stade de la Car-
tuja, un autre stade de Séville,
où près de 60.000 personnes,
sans ticket d’entrée pour le Piz-
juan, pourront quand même
le club a renoncé à diffuser le
match dans son antre d’Ibrox
Park en raison d’un manque
de «personnel qualifié» pour
encadrer un tel événement. A
Francfort, les «Biergarten» se-
ront pleins et le club a vendu
10.000 billets pour la retrans-
mission en direct dans le stade.
La sécurité sera l’une des
craintes majeures à Séville, no-
tamment après les violents in-
cidents qui avaient émaillé la
finale de la Coupe de l’UEFA en
2008 à Manchester, remportée
par le Zenit Saint-Pétersbourg
contre les Rangers (2-0). Après
une panne, à l’origine incer-
taine, d’un écran géant, des af-
frontements avaient éclaté en-
tre la police et une poignée de
s’enorgueillit de posséder la
meilleure équipe de volley-
ball d’Algérie. En effet,
le Nadi Riadhi Bordj Bou
Arréridj (NRBBA) détient
le plus beau palmarès
de la discipline. Au cours
des 12 dernières années,
l’équipe présidée par Djamel
Khrissat a remporté 9 titres
de champion d’Algérie
(2010-2014-2015-2016-
2018-2019-2020-2021 et
2022). Une mainmise totale
sur le volley-ball algérien.
Sur cet exploit, le président
indique : «Ces titres sont le
fruit du labeur, du sérieux,
de la continuité dans le
travail et de la discipline
de toute la composante du
A
Le Mouloudia d’Alger qui a elles l’importance de la journée programmée le 17 mai
quelques heures leurs missions vis-à-vis des 2022. A priori, les ligues ne se
seulement de la fin du retrouvé son public, dimanche
dernier, l’espace d’un derby, petites catégories ? Pas du tout préoccupent pas du calendrier
championnat de la Li-
gue 2 amateurs, l’in- celui perdu face à l’USMA, sûr. Chaque week-end apporte scolaire. Parfois, il y a des matchs
certitude est totale aussi bien après plus de deux années son lot de surprises et de presque tous les jours. Le football
pour les clubs qui devront ac- d’interdiction pour cause de désagréments. Après l’épisode amateur échappe à la logique et au
céder en Ligue 1 que ceux ap- Covid-19, sera de nouveau de la programmation des matchs bon sens de ses responsables. C’est
pelés à refaire leurs classes en contraint de disputer ses de jeunes à des horaires indus en des compétitions qui n’impactent
division inférieure. Concernant matchs au stade du 5 Juillet pleine période de jeûne, voilà que pas le calendrier des divisions
l’accession, la donne est sim- à huis-clos. En effet, le Doyen des ligues décident de programmer supérieures, pompeusement
ple pour le MC El Bayadh dans qui s’est réjoui du retour des des rencontres de jeunes en pleine qualifiées «d’élite». Les ligues
le groupe Centre-Ouest (65 supporters, terminera la période d’examen blanc (BEM). En devraient se suffire de programmer
points). L’équipe doit s’imposer saison sans ses fans, suite à la effet, la ligue régionale d’Alger, des matchs de jeunes uniquement
à domicile devant le MC Saï- décision de la commission de pour ne citer qu’elle, a programmé le week-end et accessoirement lors
da afin de valider une acces- discipline (CD) de la Ligue de des matchs de la catégorie U15 des périodes de vacances scolaires.
sion historique quel que soit football professionnel (LFP). pour la journée d’hier alors que Les responsables des ligues doivent
le résultat de l’autre co-leader, Réunie lundi pour statuer pour les enfants scolarisés, de cette être très regardants sur ce chapitre
le CR Temouchent. Idem pour sur les matchs de la 30e catégorie, ce jour correspondait et mettre un terme à ce bazar
l’USM Khenchela, qui compta- journée du championnat au dernier de l’examen blanc. Il qu’est devenue la programmation
bilise 66 points, dans le groupe de Ligue 1 disputé durant le a fallu que des clubs protestent des petites catégories et du football
Centre-Est et qui doit prendre week-end dernier, la CD de la pour que la ligue et sa direction amateur.  Y. O.
le meilleur, en déplacement,

trophée continental. Plus de
MONDIAUX DE BOXE
Khelif et Chaïb aujourd’hui
regarder le match en direct, ce
supporters. club. Le club mérite un peu
plus d’attention de la part
de ceux qui ont en charge
de promouvoir le sport dans
la wilaya. La saison n’est
pas encore finie. Samedi
sur Hamra Annaba, concerné
par la relégation, pour assurer
son grand retour dans la cour
des grands. Cette formation a
même un joker entre les mains.
En effet, un seul point suffirait
PHOTOS : DR
LFP a infligé une sanction de
deux matchs à huis-clos au
Mouloudia et une amende de
10 millions de centimes. Une
EX-PRÉSIDENT DE LA JS KABYLIE
Cherif Mellal sous
La JSM Skikda (Groupe Centre-Est) figure parmi le lot des équipes menacées de relégation
sanction justifiée par la CD de
la LFP pour «provocation des
tre-Est, les choses sont encore
n L’ARTICLE 69
DU RÈGLEMENT DES
contrôle judiciaire
dégradations de matériels du

pour une place en finale

prochain, nous disputerons à son bonheur après le nul ar- plus compliquées. Car si deux
la finale de coupe d’Algérie raché face au rival, la JS Bordj formations ont déjà deux pieds CHAMPIONNATS DE FOOTBALL AMATEUR stade par le public du MCA, et
jet de projectiles».
face à Ouled Adouane à Menaïel (64 points) au match en division inférieure, à savoir CLASSEMENT B.
L es deux boxeuses face à la Grecque Olga Chlef. Nous avons déjà Une sanction qui intervient
algériennes Imane
Khelif (63 kg) et Ichrak
Pavlina Papadatou (5-
0), imitée, un peu plus
remporté 8 finales». Ces
performances placent le
aller (0-0) avant de prendre le
meilleur sur le même adversaire
lors de la phase retour (3-2).
l’IB Lakhdaria (11 points) et le
CA Bordj Arréridj (23 points),
sept clubs luttent pour éviter les
En cas d’égalité de points entre deux équipes ou plus, au terme du
classement final, les équipes seront départagées selon l’ordre des
suite aux incidents ayant
émaillé le derby de dimanche L ’ex président de
la Jeunesse sport-
ive de Kabylie (JSK),
et des membres de la di-
rection actuelle du club».
«Cette instruction pénale
Chaïb (66 kg), quali- tard, par sa coéquipière Nadi Bordj Bou Arréridj deux autres places, synonymes critères suivants : dernier, qui a vu les fans
Les choses seront toutefois plus Cherif Mellal, a été consiste à mettre en œu-
fiées aux demi-fina- au sommet du volley-ball compliquées pour connaître les de relégation. -Le plus grand nombre de points obtenus par une équipe lors du Mouloudia saccager
Ichrak Chaïb qui a bat- mis sous contrôle ju- vre certaines obligations
algérien. Ce beau palmarès clubs qui devront rétrograder au Les équipes concernées sont des matchs joués entre les équipes concernées; des centaines de sièges du
les des championnats tu la Polonaise Aneta diciaire par le juge dans l’attente de son
l’US Chaouia, Hamra Annaba, stade du 5 Juillet, après la
du monde féminins Rygielska (3-2). Pour est le résultat de la stabilité palier inférieur. Dans le groupe -La meilleure différence de buts obtenue par une équipe lors des défaite face à l’USMA. Selon d’instruction près le procès qui sera program-
d’Istanbul (Turquie), passer en finale, Khelif de l’équipe dirigeante Centre-Ouest, le SC Aïn Def- la JSM Skikda (38 points), le matchs joués entre les équipes concernées; tribunal de Tizi Ou- mé par l’institution judi-
la, l’USM Bel Abbès et l’USMM MO Bejaïa, le MO Constantine, des sources proches de la
affronteront aujo- doit s’imposer face à la autour de Djamel Khrissat -La meilleure différence de buts obtenue par une équipe sur zou qui l’a audition- ciaire en question», nous
Hadjout devront quitter la piste. le MC El Eulma et la JSM Bejaïa direction du stade du 5 Juillet
urd’hui, respective- Néerlandaise Heijnem depuis que ce dernier et ses l’ensemble des matchs joués par les équipes concernées lors de né, lundi, jusqu’en a-t-on appris de sourc-
Imane Khelif Ichrak Chaïb Le quatrième relégué sera con- (35 points). Le MOB, le MOC et 1962 de l’Office du complexe
ment, la Néerlandaise Chelsey (23 ans), mé- collaborateurs ont pris les la phase aller; fin d’après midi, et es concordantes. Celles-
nu à l’issue de l’ultime journée le MCEE espèrent mettre à prof- olympique (OCO), plus de
Heijnem Chelsey, et daillée de bronze aux rênes du club en 2004. Ils ce, au lendemain de ci ajoutent que l’affaire
patriote, Ichrak Chaib, premières boxeuses ont été, tour à tour, athlètes, parmi les quatre clubs les plus it le fait de jouer à domicile pour -Le plus grand nombre de buts marqués par une équipe sur 1000 sièges ont été saccagés,
la Canadienne Cava- montera, elle, sur le algériennes à se qual- Championnats d’Eu- menacés, à savoir l’ASM Oran, se maintenir, alors que la JSM l’ensemble des matchs joués par les équipes concernées lors de en sus d’autres dégâts son arrestation par la police et son Mellal est liée à «un enregistrement
nagh Charlie. Imane rope des moins de 22 entraîneurs, éducateurs et matériels provoqués par les placement en garde à vue. L’ex-pre- téléphonique dont la conversation a
ring lors du 7e combat ifier aux demi-finales enfin dirigeants. Depuis le SKAF El Khemis (37 points), Béjaïa est condamnée à l’exploit la phase aller;
Khelif défiera Heijnem de la 2e session des d’un championnat du ans en 2019. De son le WA Boufarik (36 points) et le en déplacement à Teleghma. supporters du Mouloudia. mier responsable de la JSK a été ar- eu lieu entre l’ancien président de la
leur prise de fonctions, -Le plus grand nombre de buts marqués par une équipe sur rêté, pour rappel, suite à une plainte JSK et la personne à laquelle il aurait
Chelsey lors du 8e demi-finales qui com- monde, assurant cha- côté, Chaib aura une CRB Aïn Oussara (34 points). Même en cas de succès, cette Toujours selon les mêmes
combat au programme le club a remporté 17 l’ensemble des matchs joués à l’extérieur par les équipes sources, la direction du 5 déposée par un supporter du club demandé d’agresser physiquement des
mence à 16h. Imane cune, au minimum, une tâche plus difficile, en Le choc opposera à Oran l’ASMO équipe devra attendre les résul-
de la première session croisant les gants avec
titres nationaux en ce qui
au SKAF au moment où le WA tat des autres clubs… C’est dire concernées lors de la phase aller. Juillet exigera de la direction qui l’a accusé «d’avoir chargé une membres et des proches de l’actuelle di-
Khelif et Ichrak Chaïb médaille de bronze. En concerne les séniors. Les
des demi-finales qui ont réalisé, lundi, une quarts de finale, Imane la Canadienne Cava- Boufarik reçoit le GC Mascara. tout le flou qui va entourer cette -En cas d’égalité concernant tous les critères ci-dessus, un match du Mouloudia le payement personne pour agresser des supporters rection». H.A.
petites catégories ne sont Quant au CRB Aïn Oussara, il se dernière journée et le maintien d’appui avec prolongation éventuelle et tirs au but est organisé par la des frais de tous les dégâts
débute à 12h (heure première historique avait brillamment nagh Charlie, médai- pas en reste puisque elles
remporté son match rendra à Alger pour affronter le en Ligue 2 amateur !  ligue sur terrain neutre. matériels causés par ses
algérienne). Sa com- en devenant les deux llée d’or aux Mondi- aussi présentent un beau
palmarès. Le club compte
RC Kouba. Dans le groupe Cen-  F. B. supporters. T.A.S. SUITE AU HUIS CLOS IMPOSÉ PAR LA CD
Naissance La direction de la JSK
jusqu’à 8 internationaux.
Actuellement, ils sont 4 CRB – ESS (MISE À JOUR)
inamovibles titulaires à part
Les familles Abdoun et Tahri sont heureuses d’annoncer la naissance
du petit prince
Youcef
entière. Selon le président,
«les joueurs du Nadi Bordj
Bou Arréridj représentent Le Chabab pour assurer le titre fustige la LFP
au foyer de leurs enfants Akram et Yasmine.
70% de l’effectif de l’équipe
nationale». Le club dispose
d’une école, de benjamins, R enouant avec le chemin du suc-
cès, samedi dernier, après une
Avantage au CRB
mais le titre est loin d’être joué, on doit
rester vigilant pour éviter de se mettre
D ans un communiqué publié
hier, sur sa page facebook, la di-
rection de la JSK s’est ouvertement
clos vient s’apparenter à une nouvelle
tentative de déstabilisation du club à
l’occasion d’un match quasi décisif. La
Longue et heureuse vie au bébé et prompt rétablissement à la maman. minimes, cadets, juniors longue série de mauvais résultats qui plus de pression en cette fin de par- attaquée à la Ligue de football pro- JSK est désormais victime d’une cam-
face aux Sétifiens
et, bien sûr, séniors. Les a failli les faires douter, les joueurs du cours, qui, à mon avis, sera difficile pour fessionnel (LFP) et à sa commission pagne actionnée par des personnes
dirigeants attendent CR Belouizadad auront une nouvelle toutes les équipes, pas uniquement le de discipline, suite à la sanction de maléfiques. Sinon, comment expliquer
opportunité de creuser l’écart en tête CRB». Pour ce match, et comme lors
Félicitations
beaucoup des autorités huis clos imposée par cette dernière que la feuille de match NCM-JSK ne
locales, sur le plan matériel du classement, et s’assurer quasiment des précédentes rencontres, le coach au club après le match NCM-JSK du comporte aucune infraction ?», ac-
et financier, pour maintenir le titre de champion, à l’occasion de brésilien Marcos Paquetà sera con- week-end dernier, et ce, à la veille cuse encore la direction de la JSK.
L’ancienne mascotte du quotidien El Watan, la domination du NRBBA sur la joute de retard qu’ils disputeront traint à nouveau de faire tourner son de son match de retard face à la JS Cette dernière précise : «Il apparaît
le volley-ball algérien. Il y a cet après-midi. Le CRB accueille en effectif, en faisant reposer certains tit- Saoura, programmé pour hier soir. clairement qu’une machination se
Yasmine, fille de leur confrère et ami Hamid deux jours, le wali de Bordj effet l’ES Sétif, dans son antre du 20 ulaires, alors qu’il sera toujours privé «La direction de la JSK a le regret d’an- dresse contre la JSK avec comme but
Tahri, a donné naissance à un adorable bébé Bou Arréridj a organisé une Aout 1955 d’Alger, pour le compte des services du duo Tabti et Tariket, noncer aux supporters qu’une décision très clair de casser la dynamique du
prénommé cérémonie en l’honneur de la mise à jour de la 22e journée convalescents, alors que le capitaine de faire jouer le match JSK-JSS à huis club, en quête d’une participation en
de l’équipe séniors qu’il du championnat. Un match difficile Chemseddine Nessakh, qui a raté clos vient étonnamment d’émaner Ligue des champions africaine. À qui
Youcef a encouragée à aller de certes au vu de la qualité de l’adver- les deux derniers matchs, est incer- de la Ligue de football professionnel. profite une décision rendue publique à
Le PDG et l’ensemble du personnel d’El Watan l’avant. saire, mais aussi des difficultés éprou- tain pour ce choc face au CSC. Il est En dépit de la réunion technique qui 22h passées par la commission de dis-
Pour le président, «le vées par les Belouizdadis, notamment à signaler qu’après ce match de mise s’est tenue hier (lundi, Ndlr) et du- cipline qui s’est réunie à 15h... ?», ac-
félicitent l’heureux papa Akram Abdoun et la NRBBA peut faire plus, à avec l’enchaînement des matchs, mais à jour, le Chabab aura encore deux rant laquelle toute l’organisation a été cuse encore la direction des Canaris,
maman ainsi que papy Hamid et mamy Malika. savoir décrocher des titres qui reste jouable pour les Algérois. victoire face à l’Aigle sétifien. Une vic- on s’est préparés en conséquence. En joutes en retard à disputer, que la Li- ficelée, notamment en ce qui concerne qui annonce qu’elle «usera de toutes
régionaux et continentaux Désireux de décrocher leur troisième toire impérative comme le soulignera dépit de l’enchainement des rencontres, gue de football professionnel (LFP) la vente des tickets, une décision vient les voies légales pour préserver ses in-
si les aides financières sacre de suite en championnat le plus le jeune international espoir, Belkhir, on saura trouver les ressources néces- devra programmer incessamment. En copieusement de tomber à une heure térêts et dénoncera farouchement tous
suivent». tôt possible, le CRB aura donc cette qui ne manquera pas de relever la dif- saires pour réaliser le match qu’il faut. attendant, le CRB, et après ce match tardive, la veille d’un match import- ces agissements occultes voulant nuire
Le message est clair. opportunité de s’en rapprocher, puis- ficulté de la tâche. Il dira à ce propos : Nous sommes appelés donc à faire des face à l’ESS, enchainera avec la 31e ant !», s’est indignée la direction de à la bonne marche du club, et port-
Par ailleurs, il a tenu «à qu’un succès lui permettra d’accroi- «La rencontre sera assez difficile, car on sacrifices jusqu’à la fin de saison, car journée du championnat, avec un dé- la JSK. «En sus de l’arbitrage dont a ant atteinte à l’éthique et à l’image du
remercier les bienfaiteurs et tre son avance au classement sur ses rencontrera un adversaire qui n’est plus aucun point ne doit nous échapper au placement à Oran pour y affronter la souffert la JSK à maintes reprises, cette football national».
donateurs anonymes sans poursuivants, et cela passe par une à présenter, c’est la raison pour laquelle 20 Août. Nous avons certes de l’avance, formation locale, le MCO.T.A.S. année, voilà que cette décision du huis  Nabil H.
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 14

I N T E R N AT I O N A L E

ADHÉSION DE LA SUÈDE ET LA FINLANDE À L’OTAN En bref

Stockholm et Helsinki enverront aujourd’hui TUNISIE
K L’ex-député tunisien, Seifeddine
Makhlouf, chef d’Al Karama, un parti

leurs candidatures au siège de l’Alliance

islamo-nationaliste, a été condamné par le
tribunal militaire de première instance de
Tunis à cinq mois de prison pour «insulte
envers des policiers», a indiqué hier son
avocat Anouar Ouled Ali. Le tribunal a rendu
l De par leur nouvelle vision sécuritaire, les deux pays nordiques comptent mettre fin à leur politique de son jugement lundi soir. L’ex-député a fait
neutralité suivie durant des décennies l L’adhésion, qui nécessite l’unanimité des 30 membres actuels de appel de cette condamnation.
l’OTAN, fait toutefois face à l’opposition du président turc, Recep Tayyip Erdogan. Six autres personnes, parmi lesquelles trois
membres de cette formation politique, ont été

L
a Finlande et la Suède dépose- «Les déclarations de la ministre condamnées à des peines allant de trois à six
ront aujourd’hui conjointement des Affaires étrangères de Suède ne mois de prison dans cette affaire, a ajouté
leurs candidatures à l’Organi- sont malheureusement pas construc- l’avocat.
sation du traité de l’Atlantique nord tives. Elle continue de tenir des

MALI
(OTAN). C’est ce qu’a annoncé propos provocants», a affirmé le
hier la Première ministre suédoise, chef de la diplomatie turque devant
Magdalena Andersson, dont les pro- la presse à Berlin, en marge de la
pos ont été recueillis par l’AFP. «Je
suis heureuse que nous ayons pris
réunion informelle des ministres des
Affaires étrangères de l’Alliance
K Réputé proche de la junte au pouvoir au
Mali, le colonel Amadou Keïta a été
arrêté la semaine passée en lien avec ce que
le même chemin et que nous puis- atlantique. En revanche, il a qualifié
les autorités ont présenté comme une
sions le faire ensemble», a-t-elle l’attitude de la Finlande de «très res-
tentative déjouée de coup d’Etat, ont indiqué
déclaré lors d’une conférence de pectueuse» face aux «inquiétudes»
hier un responsable militaire et un proche. Le
presse commune avec le président d’Ankara. «Mais nous ne voyons pas
finlandais, Sauli Niinistö, en visite la même chose chez la Suède», a-t-il gouvernement mis en place par les militaires a
à Stockholm. Un peu plus tôt, le observé. Il a indiqué qu’il attend de affirmé lundi soir avoir déjoué cette nuit-là
Parlement finlandais a voté en faveur voir «les garanties» qui seront pro- une tentative de putsch, mené par des
de l’adhésion à l’OTAN avec une posées par les deux pays. officiers et des sous-officiers et soutenu par un
majorité écrasante de plus de 95%, La Turquie est impliquée dans les Etat occidental, non précisé.
permettant l’envoi de la candidature pourparlers entre l’Ukraine et la

TCHAD
officielle du pays nordique au siège Russie. Elle souhaite acquérir des
PHOTO : D. R.

de l’Alliance. Au terme d’une ses- avions de combat F-16 américains.

sion parlementaire de deux jours, le
projet d’adhésion a été adopté par
188 voix pour, huit contre et aucune
abstention, selon le résultat du scru-
tin. Les candidatures de la Finlande
et de la Suède ont été officialisées
respectivement dimanche et lundi.
«C’est un résultat exceptionnel, je ne
m’attendais pas à ce qu’il soit si net.
Le vote est clair, plus de discussion,
ce (mardi) soir nous signerons notre
lettre de candidature à l’OTAN», a
déclaré le ministre finlandais des
Affaires étrangères, Pekka Haavisto,
à la télévision après le vote. Après
ce feu vert parlementaire, Helsinki
peut envoyer sa candidature au siège
de l’OTAN à Bruxelles, simulta-
nément avec la Suède. Cela aura
«sans doute» lieu aujourd’hui, selon
P. Haavisto.
Stockholm, où le Parlement a été
consulté lundi, est également prêt :
la ministre suédoise des Affaires
étrangères, Ann Linde, a signé hier
matin l’acte de candidature suédoise,
lors d’une cérémonie. Jeudi, le pré-
sident finlandais, Sauli Niinistö,
et la Première ministre suédoise,
Magdalena Andersson, doivent ren-
contrer le président américain, Joe
Biden, à Washington, a annoncé
La première ministre finlandaise, Sanna Marin, et le président de la République
de Finlande, Sauli Niinistö, lors de la conférence de presse annonçant la
demande d’adhésion du pays à l’OTAN
hier la Maison-Blanche. De par leur
nouvelle vision sécuritaire, les deux
pays nordiques comptent mettre fin
à leur politique de neutralité suivie
durant des décennies. L’adhésion,
qui nécessite l’unanimité des 30
membres actuels de l’OTAN, fait
toutefois face à l’opposition du pré-
sident turc, Recep Tayyip Erdogan.
L’agence étatique turque Anadolu a
rapporté lundi que Ankara reproche
à la Suède et la Finlande de ne pas
approuver ses demandes d’extradi-
tion des personnes qu’elle accuse
d’être membres d’«organisations
terroristes». Aucune des 33 de-
mandes d’extradition envoyées par
Ankara n’a reçu de réponse positive
de la part de Stockholm, ni de Hel-
sinki au cours des cinq dernières
années, a affirmé Anadolu, citant
des sources du ministère turc de la
Justice. Selon l’agence étatique,
les demandes d’extradition concer-
naient des personnes recherchées
par Ankara pour être membres du
LIBYE
PKK (Parti des travailleurs du Kur-
distan) ou du mouvement de Fethul-
lah Gülen. Le chef de l’Etat turc,
autrefois allié à Fethullah Gülen,
prédicateur résidant aux Etats-Unis,
l’accuse d’avoir ourdi contre lui une
tentative de coup d’Etat en juillet
2016 et le considère comme un «chef
terroriste». Vendredi, il a affiché
son hostilité à l’intégration des deux
pays nordiques dans l’Alliance. Il
a notamment reproché à Helsinki
et Stockholm de servir d’«auberge
aux terroristes du PKK», considéré
comme une organisation terroriste
par la Turquie, l’Union européenne
(UE) et les Etats-Unis.
L’OBSTACLE TURC
Dimanche, le ministre turc des Af-
faires étrangères, Mevlut Cavusoglu,
s’est montré conciliant envers la
Finlande, mais a reproché à la Suède
des déclarations «provocantes», lors
des discussions à Berlin sur l’ad-
hésion des deux pays à l’OTAN.
Elle a initialement commandé et
versé 1,4 milliard de dollars pour une
commande d’avions de combat fur-
tifs F-35, jamais livrés. L’ensemble
du contrat a été gelé par les Etats-
Unis en 2019 après l’achat par la Tur-
quie du système anti-missile russe
S-400, perçu comme une menace
pour le F-35. Washington a alors
exclu la Turquie de ce programme
militaire. Le 23 février, à la veille de
l’intervention russe en Ukraine, le
président Erdogan a déclaré «ne pas
pouvoir renoncer» ni à l’Ukraine ni à
la Russie. La diplomatie turque
a qualifié d’«inacceptable» et de
«grave violation du droit interna-
tional» l’offensive de Moscou le 24
février. Quelques jours plus tard,
conformément à la convention de
Montreux de 1936, Ankara ferme
alors l’accès, pour la plupart des
navires de guerre, aux détroits du
Bosphore et des Dardanelles. Entre-
temps, la Turquie s’est opposée aux
sanctions occidentales contre Mos-
cou. En effet, le chef de la diplomatie
turque a déclaré que les oligarques
russes restent «bien sûr» les bien-
venus en Turquie et libres d’y faire
des affaires, dans le respect du droit
international. Amnay Idir
K Un des principaux responsables de la
coalition de l’opposition à la junte
militaire au Tchad, l’avocat Max Loalngar, qui a
organisé une manifestation contre la France
samedi, a été arrêté hier, a annoncé la police
et Michel Barka, porte-parole de Wakit
Tamma, principale coalition de l’opposition
dont Me Loalngar est le coordinateur.
ARMENIE
K La police a interpellé hier en Arménie
près de 300 manifestants de
l’opposition dans la capitale, Erevan, théâtre
de manifestations contre le Premier ministre,
Nikol Pachinian.
Depuis mi-avril, des partis de l’opposition
appellent régulièrement à des
rassemblements demandant la démission du
chef du gouvernement, lui reprochant sa
gestion du conflit avec l’Azerbaïdjan sur la
région du Nagorny Karabakh. Six semaines de
conflit à l’automne 2020 ont conduit à
d’importantes pertes territoriales pour
l’Arménie. Pour l’opposition, la défaite
militaire arménienne est une humiliation
nationale.
LIBAN
K Le mouvement armé du Hezbollah et
ses alliés ont perdu la majorité au
Parlement, selon les résultats définitifs hier

Combats à Tripoli après un coup

des élections législatives, tenues dimanche.
Entre-temps, ont émergé des candidats issus
de la contestation populaire de 2019. Le
mouvement chiite et ses alliés n’ont pas

de force du gouvernement rival obtenu les 65 sièges nécessaires pour

L e chef du gouvernement libyen, soutenu par le
camp de l’Est du maréchal Khalifa Haftar, s’est
retiré hier de la capitale Tripoli après avoir tenté de
déloger l’Exécutif en place, au prix de plusieurs
heures de combat entre groupes armés rivaux,
rapporte l’AFP.
Les affrontements entre milices rivales ont débuté
dans la nuit de lundi à mardi après l’arrivée à Tri-
poli du Premier ministre désigné par le Parlement
siégeant à l’Est, Fathi Bachagha, accompagné de
plusieurs ministres de son équipe. En milieu de
matinée hier, après plusieurs heures de combat, le
service de presse de F. Bachagha a indiqué dans
un communiqué que ce dernier et ses ministres
ont «quitté Tripoli pour préserver la sécurité (...)
des citoyens». Investi par le Parlement en mars,
ce dernier entend par ce coup de force prendre ses
fonctions à Tripoli en dépit du refus de l’Exécutif
actuel, dirigé par Abdelhamid Dbeyba, de céder le
pouvoir avant la tenue d’élections. Le scrutin ini-
tialement prévu en décembre a été reporté sine die.
Dans la région de Tripoli, les deux camps disposent
du soutien de groupes armés encore très influents
dans l’ouest du pays, mais dont les allégeances
sont mouvantes. Al Nawasi, une importante milice
de la capitale, s’est notamment félicité de l’arrivée
de F. Bachagha, avant son retrait. Selon des médias
libyens, le départ de F. Bachagha de la capitale a
été décidé lors d’une médiation menée par une bri-
gade de l’armée loyale au gouvernement de Tripoli
pour mettre fin aux combats.
Depuis 2011, la Libye est minée par les divisions
entre institutions concurrentes dans l’Est et l’Ouest
et par l’insécurité. La production pétrolière, prin-
cipale source de revenus du pays, est otage des
divisions politiques, avec une vague de fermetures
forcées de sites pétroliers ces dernières semaines.
Considérés comme proches du camp de l’Est, les
groupes à l’origine des blocages réclamaient le
transfert du pouvoir à F. Bachagha ainsi qu’une
meilleure répartition des revenus pétroliers. Entre
2014 et 2021, le pays s’est déjà retrouvé avec deux
gouvernements rivaux. Mais il ne s’agit désormais
plus d’un conflit Est-Ouest, mais d’un arrange-
ment entre acteurs clefs des deux régions. Fathi
Bachagha étant lui-même un poids lourd de l’ouest
de la Libye, il a noué des alliances aussi bien avec
le maréchal Khalifa Haftar qu’avec le président du
Parlement basé à l’Est, Aguila Saleh, au nom de la
réconciliation nationale. R. I.
conserver une majorité, a annoncé lors d’une
conférence de presse le ministre de l’Intérieur,
Bassam Mawlawi. Le Parlement était dominé
jusqu’à présent par le Hezbollah et ses alliés
qui ont le soutien d’environ 70 des 128
députés de l’assemblée sortante.
AFGHANISTAN
K Le régime taliban a annoncé hier avoir
dissous la Commission afghane
indépendante des droits de l’homme (AIHRC),
un organisme qui surveille notamment les
violences commises contre la population.
L’AIHRC s’ajoute à la liste des instances
fermées par les islamistes depuis leur retour
au pouvoir en août dernier, dont la
Commission électorale et le ministère des
Affaires féminines.
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 15

I N T E R N AT I O N A L E

APRÈS TROIS SEMAINES D’ATTENTE

Elisabeth Borne nommée

Première ministre par Emmanuel Macron
l Cette haut fonctionnaire correspond au profil recherché par l’ancien-nouveau locataire de l’Elysée pour donner l’orientation souhaitée
au début de sa seconde mandature.
Paris sion à son projet de société, se voulant plus
De notre bureau progressiste et paritaire. Mais il y a aussi un

T
autre enjeu derrière cette désignation, plus
rois semaines après sa réélection, le pragmatique. Elisabeth Borne, qui était très
président français, Emmanuel Macron, proche du Parti socialiste avant de rejoindre le
a nommé Elisabeth Borne comme Pre- macronisme en 2017, est ainsi utilisée comme
mière ministre. Avant l’annonce officielle de gage d’une future politique gouvernementale
sa nomination, lundi, le nom de la ministre plus sociale et écologique pour tenter de ras-
du Travail du gouvernement sortant était déjà surer et gagner les électeurs de la gauche dite
pressenti, avant même le second tour de la «modérée», qui seraient tentés par le vote en
présidentielle d’avril dernier. faveur de la Nupes (Nouvelle union populaire,
Et pour cause, cette haut fonctionnaire corres- écologique et sociale) lors des législatives de
pond au profil recherché par l’ancien-nouveau juin prochain. Ce mouvement de la gauche
locataire de l’Elysée pour donner l’orientation plurielle formé autour de Jean-Luc Mélen-
souhaitée au début de sa seconde mandature : chon, allant des communistes jusqu’aux éco-
une femme, plutôt de gauche et audible sur les logistes en passant par les socialistes, compte
questions écologiques et sociales. De surcroît, imposer une cohabitation à Macron. Ce que ce
Macron, qui incarne parfaitement le présiden- dernier veut absolument éviter.
tialisme de la Ve République française, trouve C’est pourquoi, dès le lendemain de sa nomi-

dans cette nomination un intérêt politique tant
Mme Borne, plutôt technocrate, est appelée
à gouverner sans lui faire de l’ombre et en
exécutant sa nouvelle feuille de route pour
«réformer la France autrement». Le ton est,
d’ailleurs, donné dès les premières minutes
de sa nomination. «Madame la Première
ministre… Ecologie, santé, éducation, plein-
emploi, renaissance démocratique, Europe
et sécurité : ensemble, avec le nouveau gou-
vernement, nous continuerons d’agir sans
relâche pour les Françaises et les Français»,
a écrit le président français sur son compte
Twitter.
Elisabeth Borne, la nouvelle Première ministre française
Lors de la passation de pouvoir avec son pré-
décesseur, Jean Castex, la nouvelle patronne
de Matignon a, d’ores et déjà, exprimé sa
volonté de «relever de nombreux défis»,
particulièrement au sujet de l’écologie et des
questions sociales, sans oublier d’exprimer
son émotion : «Je suis évidemment très émue
ce soir et je ne peux pas m’empêcher d’avoir
une pensée pour la première femme qui a
PHOTO : D. R.
occupé ces fonctions, Edith Cresson (1991-
1992, ndlr). Et peut-être je voudrais dédier
cette nomination à toutes les petites filles en
leur disant : ‘‘Allez au bout de vos rêves’’ et
rien ne doit freiner le combat pour la place
des femmes dans notre société.»
Emmanuel Macron a fait le choix stratégique
de désigner une femme comme cheffe de son
gouvernement afin de donner une impul-
nation, Mme Borne a affirmé sa volonté de
mener et de gagner le combat électoral des 12
et 19 juin en étant elle-même candidate. «Il
nous faut une majorité la plus large possible»,
a-t-elle déclaré devant les députés sortants de
la majorité, à l’Assemblée nationale. En cas
d’échec, elle risque de perdre son poste et,
peut-être, de battre un record historique de la
plus courte longévité.
Pour rappel, Elisabeth Borne a occupé plu-
sieurs postes ministériels : ministre des Trans-
ports (2017-2019), ministre de la Transition
écologique et solidaire (2019-2020), ministre
du Travail (2020-2022).  Samir G.

HOMMAGE
Le 18 mai 1994 a été installé le Conseil National de Transition. Le lendemain de son installation, la liste de ses membres a été affichée dans plusieurs mosquées
d’Alger et leurs têtes mises à prix, cinq d’entre eux seront sauvagement assassinés.
Issu de la conférence du dialogue national pour la gestion de la transition et du fait de sa composante hétéroclite (mouvements associatifs divers, petits partis,
personnalités politiques) personne, à l’époque, ne lui a prêté la moindre chance de survie et de succès. Et pourtant, il deviendra et demeurera un acteur majeur de
la transition qui a préservé l’Etat algérien de l’effondrement face à la barbarie destructrice du terrorisme islamiste. Aujourd’hui encore, on mesure l’importance
du vide institutionnel qu’il a comblé, et la qualité des 73 textes de loi qu’il a adoptés et qui constituent le socle et la référence du dispositif juridique de l’Etat
algérien moderne.
Le Conseil National de Transition a été aussi, à l’époque, un grand espace de débat démocratique et une grande école pour sa composante jeune qui se trouve
aujourd’hui à l’avant-garde des luttes pour les libertés et les droits fondamentaux.
Regroupés en association suite à l’assemblée générale de ses membres, tenue le 03 avril 2021, pour défendre leurs intérêts moraux et surtout contre l’oubli, ils
interpellent le ministre de l’Intérieur pour une suite favorable à leur demande d’agrément.
Orabi Mohand Bekar Achour
Merah Aïssa Moulla Ramdane

LISTE DES MEMBRES DU CNT DÉCÉDÉS

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- Ait Mehieddine Abdelkrim - Chikh Nour - Messous Abdelkader

-Akhamoukh El Hadj Moussa - Dahah Abdelkader - Nour Chikh
-Abdelhafid Amokrane - Djebar Mohammed -Nour Salah
-Si Mohand Akli Arezki - Djemoui Mohamed Lamine - Oukid Arezki
-Babouche Med Ameziane - Daouibi Saad -Ryadh Mohamed Salim
-Bachiri Mohamed - Elmir Mohamed -Mhamed Saïd
-Belguidoum Hadj Lahbib - Ghouma Ibrahim - Saidani Tahar
-Bouchaïb Ahmed Belhadj (membre des 22 de la - Habibi Djamel Eddine - Saidani Smaïl
Révolution algérienne) - Hamada Ahmed - Semar Aïssa
- Benhamza Saâdia - Chelbia Dalila Mehdjoubi - Sebti Ahmed
- Ben Salah Abdelkader (président de l’Etat par - Hamidou Redouane - Seddik Mohamed
intérim) - Ismaïl Fayçal - Sellam Abdelhamid
- Ben Yaakoub Tayeb -Kaci Mohammed Abdellah - Chibout Ibrahim
- Berhab Touhami - Kasbadji Kamel Mohammed - Tamimi Abdellah
- Bernaoui Omar - Khelil Ahmed - Tine Mohamed
- Bouarfa Tayeb - Khemane Milou - Tlemsani Mustapha
- Bouguera Bouchakoura - Megdoub Fodil - Ettouil Bachir
- Bouzar Abdelkader - Ramdane Meguemez - Toumi Mustapha Kamel
- Chamalla Omar - Meziane Abdenour - Saïd Yacine
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 16

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AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL N°

22045009
FERTIAL SPA USINE ARZEW
La société FERT1AL SPA, fabricant de fertilisants, lance un Avis d’Appel d’Offres National Restreint pour la prestation
suivante : Prestation d’assistance pour la maintenance industrielle site Fertial Arzew.

Projet : Assistance pour maintenance industrielle site Fertial Arzew

Description sommaire du projet
La prestation demandée consiste à la mise à disposition des ressources nécessaires pour le soutien de la Maintenance
Industrielle des Unités du site FERTIAL Arzew, incluant les travaux d’ingénierie.

Le présent Appel d’Offres National s’adresse uniquement aux sociétés

• Disposant d’un registre de commerce en cours de validité dans le domaine de maintenance industrielle dûment
accréditée par le code de commerce correspondant et des références de prestige en la matière.
• Présenter un bilan financier positif pour les trois derniers exercices, dont le chiffre d’affaires dépasse 50 millions
de dinars.
• Références professionnelles du soumissionnaire : Avoir réalisé au moins une prestation de maintenance industrielle
dans le secteur pétrolier/pétrochimique durant les trois dernières années.
• Sociétés certifiées ISO 9001.
Les soumissionnaires intéressés par le présent avis devront faire parvenir par e-mail, à l’adresse ci-dessous :

• Une copie numérisée du reçu de paiement de la somme non remboursable de 5000 DZD ;
RIB CITI BANK 01200003000105103230
• Le numéro de l’appel d’offres doit être mentionné dans l’objet du courriel.
mail: appros.arzew@fertial-dz.com
Dès la vérification du reçu de la banque, FERTIAL Spa fera parvenir au soumissionnaire concerné, en retour de mail, le
cahier des charges.
L’offre en une seule étape doit comprendre les pièces et documents exigés dans le cahier des charges, scindée en deux
(02) parties
1. Dossier technique
2. Dossier financier
Une liste détaillée des documents à fournir pour le dossier technique et financier est indiquée dans le cahier des charges.
Les volets technique et financier contenus dans deux (02) enveloppes distinctes doivent parvenir sous pli cacheté et ano-
nyme à l’adresse ci-après

Direction approvisionnements - FERTIAL SPA

Usine d’Arzew - BP 40 Arzew /31 200 Oran / Algérie
Et porter la mention :
« A NE PAS OUVRIR»
AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL RESTREINT N°22045009

La date limite de réception des offres est fixée au quinzième (15) jour à partir de la date de la première parution de l’avis
d’appel d’offres sur les quotidiens nationaux, soit le 31/05/2022, au plus tard à 12h. Toute offre présentée après la date
limite de réception des offres sera rejetée par FERTIAL Spa,

Les soumissionnaires ayant déposé leurs offres seront contactés individuellement après la séance d’ouverture des plis.
Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant une durée de 60 jours.

NB : FERTIAL se réserve le droit d’annuler le présent avis d’appel d’offres à tout moment de l’étape de la procédure
wpour des raisons dont elle demeure seule juge.

AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL

N°22055006
FERTIAL SPA USINE ANNABA
La société FERTIAL SPA, fabricant de fertilisants, lance un Avis d’Appel d’Offres
National Restreint pour la prestation suivante :

Prestation de Maintenance Préventive Tableaux Electriques Moyenne Tension -

Unités CUI/CUII

Toute entreprise intéressée par le présent avis retirera le dossier du cahier des charges
auprès de la direction Approvisionnements Fertial SPA, ou par mail à l’adresse
ci-dessous citée contre remise d’un ordre de versement bancaire libellé au nom
de La direction Approvisionnements, d’un montant de vingt mille dinars algériens
(20 000,00DA), versé au compte Annaba n° : RIB BEA 7700200077770776009449
ouvert auprès de BEA Annaba :

Email : dc.achats@fertial-dz.com

L’offre en une seule étape doit comprendre les pièces et documents exigés dans le cahier
des charges, scindée en deux (02) parties :

1. Dossier technique
2. Dossier financier

Le Président du Conseil d’administration à Une liste détaillée des documents à fournir pour le dossier technique et financier est
Mesdames, Messieurs les actionnaires de Pharma-Invest SPA indiquée dans le cahier des charges.
Les offres doivent être déposées sous double enveloppe fermée et anonyme, l’enveloppe
INVITATION extérieure ne doit porter que la mention suivante :
En application de l’article 675 du code de commerce qui définit et énonce l’Organisation des
Assemblées Générales des sociétés par actions, nous vous prions de bien vouloir assister à l’Assemblée AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL N° 22055006
Générale Ordinaire (AGO) des actionnaires de la société qui aura lieu : PORTANT
Le Samedi 18 juin 2022 à partir de : 09h 00 au siège social SPA Pharma Invest Production, Zone «Prestation de Maintenance Préventive Tableaux Electriques Moyenne Tension-
d’activités artisanales ,Tranche n°2, El-Eulma Unités CUI/CUII Fertial Annaba
A l’effet de délibérer sur l’ordre du jour suivant : FERTIAL SPA – Route des Salines
- Rapport de Gestion 2021 BP 3088 Annaba 23 000 – Algérie
Soumission à ne pas ouvrir
- Rapport Général du Commissaire Aux Comptes de l’exercice clos 2021.
-Approbation des comptes de l’exercice clos le 31/12/2021 et quitus de gestion aux administrateurs Les offres doivent être déposées au niveau du bureau d’ordre de Fertial, au plus tard le
- Pouvoir en vue des formalités. 09/06/2022 avant 16h 00 à l’adresse sus-indiquée.
Le Président du conseil d’administration Y.LEGHERIB
Les soumissionnaires restent engagés par leurs offres pendant une période de quatre-
vingt-dix (90) jours à compter de la date d’ouverture des offres.

FREH KHODJA. MUSICIEN, AUTEUR, COMPOSITEUR ET CHANTEUR
«Mon plus grand regret est de ne pas avoir pu me
produire dans ma ville natale, Sidi Bel Abbès»
C’est par un après-midi ramadhanesque que nous avons eu le plaisir de rencontrer Freh Khodja. Cet artiste avant-gardiste nous a accueillis les bras ouverts,
partageant avec nous sa passion pour la botanique, le dessin et surtout la musique. C’est dans son studio musical aménagé qu’il nous parlera avec
beaucoup de passion et de franchise de sa carrière, de sa vision musicale, de ses succès, mais aussi de ses regrets.
Propos recueillis par
Ammar Bourghoud
Merci de nous accorder cet en-
tretien. Comment allez-vous ? Êtes-
vous toujours actif dans le domaine
musical ?
Je vais bien. Je vis en France
depuis 1968, mais je retourne à
Sidi Bel Abbès très régulièrement.
Je n’ai jamais coupé le lien avec
l’Algérie et ma famille. Musica-
lement, je reste plus ou moins
actif pas au niveau des concerts,
mais au niveau de l’écriture et des
arrangements pour des chanteurs
et des groupes.
Après une formation au conser-
vatoire de Sidi Bel Abbès et à l’Ecole
normale de musique de Paris, vous
avez connu une longue expérience
en tant que musicien. En 1976,
vous sortiez votre premier album
qui contenait des titres rythmés
aux styles variés avec des paroles
en arabe. Pouvez-vous nous parler
de vos débuts en tant que chanteur
et de la genèse de ce style moderne ?
Je suis devenu chanteur un peu
par hasard. J’étais saxophoniste
dans le Morgan’s Band. Tout a
commencé par une improvisation
en arabe qui connut un grand
succès lorsqu’on se produisait à
New York.
Ensuite, je me suis mis à tra-
vailler mes textes en arabe et mes
compositions. Je voulais amener
quelque chose de nouveau. J’ai
toujours voulu faire quelque chose
de personnel. D’un autre côté,
je voulais utiliser cette musique
moderne pour faire connaître ma
langue. Faire admettre que l’arabe
pouvait être chanté sur tous les
tons était inscrit dans ma concep-
tion.
D’ailleurs, on remarque que
dans vos chansons vous utilisez
aussi bien l’arabe classique que
l’arabe dialectal et que celles-ci
abordent souvent des thématiques
précises comme Ya Fatima Okhti...
Chacune de mes chansons ra-
conte une histoire comme Fatima
Okhti. Je l’ai écrite suite à l’affaire
Patrick Henry. A l’époque, il y avait
un grand débat sur la peine de
mort.
Moi je suis contre, pas parce
qu’un criminel ne mérite pas la
mort, mais parce qu’un innocent
pourrait ne pas prouver son inno-
cence. J’ai, par ailleurs, toujours
fait en sorte que mes textes soient
respectueux.
Mon père, Khodja Benhadri
Berraho, était un grand poète de
Melhoun. Le texte de ma chanson
Khalouni Nebki Ala Liyem est
de lui. Il a été interprété par Ab-
delmoula, cheikh Madani, cheikh
Khaldi… Il nous a laissés 118
œuvres.
D’ailleurs, Il a été condamné
à mort 3 fois durant la guerre
d’Algérie pour ses responsabilités
au sein du FLN.
Prochainement, un coffret
double album de vos chansons des
années 70 et 80 sortira chez MLP,
El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 17
C U LT U R E
PHOTO : DR
Le chanteur a marqué par ses titres les années 70 et 80
pouvez-vous nous donner plus de quelle je représentais mon pays Pourtant, j’ai toujours fait primer Le jour du festival, c’est moi qui
détails ? aura finalement été découra- les intérêts de mon pays. J’ai d’ail- ai inauguré la soirée, mais le
Ce coffret devrait sortir durant geante pour la suite de ma car- leurs refusé de faire la musique jury algérien faussa les notes, les
ce mois de mai. Il contiendra 31 rière. Déjà lors du 1er festival, le du film à grande distribution «Le autres pays ont voté par récipro-
titres en arabe issus de mes 5 dossier de participation m’a été Défi» parce qu’il contenait «la cité. Certains sont venus s’excuser
albums. Deux autres coffrets sor- transmis par le ministère de la marche verte». auprès de moi pour leurs notes.
tiront par la suite avec beaucoup Culture 8 jours seulement avant Durant le festival, l’Algérie est J’ai finalement terminé huitième
d’inédits. Le premier contiendra la date limite de dépôt des dos- le seul pays qui n’avait pas envoyé sur seize candidats étant noté par
mes productions en langues fran- siers. C’était le marathon ! Il ar- une délégation de journalistes. cinq pays seulement. Pourtant, je
çaise et anglaise. Le second sera riva malheureusement quelques J’étais l’enfant orphelin, mais je représentais l’emblème national...
dédié aux versions instrumentales jours après la date butoir. L’année n’y ai pas prêté attention, car le On aurait pu amener de la joie…
et musiques de films. d’après, les organisateurs me l’ont potentiel vainqueur était l’Algérie.
envoyé directement chez moi à D’ailleurs, après les répétitions Avez-vous des regrets ? Pensez-
Durant les années 80, vos Paris. générales, 7 pays sont venus me vous que vous auriez pu apporter
albums et singles ont connu un A mon arrivée en Turquie, le féliciter. Il faut savoir que pour plus à la musique algérienne ?
immense succès. En 1987, vous président du festival, M. Ozerman, chaque pays participant au festi- Je regrette de ne pas avoir pu
participiez à Antalya en Turquie au me cherchait. Il m’a dit : «Avez- val, une délégation de jurys était me produire dans mon pays. A
2e Festival de la chanson méditer- vous un problème avec votre pays  ? envoyée par le ministère de la part un seul concert à la coupole
ranéenne avec la chanson Houria. Sur 121 dossiers nous voulions le Culture respectif. Les deux émis- d’Alger, mon nom était systémati-
Pouvez-vous nous parler de cette meilleur et le meilleur pour nous saires algériens, MM. Cherradi et quement rayé de la liste au niveau
expérience ? c’est vous ! A Alger, on nous a dit Hanshi, de leurs propres aveux, du ministère de la Culture.
Cette expérience durant la- ne le prenez pas, c’est un immigré.» étaient venus pour me saboter. A l’instar de mes productions
en Europe, des arrangements que
j’ai pu faire pour des artistes in-
ternationaux, mes compositions
LIBRAIRIE DU TIERS-MONDE(ALGER) pour des musiques de films et
des pièces de théâtre, j’aurais pu
Jamila Rahal signera son roman Tu es plus libre que apporter un plus à la musique
algérienne, lui donner une portée
tes geôliers internationale. Mon plus grand
regret est de ne pas avoir pu me
L’écrivaine Jamila Rahal signera son roman (historique) Tu es plus produire dans ma ville natale,
libre que tes geôliers, paru chez Casbah Editions, le samedi 21 mai à Sidi Bel Abbès.
14h, à la librairie du Tiers-Monde, place Emir Abdelkader, à Alger. Tu
es plus libre que tes geôliers est un roman historique qui prend ses Un dernier mot pour les
sources à la fin du XIXe siècle à Tlemcen et à Nedroma, se poursuit à lecteurs algériens
Paris, Oran et Alger, avant de s’achever à Maghnia en 1954. C’est une Je souhaite à tous les Algé-
fresque haute en couleurs et en émotions, qui met en scène trois riens une joyeuse fête de l’Aïd
grandes familles, les El Hassar, les Lassaci et les Senhadji, aux prises en espérant pouvoir les revoir
avec l’histoire de notre pays, depuis les Jeunes Algériens jusqu’au sur scène chez moi en Algérie.
mouvement national, en passant par les deux grandes guerres Je remercie tous les gens qui
mondiales. Habilement insérées dans la grande Histoire, ces sagas apprécient l’artiste et l’homme
font revivre de l’intérieur des scènes palpitantes d’amour et de que je suis et j’espère que les
guerre. Née en 1958 à Berkane, petite ville de l’Est marocain, Jamila nouvelles générations décou-
Rahal, a eu la chance de grandir dans une famille de lettrés, entre un vriront avec plaisir mes créa-
père féru d’histoire et une mère baignant dans la culture du terroir tions musicales. Au ministère de
tlemcénien, ses chants, ses poèmes, ses adages. Au hasard des affectations de son père, fonctionnaire la Culture de faire rediffuser mes
de l’Éducation nationale, elle découvre Saïda, capitale des Hauts-Plateaux et porte du Sud, où elle s’épanouit au œuvres enregistrées à la RTA.
contact d’une jeunesse très dynamique et engagée, s’adonnant aux plaisirs du théâtre, de la musique et des débats A. B.
d’idées. Cette expérience s‘intensifiera au cours de ses études à l’université d‘Oran, où le brassage est alors
considérable. Passionnée de lecture, Jamila Rahal a touché à plusieurs secteurs du livre, de l’organisation PS : Cet entretien a été réalisé
d’événements à l’édition, en passant par l’écriture pour la jeunesse. Ce roman historique est ainsi l’aboutissement le 30 avril 2022 à Saint-Denis en
naturel d’un long cheminement, d’une envie de partage et d’un amour intarissable pour l’Algérie. France
 El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 18

C U LT U R E

LE FOUNDOU, LA MUSIQUE SYMBOLE DE LA SAOURA

Le oûd entre les mains d’«Alla»

Musique symbole de la Saoura, le foundou est l’émanation de l’environnement culturel et spirituel saharien et l’expression contemporaine des souffrances
des mineurs des anciennes houillères de Kenadza (Béchar).

C
ette musique inspi-
rante et reposante,
née à Bechar, comme
son génial créateur,
en l’occurrence, le vir-
tuose du oûd (luth) Alla, de son
vrai nom Abdelaziz Abdallah, fait
désormais partie du patrimoine
culturel de cette région et du
pays.
Le foundou est joué par Alla par
improvisation au fil de la repré-
sentation, parfois sans instru-
ments de percussions, c’est une
musique qui va directement au
cœur, et ce, grâce à la manière
du jeu exceptionnel et unique
du oûd par Alla, expliquent des
adeptes de ce genre culturel.
Plusieurs générations de mélo-
manes hommes et femmes du
sud-ouest du pays sont marquées
par cette musique qui a contribué
à faire connaître, tant en Algérie
qu’ailleurs, une nouvelle sonorité
musicale et une nouvelle manière

de jouer du luth, un instrument
à la base des musiques arabe,
maghrébine et également des
musiques traditionnelles du sud
du pays.
La musique foundou est basée
sur les inspirations du luthiste
Alla, nées de la douleur ou de la
joie de l’instant.
«Tout ce qui me fait mal ressort»,
a-t-il dit un jour.
Le défunt grand luthiste ira-
kien Mounir Bachir disait de la
musique foundou : «Vous avez
en Algérie un luthiste exception-
nel, Alla, dont le jeu échappe aux
schémas de la musique arabe».
L’appellation du foundou n’existe
dans aucune langue du monde.
A l’origine, c’était un jargon que
les mineurs des houillères de
Kenadza utilisaient pour situer
le puits de charbon où ils tri-
maient, car les fonds de la mine
des houillères étaient numérotés,
et le fond deux (2) où travaillait
le père de Alla a donné naissance
à l’appellation «foundou», et ce,
comme hommage du luthiste à
son père, explique Ameur Younsi,
qui active dans le domaine de la
Alla, le maître du fandou
valorisation et la promotion du
patrimoine culturel de la Saoura
et spécifiquement du foundou.
AUX ORIGINES DU FOUNDOU
Cette appellation n’était connue
que dans la région de Béchar,
avant la renommée nationale et
mondiale de Alla. Elle n’est pas
fortuite, car elle évoque d’abord la
terre et aussi toutes les richesses
qu’elle recèle, y compris le char-
bon, a-t-il souligné. «Le foundou
est une musique qui nous parvient
des entrailles de la terre, mêlé à un
goût de ‘charbon’, le tout pétri avec
la sueur et le sang de nos pères et de
nos grand-pères», a-t-il dit. Selon
M. Younsi, les notes musicales
du foundou, sèches et stridentes,
sont «un cri lancinant et doulou-
reux pour rappeler l’exploitation et
l’injustice que nos aïeuls ont subies
durant la douloureuse et triste pé-
riode coloniale». Si le reggae est le
reflet et l’écho du rasta, le foun-
dou est le symbole de la Saoura et
de plusieurs générations des po-
pulations de cette région du pays.
Singulière, douce, pure, envoû-
tante et unique, cette musique a
pris l’appellation foundou pour
nom afin de se démarquer de ce
qui se fait tout autour comme
musique, a-t-il ajouté. Cette
douce musique, devenue main-
tenant universelle, est l’expres-
sion parfaite du riche patrimoine
musical et culturel des régions
du sud du pays et est le reflet de
l’attachement de l’artiste Alla à
son environnement saharien et
algérien, malgré le fait qu’il vit
depuis plusieurs décennies à Pa-
ris (France), a estimé Azzeddine
Benyakoub, chercheur en patri-
moine culturel et anciennement
directeur des radios locales de
Bechar et d’Oran. «Avec plusieurs
albums, dont El-Gasmia, Zohra,
Tanakoul, Taghit et plein d’autres,
vendus à des milliers d’exemplaires
tant en Algérie qu’à l’étranger, Alla
a prouvé que le foundou symbolise
la Saoura et la culture algérienne,
en plus d’être considéré comme l’un
des meilleurs joueurs de luth dans
le monde arabe et ailleurs», a-t-il
conclu.
L’OFFICIALISATION DU PRIX
NATIONAL «ALLA» DE LA
MUSIQUE SPIRITUELLE
«Le oûd entre les mains de Alla a
des yeux écarquillés, c’est un oûd
qui enfantait à chaque caresse des
brassées de lumière sonores, écla-
boussant les parois rigides de l’im-
mobile, transformant la solennité
en errance, et le silence du désert en
recueillement», indique, pour sa
part, Rabah Sebaa, professeur de
sociologie et d’anthropologie de
l’université d’Oran, ayant à son
actif plusieurs articles de presse
et recherche sur la musique
foundou. Cette dernière a des
sonorités indociles qui aiment
se confondre avec la chevelure
écarlate de Taghit, localité dont
est originaire la famille de Alla, a-
PHOTO : DR
t-il souligné. Pour cela, plusieurs
artistes de la région de la Saoura
estiment nécessaire l’officiali-
sation et l’organisation du prix
national «Alla» de la musique
spirituelle, et ce, pour la promo-
tion des musiques spirituelles et
des jeunes talents. Lors d’une vi-
site de travail en mars 2020 dans
la wilaya, la ministre de la Culture
d’alors avait annoncé l’institution
de ce prix national dans le but
de créer et de promouvoir les
musiques spirituelles et d’encou-
rager les artistes à innover dans
le jeu du luth. «L’institution de ce
prix national, en plus de constituer
une reconnaissance en hommage
au maître du foundou, sera d’un
apport à la culture et aux arts dans
le pays», a estimé le compositeur
Amar Amroun, également res-
ponsable local du syndicat des
artistes affilié à l’Union générale
des travailleurs algériens.  (APS)

SALON NATIONAL DU LIVRE DE CHLEF

Ouverture aujourd’hui à la maison
de la Culture
C’est aujourd’hui mercredi à partir de 9 h que s’ouvrira à la
maison de la culture de Chlef la deuxième édition du Salon
national du livre qu’organisent les éditions Les Presses du
Cheliff, en collaboration avec la direction de la culture et des
arts de la wilaya. 25 maisons d’édition du pays et une centaine
d’auteurs participent à ce rendez-vous de dimension nationale
qui se tient sous le slogan «Ecrire pour le souvenir». Pour cela,
les organisateurs ont prévu une quinzaine de conférences et
de tables rondes sur des événements historiques qui seront
expositions de livres et des espaces réservés aux ventes-
dédicaces de nouveaux ouvrages. Le directeur des éditions Les
presses du Cheliff, Ali Laib, a fait état de la présence confirmée
de 25 maisons d’édition qui présenteront, selon lui, leurs toutes
dernières nouveautés au public chélifien. Des écrivains aussi
divers y seront également présents avec leurs nouveaux
ouvrages, dont bon nombre sont issus de la région de Chlef, a
souligné Ali Laib.
Il a ajouté que des activités et programmes spécifiques sont
PHOTO : DR

animés par des historiens chercheurs et des enseignants
connus pour leurs travaux dans ce domaine. Ces rencontres
vont sans doute attirer du public, notamment des enseignants
et étudiants de l’université Hassiba Benbouali de Chlef qui
accueille plus de 34 000 étudiants. Parallèlement, il y aura des
aussi prévus pour les enfants au sein de la maison de la culture
de Chlef. En somme, on s’attend à une forte affluence des
visiteurs à ce salon du livre qui se déroulera pendant quatre
jours (du mercredi 18 mai à samedi 21 mai 2022). 25 maisons d’édition du pays et une centaine d’auteurs
Ahmed Yechkour participent à ce rendez-vous de dimension nationale qui se
tient sous le slogan «Ecrire pour le souvenir»

Qui sont et que font le Groupe de la Banque mondiale
et le Fonds monétaire international ?
Par Francis Loevenbrück
et Abdelrahmi Bessaha
Experts internationaux en macro-économie
S i la Banque mondiale et le Fonds
monétaire international sont
connus des spécialistes et même
du grand public, ce n’est pas le cas de
leurs missions et activités respectives.
Cette note succincte donnera un aperçu
de ce que sont et de ce que font ces deux
grandes institutions financières inter-
nationales basées à Washington DC, la
capitale fédérale des Etats-Unis.
La Banque internationale pour la recons-
truction et le développement (BIRD) et le
Fonds monétaire international (FMI) ont
été créés à l’issue d’une conférence inter-
nationale ayant réuni 43 pays à Bretton
on Woods (New Hampshire) en juillet
1944. L’objectif était d’aider à reconstruire
l’économie d’après-guerre et promouvoir
la coopération économique internatio-
nale. Leurs missions sont complémen-
taires. La BIRD et l’Agence internationale
du développement (AID) forment au-
jourd’hui ce qui s’appelle la Banque mon-
diale (BM). La Banque mondiale œuvre
aux côtes des pays émergents à réduire la
pauvreté et accroître la prospérité parta-
gée, tandis que le FMI veille à la stabilité
du système monétaire international et
exerce une surveillance sur les politiques
de change. La Banque mondiale fournit
des financements, des conseils straté-
giques et une assistance technique aux
pouvoirs publics, et s’attache également à
renforcer le secteur privé dans les pays en
développement. Le FMI suit l’évolution
économique à l’échelle mondiale et natio-
nale, apporte une assistance financière
aux pays confrontés à des problèmes de
balance des paiements et fournit une
aide technique à ses pays membres. Un
pays doit d’abord devenir membre du FMI
avant de pouvoir adhérer au Groupe de la
Banque mondiale (dont on discutera plus
bas les composantes). Le GBM compte
actuellement 189 membres tandis que le
FMI compte 190 membres avec la récente
adhésion de la principauté d’Andorre
en octobre 2020. L’Algérie est devenue
membre de ces deux institutions le 26
Septembre 1963.
LA COOPÉRATION ENTRE LES
DEUX INSTITUTIONS ET LE
PARTAGE DES RESPONSABILITÉS
Le FMI et la Banque mondiale collaborent
régulièrement sur de nombreux dossiers
d’assistance aux pays membres. Les deux
institutions ont lancé plusieurs initiatives
conjointes en faveur de certains pays
membres (réduction de la charge de la
dette des pays pauvres et réduction de la
pauvreté). Un concordat datant de 1989
permet d’assurer une coopération effec-
tive dans les domaines dont elles se par-
tagent les responsabilités (notamment les
réformes structurelles).
El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 19
CONTRIBUTION
LE GROUPE DE LA BANQUE
MONDIALE
Il est semblable à une coopérative dans
laquelle les actionnaires sont ses 189
pays membres. Ces actionnaires sont
représentés par un Conseil des gouver-
neurs, qui est l’organe de décision su-
prême de la Banque mondiale. Les gou-
verneurs sont en général les ministres
des Finances des pays membres. Ils se
réunissent une fois par an à l’occasion
des Assemblées annuelles d’automne
des Conseils des gouverneurs du Groupe
de la Banque mondiale et du Fonds mo-
nétaire international. Les gouverneurs
délèguent certains aspects de leur man-
dat à 25 administrateurs (ou directeurs
exécutifs), qui sont en poste au siège de la
Banque. Les cinq principaux actionnaires
nomment chacun un administrateur,
tandis que tous les autres actionnaires
sont représentés par 20 administrateurs
élus par des groupes de pays. Le bureau
ESD06 de l’actuel administrateur pour
l’Algérie représente également l’Afgha-
nistan, le Ghana, l’Iran, le Maroc, le Pakis-
tan et la Tunisie. L’actuel administrateur
est de nationalité pakistanaise. Depuis
1994 et tous les deux ans, l’Algérie et le
Pakistan alternent comme administra-
teur et suppléant.
La BIRD et l’AID forment ce qu’on appelle
la Banque mondiale, laquelle fournit des
financements, des services analytiques
(exemple du «Rapport de suivi de la situa-
tion économique en Algérie» publié en juin
et en décembre de chaque année), des
conseils stratégiques et une assistance
technique aux pouvoirs publics des pays
émergents. L’AID se concentre sur les
pays les plus pauvres du monde, tandis
que la BIRD aide les pays à revenu inter-
médiaire et les pays pauvres solvables.
Le GBM, pour sa part, se compose de
cinq institutions (GBM = BIRD, AID, SFI,
AMGI et CIRDI) engagées en faveur de la
réduction de la pauvreté, d’un plus grand
partage de la prospérité et de la promo-
tion d’un développement durable. Les
institutions de ce groupe font partie des
institutions spécialisées du système de
l’Organisation des Nations unies (ONU).
Le GBM est l’une des principales sources
de financement et de savoir pour les pays
émergents.
Le fonctionnement de la Banque mon-
diale au niveau dans la région MENA
(Moyen-Orient et Afrique du Nord) est
assuré sous l’impulsion et la conduite du
président, des membres de la direction
et du vice-président responsable des
différents bureaux régionaux, secteurs
et réseaux. La Banque mondiale a un
représentant résidant permanent à Alger.
Le décret présidentiel n°04-220 du 3
août 2004 porte ratification de l’accord
de siège entre le gouvernement de la
République algérienne démocratique et
populaire et la BIRD. Depuis 2011, le par-
tenariat entre la Banque mondiale et l’Al-
gérie repose sur des services de conseil
et d’analyse. Les projets d’assistance
technique en cours, à travers des services
de conseil et d’analyse et les opérations
des fonds fiduciaires cherchent à stimu-
ler la croissance grâce à la diversification
économique et à promouvoir le dévelop-
pement durable.
La Société financière internationale (SFI)
a été créée en 1956. L’Agence multila-
térale de garantie des investissements
(AMGI), dont la création remonte à 1988
et le Centre international pour le règle-
ment des différends relatifs aux inves-
tissements (CIRDI), mis en place en 1965
s’attachent à renforcer le secteur privé
dans les pays émergents. Par le biais de
ces trois institutions, le GBM apporte
aux entreprises privées (y compris aux
établissements financiers) des finan-
cements, une assistance technique, des
services d’assurance contre les risques
politiques et des mécanismes de règle-
ment des différends. Le fonctionnement
de la SFI en Afrique du Nord (Région
Afrique) est assuré sous l’impulsion et
la conduite du président du groupe de
la Banque mondiale, du vice-président
exécutif et directeur général de la SFI, du
directeur régional Afrique du Nord ainsi
que du chef du Bureau Maghreb. La SFI
a un représentant résidant permanent à
Alger. Sa présence est régie par le Décret
présidentiel n°19-174 du 06 juin 2019
qui porte ratification de l’accord de siège
entre le Gouvernement de la République
algérienne démocratique et populaire et
la SFI. L’AMGI a pour mandat spécifique
de faciliter les investissements directs
étrangers (IDE) dans les pays émergents
en offrant aux investisseurs et aux créan-
ciers étrangers des garanties contre les
risques non commerciaux ; elle a émis
des garanties d’une valeur de plus de
US$65 milliards depuis sa création en
1988.
LE FONDS MONÉTAIRE
INTERNATIONAL (FMI)
La structure de fonctionnement : le FMI
est également une coopérative dont les
actionnaires sont ses 190 pays membres.
Ces actionnaires sont représentés par
un Conseil des gouverneurs, qui est
l’organe de décision suprême du FMI.
Les gouverneurs sont en général les
gouverneurs des banques centrales des
pays membres. Ils se réunissent une
fois par an à l’occasion des Assemblées
annuelles des Conseils des gouverneurs
du groupe de la Banque mondiale et du
Fonds monétaire international (FMI). Les
gouverneurs délèguent certains aspects
de leur mandat à 24 administrateurs (ou
directeurs exécutifs), qui sont en poste
au siège du FMI à Washington, DC. Les
sept principaux actionnaires, nomment
chacun un administrateur tandis que les
17 autres pays membres sont représen-
tés par des administrateurs élus par des
groupes de pays. Le directeur exécutif qui
représente l’Algérie comprend également
sept autres pays, dont l’Afghanistan, le
Ghana, l’Iran, la Libye, le Maroc, le Pakis-
tan et la Tunisie. L’Iran préside le groupe,
tandis que l’Algérie a un poste de conseil-
ler principal.
Le fonctionnement du FMI est placé
sous l’autorité d’un Directeur général,
épaulé par 4 directeurs généraux ad-
joints (représentant les grandes régions
continentales) qui couvrent chacun des
domaines de compétences et des zones
géographiques précises.
Le Comité monétaire et financier inter-
national (CMFI) conseille et fait rapport
au Conseil des gouverneurs du FMI sur
la supervision et la gestion du système
monétaire et financier international, y
compris sur les réponses aux événements
en cours qui pourraient perturber le sys-
tème. Il examine également les proposi-
tions du conseil d’administration visant à
modifier les statuts et donne son avis sur
toute autre question qui pourrait lui être
soumise par le conseil des gouverneurs.
Le CMFI se réunit généralement deux
fois par an, lors des assemblées annuelles
et de printemps de la Banque mondiale
et du FMI.
Le rôle du FMI : avec 190 membres
aujourd’hui, la mission principale du
FMI est d’assurer la stabilité du système
monétaire international - le système de
taux de change et de paiements interna-
tionaux- qui permet aux pays et à leurs
citoyens de coopérer entre eux. Dans ce
contexte, le FMI a trois fonctions prin-
cipales : (1) la surveillance : (i) fournir
des conseils aux pays membres et pro-
mouvoir des politiques devant favori-
ser la stabilité économique, réduire la
vulnérabilité aux crises économiques et
financières et élever le niveau de vie ; et
(ii) produire des évaluations périodiques
des perspectives mondiales et régionales
par le biais de 4 rapports publiés en avril
et octobre de chaque année, portant sur
les Perspectives de l’économie mon-
diale, la stabilité financière mondiale,
l’évolution des finances publiques et les
positions extérieures des plus grandes
économies ; (2) l’assistance financière :
l’octroi de prêts aux pays membres qui
font face à des problèmes de balance des
paiements réels ou potentiels en échange
de programmes d’ajustement convenus
entre le FMI et le pays demandeur. Le
soutien financier du FMI est calculé par
rapport à la quote-part du pays. Le reste
du financement dont a besoin le pays
doit être recherché auprès d’autres bail-
leurs de fonds, le programme appuyé par
le FMI servant de caution. L’aide du FMI
et des autres bailleurs de fonds est ver-
sée en tranches en fonction de la bonne
exécution d’objectifs intermédiaires ; et
(3) le renforcement des capacités : sous
la forme d’une assistance technique et de
formation dans la conception et la mise
en œuvre de politiques fiscales et admi-
nistratives plus efficaces, la gestion des
dépenses, les politiques monétaires et de
change, la surveillance et la réglemen-
tation du système bancaire et financier,
les cadres juridiques et les statistiques
économiques.
Les droits de tirage spéciaux (DTS). Les
DTS sont des avoirs de réserve interna-
tionaux créés en 1969 par le FMI pour
compléter les réserves de change offi-
cielles de ses pays membres. A ce jour, un
total de 660,7 milliards de DTS (équiva-
lant à environ 943 milliards de dollars)
a été alloué. Ce montant comprend la
récente allocation (environ 456 milliards
de DTS) approuvée le 2 août 2021 (avec
prise d’effet le 23 août 2021) destinée à
répondre au besoin mondial de réserves
à long terme et aider les pays à faire face
aux conséquences de la pandémie de
Covid-19.
La valeur du DTS repose sur un panier de
cinq monnaies : le dollar des États-Unis,
l’euro, le renminbi chinois, le yen japo-
nais et la livre sterling.
L’Algérie et le FMI : l’Algérie a demandé
l’appui financier du FMI à trois reprises
et a bénéficié de trois accords : (1) un
premier accord de stand-by couvrant la
période du 3 juin 1991 au 31 mars 1992
pour un montant de 300 millions de DTS
(225 millions ont été tirés) ; (2) un second
accord de stand-by allant du 27 mai 1994
au 22 mai 1995 pour un montant de
457,2 millions de DTS (seuls 385,2 mil-
lions de DTS ont été consommés) ; et (3)
un troisième accord au titre de la facilité
élargie de crédit couvrant la période (du
22 mai 1995 au 21 mai 1998) pour un
montant de 1169, 28 millions de DTS
(crédit consommé en totalité). 
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Dans le cadre de la célébration de la Journée maghrébine du don de

sang le 30 mars 2022, la Fédération Algérienne des donneurs de sang
et à travers ces associations de wilaya, ont célébré cet événement
par des campagnes de sensibilisation de la population et par une
grande collecte de sang en collaboration avec la direction générale
de la sûreté nationale.
«Dieu vous le rendra»
Pour le bureau fédéral,
le président Gherbi Kaddour

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aide pour intervention. Merci Dieu mémoire.
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JEUX - DÉTENTE
mots fléchés Grille n°425
Bavarder Sommet Grecque Façons
mots croisés
Collège
------------ ------------ ------------ ------------ anglais Orné Charpentée Grille n°6746 Par M. Iratni
Laid Religiosité Algue Idiotes
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Fleuve des I
Pyrénées
------------ II
Marié
III
Gros chiffre Plantigrade IV
------------ ------------ V
Céréale Période
VI
Possessif VII
Mamelon ------------
En bonne VIII
santé
IX
Certifier Pronom X
------------ Liaison intime
Enlevée HORIZONTALEMENT
I- Surprenants. II- Vif. Originaire de. III- Roche
Pronom métamorphique. IV- Terme repoussant. Défaite
Ventilée ------------ humiliante. V- Staff de gradés. Règle immuable.
Pas douce au
goût VI- Marin chargé de la barre. VII- En vogue.
Précède le pas. Demi pou. VIII- Direction de la
Grecque prière. Arrêt. IX- Cours d’Afrique. Soudé.
Groupe Regarde de ------------ Evités X- Manie de chicaner.
musical haut Différent
VERTICALEMENT
Possessif 1- Qui a une influence puissante et mystérieuse.
Fin ------------ Panorama Corrigé 2- Parole infâme. 3- Broutille. Oseille.
de participe Accessoire
féminin 4- Rivière d’Asie. Duper. 5- Banquet
somptueux. 6- Tissu. Drame jaune.
Issues Elimera 7- Coefficient de carafe. Causes de grisaille.
Hurlement ------------ ------------ 8- Fabriquer. Assassina. 9- Lettres suivent.
Baie jaune Instrument
de musique Article de Cordoue. Chaussure. 10- En béton.
Imitation.
Captiver
D’être ------------
Erbium SOLUTION N° 6745
HORIZONTALEMENT
I- ECHANCRÉES. II- LOUVOYER. III- EGEE. GNOLE. IV- CE. CONES.
V- TRI. BE. IS. VI- REPOUSSOIR. VII- IRE. INDE. VIII- COING. EV.
Elargir Pronom Torturé IX- EPATEE. ARE. X- RUSER. HIER.

VERTICALEMENT
1- ELECTRISER. 2- COGERER. PU. 3- HUE. IPECAS. 4- AVEC. OTE. 5- NO.
Brame Rites OBUSIER. 6- CYGNES. NE. 7- RENE. SIG. 8- EROSION. AI. 9- SIDERE.
10- SIEN. REVER.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
P R S H D F
quinze sur 15 Grille n°425
Privée Rivages Vient après Oiseau
------------ ------------ l’achat ------------ Envelopper Réalises Rites
Marin Inutiles ------------ Instrument
jeux précédents

Sein de mesure

N A V I G A T E U R A U
Article
------------

1
Oiseau

R A V I V E R A M I S
Ranimer Copains
------------ ------------
solutions des

Canal côtier Nécessaire

E T I E R L O U P E S
horizontalement : 1.Endroits où verticalement : 1.Que l’on ne peut
Rates
------------ Restes
Perdant

I N S O L E N T E S O
2
Arrogantes
------------ Rivière
Coup au d’Asie

deux routes se croisent 2.Inédite. vérifier 2.Qui a les cheveux noirs

tennis

A C E N O M I R A I S
Patronyme
------------ Partirais
Liaison

U S E S E U L N L Points opposés. Tribunal et le teint brun. Absence

Consomme Phase astrale
------------ Isolé ------------ Chicane

3
Pronom Le noir

I L T E T E N G I N
Définition Cours Machine

international 3.Ville. Crocodiles pathologique de volonté 3.

------------ français ------------
Témérité Greffe

I C E R R E E E O
Lever Vagabonde Fin
(phon.) ------------ de participe Article
------------ Parle ------------
Egaré Négation

P E R D U Ville d’Italie
E N N A Mesure jaune
L I 4.Monnaie nordique. D’une forme Parrain. Crack. Vont avec les 4
R A I R E T O N N E S
Bramer

légère et élancée. Elle jacasse 5. autres 4.Première dame.

------------ Poids
Petit
chemin

S E N T E Canine
D E N T Pronom
S E

1 2 3 1 4 5 6 7 8 3 6 9 7 26 10 11 12 9
Vomissement. Chevalier en jupon. Lugubre. Issu 5.Note. Siège dans 5
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Devant un prince 6.Ville d’Italie. une chambre. C’est-à-dire 6.
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T Capitale européenne 7.Symbole Russe ou serbe. Point imaginaires 6
8 7 26 3 11 1 13 26 13 8 26 12 9 13 8 7 3 26
A N T U E S S A D O S A N T
du rad. Faire le papillon. Dieu des 7.Personnel. Distanciez 8.
19
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26 1
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S
1
E
13
S Vents 8.Possède. Fera le chat 9. Démonstratif. Cours espagnols.
Fatiguerions. Eclat de rire 10.Plus Soigné 9.Cours de France.
4 8 22 1 13 26 11 13 26 1 13 26 3 26 1 11 13 26

6
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R que passable. Assassinées. Etalé Printemps de vie. La pointe du
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E
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S
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T
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E
26 3
T
11
U 11.Remplissez à l’excès. Gogo combat 10.Subtiles. Abonné au 9
SOLUTION Quinze sur 15 biblique. Nœud sur la Tille 12. zéro 11.Fonças. Haut de chemise.
HORIZONTALEMENT : Déchiffré. Petit tour. Juste 13. Ancien blé chinois 12.Porté à la 10
1.CONSOLATION. CRU 2.INITIATION. LIOS 3.RECUSIONS. METS 4.CREPE. MS. DEMAIN 5.OE. RUDE. IOTA. OU Homme mandaté. Non permis par colère. Question de lieu 13.Halte !
6.NUEES. SATURNINE 7.SSO. EO. GELE. OSE 8.TELS. DIA. EUES 9.ASINIEN. SURS 10.EPROUVER. OPTA 11.CAN. 11
ANIER. EPIER 12.ENNUI. TRISTESSE 13.STERES. SEIN. TI 14.ENTIER. AGEES 15.REMET. FRAC. ORNE. la loi. Fin de cérémonie 14.De Oiseau. Planchette de relieur 14.
VERTICALEMENT : naissance. Terme repoussant. Demandai instamment. Prescrits 12
1.CIRCONSTANCES 2.ONEREUSES. ANTRE 3.NICE. EOLIENNE 4.STUPRE. SNP. UREE 5.OISEUSE. IRAIENT 6.LAI. Foncer 15.Désavantage. Qui ne se avec autorité 15.Rubans étroits.
ODEON. ST 7.ATOMES. INUIT. IF 8.TINS. AGA. VERSER 9.IOS. ITE. SERIERA 10.ON. DOULEUR. SI 11.METREUR. relâche pas. Réfléchi. Rigoureux. 13
ETNA 12.LEMAN. ESOPE. GO 13.CITA. IOS. PISTER 14.RASIONS. ETESIEN 15.US. NUEES. ARE. SE.

mots codés En vous aidant de la définition du mot, complétez la grille ci-dessous

Grille n°425
14
15
1 2 3 4 5 3 4 6 7 8 6 5 9 26 10 7 11 6
E X P O I
9 1 1 26 1 11 12 26 11 5 26 13 5 14 7 26 7 9
sudoku Grille n°425
15 5 12 4 26 7 26 3 1 12 4 26 16 1 3 6 26 17
Règle du jeu
2 5
5 9 26 6 9 9 1 26 3 4 1 18 6 8 26 11 1 1 Une grille est
composée de 5 6 2 1
12 26 19 4 7 20 12 1 26 9 7 26 7 26 18 26 12 4 plusieurs
carrés. Chaque
carré contient tous
3 4
4 7 6 1 26 12 13 26 5 5 26 5 26 9 5 21 26 8 les chiffres de 1 à
9. Chaque ligne 4 6 3 2 7
9 6 13 26 8 1 26 1 11 22 8 4 1 13 26 5 23 1 comme chaque
colonne contient 7 8 5
aussi tous les
6 4 26 7 6 26 8 26 8 1 4 26 18 26 13 9 5 19 chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres
8 2 7 9 1
vous sont donnés,
1 26 5 4 9 1 1 13 26 4 6 24 6 18 1 26 12 4
à vous de trouver 6 3
les autres. Pour
25 6 9 26 26 13 16 6 13 26 13 1 8 26 8 7 2 1 cela, procédez par 4 9 2 6
déduction et

Définition : EXPULSION
élimination. 7 4

ON VOUS LE DIT
De l’eau dans du gasoil à Blida !
A Blida, plusieurs véhicules fonctionnant au gasoil sont tombés en
panne ces derniers jours. Et ils sont nombreux à soupçonner la
mauvaise qualité du carburant diesel fourni par une station de
service privée. Sinon, comment expliquer que les pannes étaient
successives et les «victimes» toutes unanimes quant à la source du
problème. Un chauffeur de bus a montré, via une vidéo postée sur
Facebook, la mauvaise qualité du gasoil qui a provoqué de sérieux
problèmes mécaniques à son véhicule, qualifiant le carburant de
«jus de citron» tellement il était dilué et quasi transparent. Un autre
est contraint de refaire la pompe HP et les injecteurs de sa voiture
pour un coût dépassant les dix millions de centimes. Un troisième
témoin avance qu’il a dépensé 450 000 DA pour changer les
injecteurs de sa A3 neuve, et ce, après avoir fait le plein de mazout
chez la station incriminée. Mais sur place, les propriétaires de la
station sont souvent absents et les ouvriers rassurent que le
carburant commercialisé est contrôlé par les services de la société
Naftal. Cette dernière s’en lave les mains et rassure, de son côté, que
ses produits livrés sont dans les normes. Estimant qu’il est victime
d’une escroquerie, et que des scénarios pareils se produisent
régulièrement à Blida et même ailleurs, un automobiliste lance un
appel à tous les connaisseurs du domaine et des victimes de la
mauvaise qualité du carburant ayant endommagé leur véhicule,
pour constituer un collectif afin de dire stop à ce qu’il qualifie
d’escroquerie et de vol émanant de certaines stations d’essence et
d’entamer des actions en justice contre elles.
Koumaïcha primée à Carthage
La maxime «nul n’est prophète en son pays» sied parfaitement au
monodrame Koumaïcha diminutif «poignée» produite par Toufik
Mezaache, interprétée par Nosseiba Attout une jeune comédienne
représentant les personnes aux besoins spécifiques. D’autant que
son coup d’essai au Festival international du monodrame de
Carthage (Tunisie), organisé du 13 au 16 mai, s’est avéré un véritable
coup de maître. Pointant du doigt une société sclérosée par les
préjugés, Koumaïcha qui a trouvé mille et une difficultés pour faire le
déplacement Alger-Tunis ne nécessitant pas 13,5 millions de dinars
(facture d’un avion spécial), s’est brillamment illustrée à Carthage,
elle a non seulement défendu les couleurs du théâtre national mais
aussi décroché sa premier étoile internationale. La distinction n’est
autre que le «prix de la Palestine» de la création. L’ostracisme et
l’indifférence des responsables concernés n’ont pas découragé la
bande d’artistes de Sétif où la culture fonctionne depuis plus d’une
année en mode «intérim».
EPSP BARAKI
Cherche inspection
désespérément…
L’abus de pouvoir et la non-application de la réglementation
en vigueur sont apparemment devenus monnaie courante à
l’EPSP de Baraki.
En effet, il s’avère qu’être stagiaire peut te propulser à un
poste supérieur, même avec une décision interne, ce qui
démontre un laisser-aller flagrant au sein de cette
institution. Une source ouvrière et avec un air de désolation
et d’amertume nous a confié que les châtiments verbaux
sont la meilleure façon de rappeler à l’ordre, juste pour un
retard ou un manque d’assiduité, où les moyens de
dissuasion réglementaires existent bel et bien.
De plus, et même si les conditions d’accès au poste supérieur
de sous-directrice des ressources humaines sont très claires,
la directrice de l’EPSP persiste à nommer une stagiaire dans
ledit poste qui reste très sensible dans un organigramme
d’un établissement de santé de proximité, ce qui dénote une
légèreté dans la promotion, voire un favoritisme flagrant.
L’importance du poste s’est répercutée sur la gestion
globale, compte tenu des rapports qui ont été transmis à la
direction de la santé de la wilaya d’Alger, et aussi au
ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, portant
des doléances sur l’abus de pouvoir appliqué par la directrice
de l’EPSP Baraki et ses subalternes les plus proches. Le
diktat de la première responsable a causé des préjudices
moraux, au point de pousser un bon nombre de
fonctionnaires à déposer leurs démissions. Une lanterne doit
éclairer cet établissement et sa gestion… Affaire à suivre.
El Watan - Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social
de 255 623 520 DA. Directeur de la publication : El Watan 1, rue Bachir Attar - Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021
Mohamed Tahar Messaoudi
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -
Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88
El Watan - Mercredi 18 mai 2022 - 23
L’ÉPOQUE
Les 46 élèves-martyrs reviennent
en classe...
I
l n’est pas uniquement un bastion
du savoir et de la connaissance, il
est avant tout le berceau du natio-
nalisme. Construit en 1873 au cœur
de l’antique Sitifis, le célèbre lycée
(ex-Eugène Albertini) a été l’une des
plus grandes écoles du militantisme.
Plusieurs générations de Chouhaha
et cadres de la Révolution sont passés
par cette célèbre institution où ont
été formés des centaines de jeunes de
Béjaïa, Bougaa, Jijel, Batna, Mila, Bari-
ka, Akbou, El Eulma, Sétif, Bordj Bou
Arréridj et M’sila. Alliant savoir et dé-
fense de la cause nationale, 17 jeunes
collégiens : Abdelhamid Benzine, Ka-
teb Yacine, Belaïd Abdeslem, Tayeb
Taklit, Maïza Mohamed Tahar, Ben-
mahmoud Mahmoud, Torche Moha-
med Kamel, Lamriben Nacerdine,
Djemame Abderezak, Ferrani Mohand
Ouamar, Cherfaoui Mohamed, Kha-
led Khodja, Yanat Boualem, Mostefaï
Seghir, Zeriati Abdelkader, Keddad
Bakhouche et Lamri Abderahmane
créent au nez et à la barbe de l’admi-
nistration coloniale, une section PPA
(Parti du peuple algérien) bien avant
les massacres du 8 Mai 1945. Démas-
qués, les jeunes militants sont appré-
hendés en plein cours pour certains.
Poursuivis pour leur amour à la terre
fertile, les 17 sont rayés des effectifs
de l’établissement. Avant de quitter
les lieux, les proscrits passent le té-
moin. A l’instar de Hocine Aït Ahmed,
Ali Laïméche, Omar Oussedik, Idir Ait
Amrane, Abderahmane Kiouane, Saïd
Chibane, Ould Hamouda, Sadek Had-
jerès, Ouali Bennaï, leurs camarades
du lycée de Ben Aknoun (actuel El
Mokrani), Abdelhamid Benzine et ses
condisciples ont sans le vouloir mis
en branle les aiguilles de l’histoire et
la mémorable grève du 19 mai 1956.
Le devoir suprême oblige de bril-
lants lycéens et étudiants algériens à
mettre entre parenthèses les études
et rejoindre le maquis. Le devoir
suprême oblige donc de brillants
lycéens et étudiants «indigènes» à
mettre entre parenthèses les études
et prendre part à la guerre de libéra-
tion: «En décrochant la première partie
du bac, j’ai donné involontairement
un faux espoir à mes parents, car avec
Laïmeche (qui, lui était reçu avec men-
tion), Ould Hamouda et Oussedik nous
MALGRÉ LEURS ATTRIBUTIONS EN NOVEMBRE DERNIER
Des logements AADL inachevés et inhabitables
Q uel est l’intérêt de livrer des loge-
ments AADL inachevés à leurs sous-
cripteurs ?» telle est la question posée par
les bénéficiaires au site des 2000 logts à
Fouka, dans la wilaya de Tipasa.
Un sentiment d’incompréhension qui
a été traduit d’ailleurs durant la mati-
née d’hier par un sit-in de protestation
devant le siège de la direction générale
de l’AADL sis Saïd Hamdine. Les béné-
ficiaires frondeurs, regroupés par cen-
taines et brandissant des pancartes, ont
exposé une kyrielle de doléances qui
caractérisent leur site d’habitation. «
Nous avons reçus les clés de nos appar-
tements durant le mois de novembre
après des années de souffrances et
Site web : http://www.elwatan-dz.com
E-mail : admin@elwatan-dz.com
PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement :
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LYCÉE MOHAMED KEROUANI DE SÉTIF
Meriem Bouattoura
avions de toute façon décidé d’inter-
rompre nos études. Nous nous trou-
vions devant quelque chose d’autrement
plus exaltant et concret : le combat
libérateur, qui force l’homme à inventer
des angles d’attaque…» (1) En quelques
mots, Hocine Aït Ahmed résume la
démarche et les sacrifices consentis.
Meurtris par l’asservissement de leur
peuple, des centaines d’élèves du ly-
cée, gardant en mémoire les cicatrices
des 17 proscrits, se mettent au service
de la Révolution. Le bastion paye le
prix fort. 46 de ses meilleurs élèves
tombent au champ d’honneur. Pen-
sionnaire au lycée des jeunes filles
(actuel lycée Malika Gaïd) de Sétif,
Malika Kharchi quitte son établisse-
ment en mai 1956, rejoint le maquis
en janvier 1957, tombe au champ
d’honneur le 15 novembre 1960 à
l’âge de 21 ans. Native de N’Gaous,
Meriem Bouattoura se réfugie avec sa
famille à Sétif où elle milite aux côtés
de la moudjahida Houria Mostefai.
L’hiver 1956, Meriem quitte les bancs
du lycée, pour rejoindre ses compa-
gnons de lutte, meurt les armes à la
main le 9 juin 1960 à Constantine.
Ancien d’Albertini, Saadna Mohamed
Abdenour issu d’une grande famille
de Sétif, titulaire d’un diplôme de
médecine de la faculté d’Alger, prend
les armes en 1956. Dénoncés, Abde-
nour et ses quatre compagnons (Nefir
Azouz, Souri Saïd, Yahiaoui Moha-
med et Mahiout Ahmed sont exécutés
d’attente. Notre joie n’était malheureu-
sement que de courte durée puisque
nous avions relevés que ce pôle d’habitat,
bien qu’il fut inauguré par le ministre de
l’habitat, n’est en vérité inhabitable », crie
à tue tête le représentant des souscrip-
teurs. Attribué pourtant depuis six mois,
ce pôle d’habitat ne dispose ni d’électri-
cité, ni gaz, ni assainissement et toute
autre source vitale devant permettre
l’occupation des lieux. En somme, un site
toujours en chantier et par conséquent
inaccessible aux propriétaires des lieux.
«Pourquoi livrer un site inachevé tout en
imposant aux acquéreurs de s’acquitter des
charges mensuelles dès la remise des clés
?» s’offusquent les plaignants. Selon ces
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprime-
rie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :
Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 -
Fax : 041 40 91 66
froidement au Ravin de la femme
sauvage à Alger d’où le nom de ce
boulevard «Rue des 5 Fusillés». Bril-
lantissime lycéen, Abdelhamid Douhil
rejoint les rangs de l’ALN (Armée de
libération nationale) à l’âge de 18 ans.
Après une rude bataille dans une rue
de Sétif, le héros tombe dans la nuit
du 27 au 28 mars 1961. Autre méde-
cin formé au lycée, Dr Rachid Belho-
cine tombe au champ d’honneur le 26
novembre 1957, non loin de Medjana
(BBA). Il décède en compagnie de
Si Arezki Oukmalou et de la grande
militante Raymonde Reschard. Pour
transmettre la mémoire et pérenniser
PHOTO : DR
le sacrifice de leurs anciens cama-
rades qui se sont sacrifiés pour que
vive l’Algérie libre et indépendante,
les membres de la dynamique asso-
ciation des anciens élèves du lycée
Mohamed Kerouani érigent une stèle
à la mémoire de Bouattoura Meriem,
Kharchi Malika, Ziza Messika, Akou-
bache Messaoud, Alouani Lakhdar,
Amardjia Abbas, Amardjia Abdelkrim,
Ballout Mohamed Tahar, Bekkouche
Abdelaziz, Belaïd Mohamed, Belaref
Abdelkader, Belhocine Rachid, Bena-
lioui Salah, Bendiaf Habib, Benma-
brouk Laalaoui, Benmaïza Ahmed,
Benmaïza Mohamed Seghir, Ben-
menni Mehdi, Bensalem Abdelhalim,
Berchi Abdelaziz, Berchi Abid, Bouba-
louta Noureddine, Bousdira Mokhtar,
Cherbal Kamel, Cheurfi Lamnaouar,
Douhil Abdelhamid, Ghadjati Hacen,
Hachemi Hocine, Haffad Abdelma-
djid, Harbouche Miloud, Kerouani
Mohamed, Khababa Abdelouahab,
Lafi Lakhdar Mustapha, Maiza Abde-
rahmane, Maiza Khatir, Maiza Moha-
med, Meslem Abdelhamid, Mokhtari
Abdelghani, Rebbouh Abdelouahab
Bouzid, Rouabah Moussa, Saadna
Mohamed Abdenour, Sakhri Abdelha-
mid, Selmane Abdelhamid Mustapha,
Taklit Tayeb, Tergou Fodhil et Ziad
Abdelaziz. Les illustres érudits et
martyrs de la plus noble des causes
retrouvent le temps d’un bel hom-
mage, leur lycée… 
Kamel Beniaïche
Ref
[1] Hocine Ait Ahmed Mémoires d’un
combattant (P 48 et 49)
derniers, ni les responsables de l’AADL
encore moins les gestionnaires du site ne
peuvent ignorer une telle situation qui
est à la limite de la « négligence ». Hier
encore, les souscripteurs ont essuyé un
refus de la part de la direction de l’AADL
pour une rencontrer avec le directeur
générale. «Le directeur technique nous a
signifié que cela ne relève pas du sort de
l’AADL et qu’il faut se diriger vers le res-
ponsable du chantier pour régler la situa-
tion.» Vraisemblablement, le ministre
de l’habitat et de l’aménagement du
territoire n’a eu droit, durant la visite de
l’inauguration, qu’à « la vitrine » du site.
Une autre virée officielle n’y serait pas de
refus !  Aziz Kharoum
Les manuscrits, photographies ou
tout autre document et illustration
adressés ou remis à la rédaction ne
seront pas rendus et ne feront l’objet
d’aucune réclamation. Reproduction
interdite de tous articles sauf accord de
la rédaction.
 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 18 mai 2022

COMMENTAIRE

La guerre
de l’eau !
Par Ali Gouissem

L
a menace du stress hydrique dans notre
pays est une réalité bien connue de tous.
Certaines études nous placent parmi les
30 nations mondiales se trouvant sous le
couperet de la sécheresse. Un déficit important
en eau potable frappe déjà la population. Le
rationnement des foyers en cette ressource vitale
n’est un secret pour personne. Il est d’usage
depuis longtemps à l’échelle des grandes villes.
Les centres urbains côtiers, au même titre que la
capitale, n’échappent pas aux coupures fré-
quentes de l’alimentation en eau. Leur emplace-
ment géographique, a priori privilégié, ne les
distingue pas pour autant du reste des villes de
l’intérieur du pays, ni même de celles du Grand
Sud. En dépit de la réalisation de multiples
ouvrages hydrauliques dans les zones charriant
IL EST POURSUIVI SUITE À UNE PLAINTE DU MINISTÈRE des cours d’eau de pluie importants et des instal-
DE LA COMMUNICATION lations modernes sur les côtes, le cauchemar des
robinets à secs des lointaines années refait sur-

Trois ans de prison ferme requis face. Le marché des citernes, en tous genres, est
des plus florissants, particulièrement à l’ap-
proche de l’été et de ses inévitables grandes cha-

contre le journaliste El Kadi Ihsane leurs. Le ballet des inaugurations de nouvelles

stations de dessalement de l’eau de mer à travers

L
e procureur de la
République près le tri-
bunal de Sidi M’hamed
a requis, hier, trois ans de
prison ferme à l’encontre du
journaliste El Kadi Ihsane,
directeur des médias,
Maghreb Emergent et Radio
M, ont rapporté ce média et
l’avocate Zoubida Assoul. Le
verdict sera prononcé le 31
mai courant. Il est poursuivi
pour les chefs d’accusation
de «diffusion de fausses
informations à même de por-
ter atteinte à l’unité natio-
nale», «perturbations des
élections» et «réouverture du
quelques communes d’Alger entrepris depuis peu
pour une durée de cinq ans ne semble pas éloigner définitivement le spectre
ainsi qu’une amende de du déficit en eau potable dans l’Algérois. C’est
100 000 DA», a ajouté la bien l’aveu des responsables de la Société des
même source. Placé sous eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL), qui
contrôle judiciaire depuis le portent leurs prévisions de satisfaction de la
18 mai 2021, avec confisca- demande du consommateur au maximum de
tion de son passeport, El 80%. Autrement dit, 20% de la population de la
Kadi Ihsane a refusé, durant capitale auront du mal à étancher leur soif ou
le procès d’hier, de répondre s’offrir des douches régulièrement. Et pour noyer
à des questions en relation le problème, le débat s’oriente davantage sur le
avec l’exercice de son métier prix du mètre cube à la source que sur le confort
de journaliste, le délit de du citoyen. Le gaspillage dû en grande partie aux
presse étant dépénalisé. Ses multiples fuites incontrôlées et aux grosses
avocats, Mes Assoul et consommations qui échappent à la comptabilité
Abdelghani Badi, avaient continue de creuser le déficit financier de l’entre-
réclamé, à l’ouverture du prise. Il va sans dire que ce manque à gagner sera
procès, qui, faut-il le rappe- habilement répercuté dans la nouvelle tarifica-
ler, a été reporté à plusieurs
PHOTO : D. R.

tion encore à l’étude. L’urgence que requiert le

dossier de la tragédie natio- reprises, «l’extinction des secteur hydraulique doit rattraper tous les retards
nale (tiré de la loi sur la poursuites pour vice de enregistrés depuis des décennies. Les ressources
réconciliation nationale)», forme», étant donné que le hydriques se présentent déjà comme un enjeu
suite à une plainte déposée ministère de la dernier, dans une autre la République. Je suis accusé planétaire. Il n’est pas exclu que l’eau soit au
par le ministère de la Communication «n’a pas la affaire dans laquelle il est d’appartenance à une orga- centre des guerres prochaines. Les prémices de
Communication, du temps de qualité pour poursuivre El accusé d’«appartenance à nisation terroriste de par ma cette tendance aux répercussions insoupçon-
Amar Belhimer, en mars Kadi Ihsane pour un article une organisation terroriste». relation professionnelle avec nables s’affichent déjà avec le conflit en Ukraine.
2021 au sujet d’un article de presse». Il est utile de «Le juge d’instruction du tri- Tahar Khouas», a-t-il déclaré L’absence des récoltes céréalières de ce pays gre-
publié sur Radio M au sujet rappeler que le responsable bunal de Larbâa Nath à sa sortie de chez le juge nier mondial fait planer le pire scénario de la
de Rachad. Le parquet a éga- de Maghreb Emergent et Irathen m’a signifié l’accu- d’instruction qui avait décidé famine à travers les continents. Les prix des pro-
lement requis «une interdic- Radio M est poursuivi égale- sation retenue à mon de le laisser en liberté. duits alimentaires flambent et le risque d’émeutes
tion d’occuper toute fonction ment, depuis le mois de mars encontre par le procureur de Abdelghani Aïchoun n’est pas à écarter. Le changement climatique
précipité par les effets de la pollution place dans
DÉCÈS EN DÉTENTION DE HAKIM DEBAZI le rouge un grand nombre de pays déjà amoin-
dris par le manque d’ouvrages hydrauliques
LE MINISTRE DE LA JUSTICE ÉVOQUE UNE MORT conséquents. Le spectre de la sécheresse devient
réalité. La famine se répand au sein de la popula-
D’ORIGINE «NATURELLE» tion au point de remettre en cause les principes
mêmes de la souveraineté nationale.
n Près d’un mois après le décès du par un professeur en médecine légale à action en justice, mercredi 4 mai, contre
détenu d’opinion Hakim Debazi, le l’hôpital Beni Messous, a été remis le 25 l’Etat pour «homicide involontaire» et
ministre de la Justice, Abderrachid avril. Le représentant du gouvernement «non-assistance à personne en danger»,
Tabi, sort de son silence et livre la a accusé certaines parties, sans les d’après ses avocats. La plainte a été ALGER

version officielle du gouvernement.
S’exprimant, hier, lors d’une séance
plénière de l’APN, le ministre de la
Justice a souligné que Hakim Debbazi
était décédé d’une mort «naturelle»
selon les résultats de l’autopsie, ont
rapporté des médias. Le défunt détenu
était «tombé malade le 17 avril et a été
transféré le même jour à l’hôpital de
Beni Messous, avant de rendre l’âme au
bout de trois jours d’hospitalisation», a
précisé le ministre de la Justice, ajoutant
que le détenu était décédé «à l’hôpital
et non pas en prison». Il a affirmé que
le rapport d’autopsie diligentée sur ses
ordres, en application des dispositions
en vigueur, «comporte cinq pages» et
a conclu à une «mort naturelle». Selon
lui, le rapport d’autopsie, qui a été établi
nommer, d’avoir exploité cette tragédie
pour «porter atteinte à l’image du pays
et déstabiliser ses institutions». C’est
la première fois qu’un officiel algérien
livre sa version des faits. Hakim Debazi,
originaire de la localité de Hadjout,
dans la wilaya de Tipasa, arrêté en
février pour des publications sur les
réseaux sociaux en lien avec le hirak,
est décédé le 24 avril dans la prison
de Koléa, selon l’avocat Tarek Merah.
Les circonstances de sa mort tragique
restaient alors inconnues. «Selon des
avocats, une demande pour sa remise en
liberté provisoire a été introduite à cause
de son état de santé déjà inquiétant. La
demande a été rejetée», avait souligné la
LADDH dans un communiqué. La famille
du détenu d’opinion a engagé une
24
déposée au tribunal de Sidi M’hamed
d’Alger par l’avocate Heloise Sadeg,
tante maternelle du détenu décédé,
réclamant «un milliard d’euros de
réparation» pour la famille de son
neveu, ont indiqué les avocats dans un
communiqué. Le militant du hirak a été Humidité : 70 %
«retrouvé mort dans des circonstances
troubles dans la prison de Koléa», avait
Vent : 19 km/h
précisé la défense. Le décès de Hakim
Debazi, père de trois enfants, avait
provoqué une vague d’indignation à
CONSTANTINE 31°
travers le pays. Des ONG algériennes et
étrangères et des partis d’opposition
ORAN 26°
avaient réclamé l’ouverture d’une
enquête judiciaire pour faire la lumière
OUARGLA 41°
sur les circonstances de son décès.
H. L.
BÉJAÏA 24°
ANNABA 23°