■ ÉQUIPE NATIONALE

Le contrat de
Halilhodzic sera
renouvelé
LIRE L’ARTICLE DE Y. OUAHIB EN PAGE 31

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 12 février 2014 ÉDITION DU CENTRE

N°7098 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

LE CRASH D’UN AVION DE L’ANP FAIT PLUS DE 100 MORTS

UN DRAME ET
DES QUESTIONS

PHOTOS PRISES DE LA TÉLÉVISION ALGÉRIENNE

Un avion militaire, en provenance de Tamanrasset Ce crash, sans doute le plus meurtrier de l’histoire de
et se dirigeant vers Constantine, s’est crashé hier l’aviation militaire algérienne, aurait été provoqué par des
dans la région d’Oum El Bouaghi, faisant plus d’une conditions météorologiques difficiles. Mais des questions
centaine de morts, selon les bilans communiqués. demeurent en attendant les conclusions de l’enquête.
LIRE LES ARTICLES DE SALIMA TLEMÇANI, M. AÏT OUARABI, S. ARSLAN, M. BENOUAR ET F. ARAB EN PAGES 2 ET 3

SUPPLÉMENT ÉTUDIANT SYNDICATS DE L’ÉDUCATION NATIONALE

❚ RECHERCHE SCIENTIFIQUE LES DÉROGATIONS DE LA FONCTION
La frustation PUBLIQUE N’ONT PAS CONVAINCU
■ La Fonction publique a signé des dérogations au profit
des chercheurs des détenteurs de postes en voie d’extinction dans le
secteur de l’éducation, au primaire et au moyen.
❚ NOUREDDINE MELIKECHI : Le Cnapest a qualifié cette rencontre de «diversion».
«Eliminer les entraves LIRE L’ARTICLE DE DJEDJIGA RAHMANI EN PAGE 8
bureaucratiques»
❚ SOUFIANE DJILLALI : GÉNÉRAL HOCINE BENHADID
DID
«La recherche «BOUTEFLIKA DOIT PARTIR
RTIR
scientifique est l’otage ALAH
DIGNEMENT ET GAÏD-SALAH
PHOTO : EL KHABAR

de prédateurs» »
N’EST PAS CRÉDIBLE»
EN PAGES 13, 14, 15, 16, 17, 18 ET 19 LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ADLÈNE MEDDI EN PAGE 4
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 2

L’ACTUALITÉ

SUR LES LIEUX DU CRASH À OULED GACEM (OUM EL BOUAGHI)

Des secours laborieux

PLUIE ET NEIGE EN
ABONDANCE SUR
OUM EL BOUAGHI,
SELON L’ONM
De la neige et de la pluie sont tombées
en abondance dans la région d’Oum El
Bouaghi, à l’est du pays où le crash
d’un avion de transport militaire a eu
lieu hier. Cette région est située à une
centaine de kilomètres de Constantine
(près de 500 km d’Alger). La neige est
tombée particulièrement sur les
hauteurs de la région. Selon les
services de météorologie, des vents
ouest à nord-ouest ont affecté les
hauteurs de cette wilaya. Il y a eu de
grosses averses et des chutes de
neige, ce qui a marqué principalement
la journée d’hier. Les services
météorologiques locaux de l’est du
pays ont souligné que la neige
continuait de tomber hier et d’affecter
toute la région, notamment au nord de
la wilaya de Sétif. «Les zones
culminant à plus 1000 m d’altitude ont
été particulièrement afféctées durant
les journées de mardi et de mercredi et
une amélioration des conditions
atmosphériques n’est attendue que
pour jeudi», indiquent les mêmes
services. La wilaya de Batna a
également connu des perturbations
climatiques similaires, des chutes de
neige notamment, mais avec moins
d’intensité. Plusieurs routes ont été
coupées à la circulation. La Radio
nationale a également relayé des
annonces d’annulation de plusieurs
vols civils intérieurs prévus pour hier
en raison des mauvaises conditions
climatiques. Oum El Bouaghi a connu
aussi, durant la journée d’hier, des
températures assez basses. «Froid à
variable», selon l’Office national de
météorologie (ONM). La localité de Aïn
Mlila, située sur les hauteurs d’Oum El
Bouaghi, a été, hier, le théâtre du
crash d’un avion de transport militaire
en provenance de Tamanrasset à
destination de Constantine, selon les
informations communiquées par le
ministère de la Défense nationale,
«les conditions météorologiques très
défavorables et l’orage accompagné
de chutes de neige qui prévalaient
dans la région seraient à l’origine de
ce crash. Une commission d’enquête a
été créée et dépêchée sur les lieux
pour déterminer les causes et les
circonstances exactes de ce tragique
accident», a précisé le MDN. F. Arab
S
itôt l’alerte donnée hier sur le
crash de l’avion, les éléments
de la Protection civile sont
allés à la recherche de son épave. Un
hélicoptère de ce corps arrive sur les
lieux et parvient à repérer l’avion,
mais ne réussit pas à se poser dans
cette région au relief difficile.
«Nous avons appris la nouvelle vers
13h, en regardant les informations sur
une chaîne algérienne privée, dans un
café de la commune de Ouled Gacem,
à huit kilomètres de Aïn M’lila ; on
parlait du crash d’un avion dans la
région de Djebel Fertas que nous
connaissons très bien puisque nous
y avons des lopins de terre que nous
cultivons», raconte Hamza Zekoura,
agriculteur à Ouled Gacem. Quelques
minutes plus tard, c’est le rush vers
Djebel Fertas. «Des gens sont allés
vers le site du crash en moto parce
qu’il est difficile d’y aller en voiture ;
il a beaucoup neigé durant la nuit et
la route était impraticable», nous dit
notre interlocuteur.
UN AVION COUPÉ EN DEUX
ET UNE FUMÉE TOXIQUE
Les premières personnes arrivées
sur les lieux découvrent un décor de
film d’horreur. «Une fois sur place,
nous avons été choqués par l’image
d’un avion coupé en deux, sous forme
d’un V, la partie avant est complète-
ment ravagée par le feu. Des fumées
toxiques se dégageaient de l’appareil,
il était difficile de respirer», poursuit
Hamza Zekoura.
Les premiers secours de la Protection
civile ont dû utiliser des masques à
gaz pour retirer une douzaine de corps
calcinés. Un seul miraculé a pu être
sorti des flammes, avant d’être évacué
en urgence vers Constantine. Selon
des témoins oculaires, la population
a apporté son aide aux agents de la
Protection civile pour retirer les corps
de l’avion et les amener en lieu sûr.
«Il était très difficile d’accéder aux
lieux, il fallait porter les victimes
sur plusieurs centaines de mètres
pour pouvoir les embarquer dans les
ambulances», témoigne un habitant
d’Ouled Gacem.
Selon les informations que nous avons
pu recueillir sur place, l’avion a chuté
sur un plateau situé en contrebas de
Djebel Fertas, à environ 500 m d’alti-
tude, au lieudit Aqlal Oumizgh, une
région agricole isolée entre Djebel
Fertas et Djebel Guerioune, à environ
8 km du chef-lieu de la commune
d’Ouled Gacem, distante de 4 km
de Aïn M’lila. Peu après, c’est le
branle-bas
nle-bas de combat avec l’arrivée
des troupes de l’armée et de la gen-
darmerie
merie et le quadrillage de la région
du crash
rash qui a vu un afflux incroyable
de personnes, pour la plupart des
badauds,
auds, ce qui a rendu plus difficiles
les opérations de sauvetage.
DESS DIZAINES
DE CORPS CALCINÉS
Contacté
ntacté vers 15h30, le lieu-
tenant
nt Chaker, chargé de la
communication
mmunication à Oum El
Bouaghi,
uaghi, qui était sur
les lieux
ieux du
drame,
me,
nous
a affirmé
ffirméé
que les condcondi-
di-
i
tionss dans lesquelles
interviennent
rviennent les
agents
nts de la Protec-
tion civile sont extrê-
mement
ment difficiles. «Le
crashh a eu lieu sur une
ntagne ; on doit quit-
montagne
ter les véhicules pour parcou-
rir 6 km à pied avant d’arriver à
ion», nous a-t-il déclaré.
l’avion»,
Le premier bilan faisait état de 40
mortsts et un survivant. Un chiffre qui
mentera au fil du temps.
augmentera temps Selon
certains témoignages, les sapeurs- hommes et 4 femmes, et un survivant d’une base équipée de tout le matériel
pompiers devaient d’abord maîtriser évacué dans un état grave vers l’hôpi- nécessaire. Des groupes électrogènes
les flammes qui se sont propagées tal militaire Ali Mendjeli de Constan- ont été installés pour permettre de
surtout dans la partie avant afin de tine ; l’opération se poursuivra durant procéder à la découpe de la carcasse
poursuivre leur intervention. Vers la nuit», nous confirme le chargé de de l’avion à la recherche de nouveaux
16h30, le nombre de morts atteignait, communication de la Protection civile corps. Nous avons tenté d’avoir plus
les 54. On parle de corps calcinés non d’Oum El Bouaghi. Hier à 18h30, d’informations sur les circonstances
identifiables. toute une logistique était déployée sur de ce crash, mais un véritable black-
Les difficultés du terrain enneigé les lieux par les services de l’armée et out a été imposé sur l’information.
et les conditions de secours dans de la Gendarmerie, avec l’installation S. Arslan et N. Benouar
une région montagneuse ont obligé
l’armée à faire usage de bulldozers,
pelleteuses et autres engins de travaux L’ALGÉRIE DISPOSE DE 16 HERCULE C-130
publics pour dégager une route et L’armée de l’air algérienne dispose, selon son inventaire, de 16 unités de Lockheed
permettre l’accès aux véhicules et aux C-130 Hercules, avons-nous appris d’un pilote militaire. Ces avions ont été importés
des Etats-Unis en plusieurs lots depuis plus de 20 ans. La première mise en circulation
ambulances de la Protection civile. de cet avion dans le ciel algérien remonte à l’année 1982. C’est un avion de transport
«Nous sommes obligés de déplacer militaire d’une capacité de 128 hommes de troupe ou 92 parachutistes. Il a été fabriqué
manuellement les corps, mis dans des aux Etats-Unis en 1955. Depuis, il a rencontré un succès remarquable. En 2014, le
sacs, pour les descendre jusqu’aux Lockheed C-130 Hercules est encore largement utilisé. L’Algérie a fait appel à lui, pour
ambulances», nous a déclaré le lieu- mémoire, lors du transport en masse des supporters au Soudan, à l’occasion du
tenant Chaker de la Protection civile mémorable match Algérie-Egypte. Assuré par sept appareils du même type, un pont
aérien avait été mis en place pour la circonstance. cet appareil a connu plusieurs crashs
d’Oum El Bouaghi. de par le monde, notamment au Pakistan, en 1988, où le président Muhammad Zia-ul-
A 17h15, l’espoir de retrouver des Haq, avait trouvé la mort. En 2005, un autre Hercules C-130 de l’armée iranienne a
survivants était très mince. Il faut explosé en faisant des morts dont 68 journalistes et 16 civils. En 2009, un avion du
dégager les corps encore enfouis même type appartenant à l’armée indonésienne s’était écrasé près de Jakarta, tuant
sous la carcasse de l’avion. «A 18h15, une centaine de militaires et leurs familles. Au Maroc, les Forces aériennes royales
nous avons recensé 74 morts, 70 avaient déploré un accident similaire. M.-F. G.

KADDOUCHE MAÂMAR. Ancien contrôleur aérien

«L’aéroport de Constantine est l’un des plus difficiles dans le monde»
Retraité après une carrière de 40 ans comme contrôleur aérien, dont dix En tant qu’expert, n’êtes-vous pas sur- les preuves de son assurance, mais comme je
pris par le crash d’un avion de type Hercule vous l’ai dit, le risque zéro n’existe nulle part.
années passées au sein de l’aviation militaire, Kaddouche Maâmar estime C-130 ? Les jours à venir nous donneront peut-être des
que le risque zéro en matière de transport aérien n’existe pas. Dans Dans le domaine de l’aviation, il n’y a pas de réponses…
l’entretien qu’il nous a accordé, il présente l’Hercule C-130 comme étant risque zéro. Nous pouvons augmenter le coeffi- Cela est-il possible, lorsque nous savons
cient de sécurité à travers des mesures concrètes, que les résultats des enquêtes sur les accidents
très sûr, mais en même temps qualifie l’aéroport de Constantine comme des nouvelles techniques, mais nous ne pouvons d’avions militaires ne sont jamais connus ?
l’un des plus difficiles au monde. jamais éliminer tous les risques liés à un crash Même si c’est un avion militaire, il reste
Entretien réalisé par américaine durant des décennies. Mais le pro- pour arriver au risque zéro. soumis aux règles de la navigation civile qui
SalimaTlemçani blème n’est pas là. Jusqu’à maintenant, nous Comment expliquer qu’il y ait eu autant dépend du ministère des Transports. Dans pareil
n’avons pas toutes les données pour comprendre de personnes à bord de l’appareil ? cas, il n’y aura pas uniquement une enquête du
Comment, selon vous, un Hercule C-130, ce qui s’est passé. Vous devez savoir que l’aéro- Le problème n’est pas là. Un Hercule est fait ministère de la Défense nationale, une commis-
connu pour ses capacité d’atterrissage et de port de Constantine est l’un des plus difficiles pour le transport. Il peut même servir pour le sion d’enquête du ministère des Transports et de
décollage dans les conditions les plus difficiles, au monde en raison du relief qui l’entoure et de chargement de chars, d’hélicoptères ou de petits l’aviation civile sera mise sur pied pour détermi-
peut-il se crasher ? sa piste. Y a-t-il eu un problème de pilotage, de aéronefs, puisqu’il a une capacité de chargement ner les conditions dans lesquelles l’avion s’est
Effectivement, le Hercule a été conçu par conditions climatiques, technique ? Nous n’en assez importante. Il fait pour cela. Le problème crashé avec à son bord autant de passagers. Il est
les Américains pour atterrir et décoller dans les savons rien. Il faut attendre les jours prochains d’aujourd’hui c’est de connaître les conditions encore inopportun de faire des analyses ou de
conditions les plus difficiles. Il a servi l’armée pour se prononcer. qui ont causé le crash. Ce type d’appareil a donné privilégier une thèse par rapport à une autre. S. T.
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 3

L’ACTUALITÉ

CRASH D’UN AVION DE L’ANP Bouteflika présente ses

condoléances et dénonce les
Un drame et des questions atteintes à «l’unité de l’Armée»
Le président de la République, dans un message de condoléances
adressé hier en début de soirée au vice-ministre de la Défense
● De possibles problèmes techniques ne sont pas à écarter : des observateurs s’interrogent sur l’état nationale, chef de l’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée
mécanique de l’appareil, qui a servi plus de 30 ans, il aurait en effet fait son premier vol en 1982. Ahmed Gaïd-Salah, et aux familles des victimes, a affirmé que le
crash de l’avion militaire survenu à Oum El Bouaghi était une
«douloureuse» épreuve pour le peuple algérien qui vient «de perdre

L
e crash de l’avion mili-
taire, hier à Oum El
Bouaghi, est sans pré-
cédent. Venu de Tamanrasset,
cet avion de type Hercule
C-130, immatriculé 7T-
WHM, transportant des élé-
ments de l’ANP et des fa-
milles de militaires, se
dirigeait vers l’aéroport de
Constantine avant de rompre
le contact avec la tour de
contrôle et de s’écraser dans
une zone au relief accidenté.
L’accident s’est produit peu
avant midi, sur le mont Djebel
Fertas, sur les hauteurs de Aïn
Kercha, dans la wilaya d’Oum
El Bouaghi. La violence de
l’impact a été telle qu’il est
difficile de s’attendre à re-
trouver beaucoup des survi-
vants. Selon un bilan provi-
soire communiqué par la
Protection civile, 77 corps ont
été retirés des décombres
alors qu’un blessé a été trans-
féré dans un état grave vers
une structure hospitalière de
la région. D’autres sources
avancent un bilan beaucoup
plus lourd. Nos sources affir-
ment que 99 passagers avaient
pris place dans l’avion au dé-
part de Tamanrasset, en plus
des quatre membres d’équi-
page.
Le bilan officiel sera donné
dès que les opérations de
secours et de récupération
des corps seront terminées et
le décompte fait et confirmé,
a assuré le colonel Lahmadi
Bouguern, responsable de la
communication à la 5e Région
militaire.
Une cellule de crise, pré-
sidée par le commandant
Air de la 5e RM, le général
Saïd Mammeri, a été mise en
place aussitôt, dès l’annonce
de l’accident. Selon les pre-
mières informations fournies
par les autorités militaires, ce
vieil avion, mis en service en
1982, n’aurait pas pu résister
aux fortes rafales de vent
dans la zone est et sud-est
où s’est produit ce terrible
crash. Selon Akram Kherief,
spécialiste des questions mili-
taires, l’avion a dû amorcer
une manœuvre délicate pour
se préparer à se poser sur
la piste 32 de l’aéroport de
Constantine avec un dernier
virage aux abords immédiats
de Djebel Fertas.
Les conditions météorolo-
giques du moment auraient
par ailleurs fait que l’appa-
reil se serait retrouvé happé
par un trou d’air qui l’aurait
fait se crasher sur le mont.
Ce drame suscite beaucoup
d’interrogations. De possibles
problèmes techniques ne sont
pas à écarter. De nombreux
observateurs s’interrogent
d’ailleurs sur l’état mécanique
de l’appareil, qui a servi plus
de 30 ans, il aurait en effet fait
son premier vol en 1982. Au-
rait-il rencontré un problème
technique en cours de vol ?
A-t-il été bien entretenu de-
puis sa mise en exploitation ?
N’a-t-il pas été en surexploi-
tation ? Autant de questions
auxquelles devra répondre la
commission d’enquête menée
par la direction de l’Aviation
civile.
L’Algérie n’est pas à son pre-
mier crash d’une telle gra-
vité. Ces accidents ont été
souvent la conséquence de
défaillances techniques qui
surgissent en plein vol. Sur-
tout quand il s’agit d’avions
anciens, comme ce fameux
Hercule C-130 dont on vante
toujours la performance en
vol. M. A. O.
quelques-uns de ses braves et fidèles enfants». «J’ai appris avec
consternation et affliction la nouvelle du crash de l’avion militaire
qui transportait des éléments de notre Armée nationale populaire
avec leurs familles, en vol régulier, dans la wilaya d’Oum El
Bouaghi», a écrit le Président. «Tout en partageant cette immense
douleur, nous présentons aux familles et proches des victimes ainsi
qu’à l’Armée nationale populaire nos condoléances les plus
attristées et les assurons de notre compassion en cette pénible
épreuve tout en priant Dieu Tout-Puissant de nous assister et de
nous prêter réconfort», ajoute le président de la République. Dans
le même message, le président de la République évoque ce qui agite
actuellement la scène politique et parle d’«acharnement» jamais
connu par le pays et voulant porter atteinte à l’unité de l’armée.
«Nous sommes certes habitués à des dépassements émanant de
certains milieux à l’approche de chaque échéance mais, cette fois-
ci, l’acharnement a pris une ampleur telle que notre pays n’a jamais
connue depuis l’indépendance, allant jusqu’à tenter de porter
atteinte à l’unité de l’Armée nationale populaire ainsi qu’à la
stabilité du pays et à son image dans le concert des nations», a
déploré le président de la République. «Nul n’est en droit, quelles
que soient ses responsabilités, de s’en prendre à l’Armée nationale
populaire ni aux autres institutions constitutionnelles» du pays, a
tenu à souligner le chef de l’Etat. Ce propos prend la tonalité d’un
rappel à l’ordre inspiré par la violente diatribe de Amar Saadani et
ses répliques contre le DRS. Dans le même message, Bouteflika
décrète un deuil national de trois jours à partir d’aujourd’hui.
R.P. et agence

ANP : UNE DIZAINE DE CRASHS EN DIX ANS

D
urant la dernière décennie, l’aviation
militaire algérienne a connu de nombreux
crashs occasionnant des drames humains
au sein des familles des nombreuses victimes mi-
litaires, dont les noms sont souvent frappés du
sceau du secret militaire, même lorsque
parmi elles se trouvent des civils. Le
plus grand nombre de crashs, au
moins six, concerne surtout
le type Hercule C-130,
comme celui qui
s’est crashé
hier, tuant
l e s
103 passagers (dont quatre membres d’équipage)
qui étaient à son bord. Le dernier en date a eu
lieu au mois de février 2009 et, avant lui, en juin
2003, un autre s’est écrasé sur des habitations,
non loin de l’aéroport de Boufarik, faisant une
quinzaine de morts entre civils et militaires, suivi
en 2006 par celui qui s’est crashé en Italie, tuant
le pilote, le copilote et un ingénieur de l’aviation.
L’hécatombe de l’aviation militaire ne s’est pas
limitée aux Hercules puisque plusieurs avions
de chasse, de type Mig, se sont crashés dans des
conditions jamais élucidées.
En effet, au mois de novembre 2011, deux Mig
se sont écrasés au nord-est de Tlemcen, dans la
commune de Aïn Nehala, quelques minutes seu-
lement après leur décollage de la base aérienne de
Tafraoui, à Oran. Les deux militaires qui pilo-
taient les appareils sont morts sur le coup.
Une semaine auparavant, un bimo-
teur militaire de type Casa-295,
qui transportait du papier
destiné à fabriquer des
billets de banque,
s’est crashé
près de
Tré-
lans (Lozère) en France. L’avion venait de
l’aéroport du Bourget à Paris, à destination de
l’Algérie. Cinq militaires et deux fonctionnaires
de la Banque d’Algérie ont été tués et leurs corps
rapatriés. Les conditions de cet accident ont été
rendues publiques par les autorités françaises
qui avaient mené l’enquête. Selon elles, «à la
suite du déclenchement d’une alarme de givre,
les pilotes ont décidé d’élever l’altitude de vol,
ce que l’appareil, déjà en limite de performance,
n’a pas pu faire, ralentissant continuellement en
dépit de la mise en puissance maximale de ses
moteurs et atteignant une vitesse proche de sa
vitesse de décrochage (…) Puis l’appareil, à la
surprise des pilotes, a, pendant cette manœuvre,
effectué plusieurs embardées dont ils ont essayé,
en vain, de limiter les effets». Les enquêteurs ont
privilégié la thèse selon laquelle «l’aéronef, déjà
en limite de performances, était chargé de givre
ce qui a augmenté significativement sa masse et
obéré ses qualités aérodynamiques. L’avion s’est
enfoncé vers la droite pour partir en piqué et
effectuer deux tonneaux à la verticale. Il a atteint
une vitesse de 280 nœuds, supérieure à sa vitesse
maximale de 240 nœuds. Les contraintes exercées
sur l’empennage du fait de la vitesse et des efforts
correctifs appliqués aux commandes par les
pilotes ont été telles que la queue de l’appareil
s’est arrachée du fuselage au niveau de la porte
arrière (…) l’appareil était en perdition
totale et s’est donc écrasé au sol».
Toujours durant la même période,
un autre avion militaire à bord
duquel se trouvaient neuf
personnes a effec-
tué une sortie de
piste à l’aé-
ropor t
du
Bourget, à Paris, fort heureusement sans faire de
victime. En novembre 2009, un chasseur Mig 29,
qui avait décollé de la base aérienne de Bousfer à
Oran, s’est crashé au large du lieu-dit Vieux Port,
dans la commune de Mers El Kébir. Porté disparu,
le corps du pilote n’a pas été retrouvé. Six autres
avions du même type s’étaient écrasés auparavant.
L’un d’eux s’est crashé en juin 2007, dans la
région de Sidi Bakhti, commune de Boutlelis, à
Oran. En mai 2000, un autre Mig s’est écrasé au
centre-ville de Aïn Turk, sur une bâtisse de deux
étages, tuant un père de famille et son fils aîné. Le
troisième Mig est tombé en plein mer, au large de
Aïn El Turck, en 2004.
En une décennie, l’armée algérienne a connu au
moins une dizaine de crashs, avec des bilans plus
lourds les uns que les autres, sans pour autant
que les circonstances de ces accidents ne soient
élucidées et rendues publiques. Pourtant, durant
ces dix dernières années, l’institution militaire a
obtenu des budgets colossaux pour moderniser sa
flotte, notamment aérienne. Les conditions dans
lesquelles les marchés d’acquisition des avions
militaires sont passés ont souvent fait l’objet des
critiques des plus avertis des spécialistes. A juste
titre puisque, grâce à la presse russe, l’opinion
publique algérienne a appris que les 15 Mig 29
achetés auprès de la Russie entre 2006 et 2007, ne
répondaient pas aux normes requises. Des révé-
lations qui ont poussé le ministère de la Défense
nationale à les troquer contre d’autres chasseurs,
des Soukhoi. Du côté algérien, rien n’avait filtré
sur ces transactions, qui échappent au contrôle de
la commission nationale des marchés et au droit
de regard des institutions de contrôle.
Le crash d’hier doit interpeller non seulement les
autorités militaires, mais aussi civils et parlemen-
taires soumis à l’obligation d’informer les Algé-
riens, des capacités de leur armée, sachant que
celle-ci bénéficie de la plus importante enveloppe
budgétaire. Comme il est tout aussi important
que les Algériens sachent comment et pour-
quoi un Hercule s’est crashé avec à son
bord autant de passagers, faisant de
cet accident le plus meurtriers
des accidents d’appareils
militaires à travers le
monde. Salima
Tlemçani

HOCINE BENHADID. Ex-général, ancien patron de la 3e Région militaire
«Bouteflika doit partir dignement
et Gaïd-Salah n’est pas crédible»
Sec et nerveux, l’ex-général Hocine Benhadid – ancien commandant de la
mythique 8e Division blindée et un des rares généraux à avoir démissionné
(à 52 ans en 1996) – ne cache pas son exacerbation face à ce qu’il qualifie
de «situation dangereuse». Il parle ici après dix ans de silence.
Propos recueillis par Adlène Meddi
Quelle est votre lecture des récentes attaques
du secrétaire général du FLN, Amar Saadani,
contre le DRS et son patron, le général de corps
d’armée Mohamed Médiène ?
D’abord, je tiens à préciser que mes frères
d’armes m’ont demandé de parler parce que l’on
ne peut pas laisser durer une telle situation. Pour
revenir à votre question, Saadani n’a aucun pouvoir
ni l’audace de parler seul, car il reçoit des ordres de
certains. Il était difficile pour la Présidence d’af-
fronter directement le DRS. Le Président n’a pas
l’audace de s’attaquer frontalement à ce service,
il a donc, lui ou son entourage, employé d’autres
moyens, dont Amar Saadani. Le DRS a toujours
été ciblé par la Présidence pour l’affaiblir, cela dure
depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir. Le DRS
est une institution militaire et l’armée est l’ultime
protecteur du pays. Si on porte atteinte à l’armée,
le pays est en danger. C’est donc une trahison. Les
attaques de Saadani sont une trahison. Et la cour
de Bouteflika est aussi coupable de trahison. Ce
clan joue avec le destin de l’Algérie. Bouteflika est
otage de son entourage, il n’est conscient qu’une
demi-heure ou une heure par jour. J’ajoute qu’une
personne malade ne peut garantir la stabilité. Cette
stabilité, il faut le rappeler, a été instaurée depuis
l’ère Zeroual qui a commencé par la loi de la rah-
ma. D’ailleurs, la stabilité n’est pas le fait d’un seul
homme, elle émane des institutions.
Des noms, pour préciser quel groupe à la
Présidence vous visez…
Le premier et principal acteur est bien sûr le
frère du Président, Saïd.
Le frère cadet est-il aussi important ?
C’est Saïd Bouteflika qui gère le pays et donc
son seul adversaire est le DRS. Tout le monde est
à plat ventre devant Saïd, les ministres, les walis, la
police, les hauts responsables… Il gère via le télé-
phone de la Présidence, donc les gens obéissent.
Et dans l’armée, Gaïd-Salah est avec lui. Mais je
précise qu’il ne s’agit que de Gaïd-Salah en tant
qu’individu – pas l’armée entière en tant qu’institu-
tion – qui est le soutien de Saïd.
Pourquoi le clan présidentiel veut-il affaiblir
le DRS ?
La première raison est d’ouvrir la voie au qua-
trième mandat en affaiblissant tous ses adversaires.
La deuxième raison est que ce clan veut sauver
sa peau, car la corruption a atteint des niveaux
dangereux. Ils ne veulent pas rendre de comptes
à l’avenir. C’est une question de survie pour eux,
une manière de se protéger encore pendant cinq
ans avant de trouver une autre solution. Mais ce
quatrième mandat est impossible, car si le Président
peut mener une campagne par procuration, com-
ment va t-il prêter serment (car il serait «élu» par
les appareils et l’administration, dans ce cas-là, on
le sait) ? Bouteflika ne peut ni parler ni se mettre
debout. Ce serait un scandale vis-à-vis de l’opi-
nion nationale et internationale. L’Algérie serait la
risée des nations. Ses proches veulent trouver une
«astuce» pour qu’il puisse le faire, mais il n’y a rien
à faire ! Personnellement, je ne crois pas que Bou-
teflika veuille d’un quatrième mandat, ce sont ses
proches qui n’arrêtent pas de jouer du bendir. Il n’y
a que certains ministres et appareils qui font dans
l’à-plat-ventrisme. Ils veulent affaiblir le DRS,
aussi, car il est question d’enquêtes sur des dossiers
très lourds, des milliards de dollars. Et c’est le frère
du Président lui-même qui est éclaboussé par ces
scandales.
Le DRS est-il réellement un obstacle au qua-
trième mandat ou est-ce la neutralité apparente
de ce service qui exaspère le clan présidentiel ?
Le DRS n’intervient pas dans ces questions,
ce service donne son avis seulement. Le DRS ne
va pas dire à Bouteflika «non au quatrième man-
dat», il peut lui dire : «Il est préférable, Monsieur
El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 4
L’ACTUALITÉ
le Président, que vous vous retiriez.» Le DRS ne
va pas obliger Bouteflika à ne pas aller vers un
nouveau mandat. C’est la discipline et l’éducation
militaire qui interdisent de s’adresser au Président
en ces termes ; je rappelle que Toufik est militaire
comme l’a été Bouteflika. Ce dernier est ministre
de la Défense, Toufik ne peut pas se permettre
de lui interdire de se représenter, il peut juste lui
suggérer qu’il serait préférable, pour l’Algérie,
d’abandonner l’option du quatrième mandat vu sa
maladie. Pas plus. Ce qui fait bouger les proches du
Président est qu’ils ont peur de rendre des comptes.
Or, l’heure de rendre des comptes viendra, après un
an ou après dix ans.
Que pensez-vous des changements opérés au
sein du DRS en septembre ?
Il n’y a eu aucun changement ! La DCSA est
depuis longtemps rattachée à l’état-major, cette
direction envoie des rapports à Toufik et aussi à
l’état-major. Du temps de Lakehal Ayat, la DCSA
était chapeautée par la Sécurité militaire ; c’est
Khaled Nezzar, en tant que chef d’état-major, qui
l’a rattaché à l’EM. Les officiers du renseignement
sont très solidaires, leur esprit de corps est très
puissant, on ne peut les séparer ou les diviser.
Qu’en est-il alors de la suppression de la di-
rection de la police judiciaire du DRS, qui a en-
quêté sur les grands scandales de corruption ?
Ce n’est pas important. En plus, tous ces dos-
siers d’enquête sont chez les officiers du renseigne-
ment. Ils n’ont plus besoin d’autres dossiers. Ces
«changements» sont présentés par le clan comme
un affaiblissement du DRS, mais le Président ne
peut rien contre ce service. Toufik, malgré son âge
et le temps qu’il a passé à la tête du DRS, est le der-
nier rempart de l’Algérie, sinon le pays sombrera.
Toufik a laissé faire, il ne s’est pas opposé à Bou-
teflika durant ces quinze années parce que ce n’est
pas son rôle de s’opposer au Président.
Cette tension n’est pas seulement entre la
Présidence et le DRS, mais aussi entre le chef
d’état-major et le DRS…
Ne l’appelez plus «chef d’état-major» ! Depuis
quand a-t-on vu un chef d’état-major nommé
vice-ministre ?! Le chef d’état-major n’a aucune
crédibilité et personne dans l’armée ne le porte
dans son cœur. Ils ont juste peur de lui à cause de
ses prérogatives. C’est tout. Toufik n’a aucun motif
de discorde avec Gaïd-Salah, mais c’est ce dernier
qui provoque le chef du DRS. Gaïd-Salah ne peut
absolument rien contre Toufik. Il n’en a ni les capa-
cités ni l’envergure. Toufik est très malin !
Bouteflika veut-il mettre le général Toufik à
la retraite ?
La volonté y est, du moins. En est-il capable
avec son état de santé ? Une telle décision n’est pas
facile à prendre car elle peut créer des remous dans
l’armée, des divisions entre pro et anti-Bouteflika,
pro et anti-Toufik… Si le Président avait procédé à
la mise à la retraite de Toufik avant toute cette ten-
sion ou après la Présidentielle, ça aurait pu passer.
Mais là, ce serait interprété comme une vengeance
personnelle, le résultat d’une rancune.
La cohésion de l’armée est-elle donc mena-
cée ?
Non. L’armée est solidaire, l’esprit de corps est
très fort. Ecoutez : nous avons enterré jeudi dernier
un officier – général – de mon ancienne unité que
j’ai longtemps commandée, la 8e Division blindée
(ex-brigade) : tous les officiers de la «8» étaient
là, malgré l’âge et l’éloignement. Bon, Gaïd-Salah
n’a pas assisté ! Pourtant, c’était un général que
l’on enterrait. C’est une honte. Il a préféré être à
l’enterrement d’un lieutenant-colonel où il y avait
Saïd Bouteflika.
Y a-t-il mésentente entre la majorité de
l’armée et son chef d’état-major ?
Mais il y a la discipline : on ne peut refuser
ses ordres, même si on n’est pas d’accord. Pour ce
qui est de la chose politique ou des décisions qui
«AUCUN PARALLÈLE AVEC LA CRISE DE 1998»
Cette crise et ces tensions rappellent-elles au général
Benhadid, proche de Liamine Zeroual, la crise de 1998,
quand une partie de l’armée et des services faisaient la
guerre à la Présidence ? «Non», répond-il. «C’est un autre
cas de figure, une lutte d’un autre genre, un conflit qui
remontait au duel Nezzar-Beloucif. Beloucif avait été
nommé chef d’état-major par Chadli qui lui était proche, il
fallait donc le dégommer et ils lui ont créé des problèmes
au point qu’il a été emprisonné. Puis c’est Khaled Nezzar
qui a été nommé chef d’état-major (en empêchant le
général le plus apte, Kamal Abderrahim, d’accéder à ce
poste) et ministre de la Défense nationale par la suite, en
1990, sous le parrainage de Larbi Belkheir. Les officiers
supérieurs d’alors – Hadjeres, Attaïlia, Betchine,
Abdelmadjid Cherif, etc. – ont été dégommés par Nezzar.
En 1993, pour calmer la scène politique et apaiser
certains hauts officiers qui étaient hostiles à la situation
dans l’armée, on a installé Liamine Zeroual comme
pourraient déstabiliser le pays, la majorité ne mar-
chera pas avec Gaïd-Salah. D’ailleurs, Gaïd-Salah
quittera son poste, quatrième mandat ou pas. Parce
que Bouteflika l’a instrumentalisé puis va s’en
débarrasser. Comme il le fera avec Sellal.
Quelle sera la réaction du DRS ?
Le DRS s’en tient au silence et laisse faire. Pour
les «services», ce qui se passe est un non-événe-
ment. Et connaissant Toufik, il reste très serein, il
sait qu’il s’agit d’une campagne passagère. Il est
difficile à déstabiliser.
Des informations parlent de l’arrestation du
général Hassan, patron de l’antiterrorisme au
DRS et proche de Médiène…
Cela vient du chef d’état-major qui veut provo-
quer, remuer les choses et faire du bruit. Mais ça
n’a aucune conséquence. Rien.
Comment voyez-vous cette Présidentielle ?
Personnellement, je crois que la Présidentielle
sera reportée à cause de la maladie de Bouteflika…
Mais il y a des délais constitutionnels…
Qui va les faire respecter ? Qui va assurer un
intérim ? Bensalah n’aurait pas le droit de le faire.
Ils ne vont pas le laisser, l’armée et d’autres. Peut-
être que ses origines vont poser problème.
Quelle serait la solution à ces tensions ?
Voilà ce que je demande au président Bou-
teflika : il est venu avec le slogan «îzza et karama»
(la dignité), alors qu’il se retire avec «îzza et
karama», dignement, et laisse l’Algérie reprendre
son souffle. Je ne lui demande pas de quitter, mais
juste de se retirer dignement. Qu’il sorte par la
grande porte. Car cinq ans de plus avec lui seraient
un danger pour le pays. A. M
ministre de la Défense nationale. Ce dernier était respecté
au sein de l’armée. Et à la fin du mandat du HCE, fin 1993,
le président de cette instance, le regretté Ali Kafi, qui était
aussi président de l’Organisation nationale des
moudjahidine avec un solide réseau, a tout fait, lors de la
Conférence de dialogue national (janvier 1994), afin de
désigner Zeroual chef de l’Etat. Kafi voulait couper l’herbe
sous le pied de clans qui voulaient imposer quelqu’un
d’autre à la place de Zeroual. Il en résulta que les autres
clans avaient de la haine : ‘Pourquoi Zeroual et pas
nous !’ Ils ont continué à jouer en coulisses contre
Zeroual, et comme ils savaient que ce dernier avait le
général Betchine comme ami, ce sont eux qui ont proposé
à Zeroual de le ramener à ses côtés. C’était un piège. Il
s’ensuivit les affaires contre Betchine pour affaiblir
Zeroual, et ce dernier a quitté le pouvoir car il avait à faire
face à une situation compliquée. Il s’est retrouvé pris
dans les solides fils d’une toile d’araignée.»

Le FCE piégé par la cooptation
● Convoquée en catastrophe lundi dernier faute de quorum, l’assemblée générale extraordinaire du FCE n’est pas arrivée à s’entendre autour de
la motion de soutien que devait proposer Réda Hamiani aux membres de cette organisation.
L
e Forum des chefs d’entreprise (FCE) a
bien failli ovationner le nom de Abdelaziz
Bouteflika lors de son assemblée générale
extraordinaire, convoquée en catastrophe lundi
dernier.
L’entente ne s’est pas conclue autour de la motion
de soutien que devait proposer Réda Hamiani,
président du FCE, aux membres de cette organi-
sation. Faute de quorum, qui n’a pu être atteint,
l’assemblée générale extraordinaire du FCE
sera (re)convoquée dans huit jours. Ce n’est que
partie remise pour Réda Hamiani qui semble
jouer à fond la caisse pour faire avaler la pilule
du quatrième mandat de Bouteflika aux membres
du FCE.
La pilule est amère. Elle n’est nullement du
goût de bon nombre de patrons. Encore moins la
manière avec laquelle Réda Hamiani a voulu s’y
prendre. Mais quelle mouche a donc piqué, pour
la seconde fois, le président du FCE ? Pourtant,
ni les statuts de son association, qui se veulent la
SLIM OTHMANI. PDG de NCA et membre du FCE
«Certains d’entre nous commencent
à avoir peur»
Propos recueillis par
Lyès Mechti
Pouvez-vous nous expliquer la raison pour
laquelle le FCE a décidé la tenue d’une AG de
ses membres pour se prononcer sur l’élection
présidentielle ?
La convocation pour la tenue d’une assem-
blée générale avait inquiété quelques membres.
Tout le monde s’est demandé quelle est l’uti-
lité d’une telle action. Quand il s’agit de voter,
chacun est libre de le faire pour qui il veut.
Maintenant, si c’est un appel pré-vote, le can-
didat pour lequel le FCE souhaite avoir l’avis
de ses membres ne s’est pas encore prononcé.
On a dit aussi que cette démarche a été initiée
sous la pression de certains membres. Je peux
comprendre cela quand c’est le cas d’une cam-
pagne électorale, mais celle-ci n’a réellement
pas commencé. Je pense en tout cas qu’il s’agit
d’une action lancée dans la précipitation. Une
action que je ne comprend guère et qui fait mal
à la cohésion patronale qui est toujours le parent
pauvre de l’économie algérienne, souvent mise
à mal par ce genre d’action qui n’a pas de sens.
Est-il normal qu’une organisation patro-
nale prenne position au sujet d’une élection
présidentielle ?
Cela dépend dans quel pays on est. Au-
jourd’hui, nous sommes dans un pays où les
règles du jeu sont biaisées. Il y a quelque chose
qui ne tourne pas rond dans notre environne-
ment. Personne ne s’oppose à ce qu’il y ait une
multitude de candidats. Mais quelle est l’utilité
d’imposer des choses à des chefs d’entreprise par
la force, par la contrainte et la menace ? Je pèse
mes mots quand je parle de menaces, parce que
certains d’entre nous commencent sérieusement
à avoir peur. Je continue à être optimiste, mais
des choses pareilles n’ont pas lieu d’exister au
XXIe siècle, surtout lorsqu’on est en train de
construire un environnement économique où
le maître mot est la confiance. Aujourd’hui,
on passe par une phase où cette confiance est
sérieusement ébranlée.
Le FCE a de tout temps critiqué l’action
du gouvernement en matière de décisions éco-
nomiques. Aujourd’hui, on le voit se ranger de
son côté…
Ce n’est pas tellement ça. Critiquer des posi-
tions ou des programmes économiques est le rôle
d’une organisation patronale, mais toujours dans
El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 5
L’ACTUALITÉ
ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
référence biblique dans pareille situation, ni ses
membres n’ont eu à lui mettre le couteau sous la
gorge. Les statuts du FCE se réfèrent à la loi n°12-
06 du 12 janvier 2012 relative aux associations,
laquelle loi oblige les associations à s’inscrire
dans une trajectoire carrément apolitique. «Les
associations sont distinctes par leur objet, leur
dénomination et leur fonctionnement des partis
politiques et ne peuvent entretenir avec eux
aucune relation, qu’elle soit organique ou struc-
turelle, ni recevoir de subventions, dons ou legs
sous quelque forme que ce soit de leur part, ni
participer à leur financement», stipule ladite loi.
Dans son article 24, il est également précisé
que «dans le cadre de la législation en vigueur,
l’association peut organiser des journées d’étude,
séminaires, colloques et toute rencontre liée à son
activité ; éditer et diffuser des bulletins, revues,
documents d’information et brochures, en rapport
avec son objet et dans le respect de la Constitu-
tion, des valeurs et des constantes nationales ainsi
PHOTO : D. R.
une démarche constructive. Dire que le patronat
se range aujourd’hui du côté du gouvernement,
non, je ne le pense pas. Ce que nous avons perçu,
c’est que nous avons finalement, pour la pre-
mière fois en Algérie, un Premier ministre qui
donne de l’espoir à cette économie. Malgré tout,
il véhicule une image très positive et d’espoir
pour les jeunes. Ces derniers voient en lui un
potentiel catalyseur de la création d’emplois. Le
Premier ministre affirme qu’il veut créer l’envi-
ronnement qui permet la création d’entreprises et
par ricochet la création d’emplois. Son instruc-
tion de août 2013 est fondamentale, puisqu’elle
pose des jalons extrêmement forts en matière
d’instauration d’un environnement économique
très dynamique où tout le monde est impliqué.
Quel bilan faites-vous justement de l’ac-
tion économique du gouvernement ces der-
nières années et quels sont les principaux
enjeux futurs ?
L’enjeu principal est l’emploi, mais nous
n’avons pas encore installé le cadre institution-
nel, le cadre juridique et légal et l’écosystème
des affaires nécessaire pour cela. Il ne faut pas
se leurrer : les années Ouyahia nous ont fait
beaucoup de mal et elles vont continuer à en
faire, parce que non seulement elles ont produit
des textes juridiques et législatifs contraignants,
mais elles ont aussi insufflé, dans l’administra-
tion et la société algériennes, un esprit rétrograde
du point de vue économique et un autre de para-
noïa et de peur. L. M.
que des lois en vigueur». Si la loi s’avère ainsi
aussi compréhensible qu’une langue maternelle,
la démarche du FCE, elle, c’est franchement de
l’hébreu. Plus incompréhensible encore est la
position du FCE sur la situation économique du
pays. Se voulant un cercle de réflexion, le FCE
ne lésinait guère sur les propos pour sonner le
tocsin quant à la situation chaotique du pays. Une
position qui lui a valu le retrait des entreprises
publiques de ses rangs à la demande de l’ancien
chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia.
Aujourd’hui, cette organisation, riche de 499 en-
treprises et d’un chiffre d’affaires global de plus
de 14 milliards de dollars, fait machine arrière et
apporte son soutien à un Président au bilan éco-
nomique désastreux.
L’Algérie a encaissé l’équivalent de 800 milliards
de dollars de 2000 à 2013 et en a injecté environ
600 dans l’économie pour avoir une croissance
économique d’à peine 3%. Face à cette réalité,
le FCE d’aujourd’hui se tait mais n’en pense pas
ABDELHAK LAMIRI. Economiste
«Le FCE s’est piégé en entrant
en politique»
Propos recueillis par
Melissa Roumadi
Il y a quelques jours, le FCE a vivement
critiqué le climat des investissements régnant
en Algérie. Or, lundi, Réda Hamiani, le pré-
sident de l’organisation patronale, s’est illustré
en plaidant pour la reconduction de Abde-
laziz Bouteflika pour un quatrième mandat.
Comment expliquer cette position alors que la
politique économique n’a pas changé du jour
au lendemain ?
Le FCE s’est piégé lui-même il y a quelques
années en entrant en politique. Dans ses statuts,
l’organisation patronale ne devrait pas être un
acteur politique, mais économique. Vous avez
l’exemple d’Issad Rebrab qui s’est retiré il y a
quelques années du FCE, parce que ce dernier
était sorti de son rôle économique en prenant
position pour le Président. Autre exemple : celui
du Medef en France, même s’il a des préférences
pour la droite, il ne s’implique jamais.
Le FCE s’est piégé dans la mesure où, s’il
s’est prononcé une fois, il doit le faire à chaque
élection présidentielle. D’un autre côté, le FCE a
une certaine expérience. Lorsqu’il s’est désolida-
risé des politiques économiques de l’Etat, il a eu
un contrecoup dévastateur lorsqu’il a perdu toutes
les entreprises publiques. Il a aussi été pointé du
doigt, critiqué et obligé de rentrer dans le rang.
C’est ainsi qu’il a mis en place une tradition
politique, choisissant des candidats politiques au
détriment d’autres.
Hamiani n’est pas totalement soutenu
dans sa démarche par les membres du FCE.
Est-ce parce que ces derniers s’opposent à ce
qu’il affiche ou par souci de prudence dans un
contexte de flou politique ?
On peut dire que la situation actuelle au sein
du FCE reflète une position de patrons qui ne sont
pas d’accord et veulent être neutres. Une seconde
lecture possible voudrait que le FCE voie que la
situation politique est floue vu que le président de
la République n’a encore rien annoncé à propos
d’une éventuelle candidature. Je pense que le fait
que les membres du FCE n’aient pas assisté à la
réunion de lundi sert plus l’objectif de gagner
du temps pour voir venir. Il est possible que ces
absences soient volontairement provoquées.
A votre avis, les opérateurs économiques
évoluent-ils dans une sorte de chantage, un sys-
tème de cooptation politique forcée ?
moins. Alors que le président Abdelaziz Boutefli-
ka peine à parler de son bilan, encore moins de sa
candidature, des associations — dont le FCE et
l’UGTA — parlent pour lui, pour entretenir l’idée
qu’un retour est possible. Que le Président qu’ils
veulent c’est bien lui.
Mais derrière cette politique de façade, ni les tra-
vailleurs au nom desquels parle Abdelmadjid Sidi
Saïd, ni les patrons du FCE, par lesquels Réda
Hamiani veut apporter son soutien au quatrième
mandat, ne pensent une minute que la réélection
de Abdelaziz Bouteflika est une bonne chose
pour l’Algérie.
Le courage de le dire fait défaut chez les patrons
qui n’hésitent pas à invoquer en privé des ten-
tatives d’imposer des choix «par la contrainte»,
par «la force» ou encore par la «menace». Déci-
dément, l’abus de clientélisme politique s’invite,
comme en 2004 et 2009, en arme redoutable dans
cette énième et violente crise de succession.
Ali Titouche
PHOTO : D. R.
Si l’on se réfère à l’expérience passée du
FCE, on peut dire que les patrons ont une
certaine peur de ne pas rentrer dans le rang.
Cet aspect-là existe car il ont subi et vécu une
expérience de ce genre. Ils essayent d’éviter de
se faire avoir, tout en tentant de garder leur crédi-
bilité. Mais ce sera difficile. Une fois qu’on entre
dans le jeu politique, il est difficile d’en sortir.
Le système économique algérien est ver-
rouillé. Les politiques économiques se sont
soldées par des échecs. A la lumière des évé-
nements récents, pensez-vous qu’on puisse
évoluer ?
L’Etat tient toutes les ficelles. Il a 80% des
crédits, il a le foncier, les impôts. Il a donc beau-
coup de moyens entre les mains et peut faire
pression. Et c’est ce qui fait peur aux membres
du FCE. Nous avons encore une économie de
marché, mais à dominante publique. Sur le plan
économique, tout est gelé. Il faut voir ce qui
sera adopté comme politique économique par le
prochain gouvernement. J’ai écrit un livre à ce
sujet, intitulé La Décennie de la dernière chance,
où j’évoque trois scénarios possibles : continuer
dans la normalité en cas de maintien des cours
du pétrole, la déchéance en cas de chute des prix
du baril, ou changer radicalement de politique
économique pour devenir un pays émergent.
Mais la dernière possibilité a une chance sur cent
d’être. Donc nous nous acheminons soit vers la
continuité de la situation actuelle, soit vers la
déchéance. M. R.

LA RÉUNION DU CC DU FLN DANS LE DOUTE
Les anti-Saadani en quête d’une
autorisation de l’administration
● Des membres du FLN, opposés au secrétaire général Amar Saadani, n’ont pas pu remettre
une demande d’autorisation pour la tenue d’une session du comité central le 13 et 14 février.
e 9h jusqu’à la ferme-
D
ture des services de la
wilaya, nous avons ten-
té de rencontrer des respon-
sables de la Direction de la
réglementation et des affaires
générales (DRAG) pour leur
remettre notre demande d’au-
torisation mais sans résultat,
s’insurge Boualem Djaâfer,
membre du comité central
et sénateur. Le directeur du
DRAG a refusé de nous rece-
voir et son adjoint, que nous
avons vu, nous a déclaré qu’il
devait d’abord en référer à
son supérieur avant de dispa-
raître. C’est scandaleux.»
Pour l’ancien membre du
bureau politique, Aïssa Kas-
sa, cette manœuvre indigne
est contraire aux lois de la
République. «N’importe quel
Algérien a le droit de for-
muler une demande, déclare
le membre du comité cen-
tral. Nous condamnons ces
manœuvres et nous comptons
alerter le ministre de l’Inté-
rieur et le Premier ministre
sur ces pratiques. Mais il
n’est pas question de bais-
ser les bras. Demain, nous La tenue d’une session du CC du FLN, demandée par les opposants,
reviendrons pour déposer divise encore plus le vieux parti algérien
LE VERDICT EST ATTENDU POUR LE 4 MARS PROCHAIN
Lourde peine requise contre
le caricaturiste Djamel Ghanem
PHOTO : EL WATAN
Djamel Ghanem
Oran
De notre envoyé spécial
A lors que la partie civile avait demandé
le dinar symbolique comme dommages
et intérêts, le parquet a requis une peine de
18 mois de prison ferme ainsi que 30 000
DA d’amende à l’encontre de Djamel
Ghanem, dessinateur du quotidien La Voix
de l’Oranie, qui comparaissait hier devant
le tribunal correctionnel de première ins-
tance d’Oran pour les chefs d’inculpation
d’«outrage au président de la République»,
El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 7
L’ACTUALITÉ
«abus de confiance» et «accès frauduleux
dans un système de traitement automatisé
de données». Le verdict est attendu pour le
4 mars prochain. «Je déplore l’orientation
des débats au cours de ce procès, qui se sont
étalés sur des faits secondaires relatifs au
traitement de données informatiques alors
que l’inculpation principale est due au fait
d’avoir évoqué l’état de santé du président
de la République et ses conséquences
pour un quatrième mandat sur le citoyen
algérien», a déclaré, à la fin du procès,
Me Youcef Dilem, avocat de la défense
constitué par le Syndicat national des jour-
nalistes (le SNJ).
Pour rappel, Djamel Ghanem, caricaturiste
des deux quotidiens La voix de l’Oranie et
Saout El Gharb, s’est vu assigné en justice
par son employeur pour une caricature qui
n’a été ni finie, ni signée, ni publiée. Une
première mondiale, pourrait-on dire. Ce
dessin, représentant deux citoyens en train
de discuter de couches bébé et de quatrième
mandat dans une pharmacie, se trouvait
sur le disque dur de l’ordinateur du cari-
caturiste. Selon Djamel Ghanem que nous
avons interrogé, c’est le rédacteur en chef
du journal qui, l’ayant trouvé, aurait alerté
le directeur de publication du journal, qui
décida de déposer plainte contre son des-
sinateur au motif que celui-ci avait produit
un dessin outrageant pour le Président de
la République et tenté de l’introduire frau-
duleusement dans la maquette du journal
notre demande». Mais au
sein du comité central, cer-
tains critiquent la célérité
avec laquelle Abderrahmane
Belayat et son équipe ont
annoncé la tenue de la ses-
sion du comité central sans
avoir au préalable obtenu les
autorisations nécessaires. «Ils
ont mis la charrue avant les
bœufs, résume un membre du
comité central sous le couvert
de l’anonymat. Même s’ils
ont reçu des garanties, ils
auraient dû attendre avant
de rendre publiques les dates
de la tenue du CC à l’hôtel
Mazafran.»
Hier déjà, Amar Saadani
avait prévenu ses adver-
saires qu’ils n’obtiendront
pas l’autorisation. «Je suis
le seul habilité à convoquer
une réunion du CC. Et je
ne l’ai pas fait. Donc cette
information est erronée. Ab-
derrahmane Belayat n’a pas
PHOTO : M. SALIM
obtenu l’autorisation et il ne
va pas l’avoir, puisque la jus-
tice a tranché définitivement
en validant le CC du 29 août
dernier», avait déclaré le se-
crétaire général.
Salim Mesbah
du lendemain en remplacement du dessin
initialement prévu. «Cette caricature, ni
finie ni signée, était en fait destinée à des
journaux électroniques», nous a confié
Djamel Ghanem. «Par ailleurs, devant le
juge d’instruction, j’ai subi de terribles
pressions pour me pousser à faire des décla-
rations impliquant des figures connues de
l’opposition», nous a-t-il encore confié. Par
ailleurs, Djamel Ghanem avait déclaré à
l’audience, au président du tribunal, que ses
propos, contenus dans les procès-verbaux
d’audition devant la juge d’instruction de la
7e chambre, ont été obtenus par des intimi-
dations et sous des pressions exercées par
cette dernière. Lors de ce procès, qui a duré
un peu plus de deux heures, le président du
tribunal a surtout tenté de comprendre le
processus de fabrication d’un journal à tra-
vers un réseau informatisé en auditionnant
différents agents techniques du personnel
de la PAO. C’est donc un débat sur des ques-
tions techniques qui s’est déroulé. De plus,
toutes les questions posées par les avocats
de la défense à la partie plaignante, pour
dire en quoi ce dessin outrageait le président
de la République, ont été systématiquement
rejetées par le juge. A la fin des débats et
des plaidoiries des avocats de la défense,
Mes Abderrazak Fodil et Youcef Dilem ont
demandé la relaxe pure et simple de leur
client ; le juge, lui, a décidé de renvoyer le
dossier en délibéré pour le 4 mars prochain.
Djamel Alilat
DROITS DE
L’HOMME
Des ONG
demandent
l’accès à l’Algérie
C
inq organisations de défense des droits de
l’homme – à savoir Amnesty International,
le Réseau euroméditerranéen des droits de
l’homme (REMDH), Human Rights Watch, l’Obser-
vatoire pour la protection des défenseurs des droits de
l’homme et l’Organisation mondiale contre la torture
– appellent les autorités algériennes à leur permettre
l’accès à l’Algérie. Dans une déclaration publiée hier,
ces ONG estiment que l’Algérie, qui est membre du
Conseil des droits de l’homme depuis janvier 2014,
«doit se conformer aux valeurs du Conseil des droits
de l’homme des Nations unies et permettre aux experts
de l’ONU et aux organisations non gouvernementales
de défense des droits de l’homme de se rendre dans
ce pays». Ladite déclaration note que le rapporteur
spécial de l’ONU sur la torture et le groupe de travail
sur les disparitions forcées ou involontaires n’ont
pas été autorisés à se rendre en Algérie malgré leurs
demandes répétées. Ces mêmes organisations ajoutent
que «depuis plusieurs années, les autorités algériennes
refusent d’accorder des visas à des organisations inter-
nationales non gouvernementales de défense des droits
de l’homme et ont violé de multiples manières le droit
des organisations de défense des droits de l’homme
algériennes à agir librement».
«Toutes nos organisations ont transmis plusieurs
demandes officielles de visite à l’Algérie jusqu’à l’an
dernier, mais les autorités algériennes nous ont opposé
un refus, soit n’ont pas répondu, soit ont imposé des
conditions d’accès qui ne nous auraient pas permis de
mener notre mission de recherche librement», indique
Michel Tubiana, président du REMDH. Les mêmes
ONG estiment que le mandat de trois ans de l’Algérie
au Conseil des droits de l’homme n’aura de sens que si
elle coopère pleinement avec ce Conseil en permettant
la visite de ses experts. Et d’ajouter : «En abrogeant
les articles de la loi n°12-06 sur les associations qui
violent la liberté d’association et le droit des associa-
tions à coopérer et à s’affilier avec des organisations
basées dans d’autres pays (…) et en veillant en toutes
circonstances à ce que les défenseurs des droits de
l’homme et tous les acteurs engagés en Algérie puissent
exercer pleinement leurs droits.» R. P.
TIZI OUZOU
Rassemblement
de solidarité avec la
population de Ghardaïa
U n rassemblement a été organisé, hier, par le Collec-
tif des militants républicains démocrates (CMRD)
– né après les événements de Ghardaïa – devant l’an-
cienne mairie, au centre-ville de Tizi Ouzou. Etaient
présent à cette manifestation, des dizaines de citoyens,
des militants et cadres du Rassemblement pour la
culture et la démocratie (RCD) et du Mouvement pour
l’autonomie de la Kabylie (MAK).
Cette action vise, selon ses initiateurs, à dénoncer «le
silence honteux, assourdissant, du régime algérien,
incapable d’appliquer les lois de la République à l’en-
contre des auteurs du drame et de faire face au chaos.
Cette situation est délibérément voulue, pour finir par
briser toute organisation sociale susceptible d’entrete-
nir l’harmonie entre frères».
Le CMRD, qui constate la dégradation de la situation
dans le M’zab, a estimé que le régime algérien, pen-
dant ce temps, tente de détourner l’opinion publique
des véritables mobiles de la tragédie. Et de rappeler
que «dans un Etat de droit, la sécurité des citoyens et
de leurs biens, quelles que soient leur race, leur iden-
tité ou leur religion, relève de ses prérogatives». A cet
effet, face à cette situation que vit la «communauté mo-
zabite de Ghardaïa, marquée par la provocation, l’hor-
reur, les affrontements et les assassinats», le CMRD
condamne «les crimes abominables et moyenâgeux
commis à l’encontre de paisibles citoyens sans défense
qui souhaitent vivre uniquement pour une Algérie de
démocratie, de pluralité et de prospérité».
Nordine Douici
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 8

L’ACTUALITÉ
BRAHIM HADJAS DEVANT LE TRIBUNAL DE BIR MOURAD RAÏS GRÈVE DANS
LE SECTEUR DE
Deux peines de 5 ans de prison L’ÉDUCATION
Les revendications
ferme requises par le parquet toujours pas
satisfaites
● Extradé à la fin de l’année dernière, Brahim Hadjas, fondateur de la défunte Union Bank, a comparu
L
a Fonction publique a signé des
hier devant le tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, pour violation de la réglementation dérogations au profit des déten-
du contrôle des changes. teurs de postes en voie d’extinc-
tion dans le secteur de l’éducation,
au primaire et au moyen. La décision

C
’est en fin de matinée que le dépôt de plainte. Le prévenu est tout simplement politique», dé-
le président du tribunal répond : «Jamais.» M. Hanani ré- clare Me Guendouzi, alors que son a été prise hier, lors d’une rencontre
l’appelle à la barre. Avant plique : «C’est au client de deman- confrère Me Chiat rend hommage à réunissant les représentants des syn-
même qu’il se prononce sur les der la conciliation et non pas à la son client qui «a réussi à surmonter dicats autonomes de l’éducation, de
griefs retenus contre lui, son avocat, banque, qui est tenue de récupérer les pressions exercées par le lobby la tutelle et de direction générale la
Me Guendouzi, évoque un point de son argent.» Son avocat, Me Rejdal, français pour l’empêcher d’investir Fonction publique.
droit lié, dit-il, à la prescription de s’attarde sur les points d’ordre sou- en Algérie». Prenant la parole, Bra- Le principe de formation pour les
l’action publique. Selon lui, depuis levés par Me Guendouzi : «Il n’y a him Hadjas accuse l’ancien gouver- enseignants concernés est maintenu.
le 3 juillet 2007, date du prononcé pas de prescription parce que les neur de la Banque d’Algérie : «En Mais la révision du statut particulier
de la décision du tribunal contre le actes de procédure dont vous parlez 1995, Hadj Nacer était gouverneur régissant le secteur, demandée par
prévenu, aucun acte de procédure ont été faits, à partir du moment de la Banque d’Algérie. Une année les syndicats, n’est pas acceptée. «Le
n’a été engagé par le parquet. «Si où le mandat d’arrêt lancé contre après, il a imité ma signature pour maintien du statut actuel va maintenir
l’on se réfère aux articles 6, 7, 8 le prévenu était renouvelé chaque m’exproprier. J’ai déposé plainte 50% du pourrissement que l’on vit
et 9 du code de procédure pénale, deux ans (…) Union Bank était dans auprès de la Banque d’Algérie, qui actuellement et ce, même si la Fonc-
l’action publique tombe, de fait, l’obligation de contrôler les opéra- l’a révoqué, mais quelque temps tion publique a accordé des déroga-
sous le coup de la prescription dans tions de commerce qu’elle prenait après, elle a décidé de mettre ma tions pour certaines revendications»,
la mesure où le délai de prescrip- en charge. Il fallait qu’elle alerte banque sous administration.» considère Idir Achour, porte-parole du
tion pour un délit est de trois ans», en cas de dépassement du délai im- Le juge passe à la seconde affaire ; Conseil des lycées d’Algérie (CLA).
PHOTO :D. R.

lance l’avocat. Le juge prend acte
et se retourne vers Brahim Hadjas.
«Je n’étais pas directeur général
d’Union Pêche ni d’Union Bank.
Il est vrai que je détiens 85% des
parts d’Union Bank et qu’Union
Pêche est une EURL appartenant
à la banque, mais je n’étais que le
président du conseil d’administra-
tion. Je n’avais pas le pouvoir de
contrôle ni sur la banque ni sur les
11 filiales», dit-il. Le juge lui fait
savoir qu’Union Pêche a exporté
de la crevette sans rapatrier le fruit
de la vente. Le prévenu insiste sur
le fait qu’il «ignorait tout». Pour
Hadjas, «ce sont des problèmes
qui concernent le directeur géné-
ral d’Union Pêche, qui était un res-
sortissant français». Le juge : «La
Banque d’Algérie vous considère
comme responsable en tant que
représentant d’Union Bank. Vous
avez fait deux opérations d’expor-
tation pour l’équivalent de 36 mil-
lions de dinars et de 17 millions
de dinars que vous n’avez pas
rapatriés. Qu’avez-vous à dire ?»
UN COLLECTIF DE SOUSCRIPTEURS DÉNONCE LA «PRÉCIPITATION»
Brahim Hadjas
Brahim Hadjas : «J’étais souvent à
l’étranger, pour ramener des inves-
tisseurs en Algérie. Rares sont les
fois où je rentrais pour rencontrer
les responsables de la banque et
des filiales. J’ai fait l’objet de 729
procédures engagées par la Banque
d’Algérie. J’ai été sanctionné huit
fois et condamné pour violation de
la réglementation et même pour
voie de fait. Mais, le Conseil d’Etat
m’a donné raison à la fin.» Le
représentant de la Banque d’Algérie
(partie civile), M. Hanafi, explique
que l’exportateur a 120 jours pour
rapatrier les produits de son opé-
ration. Au-delà, il fait l’objet d’un
procès-verbal d’infraction.
Membre du collectif de la défense
de Hadjas, Me Chiat demande à
son client s’il a été convoqué pour
une quelconque conciliation avant
parti par la loi. Elle ne l’a pas fait,
donc elle a failli à ses obligations.
Tous les documents que nous avons
au niveau de la Banque d’Algérie
prouvent qu’entre 2002 et 2003, il y
a eu des opérations de l’ordre de 32
millions de dinars qui n’ont pas été
rapatriés et, à cette époque, Brahim
Hadjas était le premier responsable
de la banque. Nous demandons la
récupération de ces montants.»
Le parquet ne requiert qu’une peine
de 5 ans de prison et le paie-
ment d’une amende de 32 millions
de dinars. Les deux avocats de
Hadjas axeront leurs plaidoiries
sur «le contexte dans lequel cette
affaire a eu lieu», marqué selon
eux par «la chasse aux banques
privées». «Le délai prévu par la
loi pour rapatrier les devises est
de 120 jours, alors que pour Ha-
djas, la Banque d’Algérie a réagi
après 54 jours seulement… Pour-
quoi n’a-t-elle pas réagi lorsque
3000 milliards ont été dilapidés
des banques publiques ? Moi, je dis
que la procédure est illégale, elle
il s’agit d’une opération d’exporta-
tion de crevettes par Union Pêche,
domiciliée à Union Bank, pour
l’équivalent de 72 millions de di-
nars. Le représentant de la Banque
d’Algérie explique : «La procédure
impose que l’on définisse le mode
de paiement des factures. Si l’on
ne précise rien, cela veut dire que
le paiement est immédiat et que
le délai ne doit pas dépasser sept
jours. Les factures d’Union Pêche
ne portaient aucune mention. Et
la Banque d’Algérie effectue des
contrôles a posteriori, qu’elle peut
engager cinq années après l’opé-
ration.»
Les avocats plaident la relaxe,
arguant du fait que leur client
«n’avait même pas dépassé le délai
de 120 jours». Le représentant du
ministère public requiert 5 années
de prison assortie d’une amende de
72 millions de dinars. Le président
met les deux affaires en délibéré
et précise que les décisions seront
rendues le 4 mars prochain.
Salima Tlemçani
Le Conseil national autonome des
professeurs de l’enseignement secon-
daire et technique (Cnapest) a qualifié
cette rencontre de «diversion». «Faire
assister tous les syndicats à la réu-
nion n’est pas une solution», regrette
Nouar Larbi, coordinateur national
du Cnapest. «Il n’y a toujours pas de
dérogation pour les PTLP», ajoute-t-
il. Ainsi, le Cnapest a décidé de conti-
nuer la grève.
Même son de cloche du côté de la délé-
gation du Syndicat national autonome
des professeurs de l’enseignement se-
condaire et technique (Snapest). «La
plupart de nos revendications sont en
cours d’étude», déclare M. Benlakhel,
chargé de l’organique et membre de la
délégation du Snapest. «Le représen-
tant de la Fonction publique a soutenu
que la prime du Sud ne relève pas de
ses prérogatives», note M. Benlakhel.
Ce syndicaliste insiste également sur
le fait que la revendication relative
au classement des enseignants à la
catégorie 14 (au lieu de la 13) n’est
toujours pas satisfaite dans la mesure
où elle implique forcément la révision
du statut particulier.
La grève de quatre jours par semaine
décidée par le Snapest se termine
aujourd’hui. Le conseil national de ce

Le LPP sans ancrage juridique ? syndicat se réunira en fin de semaine

L e programme de Logement promotionnel
public (LPP) a-t-il été lancé dans la préci-
pitation, sans «ancrage juridique» ? C’est ce
que redoutent des souscripteurs, qui se sont
regroupés en Collectif des souscripteurs LPP
(CSLPP) qui compte, pour l’heure, quelque
300 membres. Ils jugent que la précipitation
et les considérations politiques et populistes
ont primé sur la réglementation et la confor-
mité. Leur hantise ? «Etre les prochains AADL
2001/2002.» Le problème que soulèvent ces
acquéreurs a trait à «l’assise juridique» de
ce projet. «Normalement, selon la loi 11-
04 concernant la promotion immobilière,
lorsqu’un souscripteur reçoit l’ordre de ver-
sement et qu’il effectue le premier versement,
le promoteur se doit de lui remettre un contrat
de réservation qui établit l’affectation du
logement, sa typologie, son type, sa superficie,
son descriptif et ses caractéristiques, ainsi
qu’un cahier des charges», explique Fayçal
Serai, membre du CSLPP. Et les souscripteurs
doutent que l’ENPI puisse remplir cette exi-
gence. «Ce contrat de réservation ne peut être
établi que lorsque le promoteur est détenteur
d’un permis de construire. Et pour se faire
accorder un permis de construire, un acte de
propriété est obligatoire. Ce qui implique que
les assiettes foncières prévues à cet effet soient
d’ores et déjà dégagées et propriété de l’ENPI.
Ce qui n’est pas le cas», ajoute Karim Chenit,
porte-parole du CSLPP. «Lorsque nous allons
effectuer le premier paiement, qu’allons-
nous recevoir ? Un reçu de versement qui n’a
aucune valeur auprès du Fonds de garantie et
de caution mutuelle de la promotion immobi-
lière», poursuit-il.
BOYCOTT DU VERSEMENT
DE LA PREMIÈRE TRANCHE
Et l’un des membres de ce groupe va même
plus loin : «L’ENPI est une entreprise publique
économique (EPE), contrôlée et auditée en
conformité avec les textes et la législation en
vigueur par l’inspection générale des finances
(IGF). Comment les responsables de l’ENPI
vont-ils justifier l’encaissement de l’argent
des paiements s’ils ne détiennent pas de
contrats de réservation ?»
De même, le CSLPP relève d’autres «points
noirs» quant à cette formule, notamment en
ce qui concerne les prix ou encore le taux
d’intérêt du crédit. «Dans ces conditions,
nous ne voyons pas le caractère public de
cette formule», déplore-t-il. A quelques jours
du début de l’opération de retrait des ordres
de versement, à partir du 15 février, les zones
d’ombre et les flous juridiques qui entourent
ce programme ne sont pas pour les rassurer.
D’ailleurs, certains d’entre eux appellent tout
bonnement au boycott du versement de la
première tranche. Une demande d’audience a
été introduite par le CSLPP auprès du direc-
teur de l’ENPI afin d’exposer les craintes des
souscripteurs. «Ce que nous attendons de
l’ENPI, ce sont de plus amples informations
afin de lever les zones d’ombre qui entourent
ce programme. Nous avons besoin d’être ras-
surés avant de débourser des sommes plus que
conséquentes, ne serait-ce qu’avec des ‘solu-
tions palliatives’», demandent-ils.
La direction de l’ENPI était injoignable et n’a
pas pu donner de plus amples précisions quant
aux doutes émis par ces souscripteurs.
Ghania Lassal
pour décider des suites à donner au
mouvement de protestation. Meziane
Meriane, son secrétaire général, s’est
montré très mécontent de la manière
dont le Snapest a été convié.
Ce dernier dénonce le fait que «la
tutelle a voulu exclure les syndicats
grévistes». Le conflit qu’a soulevé ce
point a failli compromettre la tenue
de la rencontre. «Les trois syndicats
qui sont en grève sont venus sans
leaders pour qu’ils ne signent pas le
PV», déplore Fayçal Heffaf, chargé
de communication du ministère de
l’Education nationale. Et de préciser :
«Le directeur général de la régle-
mentation à la Fonction publique a
accepté de faire des dérogations.
Neuf points sur les onze soulevés
par les syndicats ont été acceptés.
Ce qui reste ne relève pas de ses
prérogatives.» La tutelle affiche «un
grand étonnement» vis-à-vis de l’atti-
tude des syndicats grévistes qui ne
veulent pas reprendre le travail suite
aux conclusions de cette réunion.
Djedjiga Rahmani
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 8

RÉGION EST

MÉDECINS DE L’ANEM À JIJEL BISKRA

287 retraits de permis

Un statut de misérables D
au mois de janvier
ans le cadre de la lutte contre toutes les formes de
criminalité et de la protection des personnes et des
biens, les services judiciaires de la sûreté de la wi-
● C’est dur de faire sept ans d’études universitaires, avec tous les sacrifices consentis, pour se retrou- laya de Biskra ont enregistré, pour le mois de janvier écou-
lé, 318 affaires, dont 270 ont été traitées et 214 transmises
ver dans un établissement hospitalier avec un salaire modique de 15 000 DA. à la justice, indique un communiqué de ce corps de sécuri-
té. Impliquant 335 personnes dont 7 mineurs et 9 femmes,

C
es temps-ci, il n’est bon ces affaires tournent essentiellement autour des agressions
d’être un médecin nouvel- corporelles et de blessures volontaires (100 affaires) et les
lement sorti de l’univer- vols (90 affaires). Il est fait état aussi de 5 affaires de trafic
sité. Il se retrouve intégré dans d’alcool ayant abouti à la saisie de 460 unités de différents
quelque établissement hospitalier genres de boissons alcoolisées et de 17 affaires de trafic
ou de proximité pour la modique de stupéfiants mettant en cause 18 personnes, dont 17
somme de 15000 DA mensuel- ont été placées en détention préventive. Toujours selon le
lement, soit moins que le Smig. même document, les brigades de la police de la route ont,
C’est le cas de quelques femmes quant à elles, enregistré 60 accidents pour le premier mois
médecins activant dans le cadre de l’année en cours lesquels accidents ont causé 2 décès
du dispositif d’insertion profes- et des blessures plus ou moins graves à 70 personnes, Il
sionnelle des diplômés universi- a été relevé 988 infractions et 196 délits au code de la cir-
taires au sein de l’établissement culation routière qui ont entraîné 287 retraits de permis de
de la santé de proximité de Jijel. conduire, est-il rapporté. H. Moussaoui
En activité depuis 3 ou 4 années
pour certaines, elles désespèrent,
après un cursus universitaire sans Des infiltrations d’eau
le moindre accroc pour certaines,
de décrocher un poste de travail dans des immeubles
digne de leur labeur. Dépitées,
elles n’arrivent pas à comprendre à Sidi Okba

PHOTO : ARCHIVES/EL WATAN

qu’aucune faveur ne leur est
octroyée pour accéder aux postes
qu’elles occupent dans le cadre
de l’insertion des diplômés, alors
L es habitants de la cité des 310 Logements de la ville
de Sidi Okba, située à 18 km à l’Est de Biskra, et no-
tamment ceux du bâtiment 28 vivent sous la menace d’un
que, comme elles soutiennent, effondrement de leur bâtisse, affirment-ils, à cause d’un
dans les autres établissements, défaut de travaux d’étanchéité de cet immeuble de 3
les médecins en poste sont prio- étages. Ce délabrement progressif qu’ils ont maintes fois
risés d’une manière ou d’une signalé aux services de l’APC et à ceux de l’Office de pro-
autre. Voyant les postes de travail Des médecins attendent d’être payées pour des gardes assurées depuis mars 2013 motion et de gestion immobilière (OPGI) s’est intensifié
permanents fuir, elles espèrent après les dernières averses. «Les infiltrations d’eau sont
un clin d’œil de l’administration médecins, ainsi que l’ouverture profit de la santé de proximité du 2013 ajoutant qu’elles ne sont devenues tellement importantes qu’il faut se munir de pa-
pour leur permettre d’accéder d’une nouvelle structure de la chef-lieu de wilaya. Sur un autre plus portées sur la liste des gardes rapluie pour emprunter la cage d’escalier», signalent-ils.
à un emploi stable. A cet effet, santé de proximité dans la haute plan, elles regrettent qu’elles depuis janvier 2014. Cet état Ne sachant plus à qui s’adresser pour les aider à effectuer
et vu, disent-elles, le départ en ville de Jijel, elles espèrent l’oc- n’aient pas été payées pour les de fait est consécutif à des pro- des travaux de rénovation des immeubles de cette cité, ils
retraite ou mutation de certains troi de postes budgétaires au gardes effectuées depuis mars blèmes de procédures adminis- espèrent que les autorités concernées réagiront avant que
tratives qui font que les médecins l’irréparable ne survienne. H. M.
travaillant dans le cadre d’inser-
Arrestation d’un escroc tion professionnelle, communé-
ment désigné par le terme Anem KHENCHELA
L es services de la police judicaire de la troisième sûreté urbaine de la ville de Jijel ont arrêté, à la fin de
la semaine passée, un repris de justice de 48 ans, qui se fait passer pour un membre de la commission
d’attribution de logement pour escroquer ses victimes. Les plaintes émanant de citoyens victimes des agisse-
du nom de l’agence qui gère
ces intégrations, ne seraient plus
bénéficiaires de cette indemnité.
La pénurie du lait
ments de cet individu ont poussé les services de police à ouvrir une enquête, qui n’a pas trop tardé à aboutir à
l’arrestation du mis en cause. Pris en flagrant délit en possession de sommes d’argent qui lui ont été remises
En dépit des 7 années d’études
universitaires, ces médecins ne
s’accentue
et de sept fiches familiales appartenant à des citoyens croyant à ses promesses de leur décrocher un logement, sont pas au bout de leurs peines.
il a été arrêté et écroué pour escroquerie et usurpation de fonction. Son procédé consiste, en fait, à promettre
à ses victimes d’user de son influence de par sa qualité de membre de la commission chargée des enquêtes de
Il est regrettable de voir à quel
point le diplôme de médecin est
L a pénurie du lait pasteurisé persiste dans la wilaya de
Khenchela depuis plus d’un mois, la population est
toujours en quête du fameux sachet de cette denrée de
logements en contre partie de 36000 DA pour chaque dossier. Zouikri A. dévalorisé de nos jours. Fodil S. première nécessité, malgré les assurances avancées par
les services du commerce quant à la disponibilité de ce
produit. Il faut se lever tôt, occuper une place devant les
BATNA GUELMA alimentations générales, pour pouvoir arracher difficile-
ment un sachet de lait. Selon certains, le lait pasteurisé en

Bientôt un atlas des zones 2700 POUSSINS

PÉRISSENT DANS
sachet est introuvable au delà de 9h, les quantités distri-
buées s’envolent dès les premières heures. D’autres com-
merçants vendent le lait de vache à 50 DA le litre. Pour les

humides et des grottes UN INCENDIE citoyens, cette crise qui dure depuis plus d’un mois, sans
qu’aucune explication convaincante ne soit fournie, n’est
À GUELAÂT BOU SBAÂ pas de bon augure. Beaucoup de citoyens se rabattent sur

A thmane Briki, chef de

service au département
protection de la faune et de
ront tant aux scientifiques,
aux historiens qu’aux tou-
ristes.
Capeletti, à titre d’exem-
ple, découverte par un
Italien dans la région de Un incendie s’est déclaré, lundi passé, vers 9h,
le lait en poudre moyennant le prix fort. Kaltoum Rabia

la flore de la Conservation
des forêts, vient de mettre
en chantier la confection
d’un atlas des zones humi-
des de la wilaya de Batna.
Cet ouvrage, qui rassemble
un groupe de travail com-
posé de cadres relevant du
même service, ambitionne,
en collaboration du dé-
partement de biologie de
l’université Hadj Lakhdar,
de recenser toutes les zo-
nes humides disséminées
à travers la wilaya de Batna
avec toutes les données in-
hérentes à chacune d’elles.
C’est avec beaucoup d’en-
train et d’enthousiasme
que Athmane Briki nous a
entretenu sur cette aventure
dont les résultats profite-
Il nous dira que les zones
humides sont au nombre de
150, dont deux sont clas-
sées Ramsar international ;
il s’agit de Chott El Hodna
entre Batna et M’sila et
de Chott El Beïdha entre
Batna et Sétif. Leur lo-
calisation dans un atlas
permettra aux chercheurs,
notamment dans le domai-
ne des changements cli-
matiques et en raison des
mouvements migratoires
d’oiseaux, d’approfondir
leur recherche. En plus
donc des zones humides,
le groupe de travail en
question aura également à
recenser les grottes qui, à
leur tour, auront pas mal de
secrets à livrer. La grotte
Oued Taga et qui date du
néolithique.
Des vestiges y ont été ex-
tirpés et seraient exposés
dans un musée à Paris. Ou
encore la Grotte des lions
située dans la commune
de Oued El Ma ou bien
celle des Troglodytes com-
munément connue comme
refuge de Dihia. Cet atlas
permettra également, nous
dira Athmane Briki, l’éla-
boration d’un circuit éco-
touristique. La présence de
ces grottes devra inspirer
ce groupe de travail pour,
entre autres, la création
d’un club de spéléologie.
Cette pratique, remarque-
t-on, est inexistante dans la
wilaya de Batna. L.G.
dans un bâtiment d’élevage avicole, à Guelaât
Bou Sbaâ, commune située à une douzaine
de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya
de Guelma, plus exactement dans la mechta
El Azla Oued El Mendjel. En effet, selon un
communique de la Protection civile rendu
public, hier, une personne, âgée de 55 ans,
a été brûlée aux jambes lors de cet incendie.
L’homme a été secouru par les agents de la
Protection civile et transporté à l’EPH docteur
Okbi de Guelma. Quant aux dégâts matériels,
l’on déplore, selon la même source, la perte
de 2 700 poussins, 10 q d’aliments pour volaille
et deux bouteilles de gaz butane. L’intervention
de la Protection civile a permis d’une part,
d’épargner à quelques 550 poussins une mort
certaine et d’autre part d’éviter une véritable
catastrophe puisque 36 bouteilles de gaz
butane pleines se trouvaient à l’intérieur
du bâtiment, précise le communiqué.
Notons enfin que l’incendie n’a pu être maîtrisé
que vers 11h 20. Karim Dadci
BORDJ BOU ARRÉRIDJ
61 personnes écrouées
au mois de janvier
L es services chargés de la lutte contre les différentes
formes de criminalité relevant de la sûreté de la wi-
laya de Bordj Bou Arreridj, ont présenté lundi le bilan
de leurs actions durant le mois de janvier dernier. Ainsi,
298 affaires de débits et crimes ont été traitées durant ce
premier mois de l’année en cours. A cette occasion, il a été
souligné que 219 personnes, dont 6 mineurs et 14 femmes
étaient impliqués, ce qui a nécessité leur présentation de-
vant le magistrat instructeur qui en a écroué 61. S’agissant
du service de la circulation routière, on a appris qu’en
dépit des multiples contrôles, des automobilistes conti-
nuent de commettre des délits qui ont été les causes des
43 accidents enregistrés en milieu urbain, ayant causé un
mort et 59 blessés. Ainsi, lors des contrôles routiers, l’on
a enregistré 858 contraventions, 164 retraits du permis de
conduire, 200 véhicules mis en fourrière. A. B.
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 8

SUD INFO
OUARGLA HASSI R’MEL

Un cross des Gazelles Des stations

dépourvues
pour le 8 mars ! d’essence sans
● Pour sa première activité publique depuis son agrément en janvier dernier, le Forum de
l’éducation physique et sportive 30 (Foreps) de Ouargla prépare une grande manifestation
plomb
sportive féminine à l’occasion du 8 mars.
A lors que l’essence sans plomb est considérée comme
indispensable, contribuant à la préservation de l’envi-

I
l y a une image de Ouar- ronnement, elle n’est malheureusement pas disponible à
gla qu’il faut changer à Hassi R’mel, la ville gazière, chef-lieu de daïra de surcroît.
travers le sport.» La cita- L’implantation par Naftal de stations-service disposant
tion est d’Ahmed Bendifallah, d’essence sans plomb n’a pas suivi le rythme du renouvelle-
membre fondateur du Foreps ment du parc automobile, qui a vu la majorité des véhicules,
de Ouargla et ex-champion notamment les plus récents, circuler avec ce type de carbu-
et président des fédérations rant. En effet, à l’exception du chef-lieu de wilaya et la nou-
nationales d’athlétisme et velle ville à Bellil, respectivement distantes de 120 et 130
d’haltérophilie. Pour les dif- km au nord de Hassi R’mel, où une station existe, il demeure
férents partenaires, regroupés difficile pour les automobilistes empruntant la RN1 menant
lundi matin à la Ligue du sport vers le Grand Sud de s’approvisionner en ce genre de car-
scolaire à Ouargla, réunion burant. Ces derniers doivent parcourir 30 km vers le nord,
centrée sur les préparatifs du à Bellil, ou 80 km vers le sud, jusqu’à à Berriane (wilaya
cross des gazelles de Ouargla, de Ghardaïa) pour s’approvisionner en ce combustible.
prévu le 8 mars prochain, cette Par conséquent, devant cette carence et afin de parer à une
wilaya du Sud, considérée éventuelle panne sèche en combustible, les automobilistes
comme le gisement pétrolier sont contraints de rouler avec de l’essence super ou normale,
n°1 de l’Algérie, est surtout encourant ainsi des risques, puisque, à la longue, «l’utilisa-

un «gisement humain inex-
ploité». Un réservoir de jeunes
sportifs très performants qui
souffrent toutefois d’un enca-
drement défaillant en deçà
de leurs capacités. Le débat
autour de ce cross où la Ligue
d’athlétisme, celles du sport
scolaire et féminin conjuguent
leurs efforts pour donner une
belle image de la femme à
l’occasion de sa Journée in-
ternationale, a survolé toutes
les modalités administratives
et techniques d’un tel évé-
nement sportif qui requiert
des conditions de déroule-
ment bien maîtrisées. Ainsi,
Youcef Remki, ancien sportif
actif de la wilaya de Ouargla,
a souligné la nécessité d’im-
pliquer les autorités locales
dans cet événement qui sera
placé sous le haut patronage
du wali de Ouargla, Ali Bou-
guerra. Ce sera l’occasion,
selon lui, de sensibiliser toutes
les instances chargées de la
Réunion à la Ligue du sport à Ouargla
promotion du sport dans la
wilaya, sur la nécessité d’une
stratégie commune de travail
ayant pour objectif le dévelop-
pement de la condition phy-
sique à travers la wilaya de
Ouargla, et ce, «en premier
lieu par la mainmise sur les
installations et infrastructures
sportives grâce à des calen-
driers d’exploitation incluant
toutes les disciplines». L’assis-
tance a souligné l’importance
de la mise en place urgente de
cellules de réflexion focalisées
sur un plan d’action visant le
développement et la promo-
tion du sport et de la condi-
tion physique dans le milieu
scolaire en priorité. L’impli-
cation de l’Union nationale
des femmes algériennes, de la
Ligue du sport féminin et de
HASSI MESSAOUD
la presse locale a également
été évoquée comme facteur de
réussite des festivités sportives
du 8 mars, dont la symbolique
a été choisie pour honorer la
femme ouarglie et lui redonner
sa vraie place dans la société
en promouvant son bien-être
et sa santé, a indiqué Smaïl
Henida, président du Foreps.
Il s’agit, rappelons-le, d’un
objectif franchement affiché
par les membres du Foreps
qui ont tôt fait de souligner
ce point crucial faisant partie
des priorités du plan d’action
du forum. Dès le début, le 8
mars s’est imposé comme date
de départ des activités de cette
jeune association qui table sur
le développement du sport de
masse, d’une part, et l’atténua-
tion de la prédominance mas-
PHOTO: D. R.
culine sur la pratique sportive.
Un cross incluant quelque 300
jeunes filles et fillettes répar-
ties sur 6 catégories sportives,
des Gazelles parcourant entre
1200 et 3000 m et de belles
récompenses pour les cinq
premières du podium. Voilà un
événement sportif féminin qui
changera à coup sûr l’image
qu’on se fait de Ouargla et
des festivités classiques du 8
mars. Voilà un événement qui
amorce un début de relance du
sport féminin et voilà donc un
vrai cross pour de vraies Ga-
zelles qui comblera le déficit
de visibilité du sport féminin
dans cette wilaya saharienne
où les championnes de foot-
ball féminin et de handisport
sont rarement honorées !
Houria Alioua
tion de cette essence endommagerait les dispositifs de dépol-
lution et pourrait même aboutir, dans certains cas, à une
perte de la garantie quand celle-ci est encore en vigueur»,
nous indique Ammour Abdeslam, juriste à Sonatrach, pro-
priétaire d’un véhicule flambant neuf. Rencontré dans une
station de Hassi R’mel, un autre propriétaire de véhicule
récemment acquis nous a déclaré que l’Etat devrait obliger
les services délivrant les attestations de gérance de stations-
service ainsi que les propriétaires de commercialiser toute
la panoplie de carburants afin de satisfaire tout le monde.
D’autant plus que l’essence sans plomb contribue énormé-
ment à la réduction d’émission de gaz polluants et à l’écono-
mie d’énergie. Il convient de signaler que pour approvision-
ner son parc véhicules en ce combustible, Sonatrach possède
sa propre station où l’essence sans plomb ne fait pas défaut.
Arezki B.
LAGHOUAT
Haï Ennakhil,
un foyer microbien
à ciel ouvert
H aï Ennakhil, à Rahbat Ezzaïtoune, situé dans la commune
de Laghouat, chef-lieu de wilaya, est devenu ces dernières
années un vrai dépotoir à ciel ouvert, constituant un réel foyer
microbien au vu et au su des pouvoirs publics. Il suffit de

Les chiens errants cohabitent s’engager dans cette cité traversée par une large bande souil-
lée pour se rendre compte de l’ampleur des dégâts affligés
à l’environnement et les risques sanitaires qu’encourent les

avec les êtres humains
L es habitants de la cité des 200 Loge-
ments de Hassi Messaoud souffrent
de la présence des chiens errants depuis
quelques années déjà. Nassima, une
jeune maman, nous rapporte que c’est
insupportable de devoir protéger son tout
jeune fils de six ans de ces chiens qui se
déplacent en meute et qui lui réservent,
à lui et à sa petite voisine, chaque matin
un comité d’accueil des plus agressifs
durant la brève qui sépare leur immeuble
du bus scolaire qui les récupère chaque
matin à 7h30. Son mari, selon sa dis-
ponibilité, mais aussi un de ses voisins,
se trouvent donc obligés de les protéger
et de faire le guet pour éloigner ces
chiens dangereux véhiculant de graves
maladies telles que la rage. Les parents
sont donc astreints à user de cailloux et
de cris pour les dissuader de s’approcher
des enfants. C’est donc aux habitants de
ce quartier, où on dénombre beaucoup
d’enfants et d’adolescents, qu’incombe
la mission de se protéger les uns les
autres, chaque matin. Ce sont souvent
les aînés qui prennent les devants pour
protéger les plus jeunes. Les bâtiments
de cette cité sont construits avec des
caves, dont l’aération est permise grâce
à des soupiraux, et les chiens y trouvent
aisément refuge, ils y sont à l’abri pour
assurer leur reproduction. La journée,
ils errent dans les différents quartiers et
à la périphérie de la ville, et la nuit, ils
rentrent dans leur foyer de prédilection,
qui est la cité des 200 Logements où ils
séjournent au-dessous des appartements.
Il arrive à cette meute de chiens, dont
le nombre peut atteindre la vingtaine,
de se donner en spectacle avant minuit
et de courir le long des grands espaces
du quartier en aboyant bien heureuse
de cohabiter avec les hommes. Par
moments, on a l’impression que ces
animaux sont contents d’agacer parents
et enfants en début de journée. Quand
bien même certains habitants ont essayé
de parer à ce problème en bloquant les
soupiraux des caves avec des objets, ces
tentatives isolées n’ont pas dissuadé les
chiens qui trouvent toujours un moyen
d’y revenir. Ce drôle de quotidien n’est
toutefois guère un cas isolé, spécifique
aux 200 Logements, c’est, en effet le
cas de plusieurs autres quartiers de
Hassi Messaoud, notamment ceux qui
ont des caves. C’est à se demander si
les services sanitaires ne se sont pas,
après tant d’années, pris de sympa-
thie pour ces chiens et n’aimeraient
pas les voir partir de cette ville, qui
apparemment sait être bien accueillante
aussi bien pour les humains que pour
les chiens au point de lui décerner un
prix international de l’amitié canine.
Mohamed Ali
riverains. Ces rues fréquentées de jour comme de nuit par
des bandes de voyous et qui devraient être goudronnées, se
voient quotidiennement agressées par les commerçants gros-
sistes et les citoyens du quartier qui viennent déposer leurs
ordures ménagères, détritus et autres gravats, transformant
le site en une véritable décharge sauvage non contrôlée. Un
état de fait regrettable où prolifèrent chats et chiens errants
tout au long de l’année. Cependant, en dépit de l’odeur nau-
séabonde et intenable qui envahit le quartier, les pouvoirs
publics, notamment les services de l’APC et de la direction de
l’environnement, ne semblent pas s’inquiéter outre mesure.
Pis encore, nos tentatives de nous rapprocher des animateurs
du comité de quartier se sont avérées vaines. Sur les lieux,
dépassé par l’ampleur des dégâts toxiques, un groupe de
riverains du quartier nous ont indiqué que «les services de
l’APC censés veiller sur notre bien-être continuent à briller
par leur absence inexpliquée». Cette situation catastrophique
renseigne sur le dysfonctionnement chronique du ramassage
des ordures ménagères dans de la ville de Laghouat. Situation
qui n’est pas sans conséquences collatérales, engendrées par
cet état de salubrité publique, encouragées par le laxisme
des responsables locaux, «beaucoup plus préoccupés à se
tirer dans les pattes que de se soucier de la propreté de la
ville», nous indique un riverain soucieux de la santé publique.
Arezki B.

OPÉRATION DE RELOGEMENT À ALGER
Le casse-tête des cités
prioritaires
● Le cadre de vie des administrés est une priorité absolue.
L
a distribution des
logements est le sujet
de prédilection des
Algérois depuis plusieurs
jours. Des rumeurs quant
à une éventuelle opération
de relogement, durant ce
mois de février, alimente
les discussions. Certains
croient, dur comme fer, que
cette opération, tant attendue,
sera opérée après l’élection
présidentielle, alors que
d’autres estiment que la
réalisation des équipements
d’accompagnement, une
condition sine qua non pour
l’attribution des logements,
tire à sa fin, et rien ne
justifierait ce report.
Toutefois, le sujet qui
provoque des débats houleux
à travers les quartiers d’Alger
demeure celui des priorités.
Si le nombre de logements
achevés et fin prêts à la
distribution est de près 20 000
unités, la demande, elle, est de
loin plus importante.
Selon les chiffres avancés, il
y a quelques semaines, par
le wali, «60 000 habitations
précaires» ont été recensées.
Cela sans compter les milliers
de bidonvilles et les centaines
de familles habitant dans des
chalets et dont les promesses
de relogement remontent à
des années. Autrement, les
autorités publiques trouveront
toutes les peines du monde
dans le choix des cités à reloger
et de celles qui devraient
encore attendre que les
50 000 logements en cours
de réalisation soient achevés.
A ce titre, faut-il rappeler
SUR LE VIF
Tous les efforts fournis par les jeunes volontaires sont voués à l’échec à
cause du manque de contribution des agents communaux pour le transport
des détritus ramassés.
que des émeutes et des
mouvements de protestation
ont éclaté dans bien des cités à
travers différentes communes,
pour exiger de bénéficier
d’appartements dans le cadre
de l’opération qui devait avoir
lieu le mois dernier. Si les
responsables de la capitale
prônent le calme et la patience,
les habitants, eux, mettent en
avant leurs conditions de vie
difficiles et les dangers qu’ils
encourent dans leurs actuelles
habitations. Ainsi, entre
les habitants des terrasses
d’immeubles, des vieilles
bâtisses, des bidonvilles et
des chalets, il est difficile de
choisir. A La Casbah, à titre
d’exemple, des dizaines de
familles, dont les logements
ne tiennent qu’à un fil, mettent
El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 8
ALGER INFO
les autorités publiques devant
leurs responsabilités en cas
d’effondrement. Idem pour les
familles résidants au bord des
oueds à Bordj El Kiffan et El
Hamiz et dont les inondations
ont, à maintes reprises,
provoqué des morts. Mais la
situation n’est pas meilleure
chez les résidants des chalets.
A Rouiba, les habitants ne
veulent plus entendre parler
du mot attendre. Ils estiment
être «la priorité absolue»,
et ce, compte tenu de l’état
de dégradation de leurs
«gourbis» et du nombre
d’années passées dans ces
«abris inhabitables». A vivent dans des conditions
maintes reprises, ils ont bloqué
la route pour exprimer leur
ras-le-bol. Les déclarations
du ministre de l’Habitat
NÉGLIGENCE
PHOTO : SAMI K.
finiront-t-ils par convaincre
les habitants de l’imminence
de la réception d’autres projets
et du respect des délais de
réalisation de milliers de
nouvelles unités ? Dans le cas
contraire, des citoyens croient,
à tort ou à raison, que «celui
qui n’est pas relogé cette fois-
ci, jamais il ne bénéficiera
d’un logement».
Une raison pour laquelle,
seule la concrétisation,
dans les meilleurs délais, de
tous les programmes, est en
mesure d’apaiser la tension
et redonner confiance aux
nombreuses familles qui
intenables, malgré les
«garanties» des responsables
de la première ville du pays.
Djamel G.
L’EST DE LA CAPITALE :
STRUCTURES
COMMERCIALES FERMÉES
A l’est de la capitale,
plusieurs structures
dédiées au commerce de
proximité ne sont pas
exploitées. Réceptionnées
il y a quelques années
pour certaines d’entres
elles, ces structures sont
livrées à la dégradation.
A la cité Faïzi, dans la
commune de Bordj El
Kiffan, un marché de
proximité a été réalisé
dans le but d’absorber le
commerce informel qui
envahit la ville, cependant
ces locaux, prévus
initialement pour être
attribués aux jeunes de la
cité, ont été vendus, nous
apprend-on, aux plus
offrants par la Régie
foncière de la wilaya
d’Alger. Les jeunes de la
cité ont organisé devant la
structure plusieurs sit-in
CONSTRUCTIONS
INACHEVÉES
L’OPÉRATION
DE RÉGULARISATION
SE DÉROULE AU RALENTI
L e taux d’avancement dans le traitement des dossiers de
régularisation des constructions inachevées n’excède pas
les 10%, c’est ce que nous a indiqué le président de l’APC de
Dar El Beïda, M. Gamgani. Cette opération, lancée il y a plu-
sieurs mois, n’a vraisemblablement pas suscité un quelconque
engouement de la part des citoyens. «Certains d’entre nous
n’ont pas la somme, 50 000 DA, requise pour l’étude du dos-
sier par un bureau d’architecte», affirme un habitant de Dar
El Beïda. Par ailleurs, le prolongement des délais de dépôt des
dossiers a influé négativement sur le déroulement de l’opéra-
tion. «Les pouvoirs publics ont prolongé le délai de dépôt des
dossiers de trois années. La plupart des gens, qui n’ont pas
déposé leur dossier avant le mois de juin passé, continuent
dans la même démarche», poursuit-il. Si les citoyens sont
responsables de cette situation, les pouvoirs publics le sont
davantage, car à l’allure où les dossiers sont traités, il faudra
plusieurs années pour en venir à bout. Ceux qui ont lancé cette
opération au départ n’ont apparemment pas prévu les moyens
pour concrétiser cette action. Les moyens des APC ne peuvent
à eux seuls contenir tous le flux de dossiers. K. S.
CITÉ SELLIER (HYDRA)
AMÉNAGEMENT DE
L’ANNEXE DE L’APC
C ela fait plusieurs mois que des travaux d’aménagement
et d’embellissement de l’annexe de l’APC d’Hydra
sise à la cité Sellier ont été lancés, au grand bonheur des
riverains et tous ceux qui s’y rendent pour retirer des docu-
ments administratifs ou pour «légaliser» des photocopies.
Ainsi donc, les travaux, aussi bien à l’intérieur qu’a l’extérieur
de cette structure, ont ravi un bon nombre de concitoyens,
soulagés par cette opération de renouvellement et de moder-
nisation de cette structure. Il faut dire que même les employés
de cette annexe sont contents de cette opération qui devra, en
principe, s’élargir également au mobilier de bureau et autres
gadgets électroniques, comme les micro-ordinateurs et la
climatisation. Il faut dire que cette annexe est très fréquentée
par les citoyens qui s’y rendent pour retirer des documents
administratifs dans une bonne ambiance loin des problèmes de
stationnement, des interminables chaînes et autres tracasseries
quotidiennes. Espérons que la nouvelle équipe dirigeante de
cette APC force le pas dans le but de finaliser le projet du mar-
ché communal de Sellier, dont les travaux ont démarré depuis
des mois, et se préoccupe davantage de cette jeunesse avec la
modernisation des aires de jeu et de détente dans la forêt du
Paradou et du parc Olof Palme et le lancement d’autres encore
dans les quartiers populaires. N. K.
24 HEURES
jours déjà, des travaux
ont été entamés dans
plusieurs endroits du
centre-ville de la capitale,
à savoir la rue Asselah
Hocine, le boulevard
Mohammed V , la rue du
Dr Saâdane et la rue Larbi
Ben M’hidi.
Ces travaux rentrent dans
le cadre d’un projet de la
wilaya d’Alger pour la
réfection de tous les
pour dénoncer ce qu’ils
trottoirs du centre-ville.
qualifient de
On a commencé par les
«détournement» du
grandes artères avant de
marché, mais sans aucun
passer aux ruelles, nous
résultat. Le marché est
affirme Abdelhakim
toujours fermé.
Bettache.
Les propriétaires ne
veulent
vraisemblablement pas HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
l’exploiter.
MERCREDI 12 FÉVRIER 2014
TRAVAUX DE RÉFECTION
DES TROTTOIRS À ALGER- Fadjr……..… 06:05
CENTRE Chorouk.....…. 07:38
Dohr………… 13:20
Fini les trous béants et Asser……….. 16:03
autres crevasses à Alger- Maghreb….. 18:26
centre. Depuis quelques Îcha……....... 19:51

RELIZANE
Des citoyens
manifestent
à Djidiouia
Interrompre la circulation
sur les axes routiers est,
semble-t-il, devenu le re-
cours de la population pour
exprimer son ras-le-bol
devant la dégradation de
son cadre de vie. En effet,
les ruraux des douars Ouled
Amar et Ouled Aïcha de la
zone éparse de la commune
de Djidiouia ont emboité
le pas à ceux de «Kariyate
echouhadas» dans la com-
mune de Oued R’hiou, qui
ont barricadé, ces derniers
jours, l’autoroute Est-Ouest
et ont procédé au blocage
de la circulation sur le CW
07 reliant Djidiouia à Hamri,
obligeant les usagers de la
route d’emprunter les RN
4 ou 90. La plateforme des
revendications est toujours
la même. L’on évoque la
détérioration de la route,
l’absence du réseau d’as-
sainissement, les édifices
publics, notamment les
groupements scolaires et
surtout le quota des loge-
ments ruraux. «On est des
Algériens à part entière
et on a droit à un cadre de
vie digne de notre exis-
tence», a clamé un jeune
qui réclamera un partage
équitable des programmes
de développement entre les
urbains et ruraux. «On est
aussi Algériens qu’eux», a-
t-il conclu. I. B.
TINDOUF
Une étude pour
cerner le potentiel
hydrique
Après avoir planché sur le
dossier des télécommunica-
tions, les élus de l’APW de
Tindouf ont laissé, une nou-
velle fois, ouverte leur 4ème
session ordinaire en ce début
de semaine.
Les travaux ont repris, ce
mercredi, avec à l’ordre du
jour les deux autres points
restants, à savoir le secteur
de la Santé et celui de l’Agri-
culture. Lors de l’ouverture
de cette session, le wali a
annoncé qu’une étude hydro-
logique couvrant l’ensemble
du territoire de la wilaya de
Tindouf va être entreprise et
qu’une enveloppe financière
de 1,57 milliard de dinars
lui a été consacrée. Ce qui
permettrait d’être fixé sur
les ressources hydriques de
la région dans l’optique du
développement du secteur
agricole mais, également,
pour répondre aux besoins
des autres secteurs, tel celui
du projet d’exploitation
du minerai de fer de «Gara
Djebilet». Par ailleurs, l’attri-
bution du quota des 540
logements publics locatifs se
fera au cours de ce premier
semestre ainsi que celle des
décisions concernant l’habi-
tat rural au profit de 1100
bénéficiaires. M. M.
El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 9
RÉGION OUEST
SANTÉ ADRAR
Le secteur de la formation
La chirurgie pour professionnelle
vaincre le cancer veut attirer les jeunes
L
a DFP de la wilaya d’Adrar organise, du 02 au 08 février, au
● Un malade présentant une tumeur duodéno-pancréatique a été niveau de la maison de la culture, une semaine d’informa-
opéré avec succès et a regagné son domicile après deux semaines tion et de sensibilisation sur «l’apprentissage». Une mani-
d’hospitalisation. festation en direction des jeunes qui souhaiteraient embrasser une
carrière professionnelle dans les métiers du secteur économique.
En cette occasion, 17 centres de formation (CFPA), que compte
le secteur, ont exposé à travers leurs stagiaires le savoir-faire et les
différents produits de leur apprentissage comme la ferronnerie,
plomberie, hydraulique, électricité, menuiserie, cuir, tissage, céra-
mique, etc. Ont pris à cet évènement les trois dispositifs de soutien
à l’emploi de jeunes et des chômeurs avec en plus le conseil de
wilaya du partenariat, une entité d’accompagnement composée
par l’ensemble des membres de l’exécutif, de l’UNPA, de l’UNFA
ainsi que du patronat. Pour cette 2ème session, 968 postes sont
proposés sur les 3373 postes pédagogiques offerts. Le reste des
postes sont répartis comme suit : 960 pour la formation résiden-
tielle, 500 pour le milieu rural (une section destinée notamment
aux Oasiennes et Ksouries dans les filières du tissage, couture,
etc.), 460 postes pour la femme au foyer et puis, pour les cours du
soir diplômant et qualifiants, les cours passerelles (destinés aux
diplômés qui souhaitent accéder à un autre niveau supérieur). Pour
le carcéral, celui-ci bénéficie de 120 postes. Pour cette rentrée qui
aura lieu exactement le 2 mars, 1582 postulants, dont 60 % font
partie de la gent féminine, se sont inscrits. A. A.
PHOTO : DR
La prise en charge du cancer est en amélioration EL-BAYADH
Des logements pour 1320
U
ne première à l’hôpi- liste Brahim Azzouz et son de l’association «Amel» pour
tal de Chettia, à Chlef équipe ne comptent pas s’arrê- l’assistance aux cancéreux en
: une duodéno-pan-
créatectomie céphalique a été
ter là, puisqu’ils ont program-
mé trois autres interventions
marge de la journée d’étude
et de sensibilisation tenue au
ménages
récemment pratiquée par le
chirurgien oncologue, le Dr
de DCP, comme on l’appelle
dans le jargon médical.
siège de la wilaya.
Cette maladie, pourtant P as moins de 1320 bénéficiaires de logements sociaux
viennent récemment de prendre possession des clés de leurs
logements situés dans la nouvelle ville. La direction de l’OPGI
Brahim Azzouz, assisté des Il faut signaler que la chirurgie contrôlée, tue annuellement
praticiens Bouziani et El Ho- courante des autres cancers pas moins de 3 500 personnes, a tenu à mobiliser l’ensemble de son personnel pour mener cette
cine. «C’est une intervention est déjà pratiquée à l’hôpital a affirmé l’intervenante qui opération dans d’excellentes conditions, eu égard au nombre très
chirurgicale lourde et longue de Chettia par le même onco- a insisté sur le dépistage pré- important de candidats retenus sur la liste. Pas moins d’une cin-
qui n’est réalisée que dans logue. Elle vient d’être renfor- coce. Avec son autocontrôle, quantaine de candidats au logement social qui figuraient sur une
les grands CHU», a précisé cée par la mise en place d’une la femme, remarquant des première liste ont été déboutés par la commission de recours de
l’opérateur en chef. Le malade, unité de chimiothérapie-héma- apparitions étranges ou des wilaya qui a dû travailler d’arrache-pied depuis le début du mois
un sexagénaire présentant une tologie à l’hôpital «Les Sœurs modifications au niveau du d’octobre de l’année écoulée. Rafik M.
tumeur duodéno-pancréatique Bedj» de Chlef, que dirige la sein, doit consulter son mé-
a été opéré avec succès et a spécialiste Siham Braikia. decin, a-t-elle souligné. On
regagné son domicile jeudi
dernier, après deux semaines
A ceux-là s’ajoutent les cel-
lules d’écoute et d’orientation
ne peut réussir une guérison
totale de la maladie que si elle
TISSEMSILT
d’hospitalisation, a souligné mises en place dans les hôpi- est détectée à son apparition,
300 logements en chantier
l’oncologue Brahim Azzouz. taux de Chorfa et de Ténès, a-t-elle dit. Le président de
Il a ajouté que l’ablation de la dans le cadre d’un réseau local l’association a affirmé que la 300 logements situés à la sortie sud de Tissemsilt et dont les
tête du pancréas, du duodénum de prise en charge des cancé- chimiothérapie ou la radiothé- travaux ont été lancés au courant de 2013 accusent actuellement
et d’autres organes touchés a reux de la région. A Relizane, rapie ne pourront que diminuer un taux d’avancement de 60% selon M. Makhtiche Mohamed,
duré 9 h sans aucun problème. le cancer du sein continue de la douleur si le cancer est dans directeur de l’habitat. Ce projet, d’un coût global de plus de 716
Fort de ce résultat, le spécia- tuer, a affirmé la présidente un état avancé. A. Y. et I. B. millions de dinars, a permis la création de 150 emplois.
Rappelons que le secteur de l’habitat a connu un essor sur le plan
du nombre d’unités accordées par l’Etat aussi bien pour la résorp-
tion de l’habitat précaire que l’encouragement à la fixation de la
BÉCHAR population sur leurs terres par l’habitat rural ainsi que d’autres
formules. Le taux de réalisation n’a pas été en adéquation pour
Comment prévenir la violence de multiples raisons liées notamment à l’absence des entreprises
fiables de réalisation. Ali Benmoussa
en milieu scolaire ? SIDI BEL ABBÈS
L a direction de l’Education de Béchar a
abrité hier une rencontre régionale sur le
thème de la violence dans le milieu scolaire.
Béchar a enregistré au niveau du cycle 6 cas de
violence psychologiques et 10 cas d’ordre ma-
tériel et le cycle moyen a connu 25 cas d’ordre
Le cinéma «Afrique»
La rencontre, qui a regroupé des conseillers
d’orientation scolaire des wilayas d’Adrar,
moral et 15 cas d’ordre matériel. Les causes
décelées trouvent leur origine dans le manque
sera réhabilité
Tindouf et Béchar ainsi que les associations de
parents d’élèves et quelques élèves, a débattu
du phénomène de la montée de la violence
d’animation scolaire et l’insuffisance de com-
munication entre l’encadrement et les élèves et
souvent la différence d’âge assez réduite entre
U ne étude technique portant sur l’aménagement du cinéma
Afrique de la ville de Sidi Bel Abbès sera lancée, dans un
futur proche, à l’initiative de la direction de la culture. Le cinéma
dans les établissements scolaires. Pour illustrer certains professeurs et les élèves dans le cycle Afrique, dont la fermeture remonte à plusieurs années, devrait
le danger, l’ampleur du fléau et ses fâcheuses secondaire. Les intervenants ont inclus d’autres subir diverses opérations de rénovation à même de lui restituer
conséquences, une conférence a été visionnée à facteurs externes aux établissements, tels la l’image d’antan. L’étude devrait définir les différents travaux de
l’intention des participants où les intervenants pauvreté, le divorce des parents, le peu d’intérêt réhabilitation du site, à l’instar de ceux qui ont ciblé, il y a peu de
ont essayé de présenter la nature et le type de accordé à l’élève par des parents négligents, temps, les salles de cinéma Tessala et Amarna. Outre les travaux
violence utilisée par les élèves en mal d’adapta- etc. Une telle situation ne peut qu’entraîner des de réfection proprement dits (murs, plancher, façade, etc.), a indi-
tion en milieu scolaire. Elle serait d’ordre psy- conséquences sur les études et la déperdition qué, à ce propos, une source locale, le projet d’aménagement du
chologique et moral, a-t-on souligné. D’autres scolaire, a-t-on insisté. A la fin de la rencontre cinéma Afrique devrait être assorti d’une dotation en équipements
intervenants ont, dans leurs exposés, mis en re- régionale, il a été recommandé la formation de projection, de sonorisation et autres installations et accessoires
lief les causes et les conséquences et préconisé des professeurs soutenue par des campagnes complémentaires. La ville de Sidi Bel Abbès comptait, par le
la prévention et remèdes pour contrer la hausse de sensibilisation, la mise en place des cellules passé, une douzaine de salles obscures qui faisaient le bonheur
du phénomène qui risque de déstabiliser les d’écoute, l’animation des clubs culturels et de nombreux cinéphiles. Parmi les cinémas les plus fréquentés
établissements scolaires. Pour l’année scolaire sportifs tout en soulignant le rôle éminent des à l’époque, figurent notamment le Colisée, L’Alhambra, le Rio,
2012-2013 et le 1er trimestre 2014, la wilaya de parents d’élèves. M. Nadjah L’Olympia, le Versailles et le Palmarium. M. Habchi
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 11

CONSTANTINE INFO
LOGEMENT PROMOTIONNEL AIDÉ CHUTE MORTELLE D’UNE FEMME
À ALI MENDJELI
Un programme U ne femme répondant aux initiales S.R., âgée de 58 ans, a fait une
chute mortelle, ce lundi vers 19h, d’un bâtiment de l’UV7 à Ali
Mendjeli, a-t-on appris auprès de la Protection civile. Les citoyens ont
alerté les éléments du même service quelques minutes après la chute de

qui peine à décoller la victime qui était morte sur place. La dépouille mortelle a été déposée
par les pompiers à la morgue de l’hôpital Dr Abdelkader Bencharif d’Ali
Mendjeli. Yousra Salem

● Pour réaliser son quota de 6250 logements, l’OPGI a dû lancer un appel d’offres COURS D’ÉCOLOGIE EN
international pour engager des entreprises de réalisation.
DIRECTION DES COLLÉGIENS
L es élèves du CEM les Frères Boussalem sis à la cité Daksi Abdeslem
ont eu, hier, un cours d’écologie prodigué par un groupe de spécia-
listes en écologie, membres de l’association de la protection de la nature
et de l’environnement APNE. Dans l’une des salles dudit établissement,
26 écoliers de 1ère et 2ème année scolaire, ont appris comment planter plu-
sieurs genres de pousses. Cette activité s’intègre dans le plan écologique
annuel, mis en place, par l’APNE, en direction des établissements sco-
laires, des maisons de jeunes et des zones urbaines. Notons que ces petits
écolos ont eu droit, l’année écoulée, à plusieurs sorties les ayant surtout
mené à la station d’épuration (STEP) de Hamma Bouziane et à la forêt
Djebel Ouahch. O.-S.Merrouche

MESSAOUD BOUDJERIOU
LES COMMERÇANTS
S’EN PRENNENT À L’INFORMEL
PHOTO: ARCHIVES/EL WATAN
L es commerçants réclament l’éradication de l’informel. Ils s’en pren-
net aux vendeurs ambulants circulant en camionnettes et présentant
les mêmes marchandises. «Ils exposent leurs marchandises devant nos
locaux sans aucune autorisation ni respect à notre activité légale, et,
en cas de réclamation, nous serons menacés et parfois attaqués par ces
vendeurs», disent certains d’entre eux. «Nous avons dénoncé cette situa-
tion anarchique auprès de tous les services concernés, notamment ceux
La wilaya a bénéficié de 12 000 unités du commerce et ceux sécuritaires, nous avons baissé le rideau durant
une journée le mois passé ; suite à cela, les services de la Gendarmerie

T
rois ans après son
lancement, le pro-
gramme du loge-
ment promotionnel aidé
semble butter contre de
nombreuses difficultés, en
dépit des annonces opti-
mistes des autorités de la
wilaya. Après les premiers
mois des inscriptions et de
la confirmation des listes
des souscripteurs, affectés
sur les différents promo-
teurs désignés, les postu-
lants commencent déjà à
s’inquiéter sur la suite ré-
servée à leurs demandes.
L’on saura ainsi que, mise
à part un promoteur privé
qui a fait déjà un bon par-
cours après la finalisation
des démarches administra-
tives avec ses postulants,
avant d’engager les travaux,
seul un promoteur public,
l’OPGI de Constantine en
l’occurrence a annoncé son
ambition de s’acquitter de
sa mission pour réaliser le
quota de 6 250 logements
qui lui ont été confiés. Une
mission qui s’avère toute-
fois difficile, à en croire les
dernières déclarations de
son directeur général Ab-
delghani Dib. «Nous avons
un programme ambitieux
pour lequel il faut mobili-
ser un nombre important
d’entreprises qualifiées et
ayant les moyens néces-
saires pour le faire, chose
que nous n’avons pu faire,
suite à un appel d’offres
national infructueux, ce
qui nous oblige à revoir
les cahiers des charges et
opter pour les entreprises
internationales», a-t-il dé-
claré hier sur les ondes de
la radio locale. Au mois de
décembre dernier et lors
d’une journée portes ou-
vertes organisée à la maison
de la culture Al Khalifa
sur la cession des biens de
l’Etat, le même responsable
a affiché son optimisme
en annonçant le lancement
imminent du programme
confié à l’OPGI.
Un optimisme qui n’apai-
sera pas les inquiétudes
des nombreux souscripteurs
concernant le retard accusé
dans la réalisation de ce
programme dans la wilaya
par ce promoteur public qui
rencontre encore des diffi-
cultés pour la désignation
des entreprises de réalisa-
tion. Le même responsable
avait déjà révélé un détail
important. «Avec un prix
de 40 000/ m² et un coût
global du logement estimé
à 2,8 millions de dinars,
cette offre ne convaincra
pas les grandes entreprises nationale et en collaboration avec ceux de la commune ont commencé
de réalisation et c’est la à bouger pour faire déguerpir ces vendeurs, mais ces derniers résistent
principale difficulté qu’on toujours et reviennent à la charge», disent-ils. Le P/APC de cette com-
rencontre pour la concréti- mune, Sebti Boudraâ, a affirmé que toutes les mesures nécessaires ont
sation de ce programme», été prises pour lutter contre ce phénomène. «La commune a bénéficié
a-t-il déclaré. Pour rappel, il d’un marché de proximité de 32 locaux dont les travaux de réalisation
y a près de deux ans, et lors dépassent les 80% du taux d’avancement. Nous avons enregistré 22 de-
d’une visite à Ali Mendjeli, mandes d’attribution de ces locaux qui seront octroyés aux jeunes de la
l’ex-wali de Constantine commune», ajoutera-t-il. Ratiba B.
avait affirmé que les 40 000
demandes de logements en-
registrés dans cette formule DES INFRASTRUCTURES
seront satisfaites, surtout
que la wilaya avait engagé SPORTIVES RELOOKÉES
5 promoteurs publics et
18 privés pour la prise en
charge de ce programme et
que les moyens financiers
L ’ APC de Mesaoud Boudjeriou vient de dégager une enveloppe de 10
millions de dinars pour la réalisation de gradins au niveau du stade
communal, lequel a été relooké récemment par la pose du gazon syn-
et les assiettes foncières thétique, a-t-on appris auprès des responsables de cette commune située
sont disponibles. Deux ans à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Constantine et qui
après, le LPA piétine encore connaît un important déficit en matière d’infrastructures sportives et de
à Constantine et personne loisirs. Les mêmes responsables indiquent par ailleurs qu’une autre en-
ne pourra dire si le premier veloppe de 10 millions de dinars a été allouée par la mairie pour la pose
quota de 12000 unités attri- du gazon synthétique sur un terrain de football situé dans la localité de
buées à la wilaya sera vrai- Aïn El Kébira relevant administrativement de la commune de Messaoud
ment réalisé un jour. Boudjeriou. F. Raoui

SOCIÉTÉ AFRICAINE DE CÉRAMIQUE DE DIDOUCHE MOURAD

Des employés dénoncent les conditions de travail
L a société africaine de céramique Safcer, une société algé-
rienne de fabrication de céramique et produits rouges, dont le
siège est à Sétif, dispose d’une unité de production à Didouche
Mourad, dénommée Unité 5 briques, située à la zone industrielle
Aïssa Benhamida, dans la commune de Didouche Mourad, et
emploie près de 143 travailleurs. La situation financière semble
prospère du fait que le stock des produits rouges est de zéro.
Mieux, les travailleurs nous apprennent que l’unité est dépassée
par la forte demande. Cependant, les conditions de travail, dans
un environnement pareil, ne sont pas toujours respectées, notam-
ment l’aspect sécuritaire.
En effet, une unité de production de briques suppose un four
réfractaire de haute température où les opérateurs se doivent de
l’approcher sensiblement et sans une tenue de travail adéquate
les prémunissant d’un danger certain, les risques potentiels étant
énormes. Les travailleurs, selon un de leurs représentants, récla-
ment des protections prévues à cet effet : gants spécifiques, com-
binaisons et souliers de sécurité. Ce n’est pas tout, puisque dans
ce genre de site, une salle de premiers secours est vitale au même
titre qu’une ambulance, ce qui n’est pas le cas.
En outre, d’autres revendications socioprofessionnelles ont été
formulées à l’administration, entre autres, le paiement des heures
supplémentaires, quelques primes inhérentes à leurs fonctions,
mais plus pertinent, le contrat à durée indéterminée qui est recon-
duit tacitement chaque année pour des travailleurs qui accusent
près de huit ans d’ancienneté. Selon ces travailleurs, c’est un
moyen de pressions de l’administration qui pérennise leur préca-
rité d’un point de vue réglementaire. Nous avons demandé aux
responsables de cette unité quelques précisions, en vain, puisque
le directeur de l’unité se trouve en congé et reste injoignable au
téléphone, tandis que les cadres administratifs de l’unité s’abs-
tiennent de tout commentaire préférant nous renvoyer au siège
social implanté à Sétif. Les deux travailleurs qui se sont présentés
à notre siège, nous apprennent que la représentation syndicale
peine à se réaliser pour dégager des commissions paritaires, no-
tamment celle de la commission de discipline qui peut prononcer
un licenciement au nez et à la barbe des inspections du travail,
peu soucieuses du devenir de ces entités économiques privées.
D’ailleurs, nos deux interlocuteurs, concernant l’inspecteur du
travail de cette circonscription administrative, Hammam Bou-
ziane en l’occurrence, reste totalement indisponible pour prendre
en charge leurs doléances. En revanche, le gérant de cette unité,
Abderrahmane Seklali, joint par téléphone, se refuse à tout com-
mentaire concernant les revendications socio-professionnelles
des travailleurs, il nous dira dans ce sens : « Je n’ai rien à cirer de
tous ces caprices, j’en ai marre de toutes ces revendications qui
ne profitent à personne. Je préfère fermer cette unité.» Et d’ajou-
ter : «Avec tous ces dispositifs que l’Etat accorde, de l’argent à
flots sans aucune notion réelle de l’effort, c’est une main-d’œu-
vre qui se perd dans des contingences nuisibles à une économie
que nous voulons faire repartir.» N. B.
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 11

KABYLIE INFO
SECTEUR DU BÂTIMENT À TIZI OUZOU FORMATION
PROFESSIONNELLE
Le cri de détresse 12 NOUVELLES
SPÉCIALITÉS
des chefs d’entreprise T out est fin prêt pour la rentrée de la session de février
2014, a-t-on appris auprès de la direction de la for-
mation professionnelle de la wilaya de TiziOuzou. Une
● Dix jours pour percevoir leur dû dans une wilaya de la région d’Alger, deux offre par la voie de formation par apprentissage de 6083
mois d’attente et aucune réponse à Tizi Ouzou ● La bureaucratie locale asphyxie postes de formation dans 18 branches et 100 spécialités y
est prévue, alors que pour le mode résidentiel, le nombre
les entreprises et bloque l’économie de la région. de places de formation disponibles est de 3.390 dans 17
branches englobant 73 spécialités. Toujours en prévision

D
e nombreux chefs d’en- de la deuxième session de la rentrée professionnelle qui
treprises du secteur du sera lancée officiellement le 2 mars prochain, des postes
bâtiment dans la wilaya de formation seront ouverts pour la formation qualifiante
de Tizi Ouzou lancent un véri- à savoir 225 postes dans la formation à distance, 541
table cri de détresse en direction postes pour la femme au foyer, 45 postes en milieu car-
des pouvoirs publics pour lever céral et 480 postes pour la formation initiale qualifiante.
les contraintes qui entravent S’agissant des nouvelles spécialités qui seront introduites
leurs activités et menacent leur à l’occasion de la prochaine rentrée, elles sont au nombre
pérennité. «Je travaille dans le de 12. Elles seront dispensées à travers 8 établissements
secteur du bâtiment depuis 15 en formation résidentielle, passerelle ou apprentissage
ans. Je fais actuellement face à pour l’obtention d’un brevet de technicien supérieur
des difficultés intenables pour (BTS), d’un brevet de technicien (BT) ou d’un certificat
recouvrer le fruit de mon tra- de maîtrise professionnelle (CMP). Ces nouvelles spé-
vail. Si mes situations au niveau cialités sont les suivantes : BTS en communication et

PHOTO: EL WATAN
du Trésor public ne sont pas industrie graphiques option étude et réalisation de produits
réglées, je risque d’arrêter dé- imprimés, BTS en infographiste maquettiste, BTS en
finitivement, de changer d’acti- production animale option élevage de petits animaux, BTS
vité ou de m’installer dans une en arboriculture, BTS et hygiène, et sécurité et environ-
autre wilaya où les entreprises nement, BTS en sécurité industrielle, BTS en environne-
travaillent normalement», nous En difficulté, les entreprises abandonnent les chantiers et libèrent leurs ouvriers ment et propreté, BTS en réhabilitation et rénovation de
dit un chef d’entreprise. Ils l’habitat, BT en achat et approvisionnement, BT au métier
sont nombreux à subir ces blo- le paiement d’une situation ne blèmes de paiement menacent l’épuration de toutes ses situa- du Métré (évaluation du coût de la construction), BT en
cages sans pour autant exprimer dépasse jamais 10 jours, sinon mon entreprise et je suis à un tions. Les créanciers ne laissent dessin d’étude option architecture, CMP en maquillage
publiquement leurs préoccupa- après 6 à 8 jours de son dépôt point où ma propre santé est aucun répit aux entreprises ; des manucure et CMP en bijouterie orfèvrerie.
tions et leur détresse. Cette bu- au Trésor public, le virement est mise en danger, parce qu’on mises en demeure de la part des La direction de la formation professionnelle tient à rappe-
reaucratie a pour conséquence reçu. «Dans d’autres régions, peut assumer tous les pro- maîtres d’ouvrages pour des ler que les inscriptions entamées depuis le 1er décembre
d’asphyxier financièrement ces il m’arrive parfois de corriger blèmes liés aux contraintes de retards induits par le défaut de 2013 se poursuivront jusqu’au au 23 février. Les journées
entreprises et de pousser leurs illico, avec mon hôte dans cette terrain mais pas cet intolérable paiement, pendant que l’entre- d’orientation et de sélection sont fixées pour les 24, 25 et
gérants à délocaliser leurs acti- institution publique, d’éven- stress causé par une bureaucra- preneur algérien, et des plus 26 février 2014. A.Tahraoui
vités dans d’autres wilayas où tuelles erreurs constatées par tie contre laquelle personne ni performants, assiste au rejet
les administrations publiques lui au cours de l’examen du aucune autorité ne trouve une de la balle, incompréhensible,
accomplissent leur mission dossier, ce qui n’est jamais le solution», ajoute-t-il. d’une institution de l’Etat à une MAÂTKAS
sans entraver le développement cas à Tizi Ouzou où depuis dé- Le comble, explique le même autre. Au-delà des menaces sur
local. Les patrons de ces entités
économiques sont, à chaque
cembre dernier mes dossiers de
situations réalisées attendent
entrepreneur, qui a inves-
ti toutes ses énergies et ses
l’existence des entreprises et
sur l’emploi, cette bureaucratie
STRUCTURES DE SANTÉ
fin de mois, face à des obliga-
tions diverses, notamment de
leur paiement», déplore-t-il. A
Tizi Ouzou, ajoute-t-il, «lors
moyens pour monter son entre-
prise du bâtiment il y a une
et ces dysfonctionnements se
répercutent négativement sur
SOUS-ÉQUIPÉES
la part de Caisses nationales
(Cnas, Cacobatph,), en plus
des exigences des fournisseurs
de la remise d’une situation,
non seulement on n’examine
jamais le dossier dans sa tota-
quinzaine d’années, «chaque
retard enregistré dans le ver-
sement des cotisations à la
la livraison des infrastructures
publiques, comme les établis-
sements scolaires qui sont at-
L e secteur de la santé dans la commune de Maâtkas
souffre depuis des années du manque de moyens. C’est le
cas notamment des trois unités de soins existantes dans des
qui réclament le paiement de lité pour relever d’éventuelles CNAS ou à la Cacobatph, ou tendus par beaucoup d’élèves villages mais dépourvues d’équipements appropriés pour
leurs livraisons, pendant que autres erreurs nécessitant cor- autre retard enregistré dans la dans de nombreuses localités. leur bon fonctionnement. A la polyclinique du chef-lieu
les situations des entreprises rection, mais on vous renvoie livraison de projets, souvent dû L’administration publique a-t- de daïra, le constat est amer. Cet établissement fonctionne
attendent depuis des mois au tout le dossier, avant même de au non paiement de nos situa- elle pour mission d’encoura- avec un déficit en encadrement médical et paramédical. Les
Trésor pour être validées. l’avoir vu dans son ensemble tions, l’entreprise est soumise ger l’expansion des entreprises soins prodigués aux malades sont assurés uniquement par
En écoutant le cas de ce pa- pour la rectification de la pre- à des pénalités immédiates. pour la création d’emploi et de trois médecins pour une population dépassant les 35.000
tron d’une entreprise du bâti- mière erreur constatée. Ainsi, Quelle est cette entreprise qui richesses, de donner un essor au habitants. Ces insuffisances, maintes fois signalées par les
ment qui emploie une centaine souvent j’enregistre des rejets peut résister à autant de pres- développement local, ou de dé- citoyens, n’ont pu connaître d’amélioration.
d’ouvriers, on réalise que la successifs, allant de 2 à 7 fois, sions lorsqu’elle a entre 4 et sespérer les chefs d’entreprises Les patients sont ainsi pris en charge par une équipe
bureaucratie dans la wilaya de d’une seule situation, avec 5 situations en souffrance, se et de provoquer un marasme médicale, selon les moyens de bord. Pour toute nécessité
Tizi Ouzou dépasse tout enten- les énormes retards que cela chiffrant à des dizaines de mil- économique ? de radio ou d’analyses médicales, le malade est dirigé vers
dement, puisque notre inter- engendre. Pendant ce temps, lions de dinars ?», fera remar- La question reste posée et mé- d’autres structures privées de la santé. Pourtant, au sein de
locuteur avoue qu’à Tipasa où je suis contraint d’arrêter les quer notre interlocuteur, qui rite une réponse et des mesures cet EPSP, le matériel de radiologie et un laboratoire d’ana-
il a également d’importants chantiers, de payer les charges avoue qu’il risque de mettre fortes de la part des autorités lyses existent, si ce n’est le défaut de spécialistes. Pour les
chantiers, le temps que prend salariales et fiscales. Ces pro- la clé sous le paillasson dès locales. Salah Yermèche accouchements, les parturientes sont orientées vers d’autres
établissements hospitaliers publics ou privés. La polycli-
nique ne dispose pas d’ambulance et ne prend pas en charge
les analyses médicales et la radiologie. Il arrive souvent
Des promoteurs Ansej dans le désarroi que des cas d’urgence soient évacués à bord de véhicules
de particuliers. Pour éviter la perte des vaccins suite aux fré-
quentes coupures de courant électrique, les responsables de
D e jeunes entreprises en bâtiment, créées
dans le sillage des aides de l’Etat par
le biais de l’Ansej (Agence nationale de
la Snc-Etbp Aouarhoun et Cie. Ces promo-
teurs accusent en plus le Fonds de vouloir
lancer des appels d’offres pour la réalisa-
ce qui est des travaux hors marché, il ne
reste, en ce qui me concerne, que 2% pour
l’achèvement», ajoute le même entrepre-
l’EPSP transfèrent chaque jour ces médicaments sensibles
vers la polyclinique de Souk El Tenine. Amar Ikkour
soutien à l’emploi des jeunes) et des prêts tion de projets, encore en litige, nous pré- neur, qui met en garde toute entreprise à
bancaires, puis encouragées par «l’offre»
de marchés par-ci et par-là, risquent de
cise le promoteur de la même entreprise qui
détient un marché de la part du Fnpos pour
répondre à l’offre éventuelle pour le para-
chèvement de ce projet dont le litige n’est Précisions
s’étouffer financièrement, si le paiement la réalisation de la tranche n° 1 d’un projet pas encore dénoué. Suite à notre article paru le 10 février 2014 sous le titre «Le
des réalisations qui leur sont confiées de 24 logements, sur 88 unités à Fréha, mais La Snc-Etbp Aouarhoun, dont le Fnpos est chantier du centre anticancéreux à l’arrêt», la direction de
n’est pas effectué au plus tôt. En proie à la dont il n’a pas reçu le moindre centime redevable, d’après le même entrepreneur, la santé de Tizi Ouzou précise : «Les travaux sur ce projet
détresse, certains promoteurs de plusieurs depuis 2011. «La seule réponse qui m’est de plus de 9 millions de DA (900 mil- ont repris le 22 septembre 2013 conformément à une dé-
entreprises interpellent les autorités com- parvenue à la suite de mes écrits, c’est la lions de centimes), rappelle avoir transmis marche de coordination tripartie BET-DSP-Entreprise de
pétentes pour instruire les services qui les décision de résiliation de contrat, ce que plusieurs écrits au Fonds pour assainir la réalisation. Tous les problèmes administratifs, financiers
ont engagés, tel que le Fonds national de j’ai refusé de signer évidemment», relève situation, mais en vain. Le promoteur de et techniques à l’origine de l’ODS d’arrêt sont désormais
péréquation des œuvres sociales (Fnpos), notre interlocuteur qui dénonce par ailleurs cette jeune entreprise, lancée par le biais de pris en charge. Le site du chantier a fait l’objet d’une
à régler leurs dus. Des entrepreneurs, «la remise, sans signature, d’un DGD l’Ansej, avoue qu’en raison de «cet état de récente visite de l’entreprise en charge de la livraison des
notamment à Fréha, à Boghni (wilaya de (décompte général définitif) par le bureau fait dont le Fnpos m’a mis, je reste encore équipements de radiothérapie destiné au CAC. Ce chan-
Tizi Ouzou), pointent du doigt le maître d’étude, ce qui est totalement illégal». redevable d’importantes dettes vis-à-vis tier, compte tenu de son caractère stratégique, est suivi au
d’ouvrage qu’est le Fnpos local, qui refuse Le taux d’avancement des travaux de ce de l’Ansej, alors que j’ai payé plus de 400 quotidien par Mr le ministre de la santé, de la population
de payer des réalisations accomplies ou en projet a atteint 90% mais il est actuellement millions de centimes à la banque», explique et de la réforme hospitalière qui lui accorde une impor-
voie d’achèvement, nous dira le gérant de en litige, faute de son non paiement. «Pour M. Aouarhoun. S. Yermèche tance capitale pour sa mise en exploitation prochaine».
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 11

ORAN INFO
ALGÉRIE POSTE SAISON ESTIVALE
LES PRÉPARATIFS ONT DÉJÀ
Une couverture COMMENCÉ !
U ne commission interministérielle, composée des repré-

déficitaire
sentants et des cadres des directeurs généraux des minis-
tères du Tourisme et de l’Artisanat ainsi que celui de l’Inté-
rieur et des Collectivités locales, était mardi au complexe
touristique des Andalouses pour lancer la préparation de la
prochaine saison estivale à travers les cinq wilayas du littoral
● La couverture postale souffre d’un sérieux déficit à Oran. Les principales victimes de cet de l’Ouest du pays. Les membres de la délégation ministé-
état de fait sont bien sûr les usagers de la poste qui prennent leur mal en patience. rielle ont tour à tour présenté à l’assistance des bilans sur
la dernière saison estivale à l’échelle nationale. Ils ont ainsi
évoqué certains problèmes qui ont entaché la dernière saison
estivale, comme le manque de signalisations, le déficit dans
l’aménagement des accès aux plages autorisées, mais encore
l’absence de commodités essentielles.
Pour ce qui est d’Oran, le directeur du Tourisme a annoncé
cette année un budjet de 30 milliards de centimes pour
des travaux d’aménagements. Pour sa part, le directeur de
l’aménagent touristique auprès du département ministériel a
annoncé que la particularité de la saison estivale 2014 est le
lancement, à travers les treize wilayas du littoral, d’une opé-
ration nationale pour promouvoir la culture du camping. Un
budjet y a été consacré pour mettre en place 2600 lits au profit
des bourses moyennes. Tegguer Kaddour

ARZEW
DES VENTS VIOLENTS
SECOUENT LA VILLE
L a ville Arzew a été balayée durant la journée d’hier par des
vents violents ayant occasionné des dégâts matériels en
certains quartiers de la ville. «Ces vents sont, semble-t-il, plus
violents que ceux enregistrés l’année dernière en temps pareils,
PHOTO : DR

cependant, les dégâts n’ont pas été évalués pour l’instant, vu

que le vent a persisté durant toute la journée», dira un habitant.
En effet, les tourmentes d’hier ont atteint au centre-ville, selon
Les agences postales submergées une source de la Protection civile, la vitesse de 70 km à l’heure.
Cette situation a fait que les rues et les boulevards de la ville

L
a wilaya d’Oran connaît actuel-
lement un déficit en couverture
postale de 68 bureaux de poste.
C’est ce qui a été indiqué dans la fiche
technique présentée à la ministre des
Postes et Télécommunications en visite
d’inspection avant-hier à Oran, notam-
ment à l’agence postale de Haï Yasmine.
Une agence confrontée à ce jour au
problème récurrent de la connexion à
l’Internet, ce bureau n’est en effet relié
au réseau que par le système de Mobi-
Connect. Une situation que n’a pas man-
qué de soulever le directeur de wilaya à
sa ministre. Cette dernière a de facto ins-
truit le Directeur d’Algérie Télécom sur
la nécessité de rétablir cette situation en
reliant l’agence postale de Haï Nour au
FORMATION PROFESSIONNELLE
réseau de la fibre optique. Ce responsable
a pris l’engagement de le faire au cours
de cette semaine. En d’autres termes et
comme l’a fait remarquer Madame la
ministre, la connexion au réseau optique
sera opérationnelle à la fin de cette
semaine. Ce qui ne manquera pas, à coup
sûr, de soulager les citoyens de ce quar-
tier populeux agacés par les nombreuses
déconnexions à l’Internet auxquelles ils
sont quotidiennement confrontés. Quant
à la commune d’Aïn El Türck, elle sera
dotée, dans un délai de 12 mois, d’un
nouveau siège postal situé au centre de
la ville et reposera sur une superficie de
600 mètres carrés. La pose de la première
pierre a été effectuée avant-hier par la
ministre des Télécommunications en vi-
site de travail dans la région. Le montant
étaient pris dans un tourbillon de poussière. D’ailleurs, il suf-
du projet s’élève à 45 millions de dinars.
fisait de faire un tour dans la ville pour apercevoir la violence
A noter par ailleurs que la direction
des vents ou plusieurs jeunes arbres n’ayant pas résisté un tel
d’Algérie Poste va acquérir 12 nouveaux
changement climatique, ont été complètement déracinés.
distributeurs automatiques de billets
Notons que la circulation automobile était perturbée durant
de banque (DAB). Selon le directeur
cette journée. Sur la façade de la corniche arzewienne, la
de wilaya d’Oran d’Algérie Poste, «ces
vitesse des vents a atteint plus de 80 km/ heure, ce qui fait sou-
guichets automatiques seront installés
lever les vagues à plus de quatre mètres, selon les estimations
au niveau des bureaux de poste à travers
de certains pêcheurs. M. Linda
plusieurs quartiers et communes de la
wilaya, durant le premier trimestre de
l’année en cours». Il s’agit de la première
tranche du programme de l’année 2014.
D’autres guichets automatiques seront
L’ex-délégué de Cap Falcon nous écrit
installés avant la fin de l’année. Ces nou-
Suite à la publiucation d’un article daté du 10/02/2014 à
veaux D.A.B sont sophistiqués et dotés
la page «Oran info», intitulé «Cap Falcon : Le délégué de
de caméras de surveillance.
secteur relevé de ses fonctions», le principal intéressé nous a
H. S., Z. S. et K. B.
transmis une précision: «J’ai l’honneur de vous informer que
j’ai démissionné du poste de délégué spécial de Cap Falcon.
Cette démission est enregistrée au niveau du secrétariat de
l’APC N°460 en date du 29/01/2014, dont je vous remets une
copie. J’ai démissionné du poste de délégué et non pas relevé
de mes fonctions comme cité dans l’article. Par ailleurs, à

La nécessaire ouverture propos de la mauvaise gestion dont parle l’article, je vou-

drais bien avoir la preuve, et c’est totalement faux. Ces dis-
fonctionnements enregistrés dans la gestion de cette antenne
ne sont que pure affabulation et je serais partiellement ravi
au tourisme qu’une enquête soit menée».

H ier, l’hémicycle de la
wilaya a abrité une ren-
contre des opérateurs du sec-
teur du tourisme de la wilaya
d’Oran. Ils ont assisté à la
signature d’une convention
entre la direction du tourisme,
la direction de la formation
professionnelle et la direction
de l’emploi. Les opérateurs
du tourisme, hôteliers, gérants
d’agences de voyage et restau-
rateurs, n’auront qu’à formu-
ler leurs besoins en matière de
personnels pour que la direc-
tion du tourisme se charge de
contacter pour eux la direction
de l’emploi pour le placement
dans le cadre des disposi-
tifs d’emplois. 1280 diplô-
més des centres de formation
dans le secteur du tourisme,
dans la cuisine, la boulangerie
viennoiserie, la pâtisserie, la
cuisine de collectivités et la
réception devront être placés à
l’issue de la convention signée
hier chez les opérateurs du
tourisme de la wilaya d’Oran.
M. Sebih, Directeur du tou-
risme de la wilaya d’Oran,
dira dans son allocution : «On
doit recruter tous les sortants
des centres de formation et
instituts spécialisés du tou-
risme.» Les opérateurs se plai-
gnaient de l’indisponibilité de
la main-d’oeuvre qualifiée,
voilà qu’elle s’offre à eux,
pour peu qu’ils décident de la
prendre. Il faut savoir que cinq
collectivités. On apprendra,
en outre, qu’un nouvel ins-
titut de formation dans le
El Watan
Rédaction
Bureau
centres de formation à travers
la wilaya d’Oran assurent les
domaine du management
concernant l’hôtellerie et le d’Oran Téléphone/fax :
spécialités relatives au secteur tourisme est prévu, dès mars 041 41 59 46
du tourisme. Pour ce qui est
de la spécialité de cuisine
prochain, pour dispenser une
formation spécifique dans le Publicité :
des collectivités, M.Sebih a
déclaré «les chefs de daîra
but de rehausser la qualité
des services offerts au niveau
05 61 67 07 80
ont été contactés pour que des établissements hôteliers.
les communes recrutent ces Ceci, dans le cadre de la mise
jeunes diplômés pour prendre en place indispensable d’une
Fajr 06h28
en charge les cuisines des nouvelle politique visant le HORAIRES Dohr 13h17
cantines scolaires». La direc- développement industriel du
tion de la jeunesse et des tourisme à travers la région DES Asr 16h17
sports et l’université ont été d’Oran et au niveau national Maghreb 18h41
également touchées pour le de manière générale. PRIÈRES Isha 20h02
recrutement des cuisiniers des Hafida B et A.Yacine
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 12

I N T E R N AT I O N A L E
UN MOUVEMENT TERRORISTE, LE MUJAO, BRÈVES
A REVENDIQUÉ HIER LE RAPT
LIBYE

Une équipe de la Croix-Rouge K Un journaliste de l’agence de presse

officielle libyenne Lana a été enlevé
lundi soir à Tripoli par des hommes armés qui
l’ont conduit vers une destination inconnue, a

enlevée au Mali
indiqué hier à la presse le directeur de l’agence,
Abdelbasset Boudiya. «Younes Ali Younes,
journaliste à l’agence, a été enlevé lundi soir
devant un café près de l’hôtel Mehari (Radisson
Blu de Tripoli) par des hommes armés», a indiqué
● Les cinq personnes enlevées sont quatre membres du CICR et un vétérinaire d’une autre organisation M. Boudiya. «Younes, à l’instar de tous les
humanitaire, tous des Maliens, et leur disparition remonte au 8 février. journalistes de l’agence, n’a aucune orientation
politique», a-t-il ajouté, précisant qu’il

U
n responsable du Mouve- «collabore avec le magazine Tripoli appartenant
ment pour l’unicité et le au conseil local (équivalent de la mairie) où il fait
jihad en Afrique de l’Ouest office de rédacteur en chef». Mercredi dernier, les
(Mujao) a affirmé, hier, que son sièges de deux chaînes privées ont été pris pour
groupe avait enlevé, dans le nord cible par des hommes armés à Benghazi (est),
du Mali, une équipe du Comité deuxième ville du pays et théâtre de plusieurs
international de la Croix-Rouge enlèvements et assassinats, notamment de
(CICR). «Nous avons pris (...) un journalistes.
(véhicule) 4x4 des ’ennemis de
l’islam’ avec leurs complices», a
déclaré Yoro Abdoulsalam, res- PAYS-BAS
ponsable connu du Mujao, dans un
bref entretien téléphonique avec un
journaliste de l’AFP à Bamako. A
la question de savoir s’il s’agissait
K Les ministres néerlandais de l’Intérieur
et de la Défense étaient sur la sellette
hier après avoir révélé que les services
de l’équipe du CICR, il a répondu : secrets néerlandais, et non la NSA comme
précédemment affirmé, avaient récolté
«Oui.» «Ils sont en vie et en bonne

santé», a-t-il dit, sans plus de dé-
tails. Interrogé par la même source
à Genève, Alexis Heeb, porte-
parole du CICR, a déclaré ne pas
pouvoir confirmer cette reven-
dication d’enlèvement du Mujao
avec lequel le CICR est cependant
«en contact». «Nous sommes en
contact avec le Mujao et différents
(autres) groupes armés au Mali,
mais à ce stade nous ne pouvons
pas confirmer cette revendication
rendue publique ce matin (hier,
ndlr)», a affirmé M. Heeb.
Lundi, le CICR avait annoncé
avoir «perdu le contact avec un
de ses véhicules, avec cinq per-
sonnes à son bord». Les cinq
personnes sont quatre membres
du CICR et un vétérinaire d’une
autre organisation humanitaire,
tous des Maliens, et leur dispa-
rition remonte au 8 février, alors
que leur véhicule effectuait le
trajet entre Kidal et Gao, selon
Alexis Heeb. Tous «étaient partis
de Kidal pour regagner leur base
à Gao lorsque nous avons perdu
Des éléments du Comité international de la Croix-Rouge au nord du Mali
le contact», avait précisé dans un
communiqué Christoph Luedi,
chef de la délégation du CICR
au Mali, en affirmant «n’écarter
aucune piste».
LE NORD DU MALI, UNE
RÉGION TOUJOURS INSTABLE
Le Mujao est l’un des groupes
alliés à Al Qaîda au Maghreb isla-
mique (AQMI) qui ont occupé le
nord du Mali en 2012 avant d’en
être en partie chassés par une in-
tervention militaire internationale
lancée début 2013 à l’initiative
de la France. Ce mouvement était
particulièrement présent dans la
ville de Gao et sa région. Il est à
rappeler que ce groupe détient
encore, depuis le 5 avril 2012, sept
diplomates algériens qui travail-
laient au consulat d’Algérie à Gao.
Aujourd’hui, ces allégations d’en-
REPÈRE
lèvement interviennent sur fond
de tensions dans la région de Gao,
où plusieurs habitants évoquent
un retour du Mujao sur le terrain.
Un responsable au gouvernorat de
la région a, à ce propos, indiqué
que lundi, des dizaines de com-
battants armés supposés membres
du Mujao avaient fait irruption
dans la localité de Djébock, à une
cinquantaine de kilomètres de Gao.
Ils étaient à la recherche d’un chef
touareg absent au moment de leur
passage. Après deux heures de pré-
sence sur les lieux sans être inquié-
tés, ils sont repartis, a indiqué la
même source sans plus de détails.
Dans un communiqué publié lundi,
le Mouvement national de libéra-
tion de l’Azawad (MNLA) avait
accusé par ailleurs le Mujao d’être
auteur du massacre d’une trentaine
de «civils touareg» le 6 février dans
PHOTO : D. R.
la localité de Tamkoutat (nord-est
de Gao), proche de Djébock, ajou-
tant que «suite à ce massacre terro-
riste», ses troupes avaient engagé
une course-poursuite contre les
assaillants les 8 et 9 février, en en
tuant six et faisant deux prisonniers
«arabes».
Le gouvernement malien avait de
son côté dénoncé «des actes ter-
roristes», sans citer de noms de
groupe, ayant tué une trentaine de
marchands revenant d’un grand
marché de la même zone, la force
de l’ONU (Minusma) évoquant
24 morts dans des «affrontements
intercommunautaires». Toutefois,
ni le gouvernement ni la Minusma
n’avaient précisé la communauté
d’origine des victimes, ce qui a eu
pour effet de rajouter à la confusion
qui caractérise la situation dans le
nord du Mali. A.Z. et agences
les métadonnées d’environ 1,8 million de
communications téléphoniques.
Alors que la presse évoquait hier de possibles
démissions, le ministre de l’Intérieur, Ronald
Plasterk, et la ministre de la Défense, Jeanine
Hennis, devaient répondre dans l’après-midi
aux nombreuses questions des parlementaires
sur le sujet. Réagissant à un article du quotidien
allemand Der Spiegel, qui affirmait que
1,8 million de communications avaient été
surveillées en décembre 2012 aux Pays-Bas par
l’agence nationale de sécurité américaine NSA,
M. Plasterk avait affirmé, fin octobre, que de
telles écoutes n’étaient pas le fait des services
secrets néerlandais.
CHYPRE
K Les dirigeants chypriotes-grecs et
chypriotes-turcs ont affirmé leur volonté
de parvenir à un règlement «aussi vite que
possible» pour une réunification de l’île, lors de
la reprise, hier, des négociations favorisées par
la perspective d’une exploitation des réserves
gazières. Le président de la République de
Chypre, Nicos Anastasiades (chypriote-grec)
et le dirigeant de la République turque de
Chypre-Nord (RTCN, autoproclamée), Dervis
Eroglu, se sont rencontrés pendant une heure
et demie dans les locaux de l’ONU sur l’aéroport
désaffecté de Nicosie, en présence de la
responsable des Nations unies à Chypre, Lisa

Syrie : la guerre totale ?

Par Mohammed Larbi
L es pourparlers en cours à Genève en vue
d’un accord politique sur la guerre en
Syrie n’arrivent pas à démarrer et encore
le premier round ayant été caractérisé par de
fortes divergences autorisées il est vrai par le
contenu de l’accord de Genève conclu en juin
2012 qu’il s’agissait d’appliquer et rien d’autre.
Une approche connue et éprouvée en relations
prises en otages depuis plus de deux ans. Elle
veut cette fois obtenir un vote du Conseil de
sécurité, qui est très peu probable, Moscou
s’y opposant, malgré le risque d’être accusée
de parti pris dans une question qui ne peut
Buttenheim. L’aéroport se trouve dans la zone
séparant les deux entités depuis la division de
l’île il y a près de 40 ans, consécutive à l’invasion
turque menée en juillet 1974 en réaction à une
tentative de coup d’Etat qui visait à la rattacher à
la Grèce.

moins à atteindre un niveau qui concorde avec
l’esprit même de la négociation. Le fait que
les délégations représentant le régime syrien
et la rébellion soient à la même table, ouvrant
donc la voie à la négociation directe, ne prouve
absolument rien, ou encore n’en donne même
pas l’illusion. De telles rencontres donnent
même l’impression de constituer un alibi et
surtout un piège que les deux parties se tendent
mutuellement, à vrai dire, avec au bout un
risque d’échec bien réel qu’aucune ne veut
assumer. C’est en ce sens qu’il faut appréhender
leur reprise, ainsi que leur poursuite, même si
une source gouvernementale faisait savoir que
«l’atmosphère est négative». On affirme tou-
tefois ne pas vouloir renoncer, laissant ainsi à
l’opposition la responsabilité d’une éventuelle
rupture. «Le gouvernement syrien et sa déléga-
tion ne reculeront pas d’un pouce et resteront
même si les autres s’en vont. La Syrie va rester
à cette conférence», a assuré, lundi, le vice-mi-
nistre des Affaires étrangères, Faysal Mokdad,
sans dire jusqu’à quand et de quelle manière,
internationales avec, au bout, l’échec annoncé.
La délégation de l’opposition n’en pense pas
moins et entend même tirer les conclusions
en avertissant quant à elle, au soir même de
la reprise de ces négociations, qu’elle ne par-
ticiperait pas à un troisième round si aucun
progrès n’intervenait, parlant même de «perte
de temps». Son porte-parole a indiqué que s’il
n’y a aucun progrès, «il ne faudrait pas faire
semblant de faire quelque chose».
Pour tenter de débloquer la situation, la Russie,
coparrain de la conférence, a proposé une réu-
nion élargie que les Etats-Unis, autre coparrain,
ont accepté. Elle pourrait se tenir vendredi
avec Lakhdar Brahimi, mais qu’en sera-t-il de
la participation syrienne ? Il s’agira d’éviter un
échec équivalent, dans ce cas de figure, à ce que
l’opposition appelle le «plan B» et, dans ce cas-
là, une guerre totale.
La communauté internationale s’est emparée
quant à elle des conséquences au plan huma-
nitaire, un vrai désastre, et a pu arracher un
cessez-le-feu afin de secourir des populations
laisser indifférent. La Russie considère que les
idées contenues dans le projet de résolution
«inacceptables», soulignant même qu’«on a
l’impression qu’on tente d’utiliser le thème
de la situation humanitaire, comme il n’y a
pas si longtemps celui des armes chimiques,
pour trouver un prétexte à l’arrêt du processus
politique, à des accusations contre Damas et au
retour au scénario militaire pour changer le ré-
gime». La Russie ne dit pas de quelle manière,
alors même que de nombreuses capitales, sans
donner l’impression de se rapprocher du régime
syrien, affirment que ce dernier continue à
marquer des points sur le terrain et même qu’il
constituerait «l’option la moins mauvaise» au
regard de la montée des forces extrémistes sur
le terrain. Bachar Al Assad et son entourage en
sont parfaitement conscients, donnant même
l’impression de vouloir imposer un autre agen-
da dont le point central consiste à lutter en com-
mun contre ces forces. De cette manière, il ne
sera plus jamais question d’accord de Genève
ou de transition. En fait, la guerre totale. M. L.
CHINE
K La Chine et Taïwan ont noué hier
un dialogue historique entre leurs
gouvernements, pour la première fois depuis la
fin de la guerre civile en 1949, dans un contexte
de dégel des tensions et d’échanges accrus au-
dessus du détroit de Formose.
Ces entretiens d’un niveau inédit ont eu pour
cadre hautement symbolique Nankin, la ville
de l’Est que le camp nationaliste de Chang
Kai-shek avait choisie comme capitale. Wang
Yu-chi, officiel taïwanais chargé des relations
avec la Chine continentale, y a rencontré son
homologue Zhang Zhijun, chef du bureau chinois
des affaires taïwanaises.
Cette entrevue illustre les efforts menés depuis
quelques années de part et d’autre du détroit
de Formose pour panser les plaies de la guerre
civile ayant débouché, en 1949, sur une partition
entre «République de Chine» et «République
populaire de Chine».
 P 17

Le journal de l’étudiant algérien

Numéro 19 www.facebook.com/elwatan.etudiant etudiant@elwatan.com 021 65 30 59

FREINS À LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

A qui profitent
les ténèbres ? P 17
 El Watan - Mercredi 12 février 2014

14 Quoi de neuf doc ?

Un nouveau pôle
universitaire pour
Tébessa
Une «première enveloppe» de 200
millions de dinars a été dégagée au titre
des Programmes sectoriels décentralisés
(PSD) en vue d’entamer la réalisation du
nouveau pôle universitaire de Boulhaf Dir
(10 km de Tébessa), a indiqué dimanche le
wali Mabrouk Beliouz. Un appels d’offre
national a été lancé pour la construction
de ce pôle qui s’étendra sur une superficie
de 120 hectares, aménagée au pôle urbain
de Boulhaf Dir, a précisé le même respon-
sable, ajoutant que cette infrastructure sera
«dotée, dans une première phase, de 8000
places pédagogiques et une résidence
universitaire de 4000 lits, en attendant
de porter, à moyen terme, ces capacités à
25 000 places pédagogiques et 10 000 lits
puis, à long terme, à 40 000 places péda-
gogiques et 15 000 lits». Ce pôle univer-
sitaire aura «un impact certain», dès lors
qu’il permettra d’ouvrir «de nouvelles
spécialités en relation avec l’agriculture
et l’environnement, du fait du caractère
agro-pastoral de la région», a souligné le
chef de l’exécutif local. Le pôle universi-
taire de Boulhaf Dir disposera, au départ,
de quatre amphithéâtres, d’une salle de
conférences, d’une bibliothèque centrale,
de laboratoires, d’une médiathèque, d’un
restaurant, d’une cafétéria, des salles de
sport et de plusieurs annexes. L’université
de Tébessa a accueilli, lors de la dernière
rentrée, 14 500 étudiants répartis sur
six facultés, ont rappelé les responsables
locaux du secteur.

MESRS LE MINISTÈRE
NOMME UN NOUVEAU FORMATION PROFESSIONNELLE
DIRECTEUR
Le ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche
scientifique vient de nommer un
Apprentissage contre chômage
nouveau directeur en la personne Le ministère de l’Enseignement et de tellement importante dans ce créneau que contraints de fermer faute de main-
du professeur Hamdi Boualem, en la Formation professionnelle vient de les diplômés du BTPH ne trouvent aucune d’œuvre. De quoi donner à réfléchir aux
remplacement de Djamel-Eddine lancer une vaste campagne de sensibili- peine à décrocher un emploi. Ceux des jeunes chômeurs et sans qualification. Ils
Zouakh, à la tête de l’Ecole nationale sation pour attirer un maximum de jeunes arts graphiques, comme l’infographie, peuvent s’inscrire au niveau du centre ou
supérieure des sciences de la mer sans qualification. Cela pour offrir à ces quant à eux, ne chôment presque jamais. de l’institut le plus proche de chez eux. Ils
et de l’aménagement du littoral derniers des formations capables de leur Même chose pour les métiers agricoles. ont jusqu’au 23 février pour le faire. La
(ENSSMAL), sise à Dély Ibrahim, à assurer leur avenir et équilibrer l’éco- «Je peine à trouver une main-d’œuvre rentrée est prévue pour début mars.
Alger. Le collectif des enseignants, nomie nationale en quête d’une main- qualifiée», insiste un exploitant agricole Mohamed Benzerga
travailleurs et étudiants qui ont d’œuvre qualifiée. Une fois le diplôme en de Blida. Certains boulangers se sentent
rendu publique l’information, ont
favorablement accueilli cette décision,
main, ils peuvent travailler à leur propre
espérant qu’elle apportera la sérénité compte grâce notamment au dispositif de
et la quiétude au sein de l’école. Il l’emploi (Ansej, Angem) ou opter pour
faut savoir que cette école a traversé le salariat. «L’apprentissage est un mode
en 2013 une zone de turbulences en de formation basé surtout sur la pratique,
raison de problèmes liés à la gestion avec peu de théorie. Une fois diplômé,
pédagogique de l’institution et des celui qui passe par l’apprentissage peut
revendications socioprofessionnelles. facilement trouver un emploi car il détient
R. N déjà une expérience professionnelle
acquise lors de sa formation», déclare
PNR BEAUCOUP DE Melle Asma Benfares, chargée de
CHERCHEURS ATTENDENT communication à la Direction de l’ensei-
CES RÉSULTATS gnement et de la formation professionnels
Les résultats de l’évaluation des de Blida. «L’apprenti est parfois même
Projets nationaux de recherche (PNR) recruté par l’organisme où il a passé
seront donnés fin février, a déclaré son stage d’apprentissage, car il a cette
M. Aourag, DG de la recherche au facilité à s’intégrer facilement dans le
ministère de l’Enseignement supérieur monde du travail, et ce, en plus de sa
et de la Recherche scientifique lors de qualification. On propose des formations
l’émission «Diar El Gharba» passée pour tous les niveaux», ajoute-t-elle lors
sur Canal Algérie vendredi 7 février,
dont le thème était : «Mobilité des
du Salon de l’apprentissage de Blida,
compétences algériennes : quel organisé du 9 au 13 février. Les métiers
avenir ?» du BTPH (bâtiment, travaux publics,
hydraulique) s’avèrent les plus demandés
par le marché du travail. La demande est
M’SILA GRÈVE DE LA
FAIM À L’UNIVERSITÉ
Des étudiants de l’Institut de
gestion des techniques urbaines de ALGÉRIE-HONGRIE
l’université de M’sila ont entamé
une grève de la faim. Par cette forme
ultime de contestation, ces étudiants
Un accord sera signé prochainement
dénoncent des conditions sociales Un accord dans le domaine de l’enseignement supérieur et la dience accordée par le ministre de l’Enseignement supérieur et
et pédagogiques insupportables. recherche scientifique sera signé prochainement entre l’Algérie la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, à l’ambassadeur
Les organisations estudiantines
soutiennent les grévistes et demandent
et la Hongrie, à la faveur de la visite officielle du secrétaire d’Etat de Hongrie en Algérie, Csaba Mohi Phd. Les deux parties ont
une intervention rapide des aux Affaires étrangères et aux relations économiques, Peter Szii- relevé, lors de cette rencontre, «une grande faiblesse en matière
responsables de l’université ou de la jarto, le 23 et 24 février courant, a annoncé lundi le ministère d’échanges bilatéraux», estimant que «le niveau actuel ne reflète
tutelle. dans un communiqué. «Les deux nullement les potentialités que recèlent les deux pays» dans ce
parties se félicitent de la signature domaine, ajoute-t-on. Pour remédier à cette carence, les deux
très prochainement d’un accord parties se sont entendues sur des actions concrètes à même
Etudiantes, étudiants, dans le domaine de l’enseignement de relancer la coopération bilatérale. Il s’agit, entre autres, de
prenez la parole ! Votre supérieur et de la recherche, (qui) jumelage entre les grandes universités des deux pays, l’accrois-
journal El Watan étudiant donnera certainement un nouvel sement d’échange de conférenciers de haut niveau, le dévelop-
vous offre une tribune élan à la coopération bilatérale», pement et la mise en œuvre de projets conjoints, notamment dans
d’expression libre. Faites- souligne la même source. Ledit les domaines de la biotechnologie, de la santé, de l’agriculture
nous parvenir vos textes
(1500 mots maximum /en
accord sera signé à l’occasion de et l’agro-alimentaire. La mobilité des chercheurs et la conclusion
langue française ou en arabe) la visite en Algérie de Peter Szii- des accords directs entre les institutions de recherche des deux
avec vos coordonnées, le jarto, secrétaire d’Etat aux Affaires pays font également partie des actions à entreprendre, ajoute-t-on
nom de votre établissement étrangères et aux relations écono- dans ce communiqué.
universitaire et une photo à miques, précise le communiqué APS
expression@elwatan.com rendu public à l’issue de l’au-
El Watan - Mercredi 12 février 2014
DOCTORAT-ALGER 2
Qu’en est-il des résultats
de l’enquête interne
Les ex-membres du Comité de formation
doctorale (CFD) du département de
français de l’Université Alger2 sont
venus à la rédaction d’El Watan étudiant
pour apporter des clarifications sur le
déroulement du concours de doctorat
«socio-didactique» organisé le 15
décembre dernier. Accompagnés d’un
dossier volumineux, ils expliquent, docu-
ments à l’appui, les différentes phases du
déroulement du concours qui a fait couler
beaucoup d’encre. «Toutes les étapes
ont été discutées et rendues publiques
avant le déroulement de l’examen.
Certaines personnes de l’université ont
tout fait pour déstabiliser l’organisation.
Un enseignant nous avait menacés de
perturber le concours des semaines avant
son déroulement. Ce monsieur a même
refusé de remettre les notes des examens
de master, jusqu’à la dernière minute»,
affirme la représentante du groupe pour
expliquer les retards dans l’annonce de
la date de l’examen et de sa publication
dans les médias. «On a tout fait dans la
transparence. Et toutes les preuves ont
été remises au vice-recteur chargé de la
graduation lors de la mise en place d’une
commission interne sur le concours»,
poursuit-elle en s’interrogeant où sont
les résultats de cette enquête initiée dès
le 25 décembre dernier par le rectorat
de l’université Alger 2 ? «Oralement, on
nous a affirmé que tout était clair et qu’on
n’avait rien à nous reprocher. Mais on ne
nous a jamais donné ces résultats écrits et
paraphés», dénonce-t-elle en suspectant
des «jeux troubles». Les membres démis-
sionnaires du CFD nous informent qu’une
commission d’enquête ministérielle
mène ses jours-ci une enquête au niveau
de l’université. «J’espère qu’elle fera un
travail approfondi et ne se contentera pas
uniquement de l’enquête sur de prétendues
manipulations au niveau dudit doctorat.
Car, Alger 2 cache beaucoup de mystères»,
soutient la porte-parole du collectif. De
son côté, la chef du département démis-
sionnaire dénonce une campagne média-
tique «abjecte» contre sa personne. «On
me cite nommément dans les articles de
presse et je sais qui est derrière tout ça.
Je suis devenue la figure du trafic dans le
doctorat. Pourtant, le jour où j’ai déposé
ma démission, plus de 500 étudiants ont
signé une pétition pour me demander de
rester. Sur les 67 enseignants du dépar-
tement, l’écrasante majorité, sauf deux
personnes, m’ont apporté leur soutien.
C’est pour cela que je tiens à ce que les
choses soient claires. Il s’agit de ma répu-
Quoi de neuf doc ?
Numéro 18 www.facebook.com/elwa
tation en tant qu’enseignante et de ma
dignité en tant que personne», déclare,
attristée, Mme Mélissa Derridj. «On n’est
pas dans une démarche de justification. Il
s’agit juste de faire cesser cette campagne
de dénigrement menée par des personnes
que nous connaissons et qui nuisent à
toute l’Université. On est en paix avec
nous-mêmes et nous n’avons rien à nous
reprocher. Pour peu que la commission
ministérielle fasse son travail dans l’im-
partialité et rende publics ses résultats,
et l’opinion publique saura la vérité»,
conclut la porte-parole qui a tenu à taire
son nom par égard pour ses collègues.
Affaire à suivre. Aux dernières nouvelles,
le vice-recteur chargé de la pédagogie de
l’université Alger 2 serait démis de ses
fonctions.
Samir Azzoug
15
Pp 16-17
59
etudiant@elwatan.com 021 65 30
tan.etudiant
PHOTO : B. SOUHIL
DR. LI LINGHONG
PROFESSEUR
DE CHINOIS EN ALGÉRIE
La Chine
n’est pas
si loin
Ô É O
FEED-BACK
MELYA : LA LANGUE CHINOISE,
LA LANGUE D’AVENIR
Bien que tous les signes indiquent que
cette langue est et sera la langue de
base du futur, dans notre pays on ne se
presse pas pour monter dans le train de
l’adaptation. On reste sur le quai et on
attend ; jusqu’à quand ? Alors que juste à
côté de nous, nos pays voisins ont déjà
pris ce train depuis déjà de nombreuses
années, à travers la création de chaires
de langue chinoise, l’Algérie traîne la
patte dans ce domaine. A quand ce
sursaut, à l’ère de la mondialisation ?
ATHMANE FELLA : DÉSHABILLER
PAUL POUR HABILLER PIERRE !
Je suis absolument d’accord avec
vous, le chinois peut être la langue de
demain. La question que je me pose
chaque jour est la suivante : pourquoi on
a tant négligé la Faculté des langues ?
La langue espagnole, par exemple,
puisque cela me concerne. On n’a pas
les moyens d’un enseignement intensif,
parce que là-bas c’est payant ! Pour moi,
l’espagnol c’est la langue de demain.
SIMSIM : LANGUES !
Peut-être qu’en étudiant le chinois,
nos étudiants pourront trouver du
travail ; quant aux autres langues que
nos étudiants ne maîtrisent plus, ils
ne pourront pas trouver de postes de
travail. L’avenir est du côté de la Chine.
 El Watan - Mercredi 12 février 2014

16 Recherche
Les effets d’annonce et les déclarations d’intention quant à la relance de
la recherche scientifique en Algérie n’arrivent plus à contenir la grogne
RECHERCHE SCIENTIFIQUE des chercheurs algériens qui dénoncent «une recherche à l’arrêt» faute
d’une volonté de promotion réelle. Selon plusieurs interlocuteurs, dont une

Jeunes cherchent grande partie a insisté pour garder l’anonymat, cette situation ne serait pas
due à un manque de moyens financiers, mais bien au contraire il s’agirait
d’énormes opérations de gaspillage d’énergies et de fonds, qui profiteraient

désespérément… au lobby du tout-import et que d’aucuns soupçonnent d’être coupable de

Dr. Karim Benmessai
Maître de recherche, classe B, au Centre
de développement des technologies
avancées de Sétif
Après avoir
décroché son
diplôme d’ingénieur
à l’université de
Besançon,
Benmessai Karim a
travaillé pendant 4
ans au sein de
laboratoires affiliés
à des universités
australiennes renommées Pour
l’anecdote, une fois en Algérie, cela m’a
pris 2 ans pour trouver un poste au sein
d’un centre de recherche, deux ans de
perdus dans ma quête scientifique, mais
par la suite, même si je m’attendais à faire
face à quelques difficultés, je considère
que l’environnement de la recherche est
loin des promesses qu’on nous a faites ;
personnellement, j’hésite encore quant à
poursuivre ma carrière en Algérie, on
m’estime plutôt patient, car bon nombre
de mes collègues qui étaient revenus au
pays sont déjà repartis. On nous somme
de freiner nos ambitions et nous résigner
à travailler sur des projets ‘‘réalisables’’en
Algérie, ce qui signifie des projets de
petite ampleur en adéquation avec les
moyens locaux, si cela correspond à se
pencher sur des besoins socio-
économiques bien identifiés et qui
puissent être concrétisés et voir leur mise
en industrie. Mais le hic, c’est que dans la
conjoncture actuelle, même les projets les
plus modestes sont ‘‘irréalisables’’. A mon
avis, avant de se projeter dans cette
perspective, soit-elle peu ambitieuse,
mais qui a le mérite d’être raisonnable, il
fallait se pencher sur la législation qui
bloque toute entreprise de recherche.
J’aimerais être plus clair en donnant en
guise d’exemple concret le cas d’une
entreprise étrangère qui fournit des
services de qualité, mais qui dans ses
transactions est naturellement soumise à
la loi de la compétitivité et de ce fait
renonce à livrer des labos que la
législation commande de passer par la
procédure dite du Credoc (crédit
documentaire), entre autres lourdes
dispositions. Ce genre d’entreprise traite
ordinairement par carte bancaire,
transfert d’argent interbancaire et refuse
légitimement d’accuser des retards qui
pénaliseraient sa croissance. En payant
jusqu’à un tiers du prix initial, dans des
cas concrets que nous avons constatés, en
taxes et en charges supplémentaires, on
se retrouve devant un ou deux
fournisseurs sur une dizaine d’entreprises
qui se rétractent et ce ne sont pas souvent
les plus fiables. Les autorités justifient,
certes, ces mesures par la protection de la
monnaie en Algérie, c’est bien important
dans l’absolu, mais il faut désigner les
inadaptabilités de ces mesures à certains
secteurs, car sur le terrain le domaine de
la recherche, particulièrement, s’en trouve
gravement pénalisé .
Yacine Djeridane
Ingénieur et chef d’équipe de recherche
au sein du Centre de développement des
technologies avancées (CDTA) d’Alger
Au sein de notre
unité de recherche,
la majorité des
équipes, toutes
divisions
confondues,
souffrent de
problèmes
d’équipements, une
infime partie des
chercheurs essaie d’avancer tant bien que
mal par simulation sur calculateurs ;
l’acquisition de logiciels est plus aisée
considérant les coûts, mais quand il s’agit
de passer à l’expérimentation, tous font
face à l’obstacle de la bureaucratie et aux
dispositifs législatifs. Les appels d’offres
infructueux obligent à faire une halte de six
mois avant de relancer d’autres appels aussi
infructueux, avant de passer à la possibilité
d’achat de gré a gré, aussi délicat et
problématique. Outre les dépassements de
budgets et les coûts supplémentaires, des
projets accusent de 3 à 5 ans de retard, ce
qui rend l’objet de la recherche même
désuet, c’est une pure perte d’énergie et
d’argent, c’est extrêmement frustrant pour
nous chercheurs ; plusieurs de mes
collègues ont démissionné et ils sont de
plus en plus nombreux à repartir à
l’étranger après avoir tenté un retour
infructueux.
«délit d’initié».
Mehdi Rahmani
Magister en optique spatiale et chercheur
au CDTA - unité de recherche en optique
et photonique. Sétif
Economise le
maigre budget
qu’on lui a alloué
pour faire face aux
besoins de son
équipe en matière
d’équipement. Il
rêve d’une «grosse
loupe» qu’il n’arrive
toujours pas à
acquérir, et fait de la gymnastique
scientifique pour avancer sur les plans
théorique et virtuel sur calculateurs en
attendant de matérialiser l’approche
expérimentale de son projet. Chef de
projet au CDTA, unité de Sétif, au
département des dispositifs et
technologies photoniques, il travaille sur
un projet qui consiste à mettre en
forme des faisceaux laser qui
permettraient de produire des objet
macroscopiques ; il s’agit de techniques
de pointe utiles à l’industrie, à la
médecine, dans le domaine de la
miniaturisation et qui engendrent une
grande économie en termes de coûts de
fabrication. «Une technologie moderne
qui nous passionne ici au sein de notre
laboratoire, et qui, sous d’autre cieux,
s’illustre à coups de prouesses, comme
cette prothèse crânienne réalisée
récemment par ce même procédé aux
Etats-Unis et que nous sommes prêts de
développer, mais, malheureusement,
faute d’équipements, nos travaux
traînent. Nous avançons doucement. On
ne peut pas dire que nous avançons
sûrement, car la recherche est vite
rattrapée par la vitesse du progrès sous
d’autres cieux et devient obsolète. Et il
est regrettable que cela soit dû à de
menus détails financiers ; si mes collègues
font face à des problèmes d’acquisition
de matériel lourd qui oblige le passage
par les appels d’offres, nous au sein de ce
laboratoire nous peinons pour acheter
des équipements plus modestes, on
dispose d’un budget triennal qu’on est
obligés de gérer par tranches pour
pouvoir acquérir les optiques dont on a
besoin. Concrètement, mes collègues et
Mohamed Staifi
mstaifi@elwatan.com
moi sommes en train de réunir par tous
les moyens et au plus vite la somme de
15 000 euros pour acquérir une sorte de
«grosse loupe», un modulateur spécial de
lumière, mais franchement, vu
l’environnement de la recherche en
Algérie, plus d’un sont pessimistes, on
accuse beaucoup de retard et on n’est pas
près de voir le bout du tunnel .
Djelloul Mendil
Chercheur au CDTA - unité de Sétif
Nos
responsables,
avides d’effets
d’annonce, ont
tendance à mettre
la charrue avant les
bœufs. On nous a
recrutés avant
même de penser à
équiper l’unité de
recherche. Une fois regroupés, on nous
demande de patienter à ne rien faire, on
doit formuler des demandes et attendre
jusqu’à trois ans pour recevoir les
équipements. Comment voulez-vous que
la recherche avance ? Nous n’arrivons pas
à suivre l’évolution de nos disciplines vu
la vitesse du progrès à l’étranger et les
lourdeurs ainsi que le manque de
réactivité de nos centres de recherche. Le
principal obstacle unanimement exprimé
par mes collègues est celui des lois
relatives à l’acquisition du matériel de
recherche scientifique importé de
l’étranger. La recherche est immobilisée
par des procédures administratives
lourdes, car archaïques et qui n’arrivent
pas à suivre les dynamiques extrêmement
rapides de la sphère scientifique et
économique mondiale. Je vous épargne la
modicité de nos rémunérations, encore
moins la prise en charge en matière de
logement ou d’hébergement ; des
collègues à moi qui venaient de
Constantine ont dû démissionner faute de
prise en charge, leur salaire ne leur
permettant pas de louer un logement ici à
Sétif. Moi-même je fais quotidiennement
le trajet Béjaïa-Sétif pour me rendre à
mon labo ; c’est éreintant
et démotivant.

Pr. Noureddine Melikechi Djilali Sofiane

Doyen de la faculté de mathématiques Président de Jil Jadid
université Delaware USA
Eliminer les entraves La recherche
bureaucratiques ! scientifique est
l’otage de prédateurs
Le professeur Melikechi, que nous avons interrogé sur
l’état des lieux et l’avenir de la recherche en Algérie, Rencontré en marge de la conférence-débat «Fikra»,
revient dans cette analyse, pour El Watan étudiant, sur Djilali Sofiane, le président du parti Djil djadid, entouré
les «freins» qui immobilisent l’essor de la science dans d’un groupe d’étudiants participant à la rencontre, nous
le pays. a confirmé le désarroi des chercheurs et des étudiants
avec lesquels il entretient un contact permanent.
On ne peut pas faire de la recherche d’une façon efficace et productive dans un
Quand un président de la République prend par le collet un universitaire et le
cadre bureaucratique tel que celui auquel sont confrontés mes collègues en
bouscule, cela illustre toute la symbolique du mépris de l’homme de science,
Algérie. Les freins y sont multiples, divers et à plusieurs niveaux. On ne peut pas demander
c’était le prélude à une décennie de résection scientifique sous le poids d’une violente
à un chercheur des résultats si ce même chercheur n’a pas la même liberté de manœuvre, les
corruption économique imposée par une nomenclature de faux cadres et de politicards versés
mêmes supports que son collègue — et disons-le, son compétiteur — opérant dans un autre
dans l’art des effets d’annonce et chiffres trompeurs, seule l’élite scientifique était à même
pays. La science n’a pas de frontières. Je crois que je ne me trompe pas en disant que le
de constater l’ampleur de l’imposture ; hélas, sous le joug de la répression, il ne leur restait
chercheur algérien est confronté à des problèmes monstres, et ce, même si des améliorations
que le chemin de l’exil. Si les gouvernants ne s’intéressent pas à la recherche, ce n’est pas
ont été faites. La solution ne réside pas toujours à mettre plus d’argent. Il faut réfléchir
par ignorance, bien au contraire, c’est pour sauvegarder leurs intérêts et ceux de leur clientèle
ensemble à trouver des solutions. A mon avis, l’autre frein majeur est l’incapacité, pour des
versée dans le tout import ; une recherche aboutie et une économie créatrice de richesses ne
raisons diverses, de créer une dynamique de recherche interdisciplinaire et interinstitution-
servent pas leurs intérêts. La recherche scientifique est l’otage de prédateurs. Alors que le
nelle. Je cite un exemple : des biologistes qui pourraient travailler avec des informaticiens,
pays a besoin d’«éleveurs», je veux dire d’éducateurs ; or nos gouvernants sont réputés mal
des mathématiciens, des médecins, des ingénieurs, etc. La réforme ou la réorientation
instruits, pire, ignorants et qui ne cachent plus leur appétit pour s’enrichir et se vautrer dans
propices à sauver la recherche demandent une réflexion à laquelle devraient participer
le luxe. Pour que la recherche avance en Algérie, il faudrait qu’il y ait au préalable un climat
beaucoup de personnes d’horizons divers. Par contre, il est vital pour le chercheur algérien
propice à cette activité. Il faudrait qu’au niveau politique les décideurs soient réellement
de travailler dans des conditions qui ne le pénalisent pas. Encore une fois, ces contraintes
imprégnés de cette aspiration vitale pour le développement du pays et sans laquelle il serait
bureaucratiques n’ont pas lieu d’être si on veut réellement que le chercheur algérien puisse
chimérique voire même ridicule de faire de longs discours sur l’essor de l’industrie et l’avenir
contribuer d’une manière efficace au développement scientifique, intellectuel, artistique,
de notre économie. Mais pour venir à bout de ce grand handicap, il ne suffit pas d’intervenir
économique et social du pays. II faut repenser la gouvernance et le système de décision qui
en aval par coups de réformettes, mais bien revoir radicalement la nature du système.
existe en ce moment renforcé par la mise en place d’un système objectif et rigoureux d’éva-
L’espoir réside dans la reprise du système par une nouvelle génération éclairée, seule à même
luation de la recherche en Algérie et de son impact sur la société.
de mener le pays vers de meilleurs horizons.
El Watan - Mercredi 12 février 2014

Recherche 17

OUSSAMA TOUABA, CRÉATEUR D’UN FAUTEUIL

ÉLECTRIQUE POUR ENFANTS HANDICAPÉS

On ne m’a
pas aidé
Lorsque l’ingéniosité épouse la générosité, cela offre
de formidables preuves d’humanisme et de créativité
utile. Sollicité par sa mère pour venir en aide à un
enfant dépourvu de ses quatre membres et âgé de 8
ans, le jeune Oussaba Touaba, titulaire d’un master
en électronique biomédicale, relève le défi.

Samir Azzoug
sazzoug@elwatan.com

«E
n voyant l’enfant, j’ai
commencé à réfléchir sur
la possibilité d’adapter un
fauteuil roulant électrique suivant ses
propres besoins. Cela m’a pris une quin-
zaine de jours pour lui créer un appareil
sur mesure», se souvient-il. A l’occasion
de la 1re journée nationale sur l’accessi-
bilité des handicapés à l’espace public
urbain, tenu à Constantine le 14 mars
2012 et devant les yeux attendris des
parents pleins de reconnaissance, l’uni-
versitaire de 29 ans offre sa création à
l’enfant, lui rendant par cet acte généreux
ce que la vie lui a ôté : la possibilité de
se mouvoir. «J’ai développé et construit
ce fauteuil avec mes fonds propres. Je
l’ai imaginé et conçu seul. Je l’ai aussi
breveté en juin 2012 et amélioré. D’ail-
leurs, la version améliorée a remporté
un grand succès au Salon national de
l’innovation (organisé début
décembre) auquel j’ai participé
dernièrement», s’en félicite-t-il.
Ouassama Touaba, fier de sa réalisation,
raconte son histoire avec un arrière-goût
d’amertume. «A l’université Mentouri de
Constantine, on ne m’a pas fait confiance.
J’ai proposé plusieurs projets auxquels
personne n’a voulu y croire. D’ailleurs,
pour mon master, j’avais présenté pour
le mémoire de fin d’études la réalisation
d’un bras manipulateur téléguidé à
distance. Les encadreurs ne se bouscu-
laient pas. Ils doutaient de mes capacités
à le réaliser. Et lors de la soutenance,
certains m’ont félicité et d’autres ont fait
la fine bouche. Sincèrement, on ne m’a pas
aidé», déplore-t-il. Après avoir exposé ses
réalisations, le fauteuil roulant électrique
pour enfants handicapés et une voiture
électrique téléguidée à distance au Salon
de l’innovation, l’ingénieux Oussama
reçoit les félicitation du ministre du Déve-
loppement industriel et de la Promotion
de l’investissement, Amara Benyounès,
qui l’oriente vers l’Office national d’ap-
pareillages et accessoires pour personnes
handicapées afin de prendre attache avec
cette entité publique. «Je me suis déplacé
à l’Onaaph à plusieurs reprises. J’ai été
reçu par la responsable de le cellule de
Recherche et Développement, mais sans
arriver à une conclusion satisfaisante
puisque je n’ai pas réussi à voir le directeur
de l’office», raconte-t-il. Le jeune prodige
assure avoir pris attache également avec
le Centre de développement des techno-
logies avancées (CDTA) qui avait passé
un accord en 2008 avec l’Onaaph pour
travailler sur le fauteuil roulant électrique.
«Leur produit est inabouti. Ils en sont
toujours au stade des essais. Le mien est
beaucoup plus évolué», tranche-t-il. En
fait, M. Touaba souhaiterait installer une
Grâce à ce fauteuil électrique, l’enfant
handicapé moteur retrouve le bonheur
de se mouvoir sans assistance
société de montage pour ces fauteuils élec-
triques. «Je me suis rapproché de l’Ansej
(Agence de soutien pour la création d’en-
treprise), où on m’a demandé un soutien
de l’Onaaph en m’expliquant que même
si la formule (Ansej) accorde une exoné-
ration des taxes douanières, les pièces
que je suis obligé d’importer seront impo-
sables. Cela ne m’arrange pas, car avec
cette contrainte mon fauteuil coûtera aussi
cher que ceux importés», déplore-t-il.
Oussama assure que son produit tel que
conçu coûtera moitié moins cher (s’il
n’y avait pas la taxe douanière) que les
derniers fauteuils importés. «Il vaudra
100 000 DA, alors que ceux importés
varient entre 180 000 à 500 000 DA, selon
la provenance du produit», informe-t-il.
Ce dernier profite d’ailleurs pour lancer
un appel aux ministères de l’Industrie et
du Commerce afin de lui permettre d’im-
porter les pièces (moteurs) en bénéficiant
d’un couloir vert. Aujourd’hui, Oussama
Touaba travaille dans l’unité de recherche
scientifique sur les énergies renouvelables
d’Adrar. «J’ai bien reçu des propositions
très alléchantes de l’étranger. Mais, je
me dis que je dois encore travailler ici en
Algérie. Pour l’instant, je suis contractuel
et j’attends de voir la suite. Et je vous
promets une grande surprise d’ici trois
mois», annonce l’inventeur qui travaille Le véhicule électrique télécommandé à
sur plusieurs nouveaux projets qu’il n’a distance, l’autre prouesse de Oussama
pas souhaité dévoiler. Touaba destinée aux enfants

Sebai Arezki Mme Bouziane

Directeur central technique à la DG de l’Onaaph
L’Office a créé en 1990 la
plateforme de montage de
fauteuils roulants
(classiques) pour
handicapés de Tigzirt. Le premier fauteuil
fabriqué presque entièrement est sorti
de l’unité en 1994. Les capacités de
production actuelles sont de 7000
fauteuils par an à l’unité Tigzirt et 9000
autres par celle d’El Kal et on pourrait
atteindre les 20 000 très rapidement
pour une demande estimée à 30 000
unités par an. Pour ce qui est des
fauteuils électriques, nous avons élaboré
une stratégie pour la fabrication de ce
produit actuellement importé par l’office.
Maintenant que les besoins sont estimés
à 6000 fauteuils par an à l’échéance
2018, nous avons prévu de rééditer
l’expérience menée dès 1990 pour
fabriquer ces fauteuils en coopération
avec des entreprises étrangères dès cette
année 2014. On prévoit la sortie de
l’usine du premier fauteuil électrique
pour handicapés, construit presque
intégralement en Algérie, dès 2018. Car,
il faut savoir que ces fauteuils sont des
produits médicalisés. Ce ne sont pas des
objets de luxe. Ils sont prévus pour
apporter une aide technique à la marche
pour des tétraplégiques par exemple.
Actuellement, le marché des
appareillages et accessoires médicaux
n’est pas contrôlé. Des importateurs
vendent ces appareils comme on vend
une marchandise de consommation, ce
qui comporte un grand risque pour le
handicapé. A l’Onaaph, il faut une
prescription médicale, un suivi et des
essais opérés par un médecin pour qu’un
handicapé utilise ces produits. C’est
important de le dire.
Responsable de la cellule Recherche et Développement à l’Onaaph
J’ai moi-même reçu
Oussama Touaba. Je lui
ai proposé de rejoindre
l’office et de faire partie
de l’équipe. Seulement, ce que j’ai
compris, c’est que lui veut créer sa
propre entreprise de montage et de
fabrication et souhaiterait avoir
l’Onaaph comme marché. Ce n’est pas
une mauvaise idée, seulement son
dossier est au niveau du directeur de
l’office qui étudie toujours cette offre.
Quant au produit proposé par M
Touaba, je dirais qu’il est certainement
à améliorer en termes d’esthétique.
Mais côté fonctionnalité, je le trouve
très intéressant. S’agissant de la
convention avec le Centre de
développement des technologies
avancées, il n’y a pas eu de convention
signée pour l’élaboration d’un fauteuil
électrique. En 2008, il y a eu une
grande volonté de développer ce
produit par des personnes très
impliquées. Mais, à l’époque, la
demande pour ce genre de produit
était très faible. Cela ne permettait
pas d’aller plus loin dans la recherche
sachant que l’Onaaph est une Epic qui
vit par ses ventes. On est donc obligé
de se conformer aux exigences du
marché. Mais ce qu’il faut savoir, c’est
que l’Onaaph a élaboré un programme
pour la fabrication de ces fauteuils en
réponse à une nouvelle demande. On
va certainement faire appel au CDTA
pour développer la production et
limiter ainsi l’importation des pièces
indispensables en les produisant sur
place.

18 Côté beau, côté labo
Fatma Zohra Foudil
fzfoudil@elwatan.com
L’oreille permet à l’homme d’avoir une
ouverture sur le monde extérieur par
l’intermédiaire des vibrations sonores.
Les différents organes qui constituent
l’oreille peuvent être endommagés, ce
qui explique les différentes pertes audi-
tives, dont le cas ultime est la surdité.
Au Centre du développement des techno-
logies avancées (CDTA), Fayçal Ykhlaf
et son équipe travaillant sur le traitement
du signal et applications médicales de
la division architecture des systèmes et
multimédia, ont franchi une autre étape
du développement technologique. Il
s’agit de la conception d’un audiomètre
virtuel. «L’audiomètre est un appareil
employé par les spécialistes et praticiens
des services ORL des hôpitaux pour
la mesure de la déficience de l’acuité
auditive chez un patient», déclare Fayçal
Ykhlef. L’objectif principal de ce projet
est la conception d’un audiomètre virtuel
sur PC (version software) capable de
mesurer l’acuité auditive, comparable à
celle obtenue par des audiomètres clas-
siques. L’évaluation du logiciel a été faite
par des tests pratiques d’audition sur des
patients sains et d’autres malentendants
au niveau du service ORL de l’hôpital de
Beni Messous. «Cet audiomètre conçu
par les ingénieurs du CDTA a donné de
bons résultats en comparaison aux audio-
mètres classiques sur le plan matériel
et offre d’importantes possibilités de
gestion informatique», ajoute-t-il. L’idée
principale de ce système est de faire des
tests tonals. Pour réaliser ces tests, les
chercheurs commencent par envoyer
un ensemble de fréquences bien déter-
minées. «On varie l’intensité en décibels
(dB) afin de connaître le seuil d’audition
pour obtenir au final une courbe auditive
qu’on nomme audiogramme», explique
M. Ykhlef en ajoutant que ce logiciel est
BENSACI
MOHAMED
Université
de Batna
LA NUIT
Gouache
sur toile
exploité par des médecins pour l’aide au
diagnostic des troubles auditifs. Cet outil
est conçu pour la perception des fréquences
tonales. Notons que l’oreille supporte des
sons allant de 0 à 120 dB environ. Mais
qu’à partir de 85 dB, des dégâts peuvent
apparaître en fonction de la durée d’expo-
sition au son. Notre oreille perçoit habi-
tuellement des sons dont la fréquence se
situe entre 20 et 20 000 Hz. Cela dit, on
teste classiquement les fréquences entre
125 et 8000 Hz. Rappelons que celles
de la parole se situent entre 70 et 4000
Envoyez vos travaux photographiés à : galerie@elwatan.com
El Watan - Mercredi 12 février 2014
Quand
la technologie
défie le handicap
«Oh, comme je serais heureux si mes oreilles étaient en bon
état», a dit Beethoven en 1801. Bien qu’il n’existait pas de
spécialistes en surdité à cette époque, l’artiste a gravé son
nom de maestro et de monument de la musique classique
dans les annales de l’Histoire. On imagine alors ce qu’il serait
devenu si des outils de dépistage des pertes auditives étaient
disponibles ?
Hz. Le chercheur nous apprend qu’une rapide ou lente», développe M. Ykhlef.
autre étude est en cours. Celle-ci a pour L’intelligibilité du signal vocal a une
objectif l’élaboration d’un système basé relation directe avec la vitesse des locu-
sur l’utilisation de certains tests pour un tions. «Nous essayons de varier la vitesse
ensemble de paramètres effectués sur le du signal vocal pour pouvoir détecter si
signal vocal lui-même. «Le signal vocal le patient rencontre des problèmes ou
n’a pas été abordé dans le projet passé pas». Le troisième type inclut l’énergie
qui été basé uniquement sur la variation de la voix. En clair, il s’agit de son
de l’intensité des fréquences tonales». volume. C’est-à-dire en augmentant le
Le but de ce système est de diversifier la volume de la voix, le récepteur entendra
variation des tons de la parole qui joue sur et comprendra plus facilement la parole.
l’intelligibilité et la perception du signal «Tester la variation de ces paramètres
vocal. Ces paramètres sont divisés en 3 sur l’intelligibilité et la compréhension
types essentiels. du signal vocal a pour objectif d’aider
PARAMÈTRES les malentendants en diagnostiquant au
plus près les troubles auditifs», conclut
DU SIGNAL VOCAL Fayçal Ykhlef. L’audiométrie virtuelle
Le premier type consiste à analyser les devrait permettre d’apprécier le niveau
fréquences du signal vocal, entre autres de compréhension des mots, en faisant
la fréquence du larynx et celles forman- aussi participer le cerveau. Cet objectif est
tiques du signal vocal. Le deuxième type le but de nos chercheurs du CDTA qui le
comprend l’étude de la vitesse des locu- voient maintenant tel une lumière du soleil
tions du signal vocal. «Chaque individu sur la cour des miracles. Ce rêve, une fois
a une certaine attitude du parlé, c’est- abouti, permettra enfin aux malentendants
à-dire qu’il peut parler d’une manière d’avoir ce privilège pourtant commun de
rentrer dans le monde du son.
SURDITÉ
Plus de 5% de la population
mondiale, soit 360 millions de
personnes, souffrent de déficience
auditive incapacitante (perte
d’audition supérieure à 40 dB dans
la meilleure oreille chez l’adulte et à
30 dB dans la meilleure oreille chez
l’enfant) – soit 328 millions d’adultes
et 32 millions d’enfants. La plupart
vivent dans des pays à revenu faible
ou intermédiaire. Environ un tiers
des personnes de plus de 65 ans sont
touchées par une perte d’audition
incapacitante. La prévalence de ce
trouble dans cette tranche d’âge est
la plus élevée en Asie du Sud, en Asie-
Pacifique et en Afrique subsaharienne.
NABIL
ABDEMEZIANE
Artiste-Doctorant
UM Constantine1
KETCHAOUA,
LA MÉMOIRE
Miniature
El Watan - Mercredi 12 février 2014

Tutos 19

AUTODESK INVENTOR
Un labo de poche grandeur nature !
L’outil providentiel de développement réduits et une mise sur
pour les inventeurs le marché plus rapide. Celui-ci permet
d’exploiter le concept de conception
en mal de paramétrique. C’est un logiciel de dessin
financement, un labo technique à vocation mécanique que l’on
virtuel sur son PC, ou retrouve dans plusieurs domaines : auto-
mieux encore : dans mobile, architecture, construction, biens
de consommation, équipement industriel,
sa poche ! Inventor matériel industriel, éducation, électricité,
est un logiciel production par processus et horlogerie.
de modélisation Ce logiciel permet de modéliser : pièces,
3D réalisé par la société assemblage et dessin sous forme de plan.
SUCCESS STORY
Autodesk, également
créatrice du logiciel de DAO Grâce à Autodesk inventor, une petite
AutoCAD. start-up a réussi à réduire les pollutions
portuaires, une success story : lauréate du
Le logiciel de CAO 3D pour la conception concours Oseo - Anvar 2008 de création
mécanique Inventor offre un jeu d’outils de société innovante, NG2 s’appuie sur un
faciles à utiliser pour la conception méca- portefeuille de brevets et de technologies.
nique, la documentation et la simulation Dans le domaine des technologies propres,
de produits en 3D. Le Digital Prototyping elle vient de réaliser un premier contrat
dans Inventor vous aide à concevoir et à pour équiper le plus gros ferries du monde
valider vos produits avant leur fabrication et le port terminal d’Oslo avec sa techno-
pour de meilleures performances, des coûts logie PLUG, qui va permettre aux navires
de supprimer les émissions de leurs
groupes électrogènes durant les escales.
À ce titre, NG2 bénéficie du programme
Autodesk Clean Tech Partner qui fournit
des logiciels de conception et d’ingénierie
permettant d’accélérer le développement
de solutions pour résoudre les problèmes
environnementaux les plus urgents de la
planète. L’objectif est de supprimer les
émanations des groupes électrogènes
diesel des navires durant les escales.
Ces émissions représentent aujourd’hui
1/3 des pollutions portuaires. Demain,
la réglementation sur les rejets soufrés
des navires laisse prévoir une augmen-
tation des budgets de combustibles des
navires et donc une incitation indirecte à
la connexion des navires sur le courant de
terre. «Nous venons de livrer la première
vente avec un armateur norvégien à
la pointe des technologies maritimes
pour équiper le MS Color Magic, plus
gros ferry du monde et le port terminal
d’Oslo», souligne Damien Féger, «Une
deuxième commande est en cours pour
un deuxième bâtiment du même armateur,
le MS Color Fantasy». Les responsables
de NG2 veulent désormais aller plus loin
en revoyant la conception de PLUG pour
tenir compte des premiers enseignements.
«Avec Inventor, nous pensons qu’il est
possible de réduire les encombrements et
gagner près de 30% sur les coûts en opti-
misant les composants, en modifiant le
processus industriel de l’installation. Ceci
nous permettrait d’atteindre de nouveaux
segments de marché comme les paquebots
et les porte-conteneurs. Autre idée à mettre
en pratique courant 2014, développer
des solutions PLUG adaptées aux petits
navires comme les bateaux de pêche, les
petits navires à propulsion hybride... Ce
marché commence à poindre», conclut
Damien Féger. Il est possible de télé-
charger une licence gratuite de 3 ans de
ce logiciel et accéder à des formations
et d’autres ressources réservées exclusi-
vement pour les étudiants ; pour ce faire,
il convient de s’inscrire sur le site du
fabricant.

BREVETS D’INVENTIONS
A grande surprise, secret est de mise !
Pour faire l’objet d’une
protection par un brevet,
une invention doit être
nouvelle, inventive et
susceptible d’application
industrielle et licite.
Avant tout, il doit s’agir d’une véritable
invention. Aucune définition légale de
l’invention n’existe, mais… Les innovations
les plus variées peuvent faire l’objet d’un
dépôt de brevet, à condition de répondre
aux critères de brevetabilité et de ne pas
être expressément exclues de la protection
par la loi. L’invention pour laquelle vous
envisagez de demander un brevet doit être
non seulement une solution technique à un
problème technique, mais doit également
être nouvelle, impliquer une activité
inventive et être susceptible d’application
industrielle.
NOUVEAUTÉ
L’invention doit être nouvelle, c’est-
à-dire qu’elle ne doit pas porter sur une
innovation qui a déjà été rendue accessible
au public, quels qu’en soient l’auteur,
la date, le lieu, le moyen et la forme de
cette présentation au public. Vérifier la
nouveauté d’une invention avant son
dépôt ne constitue pas une obligation
légale. Mais ne pas le faire est risqué.
Pour effectuer cette vérification, des
outils existent et différentes stratégies de
recherche peuvent être mises en œuvre
selon le domaine technique, l’urgence ou le
contexte concurrentiel. Vous vous assurez
par la même occasion que vous n’êtes pas
en train de réaliser un acte de contrefaçon.
Si votre invention ou une technique
équivalente ont déjà été divulguées avant
la date de dépôt de votre demande de qu’elle doit pouvoir être fabriquée ou clauses de confidentialité dans les
brevet, vous ne pourrez pas obtenir de utilisée quel que soit le type d’industrie. contrats avec des partenaires industriels
protection. Activité inventive. Enfin, l’invention doit ou commerciaux. Si une invention est
Exemple : supposons qu’un ingénieur ait impliquer une activité inventive, c’est- rendue publique en méconnaissance de ces
mis au point un carburant non polluant. à-dire qu’elle ne doit pas découler de clauses de confidentialité et par exemple
manière évidente de la technique connue suite à une effraction, le titulaire du droit
Il en dévoile la composition dans une
revue scientifique et, le lendemain de la par «l’homme du métier». au brevet bénéfice encore d’un délai de 6
publication, il dépose une demande de mois pour déposer sa demande de brevet.
brevet. Son dépôt est alors effectué trop
GARDER LE SECRET Attention, une description claire et
tard ! Son invention n’est plus nouvelle et Garder le secret sur son invention complète de l’invention est une condition
le fait qu’il soit à l’origine de la divulgation préalablement au dépôt d’un brevet est essentielle de l’obtention d‘un brevet
n’y change rien. Par conséquent, jusqu’au donc essentiel ! Il faut faire attention à la mais cette description qui implique une
dépôt, vous devez garder un secret fois aux conditions d’accès à son entreprise divulgation de l’invention devra intervenir
absolu sur votre invention. Dans le cadre et aux lieux où se développe l’invention, seulement après le dépôt de la demande
de négociations commerciales avant le ainsi qu’à la rédaction d’éventuelles de brevet.
dépôt, vous devrez ainsi vous assurer
que votre partenaire ne divulguera pas
l’invention en lui faisant signer un accord
de confidentialité. L’enveloppe Soleau
permet de dater, tout en gardant le secret,
vos projets et vos inventions en cours :
avant de contacter un futur partenaire
financier, industriel ou commercial, si l’idée
ou le projet n’est pas encore concrétisé,
et de négocier des accords confidentiels
faisant mention de votre enveloppe ;
avant de déposer un brevet d’invention,
si l’inventeur souhaite achever la mise au
point de son projet (un nouveau produit,
une amélioration apportée à un produit, un
procédé innovant) ; en phase de recherche
et développement, pour protéger les
travaux et minimiser les conséquences
d’éventuelles indiscrétions…
Attention : si l’enveloppe Soleau permet
de déposer une création et de donner
une date certaine à son contenu, elle
ne constitue pas un titre de propriété
industrielle. Il n’en découle aucune
protection directe et l’enveloppe Soleau
ne peut pas se substituer au brevet
d’invention. Application industrielle.
L’invention doit être susceptible
d’application industrielle, c’est-à-dire
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 21

C U LT U R E

FESTIVAL DE BERLIN BLOC-NOTES

Le meilleur et le pire
■ MUSIQUE
L’Orchestre symphonique national
(OSN), sous la direction de Thomas
Dubienko avec les oliste Alain, en
partenariat avec l’Institut français
● Le 64e Festival de Berlin suit tranquillement son cours à coups de bonnes fictions et d’autres bien mauvaises. d’Alger, donneront un concert le
Le meilleur et le pire dans la sélection officielle. jeudi 13 février à 19h30 au Théâtre
national algérien (TNA), à Alger et le
Berlin (Allemagne) 15 février à 18h au Théâtre régional
De notre envoyé spécial d’Oran. Thomas Dubienko, après des
études de violon avec Nicole

O
n retiendra Tamestit, sort premier nommé en
quelques re- direction d’orchestre à l’Ecole
marques élo- normale de musique de Paris, et à la
gieuses sur le Musikhochschule de Lausanne. Après
film de Rachid sa rencontre avec Jorma Panula, il se
Bouchareb. Un forme en direction de choeur auprès
article signé Boris Andjelic dans de Pierre Cao. Il fonde et dirige
The Evening News, quotidien de l’Orchestre de chambre d’Ile de
Belgrade et un autre de Jan Shulz- France. En 2010, il fonde un collectif,
Ojala dans le journal de Berlin Sequenzae, qui regroupe des
Der Tagesspiel. Tous deux rendant musiciens, des scientifiques, des
admirablement compte du tra- auteurs, pour échanger, organiser
vail fait dans Two Men In Town. des Masterclasses et favoriser des
Cela n’a pas empêché une jour- rencontres.
naliste américaine dans Screen de Billetterie ouverte au Théâtre
s’en prendre à Bouchareb qui a national algérien.
mis… le mauvais costume-cravate Prix : 200 DA
à Forest Whitaker et des lunettes

à la Malcom X. Cela ne va pas
pour un prisonnier américain. La
même Fionnula Halligan reproche
aussi à Brenda Blethyn de ne pas
avoir l’accent américain. Voilà,
comment parfois les choses volent
bien bas au Festival de Berlin.
D’autre part, le choc subi ici par
le film du Danois Lars Von Trier,
fiction exceptionnellement insup-
portable, n’a pas empêché l’auteur
de s’en prendre publiquement
au Festival de Cannes qui l’avait
déclaré «persona non grata». Dans
une conférence de presse, le Da-
nois avait déclaré : «J’aime Hitler,
c’est un type sympathique.» Von
Trier s’est mis en tête, par pure
et simple vacherie, de s’attaquer
à un grand festival qui l’a fait
connaître. Mais le plus stupéfiant,
c’est qu’il a des supporters à Ber-
lin. Et alors que son film traîne
lamentablement en longueur, ils
ont réclamé la version intégrale
! Ceci dit, il y a au moins trois
films déjà vus en compétition qui
échappent à toute critique. Le film
ORCHESTRE SYMPHONIQUE NATIONAL
Forest Whitaker et Brenda Blethyn dans Two Men In Town de Rachid Bouchareb
allemand de Dietrich Bruggemann
: Kreuzweg, histoire implacable
d’une jeune fille prise entre la
tradition catholique et l’environ-
nement moderne où elle vit. Le
film du Chinois Lou Ye : Tui Na,
filmé à Nanjing. Lou Ye accomplit
une grande prouesse de montrer
une communauté d’hommes et de
femmes aveugles, tous médecins
d’un institut de massage théra-
peutique, vivant leur vie presque
normalement, tombant instantané-
ment amoureux, riant, pleurant de
tout et de rien. Une vie efficace et
sérieuse, avec ses joies et ses petits
drames. Devant les scènes de Tui
Na, on n’en croit pas ses yeux !
Le film d’Alain Resnais tourné en
Angleterre : Life Of Riley (Aimer,
boire, chanter). Un groupe de co-
médiens, avec une forte attirance
pour le whisky, s’apprête à monter
sur scène quand ils apprennent
que l’un d’eux est atteint d’un
cancer et n’a plus que peu de
temps à vivre. Traitée sous forme
de parodie loufoque des rapports
de couples, cette histoire est une
tentative de réconcilier cinéma et
théâtre, une tentative totalement
réussie qui prouve qu’à son âge
Resnais possède encore un talent
époustouflant. Quand on arrive
au seuil minimal de qualité d’une
sélection, on peut hélas citer des
titres montrés au Festival de Berlin
qui n’atteignent pas ce seuil. Le
manque total d’imagination et
de talent de l’Argentin Benjamin
Naishat n’a pas empêché son
très médiocre Historia del Miedo
PHOTO : B. SOUHIL
■ SEMAINE CULTURELLE
(Histoire de la peur) d’être en
compétition. Montrer le pays de
Borges sous cet aspect, comme
un enfer quotidien, est difficile-
ment supportable. Et par quelle
mystérieuse raison aussi le film
norvégien de Han Peller Moland,
In Order of Disappearence, se re-
trouve dans la sélection officielle.
Film vulgaire et brutal, une fasci-
Centre Mustapha Kateb
nation incroyable pour le crime.
(en face de la Fac centrale)
On supporte à peine la moitié
Du 9 au 13 février 2014
de la projection et on fuit à toute
Mercredi 12 février à 11h
vitesse avec un sentiment de pitié
Des journalistes qui écrivent : Achour
pour ceux qui restent dans la salle
Cheurfi, Hamid Abdelkader, Souraya
jusqu’au bout. Les bons choix de
Bouamama, Nazim Aziri, Fatiha
Berlin sont aussitôt rabaissés par
Zamamouche et Othmane Lahyani.
les pires. On s’inquiéte pour ce
que le programme nous réserve
■ RENCONTRE LITTÉRAIRE
dans les prochains jours.
Azzedine Mabrouki *La librairie Omega Aurassi organise
un dîner culturel autour du thème
«Proverbes et maximes d’Algérie et
d’ailleurs, klem kyes»
Animé par Aïssa Belmeki (chercheur

Deux concerts à l’affiche en anthropologie politique) et en

présence de Abdelkacem Babaci
(historien et homme des médias)
Au restaurant «Nostrum» sis au 32,

à Alger et à Oran Bd Emir Khaled (Bologhine)

● L’Orchestre symphonique national donne rendez-vous à ses nombreux mélomanes le 13 février
à 19h au Théâtre national d’Alger et le 15 février à 18h au Théâtre régional d’Oran.
L ’orchestre Symphonique National signe là
son deuxième concert de l’année 2014. Ainsi,
les deux concerts programmés à Alger et à Oran
seront dirigés par le chef d’orchestre français
Thomas Dubienko. Le soliste français, Alain
Arias, sera également de la partie. Les grandes
lignes de ce programme ont été divulguées hier
par le directeur de l’Orchestre Symphonique
National, Abdelkader Bouazzara, lors d’une
conférence de presse animée au niveau de l’Insti-
tut supérieur national de musique. Le conféren-
cier a rappelé devant une assistance nombreuse
qu’il est devenu une tradition pour l’Orchestre
symphonique national que d’inviter des artistes
étrangers à venir se produire en Algérie. «Nous
allons, dit-il, vivre des moments de pur bonheur.
Le public s’enivrera d’un répertoire appartenant
à trois monstres de la musique universelle, en
l’occurrence Mozart, Beethoven et J. Hatdn. Ces
derniers ont donné le meilleur d’eux-mêmes.
L’Orchestre symphonique national compte bien
poursuivre sa quête, en faisant découvrir des ré-
pertoires aussi riches que divers.» Prenant la pa-
role, le maestro Thomas Dubienko s’est dit heu-
reux de se produire pour la première en Algérie.
Il a avoué que le programme qui sera joué durant
ces deux concerts est articulé autour de la col-
laboration du violoniste Amain Arias. «Le pro-
gramme choisi est des plus difficiles à exécuter.
J’ai choisi trois œuvres cohérentes historique-
ment. Il y a dans l’œuvre une part de plaisanterie
et d’humour. J’espère que cela sera perceptible
par le public.» Concernant sa collaboration avec
les musiciens de l’Orchestre symphonique d’Al-
ger, Thomas Dubienko estime que c’est un réel
plaisir de travailler dans des conditions agréables
et humaines à la fois et de surcroît avec des musi-
ciens algériens talentueux. «La collaboration
est nécessaire entre les arts. Les musiciens algé-
riens de l’Orchestre symphonique sont investis et
très réactifs. Dommage que l’on soit limité par le
nombre de répétitions. Le climat est agréable et
la complicité est bien perceptible. Pour avoir fré-
quenté plusieurs formations, je dirais que venir
se frotter aux côtés de l’Orchestre symphonique
national n’a pas de prix», explique-t-il fière-
(ancienne pompe d’essence)
Le samedi 15 février 2014 à partir de
19h
Formule 2500 DA : dîner (entrée +
plat + dessert) + animation culturelle
(conférence et débat)
ment. Pour rappel, pareillement à sa formation
et à sa pratique de direction, Thomas Dubienko a
entrepris des études d’écriture, analyse, histoire
Réservez au numéro suivant :
0557 24 63 78
*Mercredi 12 février 2014 à partir de
de la musique. Lauréat du CNSM de Lyon. Il
14h à la bibliothèque Multimédia
est spécialisé dans les langages des XXe et XXIe
Didouche Mourad : «Des mercredis
siècles et la pratique de la musique ancienne sur
du verbe» et à l’occasion
instruments d’époque.Organisé sous le patro-
de la Journée nationale du Chahid.
nage de Khalida Toumi, ministre de la Culture,
Une rencontre littéraire, animée
et en partenariat avec la direction de la culture
par l’écrivain Amar Belkhodja autour
de la wilaya d’Oran, le Théâtre national algérien
de ses livres et qui s’intitulent :
et l’Institut français d’Alger, le programme de
Le premier Tiaret, la rencontre
ces soirées sera des plus riches. En ouverture, le
urbaine 8 janvier 1961 ; Guelma 45,
public pourra apprécier Don Juan de W. Mozart,
un criminel nommé Achiari ; Misère,
un concerto pour violon et orchestre en ré
crime et famine en temps coloniaux.
Majeur, Op.61 de L.V. Beethoven avec le soliste
Alain Arias au violon et la symphonie n°104
■ CASTING
en ré Majeur, Londres, signée par J. Haydn.
Il est à noter que si antérieurement l’accès aux La Cinémathèque organise un casting
concerts de l’OSN était gratuit, désormais les 15, 16 et 17 février 2014 (horaire
les potentiels intéressés devront débourser la non donné) pour «Chronique de mon
symbolique somme de 200 DA pour accéder à village».
l’entrée. Contact: 0556 55 61 31
Nacima Chabani ou cirtafilms@yahoo.fr
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 22

TÉLÉVISION

SÉLECTION

20:50 Série TV 20:47 Divertissements 20:45 Football 20:55 Film 20:50 Film 20:50 Série TV

LES EXPERTS
De façon inattendue, en se
rendant à un dîner, les
experts découvrent une scène
de crime atroce. De
nombreuses questions sont
soulevées par ces meurtres.
Un tir accidentel de missile
met au jour un charnier en
plein désert. Finlay reconnaît
l’une des victimes…
LA DÉESSE
AUX 100 BRAS
Entre son travail, ses enfants
et son mari, Vanina passe ses
journées à courir. Le jour où
cette dernière apprend qu’elle
va être licenciée à la fin du
mois, son mari lui annonce
qu’il la quitte. La nuit, Nina,
son double plus énergique et
dévergondé, lui apparaît.
NICE - MONACO
Nice/Monaco. Le derby azuréen
s’annonce chaud et bouillant dans
le nouveau stade des Aiglons.
Outre le fait d’affronter leurs
voisins Monégasques, la
perspective de jouer un quart de
finale de coupe de France devrait
motiver particulièrement les
Niçois à la peine en L1. Les
partenaires de Didier Dirgard
comptent en effet sur la coupe …
MARIAGE
À L’ANGLAISE
Nat caracole en tailleur et talons
hauts dans l’encadrement d’une
grande entreprise. Josh retourne
sa plupme plusieurs fois dans son
encre avant d’écrire les phrases
que cet apprenti romancier se doit
de coucher sur le papier. Et
pourtant, ils s’aiment. Leur coup
de foudre a été immédiat, leur
bonheur sans tache.
CONFESSIONS D’UN
HOMME DANGEREUX
A la fin des années 70. Chuck
Barris, animateur de plusieurs
émissions à succès diffusées à la
télévision américaine, mène une
carrière époustouflante. Sa
notoriété lui vaut d’être à la fois
adulé par les téléspectateurs et
dénigré par les principaux médias.
Mais en secret, et depuis un
certain temps déjà…
SCÈNES DE MÉNAGES
Les quatre couples de «Scènes de
ménages» célèbrent - à leur façon -
l’approche de la Saint-Valentin
avec des sketchs inédits dans
lesquels ils présentent leurs
familles et leurs invités. Marion,
Cédric, Liliane, José, Huguette,
Raymond, Emma et Fabien
accueillent notamment André
Manoukian, Frédérique Bel, Elie
Semoun, Serge Hazanavicius, …

20:35 Divertissements 20:45 Film 20:50 Culture-infos 20:55 Culture-infos 20:50 Culture-infos 20:50 Série TV

LA MAISON FRANCE 5
Le présentateur est en Belgique,
à Mons, capitale culturelle de la
Wallonie depuis 2002 et future
capitale européenne de la
culture en 2015. Inspirer : le
made in France Informer :
trouver un appartement en
location Choisir…
TANGUY
«Tu es tellement mignon... Si
tu veux tu pourras rester à la
maison toute ta vie.» Penchés
sur Tanguy, Paul et Edith
n’imaginaient pas à quel
point cette déclaration
d’amour à leur nourrisson
s’avérerait prophétique.
EN QUÊTE D’ACTUALITÉ
La «une» d’un magazine révélant
une relation supposée entre
François Hollande et l’actrice
Julie Gayet a défrayé la
chronique. En s’attaquant à la
plus haute instance de la
République, la presse people est-
elle allée trop loin ?
SANS AUCUN DOUTE,
LE PRIME
Fort du succès de son émission
quotidienne, l’animateur
propose une soirée spéciale,
toujours consacrée à la
défense des téléspectateurs en
conflit ou ayant été escroqués.
ENQUÊTES
CRIMINELLES
Mystérieux meurtre sur la
Côte d’Azur. Le 2 septembre
2003, à Nice, Christophe
Dalmasso, homme d’affaires
de 34 ans, disparaît. - Petits
meurtres entre amis : l’affaire
Amanda Knox.
ALPHAS
Alors qu’elle enquête sur une
série de crimes liés aux Alphas,
l’équipe réalise que le tueur est
l’un des leurs. Le passé de
Nina la rattrape. A peine sortie
de l’hôpital, Nina va interroger
la sénatrice Burton au sujet de
Stanton.

COMMUNIQUE

AVIS
LʼInstitut Supérieur de Gestion et de Planification(I.S.G.P) organise un séminaire ayant pour thème :
« ÉLABORATION ET PRÉSENTATION DU RAPPORT DE GESTION
(PRÉSENTATION ET CONTENU) POUR LES BESOINS DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
D’APPROBATION DES COMPTES ANNUELS DES SOCIÉTÉS COMMERCIALES - SPA ET SARL »

Ce séminaire qui aura lieu le samedi 1er mars 2014 à l’ISGP et sera animé par Messieurs :

☛ Aomar BOUKHEZAR : Professeur agrégé en sciences économiques (Université d’Alger), expert-comptable, commis-
L’Entreprise publique économique - Entre-
saire aux comptes, MBA Finances (HEC Montréal) et Maîtrise en Commerce Electronique (HEC Montréal)
☛ Rabah BOUSSAID : Expert-comptable diplômé, commissaire aux comptes, D.E.S. en sciences économiques.
prise des Tracteurs Agricoles - Société par
☛ POPULATION CIBLEE : Chefs d’entreprises, directeurs des finances et de la comptabilité, commissaires aux comptes
et autres parties prenantes au rapport de gestion (dont les directeurs des principales fonctions de l’entreprise).
actions (EPE - ETRAG - Spa) sise à Oued
☛ OBJECTIFS : Le séminaire vise à permettre aux participants de :
Hamimine - Khroub - Constantine - Algérie
• Connaître la place du rapport de gestion dans les documents liés aux comptes annuels des sociétés et des groupes
de sociétés en interface avec le commissariat aux comptes ; porte à la connaissance de ses clients et de ses
• Comprendre les enjeux du rapport de gestion à la lumière des nouvelles règles de gouvernance et d’éthique des
entreprises : transparence, lisibilité interne et externe, communication d’informations managériales normatives
conceptualisées ;
partenaires la certification de son Systèmede
• Connaître les Modèles et fondamentaux de la présentation et du contenu d’un rapport de gestion à travers les
référentiels du rapport de gestion : aspects activité et performance de l’exercice écoulé, perspectives, etc ;
Management de la Qualité selon le référen-
• Acquérir la méthodologie et les connaissances nécessaires à l’élaboration et à la présentation du rapport de gestion
à la lumière des standards internationaux en la matière grâce à une prise de connaissance du référentiel international tiel ISO 9001 version 2008.
du rapport de gestion (recommandations du management commentary publié par l’IASB en 2010) en rapport avec
l’adoption des normes comptables internationales et du SCF ;
• Mieux appréhender le balisage éthique et déontologique du rapport de gestion ; dispositions liées aux principes et
Engagée dans un processus d’amélioration
règles de la gouvernance d’une entreprise moderne
• Connaître les exigences légales et réglementaires :
continu pour la satisfaction de ses clients,
- Entités qui doivent présenter un rapport de gestion ;
- Contenu normatif (informations pertinentes et significatives : tableaux de bords, informations l’entreprise leur fait part de sa disponibilité à
sectorielles etc.) ;
- Les dimensions «contrôles» du rapport de gestion au regard de la mission du Commissariat aux comptes
- règles procédurières (délai d’établissement du rapport de gestion pour les sociétés commerciales
répondre à leurs besoins et aspirations en amé-
(SPA, SARL)
et les groupes de sociétés ;
liorant sans cesse son organisation, la qualité
- les responsabilités civile et pénale liées au défaut d’établissement du rapport de gestion ou à l’absence
d’informations obligatoires dans le rapport de gestion. de ses services, ses compétences profession-
☛ COÛT ET MODALITÉS D’INSCRIPTION :
Le coût est arrêté à : 32.500 DA/TTC payable par chèque barré libellé au nom de l’ISGP à déposer contre reçu le
nelles et ses produits.
jour du séminaire.
La demande d’inscription est sur le site web de l’Institut : www.isgp.dz, la remplir et la transmettre soit par voie élec-
tronique à l’adresse mail : isgp3@isgp.dz, ou au n° de fax suivants : 021 20.33.47 - 20.14. 43 Le président-directeur général Abdelaziz
N.B : Le programme du séminaire peut être téléchargé à partir du site web de l’ISGP : www.isgp.dz BENDJAMA

L’homme, la société et l’islam,
selon Rédha Malek
Par Zahir Ihaddaden
R
édha Malek vient de publier aux éditions
Casbah un ouvrage important qui suscite
beaucoup d’intérêt. Intitulé L’empreinte
des jours, cette œuvre me rappelle étrangement
sur le plan de la forme une œuvre de Taha
Hussein, l’écrivain égyptien, El Ayyam (Les
jours) où l’auteur égrène ce que la succession des
jours a fait de lui. Elle me rappelle également,
mais cette fois sur le plan du fond, Les pensées de
Pascal, le philosophe, ainsi que Les maximes de
La Rochefoucauld, tous deux écrivains français.
Ce rappel me permet d’affirmer que la lecture
de l’ouvrage de Rédha Malek nous révèle un
homme de haute culture, inspiré par les civili-
sations musulmane et occidentale. Les événe-
ments qui se sont succédé de 2004 à 2012 ont
inspiré à notre auteur une réflexion profonde sur
l’homme, sur les rapports entre les hommes, sur
la société, sur les religions, sur les civilisations,
mais aussi sur l’Algérie, sa Révolution et son
devenir.
Rédigé après sa retraite de l’activité politique,
cet ouvrage est donc le fruit d’une longue expé-
rience, depuis son jeune âge : expérience qui lui
a fait porter de lourdes responsabilités, mais qui
lui a permis de se confronter aux grands de ce
monde.
D’une lecture agréable et reposante, cette ré-
flexion nous fait découvrir, petit à petit, la com-
plexité de ce que fut pour l’opinion publique
Rédha Malek et nous permet de mieux le
connaître et le situer. Pour lui, trois thèmes prin-
cipaux ont inspiré cette réflexion : la religion, le
pouvoir et l’éthique. Dans l’avant-propos, nous
lisons : «En parcourant ces textes, l’on consta-
tera que trois thèmes majeurs s’en dégagent : la
religion, le pouvoir, ainsi que le principe éthique,
lequel, en s’intriquant dans les deux premiers,
révèle du coup son importance cardinale».
Au-delà de ces thèmes, dégagés par l’auteur lui-
même, il nous plaît de signaler que cet ouvrage
contient des maximes qui, incontestablement,
devraient servir de sujets à dissertation dans
nos lycées. Nous allons en citer quelques-unes,
au hasard, pour souligner leur importance.
Page 144 : «L’arrogance tue le mérite» ; p 145
«En toute chose, sois d’abord ton propre juge.
Agis en conscience et ne te fie pas trop au juge-
ment des autres». Ces deux maximes révèlent
la modestie de l’auteur et sa simplicité .Une
autre maxime nous apprend sa retenue et sa
correction : «L’insulte est une vulgarité qui
rabaisse celui qui la profère et pas forcément
celui à qui elle s’adresse». A la page 210, nous
découvrons le démocrate : «Je respecte l’autre
pour lui-même. Je ne le connais pas, mais je
m’imagine à sa place et l’imagine dans la
mienne». A la page suivante : «Ne jamais faire
état de ses mérites. S’ils sont réels, les autres,
d’une façon ou d’une autre, s’en chargeront.» Et
celle-ci : «La meilleure reconnaissance est celle
des autres et non celle qu’on a pour soi.»
Ce sont là quelques maximes parmi beaucoup
d’autres qui jalonnent l’ouvrage. Elles nous
interpellent : elles nous permettent de mieux
connaître l’auteur. Incontestablement un homme
sage, correct, éduqué, à l’écoute d’autrui, un
démocrate.
Un démocrate ? Certains le critiquent sur ce plan.
Voyons comment il conçoit la démocratie. A la
page 150, on lit : «La démocratie, ce n’est pas le
refuge de la rue, mais celui de la citoyenneté, pas
de démocratie sans citoyenneté et pas de citoyen-
neté sans éducation civique. L’esprit civique ne
s’oppose pas à la foi religieuse, mais il ne lui est
pas subordonné. Il balise par des lois la volonté
d’une collectivité donnée de vivre ensemble,
c’est-à-dire de constituer une nation.» La démo-
cratie, ce n’est donc pas le populisme, la rue.
C’est la citoyenneté, c’est l’éducation civique.
Ce n’est plus le penseur, le philosophe qui
s’exprime, mais l’homme d’action, celui qui
était engagé dans la responsabilité politique à
El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 23
I D É E S - D É B AT S
un moment difficile de l’histoire de notre pays.
Rédha Malek croit-il en la volonté populaire ?
Apparemment non ! Puisque cette volonté doit
être éduquée pour devenir citoyenne. Ce sont des
étages que la société algérienne ne connaît pas
encore. Pour Rédha Malek, la démocratie, chez
nous est en «formation».
Son expérience de chef de gouvernement lui a
permis de mieux connaître les rouages de l’Etat,
par conséquent de porter des jugements sur son
fonctionnement. A la page 148, on lit : «Mais là
où l’Etat-nation est à parachever, la nation de
citoyenneté est loin d’être acquise, le principe
éthique est plus que jamais requis dans toute
démarche de l’Etat. Il joue un rôle fondateur
dans l’édification nationale… L’absence de ce
principe éthique est grave.» «Au lieu d’ouvrir
des perspectives lumineuses à la nation, dit-il, il
réveille en elle les germes de la régression et de
la dégénérescence.»
Cette pointe de pessimisme nous découvre les
rapports de Rédha Malek avec les différents pou-
voirs en Algérie et particulièrement avec l’armée.
A la page 149, on lit : «Constitution : le problème
n’est pas de renforcer les pouvoirs du président
de la République ou d’élargir au contraire ceux
du chef du gouvernement. Le problème est de
dénouer d’abord les rapports armée-pouvoir
civil. Tant que ces rapports sont de l’ordre de la
subordination de l’un à l’autre, l’Etat continuera
de boiter et les institutions politiques resteront de
façade. De quel droit l’armée monopolise-t-elle
le pouvoir, si ce n’est par la force ? Même en
étant héritière de l’ALN et donc d’un instrument
prestigieux de la Révolution, elle ne saurait exci-
per d’une légitimité obsolète. »
Ceci est clair ! On a toujours cru que Rédha
Malek est manipulé par l’armée. Or, ce passage
nous révèle un homme qui porte un jugement
lucide sur les rapports de l’armée avec le pouvoir.
C’est ainsi que la lecture de cet ouvrage nous
fait découvrir un Rédha Malek différent de
celui que la presse écrite nous a longtemps
présenté. Ce que l’opinion publique connaissait
de Rédha Malek est qu’il était au service des
pouvoirs en place et que c’était un éradicateur,
adversaire de l’islamisme. Qu’en est-il au juste ?
Sur la définition de l’islamisme, voici ce que dit
Rédha Malek, p 16 : «Les terroristes, soi-disant
musulmans ? Al mutaslimoune serait plus exact
qu’islamistes». L’auteur juge donc inapproprié
d’utiliser le terme «islamiste», «islamisme».
Connaissant bien la langue arabe, Rédha Malek
préfère utiliser le terme de «muta’slimoun»,
qui signifie a contrario étranger à l’islam ou
soi-disant musulman comme le précise l’auteur
lui-même. Pour ce dernier, l’islamisme est le
contraire de l’islam. «Ce ne sont que des ter-
roristes musulmans, dit-il, mais des terroristes
qui prétendent agir au nom de l’islam». «L’isla-
misme politique, ajoute-t-il, p 21 prend la figure
fatale d’une ‘‘force qui va’’, une force aveugle
dans son impétuosité devant laquelle la froide
PHOTO: D.R.
raison reste muette». Rédha Malek va plus loin
: «Reprocher aux Occidentaux de faire l’amal-
game entre terroriste et islam, tombe à côté de la
plaque, car il ne s’agit pas d’actes terroristes qui
sont musulmans, par accident, mais par choix
délibéré et identification catégorique. Reste
aux autres musulmans — les Etats, etc. — de se
démarquer de cet islam sanguinaire…». L’auteur
ajoute par ailleurs que «les intellectuels arabes»,
tels qu’ils apparaissent dans leurs livres ou à
travers leurs articles de presse ne donnent pas
l’impression de grande fermeté. On dirait qu’ils
ont peur d’être taxés de radicalisme ou de passer
pour des «éradicateurs». Le terme est prononcé,
Rédha Malek semble assumer le qualificatif
d’éradicateur, mais éradicateur contre ces faux
musulmans qui s’apparentent à l’islam qu’ils
ne représentent pas du tout. Ceci est très clair.
Dans ces conditions, cet islam, quel est donc sa
véritable configuration pour Rédha Malek ? La
réponse est dans la page 62 : «J’ai toujours pensé
l’islam, dit-il, bien avant l’UGEMA en distin-
guant trois niveaux :
1) religiosité et destin de la conscience indivi-
duelle ;
2) culture et civilisation ;
3) idéologie globale synthétisant les deux pre-
miers avec la dimension politique…».
En parlant de l’islam, Rédha Malek est toujours
obnubilé par l’islam politique. Cette difficulté
nous amène à voir ce qu’il pense de trois autres
notions se rapportant toujours à l’islam, c’est-à-
dire le Coran, la foi et Dieu.
A la page 215, voici ce qu’il dit du Coran :
«Extrême beauté du Coran tant dans la forme
que dans le fond. Un musulman cultivé ne devrait
pas s’en passer. Le sentiment comme la raison
y invitent. A la limite, même une foi perdue ou
chancelante n’en dispense pas.» La lecture du
Coran ? Une nécessité pour Rédha Malek. Mais
pourquoi parle-t-il d’une foi chancelante. «La
foi, dit-il, n’est pas certitude, vérité apodictique,
elle est un acte de confiance, pourrais-je dire,
dans la nuit». Confiance en la nuit n’est pas
une certitude absolue, naturellement. Et Dieu ?
«La crainte de Dieu, dit-il, n’est pas la crainte
de l’enfer, mais un signe du respect infini de la
majesté incommensurable de Dieu. C’est ce qui
confère à la piété son sens. Sur le plan du culte,
la crainte de Dieu s’affirme dans sa contempla-
tion, dans la prière désintéressée adressée à
Dieu en tant qu’Etre suprême dont l’existence
seule est une bénédiction pour le cœur humain».
C’est beau, profond. C’est le philosophe qui
parle. Un philosophe croyant. D’ailleurs, voici
ce qu’il dit de l’athéisme, p 230 : «L’athéisme qui
s’étale comme dans cette tentative de le popula-
riser tel un produit de large consommation en
l’inscrivant sur des bus publics à Londres, ou à
Berlin. Cet athéisme, pour moi, a un côté obs-
cène insupportable. Le dévergondage de l’esprit
qui se rengorge d’impiété en se revendiquant
dans sa pure nudité, ne me semble pas si intelli-
gent. L’athéisme émancipateur ? Il est plutôt à la
vie spirituelle ce que la pornographie est à l’art.»
C’est édifiant, n’allons pas plus loin ! Rédha
Malek n’est pas celui que certains journaux n’ont
pas cessé de nous présenter.
Pourquoi donc cet acharnement de la part de
cette presse ? La réponse est que Rédha Malek
n’est pas tendre à l’égard des charlatans musul-
mans ou des sociétés musulmanes dans leur
configuration actuelle. Tout d’abord, il fustige
les intellectuels musulmans : «Le problème
aujourd’hui, dit-il p 11, n’est pas de produire
des penseurs pieux, avides de défendre l’islam
en mettant en relief ses valeurs humanistes, civi-
lisationnelles, universalistes, etc. mais d’accé-
der à une pensée qui se pense elle-même, une
pensée qui évolue dans sa sphère propre, une
pensée autonome qui pense dans le radical et
qui travaille dans le fondamental.» «En atten-
dant l’émergence d’une pensée philosophique
structurée dans le monde de l’Islam, ajoute-t-il,
il est permis d’affirmer que l’ébullition qui y est
à l’œuvre actuellement constitue les prémisses
d’une belle pensée». Cette pensée est donc en
formation. Rédha Malek est-il optimiste ? Pas du
tout, il n’oublie pas ses adversaires. «C’est ainsi
qu’au nom de la pensée islamique, se forment les
nouveaux ‘‘dou’at’’ imbus de formules telles que
‘‘L’islam, c’est la solution’’»…. Le réduction-
nisme de la pensée à une pensée islamique mal
pensée, mal assimilée se répandant à coups de
slogans explosifs, finit par susciter le fanatisme
et à nourrir un prosélytisme qui, à notre époque,
s’avère manipulable à volonté et vulnérable à
toutes les infiltrations. Pour Rédha Malek, cette
déviation est un danger qu’il faut combattre par
une «désidéologisation de la religion en com-
battant les sophismes répandus sur son compte.
Seul le développement d’une pensée autonome
ferait contrepoids à l’idéologie obscurantiste et
remplirait le vide intellectuel qui a fait son lit».
Ce qui amène Rédha Malek à parler du rap-
port de l’islam avec la modernité. «Ce qui
nous ramène, dit-il p 45, au débat non encore
dénoué : islamiser la modernité ou moderniser
l’islam..» «Le problème est vraiment à résoudre
de toute urgence, ajoute-t-il, reste la manière
dont l’islam doit être modernisé par l’introduc-
tion de réformes efficaces.»
Ainsi, le diagnostic est posé, les solutions
envisagées. Il est souhaitable que Rédha Malek
consacre a ce diagnostic et à ces solutions plus
de détails et un développement plus ample.
Incontestablement, il ne se situe pas en dehors de
la sphère islamique. Ses critiques acerbes ne sont
que des stimulants encourageants. Rédha Malek
est un moderniste, un rationaliste, un philosophe
croyant, un musulman comme tous les autres
musulmans. Pour lui, «penser, n’est pas rêvasser.
Ce n’est pas non plus un jeu stérile, un exercice
prétentieux en pure perte. Il permet, au contraire,
d’analyser nos volitions, nos comportements,
pour mieux comprendre la vie». C’est là le com-
bat qu’il faudra mener : «Comprendre la vie».
Peut-être avons-nous finalement bien compris
Rédha Malek. Son ouvrage, qui compte 485
pages, nous a aidés à mieux entrevoir ses rap-
ports avec l’islam. D’autres aspects de sa person-
nalité restent à découvrir par la lecture de cette
œuvre, ô combien enrichissante. Z. I.
IDÉES-DÉBATS
A NOS LECTEURS
En raison des contraintes liées à la pagination et pour
une meilleure lisibilité des textes, les contributions
adressées à la rubrique «IDÉES-DÉBATS» ne
devront pas dépasser les 6000 signes, l’équivalent de
4 feuillets saisis en Word. La rédaction sera
contrainte de ne pas publier les textes dépassant cette
norme. L’exclusivité des contributions est exigée.
Une photo de l’auteur et une courte biographie sont
souhaitées. A la demande de leurs auteurs, les lon-
gues contributions peuvent être publiées dans l’édi-
tion électronique d’El Watan. Nous demandons de la
compréhension et de la discipline à nos lecteurs.
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 25

E S PA C E D E S L E C T E U R S

Mercuriale
Manger pour vivre dit l’adage,
rien que ça. Cela devient de
moins en moins possible !
L’Etat ne peut rester les bras
croisés et je m’adresse cette
fois-ci aux premiers respon-
sables une bonne fois pour
toutes (ce qui épargnerait
d’augmenter régulièrement les
salaires de l’ensemble des tra-
vailleurs), pour exécuter une
opération coup-de-poing sur
la régulation des marchés des
fruits et légumes par l’adop-
tion d’une autre politique sur
l’agriculture et les circuits de
distribution. Dès lors, nous
pourrons peut-être prétendre
que nous aurons des chances
de sortir enfin de… l’auberge,
sachant que 80% d’un budget
familial s’engouffrent dans des
couffins de moins en moins
lourds. Donc, après mes pré-
cédents appels sur la presse
écrite : «Flambées continues des
prix des produits alimentaires»,
«Fruits et légumes : l’enfer
!», «Qui pourrait maîtriser les
mercuriales ?» ou
«Flambée des prix,
jusqu’où ? », qui n’ont eu
aucun écho et m’ayant donné
l’impression d’avoir été la risée
des barons des produits alimen-
taires, je me permets de revenir
à la charge sur ce très sensible
problème en priant notre Pre-
mier ministre d’user de ses
fortes prérogatives pour don-
ner à tous nos concitoyens la
possibilité de se nourrir conve-
nablement ou, du moins, de
pouvoir (d’achat) accéder à un
minimum vital. Sûrement qu’il
est informé de la pénible situa-
tion qui règne sur les marchés
de gros et publics et dont sont
victimes tous les ménages.
Ce n’est plus le problème de
l’huile ou du sucre. Cela est
dépassé, quoique le sucre
connaisse actuellement une
baisse sensible des prix sur
le marché international mais,
curieusement, sans répercus-
sion aucune sur les étals pu-
blics. Tous les produits alimen-
taires sont donc concernés par
d’incessantes augmentations
qui portent la sinistre carapace
d’inflation. Les petits ménages
ne savent plus où donner de
la tête ou quoi mettre dans
la marmite par la faute d’un
énorme dérèglement spéculatif
sur les marchés, que personne,
aujourd’hui n’arrive à juguler.
Il serait temps de remuer la si-
nistre tanière dans laquelle des
loups sont prêts à tout pour un
gain immédiat, conséquent et
facile. Il est capital de remettre
de l’ordre dans les méandres et
les monopoles de l’ensemble
des produits alimentaires.
Le problème n’est pas dans
l’offre et la demande, mais dans
un système de subtils trafics
commerciaux qui mettent à
genoux des millions de conci-
toyens. Même le prix des abats
de volailles lesquels, jadis
accompagnaient les ordures,
oscille aujourd’hui entre 200 et
300 DA. C’est dire. A part les
navets (fameux par leur nullité
au 7e art) et les carottes (endos-
sant le qualificatif de mirage),
presque plus aucun légume ou
aucun fruit ne se cède à moins
de 100 DA. Et je n’ose évoquer
les tarifs des viandes…
La dépréciation du dinar, à vous
mettre le moral sous les chaus-
settes, se fait quotidiennement
à chaque virée sur les étals. Ce
problème est donc aussi impor-
tant que celui du logement ou
de l’emploi ; peut-être un peu
plus caractéristique, parce que
sa source est connue. Tous les
spécialistes de la santé dans le
monde affirment que l’élément
de base, pour une santé saine,
est une nourriture équilibrée.
Nous sommes très loin des
5 fruits et légumes par jour,
meilleure recette préconisée,
mais plutôt «aptes» pour des
soins médicaux pour traiter
la malnutrition et ses consé-
quences parfois gravissimes. Il
sera difficile de se rendre aux
urnes le ventre frustré. L’opéra-
tion d’éradication des marchés
informels n’est également pas
pour améliorer cette situation,
quand bien même nous ne trou-
vons notre compte que dans le
cadre de l’hygiène des lieux
publics. Mais l’informel a la
peau dure. En tout état de cause,
je me permets de réitérer, avec
grand espoir, mon inquiétude
sur le sujet et prier notre Pre-
mier ministre de bien vouloir
apporter sa noble contribution
pour solutionner, une fois pour
toutes, ce problème qui prend
chaque jour plus d’ampleur et
qui érode fortement les revenus
de toutes les classes sociales.
Kamel Adjou
Bab Ezzouar
La grosse
En vertu du jugement rendu par le tribunal administratif en
date du 7/0l /2012 sous le numéro 14//20l2, dont le dispositif
statuant par l’homologation de l’expertise réalisée objet de la
reprise d’instance, condamnant la défenderesse à la reprise
d’instance la mairie d’Ouzellaguen, représentée par son pré-
sident, a éradiqué le problème de stagnation des eaux devant
le domicile de la demanderesse à la reprise d’instance, Mme
Ibberakene Zahra veuve Chekaoui Ali, en goudronnant la
piste des deux côtés de façon qu’ils soient inclinés vers les
canalisations d’eau.
En date du 04/09/2013, la société d’huissiers de justice de
maîtres Boukir Zidane et Benyahia Djamil, a effectué toutes
les procédures nécessaires par la signification dudit juge-
ment, de l’injonction de faire et du titre exécutoire à la mairie
d’Ouzellaguen, lui fixant un délai d’exécution de 15 jours.
Mais à l’expiration du délai fixé, la mairie d’Ouzellaguen a
refusé d’exécuter le jugement revêtu de la formule exécutoire
(la grosse), enfreignant ainsi la loi.
La société d’huissiers de justice, assistée d’un expert désigné
aux termes de l’ordonnance du président du tribunal d’Ak-
bou. a procédé à une tentative d’exécution qui n’a pas abouti,
en conséquence un procès-verbal pour non-obtempération a
été dressé.
En date du 12/02/2013, un jugement a été rendu par le tri-
bunal administratif sous le numéro 00515/2012 répertoire
n000274/13, vidant le jugement rendu par le même tribunal
en date du 17/01/2012 sous le numéro 14/2012 et condamnant
la mairie d’Ouzellaguen aux mêmes obligations.
Après plusieurs tentatives auprès du maire d’ Ouzellaguen,
du chef de la daïra d’Akbou et de plusieurs autres organismes
administratifs, afin de régler définitivement ce problème qui
nous a causé à ma famille et à moi tant de préjudices matériels
et moraux, aucun responsable n’a tenté d’intervenir confor-
mément à la loi à ce jour.
Par conséquent, je sollicite l’intervention de tout responsable
auprès du président de l’Assemblée populaire communale

Blocage Terrain de la discorde

d’Ouzellaguen, qui ignore tous les jugements, arrêts et
grosses.
Mme Iberrakene Zahra Ouzellaguen, Béjaïa
inexpliqué Permettez-moi, Monsieur le wali de Tizi Ouzou, 2/07/2011, les mis en cause au nombre de 3 étaient

Monsieur le Président,
pour ultime recours, je
me vois dans l’obligation
absolue de solliciter
votre attention en tant
que le premier magistrat
du pays, pour mettre un
terme à une situation qui
ne cesse de prendre des
proportions alarmantes,
au point de détruire ma vie
sociale et familiale par des
actes qui transgressent
la justice de mon pays.en
laquelle j’ai une confiance
aveugle, et ce, par la grâce
d’un représentant d’une
institution de la République
En effet,.lors de l’exécution
par l’huissier de mon
jugement définitif, cette
opération a été arrêtée
par le procureur de la
République pour des raisons
que je ne comprends pas.
Mme veuve Dahel Yasmina
29 chemin de la Basilique
B. E. O. Alger
À NOS
LECTEURS
Dans le souci de publier
le maximum de lettres
adressées à la rubrique
courrier des lecteurs,
il est recommandé aux
postulants de présenter
un texte résumé et
argumenté de leurs
doléances, accompagné
d’une photocopie
scannée de leur carte
d’identité nationale. La
publication du courrier
demeure un service
exclusivement gratuit.
E.mail courrier@elwatan.
com
de venir respectueusement à votre haute bienveil-
lance pour vous exposer le problème auquel je suis
confronté : En date du 12/2/2013, je me suis permis
absents. La séance fut reportée. La deuxième
séance a eu lieu deux ans après, le 03/07/2013.
Deux adversaires sur trois se présentent à l’au-
Reconnaissance
de vous adresser une demande d’audience, laquelle dience. Lors des débats, les membres de la commis- J’ai été exigeant, souvent insatisfait, à la limite pessimiste,
a été reçue par vos services le 22 décembre 2013. sion nous exhortent à une conciliation, en vain. Un pendant des années, mais mon hospitalisation, à Bitraria, (El
Par correspondance n° 4718 du 25/2/2013 émanant procès-verbal de non-conciliation a été établi, dont Biar) m’a montré une autre Algérie, celle dont j’ai rêvé.
de vos services, il m’a été demandé de me présenter une copie devait m’être remise. La copie ne m’a pas Parce que j’ai trouvé un personnel d’exception et sans excep-
chez votre chef de cabinet bureau N°10, durant la été remise et m’a été refusée même par le directeur tion, de l’agent de sécurité à la directrice de l’établissement,
journée de réception, soit mardi à partir de 8 h30 du cadastre de la wilaya. J’ai sollicité la chambre j’ai, sans exagération, surmonté facilement une épreuve
mn. Par ailleurs, il y a lieu d’attirer particulièrement administrative siégeant au niveau de la daira de sérieuse. Compétence, dévouement, altruisme, modestie…
votre attention sur le fait que 3 terrains m’appar- Tizi Ouzou, laquelle m’a orienté vers un huissier de et les qualificatifs ne suffiront pas pour dire toutes les qual-
tenant ont fait objet d’accaparement par des tiers justice chez qui je devais me présenter pour l’obten- ités des docteurs Helfaoui, Abtroun… de Yazid, Zoheir,
qui, ni de près ni de loin, n’ont rien à voir avec tion de la copie du procès-verbal qui me revenait de Azeddine et la liste est longue. Alors toutes mes excuses à
l’appartenance de ces parcelles et, en sus, selon droit. Celui-ci m’a rétorqué par la négative, par un ceux que je n’ai pu citer nommément, mais j’ai été vraiment
les règles procédurales en bonne et due forme des «NON» injustifié et sans explication aucune. Un impressionné. Et ma reconnaissance n’égalera jamais toute
services du cadastre de la wilaya de Tizi Ouzou. J’ai nombre de sept plaintes ont été portées de ma part l’attention que le personnel du service de la chirurgie accorde
formulé une lettre d’opposition que j’ai adressée au devant le tribunal d’Azazga (wilaya de Tizi Ouzou), aux patients, je ne cesserais pas de dire que je suis fier de ces
directeur du cadastre de Tizi Ouzou, suite à laquelle sans suite. A présent, je deviens pour eux objet femmes et de ces hommes. Iadadaïne Omar
j’ai été convié à me présenter au siège du tribunal de menaces, d’intimidations, moi-même et mes Villa n°15, route d’Irouanou, Gouraya, Tipasa
d’Azazga où la commission ad-hoc devait tenir sa enfants. Iguetoulene Saïd Ben Mohamed
séance. Lors de la première séance ayant eu lieu le Timizart Tizi Ouzou
La clef
Décision de justice J’ai l’honneur de venir solliciter votre haute bienveillance de
bien vouloir me venir en aide au sujet d’un logement qui ne
non exécutée depuis 15 ans ! m’a jamais été attribué. Tout a commencé en 200l, lorsque j’ai
déposé un dossier de logement AADL. J’avais mentionné que
mon conjoint, mes cinq enfants et moi vivions dans un studio
J’habitais paisiblement à Sem- Pour faire valoir mes droits, j’ai récemment dans son bureau, de 28 m2 au sous sol, là où le soleil ne pénètre guère. D’ail-
mache, village situé à quelques saisi tous les services concernés m’a fait savoir qu’il ne pou- leurs, mes enfants ont des difficultés respiratoires et deux
encablures au nord d’Al Adjiba. et également entamé une action vait rien faire pour régler cette d’entre eux ont quitté le foyer. En 2002, après l’acceptation de
Mais cette tranquillité n’a pas en justice auprès du tribunal de affaire. Il m’a prié de voir avec mon dossier, il m’a été notifié de payer la première tranche,
duré longtemps lorsqu’un voi- Bouira. Une commission for- le P/APC de la commune d’Al puis en 2005, la deuxième tranche. Dès lors, le 16 août 2005,
sin avait décidé d’installer une mée par les services de l’APC, Adjiba. Ce dernier m’a pro- j’ai reçu une convocation de l’ AADL me demandant de me
étable pour l’élevage bovin et DSA et les services de santé, a mis d’envoyer une commission. présenter auprès du notaire qui se trouve à Dely Ibrahim
ovin à quelques pas de chez été dépêchée sur place en 2001 Je l’attends toujours. Durant pour la remise des clés. Une fois arrivée chez le notaire, à ma
moi. et a préconisé le déplacement toutes ces années, j’ai frappé grande surprise, celui-ci me remit une copie de la décision
Cela dure depuis une quinzaine de l’étable en dehors des habi- à toutes les portes sans qu’un d’attribution de l’appartement (site Ouled Fayet, Bat G3 3e
d’années et les désagréments tations et la construction d’une responsable daigne prendre en étage) signé par le directeur régional, sans la remise des clés.
que ces étables causent à ma étable répondant aux normes charge mes doléances. Pourtant, le ministre de l’Habitat de l’époque, Noreddine
famille n’en finissent pas. Les d’hygiène en vigueur. Le tribu- C’est pourquoi je me remets à Moussa, avait déclaré lors d’une interview à la Télévision
odeurs nauséabondes font par- nal de Bouira a rendu publique vous, Monsieur le ministre de nationale que toutes les personnes ayant payé la première et
tie de notre quotidien durant sa décision en 2004 en obli- la Justice, garde des Sceaux, la deuxième tranches auront les clés de leurs appartements.
toutes ces longues années. geant le voisin à éloigner ses dans l’espoir que la décision Depuis toutes ces années jusqu’à aujourd’hui, j’effectue des
Cette situation intenable nous écuries à une centaine de mètres de justice qui traîne depuis une démarches dans l’espoir qu’on me remette enfin ces clés pour
a contraints, à ce jour, de ne pas de ma maison. dizaine d’années soit exécutée l’ouverture d’une porte menant au bonheur, au rassemble-
ouvrir les fenêtres de la maison. Ce qui n’a pas été encore fait dans les meilleurs délais, pour ment et à la joie de mes enfants. C’est un appel de détresse,
Pis encore, mes trois enfants à ce jour. L’exécution de cette que cesse le calvaire que vit ma d’une maman citoyenne algérienne ayant trente années de
sont devenus asthmatiques, décision traîne encore. Le pro- famille. service dans l’enseignement public. Mati Salima
expertise médicale à l’appui, à cureur de la République près le Allouache Mohamed, 4, Bd Saïd Hamdine – Hydra
cause de la pollution qui règne. tribunal de Bouira, qui m’a reçu Al Adjiba, Bouira Alger – 0770 303 618/0561 176 950
 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 28

JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Anomalie dans les proportions. Quinze sur 15 N° 3737
Mots Croisés N°3737
Manteau ample 2.Tache. Court cours 3.Voûte céleste. Juste.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Par M. IRATNI
Brame 4.Obsolètes. Chardon très épineux 5.Courrouce.
1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Bagage à main 6.Chaleur divine. Banquet somptueux. Suite
de noms 7.Entiché. Foncer. Quatre romain 8.Note. Badiane. I
2
Fait le fanfaron 9.Balourdisse. Nœud sur la Tille. Libère les II
3
ouailles 10.Sans tache. Des USA 11.Fin de verbe. Nommer III
par les urnes 12.Tracas. Terme d'égalité. Symbole de dureté 4 IV
13.Ne pas avoir de but précis. Job 14.(...) au pays des mer- 5 V
veilles. Période. Courant 15.Lettre grecque. Esquimau. VI
6
Crochet de boucherie.
VII
7
VIII
VERTICALEMENT : 1.Grande souffrance morale. Un peu 8
IX
ivre 2.Là. Larcin. Mot standard 3.Symbole de l'innocence.
9 X
Enlèverait 4.Dénaturer. Passa sous l'eau 5.Nait dans l'Altaï.
Saisons. Possessif. Début d'adéquation 6.Mises progressive- 10 HORIZONTALEMENT
ment au point. Apprécie 7.Parties de maison. Tondaison. Son 11 I- Personnes qui ignorent la réalité. II- Laisser-aller.
shah était persan 8.L'égal de Platon. Parties de casquette. III- Invente - Fils d’apollon. IV- Un soupçon - Note.
12 V- Champion. VI- Disposées - Stère. VII- Présent -
Tableau chair 9.Gitanes. Pâté de maisons 10.Berna. Là. Caustiques. VIII- Protection - Filet mignon. IX- Ten-
Chaleur de toutou 11.Phanère. Danse hongroise 12.Arbre frui- 13 sions maladives d’orifices. X- Lettres suivent - Sec.

tier. C’est-à-dire en bref. Existence 13.Epoques. Coule en 14 VERTICALEMENT

France. Danseurs d'opéra 14.A côté. Eut en main. Organes 15. 1- Partielle. 2- Vaut dix points - Troubles. 3- Inspiratrice
15 - A la page. 4- Fuse après une passe - Degrés. 5- Mesure
Grugé. Dressées. Chlore.
itinéraire - Chambres. 6- Personnage de contes - A bibi.
SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : VERTICALEMENT : 1.HYPOTHERMIE. PRE 2.OO. ETEINDRAIT 7- Divinité de la Terre - Vont avec les coutumes - Regim-
1.HORTICULTEURS 2.YOUYOU. IAMBE. PR 3.EPSILON. UTILE 4. 3.RUE. DIEUX. EURO 4.TYPHON. NEF. ST 5.IOS. RIEUSE. CR 6. ber. 8- Soudé - Obsolète - Note de rêve. 9- Réduire.
10- Elle coupe le bois - En béton.
ON. SENTE. ROIS 5.DOUTE. ECLATAT 6.HEIN. RDA. LACA 7.ETE. CUISTRES. IT. ERE 7.LEEDS. STERNES 8.LION. AERIEN. TUS
RESEAU. IN 8.REUNIS. RASSIS 9.MIXEE. SIRE. OISE 10.IN. FUITE. 9.TANTE. AAR. OURSE 10.EM. ECLUSES. NEE 11.UBU. LA. OIE. TR
SONGE 11.EDE. STENO. IS. CA 12.RUSE. UNE. ETC 13.PART. ENTRE. 12.RETRACTIONS 13.IOTA. SIG. ERNE 14.PLIA. SECTION 15. SOLUTION N° 3736
PRIT 14.RIO. CREUSET. NOE 15.ET. PRESSE. RIENS. PRESTANCE. ACTES.
HORIZONTALEMENT
1 8 5 3 9 6 2 4 7 I- CAVALEUSES. II- EMINEMMENT. III- NES - GIEN.
Sudoku N° 36
6 7 3 IV.DRIVER - SAL. V- RIT - OEIL. VI- ICEBERGS.
2 4 9 1 7 5 6 3 8 VII- LARE - AR. VIII- LI - TRIERES. IX- ONDEE -
REGLE DU JEU 6 3 7 2 4 8 9 5 1 SALE. X- NEE - GI - TEL.
7 2 8 Solution
7 5 2 8 6 4 1 9 3 VERTICALEMENT
Une grille est composée Sudoku
de plusieurs
5 3 9 2 6 7 précédent
3 1 4 9 2 7 8 6 5 1- CENDRILLON. 2- AMERICAINE. 3- VISITER -
DE. 4 - AN - BETE. 5 - LEGERE - REG. 6- EMIR -
8 9 6 5 1 3 7 2 4 RAI. 7- UME - OGRES. 8- SENSES - RAT. 9- EN - AI -
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
3 5 1 4 7 9 2 3 4 8 1 5 7 6 FELE. 10 - STALLE - SEL.
5 7 1 6 3 9 4 8 2
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
4 6 8 7 5 2 3 1 9 Fléchés Express N° 3737
contient aussi tous les 8 7 6 9 3 ranimées rivière
emploi
aimons
chiffres de 1 à 9. de France beaucoup grande
Certains chiffres vous 5 6 4 9 7 2 décourage-
ment filée
fin de verbe
ville
d’Italie
école
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour 3 2 6
cela, procédez par
déduction et élimination. 8 1 6
sorte de
table
En vous aidant de la définition du mot encadré, com- divisible
Tout Codé N° 3737
plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant par deux
Définition aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous parcourra
du mot encadré découvrirez le nom d’un personnage célèbre. des yeux
Arbuste à feuilles persistantes et à baies blanches, visqueuses et toxiques.
divine
bugle
1 2 3 4 5 6 7 8 5 4 1 9 10 nounou
fait feu
douleurs
lettre
11 1 12 7 8 13 6 12 10 6 10 1 d’oreille
foncent
5 12 5 6 12 7 10 8 9 3 12
ville belge
1 5 14 4 5 6 7 8 5 4 15 note
Z alourdit
13 12 4 2 3 6 12 10 16 8 15 entre titre
beau geste et matière
6 7 7 6 3 6 6 10 4 7 groupe
de maisons
remorquât
9 8 17 12 8 10 18 15 18 8 chevalier
ambigu (d’)
pragma-
8 13 12 6 7 7 4 7 8 19 4 9 tique
V vieux
4 6 7 4 18 6 8 12 20 6 5 Tokyo

7 15 4 9 10 7 6 1 5 6 signal
épais domicilié
de départ
6 17 4 10 6 8 10 10 6 9 6 10
en vogue contraires
à l’usage
15 7 6 18 largeur
de tissu titre abrégé
8 10 5 8 4 7 6
cube rayon
à jouer de lumière
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : ALUN - GEORGES BRASSENS
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : bonds
HORIZONTALEMENT : CORNICHON / UELE / AMI / ESTA / ELEE / TRISTE / BRIDE / REE / brusques
ABIME / US / ECUS / MST / TE / SPA / VIRTUELLE / OASIS / AN / UNI / TE / ME / STRESSER.
VERTICALEMENT : SOUSTRACTIONS / RETRIBUERAIT / ENLAIDIS / TS / OC / ET /
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 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 29

L’ÉPOQUE

ON VOUS LE DIT MALADES MENTAUX ET MENDIANTS À BÉCHAR La plus grande

extinction
Un nouveau DG
à Emirates Airlines Algérie
Emirates la compagnie aérienne, qui enregistre l’une
Ils envahissent de la vie
animale a eu
des croissances les plus rapides au monde, a désigné
Tariq Obaid comme nouveau directeur général pour
soutenir les opérations de la compagnie à Alger, alors
qu’il occupait le poste de directeur général au Soudan.
les places publiques lieu en 60 000
ans
La plus grande extinction de la
Originaire des Emirats arabes unis, il a fait ses études à ● Devant l’indifférence des autorités, les enfants et leurs parents vie animale et végétale dans
l’université de technologie de Dubaï, où il a obtenu le sont obligés de faire la manche.
diplôme supérieur en e-business management. Il a l’histoire de la Terre s’est
produite il y a environ 252

O
rejoint Emirates Airlines en 2007 en tant que stagiaire utre le spectacle habituel
au centre des opérations aériennes, où il a occupé et affligeant des femmes
plusieurs responsabilités dans le domaine de l’audit et accompagnées d’enfants
de la qualité. en bas âge qui mendient, voilà
un autre tout aussi dégradant que
le premier qui vient s’ajouter au
Malaise à l’UGTA tableau noir des laissés-pour-
compte. En effet, des jeunes,
L’appel pour un quatrième mandat au profit du président
pour la plupart des malades men-
Bouteflika, lancé par Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire
taux, dans le désarroi, arpentent
général de l’UGTA, ne semble guère être apprécié par
les rues, pénètrent souvent pieds
certains de ses plus proches collaborateurs. C’est le cas
nus ou en haillons dans les res-
d’un secrétaire national qui vient d’être élu au bureau
taurants et cafés. Un spectacle
politique du Parti des travailleurs, qui affirme à qui veut
qui ternit davantage l’agglomé-
l’entendre qu’il ne fera campagne que pour la candidate
ration de la capitale du sud-ouest
à la présidentielle de son parti, Louisa Hanoune, allant
du pays, déjà éprouvée ces der-
jusqu’à tenir des réunions parallèles à cet effet. D’après
nières années par une multitude
nos sources, c’est Sidi Saïd lui-même qui a été derrière
de problèmes sociaux au quoti-
l’ascension au sommet de l’UGTA de cet opposant au
dien (embouteillages monstres
quatrième mandat.
perturbant la circulation auto-
mobile, chômage endémique
Un tremblement de terre des jeunes diplômés, absence de
distraction, ennui mortel, ville
d’une magnitude de 3,3 déserte à partir de 20h...). Par
à Jijel contre, aucune information sur
le nombre de ces sans-abri, ni sur
Un tremblement de terre d’une magnitude de 3,3 degrés leur identité et encore moins sur
sur l’échelle de Richter a été enregistré, hier à 11h13mn les villages ou villes d’origine
(heure locale), dans la wilaya de Jijel, a indiqué le de ces malheureux déséquili-
Centre de recherche en astronomie, astrophysique et
géophysique (CRAAG). L’épicentre de cette secousse a
été localisé à 4 km au nord-est de la localité d’Erraguen
(Jijel), a précisé la même source.
brés n’est communiquée par les
services sociaux concernés. Au
fait, ce qui est sûr, c’est qu’ils
sont, remarque-t-on, en nette
augmentation chaque année. Le
phénomène prend de l’ampleur
sans que les agents de l’Etat
s’en inquiètent et prennent des
mesures appropriées concernant
le fléau qui s’apparente désor-
mais à un drame. Le désordre
dans lequel est plongé le ser-
vice psychiatrique de Debdaba,
rattaché à l’hôpital de Béchar,
ne facilite guère une prise en
charge correcte de ces malades.
Pour les mendiantes, cette autre
catégorie sociale vivant dans
l’extrême pauvreté, les pas-
sants continuent à s’interroger
sur les motifs de l’indifférence
manifeste des pouvoirs publics à
agir rapidement pour sauver les
enfants qui les accompagnent,
poussés à faire la manche sur
les places publiques. Parmi ces
femmes, nombreuses sont celles
qui dépassent la soixantaine et
ne sont pas considérées comme
RÉCEPTION SATELLITE EN ALGÉRIE
de fausses mendiantes, mais
les regards sont surtout braqués
sur les enfants en âge de sco-
larisation exposés au froid de
l’hiver dans la rue, alors que leur
place se trouve à l’école. On se
souvient que l’ancien ministre
de la Solidarité et de la Famille
avait affirmé lors de sa visite
dans la wilaya en 2011 qu’un
projet de loi éradiquant définiti-
vement la mendicité en Algérie
était fin prêt pour être discuté et
adopté par les parlementaires.
Mais ce projet de loi n’est jamais
passé devant le Parlement. Inter-
rogé ensuite sur la Convention
internationale de protection de
l’enfance signée par l’Algérie
dans les années 1990, l’ancien
ministre avait répondu dans un
esprit qui rappelle le populisme
de jadis : «L’Algérie n’avait pas
besoin de convention pour lui
rappeler son devoir vis-à-vis de
ses enfants.» Pourtant, la réalité
quotidienne et cruelle endurée
par ces enfants n’a pas changé où
plutôt s’est aggravée. M. Nadjah
millions d’années en
seulement 60 000 ans, une
période très brève en âge
géologique, selon une
estimation publiée hier.
Précédemment, les chercheurs
estimaient que cette période
avait duré moins de 200 000
ans. Cet événement, qui a
probablement résulté de
gigantesques éruptions
volcaniques, a fait disparaître
plus de 96% des espèces
marines et 70% de la vie sur la
terre ferme. Outre des
éruptions de mégavolcans, de
nombreuses autres hypothèses
avaient été avancées pour
expliquer cette vaste extinction
de la fin de l’ère permienne
(-298 à -252 millions
d’années), dont la chute d’un
astéroïde ou des événements
environnementaux
cataclysmiques, notent les
auteurs de cette étude parue
dans les Proceedings of the
National Academy of Sciences.
Les chercheurs du
Massachusetts Institute of
Technology (MIT) ont effectué
de nouvelles datations

48 morts dans des accidents Atlas sort son joker HD-200S d’échantillons de roches
volcaniques prélevés en Chine
et déterminé que l’extinction
de la circulation en une s’était produite en seulement
60 000 ans. «Nous avons pu
semaine
Quarante-huit morts et 1090 blessés ont été enregistrés
L a récep-
tion satel-
lite en Algé-
d’exploitation fait
maison ultra complet
et une connectique
déterminer le moment et la
durée de l’extinction quasiment
dans 989 accidents de la circulation au niveau national rie reste un complète. Il bénéfi- en terme absolu», explique
en une semaine (du 2 au 8 février), a indiqué hier un marché hau- cie d’un suivi sans Sam Bowring, le principal
communiqué de la Protection civile. Le bilan le plus tement réac- faille, de mises à jour auteur. «Comment peut-on
lourd a été enregistré dans la wilaya de Bouira avec sept tif. Il connaît constantes «par USB imaginer la disparition de 96%
morts et 40 blessés dans 30 accidents de la route, selon actuellement ou par internet», la de tout ce qui vivait dans les
la même source. Par ailleurs, les éléments de la une forte société Atlas garantit océans en quelques dizaines de
Protection civile ont effectué durant la même période 16 croissance due un produit de haute milliers d’années ?»
720 interventions pour répondre à différents appels de notamment à la volée digne de sa ré- s’interroge-t-il, en ajoutant :
détresse des citoyens, suite à des accidents de la commerciali- putation. Sans aucun «Une extinction exceptionnelle
circulation ou domestiques, ainsi que des évacuations sation de démo- doute la meilleure nécessite une explication
hospitalières et des extinctions d’incendie. dulateurs de der- solution exceptionnelle.» Les
nière génération du mo- chercheurs ont découvert que
avec connexion ment, 10 000 ans avant l’extinction,
Un passeport en une heure internet, per- le HD-200s les océans avaient enregistré
à Hussein Dey mettant de rece-
voir gratuitement les
vendu à
travers le
un accroissement de carbone
qui s’explique probablement
La circonscription administrative d’Hussein Dey a pris chaînes cryptées. Dans ce monde par une forte augmentation du
l’heureuse initiative de mener la guerre à la contexte, certains surfent sur prouve dioxyde de carbone (CO2) dans
bureaucratie et aux lenteurs qui ont longtemps cette vague pour permettre aux chaque l’atmosphère. Cela pourrait
empoisonné la vie des citoyens. Le service des Algériens de voir le maximum jour le sa- avoir entraîné une acidification
passeports donne l’exemple en battant le record ces de chaînes. voir-faire de la so- des océans et une montée des
derniers jours et avant le rush des vacances d’été. En L’un des récepteurs qui a un certain succès ciété et de l’équipe températures des eaux
effet, les délais de délivrance des passeports et de la auprès des consommateurs est Atlas HD-200s, qui de développement. océaniques de 10 degrés ou
carte nationale ont été sensiblement réduits. Pour se a été totalement conçu par un laboratoire de déve- Grâce à un groupe de développeurs plus, mettant fin à la majeure
faire délivrer un passeport ordinaire, le citoyen loppement algérien : esquisse du projet, conception algériens, il permet de diffuser et d’ouvrir tous les partie de la vie marine. «Quel
n’attendra qu’une heure dans une salle aménagée. Un du soft et autres, design du récepteur de la boîte et bouquets ainsi que ceux des chaînes françaises et que soit l’événement
passeport biométrique est délivré dans les quinze jours même de la télécommande, l’une des meilleures gratuitement. A quelques mois de la fête du football responsable de cette vaste
qui suivent le dépôt du dossier. Des exceptions ont été sur le marché, très agréable au toucher, petite, ergo- au Brésil, il peut être d’une grande utilité pour voir extinction, il a dû se produire
tolérées pour les malades alités dans les hôpitaux où nomique et efficace. Tout a été finalisé localement sans interruption l’équipe nationale dans l’une rapidement pour déstabiliser la
une équipe se déplace sur les lieux pour les diverses afin de répondre aux exigences des téléspectateurs des plus prestigieuses compétitions mondiales : la biosphère avant que la majorité
formalités. Le chef de service mérite les algériens, qu’ils soient fans de sport, cinéphiles, Coupe du monde. C’est un bon argument de vente et de la vie végétale et animale ait
encouragements. Espérons que les autres intellectuels ou amateurs de cuisine. L’Atlas HD- surtout une manière de mettre en place une stratégie eu le temps de s’adapter pour
circonscriptions administratives et daïras à travers le 200s est rapide, fluide et simple d’utilisation, car marketing gagnante. survivre», suppute Seth
pays suivront. reposant sur un puissant processeur, un système Kamel Benelkadi Burgess, du MIT.

El Watan - Le Quotidien Indépendant
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 El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 30

SPORTS
RAFLE ASO CHLEF LE COIN DU REFEREE
ET BILLARD
Le prochain
Championnat Le revêtement du stade Carences arbitrales
relevées : défaut
d’arbitres ?
africain en Algérie
Sitôt réélu à la tête de la
Confédération africaine de rafle
(CARF), l’Algérien Abdelkader Triaki
débutera le 15 mars Insuffisance
de formation !
se penche sur le programme de Par Salim Oussaci
ce nouveau mandat. Contacté par
nos soins, il nous a indiqué que

L
’ancienne
la Confédération va organiser, «donne» qui
avant la prochaine AG élective, prévalait à
trois Championnat d’Afrique de l’issue d’une journée
rafle, dames et messieurs, dont de championnat, où
la première édition aura lieu tout responsable de
en Algérie à la fin de l’année en la fédération ainsi
que celui en charge
cours ou au plus tard au début de de la commission
2015. Les deux autres éditions des arbitres disaient à qui voulait les
sont prévues respectivement à entendre: «Citez-nous un seul match où il y
Djibouti et au Maroc qui accueillera a eu une grave faute arbitrale ayant changé
d’ailleurs les prochaines élections. son cours», à celle ronronnée ces dernières
Président de la Confédération saisons et à chaque fin de semaine «Citez-

PHOTO : D. R.
africaine depuis 1996, Triaki s’est nous un seul match où il n’y en a pas eu !»
dit heureux de la confiance dont il N’y a-t-il pas matière à s’interroger ? Surtout
bénéficie auprès des membres de quand on sait que des moyens colossaux
cette instance continentale. Pour (financiers et matériels) procurés, ces
Les joueurs chélifiens soulagés d’évoluer sur une nouvelle pelouse dernières années, par la FAF et mis à la
rappel, au début de sa carrière, il disposition de la CFA et ses arbitres d’élite,
était président de la Fédération

algérienne de boulisme, de 1983 à
1992, avant de créer, lui-même, la
Fédération du rafle et billard. Triaki
est aussi derrière la création, à
Alger, en 1986, de la Confédération
africaine des sports de boules.
Pour rappel, il a été réélu, le
week-end dernier, à l’issue d’une
AG élective de la Confédération
africaine de rafles, qui a eu lieu à
Aïn Taya à Alger. Les 1er, 2e et 3e vice-
présidents sont respectivement
Boumediene Zlitni (Libye),
Abdelatif Abou Tahir (Maroc) et
Ismaïel Jomaâ Waïs (Djibouti). Les
membres du bureau exécutif sont :
Hervé N’djoyr (Cameroun), Wael
Souhaïl (Egypte), Ramy Ahmed
Salah (Tunisie), Mohamed Louly
(Mauritanie), Yasser Aboubakr
Dafaâ-Allah (Soudan) et Mohamed
Moufid (Maroc). Le secrétaire
général est l’Algérien Mohamed
Kafi Yacine alors que le président
actuel de la Fédération algérienne
L
’opération de pose du nou-
veau gazon synthétique sur la
pelouse du stade Mohamed
Boumezrag de Chlef débutera le 15
mars prochain, a-t-on appris hier
auprès du directeur de l’OPOW. Il a
précisé que le délai d’exécution des
travaux est fixé à 22 jours, comme
convenu entre le directeur de la
jeunesse et des sports, le porte-pa-
role de la SSPA/ASO, Abdelkrim
Medouar, et le responsable de
l’entreprise de réalisation.Ils se
sont réunis récemment sous la pré-
sidence du wali de Chlef pour trou-
ver un accord entre toutes les par-
ties concernées, en tenant compte,
bien évidemment, du calendrier de
la compétition de Ligue 1. L’opé-
ration, qui coûtera 3 milliards de
centimes, vient à point nommé,
TOURNOI PARIS-ÎLE-DE-FRANCE DE JUDO
vu l’état de délabrement avancé
de la pelouse du stade local, où
est domiciliée l’ASO Chlef. Une
situation qui serait à l’origine des
blessures à répétition constatées
chez les Lions du Cheliff, comme
l’a souvent dénoncé le coach Me-
ziane Ighil. Par ailleur, Bouhala
et Tahar seront honorés. Un hom-
mage sera prochainement rendu
à deux anciens joueurs de l’ASO
Chlef, M’hamed Bouhala et Bachir
Tahar, qui ont fait les beaux jours
de l’équipe entre 1974 et 1985. Ils
seront honorés lors d’un tournoi
de football, prévu vers fin mars,
avec la participation des anciennes
gloires de l’équipe nationale et de
l’ASO Chlef, ainsi que de la sélec-
tion des Douanes. Outre la direc-
tion de l’ASO, des institutions de
l’Etat et des sociétés privées seront
mises à contribution pour épauler
les organisateurs de cet important
rendez-vous. C’est une initiative
d’autant plus louable et méritoire
qu’elle vise à récompenser deux
des meilleurs joueurs de l’équipe
du Cheliff qui avait accédé, pour
la première fois, en division 1 en
1975. M’hamed Bouhala, avant-
centre de métier, détient toujours
le record des meilleurs buteurs du
club avec 23 buts inscrits. Il exerce
actuellement en tant que cadre à la
direction régionale des Douanes
de Chlef. Quant à son ex-coéqui-
pier, le longiligne défenseur Bachir
Tahar, il formait avec Krimo Djou-
madi, un duo quasi infranchissable
dans l’axe central. A. Yechkour
résumés en numéraire (revalorisation
conséquente de primes de matchs) et en
nature comme moyens de communication
entre les arbitres sur le terrain en plus de
la désignation de préparateurs physiques
à nos «officiels» à l’effet d’améliorer leurs
performances physiques ettechniques le
jour «J». Ceci n’a pas garanti ou assuré cette
«amélioration» des performances d’ensemble
tant attendue et souhaitée par qui de droit
et a réellement contrarié les responsables.
Il n’est un secret pour personne que l’atelier
des «désignations» occupe les gros intérêts
et les défauts d’arbitres relevés ces dernières
années résultent inéluctablement d’une
insuffisance de formation particulièrement
dans son segment «psychotechnique». Les
responsables de l’arbitrage ont négligé
et ignoré, (par respect et vénération à la
mémoire de feu Hadj Ahmed Khelifi), le
«trésor» légué par celui qui a consacré sa
vie de retraité à la recherche et à la réflexion
dans le domaine de l’arbitrage et des arbitres,
pour essayer de disséquer leur moralité, leurs
motivations , leur psychologie, comment
forger leur personnalité pour tracer leur
destin futur, leur foi en ce qu’ils font, le
contexte dur du terrain avec ses «pressions»

Piètre prestation des Algériens

de rafle et billard, Mohamed Amine et comment s’y préparer psychiquement,
ce qu’ils attendent de cette «passion», leur
Maïdi, est le trésorier de l’instance expliquer qu’ils peuvent devenir plus connus
africaine. Abdelghani A. et respectés que leurs responsables s’ils

SEMI-
MARATHON
Le Championnat
national à Ouargla
La ville de Ouargla organisera, pour
la première fois, le championnat
d’Algérie du semi-marathon
seniors et vétérans, messieurs et
dames «Abdelmadjid Mada», qui se
tiendra le 22 février.
Cette course pédestre (21,098
km), organisée par la Ligue
d’athlétisme de Ouargla sous
l’égide de la FAA et jumelée avec
la course sur route Les Oasis de
la ville, interviendra une semaine
après le 52e championnat national
de cross- country Sid-Ahmed
Abdelhamid et Ali Lamraoui,
prévu le week-end prochain, dans
la commune de Tazoult (wilaya
de Batna). Tout comme le
championnat d’Algérie de cross-
country, celui du semi- marathon,
dont le départ est fixé à Hassi Ben
Abdallah (9h30), ne devrait pas
échapper aux coureurs du CREPSM,
qui imposeront leur domination.
A signaler que des primes allant
de 10 000 DA à 15 000 DA sont
promises pour les vingt premiers
athlètes. C. B.
L es huit judokas algériens alignés au Tournoi Paris-
Ile-de-France (TPIF), étape du Grand Chelem,
tournoi compris dans le tour du monde professionnel
samedi, c’était au tour des cinq autres judokas de pas-
ser également à la trappe. Lyes Bouyakoub (100 kg)
n’a pu passer l’écueil du Sud-Coréen Hwang Min-
s’éloignent du clanisme et ne pas rester
dépendants des personnes. Enfin leur
expliquer leurs grandes responsabilités !
de la Fédération internationale de judo (FIJ) ont tous Ho. Bilal Zouani a combattu Baltaev Boltoboy de Peut-être que les vrais raisons d’avoir
calés dès l’entame de la compétition. Trop frêles ont l’Ouzbékistan et Mohamed Amine Tayeb le Géorgien (sciemment) occulté les réflexions du
«cardinal» résident dans l’incapacité de
été les Algériens qui ne se sont pas bien préparés pour
ce rendez-vous international de haut niveau. Le judo
Levani Matiashivili.
Tous les deux ont quitté prématurément la compéti- perception de ceux en charge de ce volet
fondamental qu’est le grand chantier de
algérien pèche par un problème de planification. Par-
ticiper à un tournoi aussi important, comme celui de
tion. Les deux Algériennes alignées, Kaouthar Oual-
lal (78kg) et Sonia Asselah (+78kg), ont rencontré
la formation des «juges du football». Il est
également vrai que ces «thèmes» doivent
Paris-Bercy qui regroupe la crème du judo mondial respectivement la Russe Kachorov Kaya et la Slovène trouver leur substance dans les commentaires
impose des tournois de préparation de moindre inten- Lucija Polauder. Là aussi, les nôtres n’ont pu suppor- d’un formateur initié à l’analyse de fond sur la
sité, qui devraient être aussi graduels dans l’effort et ter le rythme élevé de la compétition. De nouvelles
la difficulté. De tous les judokas en lice, seul Abde- défaites placent ainsi nos élites dans une situation peu
rahmane Benamadi a réussi à passer un tour face au confortable. Dure était la mission des Algériens qui
modeste judoka Mamedov Chingiz du Kirghizstan. n’ont pu ramasser des points afin d’améliorer leurs ANNIVERSAIRE
Après donc les défaites de Houd Zordani et Ahmed classements respectifs parmi les meilleurs judokas du
Mohammedi lors de la première journée du TPIF, monde. S. M. S Ça y est, tu as fait
un tour, connu
les saisons et les
événements de
BOXE l'année. C'est parti
pour un autre
La DTN relance ses activités tour aussi riche et
joyeux.
Ton papa Abou
Mahadi Mhamed, ta maman Fella,
L e MJS a confirmé Mourad
Meziane dans son poste de
DTN de la Fédération algérienne
staff des différentes catégories et
ce n’est que ce week-end, lors de
la réunion du bureau fédéral, que
mières, elles sont en regroupe-
ment à l’Office du complexe
olympique (OCO), à Alger, et les
tes grands-mères Sarah et Hamida
souhaitent à leur bébé
de boxe après plusieurs semaines les décisions définitives seront seconds s’entraînent à l’Ecole ALINE
de flottement dans la gestion tech- prises. des sports olympiques de Sétif. un bon anniversaire
nique de cette discipline. En attendant, deux sélections sont Pour le DTN, toutes les conditions Pour ta première année, un
La sélection a été faite sur un en préparation en perspective du sont réunies pour une bonne pré- énorme gâteau t’attend pour
chapelet de sept candidatures pos- Championnat d’Afrique qui aura paration. Et d’ajouter en ce qui l’occasion, alors souffle ta bougie
tulant pour la direction technique. lieu au Cameroun du 2 au 8 mars concerne les pronostics : «Nous et n’oublie pas de faire un vœu !
Meziane nous a précisé qu’il vient prochain. misons sur une bonne représen- Bonne aventure et amuse-toi bien
d’établir la liste des techniciens Il s’agit des seniors filles et des tation du pays avec en prime des dans la vie.
devant désormais être dans le juniors garçons. Pour les pre- médailles.» S. R. O.

MO BÉJAÏA
Adrar reste
jusqu’en fin de
saison
Comme il fallait s’y attendre,
les actionnaires de la formation
du MO Béjaïa se sont réunis
avant-hier lundi au siège du club
afin d’évoquer la situation de
l’équipe et surtout la menace de
démission du président Akli Adrar,
en raison de ses divergences
avec certains membres du
conseil d’administration. Lors
de cette réunion qui a regroupé
la majorité des actionnaires,
un débat franc a caractérisé les
discussions où plusieurs points
ont été évoqués, notamment la
démission du président du conseil
d’administration Akli Adrar.
Au cours de ce regroupement,
plusieurs choses ont été tirées au
clair pour éviter les perturbations
qui risqueraient de compromettre
les objectifs de l’équipe.
C’est ainsi que les actionnaires ont
réussi à convaincre le président
Adrar à poursuivre sa mission
jusqu’en fin de la saison, avec
comme mission de mener le
club à bon port et d’assurer la
stabilité qui demeure un facteur
important pour la réalisation de
l’objectif primordial : le maintien
parmi l’élite. Sur un autre volet,
les Béjaouis ont repris le chemin
des entraînements avant-hier au
stade de l’Unité maghrébine pour
préparer le rendez-vous de ce
samedi face au MCE Eulma, où le
coach Amrani tentera d’apporter
les correctifs qui s’imposent pour
réussir un bon résultat dans la ville
des Hauts-Plateaux. L. Hama
APRÈS
L’AGRESSION
D’ACHIOU
Un match à
huis clos pour
l’ASMO
La commission de discipline de
la Ligue de football professionnel
(LFP) a infligé, lundi, un match
à huis clos à l’ASM Oran pour
«mauvaise organisation et
incident lors de l’accueil de
l’équipe adverse», indique un
communiqué publié sur le site
de la LFP. Le club de M’dina
Jdida doit également s’acquitter
d’une amende de 100 000 DA.
Cette sanction intervient suite
à l’agression du joueur Hocine
Achiou dans les vestiaires du
stade Bouakeul (Oran) par un
individu proche des dirigeants
de l’ASMO, avant le début de la
rencontre face à l’USMBA, disputée
vendredi dernier pour le compte
de la 19e journée du championnat
de Ligue 2. Selon les dirigeants de
l’USMBA, l’actuel buteur de Ligue 2
a, pour sa part, porté officiellement
plainte en justice contre son
agresseur. La photo montrant
le visage ensanglanté d’Achiou,
relayée sur les réseaux sociaux
et reprise par plusieurs titres de
la presse nationale, a suscité un
véritable émoi au sein de la famille
sportive. M. Abdelkrim
El Watan - Mercredi 12 février 2014 - 31
SPORTS
ÉQUIPE NATIONALE
Le contrat de Halilhodzic sera
renouvelé après la réunion du BF
L
e contrat qui lie le sélectionneur Vahid
Halilhodzic à la Fédération algérienne de
football (FAF) jusqu’à la Coupe du monde
2014 au Brésil sera probablement prolongé
jusqu’à la phase finale de la CAN 2017 qui
aura lieu au Maroc en janvier prochain. Après
des mois de brouille entre l’intéressé et le pré-
sident de la FAF, Mohamed Raouraoua, tout
est rentré dans l’ordre à la suite des rencontres
qui ont réuni les deux hommes en présence de
quelques membres du bureau fédéral et du staff
technique.
Le président et le sélectionneur se sont expliqués
les yeux dans les yeux. Le premier a signifié
au technicien son mécontentement au sujet des
propos tenus dans les médias. Le Bosnien, de son
côté, n’a pas rué dans les brancards et aurait même
fait amende honorable. Cette réconciliation, sou-
haitée par le ministre de la Jeunesse et des Sports,
le docteur Mohamed Tahmi qui avait exhorté les
deux hommes à préserver les intérêts de l’équipe
nationale en mettant de côté tout ce qui peut nuire
à la bonne préparation du mondial brésilien, va en-
fin permettre à toutes les parties de se concentrer
sur la phase finale de la Coupe du monde 2014. En
résumé, tout est bien qui finit bien.
Le président et le coach ont profité de l’em-
bellie pour aborder le chapitre du renouvelle-
ment du contrat. Vahid Halilhodzic a signifié à
son employeur qu’il ne voit aucun inconvénient
pour prolonger jusqu’à la CAN 2017. Pour
rappel, il avait affirmé dans l’entretien qu’il
avait accordé courant janvier à notre confrère
Maamar Djebour, lors de l’émission «Football
magazine», que «la décision de continuer ma
MC ORAN
Amende financière
pour Aoued et Nessakh
D ésireuse d’instaurer la disci-
pline, la direction du Moulou-
dia d’Oran a infligé une amende
financière à deux joueurs parmi les
trois éléments de l’effectif traduits
avant-hier en conseil de discipline.
Il s’agit de Nessakh et Aoued qui
seront privés d’un mois de salaire
en raison de leur absence répétitive
et de leur comportement jugé inac-
ceptable. Ces deux éléments, qui ne
se sont pas présentés à la réunion Mohamed Amine Aoued
du conseil de discipline, pourront
de clémence.
introduire un recours afin d’être en-
Par ailleurs, Berradja et Belabbès,
tendus par cette même commission
non contents d’être mis à l’écart de
composée de quelques responsable
l’équipe type qui a affronté le MC
de la société (SSPPA/MC Oran).
Alger samedi passé au stade Omar
Pour sa part, Hichem Chérif, éga- Hamadi de Bologhine, boudent
lement concerné par cette réunion
du conseil de discipline pour les
actuellement l’équipe. Les deux
joueurs ne se sont pas présentés
mêmes motifs, s’est bien défendu
au point de bénéficier de mesures
aux entraînements depuis la reprise
effectuée lundi.
CSA/MCA
L’AGEx reportée
L ’Assemblée générale extraordinaire (AGEx) à la-
quelle avait appelé le bureau exécutif du CSA/MC
Alger pour hier, au siège du club, sis à la villa de Ché-
raga, a été reportée à demain jeudi, suite à un incident
qui a poussé l’huissière de justice et les représentants
de la DJSL de ne pas valider ladite assemblée.
En effet, l’AGEx d’hier, à laquelle avait appelé le
bureau exécutif du CSA/MCA pour entériner le retrait
de confiance au désormais ex-président Ammar
Brahmia, a été émaillé d’incidents. Selon Tahar Belk-
heiri, membre du bureau exécutif, «un intrus, le fils du
président déchu, a commencé à filmer les travaux de
mission à la tête des Verts après la Coupee du
monde, je la prendrais en concertation avecc ma
famille». A priori, cette réserve est levée. Il est
prêt à prolonger en contrepartie, bien sûr, d’une
’une
revalorisation du salaire et des primes. Cet
aspect n’est pas du tout un inconvénient pour ur la
Fédération, qui est bien parée dans ce domaine.
aine.
Normalement, la prolongation du contrat de
Vahid Halilhodzic devrait intervenir aprèss
la prochaine réunion du bureau fédéral.
Le président et le sélectionneur ont mis
à profit le retour à la normale de leur
relation pour évoquer le programme de
préparation des Verts, les prochaines
rencontres amicales d’ici juin. Le cas de
certains joueurs a été évoqué à l’instar
de celui de Ryad Boudebouz, écarté
depuis la CAN 2013 en Afrique du Sud,
et qui a de fortes chances de retrouver
la sélection à la lumière de ses belles
prestations avec son club (Bastia)
depuis le début de la saison. Il fau-
dra aussi gérer d’autres cas comme
ceux de Taïder, Belfodil, Ghoulam qui
n’étaient pas dans les grâces du coach
pour des raisons différentes, au cours
des derniers mois.
Vahid Halilhodzic semble revenu à de
meilleurs sentiments à l’égard de ces
joueurs qui sont des valeurs sûres. Tout
PHOTO : B. SOUHIL
comme Bentaleb (Tottenham) qui rejoin-
dra l’équipe nationale avant la Coupe du
monde 2014.
Yazid Ouahib
USMB
Blida doit se
ressaisir
Après sept journées sans défaite,
l’USM Blida vient de chuter face à
l’US Chaouia par 1-0. L’entraîneur,
Benchouia, regrette de ne pas avoir
réussi à revenir avec un résultat positif,
surtout que son équipe a pu gérer
le reste de la rencontre après avoir
encaissé le but de Youcef Khoudja à la
6’. Néanmoins, le staff technique est
PHOTOS : DR
satisfait du rendement des joueurs.
Les camarades de Khelladi ont fait un
très bon match, malheureusement la
Chamseddine Nessakh chance n’était pas de leur côté. Malgré
cette défaite, les joueurs ont promis à
La séance d’entraînement d’hier,
leurs supporters de se racheter dans
qui a eu lieu au stade Zabana,
les journées à venir, en commençant
a été marquée par la présence
par le prochain match face à l’USMMH.
du président Youssef Djebbari
E. R.
qui s’est engagé à rester au che-
vet de l’équipe jusqu’au match
très important qui l’attend, ce
vendredi face à la JSK, dans le
CSC - NIGELEC
cadre de la 19e journée du cham-
pionnat. Aymen M.
La CAF accepte
d’avancer le match
Apparemment, les droits et intérêts du
CS Constantine sont bien protégés par
la CAF. Cette dernière a accepté, hier,
la demande de la direction d’avancer
l’AG. Il a été de facto expulsé, provocant une énorme
pagaille qui a poussé l’huissière de justice, diligentée
pour la circonstance, à refuser de travailler dans ces
le match retour entre le CSC et l’ASN
Nigelec programmé initialement pour
ce dimanche. Ainsi, la formation du
conditions, exigeant même une ordonnance de la jus-
tice pour couvrir les travaux». Face à cette situation, CSC jouera son match retour du tour
préliminaire de la Coupe de la CAF
les représentants de la DJSL ont expli-
ce samedi à 18h face aux Nigériens,
qués aux présents qu’ils ne pouvaient vali-
soit 24 heures après le match de
der l’AGEx, obligeant les membres pré-
Championnat, programmé vendredi
sents à se contenter d’une réunion de travail,
face au JS Saoura, sur la même
avant de décider de reporter ladite AGEx pour ce
pelouse du stade Chahid Hamlaoui de
jeudi, toujours au siège du CSA/MCA.
Constantine. Abderrahmane H.
Abdelmadjid Hassoun
 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 12 février 2014

COMMENTAIRE

L’hécatombe
Par Omar Berbiche

C
’est une véritable tragédie qui a endeuillé
hier l’Algérie : un avion militaire de
transport de troupes de type Hercule
C130 s’est écrasé dans la région d’Oum
El Bouaghi. Bilan : plus d’une centaine de morts.
Aucun survivant. L’avion, qui assurait la liaison
entre Constantine et Tamanrasset, transportait des
militaires et leurs familles. L’heure est pour le
moment au deuil et à la compassion à l’endroit des
familles affligées par ce drame national qui
dépasse, en pertes humaines, toutes les
catastrophes aériennes civiles et militaires que
notre pays a eu à déplorer dans l’histoire de
l’aéronautique en Algérie. Cette tragédie interpelle
d’autant plus les consciences que des enfants se
trouvaient à bord de l’avion qui s’est crashé. La
joie de retrouver leurs papas pour quelques
moments furtifs de bonheur familial s’est
transformée en deuil et en voyage sans retour.
LAMINE BECHICHI, EX-MINISTRE DE Selon les premières indications, les mauvaises
L’INFORMATION ET AUTEUR-COMPOSITEUR conditions climatiques marquées par de fortes
perturbations atmosphériques aggravées par des
rafales de vent exceptionnelles qui ont balayé le
«Les Egyptiens ont amputé Qassaman pays d’est en ouest et du nord au sud, ces dernières
24 heures, seraient à l’origine du crash. La
catastrophe aurait-elle pu être évitée ? A-t-on fait
pour des raisons politiques» une mauvaise appréciation de la dangerosité des
conditions météorologiques ? Où se situe le
dysfonctionnement ? Le plan et les conditions du

L
es Egyptiens ont amputé former l’orchestre et choisir le
des passages critiquant la studio d’enregistrement en vol ? La défaillance humaine et/ou technique ?
France dans Qassaman, payant de sa poche. Le résultat Et parce qu’il s’agit d’un appareil militaire, il est
l’hymne national algérien, lors fut surprenant», a précisé difficile d’empêcher également certaines
de la composition musicale, Lamine Bechichi, lui-même supputations et spéculations faites ici et à
pour des raisons politiques. Ils auteur-compositeur et ancien l’étranger. De bonne foi ou pour semer le doute et
avaient supprimé le passage directeur général de la Radio la confusion dans les esprits. Seule l’analyse des
‘Ya Farança kad madha waktou algérienne. «Le texte, composé informations précieuses de la boîte noire de
el itab’ (Ô France, le temps des de cinq couplets, a été composé l’appareil est à même de fournir des pistes et des
reproches est révolu) et changé en Algérie à la fin de 1955, puis réponses sur les causes réelles du drame. Mais
un autre passage qui était ‘lam en Tunisie par Mohamed Triki avant de faire parler la boîte noire, ce que retient à
takoun tousghi Farança idh qui avait mis une musique chaud l’opinion, de cette tragédie, ce sont ces
natkna’ (la France ne nous différente pour chaque couplet. «charters» qu’organise l’ANP pour les familles
écoutait pas), devenu ‘lam C’était le générique de des militaires. Au plan sécuritaire, cette initiative
yakoun yousgha’ (on ne nous l’émission ‘Sawt El Djazaïr’ en à caractère social de programmation de vols
PHOTO : DR

écoutait pas). Personne ne s’est
rendu compte de la disparition
du mot ‘France’ de ce passage»,
a révélé hier, au centre
Mustapha Kateb à Alger,
Lamine Bechichi, lors d’un
débat organisé à la faveur de la
semaine culturelle de l’Agence
nationale de communication,
d’édition et de publicité
(ANEP). M. Bechichi a
expliqué cette censure par la
situation de l’Egypte en 1956,
après la nationalisation par
Gamal Abdelnasser du canal de
Suez. «Cela avait suscité une
grosse polémique. La situation
était donc tendue. Israël avait
fait alliance avec l’Angleterre.
Les Egyptiens ne voulaient pas
avoir la France sur le dos. A
l’époque, la propagande
POINT ZÉRO
Lamine Bechichi, ex-ministre de
l'Information et auteur-compositeur
française prétendait que
l’Egypte soutenait les
nationalistes algériens, alors
que ceux qui combattaient les
Français étaient bel et bien les
Algériens, pas les Egyptiens !
Aussi, les autorités voulaient-
elles éviter tout problème
supplémentaire avec la France,
d’où l’amputation de
Qassaman», a-t-il expliqué.
Lamine Bechichi a précisé que
l’hymne national algérien a été
composé par l’Egyptien
Mohamed Fawzi, qui était
inscrit à Radio Sawt El Arab au
Caire. «Dans cette radio, les
compositeurs prenaient des
projets suivant un ordre
mentionné sur une liste. Le jour
où l’hymne national algérien
devait être pris en charge,
c’était le tour de Mohamed
Fawzi. Or, Fawzi était connu
pour la composition de
chansons d’amour et de
chansonnettes pour enfants. Il
lui avait été demandé de laisser
sa place à un autre compositeur
pouvant mieux appréhender un
chant patriotique. Fawzi avait
refusé. Il s’était engagé à
Tunisie. A l’époque, je lisais à
l’antenne le commentaire
politique écrit par Abdallah
Cheriet alors que Aïssa
Messaoudi présentait les
informations militaires. Abane
Ramdane, à travers Benyoucef
Ben Khedda et Lakhdar Rebah,
suivait l’élaboration de
l’hymne national. Il était
apparu inacceptable que la
musique change à chaque
couplet du poème de Moufdi
Zakaria. Ahmed Khider avait
donné le texte à Ahmed Tewfik
El Madani, qui l’avait remis
ensuite à Ahmed Saïd afin de
trouver un compositeur au
Caire, pour élaborer une
musique correcte à l’hymne
national», a-t-il indiqué.
Fayçal Métaoui
spéciaux d’aéronefs de l’armée au profit des
familles des militaires désirant rendre visite à
leurs proches basés dans des structures militaires
dans le sud du pays apparaît contestable et
inappropriée pour beaucoup dans le contexte
actuel instable que vit le pays. D’autres ne
retiendront que ce privilège que s’offrent les
militaires et leurs familles d’emprunter des vols
spéciaux pour leurs visites familiales. Le lien est
vite fait avec les vols Sonatrach et le reste des
Algériens qui n’ont d’autre choix que les vols (ir)
réguliers d’Air Algérie avec leur lot de tracasseries
et les coûts exorbitants des billets d’avion. Si l’on
ne peut pas empêcher ce genre de polémique dans
l’Algérie rebelle d’aujourd’hui, ce débat apparaît
toutefois insensé et proprement déplacé face au
deuil qui frappe l’Algérie tout entière. En
revanche, ce qu’il faut espérer, c’est que l’enquête
sur ce drame ne connaîtra pas le même sort que
celles des précédentes catastrophes aériennes dont
la dernière en date, l’avion militaire de même type
Hercule C 130 qui s’est écrasé sur des habitations
à Boufarik, dans la wilaya de Blida. Le drame
d’hier porte à trois le bilan macabre de ce type

Les maîtres du hasard Par Chawki Amari

d’appareils qui se sont écrasés, en y ajoutant celui
qui s’est crashé en Ecosse. Faut-il continuer à tenir
cette comptabilité macabre des vies humaines

C
'est comme parler d'un crash au moment où celui-
ci se produit sans que l'on sache qu'il va se
produire ou comme un avion militaire qui s'écrase
dramatiquement en plein supposé conflit Présidence-
n'ont rien dit de précis, si on ne les a pas vus mais sans réagir et sans prendre les dispositions
simplement lus et entendus, leurs lettres, dont on ne nécessaires pour éviter à l’avenir de tels drames ?
sait si elles ont été écrites à deux, trois ou quatre mains,
ils ont nié tout complot avec le hasard. Mais quel maître

météo
DRS où tous les coups sont permis. Ce ne sont des coïncidences pourrait croire que tout cela arrive au
évidemment que des coïncidences, même si, en cette hasard, croire en Saïd qui nie être le maître du hasard et
période d'accélération de l'histoire, où une foule de croire que le général Toufik n'est qu'un simple aujourd’hui demain
choses inédites se produisent, il est difficile de voir fonctionnaire qui s'occupe des affaires courantes ? 12°
10°
dans un pays, d'habitude très plat au niveau Méditons sur cette dernière coïncidence attendue, que
15° alger 21°
événementiel, qu'il n'y a pas de liens directs entre tous le procès intenté par le général Toufik contre Saadani se
ces faits. En réalité, question de débit, plus il se passe déroule comme par hasard le même jour que l'autre 12° 9°
de choses, plus les coïncidences peuvent apparaître procès intenté par Saïd Bouteflika contre le journaliste 16° oran 21°
comme si elles n'en n'étaient pas. Pour le reste, ce n'est Hichem Aboud au moment même où l'affaire Khalifa est
pas par hasard que Saadani attaque Toufik à la veille de rejugée et la Présidentielle enclenchée. Les citoyens qui 0° 4°
la Présidentielle ou que Hichem Aboud attaque quelque auront la chance d'assister à ce triple procès pourront 11° constantine 17°
temps après Saïd Bouteflika. Et ce n'est pas non plus un enfin voir de leurs yeux ces maîtres de du hasard et de 7° 10°
hasard si les Bouteflika ont finalement parlé, Saïd puis l'ombre qui font et défont la réalité bien en dehors de 21° ouargla 22°
Abdelaziz, après tant de silences et d'événements. S'ils tout facteur aléatoire.