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- Yahiaoui Mohamed, Commissaire d’Etat près le tribunal

administratif de Sétif

« cet activisme où l’inimitié le dispute à la rancœur, dévoile les intentions


malveillantes et durables de certains milieux qui ne souhaitent pas
l’avènement de relations apaisées entre l’Algérie et la France, après
cinquante-huit ans d’indépendance ».

"Il vaut mieux périr que haïr et craindre, a dit Nietzsche ;


il vaut mieux périr deux fois que se faire haïr et redouter ;
telle devra être un jour la suprême maxime de toute société
organisée politiquement."

 Dans une allocution prononcée sur place, le chef de l’Etat a


dénoncé les « campagnes désespérées » contre l’ANP, en
affirmant qu’il fera « face aux lobbies » ciblant la digne héritière
de l’Armée de libération nationale.
« La position nationale constante de l’ANP, digne héritière de
l’Armée de libération nationale (ALN), dérange les ennemis de
l’Algérie parmi les haineux, les envieux et ceux qui se cachent
derrière des lobbies, toujours prisonniers d’un passé à jamais
révolu »

LE 13/06/2020

« l’Algérie et la France sont deux grandes nations, l’une en Afrique et l’autre


en Europe ».

… Deux grandes ? nations (DICTINCTES) ?????!!!!!

M. Tebboune a indiqué que le système de santé algérien est le meilleur au


Maghreb et en Afrique.
La Démence et le Pouvoir ALGERIEN

Lettre ouverte du général Nezzar


au pouvoir algérien
By

 La rédaction de Mondafrique

 -

7 juin 2020
475PARTAGES
464

11

Le général Khaled Nezzar, un des hommes clés de l’armée algérienne


durant vingt cinq ans, aujourd’hui réfugié en Espagne après avoir été
condamné à vingt ans de prison, est aujourd’hui l’objet de
campagnes de dénigrement en Algérie, menées sur l’initiative des
héritiers de feu Gaïd Salah au sein de l’institution militaire.

Par souci de pluralisme et à la demande de ses avocats, Mondafrique


publie la mise au point du général Nezzar, quelles que soient les
divergences que nous avons pu avoir avec ses positions, notamment
sur l’analyse de la décennie noire

La vilenie des fabricants de calomnies me pousse encore une fois à réagir,


cette fois, suite à un abus de faiblesse qui provoque dégoût et répulsion et
dont est victime mon fils Sofiane, resté à Alger, atteint de troubles
psychiatriques graves. Des personnes malintentionnées se rendent, ainsi,
coupables d’une exploitation criminelle de son état de vulnérabilité psychique
pour l’amener à publier des insanités sur les réseaux sociaux, proférant
d’insensées accusations contre sa propre famille.
Ces divagations, colportées à l’époque par les affidés du FIS jusque dans les
couloirs de la 17e chambre du tribunal de Paris où se déroulait le procès
contre le félon Habib Souaïdia et ses mentors français, trouvent aujourd’hui
écho chez certaines personnes portées par une impulsion vengeresse
fiévreuse et font dire à mon fils malade que ma défunte épouse, mère de mes
quatre enfants, serait morte assassinée.

«Quand l’ignorant est victime de la confusion, le


trompeur, lui, la produit ou l’entretient»

Atteint de troubles bipolaires et d’addiction, mon fils Sofiane a été admis dans
plusieurs structures de soins psychiatriques à Paris et Genève et interné à
maintes reprises à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja où le professeur N. Arfi a
établi le compte rendu médical suivant, en date du 30 juillet 2019 : «M.
Nezzar Sofiane, âgé de 40 ans, aux antécédents d’hospitalisation au niveau
de notre service, la dernière remontant à 2016. De ces antécédents
psychiatriques, on note un suivi depuis l’âge de 33 ans pour trouble bipolaire
de type 1, émaillé de plusieurs hospitalisations, mis sous différents
traitements, à savoir : lithium, Abilify, quétiapine, et Risperdal 4 mg/l, et
récemment sous Tegretol LP, à raison de 800 mg. La dernière hospitalisation
en mai 2016, dans les suites d’un épisode mixte, avec caractéristiques
psychotiques, s’est accompagnée d’une humeur dépressive et une irritabilité
importante, de gros troubles du comportement et un fort potentiel de
dangerosité avec passage à l’acte auto et hétéro agressif.»

C’est le cœur lourd que je me vois obligé de divulguer ces faits qu’il me pèse
de devoir étaler sur la place publique pour dénoncer l’ignoble utilisation de
cette infirmité pour propager d’abjects mensonges sur ma famille et moi-
même. Se révélant totalement dépourvus de scrupules, des officiers du
renseignement avaient approché mon fils Sofiane, sur ordre de Gaïd-Salah, et
continuent apparemment à l’inciter à épandre ses délires en lui promettant
monts et merveilles. Faible, inconscient, manipulable et dépendant, mon fils
Sofiane a été entraîné dans une voie destructrice pour lui et pour toute sa
famille, dans des agissements qui ne sont pas aléatoires, mais déterminés
par un plan préétabli.
Comment ne pas déceler une corrélation directe entre la mise au point de
mon fils Lotfi, directeur général de SLC, à moitié censurée par Liberté, et
cette subite recrudescence des vieilles lourdes incriminations fallacieuses
charroyées par la même fanfare, les mêmes mercenaires ? Qui la vérité
dérange-t-elle pour qu’à ce point la voix de Khaled Nezzar ou de son fils
provoquent un tel affolement ? Le média social YouTube n’a-t-il pas été
bloqué complètement en Algérie – un acte tout à fait unique dans le monde –
pour m’empêcher de m’adresser à mes compagnons auxquels je demandais
de rompre le nœud gordien par lequel Gaïd-Salah entraînait notre honorable
Armée nationale populaire sur les chemins tortueux et méandreux de la
politique, l’exposant ainsi à la colère citoyenne ?

Lettre ouverte du général Nezzar


au pouvoir algérien
By

 La rédaction de Mondafrique


 -

7 juin 2020

475PARTAGES
464

11

Le général Khaled Nezzar, un des hommes clés de l’armée algérienne


durant vingt cinq ans, aujourd’hui réfugié en Espagne après avoir été
condamné à vingt ans de prison, est aujourd’hui l’objet de
campagnes de dénigrement en Algérie, menées sur l’initiative des
héritiers de feu Gaïd Salah au sein de l’institution militaire.

Par souci de pluralisme et à la demande de ses avocats, Mondafrique


publie la mise au point du général Nezzar, quelles que soient les
divergences que nous avons pu avoir avec ses positions, notamment
sur l’analyse de la décennie noire

La vilenie des fabricants de calomnies me pousse encore une fois à réagir,


cette fois, suite à un abus de faiblesse qui provoque dégoût et répulsion et
dont est victime mon fils Sofiane, resté à Alger, atteint de troubles
psychiatriques graves. Des personnes malintentionnées se rendent, ainsi,
coupables d’une exploitation criminelle de son état de vulnérabilité psychique
pour l’amener à publier des insanités sur les réseaux sociaux, proférant
d’insensées accusations contre sa propre famille.
Ces divagations, colportées à l’époque par les affidés du FIS jusque dans les
couloirs de la 17e chambre du tribunal de Paris où se déroulait le procès
contre le félon Habib Souaïdia et ses mentors français, trouvent aujourd’hui
écho chez certaines personnes portées par une impulsion vengeresse
fiévreuse et font dire à mon fils malade que ma défunte épouse, mère de mes
quatre enfants, serait morte assassinée.

«Quand l’ignorant est victime de la confusion, le


trompeur, lui, la produit ou l’entretient»

Atteint de troubles bipolaires et d’addiction, mon fils Sofiane a été admis dans
plusieurs structures de soins psychiatriques à Paris et Genève et interné à
maintes reprises à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja où le professeur N. Arfi a
établi le compte rendu médical suivant, en date du 30 juillet 2019 : «M.
Nezzar Sofiane, âgé de 40 ans, aux antécédents d’hospitalisation au niveau
de notre service, la dernière remontant à 2016. De ces antécédents
psychiatriques, on note un suivi depuis l’âge de 33 ans pour trouble bipolaire
de type 1, émaillé de plusieurs hospitalisations, mis sous différents
traitements, à savoir : lithium, Abilify, quétiapine, et Risperdal 4 mg/l, et
récemment sous Tegretol LP, à raison de 800 mg. La dernière hospitalisation
en mai 2016, dans les suites d’un épisode mixte, avec caractéristiques
psychotiques, s’est accompagnée d’une humeur dépressive et une irritabilité
importante, de gros troubles du comportement et un fort potentiel de
dangerosité avec passage à l’acte auto et hétéro agressif.»

C’est le cœur lourd que je me vois obligé de divulguer ces faits qu’il me pèse
de devoir étaler sur la place publique pour dénoncer l’ignoble utilisation de
cette infirmité pour propager d’abjects mensonges sur ma famille et moi-
même. Se révélant totalement dépourvus de scrupules, des officiers du
renseignement avaient approché mon fils Sofiane, sur ordre de Gaïd-Salah, et
continuent apparemment à l’inciter à épandre ses délires en lui promettant
monts et merveilles. Faible, inconscient, manipulable et dépendant, mon fils
Sofiane a été entraîné dans une voie destructrice pour lui et pour toute sa
famille, dans des agissements qui ne sont pas aléatoires, mais déterminés
par un plan préétabli.
Comment ne pas déceler une corrélation directe entre la mise au point de
mon fils Lotfi, directeur général de SLC, à moitié censurée par Liberté, et
cette subite recrudescence des vieilles lourdes incriminations fallacieuses
charroyées par la même fanfare, les mêmes mercenaires ? Qui la vérité
dérange-t-elle pour qu’à ce point la voix de Khaled Nezzar ou de son fils
provoquent un tel affolement ? Le média social YouTube n’a-t-il pas été
bloqué complètement en Algérie – un acte tout à fait unique dans le monde –
pour m’empêcher de m’adresser à mes compagnons auxquels je demandais
de rompre le nœud gordien par lequel Gaïd-Salah entraînait notre honorable
Armée nationale populaire sur les chemins tortueux et méandreux de la
politique, l’exposant ainsi à la colère citoyenne ?

REVISION CONSTITUTIONNELLE
 "une réforme globale, voire une libération de la justice de toute forme de
tension, de même qu'elle tend à renforcer la liberté de la presse,
promouvoir la démocratie participative et favoriser la liberté et le
dynamisme de la société civile".

"La conscience collective de notre peuple qui a impressionné le monde


entier tant par sa symbolique que par sa manière pacifique à l'exprimer,
émane d'une crise multiforme, due aux dérapages successifs dans la
gestion des affaires de l'Etat et à la mainmise des forces occultes et
extra-constitutionnelles sur la décision politique et économique"

"Il nous appartient à tous de regagner progressivement la confiance du


peuple et nous allons œuvrer, ensemble, à l'avenir à assainir la société
algérienne""la majorité intègre, propre et honnête l'emporte sur la
minorité corrompue".
LA
REHABILITATION
POLITIQUE

Algérie : dans le secret


de la réhabilitation du
général « Toufik », ex-
patron du DRS
RÉSERVÉ AUX ABONNÉS | 19 janvier 2021 à 11h01 | Par Farid Alilat
Arrêté et condamné en 2019, l’ancien
patron des services secrets a été
acquitté de l’accusation de complot
contre l’armée et l’autorité de l’État.
Comment a-t-il vécu son séjour
carcéral ? Pourquoi a-t-il été
réhabilité ? A-t-il été, comme il
l’affirme, victime d’une machination ?
Éléments de réponse.

En regagnant son domicile le 3 janvier après avoir été


acquitté par le tribunal militaire de Blida des
accusations de « complot contre l’armée et l’autorité
de l’État », le général Mohamed Mediène, dit
« Toufik », ne pouvait pas éviter de passer devant la
fameuse résidence Dar El Afia, où s’était tenue, le 27
mars 2019, la fameuse réunion secrète à laquelle il
avait pris part et qui lui vaudra d’être traîné en justice
en compagnie de Saïd Bouteflika, ex-conseiller à la
présidence, Athmane Tartag, ancien coordinateur des
services secrets, et Louisa Hanoune, chef du Parti des
travailleurs.

La résidence, située à quelques encablures de son


domicile, l’accusation de complot, qu’il juge aussi
infamante que montée de toutes pièces, ainsi que son
séjour carcéral resteront gravés dans la mémoire du
général, qui a dirigé les services de renseignements
pendant 25 ans, avant d’en être brutalement écarté,
en septembre 2015.

À LIRE Algérie – Gaïd Salah, Bouteflika, « Toufik » :


un complot ? Quel complot ?

Depuis l’acquittement de « Toufik », amis, proches,


fidèles et anciens collaborateurs défilent discrètement
à son domicile, placé sous bonne garde et mitoyen de
la villa du général Khaled Nezzar, ex-ministre de la
Défense, qui a été également blanchi de la même
accusation de complot. Réputé discret et mystérieux,
voire taiseux, « Toufik » n’est pas homme à
s’épancher sur ses 21 mois de détention. De même
ne fera-t-il aucune confidence sur ce fameux complot
ni sur ses relations avec Ahmed Gaïd Salah, l’ancien
chef d’état-major, qui l’a envoyé en prison, où il
comptait le garder aussi longtemps que possible.
Il ne s’exprimera pas non plus sur les raisons qui ont
poussé l’ex-président Bouteflika, avec la complicité de
son entourage immédiat, dont Gaïd Salah et Saïd
Bouteflika, à l’éjecter sans ménagement de la
direction des services. Mais les rares déclarations qu’il
a lâchées au cours de son procès au tribunal de Blida,
ainsi que les confidences de certains de ses fidèles
permettent aujourd’hui de faire un peu la lumière sur
les événements qui ont précédé et suivi la démission
forcée du président Bouteflika au soir du 2 avril 2019.

État de santé dégradé


De la prison militaire de Blida, où il a été incarcéré
le 5 mai 2019, « Toufik » avait peu d’espoir de sortir.
« Gaïd Salah vivant, il n’y a aucune chance qu’il quitte
la prison », confiait un membre de son entourage.
Après avoir obtenu l’incarcération de « Toufik », Gaïd
Salah comptait le poursuivre de sa vindicte sans le
moindre état d’âme.

Peu de temps après avoir été placé sous mandat de


dépôt, « Toufik » se blesse grièvement à l’épaule
après une chute dans sa cellule. Les médecins
souhaitent le transférer à l’hôpital militaire de Aïn
Naadja, sur les hauteurs d’Alger, pour y être opéré.
Les ordres venus directement de Gaïd Salah sont
formels : pas question de transférer le prisonnier
Mediène. Il sera finalement opéré à la prison de Blida
avec les moyens du bord. Résultat : l’intervention
chirurgicale se déroule mal, tant et si bien que le
patient est contraint à se déplacer en chaise roulante.
Il ne mange presque plus et perd 18 kilos au fil des
mois. Ses avocats et sa famille alertent l’opinion sur
la dégradation de son état de santé et la nécessité de
le faire prendre en charge dans une clinique
spécialisée. Rien n’y fait. Les ordres du chef d’état-
major et vice-ministre de la Défense ne souffrent
aucune contestation.

POLITIQUE

Algérie : Ali Ghediri, le


général qui tenait tête à
Ahmed Gaïd Salah
RÉSERVÉ AUX ABONNÉS | 23 décembre 2020 à 14h14 | Par Farid
Alilat
Mis à jour le 25 décembre 2020 à 11h58
Les juges ont décidé de ne retenir que
le chef d’inculpation d’« atteinte à
l’armée » à l’encontre de ce général à
la retraite qui ne cesse de clamer son
innocence. La chambre d’accusation
devrait statuer sur son cas dans les
jours prochains.

La prédiction de cet avocat connu sur la place d’Alger


était donc juste lorsqu’en décembre 2018, dans son
bureau situé non loin du siège de l’Assemblée
nationale, il évoquait le cas de Ali Ghediri. Le général
à la retraite s’apprêtait à annoncer sa candidature à
l’élection présidentielle d’avril 2019, à laquelle le
président Bouteflika voulait lui aussi participer.
L’avocat se penchait sur les relations entre Ahmed
Gaïd Salah, l’ancien ministre de la Défense et chef
d’état-major de l’armée, et Ali Ghediri. « Gaïd Salah
finira par le mettre en prison, confiait-il. Ce n’est
qu’une question de temps. »

À LIRE Algérie : comment Tebboune démantèle les


réseaux de Gaïd Salah dans l’armée

Après ces confidences, deux années sont passées.


L’eau a coulé sous les ponts. La révolution de 22
février 2019 a chassé Bouteflika du pouvoir et balayé
son clan, dont les figures de proue purgent de lourdes
peines de réclusion. Un nouveau président,
Abdelmadjid Tebboune, occupe le palais d’El
Mouradia. Le puissant général Gaïd Salah, devenu
l’homme fort du régime, est décédé d’une crise
cardiaque le 23 décembre 2019.

Espoir
Quant au général Ali Ghediri, il est en détention
provisoire à la prison d’El Harrach depuis le 13 juin
2019 pour les chefs d’inculpation de « démoralisation
de l’armée » et « réunion de documents et
d’informations à la disposition d’agents étrangers ».

Le 18 décembre dernier, la Cour suprême a rendu une


décision qui redonne de l’espoir aux avocats du
général Ghediri en laissant entrevoir la possibilité que
ses ennuis judiciaires prennent fin. Les juges ont
décidé de requalifier les faits pour ne retenir que le
chef d’inculpation d’ »atteinte à l’armée ».

La chambre d’accusation devrait statuer sur son cas


dans les jours prochains. Pour Khaled Bourayou, l’un
des avocats d’Ali Ghediri, le jugement de ce général à
la retraite qui ne cesse de clamer son innocence
devrait déboucher sur un « non-lieu ».

À LIRE Algérie : comment le général Hocine Benhadid


a été réhabilité après la mort de Gaïd Salah

Le cas du général Ghediri, comme celui de l’autre


général à la retraite Hocine Benhadid notamment,
constitue un legs d’Ahmed Gaïd Salah, qui s’était
imposé comme le véritable décideur du pays après la
démission forcée de Bouteflika. Ces deux affaires
illustrent l’intrusion de Gaïd Salah aussi bien en
politique que dans l’appareil judiciaire, qu’il avait
instrumentalisé pour régler des comptes avec ceux
qui osent le critiquer ou remettre en question sa toute
puissance.

Général à la retraite connu pour son franc parler,


Benhadid a été poursuivi en justice sur ordre de Gaïd
Salah aux motifs d’atteinte au moral de l’armée et à
la sécurité de l’État. Le 2 janvier 2020, peu de temps
après la disparition de l’ancien vice-ministre de la
Défense, il a été libéré avant d’être réhabilité par le
successeur de Gaïd Salah, Said Chengriha, actuel chef
d’état-major de l’armée. Hocine Benhadid a donc
chèrement payé ses critiques et prises de position à
l’égard de Gaïd Salah, qu’il avait accusé d’être à la
solde de puissances étrangères.

Gaïd Salah aussi intraitable


qu’impitoyable
Il y a des similitudes dans les affaires de Benhadid et
Ghediri, aussi bien au niveau des chefs d’inculpation
que du traitement que Gaïd Salah a réservé à ces
deux généraux à la retraite. Dans un cas comme dans
l’autre, les deux hommes ont été victimes de la
vindicte d’un homme puissant qui ne souffrait pas la
contradiction et qui pouvait se montrer aussi
intraitable qu’impitoyable avec ses détracteurs.

UN PERSONNAGE VINDICATIF
AU CARACTÈRE IMPÉTUEUX
ET VOLCANIQUE
Directeur des ressources humaines au ministère de la
Défense avant de prendre sa retraite en 2015, Ali
Ghediri entretenait des relations plutôt tendues avec
Gaïd Salah. Vindicatif, ce personnage au caractère
impétueux et volcanique voyait le général bardé de
diplômes comme une sorte d’adversaire. C’était
d’autant plus vrai qu’à cette époque, le président
Bouteflika considérait d’un bon œil Ghediri, avec
lequel il avait tissé des liens.

Inconnu du grand public, animé d’une ambition


politique qu’il a longtemps tue, Ghediri sort de son
silence fin 2018 en demandant au général Gaïd Salah
d’empêcher le président Bouteflika de briguer un
cinquième mandat.

Violence inouïe
Las ! La réplique du patron de l’armée a été d’une
violence inouïe à l’égard de Ghediri, qu’il n’avait pas
nommé mais qui laissait clairement penser que celui-
ci allait subir les foudres de Gaïd.

Narcissisme maladif, inconscience, ambition aveugle,


individu aigri et sans envergure, moyens déloyaux…
Les propos d’Ahmed Gaïd Salah à l’égard de Ghediri
disent à quel point il ne peut tolérer la critique. C’est
d’autant plus frappant que ses mots sont assortis de
la menace de faire appliquer la loi de 2016 sur
l’obligation de réserve faite aux officiers à la
retraite sous peine d’être arrêté et jeté en prison.
Cette loi avait été initiée par Gaïd Salah en personne
afin d’empêcher les anciens généraux de s’exprimer
publiquement sur des questions politiques ou
sécuritaires et de faire taire ainsi des voix qui
pourraient remettre en question sa mainmise sur
l’armée et l’appareil sécuritaire.

À LIRE Abdelmadjid Tebboune : une convalescence…


et des questions

L’annonce de la candidature d’Ali Ghediri à la


présidentielle d’avril 2019 n’a fait qu’exacerber le
courroux de Gaïd Salah. Goûtant très peu l’entrée
dans la course de Ghediri, le vice-ministre de la
Défense multiplie les mises en garde et les menaces à
peine voilées, non sans instruire publiquement le
procès de Ghediri, dont il se garde bien de citer le
nom.

Les amis et les soutiens du candidat le mettent en


garde sur le risque de se retrouver en prison un jour
ou l’autre tant la vindicte de Gaïd peut être sans
limites. Le cas de Hocine Benhadid, jeté en cellule à
deux reprises, en septembre 2015 puis en mai 2019,
est suffisamment éloquent.

Dérives, manquements et
incohérences
La prédiction s’avère vraie le jeudi 13 juin 2019. Ali
Ghediri est placé sous mandat de dépôt à la prison
d’El Harrach. Selon les avocats du général, le dossier
du prévenu est vide et les charges retenues contre lui
sont d’une telle inconsistance que leur client ne doit
même pas passer une nuit dans une cellule de cette
prison qui accueille encore aujourd’hui plusieurs
anciens ministres ainsi que des oligarques qui
appartenaient à l’ancien clan présidentiel.

Pour les avocats de la Défense, le prochain procès du


général Ali Ghediri sera non seulement l’occasion de
défendre l’innocence et l’honneur de leur client, mais
également de mettre en lumière les dérives, les
manquements et les incohérences de l’appareil
judiciaire qui a été mis au service de l’ancien patron
de l’armée pour qu’il poursuive de sa vindicte les
officiers qui osaient lui tenir tête ou avec lesquels il
entendait solder des différends personnels.

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