PROJET DE CEVITAL

À BÉJAÏA

660 jours de blocage

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 16 janvier 2019
Plus de 100 000 chômeurs
N°8613 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. inte rdits d’emploi !
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

LA DÉFENSE A DEMANDÉ SON

4000 MÉDECINS CANDIDATS AUDITION DANS L’AFFAIRE
DES 701 KG DE COCAÏNE
AU DÉPART EN 2019
HAMEL
Les hôpitaux TOUJOURS
PAS ENTENDU

se vident

PHOTO : H. LYÈS -/ARCHIVES

■ Le juge de la 9e chambre du pôle pénal spécialisé
d’Alger a finalisé les auditions avec 12 prévenus des
cadres de l’administration foncière et urbanistique,
liés à Kamel Chikhi, principal accusé dans l’affaire
des 701 kg de cocaïne, poursuivis pour des délits
de «corruption», «trafic d’influence», «abus de
fonction» et «perception d’indus cadeaux».
LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 3

TIMEZRIT (BÉJAÏA)

DES JEUNES
PROJETTENT UN FILM
DANS UNE MOSQUÉE
LIRE L’ARTICLE DE K. MEDJDOUB EN PAGE 2

PESTE DES PETITS RUMINANTS

PROPAGATION
INQUIÉTANTE
DE L’ÉPIDÉMIE
■ Depuis son apparition fin décembre
dernier, la peste qui touche les petits
ruminants fait encore des ravages.
Les promesses du ministre quant à la
distribution de doses de vaccin au cours
de ce mois de janvier semblent n’être
que de simples calmants.
LIRE L’ARTICLE DE ASMA BERSALI EN PAGE 4
DESSIN SAAD

ÉTUDIANT
ENSEIGNEMENT DE TAMAZIGHT
À L’UNIVERSITÉ

◗ Près de 4000 candidats médecins ◗ Les autorités ordinales dénoncent le LES CHERCHEURS
spécialistes ont postulé cette année «silence complice de l’Etat» devant cette RELÈVENT DES CARENCES
pour le départ à l’étranger. Le Conseil saignée d’une élite formée par le pays
de l’Ordre est pris d’assaut pour leur et dont le besoin se fera lourdement
délivrer les attestations d‘exercice ressentir à l’avenir, et invitent à
et les certificats de bonne conduite l’ouverture d’un dialogue sérieux avec
professionnelle exigés dans le dossier. la corporation.
LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 3 RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 11, 12, 13, 14 ET 15

Des jeunes projettent un film
dans une mosquée
● Le fait est très singulier, peut-être inédit dans le pays, voire dans le monde musulman, où le sacré étouffe la vie sociale. Sous d’autres cieux, les
E
st-il imaginable de projeter un film
dans une mosquée par ces temps
d’intolérance ? Une association vient de
le faire dans un village kabyle, sur les hauteurs
montagneuses de la wilaya de Béjaïa. Le fait
est très singulier, peut-être inédit dans le pays,
voire dans le monde musulman, où le sacré
étouffe la vie sociale. Sous d’autres cieux,
les conservateurs et les islamistes feraient
passer la chose pour une offense. Rien de
tout cela à Imezouagh, un village de plus de
1000 habitants, perché à quelque 500 mètres
dans la commune de Timezrit. L’association
socioculturelle et écologique du village a
convié la population, la veille de Yennayer,
jour de l’An amazigh, à se retrouver dans la
mosquée fonctionnelle du village à quelques
instants de l’appel à la prière du soir, el îcha.
L’invitation n’était pas lancée pour prier mais
pour voir un film. Au programme, le court-mé-
trage de 17 minutes Je te promets, réalisé par
Mohamed Yargui et produit par Amina Haddad.
Le film raconte, en kabyle, l’histoire d’un
frère, Allili, et de sa sœur, Baya, qui s’est sacri-
fiée pour lui dans les dures conditions de vie
de la famille. Reconnaissant envers sa sœur,
Allili revient au village pour tenir sa promesse.
Le court-métrage, dans lequel figure feu Dja-
mel Allam, se déroule sur fond de patrimoine
culturel kabyle dont des référents agrémentent
le film. Je te promets a décroché plusieurs
distinctions dans des manifestations cinéma-
El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 2
L’ACTUALITÉ
TIMEZRIT (BÉJAÏA)
conservateurs et les islamistes feraient passer la chose pour une offense.
Mosquée d’Imezouagh
tographiques nationales et internationales. Sa
projection a eu lieu dans une partie de la mos-
quée qui est encore en chantier. La salle, qui
accueille jusqu’à 500 personnes, grouillait de
monde, dont des enfants et des vieux du village
emmitouflés dans leurs burnous. Le moment
de l’appel à la prière est arrivé en pleine pro-
jection. Faut-il suspendre celle-ci, le temps
d’el îcha, comme cela se fait sur nos chaînes
de télévision et partout ailleurs où l’on décrète
la priorité du religieux sur tout ? A Imezouagh,
les choses sont inversées dans le respect mu-
PHOTO : D. R.
tuel. Muezzin et animateurs de l’association
ont convenu de faire l’appel… sans les haut-
parleurs et sans embarras. La scène est un bel
exemple de cohabitation : au moment où les
fidèles faisaient leur prière au rez-de-chaussée,
à l’étage on continuait de regarder le film. Pour
les organisateurs, le fait est ordinaire. «C’est
une chose ordinaire pour nous», répond Dji-
lali Boulkaria, président de l’association. C’est
depuis sa création en 1993 que celle-ci a pris
ses quartiers dans une partie de la mosquée du
village où ses adhérents y jouent de la musique
et font du théâtre. Des documentaires y ont
déjà été projetés, mais pas de film de fiction.
«On peut y projeter n’importe quel autre film,
si les gens acceptent de venir le voir. Il n’y
a pas de problème avec la mosquée», nous
déclare M. Boulkaria. Les villageois posent
une condition à l’imam qui vient officier chez
eux : s’adapter aux traditions locales. «Il y a
quelques années, un imam a voulu être autre-
ment en nous dictant sa conduite. Depuis, il
n’a plus remis les pieds ici», nous apprend le
président de l’association. L’imam, originaire
de Tiaret, s’est heurté aux codes de conduite
consensuels du village. «Nous avons des
athées, des chrétiens, des musulmans, mais
aucun intégriste dans le village. La religion est
verticale. Nous travaillons tous pour l’intérêt
du village. Des chrétiens ont participé à la
construction de la mosquée sur fonds propres
du village. S’il faut construire une église, nous
le ferons», ajoute notre interlocuteur.
Imezouagh a deux vieilles mosquées qui ne
servent plus. La troisième est fonctionnelle et
prend juste le nom du village, qui a construit un
F5 comme logement de fonction pour l’imam.
C’est sur la place attenante à cette mosquée
que les jeunes villageois se défoulent lors des
soirées musicales. A l’avenir, le sous-sol de
ce lieu de culte servira de médiathèque. La
mosquée tend ainsi à devenir un vrai espace
polyvalent où la religion côtoie les arts, sans le
moindre heurt. K. Medjdoub
 El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 3

L’ACTUALITÉ

4000 MÉDECINS CANDIDATS AU DÉPART EN 2019

LES HÔPITAUX SE VIDENT

● Les demandes de démission se multiplient dans tous les hôpitaux et ce sont les spécialités
dont le besoin est réellement exprimé qui sont les plus concernées.

L
e président du Conseil national
de l’Ordre des médecins,
le D r Mohamed Bekkat
Berkani, appelle les autorités à
agir face au départ massif des
médecins spécialistes algériens à
l’étranger et particulièrement en
France. Un cri d’alarme que lance
l’Ordre des médecins, vu que les
hôpitaux publics sont actuellement
dépourvus de médecins spécialistes,
toutes spécialités confondues.
Les demandes de démission se
multiplient dans tous les hôpitaux
et ce sont les spécialités dont le
besoin est réellement exprimé
qui sont les plus concernées. Si
certains spécialistes optent pour
des cliniques privées qui poussent
comme des champignons, les autres
préfèrent quitter le pays et aller
soigner les étrangers dans leurs
pays. Chaque année, le nombre des
candidats au diplôme de formation
médicale spécialisée (DFMS), au
diplôme de formation médicale
spécialisée approfondie (DFMSA)
et aux épreuves de vérification
des connaissances (EVC)
proposés par la France augmente
considérablement. D’ailleurs, la
campagne de candidatures 2019-
2020 relative aux deux diplômes
pour la rentrée de novembre 2019 a
été clôturée hier, 15 janvier, dernier
délai pour le dépôt des dossiers.
«Près de 4000 candidats médecins
spécialistes ont postulé cette année
pour le départ à l’étranger. Le
Conseil de l’Ordre est pris d’assaut
pour leur délivrer les attestations
d’exercice et les certificats de bonne
conduite professionnelle exigés
dans le dossier. Il s’agit d’une
véritable saignée à laquelle il faut
réellement réfléchir et trouver des
solutions. Cette volonté de départ
est devenue chronique, non pas
seulement vers la France mais pour
d’autres destinations. L’Allemagne
est également un pays recruteur
de ces compétences médicales.
Les pays du Golfe sont également
preneurs et des officines chargées de
faire des entretiens sont en Algérie.
Il est temps d’agir et d’ouvrir le
dialogue avec ces médecins et se
mettre à leur écoute», soutient le Dr
Bekkat, tout en regrettant le silence
des autorités face à cette saignée
gravissime de la future élite.
Pour le président de l’Ordre des
médecins, il est temps de s’interro-
ger sur les motivations de ces dé-
parts chroniques, ouvrir le dialogue
et tenter de retenir cette grande
masse qui ne peut être qu’utile pour
l’Algérie. «Le mouvement de grève
des médecins résidents a révélé,
entre autres, le grand marasme que
vit le médecin algérien. Les reven-
dications étaient légitimes et cela
explique d’une certaine manière
le désir de partir pour être mieux
considéré ailleurs», ajoute-t-il, tout
en rappelant que le nombre de
médecins spécialistes installés en
France avoisine les 15 000.
«La France accueille de la matière
première à bas prix», déplore un
professeur en médecine, qui regrette
«le silence complice des autorités
algériennes face à cette hémorragie
de l’élite que représentent les méde-
cins spécialistes. Nos hôpitaux ont
besoin de tous ces spécialistes qui
sont attirés par les pays européens
et autres. Qui soignera demain
notre population ? Nous allons être
confrontés à une situation désas-
treuse dans les prochaines années»,
souligne-t-il. Et d’affirmer avoir
signé les attestations de validation
du cursus avec l’aval du minis-
tère de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique à
de nombreux médecins spécialistes
fraîchement diplômés pour partir.
«Les arguments avancés par ces
candidats au départ sont certes légi-
times, mais nous devons penser à
notre pays», déclare-t-il. Il dit ne pas
comprendre cet «anachronisme»
affiché par nos autorités qui «se
plaignent du manque de médecins
dans le sud du pays, mais ne font
rien pour limiter cette ruée vers
l’Europe, notamment la France. Il
est temps de réfléchir sérieusement
à cette problématique et penser à
une coopération donnant-donnant»,
ajoute-t-il. Et de s’interroger «si
ce n’est pas le laxisme affiché qui
encourage ces départs ?»
Cette tendance se confirme de plus
en plus eu égard aux dernières listes
de praticiens admis aux épreuves
de vérification des connaissances
(EVC) et du diplôme de formation
spéciale (DFMSA) qui dépassent le
nombre de nouveaux médecins spé-
cialistes restés en Algérie. La der-
nière liste des praticiens admis aux
EVC publiée le 14 décembre 2018
par le Centre national de gestion des
praticiens hospitaliers et des per-
sonnels des directions de la Fonc-
tion publique hospitalière (CNG)
confirme encore une fois cette
hémorragie incontrôlée des méde-
cins spécialistes vers la France. Le
même organisme relève que sur
100 nationalités représentées en
2016, 41,81%, soit 2572 candidats
viennent d’Algérie, dont 52,1% de
femmes. Ils représentaient 39,97%
en 2015, 14,6% en 2014, et sont
suivis par les candidats originaires
de Tunisie avec 16,8% en 2016, soit
1036 candidats ; le Maroc 243 can-
didats et les candidats de nationalité
française avec 19,4%.
Le décret de novembre 2017 publié
dans le Journal officiel français
consacrant une autorisation tempo-
raire d’exercice de deux ans renou-
velable aux médecins, pharmaciens
et chirurgiens-dentistes étrangers
à exercer en France a été égale-
ment un levier pour de nombreux
médecins algériens à tenter l’aven-
ture. Pour rappel, plus de 10 000
médecins algériens exercent dans
les hôpitaux français, ce qui repré-
sente 25% du total des médecins
étrangers (au nombre de 40 354) en
activité régulière, selon une étude
du Conseil national de l’Ordre des
médecins (CNOM) de France, ren-
due publique en novembre 2014.
«Sur les 10 000 praticiens algériens
recensés en France, seuls 27,1%
d’entre eux sont diplômés en Algé-
rie. Selon la même étude, les méde-
cins algériens représentent 41% des
psychiatres, 36,9% des ophtalmo-
logues, 15,7% des gynécologues et
21,5% des chirurgiens étrangers»,
précise l’étude.
Djamila Kourta

AFFAIRE DES 701 KG DE COCAÏNE

Hamel toujours pas entendu

S ept mois après l’éclatement de l’affaire
des 701 kg de cocaïne dissimulés dans une
cargaison de viande importée du Brésil, par le
puissant promoteur immobilier Kamel Chikhi,
l’enquête judiciaire n’a toujours pas élucidé les
circonstances dans lesquelles cette importante
quantité de drogue a été dissimulée dans une
marchandise destinée à l’Algérie, ni levé le
voile sur les circuits utilisés pour faire aboutir
cette opération qui a secoué les establishments
civil et militaire. Après une semaine d’audition,
le juge de la 9e chambre du pôle pénal
spécialisé d’Alger, qui siège au tribunal de
Sidi M’hamed (près la cour d’Alger), n’a
jusque-là pas encore entamé le dossier lié
directement aux lourdes accusations, dont
«constitution d’une organisation pour importer,
commercialiser et distribuer la drogue» et
«blanchiment d’argent», qui pèsent sur les mis
en cause directement liés à la marchandise dans
laquelle la drogue a été trouvée, à savoir Kamel
Chikhi, ses deux frères, un de ses associés,
son directeur commercial et un de ses agents
à Oran.
Depuis le début de l’instruction, il s’est
concentré sur les 18 autres prévenus, poursui-
vis pour des délits, dont la détention – qui ne
peut excéder les huit mois – devrait expirer
dans un mois. Le juge vient d’achever les
auditions des 12 cadres de l’administration
urbanistique et foncière en détention, à savoir
les chefs des services de l’urbanisme de Kouba,
Aïn Benian, Draria, Chéraga et Hydra, les
conservateurs du foncier de Hussein Dey et de
Bouzaréah, deux contrôleurs de la conserva-
tion foncière de Hussein Dey, un fonctionnaire
de la conservation foncière de Bouzaréah, ainsi
qu’un architecte de la direction de l’urbanisme
d’Alger. Identifiés sur les enregistrements
vidéo des caméras de surveillance installées
dans les bureaux de Kamel Chikhi, ils leur est
reproché d’avoir permis à ce dernier l’obten-
● Le juge de la 9e chambre du pôle pénal spécialisé d’Alger a
finalisé les auditions avec 12 prévenus des cadres de
de l’enquête préliminaire menée par les gen-
darmes, Hamel, dont l’un des fils est proprié-
taire d’un port sec à Oran, où la marchandise
l’administration foncière et urbanistique liés à Kamel Chikhi, de Kamel Chikhi était entreposée, a lancé d’un
ton colérique : «Celui qui veut lutter contre
principal accusé dans l’affaire des 701 kg de cocaïne. Poursuivis la corruption doit être propre.» Il a défié ses
pour des délits de «corruption», «trafic d’influence», «abus de détracteurs et les a menacés de remettre à la
fonction» et «perception d’indus cadeaux», les mis en cause ne justice «des dossiers que nous détenons nous
aussi sur cette affaire».
peuvent être maintenus en détention au-delà des huit mois Des propos lourds de sens et de gravité que les
impartis par la loi et qui expireront en février prochain. avocats de Chikhi n’ont pas laissé passer. Mais,
le juge n’a toujours pas donné suite à cette de-
mande, alors qu’il avait inculpé un des enfants
tion des documents nécessaires aux activités de Hamel, déposée par les avocats de Kamel de Hamel et bloqué les comptes bancaires des
la promotion immobilière de Kamel Chikhi, et Chikhi sur son bureau au mois d’août dernier. membres de la famille. Pour l’instant, rien n’a
de l’aider à lever toutes les entraves administra- «Nous pensons que l’ex-Directeur général de filtré aussi sur les réponses aux commissions
tives auxquelles il faisait face en contrepartie la Sûreté nationale n’a pas tout dit. Ses propos rogatoires délivrées au Brésil et à l’Espagne.
de cadeaux et d’argent. sont très lourds et méritent d’être explicités. Pour des sources proches du dossier, les com-
Selon des sources judiciaires, à moins d’une Nous avons jugé utile de demander au juge missions «sont revenues mais sans apporter
éventuelle confrontation avec Chikhi, les d’auditionner l’ex-patron de la police sur des révélations ni aider le dossier à avancer».
investigations liées aux 12 prévenus seront quatre points précis et liés à sa déclaration Selon nos sources, «le juge se trouve dans une
clôturées incessamment, alors que pour les publique, d’autant qu’il venait de rentrer d’une situation embarrassante, dans la mesure où il
six autres, le fils de Abdelmadjid Tebboune, mission officielle d’une semaine en Espagne, ne peut élucider le mystère qui entoure cette
ex-Premier ministre, le fils d’un ancien wali de pays par où a transité le navire transportant affaire. Dès le départ, Kamel Chikhi a nié
Relizane, le chauffeur personnel de Abdelgha- la marchandise, et où aussi le conteneur où se tous les faits. Le conteneur bourré de cocaïne
ni Hamel – ex-Directeur général de la Sûreté trouvait la drogue avait été ouvert (...). Il a dit a été ouvert en Espagne, sans la présence des
nationale –, l’ex-maire de Ben Aknoun, ainsi qu’il détenait des informations sur le dossier. personnes habilitées, puis refermé et embarqué
que le procureur de Boudouaou et son adjoint, La justice est en droit de l’entendre sur ce à bord d’un navire à destination de l’Algérie.
en détention poursuivis pour les mêmes délits, qu’il sait, pour avancer dans l’enquête (...). Des faits qui jouent en sa faveur. Si les autori-
touchent à leur fin, puisqu’il ne reste que deux M. Hamel a fait un constat très grave. Il a dit tés portuaires espagnoles ne donnent pas d’ex-
auditions qui pourraient intervenir au cours la qu’il y a eu des dépassements graves lors de plication et que leurs homologues brésiliens
semaine prochaine. l’enquête préliminaire menée par les gen- nient toute implication de leurs ressortissants
Durant la semaine écoulée, le juge a également darmes. S’il a fait cette révélation, c’est qu’il dans cette affaire, comme ils ont pour habitude
entendu Kamel Chikhi, et à plusieurs reprises, détient des preuves que nous sommes en droit de le faire, le juge d’instruction risque de ne
pour le confronter aux propos des uns et des de connaître. Le juge doit l’entendre sur ces pas pouvoir apporter les réponses nécessaires
autres. Visiblement, le magistrat instructeur, questions que nous estimons importantes pour à toutes les questions qui se posent sur cette
lié par des impératifs de délais, veut clôturer l’éclatement de la vérité (...). Notre démarche cargaison de 701 kg de cocaïne».
rapidement l’instruction des 18 prévenus en ne répond à aucune manœuvre politique.» Visiblement, le mystère des 701 kg de cocaïne
détention, pour se consacrer aux six autres, Cette demande faisait suite aux déclarations de est loin d’être percé et la justice aura du mal à
directement liés à l’affaire de drogue. l’ex-patron de la police, qui lui avaient coûté déterminer les responsabilités des uns et des
A ce jour, le même magistrat n’a donné aucune son poste, quelques heures après. autres dans ce dossier qui fait couler beaucoup
suite à la demande d’audition de Abdelghani Tout en parlant de «graves dépassements» lors d’encre... Salima Tlemçani
 El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 4

L’ACTUALITÉ

RENCONTRE-BILAN DU GROUPE HTT INSTALLATION DES NOUVEAUX

MEMBRES DU SÉNAT

Le CPE exige des contrats LA LISTE DU TIERS

PRÉSIDENTIEL À L’ORIGINE
DU REPORT
de performances L es nouveaux membres du Conseil de la nation élus et ceux
désignés par le président de la République dans le cadre du
tiers présidentiel devaient être installés hier. Cependant, tard
dans la soirée de lundi, les sénateurs ont été informés du report
● L’accueil et la réception sont la vitrine de la structure, c’est ce qui façonne l’opinion du touriste. de cette séance, sans qu’on leur avance les raisons d’une telle
déprogrammation, ni une nouvelle date. Toutefois, ce report
a donné lieu à de moult spéculations et à des interrogations

U
ne rencontre Mais au-delà des discours et des
d’orientation, de orientations, il est clair autant et chacun y est allé de sa propre analyse. Selon des sources
positionnement pour le ministre du secteur que parlementaires, ce report est lié à la non-finalisation de la liste
stratégique et opérationnel et de pour le PDG de HTT que changer des nouveaux sénateurs, notamment celle que le Président
contractualisation des objectifs de management ne se fait pas devait remettre à la Haute Chambre du Parlement. Une liste qui
de 2019 avec toutes les filiales d’un coup de baguette magique. suscite des convoitises et attise les appétits, particulièrement
du groupe HTT s’est ouverte hier Il faut une sacrée dose de convic- parmi les proches et amis du clan présidentiel. «Initialement,
à l’hôtel El Aurassi en présence tion et un long apprentissage d’un l’installation des nouveaux sénateurs était prévue pour hier,
de Abdelkader Benmessaoud, travail collaboratif, car le succès toutes les dispositions protocolaires ont été prises, mais il y a
ministre du Tourisme et de sera collectif ou ne le sera pas. eu un changement à la dernière minute, parce que le Président
l’Artisanat. Cette rencontre L’expert, le docteur Saadi Nacer- n’a pas envoyé la liste des nouveaux sénateurs», explique un
s’assigne principalement Eddine, affirme que les établisse- membre du Sénat, qui exclut toute éventualité de changement
deux objectifs : le bilan des ments ont fonctionné par un ma- à la tête de cette institution et dément par la même l’opposition
activités et des performances nagement bureaucratique fondé du FLN à la reconduction de Abdelkader Bensalah, qui est
de l’année écoulée (2018) sur un formalisme excessif et pas d’obédience RND. «Beaucoup parlent du départ de Bensalah
des filiales du groupe et les sur l’efficacité opérationnelle. Le pour des raisons de santé et son remplacement par un cadre
perspectives d’avenir. Lazhar cloisonnement domine au lieu de du FLN ou un proche du cercle présidentiel. Pour l’heure, tout
Bounafaâ, PDG du groupe, fait l’implication/complémentarité porte à croire que Bensalah gardera son titre de deuxième
un constat sans complaisance : surtout du manager principal de personnage de l’Etat et ne sera pas écarté par le Président»,
PHOTO : D. R.

«Il faut un changement radical l’hôtel dans toutes les phases de affirment nos sources, précisant que Bensalah est nommé
dans nos modes de penser et processus de la prestation hôte- dans le cadre du tiers présidentiel et par conséquent les
dans la conduite des affaires, lière. Il préconise de passer à un militants du FLN approuvent toutes les décisions émanant
c’est un impératif de survie de «manager baladeur» pour créer du chef de l’Etat. «Nous ne pouvons faire d’objection sur
toutes les filiales. Le secteur démarche communicationnelle boussole ou à vue. et maintenir des liens solides avec aucun nom. Si le Président décide de reconduire Abdelkader
touristique est dans l’obligation agressive et intelligente des Entre 2016 et 2017, on a enregis- l’équipe. Il faut innover et s’adap- Bensalah, nous le soutiendrons», affirme le directeur de
de faire un saut qualitatif dans ressources humaines, formées et tré un recul du chiffre d’affaires ter aux exigences des clients, cabinet de la nouvelle direction provisoire du FLN, Nadir
les modes de gestion dictée mobilisées, engagées et fédérées de 8%. «Avec 43 établissements innover dans le service, le culi- Boulegroune. Il est également question, indiquent nos
par le contexte touristique autour d’objectifs précis.» en travaux, je considère que c’est naire et la gestion des chambres. sources, de la reconduction de tous les ministres dont le
qui évolue rapidement, du Selon son analyse, «le secret une performance. La baisse a été L’accueil et la réception sont la mandat sénatorial est arrivé à terme. Les sénateurs du tiers
développement croissant de notre réussite réside dans amortie par 3 filiales à hauteur vitrine de la structure, c’est ce présidentiel sont généralement choisis parmi les ministres
du secteur privé et l’arrivée notre manière de concevoir notre de 63% (EGH El Aurassi, El Dja- qui façonne l’opinion du touriste. remerciés, les amis et les «serviteurs». A cet effet, plusieurs
de chaînes internationales management, notre organisation zaïr et EGT centre), les filières Il faut vendre aussi le cachet et noms d’anciens ministres récemment limogés ont été avancés
aguerries en management.» Il et notre stratégie. Le contrat déficitaires sont passées de 4 à l’identité d’un hôtel. Le mar- pour siéger à la Haute Chambre du Parlement dans le cadre du
met tous ses cadres face à leurs de performance exigé d’ailleurs 10, liées aux travaux de réhabi- keting communicationnel reste tiers présidentiel. Nabila Amir
responsabilités : «Nous sommes par le CPE est un outil de litation.» insuffisant : on doit aller chercher
contraints à nous mettre à niveau management, une voie vers le L’effectif des filiales est passé à le client là où il se trouve. Il a été CONFLIT PDG SIDER EL HADJAR/
surtout sur le plan managérial succès, un outil qui aide et incite 6840 alors qu’il était de 7000 en constaté aussi une faible sensi-
avec un business plan orienté vers à la prise de décision idoine». Le 2017. La dette de modernisation bilisation à l’usage des réseaux SYNDICAT
la performance commerciale, message est clair : les pouvoirs est passée de 70 milliards de sociaux dans le développement
économique et financière. Un publics refusent aujourd’hui dinars en 2003 à 100 milliards de de la clientèle. LES SYDNICALISTES
management rénové avec une formellement la navigation sans dinars en 2018. Kamel Benelkadi S’EN REMETTENT À SIDI SAÏD
PESTE DES PETITS RUMINANTS L e syndicat de l’entreprise Sider El Hadjar a été reçu avant-
hier par Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de la
centrale syndicale UGTA à Alger, avons-nous appris de sources
syndicales. Conduits par Kamel Fritah, secrétaire général de
Propagation inquiétante de l’épidémie l’union de wilaya de Annaba, les syndicalistes ont présenté
à leur patron la situation tendue qui prévaut actuellement au
complexe sidérurgique d’El Hadjar, au lendemain de la fin du
D epuis son apparition fin décembre
dernier, la peste qui touche les petits
ruminants fait encore des ravages. Les
systématiquement augmenter. Leur stabilité
actuelle ne pourra résister dans les quelques
semaines à venir avec l’arrivée du mois de
El Adha. Il motive ses propos par le fait
que cette épidémie touche généralement les
agneaux de moins de 3 mois. Ces derniers ne
conflit ayant opposé plus de 1500 contractuels CTA/CDD à
la direction générale pour un problème de titularisation. Pour
promesses du ministre quant à la distribution Ramadhan. Un mois où la demande sur ce sont pas concernés par le sacrifice étant don- ce faire, le secrétaire général de l’union de wilaya a remis au
de vaccins au cours de ce mois de janvier type de viande connaît une hausse de 40%, né qu’ils n’auront pas un an d’ici cette fête patron de l’UGTA un rapport détaillé sur l’état des lieux au
semblent n’être que de simples calmants. selon les spécialistes du marché. religieuse. Incitant les éleveurs à annoncer niveau de l’usine, marqué par le refus de la direction générale
Que ce soit à Djelfa, Béjaïa, Tébessa ou El Hadj Tahar Boulenouar, président de toute suspicion de cette maladie, M. Mezrou de dialoguer avec son partenaire social. Ce qui a valu à l’usine
encore Tiaret, l’inquiétude des éleveurs est l’Association nationale des commerçants et insiste sur l’urgence de leur procurer les vac- un arrêt total de la production durant plus de dix jours dont les
palpable. Plusieurs centaines de têtes sont des artisans, avait justement fait part de sa cins. La propagation de ces maladies, selon pertes ont été estimées, officiellement, à 10 millions de dinars/
décimées menaçant des races entières. Les crainte quant à un éventuel allongement de lui, risque de faire perdre à plus de 400 000 jour. «Outre les pertes, la circulation des tracts anonymes
éleveurs, s’exprimant devant des médias cette période de fermeture. Pour lui, les éle- personnes leur emploi dans 11 métiers de la appelant les travailleurs au soulèvement contre le partenaire
nationaux et étrangers, se disent être seuls veurs auront peur d’investir dans un nouveau filière ovine. Pour lui, l’opération d’indem- social, fraîchement élu par les urnes, et soutenir le PDG du
à faire face à cette maladie. Le ministre de cheptel qu’ils ne pourront pas vendre ni pro- nisation risque d’être plus compliquée que complexe, Chemseddine Maatallah, a semé la zizanie dans
l’Agriculture, du Développement rural et téger de cette épidémie en l’absence de vac- prévu, étant donné que la majorité des éle- les rangs des sidérurgistes», ont déploré les représentants des
de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, qui s’est cins. Bien que l’impact ne soit toujours pas veurs n’ont pas la culture de déclaration et de travailleurs auprès de leur premier représentant, le secrétaire
déplacé à Djelfa, fief de cette maladie, avait encore estimé, le recours à l’importation de souscription au système d’assurance. Pour général de l’UGTA. Après avoir été rassurés par ce dernier
rassuré les éleveurs quant à l’attribution des la viande congelée cette année promet d’être rappel, le ministère de l’Agriculture avait qui leur a promis de transmettre leurs doléances à la tutelle,
vaccins courant ce mois. Une déclaration plus important pour le mois de Ramadhan. déclaré avoir débloqué un budget de 400 mil- les syndicalistes ont été reçus dans l’après-midi par Tarek
qui semble loin de la réalité. Rapporté par Pour mémoire, la production nationale de lions de dinars pour l’opération d’acquisition Bouslama, le PDG du groupe Imetal, qui, faut-il le rappeler,
certains médias, l’avis d’appel d’offres n’a viande rouge ne dépasse pas 400 000 à du vaccin. M. Bouazghi avait également ras- a été à l’origine de la fin du conflit des contractuels. Autour
été lancé qu’en début janvier. Compte tenu 500 000 tonnes par an. Le besoin national est suré les éleveurs que des dédommagements de la table d’Imetal, les représentants des travailleurs de Sider
des délais obligatoires avant l’ouverture des de 600 000 tonnes. Avec cette propagation leur seraient versés suite à ces pertes. Le El Hadjar ont dressé un tableau noir concernant l’atmosphère
plis, établis dans le code des marchés, de 21 des maladies épizootiques, le déficit qui dernier chiffre officiel annoncé fait état de pesante qui domine leur usine et les mauvais rapports qui
jours et de procédures qui suivront après, tourne autour de 100 000 et 200 000 tonnes 2000 bêtes décimées. Durant ces dernières caractérisent la relation entre le syndicat et le PDG de Sider
bien qu’accélérées, le vaccin tant attendu ne risque d’être plus important. semaines, de nouveaux foyers ont été décou- El Hadjar. Au terme de cette réunion, il a été décidé d’une
pourra être distribué que vers la mi-février. verts dans plusieurs wilayas du pays, faisant prochaine rencontre à Annaba entre le partenaire social, le
De ce fait, les marchés à bestiaux, fermés par PAS D’INCIDENCE POUR L’AÏD EL ADHA augmenter sans surprise ce nombre. PDG de Sider El Hadjar, le PDG du groupe Sider et celui
mesure préventive, verront le délai de ferme- De son côté, le vice-président de la Fédéra- Le département de Bouazghi organisera du groupe Imetal, pour tenter de trouver une solution à ce
ture prolongé d’un mois. Une prolongation tion nationale des éleveurs (FNE), Belkacem demain une journée d’information sur cette problème. Le déplacement du syndicat à Alger intervient
qui n’est pas dans l’intérêt des éleveurs et Mezrou, invité du forum du quotidien Le épidémie où les derniers chiffres seront an- au lendemain de la désignation d’un des leurs, Azzedine
surtout du marché à bestiaux et de la viande. courrier d’Algérie, a affirmé que la peste noncés. Plusieurs acteurs en relation seront Sghir, membre du bureau fédéral à la Fédération nationale
Influant sur l’offre et la demande, les quan- qui touche les petits ruminants ne devrait présents. L’Algérie compte actuellement un des travailleurs de la métallurgie, mécanique, électrique et
tités de viandes rouges disponibles sur le pas avoir un grand impact sur la disponibilité cheptel de 28 millions de têtes. électronique (FNTMMEE), tout autant que trois autres dans
marché risquent la pénurie. Les prix vont des bêtes destinées au sacrifice pour l’Aïd Asma Bersali ses différentes commissions. M.-F. G.
 El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 5

ÉCONOMIE

CAPACITÉS DE PRODUCTION DU PÉTROLE ET DU GAZ BRÈVES

CONSTRUCTION DE FOURGONS ET PICK-UP
L’euphorie de Ould Kaddour VOLKSWAGEN S’ASSOCIE À FORD
Volkswagen et Ford ont mis hier de côté leur rivalité en annonçant
s’allier pour construire ensemble des fourgons, utilitaires et
pick-up commerciaux afin d’être plus compétitifs dans une

E
n l’espace d’un mois, vont aboutir avant la fin du
les responsables du premier semestre 2019», a- industrie automobile en pleine transformation. Dans le cadre de
secteur de l’Energie, t-il annoncé. Sur la raffinerie cette alliance «mondiale», les deux groupes automobiles vont
essentiellement le ministre d’Alger, le PDG de Sona- commencer à vendre en Amérique latine, en Europe et en Afrique
de l’Energie et des Mines, trach a affirmé qu’elle sera des fourgonnettes et des utilitaires produits par Ford à partir de
Mustapha Guitouni, opérationnelle le mois pro- 2022. Le constructeur américain va également fabriquer un pick-
et le PDG de Sonatrach, chain. Concernant le choix up commercial pour les marchés européens pour le compte des
Abdelmoumen Ould d’un partenaire étranger pour deux groupes, tandis que l’allemand produira un fourgon urbain.
Kaddour, ont soufflé le assurer l’aspect technolo- Ces véhicules seront commercialisés en 2023. Les deux groupes
chaud et le froid. Après une gique dans le projet intégré automobiles poursuivent en outre des discussions sur un possible
déclaration tonitruante du d’exploitation et de transfor- partenariat dans le développement des véhicules autonomes
premier sur l’incapacité mation du phosphate dans et électriques et dans les services de mobilité. Ils pourraient

de l’Algérie à continuer à
exporter du gaz à partir de
2023, voilà que le deuxième
surprend l’opinion par son
incroyable assurance sur le
potentiel pétrolier et gazier
du pays. Abdelmoumen
Ould Kaddour affirmait
avant-hier à partir d’Ilizi que
l’Algérie possédait encore
des capacités importantes
pour produire du pétrole et
du gaz. Selon lui, «dans le
domaine pétrolier, s’il y a
une baisse de la production
nationale, ceci est dû au
respect des quotas réduits
dans le cadre de l’accord
OPEP - non-OPEP». Le
PDG de Sonatrach répondait
à une question relative aux
chiffres publiés récemment
par l’Off ice national
des statistiques (ONS),
relevant une baisse de 7,8%
de la production dans le
secteur des hydrocarbures
au 3e trimestre 2018 par
rapport à la même période
de 2017. «Pour le pétrole
brut, on a une limitation,
on ne peut donc produire
plus qu’aujourd’hui, même
si on en a les capacités.
Par contre, pour le gaz, il
n’y a aucune limitation en
matière de production»,
a-t-il souligné. Dans
ce qui apparaît comme
une nouvelle orientation
stratégique, Abdelmoumen
Ould Kaddour soutient
carrément que «Sonatrach
doit définitivement aller
vers le gaz, car elle peut en
produire autant qu’elle veut,
et pour développer aussi le
secteur de la pétrochimie».
Selon lui, tout ce qui a été
USINE FERMÉE SUR DÉCISION DU WALI DE BOUIRA
Abdelmoumen Ould Kaddour
fait jusqu’à présent, c’est
de produire du gaz et le
commercialiser. «Ce n’est
pas la meilleure solution
pour engranger des recettes
pour le pays», a tranché
le PDG de Sonatrach.
Mais qu’est-ce qui a fait
que l’Algérie n’a pas pensé
à faire ce qu’il dit ? Elle
en avait pourtant et les
moyens et l’expertise durant
ces 20 dernières années.
Sonatrach, dans la gestion
des ressources est-elle en
fait capable d’effectuer sa
mue ? Son PDG le crie
sur tous les toits. Selon lui,
il est impératif d’œuvrer
pour la transformation
du gaz en plastique et en
produits pétrochimiques.
Il a d’ailleurs annoncé la
signature à Oran d’une
convention entre Sonatrach
et le groupe français Total
pour la création d’une joint-
venture dans le domaine de la
pétrochimie. Ould Kaddour
a également fait part de la
conclusion, durant le mois
prochain, avec le groupe
turc Rönesans Holding,
d’une convention relative
au montage financier pour
la réalisation d’un complexe
pétrochimique en Turquie.
SONATRACH RÉUSSIRA-T-
ELLE SA MUE ?
En novembre dernier, les
deux partenaires avaient
signé à Istanbul (Turquie)
PHOTO : D. R.
un pacte d’actionnaires por-
tant sur la réalisation d’un
complexe pétrochimique
en Turquie. Il s’agit d’un
complexe pétrochimique de
transformation du propane
en polypropylène, une ma-
tière plastique utilisée par
de nombreuses industries,
dont celles notamment de
l’automobile, du textile et de
la pharmacie. D’une capacité
de production de 450 000
tonnes/an de polypropylène,
ce projet, dont le coût d’in-
vestissement est de 1,2 mil-
liard de dollars, sera réalisé
dans la région de Cayhan,
située dans la province
d’Adana en Turquie, dans le
but de satisfaire les besoins
du marché turc en cette ma-
tière plastique. Pour ce faire,
Sonatrach, qui s’engage à fi-
nancer le projet à hauteur de
30%, fournira annuellement,
à partir de ses installations
de gaz de pétrole liquéfié
(GPL) en Algérie, un volume
de 550 000 tonnes de pro-
pane nécessaires à ce projet.
Ce qui permettra à Sona-
trach de placer son propane
sur le marché turc à travers
un contrat de long terme.
Les projets d’installation
en Algérie de la compagnie
américaine ExxonMobil et
de création d’une société
de trading seraient «en très
bonne voie», selon Abdel-
moumen Ould Kaddour, qui
indique que «les deux projets
la région de Bled El Hadba également produire d’autres véhicules en commun. «Nous excluons
(Tébessa), Ould Kaddour a un échange croisé de participations», a néanmoins affirmé, lors
indiqué que le choix était d’une conférence téléphonique, Herbert Diess, PDG de VW, dont le
fait. «Actuellement, on est nouvel investissement de 800 millions de dollars dans son usine
en train de négocier avec américaine de Chattanooga a été salué hier par le président Donald
un partenaire étranger. Les Trump, qui y a vu «une grosse victoire» pour l’Etat du Tennessee,
dans le sud du pays. L’alliance VW-Ford intervient au moment où
investisseurs qui viennent
l’industrie automobile est lancée dans la course pour développer
coopérer avec Sonatrach
des technologies coûteuses, censées définir les modes de transport
doivent partager les risques
avec nous», a-t-il dit. C’est de demain, mais aux modèles économiques encore incertains.
bien beau que la compagnie
pétrolière nationale parte FISCALITÉ
à l’exploration des oppor-
tunités d’investissement à
BRUXELLES VEUT ABANDONNER LA
l’international, mais fau- RÈGLE DE L’UNANIMITÉ DANS L’UE
drait-il encore qu’il y ait une
La Commission européenne a proposé hier d’abandonner
cohérence dans les annonces
progressivement la règle de l’unanimité pour les décisions en
faites par les différents ac-
matière fiscale dans l’UE, malgré les réticences de certains Etats
teurs du secteur. Car déclarer
membres, Irlande en tête. Actuellement, pour être adoptée,
que l’Algérie ne sera pas
exportatrice de gaz à partir une loi européenne sur les taxes doit être approuvée par les
28 pays de l’UE. Une situation qui a conduit à de nombreuses
de 2023 à cause de l’aug-
frustrations, puisqu’elle freine considérablement toute tentative
mentation de la demande
d’harmonisation en matière d’impôts dans l’Union. La fiscalité et
interne, alors que le pays
les affaires étrangères sont en effet les deux derniers bastions de
était en pleine négociation de
la législation européenne qui requièrent encore l’unanimité pour
contrats avec les pays euro-
adopter une décision. Dans tous les autres domaines, énergie,
péens, n’est pas une simple
transport, social, etc., il suffit d’avoir la majorité qualifiée. Plusieurs
bourde. Pas seulement, et au-
initiatives européennes en matière fiscale sont bloquées par la
delà des contrats et des pro-
règle de l’unanimité. La taxe sur les géants du numérique, cheval
jets annoncés par le PDG de
de bataille du président français Emmanuel Macron, a fait l’objet
Sonatrach, beaucoup pensent
d’une proposition de Bruxelles, présentée au printemps 2018, et
qu’il y a plutôt mieux à
fait face à l’opposition farouche de certains Etats membres, tels
faire ici même. Et alors que
que la Suède, le Danemark ou encore l’Irlande, qui taxe peu les
Abdelmoumen Ould Kad-
entreprises pour attirer des multinationales sur son sol, comme
dour soutient que Sonatrach
Apple. Autre exemple : la taxe sur les transactions financières (TTF),
peut produire du gaz autant
une proposition rendue publique en 2011 et qui est toujours au
qu’elle veut, les experts sont
point mort même si une dizaine d’Etats membres, dont la France,
nombreux à conseiller de se
tentent de parvenir à un accord sur le sujet.
tourner plutôt vers les éner-
Consciente des réticences que le passage à l’unanimité suscite, la
gies renouvelables. L’Algérie
Commission européenne veut progresser pas à pas. Elle suggère
produira-t-elle autant de pé-
que les Etats membres s’accordent d’abord à la majorité qualifiée
trole et de gaz ces prochaines
sur la coopération et l’administration en matière de fraude fiscale,
années ? Selon le PDG de
puis sur les taxes concernant l’énergie et l’environnement.
Sonatrach, oui. Non, selon
Viendraient ensuite les sujets plus épineux, comme la fiscalité sur
les projections précédentes
les entreprises numériques.
de hauts responsables du
gouvernement. Qui croire ?
Saïd Rabia CHINE
DES RÉDUCTIONS D’IMPÔTS POUR
STIMULER L’ÉCONOMIE
La Chine, qui a entrepris l’année dernière de réduire certains

Les salariés de Dauphin d’or industrie impôts et taxes, va poursuivre dans cette voie en 2019, au bénéfice
notamment des petites et microentreprises, ont annoncé hier des
responsables officiels. Alors que l’économie chinoise donnait des

investissent la rue signes de ralentissement, les autorités ont privilégié en 2018 les
mesures fiscales, pour un soutien à «l’économie réelle», plutôt
qu’un plan d’investissements massifs. Lors de la grande conférence

L a rue gronde à Bouira. Hier, des

dizaines de travailleurs de l’usine
Dauphin d’or industrie, sise à la zone
d’activités de la commune de Bechloul,
à l’est de Bouira, ont protesté devant
le siège de la wilaya, pour réclamer
des autorités locales la réouverture du
complexe, à l’arrêt depuis plus de trois
mois. L’usine en question, née d’une
coopération algéro-chinoise, spécialisée
dans la fabrication de matériaux et
équipements de bâtiment, a été fermée
en novembre de l’année passée, sur
décision du wali Limani Mustapha,
qui s’est référé aux dénonciations de la
population locale, des élus et des services
techniques, incriminant ainsi la direction
de l’usine de non-respect des normes
environnementales et d’hygiène. Des
rejets toxiques émanant de la fabrique
sont déversés dans l’oued Ziane. En plus
de ces rejets dangereux, les habitants de
la région ont, par ailleurs, dénoncé la
dégradation des conditions de vie à cause
de la fumée qui se dégageait des fours de
l’usine, rendant difficile le quotidien des
personnes âgées et autres souffrant des
maladies respiratoires.
Craignant pour leurs emplois, les mani-
festants ont appelé à l’intervention du
premier responsable, l’invitant à revoir
sa décision, dès lors que «les réserves
émises par les différents services ont été
toutes levées et prises en charge par les
responsable de Dauphin d’or», a-t-on
indiqué. «Nous sommes au chômage et
nous avons des familles à charge», ont
à l’unanimité déclaré les travailleurs de
l’usine de Bechloul, qui ont rappelé que
la décision prise par le premier respon-
sable de la wilaya était temporaire et la
réouverture de l’usine était condition-
née à ce que la direction du complexe
en question se mette au diapason des
règles d’hygiène et surtout du respect de
l’environnement. Par ailleurs, et selon
des informations recueillies, toutes les
réserves émises par la direction de l’envi-
ronnement, de l’Office national d’assai-
nissement (ONA), de la direction d’urba-
nisme et de construction (DUC) ont été
prises en charge par les responsables de
Dauphin d’or industrie.
Amar Fedjkhi
économique de décembre qui fixe les orientations à venir, les
autorités, sous la houlette du président Xi Jinping, avaient annoncé
davantage de réductions fiscales, a rappelé le ministre adjoint des
Finances, Xu Hongcai, lors d’une conférence de presse avec des
responsables de la Commission nationale du développement et de
la réforme et de la Banque centrale. «Les politiques de réduction
d’impôts et de taxes jouent en général un rôle important pour
stimuler la vitalité du marché et réduire le fardeau des entreprises»,
a souligné M. Xu, en affirmant que ces réductions avaient
représenté 1300 milliards de yuans l’année passée (167 milliards
d’euros).
Ces réductions sont «un élément important d’une politique
budgétaire active pour accroître l’efficacité» mais aussi «pour
approfondir la réforme structurelle de l’offre et de la demande»,
a-t-il ajouté. Ces futures baisses d’impôts vont notamment
concerner l’industrie manufacturière ainsi que les petites et
microentreprises, qui seront par exemple dispensées de TVA en-
dessous d’un certain seuil de chiffre d’affaires.
 El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 6

RÉGION EST
SÉMINAIRE NATIONAL SUR L’INVESTISSEMENT ŒUVRES
EN AQUACULTURE D’EAU DOUCE À GUELMA SOCIALES DE
L’ÉDUCATION

Beaucoup de projets À BISKRA

Un gel qui agace
les syndicats
à l’horizon 2035 E
n réaction au gel depuis des mois des activités
de l’Office des œuvres sociales de l’éducation
nationale de Biskra, des syndicalistes de l’Union
nationale des personnels de l’éducation et de la forma-
● La stratégie de l’Etat cible le développement d’autres ressources de protéines animales, tion (UNPEF) ont bloqué, dimanche dernier, l’entrée du
avec l’objectif de produire 50 000 tonnes de poissons. siège de la direction de l’éducation (DE) pour solliciter
des explications quant à «cette situation qui pénalise des
centaines de travailleurs et de retraités du secteur, pri-

U
ne convention entre la di-
rection de la pêche et des
ressources halieutiques et
la direction du tourisme de la wi-
laya de Guelma portant sur l’ex-
ploitation des zones touristiques
au profit de l’aquaculture est
entrée en vigueur, officiellement,
hier, à l’ouverture d’un séminaire
national sur l’investissement en
aquaculture d’eau douce. Un
séminaire organisé par l’univer-
sité 8 Mai 1945, la direction et la
Chambre de la pêche et de l’aqua-
culture, en collaboration avec le
Centre national de recherche et
de développement de la pêche
et de l’aquaculture (CNRDPA).
«C’est une impression de déjà-
TRAVAIL AU NOIR DES ÉTRANGERS
DE NOMBREUSES INFRACTIONS ENREGISTRÉES
vu, et de déjà entendu à laquelle
nous assistons aujourd’hui», ont
fait savoir des observateurs du
secteur présents à cette rencontre.
Pourtant, le message qu’a voulu
transmette Taher Hammouche,
directeur national de l’aquacul-
ture et de la pêche, est porteur
d’ambitions. «Ce colloque sera le
lancement d’un véritable projet à
partir de l’université de Guelma,
notre soutien et accompagnement
aux investisseurs sera technique.
Ce choix est inévitable pour in-
troduire d’autres ressources de
protéines animales, notamment
le poisson d’eau douce en Algérie
et par là même son exportation»,
a-t-il déclaré. «Au titre de l’année
2018 et jusqu’à ce jour, nous
avons bénéficié de 165 projets.
Notre production de poissons
d’eau douce va atteindre 35 000
tonnes, alors que 2 200 éleveurs
ont été déjà formés. Notre expor-
tation a déjà commencé à partir
des barrages de Grib et Hammam
Debagh», a-t-il précisé. Dans ce
contexte, une stratégie de déve-
loppement de l’élevage de pois-
sons d’eau douce et au sud du
pays se profile à l’horizon 2035
«dans une première phase entre
2016 et 2020, nous nous fixons
une production de 6700 tonnes
de poisson avec l’appui de 582
projets. De 2021 à 2025, en deu-
xième phase, il est projeté une
production de 10 000 tonnes pour
721 projets. S’en suivront, de
2026 à 2030, 1882 projets aqua-
coles pour une production de 39
500 tonnes, pour enfin atteindre
à l’horizon 2035 une production
de 50 000 tonnes de poissons
d’eau douce, avec 2 387 projets»
révèle à l’assistance Annanne
Rachid, directeur du CNRDPA.
Selon la même source, le secteur
connaît l’existence effective de
67 autorisations d’exploitation
(concessions) de pêche dans les
barrages du pays, dont la produc-
tion globale a atteint 1315 tonnes
de poissons au mois d’août 2018,
contre 2180 durant l’année 2017.
Karim Dadci
vés de leurs droits sans raison précise», ont-ils déclaré.
Ils ajoutent qu’ils ont demandé à plusieurs reprises au
directeur de l’éducation d’organiser une rencontre avec
les représentants des travailleurs afin de discuter de
cette affaire, mais celui-ci faisait preuve de réticence et
de sourde oreille à leurs doléances, selon eux. Les syn-
dicalistes envisagent de durcir le ton et de passer à des
actions plus extrêmes dont la paralysie des établissements
scolaires par le biais de grèves et de rassemblements cy-
cliques devant le siège de la DE, ainsi que le boycott des
examens scolaires et des activités pédagogiques, spor-
tives et culturelles. Lundi, une réunion a été organisée à
la DE et un PV d’installation d’une commission paritaire
a été signé pour réactiver les services des œuvres sociales
à la grande satisfaction des syndicats et du personnel de
l’éducation à Biskra. Hafedh Moussaoui
CCI DES ZIBAN
Election d’un nouveau
président
A l’issue des élections organisées, dimanche, au siège
de la direction du commerce de Biskra, Abdallah

L a déclaration de la main-d’œuvre étrangère

à la sécurité sociale est une obligation
légale. C’est dans cette optique que la CNAS
de Guelma a organisé, lundi, une journée
d’information au profit des employeurs, prin-
cipalement ceux qui recrutent des expatriés de
diverses nationalités.
Ce rendez-vous a permis aux directeurs et
staffs du secteur de l’emploi, de la CNAS et
de l’inspection du travail, de communiquer
directement avec les représentants des socié-
tés étrangères installées dans la wilaya. «A ce
jour, nous avons 206 expatriés dont le permis
de travail est en cours de validité», a déclaré
à El Watan le directeur l’emploi en précisant:
«Nous avons plusieurs sociétés étrangères,
principalement chinoises et turques, notam-
ment dans le bâtiment».
Mais qu’en est-il du nombre exact d’expatriés
en activité dans les chantiers de la wilaya ?
Combien d’entreprises sont-elles en porte-
à-faux avec la réglementation et combien de
travailleurs étrangers activent sans permis de
travail ?
A ces questions, la directrice de la CNAS
s’est abstenue de répondre. «Nous avons reçu
récemment des directives de notre tutelle pour
ne donner aucun bilan ni chiffre en rapport
avec ce sujet. Nous sommes ici pour sensibili-
ser les employeurs», a-t-elle signifié.
Le sujet semble épineux à traiter avec les
sociétés étrangères installées dans la wilaya,
et «ils seraient plus de 500 travailleurs en acti-
vité», selon des fonctionnaires présents lors
de cette journée. «Nous avons Sino Hyro, une
société chinoise qui exerce dans le bâtiment
et la construction des silos à grain, ainsi que
deux sociétés turques (Entes et Gurbus) dans
le bâtiment. Les autres entreprises présentes
sont moins importantes en nombre de travail-
leurs expatriés, telles T-quadra, une société
espagnole chargée du suivi du projet de la
pénétrante Guelma –autoroute Est-Ouest,
ou encore une société italienne chargée de
réhabiliter l’hôtel Mermoura», ajoutent nos
sources. Ainsi, il est demandé aux employeurs
d’engager les procédures légales relatives à la
déclaration d’un travailleur étranger, en dépo-
sant le dossier d’immatriculation et d’affilia-
tion dans les délais impartis.
Pour l’inspection du travail de la wilaya, repré-
sentée par sa directrice, beaucoup d’infrac-
tions ont été relevées et sanctionnées par des
procès-verbaux. «Nous avons relevé lors de
nos contrôles inopinés durant l’année 2018 un
très grand nombre d’infractions, dont celles
liées à l’hygiène et à la sécurité, la déclaration
des travailleurs et le permis de travail pour
les étrangers», indique la même responsable.
Et de conclure : «Nous avons dressé, la même
année, 233 PV contre des sociétés étrangères,
dont 211 PV ayant trait à des défauts de per-
mis de travail». K. D.
Benaïssa, dit «Farés», a été élu président de la Chambre
du commerce et de l’industrie (CCI) des Ziban, tandis
que Adel Benmabrouk sera le vice-président de cette ins-
tance. Avec 19 voix en sa faveur sur les 21 des membres
de l’assemblée générale, eux-mêmes élus par leurs pairs
au mois de mai 2018 et qui ont participé au vote, Abdallah
Benaïssa a ainsi été plébiscité pour remplacer Abdelma-
djid Khobzi. «Je remercie tous les votants qui ont placé
leur confiance en ma personne. Nous allons poursuivre
nos activités pour le développement de notre wilaya, la
satisfaction de la population et de nos partenaires et la
promotion des richesses de la région en coordination
avec les autorités locales», a-t-il déclaré. A noter que le
retard enregistré dans l’organisation de cette opération est
dû à une action en justice interjetée par l’ancien président
de la CCI des Ziban, lequel avait dénoncé les conditions
et les modalités de renouvellement du bureau exécutif de
cette instance. En marge de ce scrutin, Farid Boutheldja,
directeur du commerce de Biskra, a souligné que cette
opération s’était déroulée dans la transparence conformé-
ment aux dispositions légales. H. M.

CNAS DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ

Equilibrer les finances par tous les moyens

● L’organisme a eu recours à de véritables opérations de charme pour recouvrer l’argent qu’il n’arrive pas à avoir par la force de la loi.

P our tenter d’équilibrer son

mode de fonctionnement, et,
à terme, fortifier le système de
sécurité sociale avec une meilleure
qualité des prestations, la CNAS
de Bordj Bou Arréridj poursuit ses
campagnes de sensibilisation en
priant les chefs d’entreprise et les
responsables des établissements
des secteurs public et privé, béné-
ficiaires du système de sécurité so-
ciale, avec des mesures incitatives,
à régulariser leur situation avant le
31 janvier, date au-delà de laquelle
les retardataires seraient sommés
déclaration annuelle des salaires et
des salariés DASS va crescendo et
les recettes prévisionnelles de ces
cotisations sont largement dépas-
sées, suivant un tableau comparatif
où le taux de déclaration passe
de 84,65% en 2015 à 87,63% en
2016 et à 90% en 2017. Selon le
même responsable, ceci a permis
à la CNAS de financer la CNR à
hauteur de 18,25%, l’assurance
maladie à hauteur de 13% et les
accidents du travail à 1,5%. «Effec-
tivement, et bien que les bons
clients continuent de payer pour
renflouent les caisses de la CNAS.
Et c’est ce que nous sommes en
train de faire à travers nos actions
de recouvrement qui nous ont per-
mis de restituer près de 7 milliards
de dinars», ajoute le même res-
ponsable. Ce dernier indique, par
ailleurs, que le nombre d’ordon-
nances prescrites en 2018 a connu
une légère augmentation de 0,38%
par rapport à 2017, soit de 1,3 mil-
lion d’ordonnances en 2017 contre
1.35 million en 2018, ainsi que 616
771 jours remboursés. Maintenant
que les recettes prévisionnelles des
DESSIN: SOUHAYLA

de payer les 15% de pénalités de
retard. Par ailleurs, cet organisme
affiche un bilan plutôt positif en
termes de recettes. Le directeur,
Mustapha Elalem, a soutenu que la
les mauvais, nous continuons de
garantir nos prestations pour tous
nos assurés sociaux sans aucune
distinction. Sans oublier que c’est
avec l’argent des assurés que se
cotisations sont largement dépas-
sées, les affiliés sociaux attendent
vivement de meilleures prestations
et moins de galères.
M. Allouache
 El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 6

KABYLIE INFO
NOUVEL AN AMAZIGH 2969

La tradition perpétuée en Kabylie

● La célébration de Yennayer a eu lieu dans plusieurs villages et villes de Kabylie.
● L’aspect spectaculaire et les activités folkloriques ont dominé dans les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès.

L
es citoyens, à travers les quatre Zenia et Madjid Siber. Il s’agit de
coins de la Kabylie, ont per- l’initiative de l’association Taksebt et
pétué la tradition millénaire Ameqias, en collaboration avec le co-
du Nouvel An amazigh par le rituel mité de village. Dans la daïra de Tizi
d’«imensi n’Yennayer» (un dîner Rached, Boushel, village du chef-lieu
avec du couscous au poulet). Cette communal, a été au rendez-vous avec
journée a été également ponctuée de Yennayer, qui a été marqué par des
nombreuses festivités pour donner festivités en mesure d’offrir à la po-
un cachet particulier à l’occasion. Au pulation locale des moments de joie
chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou, avec la troupe folklorique idebalen et
Yennayer a été fêté de manière festive d’autres festivités culturelles qui ont
et spectaculaire. Une parade riche en entouré ce jour institutionnalisé, en
couleurs a eu lieu dans l’artère princi- 2018, fête nationale chômée et payée.
pale de la capitale du Djurdjura. Cette Outre le couscous au poulet préparé
activité a regroupé plus de 10 000 aux centaines de visiteurs, le comité
personnes. Au niveau officiel, c’est de village a prévu aussi une confé-
l’ensemble des directions de wilaya, rence animée par Arkoub Abdellah,
des établissements et organismes inspecteur de tamazight.
publics qui y ont pris part. Il en est de «Nous avons organisé cette célébra-
même pour les entreprises privées, le tion en collaboration avec l’associa-
mouvement associatif et la «famille tion Akham N’Da Ali, qui assure éga-
révolutionnaire» qui ont défilé en
lement plusieurs activités, comme les
créant une ambiance de fête. Des
cours de soutien scolaires et d’alpha-
scènes d’Anzar, le carnaval Ayrad et
autres déguisements de jeunes parti- bétisation au profit des villageois»,

cipants ont marqué cette parade. La
longue procession s’est déplacée sur
une distance de près d’un kilomètre,
(jusqu’à la place de l’Olivier), en face
de l’ancienne gare routière, où un re-
pas collectif a été offert aux présents.
Cette caravane a été initiée par la
direction de la jeunesse et des sports
avec la participation de l’APC de Tizi
Ouzou. Des produits agricoles, des
arts culinaires et de l’artisanat (objets
de poterie, de vannerie, de costumes
traditionnels, bijoux, tapis, forge…)
ont été exposés aussi à la placette
de l’ancienne mairie. Ces activités
de Yennayer, rappelle un organisa-
teur, ont commencé quelques jours
avant le 12 janvier à la Maison de la
culture Mouloud Mammeri, avec le
traditionnel carnaval Ayrad, au cours
Des défilés au menu de la fête de Yennayer
duquel des enfants ont exhibé des ciation des loisirs et des activités de
costumes en rapport avec la fête. jeunes, La perle du littoral, a marqué
Des expositions sur le patrimoine l’événement par un programme de
culturel national, organisées autour festivités concocté en collaboration
des produits de l’artisanat et des avec Berbère Télévision et la boîte
arts culinaires, avec la participation d’organisation de spectacles, Hakim
des associations culturelles, ont été Dj Events. Un défilé de rue, des
abritées par le même établissement. pièces théâtrales, de la poésie et un
D’autres activités étaient également gala artistique ont meublé le menu
au menu des programmes mis sur de la journée du Nouvel An amazigh
pied par le mouvement associatif à dans l’antique Iomnium. Non loin
travers les quatre coins de la région. de là, à Iflissen, plusieurs villages
Dans la commune de Tigzirt, l’asso- n’ont pas été en reste de l’événement.
PHOTO: EL WATAN
L’école primaire de Taksebt a abrité
une conférence sur le patrimoine
amazigh, animée par Younès Adli,
universitaire et écrivain, Farida Djatit,
archéologue et cadre à la direction de
la culture de la wilaya de Tizi Ouzou,
ainsi que Yasmine Tarki. Une exposi-
tion de robes, de bijoux et de sculp-
tures a été mise en place au niveau de
l’établissement scolaire en question,
où le public a assisté à un spectacle
musical animé par de jeunes artistes
de la région, à l’image de Rachid
nous a déclaré Youcef Adjoud, pré-
sident du comité de village Boushel.
Dans la commune de Tirmitine, Aze-
mour Oumeriem, qui a été consacré
village le plus propre de la wilaya de
Tizi Ouzou, a célébré aussi le Nouvel
An amazigh de manière grandiose,
et ce, à travers trois journées d’acti-
vités. Par ailleurs, la même tradition
a été aussi perpétuée dans d’autres
localités, comme Makouda, Timizart,
Aïn El Hammam, Larbaâ Nath Ira-
then, Azazga, Draâ El Mizan, Oua-
dhias. Boghni, Bouzeguène, Mekla,
Iferhounen, Tadmaït, Tizi Gheniff,
Maâtkas et Ath Zmenzer, où l’asso-
ciation Itri du village Akendjour a
célébré cette fête séculaire par de
nombreuses activités.
Hafid Azzouzi

Expositions, conférences Yennayer fêté dans plusieurs localités

et ateliers à Bouira
L a wilaya de Bouira, à l’instar de nom-
breuses régions du pays, a concocté, à
l’occasion des festivités commémoratives
du Nouvel An berbère 2969, un pro-
gramme riche et varié. Un cachet officiel a
été donné à ces festivités.
Ces manifestations culturelles ont enregis-
tré la participation des autorités locales, et
ce, pour la deuxième année consécutive.
Après la reconnaissance et la consécration
de cette date comme journée nationale par
le chef de l’Etat, des activités ont eu lieu
presque à travers toutes les communes
de la wilaya. En effet, des expositions,
des conférences et autres ateliers traitant
de l’événement ont été organisés par des
associations activant dans le domaine
culturel. L’événement a été aussi fêté au
niveau des établissements scolaires et
même dans les organismes publics (APC,
daïra). Au Centre national des sports et loi-
sirs de Tikjda, (CNSLT), un joyau touris-
tique niché au milieu de la cédraie du Parc
national du Djurdjura (PND), plusieurs fa-
milles ont été conviées à assister à un riche
programme mis en place par la direction
du complexe, où Yennayer a été toujours
fêté au niveau de ce centre. Au chef-lieu
de wilaya de Bouira, c’est la direction de
l’environnement qui a mis aussi en place
plusieurs activités à cette occasion. En
collaboration avec la Maison de l’environ-
nement, de la formation professionnelle,
de l’artisanat et du secteur agricole de la
wilaya, un programme a été tracé et des-
tiné beaucoup plus aux collégiens. «Un
concours du meilleur plat traditionnel
et un autre de dessin ont été organisés,
et ce, durant une semaine», a déclaré la
directrice de l’environnement de la wilaya,
rencontrée samedi dernier, à l’occasion de
la remise des prix aux participants.
Il faut préciser que d’importants moyens
matériels, humains et financiers ont été
dégagés cette année par les pouvoirs
publics dans le cadre de ces festivités déci-
dées par les autorités centrales du pays.
A noter la contribution des autorités, qui
n’ont pas lésiné sur les moyens financiers,
destinés aux associations désireuses de fê-
ter Yennayer. L’aspect folklorique de Yen-
nayer a quelque peu agacé les militants de
tamazight et les enseignants de la langue
amazighe, qui n’ont pas cessé de réclamer
la promotion de tamazight et la généra-
lisation de son enseignement à travers
les établissements scolaires de la wilaya.
«Il est inconcevable que l’enseignement
de cette langue soit encore limité à cer-
taines écoles. Au niveau de plusieurs
écoles, y compris du chef-lieu de wilaya,
tamazight n’est pas enseignée, alors que
l’encadrement pédagogique existe».
Amar Fedjkhi
de Boumerdès
A l’initiative de collectifs de citoyens, en collabo-
ration avec l’APC, la placette de la ville de Béni
Amrane a accueilli des chapiteaux, où des exposants
ment se lisait sur les visages où on remarquait des
convives étrangères (tunisiennes, mauritaniennes
et marocaines). «Le Maghreb tout entier semble
ont métamorphosé la ville pour célébrer le premier vouloir se retrouver dans cette manifestation qui,
jour du Nouvel An berbère. La fontaine est cernée au fil des ans, reconquiert plus d’espaces», dit un
d’œuvres d’art symbolisant les outils et autres fi- organisateur. Fafa Si Lakhdar, de la Ligue algérienne
gures du quotidien d’antan. L’ensemble a été exécuté des droits de l’homme, qui accompagnait le wali, a
par de jeunes artistes. Les exposants, pour leur part, eu cette phrase : «Les droits de l’homme, c’est aussi
ont étalé leurs productions agricoles, culinaires et les droits culturels.» Ammi Rabeh, un sage, ajoute
artisanales avec savoir-faire. Des mets traditionnels en aparté : «C’est bien de fêter Yennayer. Mais, il
où prédominaient l’huile d’olive arrivaient les uns ne faut pas perdre de vue sa véritable signification.
après les autres, au grand bonheur de papilles avides Nous accueillons une nouvelle année agricole que
de (re)découvrir des dégustations et des senteurs nous espérons prospère et paisible.» En écho à son
séculaires. Très vite, l’endroit s’est avéré exigu pour vœu, une opération de reboisement de 2 970 oliviers
contenir la foule venue des différentes régions du est lancée. A Ammal, même enthousiasme à travers
pays. La procession des chars du défilé a eu, d’ail- des chants et des danses parés de couleurs vives. A
leurs, du mal à se frayer un chemin. La pluie battante Afir, la ville s’est rassemblée à la salle omnisports du
et le temps glacial n’ont dissuadé ni les habitants ni lycée, où des jeunes ont donné des représentations.
les visiteurs. Plus haut, vers Tiza, le même engoue- Lakhdar Hachemane
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 El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 6

RÉGION OUEST

SOURCE DE AÏN DJENANE À TIARET RELIZANE

Le casse-tête du
Un projet pour améliorer commerce informel
la qualité de l’eau L
es occupants de la rue Fortassa, au chef-lieu de
wilaya, sont revenus encore une fois à la charge et
ont immobilisé récemment leurs charrettes devant le
siège de l’APC pour, disent-ils, dénoncer les poursuites dont
ils sont victimes. «Nous sommes tous des chefs de famille,
● Inaugurée le 1er novembre 2017, après plusieurs années de fermeture, la mythique source cette activité est notre seul gagne-pain, nous sommes là pour
de Aïn Djenane, qui demeure aux yeux des Tiarétis pleine de vertus, va faire l’objet de deux réclamer la régularisation de notre situation», a tempêté un
opérations distinctes pour améliorer la qualité de son précieux liquide, car, actuellement, les des manifestants en ajoutant : «Nous ne pouvons supporter
les récurrentes scènes de harcèlement». «Nous étalons nos
citoyens en viennent à puiser une eau trop chargée de nitrates. marchandises dans cette rue pour offrir aux démunis des
produits à prix imbattables et surtout pour assurer de quoi
subvenir aux besoins de nos familles», a renchéri un autre en
demandant aux responsables de trouver une issue favorable à
leur crise. «Nous avons vraiment souffert des poursuites de la
part des policiers, certains d’entre nous, freinés par leur âge,
n’arrivent plus à se sauver avec leurs charrettes», a soutenu
un jeune en affirmant que les espaces vers lesquels ils ont
été transférés, n’offrent aucune commodité pour l’activité
commerciale. «On nous a installés dans des box exigus dans
une enceinte dépourvue de tous les atouts encourageant
l’exercice commercial et les clients nous ont fuis», a-t-il noté.
Contacté à ce sujet, le maire de Relizane a affirmé qu’il a
déjà reçu une délégation représentant ces revendeurs et qu’il
leur a expliqué les mesures prises par ses soins pour répondre
à leurs préoccupations. «Je suis étonné par cette sortie des
commerçants informels puisque j’ai discuté avec eux de
leur situation et mes services ont entrepris les mesures qui
s’imposent pour trouver une solution qui arrangera tout le
monde», a-t-il affirmé en précisant que «la résolution de ce
problème doit impliquer différentes institutions pour redonner
à la ville son cachet urbanistique». Issac B.

MOSTAGANEM
Deux dealers écopent
de 10 ans de prison
pour trafic de cannabis
PHOTO : DR

L e tribunal correctionnel de Mostaganem a condamné, au

cours de la semaine, deux individus à une peine de 10
années de prison ferme assortie d’une amende de cinq cents

P
lutôt un fort taux de nitrates,
jusqu’à 150 milligrammes/
litre pour certains échantillons,
qui fait craindre pour la santé publique
s’il n’expose les consommateurs à des
maladies de sinistre mémoire.
Selon le maire, Rabah Boutheldja, «cette
source va bénéficier de la pose d’un
dénitrificateur et, à moyen terme, du forage
d’un puits pour espérer ainsi atténuer la
forte teneur en nitrate». La ville de Tiaret, à
la faveur d’une explosion de son urbanisme
et la multiplication des foyers à alimenter
en eau potable, se devait de renforcer sa
production avec l’avènement de l’eau
de mer dessalée depuis le MAO mais ce
projet est, pour l’heure, enfoui dans le tiroir
faute d’argent. Certains citoyens n’arrêtent
pas d’aller s’alimenter d’une eau qu’ils
pensent chargée de «baraka». L’afflux reste
considérable, de jour comme de nuit, avec
un débit de 3 litres/seconde.
Six localités en plus de deux
agglomérations Temda et Kharouba et
l’hydraulique agricole se partagent, avec
Tiaret, l’eau du barrage Ben Khedda, la
principale infrastructure dont on extrait
jusqu’à 30 000 litres/jour. Des quantités
insuffisantes pour plus de 400 000 âmes et
qui poussent des habitants à recourir aux
eaux de sources. Certaines sources restent
polluées du fait de plusieurs paramètres
d’où cette hantise qu’ont les pouvoirs
publics à enrayer le spectre des MTH.
Une situation qui a fait dire au directeur
de l’Hydraulique, lors de la dernière
session de l’APW, que «29 forages seront
réalisés pour le renforcement de l’AEP
de 20 communes (Tiaret 02, Guertoufa,
Ain Dheb 03, Meghila 02, Sebt, Ain
Bouchekif, Hamadia, Bougara, Sebaine,
Mechraa- Sfa, Tagdemt, Oued Lili, Tidda,
Rahouia, Ksar Chellala, Seguine, Rosfa,
Frenda 04, Takhmert 02, Ain Hadid 02)
y compris les équipements en pompes, le
raccordement à l’énergie électrique et les
abris pour un débit prévisionnel total de
188 l/s, soit un volume journalier de 16 283
m3/j, équivalant aux besoins de 108 000
habitants.
Pour en revenir au forage, le maire
qui semblait tout aussi préoccupé par
la question, ajoute que «l’étude
hydrogéologique a été réalisée et le
financement mobilisé pour l’opération qui
démarrera le plus tôt possible».
Amellal Fawzi
millions de centimes pour détention et commercialisation
de cannabis et psychotropes. Il s’agit de K.M. et S.A., âgés
respectivement de 24 et 26 ans, des repris de justice domiciliés
à Mostaganem. A l’issue de la perquisition de leurs domiciles,
les éléments de la police judiciaire ont mis la main sur des
psychotropes et du cannabis. Les dealers ont été interpellés
par la police suite à des informations qui leur sont parvenues,
a-t-on appris de source policière. L. H.
Découverte macabre
L e corps sans vie d’une femme gisant sur la chaussée a
été découvert avant-hier au quartier Maraval. Selon la
Protection civile d’Oran, le corps de la défunte, âgée de 47
ans, n’était pas en décomposition et ne portait aucune trace de
violence. La dépouille a été déposée à la morgue de l’hôpital
d’Oran. Une enquête a été ouverte. N. H.

ORAN

150 exposants attendus au Salon de l’agriculture

P lus de 150 exposants sont
attendus, du 23 au 26
janvier, au Salon international
de l’agriculture Agripro
Expo. Placé sous le slogan
«Les nouvelles technologies
appliquées à l’agriculture»,
cette manifestation
économique aura pour cadre le
centre des Conventions d’Oran
Ahmed Ben Ahmed. Outre
d’Allemagne, de Turquie, de
Chine, de Tunisie et de Pologne.
Selon les organisateurs,
Agripro Expo se veut un espace
d’échange entre professionnels
et amateurs de produits et
nouveautés (démo-essai/
dégustation/expo). Agripro
Expo est une plateforme unique
qui regroupe tous les métiers de
l’agriculture (culture, semence,
la première fois sur l’Ouest,
un événement qui contribue
à la renommée nationale et
internationale de l’agriculture.
Il s’agit aussi de faire découvrir
les acteurs majeurs du métier
à un public de professionnels
et d’amateurs et informer les
participants et les visiteurs des
dernières réglementations et
nouveautés dans le domaine
PHOTO : DR

les participants nationaux, élevage, phytosanitaire, en réunissant institutions,

des exposants viendront de vétérinaire, matériels...). Il professionnels et associations.
Belgique, de France, d’Italie, s’agit de mettre en valeur, pour N. H.

FONCTIONNEMENT DES SERVICES DE LA COMMUNE
DE SOUK AHRAS
Une importante commission
L
dépêchée par le wali
● Le recouvrement à partir du patrimoine et des biens municipaux, avéré en deçà du minimum requis,
a été le premier chapitre soumis à l’appréciation de ladite commission.
H
ier, une commission d’environ quinze
personnes, regroupant, entre autres,
les représentants des services de la
Direction de la réglementation et de l’admi-
nistration générale (DRAG), la Direction de
l’administration locale (DAL), de la Direction
de l’urbanisme et de la construction (DUC),
des impôts et des techniciens de plusieurs
autres secteurs… a été dépêchée par le wali de
Souk Ahras afin d’établir un rapport détaillé
sur le fonctionnement des différents services
de la commune de Souk Ahras, a-t-on appris
auprès de plusieurs sources concordantes. Le
recouvrement à partir des biens communaux,
avéré en deçà du minimum requis et le patri-
moine de la municipalité qui serait mal gérée,
a été le premier chapitre soumis à l’appré-
ciation de ladite commission, ont révélé nos
sources. De même pour les irrégularités qui
entachent depuis l’année 2013 la gestion des
ressources humaines, un chapitre où les ano-
malies dépassent l’entendement, notamment
pour ce qui est des dizaines de fonctionnaires
La mairie de Souk Ahras
affectés à des postes imaginaires et d’autres
qui perçoivent indûment leurs salaires. Un à la consommation de carburant, les aides
employé a indiqué, à ce titre, que l’ex-P/APC financières accordées aux associations ima-
de Souk Ahras gérait lui-même les dossiers ginaires, l’octroi de quelques articles et pièces
des fonctionnaires qui occupent d’autres de rechange dans des conditions peu élucidées
fonctions dans la vie civile, et ce, au vu de sont autant de chapitres qui seraient inclus
tous les employés de la commune. Les équipe- dans cette opération. A noter que des affaires
ments, le matériel roulant, les dépenses liées liées aux conditions dans lesquelles ont été
ANNABA
Le relogement de 2500 familles des
bidonvilles objet de toutes les convoitises
L es prochaines opérations d’éradication et de relogement de quelque
2500 familles occupant les bidonvilles à Annaba, notamment celles
relevant du troisième secteur urbain communal (Plaine Ouest) font
l’objet de toutes les convoitises. Des associations de quartier, dont la
validité de l’agrément a expiré, des élus et autres directeurs de l’exécu-
tif se frottent déjà les mains à l’effet de tirer profit au maximum de cette
situation, perçue comme une aubaine. En effet, de faux demandeurs
truffent à outrance les listes en contrepartie d’un bakchich, semble-t-il
déjà versé. Les tractations vont bon train et chacun des cadres impliqués
dans cette future opération s’affiche en tant qu’acteur incontournable.
Durant l’année passée, près de 200 constructions illicites ont été démo-
lies par les services du troisième secteur urbain, dont la moitié dans
le cadre de l’opération de relogement de la liste des 7000 logements
UN PROGRAMME SUPPLÉMENTAIRE DE LOGEMENTS POUR JIJEL
L’habitat rural se taille la part du lion
● Dans son bilan établi au 31 décembre 2018, la CNL de la wilaya a fait état de l’inscription,
depuis sa création en 1999, d’un programme de 64 441 unités dans les différentes formules.
L a wilaya de Jijel vient de bénéficier d’un programme supplé-
mentaire de logements, décidé par le ministre de l’Habitat, de
l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, suite à la visite qu’il a
effectuée dans la région les 19 et 20 décembre dernier. Il est notamment
question de 900 nouvelles unités destinées à la construction rurale
auxquelles s’ajoutent 500 logements promotionnels aidés dans le cadre
du programme 2018. D’autre part, et pour l’année 2019, la wilaya va
bénéficier à titre anticipé d’un programme d’aide de 500 logements de
l’habitat rural et 300 autres socio-locatifs. Par ailleurs et dans son bilan
établi au 31 décembre 2018, la Caisse nationale de logement (CNL)
de la wilaya a annoncé que depuis sa création en 1999, cet organisme
a accompagné l’inscription d’un programme de 64 441 unités de loge-
ments dans les différentes formules, pour un montant de 94,40 milliards
El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 7
RÉGION EST
PHOTO: EL WATAN
attribués des marchés publics, notamment le
nouveau siège de l’APC, la réhabilitation de la
place de l’Indépendance, les stades de proxi-
mité avaient fait l’objet auparavant d’une
grande désaffection de la part de la population
locale,voire des membres de la commission
des marchés. A.Djafri
sociaux locatifs (LSL). Cependant, les mêmes services ont constaté
qu’il y a également une cinquantaine d’autres constructions illicites
qui sont meublées sans pour autant être occupées par leurs «proprié-
taires». Ces derniers auraient été déjà inscrits sur les prochaines listes
de relogement. Par ailleurs, les campagnes de nettoiement des quartiers
se poursuivent toujours. Cependant, les habitants se plaignent de la
concentration de ces opérations de nettoyage sur la cité Rym qui, à
titre d’exemple, a bénéficié d’une vingtaine opérations en 2018. Ce qui
n’est pas le cas pour les autres cités, telle que la cité Plaine Ouest, où
quelques rares campagnes ont été effectuées durant la même période.
Du côté de l’administration, l’on évoque le manque de personnel et de
moyens matériels pour pouvoir couvrir le vaste périmètre de la circons-
cription en matière de campagnes de nettoiement. M.-F. G.
de dinars. Détaillé, ce montant alloue 44,76 milliards de dinars aux
logements socio-locatifs, 27,98 milliards de dinars à la formule de la
location-vente et 776,84 millions de dinars au programme destiné à
l’habitat évolutif. Le reste de ce montant est réparti sur le logement
rural pour 15,78 milliards de dinars, 286,56 millions de dinars pour
l’aide à l’accession à la propriété (AAP).
Un montant de 37,50 millions de dinars a été destiné à un autre pro-
gramme d’accession à la propriété, tandis que 1,76 milliards de dinars
ont été débloqués au profit du logement socioparticipatif. Le logement
public aidé (LPA) a bénéficié de l’inscription d’un programme de 1,66
milliard de dinars et enfin, la réhabilitation des façades et les VRD pri-
maires et secondaires ont eu droit à des montants respectifs de l’ordre
de 1,40 et 22,20 milliards de dinars. Amor Z.
PPR ET FIÈVRE
APHTEUSE À EL TARF
Les maladies se
propagent rapidement
es épizooties continuent de se propager et de causer
des pertes. Dans la semaine, 27 ovins sont morts
de la fièvre aphteuse et 61 de la peste des petits
ruminants (PPR), qui a aussi tué 57 caprins. 17 foyers
suspectés de fièvre aphteuse ont été circonscrits et 15
autres pour la PPR dans 11 communes. Le bilan établi
par l’inspection vétérinaire d’El Tarf indique que 80
ovins, 40 ovins et 6 caprins sont des cas confirmés de
fièvre aphteuse et 57 ovins et 20 caprins de la PPR. Une
progression fulgurante, puisqu’il y a une semaine on ne
dénombrait que 6 cas confirmés de PPR à Aïn Khiar, à
5 km au nord du chef-lieu de wilaya. Le vaccin contre la
PPR n’est toujours pas disponible. «On attend le vaccin»,
nous ont répondu les vétérinaires qui ne cachent pas leur
impatience. 37 500 vaches ont été vaccinées contre la
fièvre aphteuse. Slim Sadki.
KHENCHELA
La fièvre aphteuse fait
des ravages et des pertes
indéterminées
D epuis plus d’un mois, la fièvre aphteuse est réappa-
rue dans trois régions de la wilaya de Khenchela. A
l’heure actuelle, aucune donnée statistique n’est dispo-
nible concernant le nombre exact d’animaux déjà morts,
le nombre d’animaux infectés, ou suspectés de l’être.
Des foyers de fièvre aphteuse ont été enregistrés dans les
communes de Babar, Remila, Kaïs et Ouled Rechach. En
revanche, un dispositif de contrôle et d’alerte a été mis en
place dans ces communes. Aussi, des brigades mobiles
de vétérinaires sillonnent les différentes localités de la
wilaya et des points de garde de proximité de vétérinaires
ont été ouverts sept jours sur sept, pour enrayer la pro-
gression de l’épidémie.
Des mesures préventives pour éviter la propagation de
la maladie ont été prises par l’inspection vétérinaire
de la DSA, dont la vaccination et la sensibilisation et
l’information des éleveurs sur le moyen le plus sûr de
se débarrasser des animaux morts. A souligner que des
éleveurs de la zone sud de la wilaya ont bloqué la RN83
reliant Khenchela à Biskra, durant trois jours la semaine
écoulée avec les cadavres de leurs animaux morts à cause
de la fièvre aphteuse. Les éleveurs ont indiqué que «la
maladie fait des ravages sans que les services de la DSA
réagissent, en fournissant au moins les vaccins et sans
avoir pris aucun dispositif de lutte». Mohamed Taïbi
I F CONSTANTINE
RENCONTRE AVEC
BORIS CYRULNIK
Conférence sur la résilience face aux
traumatismes: La résilience est cette capacité
d’adaptation d’une personne suite à un
traumatisme qui constitue une atteinte
psychologique profonde. Selon Boris Cyrulnik,
environ une personne sur deux subit un
traumatisme au cours de son existence, qu’il
s’agisse d’un inceste, d’un viol, de la perte précoce
d’un être cher, d’une maladie grave ou d’une
guerre. Le débat sera animé par José Lenzini,
journaliste et directeur de collection aux éditions
de l’Aube. JEUDI 17 JANVIER À 17 H Entrée libre

Une lycéenne jette un pavé
dans la mare
● Le tableau reluisant sur l’état du secteur de l’éducation magistralement présenté par la directrice de l’éducation à Relizane et qui a
émerveillé Mme la ministre, tant l’oratrice s’est étalée sur les grands projets réalisés et inscrits pour son secteur ces dernières années, a été
assombri par le témoignage d’une élève du lycée Krirat, à El Matemar.
P
rofitant du passage de la ministre dans
son établissement, la lycéenne a, lors
de son discours d’accueil, surpris tout
le monde en mettant à nu les carences de ce
lycée mis en service en 2016. «Je suis une
élève de 3e année sciences expérimentales,
nous n’avons réalisé jusque-là aucune
expérience scientifique dans les laboratoires.
L’établissement ne dispose d’aucun moyen
pédagogique et toutes les séances sont
dispensées théoriquement», a-t-elle martelé
avec conviction. «A cause de l’indisponibilité
de la cantine scolaire dans cette infrastructure,
une grande partie des lycéens viennent de la
zone éparse, mais la dotation en moyens utiles
les prive de leur droit à la restauration», a-t-
elle ajouté. Une déclaration qui a troublé les
responsables du secteur, surtout que Mme la
ministre n’a cessé de clamer haut et fort les
contours de sa feuille de route des réformes du
système éducatif pour aller vers une école de
qualité. D’ailleurs, dans sa déclaration, l’hôte
de Relizane est revenue sur sa conception
pyramidale pour, disait-elle, conforter la
compréhension de l’écrit qui constitue un
défi majeur pour l’aboutissement d’une école
performante et répondant aux exigences de la
L’action sociale à l’épreuve des insuffisances
H ier, la visite de travail effectuée à
Béchar par Ghania Eddalia, ministre de
la Solidarité nationale, de la Famille et de
la Condition de la femme, a dévoilé des
insuffisances et des dysfonctionnements dans
les établissements relevant de son département.
Au centre des enfants assistés, première
étape de sa visite, la ministre a pu constater
l’étroitesse de l’établissement en service depuis
1990 d’une capacité de 40 enfants et qui,
souvent, au cours de l’année, accueille plus
de 50 enfants abandonnés. A proximité, au
centre des enfants handicapés mentaux visité,
la problématique récurrente est évoquée quant
à la réinsertion des jeunes dépassant l’âge de
18 ans, notamment pour les filles qui quittent
le centre sans aucune perspective d’avenir. Elle
El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 7
RÉGION OUEST
RELIZANE
société dans toutes ses déclinaisons. Cela dit,
la ministre n’a pas caché son satisfecit devant
le dynamisme des réalisations dans son secteur.
BÉCHAR
PHOTO : DR
se pose toujours malgré les instructions, ajoute-
t-on, pour leur prise en charge en matière
d’orientation professionnelle. Par ailleurs,
le projet de réalisation du centre médico-
pédagogique pour handicapés moteurs traîne
depuis plus de cinq ans et attend d’être équipé.
Une telle carence a néanmoins provoqué la
colère de la ministre, qui ne s’est pas contentée
des explications et justifications fournies
par les responsables du projet. «Vous n’avez
pas d’enfants handicapés sinon vous aurez
ressenti la nécessité d’activer l’achèvement
du projet», a-t-elle asséné. Elle a exigé un
délai pour son ouverture qui ne figure pas sur
la fiche technique du projet, tout en mettant
en cause l’absence de coordination entre les
services concernés. Selon une confidence
PHOTO : DR
«Je pars convaincue que les lendemains du
secteur à Relizane ne seront que meilleurs»,
a-t-elle déclaré en se référant aux résultats du
d’une employée de la DAS, des fauteuils pour
handicapés sont distribués chaque mois et le
nombre de ces derniers augmente sans cesse.
Ces handicapés sont pour l’heure dispersés
dans les établissements scolaires publics et
leurs parents subissent des épreuves difficiles
en attendant les équipements et l’ouverture du
centre. Une autre association, dite Authenticité
et création, a interpellé la représentante du
gouvernement au sujet du phénomène des
femmes battues et divorcées en progression.
L’association se dit disposée à les prendre en
charge totale pour les assister, les accompagner
et les orienter vers une vie professionnelle
pour leur éviter des dérives. La ministre a réagi
en donnant instruction à la DAS pour étude
de l’initiative. Une autre association a attiré
MOSTAGANEM
Une école se distingue par la
promotion de Tamazight
L
’école primaire Lakhdar Makhlouf
de la ville de Sidi Lakhdar, à l’est de
Mostaganem, a été honorée par la wilaya
de Mostaganem pour avoir célébré la fête de
Yennayer, le Nouvel An berbère, en langue
amazighe. Des jeux et autres pièces théâtrales
ont été présentés exclusivement en langue
amazighe par des enfants. Une réussite totale
pour ces écoliers qui ne sont seulement qu’à leur
première année d’apprentissage de cette langue.
premier trimestre qui sont bien au-dessus de
la moyenne nationale. Les taux d’avancement
des travaux des différents projets indiquent
que la prochaine rentrée scolaire s’annonce
sous de bons auspices. Pour cette rentrée, la
directrice de l’éducation a annoncé la réception
de 8 écoles primaires, 5 cantines scolaires, 4
collèges et 2 lycées, de nouvelles infrastructures
intégrées dans les centres urbains nouvellement
créés. Deux unités de dépistage scolaire seront
également au rendez-vous. «Cet effort, a
affirmé la responsable du secteur à Relizane,
améliorera les conditions de scolarisation
puisque, précisait-elle, la moyenne des effectifs
des groupes scolaires se réduira davantage et
chutera à moins de 30 apprenants par classe».
Enfin, il est utile de souligner que la ministre a,
avant d’annoncer le lancement de la 2e édition
de la manifestation «Aqlam Biladi» (la lecture,
un plaisir et l’écriture, un désir), inauguré une
école primaire à Chatt, une agglomération
secondaire de Oued Djemaa à l’est de Relizane
et un CEM de base 6 à Sidi Messaoud, dans la
commune de Yellel à l’ouest de Relizane, où
elle a assisté à un cours en langue amazighe
et visité une exposition relatant l’histoire de
l’artiste M’hamed Issiakhem. Issac B.
l’attention des pouvoirs publics après enquête
sociale qui a révélé que des filles de parents
nomades (au nombre de 500 environ) dans la
région de Béni Ounif, quittent l’école, après cinq
ans de scolarité, sous la pression des parents
qui observent «les traditions», en interdisant
à leurs filles la fréquentation de l’école. La
ministre a appelé à mettre en place une action
de coordination entre la DAS, l’éducation,
la jeunesse et les sports pour résoudre le cas
des enfants nomades. A la fin de sa visite,
Ghania Eddalia a été interrogée sur sa récente
déclaration devant les députés au sujet de la
nature des amendements envisagés du code la
famille. La ministre s’est contentée de répondre
que des ateliers travaillent sur la question et a
jugé prématuré d’en parler. M. Nadjah
Un cours sur l’importance de la célébration du
Nouvel An amazigh a été également dispensé
dans cet établissement scolaire portant sur
les dimensions historique, socio-économique,
culturelle, scientifique et environnementale de
l’an amazigh, notamment l’importance de cet
événement quant aux traditions et coutumes.
A noter que ce jour de l’an est décrété fête
nationale et jour férié depuis le 12 décembre
2017. Lakhdar Hagani
 El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 9

I N T E R N AT I O N A L E

LE PAYS EST SURENDETTÉ ET EN ÉTAT DE FAILLITE BRÈVES

La contestation sociale SAHARA

OCCIDENTAL
K Des eurodéputés ont dénoncé hier la

gagne le Zimbabwe
● Les forces de l’ordre ont usé hier de gaz lacrymogènes pour déloger des protestataires à Bulawayo
décision prise par le Parlement
européen (PE) de refuser un débat public
sur le projet d’extension de l’accord
commercial Maroc-UE aux territoires
sahraouis occupés, alors que des questions
sans réponse subsistent sur le scandale du
● Harare, la capitale, était quant à elle complètement bouclée par l’armée ● L’accès à internet a été lobbying marocain et sur la transgression
également brouillé. des arrêts de la CJUE ayant annulé des
accords similaires dans le passé. Des

L
a décision prise samedi par les députés européens issus de différentes
autorités zimbabwéennes de formations politiques avaient convenu de
doubler le prix du carburant a tenir, lundi 14 janvier, un débat public au
fini par mettre le feu aux poudres, sein du Parlement européen à Strasbourg
les Zimbabwéens n’en pouvant plus sur l’inclusion illégale du Sahara occidental
de la cherté de la vie. C’est la occupé dans l’accord commercial UE-Maroc.
goutte qui a fait déborder le vase. Mais à leur surprise, le point a été retiré de
Le Zimbabwe traverse, depuis des l’ordre du jour de l’agenda de la session
années, une grave crise économique plénière du PE de cette semaine, à la suite
et financière qui a provoqué une d’une motion présentée par le président de
inflation galopante. La majorité de l’ADLE.
la population vit au-dessous du seuil
de pauvreté. La situation du pays
s’est encore aggravée ces derniers
mois, provoquant des pénuries de
TUNISIE
nombreux produits de base, dont
le pétrole. Depuis lundi, le pays est K Des ONG et un média tunisiens ont
déposé une plainte contre le

agité par des manifestations contre
la vie chère, dont certaines ont dégé-
néré en affrontements violents entre
protestataires et forces de l’ordre.
Selon l’opposition, trois personnes
au moins ont été tuées. «Selon nos
informations, deux personnes ont
été tuées à Chitungwiza (au sud de
la capitale Harare) et une autre à
Kadoma (centre)», a déclaré hier à
la presse le porte-parole du Mou-
vement pour un changement démo-
cratique (MDC), Jacob Mafume.
«Beaucoup d’autres ont été bles-
sées, certaines gravement», a-t-il
ajouté. Lundi soir, le ministre de la
Sécurité, Owen Ncube, avait indi-
qué que les troubles avaient «pro-
voqué des pertes en vie humaine»,
sans les chiffrer. Plusieurs ONG ont
affirmé que les forces de l’ordre ont
ouvert le feu à balles réelles contre
les manifestants.
LA CPI LAVE DE TOUT SOUPÇON L’EX-PRÉSIDENT IVOIRIEN
Les protestations contre la pauvreté et la vie chère ont été réprimées dans le sang par les autorités zimbabwéennes
Un haut responsable de la Zanu-
PF, Goodwills Masimirembwa, a
accusé par contre le MDC et des
organisations de la société civile «de
mobiliser des voyous pour bloquer
les routes» et «piller des magasins».
«Ce niveau de brutalité ne sera
pas toléré», a-t-il prévenu. Mais le
MDC a nié toute implication. «Les
organisateurs (de la grève générale)
sont la ZCTU», a-t-il expliqué, se
disant néanmoins «solidaire» de
cette action.
Les forces de l’ordre ont à nou-
veau usé de gaz lacrymogènes hier
pour déloger des protestataires à
Bulawayo. Harare, la capitale, était
quant à elle complètement bouclée
par l’armée. L’accès à internet a été
également brouillé. L’organisation
Reporters sans frontières (RSF)
a dénoncé une mesure qui «n’est
pas en adéquation avec le ‘‘Nou-
veau Zimbabwe’’» que le président
Mnangagwa entend promouvoir.
«Le prédateur de la liberté de
la presse, Robert Mugabe, avait
fait exactement la même chose en
2016», a rappelé RSF.
Avec la hausse de samedi, le Zim-
babwe devient le pays où le prix du
carburant est le plus cher au monde
(3,31 dollars le litre d’essence).
Ce qui est somme énorme pour
un citoyen lambda. Il faut savoir
que le Zimbabwe fait partie des
PHOTO :D. R.
pays les plus pauvres de l’Afrique
australe. Si le PIB/habitant, qui
s’élevait à 490 dollars en 2008,
s’est graduellement redressé pour
atteindre 1150 dollars en 2017, les
conditions de vie restent précaires :
154e rang sur 188 pays en termes
d’IDH, plus de 20% de la popula-
tion vivent avec moins de 1,9 dollar
par jour. Emmerson Mnangagwa
s’était engagé à sortir le pays du
marasme économique, mais c’est
visiblement l’inverse qui se produit.
Héritant d’un pays en faillite et
surendetté, lui et son gouvernement
sont pratiquement impuissants face
une crise qui risque à tout moment
de les emporter. Aniss Z.
président Béji Caïd Essebsi pour «abus
de pouvoir», après la grâce accordée à un
cadre du parti cofondé par le chef de
l’Etat dans une affaire de corruption
remontant à l’avant-révolution. «Une
action en justice a été entreprise contre
l’amnistie accordée par le président
tunisien à Borhane Bsaïes par les ONG
Bawsala et I-Watch, et par le rédacteur en
chef du site (d’informations) Nawaat», a
indiqué, hier à l’AFP, le tribunal
administratif, confirmant une annonce
faite par les trois plaignants. Le
responsable de la communication du
tribunal, Imed Ghabri, a ajouté que ce
recours serait examiné prochainement,
sans plus de précisions.
LIBYE
K La Libye devrait poursuivre les
élections nationales, même si les
électeurs rejettent un projet de
Constitution dans le cadre d’un
référendum prévu», a déclaré Aguila
Saleh, président du Parlement reconnu
par la communauté internationale. Cette

Laurent Gbagbo acquitté déclaration devrait contribuer à apaiser

● Avec l’avènement du
multipartisme et la mort du
président Félix Houphouët-
Boigny, la course au pouvoir n’a
généré que violences et
instabilité en Côte d’Ivoire.
L ’ex-président de la Côte d’Ivoire, Laurent
Gbagbo, a été acquitté hier des «crimes contre
l’humanité» par la Cour pénale internationale
(CPI), qui a ordonné sa mise en liberté. «La
Chambre fait droit aux demandes d’acquittement
présentées par Laurent Gbagbo et de Charles
Blé Goudé (ex-chef du mouvement des Jeunes
patriotes, fidèles à M. Gbagbo) concernant
l’ensemble des charges» retenues contre eux et
«ordonne la mise en liberté immédiate des deux
accusés», a déclaré le juge-président, Cuno Tar-
fusser. Il a ajouté que cette décision est prise, car
«l’accusation ne s’est pas acquittée de la charge
de la preuve conformément aux critères requis»
par la justice internationale.
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé vont toute-
fois devoir passer encore au moins une nuit dans
leur cellule du centre de détention de La Haye, où
siège la CPI. Le procureur peut encore contester
leur mise en liberté lors d’une audience prévue
aujourd’hui. Il aura aussi la possibilité de faire
appel de la décision d’acquittement.
Premier ancien chef d’Etat à avoir été remis à la
CPI, Laurent Gbagbo est jugé pour des crimes
commis pendant la crise post-électorale de 2010-
2011, née de son refus de céder le pouvoir à son
adversaire, l’actuel président ivoirien, Alassane
Ouattara. Il est accusé avec son ministre de la
Jeunesse de quatre crimes contre l’humanité :
meurtres, viols, persécutions et autres actes inhu-
mains, pour lesquels ils ont toujours plaidé «non
coupable». Après avoir occupé le palais présiden-
tiel pendant plusieurs mois, Laurent Gbagbo est
arrêté en avril 2011 par les forces du président
Ouattara, soutenues par les Nations unies et la
France, avant d’être remis à la CPI.
TURBULENCES
Ancienne colonie française, pays de l’ouest de
l’Afrique, la Côte d’Ivoire accède à l’indépen-
dance en 1960, avec pour président Félix Hou-
phouët-Boigny. Il sera constamment réélu jusqu’à
sa mort, en décembre 1993. Le 24 décembre
1999, une mutinerie destitue le président Henri
Konan Bédié. Le général Robert Gueï prend
le pouvoir et instaure un Comité national de
salut public (CNSP). En janvier 2000, la junte
forme un gouvernement de transition avec,
notamment, le Rassemblement des républicains
(RDR) d’Alassane Ouattara et le Front populaire
ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. Ce dernier
est élu Président en octobre 2000 en battant le
général Robert Guéi qui refuse la défaite. Une
révolte populaire en faveur de Gbagbo éclate à
Abidjan et oblige le général Guéi à reconnaître
la légitimité de Gbagbo. Le 28 septembre 2002,
Laurent Gbagbo, pour faire face à la rébellion qui
a lancé une offensive à partir du Sud, fait appel à
la France pour la neutraliser en vertu des accords
militaires de 1961. Paris s’interpose entre les
deux parties, mais refuse d’aller plus loin sous
prétexte qu’il s’agit d’un conflit interne. De son
côté, le gouvernement ivoirien de l’époque s’est
senti abandonné par la France, d’autant que
Abidjan a relevé que les rebelles bénéficient du
soutien du Burkina Faso. La France fait alors le
médiateur. En janvier 2003, est signé un accord
entre les belligérants, parrainé par Paris et l’ONU
à Marcoussis. Il prévoit, entre autres, la mise
en place d’un gouvernement de réconciliation
nationale jusqu’à la tenue d’élections en 2005 et
le désarmement des rebelles. Depuis, les deux
parties s’accusent de ne pas avoir respecté leurs
engagements. Ainsi, Paris se retrouve dans une
situation complexe.
La France ne souhaite pas abandonner la Côte
d’Ivoire, d’où l’idée d’impliquer l’ONU dans le
conflit pour ne pas être accusée de nouveau colo-
nialisme. Le 4 novembre 2004, le camp français
est bombardé par l’aviation gouvernementale. La
France riposte en détruisant toute l’aviation ivoi-
rienne. En 2007, Gbagbo signe avec les rebelles
nordistes un accord de paix. Il sera capturé par ces
mêmes combattants, alliés à Ouattara et aidés par
les forces françaises en avril 2011, pour être expé-
dié à La Haye en novembre de la même année.
Amnay Idir
les inquiétudes des Nations unies et de
pays occidentaux, pour lesquels la
Chambre des représentants pourrait
saper les efforts visant à organiser des
élections afin de mettre fin à la crise
libyenne. Les Nations unies espèrent que
la Libye organisera ses élections
nationales en juin après la tenue d’un
référendum sur un cadre constitutionnel
destiné à sortir du conflit.
ESPAGNE
K Dix-sept personnes ont été
arrêtées hier dans le cadre de
l’opération antiterroriste menée à
Barcelone et Igualada, une petite ville
située à une soixantaine de kilomètres à
l’ouest de la capitale catalane, a
annoncé la police espagnole sur son
compte Twitter.
Les suspects «avaient l’intention de
commettre un attentat», mais l’action de
la police les a empêchés «d’avoir la
capacité de mettre en œuvre leurs
actes», a déclaré le responsable de
l’Intérieur au sein du gouvernement
régional catalan, Miquel Buch.
A part une, toutes les arrestations ont eu
lieu à Barcelone, a précisé un porte-
parole de la police régionale, sans
donner de détails sur la nationalité,
l’âge et le profil des suspects.

Le retour de Boudiaf
Nacer Boudiaf
M
ardi 14 janvier 1992, Mohamed
Boudiaf revient en Algérie, après
trente ans d’exil. Lui, qui était l’un
des artisans du 1er Novembre 1954,
avait bien compris que l’Indépendance allait être
confisquée au peuple algérien, et que ce même
peuple algérien n’allait pas de sitôt goûter aux
fruits (interdits) de la liberté et de la justice.
Où va l’Algérie, s’était-il demandé, dès 1963,
quand il avait été arrêté par le même policier qui
l’avait arrêté en pleine Guerre de Libération ? La
police de Ben Bella l’avait intercepté et envoyé
dans un fourgon, en plein mois de juin, au Sud
algérien, à Adrar, dans la cave d’une maison plus
que modeste.
Hormis deux ou trois personnes, qui l’attendaient
à sa descente d’avion, ce 14 janvier, Mohamed
Boudiaf ne connaissait personne des dirigeants de
cette Algérie de 1992. En effet, Sid Ahmed Gho-
zali, Premier ministre, Khaled Nezzar, ministre de
la Défense, Larbi Belkheir, ministre de l’Intérieur,
n’étaient pas dans le même camp que lui, quand,
avec Ben Boulaïd, Ben M’hidi, Didouche, Krim et
Bitat, il avait préparé le 1er Novembre 1954.
A peine approché pour revenir sauver le pays des
griffes des résidus du colonialisme, Boudiaf avait
répondu présent. Deux jours plus tard, soit le jeudi
16 janvier 1992, il était officiellement revenu en
Algérie, après une trentaine d’années au Maroc
frère, sous bonne protection marocaine, une pro-
tection sans laquelle Boudiaf aurait subi le même
sort que Khider et Krim.
Malheureusement, dès les premières heures de
son retour au pays natal, pays d’un million et demi
de martyrs, il comprend et déclare que «l’ennemi
d’hier est l’ennemi d’aujourd’hui». Il rejette
Mohamed Lamari, chef d’état-major, et lui interdit
désormais de se réunir avec lui. Commence alors
sa course contre la montre, et l’heure de sa fin a
sonné, le 29 juin 1992 ; son dernier mot ayant été
«islam». Epris d’égalité, de justice, d’équité, et re-
fusant fondamentalement le caractère de «hogra»,
qui prévaut dans les rouages du système instauré
par Ben Bella et suivi par Boumediène, Boudiaf
avait compris qu’il allait avoir affaire à un ennemi
aussi injuste que le colonialisme.
Dès ses premiers discours au peuple, il utilise un
langage clair, net et précis. Le peuple le comprend.
Il devient le premier chef d’Etat algérien, en
fonction, à dénoncer la mafia politico-financière.
Elle l’assassine et rassure les mafieux. Elle ouvre
grande la porte au crime, à la corruption, à la
gabegie. La mafia instaure alors un système où les
honnêtes gens sont arrêtés, et les mafieux s’offrent
tout sans limites.
Boudiaf est banni des livres scolaires algériens de-
puis l’Indépendance confisquée, avec tant d’autres
grands hommes de la Révolution du 1er Novembre.
Revenu à Alger, Boudiaf avait senti l’étau se res-
serrer. Le système lui interdit même d’assister au
mariage de son propre fils. Il prononce alors le
divorce avec ce même système qui l’a appelé à re-
venir, cinq mois auparavant, et qui lui a préparé très
minutieusement son assassinat, maquillé en «acte
isolé». Outré par le fait de ne pas avoir pu trouver
soixante honnêtes hommes et/ou femmes en vue
de bâtir, avec eux, une Algérie juste et tranquille
qu’il a tant souhaité connaître, Boudiaf décide
alors de faire appel au peuple pour l’aider à créer le
Rassemblement patriotique national, (RPN), afin
de l’utiliser comme contre-pouvoir. La mafia ne
l’entend pas de cette oreille, assassine Boudiaf et
tue son projet de société dans l’œuf.
Utilisant les grandes idées de son projet de société,
inscrit dans la plateforme du RPN, je me suis attelé
pendant des mois à créer un parti, appelé «L’Algé-
rie avant tout». Et depuis lors, à part un accusé
de réception de la poste, attestant que le dossier
constitutif de ce parti a été reçu par les services
du ministère de l’Intérieur, je n’ai vu aucune autre
réaction officielle.
Démoralisé est le peuple actuellement. En effet,
le système s’est projeté dans une situation jamais
vécue par d’autres peuples avant nous. Un chef
d’Etat (Dieu prenne soin de lui), qui n’a pas dit un
seul mot à son peuple depuis sept ans, est utilisé
comme faire-valoir par un groupe d’hommes pour
El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 10
CONTRIBUTION
«
Fasciné par les idées,
les analyses, les
projections, le projet
de société laissé par
Boudiaf, je
souhaiterais faire
partager la vision de ce
grand Homme, qui a été le
premier chef d’Etat
algérien à nous dire que
l’école algérienne est
sinistrée, que les mosquées
appartiennent à Dieu, que
la femme algérienne n’a
pas eu tous ses droits et
que la jeunesse est
marginalisée.
continuer de bénéficier des bienfaits de la mafia
politico-financière, dont personne ne parle main-
tenant. Insolite est le cas Algérie dans le monde
actuel, un Etat qui dépend d’un homme qui lui
dépend du traitement médical quotidien ; et le quo-
tidien de l’Etat est géré par procuration. Le pays
donne l’image d’une barque menée dans l’obscu-
rité en haute mer, avec un système qui interdit aux
étoiles d’apparaître dans le ciel Algérie.
Accaparés par leurs seuls intérêts immédiats,
bassement matériels et serviles, les hommes qui ne
reculent pas devant le crime de jouer avec la santé,
la dignité, l’histoire et la vie d’un autre homme,
sont des hommes qui doivent être dénoncés par
le système Boudiaf basé sur l’esprit de «L’Algérie
avant tout».
Fasciné par les idées, les analyses, les projections,
le projet de société laissé par Boudiaf, je souhaite-
rais faire partager la vision de ce grand Homme,
qui a été le premier chef d’Etat algérien à nous dire
que l’école algérienne est sinistrée, que les mos-
quées appartiennent à Dieu, que la femme algé-
rienne n’a pas eu tous ses droits et que la jeunesse
est marginalisée.
«L’Algérie avant tout», que je compte diriger,
est donc proposé non pas comme un autre parti
qui viendrait mentir au peuple, comme un parti
clé en mains, comme un parti qui parle de démo-
cratie mais ne laisse pas la démocratie régir ses
rouages, comme un parti faire-valoir qui n’appa-
raît que lors d’échéances électorales, comme un
parti qui change ses dirigeants à la suite d’appels
téléphoniques. Avec l’aide de Dieu et les efforts
de femmes et d’hommes honnêtes, «L’Algérie
avant tout» sera un parti issu des sacrifices des
Ben Boulaïd, Ben M’hidi, Didouche, Krim, Bitat
et Boudiaf.
Attristé par les images, les commentaires, les
commérages, qui sont le quotidien de notre pays,
notre Grande et Belle Algérie, je me suis senti dans
l’absolue responsabilité de dire non et d’appeler
le peuple à ouvrir les yeux, pour dire non au pré-
sent et se lancer à préparer les futurs immédiats
et à venir du pays du million et demi de martyrs.
«L’Algérie avant tout» se fera comme s’est faite
la Réunion historique des 22, c’est-à-dire avec des
inconnus qui viendront pour servir leur pays et
non se servir comme n’a jamais cessé de le faire
le présent système issu de l’Indépendance confis-
quée; un système tellement dépassé et déconnecté
du peuple qu’il n’a pas pu trouver un homme pour
soulager l’actuel Président. Gérer un pays par pro-
curation, comme on gérerait une boutique, n’est
plus possible. D’abord, avec ses quarante-quatre
millions d’habitants, ses richesses naturelles, son
élite scientifique dans tous les domaines, le pays
n’est pas condamné à se laisser faire gérer par
le système de l’Indépendance confisquée, qui a
montré ses limites. Embrigadée par un système
flou, hasardeux, essoufflé, l’Algérie donne d’elle
l’image d’une hirondelle aux ailes coupées et qui
essaye de renouer en son sein avec l’Appel du
1er Novembre 1954, en vue de réaliser une réelle
indépendance, et non pas une indépendance qui vit
sous le contrôle d’un système qui a subi la colère
de la rue.
Réhabiliter la confiance du peuple en son pouvoir,
réhabiliter l’Etat dans ses missions de souverai-
neté, de justice, d’égalité, réhabiliter l’Algérienne
et l’Algérien avec les valeurs qui ont fait la Révo-
lution du 1er Novembre 1954, seront les premières
tâches de «L’Algérie avant tout».
Interpellés, nous le serons tous. Ceux qui ont été au
pouvoir et ont commis le crime de faire de l’Algé-
rie ce qu’elle est actuellement seront interpellés
devant Dieu, la Justice et l’Histoire. Ceux qui
n’ont jamais été au pouvoir mais ont accepté les
crimes commis contre l’Algérie seront interpellés
par leur conscience, si conscience existe encore.
Epris de justice, de liberté et d’amour de l’Algérie,
il est temps de réagir et d’arrêter le train des crimes
commis depuis 1962 et prendre le train de l’Algé-
rie future, une Algérie où vos enfants et petits-en-
fants auront droit à une école sereine, scientifique
et respectable, droit à un hôpital propre, équipé
pour guérir et non juste pour y mourir, droit à un
Etat basé sur le système de servir le peuple en toute
égalité et justice.
A chaque génération, sa mission. La mission de
la génération de Novembre a été accomplie avec
l’indépendance du pays. Cependant, ceux de cette
génération qui sont restés vivants ont manqué de
vigilance et laissé un faux système d’indépen-
PHOTO : D. R.
dance gérer le pays pour aboutir à un système
où trois Présidents ont totalisé 46 ans au pouvoir
contre seulement cinq mois et demi pour Boudiaf.
Venu pour se servir et servir les intérêts d’autres
parties, le système de l’Indépendance confisquée
est en train de pousser ses derniers souffles ; il n’a
plus, sous la main, un autre Mohamed Boudiaf
pour lui concocter un autre «acte isolé». Il ne lui
reste qu’à demander pardon au peuple et s’en
aller. Le peuple se relèvera et relèvera l’Algérie,
la nettoiera des saletés de toute nature laissées par
ce système et ouvrira de nouvelles pages dorées de
notre histoire. A nous de décider, comme le disait
Mohamed Boudiaf dans son dernier discours à
Annaba : «Le bien est en nous et le mal est en
nous.» C’est au peuple de décider de se laisser
encore guider par le même système qui l’a mené
nulle part, ou bien s’asseoir dans le calme et la sé-
rénité et débattre sérieusement pour choisir l’élite
qui effacera, avec de lourds, très lourds sacrifices,
les déchets de l’Indépendance confisquée. Notre
destin est entre nos mains. Notre silence maintien-
dra le même système. Notre action organisée, si
elle arrive à tracer une feuille de route nette, claire
et précise, qui mettra le peuple au centre de toute
initiative, qui retiendra les mauvaises leçons héri-
tées du système de l’Indépendance confisquée, qui
choisira des femmes et des hommes honnêtes pour
l’avenir du pays, sera capable de générer enfin
l’espoir que Boudiaf a tenté d’insuffler dans sa
plateforme du RPN.
Tous les sacrifices des chouhada, des moudjahi-
dine, les vrais, tous les sacrifices du peuple depuis
1962 à ce jour, tous les sacrifices des familles
qui ont perdu les leurs durant la décennie noire,
méritent une bien meilleure récompense que celle
que le système voudrait forcer le peuple à prendre.
Tout devrait commencer par créer une Assemblée
constituante. La première Constitution de Ben
Bella a été adoptée dans un cinéma. Depuis lors,
les acteurs changent mais les victimes sont tou-
jours les mêmes, c’est-à-dire le peuple. Telle est
l’une des propositions de mon parti, «L’Algérie
avant tout».
Outre une Assemblée constituante, des lois sé-
rieuses sur les partis politiques, sur les médias, sur
les élections devraient être mises en œuvre très
rapidement. Il est évident que l’actuel Parlement
devrait être dissous. Des commissions composées
de juristes et académiciens seraient désignées pour
préparer les lois mentionnées ci-dessus.
Un débat national sera organisé sur la question
fondamentale : la liberté doit être remise au
peuple. Puis des commissions de haut niveau
débattront des questions spécifiques à l’école, la
justice, la femme, la santé, le logement, la jeu-
nesse, les zones rurales, etc.
Tout sera débattu en toute transparence. Telle est la
vision de «L’Algérie avant tout», telle qu’imaginée
par Mohamed Boudiaf quand il s’est mis à prépa-
rer le 1er Novembre 1954.
Le 16 janvier 2019 / N. B.
 N°234 Mercredi 16 janvier 2019 elwatan.etudiant etudiant@elwatan.com 021 65 30 59

ENSEIGNEMENT DE TAMAZIGHT À L’UNIVERSITÉ

Les chercheurs relèvent

des carences

PHOTO : DR

- CENTENAIRE DE L’UNION INTERNATIONALE

D’ASTRONOMIE

L’université célèbre
un siècle de science
et de progrès PAGE 14
PUBLICITÉ

- APRÈS AVOIR ACCUSÉ LE MSP DE

COMPLOT
Le SG de l’UGEL dit subir
des pressions PAGE 15
 Mercredi 16 janvier 2019
12 Index

ENSEIGNEMENT DE TAMAZIGHT À L’UNIVERSITÉ

Les chercheurs relèvent

des carences
L
a célébration du Nouvel An
amazigh par la communauté
universitaire a donné lieu, cette
année, dans certains campus,
à l’organisation de débats sur la
sempiternelle question de l’enseignement
de tamazight et sa généralisation,
notamment au niveau des universités.
Au yeux de beaucoup de militants
défendant l’idée de la généralisation de
l’enseignement de cette langue, tamazight
reste toujours marginalisé, malgré son
introduction dans la Constitution en tant
que langue nationale, et dans le système
éducatif.
Cependant, pour le professeur Abderrazak
Dourari, chercheur en linguistique et
directeur du Centre national pédagogique
et linguistique pour l’enseignement de
tamazight (CNPLET), la formation et
l’enseignement de Tamazight présentent
actuellement des difficultés, voire
des carences. «Nous avons fait deux
recherches au niveau du CNPLET : une
sur les manuels et l’autre sur le profil des
enseignants de la langue amazighe. Ces
recherches ont été suivies d’un ensemble

de textes critiques sur la pédagogie
et la didactique de cette langue. Il en
ressort essentiellement qu’il y a carence
à plusieurs niveaux, car la langue n’est
pas normalisée, ce qui veut dire que les
enseignants à l’université, tout comme
ceux de l’éducation nationale, avaient
conçu de manière presque fantasmatique
une norme de cette langue, partant de
l’idée qu’il fallait unifier la langue à
l’échelle de tout le Maghreb», explique le
professeur Dourari.
Revenant sur les étapes par lesquelles
l’enseignement de tamazight est passé,
le professeur rappelle qu’au niveau des
universités, la première post-graduation a
été ouverte à Tizi Ouzou en 1990 par un
comité d’experts, dont Salem Chaker et
lui-même.
Elle était destinée à former les formateurs
et les futurs enseignants qui devraient
encadrer en licence et aussi mener la
recherche. En 1992, elle fut suivie par
les départements de Béjaïa, Batna et
Bouira. Cette formation, au départ, fut
une formation pluridisciplinaire liée à
la langue et à la culture amazighe. Elle
est fondée sur un noyau linguistique et
sociolinguistique et un deuxième noyau lié
à la sociologie, la civilisation, l’histoire et
autres. Le but escompté, à l’époque, était
de maîtriser le côté linguistique et socio-
linguistique, d’une part, et de pouvoir se
projeter dans la société pour en révéler
l’histoire et le fonctionnement, afin de
voir l’intégration de tamazight dans la
société algérienne en général, d’autre
part. En 1996, il y eut le lancement de la
licence, qui a été inaugurée à Tizi Ouzou,
avant sa généralisation. Son lancement, à
cette époque, n’était pas consensuel, en
ce sens qu’il n’ y avait pas la possibilité
d’avoir des programmes de formation
suffisamment fournis et consistants pour
former des licenciés.
Le conseil scientifique du département
berbère n’avait pas validé l’idée de
mettre en place la licence de tamazight,
mais il ne s’est pas opposé de manière
frontale au rectorat de l’université de
Tizi Ouzou, qui voulait absolument
mettre en place cette licence. Mais
aujourd’hui, à la question de savoir si
la généralisation de l’enseignement
de tamazight peut effectivement avoir
lieu, le directeur du CNPLET pense que
«pour généraliser cet enseignement, il
faut qu’il y ait une norme. Actuellement
il en existe plusieurs, qui ne sont pas
encore définitivement établies». Pour lui,
il faudrait d’abord répondre à plusieurs
questions, dont celle de savoir au profit
de qui tamazight doit être généralisée:
«La population arabophone serait-elle
concernée ? Pourquoi le serait-elle ? Et
par quelle variété serait-elle concernée ?»
s’interroge le professeur. Et d’ajouter :
«La généralisation de l’enseignement de
tamazight est une décision à caractère
politique et ne correspond pas à la
réalité sociolinguistique de la langue.
Personnellement, je ne m’inscris pas
dans ce paradigme, et s’il s’agit de
généralisation, il faut généraliser dans
chaque région l’usage de la langue
régionale, telle que dans la société
mozabitophone. Il faudrait aussi
généraliser tamazight au niveau des
PHOTO : DR
administrations, des secteurs d’activité
de l’Etat.» Dans la pratique, le directeur
du CNPLET estime que, pour l’avenir de
la langue, s’il s’agissait des secteurs qui
ne sont pas couverts aujourd’hui par la
langue maternelle, «nous devrions faire
une néologie à partir d’un corpus global,
et cette néologie peut être coordonnée
et utilisée par toute les variétés, car
généraliser, selon moi, n’a pas de sens».
Quant au rôle des universitaires, le
professeur pense que ces derniers «sont
complètement déglingués et il n’en reste
pas grand-chose, mis à part une toute
petite minorité», le reste étant, selon lui,
considéré plus comme des «idéologues
que de véritables scientifiques». «Le rôle
d’une université sérieuse est d’apporter
la description du corpus de tamazight
dans ses différentes variétés, de faire
des grammaires, des morphologies,
des dictionnaires et de mettre en place
des outils informatiques, car sans cela
nous n’avancerons en rien», conclut le
chercheur linguiste. Amina Ahres

ACADÉMIE DE LA LANGUE AMAZIGHE

Un grand acquis pour les recherches linguistiques
L a naissance de l’Académie algérienne de la langue
amazighe (AALA) constitue un «grand acquis» et «un
aboutissement pour la revendication identitaire amazighe
en Algérie», a affirmé lundi à Bouira le président de cette
institution, Mohamed Djellaoui, anciennement doyen de
la faculté des lettres et des langues à l’université Akli
Mohand Oulhadj de Bouira.
La création de l’Académie algérienne de la langue
amazighe, sur décision du président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, est «parmi les aboutissements
de la revendication identitaire amazighe. Elle constitue
un grand acquis pour les recherches dans les domaines
linguistique et culturel amazighs», a déclaré à l’APS
M. Djellaoui.
La mise en place de cette institution permettra «la
prise en charge des questions liées à la culture et à la
langue amazighes», a-t-il relevé. Se disant «honoré»
de sa nomination à la tête de l’AALA, M. Djellaoui a
exprimé son engagement et sa «ferme volonté» d’œuvrer
à la réalisation d’une série de projets scientifiques et
d’atteindre les objectifs fondamentaux de l’institution,
dont la promotion de la langue amazighe de façon à
ce qu’elle consolide sa place sur la scène linguistique
nationale et régionale. «Je suis entièrement conscient de
la complexité de la tâche qui m’a été confiée, je ferai de
mon mieux pour mener à bien les projets scientifiques
de cette institution nationale et atteindre ces objectifs
fondamentaux», s’est-il engagé.
Concernant ses premières missions à la tête de
l’Académie, Mohamed Djellaoui a évoqué l’installation
d’abord des composantes administratives et scientifiques
de cette institution, notamment le secrétariat administratif
de l’Académie, ensuite des six membres qui composent
le bureau et les commissions spécialisées de la recherche.
«La priorité sera accordée au recueil du corpus national
de la langue amazighe dans toutes ses variantes», a fait
savoir l’ex-doyen de la faculté des lettres et des langues
de Bouira. «Nous avons toute la volonté et le savoir-faire
scientifique nécessaires pour atteindre cet objectif», a-t-il
assuré.
La loi organique relative à la création de l’Académie
algérienne de la langue amazighe, adoptée en juin 2018
par les deux Chambres du Parlement, définit les missions,
la composition, l’organisation et le fonctionnement
de cette instance, placée auprès du président de la
République et dont la création est prévue par l’article 4
de la Constitution, amendée en 2016.
L’AALA a pour mission de recueillir le corpus
national de la langue amazighe dans toutes ses variétés
linguistiques, d’établir une normalisation de la langue
amazighe à tous les niveaux de description et d’analyse
linguistiques, d’établir des listes néologiques et des
lexiques spécialisés, en privilégiant la convergence.
Elle a aussi pour mission d’entreprendre des travaux
de recherche, de participer au programme national de
recherche dans son domaine de compétence, de garantir
la précision d’interprétation et de la traduction de notions
et concepts dans les domaines spécialisés, d’élaborer et
d’éditer un dictionnaire référentiel de la langue amazighe,
de contribuer à la conservation du patrimoine immatériel
amazigh, notamment par sa numérisation et d’encourager
toute recherche et traduction en langue amazighe.
R. S. E.
Mercredi 16 janvier 2019
ELLES SEMBLENT REMONTER À LA PLUS HAUTE ANTIQUITÉ
Les origines du peuple amazigh
Par Mezhoura Salhi, docteur en
histoire et maître de conférences à
l’université Mouloud Mammeri de
Tizi Ouzou
R
ares sont les peuples comme
celui amazigh dont les origines
ont été recherchées avec autant
de constance et d’imagination,
depuis la plus haute Antiquité. Elles
semblent remonter à une très haute
Antiquité, malgré le silence des sources.
Au cours du deuxième millénaire, les
royaumes se formèrent, alors que la
population était en partie sédentaire et en
partie nomade.
Il y a l’hypothèse d’une certaine
organisation sociale et politique en
Afrique du Nord au temps des premières
navigations phéniciennes. Au Ve siècle
avant J.-C., Hérodote connaissait des
rois libyens, comme le roi Adicran. Il
signale aussi l’existence de la royauté
libyenne. Il s’agit des Adyrmachides, dont
les territoires confinent avec le royaume
des Pharaons. Il parle de cette population
libyenne : «Ils présentent au roi les jeunes
filles qui vont se marier, si quelqu’une
plaît au roi, c’est lui qui la déflore.»
Pour Hérodote, il n’y avait en Afrique
du Nord que des Libyens. Ils formaient
l’ancienne race indigène, puis venaient
les Numides, qui habitaient une grande
partie de la Libye jusqu’au désert. C’est
au IVe siècle avant J.-C. que la situation
commence à s’éclaircir, notamment pour
la Mauritanie et la Libye. La fondation
du royaume de Numidie par les Gétules,
probablement vers le début du IIIe siècle
avant J.-C., ouvrit une nouvelle période
de l’histoire des royaumes libyens, c’est
la période de leur apogée, qui s’étendit
de Massinissa à Ptolémée. Dans les Etats
qui se formèrent en Berbérie avant la
conquête romaine, la royauté était surtout
un commandement guerrier. Il convenait
qu’elle fut exercée par les hommes,
UNIVERSITÉ YAHIA FARÈS DE MÉDÉA
Conférence et exposition sur Yennayer
L ’université Yahia Farès de Médéa,
en avec collaboration le musée des
traditions populaires et la direction de
wilaya du tourisme et de l’artisanat, a
fêté, cette année, le Nouvel An amazigh,
Yennayer, à travers un riche programme
d’activités concocté pour cette occasion.
Ainsi, dimanche et lundi, une exposition
d’objets traditionnels de différentes
régions berbérophones a été mise en place
au niveau du campus Aïn Deheb où des
enseignants, étudiants et travailleurs de la
même université ont assisté aux festivités
du nouvel an amazigh dont le premier
anniversaire de sa constitutionnalisation
a été célébré dans plusieurs régions du
pays. L’exposition a porté notamment
sur des ouvrages en tamazight et des
écrits sur l’histoire de cette langue. Des
tenues traditionnelles kabyles, chaouies,
mozabites et targuies ont été également
livrées au regard des visiteurs qui ont
apprécié ce genres manifestations qui
visent à préserver le patrimoine culturel
ancestral.
Du théâtre, poésie, chorale et chants
rationnels étaient également de la partie
lors de cette célébration ponctuée aussi
par l’organisation d’une conférence
sur le patrimoine amazigh animée par
des enseignants-universitaires qui ont
rappelé, notamment, les origines de
elle était héréditaire. En revenant à leur
origine, on trouve beaucoup d’hypothèses,
Hérodote parle d’une race libyenne
regroupant de nombreuses peuplades,
la population du nord de la Libye serait
divisée en tribus, ou plutôt en fédérations
de tribus et en clans, qui avaient chacune
son nom, son territoire, son passé et son
destin. L’ethnique utilisée par Hérodote
pour designer les autochtones et le nom
géographique de la contrée appartient à la
même racine : «La Libye désigne parfois
tout le continent africain et les Libyens
sont ceux qui habitent le long de ses
côtes septentrionales.» Selon l’historien
Halicarnasse, les Auses, les Nasamons, les
Garamantes, les Maxyes, les Zaueces, les
Loliphages, etc, appartiendraient tous à
la même race libyenne. Ces groupements
se sont constitués sous le poids des
besoins de la vie sociale, de la défense, de
l’attaque, ainsi que par d’autres impératifs
dictés par la nécessité de vivre dans une
communauté solidaire. Pour Salluste, les
Libyens et les Gétules comptent parmi les
premiers habitants de l’Afrique du Nord.
Plus tard, les Mèdes, les Arméniens et les
Perses, conduits par Hercule en Espagne,
passèrent en Afrique et se mêlèrent aux
Libyens, les Perses avec les Gétules. Les
Mèdes et les Libyens, bientôt confondus
sous le nom de Maures, eurent de bonne
heure des villes et échangèrent des
produits avec l’Espagne, ils étaient les
ancêtres des sédentaires. Les Gétules et
les Perses, condamnés à une vie errante,
prirent le nom de «Nomades». Cependant,
la puissance de ces derniers s’accrut
rapidement, et sous le nom de «Numides»,
ils conquirent tout le pays jusqu’au
voisinage de Carthage. Salluste rapporte
cette légende d’après une tradition qui
lui aurait été faite des livres puniques
du roi Hiempsal II, d’après Stephan
Gsell. Il distingue deux peuples connus
comme premiers habitants de l’Afrique,
les Gétules et les Libyens auraient été
Yennayer. Hacene Halouane, enseignant
à l’université Mouloud Mammeri de Tizi
Ouzou, qui a également beaucoup travaillé
dans le cadre des actions de valorisation
du patrimoine amazigh, a donné une
communication sur la signification
de Yennayer et l’importance de cet
événement dans la société. L’orateur a
aussi parlé de l’histoire du Nouvel An
amazigh. Ouerdia Rachedi, enseignante
à la faculté des sciences humaines et
sociales de Médéa, a, pour sa part, évoqué,
dans son intervention, le volet historique
et anthropologique de Yennayer tout en
les plus anciens peuples de cette contrée.
L’Egypte pharaonique semble avoir
connu très tôt le peuple libyen. Des textes
hiéroglyphiques du second millénaire
utilisant les termes «Libou» ou «Rebou»
remontent à la haute Antiquité égyptienne.
D’autres historiens préféraient percevoir
une migration européenne sous la
pression d’une invasion nordique. Des
peuples gaulois auraient été obligés de
passer en Espagne, refoulant ainsi une
partie des occupants vers l’Afrique du
Nord, en 1600 av. J.-C. D’après Procope,
la population de l’Afrique du Nord se
répartit en deux grandes catégories : les
autochtones et les émigrés, ces derniers
sont d’origine asiatique et cananéens, il
reconnaît l’existence d’une population
antérieure dite autochtone, mais
mettant l’accent sur les traditions des
différentes populations amazighophones.
La conférence s’est déroulée à la salle Ben
Cheneb en présence de Youcef Hamidi,
recteur de l’université Yahia Farès, et les
responsables de différentes facultés. Une
tente a été érigée par les organisateurs
pour organiser un mariage traditionnel de
la région des Touareg. Par ailleurs, notons
que la direction de la wilaya de Médéa,
en collaboration avec l’université Yahia
Farès, organise des activités dans le cadre
de la Semaine du patrimoine culturel
amazigh. Hafid Azzouzi
 Index 13
n’aborde pas le problème de ses origines.
L’historiographie arabe du Moyen-
Age rattache les Berbères à Canaan.
Ibn Khaldoun eut le mérite d’exposer la
plupart des théories relatives aux origines
des Berbères. Elles s’accordent presque
toutes à faire des Berbères un peuple
sémitique et en l’occurrence arabe :
«Maintenant le fait réel, fait qui nous
dispense de toute hypothèse et ceci : les
Berbères sont les enfants de Canaan
fils de Cham fils de Noé, leur aïeul se
nommait Mazigh…» Certains historiens
coloniaux ont adopté l’origine cananéenne
ou himyarite, pour d’autres ils seraient
d’origine indo-européenne. Les données
linguistiques : les idiomes berbères
adoptent et berbérisent facilement un
nombre de vocable étranger, on y trouve
des mots latins, français, espagnol, etc. Il
semble que le libyque était réceptif aux
invasions lexicales. D’après Bertholon, le
libyque aurait été un dialecte hellénique.
Cependant, l’apparentement du berbère
avec d’autres langues géographiquement
voisines fut proposé dès 1838 par
Champollion (égyptologue français), qui
établissait une parenté entre cette langue
et l’Egypte ancienne. En 1924, M. Cohen
proposa l’intégration du berbère dans une
grande famille dite chamito-sémitique. Pour
l’anthropologie culturelle, les Berbères
sont des descendants des Mechtouis et des
Capsiens, qui vivent en Afrique du Nord
depuis l’âge de la pierre taillée. Les Libyens
de l’historiographie antique, comme les
Berbères de l’historiographie médiévale,
moderne et contemporaine, appartiennent
culturellement à la même ethnie et
semblent se rattacher aux Mechtouis type
nord-africain, qui, d’après C. Arambourg,
«a une longévité considérable qui s’est
étendue à tout le paléolithique supérieur
et au néolithique. Au-delà, des traces sont
conservées parmi les populations berbères
actuelles qui paraissent en dériver».
M. S.
CAMPUS DE TAMDA
(TIZI OUZOU)
Les étudiants fêtent
le Nouvel An berbère
Outre les festivités organisées à travers
les différentes localités de la wilaya de
Tizi Ouzou, Yennayer a été également
célébré à l’université Mouloud Mammeri
de Tizi Ouzou (UMMTO), et ce, à l’initiative
du collectif des étudiants en sciences
humaines et sociales, qui a mis sur
pied un riche programme d’activité. Les
étudiants en SHS, en collaboration avec
leurs camarades du département des
sciences appliquées et technologie, ont
marqué le premier Jour de l’An amazigh,
notamment par une conférence animée
par des universitaires, à l’auditorium
du campus de Tamda. Tarik Ali Ahmed,
enseignant d’histoire au département des
sciences humaines de l’UMMTO, a expliqué
la nécessité d’écrire l’histoire.
« La génération actuelle doit œuvrer
pour la préservation de nos traditions
ancestrales afin de les transmettre aux
futures générations», a-t-il souligné. De son
côté, le Pr Moussa Imarazene, doyen de la
faculté des lettres et langues de l’UMMTO,
a précisé que Yennayer est une date très
symbolique pour les Amazighs du monde
entier, comme il a également relevé le cas de
l’Académie amazighe pour la préservation
et la promotion amazighes. Par ailleurs, une
pièce théâtrale et un gala artistique étaient
au programme de cette célébration. H. A.
 Mercredi 16 janvier 2019
14 campus

CENTENAIRE DE L’UNION INTERNATIONALE D’ASTRONOMIE

L’université célèbre un siècle

de science et de progrès
L
’année 2019 est celle du centenaire s’étalant sur trois jours et pour laquelle
de l’Union internationale quelque 30 associations astronomiques
d’astronomie (UIA). La et ligues scientifiques à travers l’Algérie
célébration de l’événement se fera vont proposer des activités grand public.
à travers toute la planète, avec comme Un comité d’organisation (CO), chargé de
devise «Under One Sky», comprendre mettre en place ce programme, s’est réuni
«Sous un seul ciel», mettant en avant le 5 janvier, au siège du Craag.
un siècle de progrès scientifiques et Selon le Pr Jamal Mimouni, du
d’approfondissement de la connaissance département de physique de l’UFMC et
de notre univers. coordinateur de l’IAU100 pour l’Algérie,
L’Union internationale d’astronomie la célébration du centième anniversaire
(en anglais International Astronomical de l’UIA se fera à travers neuf activités
Union) est une association internationale proposées par la même institution. «Il
non gouvernementale, regroupant des a toutefois été décidé de joindre autant
astronomes professionnels à partir du que possible ces activités et d’en faire
niveau doctorat, actifs dans la recherche le noyau de nos actions, en plus de
professionnelle et l’éducation en celles nationales spécifiques», ajoute le
astronomie. vice-président de l’Association arabe
Son objectif est de coordonner les travaux d’astronomie et président de Sirius. Et de

des astronomes à travers le monde.
Elle agit comme l’autorité reconnue
internationalement pour la dénomination
(nomenclature) des corps célestes, dont
les étoiles, planètes, astéroïde… et les
caractéristiques de surface de ces derniers.
L’UIA est membre du Conseil international
des sciences. Son objectif principal est
de promouvoir et de préserver la science
astronomique dans tous ses aspects à
travers la coopération internationale.
L’UIA conserve des relations amicales
avec les organisations qui incluent
des astronomes amateurs parmi leurs
membres.
A l’occasion, les universités à
Constantine se sont impliquées dans
cette manifestation d’envergure à travers
PHOTO : DR
des activités, notamment le très actif et
engagé Club de physique de l’université
Frères Mentouri (UFMC). Jeudi dernier,
les membres de ce club ont investi le hall
du bloc des lettres pour la première grande
manifestation inaugurale de l’année, à
savoir les «100 Hours of Astronomy»,
dévoiler cet agenda dédié aux festivités
dont, entre autres «les 100 Hours of
Astronomy» ou encore «Einstein School»,
afin d’impliquer nos écoles, en particulier
celles qui ont un club scientifique, dans ce
réseau mondial, avec tous les avantages
dont elles peuvent bénéficier, à l’exemple
des concours internationaux, des
programmes d’échange ou des discussions
avec des astronomes de l’ISS via Skype.
Naïma Djekhar

PR JAMAL MIMOUNI. ASTROPHYSICIEN ET COORDINATEUR DES CÉLÉBRATIONS EN

ALGÉRIE

«Mettre à l’honneur 100 ans de découvertes

prodigieuses»
Entretien réalisé par
Naïma Djekhar
pr.nadjikh@gmail.com
Pourriez-vous nous résumer
«un siècle de progrès» et
qu’en est-il du rôle de l’Union
internationale d’astronomie
(UIA) ?
Cette nouvelle année 2019 sera celle
durant laquelle seront célébrés les 100
ans d’astronomie, accompagnés de
100 ans de découvertes prodigieuses
sur le monde qui nous entoure.
Il y a 100 ans, nous ne connaissions
pas d’autre galaxie que la nôtre, la
voie lactée, et la notion même de
galaxie était nébuleuse. Nous ne
savions même pas comment le Soleil
brillait, puisque la composition du
noyau n’était pas connue et la struc-
ture de l’atome largement incom-
prise. Nous ne savions rien sur les
gènes, encore moins sur l’ADN et
sa structure en double hélice – alors
qu’aujourd’hui ceci est connu par des
élèves – ni même les ordinateurs et les
lasers... et la conquête spatiale était
un rêve d’illuminés. L’année 2019
est aussi l’année où l’UIA (Union
internationale d’astronomie) souffle
ses 100 bougies et décréte l’organisa-
tion des célébrations de ce centenaire
(IAU-100) sous le slogan «Under
One Sky». Née précisément en 1919,
cette vénérable institution mondiale a
en effet l’autorité exclusive de nom-
mer les corps célestes nouvellement
découverts, de même qu’elle est habi-
litée à en rétrograder d’autres, tels
que Pluton, qui fut jusqu’en 2006 une
planète, mais qui du fait de l’irrégula-
rité de son orbite et de sa petitesse fut
reléguée au statut de planète naine,
nous laissant avec 8 planètes pour le
système solaire... au grand dam de la
communauté scolaire, qui doit chan-
ger sa partition quant aux leçons sur
le système solaire!
La manifestation des «Cent
heures d’astronomie»
s’adresse-t-elle à un public
averti, à des universitaires
ou aussi à tous les profanes ?
La première grande manifestation de
ces célébrations était celle des «100
Hours», qui s’est étendue du 10 au 13
janvier courant et qui a vu des cen-
taines d’activités se dérouler à travers
le monde.
En Algérie, quelque 70 activités se
dérouleront, menées à travers tout
le territoire national par quelque 25
associations et institutions scienti-
fiques faisant partie d’une coordina-
tion nationale. Rien qu’à Constan-
tine, pas moins de 15 activités auront
lieu à travers les établissements sco-
laires, universités (Constantine 1 et
3), centres culturels et même dans
deux crèches ! La plus importante
est certainement la manifestation des
«Cent heures», qui a eu lieu durant la
journée du samedi 12 janvier à la mai-
son de la culture Malek Haddad. Elle
a été ponctuée par des conférences,
expositions astronomiques, démons-
trations scientifiques et séances de
planétarium.
Les universités ne sont pas en reste :
le très actif club de physique de l’uni-
versité Mentouri, avec ses quelque
30 membres, a organisé, jeudi der-
nier, une journée portes ouvertes sur
l’univers, incluant aussi une exposi-
tion, activités type «Hands on» et des
présentations didactiques, et ce, au
niveau du bloc des lettres. Enfin, une
autre activité est prévue à l’université
Salah Boubnider (Constantine 3) à la
faculté de médecine.
A comprendre que l’agenda
2019 est bien étoffé en
matière d’activités ?
De grandes actions se poursuivront
sur toute l’année pour éduquer le
public et le divertir. Notons en parti-
culier avec nos partenaires internatio-
naux l’insertion d’un certain nombre
de nos écoles dans le réseau «Einstein
Schools», pour l’innovation et les
échanges multiculturels, la rééditer
à une large échelle de l’expérience
historique d’Eratosthène de mesure
de la circonférence de la Terre (tant
pis pour ceux qui ne croient pas que
la Terre est ronde), ainsi que celle
réalisée plus tard par El Birouni, de
manière plus élégante et plus précise.
La célébration du cinquantième anni-
versaire de l’atterrissage sur la Lune
avec la mission spatiale d’Apollo 11
(tant pis pour ceux qui ne croient pas
que l’homme a foulé le sol lunaire),
le très rare événement du transit de la
planète Mercure devant le Soleil le 11
novembre 2019.
L’héritage astronomique de notre
pays sera aussi à l’honneur avec le
Mois du patrimoine d’astronomie,
baptisé du nom de l’emblématique
savant de la région de Béjaïa «Mou-
loud El Hafizi», en mai 2019. Un cer-
tain nombre de documents, cartes et
ouvrages pédagogiques pour le grand
public devrait voir le jour durant cette
année.
C’est aussi l’occasion de
confirmer les avancées
scientifiques réalisées à
travers la planète...
Au moment où certaines voix
s’élèvent pour remettre en cause la
révolution copernicienne et tout l’hé-
ritage de quatre siècles de science,
il est bon que d’autres voix soient
entendues, celles qui célèbrent cette
science et son corollaire, le progrès...
Même si notre pays est en panne,
l’université en convulsion perma-
nente et la communauté scientifique
en état d’aphasie chronique. Il s’agit
aussi de préserver l’espoir pour les
générations à venir. N. D.
Mercredi 16 janvier 2019
 Quoi de neuf 15

APRÈS AVOIR ACCUSÉ LE MSP DE «COMPLOT»

Le SG de l’UGEL dit subir

des pressions
D
epuis que nous rendu par le Conseil d’Etat, l’Enseignement supérieur et
avons dénoncé le l’actuelle direction de l’UGEL de la Recherche scientifique
complot que le MSP accuse ouvertement le ministère à la neutralité dans cette
fomente contre notre de l’Intérieur d’être impliqué affaire et avertit contre toute
organisation, je ne cesse de subir «de manière flagrante» dans ce prise de position pour «ces
du chantage, des intimidations «complot» et s’interroge : «Est-il imposteurs qui ne disposent
et de la pression de la part de normal que le ministère reçoive d’aucune légitimité». Selon lui,
certaines parties qui veulent un individu soutenu par ce parti l’université a besoin, aujourd’hui
nuire à l’UGEL.» C’est ce que et, d’après les déclarations du plus que jamais, d’être à l’abri
nous a déclaré, lundi dernier, responsable du même parti, il de tout conflit et d’une stabilité
Salah Eddine Douadji, secrétaire y a eu accord avec le ministre «nécessaire à l’aboutissement
général de l’Union générale des pour permettre à leurs militants des réformes envisagées par le
étudiants libres (UGEL), qui a d’activer à l’intérieur de secteur».
tenu à rappeler les «faits graves» l’université sous la bannière de A ce propos, le secrétaire

ayant obligé le bureau national
de l’organisation estudiantine à
rendre public un communiqué
dans lequel il dénonce «les
interférences d’un parti connu,
qui se réclame de l’opposition,
dans ses affaires internes en
voulant l’entraîner dans son
agenda politique étroit». Selon
Salah Eddine Douadji, le parti
de Abderezzak Makri tente,
depuis l’arrivée d’une nouvelle
Salah Eddine Douadji, secrétaire général de l’UGEL
direction à la tête de l’UGEL,
de récupérer l’organisation et de
l’inféoder «pour profiter de son
assise au sein de la communauté
estudiantine, notamment dans
cette conjoncture politique
PHOTO : SAMI K.
particulière que traverse le
pays, à l’approche de l’élection
présidentielle». Tout en
rappelant qu’elle a la légitimité
pour diriger l’organisation en
vertu d’un jugement définitif
l’organisation ? Le ministère
est-il devenu un instrument entre
les mains du MSP ? Comment
peut-on recevoir cet individu
qui est soutenu par des parties
étrangères ?»
L’UGEL demande à cet effet
l’ouverture d’une enquête et des
mesures contre les responsables
impliqués dans cette affaire.
Salah Eddine Douadji appelle,
par ailleurs, le ministère de
général de l’UGEL ne
manquera pas de relever les
insuffisances qui caractérisent
le monde universitaire sur le
plan pédagogique et social,
mais affirme la disponibilité
de l’organisation estudiantine
à coopérer avec la tutelle pour
«trouver les solutions idoines»,
notamment en ce qui concerne
les prestations sociales jugées
actuellement médiocres. Lyes M.

BOURSES À L’ÉTRANGER DÉPARTEMENT DE LANGUE ET CULTURE

AMAZIGHES DE TIZI OUZOU
Le MESRS lance un appel Vibrant hommage au défunt
à candidatures Pr Haddadou

L
e linguiste et écrivain Pr Mohand
Akli Haddadou, disparu le 19
novembre dernier, à l’âge de
64 ans, des suites d’une longue
maladie, a été revisité par des enseignants
du département de langue et culture
amazighes de Tizi Ouzou. Lors d’une
conférence animée à la maison de la
culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou,
les mêmes universitaires ont estimé, entre
autres, que le dictionnaire des nouveaux
mots réalisé par le défunt demeure un
support fondamental pour l’enseignement
elle expliqué, pour concevoir ce travail.
Enchaînant dans le même sillage,
Moussa Imarazene, doyen de la faculté
des langues et lettres de l’UMMTO,
a donné un aperçu sur le parcours du
chercheur disparu. Il dira, en outre,
que Haddadou est l’auteur de plusieurs
ouvrages, dont il cite, entre autres, Précis
de lexicologie et structure lexicales et
signification en berbère. Le conférencier
a annoncé la prochaine publication, à titre
posthume, d’autres travaux de Haddadou,
comme le Dictionnaire des Berbères,

L
e ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche
scientifique annonce qu’un appel
à candidatures dans le cadre de la
mise en œuvre du programme de formation
à l’étranger, dédié aux enseignants-
chercheurs et chercheurs permanents
préparant une thèse de doctorat, est ouvert
pour l’octroi de bourses. «Dans le cadre
de la mise en œuvre du programme de
formation résidentielle à l’étranger au
titre de l’année universitaire 2019-2020,
dédié aux enseignants-chercheurs et aux
chercheurs permanents préparant une
thèse de doctorat, un appel à candidatures
est ouvert pour l’octroi de bourses, dans le
cadre du programme national exceptionnel
(PNE)», précise un communiqué du
ministère. «Les doctorants remplissant
les critères d’éligibilité au programme de
formation résidentielle à l’étranger sont
invités à déposer leur candidature auprès
de tamazight, comme l’a souligné Saïd population, tribus antiques et modernes,
formation supérieure et centres de Chemakh, docteur en linguistique berbère. personnages historiques et légendaires.
recherche sous tutelle du MESRS». Lydia Guerchouh, enseignante au DLCA Par ailleurs, notons qu’un colloque
Par ailleurs, la même source indique et membre de la nouvelle Académie national en hommage à Mohand Akli
que les notes d’information (critères nationale de la langue amazighe, a Haddadou, qui a, selon les intervenants,
d’admissibilité et constitution du dossier) fait part, de son côté, du dictionnaire beaucoup travaillé pour la préservation
portant sur le programme boursier, des racines berbères communes, qui a du patrimoine amazigh, sera organisé en
ainsi que les formulaires de candidature été réalisé par le Pr Haddadou, lequel mars prochain à l’université Mouloud
(canevas) sont disponibles sur les sites est allé jusqu’au Niger, au Mali, en Mammeri de Tizi Ouzou. Rappelons que
www.mesrs.dz, www.univ-constantine2. Egypte, en Libye et en Mauritanie. Il le Pr Haddoudou est l’un des premiers
dz, www.cruo.univ-oran1.dz et www. a cherché dans plusieurs dialectes, a-t- enseignants du DLCA. H. Azzouzi
univ-alger.dz.
Formation de formateurs
Par ailleurs, un concours national
pour l’admissibilité au programme de
formation résidentielle à l’étranger sera
organisé, début mars prochain, au titre
de l’année universitaire 2019-2020,
annonce aussi le ministère. Ce concours,
destiné aux étudiants majors de promotion
des établissements de l’enseignement
supérieur, s’inscrit dans le cadre de «la
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de leurs établissements d’origine», ajoute mise en œuvre du programme d’appui

la même source. Le ministère informe
que «les dispositions réglementaires, les
conditions d’admissibilité, la constitution
du dossier et l’échéancier portant dépôt
de dossier et sélection au niveau des
établissements d’origine, des conférences
régionales, de la Conférence nationale des
universités et de la Commission nationale
de la formation et du perfectionnement
à l’étranger (expertise scientifique) ont
fait l’objet de notes diffusées auprès
de l’ensemble des établissements de
à la formation de formateur», note le
ministère, précisant que les épreuves
écrites se dérouleront le samedi 2 mars
2019. A ce titre, le ministère «invite les
étudiants concernés à se rapprocher de
leurs établissements de rattachement,
pour prendre connaissance des conditions
et critères pédagogiques et scientifiques
d’admissibilité au programme de
formation résidentielle post-graduée à
l’étranger, ainsi que les filières retenues».
R. S. E.

KARIM OUARAS. Sociolinguiste
«Se réconcilier avec son héritage
culturel pluriel»
Enretien réalisé par Djamel Alilat à
Tamanrasset
Yennayer, rite populaire très ancien
commun à toute l’Afrique du Nord, est
désormais une fête nationale et officielle.
Que vous inspire cette réconciliation de
l’Algérie avec cette partie de son histoire et
de son identité ?
Avant tout propos et en guise d’hommage
à tous les militants de la cause amazighe, qui
ont porté haut et fort cette revendication légi-
time en Afrique du Nord, et plus particulière-
ment en Algérie, je me dois de rappeler que
si Yennayer est aujourd’hui décrété journée
fériée et chômée, c’est parce que les militants
de cette cause n’avaient pas chômé. C’est une
immense joie que de voir la fête de Yennayer
reconnue officiellement par l’Etat algérien
après d’innombrables sacrifices. La recon-
naissance officielle de cette fête en Algérie
est une décision historique qui, j’espère, en
appellera d’autres, et un pas vers la réconci-
liation des Algériens avec leur histoire, leur
patrimoine et leurs langues, plusieurs fois
millénaires, mais il reste beaucoup à faire
dans ce sens.
Qu’est-ce que exactement Yennayer et
quelle est son origine ?
C’est très difficile de parler de l’origine de
Yennayer. Ses significations sont à recher-
cher dans les pratiques agraires anciennes,
la mythologie, les croyances païennes et reli-
gieuses, l’histoire, et bien évidemment dans la
pratique effective de cette coutume ancestrale,
dont la symbolique renvoie à trois éléments
fondamentaux : Yennayer s’apparente au
terme latin ianuarius, qui désigne le mois de
janvier, dans le calendrier romain, appellation
choisie en hommage à Janus, dieu des portes
ou des seuils (en kabyle rebbi ifergan / rebbi
guemnaren). Dans la diversité de l’expres-
sion amazighe, il y a diverses façons de se
référer à Yennayer. En tamazight, on réfère à
Yennayer avec les termes Aqqeru usseguas ou
Ras el ham, la tête de l’année ou le retour de
l’année, Aghalay nawatay, chez les Touareg.
Le vocable tabburt usseguas, lui, désigne le
commencement des labours d’automne et des
semailles (ce que l’on appelle herthadem ou
iweggiven (Azzazga), qui intervient vers la
mi-octobre). Dans les pratiques agraires ama-
zighes, ce mois marque les débuts du solstice
d’hiver. Mais, à mon sens, le plus important
est de ne pas se focaliser sur l’étymologie du
mot, mais plutôt sur les référentiels de ces
mots. Ce n’est pas le signifié qui est le plus
important, mais le signifiant. Il faut surtout
COLLOQUE INTERNATIONAL SUR YENNAYER À TAMANRASSET
Valoriser le patrimoine immatériel
● Organisé par le Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (CNRPAH) à Tamanrasset, les 12 et 13 janvier, un
colloque international dédié à Yennayer, tradition ancestrale désormais consacrée fête nationale officielle, a mis l’accent sur la préservation du
I ssus de plusieurs disciplines et spécialités
comme l’anthropologie et la sociolinguis-
tique, les chercheurs nationaux et étrangers
ont abordé les nombreuses portées et les
symboliques et culturelles liées au rite de
Yennayer, telles que la fête de l’Ayred chez
la communauté berbère des Beni Snous à
Tlemcen.
Les communications on également débordé
du cadre strict de Yennayer pour se pencher
sur la préservation des manuscrits anciens
El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 16
C U LT U R E
voir le sens dans la pratique sociale. En dehors
de son aspect étymologique et mythologique
et surtout de son aspect festif d’aujourd’hui,
Yennayer revêt une dimension agraire et une
dimension symbolique majeure dans les
sociétés amazigh nord-africaines. C’est une
pratique agraire par excellence, une ode à la
nature, c’est le culte à la terre nourricière. La
dimension agraire est dominante dans toute
l’Afrique du Nord, mais aujourd’hui Yennayer
est une pratique qui dépasse un peu cette réfé-
rence, car elle est associée à une affirmation
identitaire et culturelle qui a été par le passé
occultée délibérément par tous les pouvoirs
qui se sont succédé en Afrique du Nord. Le
comble est que ce sont les Etats-nations qui
ont perpétué cette négation. Aujourd’hui cela
continue, mais il y a de l’espoir, car on note
quand même une certaine volonté de revenir
patrimoine immatériel.
par leur archivage et la patrimonialisation, ou
bien encore l’urgence qu’il y a à la collecte de
la littérature orale à travers ses diverses mani-
festations, car plusieurs variantes régionales
du berbère sont sur le point de disparaître de
la pratique quotidienne, menacées qu’elles
sont par l’uniformisation et la mondialisation.
Il en ressort, à travers les diverses confé-
rences programmées lors du colloque, que
l’Algérie, désormais reconnue comme l’un
des berceaux de l’humanité par la richesse de
PHOTO : DR
à la culture ancestrale dans cette région du
monde. Il faut en faire non pas une source
de division ou d’instabilité, mais plutôt un
ciment. C’est vrai qu’il y a une tendance à
l’uniformisation et à la mondialisation des
pratiques humaines, mais on assiste égale-
ment à une diversification de ces pratiques à
travers toute la planète.
Et la référence à Shéchonq ou Chichnuk
dans tout ça ?
Je dirais tout de go que le rituel de Yennayer
est beaucoup plus antérieur à l’intronisation
de Shechonq sur la 22e dynastie pharaonique
d’Egypte en 950 av. J.C, date symbolique
choisie pour établir le calendrier berbère. Pour
rappel, c’est en 1980 (2930) que le militant de
la cause berbère, Ammar Neguadi, a pris l’ini-
tiative de donner un point de départ au calen-
ses sites préhistoriques, recèle un immense
patrimoine culturel matériel et immatériel qui
vient du fond des âges, de l’invention même
des premiers outils liés à l’industrie lithique
ou les gravures rupestres jusqu’aux pratiques
culturelles comme les chants, les musiques,
langues, livres anciens et autres trésors.
Tout ce patrimoine doit être valorisé, mis en
valeur et sauvegardé.
C’est à cet effet que les participants ont appelé
à travers les recommandations du colloque
drier berbère. L’an 950 av. J.C. correspond à
la fondation de la 22e dynastie pharaonique
en Egypte par Shéchonq 1er, qui envahira par
la suite Jérusalem en 925 av. J. C., cinq ans
après la mort de Salomon. Cette référence
est mentionnée dans la bible hébraïque. Ceci
étant dit, il est important de souligner, par rap-
port à ce point, un anachronisme historique,
intériorisé aujourd’hui, qu’il faut absolument
revoir. Shéchonq, qui a régné de 950 à 924
av. J.C. n’a pas mené de campagne militaire
contre Ramsès 1, encore moins l’a tué, pour la
simple raison que ce dernier (qui a régné sur
la 19e dynastie pharaonique à peine deux ans
(1295-1294 av. J.C.), est mort trois siècles et
66 ans avant Shechonq 1er. Et même Ramsès
1est mort plus d’un siècle avant Shechonq
1er. Il est aussi important de souligner que les
traditions séculaires dépassent de loin le cadre
limité et daté de l’histoire en tant que disci-
pline. Tous les peuples du monde choisissent
un événement glorieux dans leur histoire pour
établir des repères. C’est le cas de la Grèce
avec les Jeux olympiques, des Romains avec
la fondation de Rome (Rémus et Romulus),
des musulmans avec la hijra du Prophète et
des Chrétiens avec la naissance du Christ, etc.
Faire donc de l’intronisation de Shechonq sur
la 22e dynastie pharaonique un fait historique
fondateur, est tout à fait compréhensible si
l’on prend en compte le contexte négation-
niste du fait berbère dans lequel ce choix a
été fait.
Le colloque international consacré à Yen-
nayer et auquel vous venez de participer
recommande une action urgente pour sau-
vegarder le patrimoine immatériel à travers
les langues régionales ou les pratiques
ancestrales comme Yennayer ou l’Ayred.
Absolument ! Il y a urgence à fixer ce
patrimoine et à travailler à sa sauvegarde.
L’accumulation du savoir sur ces pratiques
anciennes, occultées auparavant, est une tâche
immense qui conduira certainement à la reva-
lorisation du patrimoine local et à la réconcilia-
tion avec un héritage pluriel fondateur. Nécessitant
d’être revisitée, la littérature disponible en la matière
apporte des éclairages précieux et appelle à d’autres
investigations complémentaires pour mieux com-
prendre les mécanismes de ces pratiques séculaires
au temps présent et approfondir les savoirs dans
ce champ. Si Yennayer a survécu aux péripéties de
l’histoire en traversant plusieurs millénaires, c’est
qu’il revêt une importance majeure pour les sociétés
amazighes de l’Afrique du Nord, qui n’ont jamais
cessé de le célébrer, en dépit de toutes les injustices
subies à travers l’histoire, lointaine et récente. La
preuve, nous en parlons aujourd’hui avec
beaucoup de fierté. D. A.
à impliquer la population et la société civile
dans les divers processus de sauvegarde et de
mise en valeur du patrimoine immatériel en
fixant les mémoires vives portées par les rites
coutumes et traditions parfois millénaires. Ils
ont également recommandé une action urgente
sur la sauvegarde du patrimoine oral dans toute
sa diversité, et ce, à travers le territoire natio-
nal, notamment les langues régionales et des
manuscrits anciens.
Dj. Alilat
 El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 17

PUBLICITÉ
Pensée
Il y a quatre années, le 16 janvier 2015,
nous quittait à jamais notre chère et
regrettée épouse, mère et grand-mère
Fatiha Berber
laissant un vide incommensurable au
sein de sa famille et de ses proches.
En cette date anniversaire de sa mort,
la famille BERBER demande à tous
ceux et celles qui l'ont connue et apprécié sa bonté et sa
générosité d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire.
Que Dieu le Tout-Puissant lui accorde Sa Miséricorde et
l'accueille en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons, à lui nous retournons."

Décès
La famille Djadour
Condoléances
L’ensemble du personnel
d’Azouza, parents et des laboratoires Merinal,
alliés ont l'immense profondément affecté par le
douleur de faire décès de la grand-mère de son
part du décès de collègue M. Bennour Fayçal
leur cher et regretté
présente à ce dernier ainsi
père, grand-père et
qu’à toute sa famille ses
oncle
plus sincères condoléances
Djadour Belkacem et les assure en cette pénible
à l'âge de 78 ans. circonstance de sa profonde
L’enterrement aura lieu aujourd’hui, compassion.
16/01/2019, au cimetière Thighilt Puisse Dieu le Tout-Puissant
Maghras, village Azouza, Larbâa accorder à la défunte Sa Sainte
Nath Irathen. Miséricorde et l’accueillir en
" A Dieu nous appartenons et à Lui
Son Vaste Paradis.
nous retournons."
«A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons.»
Pensée
Mme Veuve IDIRI KHADIDJA
dite KHEDAOUEDJ de Béjaïa
19 mai 1934 – 16 janvier 2016
Une dame étoile ne s’éteindra en aucun temps, celle-ci scintille
dans mon cœur à jamais plein de sacrifices après une vie au
service de sa famille.
16 janvier 2019, très chère mère. Hélas, trois terribles années
se sont écoulées depuis ton absence insurmontable et c’est une
date qui me permet de te rendre un hommage en vue de réitérer
mon respect profond pour toutes tes qualités humaines et
morales qui font de toi une référence.
En honneur à ta mémoire et en cette triste commémoration de
ta disparition funeste, ta fille IDIRI WAHIBA demande à tous
ceux et celles qui t’ont connue, aimée et côtoyée d'avoir une
pieuse pensée pour toi.
Que Dieu t’éclaire de sa lumière, t’accorde sa sainte
Miséricorde et t’accueille en Son Vaste Paradis.
Ta fille WAHIBA qui ne cessera jamais de penser à toi

Condoléances Condoléances Pensée Pensée

Les familles Hamoudi et Le directeur M. Giorgio
Calveri ainsi que tout le
Benhamoud, très peinées
personnel du Bureau ICE
par la disparition de
- Agence italienne pour le
Slimane commerce extérieur - d'Alger,
Rekhroukh très affectés par le décés de
présentent à la famille Mme Ferli née Berdja
Rekhroukh leurs sincères Fatema,
condoléances. présentent leurs sincères
condoléances à leur collègue
Que Dieu accueille le
défunt en Son Vaste et ami M. Ferli Hassen
Paradis. et l'assurent de leur soutien
et compassion en cette
" A Dieu nous appartenons douloureuse circonstance.
et a Lui nous retournons." Paix à son âme dans la
Miséricorde de Dieu.
Le 16 janvier 2010,
cela fait neuf années
que Retoul
Belkacem
a quitté ce monde.
La douleur de sa
perte se n'estompe
pas, elle est lourde même si elle se fait
discrète.
Puisse Dieu le Tout-Puissant et
Miséricordieux te réserver une place
de choix dans Son Vaste Paradis.
Nous demandons à tous ceux qui t'ont
connu et apprécié d'avoir une prière
pour toi. Tu resteras toujours gravé
dans nos cœurs.
Ta femme, ton fils, ta fille,
ton gendre et tes petits-enfants
16 janvier 1985,
cela fait trente-
quatre ans que
Lahlou Omar
nous a quittés, c'est
comme si c'était
hier. Le temps
ne nous a pas fait oublier notre
peine, il nous a appris à vivre
avec la douleur de ta perte. Tu
resteras toujours présent dans
nos cœurs. Que Dieu t'offre Sa
Miséricorde et t'accueille en Son
Vaste Paradis. Repose en paix
cher frère. Mohamed Lahlou

Pensée Remerciements Pensée

Triste fut le 16
décembre 2011 quand
Suite au décès de
son enfant
Cela fait déjà 3
ans que notre cher
Félicitations
nous a quittés à jamais La famille Larabi
Samir Ali et regretté père et d’Ihesnaouen (Tizi
notre très cher et
grand-père Ouzou) adresse
regretté père et grand- Moussa
père le
Benazzouk ses chaleureuses
dit Pitchou Abdelhamid félicitations à sa
moudjahid nous a quittés pour fille
M. Ali Moussa
Saadi Hamid Abdelkader alis un monde meilleur et LARABI SALIHA
Cher père, tu as laissé un grand vide que
Digui tient à remercier l'ensemble
nous laissant une tristesse et une peine SABÉHA
nul ne peut combler. En ce douloureux incommensurables. pour l’obtention du diplôme de
souvenir, nous demandons à tous ceux des personnes, amis et proches qui Dans ces moments de souvenirs, ta doctorat en littérature anglaise,
qui l'ont connu et aimé d'avoir une pieuse ont compati à sa douleur suite au femme, tes enfants, petits-fils, proches (mention très honorable avec les
pensée à sa mémoire. Repose en paix très drame tragique survenu lors d'un parents demandent à tous ceux qui félicitations du jury) le 10 janvier
cher père et grand-père. Que Dieu Tout-
accident de la route. t’ont connu d’avoir une pensée pieuse 2019 à l’université Mouloud
Puisant t'accorde Sa Sainte Miséricorde et
t'accueille en Son Vaste Paradis. Que Dieu l'accueille en Son Vaste à ta mémoire et de prier le bon Dieu de Mammeri de Tizi Ouzou.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous Paradis. t’accorder Sa Sainte Miséricorde. La famille est fière de toi, espérons
retournons." "A Dieu nous appartenons et a Cher père, tu es toujours vivant dans que les enfants prendront ta voie.
Ton fils Mustapha nos meilleures pensées. Repose en paix. Bravo et à d’autres succès !
Lui nous retournons."

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2019, depuis que qu’on a perdu notre Jeune homme âgé de 29 ans
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et aimée aient une pensée à sa combler. Ta gentillesse nous manque notre peine, il nous a appris à vivre
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mémoire. Que Dieu le Tout-Puissant beaucoup. Ta famille, tes enfants et avec la douleur de ta perte.
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ait son âme et l'accueille en son Vaste tes petits-enfants demandent à tous Paix à ton âme.
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«A Dieu nous appartenons et à Lui pieuse pensée à ta mémoire.
nous retournons.» Allah yarahmak. Que tous ceux qui l’ont connu aient Cherche médicament Profertil cp.
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et ses filles Yasmine et Nawel nous retournons."
 El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 20

JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Qui est atteint du mal du pays. Quinze sur 15 N°3023 Mots croisés N°3023
Habileté 2.Commencer à apparaître. Tartempion 3.Dieu des Par M. IRATNI
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Vents. Rapidement. Cruelle 4.Crocs à bavettes. Loupes 5. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 I
Pièce de harnais. Chevronnés 6.Lieux mystérieux.
Aluminium. Amour de toutou 7.Querelle. Escrocs 8.Bondirent 2 II

9.Vaut de l'or. Communauté russe. Voiture 10.Portées sur un 3 III

registre. Caustique 11.Tellement. Courses éperdues. Boisson
japonaise 12.Courte nouvelle. Fumé et séché. Titre anglais
13.Localise. Voyage les yeux fermés. Sifflantes 14.Trouble.
Raillerie 15.Harassée. Impératrices.
VERTICALEMENT : 1.Hollandaises 2.Rivière d'Ethiopie.
Divine nounou. Singularité 3.Qui vise à opérer un choix. Haute
tension 4.Objets précieux. Emprisonner 5.Argent. Grandes
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7 VIII
IX
8
X
9 HORIZONTALEMENT
I- Qui a Dieu pour objet. II- De justesse (2 mots) - Il
10
s'ouvre en musique. III- Titre ottoman - Cependant. IV-
11 Perdre de sa vigueur - Plante. V- Ne sent pas la rose - Res-
serras dans un petit espace. VI- Equipe phocéenne - Mé-
12 tal symbolique. VII- Mica lithinifère. VIII- Qui ne
craignent pas le danger. IX- Arrivé à terme - Narine de
13 cétacé. X- Un point sur quatre - Se permet - Glisse chez
l'architecte.
14
VERTICALEMENT
15 1- Sport. 2- Supérieur de monastères orthodoxes. 3-En-
veloppe de certains fruits - Platine. 4- Evoque un joli
VERTICALEMENT : 1.CIVILISATIONS 2.ONU. ENTIER. BATI 3.NS. cœur - Matière de cachet. 5- Pouvoir d'agir à son gré. 6-
EVE. DRAP. LIE 4.SES. ESSORILLENT 5.TNT. UNE. AIT 6.ISERAN. Dialecte de mistral - Il rayonna sur le Nil - Trous dans le
SUINTER 7.TIRES. RAIS. AM 8.UBAC. DUE. SS. ETE 9.TL. LAI. mur. 7- A très envie de quelque chose. 8- On y est à cou-
vert - Anime un bassin. 9- Céans - Louent. 10- Person-
TRIPOTER 10.IENA. VA. HUER 11.AMBIGUITE 12.NOTEES.
nel - Ville de Vénétie.
TSARINES 13.NP. IO. INEDITS 14.ETE. CORAN. SET 15.LESION.
USA. SENS. SOLUTION N° 3022
HORIZONTALEMENT

Sudoku N°3023
4 1 2
1 7 9 4 6 5 8 3 2 I- VITUPERANT. II- ADIPOSITE. III- MER - TE-
MOIN. IV- PNEU - RANGE. V- ITE - LI - EE. VI-
5 8 2 7 3 1 4 6 9 RISS - NA - SA. VII- IF - UREES. VIII- SIG - RATE.
REGLE DU JEU 3 6 4 2 8 9 5 1 7 IX- MERITEE - AT. X- ERE - SURINE.
6 5 Solution
7 9 3 8 2 4 1 5 6 VERTICALEMENT
Une grille est composée Sudoku
de plusieurs
3 5 9 7 8 précédent
8 1 6 9 5 3 2 7 4 1- VAMPIRISME. 2- IDENTIFIER. 3- TIREES -
2 4 5 1 7 6 3 9 8 GRE. 4- UP - SU. 5- POT - RETS. 6- ESERINE - EU.
carrés. Chaque carré 7- RIMA - AERER. 8- ATONE - SA. 9- NEIGES -
contient tous les chiffres
2 5 7 8 6 2 8 3 1 7 9 4 5 TAN. 10- NE - ARETE.
4 3 7 5 9 2 6 8 1
de 1 à 9. Chaque ligne 3 7 9 5 1 6 4 8 7 2 3 Fléchés Express N°3023
comme chaque colonne
contient aussi tous les 9 5 4 3 allégoriques
ville en blesse fine couvre-
chiffres de 1 à 9. initiales rainure pieds
Certains chiffres vous 3 4 9 8 1 affabilité
dix sur dix
qui ne peut
être effacé
ville de
Moldavie
rempli de
duvet
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour 9 3
cela, procédez par
déduction et élimination. 1 4 2
civière

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-

Tout Codé N°3023
plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
solution

Définition aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous envie
du mot encadré découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
possessif
Pièce d'acier destinée à assurer l'obturation de l'orifice postérieur du canon d'une arme à feu.
classée par
1 2 3 4 5 2 6 7 4 8 5 7 6 catégorie
sacrifie
cœur
9 10 8 5 5 8 4 5 7 10 4 8 tendre
occupent rivière de
7 11 4 10 12 13 7 4 10 11 13 8 la place France
F d’honneur
3 10 2 8 5 8 4 8 6 11 le premier philosophie
venu chinoise
1 14 7 7 11 3 2 13 8 4 compte en
moins manufacture
8 11 11 8 11 1 15 6 7 11 11 8 ciseau
d’acier
6 16 15 5 10 4 7 10 3 8 5 chiffre
romain
voisin du
10 11 8 5 7 3 4 17 1 5 10 en bec putois ville en
V d’aigle France
8 4 8 13 7 1 10 8 11 7 6 Etat US

5 15 11 11 5 2 11 8 2 6 8 avant
culpa
11 1 10 8 12 10 3 4 5 8 11
poire
note
d’ORL
12 10 7 3 1 7 5 6 2 dame-
passereau
vache
8 11 16 2 11 10 4 2
prince
troyen
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : RUBIS - ISAAC HAYES
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : spectacle écorce de
HORIZONTALEMENT : ECHALOTES / TALISMAN / LUTINS / AID / URES / ULVES / IE / de variétés chêne
TRIER / ASSURANT / NIVAUX / ETC / CE / DE / ILOT / AIR / VOIR / AGEE / NOEUD / ES.
VERTICALEMENT : ACTUALISATION / HATIVES / CLIO / VALIDE / UN / ORE / LIN /
STRICT / COSSU / RAVE / AD / TM / RUINA / AG / REALE / ETUDIEE / SN / SAR / XERES. Jeux proposés par gym C Magazine
 El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 21

L’ÉPOQUE

ON VOUS LE DIT KUMBH MELA TV

Carlos Ghosn : le tribunal rejette la
demande de libération sous caution L’un des plus grands 20.55 Série
NEW YORK UNITÉ SPÉCIALE
Le tribunal de Tokyo a rejeté hier la demande de libération sous
caution de Carlos Ghosn, une nouvelle tentative infructueuse
des avocats du PDG de Renault , détenu au Japon pour des
festivals religieux au monde Uneadolescenteinconsciente,nueetenveloppée
dansundrap,estjetéed’unevoituredevantles
portesd’unhôpital.OliviaetCarisinetardent
malversations financières présumées. Le tribunal a estimé qu’il pasàluirendrevisite.Lajeunefille,confuse,
y avait un risque de destruction de preuves, a précisé la chaîne sembleavoirétévictimed’agressionsexuelleetde
de TV publique NHK. Le dirigeant de 64 ans, arrêté le 19 trafic humain.
novembre à Tokyo, a fait, vendredi, l’objet de deux nouvelles
inculpations, pour abus de confiance et pour avoir minoré ses
revenus dans des rapports boursiers de Nissan entre 2015 et 20.55 Série
2018. C’est la première accusation qui est jugée la plus grave.
Son principal avocat, Motonari Otsuru, a annoncé dans un
ON VA S’AIMER UN PEU,
communiqué qu’il allait faire appel de ce refus de remise en
BEAUCOUP
liberté, mais si la décision de le maintenir en prison est Unhommemenacedesejeterdanslevidedepuis
confirmée par un deuxième juge, Carlos Ghosn restera en sonbalconsouslesyeuxdesafemme.Peuaprès,
détention provisoire au moins jusqu’au 10 mars. Cette mesure cettedernièredécidederenonceràdivorcer
pourra être étendue sur demande du procureur par période commeelleavaitprévudelefaireeteninforme

PHOTOS : D. R.
reconductible d’un mois. Astrid, son avocate.

Visa refusé à un professeur

20.50 Culture info
d’université
D PIÈCES À CONVICTION
es ascètes nus couverts de se purifier de ses péchés médiaires («ardh») à mi-che-
Tout le monde sait que I’ octroi d’un visa demeure un acte de de cendres, jusqu’aux et de se rapprocher du salut. min. Ce «ardh Kumbh Mela» Parcequeleurvieacommencédansladouleurà
souveraineté nationale, mais le refuser sous prétexte de pèlerins anonymes ve- «Tous les dieux descendent de 2019 survient donc six causedeparentsviolentsouabsents,desenfantsont
données non fiables du demandeur laisse insinuer une décision nus de loin, des dizaines de sur cet endroit sacré durant ce ans après le «maha Kumbh étéextraitsdeleurfamilleparlesservicessociaux
hâtive, en dépit du discours diplomatique «flatteur» entre millions d’Hindous sont atten- moment. C’est le plus bel évé- Mela» de 2013 à Allahabad, afind’êtreplacésdansdeslieuxplussûrs:maisons
l’Algérie et la France. C’est pourtant la réponse qu’a envoyée le dus au Kumbh Mela, l’un des nement pour un être humain», le plus grand du genre. Plus d’enfants,foyersd’urgenceoufamillesd’accueil.Mais
consulat de France à Alger à un professeur d’université, la plus grands rassemblements déclare Chandhans Pandey, un de 120 millions de personnes pourcertainsd’entreeux,lecalvaireacontinuéet...
soixantaine, dont le premier voyage en France remonte à 1976 et religieux de la planète, qui a pèlerin de 60 ans. Toute la jour- s’y étaient rendues, dont 30
son dernier visa de 4 ans remonte à mai 2014. Ainsi, attenter à la débuté hier, pour des ablutions née, des millions de pèlerins millions sur une seule journée.
dignité et à l’honnêteté des personnes en les accusant
gratuitement de livrer de fausses déclarations, c’est faire preuve
dans les fleuves sacrés du nord ont fait la queue des heures du- Pour accommoder cette marée 20.50 Football
de l’Inde. Répartis sur sept rant pour faire leurs ablutions. humaine, au plus haut certains
d’étroitesse d’esprit, de préjugés et de peu de bon semaines, près de 100 millions «Je ne sais pas si mes prières
discernement. jours considérés comme de bon
de croyants devraient, selon les ont été acceptées, mais je suis augure avec des ablutions col-
organisateurs, prendre part à ce satisfait après être passé dans lectives lors de «bains royaux»,
Tamanrasset : impliquer le citoyen festival à Allahabad (Uttar Pra- l’eau», confie Narendranath de grands campements ont
desh, nord), une ville que les Chakraborty, un homme de 72
dans la rationalisation de la nationalistes hindous veulent ans venu de Calcutta, à 700 km
été dressés au bord de l’eau.
Restaurants, routes et marchés
consommation de l’eau rebaptiser Prayagraj pour effa-
cer son nom à consonance
à l’est d’Allahabad.
Un hélicoptère a jeté une pluie
animent cette cité de tentes
L’unité de l’Algérienne des eaux (ADE) de Tamanrasset s’emploie musulmane. de pétales de roses sur la foule de 45 km2. Des drones de la
à impliquer le citoyen dans la rationalisation de la Le Gange et la Yamuna y d’ermites à dreadlocks fumant police bourdonnent au-dessus
consommation de l’eau, la préservation de cette ressource vitale convergent, ainsi que, selon la de la marijuana, des prêtres en de cette ville éphémère, grande
et le paiement des factures de consommation, a-t-on appris , foi hindoue, la rivière mythique robe safran offrant des prières comme Lyon. Le gouverne-
hier, des responsables de l’ADE. S’exprimant lors d’une Sarasvati. Avant l’aube, des et des pèlerins venus de tous ment d’Uttar Pradesh, contrôlé SAINT-ETIENNE / MARSEILLE
rencontre tenue avec les présidents de comités de quartier de la milliers d’ermites nus à la peau les coins d’Inde. Le Kumbh par les nationalistes hindous Dans l’ambiance chaude du stade Geoffroy-
capitale de l’Ahaggar, le directeur de l’unité locale de l’ADE a fait enduite d’une couche grise de Mela («foire de la cruche» en du Premier ministre, Narendra Guichard,RémyCabellaetlesVertsaffrontentl’OM,
part d’un programme de communication avec les présidents des cendre, certains montés sur des hindi) se déroule environ tous Modi, et dirigé par un prêtre unrivaldanslacourseauxquatrepremièresplaces.
comités de quartier pour établir les horaires d’alimentation de la chevaux, d’autres brandissant les trois ans, en alternance radical, a largement fait la LesStéphanoisontréaliséunebonnepremièrepartie
ville et déclaré que les fuites d’eau constituent un lourd fardeau promotion de cet événement, desaison.Lorscematchenretarddela17ejournée,
des tridents, ont cheminé vers dans quatre villes - Allahabad, lesjoueursdeJean-LouisGassetpassentuntest...
pour l’entreprise. la confluence des fleuves. Au Haridwar, Nashik et Ujjain - et alors que l’Inde se prépare à
son des mantras, des sifflets du revient dans chacun de ces voter aux élections législatives
Huawei Y7 Prime bientôt lancé service de sécurité et des écla- lieux tous les douze ans. Mais en avril-mai. Le Kumbh Mela,
dont cette édition se déroule 20.50 Cinéma
boussures, ils se sont immergés Allahabad et Haridwar, entre
La marque chinoise Huawei organise prochainement une dans les eaux fraîches. Pour les deux «grands» Kumbh Mela jusqu’au 4 mars, a été classé au IRRÉPROCHABLE
conférence de presse pour le lancement officiel du premier Hindous, se plonger dans ces accueillis chez eux, tiennent patrimoine immatériel de l’hu- Menteuseetmanipulatrice,Constancen’aplusde
smartphone «made in Algeria» : Y 7 Prime. Depuis la suspension eaux au Kumbh Mela permet aussi des Kumbh Mela inter- manité par l’Unesco en 2017. travailnid’appartementàParis.Elleretourne
de l’importation des smartphones, les téléphones Huawei sont alorsdanssavillenatale,espérantsefaireengager
devenus de moins en moins disponibles en Algérie. «Mais
désormais, grâce à l’unité de montage de la marque se trouvant
EL TARF dansl’agenceimmobilièreoùelleadébuté.Mais
Alain,lepatron,préfèrerecruterlajeuneAudrey.
près d’Alger, la commercialisation de certains modèles de la
firme reprendront de plus belle, avec, dans un premier temps, le
Huawei Y7 Prime version, qui sera disponible à l’achat dès la
Lancement d’une campagne ConstancerenouealorsavecPhilippe,unex,qui...

semaine prochaine», a écrit le site électronique d’actualité, High
Tech android-dz. Le constructeur est confronté à une rude
concurrence sur le marché algérien, notamment de la part des
fabricants locaux (Iris, Condor) qui ont de grandes ambitions.
Marketing touristique à El Aurassi
«Enjeux et défis de la destination Algérie dans la compétition
mondiale», telle est la thématique des 10es Journées
internationales du marketing touristique, qui se tiennent à
l’initiative de RH International Communication, sous le
parrainage du ministre du Tourisme et de l’Artisanat et la
contribution du groupe HTT, ainsi que de la FNH. L’événement
sera inauguré aujourd’hui à l’hôtel El Aurassi (Alger). Divers
organismes, institutions et experts nationaux et internationaux
interviendront durant deux jours autour de la thématique, qui
est d’une actualité brûlante. Des conférences consacrées aux
initiatives les plus inspirantes en marketing du tourisme se
succéderont afin de mieux comprendre la consommation
d’aujourd’hui et de demain dans ce domaine. Il s’agit de cultiver
la différence dans un marché hyper concurrentiel.
de plantation de 1 500 ficus
U ne campagne de plantation de pas moins de
1500 arbres de la variété ficus, a été lancée
mardi depuis l’école primaire Aouini Salah,
sise à la cité 800 Logements, dans la commune
d’El Chatt (El Tarf), et devra cibler l’ensemble
des établissements scolaires de la wilaya, a-t-on
appris auprès des services de la Conservation
des forêts. A l’initiative du chef de l’exécutif
local, la campagne de plantation de ficus cible
l’ensemble des écoles primaires réparties sur les
24 communes de cette wilaya frontalière, réputée
pour la diversité de son potentiel forestier, estimé
à 165 000 ha, dont 74 000 ha de subéraies, a
indiqué le conservateur local des forêts, Moun-
der Ounada. Il a, dans ce sens, ajouté que des
opérations similaires ont été lancées simultané-
ment dans les écoles primaires des communes de
Zerizer et Besbes, soulignant l’importance de ce
type de campagnes dans la promotion du rôle des
clubs verts des écoles.
Se poursuivant jusqu’au 2 février prochain,
coïncidant avec la célébration de la Journée
mondiale des zones humides, cette campagne
ambitionne également d’inculquer aux généra-
tions montantes la culture de l’environnement
ainsi que «l’importance de la préservation du
potentiel forestier, essentielle, au demeurant,
pour l’équilibre des écosystèmes de cette région
et à la pérennité de ses richesses», a-t-on noté.
La campagne de mise sous terre de cette variété
de plants est organisée avec la participation outre
des services de la Conservation des forêts ainsi
que ceux de l’environnement et du Parc national
d’El Kala (PNEK), les directions de l’éducation
nationale et quelque 1600 élèves évoluant à tra-
vers les clubs verts notamment, a-t-on signalé.
20.55 Divertissement
LE MEILLEUR PÂTISSIER
AlexandraRosenfeld,WalyDia,LaureManaudou,
GilbertMontagné,ChristineBravoetDjibrilCisséont
acceptédesoumettreleurstalentsenpâtisserieau
jugementdeCyrilLignacetMercotte.Cettesaison,
chacun est aidé par un grand chef pâtissier. Ils
commencentparréinventerlatarteauxfraisesavant
uneépreuvetechniqueleurdemandantdereproduire..
20.50 Culture info
ENQUÊTES CRIMINELLES
«AffairePaquitaParra:lavictimevoulaitporter
plainte»Danslanuitdu3au4décembre1998,à
quelqueskilomètresausudd’Angoulême,les
gendarmes découvrent une voiture en feu. A
l’intérieursetrouvelecadavredePaquitaParra,une
jeunefemmede30ans•«AffaireAngéliqueDumetz:
unmeurtrierinsaisissable»Le13octobre1996,le...

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la rédaction.

FOOTBALL
Qui est le doyen
des clubs
algériens ?
La question qui
divise
Lsionsaalgériens
question «qui le doyen des clubs
?» suscite débats et pas-
autour du sujet. Elle alimente
toutes sortes de polémiques sans qu’elle
ne soit définitivement tranchée. Chacun
y va de sa version avec recours aux dé-
clarations, propos d’anciens dirigeants
qui, pour la plupart, ne sont plus de ce
monde. Il est peut-être temps que le su-
jet soit pris sérieusement en charge par
des historiens et chercheurs sur la base
d’archives officielles d’ici et d’ailleurs.
Pour l’instant, deux clubs, via leurs
partisans, se disputent le leadership en
la matière.
A savoir le MC Alger et le CS Constan-
tine. Il y a quelques jours, le ministre
de la Jeunesse et des Sports, Mohamed
Hattab, a fait une intrusion dans ce
chaud débat et décrété que le Mouloudia
d’Alger est le doyen des clubs algériens.
Il a reçu une volée de bois vert pour
cette déclaration.
Ce chapitre mérite d’être étudié par les
parties les mieux habilitées pour faire
toute la lumière sur l’histoire du football
et du sport algériens. Remonter aux
sources de l’histoire est loin d’être une
œuvre aisée. Cela nécessite du temps
(beaucoup) et des moyens. C’est ce que
fait depuis des années, plus de 30 ans, le
chercheur et universitaire Youcef Fates
dont la notoriété et la compétence en la
matière sont unanimement reconnues
à l’étranger. Il est l’auteur de plusieurs
ouvrages sur le sport algérien depuis la
nuit des temps. Il a sillonné l’Algérie, la
France et plusieurs pays étrangers à la
recherche d’archives pour faire aboutir
sa colossale œuvre dans ce domaine.
Dans l’entretien qu’il a bien voulu
nous accorder par rapport à cette ques-
tion sensible de l’histoire des clubs
algériens, il livre ses réponses en tant
que chercheur et historien. Sans plus.
Elles sont le fruit de longues années de
travail, loin de toute sensibilité et parti
pris. Espérons que son intervention ou-
vrira les voies à un débat fécond, dans le
calme, loin du vacarme.Plus que jamais
le sujet mérite toutes les attentions. Au
MJS, au COA et à la FAF de prendre
le relais. L’histoire du football algérien
doit être écrite par ses enfants, d’abord.
Yazid Ouahib
Pensée
Déjà sept ans, le 14
janvier 2012, depuis
que nous a quittés
notre fils et frère
Ghanem
Mohamed-
El Hadi
ancien officier de la marine
marchande, à l’âge de 56 ans. Le
temps ne nous a pas fait oublier notre
peine. En ce douloureux souvenir,
son père, sa mère, ses sœurs, ses
frères, neveux et nièces demandent à
ceux qui l’ont connu et aimé d’avoir
une pieuse pensée à sa mémoire.
Repose en paix, très cher fils et frère.
«A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons».
Ghanem Ali
El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 22
SPORTS
YOUCEF FATES. UNIVERSITAIRE ET CHERCHEUR
«Le MCA est le doyen
des clubs algériens»
L’universitaire et chercheur
Youcef Fates a consacré plusieurs
années à l’écriture de l’histoire du
sport et du football algériens.
Régulièrement sollicité par des
instances internationales,
l’Uunesco, ses travaux sont très
appréciés par la communauté des
chercheurs et historiens du sport.
Il a aimablement accepté
d’apporter son éclairage sur
l’identité du doyen des clubs
algériens.
Interview réalisé par Yazid Ouahib
Il y a une polémique en Algérie au sujet de
l’identité du doyen des clubs algériens. Les
uns (algérois) affirment que c’est le MCA qui
est le premier club algérien créé avant tous
les autres. D’autres (constantinois) avancent
que le doyen c’est le CSC. Enfin des gens
de l’Ouest affirment que c’est Al Hamadia
(Oran) qui est le premier club algérien. Votre
éclairage sur ce sujet ?
Le Mouloudia Hamidia, société d’éducation
physique et de gymnastique, musicale et de pré-
paration militaire, est fondé le 1er janvier 1917 à
Oran. C’est le premier club musulman oranais
dont «la jeunesse musulmane travaille pour la
plus grande France, sa mère patrie bien-aimée».
Le ton est très déférent à l’égard de la puissance
coloniale. Le Mouloudia Hamidia n’est pas un
club de sport ni de football. La nuance est im-
portante. Le premier club de football musulman
est bien le Mouloudia Club Algérois (MCA)
créé le 7 août 1921 à Alger, après la Première
Guerre mondiale, soit une année après celle du
Club Sportif d’Alger, dans la Basse Casbah,
quartier surpeuplé, exclusivement musulman.
C’est le quartier populaire de la ville où la popu-
lation est très mélangée. Les activités pratiquées
sont le football et l’athlétisme. Le 31 août 1921,
M. Abdelmalek Abderrahmane, commerçant
au 10, rue Kléber à Alger, président, dépose les
statuts. Le siège social est la Buvette américaine,
place Mac Mahon. Le Mouloudia est agréé par
la préfecture sous le n° 857.
Dans les statuts de 1921, la volonté d’auto-
nomie est clairement exprimée dans l’article 1
qui stipule qu’ «il est constitué une société entre
jeunes gens musulmans à dater du 31 juillet
1921 et l’article 2 qui précise que ce groupement
a pour but de réunir tous les jeunes musulmans
désirant pratiquer les sports (football, athlétisme
Drif montre la voie
L ’ancien président embléma-
tique du MC Alger, Abdelkader
Drif (82 ans), a fait hier don d’une
partie de l’histoire de l’équipe de
football du MCA au Musée olym-
pique. Une cérémonie qui a donné
lieu à de grandes retrouvailles où
anciens joueurs du MCA, tels que
Zenir, Bachi, Betrouni, Kaoua,
Bachta, Ait Mouhoub, ont assis-
té à cet événement. En présence
du ministre des Moudjahidine,
Tayeb Zitouni, et du représentant
du ministère de la Jeunesse et des L’ancien président du MCA, hier, au Musée olympique
Sports, Drif a montré la voie aux
présidents des clubs de football qui y a quelques années a été invitée au
étaient absents. La polémique de la débat. A cet effet, Drif qui a salué le
doyenneté des clubs algériens née il COA qui va conserver une partie de
PHOTO : DR
et préparation militaire)». Au départ le Moulou-
dia affiche sa volonté d’être monocommunau-
taire, un club de musulmans. C’était un véritable
challenge et un défi de ses premiers fondateurs.
Dans la composition du premier comité d’admi-
nistration du MCA, aucun Européen n’y figure.
C’est un CA homogène, constitué exclusive-
ment de Musulmans de la classe moyenne: deux
négociants, trois étudiants, cinq employés de
commerce, un commerçant, un propriétaire et
un tailleur. Les membres du bureau habitent
le même quartier et le plus souvent les mêmes
rues : 4, la rue Kléber, 3, la rue Desaix, 4, la
rue d’Anfreville. Le Club Sportif Constantine
(CSC) fondé en 1926 est omnisports. Jusqu’à
la Seconde Guerre mondiale 1939-45, c’est une
société pluricommunautaire où cohabitent en
très bonne entente Musulmans, Juifs et Euro-
péens aussi bien dans les instances dirigeantes
que dans les équipes de pratique sportive. Dans
l’équipe de football, on retrouve les joueurs juifs
Guedj Georges, surnommé la «Globule», qui est
arrière, et à l’avant El Bèze, Zaoui, Tarreli, Car-
reras, Guedj Lucien et Garès. Il est réellement
sans aucune coloration politique au début.
Pour quelle raison, en Algérie, plus d’un de-
mi-siècle après l’indépendance, on n’est pas
encore arrivé à répondre à cette question ?
Il me semble que jusqu’à aujourd’hui, on s’est
contenté de déclarations des uns et des autres
MUSÉE OLYMPIQUE
l’histoire du sport algérien en géné-
ral, et du football en particulier, a
précisé : «Laissons les historiens
sans avancer des preuves de leurs affirmations.
Or la mémoire de ces grands témoins peut être
parfois défaillante. D’autre part, Il n’y a pas de
véritable travail de recherche sur la naissance
des clubs musulmans algériens, on ne possède
pas de monographie des clubs de football. Les
universitaires qui ont travaillé sur le football
algérien sont rares.
Vous qui avez produit plusieurs ouvrages
sur le sport algérien, quel regard portez-vous
sur ce débat ?
Pour ma part, ce débat est dépassé. Reven-
diquer la doyenneté n’est pas pertinent. Cela
n’anoblit pas. En revanche, pour la mémoire
du sport authentiquement algérien, il faudrait
établir la vérité et rappeler la typologie et la clas-
sification des clubs vis-à-vis de la colonisation.
Il existait des clubs loyalistes et des clubs de
l’autonomie et de la résistance qui défendront
l’identité algérienne grâce à leurs symboles,
leurs valeurs et leurs confrontations avec les
clubs coloniaux. Le MCA est bien le premier
club de football créé par les Algériens musul-
mans entre Algériens musulmans et pour les Al-
gériens musulmans. (Cf. article 1 de ses statuts).
Cette question comment peut-elle être ré-
glée définitivement ? Le recours aux archives
est indispensable. Est-ce possible de le faire à
partir de recherches effectuées en Algérie ?
Cette question peut être réglée définitivement
en organisant un colloque et une exposition
sur l’histoire du football algérien durant lequel
les différents acteurs, les chercheurs et les his-
toriens présenteront les preuves concrètes de
leurs propos : statuts des clubs sportifs, archives,
documents officiels... On peut aussi créer un
comité d’histoire du football algérien. Le seul
document irréfutable est l’acte de naissance des
clubs, «le fameux S 12», c’est-à-dire les statuts
déposés dans les préfectures au moment de la
fondation. On peut le faire à partir d’Algérie. Il
faudrait consulter les déclarations de création
des clubs déposées dans les préfectures, les
archives des clubs déposées dans les différentes
wilayas d’Alger, d’Oran et de Constantine.
Certaines sont partielles malheureusement.
Personnellement, j’ai travaillé sur certaines
archives des wilayas et les archives complètes
des gouverneurs généraux qui sont déposées
au CAOM (Centre des archives d’Outre-Mer) à
Aix-en-Provence, en France.
Combien de temps vous ont pris vos re-
cherches sur ce sujet ?
De nombreuses années (20 ans) pour la prépa-
ration d’une thèse de doctorat d’Etat de sciences
politiques, soutenue à Paris 1 Panthéon Sor-
bonne. Y. O.
faire leur travail.» De son côté, le
président du COA Mustapha Berraf
a évoqué des moments forts du
MCA : «Ce fut un grand moment
d’émotion et de dignité qui a permis
de soulever le devoir de mémoire.
Le Mouloudia d’Alger a beaucoup
donné avec ses chouhada et ses
moudjahiddine pour la Révolution.
Je suis très honoré d’enrichir le
PHOTO : DR
Musée olympique par les docu-
ments du MCA remis par l’emblé-
matique président du Mouloudia,
Abdelkader Drif. Des dotations qui
retracent la prestigieuse histoire de
ce grand club et de ses militants», a
affirmé Mustapha Berraf, président
du COA. Chafik B.
 El Watan - Mercredi 16 janvier 2019 - 23

SPORTS
ASO CHLEF FIFA COUPE
D’ALGÉRIE
Bengrina,
Benothmane Infantino veut une Coupe du (8ES DE FINALE)
ESS – USMA
et Messaoudi
en renfort monde à 48 équipes en 2022 à l’affiche

T rois nouvelles recrues ont signé offi-
ciellement hier avec l’ASO Chlef.
Il s’agit de Bengrina, ex-sociétaire du
club tunisien de Gabes, de Messaoudi et
Benothmane, issus tous deux du Mou-
loudia d’Alger. Ces recrutements portent
à quatre le nombre de joueurs engagés
durant le mercato hivernal par la direction,
après la signature du milieu de terrain
Boucherit (ex-USMAn). A signaler par
G
ianni Infantino, le président L’ES Sétif est le dernier qualifié
de la FIFA, a choisi la cha- en 8e de finale de la coupe
leur de Marrakech (Maroc)
pour tenir une importante réunion
d’Algérie, suite à son succès,
hier après-midi, à Bou Saâda
du conseil (ex-comité exécutif) de (1-0) face à l’ABS en match retard
la FIFA, où il tentera de faire passer des 16es de finale de l’épreuve
quelques décisions importantes. La populaire, sur une réalisation du
réunion s’étalera sur 5 jours (de défenseur international Bedrane.
mardi à samedi) au cours de laquelle Programmée initialement pour la
il présentera son projet d’accélération fin du mois dernier, la rencontre a
été reportée suite à une décision
du passage de la Coupe du monde

ailleurs que, hormis quelques titres triés
sur le volet, la plupart des journalistes de
la presse ne sont pas souvent informés de
l’engagement des nouvelles recrues ni de
leur présentation aux médias par le DG de
la SSPA de l’ASO Chlef. A.Y.
JSM BÉJAÏA
Le club et Maâmar
Youcef sanctionnés
à 48 équipes dès le Mondial Qatar
2022. Lorsque le Qatar a été choi-
si comme pays organisateur de la
Coupe du monde 2022, le cahier des
charges reposait sur un tournoi à 32
équipes. Préoccupé par son ambition
de briguer un nouveau mandat pour
la période 2019-2023, il a trouvé la
solution pour récolter le maximum de
voix possible, c’est-à-dire accélérer
le passage de la Coupe du monde à
48 équipes à partir de 2022 au Qatar,
et non plus en 2026. Informé des
intentions du président de la FIFA, le
Gianni Infantino, président de la FIFA
position passera comme une lettre à
la poste au congrès de la FIFA en mai
prochain à Paris où Gianni Infantino
se présentera pour un nouveau man-
dat. Les membres du conseil auront à
se prononcer durant le séjour à Mar-
rakech sur le projet de modification
de la loi sur la rotation continentale de
la Coupe du monde à partir de 2030.
PHOTO : DR
Blatter, ont utilisé la même ficelle
pour garder le trône. Libérer de
l’argent au profit des fédérations et
augmenter le nombre des équipes
participant à la Coupe du monde.
Dans quelques années, un candidat à
l’élection au poste de président de la
FIFA proposera une Coupe du monde
à 212 équipes. Comme cela tout le
du wali de M’sila, avant que la
Ligue ne la reprogramme pour
hier. L’ESS, dernier qualifié donc
en 8e de finale, accueillera lors
de ce tour l’USM Alger, mardi
prochain, au stade du 8 Mai 1945
de Sétif, pour ce qui sera sans
conteste l’affiche de ce tour.
Le vainqueur de cette affiche,
affrontera en quart de finale le
vainqueur du match USM Annaba
– CA Bordj Bou Arréridj.
Sur un autre registre, il est à
signaler que l’ESS a enregistré,
lundi soir, sa première recrue

L e défenseur de la JSM Béjaïa Maâmar

Youcef, qui a été expulsé par l’arbitre
Achouri lors de la dernière rencontre qui a
Qatar ne s’est pas encore prononcé,
préférant attendre et voir. Si le conseil
Tous les présidents de la FIFA depuis
1974, de Joao Havelange à Gianni
monde votera pour lui… et la perte
du football !
hivernale, en la personne de
l’attaquant nigérian Iviani Iviani,
pensionnaire de la formation
de la FIFA donne son accord, la pro- Infantino en passant par Joseph Sepp Yazid Ouahib
opposé la JSMB au WA Tlemcen, a écopé nigériane d’Akwa United FC,
de deux matches de suspension ferme, suite signataire d’un contrat de 3
à une faute grave sur un joueur adverse. Par
ailleurs, le club béjaoui a été sanctionné
MOULOUDIA D’ALGER ans. Un Franco-Algérien, Farid
Benramdan, devait pour sa part
s’engager, hier, avec l’Aigle
e
par un match à huis clos après les incidents
qui ont émaillé la dernière rencontre, où
des jets de projectiles ont suivi l’arrêt de la
Merouani, 4 recrue, Tebbi reste noir, pour devenir la seconde
et dernière recrue hivernale de
l’Entente . Nabil H.
partie pour une durée d’un quart d’heure. rejoindre le leader du championnat
De ce fait, la prochaine rencontre face à la de Ligue 2. Il s’agit de Mansour Ben
formation de l’USM Annaba se jouera en Othmane et Abdelhak Messaoudi, qui
l’absence du public. Par ailleurs, la commis- étaient en négociations avancées, hier,
RÉUNION
sion d’organisation de la coupe d’Algérie avec les responsables de l’ASO, à DU BUREAU
vient de programmer le match de coupe quelques heures de la clôture du mer- DE LA LFP
face au CR Bouiguirat dans le cadre des 8es cato d’hiver, qui pour rappel a fermé
de finale lundi prochain à 17h, au stade de
l’UMA.
ses portes hier à minuit. Toujours dans
le même registre, le directeur sportif
Répartition
PHOTO : DR

La JSMB a adressé une correspondance à

la FAF afin de revoir la date de ce match
du MCA, Kamel Kaci-Saïd a décidé de
repêcher l’attaquant Oussama Tebbi.
des tâches de
pour mardi à 15h, sachant que les Béjaouis
seront en déplacement à Oran ce vendredi
Le joueur qui a rencontré son res-
ponsable lundi soir pour procéder à
la nouvelle
pour affronter l’ASMO dans le cadre de la
18e journée.
Mohamed Merouani lors de la signature de son contrat la résiliation du contrat, s’entendant
même sur ses salaires impayés, a été
composante
Ce qui pourrait influer sur la forme phy-
sique des joueurs, d’autant plus qu’ils n’au-
ront pas le temps nécessaire pour récupérer
L e Mouloudia d’Alger a bouclé,
hier, son mercato hivernal, en s’at-
tachant les services de sa quatrième et
la surenchère exercée par des clubs
prétendants. L’accord ficelé dimanche
soir, le jeune international espoir s’est
finalement retenu, hier, dans l’effectif
du MCA, et poursuivra ainsi son aven-
ture avec le Doyen jusqu’à la fin de la
Le bureau exécutif de la Ligue
de football professionnel (LFP),
réuni lundi sous la présidence de
toutes leurs forces en quatre jours. L. Hama dernière recrue, à savoir le jeune dé- déplacé hier, en début d’après-midi saison. Une décision qui serait en rela- Abdelkrim Medouar, a décidé de
fenseur international espoir de l’ASO au siège du Mouloudia où il a paraphé tion directe avec le faux bond de l’atta- restructurer la composante du
Chlef (Ligue 2), M’Hamed Merouani. un contrat de quatre saisons, devenant quant de l’ES Sétif, Akram Djahnit, et Bureau et de répartir les tâches
RÉSULTATS En effet, comme signalé lors de notre ainsi la 4e et dernière recrue hivernale l’incapacité de la direction algéroise de tout un chacun.
dernière livraison, la direction de du Doyen, après Benaldjia, Frioui et à engager un autre attaquant, suite à Ainsi, le nouveau bureau de
ET CLASSEMENT l’ASO a fini par donner son aval pour Lamara. Par ailleurs, deux des joueurs l’échec des nombreuses pistes suivies la LFP est composé comme
le transfert de son défenseur au MCA, libérés par le Mouloudia cet hiver, par le directeur sportif, en charge du suit : Djamel Messaoudene
après avoir tergiversé en raison de devraient faire le chemin inverse, et dossier. T. A. S. (vice-président), Akli Adrar
■ LIGUE 1 (17e J)
(président de la commission
USM Alger - NA Hussein Dey 4-1 chargée de la lutte contre la
CS Constantine - CABB Arréridj 1-0
ES Sétif - AS Aïn M’lila (à déterminer) TROPHÉE «LE BUTEUR – EL HEDDAF» violence), Mohamed Boualem
Déjà joués : (président de la commission de
O Médéa - USMBA
JS Kabylie - MO Béjaïa
MC Alger - DRB Tadjenanet
2-0
1-0
4-1
Bounedjah sacré meilleur joueur l’Ethique), Farouk Belguidoum
(président de la commission
de l’audit des stades), Mourad
CR Belouizdad - Paradou AC
Mardi 22 janvier :
MC Oran - JS Saoura (17h45)
0-0
algérien Belakhdar (responsable du
département des compétitions),
Mabrouk Herrada (président de
la Commission de marketing).
Classement
1). USM Alger
Pts
36
J
17
C ’est l’international algérien
Baghdad Bounedjah, évoluant
au Qatar (Al Sadd), qui a décroché
amical et trois lors des matchs des éli-
minatoires de la CAN 2019. Durant
cette cérémonie, les organisateurs
parcours avec le NA Hussein-Dey (22
matches sans défaite). Par ailleurs,
le prix du meilleur gardien a été
Le bureau exécutif a également
abordé les sujets relatifs aux
2). JS Kabylie 32 17 situations juridictionnelles et
3). MC Alger 27 17
le trophée «Le Buteur – El Heddaf» ont également tenu à rendre un vi- décroché par Mustapha Zeghba (ES
du meilleur joueur algérien, pour brant hommage aux deux anciennes Sétif), celui du meilleur joueur local relationnelles entre différentes
4). CS Constantine 25 17 structures. Le Bureau a en outre
5). ES Sétif 24 16 l’année 2018. Le prix lui a été remis, gloires du football national qui se par Abderrahmane Meziane (USM
lors d’une cérémonie qui a eu lieu à sont éteintes en 2018, Hacène Lalmas Alger), celui du meilleur buteur par confirmé l’homologation du
6). JS Saoura 23 16 stade de Aïn M’lila à partir de la
--). NA Hussein Dey 23 17 cet effet, avant-hier soir, à l’Opéra et Tahar Benferhat. Pour les autres Oussama Darfalou, l’actuel attaquant
18e journée qui doit juste béné-
8). O. Médéa 21 17 d’Alger, des mains de l’ancienne trophées, le CS Constantine a, bien de Vitesse Arnhem (Pays-Bas), qui
--). Paradou AC 21 17 ficier d’un éclairage, alors que le
gloire brésilienne du Real Madrid évidemment, décroché celui du meil- était à l’USMA la saison passée, celui stade de Bou Saâda va bénéficier
10). MO Béjaïa 19 17 (Espagne), Roberto Carlos. Boune- leur club, Djamel Belmadi, celui du du meilleur joueur étranger en Algé-
11). MC Oran 18 16 à partir de la saison prochaine
djah succède ainsi à Fawzi Ghoulem, meilleur entraîneur, alors qu’un prix rie par le Malgache Brahim Amada d’une nouvelle pelouse. Enfin,
--). AS Aïn M’lila 18 16 vainqueur du trophée une année au- spécial a été décerné à Abdelkader (MC Alger) et meilleur joueur espoir
--). CABB Arréridj 18 17 comme convenu, une réunion
--). USM Bel Abbès 18 17 paravant. En équipe nationale, celui Amrani, champion d’Algérie avec le par Hichem Boudaoui (Paradou AC). entre la LFP et les présidents
15). DRB Tadjenanet 17 17 qui peu à peu s’est imposé comme un CSC, Cherif El Ouazzani, vainqueur En dernier lieu, le trophée du meilleur de club est fixée au 24 janvier
16). CR Belouizdad 12 17 attaquant indispensable, a inscrit du- de la Coupe d’Algérie avec l’USM public a été attribué aux supporters de prochain au centre technique de
rant cette même année quatre buts en Bel Abbès et Bilel Dziri pour son la JS Kabylie. A. A. Sid Moussa. A. B.
 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 16 janvier 2019

COMMENTAIRE

Le chaos ne
fait pas peur
Par Ali Bahmane

2
022 sera l’année du basculement de l’Algérie
dans le chaos économique – et donc politique
et social – si des réformes structurelles de
grande envergure ne sont pas engagées dès
maintenant, c’est-à-dire dès avril prochain, date de
l’entrée en fonction du nouveau président de la
République, que ce soit l’actuel, reconduit pour un 5e
mandat, ou une nouvelle figure du sérail ou de l’opposi-
tion. C’est le constat établi par tous les observateurs qui,
en tirant la sonnette d’alarme sur l’épuisement des
réserves de change dans trois ans maximum, pointent le
doigt sur la persistance du réflexe dépensier des pou-
voirs publics soucieux, comme toujours, d’acheter la
paix sociale et surtout incapables d’imaginer un nou-
veau modèle de croissance. Ce dernier ne doit plus
DÉMOGRAPHIE reposer sur la rente pétrolière – et tout récemment sur la
planche à billets – mais bel et bien sur la mobilisation

La baisse de fécondité des capacités productives du pays. Cette inquiétude sur

la grave crise qui se profile à l’horizon n’est partagée
que par la société civile et la population et ne concerne

se poursuit en Europe pas la sphère dirigeante qui ne tient nullement à changer

de cap, tant son souci majeur est la préservation du statu
quo en cours depuis 1999, année du début du règne de
Bouteflika. Patiemment, celui-ci a construit une véri-

L
a population française a
atteint 67 millions d’habi- table autocratie entourée d’une énorme cour dans
tants au 1er janvier 2019, a laquelle se côtoient toutes sortes d’intérêts politiques et
indiqué hier l’Institut national financiers qui se partagent les avantages de la dépense
de la statistique et des études publique, devenue au fil des années outrancière. 1400
économiques (Insee), notant milliards de dollars ont ainsi été engloutis sans que le
que la fécondité baisse depuis pays ne sorte de son sous-développement ou devienne
quatre ans. Avec ce nombre de émergent. Cette dépense tirée du Trésor public a servi
population, la croissance démo- également à calmer quelque peu le front social à travers
PHOTO : D. R.

graphique est de l’ordre de une politique de subventions, aussi généreuse qu’inéga-

0,3%, mais elle limitée, depuis
quatre ans, par la baisse de
natalité, a annoncé l’Insee, pré-
cisant qu’en 2018 il y a eu en
France 758 000 naissances
(12 000 de moins qu’en 2017)
et 614 000 décès (8000 de
plus), soit un solde naturel de
144 000 personnes qui «n’a
jamais été aussi bas depuis la
Seconde Guerre mondiale».
Selon Sylvie Le Minez, qui
dirige les études démogra-
phiques et sociales, avec une
moyenne de 1,87 enfant par
femme, la France restait «tout
de même le pays le plus fécond
de l’Union européenne», ajou-
tant que l’âge moyen de la
maternité continuait de croître
pour atteindre désormais 30,6
ans. L’Insee explique que la
baisse de la natalité est corrélée
POINT ZÉRO
Même le bois mort donne de l’énergie
Par Chawki Amari
maginons. Avec ou sans 5e mandat, à la fin de
au vieillissement de la popula-
tion, dans la mesure où un cin-
quième de la population a, à
présent, plus de 65 ans, contre
un huitième en 1985, souli-
gnant que l’espérance de vie
augmente (85,3 ans pour les
femmes et 79,4 pour les
hommes). «La baisse des nais-
sances est en partie due à la
diminution du nombre de
femmes aux âges où elles sont
les plus fécondes (de 20 à 40
ans), et cela depuis le milieu
des années 1990 : elles sont 8,4
millions en 2018, contre 8,8
millions en 2008 et 9,1 millions
en 1998», a-t-on précisé. «Le
solde migratoire est estimé à
+58 000 personnes en 2018.
L’augmentation de la popula-
tion française est donc, comme
par le passé, davantage tirée
par le solde naturel que par le
solde migratoire», a-t-on ajou-
té. Cependant, avec 13% de la
population de l’Union euro-
péenne (UE), la France est le
deuxième pays le plus peuplé
derrière l’Allemagne (82,9
millions d’habitants). Sept
habitants de l’UE sur dix vivent
dans les six pays les plus peu-
plés : Allemagne, France,
Royaume-Uni, Italie, Espagne
et Pologne. Le Royaume-Uni a
gagné le plus d’habitants en
2017 (+429 000 habitants), sa
population atteint 66,2 millions
en 2018. L’Allemagne a gagné
café dans les cafés est à 500 DA, le sac de ciment est à
328 000 habitants malgré un
solde naturel déficitaire
(148 000, l’avant-dernier de
l’UE). Par ailleurs, neuf pays
européens perdent de la popu-
lation, à savoir la Roumanie
qui perd 121 000 habitants en
2017, et l’Italie 105 000.
L’Insee indique également qu’il
y a eu en France, en 2018,
235 000 mariages, dont
229 000 entre personnes de
sexe différent et 6000 entre
personnes de même sexe, rele-
vant que le nombre de mariages
entre personnes de même sexe
baisse en 2018, alors que le
nombre de mariages de sexe
différent remonte légèrement
depuis deux ans. (APS)
litaire, des produits et des services. La population a été
relativement «maîtrisée» autant par les soutiens des prix
que par une batterie de textes liberticides, les autorités
ne tolérant aucune contestation de l’ordre établi. Cela
n’a toutefois pas empêché le front social d’être en
constante ébullition.
Il a fallu la crise de 2014, suite à la chute des prix des
hydrocarbures sur les marchés mondiaux, pour que le
système se lézarde et que la réalité éclate au visage :
l’Algérie est à la merci des politiques de fixation des
prix des hydrocarbures dans les grandes capitales occi-
dentales et arabes. Et la tendance est à un baril de pétrole
au prix le plus bas dans un marché de surabondance de
production. L’Algérie, de surcroît, est fragilisée par un
tarissement progressif de sa production et de ses
réserves et une forte consommation interne en produits
pétroliers. Toute la paralysie du pays vient donc de cette
contradiction : les dirigeants cherchent désespérément à
sauver un système qui n’apporte aucune solution à la
crise, tout au contraire, il l’aggrave. Sauver Bouteflika,
préserver ses réseaux et sa cour, le maintenir au pouvoir
coûte que coûte, même au prix de son humiliation, est le
calcul de son entourage, de ceux qui sont aujourd’hui
aux commandes du pays, directement ou par procura-
tion. Le sauvetage d’un homme, pourtant condamné par
l’histoire, s’avère à leurs yeux plus urgent que le sauve-
tage de l’Algérie, Etat et société, faisant profiler le chaos
dans un tout proche avenir. Tétanisée, livrée à elle-
même, la population ne peut mettre son veto à ce jeu

I l’année 2019, l’économie n’a toujours pas décollé,

même avec les millions de voitures produites en
importation SKD. Les recettes des hydrocarbures
ont baissé, pas seulement à cause des prix à
l’international, mais aussi par l’importante
20 000 DA, les voitures Tahkout se négocient à 3
milliards et un F2 à Bab Ezzouar sans eau et avec vue
sur le peuple se loue à 200 000 DA le mois, payé par
semaine à cause de l’inflation hebdomadaire. Seul le
pain, pour des raisons politiques, reste fixé à 20 DA,
dangereux dont le point d’orgue serait un 5e mandat pour
Bouteflika.

météo
consommation interne, et à part quelques pommes de tout le monde ne mange donc que du pain, se lave avec
terre de Oued Souf exportées au rabais vers le du pain et construit sa maison en pain, ce qui fait qu’à Aujourd’hui Demain
Kazakhstan, rien n’est venu compenser les pertes chaque pluie, les gens ont l’impression d’habiter dans 4° ALGER 5°
financières. Les réserves de change ont fondu comme un beignet. Le mécontentement règne et les forces de 16° 17°
du smen dans un micro-ondes et les deniers euros ont sécurité obligées de sévir à raison d’une émeute par
été offerts à l’équipe nationale de football pour faire heure, hors inflation. Dans les campagnes, le froid a pris 4° ORAN 4°
oublier le reste en essayant de gagner la Coupe la place des responsables à cause d’une pénurie de gaz. 18° 18°
d’Afrique. C’est la crise. Pour couvrir l’énorme budget de La population finit par récupérer tous les cadres en bois
fonctionnement de l’Etat et de ses satellites, du Président et les brûle pour se chauffer. Justement, -1° CONSTANTINE 0°
l’imprimante à billets fonctionne H24, finit par chauffer dans un message lu en son nom, le Président annonce 14° 16°
et rendre l’âme. Entre-temps, à cause de la fabrication que les forces malveillantes sont à l’œuvre, mais
de monnaie sans contrepartie productive, c’est l’hyper n’entameront pas la détermination du peuple algérien à 1° OUARGLA 1°
inflation, la banane atteint le prix de 5000 DA le kilo, le
19° 18°
rester assis face aux difficultés.