ALERTE

!
COVID-19
Préservez vous IL EST LA.
et pérservez vos familles en
observant les mesures barrières IL TUE
AFFAIRE DES MOTEURS
D’AVIONS VOLÉS

N° 188 - Lundi 20 septembre 2021 – Prix : 20 DA – www.ecotimes.dz – ISSN : 2716-8476 – Dépôt légal 09/2020

DÉGRADATION DU POUVOIR D'ACHAT

À LA VEILLE DE LA RENTRÉE SOCIALE
LE GOUVERNEMENT
INTERPELLÉ
Licenciements, chômage, pauvreté, flambée des prix... le front social et en
ébullition et des syndicats annoncent un retour à l’«action». Ainsi, la
«Une fake news»
assure la
compagnie P2
Confédération algérienne des syndicats autonomes, qui regroupe quatorze
syndicats de différents secteurs, monte au créneau pour exiger des solutions
et menace de déclencher des mouvements de protestation, avertissant de ESSENTIEL À LA PRODUCTION
recourir à toutes les actions de protestation « légales et pacifiques» pour
amener le gouvernement à répondre favorablement aux revendications des D'HUILE DE TABLE ET À
travailleurs liées principalement au pouvoir d’achat.
Lire en page 3 L'ALIMENTATION DE BÉTAIL
Le colza un enjeu
économique P5

AGRICULTURE À ANNABA

Les céréaliculteurs
Plan d'action du gouvernement dans la détresse P6

Quid du frein bureaucratique POUR CAUSE D'«IRRÉGULARITÉS

DANS LA MANIPULATION

et du pouvoir d'achat ? DES DONNÉES»

La Banque
Le Plan d’action du gouvernement adopté jeudi dernier par l’Assemblée populaire nationale
(APN) est qualifié d’ambitieux. A la première lecture des grands axes de ce Plan indique Mondiale met fin
que le décollage économique de l’Algérie pourrait être pour bientôt. Mais les expériences
précédentes et les différents programmes présentés par les différents gouvernements montrent
à son «Doing
que c'est au niveau de leur mise en œuvre que le bât blesse... Lire en page 4 Business» P16
2 Flash Info Lundi 20 septembre 2021

Vaccination anti-Covid
Banque d'Algérie du personnel

L
La nouvelle pièce de monnaie de l'Education
Des médecins

de 100 DA dévoilée
a Banque d`Algérie a dévoilé,
hier, dimanche, la nouvelle pièce
de monnaie métallique de cent
dinars (100 DA) à l`effigie du chahid Ali
Ammar.
«Découvrez la nouvelle pièce de mon-
naie de 100 DA à l'effigie du chahid Ali
Ammar, dit Ali La pointe (tombé au
champ d'honneur le 8 octobre 1957)», a
tweeté la Banque d'Algérie.
La Banque d'Algérie avait annoncé,
début septembre en cours, l'émission de
cette nouvelle pièce de monnaie, suite à
la publication du règlement N 21-03 y
afférent au JO 66.
Cela s'inscrit dans le cadre du lancement
d'une nouvelle série de pièces de mon-
naie et de billets de banque. L'émission
de la nouvelle pièce de 100 DA est la
troisième après celle du billet de banque
de 2.000 DA et de la pièce de monnaie
métallique de 200 DA.
Barrage Boukerdane
Affaire des moteurs
d’avions volés
L
dans les
établissements
scolaires dès
demain
e ministre de l'Education
nationale, Abdelhakim
Belabed a annoncé que
des médecins allaient se déplacer
dès la rentrée scolaire, demain,
mardi, au niveau des établisse-
ments scolaires pour vacciner les
professionnels du secteur contre
le Coronavirus.
Lors d'une conférence nationale
tenue par visioconférence, le mi-
nistre a insisté sur la poursuite de
l'opération de vaccination au pro-
fit du personnel de l'Education,
ajoutant qu' après consultation du
Premier ministère, et coordina-
tion avec le ministère de la santé,
il a été décidé du déplacement des
médecins, dès la rentrée scolaire
prévue le 21 septembre 2021, au
niveau des établissements sco-
laires pour permettre aux em-
ployés du secteur de se faire
vacciner dans leurs établisse-
ments. Pour rappel, le Président

R
Une enquête lancée pour
Une fakenews
assure la
compagnie
éagissant à des «informations» re-
layées sur les réseaux sociaux allé-
gant que 25 moteurs d’avions
auraient été volés à l’aéroport international
d’Alger, Air algérie dans un Tweet, a quali-
fié l'information de fake news, non sans ma-
nifester de la colère vis-à-vis de ce qu'elle
s'estime «ciblée par une campagne sur les
réseaux sociaux ? Critiques sur les billets,
c’est un véritable ‘’Air Algérie Bashing’’ qui
est pratiqué sur les réseaux depuis la fin de
cette semaine. Au moins trois anciennes vi-
déterminer les causes
de la mort de poissons
rain, sur ordre du ministre de
la Pêche et des Productions
halieutiques, Hicham Sofiane
Salaouatchi, qui a ordonné,
hier vendredi, l'ouverture
d'une enquête pour détermi-
ner les causes et prendre les
mesures nécessaires.
«La baisse du niveau des eaux
(estimé actuellement à 50 cm
de la République, Abdelmadjid
Tebboune, avait insisté lors du
dernier Conseildes ministre sur
l'impératif de vacciner tout le per-
sonnel du secteur de l'Education
nationale avant la rentrée scolaire
prévue le 21 septembre 2021.
Le Directeur de soutien aux acti-
vités culturelles, sportives et de
l'Action sociale au ministère de
l'Education nationale, Abdeloua-
hab Khoulalane avait fait état ré-
cemment de 62.000 employés et
enseignants vaccinés contre la
Covid-19 sur un total 740.000
employés.

U
déos polémiques ont refait surface ». au dessus du niveau du sol) a
entraîné une baisse de la
Coronavirus

C
quantité d'oxygène dans l'eau,
en Algérie
ayant causé la mort une

L
Hôtel Radisson Blu (Alger)
Coup d'envoi,
hier de «La Semaine
de l'Indonésie 2021»
e coup d'envoi de la Semaine de
l'Indonésie 2021 a été donné, hier,
dimanche, à Alger avec une exposi-
tion polyvalente à l'image de la grandeur
de l'histoire et des multiples facettes cultu-
relles du plus vaste archipel du monde.
Programmée à l'Hôtel Radisson Blu, sis au
quartier de Hydra à l'occasion des célébra-
tions du 76 anniversaire de l'indépendance
de l'Indonésie, La semaine de l'Indonésie
2021 intervient également dans le cadre
des relations et des échanges amicaux
ne commission d’en-
quête relevant du mi-
nistère de la Pêche et
des Productions halieutiques
a été dépêchée au barrage
Boukerdane de la commune
de Sidi Amar, Sud de Tipasa,
pour déterminer les causes de
la mort de quantités considé-
Lancement de la 10ème
rables de poissons, a-t-on
constaté. Cette commission,
présidée par l’inspectrice gé-
nérale auprès du ministère,
Nadia Bouhefss, en compa-
gnie de directeurs centraux et
de directeurs de centres et de
laboratoires de recherche, a
entamé une enquête de ter-
Industrie
grande quantité de poissons,
en dépit des actions préven-
tives entreprises par les ser-
vices du ministère pour éviter
la catastrophe», a indiqué
dans une déclaration à la
presse, Rachid Annane, mem-
bre de la commission et di-
recteur central de
l’aquaculture auprès du mi-
nistère de tutelle.
175 nouveaux cas,
157 guérisons et
13 décès hier
ent soixante quinze (175)
nouveaux cas confirmés
de Coronavirus (Covid-
19), 157 guérisons et 13 décès ont
été enregistrés ces dernières 24
heures en Algérie, a annoncé,
hier, dimanche, le ministère de la
Santé dans un communiqué. Le
total des cas confirmés s'élève
ainsi à 201.600 dont 175 nou-
veaux cas durant les dernières 24
heures, celui des décès à 5.694
cas, alors que le nombre de pa-
tients guéris est passé à 137.932

qu’entretiennent l’Algérie et l'Indonésie.
Lors de son allocution d'ouverture enregis-
trée et projetée sur écran, l’ambassadeur de
la République d'Indonésie, Chalief Akbar,
a, d'abord, exprimé "au nom du Gouverne-
ment et du peuple indonésiens, ses condo-
léances suite au décès de l'ancien Président
de l'Algérie, Abdelaziz Bouteflika, avant
de réitérer sa "grande confiance" que la se-
maine de l'Indonésie 2021 à Alger finira à
l'avenir par "renforcer et nourrir la relation
déjà forte" entre les deux pays. Jusqu'au 23
septembre, Voyage en Indonésie propose,
entre autres activités, des spectacles cultu-
rels, festival Gastronomique, exposition
photos et des démonstrations culinaires.
L
édition du Prix national
de la PME innovante
e ministère de l’Industrie a annoncé,
hier, dimanche, le lancement de la
10ème édition du Prix national de la
petite et moyenne entreprise innovante pour
l’année 2021, visant à appuyer l’innovation et
l’usage de la recherche et développement dans
les PME afin d’améliorer leur compétitivité.
La date du dépôt des dossiers de candidature
pour les entreprises souhaitant y participer
s'étale 19 septembre au 28 octobre 2021, a pré-
cisé le ministère sur sa page Facebook. A tra-
vers ce concours, organisé cette année sous le
thème: l’innovation, chemin vers le développe-
ment durable, le secteur vise à appuyer l’inno-
vation et l’usage de la Recherche &
Développement dans les petites et moyennes en-
treprises (PME) afin d’améliorer leur compéti-
tivité, a-t-il souligné. Il s’agit de récompenser et
encourager les PME activant dans l’industrie et
les services liés à l’industrie ayant réalisé des in-
novations de produits, de process de production
et d’organisation ou de commercialisation.
cas. Par ailleurs, 21 patients sont
actuellement en soins intensifs,
ajoute la même source.
En outre, 28 wilayas n'ont recensé
aucun cas durant les dernières 24
heures, 14 autres ont enregistré de
1 à 9 cas, tandis que 6 wilayas ont
enregistré 10 cas et plus.
Le ministère rappelle, par la
même occasion, que la situation
épidémiologique actuelle exige
de tout citoyen vigilance et res-
pect des règles d'hygiène et de
distanciation physique, tout en in-
sistant sur le respect du confine-
ment et du port du masque.
Lundi 20 septembre 2021 Actualité 3

Dégradation du pouvoir d'achat à la veille de la rentrée sociale

L
Le gouvernement interpellé
Licenciements, chômage, pauvreté, flambée des prix... le front social et en ébullition et des syndicats annoncent un retour à
l’«action». Ainsi, la Confédération algérienne des syndicats autonomes, qui regroupe quatorze syndicats de différents
secteurs, monte au créneau pour exiger des solutions et menace de déclencher des mouvements de protestation, avertissant
de recourir à toutes les actions de protestation « légales et pacifiques» pour amener le gouvernement à répondre

Par Réda Hadi des mesures pour le renforcement

favorablement aux revendications des travailleurs liées principalement au pouvoir d’achat.
a baisse continue du
pouvoir d’achat
dans un contexte de
crise économique
aggravée par la pan-
démie de la Covid-19, provoque
une série des tensions sociales
dans les services publics et fait
donc réagir des syndicats. «La si-
tuation sociale actuelle n’augure
rien de bon, et nous risquons de
connaître une explosion du front
social à la rentrée, devant la terri-
ble baisse du pouvoir d’achat»,
avertissent, dans un communiqué
rendu public, les quatorze syndi-
cats autonomes issus de différents
secteurs.
Ces syndicats dénoncent l’aug-
Situation inquiétante
mentation «monstrueuse» des
prix des produits de large
consommation. En même temps,
rappellent-ils, le gouvernement
ne semble pas prêt à ouvrir le dos-
sier de la révision de la politique
salariale.
La situation économique s’ag-
grave jour après jour et entraîne
la paupérisation de couches en-
tières de la population, un chô-
mage important, en bref, tous les
indicateurs économiques sont au
rouge»
Selon les chiffres officiels, la
crise sanitaire a causé la perte de
«500 000 emplois minimum». Et
ce n’est pas fini. La récente déci-
sion de fermer seize ports secs
(terminaux connectés par route
ou par chemin de fer à un port
maritime), devraient occasionner
la perte de 4 000 emplois directs.
La fermeture des usines de mon-
ces temps de crise sanitaire, faite
de difficultés économiques et de
baisse du pouvoir d’achat. Même
les retraités sont mécontents,
étant toujours en attente de la re-
valorisation, certes dérisoire, de
leurs pensions, appliquée habi-
tuellement le 1er avril de chaque
année» nous dit Mohamad Had-
dad, économiste.
Le gouvernement
Face à une situation délétère,
interpellé
l’Apoce pointe du doigt l’«im-
puissance de l’État» et nous a réi-
téré la proposition de son
association de «régulation du
marché», afin de «diversifier
l’économie et la rendre moins
spéculative».
Pour M. Haddad Mohamed, «le
bricolage est non seulement dans
la prise en charge des revendica-
tions socioprofessionnelles des
travailleurs, mais aussi dans la
protection des couches en situa-
tion de précarité. Pour les syndi-
calistes, la question urge et il y a
réellement risque d’explosion, et
si le gouvernement ne prend pas
du pouvoir d’achat, la situation
pourrait devenir très grave»
La CSA a, quant à elle, rappelé
dans son communiqué que «pour
éviter l’embrasement du front so-
cial, les syndicats appellent le
gouvernement à rendre aux tra-
vailleurs leur dignité à travers des
décisions adéquates et urgentes
pour améliorer le pouvoir d’achat
», sans pour autant .laisser de côté
leurs anciennes revendications.
Ils rappellent que leur combat in-
clut également les anciens dos-
siers qui n’ont pas trouvé de
solutions de la part du gouverne-
ment, à l’exemple du dossier de
la retraite, des libertés syndicales
et celui de la santé publique et de
la Sécurité sociale.
Autre organisation syndicale à
entrer en escène, le Syndicat Na-
tional Autonome des Personnels
de l’Administration Publique
(SNAPAP), qui dans un commu-
niqué rendu public en fin de se-
maine dernière n'annonce rien
moins qu’«une grève générale»
nationale en octobre prochain en
vue dit-il de « défendre la dignité
des travailleurs, leurs droits et
préserver leur dignité ».
Le SNAPAP qui dit «suivre avec
inquiétude la terrible hausse des
prix des produits alimentaires de
base et son impact sur le pouvoir
d’achat du citoyen», met en garde
contre cette détérioration, qui
«entraîne des conséquences dé-
sastreuses au vu de l’augmenta-
tion continue des prix,
notamment pour les produits sub-
ventionnés».
R. H.

D
tage automobile, après un scan-
dale tentaculaire de népotisme, et Commercialisation des lentilles et pois chiches
l’arrêt des importations de com-
posants d’appareils électroména-
gers, ont coûté plus de 50 000
Ouverture de points de vente directs
emplois en 2020, a reconnu le mi- pératives ont enregistré une affluence sans points de vente avec des prix compétitifs à
es points de vente directs pour la com-
nistre du Travail, lui-même. précédent des citoyens. l'image des pois chiches (230 DA/kg), les ha-
mercialisation des lentilles et des pois
La situation est grave est sensible Outre les pois chiches et les lentilles produits ricots (145 DA/kg) et le riz (90 DA/kg), a
chiches produits localement et à des
avertit la CSA, rappelant la mul- par les agriculteurs algériens, certains produits ajouté la même source.
prix raisonnables ont été ouverts par plus de
tiplication des conflits sociaux importés sont proposés également dans ces F. D.
40 coopératives de céréales et de légumes secs
dans les services publics (poste,
à la suite de la très forte hausse des prix de ces
éducation, administration fiscale,
deux produits ces dernières semaines, a an-
chemins de fer, pompiers et sec-
noncé, hier, dimanche à l'APS, un responsa-
teur de la santé éreinté par le
ble de l'Office algérien interprofessionnel des
COVID-19, et un taux de chô-
céréales (OAIC). Les lentilles produits loca-
mage évalué par le FMI à 14 %.
lement sont proposées par ces coopératives à
Au plan de la cherté des produits
un prix unifié de 100 DA et les pois chiches à
alimentaires de base, une illustra-
120 DA, a précisé le chargé de communica-
tion: devant l’inflation du prix de
tion auprès de l'OAIC, Mohamed Saadaoui.
la pomme de terre, vendue 100
Au sujet des points de vente dédiés à cet effet,
dinars le kilo, les autorités ont dû
le même responsable a indiqué qu'il existe au
déstocker d’importantes quantités
moins trois points de vente dans chaque wi-
de cette fécule de base, afin de
laya, dont des points sédentaires activant tout
permettre aux Algériens de s’ap-
au long de l'année et d'autres nouvellement
provisionner à moins de 50 dinars
créés pour casser les prix qui ont flambé der-
le kilo. La crise a touché tout le
nièrement.
monde, et des économistes disent
A Alger, trois points de vente relevant des
comprendre «le mécontentement
coopératives sont implantés dans les com-
de ces syndicats, celui des pos-
munes de Cheraga, Hussein Dey et Dar El
tiers, des fonctionnaires de la
Beida.
santé publique, des pompiers et
Depuis l'annonce de la vente "au détail" et
des enseignants, colère qui reflète
avec des prix en baisse des lentilles et des pois
cette tension, difficile à apaiser en
chiches, les points de vente relevant des coo-
4 Actualité Lundi 20 septembre 2021

Plan d'action du gouvernement

Quid du frein bureaucratique

C’
et du pouvoir d'achat ?
Le Plan d’action du gouvernement adopté jeudi dernier par l’Assemblée populaire nationale (APN) est qualifié d’ambitieux.
A la première lecture des grands axes de ce Plan indique que le décollage économique de l’Algérie pourrait être pour bientôt.
Mais les expériences précédentes et les différents programmes présentés par les différents gouvernements montrent que c'est

Par Akrem R.
au niveau de leur mise en œuvre que le bât blesse...

est que, la réalité du

terrain est tout autre
chose. En effet, le gou-
vernement que conduit
le Premier ministre,
ministre des Finances, Aïmene Benabder-
hamane, aura devant lui une «dure» mis-
sion dans la concrétisation de ce plan de
relance «perçu» par certains certains chefs
d’entreprises comme étant l’ultime chance
pour la diversification et la dynamisation
de l’économie nationale. Les dysfonction-
nements, la corruption et autres phéno-
mènes bloquant toute initiative, sont à
l’origine de ces distorsions : un climat des
affaires défavorable pour l’investissement
et la confiance. Actuellement, il ya un
grand fossé entre les institutions de l’Etat
et les citoyens.
D’ailleurs, même le Premier ministre a ins-
crit ce point dans le plan d’action du gou-
vernement. En somme, l’Exécutif est
appelé à mettre les bouchées doubles, afin
de réussir ce challenge, à savoir la mise en
œuvre de son programme. La rigueur et
une vision pragmatique, loin de tout calcul
politique, sont également recommandées.
Dans ce cadre, le président du Centre arabe
africain d'investissement (Caaid), Amine étrangers et ambassades ont déjà pris note, maintenant deux ans pour s’installer dans consommation et, par conséquent, la ma-
Boutalbi est catégorique : « Nous devons ajoute-t-il. Passé ce délai, l’Algérie perdra notre pays, mais n’a pas reçu de réponse à chine économique». M. Agli a expliqué qu’
savoir, d’abord, d’où on va commencer, encore de sa crédibilité. ce jour, déplore-t-il, également. «on ne peut pas relancer l’économie sans
tout en fixant un échéancier. Si le plan de Ainsi, Amine Boutalbi a qualifié le code Dans le domaine du commerce extérieur, un pouvoir d’achat stable et fort». La dou-
relance est exécuté sur le terrain, l’Algérie des investissements de nerf de la relance notamment dans le cadre de la promotion ble crise financiaro-sanitaire ayant frappé
deviendra au bout d’un an la Singapour de économique du pays. C’est à travers un des exportations hors hydrocarbures, le pays de plein fouet, a eu un impact direct
l’Afrique». Indiquant que notre pays pos- code souple, transparent et simplifié qu’on Amine Boutalbi a suggéré au gouverne- sur l’emploi et l’investissement. La situa-
sède tous les atouts pour le décollage de pourra être attractif et compétitif vis-à-vis ment la réalisation de deux zones de libres tion est inquiétante : plus d’un million
son économie, Boutalbi, dans une déclara- des investissements direct étrangers (IDE) échanges dans le grand Sud, en les dotant d’emplois perdus, et un nombre effarant
tion à la radio « chaine I», a recommandé dont le pays a tellement besoin. Un guichet des moyens et incitatations nécessaires d’entreprises en difficulté. Pour le prési-
à l’Exécutif d’accorder une importance ca- unique sera la meilleure solution, affirme- pour devenir la porte de l’Afrique. dent de la CAPCI, «l’économie nationale
pitale à la notion du temps, en concrétisant t-il, pour la gestion des projets d'investis- nécessite une relance urgente». S’agissant
réellement les engagements sur le terrain. sements, en souffrance depuis plusieurs des entreprises en difficulté, Sami Agli,
mois. Le président de CAAID a fait savoir dans une déclaration à la radio nationale «
Réévaluation du pouvoir
que son centre a réussi à convaincre des in- Pour sa part, le président de la Confédéra- chaine III» a plaidé en faveur du déblocage
Pour illustrer ces propos, l’intervenant a
d’achat
vestisseurs étrangers d'une capacité globale tion algérienne du patronat-citoyen des projets d’investissements, d’une lutte
Respecter la notion du temps
déploré que depuis mai dernier, le passage de 1 milliard de dollars, de venir en Algé- conséquente contre la bureaucratie, d’un
(CAPC), Sami Agli a suggèré au gouver-
transfrontalier de Debdab avec le voisin de rie, mais les pratiques bureaucratiques et système bancaire plus souple et d’une bo-
nement de prendre au sérieux le problème
la Libye, ne soit pas encore opérationnel. les lenteurs dans la prise de décisions ont nification des taux d’intérêt, notamment,
de la dégradation du pouvoir d’achat des
« Depuis cette rencontre, le gouvernement cassé cette volonté et engouement. Une dans cette période de crise sanitaire et éco-
Algériens. Indiquant que ce dernier a pris
s’est engagé pour la réouverture de ce pas- banque étrangère « Exabanque», en l'oc- nomique.
un sérieux coup durant ces dernières an-
sage stratégique pour les échanges com- currence, a formulé une demande depuis A. R.
nées, doit être «réévalué pour relancer la
merciales algéro-libyennes. Quatre mois
après, rien n’est fait», a-t-il déploré. Ceci

résume un peu la situation qui prévaut dans
plusieurs secteurs, économique, notam-
ment. Beaucoup d’annonces ont été faites
par des officiels sans être traduites sur le
terrain et des dossiers, à l’instar de celui
de l’automobile et du code des investisse-
ments, sont toujours en suspens.
Et d’ajouter : « La concrétisation de ce
plan de relance doit se faire selon des prio-
rités. L’agriculture et le textile sont les sec-
teurs auxquels il faut donner le plus
d’importances. Nous pouvons atteindre
notre autosuffisance alimentaire grâce à
l’agriculture algérienne. Il suffit juste de
faire appel à nos compétences»
Un guichet unique
L’
Remboursement des dettes des entreprises en difficulté
146 dossiers supplémentaires acceptés
Agence nationale d'appui et de développement de l'en- tive de (05) dossiers des promoteurs de micro-entreprises, à tra-
trepreneuriat (ANADE) (ex-ANSEJ) a accepté (146) vers le paiement de leurs créances auprès des banques et de
dossiers supplémentaires en vue du remboursement des l'Agence et de (12) dossiers renvoyés à la banque car ne répondant
dettes des entreprises en difficulté par le Fonds de caution mu- pas aux conditions.
tuelle de garantie risques/crédits. Cinq cents dossiers (500) d'en- A noter que l'ANADE programme des séances hebdomadaires
treprises en difficulté sur un total de (10.599) présentés par les pour l'examen de pas moins de 500 dossiers par séance.
représentants des banques des wilayas de Tizi-Ouzou, Alger et El- R. N.
Tarf ont été examinés lors de la 21e séance de travail, dont (146)
acceptés avec un montant de remboursement dépassant les 25 mds
de centimes pour la prise en charge des micro-entreprises en dif-
ficulté à travers le remboursement de leurs dettes ou la relance de
leurs activités selon le cas, a précisé, hier dimanche, l'ANADE
dans son communiqué. La séance a été marquée par le report pour

S’agissant du code des investissements,
pour l’investissement
Aïmene Benabderahmane a annoncé que
ce dernier sera dévoilé dans les deux pro-
chaines semaines. Le gouvernement est ap-
pelé à être à l’heure de son engagement,
dira le président de Caaid, cette fois ci. Des
réexamen de (337) dossiers relatifs à des entreprises toujours en
activité qui seront accompagnées par l'ANADE à travers le ré-
échelonnement de leurs dettes à la faveur de plans de charges pour
la relance de leurs activités dans le cadre des conventions signées,
selon le communiqué.
La même source a également fait état de la régularisation défini-
Lundi 20 septembre 2021 Actualité 5

U
Essentiel à la production d'huile de table et à l'alimentation de bétail
Le colza un enjeu économique
Depuis quelques années déjà, et après avoir arrêté son plan stratégique de dynamisation de l'Agriculture, les pouvoirs
publics, mettent les bouchées doubles pour sensibliser et encourager, l'amélioration des capacités productives du colza.
Par Farid D.
n produit agricole d'une im-
portance non négligeable
quant à atteindre un seil de
souveraineté alimentaire et
partant de réduire sa facture
d'importance.
Il faut savoir en effet, que le colza est es-
sentiel à la production de l'huile de table,
mais aussi à l'alimentation de bétail, des
produits dont une partie non négligeable
nous vient de l'étranger.
C'est autour de ce sujet que les participants
à une journée d'étude et d’orientation sur
la culture du colza, ont débattu, en début
de semaine, dans la wilaya de Khenchela,
des voies et moyens d' augmenter les ca-
pacités productives de cet oléagineux afin
de réduire la facture d'importation.
Ainsi, lors de son intervention, à l'occa-
sion, le directeur général de l'Institut tech-
nique des grandes cultures (ITGC),
Mohamed- El Hadi Sakhri a encouragé les
agriculteurs de Khenchela, à s’orienter
vers la culture du colza ce qui contribuerait
au développement de l'économie nationale
et réduirait à 40% la facture d'importation
d'huile de table et d'aliments pour ani-
maux.
Le même responsable a souligné la néces-
sité pour les agriculteurs de s’orienter vers
la culture du colza, qu'il a considéré parmi
les cultures stratégiques sur lesquelles
s'appuie le ministère de l'Agriculture et du
développement rural, pour concrétiser la
feuille de route qu'il s'est fixé dans le plan
d'action 2020-2024 afin de contribuer au
développement de l'économie algérienne.
Il a, dans la foulée, relevé que le ministère
de l'Agriculture et du développement rural
œuvre pour l’extension de la superficie al-
louée à la culture du colza au cours de la
prochaine saison agricole pour atteindre
30. 000 hectares au niveau national et 1
.000 ha dans la wilaya de Khenchela, ré-
vélant que les études menées par l'Institut
technique des grandes études ont démontré
la possibilité de cultiver 2 millions d'hec-
tares de colza en Algérie dans le cas où les
agriculteurs adhérent et s’orientent vers
cette filière.
Le directeur général de l'ITGC a indiqué
que la culture du colza a concerné, au
cours de la saison 2020-2021, pas moins
de 29 wilayas avec un rendement attei-
gnant 40 quintaux par hectare dans les wi-
layas de Guelma et Annaba considérant le
résultat encourageant pour les agriculteurs
des autres wilayas pour investir dans cette
filière stratégique.
S’agissant des prix de vente du colza pour
Aides aux agriculteurs
la coopérative des céréales et des légumes
secs (CCLS) lors de la prochaine cam-
pagne agricole, le même responsable a ré-
vélé que des efforts sont déployés pour
adopter le prix de 9.000 dinars le quintal
au lieu des 7.500 dinars, approuvé la sai-
son dernière.
M. Sakhri a déclaré que le ministère de
l'Agriculture et du développement rural
s'apprête à accorder une aide estimée à
1.500 pour un (1) quintal au profit des
agriculteurs. Il s’est également engagé à
accompagner les agriculteurs désireux
d'investir dans cette filière, à commencer
par la baisse des prix des engrais et la ré-
duction par la Caisse régionale de mutua-
lité agricole (CRMA) des prix d’assurance
des surfaces cultivées de colza.
Le DG de l’ITGC a aussi affirmé qu'il sera
"prochainement" procédé à l’installation
d’un comité local à Khenchela, dont les
membres sont des représentants de la di-
rection des services agricoles, de la cham-
bre d'agriculture, de la section de wilaya
de l'Union nationale des paysans algériens
(UNPA), la CCLS et la CRMA afin de sui-
vre la mise en œuvre du programme de
production de colza et de soumettre des
rapports au Comité national pour la levée
de tous les obstacles rencontrés par les
agriculteurs sur le terrain.
M. Sakhri a invité les agriculteurs souhai-
tant cultiver du colza à partir de la saison
agricole 2021-2022 à assister à la rencon-
tre régionale, prévue à Constantine les 22-
23 septembre courant afin de se
familiariser avec l’itinéraire technique de
la production du colza Une équipe tech-
nique procédera à la remise des fiches
techniques aux agriculteurs avant de les
accompagner sur le terrain, depuis l'étape
de préparation du champ jusqu'à la saison
des récoltes, a-t-on détaillé.
La journée d’étude qui s'est déroulée à la
salle des conférences Dar El Fellah dans la
commune d'El Hamma, a été marquée par
la présence de dizaines d'agriculteurs,
adhérents au programme de développe-
ment du colza.
Ces agriculteurs ont insisté sur la nécessité
de fournir les engrais et les machines de
récolte spéciales en plus d’assurer "à
temps" les semences pour profiter des
pluies d'automne, relevant qu’au cours de
la saison passée, la phase semis de colza a
été entamée en janvier et s’est répercutée
"négativement" sur la récolte de cet oléa-
gineux .
F. D./Aps

L
Préapratifs de la campagne électorale pour les élections locales Incendies de Tizi-Ouzou

Les commissions de répartition du temps
d'antenne installées
e président de l'Autorité nationale indépendante des
élections (ANIE), Mohamed Charfi présidera lundi
l'installation des membres des commissions de répar-
tition du temps d'antienne consacré aux interventions des
candidats via les médias audiovisuels nationaux et de suivi de
de la campagne électorale, et ce en prévision des prochaines
élections locales du 27 novembre, a indiqué un communiqué
de l'ANIE.
«Dans le cadre des préparatifs de la campagne électorale pour
l'élection des membres des Assemblées populaires commu-
nales et de wilaya prévue le 27 novembre 2021, le président
de l'ANIE, Mohamed Charfi présidera l'installation des mem-
bres de la commission de répartition juste et équitable du
temps d'antenne consacré aux interventions des candidats via
les médias audiovisuels nationaux, et de la commission de
suivi de la campagne électorale».
Concernant la révision des listes électorales, M. Charfi avait
révélé un total de 164.286 nouveaux électeurs inscrits suite
à la révision des listes électorales, en prévision des élections
locales du 27 novembre prochain, portant ainsi le nombre
global du corps électoral à 24.589.475 électeurs.
Le même responsable a fait savoir, dans le même contexte,
qu'il a été procédé au retrait de "8.928.134" formulaires de
souscription des signatures individuelles au profit des listes
des candidats, en vue de l'élection des membres de l'APC et
de l'APW, ajoutant que les listes relevant de 47 partis ont pro-
cédé au retrait de " 8.131.524" formulaires de souscription,
alors que les listes indépendantes ont retiré 796.610 formu-
laires de souscription.
L'ANIE avait appelé, le 1e septembre courant, les citoyens
non inscrits sur les listes électorales, notamment ceux âgés de
18 ans le jour du scrutin (le 27 novembre 2021), à s'inscrire
au niveau de la commission communale de révision des listes
électorales dans leur commune de résidence.
La révision exceptionnelle des listes électorales est prévue
dans le décret présidentiel signé le 28 août 2021 par le pré-
sident de la République, Abdelmadjid Tebboune, portant
convocation du corps électoral en prévision des élections an-
ticipées des APC et APW. A noter que la période de révision
exceptionnelle des listes électorales s'était ouverte du 5 sep-
tembre 2021 au 15 septembre 2021.
R. N.
A
Des bénévoles
se mobilisent pour
réhabiliter les écoles
près une saison estivale marquée par les
incendies, la rentrée scolaire se fera, cette
année, dans un contexte particulier à Tizi-
Ouzou, où une vingtaine d’écoles ont enregistré
des dégâts entravant l’accueil des élèves. «Tous les
espaces verts, les murs de clôture, ainsi que tout
ce qui fait partie du mobilier a été frappé de plein
fouet », témoigne Khabet Omar, directeur de l’éta-
blissement Ahcen Mahiouz au niveau d’Irdjen Lar-
baâ Nath Irathen, à la radio nationale chaine 3.
Des bénévoles, venus de plusieurs wilayas et nour-
ris de leur esprit de solidarité, ont prêté main forte
aux instances officielles dans les travaux de réha-
bilitation du CEM Ahcen Mahiouz il y a trois jours
de cela. « Nous ne voulons pas que les enfants
voient les traces des incendies sur les murs de leur
école, c’est pour cette raison que nous nous
sommes mobilisés », précise l’un des bénévoles
venu de Sétif.
Le directeur de l’éducation de la wilaya de Tizi-
Ouzou, Ahmed Lalaoui a exprimé son optimisme
vis-à-vis de cette situation qui paraît «rattrapable.»
«La tutelle nous demande d’effacer toute trace de
ce drame. La réhabilitation des écoles a commencé
et nous avons été aidés par la société civile», a-t-
il précisé en rassurant les parents d’élèves sur la
mobilisation de tous les moyens pour assurer la
réussite de cette rentrée scolaire.
N. B.
6 Régions Lundi 20 septembre 2021

Oum El Bouaghi

E
Selon des sources proches de l ‘exécutif wilaya, l'achèvement des projets de réalisation de 3 nouveaux Établissements Publics
Hospitaliers à travers la wilaya, à Ain M’lila, Ain Fakroun et Ain Kercha, semble constituer une préoccupation majeure
Par Kheir-Eddine Lyes
n effet, ces derniers
ont multiplié les vi-
sites sur les sites en
compagnie des res-
ponsables en charge
des secteurs de la Santé, des équi-
pements publics et de l’énergie
électrique et gazière.
Les travaux des projets en ques-
tion ont atteint un taux d'avance-
ment appréciable au grand
bonheur des populations de la ré-
gion. Le projet de l'hôpital de Ain
M’lila, comptoir régional de la
pièce détachée, a atteint un taux
de réalisation de 90%, selon des
sources concordantes, dans l'at-
tente de l'acquisition des équipe-
ments pour sa mise en service.
Les deux autres projets de réali-
sation d'établissements hospita-
liers vont aussi bon train. Il s'agit
du projet de l'hôpital de capacité
120 lits de Ain Fakroun dont le
taux d'avancement des travaux
est estimé, selon les mêmes
sources, à 75 %.Une fois achevé,
il viendra remplacer l'hôpital Ha-
mouda Amor de Ain Fakroun (ré-
sultant d'une conversion d'une
polyclinique).Le projet de réali-
sation de l'hôpital de Ain Kercha
(à mi-chemin entre Ain M’lila et
Ain Fakroun), d'une capacité de
60 lits et dont le taux d'avance-
ment des travaux a atteint 60%,
viendra à point nommé mettre fin
L'achèvement des projets
de santé en question
aux insuffisances et au calvaire
de l'évacuation des patients de ce
chef-lieu de daïra et de ses zones
rurales vers Ain M’lila ou Ain Fa-
kroun.
Les entreprises réalisatrices de
ces projets ont été sommées de
veiller au respect des délais de
réalisation impartis, à la qualité
des travaux ainsi qu’à leur suivi
régulier sur le terrain. Alors que
la wilaya dispose de nombreuses
structures et établissements hos-
pitaliers, la prise en charge des
patients accuse encore des insuf-
fisances, notamment au niveau
des services des urgences et par-
ticulièrement en période noc-
turne, une situation que de
nombreux patients n'ont cessé de
déplorer.
D'autre part, pas moins de 3 pro-
jets dont les études sont achevées
depuis belle lurette attendent le
feu vert de leur lancement. Il
s'agit du projet de l'Établissement
Public Hospitalier du chef-lieu de
wilaya d’une capacité de 240 lits,
constituant la première inscrip-
tion d'un projet d'hôpital depuis
la promotion d'Oum El Bouaghi
au rang de wilaya.
Les hôpitaux qui y existaient
déjà sont celui de ‘’Med Bou-
diaf’’ (conversion d'une ex mou-
hafadha FLN, non conforme aux
normes) et de ‘’Ibn Sina’’,un ex
hôpital colonial qui a coûté des
sommes colossales pour sa réha-
bilitation.
Les deux autres établissements,
situés dans deux communes de
chef-lieu de daïra, en l'occurrence
Souk Naamane (90 kilomètres à
l'extrême Nord-Ouest de la wi-
laya)et Dhalla (90 kilomètres à
l'extrême Sud-Est de la wilaya),
d’une capacité de 60 lits chacun,
attendent leur inscription. Il im-
porte aussi de rappeler le déficit
de certaines spécialités, la gyné-
cologie et cardiologie entre au-
tres.
K. E.L.

E L
Aéroport international Ahmed Ben Bella
La nouvelle aérogare à 92% de taux
d’avancement
n marge de la taires ont été réalisés à
tenue de la pre- 100%, une nouvelle voie à
mière session ordi- partir du rond point de
naire de l’APW. l’aéroport a été également
Benchenane Najib direc- achevée, nous sommes ac-
teur de la nouvelle aéro- tuellement en phase
gare d’Oran , a informé d’équipement de la nou-
que le projet de la nou- velle aérogare. Il reste
velle aérogare de l’aéro- juste le faux plafond et
port international Ahmed l’installation de quelques
Ben Bella est a un taux luminaires » dira notre in-
d’avancement de 92%. terlocuteur, qui a égale-
Selon ce responsable , «Le ment expliqué que le
VRD et le côté fret ainsi problème réside dans «un
que le nouveau bloc admi- ODS d’arrêt des travaux
nistratif pour les douanes, depuis le 23 janvier 2020
Air Algérie et les transi- à cause de l’avenant nu-
méro 07 qui est passé de-
vant la commission secto-
rielle du Ministère, il reste
la décision de réévaluation
». Le directeur de l’aéro-
port s’est dit optimiste en
affirmant que cette struc-
ture sera réceptionnée
avant les JM2022. « Au
cas où l’avènement nu-
méro 07 sera débloqué, il
restera 05 mois de tra-
vaux». Il est à noter que la
particularité du projet de
la nouvelle aérogare
d’Oran réside dans l’utili-
sation de l’énergie solaire
avec la pose d’un plafond
d’une superficie de
13.000m de panneaux
photovoltaïque, ce qui
rend cette structure unique
en son genre en Algérie.
Ce projet qui figure parmi
les projets structurants de
la capitale de l’ouest ré-
pond au souci de désen-
gorger l’actuel aéroport,
dont la capacité réelle est
de 800.000 passagers par
an, alors que dans les faits
et de par sa vocation ré-
gionale, il dépasse les 1,2
million de passagers par
an.
Une fois achevée, la nou-
velle aérogare sera desti-
née aux vols
internationaux, sera suivie
d’une autre opération,
consistant à relooker l’ac-
tuelle aérogare qui sera ré-
servée au trafic intérieur.
Une fois les deux projets
livrés, les capacités d’ac-
cueil atteindront 04 mil-
lions de passagers par an,
extensible à 06 millions
selon les besoins. La nou-
velle aérogare s’étend sur
une superficie de 49.000
mètres carrés. Deux pistes
d’une largeur de 45 m et
d’une longueur respecti-
vement de 3.660 et 3.000
mètres constitueront l’aire
d’atterrissage et de décol-
lage avec 16 positions
d’aéronefs. En outre, un
parking à étages et plu-
sieurs autres sont prévus
sur le site. Cette nouvelle
infrastructure permettra de
traiter simultanément 06
vols grâce à 06 trains
d’embarquements directs
depuis et vers l’avion.
M.B.
Agriculture à Annaba
Les céréaliculteurs
dans la détresse
es céréaliculteurs de
la wilaya d’Annaba
ont décidé de passer à
l’action, avant-hier, en saisis-
sant les responsables de la
Direction des services agri-
coles (DSA) au sujet des sub-
ventions et autres aides
allouées aux céréaliculteurs,
notamment Les protestataires
ont clairement menacé de
boycotter la culture des cé-
réales cette saison en raison
de l’insuffisance justement
des dispositifs d’aide et d’ac-
compagnement institués par
l’Etat. « Les prix des pesti-
cides et de l’engrais, qui sont
deux éléments essentiels de
l’agriculture, ont explosé
alors que l’aide instituée ne
nous permet pas de faire face
à cette dépense incontourna-
ble » disent-ils. «A titre
d’exemple, le taux de sub-
vention des pesticides est
figé à 25 % depuis la dernière
loi de 2008, alors que beau-
coup d’eau a coulé sous les
ponts entretemps », déplore
un céréaliculteur qui estime
qu’il est nécessaire de penser
à «une actualisation urgente
des efforts étatiques pour as-
surer la sécurité alimentaire
en matière de blé». affirme-t-
il à des confrères Les
charges d’intrants étant déjà
insupportables pour les agri-
culteurs, s’y ajoutent les
aléas naturels qui ont en-
traîné des dégâts en matière
de production. Ceci alors que
les agriculteurs en difficulté
de paiement réclament un ré-
échelonnement des dettes
qu’ils détiennent auprès de la
Banque de l’agriculture et du
développement rural
(BADR). « Les inondations
et les pluies ont fait des ra-
vages chez beaucoup d’agri-
culteurs. C’est la raison pour
laquelle ils ne peuvent «s’ac-
quitter de leurs tranches de
paiement des dettes agri-
coles», explique l’un de pro-
testataires. Les protestataires
ont présenté d’autres do-
léances en rapport avec les
prix d’achat de leurs produits
par l’Etat. «Le prix de 4500
DA pour le quintal est dé-
passé du fait de l’augmenta-
tion des charges. Nous
souhaitons le voir porté à
6000 DA», disent-ils
M.B.
Lundi 20 septembre 2021 Analyse 7

L’appât du gain et ses abus

Comment la baisse tendancielle
du taux de profit explique

C
le capitalisme d’aujourd’hui
Alors que l’eau devient une marchandise comme une autre au Chili, les employeurs européens ne fournissent plus de vélos
aux livreurs des plateformes. Tandis que Jeff Bezos s’envole dans l’espace, la planète brûle de l’Australie à la Californie… Le
point commun entre ces faits? La quête du profit. Si cette obsession pour l’appât du gain est critiquée pour ses abus,
beaucoup n’y voient que la marque d’une cupidité excessive de certains entrepreneurs. Or, cette quête du profit maximum est
intrinsèque au mode de production capitaliste. C’est du moins le postulat fondamental de la notion marxiste de baisse
tendancielle du taux de profit. Elle permet de penser des phénomènes en apparence aussi divers que la concurrence
oligopolistique, la plateformisation de l’économie, la financiarisation, ou encore la prédation exercée sur l’environnement,

Par Romain Darricarrère (LVSL)

comme l’émanation d’un même mécanisme fondamental.

omment expliquer la
valeur que prennent
les biens dans la so-
ciété? Pour Karl
Marx, la valeur d’un
bien est constituée par
sa valeur d’usage, c’est-à-dire la valeur
procurée par son utilisation, et sa va-
leur d’échange, qui correspond à la
quantité de travail moyen nécessaire à
sa fabrication. Si toute la richesse est
produite par les travailleurs, elle ne
leur revient pas entièrement, loin s’en
faut: les détenteurs des moyens de pro-
duction s’accaparent une part de la va-
leur produite par les travailleurs via les
revenus du capital. Le taux de profit est
défini comme étant le rapport de la sur-
valeur (l’excédent récupéré après les
ventes de marchandises et le paiement
des salaires) sur la somme du capital
constant (les machines et matières pre-
mières) et du capital variable (la masse
salariale). Ainsi, en vue de maintenir
ou d’augmenter son profit, les déten-
teurs de capital ont trois options:
1 – Augmenter la survaleur;
2 – Diminuer la part de capital
constant; employeurs à recourir à moins de tra- met de comprendre l’extension perma- laquelle les politiques néolibérales
3 – Diminuer la part de travail rému- vail vivant pour bénéficier d’un avan- nente des sphères lucratives, la déres- conduisent à moins d’État, souvent en-
néré. tage sur leurs concurrents… alors ponsabilisation des entrepreneurs tendue chez une partie de la gauche, est
Une des clés pour augmenter les taux même que cet avantage n’est que tem- vis-à-vis de l’appareil productif, et le partiellement incorrecte. Les grandes
de profit est l’innovation technique, poraire puisqu’ils seront bien vite imi- suicide environnemental dans une entreprises ont en réalité un besoin
qui permet de produire avec plus de tés. Ce nivellement par le bas de même logique. D’autre part, elle per- éperdu d’État afin de maintenir leur
machines –que Marx identifie comme l’usage de la force de travail est une met de saisir la nécessité d’adopter un domination sur l’économie et, par ce
étant une accumulation de travail vi- contradiction interne du système capi- mode de production alternatif pour biais, leur taux de profit. La création de
vant passé– et moins de force de tra- taliste qui le rend instable, puisque contrevenir à ce futur. nouveaux marchés par l’État s’effectue
vail vivante. En réduisant la part de la c’est sur l’exploitation de cette force de Comment les accumulateurs de capital par le biais de sa puissance de coerci-
rémunération du travail vivant dans la s’y prennent-ils pour enrayer cette tion, ainsi que par l’instauration d’un
production, les détenteurs de capital pente spontanée vers la diminution de cadre juridique qui leur est propice –
espèrent ainsi soit conquérir de nou- leur taux de profit? Bien des phéno- comme le suggérait Marx et l’analysait
velles parts de marché en diminuant les mènes qui caractérisent l’économie de manière détaillée Karl Polanyi.
«Face à la menace permanente
prix de vente, soit, à prix de vente contemporaine –la concurrence entre À mesure que l’autonomie de l’État
d’une baisse du taux de profit,
constants, augmenter leurs marges. Ce groupes oligopolistiques pour la décroît par rapport aux détenteurs de
l’une des stratégies
mode de production repose cependant conquête de nouveaux marchés, le dé- capital, celui-ci devient une machine à
sur une contradiction inhérente: c’est
fondamentales des
veloppement des plateformes, la finan- accroître leurs marges.
en cherchant à diminuer la part de ce ciarisation, la marchandisation des Au sein des dépenses dédiées au ser-
employeurs est de chercher à

qui permet pourtant leur plus-value (le biens naturels, etc.– peuvent être lus à vice public, une part croissante tend à
s’implanter sur de nouveaux

travail vivant de leurs employés, seuls
producteurs) que les employeurs en-
tendent augmenter leur profit.
En effet, les entreprises rivales sur un
l’aune de cet objectif. rémunérer les prestataires des déléga-
marchés. À ce titre, l’État joue
tions de services publics –ces derniers
un rôle fondamental.»
perdant alors leur caractère socialisé.
travail que les employeurs fondent leur Les partenariats public-privé, dans les-
L’ÉTAT AU SERVICE

même marché ne tardent jamais à pouvoir économique. quels les entrepreneurs financent les
DE L’ACCUMULATION

s’imiter mutuellement et l’avantage Si le concept de baisse tendancielle des Face à la menace permanente d’une infrastructures pour ensuite exiger des
DE CAPITAL

compétitif obtenu grâce aux innova-
tions techniques devient caduc. C’est
bien cette dynamique que l’on identi-
fie comme étant la baisse tendancielle
du taux de profit: celle qui pousse les
taux de profit fait l’objet de nom-
breuses controverses, il demeure perti-
nent pour comprendre certaines
dynamiques actuelles du capitalisme.
D’une part, cette grille de lecture per-
baisse du taux de profit, l’une des stra- loyers exorbitants à l’État et aux col-
tégies fondamentales des employeurs lectivités s’inscrivent dans la même lo-
est de chercher à s’implanter sur de gique.
nouveaux marchés. À ce titre, l’État Suite en pages 8 et 9
joue un rôle fondamental. L’idée selon lll
8 Analyse Lundi 20 septembre 2021 Lundi 20 septembre 2021 Analyse 9

L’appât du gain et ses abus

Comment la baisse tendancielle du taux de profit
lll
explique le capitalisme d’aujourd’hui telle tâche pénible et répétitive, son éli- fit déjà présente dans une entreprise indé- tème de production alimentaire repose sur comprendre pourquoi le productivisme
Suite de la page 7 mination a surtout été stimulée par la sup- pendante des marchés financiers, en l’in- cette ressource si fragile. est inhérent au mode de production capi-
pression de postes et l’accroissement de dexant sur une logique de spéculation La théorie libérale a bien pris en compte taliste : puisque le taux de profit baisse sur
La part croissante que l’État consacre aux la charge de travail dans ces services. financière, la finance bouleverse donc le le caractère problématique de cette course chaque unité produite, il faut produire
aides aux entreprises, en particulier aux Comme l’analyse avec brio Frédéric Lor- régime d’accumulation capitaliste tradi- vers l’accaparement des ressources, pour plus en quantité – ce qui est écologique-
grands groupes, s’inscrit dans cette lo- don, la délégation à l’individu du tri des tionnel, et porte à un le recoder dans la ment préjudiciable. De même, elle permet
gique. Récemment, le travail d’informa- déchets s’inscrit dans la même logique : degré supérieur l’ob- grammaire de la de comprendre la cause de la frénésie à
tion d’Allô Bercy détaillait la manière déléguer un travail auparavant effectué session de maximi- «Le concept de baisse tendancielle théorie coûts/béné- l’innovation technique de la part des dé-
dont des milliards d’euros ont été versés par des salariés qualifiés à des citoyens- sation du taux de du taux de profit permet d’aborder fices [6]. Il s’agit de tenteurs de capital : confrontés à une pres-
aux multinationales sans contrepartie pen- usagers, non qualifiés, qui le font gratui- profit. avec moins de naïveté la critique mettre en balance sion de tous les instants pour améliorer le
dant la crise sanitaire, permettant le ver- tement. du « productivisme » portée par l’avantage à polluer rendement de leur capital fixe, ils se lan-
sement de dividendes indécents aux Si la classe dirigeante, attachée à la pro- obtenu par une en- cent dans une course sans le luxe de se
actionnaires. Cet épisode est loin de rele- priété lucrative source de ses profits, treprise, avec les soucier de son impact environnemental.
UN CAPITALISME

ver de l’exception. D’après la Cour des cherche donc à investir de nouvelles L’impact de la rapa- désavantages pour le Lutte pour l’accaparement de nouveaux
l’écologisme mainstream et
PRÉDATEUR

comptes, près de 140 milliards d’euros y sphères d’activité pour étendre ses profits, cité des détenteurs reste de la société, marchés, plateformisation, financiarisa-
médiatique.»

sont dédiées chaque année, soit autant que elle semble en parallèle se lancer dans une des capitaux sur les traduite en langage tion, prédation sur les ressources natu-
les salaires versés aux fonctionnaires. large dynamique de désinvestissement de travailleurs, mais aussi sur l’environne- libéral comme des «externalités néga- relles : ces phénomènes peuvent être
l’appareil productif. Il s’agit ici d’une ment, est un leitmotiv majeur de la théo- tives». Bien évidemment, réussir à éva- compris comme une manière de répondre
LE CAPITALISME DE PLATEFORME AU évolution importante. Historiquement, les rie marxiste. « Le capital épuise deux luer précisément les impacts d’un acte à la baisse tendancielle du taux de profit.
SECOURS DE LA CLASSE DOMINANTE classes dominantes utilisaient en effet leur choses : le travailleur et la nature», écri- polluant, que cela soit par des études sta- Se pose alors la question du dépassement
De la même manière, la plateformisation propriété de l’outil de travail des travail- du système économique dominant à l’ère
de l’économie peut être lue à l’aune de leurs comme légitimation de la ponction néolibérale. Il est courant d’opposer, dans
cette volonté de lutter contre la baisse ten- qu’elles réalisaient sur la valeur créée par les cercles hétérodoxes, un capitalisme
dancielle du taux de profit. le travail de ces derniers. Le capitalisme fordiste-keynésien à un capitalisme néo-
Il rejoint l’enjeu du travail effectué de de plateforme rebat les cartes de cet état libéral et financiarisé –pour vanter les ver-
façon invisible – et gratuite. La question de fait et offre désormais la possibilité aux tus du premier et critiquer les effets
du travail domestique, encore très large- possédants de ne même plus avoir à in- néfastes du second. Une analyse en
ment effectué par les femmes, est un vestir dans l’appareil productif : ils peu- termes marxistes conduirait pourtant à
exemple bien vent s’en considérer que le second est le produit lo-
connu. Quand déresponsabili- gique du premier: la transition de l’ère
une employée ser en laissant fordiste-keynésienne à l’ère néolibérale
de maison aux travailleurs peut en effet être lue comme une manière
exerce les eux-mêmes le parfaitement rationnelle d’enrayer la
tâches domes- soin d’acquérir baisse tendancielle du taux de profit. Est-
«Analyser l’ubérisation au travers de la
tiques chez un leur propre ce à dire que la critique du néolibéralisme
particulier qui outil de travail. demeure superficielle, tant qu’elle ne
baisse tendancielle des taux de profit

l’emploie, il ne plateformes représentent l’avenir rêvé par Ainsi, le chauf- prend pas en compte le mécanisme fon-
permet de comprendre pourquoi les

fait aucun les investisseurs. En effet, si les employeurs feur Uber damental qui a conduit à l’apparition du
doute qu’il sont amenés à gagner moins, à part égale conduit sa pro- néolibéralisme?
s’agit d’un tra- pre voiture, le
lement le capitalisme de plateforme l’économie réelle, il peut choisir d’utili- Notes :
vail dans tous
l’ubérisation un moyen de contourner ce livreur Delive-
contourne le droit du travail, endette les ser leur patrimoine financier comme un
de capital constant, ils ont trouvé dans
les aspects roo achète lui-
qu’on lui problème – n’ayant plus à supporter le « même son vélo, travailleurs et les rémunère mal, mais il levier de profitabilité démultiplié ou, pour [1] Concernant les niches
donne. Dès que etc. Dans cette est aussi un moyen pour les possédants de reprendre une expression courante (mais fiscales, les comptes du budget
cette même perspective, ne plus avoir à s’encombrer de l’appareil passablement erronée), «faire travailler de l’État en 2020 par la Cour
coût » de la production.»

femme effectue «l’apport» du productif dans certains secteurs d’activité,
les mêmes propriétaire lu- tout en continuant à y exercer une ponc-
tâches effec- cratif se re- tion. Le fort développement du télétravail
tuées chez elle, trouve réduit à à la faveur de la crise sanitaire peut aussi
celles-ci ne sont plus qualifiées de travail. peau de chagrin: il se contente de propo- être lu à l’aune de cette dynamique
Une dynamique semblable peut être ob- ser une intermédiation entre offreurs et d’abandon, par la classe possédante, de
servée dans les domaines où l’économie demandeurs, sans assumer aucune autre certains coûts intrinsèquement liés à l’ac-
est numérisée –par d’ingénieux artifices, responsabilité, mais continue de ponc- tivité réelle. Concrètement, généraliser le
les travaux salariés disparaissent et sont tionner une part très importante de la va- télétravail est l’opportunité, pour l’em-
confiés à des travailleurs non payés. Il leur économique créée par les travailleurs ployeur, non seulement de casser la cohé-
n’est que de considérer l’exemple de la de plateforme. sion entre salariés, mais aussi de se
bascule des démarches administratives Si l’on sait combien cette intermédiation débarrasser de certains frais inhérents à
vers la numérisation –à l’image de la dé- par le capitalisme de plateforme est à la l’entretien de l’outil de travail : bureaux,
claration des revenus en ligne– pour s’en fois mauvaise pour les travailleurs et évi- matériel informatique, etc.
convaincre. Par le passé, cet exercice était table, l’analyser au travers de la baisse
accompli par les agents des impôts et re- tendancielle des taux de profit permet de
présentait un travail considérable de saisie comprendre pourquoi les plateformes re-
LA FINANCIARISATION COMME
son argent». Historiquement, la finance
passe principalement par les prêts ban-
caires, qui permettent de recevoir des in-
térêts pour avoir mis à disposition des
fonds servant aux prêts. Dans le capita-
lisme contemporain, cette logique s’étend
aujourd’hui à des entreprises au départ
bien éloignées des métiers de la banque. Il
est désormais très courant de pouvoir
acheter un produit à crédit sans passer par
sa banque.
Ainsi, les activités bancaires elles-mêmes
sont aujourd’hui dépassées en termes de
taux de profit par les activités dites «de
marchés», c’est-à-dire les paris en Bourse.
Rien de plus simple, en effet, que de spé-
culer sur la hausse ou la baisse d’une va-
remplacés par des algorithmes.
La finance, monstre froid déconnecté de
l’économie réelle? Les crises financières
révèlent au contraire à quel point elle est
imbriquée dans celle-ci. Lorsque les dé-
tenteurs de capitaux entrent au capital
d’une entreprise, c’est parfois pour spé-
culer, mais aussi pour acquérir un pouvoir
décisionnaire sur les orientations de la
production et toucher des dividendes. Gé-
vait Karl Marx. Dans la théorie marxiste,
le capitalisme élimine toutes les restric-
tions à l’appropriation de la nature –ap-
propriation, car ce processus conduit à
tirer des bénéfices du « travail impayé»
extra-humain (accumulation géologique,
biodiversité…) en les sortant des bilans
des entreprises [5]. Les lentes évolutions
géologiques et physiques, étalées sur des
tistiques d’augmentation de risques de
cancer ou des effets cumulatifs des multi-
ples dégâts environnementaux, se révèle
impossible. Sans compter que cette ap-
proche ne prend aucunement en compte la
disparition progressive des ressources qui
n’ont pas une valeur marchande immé-
diate– autrement dit, tant que le coût de la
disparition d’une ressource naturelle n’a
des comptes, page 162.
Consultable ici.
[2] Concernant les exonérations
de cotisations sociales, Les
Comptes de la Sécurité Sociale,
Résultats 2019 et prévisions
2020, page 58. Consultable ici.
[3] Par-delà Nature et Culture,
Philippe Descola.
[4] Manières d’être vivant,
Baptiste Morizot.
[5] La Nature dans les limites
du Capital, Jason Moore.
[6] La société ingouvernable,
Grégoire Chamayou.
[7] En outre, produire en régime
capitaliste implique des coûts

informatique. présentent l’avenir rêvé par les investis- leur, qu’il s’agisse d’une part d’entreprise néralement indifférents à ce que produit millions d’années, ayant permis de consti- pas été comptabilisé et chiffré, il n’existe mathématiquement plus élevés
COMPENSATION DE LA BAISSE DES

Ce travail a subi une forme de privatisa- seurs. En effet, si les employeurs sont Un autre secteur d’activité permet de gé- (action), d’une dette (obligation), du prix l’entreprise et aux conditions environne- tuer les réserves d’hydrocarbures, sont tout simplement pas. puisqu’il est nécessaire, en plus
TAUX DE PROFIT

tion à l’échelle individuelle : l’exécution amenés à gagner moins, à part égale de nérer beaucoup des profits en supportant des matières premières, d’une monnaie, mentales et sociales dans lesquelles ainsi gratuitement accaparées– on peut en Le concept de baisse tendancielle du taux des dépenses publicitaires et
de la tâche de saisie informatique est di- capital constant, ils ont trouvé dans l’ubé- un faible coût de production : la finance. d’un indice boursier etc. Les plus-values à s’exercent cette production, les action- dire autant de la surpêche ou de l’utilisa- de profit permet d’aborder avec moins de de marketing, de dégager une
rectement effectuée par le contribuable risation un moyen de contourner ce pro- Si les détenteurs de capitaux jugent en- la clé peuvent être considérables, tandis naires sont en revanche particulièrement tion abusive des sols par l’agriculture in- naïveté la critique du «productivisme » marge pour le profit, alors
derrière son écran. Bien qu’il y ait des blème – n’ayant plus à supporter le «coût» core insuffisante la ponction qu’ils réali- que les coûts de production sont ridicules, attentifs à la rente qu’ils vont pouvoir en tensive, qui détruit la biodiversité sans portée par l’écologisme mainstream et même que la production en est
vertus à exempter les agents publics d’une de la production. En définitive, non seu- sent sur le travail vivant effectué dans les traders étant d’ailleurs de plus en plus obtenir. En exacerbant l’obsession du pro- payer un centime, alors que tout le sys- médiatique. Il profit permet en effet de exemptée.
10 Monde Lundi 20 septembre 2021

Australie-France
Pourquoi Canberra a choisi des sous-marins

L’
nucléaires américains
L'Australie n'a pas fait qu'un choix technologique mais aussi stratégique en choisissant les Etats-Unis. Le Premier ministre
australien Scott Morrison a confirmé ce jeudi 16 septembre la rupture du gigantesque contrat conclu en 2016 avec la France
à hauteur de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d'euros), pour la fourniture de sous-marins conventionnels.
Canberra préfère finalement construire des sous-marins à propulsion nucléaire à l'aide de technologies américaines et

moins souvent pour se ravitailler, explique

britanniques.
Australie dispose déjà
ABC news, une chaine de télévision aus-
d'une flotte de sous-ma-
tralienne.
rins, connus sous le nom
Les sous-marins à propulsion nucléaire
de classe Collins, mais
permettraient donc à la marine australienne
leurs technologies datent
de patrouiller plus longtemps et surveiller
de plus de 20 ans. Depuis plus d'une dé-
discrètement cette région indo-pacifique
cennie, Canberra cherche à la moderniser
où la Chine veut régner. Le média spécia-
sa flotte face à la menace chinoise. En
lisé Mer et Marine explique que pour les
2016, le pays avait conclu un accord de
Etats-Unis, une puissance renforcée de
plusieurs années avec un Naval, un
l'Australie, avantagent leur position au
constructeur français pour la livraison de
large du Japon, à Hawaii et de l’autre côté
12 nouveaux sous-marins diesel-élec-
de la zone indo-pacifique jusqu'au Moyen-
triques. Mais le programme a connu des re-
Orient, où l’Australie est également très
tards et des problèmes de budget.
bien positionnée géographiquement. Wash-
L'Australie qui aurait reçu au final des
ington et Canberra consolident ainsi leurs
sous-marins performants mais convention-
forces pour contenir l'expansionnisme de
nels, a préféré se tourner vers ses alliés his-
Pékin dans cette zone.
toriques pour des bâtiments encore plus
Mais une partie de la classe politique aus-
moderne.
tralienne s'inquiète pour la sécurité de ces
réacteurs nucléaires.
Le leader du parti écologiste, Adam Bandt,
a qualifié ces sous-marins de "Tchernobyls
Des sous-marins

Ouest-France indique que les Etats-Unis,
plus rapides et plus armés
accompagnés du Royaume-Uni, ont pro-
mis huit sous-marin nucléaire d’attaque de
type Virginia qui peuvent emporter 37
armes (contre 28 pour le Shortfin français)
: des torpilles, des missiles anti-navires et
des Tomahawks, capables de détruire une
piste d’aviation à plusieurs milliers de ki-
lomètres. Le sous-marin à propulsion
conventionnelle (diesel/électrique) n'a pas
la même portée. La France, ironiquement,
détient aussi la technologie de propulsion
nucléaire mais l'accord de 2016 s'est
concentré sur une flotte conventionnelle
indique le média australien Crikey.
Les sous-marins acquis par l'Australie ne
seront pas dotés d'armes nucléaires, mais
ils seront équipés de réacteurs nucléaires.
Cela leur confère un avantage considéra-
ble par rapport aux sous-marins classiques,
car ils sont nettement plus rapides, plus si-
lencieux, et doivent remonter à la surface
flottants" et a déclaré que son parti s'oppo-
serait avec véhémence au nouveau parte-
nariat.
"La gestion des déchets, l'élimination du
sous-marin à la fin de sa vie, toutes ces
questions feront l'objet d'un dialogue avec
nos partenaires américains et britan-
niques", a déclaré Greg Moriarty, le minis-
tère de la défense australien, rappelle ABC.
La France est désormais en froid avec le
bloc américain au moment où les relations
se tendent à travers le monde.

Afrique du Sud
Politique économique de Bruxelles

L’
Le nouveau
L’Allemagne sur le point d’être maire de
« poussée à bout » Johannesburg

élection allemande
pourrait fournir un ré-
sultat surprenant alors
que le successeur d’Angela
Merkel mène une campagne dé-
sastreuse. Armin Laschet, un
allié de la chancelière sortante
jusque-là qualifié de “Merkel
mâle”, a laissé son parti l’Union
chrétienne-démocrate (CDU)
croupir dans les sondages. Pour
la première fois en 15 ans, le
Parti social-démocrate (SPD) de
centre-gauche dirigé par Olaf
Scholz a devancé la CDU
conservatrice dans les sondages.
Un récent sondage a trouvé le
SPD confortablement en tête
avec 25 pour cent des électeurs
prévus, tandis que la CDU de
Merkel n’en a que 21 pour cent.
Quoi qu’il arrive, cependant,
l’Allemagne sera probablement
à nouveau dirigée par des partis
de coalition, ce qui est devenu la
norme à Berlin.
Une issue possible est que le
SPD dirige une coalition avec
les Verts et le Parti libre-démo-
crate (FPD).
L’experte en relations étrangères
au sein de l’UE, Susi Dennison,
a déclaré à Express.co.uk qu’une
question clé sera l’approche de
l’Allemagne à l’égard de l’éco-
nomie européenne.
Elle dit que le fonds de relance
de l’UE pendant la pandémie “a
poussé les Allemands au bord”
de ce qu’ils toléreraient.
Mme Dennison a déclaré: “Le
plan de relance a été accepté par
le public allemand, mais il les a
poussés à la limite de ce avec
quoi ils étaient à l’aise.
“Je pense que même si Scholz
sera plus à l’écoute des États bé-
néficiaires de l’UE tels que l’Es-
pagne et l’Italie, je ne
m’attendrais pas à beaucoup
plus de clémence que ce que
nous avons vu auparavant.
“En outre, le FPD sera proba-
blement au gouvernement et
jouera un rôle décisif sur cette
question.” Les Allemands ont
longtemps été politiquement
sceptiques quant aux projets de
dette européenne commune,
mais la chancelière Merkel a
soutenu le fonds de relance l’an-
née dernière en tant que mesure
ponctuelle pour lutter contre les
dommages économiques de la
pandémie de COVID-19.
Cependant, cela a rencontré une
opposition en Allemagne – les
opposants avaient demandé une
décision de justice d’urgence
pour suspendre le fonds, en at-
tendant une décision complète
dans leur affaire juridique.
Mais le tribunal a refusé de l’ac-
corder, affirmant qu’un examen
superficiel n’avait pas révélé
une forte probabilité que l’em-
prunt viole la constitution alle-
mande. Le tribunal a déclaré
dans un communiqué : «Les in-
convénients qui résultent si l’in-
jonction temporaire n’est pas
émise mais que la [Own Re-
sources Decision] s’avère ulté-
rieurement inconstitutionnel
sont moins graves que les consé-
quences qui se produiraient si
l’injonction provisoire était pro-
noncée, mais le recours consti-
tutionnel s’avère par la suite non
fondé.»
L
tué dans un
accident de
voiture
e maire de Johannesburg, Jo-
lidee Matongo, a été tué sa-
medi dans un accident de
voiture un peu plus d'un mois après
son élection, a annoncé son cabinet
dans un communiqué.
Jolidee Matongo, 46 ans, avait été
élu le 10 août à la tête de la capitale
économique de l'Afrique du Sud
après la mort du Covid-19 de son
prédécesseur. L'accident, dont les
circonstances n'ont pas été précisées,
a eu lieu alors que le maire revenait
d'une campagne pour encourager
l'inscription sur les listes électorales
dans le township de Soweto, en vue
des élections locales du 1er novem-
bre en Afrique du Sud.
«Rien ne pouvait préparer aucun
d'entre nous à cette perte soudaine,
qui a privé le centre économique de
notre nation de son second maire en
deux mois», a réagi sur Twitter le
président sud-africain Cyril Rama-
phosa, qui avait accompagné Jolidee
Matongo à Soweto.
Lundi 20 septembre 2021
L
La rentabilité en Afrique masque
des risques et fragilités
Les principaux fonds africains qui investissent sur des actions des sociétés cotées de la région affichent des rendements qui,
en majorité, sont supérieurs à leurs indices de référence. Mais des fragilités persistent.
a rentabilité a fait son retour
chez les fonds qui investissent
sur des actifs boursiers pana-
fricains hors Afrique du Sud,
selon des données de marchés
publiées par la firme d’analyse Riscura.
Sur les 15 fonds boursiers concernés et qui
sont suivis par l’entreprise, seulement 3
ont moins bien performé que leurs indices
de référence entre janvier et juillet 2021.
Les 12 autres ont été meilleurs.
La première place en termes de rendement
revient à Allan Gray Africa ex South
Africa Fund qui a généré un gain potentiel
de 33% sur la période analysée, bien
mieux que les 11,6% de son indice de ré-
férence qu’est le Standard Bank Africa
Total Return Index. La meilleure perfor-
mance en termes d’écart sur l’indice de ré-
férence a été réalisée par Coronation
Africa frontier qui a généré 29,1% de ren-
dement contre 0,10% pour son indice de
référence qui est constitué de l’ensemble
des obligations remboursables dans trois
mois, avec un taux d’intérêt équivalant à
celui du marché interbancaire à Londres
auquel s’ajoute un surplus de 5%.
Les analystes d’Allan Gray Africa recon-
naissent que leur succès provient du fait
qu’ils ont compris contrairement aux au-
tres, que l’Afrique n’est pas aussi sombre
pour les investissements que les opinions
publiques semblent le démontrer. Ses ges-
tionnaires prennent en exemple le cas du
secteur bancaire nigérian, où le Fonds est
A
Placements en bourse
3 arnaques financières à connaître
vec la crise et l'épargne forcée qui a
permis à de nombreux ménages de
se constituer un capital financier re-
lativement important, les arnaques finan-
cières se sont multipliées, les escrocs tentant
de capter par tous les moyens les sommes
mises de côté par les particuliers. Pour ne
pas tomber dans le piège, retrouvez dans cet
article les trois escroqueries financières les
plus répandues, nos astuces pour les identi-
fier et ainsi pouvoir les éviter.
La première des arnaques consiste à récu-
Le piratage des données
pérer vos données personnelles et bancaires
pour siphonner vos comptes. La pratique
appelée phishing ou hameçonnage consiste
le plus souvent en l'envoi de mails ou SMS
se faisant passer pour votre banque ou un
organisme de confiance avec lequel vous
avez l'habitude d'échanger (pôle emploi, la
caf, la sécurité sociale, les impôts, etc.) dans
lequel, pour un motif quelconque (souvent
le remboursement d'une somme d'argent
pour trop perçu), vous êtes invité à cliquer
sur un lien qui renvoie vers un faux site
mais assez semblable à celui de votre inter-
locuteur habituel sur lequel on vous de-
mandera de renseigner nom, prénom,
adresse, téléphone, mais aussi numéro de
compte, numéro de carte bancaire, code se-
cret d'accès à votre espace client, etc. Les
escrocs pourront ainsi procéder à une usur-
pation d'identité et/ou à un vol des sommes
détenues sur vos comptes et placements.
Pour éviter ce type d'escroquerie, vérifiez
toujours l'émetteur d'un message (mail ou
SMS) avant de l'ouvrir. Ne cliquez jamais
Fonds boursiers
sur un lien présent dans un mail renvoyant
vers une page d'authentification. Il s'agit le
plus souvent d'une arnaque. À la place, ren-
dez-vous directement depuis votre moteur
de recherche sur le site de votre banque ou
de l'administration qui vous a écrit pour ac-
céder à votre espace personnel de façon sé-
curisée.
Les sommes accumulées par les Français
Le faux placement
depuis la crise du Covid suscite la convoi-
tise des escrocs qui pour mettre la main des-
sus multiplient les propositions de
placements présentant des taux de rende-
ment démentiels pour séduire les épargnants
peu avertis. La principale caractéristique de
ces faux placements, c'est en effet le rende-
ment exagérément élevé (7 % par an avec
le capital garanti par exemple), mais aussi
la promesse (fallacieuse) de bénéficier
d'avantages fiscaux (rappelons que les seuls
livrets exonérés d'impôt sur la plus-value et
de charges sociales sont les livrets de
l'épargne réglementée, à savoir livret A et
LLDS qui affichent 0,75 % de rendement et
LEP qui affiche 1 % de rendement).
Pour éviter les arnaques, sachez raison gar-
der et méfiez-vous des offres trop avanta-
geuses. Quand c'est trop beau pour être vrai,
c'est que c'est faux. De plus, avant tout in-
vestissement via un tiers, vérifiez que l'in-
termédiaire possède bien toutes les
accréditations et notamment, s'il s'agit d'un
agent financier qu'il figure sur le registre de
REGAFI, s'il s'agit d'un organisme d'assu-
rance qu'il figure sur les registres de
l'ACPR, et s'il s'agit d'un intermédiaire fi-
Bourse 11
présent. « Zenith Bank au Nigeria par
exemple, a au cours de la dernière décen-
nie vu ses bénéfices augmenter de 9 % par
an en dollars américains, avec un rende-
ment des capitaux propres (ROE) moyen
de 20 %, mais sa valeur en bourse ne se
négocie qu’à 3,2 fois ses bénéfices. Bank
of America, en comparaison, a eu un ROE
moyen de moins de la moitié sur la même
période, mais sa valeur se négocie à 17 fois
les bénéfices », font-ils savoir.
On note en effet que le Nigeria est sanc-
tionné par les investisseurs pour des consi-
dérations macroéconomiques. Le pays fait
face à une crise des devises. Ce qui rend
difficile le rapatriement des bénéfices, et
décourage des investissements, malgré des
prix par action faibles sur la Bourse de
Lagos, et de solides performances en naira
pour les sociétés qui y sont cotées. D’un
autre côté, les marchés boursiers africains
ont réalisé des performances supérieures à
celles des indices comme le MSCI World.
Cet indice qui regroupe les 1600 entre-
prises ayant la plus forte valorisation au
monde a affiché un rendement de 17,9%,
depuis le début de l’année. L’indice qui
couvre l’ensemble de la Bourse zimbab-
wéenne a évolué de 152% et la Ghana All
Share Index a augmenté de 44%. Mais les
marchés africains restent très peu liquides,
et les restrictions en termes de mouvement
de capitaux sont favorables à des investis-
seurs de long terme.
Ecofin
Bourse de Tunis
Le Tunindex
L’
nancier, qu'il figure sur les registres de clôture la
l'ORIAS.
semaine en
Enfin, alors que les cagnottes se sont large-
La cagnotte frauduleuse
baisse de 0,5%
ment répandues ces dernières années et que
les appels aux dons se renouvellent au fur indice Tunindex s’est inscrit
et à mesure de l'actualité (lutte contre les in- en zone rouge pour la troi-
cendies en Grèce, aide aux femmes en Af- sième semaine d’affilée.
ghanistan, etc.), les arnaques se multiplient L’indice phare de la place s’est délesté
aussi et les sommes récoltées par ce biais se de -0,5% à 7 255,78 points, réduisant
retrouvent dans la poche du créateur de la ainsi sa performance depuis le début de
cagnotte, sans aucunement servir à soutenir l’année à +5,4%, selon l’analyse de
la cause pour laquelle les sous sont versés. l’intermédiaire en Bourse, “Tunisie Va-
leurs”.
Dans le pire des cas, les données de votre
carte bancaire peuvent être réutilisées pour Sur le front des échanges, en l’absence
effectuer à votre insu des paiements. de transactions de bloc, le volume cou-
Pour éviter ce type de déconvenue, identi- rant la semaine a été faible de l’ordre
fiez bien le créateur de la cagnotte et/ou l'as- de 17,4 millions de dinars (MDT). Le
sociation/organisme qui sera bénéficiaire titre ARTES, a dominé le palmarès des
des dons. Prêtez attention au texte d'appel échanges au cours de cette semaine
au don et évitez ceux truffés de faute d'or- boursière , drainant des capitaux de
thographe ou trop laconiques. Au moment l’ordre de 2,1 MDT, soit 12,3% du vo-
d'entrer vos coordonnées bancaires, vérifiez lume échangé durant la semaine.
bien que l'url est sécurisée et commence par
« https » et non « http ». Enfin, pour être ab-
solument sûr que votre don ira bien à la Dans des échanges de 1,3 MDT, le titre
Analyse des valeurs
cause que vous soutenez, il est souvent plus ICF, s’est retrouvé en haut du podium.
intéressant de se connecter directement sur Le titre s’est bonifié de 22,9% à 90,870
le site web de l'organisme à qui l'on souhaite dinars (D). Le titre affiche une embel-
donner (ou d'identifier un ou des orga- lie de 29,8% depuis le début de l’an-
nismes soutenant la cause qui vous tient à née.
cœur) et de réaliser son don par ce biais. En De même, le titre ARTES a pris 16,6%
plus, cerise sur le gâteau : vous pourrez po- à 6,510 D dans des échanges de 2,1
tentiellement bénéficier d'une réduction MDT.
d'impôt qui sera équivalente à 75 % ou 66 UADH a été le titre le plus sanctionné,
% du montant du don selon l'organisme perdant 10,4% à 0,430 D dans un vo-
concerné. lume d’échange de 14 000 dinars.
12 Start-Up Lundi 20 septembre 2021

D
La Méditerranée
Laboratoire d’innovations pour la protection
de la Biodiversité
Fondateur d’Emerging Mediterranean et d’Emerging Valley et auteur de Startup Lions, Samir Abdelkrim revient sur le rôle
de la Méditerranée comme laboratoire d’innovations pour la protection de la biodiversité.
urant cet été 2021, l’Algérie,
la Turquie, l’Italie, la Grèce
ou encore l’Espagne ont
connu des incendies rava-
geurs, entraînant la mort de
plusieurs dizaines de personnes, l’évacua-
tion de milliers d’autres et une destruction
massive des écosystèmes locaux. En cause
: le dérèglement climatique, l’exploitation
des ressources naturelles et l’urbanisation
à outrance.
Protéger le climat, la biodiversité et donc
l’océan, qui en est le socle, est, au-
jourd’hui, devenu plus crucial et décisif
que jamais pour l’avenir de notre planète.
Les 17 Objectifs de Développement Dura-
bles, et leur 169 sous-parties, sont un mode
d’emploi à suivre pour répondre à ce défi
mondial. Et c’est justement parce qu’il est
mondial, que seul le digital peut être la so-
lution pour que ces objectifs soient em-
brassés par le plus grand nombre et le plus
rapidement possible.
Pour devenir résiliente, la Rive Nord de la
Méditerranée doit s’intéresser à ce qui se
passe au Sud. Bien que la situation n’y soit
pas parfaite et que l’écosystème Tech soit
encore récent, les habitants, confrontés à
la sécheresse, aux pluies diluviennes ou
encore au manque de ressources, y ont en Tunisie. Autre exemple, le Maroc s’il- se sont saisis des problématiques environ- agricoles de manière écoresponsable, en fa-
multiplié d’idées innovantes pour trouver lustre sur le plan international dans les nementales pour les disrupter en s’ap- vorisant l’agriculture intelligente, hydro-
des solutions impactantes et vertueuses. Et énergies renouvelables : le pays, disposant puyant sur la technologie. Par exemple, sur ponique ou les circuits courts et qui prônent
nombre d’entre elles pourraient être dupli- de ressources solaires très importantes, les deux cycles d’appel à candidatures du plus globalement l’usage d’outils digitaux
cables à l’échelle. vient de déployer la plus grande centrale au programme d’accélération des startups au service d’une agriculture plus raisonnée
Au Maghreb, la mobilisation étatique a, monde ! Par ailleurs, bien qu’il y ait en- EMERGING Mediterranean, plus d’un et vouée à optimiser les ressources natu-
doucement, débuté il y a plusieurs années. core beaucoup à faire, nous pouvons souli- tiers (soit près d’une centaine) s’intéressent relles. De très nombreuses autres startups
Comme le rapporte Orient XXI : dès 1975, gner certains efforts de sensibilisation et de très près aux problématiques de biodi- ont également proposé des solutions, aug-
la Libye a créé l’aire protégée d’El Kouf. d’éducation, un peu partout dans cette ré- versité. Agritech, climat, résilience territo- mentées par le numérique, pour lutter
Ailleurs, les premiers parcs nationaux ap- gion de l’Afrique, à la durabilité environ- riale, ou encore mobilité : chacun de ces contre la prolifération des déchets plas-
paraissent dans les années 1980. Par la nementale. Mais cela n’est clairement pas thèmes a regroupé un ensemble de solu- tiques, comme notamment, en Mauritanie,
même occasion, des animaux disparus, suffisant pour impacter en profondeur. tions plus novatrices les unes que les au- où la startup DAADDO VDP s’est spécia-
comme l’oryx gazelle, l’antilope addax et C’est pourquoi, les maghrébins, à l’image tres. Nombreuses étaient celles qui lisée dans le recyclage de déchets plas-
l’autruche sont réintroduites au Maroc et de ce que l’on observe sur tout le continent, proposaient de réinventer les systèmes tiques en matériaux de construction.

TEC Avec des enchères vidéo en direct

A W
Où se concentre l'activité Whatnot, la pépite qui
des start-ups en Afrique? bouscule l'e-commerce
fricArena a publié un
rapport utilisant les
données de Partech
qui prévoit que le finance-
ment en capital-risque pour
les startups africaines attein-
dra entre 2,25 et 2,80 mil-
liards de dollars cette année
- un record pour le continent.
Les investissements en capi-
tal-risque en Afrique avaient
atteint un niveau record en
2019 lorsque 234 entreprises
tech avaient levé 2,02 mil-
liards de dollars en 250 tours
de table, soit une augmenta-
tion de 74 % par rapport aux
1,163 milliard de dollars en-
registrés en 2018.
Alors que la pandémie de
Covid-19 a entraîné des re-
vers majeurs en 2020 avec
une croissance des investis-
sements en baisse de 29 %,
la bonne nouvelle est que des
améliorations sont attendues
dans les années à venir. En
2022, les investissements en
capital-risque devraient en
effet fortement augmenter et
atteindre entre 3,8 et 4,7 mil-
liards de dollars et pourraient
même grimper jusqu'à 6,8
milliards de dollars d'ici
2023. À l'horizon 2025, les
investissements en capital-
risque en Afrique devraient
dépasser le seuil des 10 mil-
liards de dollars.
Ceci est dû à un certain nom-
bre de facteurs tels qu'une al-
location accrue de capital des
entreprises à leurs activités
de capital-risque, les acquisi-
tions d'entreprises technolo-
giques africaines,
l'intensification des IDE et
les grandes initiatives euro-
péennes telles que le pro-
gramme "ENRICH in
Africa". Alors, vu la trajec-
toire ascendante des start-ups
africaines, où l'activité est-
elle la plus concentrée ?
Comme le met en avant
notre graphique Statista, le
Nigeria et le Kenya sont ac-
tuellement les hauts lieux de
l'investissement en capital-
risque africain avec respecti-
vement 307 millions de
dollars et 305 millions de
dollars levés en 2020.
L'Egypte est également un
acteur majeur avec 269 mil-
lions de dollars de finance-
ment enregistrés l'année
dernière tandis que l'Afrique
du Sud disposait de 259 mil-
lions de dollars. Le Rwanda
s'est positionné comme une
plaque tournante pour
l'Afrique de l'Est et a connu
un grand succès avec 126
millions de dollars levés en
2019. Malheureusement, la
pandémie a stoppé ses pro-
grès impressionnants et ce
chiffre a chuté de 91 % à
seulement 11,6 millions de
dollars l'année dernière.
hatnot, une plateforme vidéo
de shopping en direct pour
les collectionneurs et autre
passionnés, lève 150 millions de dol-
lars. Une série C menée auprès de ses
investisseurs historiques Andreessen
Horowitz et YC Continuity. Ainsi que
de nouveaux venus comme CapitalG, le
fonds d'investissement de Google.
Whatnot est valorisée à 1,5 milliard de
dollars à l'occasion de ce tour de table et
devient la nouvelle licorne du e-com-
merce.
Cartes pokémon
Whatnot a levé un total de 225 millions
et funko pops
de dollars depuis sa création en 2019
par Grant Lafontaine et Logan Head,
deux anciens salariés de Facebook et
GOAT. Whatnot est une marketplace de
vente en direct destinée aux collection-
neurs ou aux passionnés.
Des vendeurs, dont l'identité est préala-
blement vérifiée, peuvent à tout mo-
ment lancer une enchère vidéo sur un
objet. Il est alors possible de réagir en
direct et/ou d'enchérir sur l'objet
convoité.
Whatnot a commencé avec des pièces
collectionnées comme les figurines
Funko Pops ou les cartes Pokémon.
La licorne, qui propose également une
section pour les vêtements et sneakers
vintage, prévoit d'ouvrir une vingtaine
de nouvelles catégories d'ici la fin de
l'année.
Avec cette levée de fonds, Whatnot veut
poursuivre son élargissement à diffé-
rents secteurs et s'affirmer comme la
plateforme d'enchère la plus prisée dans
les secteurs où elle est déjà présente.
Certains vendeurs peuvent également
vendre des produits mystères : par
exemple, une boite de carte peut-être
vendue sans en connaître le connu. Il est
possible d'acheter toute ou partie de la
boite dont le contenu est révélé en di-
rect une fois l'enchère terminée. What-
not joue ainsi sur l'expérience
interactive pour attiser la curiosité. Les
vendeurs peuvent également répertorier
des articles sans avoir à les mettre aux
enchères.
Lundi 20 septembre 2021 Jeux 13

MOTS FLÉCHÉS N°157

Solution N°156
14 Coin livresque Lundi 20 septembre 2021

L
Les inégalités sociales, de Nicolas Duvoux
Sociologue spécialiste des questions de solidarité et des politiques publiques qui s’efforcent de la promouvoir, Nicolas
Duvoux présente, sur le thème large et de prime abord rebattu des inégalités sociales, un « Que sais-je » parfaitement
représentatif de l’ambition de cette collection, synthétique et précis, instructif et riche de références très récentes, tout en

catégorisation entre « eux » (ou question de savoir si le diplôme

restant clair et accessible.
’auteur a de plus le
elles) et « nous », sur la base de ne devient pas un facteur de plus
mérite de ne pas
laquelle différents types de dis- en plus fort d’immobilité sociale,
omettre les débats,
crimination peuvent s’installer, et toujours inégalement possédé et
parfois vifs, qui por-
dont l’appréhension empirique de plus en plus nécessaire), frag-
tent sur ce thème,
n’est pas toujours aisée (comme mentation des salariés avec le dé-
d’autant plus que, comme il le
le montre le cas de la discrimina- veloppement du travail
souligne d’emblée, toute mesure
tion salariale à l’encontre des indépendant, marginalisation des
des inégalités revêt un caractère
femmes, puisqu’entre hommes et ouvriers et montée du concept
conventionnel, qui rend incer-
femmes, rien n’est « égal par ail- d’exclusion, à telle enseigne que
taine toute évaluation qui se vou-
leurs » dans le monde du travail, pour l’auteur l’opposition entre
drait « objective » et
la discrimination n’apparaissant inclus et exclus vient remplacer
hégémonique. Ainsi, dans un pre-
que comme un résidu, une fois l’opposition entre les classes so-
mier chapitre, il présente la plu-
toutes les différences prises en ciales. Du côté des sociologues,
ralité des indicateurs
compte). Une part de cet accapa- de nouveaux concepts sont tra-
concevables, leur sensibilité aux
rement des ressources se fabrique vaillés (l’exclusion mais aussi la
conventions et aux nomenclatures
par des phénomènes de ségréga- « disqualification sociale » dans
retenues, et la nécessité de les
tion dans l’espace, comme c’est la mouvance de Serge Paugam),
combiner pour produire un diag-
le cas pour ces « effets de quartier mais aussi de nouvelles facettes
nostic toujours polémique… et
» de plus en plus étudiés dans la des inégalités (en matière de santé
inachevé. En effet, un lecteur
sociologie américaine. Cette der- physique et mentale par exemple,
averti pourra s’étonner de l’ab-
nière insiste également sur les ou en matière culturelle, où les
sence de mention de dimensions
phénomènes de stigmatisation, frontières classiques entre classes
de la pauvreté étudiées classique-
quand il s’agit de « désigner et semblent se brouiller), ou encore
ment, y compris par l’INSEE,
qualifier négativement les diffé- de nouvelles échelles d’observa-
telles que la précarité ou la pau-
rences et les identités » (p. 78), à tion (plus fines que la tradition-
vreté ressentie1. Il reste que les
l’instar des personnes homo- nelle grille des classes sociales).
repères chiffrés fournis sont nom-
sexuelles. Réduites à une dimen- La question de savoir si la notion
breux, qu’il s’agisse des taux de
sion, connotée négativement, de de domination est toujours perti-
pauvreté relative (variable de 8,1
leur identité, les personnes en nente pour caractériser les rap-
à 14,1 % en France, en 2014,
à cette « repatrimonialisation » le plan politique. Cette « conta- souffrent même si paradoxale- ports entre groupes sociaux est
selon le seuil retenu eu égard au
(soit une augmentation du poids mination » des indicateurs statis- ment, certaines de ces « identités posée pour clore ce chapitre, de
revenu médian, 50 % ou 60 %),
du capital par rapport au revenu) tiques par des considérations » peuvent être revendiquées. On manière certes très succincte et
ou la part des richesses possédées
soulignée par Thomas Piketty sociopolitiques s’observe aussi est un peu surpris, à ce point, de sans tirer parti des analyses éclai-
par les 1 % les plus riches (23,5
dans nombre de pays (une évolu- dans les politiques de correction ne pas voir évoquée la notion de rantes d’auteurs comme Danilo
% contre 50-60 % au début du
tion par ailleurs contestée par cer- des inégalités elles-mêmes, qui stéréotype, chère à la psychologie Martucelli — le prix à payer pour
XX° siècle). Dans ce chapitre,
tains économistes, tels que peuvent être empreintes de pré- sociale, de même que le méca- un format aussi compact sans
l’auteur aborde également la
Matthew Rognlie aux États-Unis supposés sociaux. C’est ce qu’il- nisme fondamental de « menace doute !
question, elle aussi très sensible
ou Etienne Wasmer en France). lustre la typologie des régimes de du stéréotype » mis en évidence Enfin, un dernier chapitre traite
aux outils de mesure, de la repro-
Au niveau mondial, les analyses protection sociale conçue par par cette dernière, qui explique le de la cumulativité et de l’indivi-
duction sociale et notamment du
de Branko Milanovic sont pré- Gosta Esping-Andersen, quand handicap tout à fait objectif que dualisation des inégalités. Celles-
déclassement, de manière très
sentées, qui concluent, au-delà notamment le modèle de l’État les personnes visées par un sté- ci entremêlent de multiples
(sans doute trop) synthétique ;
d’une augmentation des inégali- social qui prévaut en France réotype supportent quand elles facteurs, ce qui conduit l’auteur à
certes, le lecteur sera ainsi
tés moyennes entre pays, à une s’avère articulé avec un mode craignent, par leur comportement, reprendre comme une nouveauté
convaincu du caractère conven-
baisse globale de l’inégalité d’organisation spécifique de la fa- de conforter ledit stéréotype. Le venue d’outre-Atlantique le terme
tionnel de tous ces chiffres, mais
quand on pondère les pays par mille consacrant la dépendance volume prescrit d’un « Que sais- d’intersectionnalité alors qu’on
il restera peut-être un peu sur sa
leur population, du fait de l’enri- des femmes et des jeunes, lui- je ? » est ici en cause, mais peut- peut juger que raisonner en arti-
faim quant à savoir si l’on peut ou
chissement relatif de pays très même objet de critiques de la part être aussi la méfiance quasi culant plusieurs caractéristiques
non parler de déclassement, de
peuplés au premier rang desquels de sociologues féministes comme atavique des sociologues français est très classique en sociologie !
même d’ailleurs que sur l’évolu-
la Chine. Mais le caractère Jane Lewis. envers la psychologie sociale, qui Plus neuf est le fait que les inéga-
tion des inégalités sociales face à
conventionnel de la mesure est ici Dans un troisième chapitre, Nico- leur fait préférer de fait la pers- lités sont de plus en plus vécues
l’école
patent, car ce n’est qu’en termes las Duvoux se centre sur les iné- pective des économistes… sur un mode individuel, comme
Dans un second chapitre, Nicolas
relatifs qu’on peut inclure dans galités produites via « C’est néanmoins bien le socio- l’on montré non seulement les
Duvoux résume de manière cette
les perdants de la mondialisation l’assignation à une identité » (p. logue qui s’affirme dans le qua- analyses de Danilo Martucelli
fois plus univoque l’évolution des
les classes moyennes des pays oc- 56). Les processus à l’œuvre sont trième chapitre, où l’accent est mais de nombreux travaux cri-
inégalités dans les pays dévelop-
cidentaux alors que les plus pau- multiples. Il y a tout d’abord, au mis sur la place des classes so- tiques sur la méritocratie3. Cette
pés, dominée par l’accroissement
vres de la planète sont à la fois cœur des inégalités, un phéno- ciales dans les rapports sociaux individualisation de la perception
du poids démographique des très
bien plus pauvres en termes abso- mène général d’accaparement de inégalitaires. Après un rappel his- des inégalités occulte les proces-
riches d’une part, et la stagnation
lus et plus nombreux… Le senti- ressources par lequel un groupe torique des théories et des no- sus proprement sociaux produc-
voire la baisse des revenus les
ment de déclassement des se les réserve avec des argumen- menclatures afférentes, l’auteur teurs de ces inégalités et à ce titre
plus modestes d’autre part. Le
premiers est décidément bien tations variées, mobilisant sou- revient sur la polarisation déjà engendre une forme nouvelle de
rôle de la mondialisation à cet
autre chose que la pauvreté abso- vent la « nature », comme c’est le pointée concernant les revenus, domination. Les politiques pu-
égard est brièvement discutée,
lue des seconds ! Mais, dans ce cas concernant les inégalités entre entre les deux extrémités de la bliques renforcent cette tendance
l’auteur soulignant la responsabi-
livre comme dans la majorité de hommes et femmes, tandis que distribution des revenus et à l’in- quand elles pointent la responsa-
lité que n’en tiennent pas moins
la littérature sur les inégalités, par ailleurs les invocations ou- térieur même du salariat, en in- bilité des personnes dans leur
les pouvoirs publics et les poli-
c’est le point de vue national qui vertes de la « race » s’estompent sistant sur les évolutions propre situation, ce qui constitue
tiques des pays. C’est notamment
prévaut sur une approche globale, au profit de facteurs dits culturels qualitatives à l’œuvre : clivage aussi une manière de légitimer
ce qui explique la relative discré-
plus difficile à instrumenter tech- ou encore religieux. Mais dans croissant selon le niveau d’édu- aux yeux de tous les inégalités
tion de ces évolutions en France,
niquement et moins sensible sur tous les cas, on se fonde sur une cation (sans que soit posée la constatées.
même si l’on y assiste également

Lyazid KHABER E-mail : Tel / Fax : 023.94.88.57

Mobile : 0661.238.686 administration@ecotimesdz.com Mob : 0550.03.03.23
E-mail : PUBLICITE E-mail :
Edité par la SARL SALYA.COM
d.publication@ecotimesdz.com Pour toute publicité, sce.publicite@ecotimesdz.com
Fondé par Lyazid KHABER et Cité 05 Juillet – Bâtiment 12 N° 04 –
REDACTEUR EN CHEF s’adresser à l’Agence Impression :
Salah BENREGUIA Bordj El Bahri – Dar El Beida - Alger
Hakim OUTOUDERT Nationale de Communication Société d’impression d’Alger RC : 16/00-1043189 B16 / NIF :
Edité par SARL SALYA.COM, au
E-mail : d’Edition et de Publicité Zone Ind El-Alia Bab-Ezzouar 001616104318909 / NIS : 0 016
capital social de 1.000.000,00 DA
hebdoecotimes@gmail.com (ANEP) Alger Tél: 023 83 98 76 Fax: 023 1621 02067 56 /N° d’article :
Agrément n° : 63/20
Mobile : 0798.770.231 ALGER : 1, avenue Pasteur 83 96 75 contact@sia.dz 16214101662 / RIB : 038 01602
DIRECTRICE GÉNÉRALE -
REDACTION Tél. : (021) 73.76.78 - 73.71.28 - Distribution : 0011419001 24 / Salam Bank
GÉRANTE
E-mail : Fax : (021) 73.95.59 – 73.99.19 Salya.com Agence de Bab Ezzouar – Alger / N°
Nabila AGGUINI
redaction@ecotimesdz.com Mail : agence.regie@anep.com.dz / ISSN : 2716-8476 de compte : 0011419001
DIRECTEUR DE LA
DIRECTION programmation.regie@anep.com.dz DÉPOT LÉGAL : 09/2020 Email : salyacomdz@gmail.com
PUBLICATION
Tel / Fax : 023.94.88.57 SERVICE COMMERCIAL SITE WEB : www.ecotimes.dz Site Web : www.salya-dz.com
Lundi 20 septembre 2021 Publicité 15

Pour vos petites annonces

Faire-part, félicitations,
condoléances, pensées…
Ou encore
Si vous êtes particulier,

AVIS
notaire, huissier ou commissaire
aux comptes
Pour toutes vos annonces légales
Certificat de possession,
création de société, perdu-trouvé,
enquêtes de commodo incommodo…
Le Quotidien
Vous offre un espace idéal
pour toutes vos insertions à des tarifs
concurrentiels.
Pour toute publicité, s’adresser à l’Agence Nationale de Communication d’Edition et
de Publicité (ANEP)
ALGER : 1, avenue Pasteur
Tél. : (021) 73.76.78 - 73.71.28 -
Fax : (021) 73.95.59 – 73.99.19
Mail : agence.regie@anep.com.dz / programmation.regie@anep.com.dz

Adressez-vous à notre service commercial et de publicité :

Cité 05 Juillet – Bâtiment 12 N° 04 – Bordj El Bahri – Dar El Beida – Alger
Tel / Fax : 023.94.88.57 / Mobile : 0661.23.86.86
Email : sce.publicite@ecotimesdz.com

NB : les avis de décès sont publiés gratuitement

Eco Times du 20/09/2021 Anep N° 2116 016 477
 LE CHIFFRE DU JOUR
62.000
C'est le nombre d'employés
de l'Education nationale,
sur 740. 000, qui ont été
vaccinés contre la Covid-19,
a annoncé, hier, dimanche,
le ministère de l’Education
nationale.
Le ministre de l’Éducation
nationale, Abdelhakim
Pour cause d' «irrégularités
Belabed, par ailleurs, a
annoncé que des médecins
dans la manipulation des données»
se rendront, demain, mardi,

L
La Banque Mondiale dans les établissements
d’enseignement pour
terminer la vaccination des
met fin à son «Doing Business» employés du secteur.

Le «Doing Business», l'un des rapports de référence de la BM qui informe sur le climat des affaires
et des investissements dans les différents pays du monde, ne sera désormais plus publié par Sonatrach

L
Nouvelle
Par Nadia B.
l'institution financière.

a Banque mondiale, a en effet,

dans un communiqué, publié en
fin de semaine dernière, décidé
de mettre fin à la publication, et
ce, après l'avoir suspendue de-
puis l’édition 2020 pour mener une enquête
sur des irrégularités constatées dans la mani-
pulation des données.
Et en effet, les dites, manipulations se sont
avérées réelles, d'où la décision de la BM de
mettre fin à «Doing Business».
En cause, selon l'aveu même de l'institution
de Bretton Wood, le fait que « plusieurs mem-
bres de la Banque mondiale auraient subi des
pressions pour manipuler les données utili-
sées dans ce rapport qui permet de mettre en
lumière les efforts réalisés par les Etats pour
améliorer le climat des affaires dans leurs
pays. Ces pressions seraient essentiellement
venues de la Chine, de l’Arabie saoudite, des
Emirats arabes unis et de l’Azerbaïdjan no-
tamment. »
Souci de crédibilité, oblige, la BM explqie,
ainsi sa décision: «La confiance dans les tra-
vaux de recherche du Groupe de la Banque
mondiale est d’une importance capitale. Ces
travaux guident les actions des décideurs po-
litiques, aident les pays à prendre des déci-
sions mieux éclairées et permettent aux
parties prenantes de mesurer les progrès éco-
nomiques et sociaux avec plus de précision ».
Et d’ajouter : « Après avoir examiné toutes
les informations disponibles à ce jour sur le
rapport Doing Business, y compris les
conclusions d’examens et audits antérieurs et
le rapport rendu public aujourd’hui par la
Banque au nom du conseil des administra-
teurs, la direction du Groupe de la Banque
mondiale a pris la décision de mettre un terme
à la publication du rapport Doing Business ».
L'agence Ecofin, à l'origine de l'information,
précise, par ailleurs, que parmi les personna-
lités impliquées dans cette affaire figurent de
hauts cadres de l’équipe de l’ancien président
du groupe de la Banque mondiale Jim Yong
Kim ainsi que l’ancienne directrice exécutive
de la Banque et actuelle directrice générale
du FMI, Kristalina Georgieva. » Cette der-
nière a publié jeudi dernier un communiqué
dans lequel elle s’est d’ailleurs offusquée de
ces accusations, affirmant être « en désaccord
avec les conclusions et les interprétations de
l’enquête ».
« A l’avenir, nous nous emploierons à élabo-
nomination à la
Communication
du groupe
e groupe Sonatrach a
annoncé l’installation
de Mme Baghli-Fasla
Amal en qualité de Directrice
Communication.
«Le Président Directeur Gé-
néral de Sonatrach, Monsieur
Toufik Hakkar a procédé le
Jeudi 16 Septembre 2021 au
niveau de la Direction Géné-
rale de Sonatrach à l’installa-
tion de Madame
Baghli-Fasla Amal en qualité
de Directrice Communica-
tion », lit-on dans un com-
muniqué du groupe ce
dimanche, ajoutant que «
tous les organes de presse et
médias sont invités à se rap-
procher de Mme Baghli-
Fasla Amal pour les futures
collaborations. »
rer une nouvelle approche pour évaluer le cli-
mat des affaires et de l’investissement », a in-
diqué la Banque mondiale dans son
communiqué.
Dans le dernier rapport Doing Business établi
pour l’année 2020 par la Banque mondiale,
l’Algérie était classée 157ème place sur les
190 pays figurant dans le classement.
N. B./agences

En présence d'officiels Justice

L
et membres de sa famille
Le procès en appel de l'affaire

A
Abdelaziz Bouteflika
inhumé hier au Carré Tahkout reporté au 10 octobre
a chambre pénale de la tous les pourvois en cassation in- Le 18 novembre dernier, la Cour
des Martyrs d'El-Alia Cour d'Alger a reporté, troduits par les accusés et accepté d’Alger avait condamné l'homme
De hauts responsables de l'Etat, hier, dimanche, le procès celui du parquet général concer- d'affaires Mahieddine Tahkout à
bdelaziz Bouteflika, an-
des membres du gouvernement de l'homme d'affaires Mahieddine nant la décision rendue pour cer- quatorze (14) ans de prison ferme
cien président de la Ré-
et des membres de la famille du Tahkout, poursuivi pour corrup- taines accusations et la peine et les anciens Premiers ministres
publique décédé
défunt ont également assisté aux tion aux côtés d'anciens responsa- prononcée pour certains accusés le Ahmed Ouyahia et Abdelmalek
vendredi à l'âge de 84 ans, a été
funérailles. bles, au 10 octobre prochain à la 18 novembre dernier. Sellal à une peine de cinq (5) ans
inhumé, hier, dimanche après-
Le ministre des Moudjahidine et demande du collectif de défense. Les pourvois en cassation présen- de prison ferme.
midi, au Carré des Martyrs du
des Ayants droit, Laïd Rebiga, a L'affaire a été réinscrite au rôle de tés par les parties civiles et le ju- Les anciens ministres Youcef
cimetière El-Alia (Alger), en
prononcé, à cette occasion, une la sixième chambre pénale de la riste du Trésor public ont été Yousfi et Amar Ghoul ont écopé
présence du président de la Ré-
oraison funèbre, avant la mise Cour d'Alger, après que la Cour acceptés dans la forme et dans le de dix-huit (18) mois de prison
publique, Abdelmadjid Teb-
en terre de la dépouille. suprême a rejeté, en mai dernier, fond. ferme.
boune.