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ISBN 2-916544-02-X
C’est avec une équipe qui parie avec l’expérience et
les bonnes pratiques en matière de gouvernance,
composée de jeunes, de femmes et de moins jeunes
que je souhaite défendre et mettre en œuvre « mon
engagement pour le progrès avec le peuple ».
Roch Kaboré
PREFACE
de Spero Stanislas Adotevi,
ancien Fonctionnaire International
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PRÉFACE
C’est avec bonheur que j’ai accueilli l’appel qui m’a été fait
par l’éditeur pour la préface de ce livre. Bien volontiers, je m’y
livre. Car, au-delà de l’amitié et de l’intimité familiale qui nous
enveloppent – moi, lui, sa famille et surtout sa belle-famille – il
y a un exigeant témoignage auquel je me soumets avec joie et
plaisir.
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PRÉFACE
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PRÉFACE
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PRÉFACE
– XIII –
PRÉFACE
– XIV –
PRÉFACE
Cela étant, il faut bien admettre que Roch est bien un « fils de
famille » ; fils de famille à qui l’on a appris à respecter les
personnes âgées, à ne pas mépriser les pauvres et les plus
démunis quel que soit le niveau que l’on occupe dans la société.
Un « fils de famille » enfin, à qui l’on a enseigné que l’argent
est le fruit du travail et qui procure des biens acquis à la sueur
du front. Bref, un « fils de famille » comme il y en a tant dans
tous les partis politiques du Burkina, toutes les familles en
Afrique et ailleurs ; en d’autres termes, « des fils de famille »
qui nous délivrent des jocrisses en mal de fange, qui volent
l’argent de leurs parents ou profitent de leur laxisme pour
écumer les bars et s’encanailler dans les bordels.
– XV –
ROCH MARC CHRISTIAN KABORÉ PRÉFACE
1
Platon, Poitique, 294 ab
2
Gorgias, fragment b6
3
Hyperion, ed.La pleade, p.138
4
Lire la Lettre Encyclique du Pape François, LAUDATO SI, 243-244.
– XVI –
AVANT-PROPOS
AVA N T- P R O P O S
– XIX –
AVANT PROPOS
– XX –
AVANT PROPOS
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PROlOguE
Loin d’être une biographie, cet ouvrage est le récit de la vie
d’un homme, qui a connu des bouleversements, des
retournements de situations, des révolutions et des
insurrections.
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PROLOGUE
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PROLOGUE
dans des virées des nuits dakaroises, celui qui soutenait dans la
discrétion des amis durant les jours sombres de Ouagadougou.
– XXV –
PROLOGUE
– XXVI –
PROLOGUE
***
– XXVII –
IèRE PARTIE
PéRIPéTIES d’uNE
PRédESTINATION
Des ruelles de Ouaga
aux portes du pouvoir
Les parents de Roch : M. Charles Bila Kaboré et son épouse, Feue Antonine Dapadma
CHAPITRE I
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Roch et Bella, jeunes mariés
1960, Charles Bila Kaboré faisait déjà partie de l’élite du
nouvel État. Le premier président du pays, Maurice Yaméogo
fait appel à ses compétences et le nomme conseiller technique
au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Cumulativement,
il occupe les fonctions de directeur de la Sécurité entre août
1961 et décembre 1962. Il reçoit par la suite la charge de
Trésorier général de Haute-Volta et devient administrateur de
la Caisse de Prévoyance sociale. Au même moment, il est
coopté comme membre du Conseil économique et social. Le
Président Maurice Yaméogo a encore recours à ses services. En
octobre 1963, il est nommé ministre des Finances de la
République de Haute-Volta, portefeuille qu’il occupe jusqu’en
décembre 1965. À la suite de la ratification du traité instituant
l’Union monétaire ouest-africaine et la création de la Banque
centrale de l’Afrique de l’Ouest, Charles Bila Kaboré est
nommé membre du Conseil d’administration de cette
institution. Sa carrière dans les gouvernements de la première
République de la Haute-Volta s’estompe au ministère de la
Santé.
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Par égard pour le lecteur, l’auteur va lui révéler que son épouse
est togolaise d’origine, née un 20 octobre à l’Hôpital de Tokoin
où son père était médecin. Baptisée Isabelle Rebecca Adjoavi,
elle a ensuite changé son nom au moment où, au Togo, il fallait
adopter des noms d’origine africaine. Isabelle Rebecca Adjovi
est alors devenue Bella Sika. Bella est un diminutif d’Isabelle
et Sika signifie l’or dans sa langue maternelle. Elle a fréquenté
pendant une année l’école des religieuses puis a continué son
cycle primaire à l’école de la Marina. Son père a été ministre
sous le gouvernement de Nicolas Grunitzky, deuxième
Président de la République du Togo qui fut renversé par
Gnassingbé Eyadéma. A la chute de Grunitzky, Mawupe Vovor,
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Roch et Bella
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Elle affirme que son époux est un peu « papa gâteau » surtout
pour sa fille, née douze ans après l’ainé des garçons. Elle
poursuit des études supérieures à la Sorbonne à Paris. Roch
Kaboré aime les enfants, aussi bien les siens que les autres.
Lorsqu’il était président de l’Assemblée nationale, il veillait
particulièrement à ce que les enfants du personnel reçoivent de
beaux cadeaux à Noël.
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CHAPITRE II
En 1975, avec son bac série D en poche, Roch Kaboré avait été
orienté en linguistique à l’Université de Ouagadougou. Au
même moment, son père fut nommé Vice-gouverneur de la
BCEAO. La scène de cette nomination est d’ailleurs un peu
rocambolesque. C’était au cours d’une réunion à Lomé. La
Côte d’Ivoire convoitait la présidence de la Banque centrale,
le Sénégal espérait le siège, le Togo qui abritait la rencontre, à
défaut d’avoir l’un des deux, réclamait le siège d’une autre
institution. Alors que le débat faisait rage entre les États,
Charles Bila Kaboré s’est vu confier les charges de Vice-
gouverneur. Le siège de Dakar n’étant pas encore construit, la
banque fut établie provisoirement à Paris.
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CHAPITRE III
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Colonel Saye Zerbo était un virage très serré à droite qui voulait
s’appuyer sur l’autorité traditionnelle et mettre en coupe réglée
les revendications sociales et démocratiques. La situation
économique du pays continuait à se dégrader. Le malaise social
persistait. Les contestations syndicales reprirent de plus belle.
Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets et l’eau
ne prenant que la saveur des mines par où elle passe,
l’amertume était à son comble dans le corps social. Un
bouleversement était en gestation. Bien qu’il ait été dans le
passé, chef du service des renseignements, Saye Zerbo ne savait
pas que quelques jeunes officiers de l’armée, de connivence
avec des éléments des organisations de gauche, étaient en train
de lui creuser une trappe. En effet, des informations recueillies
a posteriori indiquent que le capitaine Thomas Sankara était
entré en contact avec certains leaders de la gauche voltaïque
depuis le milieu des années 70. On se souvient que lors des
manifestations populaires de 1966 qui avaient entraîné la chute
de Maurice Yaméogo, les organisations syndicales avaient fait
un appel du pied aux militaires pour qu’ils redressent la
situation du pays. Ce ne fut pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Avec le général Sangoulé Lamizana et le colonel Saye Zerbo,
l’armée voltaïque était déjà entrée dans le jeu politique, l’un
appelé par le peuple, l’autre par effraction, créant ainsi les
précédents qui devaient servir de prétexte aux jeunes officiers.
A la différence de leurs aînés qui avaient fait leurs classes dans
les régiments de l’armée coloniale et qui vouaient une sorte
d’idolâtrie à l’ancienne puissance coloniale comme Bokassa,
Eyadéma, etc., les jeunes officiers, bien que formés dans les
grandes académies militaires des pays capitalistes, étaient
séduits par le marxisme à l’instar d’une bonne partie de la jeune
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Roch Marc Christian Kaboré alors Directeur général de la Banque Internationale du Burkina
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CHAPITRE IV
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CHAPITRE V
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CHAPITRE VI
dauphin, involontairement
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CHAPITRE VII
le « demi-dieu » de la République
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Les méthodes n’étaient pas les mêmes, les deux hommes non
plus. Roch Kaboré n’était pas, comme en témoignent ceux qui
le connaissent, homme à courir derrière l’argent. Pour
quelqu’un qui a occupé les fonctions qui ont été les siennes,
l’ex premier ministre a un train de vie relativement modeste.
Sa maison ne dépare pas de celles des autres du quartier où il
habite. Elle ne se reconnaît qu’aux militants et sympathisants
qui campent à la porte. On y entre fort simplement. On en
ressort presque toujours accompagné par le maître des lieux qui
en profite pour adresser un salut aux militants. Comme
beaucoup de ministres qui ont occupé le portefeuille des
finances avant ou après lui, il aurait pu se recycler dans une
institution internationale. Il avait plus de chances que bien
d’autres, de trouver une planque confortable en raison de sa
profession de banquier, de son expérience dans la promotion
des PME/PMI, ainsi que dans le processus de privatisation.
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Dans ce système, c’est l’État qui sert de moyen pour capter les
ressources. Le phénomène est bien plus complexe et il serait
trop long d’entrer dans les détails. Tenons-nous en à cette
économie du langage qui peut suffire pour faire comprendre ce
dont nous parlons. Le système néo-patrimonialiste instauré par
Blaise Compaoré présupposait une condition essentielle,
l’individualisation du pouvoir. C’est là un phénomène qui passe
par plusieurs étapes.
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CHAPITRE VIII
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Roch Kaboré (au centre) en tribune avec Salif Diallo (à gauche) et Simon Compaoré (à droite)
respectivement 1er et 2ème vice-président du MPP
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CHAPITRE IX
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le 29 octobre 2014, alors que l’amendement devait être débattu
à l’Assemblée nationale le lendemain. Les deux jours qui
suivirent furent marqués par des manifestations et des
affrontements avec les forces de l’ordre qui tirèrent, parfois à
balles réelles sur la foule. Au total, ces manifestations auraient
fait une trentaine de morts et des centaines de blessés selon les
organisateurs.
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Une marche marche de l’opposition. Ici à la place de la Révolution.
Mouvement de foule : les leaders de l’opposition lors d’une manifestation. On reconnaît quelques
figures politiques burkinabè : Etienne Traoré, Saran Sérémé, Smockey, Roch, Zéphirin et d’autres...
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2èME PARTIE
CHAPITRE X
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Quatre urgences
Si l’on pose un regard objectif sur les conditions de vie des
populations du Burkina, le constat est vite établi. Les problèmes
qui assaillent les Burkinabé au quotidien sont de plusieurs
ordres. Il convient, à cet égard, de spécifier quatre urgences.
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Burkina. Ils ont opéré des coupes sombres dans les dépenses
réservées aux secteurs sociaux. L’approche néolibérale, qui
consistait à faire des dépenses sociales et des personnels des
secteurs de la santé ou de l’éducation, les seules variables
d’ajustement, au lieu d’être une solution, n’a fait qu’aggraver
une situation sociale déjà peu reluisante. Le Burkina n’a pas
échappé à cette règle. Les populations ont subi durement les
contrecoups de cette thérapie dictée par les institutions
internationales. C’est ce tir qu’il faut inverser en faisant de la
fourniture des infrastructures et services sociaux, un levier pour
palier à la crise. Les déficits structurels de personnels dans les
services de la santé ou de l’éducation sont inexplicables quand
des milliers de diplômés désœuvrés arpentent les rues des
grandes villes.
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démocratie et équité
L’engagement de Roch Marc Christian Kaboré, c’est d’œuvrer
au développement social et économique soutenu du Burkina,
s’appuyant sur trois valeurs cardinales.
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– la restauration de la confiance ;
– la gouvernance économique ;
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CHAPITRE XI
la restauration de la confiance
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CHAPITRE XIII
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CHAPITRE XIV
la promotion de l’innovation
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CHAPITRE XV
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CHAPITRE XVI
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3èME PARTIE
lES ENgAgEMENTS
dE ROCH KABORE
À travers son discours d’investiture
prononcé le 5 juillet 2015 au stade municipal
de Ouagadougou
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LES ENGAGEMENTS DE ROCH KABORÉ
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LES ENGAGEMENTS DE ROCH KABORÉ
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EPIlOguE
Le Burkina est sur le point d’amorcer une nouvelle ère ouverte
par la révolution des journées du 30 et 31 octobre 2014. Cette
mutation se déroule dans un contexte marqué par une
persistance tendancielle de la crise mondiale. La crise n’est plus
un moment déterminé de dégradation de la conjoncture, une
sorte d’intervalle entre des périodes de prospérité. Elle se
positionne dans la durabilité. Elle est multiforme et touche tous
les secteurs. Cette crise est institutionnelle. États et organismes
internationaux sont à la recherche de formules de bonne
gouvernance, alliant efficacité et transparence des affaires
publiques, redéfinition du champ d’exercice de l’activité
politique et clarification des domaines de responsabilités et de
compétence. La crise est économique. Ses plus récentes
manifestations en 2009 ont montré l’inanité qui consiste à
laisser le calcul froid des intérêts et la recherche forcenée du
profit guider les acteurs économiques. Le «bien commun»,
l’objectif asymptotique de toute démocratie, se trouve noyé
dans un fatras des pratiques égoïstes et de mauvaises politiques
économiques. La fixation institutionnelle sur des critères
résultant de combinaisons de données hétérogènes
décontextualisées, fait que l’économie marche sur sa propre
tête. Le taux de croissance, le produit intérieur brut, le taux
d’inflation, le niveau de déficit public et tous les autres critères,
sortis d’une codification des normes dictées par les grandes
puissances issues de la seconde guerre mondiale, ont pris le pas
sur le véritable développement. C’est le syndrome du « lit de
Procuste ». Au lieu de servir la société, l’économie exige qu’on
lui taille ses attributs afin qu’elle puisse se mettre au diapason
d’une globalisation qui ne produit du bien-être que chez les
mieux nantis. Au Burkina Faso, comme dans beaucoup d’autres
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ÉPILOGUE
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T A B l E d E S M A T I è R E S
Préface IX
Avant-propos XIX
Prologue XXIII