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(21502233)
Licence Science Politique
Action collective et sociologie des mouvement sociaux
Partiel 1 : Gilets Jaunes
Les gilets jaunes : de la hause du prix du carburant, a une situation insurrectionnelle ?
Courant octobre 2018, à la suite de l’augmentation des taxes sur les produits pétroliers, une
vague de manifestation va apparaitre. Aux prémices, ce sont les « ouvriers de l’ombre », qui
utilisent leurs voitures pour se rendre sur leurs lieux de travail, déjà précariser ces ouvriers, vont
sortir de l’ombre en abordant leurs gilets jaunes pour se faire entendre. Le choix du gilet jaune
n’est pas anodin, en effet, en outre de sa couleur visible, le gilet jaune est un produit que tous les
automobilistes possèdent ou un produit qui ne coute rien. Une tournure différente va très vite
apparaitre, effectivement le mouvement va très vite se transformer en revendication sociale, non
plus seulement sur la hausse du prix du carburant, mais sur le pouvoir d’achat des Français ou
encore l’écologie.
Nous allons voir en quoi le mouvement des gilets jaunes a-t-il marqué l’esprit de la France, que ce
soit dans l’ampleur de la mobilisation ou dans les débordements du gouvernement ?
Les gilets jaunes ont certainement bousculé et marqué l’histoire des mouvements sociaux, ils
ont réussi à réveiller la curiosité des médias en France, mais aussi à l’étranger. Ils ont aussi, sans
aucun doute grandement dérangés, sous plusieurs angles, les politiques. Le caractère inédit a attiré
les regards sur ces manifestants, en même temps dans la sphère militante, mais aussi dans le milieu
universitaire et dans l’espace politique, qui ne s’attendait pas à ce qu’un jour ceux qui croyaient
en l’absence individuelle et collective par les richesses du capitalisme se réveillent en constatant
que ce futur n’était pas tous le leur ?
B- Politisation inédite
Les manifestations des gilets jaunes vont donner naissance à des lieux de politisation et d’échanges
entre citoyens inédits. Effectivement, les discussions lors des manifestations que ce soit sur les
ronds-points ou dans les grands points de rassemblement sont loin de se résumer aux
préoccupations juridiques, économiques ou sociales ou de la politique en général. Les gilets jaunes
ont beaucoup parlé de ce qui les « toucher » de près, qu’il s’agisse de traiter de problèmes
communs d’ordre locaux, ou d’évoquer les situations de leur proche pour formuler leurs
contestations. Les discussions politiques entre les gilets jaunes font de l’univers du « proche » une
référence pertinente pour exprimer les idées politiques ou les intérêts communs. Les gilets jaunes
ont été marqués par une politisation inédite dans le sens ou la politique est devenue un sujet de
discussion dans la rue et entre citoyens. Ils exprimaient en conséquence leurs mécontentements
ainsi que leurs demandes dans la rue. Autre caractère inédit à prendre en compte, c’est la
politisation sur les réseaux sociaux, ces derniers vont indubitablement jouer un rôle capital, d’un
côté pour jouer un rôle de politisation et d’information sur les manifestations mais, aussi d’un autre
côté pour organiser les lieux de rencontres et les manifestations.
1
Jean Michel Espitallier, Tourner en rond. De l’art d’aborder les ronds-points, 2016
II- Le vide du pouvoir et les interactions violentes en manifestations.
Les manifestations des gilets jaunes auront été marquées par la violence de la police envers les
manifestants. Si de premier abord, les manifestations était pacifique, une autre tournure va voir le
jour avec les affrontements de la police et des manifestants. On dénombre environ 25002 blessées
du côté des manifestants « Aujourd’hui, le maintien de l’ordre en France consiste trop souvent à
appliquer une répression immédiate et de grande ampleur au point d’entraver les libertés
fondamentales.3 »
La violence se présente sous différentes formes et ne se traduit pas par les mêmes réalités
lorsqu’elle est vécue ou non, comme telle par les individus. Qualifier un acte de violence appelle
ainsi à restituer ses causes, il s’agit aussi de comprendre les différentes représentations qui existent
de ces violences entre les époques, les lieux et les groupes sociaux. La violence de l’état envers les
gilets jaunes à susciter beaucoup d’effroi en France mais aussi à l’étranger, en effet les Nations
Unies, mais aussi le Conseil d’Europe, ont demandé au Président de revoir la répression de la
police envers les manifestants « La répression massive et indiscriminée est non seulement illégale,
mais aussi contre-productive : elle tend à radicaliser tous les participants en créant une forme de
solidarité face aux forces de l’ordre. Le résultat est contre-productif car les violences ne cessent
pas et les droits des manifestants pacifiques sont menacés4 » ainsi la répression qui a eu lieu, on
susciter l’inverse du résultat espérer. Véritablement, suite a la répression de la police, un grand
nombre de citoyens se sont mis à porter des discours de haine envers la police. Si l’état a choisi de
réprimander les manifestants avec une telle violence, c’est sans aucun doute, car le gouvernement
a voulu fermer les yeux sur ce qu’il se passer dans les rues. Assurément, le gouvernement durant
cette période a choisi de faire la sourde oreille face aux manifestants, mais aussi à réfuter les
accusations de violence policière.
2
Chiffre Amnesty
3
Anne-Sophie Simpere, Chargée de plaidoyer Libertés à Amnesty international France.
4
Anne-Sophie Simpere, Chargée de plaidoyer Libertés à Amnesty international France.
B- Parmi les Gilets jaunes : des émeutiers pas comme les autres ?
5
Romain Huët, Le vertige de l’émeute. De la Zad aux Gilets jaunes, 2019, p.140.
6
Sophie Wahnich, « Intelligibilité des Gilets jaunes : lanterne magique ou cinéma » 2019 p16
la rue. Avec un gouvernement qui laisse une partie des français dans la précarité, ce mouvement
semble être une issue possible pour ces « ouvriers de l’ombre » plonger dans la précarité.
Pour conclure, les gilets jaunes ont marqué la France. Que ce soit dans l’ampleur du mouvement
de sa notoriété internationale, mais aussi dans la violence de l’état envers les manifestants. De
plus, ce mouvement a marqué une division d’une nation. L’incompréhension du gouvernement
face a la précarité, nous montre que dans une société normer par les lois du marché, la condition
et la dignité humaine passe en arrière-plan.
Bibliographie
- Sophie Wahnich, « Intelligibilité des Gilets jaunes : lanterne magique ou cinéma » 2019
- Amnesty International
- Romain Huët, Le vertige de l’émeute. De la Zad aux Gilets jaunes, 2019,
- Jean Michel Espitallier, Tourner en rond. De l’art d’aborder les ronds-points, 2016