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Robin martiaux
Sujet Suiet 4 : Les luttes anti-racistes au XXème siècle.
Dans ce premier temps nous verrons dans ce premier temps que la lutte anti
racisme est apparue au 20 ème siècle en effet si le terme de « racisme » est apparu à la fin du
XIXème siècle, les idées et les pratiques auxquelles il renvoie sont anciennes et ne sont pas l’exclusif
des sociétés occidentales. Les Grecs, et à leur suite, les Romains considéraient que les barbares étaient
certes des êtres humains mais perçus comme singulièrement inférieurs. Mais d’autres sociétés autour
de la Méditerranée ou des sociétés asiatiques ont aussi connu des formes de rejet qui s’apparentent au
racisme. Son développement dans la modernité coïncide avec l’émergence d’une nouvelle idéologie
individualiste, il va y avoir l’apparition des stéréotypes qui cherchent à expliquer les différences
physiques des Africains ou des Indiens d’Amérique. Ces différences que l’on explique à l’époque par
l’influence de l’environnement dans lequel ils vivent sont perçues comme cause d’infériorité. En
1958 s’ouvre une période de réflexion et d’action concernant les modifications à
apporter à loi Marchandeau, dont les limites ont rapidement été mises au jour. Ces
dernières se résument principalement à l’angle mort des discriminations pour
motifs « raciaux », à l’impossibilité pour des associations spécialisées dans la lutte
antiraciste d’agir en justice et à la difficulté d’apporter la preuve, en cas de procès,
de l’intention d’exciter à la haine raciste. Le manque d’efficience de la loi est
également perceptible dans des procédures à rebondissements, les cours d’appel
révisant souvent, partiellement ou totalement, les condamnations en première
instance. Nous avons pu constater à ce sujet qu’il arrivait que les juges se livrent à
des interprétations différentes de la loi.En 1972, après le dépôt de plusieurs
propositions de loi et un travail de lobbying, la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté
de la presse est modifiée dans le but de permettre une répression plus efficace du
racisme. Trente-trois ans après la signature du décret-loi Marchandeau, qui avait
suscité de multiples critiques, les réactions qui saluent la nouvelle loi Pleven sont
d’une rare unanimité. Elles témoignent du poids de l’héritage de la Seconde Guerre
mondiale et des bouleversements liés aux Trente Glorieuses.
Les débats sont surtout menés au sein du MRAP. Ils sont conduits par des juristes
qui analysent les faiblesses de la loi et proposent des remédiations, à l’instar de
Léon Lyon-Caen, président du MRAP et premier président honorair. il faut
remarquer que l’antiracisme est un thème qui fait beaucoup plus largement
partie du débat public en France qu’en Allemagne qui sont toujours sur la scène
politique de gauche, on peut se souvenir de la très forte médiatisation de
l’association SOS-Racisme dans les années 1980. On peut aussi citer les
dissensions au sein de l’antiracisme associatif lors de la tentative d’organisation
d’une manifestation antiraciste unitaire ; ou encore, les polémiques autour des
prises de position du président du MRAP contre l’“islamophobie.La légitimité
d’organisations militantes de lutte contre le racisme ou contre les discriminations
raciales à se désigner selon des terminologies liées à une couleur de peau, ou
rappelant un lien à l’immigration par l’emploi des termes “Noirs” ou “Indigènes”,
est débattue. On a ainsi vu émerger dans l’espace public de façon très médiatisée
le Conseil représentatif des associations noires (Cran) évoluer pour la lutte des races ,
et les Indigènes de la République, avec la publication de l’“Appel des indigènes
de la République”, lancé sous forme de pétition pour sensibiliser les gens et le
gouvernement à mettre en place des lois pour l’égalité de tous . Si la Marche
pour l’égalité et contre le racisme, en 1983, avait déjà fait apparaître sur la
scène publique les jeunes issus de l’immigration (principalement maghrébine) qui
furent appelés les “beurs”, leurs revendications ne faisaient pas appel, au
contraire des nouvelles associations, à l’histoire et à la mémoire comme
ressources mobilisatrices.En Allemagne, des organisations de minorisés luttant
contre les discriminations raciales existent également, mais elles sont beaucoup
moins présentes dans l’espace public. L’organisation Initiative Schwarze
Menschen in Deutschland (Initiative des Noirs d’Allemagne) créée en 1986 sous
le nom initial d’Initiative Schwarze Deutsche (Initiative des Allemands noirs) est
dans son discours assez similaire au Cran. On peut aussi mentionner Kanak
Attak qui rejoint la ligne militante des Indigènes de la République en France – les
termes de “Kanak” et d’“Indigène” évoquant une même vision des inégalités de
statut dans les deux sociétés. Plus récemment, la voix de minorisés, protestant
contre le racisme, s’est faite entendre avec la campagne menée par l’Afrika
Rat, ou Conseil africain, peu avant le début de la Coupe du monde de football en
mai 2006. Cette fédération de vingt-cinq associations avaient alors appelé
à “enfin prendre au sérieux” les violences racistes contre les gens d’origine
africaine, et avait fait état de l’existence dans la région de Berlin-Brandenburg
de “No-go-areas”, notamment à l’Est, où elle déconseillait aux gens de couleur
de se rendre en raison de risques d’agressions racistes. La création de l’Afrika
Rat et la campagne sur les “No-go-areas” suivaient l’agression à Potsdam, petite
ville à l’est de Berlin, d’un Allemand d’origine éthiopienne. Nous avons vu que
dans un premier temps que la lutte anti racisme est apparue fortement au 20 eme siècle. Nous
verrons dans un second temps que la pensée des populations a évolué