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Exposés : Le contrat d’assurance

Exp.1 : Les assurances mutuelles


Exp.2 : Les captives d’assurances
Exp.3 : Le caractère d’ordre public du droit des assurances
Exp.4 : La fraude à l’assurance
Exp.5 : Les risque émergents
Exp.6 : L’assurance digitale
Exp.7 : La subrogation dans le contrat d’assurance
Exp.8 : La protection du consommateur d’assurance

Exp.1 : Les assurances mutuelles


L’assurance mutuelle est à but non lucratif CAD que les adhérents cotisent pour s’assurer
solidairement pour la couverture des risques pouvant atteindre la personne humaine.
Au Maroc, le régime de protection sociale couvre tous les salariés du secteur public et privé
et il garantit une protection contre les risques de maladie, maternité, invalidité, vieillesse,
survie, décès, chômage. L'assurance accident du travail-maladies professionnelles est
obligatoire pour tous et depuis peu, les travailleurs indépendants et les non salariées
exerçant une activité libérale sont couverts par le régime d'AMO et le régime des pensions.
La CNSS : gère le régime des travailleurs salariés et non-salariés + l'ensemble des risques du
régime privé.
CNOPS : elle gère le secteur public + l'assurance maladie du régime public et des étudiants.
Elle sera remplacée à terme, par la CMAM -Caisse Marocaine de l'Assurance Maladie-.
L'ANAM : -Agence Nationale de l'Assurance Maladie- a pour mission d’encadrer l'AMO.

La gestion de l'AMO et du régime de retraite est confiée aux caisses suivantes :


- la CNSS
- CMR -caisse marocaine des retraites-
- Le RCAR : Régime collectif d’allocation de retraire
- L ACAPS

Exp.2 : Les captives d’assurances


Une captive est une société d’assurance et de réassurance, une filiale d’une entreprise ou
d’un groupe industriel ou commercial. Elle assure les risques de sa maison mère et ses
filiales.
C’est un outil de « risk management », permettant la gestion des risques du groupe, elle
indemnise :
- Les dommages couverts au titre de la RC
- Les risques considérés comme non assurables du fait de leur ampleur, comme :
o Les risques liés à la pollution, les risques liés aux nouvelles technologies, etc…

Il existe deux grands types de captives : les captives d’assurances et les captives de
réassurances -plus fréquentes- .
Au Maroc, aucune législation ne régit les captives d’assurance et réassurance, il existe des
captives agrées, d’autres non agrées.
Il existe 8 captives rattachées à des établissements bancaires, d’autres sont rattachées a des
sociétés de financement en général non autorisées a la présentation des assurance
Exp.3 : Le caractère d’ordre public du droit des assurances
L’ordre public est l’ensemble des règles impératives de la vie en société, qui permet de
préserver la sécurité, la morale, le bon fonctionnement. Le contrat d’assurance, est d’ordre
public. Ainsi, certains risques sont inassurables, puisqu’ils dérogent à l’ordre public,
-caractère immoral ou illégal-, donc : les assureurs refusent de les garantir, ex : les fautes
intentionnelles ou volontaires de l’assuré, des opérations de contrebande, le
proxénétisme, le trafic de drogue, le suicide…
La JP a développé des critères pour classer les nullités absolues et relatives en fonction de
l’objectif loi :
- Si elle est destinée à préserver l’intérêt général : la nullité est absolue.
- Si elle est destinée à protéger un intérêt particulier : nullité relative

Tout contrat ou clause contraire à l’ordre public sera sanctionné d’une nullité absolue.
La violation d’une disposition impérative est sanctionnée par une nullité relative et même :
- Des sanctions préventives
- Des sanctions curatives

Exp.4 : La fraude à l’assurance


La fraude à l’assurance est le fait de fournir intentionnellement des données erronées ou
incomplètes afin d’en tirer un profit illégitime. Commise par l’assuré, elle repose sur le faux
et l’escroquerie et nuit gravement au marché de l’assurance, ce pourquoi elle est
sanctionnée notamment par la déchéance du contrat, la nullité, …
La fraude touche deux caractères essentiels du contrat d’assurance : la bonne foi et le
caractère aléatoire. Elle peut intervenir dans :
- la déclaration du risque -par l’exagération du montant des dommages-
- la réalisation du sinistre.
C’est à l’assureur de prouver la mauvaise foi de l’assuré
Au Maroc, des enquêtes préliminaires ont indiqué que les demandes d’indemnisation
frauduleuses pourraient représenter jusqu’à 21 % des pertes du marché de l’assurance
automobile.
Il existe des moyens de détection, notamment mis en œuvre par les experts
Il existe aussi d’autres moyens de lutte contre la fraude comme des conventions signées
entre plusieurs États.

Exp.5 : Les risque émergents

Un risque émergent est un risque en développement caractérisé par une forte incertitude,
chose qui provient du manque d’observations historiques que constituent les risques
nouveaux. Les criminologues ont identifié 23 risques émergents ayant un impact sur le
secteur de l’assurance et de la réassurance répartis en six groupes à savoir le risque
économique tel que le vieillissement de la population, le risque environnemental à savoir la
dégradation de l’habitation, un risque sociétal par le biais de la croissance des inégalités et
des tensions sociales. Il existe aussi des risques technologiques par la disruption du secteur
de l’assurance, et enfin des risques politiques et réglementaires qui se manifestent
essentiellement par le risque de non conformité.
Mais l’identification des risques émergents auxquels les sociétés d’assurance et de
réassurance doivent faire face, est compliquée, puisqu’elles doivent cerner ces risques qui
sont en perpétuelle évolution.
Ainsi, s’assurer contre un risque émergent représente une mesure de prévention, car
l’assurance est un outil de résilience face à ces risques. C’est ainsi que le processus de
gestion des risques émergents doit nécessairement passer par une phase d’évaluation par
un actuaire, qui, malgré ses compétences, est confronté à des obstacle lors de ce processus
d’évaluation. Par ailleurs, l’État joue un rôle considérable dans la couverture des risques
émergents : lui seul est habilité à légiférer et à imposer un cadre réglementaire.
Pour conclure, l’assurance doit s’adapter en permanence aux mutations de ces risques, et
ce, afin de fournir des solutions à des problèmes complexes.

Exp.6 : L’assurance digitale


La digitalisation dans le secteur de l’assurance a été depuis longtemps, accusée d’un retard
par rapport aux autres secteurs. C’est ainsi qu’on assiste, de nos jours, à l’émergence de
startups - jeune entreprise novatrice dans le secteur des nouvelles technologies sur Internet
- du secteur de l’assurance qui se basent sur une forte présence de la technologie dans le
quotidien des individus.
Mais, bien que l’ACAPS ait annoncé en 2017 son projet de réforme du Code des assurances
qui avait pour but de se conformer aux mutations imposées par la digitalisation, le code
présente toujours un vide juridique concernant ce sujet puisqu’il n’a toujours pas adopté les
dispositions de la loi n° 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur, ainsi
que les dispositions de la loi n° 53-05 relative à l’échange électronique de données juridiques
et notamment, les dispositions relatives à la signature électronique.

Exp.7 : La subrogation dans le contrat d’assurance


La subrogation est un mécanisme permettant à l’assureur, ayant déjà indemnisé son assuré
pour un dommage commis du fait d’un tiers, d’agir pour son propre compte contre le tiers
responsable du sinistre ou son assureur. En effet, la subrogation est prévue :
- Par le DOC : art 211 à 216
- Par le code des assurances : art 47,47 et 153.
La subrogation s’applique dans 3 domaines à savoir la responsabilité, les dommages
(subrogation réelle), et les assurances de personnes (subrogation personnelle).
Elle permet à l’assuré d’obtenir le paiement d’une indemnité le plus rapidement possible,
même lorsque le responsable du dommage est insolvable. À cet effet, il faut distinguer entre
la subrogation légale qui est soumise aux dispositions de la loi 17-99, et s’opère de plein
droit sans considération de la volonté des parties du moment que les conditions sont
remplies à des conditions :
- L’assuré doit disposer d’une action contre le tiers + Obligation de garantie de l’assureur.
En ce qui concerne la subrogation conventionnelle, elle trouve son fondement dans l’article
213 du DOC, mais elle ne peut s’opérer sans le consentement du créancier.
En assurance, l’assureur a le choix entre la subrogation légale et la subrogation
conventionnelle.
Par ailleurs, le recours subrogatoire est confronté à des limites légales tel que l’immunité des
personnes citées à l’alinéa 1er de l’art. 47 du CDA, mais cette immunité peut être annulée si
la personne concernée agit en malveillance.
Par ailleurs, il existe aussi des limites conventionnelles à la subrogation qui s’illustrent
notamment à travers la renonciation à tout recours, et ce, aux termes de l’art. 47 al.2
Cependant, la subrogation produit des effets à savoir l’effet translatif qui regroupe la
subrogation à due concurrence fondée sur le principe indemnitaire par lequel l’assurance ne
doit pas représenter un moyen d’enrichissement pour l’assureur. Le 2 ème effet réside dans la
quittance subrogative qui représente un écrit sous-seing privé par lequel l’assuré reconnaît
qu’une indemnisation lui a été remise suite au dommage subi.

Exp.8 : La protection du consommateur d’assurance

Le législateur marocain a introduit en 2011 la loi n° 31-08 édictant des mesures de


protection du consommateur, dans le but de compléter le dispositif juridique existant. Cette
loi traite des aspects fondamentaux en matière de droits du consommateur, tout en
essayant d’établir un équilibre dans les relations contractuelles, et ce, en lui accordant une
multitude de droit à savoir le droit à l’information selon la loi 06-99 sur la liberté des prix et
de la concurrence, le droit de représentation, et de conseil.
En matière d’assurance, et selon l’article 10 du code des assurances, l’assureur est dans
l’obligation - comme tout autre commerçant - de communiquer toutes les informations
(garanties, prix, exclusions) relatives à la couvertures qu’il propose aux futurs assurés, pour
pouvoir faire un choix rationnel selon leurs besoins tout en gardant leur droit à la
rétractation.
L’assureur est aussi tenu par un devoir de conseil, afin d’aider le souscripteur à choisir une
garantie adaptée aux besoins de ce dernier, ainsi que le mettre en garde contre les
conséquences de déclaration des risques.
Étant le maillon faible de la relation contractuelle, le consommateur bénéficie en plus des
garanties accordées par la loi 31-08, de garanties légales, conventionnelles, ainsi que la
garantie du service après vente dont la durée est convenue entre les parties.
Par ailleurs, l’ACAPS et l’État veillent à assurer au consommateur la protection qu’il mérite, à
travers le contrôle des entreprises d’assurance et de réassurance.

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