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Titre1 : la relation d’assurance

La relation d’assurance est régie par le code des assurances et l’ensemble des textes qui l’ont
complété.
Le code a été promulgué par la loi du 9 mars 1992. Il est entré en vigueur le 1 janvier 1993.
Le code a permis de réunir l’ensemble des textes qui régissent la matière.
La codification a permis de protéger le droit des assurés et des bénéficiaires du contrat
d’assurances. Les dispositions du code tendent également à garantir l’équilibre financier des
entreprises d’assurances qui est indispensable au bon déroulement de l’opération d’assurance
et à la solidité de l’assise financière de ces entreprises.
Le code a permis
 La protection de la partie faible (objectif 1).
 Le maintien de l’équilibre financier (objectif 2).
 La moralisation du secteur ( objectif 3 ).
Les caractères du contrat d’assurance
Le contrat d’assurance est un contrat nommé. L’examen des textes qui le régissent conduit à
le situer dans la classification usuelle du droit des contrats et à dégager les caractères
suivants :
1- C’est un contrat consensuel :
Le contrat est dit consensuel lorsque le consentement des parties suffit à le former. Le contrat
est ainsi valable et aucune formalité n’est donc exigée.
En matière d’assurance, le consentement des parties est suffisant pour la validité du contrat. Il
n’est donc pas obligatoire de rédiger un écrit.
2- C’est un contrat synallagmatique :
Il y a réciprocité des obligations de l’assuré et de l’assureur. L’assuré s’engage à faire une
déclaration des risques à payer, à payer les primes et à déclarer le sinistre. Réciproquement
l’assureur est tenu d’accomplir sa prestation en cas de sinistre. Il n’est pas tenu de garantir le
sinistre lorsque l’assuré exécute mal ses obligations ou n’honore pas ses engagements.
3- C’est un contrat à titre onéreux :
Dans le contrat d’assurance, il n’y a pas d’intention libérale car chacune des parties au contrat
espère réaliser un profit de l’opération.
L’assuré paye des primes ou des cotisations en contre partie de la sécurité qui lui procure
l’assureur. Il faut noter qu’on peut parler d’intention libérale dans la relation qui unit l’assuré
le tiers bénéficiaire.
4- C’est un contrat successif:
L’exécution du contrat d’assurance s’étale dans le temps, la garantie dûe par l’assureur
s’échelonne dans le temps et peut être prévue pour une longue période.

5- C’est un contrat aléatoire:


Un contrat est dit aléatoire lorsque ses effets dépendent d’un événement incertain.
Dans la relation assureur / assuré il y a bien aléa. L’aléa se vérifie aussi bien en cas de
couverture d’un risque incertain qu’en cas de risque certain.
Remarque: sur le plan économique, l’opération d’assurance n’est pas aléatoire car le données
scientifiques permettent de gérer les risques et les compenser.
6- C’est un contrat d’adhésion:
Les grandes entreprises sont capables de négocier les clauses des contrats d’assurance sur un
pied d’égalité avec l’assureur, mais les assurés adhérent en général à un contrat préétabli dont
ils ne peuvent pas discuter les clauses.
Sur le plan pratique, le contrat est un imprimé dont les assurés remplissent les blancs.
Le législateur à veillé à travers les dispositions du code à tempérer les inégalités entre
assureur et assuré en multipliant les dispositions protectrices de la partie faible.
C’est dans cette même logique que les tribunaux continuent d’interpréter en faveur de l’assuré
les clauses équivoques et ambiguës.
7- C’est un contrat de bonne foi :
Ce caractère conduit à une’ exigence de loyauté de la part l’assuré (dans la formation et
l’exécution du contrat).
Le manquement à la loyauté dans la déclaration des sinistres peut par exemple être sanctionné
par la déchéance.
La relation d’assurances sera étudiée sous un ordre chronologique. Elle pend d’abord
naissance par le contrat conclu entre les deux partenaires dans l’assurance (chapitre 1).
La relation d’assurance se poursuit pendant une durée librement déterminée par les parties.
µIl est déterminer dans cette durée peut prendre fin par la résiliation (chapitre2).
Le risque est l’élément le plus important (chapitre3) l’exécution des obligations de l’assuré et
l’assureur (chapitre 4).
Chapitre 1: Naissance de la relation
d’assurance
Le contrat d’assurance est un contrat synallagmatique qui unit deux partenaires : l’assureur
qui est le professionnel de l’assurance et l’assuré qui est le consommateur.
L’assurance naît suite à la conclusion du contrat.
Le contrat d’assurance est un contrat successif. Certains changements peuvent nécessiter une
adaptation du contrat, la modification du contrat paraît parfois nécessaire.

Section 1 : Les partenaires dans la relation d’assurance

Outre sa principale fonction qui consiste dans la réponse aux besoins de sécurité, l’assurance
est indéniablement un facteur de progrès économique.
Elle permet le renouvellement des moyens de production détruits par les sinistres, ainsi que la
constitution d’une masse importante de capitaux (grâce à l’accumulation des primes).
Cette place de choix qu’occupe l’assurance dans l’économie nationale explique l’intérêt qui
lui a été accordé par législateur.
Aussi le code des assurances et l’ensemble des textes annexés règlement l’exercice de la
profession par les assureurs et déterminent les diverses catégories de consommateurs.

Paragraphe 1 : Les professionnels de l’assurance

Ce sont les entreprises d’assurance et de réassurance, les intermédiaires, les experts en


assurance et les commissaires d’avaries.

I. Les entreprises d’assurance :


L’article 48 définit les entreprises d’assurance comme les entreprises qui se livrent à titre
d’activité habituelle à la souscription et à l’exécution des contrats d’assurances tels que
définis à l’article 1 du présent code.
L’entreprise d’assurances est tenue de fournir au consommateur une prestation forfaitaire
ou intermédiaire en cas du sinistre.
L’assureur est toujours une personne morale contrôlée par l’Etat par le biais De l’agrément
accordé par le Ministère des Finances sur avis du comité des assurances.
« Pour accorder ou refuser l’agrément, le Ministre des finances prend en compte la faisabilité
et la solvabilité des entreprises notamment les programmes d’action les moyens techniques et
financiers mis en place ainsi que la qualification des dirigeants de l’entreprise et la structure
de son capital ou son fond commun »
Le contrôle de l’état se poursuit même lors du fonctionnement de l’entreprise.
Aussi ces entreprises sont tenues d’informer le Ministère des Finances de toutes les
désignations qu’elles projettent et de faire au sein de leurs conseils d’administrations ou de
leurs principaux dirigeants, tout en fournissant un état détaillé de leurs compétences et
expériences.
Le Ministre dispose selon l’article 50 du délai d’un mois à partir de la notification pour
s’opposer à la désignation des personnes qui ne remplissent pas les exigences de compétences
et d’expérience.
Les entreprises d’assurance doivent être constituées sous l’une des formes suivantes :
 Sociétés anonymes
 Sociétés à forme mutuelle
 Caisse mutuelle agricole
Les sociétés anonymes d’assurance sont régies par le code des sociétés commerciales auquel
il faut ajouter certaines dispositions des code des assurances (toutes société anonyme est
commerciale par le forme).
Les sociétés d’assurance à forme mutuelle. L’article 55 du code les considère comme des
sociétés civiles à condition qu’elles garantissent à leurs adhérents moyennant cotisation, la
règlement intégral de leur engagement en cas de réalisation des risques pris en charge et
qu’elles répartissent entre leurs adhérents leurs excédents de recette dans les conditions fixées
par les statuts.

II. Les intermédiaires d'assurance :

Ces intermédiaires distribuent l'assurance et sont au contact des assurés.


Les intermédiaires d'assurance sont, le courtier d'assurance, l'agent d'assurance, le producteur
en assurance sur la vie, les banques et l'office national des postes.
1) Le courtier d'assurance :
Selon l'article 69 du code c'est la personne mettant en rapport des preneurs d'assurances et des
entreprises d'assurance on de réassurance sans être tenu dans le choix de celles-ci à l'effet
d'assurer ou de réassurer des risques.
Le courtier est le mandataire de l'assuré, il est responsable envers lui.
2) L'agent d'assurance :
C'est la personne chargée en vertu d'un mandat de conclure des contrats d'assurances
au nom et pour l compte d'une ou de plusieurs entreprises d'assurance.
Il exerce individuellement ou dans le cadre d'une société civile professionnelle.

3) Le producteur en assurance sur la vie :


L'article 69 C.A le définit en ces termes : « C'est la personne physique salariée ou non,
mandatée par une entreprise pratiquant les opérations d'assurances sur la vie ».
L'activité du producteur est limitée à la présentation des contrats et éventuellement à
l'encaissement des primes.
- Le courtier d’assurance, l'agent d'assurance et le producteur en assurances sur la vie
doivent posséder une carte professionnelle et être inscrits sur un registre tenu par les
services du " comité général des assurances "
(V. conditions d'octroi de la carte, art 73 )
4) Les banques :
Peuvent conclure des contrats d'assurance au nom et pour le compte d'une ou de plusieurs
entreprises d'assurance et ce dans certaines branches d'assurances.
5) L'office national des postes :
L'article 39 L.F n° 2003-80 du 29 décembres 2003 a permis à l'office national des postes
chargé en vertu d'une convention de conclure des contrats d'assurances au nom et pour le
compte d'une ou de plusieurs entreprises d’assurances.
Deux remarques complémentaires s'imposent :
Remarque 1: Les experts et commissaires d'avaries ne sont pas des parties au contrat
d'assurance, car leur mission est purement technique.
L'expert est tout prestataire de service habilité à rechercher les causes, la nature, l'étendue des
dommages et leur évaluation.
Le commissaire d'avaries est tout prestataire de service habilité à constater les dommages
pertes et avaries survenus aux marchandises assurées, à exercer le recours contre les tiers
responsables et à prendre les mesures conservatoires et de prévention à l'effet de limiter
l'aggravation des pertes.
Remarque 2: Le législateur a réglementé les organismes professionnels. Certains ont une
mission consultative, alors que d'autres exercent le contrôle de la profession.
Ils s’agissent de l'association professionnelle des entreprises d'assurances qui regroupe les
entreprises d'assurance et de réassurances.
Selon l'article 91 du code l'association est habilitée à soumettre à l'autorité de tutelle toute
question intéressant l'ensemble de la profession.
* Le conseil national des assurances, examine et émet son avis sur les questions dont il est
saisi par le Ministre des Finances. Il s'agit notamment des questions relatives à la situation du
secteur, et à son organisation ainsi qu'aux moyens susceptibles d'améliorer ses présentations.
* Le comité général des assurances, est un organisme de contrôle ( loi n°2008 .8 du 13 février
2008 )
Ce comité relève du Ministère des Finances .Il veille à la protection des droits des assurés des
bénéficiaires des contrats d'assurance et à la solidité de l'assise financière des entreprises
d'assurance et de réassurance et leur capacité à honorer leurs engagements .
Paragraphe 2 : Les consommateurs d'assurances
L'emploi de cette expression permet de regrouper les diverses situations juridiques dans
lesquelles un contrat d'assurance prend naissance.
1- Le souscripteur
Il s'agit de la partie au contrat au nom de laquelle la police est signée et qui s'engage au
paiement des primes.( On parle également du preneur d'assurance ) .
Généralement le souscripteur est l'assuré lui même.
Comme le précise l'article 3 du code des assurances (l’assurance est contractée... pour le
compte du souscripteur du ... )
2- L'assuré :
La qualité d'assuré, ne peut être ramenée à celle de partie au contrat, ni à celle de bénéficiaire.
Il s'agit de la personne menacée dans sa personne dans son patrimoine par le risque couvert.
La qualité d'assuré peut être confondue avec celle de souscripteur, Il s'agit de l'hypothèse la
plus courante en pratique. Ceci explique l'assimilation des deux termes par le législateur.
L'assuré peut être le bénéficiaire de l'assurance
Selon l'article 3 du code des assurances : « L'assurance peut être contractée ...soit pour le
compte d'une personne déterminée, soit pour le compte de celle a laquelle il appartiendra ».
Il s'agit donc d'une application des mécanismes de droit commun au contrat d'assurance.
(Stipulation pour autrui)
3- Les tiers
L'article 242 C.OC selon lequel " les conventions n'ont d'effet qu'entre les parties
contractantes" connait des exceptions.
C'est le cas des assurances qui bénéficient à des tiers :
- L'assurance sur la vie bénéficie à untiers qui recevra la prestation due par l'assureur en
cas de décès de l'assuré.( Stipulation pour autrui )
- Dans les assurances de responsabilité, le bénéficiaire (victime) est un tiers inconnu
lors de la souscription du contrat.
Il convient à présent et après avoir déterminé les partenaires dans l'opération d'assurance de
comprendre les règles applicables à la conclusion de ce contrat.
Section 2 : La conclusion du contrat d'assurance
Le contrat d'assurance est un contrat qui s'inscrit dans la durée .Suite à la conclusion initiale
du contrat (paragraphe 1) des changements peuvent apparaitre et nécessiter par conséquent
des modifications (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : La conclusion initiale du contrat
Nous ferons l’étude dans ce paragraphe des étapes qui conduisent à la formation du contrat
(1) ainsi qu'au moment où il prend effet (2) , et aux modes de preuve qui lui sont applicables
(3).
1- La formation du contrat :
Le contrat d'assurance n'est formé que lorsqu'il ya rencontre de deux volontés, celle de
l'assureur et celle de l'assuré.
A l'offre présentée par l'assuré coïncidera l'acceptation de l'assureur.
* L'offre constitue la proposition d'assurance faite par l'assuré, par laquelle le futur
souscripteur demande une garantie contre certains risques.
En pratique, cette proposition est un imprimé préétabli par l'assureur, comportant des
questions relatives au risque du futur contrat.
Aussi l'article 7 du code des assurances prévoit que " l'assuré est obligé de répondre
loyalement et avec précision à toutes les questions consignées dans le formulaire de
déclaration de risque par lequel l'assureur l'interroge lors de la conclusion du contrat sur les
circonstances qui sont de nature à lui faire apprécier les risques qu'il prend en charge".
L'offre émane donc de l'assuré, car l'assureur ne fait que remettre un imprimé mon signé.
Le véritable pollicitant est donc l'assuré.
Il faut préciser que la proposition d'assurance doit répondre aux caractéristiques légales de
l'offre telles qu'édictées par l'article 23 du coc.
Elle doit donc être complète, précise et contenir les conditions du futur contrat.
Il faut ajouter que si l'offre est faite sans délai, l'offrant peut la retirer dans un délai
raisonnable, tant qu'elle n'a pas été acceptée par l'assureur, les pourparlers engagés sont alors
interrompus.
Il en est autrement lorsque l'offre est faite avec délai.
Selon les règles de droit commun (art 33 coc) " celui qui a fait une offre en fixant un délai
pour l'acceptation est engagé envers l'autre partie jusqu'à l'expiration du délai.
Il est dégagé si aucune réponse d'acceptation ne lui parvient dans le délai fixé.
L'acceptation :
L'assureur n'est pas lié par la proposition d'assurance faite par l'assuré .Il peut en effet refuser
la garantie si le risque lui parait par exemple très élevé ou qu'il ne rentre pas dans ses
activités.
L'accord de l'assureur porté à la connaissance de l'assuré suffit en principe à former le
contrat, car le contrat d'assurance est un contrat consensuel.
Cet accord peut prendre plusieurs formes (télégramme, fax, note de couverture.. )
Afin d'éviter les contestations, l'assureur en général la signature de la police par l’assuré.
Il est même possible de subordonner la conclusion du contrat au versement de la première
prime. Ce paiement devient une condition de formation du contrat, alors qu'il rentre
normalement dans la phase de l'exécution d'un contrat déjà conclu.
Cette solution trouve un appui dans les dispositions de l'article 2 du code des assurances selon
lesquelles avant la signature du contrat ou de l'avenant, l'assureur et l'assuré peuvent s'engager
l'un à l'égard de l'autre par la remise d'une note de couverture qui ,sauf stipulation contraire ,
indique que l'engagement est fait sur la base des conditions générales du contrat d'assurance.
Ainsi selon la doctrine l'acceptation constatée par écrit, n’importe quel écrit suffit à la
formation du contrat.
Ajoutons enfin, que conformément aux dispositions du COC (art 31) si la réponse de
l'assureur est faite avec réserves, elle s'analysera comme une offre nouvelle et un refus de la
proposition de l'assuré.
2 - La prise d'effet du contrat d'assurance :
La détermination du moment précis de la prise d'effet du contrat d'assurance est importante,
car c'est à ce moment que l'assuré est couvert du risque garanti.
Le principe applicable est celui de la prise d'effet immédiate du contrat. Ce principe connait
des exceptions.
* Le principe de la prise d'effet immédiate du contrat.
C'est suite à l'acceptation de l'offre par l'assureur, que le contrat prend effet.
Dés lors en cas de sinistre l'assureur doit la prestation promise à l'assuré.
* Les clauses de rapport de la prise d'effet du contrat.
Il ressort de l'article 3. Infini que les parties au contrat peuvent convenir de la date d'effet du
contrat. Cette date relève donc de la liberté contractuelle.
Ainsi les polices d'assurance comprennent en pratique une clause de prise d'effet le
lendemain à midi du jour de la conclusion du contrat.
Le sinistre n'est donc réglé que s'il est postérieur à la date stipulée au contrat.
Il est également possible que la prise d'effet du contrat soit subordonnée à un terme certain (
ex : le jour de la livraison d'un véhicule déjà commandé ) .
* Le contrat peut prendre effet le lendemain à midi du paiement de la première prime.
Dans ce cas le contrat est conclu, mais l'obligation de l'assureur est liée à l'exécution d'un
événement certain.
Pour mettre en œuvre cette clause, la prime doit être portable.
C'est le principe posé par l'article 6 du code des assurances qui précise que " la prime ou
cotisation d'assurance est payable au domicile de l'assureur ou du mandataire désigné par lui à
cet effet, toutefois elle peut être payable au domicile de l'assuré ou à tout autre lieu convenu
dans les cas et les conditions qui seront fixées par arrêté du Ministre chargé de la Finance.
Lorsque l'assureur a délivré à l'assuré une note de couverture cette clause n'est pas applicable.

3 - La preuve du contrat d'assurance :


L'article 2 du code des assurances ne prévoit que la rédaction de certaine clause est faite en
caractères apparents. Cette disposition ne veut nullement dire que l'écrit est une condition de
validité. Elle signifie que le contrat est prouvé par écrit. En pratique le contrat est toujours un
acte sous seing privé.
Il va sans dire que la preuve du contrat d'assurance par un tiers est libre.
La police et la note de couverture constituent l'engagement réciproque de l'assureur et de
l'assuré.
* La police d'assurance
* Mentions de la police :
Il ressort de l'article 3 du code que tout contrat d'assurance comporte :
1 - La date de souscription
2 - Les indications relatives aux parties contractantes
3 - Le risque assuré ou le terme de l'engagement
4 - La chose ou la personne assurée
5 - La prime ou la cotisation d'assurance
6- la valeur assurée.
7 - La date d'effet du contrat et sa durée
La police d'assurance comprend des conditions générales et des conditions particulières.
Les conditions générales : Ces clauses sont rédigées par l’assureur. Elles sont
Communes aux contacts du même genre.
Les conditions particulières:
Elles permettent d’individualiser le contrat et de l’adapter aux diverses espèces. Ces clauses
mentionnent les noms et domiciles des parties contractantes, la personne ou la chose garantie,
la nature du risque garanti, le point de départ de la garantie des risques le montant de la prime
ou cotisation d’assurance.
Le législateur a posé des exigences de forme relatives à la rédaction de contrat.
Certaines règles tendent à éliminer les abus antérieurs en avertissant l’assuré et en l’éclairant
sur toutes les exceptions qui peuvent lui être opposées en cas de sinistre.
L’article 2 du code prévoit que le contrat est rédigé en caractères apparents.
Il en va de même pour les clauses relatives aux nullités, déchéances et exclusions de garantie
qui sont également mentionnées en caractères très apparents.
En pratique, ces exigences sont remplies lorsque les clauses sont rédigées en caractères gras
ou dans une encre de différente des autres clauses.
Selon la doctrine, lorsque la loi prévoit la rédaction en caractères très apparents, il ne suffit
pas que l’attention de l’assuré soit attirée, il faut que la prise de connaissance soit facilitée par
la grande lisibilité de la clause
«
Il faut forcer son attention il faut qu’elle se détache du contexte de façon à être saisie
rapidement par une lecture rapide ».
En pratique les polices sont rédigées en trois exemplaires : un pour l’assuré, un pour
l’assureur et un pour l’intermédiaire.
Interprétation de la police:
Conformément au droit commun, les clauses claires et précises ne reçoivent aucune
interprétation et doivent être appliquées clairement et simplement.
Lorsqu’il y a contradiction entre les conditions générales et les conditions particulières, il faut
appliquer les conditions particulières.
Enfin, l’obscurité et l’ambigüité doivent toujours êtres interprétées en faveur de l'assuré.
Le contrat d’assurance étant un contrat d’adhésion, son interprétation se fera toujours dans
l’intérêt de la partie faible.
La note de couverture :
La note de couverture est appelée aussi lettre de couverture ou lettre de garantie.
C’est un document provisoire délivré par l’assureur par lequel il s’engage à garantir
immédiatement l’assuré contre un ou plusieurs risques sans attendre la rédaction définitive de
la police.
La note de couverture et généralement délivrée après l’accord définitif mais il est possible de
donner à l’assureur une garantie en attendant que les pourparlers soient terminés. La note de
couverture n’aura plus d’effet dés son remplacement par la police.
Le législateur n’a pas exigé de forme particulière pour la validité de la note de couverture
Aussi tout écrit mentionnant les principales caractéristiques du contrat conclu, signé par
l’assureur peut valoir note de couverture.
Selon l’article 2 du code des assurances ‘’ l’assureur et l’assuré peuvent s’engager l’un à
l’égard de l’autre par la remise d’une note de couverture qui, sauf stipulation contraire,
indique que l’engagement est fait sur la base des conditions générales du contrat d’assurance .
Il s’en suit qu’en cas de contradiction entre les conditions de la note de couverture et des
conditions générales ce sont celles contenues dans la note qui prévalent.
Paragraphe 2 : la modification du contrat d’assurance
Suite à la conclusion initiale du contrat d’assurance, certains changements peuvent survenir.
Une modification du contrat est alors rendue nécessaire. La modification prend la forme d’un
avenant. Son objet obéit au principe de la liberté contractuelle.
1- Forme de la modification :
L’art 7-al 2 loi de 1930 prévoyait..<<L’assureur qui ne refuse pas dans les 10 jours une
proposition de modification émanant de l’assuré est considéré l’avoir accepté.
Le code des assurances n’a pas repris cette disposition. Son article 2 prévoit en effet que ‘’
toute modification ou addition au contrat initial doit être constatée par un avenant signé des 2
parties ‘’.
Ainsi et conformément au droit des obligations (art 242 coc) le contrat d’assurance ne peut
être modifié que d’un commun accord. L’avenant qui constate la modification obéit aux
mêmes règles de forme que la police.
La remise d’une note de couverture peut également remplacer la police. Enfin, il convient de
souligner qu’il faut faire prévaloir les stipulations de l’avenant, lorsque celles-ci contredisent
ce que prévoit la police (car l’avenant traduit la volonté récente des parties).
Remarque:
La modification doit concerner un contrat en cours, ou contrat suspendu qui peut reprendre
son efficacité. Un contrat qui a pris fin ne pas faire l’objet de modification.
2- Objet de la modification :
Le législateur n’a pas posé de restrictions quant à l’objet de la modification. Aussi et
conformément au principe de la liberté contractuelle, la modification peut porter sur tous les
éléments du contrat.Ex : le contrat peut être prolongé s’il est souscrit pour une durée
déterminée sans clause de tacite reconduction.

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