Vous êtes sur la page 1sur 11

Chapitre 2 : vie de la relation d’assurance

La relation d’assurance dure dans le temps. Il est nécessaire donc de déterminer cette durée pendant
laquelle les parties demeurent tenues d’exécuter leurs obligations.
(Paragraphe 1).L’assureur et l’assuré peuvent se dégager du contrat en le résiliant avant son expiration
(paragraphe 2).
Paragraphe 1 : durée du contrat : durée légale du contrat
L’alinéa 1er de l’article 5 du code des assurances a posé le principe de la libre fixation de la durée du
contrat par les parties. .. Sous le régime de la loi de 1930, la durée du contrat devait être mentionnée en
caractères très apparents dans la police.
Le législateur, n’a pas repris en 1995 cette disposition. Mais il faut noter que la durée du contrat constitue
conformément aux dispositions de l’article 3 du code l’une des mentions de la police.
Selon une doctrine autorisée, ‘’ cette omission est regrettable dans la mesure où une protection efficace de
l’assuré suppose à tout le moins que son attention soit particulièrement attirée sur la durée de son
engagement. ‘’L’admission du principe de la libre fixation de la durée du contrat conduit à la conclusion
de contrat à durée déterminée ou indéterminée (tel est le cas des contrats conclus pour la durée de la
société d’assurance.
Selon la doctrine française, ce contrat est réputé à durée indéterminée, car bien que la durée de la société
soit fixée par les statuts, ces derniers peuvent être modifiés par la décision d’une assemble extraordinaire.
2- la tacite reconduction : La reconduction tacite présente une utilité certaine pour les deux parties au
contrat d’assurance, car la cessation du contrat à l’expiration du terme prévu peut léser les intérêts de
l’assureur qui perd la gestion du contrat. Cette cessation aura des effets néfastes sur l’assuré qui peut se
trouver subitement sans garantie à la date d’expiration du contrat.
La tacite reconduction n’a pas été prévue par le code. Sa licéité est certaine tant que les parties insèrent
une clause pour la prévoir.
Paragraphe 2 : la résiliation du contrat d’assurance
Ce paragraphe sera consacré à l’étude de l’hypothèse de la résiliation périodique du contrat (le code des
assurances a prévu plusieurs autres hypothèses de résiliation du contrat par l’assureur (en cas de
réticence, la résiliation prévue par l’article 8 al 3 et 4) .
L’aggravation des risques (art 9 al 2, 3 et 4) peut également constituer un motif de résiliation du contrat
pour l’assureur. Telle est également la solution en cas de non paiement de la prime (art 11) en cas
d’aliénation d’un véhicule terrestre à moteur (art22.al 2). L’assuré peut résilier ce contrat en cas de
diminution du risque (art 9. Al 6) et en cas d’aliénation d’un véhicule terrestre à moteur (art 22).
Dans toutes les hypothèses énumérées précédemment, la résiliation n’est pas périodique.
La résiliation périodique obéit à certaines conditions, sa mise en œuvre doit répondre à certaines formes.

1
1- les conditions juridiques de la résiliation périodique
La loi de 1930 a dans son article 5 ouvert aux 2 parties une faculté de résiliation tout les 10ans
moyennement un préavis de 6 mois .
Lorsque le contrat est établi pour une durée indéterminée.
Cette durée contraignante pour l’assuré a été modifiée par le législateur et ce à travers des dispositions
plus avantageuses contenues dans l’article 5.
L'article 5 : ‘’ si cette durée excède une année, et sous réserve des dispositions relatives aux assurances
sur la vie, l’assuré a le droit de résilier le contrat tous les ans à l’échéance du contrat, en prévenant
l’assureur pour que l’assureur puisse exercer le droit de résiliation, ce droit doit être mentionné dans
chaque contrat.
S’agissant de l’assuré, les auteurs s’accordent à dire que l’exercice du droit de résiliation n’est pas
subordonné à l’insertion d’une clause le mentionnant dans le contrat.
Si le législateur a prévu que ce droit de résiliation doit être mentionné dans chaque contrat, il faut en
déduire qu’il s’agit d’une mesure dont l’objectif est de protéger l’assuré.
Cette mesure rentre dans le cadre de l’obligation qui incombe à l’assureur d’informer l’assuré.
2 La mise en œuvre de la résiliation :
L’alinéa dernier de l’article 5 a prévu que «la notification de la résiliation peut se faire soit par huissier
notaire soit par lettre recommandée avec accusé de réception, soit par tout autre moyen indiqué au
contrat. La résiliation peut être aussi notifiée à l’assureur au moyen d’une déclaration faite à ses bureaux
contre récépissé».
L’assuré a donc la faculté de demander la résiliation par l’une des diverses modalités prévues par la loi.
En général la résiliation se fait contre récépissé au siège social ou chez le représentant de la société. La
résiliation par lettre recommandée est également un moyen couramment utilisé tant par l’assuré que par
l’assureur.
Conformément à l’article 5.al 1, l’assuré a le droit de résilier le contrat tous les ans à l’échéance du
contrat en prévenant l’assureur au moins deux mois avant la date d’échéance … lorsque l’une des parties
au contrat utilise la faculté de résiliation en respectant le préavis de 2 mois, le contrat prendra fin à la date
anniversaire de sa prise d’effet. Il s’ensuit que l’assuré qui exerce son droit légal à la résiliation ne cause
aucun préjudice pour l’assureur. Il ne lui doit par conséquent aucune indemnité de résiliation.
Par ailleurs, et étant donné que la résiliation aura lieu au bout d’une année, l’assureur n’est pas tenu de
restituer un prorata de prime pour une période non garantie.
La règle de la divisibilité de la prime ne s’applique pas.
La doctrine admet la validité des causes conventionnelles de résiliation.

2
L’article 274 du Coc qui prévoit la possibilité de résiliation du contrat ‘’ dans les cas où l’une d’elles
m’accomplirait par ses engagements ‘’, peut recevoir application dans les rapports de l’assuré et de
l’assureur. Il est donc possible de prévoir dans le contrat que chacune des parties ou (l’une d’entre elles)
se réserve le droit de mettre fin à ce contrat par sa seule volonté conformément aux conditions fixées au
contrat. Ces clauses sont valables étant donné qu’elles ne contredisent en rien l’esprit de l’article 5.
En plus aucune disposition du code des assurances ne les interdit. Il faut toutefois souligner que ces
clauses ne doivent en aucun cas conduire à éluder les dispositions d’ordre public du droit des assurances.
Il en est ainsi lorsqu’une clause prévoit la résiliation de plein droit pour non paiement de la prime (art11).
La résiliation conventionnelle n’étant pas prévue par le code, il appartiendra donc aux parties d’en
déterminer la forme et le délai.
En absence de ces précisions dans le contrat les solutions de droit commun peuvent recevoir application.
(art 22 : la résiliation doit être réputée effective dès qu’elle sera parvenue à la connaissance de la partie
envers laquelle elle est prise).

3
Chapitre 3: Le risque objet du contrat
d'assurance
La définition du contrat d'assurance nous a permis de dégager 3 éléments: le risque, la prime et le
sinistre.
Le risque constitue incontestablement l'élément le plus important car sa détermination a une influence sur
les autres éléments du contrat.
La prime est effet déterminée en fonction du risque couvert. Le règlement du sinistre est également
étroitement lié au risque
Définition du risque :
C'est un événement aléatoire dont la réalisation entraine nécessite la garantie de l'assureur. Il est important
de délimiter les risques couverts section 1) et de comprendre le régime de leur déclaration (section 2)

Section 1 : Délimitation des risques couverts


Les parties fixent en pp librement le risque à garanti.
Certaines dispositions légales limitent cependant cette liberté (paragraphe 1).
Les parties contractantes peuvent également restreindre la garantie ou écarter certains risques du champ
de la garantie.
On parlera dans cette hypothèse des exclusions conventionnelles de risque (paragraphe2)

Paragraphe 1 : Les risques assurables


Le risque constitue l'objet du contrat et d'assurance.
Il doit être aléatoire réel et licite.
1 - Le caractère aléatoire du risque :
L'aléa signifie l'incertitude de la réalisation ou de la date de survenance d'un événement.
Les cas fortuits sont assurables.
Ils peuvent être constitués par des phénomènes naturels, ou par le fait d'un tiers.
Il faut souligner, que techniquement certains événements aléatoires, ne sont pas assurables.
Il en est ainsi des catastrophes naturelles (car le risque n'est pas dispersé)
Les actes de terrorisme commis sur le territoire national, ne sont pas assurables.
- Le fait de l'assuré : l'assureur ne répond pas des dommages résultants de la faute intentionnelle ou
dolosive de l'assuré, (art 4 .al 2 ) car dans ce cas le caractère aléatoire fait totalement défaut.
* Fondement technique de la prohibition : l'assurance est une garantie du hasard, la faute intentionnelle
perturbe le hasard.
4
* Il faut ajouter également des raisons d'ordre moral. Il est en effet immoral de conclure une assurance
contre ses propres fautes.
La faute intentionnelle n'a pas été définie par le code des assurances. Il faut donc recourir au droit
commun pour en déterminer la définition. Il s'agit de la faute délictuelle telle que définie par l'article 82
coc "tout fait quelconque de l'homme, qui cause de la loi cause sciemment et volontairement à autrui un
dommage ".
En matière d'assurance, la faute intentionnelle implique la volonté de créer le dommage.
2- Le caractère réel du risque :
Il faut que le risque soit réel. Il s'en suit qu'on ne peut pas assurer un risque déjà réalisé lors de la
souscription du contrat.
On ne peut pas également assurer un bien déjà détruit lors de la souscription du contrat.
L'article 19 du code des assurances prévoit cet effet: <<Le contrat d'assurance est nul si, la chose assurée a
péri ou ne peut plus être exposée aux risques lors de la conclusion du contrat."
3 - Le caractère licite du risque :
L'article 4 du code des assurances disposes que " tout intérêt légitime peut faire l'objet d'un contrat
d'assurance."
Le risque assurable doit donc être licite.
Le contrat d'assurance ne peut pas avoir un objet contraire à l'ordre public ou aux bonnes mœurs.
(Les risques de loterie prohibée, les condamnations pénales ne sont pas assurables (les amendes).
Seules les conséquences civiles, des infractions pénales sont assurable.

Paragraphe 2: Les exclusions de risques


Les exclusions de risques conduisent à écarter du domaine de l'assurance certains événements ou
dommages. Dans tous ces cas, il y a " non - assurance".
Certains risques sont exclus par la loi (on a précédemment vu que la faute intentionnelle ou dolosive, les
catastrophes naturelles sont rejetés hors de l'assurance.
Techniquement l'assurance ne peut couvrir que des risques dispersés pour que puisse jouer une
compensation par la loi des grands nombres.
Les catastrophes naturelles et la guerre entrainent des destructions massives de biens matériels, et des
pertes de vies humaines que l'assurance ne pourrait pas prendre en charge.
L'assureur peut avoir intérêt à restreindre l'entendue de sa garantie d'une part en la définissant
positivement et d'autre part en stipulant l'exclusion de certains risques.
L'exclusion peut porter sur certains événements, certains biens ou certaines personnes
L'article 4 du code des assurances ne prévoit que " tout intérêt direct ou indirect à la non réalisation d'un
risque peut être assuré sauf exclusion formelle et limitée. »

5
Le législateur reconnait donc la validité des clauses d'exclusion de risque tout en les soumettant à de
strictes conditions.
Le législateur tend encore une fois à protéger la partie faible qui n'est pas toujours en mesure de
comprendre la véritable portée de ces clauses. L'exclusion doit être formelle, limitée et rédigée en
caractères très apparents.
1 - L'exclusion doit être formelle :
Cette condition suppose la clarté et la précision dans la formulation de l'exclusion.
La formulation doit donc traduire de façon non équivoque l'intention des parties d'exclure certains risques
du champ de l'assurance.
L'exclusion peut revêtir deux formes.
Une forme directe : dans ce cas les cas de mon assurance sont expressément énumérés dans la police.
La formule employée est : " tous les risques sont garantis sauf ..."
Ex : (l’article 118 du code dispose que le contrat d'assurances peut prévoir des exclusions de garantie
dans les cas suivants, a) Lorsqu’au moment du sinistre, le conducteur n'a pas l'âge requis pour la conduite
du véhicule assuré.
b) Lorsque au moment du sinistre, le conducteur ne possède pas de certificats, en état de validité, érigés
par la réglementation en vigueur pour la conduite du dit véhicule ....
c) En ce qui concerne les dommages subis par les personnes transportées par un véhicule terrestre à
moteur, lorsque le transport n'est pas effectué dans les conditions de sécurité érigées par la
réglementation en vigueur .
* Une forme indirecte :
Dans ce cas l'assureur énumère avec précision les risques assurés, ce qui implique à contrario l'exclusion
des risques non cités.
Ex: lorsque l'assureur se contente de stipuler dans le contrat que l'assurance responsabilité civile couvre
tout conducteur muni d'un permis de conduire.
A contrario tout conducteur non muni de permis n'est pas garanti.
La formulation indirecte de l'exclusion a été critiquée par certains auteurs, car elle peut parfois être une
source d'ambiguïté et d'équivoque dans la détermination de la véritable intention des parties.
La cour de cassation française a ainsi décidé dans une espèce ou le contrat garantissait les conséquences
de la responsabilité délictuelle, que cette clause ne peut pas conduire à l'exclusion des dommages
résultant de la responsabilité contractuelle.
(Resp . contrat / delic ) Il est en effet malaisé pour un consommateur de comprendre la distinction entre la
responsabilité contractuelle et la responsabilité délictuelle.
2 - L'exclusion doit être limitée :

6
Une telle condition conduit à une exigence de précision et de nette délimitation de l'exclusion. Aussi les
exclusions générales a caractère vague ne sont pas admises.
L'exclusion des dommages qui résultent de de la violation des lois et règlements ou l'exclusion générale
des conséquences de la faute lourde. (L’appréciation de cette notion étant subjective, elle ne peut être
exclue de la garantie que si la police définit ce qu'il faut entendre par cette notion).
La jurisprudence est réticente à l'égard de ces clauses d'exclusion et n'hésite pas a en prononcer la nullité
lorsqu'elles sont générales et imprécises.
Elle rejoint le vœu du législateur d'éviter à l'assuré une situation de non garantie qui peut être la résultat
d'une clause ambigüe.
3 - L'exclusion est rédigée en caractères très apparents :
L'article 12 (al 3) frappe de nullité toute clause édictant des nullités, des déchéances sou des exclusions
non mentionnées en caractères très apparents.
Cette disposition tend encore une fois à protéger les assurés, car l'écriture des clauses dans une
typographie particulière permet d'interpeller les assurés et d'attirer leur attention.
Il faut ajouter que cette exigence de forme est applicable à toutes les exclusions qu'elles soient directes ou
indirectes.
(Lorsqu’elles sont indirectes et qu'elles résultent donc d'une définition a contrario du risque couvert, c'est
la définition du risque qui doit être rédigée en caractère très apparents).
En pratique les clauses d'exclusion sont souvent rédigées dans un caractère gras ou dans une couleur
différente.
* Les clauses d'exclusion du risque posent un dernier problème :
A qui incombe la charge de la preuve de la réunion des conditions de validité de la clause d’exclusion.
La jurisprudence française s'est prononcée sur le problème (Cass 22oct 1980) en décidant que « c'est à
l'assureur qui invoque une exclusion de garantie de démontrer la réunion des conditions de fait de cette
exclusion »
La solution a été critiquée par certain auteurs français (elle a été considérée sévère pour les assureurs).
Cette solution nous parait en harmonie avec les principes protecteurs de la partie faible en droit des
assurances.
Section 2 : La déclaration des risques :
Le code des assurances oblige l'assuré à déclarer le risque à l'assureur. Cette déclaration revêt de
l'importance, dans la mesure où elle permet à l'assureur de se former une opinion sur le risque.
Paragraphe 1 : Le principe de la déclaration du risque
En droit commun, chaque contractant doit, avant de s'engager se renseigner par lui même. Ce principe ne
peut pas être transposé en droit des assurances, car l'assureur ne peut avoir certains renseignements
qu'avec l'aide l'assuré: L'information est importante lors de la déclaration initiale du risque, Il en va de

7
même dans la phase de l'exécution du contrat, des circonstances nouvelles peuvent apparaitre
(aggravation ou diminution du risque). L'assureur est également tenu de les déclarer, car elles peuvent
nécessiter une adaptation du contrat.
La déclaration initiale du risque :
C’est une obligation fondamentale de l'assuré .Son accomplissement est déterminant pour le
consentement de l'assureur .Il est important de déterminer la forme de cette déclaration avant d'en préciser
l'étendue.
1 ) * Forme de la déclaration :
Le code des assurances a abandonné le système de la déclaration spontanée des risques qui a régné sous
l'égide de la loi de 1930.
L'article 15 de cette loi obligeait l'assuré à déclarer exactement lors de la conclusion du contrat toutes les
circonstances connues de lui qui sont de nature à faire apprécier par l'assureur les risques qu'il prend à sa
charge.
Désormais, c'est le système de la déclaration dirigée qui est applicable.
L'article 7 du code des assurances oblige l'assuré à répondre loyalement et avec précision à toutes les
questions contenues dans le formulaire de déclaration de risque par lequel l'assureur l'interroge lors de la
conclusion du contrat sur les circonstances qui sont de nature a lui faire apprécier les risques qu'il prend
en charge.
Cette formule permet de guider avec précision l'assuré dans sa déclaration, vu qu'en général ce dernier
connait mal la technique de l'assurance. Il ne peut donc pas savoir avec exactitude les informations utiles
pour l'assureur.
Le questionnaire est généralement un imprimé rédigé par l'assureur.
L'assureur remplit et signe cet imprimé en faisant sa proposition d'assurance.
L'assureur fait confiance aux déclarations de l'assuré. (le contrat d'assurance est un contrat de bonne foi)
A la lumière de ces déclarations et en tenant compte de la probabilité du risque et de son intensité, il peut
accepter la proposition d'assurance. Mais il peut aussi, pour diverses considérations (antécédents de
l'assuré, solvabilité, mauvais risques), refuser l'offre.
2 ) * Etendue de la déclaration :
Il s'agit de préciser les circonstances sur lesquelles va porter la déclaration.
Ces circonstances peuvent être objectives ou subjectives.
*a- Les circonstances objectives :
Ce sont les circonstances qui tiennent à l'objet même du contrat.
Elles permettent à l'assureur de mesurer la fréquence et l'intensité du risque. (Ex: en matière d'assurance
automobile, l'assuré précisera l'usage familial ou professionnel du véhicule, son modèle l'âge du
conducteur). Ces circonstances déterminent le montant de la prime.

8
*b - Les circonstances subjectives :
Elles concernent la personne même de l'assuré.
(A t-il fait l'objet de condamnations civiles ou pénales a l'occasion)
Certains auteurs ont émis des réserves quant à cette forme de déclaration.
Car généralement l'assuré n'a pas les connaissances techniques nécessaires pour répondre au questionnaire
pré - établi par l'assureur.
«Quelque soit sa loyauté, l'assuré aura bien souvent du mal à être précis et complet comme le lui
commande la loi »
La doctrine a donc proposé que l'autorité de tutelle et la fédération des assurances établissent pour chaque
catégorie d'assurance un questionnaire type.
Ceci permettra à l'assureur de s'informer sur les éléments objectifs et subjectifs, qui sont déterminants
dans son appréciation du risque.
La protection de l'assuré sera optimisée si le questionnaire est rédigé dans une langue claire et
compréhensible.
D’accident antérieur? S’est il vu retirer son permis de conduire as t-il déjà être jeté par un autre assureur.
Les circonstances subjectives déterminent l'opinion de l'assureur sur le risque (Elles n’ont pas d'influence
sur le taux de la prime).
La déclaration en cours de contrat des aggravations et des diminutions de risques :
Au cours de l'exécution du contrat, des circonstances nouvelles peuvent apparaitre.
Il peut s'agir d'aggravations comme de diminutions de risques. La finalité de l'assurance qui est la sécurité
nécessite alors une adaptation du contrat.
L'article 7 al 3 prévoit à cet effet que l'assuré est obligé "de déclarer les circonstances nouvelles
intervenues en cours de contrat et qui rendent inexactes les réponses portées au formulaires..
"Ces dispositions ne sont pas applicables aux contrats d'assurances sur la vie. ( al . Dernier du l'art 7 C.A)
car en prenant en charge d'assurer la vie de quelqu'un, l'assureur doit automatiquement garantir les
aggravations du risque qui sont le vieillissement et la maladie, et ce n'est qu'à ce titre que l'assurance vie
remplit son but .
1) La notion de circonstances nouvelles :
" En cas d'aggravation .du risque en cours de contrat telle que si les circonstances nouvelles avaient été
déclarée lors de la conclusion ou du renouvellement du ct l'assureur n'aurait pas contracte ou ne l'aurait
fait que moyennant une prime plus élevée. (Définition légale).
L'aggravation du risque doit être distinguée de l'augmentation de la valeur des biens assurés au cours du
contrat.
Exemple de remplacement de meubles médiocres par un mobilier ancien authentique ne modifie pas le
risque incendie mais seulement la valeur des biens assurés.

9
* La diminution des risques : Cette hypothèse a été prévue par l'article 9. Elle concerne les cas dans
lesquels l'intensité du risque a diminué postérieurement à la conclusion du contrat au point que si cette
diminution avait existé lors de la conclusion du contrat.
L'assureur l'aurait conclu à des conditions moins onéreuses pour l'assuré.

2 ) Régime de la déclaration
- Délai de la déclaration : Il est de huit jours a partir du moment où l'assuré en a eu connaissance. Ce
délai est applicable aussi bien dans l'hypothèse d'aggravation du risque que dans celle de sa diminution.
- Forme de la déclaration : afin d'éviter les contestations entre les parties et de garder un moyen de
preuve, le législateur a précisé dans l'article 7 que l'assuré doit déclarer les circonstances nouvelles par
lettre recommandée.
3 )Conséquences de la déclaration :
Il faut distinguer l'hypothèse de l'aggravation du risque de celle de sa diminution.
a) Conséquences de la déclaration de aggravations de risques.
Il ressort de la lecture de l'article 9 C.A que deux hypothèses doivent être distinguées.
L'hypothèse prévue par l'alinéa 1er de l'article selon laquelle, l'existence des circonstances nouvelles a la
souscription du contrat aurait amené l'assureur a ne pas contacter ou a ne le faire que moyennant une
prime plus élevée.
La deuxième hypothèse prévue par l'alinéa 2 du même article concerne les circonstances qui auraient
conduit à un refus absolu de contacter de la part de l'assureur.
- L'hypothèse de l'art 9 al 1: circonstances justifiant un refus absolu de contacter.
L'article reconnait à l'assureur un droit de résiliation unilatérale (sous réserve des dispositions
particulières relatives aux assurances obligatoires).
L'exercée de ce droit de résiliation n'est possible que si la circonstance aggravante a été mentionnée dans
le contrat.
La réalisation est une faculté offerte à l'assureur. Il peut donc l'exercer ou renoncer à son exercice. Ceci
veut dire que l'assuré ne peut l'invoquer pout mettre fin au contrat.
- L'hypothèse de l'art 9 al 2 : Circonstances ne justifiant pas un refus absolu de contacter:
L'assureur peut en cours de contrat augmenter la prime ou cotisation d'assurance en cas d'aggravation du
risque telle que si les circonstances nouvelles avaient existé à la sous cryptions ou au renouvellement il
n'aurait pas contacté ou ne l'aurait fait que moyennant une prime ou cotisation plus élevée.
Lorsque l'assuré n'accepte pas, l'assureur ne peut exercer le droit de résiliation que 30 jours après avoir
notifié à l'assuré la demande d'augmentation de la prime.
La modification doit être faite par lettre recommandé avec accusé de réception, et doit mentionner le délai
de 30 jours.

10
L'article précise que l'assureur ne peut exercer son droit qu'après avoir préalablement mentionné les
circonstances aggravantes dans le contrat.
b/ La diminution des risques
(Voir les dispositions de l'article 9 al6 du code des assurances).

11

Vous aimerez peut-être aussi