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CHAPITRE 3 – LE CONTRAT D’ASSURANCE

Modifications de la loi 17-99


(Code des assurances
• Dahir n° 1-02-238 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation de la loi n° 17-99 portant code des assurances. (Bulletin Officiel n° 5054 du 2
ramadan 1423 (7 novembre 2002)) _________
• Complété et modifié par le Dahir n° 1-06-17 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006) portant promulgation de la loi n° 39-05 modifiant et complétant la
loi n° 17-99 portant code des assurances. (Bulletin officiel n° 5404 du 15 safar 1427 (16-3-2006)) __________
• Complété et modifié par le Dahir n° 1-07-165 du 19 kaada 1428 (30 novembre 2007) portant promulgation de la loi n° 03-07 relative à l'assurance
maladie obligatoire de base pour certaines catégories de professionnels du secteur privé et modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code
des assurances. (Bulletin officiel n° 5588 du 9 hija 1428 (20-12-2007)) __________
• Modfié et complété par le Dahir n° 1-14-10 du 4 joumada I 1435 (6 mars 2043) portant promulgation de la loi n° 64-12 portant création de l’Autorité de
contrôle des assurances et de la prévoyance sociale. (Bulletin officiel n° 6240 du 18 joumada I 1435 (20-03-2014)) __________ Article 339 abrogé par
le Dahir n° 1-14-10 du 4 joumada I 1435 (6 mars 2043) portant promulgation de la loi n° 64-12 portant création de l’Autorité de contrôle des assurances et
de la prévoyance sociale. (Bulletin officiel n° 6240 du 18 joumada I 1435 (20-03-2014)) __________ Modifié et complété par le Dahir n° 1-09-59 du 6
rejeb 143 (29 juin 2009) portant promulgation de la loi n° 12-09 modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances. (Bulletin officiel n°
5752 du 23 rejeb 1430 (16-7-2009)) __________
• Modifié et complété par le Dahir n° 1-16-129 du 14 kaada 1437 (25 août 2016) portant promulgation de la loi n° 59-13 modifiant et complétant la loi n°
17-99 portant code des assurances. Bulletin officiel n° 6506- 4 Moharrem 1438 (6octobre 2016)
• ) Modifié et complété par le Dahir n° 1-16-152 du 21 kaada 1437 ( 25 août 2016 ) portant promulgation de la loi n° 110-14 instituant un régime de
couverture des conséquences d’événements catastrophiques et modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances Bulletin officiel
n° 6506- 4 Moharrem 1438 (6octobre 2016))
CHAPITRE 3 – LE CONTRAT
D’ASSURANCE
Le contrat d’assurance est « une opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait
promettre moyennant une rémunération, la prime, pour lui ou pour un tiers, en cas de
réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie, l’assureur, qui prenant en charge
un ensemble de risques les compense conformément à la loi de la statistique »
(Joseph Hemard)
SECTION 1 -DEFINITIONS
• Le contrat d’assurance est régi par le LIVRE PREMIER du code des
assurances et s’intitule « LE CONTRAT D'ASSURANCE ».
• Le chapitre premier de ce livre est consacré à des définitions générales
dont notamment celle relative au contrat d’assurance, à l’assuré, l’assureur
etc.
Assurance et Réassurance Takaful
• Assurance Takaful: Opération d’assurance réalisée en conformité avec les avis conformes du
Conseil supérieur des Ouléma prévu au Dahir n° 1-03-300 du 2 Rabii I 1425 (22 Avril 2004) portant
réorganisation des Conseils des Ouléma, tel qu’il a été complété ayant pour objet la couverture des risques
prévus au contrat d’assurance Takaful par un compte d’assurance Takaful géré, moyennant une rémunération
de gestion, par une entreprise d’assurance et de réassurance agréée pour pratiquer les opérations d’assurances
Takaful.
• Réassurance Takaful: Opération de réassurance réalisée en conformité avec les avis conformes du
Conseil supérieur des Ouléma ayant pour objet la couverture des risques prévus au traité de
réassurance Takaful par un compte de réassurance Takaful géré, moyennant une rémunération de
gestion, par une entreprise d’assurance et de réassurance agréée pour pratiquer les opérations de
réassurance Takaful.
Les opérations d’assurance et de réassurance Takaful et l’activité de gestion du compte d’assurance et de
réassurance Takaful par une entreprise d’assurances et de réassurance ne peuvent, en aucun cas, donner lieu ni à
la perception ni au versement d’intérêt.
Comptes Takaful
• Compte d’assurance Takaful : Compte constitué par les contributions des
participants dans l’opération d’assurance Takaful et par tous les revenus de
ce compte y compris ceux résultant de l’investissement de son solde.
• Compte de réassurance Takaful : Compte constitué par les contributions
des comptes d’assurance Takaful versées par l’entreprise d’assurances et de
réassurance, Takaful cédante chargée de la gestion desdits comptes, et par
tous les revenus de ce compte y compris ceux résultant de l’investissement de
son solde
Le contrat et les documents d’assurance
• Proposition d'assurance : document remis par l'assureur ou son représentant à un assuré éventuel et sur lequel ce
dernier doit porter les informations nécessaires à l'assureur pour l'appréciation du risque à couvrir et la fixation des
conditions de couverture.
• Contrat d'assurance : convention passée entre l'assureur et le souscripteur pour la couverture d'un risque et constatant
leurs engagements réciproques.
• Note de couverture : document concrétisant l'engagement de l'assureur et de l'assuré et prouvant l'existence d'un accord
en attendant l'établissement de la police d’assurance
• Police d'assurance : document matérialisant le contrat d'assurance. Il indique les conditions générales et particulières
• Attestation d'assurance : certificat délivré par l'assureur, constatant l'existence de l’assurance
• Avenant : accord additionnel entre l’assureur et l’assuré modifiant ou complétant une police d'assurance dont il fait partie
intégrante.
Les acteurs du contrat d’assurance
• Souscripteur ou contractant : personne morale ou physique qui contracte une
assurance pour son propre compte ou pour le compte d'autrui et qui de ce fait,
s'engage envers l'assureur pour le paiement de la prime.
Pour le contrat d’assurance Takaful, c’est le participant.
• Assureur : entreprise agréée pour effectuer des opérations d'assurances.
• Assuré : personne physique ou morale sur laquelle ou sur les intérêts de laquelle
repose l’assurance
• Bénéficiaire : personne physique ou morale désignée par le souscripteur et qui
reçoit le capital ou la rente dû par l'assureur.
SECTION 2 - Les caractères du contrat
d’assurance
Le contrat d’assurance est:
▪ Un contrat nommé
• Un contrat consensuel : l’assuré et l’assureur sont d’accord sur les termes du contrat et leur exécution.
• un contrat synallagmatique (obligations réciproques pesant sur les parties paiement des primes pour
l’assuré et règlement du sinistre pour l’assureur))
• conclu à titre onéreux (chacune des parties cherche à en tirer un avantage économique),
• à exécution successive (les effets du contrat se prolongent pendant toute la durée de la garantie)
• un contrat aléatoire : Le contrat d'assurance est, par nature, un contrat aléatoire par lequel l'assureur s'engage à
indemniser un assuré dans le cas de la survenance hypothétique d'un risque ou d'un évènement aléatoire (dans
l’assurance incendie si l’incendie a lieu.
• Un contrat d’adhésion : l’assuré signe un contrat rédigé par l’assureur, (absence de négociation)
1 - Contrat nommé
• Le contrat d’assurance est un contrat nommé spécifique. Sa spécificité vient
du fait qu’une loi particulière lui est consacrée, la loi 17-99 formant code des
assurances. Il reste soumis aux règles générales du droit des contrats en cas
de lacune du texte spécial.
• L’assuré consommateur peut également invoquer la loi 31-08 relative à la
protection du consommateur.
2- Contrat Consensuel

• Le contrat d’assurance se forme dès la rencontre des volontés de l’assureur et


l’assuré. Le consentement est nécessaire et suffisant à la formation du
contrat.
• Le formalisme n’est pas exigé comme condition de validité mais un écrit est
exigé en matière de preuve pour établir l’existence et le contenu du contrat
Code des assurances
CHAPITRE II : LA PREUVE DU CONTRAT D'ASSURANCE, LES
FORMES ET LA TRANSMISSION DES CONTRATS
• Article 11 : Le contrat d'assurance doit être rédigé par écrit, en
caractères apparents. Toute addition ou modification au contrat d'assurance
primitif doit être constatée par un avenant écrit et signé des parties. Les
présentes dispositions ne font pas obstacle à ce que, même avant la
délivrance du contrat ou de l'avenant, l'assureur et l'assuré ne soient engagés,
l'un à l'égard de l'autre, par la remise d'une note de couverture
3 – Contrat synallagmatique
• un contrat synallagmatique (obligations réciproques pesant sur les parties
paiement des primes pour l’assuré et règlement du sinistre pour l’assureur))
2 - Contrat aléatoire
Il n’y a pas d’assurance sans aléas. Le risque est l’essence du contrat d’assurance.
• C’est un évènement incertain comme l’accident de voiture. Il peut se produire ou non.
• D’autres évènements sont inéluctables comme la mort, mais on ne peut pas prévoir
leur date
• Enfin certains évènements ne sont pas prévisibles quant à leur intensité Ex: la maladie.
En s’assurant, on sait qu’on finira un jour par être malade mais on ne sait pas ni de quel
type de maladie il s’agira. L’essentiel est qu’elle doit être postérieure à la souscription du
contrat
Aléa et cause
• Selon la doctrine française , le contrat d’assurance n’est pas totalement basé
1

sur l’aléa comme le pari. En effet c’est un contrat synallagmatique dans lequel
la cause de l’obligation de l’assureur est l’objet de celle de l’assuré à savoir la
prime et inversement, la cause de l’obligation de l’assuré est la garantie.
Ensuite, l’assureur aura une seconde obligation: l’indemnisation. C’est à ce
niveau là que l’aléa apparait. Le contrat d’assurance est d’abord un contrat
synallagmatique qui devient ensuite aléatoire.
• Ce qui est aléatoire c’est la réalisation du risque et non son existence.
‘1)Droit des assurances Beignier Bernard Ben- Hadj Yahia Sonia Précis Domat LGDJ
SECTION 3 - LES ELEMENTS DU
CONTRAT D’ASSURANCE
ELEMENTS DU CONTRATS
D’ASSURANCE
Les éléments essentiels du contrat d’assurance sont :
• Le risque
• L’intérêt d’assurance
• La prime
• L’indemnité
I - Le risque
• Le risque est un évènement incertain qui ne dépend pas exclusivement de la
volonté des parties et à la survenance duquel est subordonnée l’obligation de
l’assureur d’exécuter la prestation convenue.
A - notions générales

Évènement ne
Évènement dépendant pas de
incertain la volonté exclusive
des parties
1 -Le risque : évènement incertain
L’incertitude porte :
• Soit sur la réalisation de l’évènement envisagé : l’incendie
• Soit sur le moment de réalisation de l’évènement inévitable : le décès
Le risque doit être réel
Le risque doit être réel. SI le risque n’existe pas, le contrat devient nul car il est
sans objet. On ne peut pas assurer un bien qui est déjà détruit.
On ne peut pas assurer un risque dont la réalisation serait impossible
Ex : conclure une assurance crédit alors que le crédit n’est pas accordé au final
Le risque déjà réalisé
Il s’agit du risque putatif. L’adjectif putatif qualifie tout acte qui n’existe que dans la pensée de son
auteur. C’est l’acte nul que son auteur a cru valide à tort.
Le risque est dit putatif lorsque les parties ignorent, lors de l’échange des consentements, qu’il est
déjà réalisé. Le risque est alors imaginaire, il n’existe que dans l’esprit de l’assuré et de l’assureur
Rien dans les principes assurantiels ne s‟oppose à l‟assurance du risque putatif, les parties étant dans
l‟ignorance de l‟état du risque. L‟aléa, qui est conçu comme l‟élément d‟incertitude indispensable
réside alors dans l‟ignorance des parties quant à l‟état de réalisation du risque.
la doctrine française
• Dans le cadre de l‟assurabilité du risque putatif, l‟aléa ne
fait pas défaut lorsqu‟un risque s‟est réalisé avec la
conclusion du contrat et que les parties l’ignorent. Dès
lors, le contrat n’est pas entaché de nullité et le risque est
couvert en cas de sinistre.
La reconnaissance de la notion de
risque putatif en droit comparé
• La reconnaissance de la notion de risque putatif en droit
des assurances permet au bénéficiaire de se faire
indemniser en cas de sinistre même s‟il a eu lieu avant la
conclusion de la police dès lors que les parties l‟ignoraient.
C‟est donc une vision très protectrice pour l‟assuré qui est
couvert pour un risque déjà réalisé. Cela permet
également de protéger la victime qui peut profiter de la
solvabilité de l‟assureur grâce notamment à l‟action
directe.
Droit comparé
• Le risque putatif est généralement assurable en droit maritime cela résulte des
incertitudes de la navigation maritime au siècle dernier.
• En matière d‟assurances terrestres, la matière est plus contrastée. En Belgique,
Italie, Suède et Suisse, « l‟assurance de l‟événement déjà arrivé est
légalement prohibé « .
• Cependant, elle est permise au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Portugal. Le droit
Espagnol prohibe cette forme d‟assurance sous réserve des cas prévus par la loi.
• Chaque Etat acceptant l‟assurabilité du risque putatif a ses spécificités.

• Source: https://www.institut-numerique.org/section-1-le-risque-putatif-pierre-
angulaire-de-la-subjectivisation-de-lalea-4fd85587c46f9
Droit marocain
• Article 50 : L'assurance est nulle si, au moment de la souscription du
contrat, la chose assurée a déjà péri ou ne peut plus être exposée aux
risques.
Les primes payées doivent être restituées à l'assuré, sous déduction des frais
exposés par l'assureur, autres que ceux de commission, lorsque ces derniers
auront été récupérés auprès de l'intermédiaire d'assurances.
Dans le cas visé au 1 er alinéa du présent article, la partie dont la mauvaise
foi est prouvée doit à l'autre une somme double de la prime d'une année.
CONCLUSION
• LE RISQUE DOIT ETRE UN EVENEMENT FUTUR SOUS PEINE
DE NULLITE DU CONTRAT.
2 – Evènement ne dépendant pas de la volonté
exclusive des parties
• Si la partie provoque le risque, l’évènement devient certain pour elle, il n’y a
plus d’aléa. Ce qui explique que le dol ne peut être constitutif de risque
• Cependant, la faute involontaire est couverte (assurance responsabilité civile)
DCCM 1919
• Article 363 : Toute assurance faite après la perte ou l'avarie des choses
assurées est nulle, s'il est prouvé que la nouvelle de la perte ou celle de l'avarie est
parvenue au lieu où se trouvait l'assuré, avant qu'il eût donné l'ordre d'assurance, ou
au lieu où a été signé le contrat avant la signature.
• Article 364 : Si, cependant, l'assurance est faite sur bonnes ou mauvaises nouvelles,
le contrat n'est annulé que sur la preuve que l'assuré connaissait la perte, ou
l'assureur l'arrivée du navire, avant la signature du contrat. En cas de preuve contre
l'assuré, celui-ci paie à l'assureur une double prime. En cas de preuve contre
l'assureur, celui-ci paie à l'assuré une somme double de la prime convenue.
B –Les risques inassurables
Les risques sont inassurables :
• En raison de leur illicéité
• Pour des raisons propres à la technique des assurances
1- Les risques exclus en raison de leur illicéité

Article 2 DOC : Article 62 DOC


Les éléments nécessaires pour la validité des L'obligation sans cause ou fondée sur une cause
obligations qui dérivent d'une déclaration de volonté illicite est non avenue.
sont :
La cause est illicite quand elle est contraire aux
• 1° La capacité de s'obliger ; bonnes mœurs, à l'ordre public ou à la loi.
• 2° Une déclaration valable de volonté portant sur
les éléments essentiels de l'obligation ;
• 3° Un objet certain pouvant former objet
d'obligation ;
• 4° Une cause licite de s'obliger.
Les risques exclus en raison de leur illicéité
• Dès lors, la nullité absolue frappe également le contrat dont la cause est
immorale ou illicite ou contraire aux bonnes mœurs et à l’ordre public
• La cause est le but poursuivi en contractant. Si ce but est contraire aux
bonnes mœurs, à l'ordre public ou à la loi, le contrat est nul.
• Ceci s’applique à tous les contrats et donc aussi au contrat d’assurance.
Risques illicites
a. Assurance de marchandise dont la loi interdit le commerce ou l’importation
ou l’exportation
b. Assurance de biens affectés à une activité illicite (ex : assurance contre
l’incendie d’une maison close ; assurance de transport de drogue)
c. Assurance des sanctions pénales (ex: les polices d’assurance RC excluent les
sanctions pénales de la garantie d’assurance)
d. Assurance de la faute intentionnelle ou dolosive de l’assuré
faute intentionnelle ou dolosive de l'assuré.

• Article 17 Code des assurances: Les pertes et les dommages occasionnés


par des cas fortuits ou causés par la faute de l'assuré sont à la charge de
l'assureur, sauf exclusion formelle et limitée contenue dans le contrat.
• Toutefois, l'assureur ne répond pas, nonobstant toute convention
contraire, des pertes et dommages provenant d'une faute intentionnelle
ou dolosive de l'assuré.
Assurance-vie et suicide
• C’est un cas d’exclusion de garantie
• Assurance temporaire décès « La Compagnie s’engage à verser au(x) bénéficiaire(s)
désigné(s) le capital garanti en cas de décès de l’Assuré avant le terme fixé par le contrat.
• « CONDITIONS GÉNÉRALES ASSURANCE VIE
• LES EXCLUSIONS La garantie du présent contrat ne s’applique pas : Au suicide
conscient et volontaire de l’Assuré s’il se produit moins de deux (2) ans
après la conclusion du contrat ; Aux invalidités Consécutives à des maladies ou à
des accidents constatés ou survenus antérieurement à la souscription du contrat, ainsi que
les infirmités congénitales ou non et défauts corporels connus de l’Assuré à la souscription
du contrat ;
2 - les risques inassurables pour des raisons propres à la
technique des assurances

• Le risque doit être légalement assurable et en plus techniquement assurable.


• Le risque doit être dispersé et suffisamment fréquent.
• Les risques doivent être susceptibles de se réaliser assez souvent pour qu’on
puisse dégager une loi de probabilité et calculer le montant de la prime.
• Par contre, s’il se réalise trop souvent il serait économiquement inassurable
• Il faut que les risques soient suffisamment dispersés
II – L’intérêt d’assurance
L’assuré doit avoir un intérêt personnel à ce que le risque ne se réalise pas.
C’est ce qui permet de distinguer l’assurance du pari.
Ex:
• se préserver d’une perte patrimoniale dans l’assurance RC pour le
remboursement du tiers lésé
• Assurer sa propre vie pour avoir un capital en cas de survie ou garantir un
capital aux ayant droit en cas de décès
III- La prime
La prime ou la cotisation dans l’assurance mutuelle est le prix du risque. C’est aussi un
élément essentiel du contrat d’assurance. C’est la rémunération de l’assureur.
La prime est calculée en tenant compte de la probabilité de survenance du risque et
l’intensité du sinistre.
La variabilité est aussi un critère important : dans l’assurance en cas de décès, les
possibilités de réalisation du décès augmentent avec le temps. La prime va varier selon
que le risque est constant ou variable.
IV- L’indemnité
C’est une somme d’argent en général. Mais elle peut être:
• une réparation en nature dans les assurances de dommages (bris de glace par
exemple)
• une assistance judiciaire (ex : la clause de direction du procès dans les assurances de
responsabilité)
L’indemnité est proportionnelle à la valeur assurée :
- Le versement au moment du sinistre de la somme assurée précisée dans le contrat
dans les assurances de personnes
-le principe indemnitaire dans les assurances de dommages
Section 4 - Les parties
au contrat d’assurance
terminologie
Contrat d’assurance
Article 1 du code des assurances
• Contrat d'assurance : convention passée entre l'assureur et le souscripteur
pour la couverture d'un risque et constatant leurs engagements réciproques.
Les acteurs du contrat d’assurance
• Souscripteur ou contractant : personne morale ou physique qui contracte une assurance pour
son propre compte ou pour le compte d'autrui et qui de ce fait, s'engage envers l'assureur pour le
paiement de la prime.
Pour le contrat d’assurance Takaful, c’est le participant.
• Assureur : entreprise agréée pour effectuer des opérations d'assurances.
• Assuré : personne physique ou morale sur laquelle ou sur les intérêts de laquelle repose
l’assurance
• Bénéficiaire : personne physique ou morale désignée par le souscripteur et qui reçoit le capital
ou la rente dû par l'assureur.
LES PARTIES AU CONTRAT
LES PROFESSIONNELS
LES CONSOMMATEURS D’ASSURANCE
DE L’ASSURANCE

L’ENTREPRISE D’ASSURANCE SOUSCRIPTEUR

ASSURE
LES INTERMEDIAIRES D’ASSURANCE
TIERS BENEFICIARE/VICTIMES
I - Les professionnels de l’assurance
Les professionnels de l’assurance
Les opérations pratiquées par les entreprises d'assurances et de réassurance sont
présentées au public
• soit directement par lesdites entreprises,
• soit par l'entremise des personnes habilitées à cet effet et dénommées
"intermédiaires d'assurances«

Les entreprises et les intermédiaires d'assurances peuvent autoriser des personnes physiques
dénommées " démarcheurs " à présenter pour leur compte et sous leur responsabilité, les opérations
d'assurances
Les professionnels de l’assurance
Les entreprises d’assurance LES INTERMÉDIAIRES
D’ASSURANCE
• L’entreprise d’assurance est la seule partie
au contrat qui s’engage à verser • Les intermédiaires d’assurances
l’indemnité en cas de sinistre assument la distribution de
l’assurance auprès du public.
A – Les entreprises d’assurance
L’assureur est la partie au contrat qui s’engage à garantir l’assuré contre les
risques prévus au contrat et à payer l’indemnité lors de la réalisation du sinistre.
L’assureur n’est jamais une personne physique. Il est toujours une entreprise
d’assurance autorisée et contrôlée par l’Etat.
Les formes que peuvent revêtir les entreprises d’assurance sont :
• La société anonyme (commerciale)
• La société d’assurance mutuelle (civile)
B - INTERMEDIAIRE D’ASSURANCE

Toute personne agréée par l’Autorité,


• en qualité d'agent d'assurances, personne physique ou morale, ou
• en qualité de société de courtage
LES PROFESSIONNELS DE
L’ASSURANCE
• Renvoi au chapitre 2 pour le détail sur les professionnels de l’assurance
II - Les consommateurs de l’assurance
• Le souscripteur
• L’assuré
• Le tiers bénéficiaire
• (La victime)
Contrat d’assurance
Article 1 du code des assurances
• Contrat d'assurance : convention passée entre l'assureur et le souscripteur
pour la couverture d'un risque et constatant leurs engagements réciproques.
A - Le souscripteur
• Souscripteur ou contractant : personne morale ou physique qui contracte
une assurance pour son propre compte ou pour le compte d'autrui et qui de
ce fait, s'engage envers l'assureur pour le paiement de la prime.
• Pour le contrat d’assurance Takaful, on entend par souscripteur ou
contractant, le participant
(Code des assurances)
• Le souscripteur est notamment visé dans les assurances de groupes et les
assurances sur la vie et de capitalisation.
Exemple : les assurances de groupe

Article 102: (complété par l’article 132 de la loi n° 64-12 du 06 mars 2014) (modifiè par la loi n°59-13 du
25 août 2016). Code des assurances
Est un contrat d'assurance de groupe le contrat d’assurance de personnes souscrit par une personne
morale ou un chef d'entreprise dit souscripteur en vue de l'adhésion d'un ensemble de personnes dites
adhérentes répondant à des conditions définies audit contrat, pour la capitalisation ou pour la couverture:
• des risques dépendant de la durée de la vie humaine,
• des risques portant atteinte à l'intégrité physique de la personne ou liés à la maladie ou à la maternité et
des risques d'incapacité ou d'invalidité.
Les adhérents doivent avoir un lien de même nature avec le souscripteur.
Le bénéficiaire
• Bénéficiaire : personne physique ou morale désignée par le souscripteur et
qui reçoit le capital ou la rente dû par l'assureur.
L'assurance pour le compte de qui il
appartiendra
• L'assurance peut être contractée pour le compte de qui il appartiendra. Cette
clause vaut, tant comme assurance au profit du souscripteur du contrat, que
comme stipulation pour autrui au profit du bénéficiaire connu ou éventuel de
ladite clause.
• Le souscripteur d'une assurance contractée pour le compte de qui il
appartiendra est seul tenu au paiement de la prime envers l'assureur; les
exceptions que l'assureur pourrait lui opposer sont également opposables au
bénéficiaire du contrat, quel qu'il soit.
FRANCE
• SOUSCRIPTEUR / Assurance pour compte de qui il appartiendra :
• L’assurance « pour le compte de qui il appartiendra » concerne tout particulièrement
les propriétaires de logements meublés loués pour de courtes durées. Dans le cas
de locations courtes ou saisonnières, difficile d’imposer à ses locataires de souscrire
une assurance habitation spécifique.
• C’est justement à cela que sert l’assurance « pour le compte de qui il appartiendra » :
souscrite par le propriétaire du logement, elle permet de protéger le logement et les
voisins du logement sans imposer de démarches aux locataires, qui peuvent varier
autant de fois que désiré sans que le contrat n’ait à être modifié.
• selon les assureurs, l’assurance « pour le compte de qui il appartiendra » peut également
être appelée assurance « pour le compte d’autrui ».
multirisque habitation
• L’assurance pour le compte de qui il appartiendra est un type de
contrat MRH (multirisque habitation). Ses principaux avantages
sont les suivants :
• Couverture des locataires automatiques, même pour des durées
courtes ;
• Contrat valable quel que soit les locataires: pas besoin de notifier
de changement à l’assureur lorsque les locataires changent.
B – L’assuré
• Assuré : personne physique ou morale sur laquelle ou sur les intérêts de
laquelle repose l’assurance. (code des assurances art 1)

• Règle générale : l’assuré souscrit en son nom et pour son compte.

• Dans l’assurance souscrite sur la tête d’un tiers : Il peut être une tierce personne

Les tiers bénéficiaires (stipulation pour autrui)

Bénéficiaire : personne physique ou morale désignée par le souscripteur et qui reçoit le capital ou la rente
dû par l'assureur. (Art 1 code des assurances)

Le droit né de l’assurance sur la vie - stipulation pour autrui - au profit d’un bénéficiaire
déterminé, naît en la personne du bénéficiaire dés la souscription avant toute acceptation d’où son
droit de disposer du bénéfice du contrat (Cours de M.Hatimy)

Section 3
– la conclusion du contrat
d’assurance

I – la conclusion initiale
II – Les modifications
I – La conclusion initiale
• Le contrat d’assurance est celui par lequel une partie – l’assureur- moyennant
une rémunération – la prime ou cotisation- s’engage envers son co-
contractant – le preneur d’assurance – à fournir une prestation généralement
pécuniaire, soit au preneur lui-même, soit au bénéficiaire convenu en cas de
survenance d’un évènement déterminé – le risque- à la non réalisation duquel
le preneur d’assurance ou le bénéficiaire a intérêt.
• L ’assurance est aussi une opération technique qui se caractérise par le
groupement et la compensation des risques conformément aux lois de la
statistique.
Conditions de fond

CONSENTEMENT CAPACITE

OBJET CAUSE
LA CAPACITE
L’ASSURE
Le souscripteur peut être une personne
L’ASSUREUR morale ou une personne physique(18 ans).
(Agrément) Le souscripteur peut être le bénéficiaire de
l’assurance ou simplement le mandataire du
bénéficiaire (assurance pour le compte
d’une personne déterminée ; assurance pour
compte de qui il appartiendra
L’OBJET

Déterminé Possible

Licite
LA CAUSE

L’assuré se protège l’assureur perçoit une


contre la survenance prime
du sinistre (gain (SA)ou réalisation
(peur de la réalisation d’économies
du risque) (Mutuelles)
• La compensation des risques grâce aux calcul des probabilités n’est pas un
élément constitutif du contrat d’assurance .
LA CONCLUSION DU
CONTRAT D’ASSURANCE
I - Conditions de conclusion du contrat
Phase précontractuelle
Pas de formalisme ad validatem
• Le contrat d'assurance nous l’avons dit est un contrat consensuel. C'est-à-dire qu'il se
forme dès la rencontre des volontés de l'assureur et de l'assuré. Le code des
assurances exige l’écrit comme mode de preuve.
• Le formalisme ici est exigé comme condition de validité. L’écrit est un moyen de
preuve de l'existence et du contenu du contrat d'assurance.
1 - Proposition d'assurance
• Proposition d'assurance : document remis par l'assureur ou son
représentant à un assuré éventuel et sur lequel ce dernier doit porter les
informations nécessaires à l'assureur pour l'appréciation du risque à couvrir
et la fixation des conditions de couverture.
• C’est une offre de contracter. L’assureur n’est pas lié par la proposition
d’assurance envoyée par l’intermédiaire. Si le risque est trop élevé, il peut ne
pas le garantir.
La proposition d’assurance

• Cette proposition permet au futur assuré de concrétiser sa demande d'assurance et


de décrire le risque à travers les réponses apportées au questionnaire habituellement
contenu dans la proposition qui lui est remise par l’assureur.
• Une fois la proposition acceptée par l'assureur, éventuellement avec des
modifications sur tel ou tel point, le contrat d'assurance est conclu.
En pratique EN FRANCE
• On distingue :
• La déclaration spontanée faite de bonne foi n’est plus obligatoire
• Le questionnaire auquel l’assuré doit répondre de bonne foi
Portée du questionnaire en droit français:

• Avant la loi du 31 décembre 1989, l’assuré devait déclarer à l’assureur « toutes les
circonstances connues de lui ». Ce qui n’était pas évident. En effet, l’assuré
consommateur n’est pas sensé savoir ce qui est important pour un professionnel
dans l’appréciation du risque.
• Depuis la modification de la loi de 1989, le code des assurance français dispose que
« l’assuré doit répondre exactement aux questions posées par l’assureur » permettant à
l’assureur d’apprécier le risque. Art L 113-2 du code des assurances
• Il incombe donc aux assureurs de prendre la précaution de rédiger avec précision les
questions qui leur seraient utiles dans l’appréciation du risque.
Projet de contrat/Notice d’information
Article 10 : (1er alinéa complété par la loi n°59-13 du 25 août 2016).
• Préalablement à la souscription du contrat, l'assureur remet à l'assuré
• un exemplaire du projet de contrat comportant le prix ou
• une notice d'information qui décrit notamment les garanties assorties des exclusions,
le prix y afférent et les obligations de l'assuré.
• La proposition d'assurances n'engage ni l'assuré, ni l'assureur; seul le contrat
constate leurs engagements réciproques
2- LA NOTE DE COUVERTURE : ECRIT
PROVISOIRE
La note de couverture est le document concrétisant l’engagement de
l’assureur et de l’assuré et prouvant l’existence d’un accord en attendant
l’établissement de la police d’assurance . Art 1 du code des assurances
C’est un moyen de preuve provisoire qui n’a plus d’effet dès qu’elle est
remplacée par la police.
Cependant, la jurisprudence française a considéré que la note de couverture
peut n’octroyer qu’une garantie provisoire qui prendrait fin en cas de refus de
l’assureur de donner son accord définitif.
3- La police d’assurance
• Police d'assurance : document matérialisant le contrat d'assurance. Il
indique les conditions générales et particulières (code des assurances art1)
Ecrit
• Article 11 : Le contrat d'assurance doit être rédigé par écrit, en caractères
apparents. Toute addition ou modification au contrat d'assurance primitif
doit être constatée par un avenant écrit et signé des parties.
• Les présentes dispositions ne font pas obstacle à ce que, même avant la
délivrance du contrat ou de l'avenant, l'assureur et l'assuré ne soient engagés,
l'un à l'égard de l'autre, par la remise d'une note de couverture
Conditions générales et particulières
• Article 12 :
• Le contrat d'assurance, qui indique les conditions générales et particulières,
est daté du jour où il est souscrit.
• Il prévoit des mentions obligatoires
1 – Les mentions obligatoires
- Mentions obligatoires du contrat d’assurance
• - le nom et domicile des parties contractantes; • - les cas et conditions de prorogation ou de résiliation du
contrat ou de cessation de ses effets;
• - les choses et les personnes assurées;
• - les obligations de l’assuré à la souscription en ce qui
• - la nature des risques garantis; concerne la déclaration du risque et les autres assurances
• - le moment à partir duquel le risque est garanti et la couvrant le même risque; -
durée de cette garantie; • les conditions et modalités de la déclaration à faire en cas
• - le montant de la garantie accordée par l’assureur; de sinistre;
• - la prime ou cotisation d'assurance; • - Les délais dans lesquels l’indemnité, le capital ou la
rente est payé;
• - la condition de tacite reconduction si elle est prévue;
• - la procédure et les règles relatives à l’estimation des
dommages en vue de la détermination de l’indemnité
pour les assurances autres que les assurances de
responsabilité.
Mentions du contrat Takaful
• Le contrat d’assurance Takaful doit, en outre, stipuler :
• -les modes de rémunération de l’entreprise d’assurances et de réassurance au titre de la
gestion du compte d’assurance Takaful et le montant de cette rémunération ;
• - les modalités de répartition des excédents techniques et financiers entre les participants
;
• -les conditions relatives aux placements de l’entreprise d’assurances et de réassurance
en ce qui concerne le compte d’assurance Takaful
2 – L’apparence des clauses
Conditions de forme de la police : caractères

Caractères apparents: règle Caractères très apparents: nullité,


générale déchéances, exclusions, non assurance
• Article 11 du code des assurances : le contrat doit être • Article 14 du code des assurances : Sous réserve des
rédigé par écrit, en caractères apparents. dispositions spéciales prévues pour les assurances de
responsabilité, les clauses des contrats édictant des
nullités prévues par le présent livre, des déchéances,
des exclusions ou des cas de non assurance ne sont
valables que si elles sont mentionnées en caractères très
apparents.
• Article 6 al 3 du code des assurances : La durée du
contrat est fixée par la police. Lorsque la durée du
contrat est supérieure à un an, elle doit être rappelée en
caractères très apparents par une mention figurant au-
dessus de la signature du souscripteur.
La loi 31-08 relative à la protection du
consommateur
• ART 9 « dans le cas des contrats dont toutes ou certaines clauses proposées au
consommateur sont rédigées par écrit, ces clauses doivent être présentées et rédigées
de façon claire et compréhensible pour le consommateur
Langue utilisée

Code marocain des assurances Code français de l’assurance


• Pas d’indications précises • Langue française obligatoire
• Voir textes d’application
Langue utilisée

Droit marocain Article L112-3 du code français


• Pas d’exigence légale de la langue arabe • contrairement à la loi française de 1994
dans le code des assurances imposant le français à tout contrat
• Voir cours du Professeur Hatimy S6 • Code des assurances :« Le contrat
Année Universitaire 2016-2017 qui renvoie d'assurance et les informations
aux textes d’application du code des transmises par l'assureur au souscripteur
assurances pour l’usage tantôt de la langue mentionnées dans le présent code sont
française, tantôt de document traduit en rédigés par écrit, en français, en
langue française et arabe. caractère apparents. »
3 – Durée du contrat
Durée Tacite
Résiliation
contractuelle reconduction
DUREE DU CONTRAT, TACITE
RECONDUCTION ET RESILIATION
Article 6 : La durée du contrat, qui doit être mentionnée en caractères très apparents, est fixée par la police.
Mention de la faculté du retrait avec préavis : Toutefois et sous réserve des dispositions ci-après relatives aux assurances sur
la vie,
• l'assuré a le droit de se retirer à l'expiration d’une période d’une année à compter de la date d’effet du contrat à
condition d’en informer l’assureur, dans les conditions prévues par l’article 8 ci-dessous, avec un préavis au moins égal au
minimum fixé par le contrat.
• Ce droit appartient également à l'assureur.
Il doit être rappelé dans chaque contrat d’assurance.

Lorsque la durée du contrat est supérieure à une année, elle doit être rappelée en caractères très apparents par une mention
figurant au-dessus de la signature du souscripteur. A défaut de cette mention, le souscripteur peut, nonobstant toute clause
contraire, résilier le contrat chaque année, à la date anniversaire de sa prise d'effet, moyennant un préavis de trente (30) jours
LA TACITE RECONDUCTION

• Article 7 : Lorsque les parties conviennent de la prorogation du contrat par tacite reconduction,
elle doit être spécifiée dans le contrat. Le contrat doit également mentionner que la durée de
chacune des prorogations successives du contrat par tacite reconduction ne peut, en aucun cas,
être supérieure à une année.

CONDITIONS:
Le contrat est reconduit tacitement sans que les parties aient besoin d’intervenir à condition
• que le contrat soit à durée limitée et
• que la tacite reconduction soit mentionnée
Durée du contrat et caractères très apparents

• Article 6 al 3 du code des assurances : La durée du contrat est fixée par la


police. Lorsque la durée du contrat est supérieure à un an, elle doit être
rappelée en caractères très apparents par une mention figurant au-dessus de
la signature du souscripteur. Cette clause doit être rappelée dans chaque
contrat.
• Lorsque les parties conviennent de la prorogation du contrat par tacite
reconduction, elle doit être spécifiée dans le contrat
Résiliation
4 – Présentation de la police
PRESENTATION DE LA POLICE
La police d’assurance se présente sous la forme d’un imprimé établi par
l’assureur avec :
• des clauses identiques pour les contrats d’une même catégorie appelées
« conditions générales »
• Des clauses qui individualisent le contrat dans lesquelles on trouve les
mentions obligatoires et qu’on appellent les « conditions particulières ».
PRESENTATION DE LA POLICE

Les conditions générales Les conditions particulières


• l’ensemble des conditions • Spécifiques à chaque assuré, et
communes applicables à tous les selon ses besoins et déclarations:
assurés souscrivant le même type identification du souscripteur,
de contrat : garanties, exclusions, personnes et biens assurés,
déchéances, obligation de montant des primes et franchises,
paiement de la prime, procédures date de début des garanties
(de résiliation, de déclaration et
d’indemnisation des sinistres
Forme de la police

La police d’assurance peut être :


• A personne dénommée ;
• A ordre ;
• Au porteur (sauf en matière d’assurance sur la vie)
II - Modifications
AVENANT
• Toute addition ou modification au contrat d’assurance primitif doit être
constatée par un avenant écrit et signé des parties
• Le mode de preuve de modification au contrat d’assurance initial est
l’avenant. Il doit remplir les mêmes conditions que la police. Il s’agit en
général d’un intercalaire.
B - OBLIGATIONS DES PARTIES
1- Obligation de l’assuré
OBLIGATIONS DE L’ASSURE
Informations
Paiement de la Déclaration du nécessaires
prime risque pour le montant
de la prime

Déclaration des
Obligation de
circonstances
déclaration du
aggravantes du
sinistre
risque
Article 20 du code des assurances
L'assuré est obligé :
1° de payer la prime ou cotisation aux dates convenues;
2° de déclarer exactement, lors de la conclusion du contrat, toutes les circonstances connues de
lui qui sont de nature à faire apprécier par l'assureur les risques qu'il prend à sa charge;
3° d’adresser à l’assureur, aux dates fixées par le contrat, les déclarations qui peuvent être
nécessaires à l'assureur pour déterminer le montant de la prime, lorsque cette prime est variable;
4° de déclarer à l’assureur, conformément à l’article 24 de la présente loi, les circonstances
spécifiées dans la police qui ont pour conséquence d'aggraver les risques;
5° de donner avis à l’assureur, dès qu’il en a eu connaissance, et au plus tard dans les cinq (5)
jours de sa survenance, de tout sinistre de nature à entraîner la garantie de l’assureur
Droit comparé
Article L113-2 du code français des assurances

L'assuré est obligé :


• 1° De payer la prime ou cotisation aux époques convenues ;
• 2° De répondre exactement aux questions posées par l'assureur, notamment dans le formulaire de déclaration du risque par lequel l'assureur l'interroge lors
de la conclusion du contrat, sur les circonstances qui sont de nature à faire apprécier par l'assureur les risques qu'il prend en charge ;
• 3° De déclarer, en cours de contrat, les circonstances nouvelles qui ont pour conséquence soit d'aggraver les risques, soit d'en créer de nouveaux et rendent de
ce fait inexactes ou caduques les réponses faites à l'assureur, notamment dans le formulaire mentionné au 2° ci-dessus.
• L'assuré doit, par lettre recommandée ou par envoi recommandé électronique, déclarer ces circonstances à l'assureur dans un délai de quinze jours à partir du
moment où il en a eu connaissance ;
• 4° De donner avis à l'assureur, dès qu'il en a eu connaissance et au plus tard dans le délai fixé par le contrat, de tout sinistre de nature à entraîner la garantie de
l'assureur. Ce délai ne peut être inférieur à cinq jours ouvrés.
• Ce délai minimal est ramené à deux jours ouvrés en cas de vol et à vingt-quatre heures en cas de mortalité du bétail.
• Les délais ci-dessus peuvent être prolongés d'un commun accord entre les parties contractantes.
• Lorsqu'elle est prévue par une clause du contrat, la déchéance pour déclaration tardive au regard des délais prévus au 3° et au 4° ci-dessus ne peut être opposée
à l'assuré que si l'assureur établit que le retard dans la déclaration lui a causé un préjudice. Elle ne peut également être opposée dans tous les cas où le retard est
dû à un cas fortuit ou de force majeure.
• Les dispositions mentionnées aux 1°, 3° et 4° ci-dessus ne sont pas applicables aux assurances sur la vie.
1-1 Les déclarations de l’assuré
a-Déclaration des risques lors de la conclusion du contrat
ou « déclaration spontanée »

L'assuré est obligé : « de déclarer exactement, lors de la conclusion du contrat, toutes les
circonstances connues de lui qui sont de nature à faire apprécier par l'assureur les risques qu'il
prend à sa charge » Article 20 alinéa 2 du code des assurances
• L’assuré n’étant pas un professionnel de l’assurance, il est difficile de prouver
à son encontre une mauvaise foi dans la méthode de la déclaration
spontanée. En effet, l’assuré n’est pas sensé savoir quelles sont toutes les
circonstances qui vont permettre à l’assuré d’évaluer le risque.
• C’est pourquoi, ce système qui prévalait en France avant la loi du 31
décembre 1989 a été modifié et remplacé par des réponses exactes apportées
par l’assuré au questionnaire établi par l’assureur.
DROIT COMPARÉ
Code des assurances
Modifié par Loi n°89-1014 du 31 décembre 1989 - art. 9 () JORF 3 janvier 1990 en vigueur le 1er mai 1990

Article L112-3 al 2 du code français des assurances


Article L113-2 al 2 du code français des assurances modifié par la loi du 31 décembre 1989
modifié par la loi du 31 décembre 1989 • Lorsque, avant la conclusion du contrat, l'assureur
• « L’assuré est tenu de répondre exactement aux a posé des questions par écrit à l'assuré,
questions posées par l’assureur, notamment notamment par un formulaire de déclaration du
dans le formulaire de déclaration du risque par risque ou par tout autre moyen, il ne peut se
lequel l’assureur l’interroge lors de la conclusion prévaloir du fait qu'une question exprimée en
du contrat, sur les circonstances qui sont de nature termes généraux n'a reçu qu'une réponse imprécise
à faire apprécier par l’assureur les risques qu’il • LE QUESTIONNAIRE DOIT DONC ETRE PRECIS
prend en charge »
• L’ASSURÉ DOIT DONNER DES RÉPONSES
EXACTES AU QUESTIONNAIRE ÉLABORÉ PAR
L’ASSUREUR
Les « circonstances connues de lui » sont relatives à:

• l’objet du contrat ce qui permet à l’assureur d’évaluer son assurabilité


(probabilité de survenance du sinistre et son coût) ; Ex: immeuble à assurer
contre l’incendie, destination des locaux avoisinants ; âge du véhicule; âge de
la personne assurée etc.;
• La personne de l’assuré : a-t-il déjà eu un retrait du permis de conduire (1)

1-Yvonne Lambert-Faivre Laurent Leveneur Droit des assurances Précis Dalloz


b-Déclaration de l’aggravation du risque
(article 24 du code des assurance)
Aggravation causée par l’assuré Aggravation sans le fait de l’assuré
Quand, par son fait, l'assuré aggrave les • Quand les risques sont aggravés,
risques de telle façon que si le nouvel état de sans le fait de l'assuré, celui-ci
choses avait existé lors de la souscription du
contrat, l'assureur n'aurait pas contracté ou ne
doit en faire la déclaration à
l'aurait fait que moyennant une prime plus élevée, l’assureur par lettre recommandée
l'assuré doit en faire préalablement la déclaration à dans un délai de huit (8) jours à
l'assureur par lettre recommandée. partir du moment où il en a eu
connaissance.
Article 24 suite
• Dans l'un et l'autre cas, l'assureur a la faculté soit de résilier le contrat, soit de proposer un
nouveau taux de prime.
• Si l'assureur opte pour la résiliation, celle-ci prend effet le 10e jour de la notification de l'avis de
résiliation par lettre recommandée et l'assureur doit alors rembourser à l'assuré la portion de
prime ou de cotisation afférente à la période pendant laquelle le risque n'a pas couru.
• Si l'assuré ne donne pas de suite à la proposition de l'assureur ou s'il refuse expressément le
nouveau taux dans le délai de trente (30) jours à compter de la notification de la proposition,
l'assureur peut résilier le contrat au terme de ce délai, à condition d'avoir informé l'assuré de
cette faculté, en la faisant figurer en caractères apparents dans la lettre de proposition. Toutefois,
l'assureur ne peut plus se prévaloir de l'aggravation des risques quand, après en avoir été informé
de quelque manière que ce soit, il a manifesté son consentement au maintien de l'assurance,
spécialement en continuant à recevoir les primes ou en payant après un sinistre une indemnité.
FORME
l’assuré doit déclarer toutes les circonstances aggravantes par lettre
recommandée
• Le législateur marocain distingue selon que l’aggravation émane de l’assuré
ou non. C’était la rédaction du code français des assurances avant la loi de
1989
La notion de risque aggravé
Le législateur marocain ne définit pas la notion d’aggravation du risque. Son
homologue français en donne la définition suivante :
Article L113-4 modifié par la loi de 1989
• En cas d'aggravation du risque en cours de contrat, telle que, si les
circonstances nouvelles avaient été déclarées lors de la conclusion ou du
renouvellement du contrat, l'assureur n'aurait pas contracté ou ne l'aurait
fait que moyennant une prime plus élevée, l'assureur a la faculté soit de
dénoncer le contrat, soit de proposer un nouveau montant de prime.
Droit comparé

Déclaration des circonstances nouvelles Définition de l’aggravation du risque


• L’assuré a l’obligation de déclarer, en cours Article L113-4 modifié par la loi de 1989
de contrat, les circonstances nouvelles qui
ont pour conséquence soit d'aggraver les • En cas d'aggravation du risque en cours de
risques, soit d'en créer de nouveaux et contrat, telle que, si les circonstances
rendent de ce fait inexactes ou caduques nouvelles avaient été déclarées lors de la
les réponses faites à l'assureur, notamment conclusion ou du renouvellement du
dans le questionnaire contrat, l'assureur n'aurait pas contracté
ou ne l'aurait fait que moyennant une
• (art L113-2-3) prime plus élevée, l'assureur a la faculté
soit de dénoncer le contrat, soit de
proposer un nouveau montant de prime.
Conséquences de la déclaration d’aggravation
du risque

Maintien du contrat sans surprime résiliation


• L’assureur peut décider de maintenir le • Si l'assureur opte pour la résiliation, celle-ci prend
contrat sans surprime de manière tacite effet le 10e jour de la notification de l'avis
de résiliation par lettre recommandée et
• ‘l'assureur ne peut plus se prévaloir de l'aggravation l'assureur doit alors rembourser à l'assuré la portion
des risques quand, après en avoir été informé de de prime ou de cotisation afférente à la période
quelque manière que ce soit, il a manifesté son pendant laquelle le risque n'a pas couru.
consentement au maintien de l'assurance, spécialement
en continuant
• à recevoir les primes ou
• en payant après un sinistre une indemnité’
Nullité en cas de réticence ou de fausse
déclaration intentionnelle (article 30)
Le contrat d'assurance est nul en cas de réticence ou de fausse déclaration
intentionnelle de la part de l'assuré quand cette réticence ou cette fausse
déclaration change l'objet du risque ou en diminue l'opinion pour
l'assureur, alors même que le risque omis ou dénaturé par l'assuré a été sans
influence sur le sinistre.
Les primes payées demeurent alors acquises à l'assureur qui a droit au paiement
de toutes les primes échues à titre de dommages et intérêts. Les dispositions du
deuxième alinéa du présent article ne sont pas applicables aux assurances sur la
vie.
L'omission ou la déclaration inexacte de bonne
foi (article 31)
L'omission ou la déclaration inexacte de la part de l'assuré dont la mauvaise foi n'est pas établie
n'entraîne pas la nullité de l'assurance.
1. Si ladite omission ou déclaration inexacte est constatée avant tout sinistre, l'assureur a le droit:
• soit de maintenir le contrat moyennant une augmentation de prime acceptée par l'assuré,

• soit de résilier le contrat dix (10) jours après notification adressée à l'assuré par lettre recommandée,
en restituant la portion de la prime payée pour le temps où l'assurance ne court plus.
2 Dans le cas où la constatation n'a lieu qu'après sinistre, l'indemnité est réduite en proportion du
taux des primes payées par rapport au taux des primes qui auraient été dues, si les risques avaient été
complètement et exactement déclaré
c-DECLARATION DU SINISTRE
L’assuré dès qu’il a eu connaissance du sinistre doit aviser l’assureur au plus
tard dans les 5 jours de sa survenance.
Les délais de déclaration ne peuvent être réduits par convention contraire. Ils peuvent être prolongés d’un commun accord .
Si l’assuré ne respecte pas ce délai, il sera déchu de son droit de réclamer toute
indemnité. La clause édictant une telle déchéance n’est valable qui si elle est
mentionnée en caractères très apparents
Dans les deux cas, l'assureur a la faculté
• soit de résilier le contrat,
• soit de proposer un nouveau taux de prime.
• Si l'assureur opte pour la résiliation, celle-ci prend effet le 10e jour de la notification de l'avis
de résiliation par lettre recommandée et l'assureur doit alors rembourser à l'assuré la portion
de prime ou de cotisation afférente à la période pendant laquelle le risque n'a pas couru.
• Si l'assuré ne donne pas de suite à la proposition de l'assureur ou s'il refuse
expressément le nouveau taux dans le délai de trente (30) jours à compter de la notification
de la proposition, l'assureur peut résilier le contrat au terme de ce délai, à condition d'avoir
informé l'assuré de cette faculté, en la faisant figurer en caractères apparents dans la lettre de
proposition.
• Toutefois, l'assureur ne peut plus se prévaloir de l'aggravation des risques quand, après en avoir
été informé de quelque manière que ce soit, il a manifesté son consentement au maintien de
l'assurance, spécialement en continuant à recevoir les primes ou en payant après un sinistre une
indemnité.
2 -OBLIGATIONS DE L’ASSUREUR

Paiement
Obligation
de
de garantie
l’indemnité
a-OBLIGATION DE GARANTIE
ETENDUE : Les pertes et les dommages sont occasionnés par des cas
fortuits ou causés par la faute de l’assuré sont à la charge de l’assureur.
Il est garant des pertes et dommages causés par des personnes dont l’assuré est
civilement responsable
EXCLUSIONS:
Celui-ci ne répond pas des exclusions prévues par le contrat. Il ne répond
pas des pertes et dommages provenant d’une faute intentionnelle ou dolosive
de l’assuré
• Les pertes et les dommages occasionnés par des cas fortuits ou causés par
la faute de l'assuré sont à la charge de l'assureur, sauf exclusion formelle
et limitée contenue dans le contrat.
• Toutefois, l'assureur ne répond pas, nonobstant toute convention contraire,
des pertes et dommages provenant d'une faute intentionnelle ou
dolosive de l'assuré. Article 17
La garantie d’assurance

Conditions de garantie Exclusions de garantie


Condition de garantie

Conditions matérielles Conditions temporelles


Ce sont des conditions et • La garantie n’est due que jusqu’au
circonstances strictement déterminées terme du contrat et pas au delà
dans le contrat
Ex : on couvre les activités de
peinture extérieures et non intérieures
Exclusions de garantie

Exclusions légales Exclusions conventionnelles


• Les fautes intentionnelles assurance de personnes • Interdiction d’exclure de l’assurance la garantie de
l’assuré civilement responsable d’une faute
Doctrine française: meurtre et suicide intentionnelle de la personne dont il doit répondre
• Les fautes intentionnelles assurance de dommage: • Interdiction des clauses abusives
guerres, émeutes, mouvements populaires
• En général, on délimite plus la garantie que ce qui
• Article 56 (assurance incendie) : Sauf convention est exclut
contraire, l'assurance ne couvre pas les incendies
directement occasionnés par les éruptions de • Article 124 : Les conditions générales du
volcans, les tremblements de terre et autres contrat d'assurance peuvent prévoir des
cataclysmes. exclusions de garantie et des clauses de déchéance.
assurances de dommages Assurance incendie
• Article 45 : L'assureur ne répond pas, sauf • Article 56 : Sauf convention contraire,
convention contraire, des pertes et dommages l'assurance ne couvre pas les incendies
occasionnés soit par la guerre étrangère soit par directement occasionnés par les éruptions de
la guerre civile, soit par des émeutes ou des volcans, les tremblements de terre et autres
mouvements populaires. cataclysmes.
• Lorsque ces risques ne sont pas couverts par le
contrat, l'assuré doit prouver que le sinistre résulte
d'un fait autre que le fait de guerre étrangère; il
appartient à l'assureur de prouver que le sinistre
résulte de la guerre civile, d'émeutes ou de
mouvements populaires.
Ex : Assurance construction
• Article 157-2 : (ajouté par la loi n° 59-13 du 25 août 2016)
• L’obligation d’assurance, pour « la garantie dommages à l’ouvrage », s’applique à la réparation des dommages à l’ouvrage
ainsi qu’aux matériaux de construction et aux matériels destinés à être incorporés dans l’ouvrage, à l’exclusion :
• 1° des dommages et pertes occasionnés par les tremblements de terre, les ouragans, les éruptions volcaniques, les crues ou
les inondations ;
• 2° des dommages et pertes occasionnés par la guerre étrangère, la guerre civile, les émeutes et mouvements populaires ou
les actes de terrorisme ou de sabotage;
• 3° des dommages et pertes dus aux risques atomiques ou nucléaires ;
• 4° des dommages et pertes résultant de la corrosion, de l’oxydation ou de l’usure ; 5° des dommages et pertes occasionnés
par une tempête ou par des dégâts des eaux survenus en rapport avec la tempête ; 6° des dommages et des pertes
occasionnés par les réparations provisoires pour lesquelles l’assureur n’a pas donné son accord préalable; 7° des manquants
constatés à l’occasion d’un inventaire des matériaux et matériels de construction autres que ceux résultant du vol par
effraction.
b-PAIEMENT DE L’INDEMNITE
Lors de la réalisation du risque garanti, l’assureur est tenu de payer dans le délai
convenu l’indemnité ou la somme déterminée par le contrat
est tenu d’une obligation de couverture jusqu’à la réalisation du sinistre à partir
duquel il sera tenu d’une « obligation au paiement », ou de « garantie » ou de
« règlement »
• Article 19 : Lors de la réalisation du risque garanti ou à l'échéance du contrat,
l'assureur est tenu de payer dans le délai convenu l'indemnité ou la somme
déterminée d'après le contrat. L'assureur ne peut être tenu au-delà de la
somme assurée. Est prohibée toute clause par laquelle l'assureur interdit à
l'assuré ou à son représentant de le mettre en cause ou de l'appeler en
garantie à l'occasion du règlement des sinistres.
Article 18 L'assureur est garant des pertes et dommages causés par des
personnes dont l'assuré est civilement responsable en vertu de l'article 85 du
DOC quelles que soient la nature et la gravité des fautes de ces personnes.
Modalités de l’indemnisation

Assurances de personnes Assurances de dommages


• Principe forfaitaire • Principe indemnitaire
SECTION 4- LA FIN DU CONTRAT D’ASSURANCE
DEFINITIONS CODE DES ASSURANCES

Résiliation: Préavis de résiliation :


• cessation anticipée d'un contrat • délai contractuel ou légal qui doit
d'assurance à la demande de être respecté par la partie qui veut
l'une ou l'autre des parties, résilier le contrat d'assurance
• ou de plein droit lorsqu'elle est
prévue par la loi.
TYPES DE FIN DU CONTRAT
D’ASSURANCE

EXTINCTION
EXTINCTION
INVOQUEE
DE PLEIN
PAR LES
DROIT
PARTIES
I- Extinction de plein droit
EXTINCTION DE PLEIN DROIT
• Le retrait d’agrément
• La liquidation judiciaire de l’entreprise d’assurance
• Réquisition de la propriété de la chose assurée.
• Disparition du risque ou perte totale de la chose assurée résultant d’un événement non prévu par
le contrat d’assurance
• Cession d'un véhicule terrestre à moteur
A-Le retrait de l’agrément
• Article 267 : Le 20ème jour à midi, à compter de la publication au Bulletin
officiel de la décision de l’Autorité prononçant le retrait de l'agrément
accordé à une entreprise d’assurances et de réassurance, tous les contrats
souscrits par elle cessent de plein droit d'avoir effet et les primes
afférentes à la période courant du jour de la résiliation de plein droit à
l'échéance prévue par le contrat doivent être remboursées aux assurés.
B- La liquidation judiciaire de l’entreprise d’assurance

• Article 27 alinéa 3
En cas de liquidation judiciaire de l'assureur, le contrat prend fin trente
(30) jours après la déclaration de la liquidation judiciaire, sous réserve des
dispositions de l'article 96 ci-dessous. L'assuré peut réclamer le remboursement
de la prime payée pour le temps où l'assurance ne court plus.
Article 96 : En cas de liquidation judiciaire de l'assureur, la créance de chacun des bénéficiaires des contrats en cours est arrêtée au jour du jugement
de déclaration de la liquidation judiciaire, à une somme égale à la provision mathématique de chaque contrat, calculée sans aucune majoration sur les
bases techniques du tarif des primes en vigueur lors de la conclusion du contrat.
C-La réquisition de la propriété de tout ou
partie d'une chose
Article 33 : (4ème alinéa complété par la loi n°59-13 du 25 août 2016)
La réquisition de la propriété de tout ou partie d'une chose entraîne, dans la
mesure même de la réquisition, résiliation ou réduction de l’étendue du
contrat d'assurance relatif à cette chose, au jour du transfert de propriété.
Toutefois, l'assureur et l'assuré peuvent convenir de substituer à la résiliation la
simple suspension des effets du contrat en vue de le remettre ultérieurement
en vigueur sur des risques similaires

Réquisition: opération par laquelle l'Administration exige une prestation d'activité ou la fourniture d'un bien.
D-Disparition du risque assuré ou de perte
totale de la chose assurée
Article 35 : (modifié par la loi n°59-13 du 25 août 2016).
• En cas de disparition du risque assuré ou de perte totale de la chose assurée
résultant d'un événement non prévu par le contrat, l'assurance prend fin de
plein droit et l'assureur doit restituer à l'assuré la portion de la prime payée et
afférente au temps pour lequel le risque n'est plus couru.
E- Cas de cession d'un véhicule terrestre à
moteur (article 29 du code des assurances)
• En cas d'aliénation d'un véhicule terrestre à moteur non lié à une voie ferrée ou de
ses remorques ou semi-remorques, et seulement en ce qui concerne le véhicule
aliéné, le contrat d'assurance est résilié de plein droit à la date
d'immatriculation du véhicule au nom du nouveau propriétaire
• Dans ce cas, l'assureur doit rembourser à l'assuré la portion de prime ou cotisation
afférente à la période pendant laquelle le risque n'a pas couru.
• L'assuré et l'assureur peuvent convenir par avenant, avant la vente du véhicule, du
transfert de la garantie sur un autre véhicule appartenant à l'assuré. L'assurance
demeure en vigueur pour les autres véhicules garantis par le contrat et restés en
possession de l'assuré
II – Extinction du contrat
d’assurance invoquée par les parties
Le droit à la résiliation
• Le contrat d’assurance étant un contrat successif , il est normal que les
parties puissent y mettre fin en manifestant unilatéralement cette volonté.
DEFINITIONS CODE DES ASSURANCES

Résiliation: Préavis de résiliation :


• cessation anticipée d'un contrat • délai contractuel ou légal qui doit
d'assurance à la demande de être respecté par la partie qui veut
l'une ou l'autre des parties, ou de résilier le contrat d'assurance
plein droit lorsqu'elle est prévue par
la loi.
CAS DE RESILIATION PAR L’ASSUREUR

Inexécution des obligations Modification du risque


1. le non-paiement d’une prime ou cotisation 1. l’omission ou l’inexactitude intentionnelle de l’assuré
dans les dix jours de son échéance après dans la déclaration du risque à la souscription ou en cours
l’expiration de vingt jours de suspension de la de contrat quand cette fausse déclaration change l’objet
garantie, suite à une mise en demeure. du risque ou diminue l’opinion pour l’assureur. Le
contrat peut, avant la survenance du sinistre, être maintenu
moyennant une augmentation de la prime acceptée par
l’assuré ; soit être résilié dix jours après notification adressée à
l’assurépar lettre recommandée.
2. L’aggravation des risques par l’assuré, l’assureur a la
faculté soit de résilier le contrat, soit de proposer un nouveau
taux de prime. En cas de résiliation, celle-ci prend effet le
10° jour de la notificationde l’avis de résiliation par lettre
recommandée.
autres
• Le décès de l’assuré
• La déconfiture ou liquidation judiciaire de l’assuré
• Résiliation contractuelle après sinistre
Décès de l’assuré ou aliénation de la chose
assurée
Article 28 : En cas de décès de l'assuré ou d'aliénation de la chose assurée, l'assurance continue
de plein droit au profit de l'héritier ou de l'acquéreur, à charge pour celui-ci d'exécuter toutes les
obligations dont l'assuré était tenu vis-à-vis de l'assureur en vertu du contrat.
Il est loisible, toutefois, soit à l'assureur soit à l'héritier ou à l'acquéreur, de résilier le contrat.
L'assureur pourra résilier le contrat dans un délai de quatre-vingt-dix (90) jours à partir du jour où
l'attributaire définitif des objets assurés aura demandé le transfert du contrat en son nom. Les
dispositions du 2 e alinéa du présent article ne sont pas applicables aux assurances contre la grêle et
la mortalité du bétail.
En cas d'aliénation de la chose assurée, celui qui aliène reste tenu vis-à-vis de l'assureur au paiement
des primes échues, mais il est libéré, même comme garant des primes à échoir, à partir du moment
où il a informé l'assureur de l'aliénation par lettre recommandée. Lorsqu’il y a plusieurs héritiers ou
plusieurs acquéreurs, si l’assurance continue, ils sont tenus solidairement du paiement des primes
Déconfiture ou de liquidation judiciaire
de l'assuré
• Article 27: En cas de déconfiture ou de liquidation judiciaire de l'assuré, l'assurance subsiste
au profit de la masse des créanciers qui devient débitrice envers l'assureur du montant
des primes à échoir à partir de la déconfiture ou de l'ouverture de la liquidation judiciaire.
• La masse des créanciers et l'assureur conservent, néanmoins, le droit de résilier le contrat
pendant un délai de quatre-vingt-dix (90) jours à partir de la date de la déconfiture ou de
l'ouverture de la liquidation judiciaire; la portion de prime afférente au temps pendant lequel
l'assureur ne couvre plus le risque sera restituée à la masse des créanciers.

• Déconfiture :État d'insolvabilité notoire d'un débiteur non commerçant ne pouvant faire face à ses engagements et
dont les biens sont insuffisants pour payer les dettes
Résiliation contractuelle après sinistre
• Article 26 : Dans les cas où le contrat prévoit pour l'assureur la faculté de résiliation après sinistre,
cette résiliation ne peut prendre effet que dans le délai de trente (30) jours à dater de la réception de la
notification par l'assuré. L'assureur qui, passé un délai de trente (30) jours après qu'il a eu connaissance du
sinistre, a accepté le paiement de la prime ou cotisation ou de la fraction de prime ou cotisation venue à
échéance après le sinistre, ne peut plus se prévaloir de ce sinistre pour résilier le contrat.
• Par dérogation aux dispositions ci-dessus, en matière d'assurance de responsabilité civile automobile visée à
l’article 120 ci-dessous, l'assureur ne peut se prévaloir des dispositions de l'alinéa ci-dessus. Dans le cas prévu
au premier alinéa, le contrat doit reconnaître à l'assuré le droit, dans un délai de trente (30) jours après la prise
d'effet de la résiliation du contrat ayant enregistré un sinistre, de résilier les autres contrats d'assurance qu'il
peut avoir souscrit avec l'assureur. Cette résiliation prend effet trente (30) jours à dater de la réception de la
notification à l'assureur de la résiliation par l'assuré des autres contrats. La faculté de résiliation ouverte à
l'assureur et à l'assuré par le présent article comporte restitution, par l'assureur, des portions de primes ou
cotisations afférentes à la période pour laquelle les risques ne sont plus garantis.
Périodicité de la Faculté de Résiliation
Article 6

La durée du contrat, qui doit être mentionnée en caractères très apparents, est fixée par la police.
• Toutefois et sous réserve des dispositions ci-après relatives aux assurances sur la vie, l'assuré a le droit de se retirer à
l'expiration d’une période d’une année à compter de la date d’effet du contrat à condition d’en informer
l’assureur, dans les conditions prévues par l’article 8 ci-dessous, avec un préavis au moins égal au minimum
fixé par le contrat.
• Ce droit appartient également à l'assureur. Il doit être rappelé dans chaque contrat d’assurance. Le minimum de
préavis devra être compris entre trente (30) et quatre-vingt-dix (90) jours. Toutefois, le minimum de préavis afférent à la
résiliation de la garantie des risques visés à l'article 45 du présent livre peut être inférieur à trente (30) jours. Les
dispositions de l’alinéa précédent ne s’appliquent pas à l’assurance prévue à l’article 157-10 ci-dessous. Lorsque la durée
du contrat est supérieure à une année, elle doit être rappelée en caractères très apparents par une mention figurant au-
dessus de la signature du souscripteur. A défaut de cette mention, le souscripteur peut, nonobstant toute clause contraire,
résilier le contrat chaque année, à la date anniversaire de sa prise d'effet, moyennant un préavis de trente (30) jours. La
faculté de résiliation ouverte à l’une ou à l’autre partie en vertu du présent article comporte restitution, par l'assureur, des
portions de primes ou cotisations afférentes à la période pour laquelle les risques ne sont plus garantis
• Au cas où la durée n’est pas mentionée ou dans le cas où elle n’est pas mentionnée en caractères très apparents dans un
contrat souscrit pour une durée supérieure à une (1) année, le contrat est réputé souscrit pour une année. Dans ce dernier
cas, l’assureur est tenu de restituer au souscripteur la portion de prime ou de cotisation d’assurance qu’il a reçue en trop
principe exceptions
• Faculté de résiliation annuelle à • pour des branches particulières
rappeler dans chaque police d’assurance
• Ex: contrats d’assurance • Ex : Assurance-vie L’assuré reste
automobile libre de résilier son contrat
d’épargne
PROCEDURE DE RESILIATION

RESPECT DU DELAI DE PREAVIS forme


• Délai (10 j en cas d’omission, 90 j en cas de décès de • Lettre recommandée
l’assuré etc.
• Article 8 : Dans tous les cas où le souscripteur a la faculté
• Point de départ de demander la résiliation, il peut le faire à son choix et
nonobstant toute clause contraire, soit par une
déclaration faite contre récépissé au siège social de
l'assureur, soit par acte extrajudiciaire, soit par lettre
recommandée, soit par tout autre moyen indiqué dans le
contrat. Dans tous les cas où l'assureur a la faculté de
demander la résiliation, il peut le faire, par lettre
recommandée, au dernier domicile du souscripteur connu
de l'assureur.
– Effets de la résiliation.

L’extinction du contrat exceptions


• Les parties sont déchargées principe de la divisibilité de la prime :
obligation pour l’assureur de restituer la
de leurs obligations fraction de la prime correspondant à la période
postérieure à l’extinction, c’est-à-dire la
fraction reçue pour la période non garantie.

La résiliation périodique régulière ne donne


lieu à une aucune indemnité nonobstant
toute clause contraire.

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