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Toutes les fois que la gestion de la mutualité est confiée à des sociétés
d’assurances agréées, les droits et les obligations respectifs de l’assuré et de l’assureur
doivent être précisés dans un contrat écrit et signé, établi dans le respect des
prescriptions légales. La loi en effet, ne se borne pas à imposer l’existence d’un contrat
écrit, mais toujours dans le but de protéger les assurés contre la mauvaise foi ou les abus
de puissance économique des assureurs, impose de nombreux éléments à la rédaction
des contrats ou au contraire en interdit d’autres.
Selon l’article 1101 du code civil : le contrat est une convention par laquelle une
ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres, à faire ou à ne pas
faire quelque chose.
Il s’agit pour ce qui est de l’assurance d’une convention passée entre une
entreprise d’assurance et un assuré (personne physique ou morale) en vue de
matérialiser l’accord conclu entre les deux parties, d’en définir toutes les modalités et de
déterminer l’objet et les conditions de l’assurance.
- Consensuel ;
- Synallagmatique ;
- Aléatoire ;
- A titre onéreux ;
- D’adhésion ;
- De bonne foi.
1- Contrat consensuel
Le contrat d’assurance est un contrat dont la conclusion est parfaite dès l’accord
des parties, c’est-à-dire dès la rencontre des volontés de l’assureur et de l’assuré.
Par ailleurs, tout en confirmant le fait que le contrat d’assurance est un contrat
de nature consensuelle, on peut noter également que la réglementation y intervient de
façon importante.
2- Contrat synallagmatique
Pour l’assureur :
3- Contrat aléatoire
Ce caractère est loin de celui qui particularise le contrat d’assurance par rapport
aux autres.
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4- Contrat à titre onéreux
L’assuré est tenu au paiement de la prime, même s’il peut attribuer gratuitement
le bénéfice du contrat à une tierce personne, comme dans les assurances vie.
L’assureur s’engage à régler les sinistres, même lorsqu’il n’y a pas eu sinistre au
cours de l’année d’assurance, la prime perçue ne constitue pas pour lui un avantage
gratuit parce qu’elle contribue à l’équilibre statistique de la mutualité à travers la pratique
de la compensation des risques.
5- Contrat successif
6- Contrat d’adhésion
Ce caractère du contrat met en lumière l’inégalité des forces entre les parties
(inégalité qui peut être source d’abus de la part de l’assureur.
Cette position reste constante même pour les contrats qui sont placés auprès
des compagnies d’assurance par des courtiers et nonobstant le fait que ces derniers qui
sont des professionnels de l’assurance discutent au mieux les intérêts de leurs clients
dont ils sont mandataires et ne consentent généralement à placer leurs contrats que s’ils
estiment que ces intérêts ne sont pas lésés.
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La bonne foi est donc importante pour la conclusion du contrat d’assurance
surtout pour l’assureur qui, compte tenu de l’importance de ses engagements serait lésé
si la bonne foi du souscripteur n’était pas garantie. Elle revêt aussi un caractère
fondamental pour l’achat du contrat d’assurance par le souscripteur qui ne peut
s’engager que parce qu’il considère que l’assureur est de bonne foi et qu’il tiendra ses
promesses de l’indemniser en cas de sinistre.
Un contrat est validement conclu dès que les contractants se sont mis d’accord
sur son objet et ses modalités. Un contrat d’assurance conclu verbalement pourrait
engager l’assureur et l’assuré, mais la preuve des engagements respectifs serait difficile
à établir. C’est pourquoi le législateur exige partout que le contrat d’assurance fasse
l’objet d’un écrit.
A) La proposition d’assurance
La proposition peut être complétée par des documents annexes tels que des
photographies, des certificats médicaux, des plans des risques ou des factures etc.
B) Le consentement de l’assureur
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d’assurance et que le contrat est sauf clause contraire, parfait dès qu’il a été fait selon la
volonté de l’assuré telle qu’exprimée sur la proposition.
Pour éviter toute contestation sur la date de l’accord, les polices d’assurances
sont généralement assorties d’une clause par laquelle l’assureur subordonne la
perfection du contrat à la signature de la police par l’assuré.
Toutefois, l’assureur qui aura donné sa garantie en fixant une date de prise
d’effet dans les documents contractuels sans pour autant que la prime ait été payé en
pourra en aucun cas se prévaloir de l’alinéa précédent pour refuser la prise en charge
d’un sinistre qui surviendrait lorsque les dispositions de la mise en demeure n’ont pas
été mises en application.
A) La police d’assurance
C’est un document signé des deux parties, composé souvent de trois éléments
à savoir : les conditions générales, les conditions particulières et les conventions
spéciales.
Un contrat d’assurance peut être négocié dans toutes ses clauses et faire l’objet
d’une rédaction entièrement adaptée à son objet, sous réserve bien entendu des interdits
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et des mentions obligatoires d’ordre public fixées par la législation. Mais cette situation
ne se rencontre en pratique que dans des cas exceptionnels pour lesquels la complexité
des garanties, l’importance des valeurs à assurer et le montant de la cotisation justifient
une rédaction spéciale d’un contrat d’assurance entièrement sur mesure. Dans
l’immense majorité des cas, la rédaction d’un contrat pour chaque assuré entrainerait
des coûts prohibitifs et des risques d’erreurs préjudiciables autant à l’assuré qu’à
l’assureur ; Pour des raisons évidentes de sécurité et d’économie, les assureurs pré
impriment pour chaque catégorie de risques des documents contractuels.
Elles comprennent :
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les adapter au groupe de risque auquel elles sont destinées. Elles ne peuvent toutefois
déroger aux clauses d’ordre public imposées par la loi.
B) La note de couverture
C) L’avenant
Un avenant est un document signé par les deux parties qui indique les
modifications apportées au contrat initial.
Lorsqu’un contrat est établi pour une longue durée ou lorsqu’il est renouvelé
par tacite reconduction pendant plusieurs années, il peut devenir nécessaire à l’initiative
d’une des parties au contrat d’en modifier certaines dispositions (changement d’adresse
de l’assuré ou du risque assuré, changement de véhicules, augmentation de garanties ou
de la prime, etc.).
La plupart des législations obligent l’assureur à répondre dans des délais rapides
aux demandes de modification des assurés. L’absence de réponse dans les 10 jours de
la réception d’une lettre recommandée entraine l’acceptation de l’assureur quant à la
modification demandée.
D) L’attestation d’assurance
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à circuler avec son contrat souvent volumineux, l’assuré reçoit une attestation d’un
format et au contenu règlementés par les autorités.
Il s’agit d’un document par lequel l’assureur informe son assuré de la prochaine
expiration de la période de garantie correspondant à la dernière cotisation payée. Si le
contrat a été souscrit avec une clause de tacite reconduction, l’assureur informe l’assuré
sur le nouveau montant de la cotisation à payer pour une nouvelle période de garantie.
Si, comme il est habituel, les capitaux assurés et la cotisation sont indexés, l’avis
d’échéance indiquera la nouvelle valeur de l’indice et il en sera tenu compte pour le
montant de la prochaine cotisation.
Ces dispositions ne sont pas applicables aux assurances sur la vie ou il faut un
consentement express de l’assureur.
A) Prolonger le contrat
Cela suppose que le contrat a été fixé pour une durée fixe, sans tacite reconduction et
que, encore existant il est sur le point d’arriver à expiration. L’assuré demande alors à
l’assureur de le reconduire pour une certaine durée.
C) Modifier le contrat
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La preuve de la modification se fait au moyen de l’avenant ou par tout autre
moyen notamment par lettre recommandée.
Exemple : Vous avez souscrit à la garantie vol et vous avez été victime de
plusieurs cambriolages. Votre assureur décide de modifier les conditions de garanties
contre le vol. Vous avez le droit de refuser. En revanche, il garde la faculté de résilier le
contrat à l’échéance annuelle ou après sinistre.
Elle met fin au contrat d’assurance s’il n’est pas renouvelable par tacite
reconduction (renouvellement automatique du contrat à son échéance suivant une
clause de la police).
B) La disparition du risque
Les contrats cessent de plein droit d’avoir effet le 40ème jour à midi à compter
de la publication dans un journal d’annonces légales de la décision de retrait : les primes
sont dues aux assurés proportionnellement à la période de garantie.
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D) La résiliation du contrat par l’une des parties
a) Par l’assuré ou l’assureur
Chaque année à la date d’anniversaire de la prise d’effet du contrat mais
moyennant un préavis d’au moins deux mois avant la date d’échéance lorsque le contrat
est à tacite reconduction (par lettre recommandée, la date du cachet de la poste faisant
foi).
En cas de survenance d’un des événements suivants chez l’assuré :
- Changement du domicilie de l’assuré ;
- Changement de la profession de l’assuré ;
- Retraite professionnelle ou cessation définitive de l’activité de l’assuré ;
- Changement du régime matrimoniale (mariage, séparation de corps, divorce,
décès, séparation de biens, communauté de biens etc.)
Conditions de la résiliation :
- Si les risques entièrement assurés ne se retrouvent pas dans la nouvelle
situation ;
- Ne peut intervenir que dans les trois mois suivant la date de l’événement ;
- Elle prend effet un mois après que l’autre partie en a reçu notification ;
- L’assureur doit rembourser la portion de prime calculée à compter de la date
d’effet de la résiliation pour la période non courue.
b) Par l’assureur
- En cas de non-paiement des primes après mise en demeure ;
- En cas d’aggravation du risque ;
- En cas d’omission ou d’inexactitude dans la déclaration du risque de la part
de l’assuré à la souscription ou en cours de contrat ;
- En cas de faillite ou liquidation judiciaire de l’assuré mais dans un délai de
trois mois à compter de la date du jugement de la faillite ou de la liquidation :
la portion de prime est restituée à l’assuré pour la période qui ne sera pas
couverte ;
- En cas de sinistre dans un délai de trois mois après qu’il en a eu connaissance
et moyennant un préavis d’un mois. Dans ce cas, l’assuré a la faculté de
résilier tous ses autres contrats souscrits auprès de la société qui a pris
l’initiative de la résiliation dans un délai d’un mois après réception de la lettre
de l’assureur.
c) Par l’assuré
- En cas de disparition des circonstances aggravantes mentionnées dans la
police, si l’assureur refuse de réduire la prime en conséquence.
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d) Sort de l’assurance en cas de décès de l’assuré et aliénation de la chose
assurée
L’assurance continue de plein droit au profit de l’héritier ou de l’acquéreur
charge pour celui-ci d’exécuter les obligations dont l’assuré était tenu vis-à-vis de
l’assureur. Celui qui aliène par lettre recommandée.
L’assureur peut résilier le contrat dans un délai de trois mois à partir du jour où
l’attributaire a demandé le transfert de la police à son nom.
Ces cas particuliers de l’aliénation des véhicules terrestres à moteur, des navires
et des bateaux de plaisance :
A) A la souscription du contrat
Le contrat d’assurance est un contrat de bonne foi, l’assuré est donc tenu de
déclarer complètement et correctement toutes les caractéristiques du risque susceptibles
d’influer sur l’appréciation de l’assureur, notamment la tarification.
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non à l’assuré de savoir de quels renseignements il a besoin pour accepter et tarifier un
risque proposé.
Exemple : En 2008, ALPHA souscrit la garantie décès et invalidité
Dans le questionnaire l’assureur demande : êtes-vous atteint d’une maladie ?
Avez-vous ou devez-vous suivre un traitement régulier ? Avez-vous autre chose
à ajouter concernant votre santé actuelle et future ?
En 2009, ALPHA est mis en arrêt de travail et sollicite la garantie de l’assureur
à qui il remet un certificat médical avec mention séropositif HIV depuis novembre
2006, l’assureur refuse, l’assuré a caché sa séropositivité.
B) En cours du contrat
L’assuré est obligé de déclarer les circonstances nouvelles qui ont pour
conséquences, soit d’aggraver les risques, soit d’en créer de nouveaux et rendent de ce
fait inexactes ou caduques les réponses faites à l’assureur, notamment dans le formulaire
initial.
L’aggravation est entendue ici comme une situation telle que si le nouvel état
de choses avait existé lors de la souscription du contrat, l’assureur n’aurait pas contracté
ou ne l’aurait fait que moyennant une prime plus élevée.
S’agissant de la forme et des délais de la déclaration, l’assuré doit par lettre
recommandée ou contresignée, déclarer les circonstances nouvelles à l’assureur dans un
délai de 15 jours, à partir du moment où il en a eu connaissance. En cas de lettre
contresignée, un récépissé servant de preuve doit être remis à l’assuré.
Après avoir reçu la déclaration d’aggravation du risque, l’assureur peut soit
résilier le contrat et retourner le prorata de prime non couru, soit proposer un nouveau
taux de prime (il peut résilier le contrat si l’assureur refuse ce taux), soit maintenir le
contrat sans surprime parce qu’il aura estimé que la nouvelle situation n’entraine pas
une incidence financière.
Remarque : L’assureur est présumé avoir accepté l’aggravation de risques sans
surprime s’il continu à percevoir les primes après qu’il eut été informé.
Si pour la fixation de la prime, il a été tenu compte de circonstances spéciales
mentionnées dans la police aggravant les risques et si ces circonstances venaient à
disparaitre au cours de l’assurance, l’assuré a le droit de résilier le contrat sans indemnité,
si l’assureur ne consent pas la diminution de prime correspondante d’après le tarif
applicable lors de la souscription du contrat.
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Un assuré de mauvaise foi et assuré de bonne foi ne sont pas sanctionnés de la
même façon étant entendu que la bonne foi est présumée et par conséquent, il reviendra
à l’assureur le cas échéant, d’apporter la preuve de la mauvaise foi de l’assuré.
Si la mauvaise foi de l’assuré peut être prouvée (par exemple, non déclaration
d’un état pathologique préexistant et connu du proposant à la souscription d’une
assurance vie ou santé). Le contrat peut être annulé dans tous ses effets ou l’état de
« non assurance » constaté (c’est-à-dire qu’il n’y a jamais eu de contrat valide entre les
parties). Dans la plupart des cas, l’assureur est en droit de garder les cotisations reçues
à titre de compensation pour la tentative de fraude dont il a été l’objet.
Si l’erreur de l’assuré est perçue par l’assureur avant sinistre (au cours d’une
inspection par exemple). L’assureur a le choix entre deux options :
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avant sinistre, même si la valeur déclarée et assurée est supérieure. Dans ce cas, il y a
sur assurance et l’assuré aura payé des cotisations en pure perte.
D) Le paiement de la prime
En souscrivant un contrat d’assurance, l’assuré (le souscripteur) s’oblige à payer
la cotisation demandée par l’assureur en échange de son engagement.
C’est par exemple le cas d’un propriétaire d’immeubles (pour des raisons de
commodités), demande au gérant de ses meubles de souscrire les assurances nécessaires
(incendie, dégâts des eaux, bris de glace etc.) pour la couverture de ses immeubles.
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C’est le cas de quelqu’un qui souscrit à son initiative une assurance pour un
parent, un ami, sans qu’il n’est été mandaté.
E) Transmission du contrat
Elle doit être payée à l’assureur ou à son mandataire (l’agent général). Pour les
courtiers, il faut un mandat express de l’entreprise d’assurance pour encaisser les primes.
Mais depuis 2011, ce droit est dorénavant retiré aux courtiers, essentiellement ceux de
la zone CIMA.
Les primes sont payables d’avance parce qu’elles doivent servir au paiement des
sinistres. Dans les contrats à primes variables, l’assuré paie une prime provisionnelle au
début de l’année d’assurance sous réserve de la régulation de cette prime en fin d’année.
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d) Comment la prime doit-elle être payée ?
Mais pour des multiples raisons, beaucoup de contrats sont vendus sans
paiements préalable de la prime : les assureurs accordent parfois des facilités aux
assurés. Il y a aussi les délais de transmission des primes par les intermédiaires aux
assureurs, les commodités réciproques de gestion apportées par le renouvellement en
tacite reconduction. Les cotisations émises par l’assureur au moment de l’émission et
du renouvellement des contrats ne sont donc pas des cotisations effectivement payées.
La résiliation du contrat oblige à respecter des procédures fixées par la loi. Aussi,
10 jours au plus tôt après l’échéance, l’assureur doit envoyer au souscripteur qui n’a pas
payé sa cotisation une lettre recommandée de mise en demeure de payer ; la garantie est
automatiquement suspendue 30 jours après l’envoi de la mise en demeure si le paiement
n’est pas intervenu dans cet intervalle ; et 40 jours après l’envoi de la lettre de mise en
demeure, le contrat est résilié si la prime n’est toujours pas acquittée.
F) La déclaration du sinistre
L’assuré doit déclarer les sinistres dans les délais fixés contractuellement ou
légalement et préserver les intérêts de l’assureur, c’est-à-dire limiter dans la mesure du
possible, les conséquences de l’évènement dommageable afin de sauvegarder les
possibilités de recours de l’assureur contre le tiers éventuellement responsable.
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Les délais prévus sont très brefs :
- 5 jours pour les assurances de choses ;
- 48 heures en cas de vol ;
- 48 heures pour l’assurance grêle pour permettre la vérification de l’état des
récoltes ;
- 48 heures pour l’assurance contre la mortalité du bétail.
S’agissant de l’assurance vie, aucun délai de déclaration n’est prévu. Mais si elle
ne donne pas lieu à des contestations pour ce qui est de la réalité du sinistre, à savoir la
survie de l’assuré, dans l’assurance en cas de décès, il pourrait avoir un intérêt que la
déclaration du sinistre se fasse dans un délai déterminé pour faciliter d’éventuelles
enquêtes permettant de mettre à nu des cas d’exclusions (suicide, meurtre de l’assuré
par le bénéficiaire).
Un assuré négligent peut être frappé par la prescription de ses droits s’il ne
formule pas sa déclaration dans les délais contractuels ou légaux, c’est ce que l’on appelle
la déchéance (la perte du bénéfice de la garantie pour le sinistre qu’encourt l’assuré).
Mais cette déchéance n’est pas opposable aux tiers. L’assureur règle donc les dommages
subis par ce dernier, quitte à exercer un recours contre son assuré.
A) L’émission du contrat
Une fois que l’assuré et l’assureur se sont mis d’accord sur les conditions et le
prix du contrat, c’est à l’assureur qu’il revient de remettre à l’assuré un document
contractuel complet et conforme aux exigences légales et à l’accord des parties.
Parmi les deux cocontractants, c’est à l’assureur qu’il revient en tant que
professionnel de rédiger précisément les garanties couvertes et les exclusions. Toute
omission ou toute obscurité du texte sera interpréter par la jurisprudence en faveur de
l’assuré selon le droit général des contrats.
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Il y a des exclusions imposées par la loi (risques de guerre, sinistres
volontairement causés par l’assuré etc.) et d’autres plus nombreuses qui sont purement
contractuelles.
Les compagnies d’assurance reçoivent chaque année des centaines, voire des
milliers de déclarations de sinistres. Celle-ci doivent être enregistrées, comparées aux
garanties en vigueur dans le contrat et faire l’objet d’une évaluation pour estimer le coût
probable pour la compagnie afin de constituer au passif du bilan la provision pour
sinistre à payer.
La gestion des sinistres varie beaucoup d’une branche à l’autre. En cas de vie,
les réclamations se règlent essentiellement sur dossier et par échange de
correspondances.
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Dans les assurances de choses, (incendie, transports, assurance automobile, etc.)
une bonne gestion des sinistres exige une présence active de l’assureur ou de ses
représentant. En responsabilité civile par exemple, une gestion active des dossiers par
une recherche des tierces victimes ou de leurs ayants droit permet le plus souvent de
limiter le coût final des sinistres, et d’en accélérer le règlement, d’éviter des recours dans
les tribunaux et d’agir dans l’intérêt bien compris de toutes les parties en cause pour
réduire les conséquences dommageables de l’événement qui a donné lieu au sinistre.
Parmi tous les services d’une société d’assurance, c’est le service des sinistres ou
des règlements qui traite le cœur du métier de l’assureur et sur l’efficacité duquel repose
à terme sa réputation. C’est ce service qui doit recruter les agents les plus capables du
personnel de l’assureur et faire l’objet de tous les soins de la Direction Générale.
La lutte contre la fraude et donc la prise en charge de faux sinistres exige une
vigilance de chaque instant et demande une expérience des responsables des services
sinistres. S’il n’est pas possible de savoir avec exactitude le montant suivant une
fourchette de l’ordre de 3% à 6% du total des sinistres. Il s’agit d’un montant significatif
qui augmente d’autant le coût de l’assurance pour l’ensemble des assurés.
b) La prévention
De plus en plus on compte sur l’assureur non seulement pour régler les sinistres
lorsqu’ils surviennent mais encore pour les prévenir. La prévention des sinistres
intéresse l’assureur puisqu’elle permet de réduire le montant des indemnités à verser
aux assurés.
Les assureurs spécialistes des sinistres sont de ce fait incités à intervenir dans le
domaine de la prévention. Ils le font de manière collective par les organismes
professionnels : homologation de produits ou systèmes de sécurité (alarmes contre vol,
détenteurs d’incendie, coffres forts). Participation à l’effort national de sécurité routière,
accords avec les constructeurs automobiles pour améliorer la protection des véhicules
contre le vol, accord avec les professionnels du bâtiment, formation de la population à
une meilleure hygiène, à la prévention des maladies les plus fréquentes.
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Certaines actions de prévention aussi importantes sont menées
individuellement par les assureurs. C’est le cas sur le plan tarifaire, en réduisant les
cotisations des assurés qui appliquent scrupuleusement les mesures de prévention
convenues après inspection des risques, en imposant contractuellement certains
aménagements des locaux assurés ou des modes de production etc.
B- La compétence d’attribution
Devant le silence du code, on s’en tient au droit commun.
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2- La prescription en matière d’assurance
La période de validité du contrat détermine les dates limites à l’intérieur
desquelles les risques sont couverts par l’assureur et les sinistres doivent survenir pour
être pris en charge.
Indépendamment de cette période, les contrats d’assurance fixent, en
conformité avec la loi, une date limite à partir de la survenance d’un événement ou de
l’acquisition d’un droit après laquelle les parties au contrat ne peuvent plus se prévaloir
légalement d’une obligation à charge de l’autre partie. Cette prescription oblige les
parties à une certaine rigueur dans leur gestion et à ne pas traiter avec négligence leurs
dossiers de réclamation.
A) La prescription biennale
Toute action découlant d’un contrat d’assurance est prescrite pour deux ans à
compter de l’évènement qui y donne naissance (échéance de la prime réalisation d’un
sinistre). C’est-à-dire qu’un assuré par exemple ne pourra plus faire valoir son droit à
une indemnisation pour sinistre si la demande n’en est pas faite deux ans plus tard après
ce sinistre, en ce sens inverse, l’assureur perd le droit de demander le paiement d’une
cotisation s’il ne l’a pas fait sans les deux ans après son émission ou à la souscription du
risque.
Toutefois, en cas de déclaration fausse ou inexacte, omission sur le risque couru,
ce délai ne court que du jour où l’assureur en a eu connaissance.
Quand l’action de l’assuré contre l’assureur a pour cause le recours d’un tiers, le
délai de la prescription ne court que du jour où ce tiers a exercé une action en justice
contre l’assuré ou a été indemnisé par ce dernier.
Cette prescription s’applique aux rapports entre assuré et assureur et ne peut
par conséquent concerner les tiers qui bénéficient d’une action directe contre l’assureur
et peuvent se prévaloir des prescriptions beaucoup plus longues.
B) La prescription quinquennale
La prescription est portée à cinq ans dans le contrat sur la vie lorsque le
bénéficiaire est une personne distincte du souscripteur et dans les contrats d’assurance
contre les accidents atteignant les personnes, lorsque les bénéficiaires sont les ayants
droit de l’assuré décédé.
C) L’interruption de la prescription
La prescription peut être interrompue par une assignation, une reconnaissance
de dette, la désignation d’experts, l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de
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réception adressée par l’assureur à l’assuré (paiement de la prime) et par l’assuré à
l’assureur (pour le règlement de l’indemnité).
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