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Pr.

EL KAKI Fatima Zohra cours de droit des Assurances S5 2022/2023

COURS DE DROIT des Assurances


PR. EL KAKI FATIMA ZOHRA

USMBA-FSJESF
SEMESTRE 5
2022-2023
4-Un contrat aléatoire :

 Le principal contrat aléatoire, cité indirectement par le D.O.C dans les contrats de jeux de
hasard est l’assurance dans laquelle l’assuré verse des primes à des échéances
périodiques, alors que l’assureur ne paiera aucune indemnité si le risque ne se réalise
jamais, ou au contraire en paiera au bout de peu de temps, alors qu’il n’aura encore
encaissé que des primes d’un montant très faible par rapport au risque.

 Le contrat d’assurance est un contrat aléatoire dans la mesure où les avantages et les
pertes soit pour toutes les parties soit pour l’une d’entre elles, dépendent d’un
événement incertain ;

 Opération de lutte collective contre le hasard, l’assurance n’en demeure pas moins un
contrat présenté comme aléatoire. Le caractère aléatoire s’applique à l’objet du contrat.
 Effets du caractère aléatoire :

 Seul un risque aléatoire peut faire l’objet d’une assurance. Comme l’affirme la
jurisprudence, le contrat d’assurance est « par nature aléatoire », l’aléa est de l’essence
du contrat d’assurance, il en fonde la validité.

 L’assurance est nulle si le risque est déjà réalisé lors de la conclusion du contrat. C’est
ce qui est formulé par les dispositions du Code des assurances, selon lesquelles
L’assurance est nulle si, au moment du contrat, la chose assurée a déjà péri ou ne peut
plus être exposée aux risques ( art.50 du Code).

5-Contrat à titre onéreux :

 Le contrat d’assurance constitue un contrat onéreux en raison de la réciprocité des


avantages résultant du contrat. Chacune des parties entend tirer un avantage du contrat
d’assurance même lorsqu’il s’agit d’une mutuelle.

 S’il existe parfois une intention libérale, elle se situe dans les rapports entre le
souscripteur et le tiers bénéficiaire de la prestation d’assurance;
6-Contrat d’adhésion :

 Le contrat d’assurance est considéré comme un véritable contrat d’adhésion pour la


simple raison qu’il est élaboré, rédigé et imprimé par l’assureur, et l’assuré ne fait
qu’adhérer en remplissant les blancs de l’imprimé préétabli ou en répondant aux
questionnaires de l’assureur;

 Pour les contrats conclus avec des particuliers, le déséquilibre entre les parties au
contrat revêt deux formes différentes :
 Un déséquilibre dans les capacités de négociation : face aux compagnies d’assurance,
les souscripteurs ne sont pas suffisamment armés pour discuter le contenu du contrat;
 Une inégalité dans les compétences techniques, due à la grande technicité de
l’opération d’assurance.
 Cette situation avait donné lieu à certains abus qui ont incité le législateur et la
jurisprudence d’intervenir pour rétablir l’équilibre :
 Grâce d’une part, aux dispositions impératives de la réglementation des
assurances et celle relative à la protection des consommateurs et à la
concurrence entre les assureurs de la place;
 L’élaboration des clauses types introduites par mesures réglementaires;
 Il est interdit à toute entreprise d’assurance et de réassurance de refuser de
garantir la RC des chasseurs ou de la RC automobile;
 L’entreprise d’assurance et de réassurance doit remettre à l’appui de la
déclaration faite au fonds de garantie des accidents de la circulation une copie
de la lettre de suspension de garantie ou de résiliation

7-Un contrat de bonne foi :

 La bonne foi est requise avec une particulière acuité pour le contrat d’assurance.
 Le contrat d’assurance met en présence la mutualité des assurés. L’éventuelle
mauvaise foi du souscripteur lèse donc des intérêts bien plus nombreux qu’au
sein d’un contrat de droit commun.
 La mauvaise foi de l’assuré, lorsqu’elle est prouvée, est sanctionnée par :

 La nullité du contrat: notamment en cas de mauvaise foi dans la déclaration des risques;
 La déchéance: s’il y a mauvaise foi dans la déclaration du sinistre sauf clause
d’incontestabilité notamment en assurances sur la vie;
 La nullité et dommages-intérêts : en cas de dol ou de fraude en cas de la souscription pour
une somme supérieure à la valeur de la chose assurée ou encore en cas de pluralités
d’assurances soit à la même date pour une somme supérieure à la valeur de la chose
assurée;
 L’obligation de payer une somme double de la prime d’une année : lorsque la chose assurée
a déjà péri ou ne peut plus être exposée aux risques;
 Le remboursement des primes: lorsque les primes payées sont manifestement exagérées, eu
égard aux facultés du disposant dans l’assurance faites au profit d’un bénéficiaire déterminé,
les créanciers sont en droit de réclamer le remboursement de ces primes ;
 S’agissant de l’assureur: le paiement des sommes assurées qu’il fait de mauvaise foi à un
ayant droit au mépris de désignation d’un bénéficiaire par testament n’est pas libératoire .
8-Un contrat successif :

 Le contrat d’assurance est un contrat à durée successive dans la mesure où il


s’échelonne pendant toute la durée de la garantie. Celle-ci est en général renouvelée
d’année en année, mais il peut aussi s’agir d’une garantie plus courte par exemple,
souscrite le temps d’un voyage ou d’un séjour de vacances ou même très longue (la
durée d’une vie humaine);
 Ce caractère successif implique l’application, lors de la résiliation du contrat, de la
règle de la divisibilité des primes calculées au prorata de la période de garantie.
 la durée du contrat peut être supérieure à un an ou, à défaut de cette mention de
durée, les parties conviennent de la prorogation du contrat par tacite reconduction, à
condition que l’une ou l’autre mention soit mentionnée en caractères très apparents.
9-Contrat individuel ou collectif :

 Le contrat individuel d’assurance :


 Le contrat individuel n'est signé qu'entre l'assuré et l'assureur. C’est aucun doute le contrat le
plus courant car nous avons tous besoin de nous assurer, et ce, à titre personnel.
 Le contrat individuel d’assurance reste le plus accessible et qu’il est en quasi situation de
monopole sur le marché de l’assurance. A se demander à quoi sert le contrat collectif
d’assurance et à qui est-il destiné ?
 Le contrat collectif d’assurance :
 Le contrat collectif d’assurance est signé entre un groupe de personnes et l'assureur;
 Il est ouvert à ceux qui sont précisés dans le contrat et reconnus en tant qu’assurés potentiels;
 Il ne s’agit plus ici d’un accord entre un assuré et son assureur mais il s’agit d’une entente
entre un groupe d’assurés et un assureur;
 Dans le cadre du contrat collectif c’est avant tout le souscripteur qui gère les modalités du
contrat avec l’assureur. C’est donc l’interlocuteur principal et c’est lui le responsable du respect
des termes du contrat;
 La différence principale avec un contrat individuel c’est qu’il n’y a pas deux parties dans un
contrat collectif mais trois. Il y a bien entendu, le souscripteur, l’assureur et en plus les
adhérents.
10-Contrat commercial ou civil :

 Le contrat d’assurance peut être soit commercial, soit civil soit encore mixte;

 Le contrat d’assurance est :

 Commercial : à l’égard de l’assureur à primes fixes, et de l’assuré commerçant.


 Civil : au regard de l’assureur – mutuelle – et de l’assuré non commerçant.
 Mixte : lorsqu’il est conclu par un commerçant auprès d’une mutuelle ou par un non
commerçant auprès d’une entreprise d’assurances à primes fixes. La loi (art4 du code de
commerce) veut que les règles du droit commercial s’appliquent à la partie pour qui
l’acte est commercial;

 Les mesures de protection des consommateurs ne seront, toutefois, applicables que dans
les relations entre professionnels et des non professionnels

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