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Par
TRAORE Drissa
4e promotion DEA-PTCI
15ème Promotion DESS-A/IIA
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LES OBJECTIFS DU COURS
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LE PLAN
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Introduction Générale
La nature fait peser sur la vie des hommes et sur leur patrimoine des coups qui peuvent être
parés (ou évités) ou non, à la condition qu’un certain nombre de mesure soient prises:
prévention et protection.
Dans le cas où le mal est inévitable, il faut assurer la réparation, et, c’est le but de l’assurance.
La prévention ou la protection complètent donc l’assurance mais ne sauraient y substituer. La
limite de la prévention et de la protection marque le début de l’assurance pour essayer de placer
les Hommes ou les personnes morales dans les conditions qui étaient les siennes avant la
survenance du mal (du danger).
Fondée sur le principe de la mutualité, l’assurance élimine le fait du hasard en faisant appel au
concours de la communauté pour faire face au mal d’un. Initialement, « Assurer » signifiait :
mettre dans un état de sécurité et de confiance. C’est pourquoi, l’on a l’habitude de retenir la
définition du Professeur Joseph HEMARD :
« L’assurance est une opération par laquelle, une partie, l’assuré, se fait promettre moyennant
une rémunération (appelée prime ou cotisation), pour lui ou par un tiers, en cas de réalisation
d’un risque, une prestation par une autre partie, l’assureur, qui, prenant en charge un ensemble
de risques, les compense conformément aux lois de la statistique. »
Autrement dit, c’est un transfert d’un risque d’une personne physique ou morale (assuré), vers
une autre personne forcement morale (assureur), qui organise l’ensemble des risques qu’il
accepte en une mutualité statistiquement organisée. Ce système est connu sous le nom
d’assurance, objet de la première partie du cours pour ce qui concerne ses aspects juridiques.
Comme nous pouvons le constater, il est nécessaire que l’assureur constitue des ensembles
homogènes, qui lui permettraient de faire face à ses engagements. Mais dans la pratique, s’il est
possible de réunir les risques de même nature, il est quasiment impossible de réunir des risques
de même taille. Est-il toujours à mesure de faire face à ses engagements ? Se pose alors la
question de savoir comment l’assureur procède t- il pour répondre aux attentes de sa clientèle ?
Nous verrons dans la seconde partie de ce cours que cette donne va obliger l’assureur à utiliser
deux autres opérations techniques et juridiques. Ses dernières permettent d’éviter que les calculs
de probabilité ne soient erronés ou faussés par un nombre et/ou montant important de risques
ou sinistre pour exposer en fin de compte l’assureur: la coassurance et la réassurance.
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Partie 1 : le contrat d’assurance
Introduction
La définition du contrat d’assurance s’inspire des dispositions du code civil notamment en son
article 1101 ; lequel définit le contrat comme « une convention par laquelle, une ou plusieurs
personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire
quelques chose ».
Ainsi, dans cette logique, le contrat d’assurance se définit comme « une convention par
laquelle, un souscripteur se fait promettre par un assureur, une prestation en cas de réalisation
d’un risque préalablement défini, moyennant le paiement d’un prix appelé prime ou
cotisation. »
D’aucuns diront aussi que, « c’est une convention par laquelle, un assureur garantit à un assuré
moyennant le paiement d’une prime, le versement d’une somme connue à l’avance, en cas de
réalisation d’un risque prédéterminé. »
Cette partie aborde l’étude du contrat d’assurance en mettant l’accent sur ses caractéristiques
juridiques, ses supports matériels; ses produits et sur ses principaux intervenants.
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préserver les intérêts des assurés et des bénéficiaires des contrats d’assurance et de
capitalisation.
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-déclarer tout sinistre de nature à entraîner la garantie de l’assureur. S’agissant de la déclaration
du sinistre, l’assuré doit le faire dans un délai de cinq jours ouvrés. Mais en cas de sinistre vol
ou de sinistre mortalité du bétail, le délai de déclaration est réduit à quarante-huit heures.
Par conséquent, si l’assuré déclare tardivement le sinistre ou omet de le faire, il est alors déchu
de son droit à indemnité. La déchéance consiste dans la perte de la garantie pour un sinistre.
Mais pour être opposable à l’assuré, la déchéance doit remplir deux conditions : elle doit être
prévue dans le contrat et l’assureur doit prouver que le retard dans la déclaration du sinistre lui
a causé un préjudice.
Selon l’article 6, alinéa 2 du Code CIMA, l’assureur est tenu avant la conclusion du contrat de
fournir une fiche d’information sur le prix, les garanties et les exclusions. La fiche
d’information contient donc les éléments suivants : les prix, les garanties et les exclusions du
contrat envisagé. Les informations relatives au prix concernent le montant des différentes
primes du contrat proposé. Quant aux informations sur les garanties, elles permettent au
souscripteur faire le choix sur la couverture adéquate de son risque. Puis informer l’assuré sur
les exclusions, c’est lui permettre d’éviter toute surprise désagréable en cas de sinistre. C’est
pourquoi l’article 8, alinéa 2 dispose que les clauses des polices édictant des nullités, des
déchéances ou exclusions ne sont valables que si elles sont mentionnées en caractères très
apparents.
Selon les termes d’une jurisprudence (ensemble des décisions des tribunaux sur une affaire bien
précise), il semble que le consentement est marqué par la signature par l’assureur de la police
qu’il a établi si et seulement si, elle a été établie conformément à la proposition d’assurance.
Cependant, le caractère consensuel du contrat d’assurance impose la rencontre des volontés des
parties.
II.2 - La signature de la police d’assurance par l’assuré
Pour éviter toute contestation lors de la survenance d’un sinistre, les parties (assureur et
souscripteur) matérialise la formation du contrat par la signature de la police par le client.
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II.3 - La prise d’effet
C’est une prise d’effet immédiate. La garantie de l’assureur est due en cas de sinistre dès lors
que le contrat est formé ou conclu. Les documents contractuels précisent en général les dates
d’effet et d’échéance (début et fin du contrat).
Cependant, le législateur subordonne la prise d’effet du contrat au paiement de la prime par
l’assuré. Mais, cette clause ne joue pas si l’assureur a délivré une note de couverture ou
attestation ou si des clauses particulières au contrat y dérogent.
Aussi appelée note de garantie ou lettre de couverture, la note de couverture est un document
délivré provisoirement par l’assureur et qui constate l’existence de garantie immédiatement
avant la rédaction de la police ou contrat d’assurance. Elle mentionne tous les éléments
essentiels du contrat d’assurance.
La note de couverture consiste en un imprimé signé du seul assureur. Bien que ne comportant
qu’une seule signature, elle engage entièrement l’assureur et l’assuré (art 6 du Code CIMA)
Une lettre recommandé ou un fax ou un télégramme peut servir de note de couverture dès
l’instant que l’acception de l’assureur est indiscutable.
III.2- la police d’assurance
C’est un document signé des deux parties composé de deux éléments essentiels à savoir les
conditions générales et les conditions particulières. Souvent, des conventions spécifiques et /
ou des annexes peuvent exister pour compléter la police d’assurance.
Les conditions générales
Ce sont des documents qui décrivent les règles générales de fonctionnement des contrats
d’assurance. Les conditions générales précisent les conditions valables pour tous les contrats
de la même catégorie d’assurance dans le respect des exigences légales. Elles doivent en
particulier définir :
-les risques couverts ;
-les exclusions ;
- les obligations des parties ;
-les dispositions relatives au sinistre ;
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-les règles de compétence et de prescription en cas de litige.
Les conditions générales sont souvent complétées par un lexique des définitions utiles et une
table des matières.
Les conditions particulières
Les avenants
Un avenant est document signé par les deux parties (assureur et souscripteur/assuré) et qui
constate des modifications apportées au contrat d’assurance initial. Les modifications peuvent
consister en :
NB : Ces documents se complètent pour une bonne lecture des contrats d’assurance. Cependant,
en cas de litige suite à une contradiction entre les conditions particulières et les conditions
générales, seules les conditions particulières prévalent.
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Pour être complet, un contrat d’assurance doit comporter tous ces documents. Le dossier devra
en outre comporter la facture et le reçu de paiement ainsi que le formulaire de déclaration ou
proposition d’assurance.
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Travaux pratiques ou Travaux Dirigés
Ses travaux Dirigés ou pratiques porteront sur un aperçu de quelques produits d’assurance
Nous regroupons ses produits en deux grandes catégories :
Assurances de personnes
Assurances des dommages.
1- Les assurances de personnes
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Le système de tiers payant (pharmacies, cliniques conventionnées)
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Les compagnies d’assurance proposent à leur clientèle des contrats de type RC scolaire,
RC sport, RC famille, RC professionnelles, RC gardiennage etc…
Quel que soit le type de produit proposé à leur clientèle, les contrats RC comportent en
générale les garanties suivantes :
3- Les dommages corporels
Toute atteinte corporelle subie une tierce personne physique (Cf. art 258 et 266 pour
l’indemnisation des préjudices des victimes d’accident de la circulation).
4- Les dommages matériels
Toute détérioration ou disparition d’une chose ou substance, toute atteinte physique aux
animaux.
5- Les dommages immatériels consécutifs
Soit à un dommage matériel, soit un dommage corporel, mais garanti. Par dommage
immatériel, il faut entendre des préjudices pécuniaires résultant de la privation de jouissance
d’un droit (perte de revenu, perte de loger par exemple) correspondant à des locaux détruits,
l’interruption d’un service rendu par une personne ou un bien ou de la perte d’un bénéfice
qu’entraîne directement la survenance d’un dommage corporel ou matériel garanti par le
contrat.
Il est courant de rencontrer chez les assureurs uniquement les dommages immatériels
consécutifs à un dommage matériel garanti.
Focus sur l’assurance automobile
L’assurance automobile est de loin la forme d’assurance la plus pratiquée et la plus connue dans
les pays en voie de développement ; sans doute lié à l’obligation qui pèse sur les usagers des
véhicules terrestres à moteur (VTM i.e. 4 roues, 3 roues, 2 roues, tricycles, les véhicules
destinées à atteler ou à être attelé).
L’assurance automobile comporte deux types de garantie :
1- La garantie obligatoire : La responsabilité civile
Elle constitue la garantie de base sur laquelle viennent se greffer les autres.
Cette garantie permet de couvrir les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile qu’un
usager, propriétaire de VTM ou autre peut encourir, à raison des dommages corporels ou
matériels ; causés du fait de la mise en circulation du véhicule ; en somme, il est question des
dommages causés par le véhicules à autrui.
2- Les garanties facultatives
Dommages aux véhicules
Vol entier dans une remise ou garage ou le vol avec braquage
Incendie du véhicule
Bris de glace et pare –brise
Personne transportée (individuelle accident)
Défense / recours
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Focus sur l’assurance transport
Elle se subdivise en trois (03) types d’assurance :
L’assurance corps (bateau, avion)
L’assurance des facultés (marchandises)
L’assurance responsabilité civile
Cette branche est dominée par l’assurance sur faculté. Dans cette catégorie, les assureurs offrent
le plus souvent les contrats suivants :
Police ou voyage qui couvre les marchandises sur un trajet bien donné : utilisé pour les
expéditions occasionnelles.
La police à alimenter pour l’exécution des contrats commerciaux comportant des
expéditions échelonnées sur une période indéterminée. Avant chaque expédition, le
client informe l’assureur de la nature, de la composition et de la valeur de l’expédition.
La police d’abonnement : Elle a pour objet essentiel de couvrir automatiquement tous
les envois faits par les mêmes expéditeurs. Elle est conclue pour une période déterminée
et peut concerner toutes sortes de marchandises.
La seule mise en route des marchandises entraîne la garantie de l’assureur.
Il appartient à l’assuré de faire des déclarations en aliment.
La police tiers chargeur : Cette police d’abonnement est souscrite par les
commissionnaires en transport et transitaires pour les marchandises de leurs clients.
Pour cette branche, quel que soit le type de police, les assureurs offrent les types de
garanties suivantes.
La garantie tous risques qui s’applique uniquement aux facultés neuves, couvre les
dommages ou pertes matériels ainsi que les pertes de poids ou de quantités subies par
les facultés assurées.
La garantie “Francs d’Avaries Particulières” (FAP sauf) elle couvre les marchandises
transportées en mer (voie maritime) contre les évènements de mer.
La garantie accident caractérisé pour le transport terrestre.
La garantie évènements majeurs propres au transport aérien.
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Partie 2 : les techniques de division et de répartitions des contrats
d’assurance : Coassurance et Réassurance
L’importance du secteur des assurances dans les économies modernes n’est plus à
démontrer. Théoriquement, les analyses statistiques établissent que la croissance des
économies va de pair avec celle du secteur des assurances. Sans doute, cela est dû
au fait qu’elle répond à un besoin réel des agents économiques : le besoin sécurité.
En effet, le principe de l’assurance veut que l’Assureur place l’assuré dans les
conditions qui étaient la siennes avant le sinistre. Cependant, malgré cette volonté
manifeste, l’assureur a-t-il toujours les moyens financiers pour le faire? Peut-il garantir
tous les risques sans s’exposer ? Comment procède-t-il pour respecter ses
engagements ?
Ces questions tirent toutes leur importance dans la mesure où, face aux demandes
sans cesse pressantes d’assurance (besoins), l’assureur est de plus en plus obligé
d’offrir des couvertures plus larges, voir plus étendues. Les engagements sont de plus
en plus énormes comptes tenus de la nature des risques (risques industriels, aviation,
bâtiments pétroliers), de l’importance et de la fréquence des risques naturels
(Tempête, Ouragan, Cyclone, tremblement de terre etc.) ou de l'incertitude des
engagements (lorsqu’il s’agira des assurances de valeurs incertaines).
C’est dire que dans l’exercice de son métier, l’assureur peut s’exposer à un “risque
technique”. En effet, certains auteurs ont pu montrer que la mutualité des assurés que
l’Assureur constitue n’est pas à l’abri d’un éventuel déséquilibre (à cause des
possibilités d'erreurs statistiques).
Aussi, aucune société d’assurance n’est suffisamment puissante financièrement pour
couvrir à elle seule, tous les engagements qu’elle prend. D’où, le recours à d’autres
techniques modernes de gestion ou de redistribution des risques : la coassurance et
la réassurance.
Un parcours rapide de l’évolution du secteur montre que s'il (le secteur des
assurances) n’a cessé de croître, cela a été rendue possible par les techniques de
coassurance et surtout de réassurance, objet de ce cours.
Cette partie du cours sera articulé autour des deux points :
- La pratique de la coassurance,
- La pratique de la réassurance.
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I - La pratique de la coassurance au sein des compagnies
d’assurance
Introduction
La coassurance est la première technique évoluée, utilisée par les assureurs pour
partager les risques et donc les niveler. Elle est utilisée couramment dans la
souscription des risques industriels, aviations, corps maritimes, les assurances de
responsabilités civiles exploitations etc.
Ce chapitre mettra l’accent sur le principe, la pratique, les aspects juridiques, les
avantages et les limites de la coassurance.
1-1- Le principe de la coassurance
Par définition, la coassurance est la répartition horizontale d’un risque à la souscription
entre deux ou plusieurs assureurs intervenant sur un territoire (bien délimité par la
législation : pays, région, sous -région) dans des proportions bien définies.
Par principe, un Assureur couvre un risque en tenant compte de ses capacités
techniques et surtout financières. Pourtant, certains risques peuvent excéder ses
capacités exprimées en termes de capitaux assurés ou engagements contractuels.
Afin de satisfaire sa clientèle, il faut demander à d’autres assureurs d’apporter la
couverture manquante (le besoin en excès). Chaque assureur détient alors une part
fixe du risque appelée quote - part.
1-2- La pratique de la coassurance
1-2-1- Les principaux intervenants
L’opération de coassurance peut faire intervenir :
- l’assuré ou le souscripteur : Celui qui exprime son besoin d’assurance ;
- le courtier : l’intermédiaire mandaté par l’assuré ou le souscripteur, jouant le
rôle d’assurer conseil.
- l’Assureur leader ou l’Apériteur ou l’Assureur principal : C'est la compagnie
d’assurance qui a en charge la gestion de l’affaire.
- les co-assureurs : il s'agit des autres assureurs qui prennent ou qui négocient
une part sur le risque après l’apériteur.
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L’apériteur a la charge d’encaisser les primes et procéder au reversement aux Co
assureurs selon les parts respectives. En cas de sinistre, il instruit le dossier sinistre
et obtient le paiement de la part de chaque coassureur.
Il est prévu pour se faire une rémunération pour l'assureur leader appelée commission
d’apérition. Par exemple, sur le marché burkinabé le taux de cette commission, sauf
accord express, est de 7,5%, si le risque est assuré par l'intermédiaire d'un courtier et
15%, sinon (direct). Ce taux est appliqué sur la prime nette cédée.
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quelconque responsabilité vis-à-vis des coassureurs, du faits de ses
attributions.
L’apériteur s’engage :
Informer au préalable les co-assureurs de toutes modifications
substantielles apportées à la police, touchant tant les garanties que les
conditions du contrat et à ne répondre à l’assuré qu’après avoir recueilli l’accord
des co-assureurs.
Etude de cas.
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« L’association se la cédante et du réassureur présente un caractère matrimonial;
toutefois étant donné que nous sommes dans le domaine des intérêts et non dans
celui des sentiments, il est fortement conseillé aux deux parties de prendre, avant
signature et engagement, les précautions les plus élémentaires » Extrait Discours de
George de DOUDEL, lors de la conférence prononcée pendant la seconde guerre
Mondiale.
Les limites de la coassurance ont poussé les sociétés d'assurance à développer une
autre méthode de répartition des risques: la réassurance. Elle a vu le jour depuis le
14e siècle semble t'il, et depuis lors, elle se présente comme un moyen incontournable
au développement de l’activité d’assurance dans le monde.
Après une classification et une définition des concepts spécifiques, nous présenterons
les différents traités de réassurance.
2-1- Généralités sur la réassurance
2-1-1- Définitions
La réassurance met en jeux deux compagnies ; l’assureur appelé la cédante et le ou
les réassureur (s) encore appelé (s) cessionnaire.
Elle se définit donc comme une opération par laquelle une compagnie d’assurance qui
effectue des opérations de souscription directe (des contrats d’assurance) appelée
cédante, s’oblige à céder à une autre compagnie appelée réassureur, tout ou partie
des risques qu’elle souscrit au cours d’un exercice, laquelle s’oblige moyennant
perception d’une prime, à supporter les sinistres correspondant à ses engagements.
Nous disons qu'elle opère une répartition verticale des risques, dans la mesure où les
deux parties n’exercent pas les mêmes activités. Le réassureur attend les émissions
faites par l'assureur.
Cette définition suscite plusieurs remarques que sont :
- la réassurance est une assurance au second degré. C’est l’assurance de
l’assureur qui cherche à se protéger contre les écarts de probabilité, les sinistres
catastrophiques etc.
- Le réassureur, dans cette opération, suit la cédante dans sa politique de
souscription car celle-ci est juridiquement seule à être en contact avec le client.
Seules les conditions contractuelles de l’assureur prévalent ; l’objet du contrat
de réassurance est le ou les risques couverts par la cédante. D’ailleurs, le code
Cima stipule parlant de la réassurance, « dans tous les cas où l’assureur se
réassure contre les risques qu’il a assurés, il reste seul responsable vis-à-vis
de l’assuré ».
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- L'absence de lien juridiquement entre l’assuré/souscripteur et le(s) réassureurs
dans cette opération.
- La réassurance est méconnue du public non averti, mais incontournable pour
le développement de l’activité d’assurance. C’est pourquoi, Victor EHENBERG
la considère comme "épine dorsale de l’assurance".
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- Participer à des cotations surtout des risques spéciaux ou importants (étude,
tarification, conditions de couverture) ;
- Participer ou organiser les visites de risque avant la souscription ou avant
chaque renouvellement ou à l’occasion d’un sinistre ;
- Participer à la formation des responsables techniques ou comptables par
l'organisation des stages et de séminaires etc.
- Participer à la propagation de nouvelles formules d’assurance (branche
nouvelle), la rédaction et la diffusion de la documentation technique;
- Participer à la négociation et à la rédaction des programmes de réassurance
des cédantes.
Pour l’assureur, la réassurance libre à l’avantage de lui offrir une plus grande capacité
et surtout de bénéficier d’une assistance technique (de la part des réassureurs chargés
le plus souvent de visiter le risque avant de l'accepter).
Malgré ces avantages, il faut noter que la réassurance libre présente quelques limites,
que sont :
- Une gestion lourde puisqu’elle s’effectue affaire par affaire avec un dossier
parfaitement documenté et aux besoins d’une note des couvertures aussi
détaillées que possible;
- De longs et parfois difficiles placements à faire, un accord préalable des
réassureurs est nécessaire avant toute souscription. En cas de refus des
réassureurs, l’assureur ne peut pas conclure de son propre gré.
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Cependant, la facultative permet au réassureur de connaître parfaitement et
précisément chaque risque accepté.
La réassurance est dite par contre obligatoire lorsque les opérations de
partage de la gestion d’un risque s’effectuent dans le cadre d’une convention
appelé traité, signée au préalable par les deux parties (l’assureur et les
réassureurs). On parle souvent de réassurance de traité.
Dans cette convention, la cédante s’engage par avance (au préalable) à céder sous
certaines conditions tous les risques appartement à un portefeuille dont les
caractéristiques sont prédéfinies. Les réassureurs s’engagent à leur tour à les accepter
automatiquement (systématiquement) pour peu qu'’ils répondent aux conditions
prévues par les traités.
c) La réassurance proportionnelle / non proportionnelle
- La réassurance proportionnelle
La réassurance est dite proportionnelle quand un réassureur prend en charge une
proportion d’un risque moyennant une proportion équivalente de prime. En cas de
survenance d’un sinistre, ce dernier participera au règlement dans la même proportion.
- La réassurance non proportionnelle
La réassurance est dite “non proportionnelle”, lorsque le réassureur s’engage à payer
à l’assureur un certain montant défini au traité, à la condition qu’un sinistre, un
évènement dommageable ou une perte se réalise. En contre -partie, le réassureur
perçoit une prime pour le risque pris.
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Le plein de souscription (ou acceptation) : C’est le montant maximum que
l’assureur peut souscrire sur un risque déterminé compte tenu de son plein de
conservation et des couvertures offertes par les réassureurs pour ce risque
(plein de réassurance).
Plein de souscription : plein de conservation + plein réassurance
b) Les notions de captives et fronting
La captive est une société de gestion de risque d’un grand groupe.
Le fronting : C’est une pratique imposée par les assurés aux assureurs,
consistant à placer un risque auprès d’un assureur ou auprès de sa captive ou
auprès d’un réassureur. Le fronting est assorti d’une commission importante
pour l’assureur qui ne joue que le rôle d’intermédiaire.
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conditions générales et particulières les modalités de leur collaboration. Cet ensemble
constitue le document contractuel établi en double exemplaire signé par l’assureur et
le réassureur. Chacune des parties en conserve un exemplaire.
Le traité constitue donc le cadre juridique de la réassurance. Il en précise la forme, la
branche de souscription, la nature des risques couverts, les capacités et les pleins de
souscription, la rétention de la cédante et de l’engagement du réassureur etc.
Comme tout contrat, il comporte des clauses :
- Clauses générales (exclusions, rachats des sinistres en suspens, droit de
regard, etc.)
- Clauses particulières (commission et taxes, participation bénéficiaire, les
sinistres au comptant, les mouvements de portefeuilles sinistre / primes, dépôt
de primes et sinistres, l’établissement des bordereaux primes et sinistres, les
comptes etc.)
Dans ces formes de traités proportionnels, la Cédante se réserve la faculté (ou le droit)
de placer ou non une partie du risque qu’elle a souscrite avec l’obligation pour le
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réassureur d’accepter. Le taux de cession ainsi obtenu (au cas par cas) s’applique
tant à la prime de base qu’à tout sinistre qui surviendrait.
Aujourd’hui, ces deux traités sont utilisés indifféremment. À l'origine, la Facob a été
utilisé pour augmenter la capacité de souscription automatique de la Cédante pour ce
qui concerne la couverture des risques de grandes envergures.
Les traités Open Cover permettaient de préserver les résultats techniques des traités
obligatoires traditionnels en les épargnant des risques trop hasardeux, mal maîtriser
(ou méconnu).
Ces traités font peser sur les réassureurs le danger d'anti-sélection, toute chose qui
impose une relation de confiance entre les deux parties.
b) Les traités en quote-part
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Cession : 4 Pleins,
Commission : 35%
Risques
R1 25 000 000 75 000
R2 500 000 000 2 500 000
R3 2 000 000 000 4 800 000
Total 7 375 000
Inconvénients
- La gestion est coûteuse sur le plan administratif, technique même si
actuellement les TIC facilitent certains aspects;
- L’EDP favorise l’anti - sélection au détriment des réassureurs;
- Ce traité ne protège pas assez la cédante contre les risques d’accumulation de
petits sinistres du fait d’un même évènement;
- L’EDP n’est pas applicable aux portefeuilles comportant des engagements
illimités (les assurances de responsabilité civile, les assurances automobiles).
il n’est utilisé que pour les portefeuilles à engagements déterminés.
Etudes de cas
CAS 1.
Au cour de l’année 2012, elle a assuré deux risques dont les caractéristiques sont
On vous demande :
2 / On vous informe aussi que compte tenu de ses limites en réassurances en terme
tranche EDP ,2e tranche EDP et FACOB) pour les deux risques en prenant soins
la commission de réassurance;
1.1.1.1.1 Corrigé
1/ Son plein de réassurance est égal = plein 1ère tranche + plein 2ème tranche
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2/ Répartition des capitaux assurés
assurés
Somme % Somme % Somme % Somme %
A 1 320 000 150 000 12% 400 000 30% 200 000 15% 570 000 43%
B 662 500 150 000 23% 400 000 60% 112 500 17%
nette
% Montan % Montan % Montan % Montan
t t t t
FCFA.
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CAS 2.
CAS 3.
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On vous communique la liste des affaires souscrites par une compagnie d’assurance IARD du
1er au 28 février 2013 dans la branche dommages aux biens (incendie, TRC/TRM).
I Travaux de montage d’une usine de 2 500 000 7 000 000 6 250 000
pâte dentifrice 000
- Classe de risques
Classe 1 (C1) : Incendie risques lourds (coton, explosif, mines)
Classe 2 (C2) : Industrie agroalimentaires
Classe 3 (C3) : Autres risques incendie
Classe 4 (C4) : Risques techniques (BDM, TRC/TRM)
- Excédent de plein :
*Rétention :
a. C1 : plein = 500 000 000 FCFA
b. C2 : Plein = 650 000 000 FCFA
c. C3 : plein = 1 000 000 000 FCFA
d. C4 : plein = 400 000 000 FCFA.
*Plein de réassurance : 9 Pleins
On vous informe que les excédents de capitaux sur les risques versés au traité EDP et
ceux exclus sont placés dans une FACOB au taux de Commission de réassurance de
29,5%.
4. Quelle est le montant de la prime cédée aux réassureurs ?
5. Calculer le montant de la commission reçue des réassureurs. Comment justifiez
l’existence de cette commission ?
6. Quelle différence faites- vous entre la clause de sinistre au comptant et celle d’avis
de sinistre ?
(Suite de l’exo après la leçon sur la réassurance non proportionnelle).
Un traité de réassurance est un corps de texte régissant les rapports entre l'Assureur
et ses réassureurs. Ce corps de textes fait peser non seulement des obligations sur
chacune des parties, mais aussi est composé d'un certain nombre de documents
techniques contractuels. Des clauses ou conditions économiques et financières
définissent et délimitent ses relations.
Ces conditions portent sur les aspects financiers à savoir les primes, les provisions,
les commissions, la participation bénéficiaire, les taux d’intérêt, les frais etc. Pour
diverses raisons, nous mettons un accent particulier sur les commissions de
réassurance et la clause de participation bénéficiaire, étant entendu que les primes et
les sinistres sont répartis proportionnellement aux engagements pris à la souscription.
3.1 - La commission de réassurance
La prime commerciale qui fait l’objet de répartition entre l’assureur et le réassureur est
constituée de la prime de risque ou la prime pure et des différents chargements (les
frais d’acquisition et les frais de gestion). Les différents chargements sont supportés
"a priori" par l’assureur. Il ne serait donc pas équitable ou judicieux que le réassureur
reçoive sa part de prime commerciale sans contribuer aux différentes charges
encourues par la cédante. Cela entraînerait une répartition disproportionnée par
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rapport aux engagements. C’est la raison pour laquelle, le réassureur va restituer à la
cédante un pourcentage de la prime cédée, négociée à la souscription des traités.
Cette fraction de prime restituée est appelée “commission de réassurance”. Elle se
présente comme une contribution des réassureurs aux frais généraux (gestion et
acquisition des contrats) de l’Assureur.
Elle est déterminée en fonctions de plusieurs facteurs :
Le type de traité,
La rentabilité réelle et prévisible des traités (dépôt, participation bénéficiaire)
La qualité et la composition du portefeuille i.e. le taux de sinistralité ;
Les frais d’acquisition et de gestion de la cédante (équité); si la commission de
réassurance est supérieure à la commission versée, l'assureur réalise un
bénéfice de commission; tandis que si la commission de réassurance est
inférieure à la commission versée on parle de sinistre de commission chez
l'assureur;
Le courtage pratiqué et les usages sur le marché
La concurrence entre réassureurs;
Etc.
Nous distinguons principalement deux types de commission: La commission fixe et
la commission à l’échelle.
Dans le système de commission fixe, un taux unique est négocié à la signature du
traité et reste immuable (ou invariable) au cours de la durée du traité. Il peut néanmoins
exister plusieurs taux en fonction du type d’affaires.
Exemple : Le réassureur alloue à la cédante une commission de 35% sur les risques
simple et 25% sur les risques industriels.
Par contre, le système de commission à l’échelle est un moyen indiqué et utilisé par
les réassureurs pour contrôler la qualité des affaires que propose une cédante. Avec
ce système à l'échelle, le taux de commission varie entre un minimum et un maximum
en fonction de la sinistralité des affaires cédées.
Si nous notons par S = la sinistralité du portefeuille i.e. le rapport entre la charge de
sinistre et la prime acquise à cet exercice; T = taux de commission
Le barème de commission de la commission à l'échelle peut se présenter comme suit:
T = 30% si S> 60%
T = 32% si 58% <S< 60%
T = 35% si 50% <S< 58%
T = 38% si 40% <S< 50%
T = 40% si S < 40%.
35
Charge de sinistre = + sinistre réglés durant l'année N
- PSAP au 01/01/ N
+ PSAP au 31/12/ N
Prime acquise = + Primes émises cédées durant l’exo N
- Primes émises PREC au 01/01/N
+ Primes émises PREC au 31/12/N
Les formes FACOB, Open-Cover, Quote-part, excèdent de plein etc. prennent appui
sur les engagements pris à la base auprès des assurés en termes de capitaux assurés.
Ces formes ne trouvent pas un terrain d’application dans les branches à engagement
non précis i.e. indéterminé, non circonscrit. C’est en générale les branches de
responsabilité civile donc la RC générale, la RC exploitation, la RC produit etc. De
même, les engagements des assureurs peuvent être énormes si les pleins de
conservation sont élevés.
Ces inconvénients ont amené les assureurs à imaginer d’autres formes de
réassurances qui prennent appui sur les sinistres.
La réassurance sur les sinistres est alors appelé réassurance non proportionnelle.
Beaucoup plus technique que la précédente, la réassurance non proportionnelle exige
que les réassureurs tiennent compte de la qualité des souscriptions réassurées, de la
tarification et surtout de la gestion des sinistres de la cédante. A la notion de capitaux
assurés en réassurance proportionnelle, est donc substituée la notion de sinistre.
C’est toujours des contrats et donc des traités que la cédante négocie avec ses
partenaires et qui portent soit sur le partage des sinistres ou des pertes. C’est
pourquoi, elle est définie comme une convention par laquelle le réassureur prend
l’engagement de payer à l’assureur certains montants à conditions qu’un évènement
défini, un sinistre ou une perte se réalise.
Dans ce contexte, le réassureur prend à sa charge :
- Soit tous les sinistres au-delà d’un certain montant : Excédent de sinistre par
risque et / ou par évènement ;
- Soit le montant global des sinistres, au-delà d’un certain pourcentage ou d’un
certain montant : Excèdent de perte annuelle ou stop loss.
36
B1- Définitions générales
La réassurance non proportionnelle a recourt dans sa mise en œuvre à un certain
nombre de terme spécifique qu’il convient de préciser :
- Franchise ou priorité;
- Portée ou engagement;
- Plafond
En effet, les traités non proportionnels épousent la notation ci-après:
Portée XS Priorité
Où :
- La priorité encore appelée franchise désigne la bonne inférieure au-delà de
laquelle le réassureur intervient. Ce n’est rien d’autre que le montant de sinistre au-
delà duquel le réassureur intervient.
- La portée ou l'engagement du traité, matérialise l’entendue de l’engagement
du réassureur pour un évènement ou sinistre ou une perte.
Le plafond est l’étendu du traité ou la borne supérieure jusqu’à laquelle
intervient le réassureur.
37
1ère tranche : Portée XS Priorité
2e tranche : Portée XS Priorité
3e tranche : Porté XS Priorité
Dans cette présentation, la priorité de la deuxième tranche est égale au plafond de la
1 ère tranche et la priorité de la 3e tranche est égale au plafond de la 2e tranche. Ainsi
de suite…
Chaque tranche donne lieu à un traité distinct, et, dans le cas où le sinistre ou
l’évènement se produit, les réassureurs des différentes tranches paient leurs parts
respectives suivant les différentes limites. Ainsi, il est possible de négocier des traités
à portées illimitées.
Exemple: illimitée XS Priorité
Dans le cas où la portée est limitée, elle est épuisable, mais avec des possibilités de
reconstitution.
B2: Les types de traités non proportionnels
On distinguera essentiellement deux (2) grands types de traités :
a) L’excèdent de sinistre par risque ou par évènement ou catastrophe
Ces traités se retrouvent dans leur forme courante de XL par risque et XL par
évènement.
1) L’excédent de sinistre par risque (XL par risque)
Dans le XL par risque, l’assureur détermine le montant maximum qu’il peut conserver
sur un seul sinistre pour une branche donnée (franchise), le réassureur prenant en
charge l’excédent. Autrement dit, le réassureur s’engage à payer un montant inférieur
ou égal à la portée à chaque fois qu’une police est sinistrée pour un montant supérieur
à la priorité.
Le XL par risque peut être appelé « Working Cover » lorsqu’il s’agira d’une tranche
“travaillante” littéralement, i.e. une tranche basse d’un XL par risque et qui est
fréquemment touché parce que sa priorité est peu élevée (Sinistre de la branche
automobile).
Dans ses traités, la priorité et l’engagement du réassureur sont définis par rapport à
une seule police ou un seul risque.
Pour un excèdent de risque sur rétention, la priorité et la portée couvrent la rétention
de la cédante sur le traité proportionnel. Autrement dit, la somme de la priorité et de la
portée (si une seule tranche) ou des portées successives (si plusieurs tranches) doit
être égale au montant de la conservation de la cédante.
Exemple
1. Un traité quote part
Capacité : 200 000 000
Retention : 50% soit 100 000 000 FCFA
Cession : 50%
38
2. La retention est couverte par un XL
Priorité : 25 000 000
Portée : 75 000 000.
Un sinistre de 85 000 000 sur un risque avec valeur assurée de 85 000 000
Rétention de la cédante : 42 500 000 (Au titre du traité en Q/P)
Priorité 25 000 000
Cession : 17 500 000 (Au titre du traité XL)
39
Les assureurs utilisent souvent un XL par évènement connu de « Cut Cover » qui, à
l’opposé de la « Working Cover » est une tranche haute, donc, non “travaillante”, donc
moins touché par les sinistres.
Exemple
Une cédante est couverte en incendie par
Traité XL par évènement
Priorité : 50 000 000
Portée : 150 000 000.
Un traité quote part
Capacité : 200 000 000
Retention : 50% soit 100 000 000 FCFA
Cession : 50%
La rétention est couverte par un XL/risque
Priorité : 25 000 000
Portée : 75 000 000.
Lors de mouvements populaires, 5 risques assurés par la compagnie sont incendiés
Risques Capitaux assures sinistres
R1 150 000 000 100 000 000
R2 185 000 000 125 000 000
R3 200 000 000 200 000 000
R4 55 000 000 55 000 000
R5 90 000 000 45 000 000
La rétention de la cédante
N0 Montant (q/p) Priorité XL CESSION XL
Sinistre
R1 50 000 000 25 000 000 25 000 000
R2 62 500 000 25 000 000 37 500 000
R3 100 000 000 25 000 000 75 000 000
R4 27 500 000 25 000 000 2 500 000
R5 22 500 000 22 500 000 0
TOTAL 262 500 000 122 500 000 137 500 000
La cédante supporte au titre de sa priorité dans le traité en excèdent de sinistre par
risque : 122 500 000 soit 97 500 000 de plus que sa priorité initial.
Dans ce cas, le XL par évènement intervient pour réduire le surplus
Montant à charge : 122 500 000
Priorité XL par évènement : 50 000 000 (à charge de la compagnie)
Cession 122 500 000-50 000 000 FCFA soit 72 500 000.
Le paiement total de la compagnie est ramené à 75 000 000 FCFA.
40
3. L’excédent de sinistre catastrophique
Ce traité est établi par la cédante pour prévenir les conséquences de sinistre à
caractère catastrophique :
Accident d’avion avec plusieurs passagers assurés en Individuelles accidents
Tremblement de terre endommageant plusieurs immeubles ou usines assurés en
Incendie
Collusion entre deux bateaux contenant des marchandises de plusieurs importateurs
Tremblement de terre endommageant à la fois de nombreux risques assurés dans
plusieurs branches
Par ce traité, l’assureur cherche à limiter son engagement global dans un des
évènements décrits précédemment.
La priorité est définie sous forme d’un « agrégat» montant global.
L’engagement du réassureur est estimé en montant maximum au regard de la
composition du portefeuille toutes branches confondus de la cédante.
Exemple
XL INCENDIE
- Priorité = 250 000 000 (10 fois la priorité XL par risques)
- Portée = 1 500 000 000 (10 fois la portée XL par risques)
- Taux = 0.25% des primes émises de la branche
4. fac-Excess ou Facultative en Excèdent de Sinistre
Il est intéressant de savoir que de plus en plus, les affaires facultatives font l’objet d’un
placement en excèdent de sinistre. Il s’agit des « Fac-excess ». Cela consiste pour le
réassureur Facultatif, non plus à prendre un engagement proportionnel sur la totalité
d’un risque donné, et à recevoir la même proportion de la prime dudit risque, mais à
s’engager sur le sinistre éventuel, survenant sur ledit risque, qui dépasserait une
priorité convenue laissée à la charge de la Cédante.
Ces formes nouvelles de facultatives sont de plus en plus usitées, car face à des
risques aussi importants, dont la réalisation est de plus en plus fréquente, les
réassureurs deviennent prudents mais, au lieu de refuser tout simplement les
facultatives offertes, ils acceptent de couvrir les seuls sinistres dépassant une
franchise donnée.
Pour cette couverture en excèdent de sinistre, le réassureur « fac-excess » perçoit une
portion de la prime sans rapport avec la partie qu’il protège.
Exemple
Soit un risque de 10 Milliards
41
Le plein de souscription de la cédante étant de 2 milliards, et celle –ci, ayant déjà placé
en fac proportionnelle 4 milliards, offre une « Fac-excess » de 3 milliards XS 1 milliard.
Cette « Fac-excess » couvre 4/10 du risque. Le Reassureur « Fac-Excess » ne reçoit
pas 4/10 de la prime du risque, mais une portion des 4/10 de ladite prime, portion
déterminée principalement par le rapport entre la portée et la priorité de ce XL.
Pour que cette « Fac-Excess » soit touchée, il faut que survienne un sinistre dont les
‘/10 dépassent 1 Milliard, c’est-à-dire un sinistre supérieur à 2.5 Milliards. Ainsi, le
réassureur Fac-excess ne prendra pas en charge inférieurs ou égaux à 2.5 Milliards.
Avantages et difficultés de mise en œuvre
Avantages
- La limitation des engagements de l’assureur sur un risque (surtout les branches
à engagements illimités) ;
- La protection efficace en cas de sinistre majeur, surtout si le plafond de la
couverture a été bien calculé ;
- Le coût de gestion est faible ;
- Le prix de la réassurance (prime cédée) est relativement faible) ;
- L’obtention par l’assureur de la capacité et la protection de la rétention contre
les erreurs de SMP (cf. réassurance proportionnelle)
Difficultés
Les spécialistes lui reconnaissent:
- Difficultés de cotation des couvertures (XL) pour cause d’absence de
statistiques faibles ;
- Faiblesses de l’aliment par rapport aux engagements des réassureurs. Ces
derniers devront accepter de nombreux traités de ce type pour avoir une chance
de compenser ses résultats.
A travers le traité stop loss, l’assureur cherche à se prémunir d'un mauvais résultat
technique, en considérant non plus les montants des sinistres, mais les résultats eux-
mêmes. L’accent est mis sur le résultat d’un portefeuille ou d’une police. Les sinistres
ne sont plus considérés individuellement, mais globalement. Dans ce sens,
“l’évènement” est constitué par l’ensemble des polices sinistrées pendant la période
de références du traité.
42
Exemple : 120% XS 90%.
Il est utilisé en générale dans les branches à petites sinistralité (maladie) ou celle à
développement rapide. Le réassureur intervient pour financer les écarts négatifs.
Cependant, il n’est pas question de réassurer systématique les résultats qui se
dégradent ou les portefeuilles chroniquement déficitaires. C’est pourquoi, afin de
“moraliser” la couverture, les priorités sont généralement supérieures à 90%.
Exemple
Traité Stop Loss couvrant les souscriptions des polices santé
Primes émises = 150 000 000
Priorité = 90%
Portée = 50% avec Maximum de 60 000 000.
Appliquons le traité sur les résultats du portefeuille sur 3 Ans.
Années sinistres Primes Taux S/P Rétention Cession
Totales 90% Maxi 50%
Année 1 95 000 000 150 000 000 63,33% 95 000 000 0
Année 2 175 000 000 155 000 000 113% 139 500 000 35 500 000
Année 3 200 000 000 140 000 000 142% 126 000 000 60 000 000
Dépassement 14 000 000
La prime est déterminée par les réassureurs. Elle est calculée à partir des données
statistiques fournies par la cédante et / ou du marché pour une branche donnée. C’est
une prime commerciale i.e. dire la prime nette majorée des différents chargements de
gestion. A cet effet, le taux de prime des XL comprend :
L’assiette de prime est la variable (ou l’élément) sur laquelle (lequel) s’applique le taux
de prime négocié. Elle peut être l’ensemble des primes acquises à l’exercice, ou les
primes émises, ou la proportion des primes conservée par l’assureur.
b) Le taux de prime
43
Les traités XL peuvent être négociés avec deux types de taux de prime : fixe et
variable.
b1) Le taux fixe
Théoriquement, c’est la meilleure formule. Pendant la souscription, la compagnie paie
un pourcentage fixe de l’assiette de prime définie dans le traité et négocié
annuellement.
b2) Le taux variable (méthode de burning cost)
Dans la pratique, pour déterminer le taux variable applicable, il faut rapporter sur une
période du passé assez longue, la charge de sinistre affectant la tranche de couverture
XL à l’encaissement protégé (prime cédé). Cette charge de sinistre qui dépasse la
priorité est appelée « Burning cost » (comprenant la charge des sinistres réglée et en
réserve). Le taux ainsi obtenu est appelé Pur Burning Cost sur lequel sera appliqué le
cœfficient de chargement.
Description du fonctionnement
1- On calcule pour l’exercice le rapport Charge sinistre XL/Assiette prime
2- On applique le chargement ou l’ajustement (multiple par 100/80, 100/75 ou
100/70)
3- On compare le taux ainsi obtenu par rapport aux bornes du taux variable.
Trois cas peuvent se présenter :
- Si ce taux est inférieur au taux minimum, on applique le taux minimum,
- Si ce taux est supérieur au taux maximum, on applique le taux maximum,
- Si ce taux est compris entre les bonnes du taux variable, on applique le taux
obtenu.
c) Les notions de primes minimums de dépôt (PMD) ou de primes
provisionnelles
Les notions de PMD ou primes provisionnelles sont prévues aux traités de réassurance
afin d’éviter des retards dans le paiement des parts de primes des réassureurs par les
assureurs. Elles représentent en générale 80% de la prime définitives annuelles.
Leurs montants sont communiqués à la comptabilité, accompagné d’un échéancier de
paiement selon les dates prévues aux traités XL.
La prime des réassureurs est dite provisionnelle lorsqu’il est prévu une possibilité de
l’ajuster à la hausse ou à la baisse au moment ou le montant exact de l’assiette de
prime de l’assureur sera connu (à la fin de l’exercice). Par contre, elle est PMD, lorsque
le montant de la prime prévue à la souscription reste acquise aux réassureurs quelque
soit le résultat final, mais ajustable uniquement à la hausse. Les PMD protègent le
réassureur contre une éventuelle sous tarification brutale des polices de l’assureur,
contre la non réalisation de ses objectifs commerciaux ou contre une estimation trop
optimiste de son assiette. Dans ce système, la prime finale ne saurait être inférieure
au montant de la PMD, est donc à fonds perdus pour l’assureur.
44
Exemple
Enoncé
Considérons le traité XL suivant :
Illimité XS 25 000 000 à effet 01/01/12
Négocié au taux de : 6,5% à 15% au 100/75èmes
Avec une PMD = 37 450 000 fcfa
Au cours de l’exercice, on a enregistré les sinistres suivants :
N° Evaluation
L’assiette de prime : 1 433 344 866 fcfa
- Calculons le rapport S/P = 194 550 000/ 1 433 344 866 x 100 = 13,58%
- Taux chargé (ajusté) = 13,58% x 100/75 = 18%
- Taux chargé (ajusté) = 18% > 15%, le taux de prime à retenir est = 15%
- Prime totale due aux réassureurs :
Assiette x 15% = 1433 344 866 x 15% = 215 001 730
PMD = 37 450 000
Solde due : 177 551 730
45
B4- Quelques clauses spécifiques
Les traités en excédents de sinistre (XL) prévoient des limites dès le premier exercice
de souscription. Au fil des années, ces limites peuvent s’avérer inadéquates compte
tenu des phénomènes que ni la cédante, ni les réassureurs ne maîtrisent (inflation,
dévaluation).
De même, lorsque le règlement des sinistres s’effectue sur une longue période, le coût
du sinistre est aggravé par l’inflation risquant ainsi de rompre l’équilibre des charges
entre les cédantes et les réassureurs.
Aussi, les couvertures offertes par les réassureurs peuvent-elles s’épuiser à la suite
d’un ou de plusieurs sinistres.
Pour pallier aux conséquences de ses phénomènes, les traités XL prévoient des
clauses d’indexation, de stabilisation, de reconstitution de garanties, de franchises
annuelles (aggregate) pour ne citer que celles-ci.
a) La clause de reconstitution de garanties
Dans la réassurance non proportionnelle, en contre -partie de la prime payée les
réassureurs interviennent en cas de sinistre à concurrence de la portée du traité. C’est
dire que lorsque plusieurs sinistres surviennent au cours d’un exercice, l’assureur peut
être à découvert car chaque sinistre vient diminuer la portée achetée par la cédante.
Afin d’éviter cette situation, le réassureur va s’engager à reconstituer la portée après
un sinistre; autrement dit à maintenir le niveau initial de protection de la cédante. La
clause de reconstitution est une mise à niveau de la portée initiale et elle s’applique
dès que cette dernière a été entamée partiellement ou totalement par un sinistre
dépassant la priorité. Pour son application, deux principes sont à retenir:
1) A la suite d’un ou plusieurs sinistres, la somme totale des reconstitutions doit être
égale au montant d’une portée du XL.
2) Lorsque le traité prévoit un nombre N de reconstitution, la couverture ou la
garantie globale accordée est égale à (N +1) fois la portée.
46
Après les trois (3) sinistres, la cédante a reconstitué : 330 + 60 + 580 = 970 M, soit
une seule fois l’équivalent de la portée du traité XL et donc une seule reconstitution de
garantie. Dans ce cas, le réassureur lui a accordé une reconstitution en plus de la
garantie initiale.
Etant donné que le traité prévoit deux reconstitutions, elle peut encore reconstituer la
garantie une seconde fois : (2 + 1) x 970 = 2 910 M.
La reconstitution de garantie peut se faire gratuitement, mais le plus souvent les
réassureurs demandent des primes additionnelles calculée, soit :
1. au prorata du montant du capital absorbé à un pourcentage précis (50%, 70%,
100%) ; on parlera de « prorata capital ».
2. au prorata du temps restant à courir et on parlera de « prorata temporis »;
3. au double prorata (capita et temporis)
Application :
Considérons notre traité XL ci-dessus et considérant qu’il prévoyait une PMD de
30 000 000 et que le 1er sinistre ait été intervenu le 01/05/08.
Calculons les primes additionnelles selon les trois conditions ci-dessus :
1- Prorata capita :
a) à 50%
Prime additionnelle = 30 000 000 x 330 000 000 / 970 000 000x 50% = 5 103 093
b) à 100%
Prime additionnelle = 30 000 000 x 330 000 000/970 000 000 x 100% = 10 206 186
2- Prorata temporis
Temps restant à courir : 8 mois
Prime additionnelle = 30 000 000 x 8/12 = 22 500 000
3- Double prorata (capital x temporis)
a) à 100%
La prime additionnelle = 30 000 000 x 330 M/ 970 M x 100% x 8/12 = 7 654 639
b) à 50%
La prime additionnelle = 30 000 000 x 330M / 970M x 50% x 8/12 = 3 827 319
b) La clause de « franchise aggregate »
Souvent, la cédante peut vouloir augmenter sa rétention annuelle en fonction de ses
possibilités financières. La clause aggregate permet de restreindre l’engagement du
réassureur, et donc de diminuer le coût de la réassurance. Cette clause peut être
combinée avec la clause de reconstitution. Dans ce cas, il y a lieu de préciser l’ordre
d’application de chaque clause.
47
Si la clause aggregate est appliquée en premier lieu, la cédante garde le ou les 1 er
sinistre (s) supérieur (s) à la priorité du XL jusqu’à ce que le cumul des montants des
sinistres excède celui de la franchise aggregate.
Par contre, si la clause de reconstitution est appliquée en second lieu, le montant
global de la charge XL est diminué en fin d’année du montant de la franchise
aggregate.
La franchise aggregate est exprimée en pourcentage de l’assiette de prime ou peut
être en montant fixe.
C) La clause d’indexation
Elle permet de conserver le niveau économique des limites du traité à savoir la priorité
et la portée par rapport aux sinistres des exercices de survenance. En effet, l’érosion
monétaire (inflation, déflation), les bornes des traités perdent de leur signification de
base avec le temps. Ainsi, le traité n’a plus le même impact ; les niveaux de couverture
ne correspondent plus aux engagements initiaux pris par le réassureur surtout.
Les indices utilisés sont en générale fonction du type de portefeuille.
- L’indice des coûts à la construction (branches incendie et risques annexes, TRC
etc.)
- Indice des salaires pour les traités « individuelle accidents », dommages
corporels automobile, responsabilité civile générale,
49
2) Répartition avec clause de stab.
Le montant du règlement ramené à la valeur qu’il aurait eu s’il avait été effectué le
jour de la survenance du sinistre.
46 900 000 x 145, 7/168,3 = 40 602 080
Autrement dit, la valeur réelle du sinistre s’il n’y avait pas eu inflation.
-Part cédante = 25 000 000 soit 25 000 000/40 602 080 x 100 = 61,57%
-Part réassurance = 15 602 050 soit 15 602 080 /40 602 080 = 38,43%
Mais, il y a eu inflation puisqu’il a été réglé à 46 900 000 au lieu de 40 602 080. pour
que la charge supplémentaire induite par ce phénomène soit équitablement répartie
entre les parties, les pourcentages ci-dessus obtenus sont appliqués au montant du
règlement effectif.
Soit :
Par cédante = 46 900 000 x 61, 57% = 28 876 330
Part réassurance = 46 900 000 x 38, 43% = 18 023 670
Soit un total de = 46 900 000
1.2 APPLICATION 2
« Best Insurance » est une compagnie implantée au Burkina Faso. Elle pratique
uniquement l’assurance Individuelle Accident. Au cours de l’exercice 2004, elle a
négocié auprès de son réassureur « Best RE » un traité non proportionnel : un XL par
risque aux conditions ci- après :
50
Travail à Faire.
1.3 CORRIGIE
- Si le plafond est de 12 000 000FCFA et la priorité 2 000 000 FCFA alors la portée
du traité est de :
12 000 000 FCFA - 2 000 000 FCFA=10 000 000 FCFA.
- On en déduit la couverture globale(C.G.), s’il y a deux possibilités de
reconstitutions :
C.G. = (2+1) * 10 000 000 FCFA = 30 000 000 FCFA
- La prime nette est = 400 000 000 FCFA*0.5% = 2 000 000 fcfa
- le fonctionnement du traité lors de la survenance de chacun des sinistres A,B et C.
Date Charge Capital à Prime Couverture
Sin XL réconst. globale
ist.
1er 0 0 2 000 000 30 000 000
janv.
A 4 000 000 4 000 000 2 000 00*4/10=800 000 26 000 000
1er
B 3 000 000 3 000 000 2 000 000*3/10 = 600 000 23 000 000
févr.
C 10000000 10000000 2 000 000 (3/10+
1er
mar. (7/10)*(6/12)) = 1 300 000 13 000 000
1er juill.
17 000 17 000 4 700 000
000 000
Total
NB: 4/10 = 4 000 000/10 000 000 et 3/10 = 3 000 000/10 000 000
- la sinistralité du traité (S/P) est =(17 000 000/4 700 00) * 100 =361%
- la charge de sinistre de Best Insurance est =27 000 000 - 17 000 000 = 10 000 000
FCFA
1.4 EXERCICE 1
Une cédante a pu négocier un traité STOP LOSS auprès d’un réassureur en
couverture des résultats de ses polices maladie groupe. Le traité s’applique sur les
résultats police par police.
Le traité se présente sous la forme suivante :
- 50% XS 85% ou les limites du traité sont exprimées en taux de sinistralité.
- avec un système de taux variable ; 5.10% < taux prime < 12% au 100/80.
51
Par ailleurs, on vous donne les informations ci-dessous pour l’ensemble des polices
souscrites dans le portefeuille maladie.
Travail à Faire.
1. Donnez la définition d’un traité en excédent de pertes annuelles
2. De calculer le rapport sinistre à prime de chaque police
3. De calculer les charges de sinistre respectives de la cédante et du réassureur pour
chaque police. En déduire la charge totale de sinistre du réassureur
4. De calculer la prime de réassurance
1.5 EXERCICE 2
Une cédante a pu négocier un traité en excédent de pertes annuelles auprès d’un
réassureur en couverture des résultats de son portefeuille maladie groupe. Le traité
se présente sous la forme suivante :
- 50% XS 85% ou les limites du traité sont exprimées en taux de sinistralité.
- avec un système de taux variable ; 5.1% < taux prime < 12% au 100/80.
Par ailleurs, on vous donne les informations ci-dessous pour l’ensemble des polices
souscrites dans le portefeuille maladie.
52
Travail à Faire.
1. Quelle différence faites vous entre un traité STOP LOSS et un traité en excédent de sinistre
2. Quel est l’intérêt pour le réassureur d’insérer un système de taux variable dans les traités
STOP LOSS
3. Calculer le rapport sinistre à prime du portefeuille et en déduire les charges globales de
sinistres respectives de la cédante et du réassureur.
4. De calculer la prime de réassurance
7. Donner la répartition des deux sinistres entre les parties (Cédante, EDP, FACOB et
Working Cover).
8. Calculer la prime additionnelle de réassurance.
Etude de cas
Etant agent dans les services de production d’une entreprise d’assurance de la place
« Alpha assurance », en début d’année votre supérieur vous transmet le plan de
réassurance de la compagnie. Ce plan fait apparaître les éléments suivants :
i) Branche transport
QP(20%/80%), Limite de réassurance de 1 500 000 000 FCFA.
Taux de commission : 30.5%
53
Plein : 200 000 000
1ère Tranche : 10 Pleins ; 2e tranche : 5 Pleins.
Taux de commission : 30.5%. Appel au comptant : 50 000 000 FCFA
Travail à Faire :
a) Donnez la dénomination des différents traités ? Regroupez les traités en
fonction des formes de réassurance.
b) Calculer les pleins de souscription automatique et/ou plafonds des traités
c) Pourquoi les traités de réassurance prévoient-ils la clause « appel au
comptant » : 50 000 000 FCFA »
« Alpha assurance » a accepté chez un concurrent « Delta Assurance » en
coassurance 40% d’un risque en couverture du montage d’un groupe électrogène.
Les capitaux à 100% sont de 9 000 000 000 FCFA avec une prime de 22 000 000
FCFA.
d) Donner la répartition des capitaux et des primes entre les coassureurs
e) Votre quote part est - elle techniquement assurable par votre société ? Tout
en justifiant votre réponse, quelle solution préconisez-vous ?
f) Donner la répartition des capitaux assurés entre votre société et ses
réassureurs en supposant que la totalité de votre quote part a été placé en
réassurance.
g) En déduire la répartition de la prime (entre votre société et ses réassureurs).
h) Calculer la commission de réassurance en supposant le taux unique ci-dessus
indiqué. Comment justifiez-vous cette commission dans les traités ?
i) On vous signale par ailleurs qu’un véhicule assuré par vos soins est
responsable d’un sinistre de 350 000 000 FCFA.
54
III - les notions de plans et programme de réassurance
56
IV - INITIATION A LA COMPTABILITE DE REASSURANCE
57
Créditeur
Débiteur
x
x
Dépôt REC
Constitution X
Libération
X
Intérêt sur dépôt X
Avance sur sinistre – remboursement
Participation bénéficiaire X
Solde en faveur
X
Réassureur
Cédante
X
Total
58
*Les sorties ou portefeuille prime et sinistre : les sorties de portefeuille interviennent
dans les cas de résiliation du traité, de retrait d’un réassureur, de modification des
parts ou conditions de cession. En effet, il est normal pour le réassureur qui est affecté
par ses nouvelles dispositions et ayant au préalable encaissé la prime de risque pour
la durée totale de la police d’assurance, de rembourser à la cédante sa part de primes
non acquises à l’exercice clôturé, ainsi que la part qui lui revient dans les sinistres en
suspens.
Ainsi, la cédante crédite les réassureurs entrant du montant des entrées et sorties de
portefeuilles et débite les réassureurs sortant du montant des sorties de portefeuilles
primes et sinistres.
Ces provisions sont calculées à l’aide de la méthode de 36% ou au prorata des primes
cédées pour ce qui concerne les entrées et sortie de portefeuilles primes. Quant aux
entrées et sorties des portefeuilles sinistres, elles sont en principe égal à la provision
constituée pour les sinistres en suspens et sont fixés à 95% des SAP à la charge du
traité.
Le montant de prime débitée au réassureur sortant au titre de la sortie de portefeuille
correspond à l’entrée de portefeuille prime créditée au réassureur entrant (l’un
remplace en quelque sorte l’autre).
De même, l’entrée de portefeuille sinistre créditée au réassureur n’est autre que la
sortie de portefeuille sinistre débité au réassureur sortant.
Exemple : Si X est le montant de prime et Y le montant des sinistres
D Réassureur sortant C D réassureur entrant C
X X
Y Y
- Prime cédée
C’est la prime obtenue à partir des taux de cession en réassureur proportionnel et
aussi les PMD ou prime provisionnelle en réassureur non proportionnel.
La prime de réassurance s’inscrit au crédit du compte courant adressé au réassureur.
Lorsqu’il s’agit d’une ristourne ou d’une annulation, elle est portée au débit de ce
compte.
Exemple : Si Z est le montant de la prime cédée.
Z0 est le montant de la prime annulée ou ristourne
D cédante C D réassureur C
Z Z0 Z0 Z
59
Ce sont les sinistres à la charge des réassureurs (QP, EDP, XL).
Si, W = montant des sinistres payés, C= montant des commissions
D Cédante C D réassureur C
W W
C C
60
Echelle : -Bénéfice < 15% prime PB = 10%
-15% < bénéfice< 25% prime PB= 15%
Le compte de perte et profit permet de calculer la participation au bénéfice se présente
comme suit :
Débit Compte de perte et profit Crédit
+ Commission + Prime cédée
+ Sinistres payé + Dépôt REC libéré
+ Dépôt REC constitué
+ dépôt SAP constitué + Dépôt SAP libéré
+ Eventuelles sortie de portefeuille prime + Eventuel entrée de portefeuille
primes et sinistre prime et sinistre
+ Frais généraux réassureurs (5% prime Cédée)
+ Report de pertes exercice antérieur
Lorsque le solde est débiteur, le pourcentage prévu au traité est appliqué pour obtenir
la participation bénéficiaire qui est au débit du compte courant.
4-3- Les méthodes de comptabilisation
Les mouvements de portefeuille sont traités différemment selon le type de
comptabilisation appliqué au traité. Ainsi, on distingue trois (3) types de gestions :
a) La gestion par exercice comptable
Ici, toutes les affaires souscrites du 01/01/N au 31/12/N, sont considérées par la
cédante comme relevant d’un seul et même exercice quelque soient les échéances
des polices. Par conséquent, toutes les primes émises et tous les sinistres payés au
cours de l’année sont affectés à cet exercice.
Cette méthode de comptabilisation fait appel à l’application des entrées et sorties du
portefeuille prime et sinistre mettant fin aux engagements du réassureur au cours de
l’exercice (clean - cut). C’est une méthode utilisée pour les traités proportionnels
incendie et RD).
b) La gestion par exercice de souscription
Toutes ces affaires souscrites sont rattachées à l’exercice de souscription. Ce qui
exclut la nécessité de constituer des provisions pour les exercices suivants étant
donné que les réassureurs qui ont reçu les primes de l’exercice de souscription sont
les mêmes qui supporteront les sinistres de cet exercice. Ici, il y a absence d’entrée
et de sortie de portefeuille prime et sinistre. (Méthode utilisée pour la comptabilisation
de traité proportionnel sur les branches transport et aviation ainsi que les traités en
excédent de sinistre).
c) La gestion par exercice de survenance
Dans ce système, tous les sinistre survenus au cours d’un exercice donné sont
rattaché à cet exercice même s’il s’agit de sinistre ayant frappé les polices souscrites
61
l’année précédente et à cheval sur les deux exercices. Une entrée de portefeuille prime
sera créditée au réassureur en début d’exercice, pour lui permettre de faire à ces
sinistres. De même, enfin d’exercice, la sortie de portefeuille prime correspondante lui
sera débitée.
Le réassureur reste engagé sur tous les sinistres survenus au cours de l’exercice
même si leur règlement n’intervient que bien longtemps après. Les sinistres de
l’exercice précédent n’étant pas pris en charge par lui, il n’y a pas de mouvement de
portefeuille sinistre.
FIN
62