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Godefroy Foidien Kentsa

Audit et évaluation
des entreprises d’assurance

Préface de Pierre Laversanne


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Audit et évaluation
des entreprises d’assurance
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Godefroy Foidien Kentsa

Audit et évaluation
des entreprises d’assurance

Préface de Pierre Laversanne


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© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-343-03889-6
EAN : 9782343038896
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Préface
Préfacer un ouvrage est certainement un privilège dans la
mesure où le préfacier en est le premier lecteur, en même temps
qu’il est la personne qui présente au lectorat l’économie du livre et
son intérêt.
L’assurance, aujourd’hui plus que par le passé, est devenue une
activité qui combine des compétences de multiples métiers dont
celui des actuaires qui, au fil des ans, a connu un développement
prodigieux.
L’actuaire d’aujourd’hui n’est plus simplement le calculateur
d’avant-hier et l’ingénieur de l’assurance et de la finance d’hier. Il
est devenu l’architecte et le conseil des personnes et organisations
qui s’intéressent aux choix en avenir certain et incertain, à court,
moyen et long termes.
Le champ d’intervention des actuaires s’est accru
progressivement de sorte à leur conférer le rôle et le devoir
d’accompagner de nombreux métiers dans la réalisation de leurs
missions et travaux.
Cet élargissement s’est étendu il y a une dizaine d’années à la
certification des tables de mortalité et de morbidité et au suivi
actuariel des PERP, à la normalisation en matière d’assurance et de
finance et aux choix en avenir incertain des instruments financiers.
Il s’étend aujourd’hui dans de nombreux autres domaines dont
l’audit et l’évaluation des entreprises.
A l’aube du IIIe millénaire, auditer et évaluer font partie du
vocabulaire courant des personnes qui, soit ont la charge du
management d’une organisation, soit s’intéressent à une
organisation pour des raisons les plus variées.
Auditer et évaluer une entreprise d’assurance sont par
conséquent des préoccupations de beaucoup de personnes
physiques et morales (actionnaires, dirigeants, investisseurs,
groupements associatifs, pouvoirs publics, etc.). Les organismes

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d’assurance étant d’abord des entreprises, il a été aisé de leur


adapter les techniques et mécanismes généraux de l’audit.
Mais à activité particulière, qui de surcroît procède de
l’inversion du cycle de production, la nécessité de mettre en œuvre
des instruments et méthodes propres s’est révélée incontournable,
d’abord dans le domaine du contrôle de gestion et ensuite en
matière d’audit.
Dans les environnements français et apparentés, l’audit des
organismes d’assurance a eu pour précurseur le contrôle de l’Etat
effectué par les commissaires contrôleurs dans l’intérêt des assurés
et des bénéficiaires des contrats d’assurance.
L’auteur du présent ouvrage a voulu apporter sa contribution à
la compréhension des mécanismes d’audit en entreprise
d’assurance, faisant volontairement fi du contrôle interne et de
l’audit comptable auxquels est consacrée une littérature abondante
française et anglo-saxonne.
L’ouvrage comporte trois parties :
Accessible, même au lecteur non-initié, la première partie du
livre se veut simple. Elle porte sur l’assurance en général, et a pour
objet de familiariser le lecteur aux principes généraux des
opérations d’assurance.
Les deux autres parties, à la fois théoriques, pratiques et
techniques, comportent de nombreuses formules dont le lecteur ne
doit pas avoir crainte. Ces formules, ainsi que leurs
démonstrations, consacrent à bon escient l’esprit actuariel qui fait
de l’actuaire un professionnel de la formulation mathématique des
concepts en environnement certain et incertain.
La deuxième partie en particulier, traite de l’audit opérationnel
de l’entreprise d’assurance en exposant en premier lieu les
principes généraux de l’audit et en deuxième lieu les mécanismes
de l’audit opérationnel proprement dit en entreprise d’assurance.
La troisième partie, quant à elle, est consacrée à l’évaluation des
organismes d’assurance, avec accentuation sur les méthodes de
valuation de la valeur économique, entendue comme étant
l’estimation valuée des portefeuilles de l’entreprise d’assurance.

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Par une approche fortement pédagogique, l’auteur s’est


appliqué à rendre aisée la compréhension des problèmes traités,
ayant toujours comme souci constant celui de faciliter la
modélisation et l’automatisation des concepts.
Dès lors, cet ouvrage comporte des enseignements d’une
importance telle que sa lecture est recommandable aux étudiants,
aux enseignants et aux praticiens, et en la matière, deviendra
rapidement leur livre de chevet.

Pierre LAVERSANNE

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INTRODUCTION
Auditer et évaluer une entreprise d’assurance sont devenus
aujourd’hui des exercices qui intéressent de nombreux acteurs de la
vie économique (actionnaires, dirigeants, groupements associatifs,
investisseurs, etc.).
Le présent ouvrage consacré à ces deux sujets a pour objet de
fournir aux lecteurs (étudiants de grandes écoles, enseignants et
professionnels divers), l’essentiel de ce qu’il faut connaître pour
mener à bien une mission d’audit et d’évaluation d’une société
d’assurance. Il est le fruit de notre expérience comme cadre
dirigeant et consultant d’organismes d’assurance.
L’idée d’écrire ce livre nous est venue en 1995 à la suite de
notre collaboration en tant que consultant à la mission d’audit
comptable, financier et opérationnel de la Caisse nationale de
réassurance (CNR) du Cameroun, effectuée en son temps par le
cabinet Okalla Ahanda & Associés.
A cette époque, la littérature afférente à ces sujets était éparse et
il nous a paru utile de rassembler dans un cadre unique, les
techniques et méthodes auxquelles nous avions eu à recourir.
Cet ouvrage sera, nous l’espérons, un bréviaire pour l’auditeur
de l’entreprise d’assurance et même de réassurance. La première
partie est une présentation succincte des généralités sur les
opérations d’assurance et les entreprises d’assurance. Elle vise
essentiellement à fournir au lecteur l’économie de ce qui lui permet
de se familiariser avec le secteur des assurances.
La deuxième partie est consacrée à l’audit de l’entreprise
d’assurance, avec un dégagement des différentes composantes de
l’audit en général et une accentuation portant sur l’audit
opérationnel de l’entreprise d’assurance.
La troisième partie porte sur l’évaluation de l’entreprise
d’assurance au travers de deux composantes qui sont l’actif net
réévalué et la valeur économique du portefeuille.

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L’ouvrage a été écrit de sorte à permettre au lecteur, même


néophyte, de pouvoir traduire au concret les concepts énoncés en
bâtissant lui-même les éléments numériques du travail qu’il voudra
effectuer.

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PREMIERE PARTIE

GENERALITES SUR LES OPERATIONS ET


ENTREPRISES D’ASSURANCE
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Chapitre I

MUTUALITE ET RISQUE EN ASSURANCE

1.1. Introduction
Il n’existerait ni opérations ni entreprises d’assurance, si le
risque en tant qu’évènement aléatoire et désastreux lorsqu’il se
réalise, n’était pas inhérent à toute activité humaine et partant, à
toute société humaine. En effet, même dans les sociétés
traditionnelles, le risque était une composante de la vie des
hommes dans leur environnement. Sa maîtrise s’inscrivait dans le
cadre général d’une organisation ancestrale régie par des règles
orales établies, acceptées par tous et applicables à tous.
Alors même que dans les sociétés peu développées, il est
constant que les populations soient réfractaires à l’assurance au
sens de son acception moderne, il est paradoxalement prouvé que
de tout temps, elles se sont organisées pour faire face aux effets
dévastateurs du hasard.
L’incendie de la case d’un membre de la communauté donnait
lieu à la reconstruction d’une autre, souvent plus belle, par tous les
membres, chacun apportant outre sa force physique et son savoir-
faire en matière de construction, partie du matériel nécessaire, les
femmes et les enfants procurant quant à eux, nourriture et eau pour
l’alimentation.
De même, les dommages aux récoltes d’un membre appelaient
la communauté à s’organiser pour lui fournir de quoi nourrir sa
famille. Pareillement, le décès d’un membre obligeait la
communauté à lui réserver des funérailles dignes.
Ces exemples sont des formes particulières de solidarité de
groupe en cas de malheur. Ce sont assurément des formes
d’assurance, d’autant plus que ne pouvaient en bénéficier tous ceux
qui s’excluaient eux-mêmes en se soustrayant aux contributions et
travaux.

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Il existe encore aujourd’hui des survivances de ce type de


solidarité de groupe. C’est le cas par exemple du Mak-Gwak
(contribuer et abandonner) dans la société bamiléké au Cameroun,
qui consiste à alimenter une cagnotte au moyen des cotisations
nivelées des membres, qui servira à l’assistance en cas
d’évènements malheureux (accident, maladie, décès) ou
d’évènements heureux (naissance, baptême, mariage). Cette
cagnotte, aux appellations fort évocatrices de l’assurance, est
souvent désignée par les vocables fonds de secours ou de
solidarité.
Partout et de tout temps, les sociétés se sont organisées pour
opposer aux menaces des risques, des réponses conséquentes. Il
s’est toujours agi de s’associer pour mettre en commun ce que l’on
redoute, ce qui en d’autres termes revient à mutualiser.
Mutualiser, autrement dit créer, organiser et gérer des
mutualités de risques, tels sont les maîtres mots de l’assurance.
Comment donc auditer et évaluer une entreprise d’assurance
sans être au préalable imprégné d’un minimum de notions sur la
mutualité, son organisation et la structuration de sa gestion ?
Le présent chapitre a pour objet de mettre à la disposition du
lecteur, l’essentiel de la culture d’assurance dont il a besoin pour
bien conduire une mission d’audit ou d’évaluation de l’entreprise
d’assurance.

1.2. Notion de mutualité (fondement moderne de


l’assurance)
1.2.1. Notion de risque
Assurément, le hasard a sur nous une grande influence.
Comment donc être étonné que face aux risques du hasard qui
menacent sa vie, ses biens et ses activités, l’homme ait cherché et
continue à chercher les moyens lui permettant de se prémunir ?
Le risque ou encore hasard fâcheux est un évènement aléatoire,
imprévisible quant à sa date de réalisation et à son ampleur,
indépendant de la volonté et susceptible d’engendrer un besoin
quantifiable en argent. Le risque c’est autant l’incendie d’un

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appartement d’une tour de Manhattan aux Etats-Unis d’Amérique


que celui d’une case du village Ikoa-Maleb à Edéa au Cameroun.
C’est également le naufrage d’un navire au large de l’océan
Atlantique. C’est tout aussi bien la perte d’un bien par suite de vol,
de même que c’est l’apparition soudaine de virus inconnus dans les
bases de données du Pentagone.
Hasard fâcheux, le risque est autant l’évènement désastreux des
années 1500 que celui du IIIe millénaire, de sorte qu’il faut
s’attendre à l’apparition de risques nouveaux au fur et à mesure du
développement de la science et de ses applications, ainsi que des
mutations de l’environnement.
L’assurance, dans son organisation moderne, a pour but
d’organiser la solidarité des personnes physiques ou morales contre
les risques qui menacent leurs vies et leurs biens. Devenue
industrie, elle procure la sécurité, anticipe l’avenir et sous-tend le
développement en s’appuyant sur les lois des grands nombres et en
utilisant de plus en plus de compétences diversifiées.
1.2.2. Mutualité de risques
Contre les risques qui menacent sa personne et ses biens,
l’homme voudrait bien organiser sa défense, mais il ne dispose que
d’une énergie et d’une fortune limitées. Il ne peut pas tout seul
constituer un régiment dans lequel il exerce les fonctions de
colonel, de commandant, de capitaine, de lieutenant et d’homme de
troupe. Il a donc besoin de la coopération des autres personnes qui,
comme lui, ont le même problème et la même préoccupation.
A la menace des risques, on oppose donc une organisation qui
s’appelle la mutualité. C’est comme le dit fort opportunément
Maurice Ramel1, «une collectivisation ayant pour but de défendre
l’individualisme».
Malheureux donc, pour ne pas dire «heureux» comme Maurice
Ramel1, l’homme qui oublie qu’il y a les autres et ne s’en rappelle
que lorsqu’il est victime d’un malheur.

1
Maurice Ramel, La Réassurance (Aspects théoriques et pratiques), Editions Dulac & Cie.

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Fondement par excellence de l’assurance, la mutualité est un


non-sens en comparaison aux autres secteurs d’activités en ceci
précisément qu’elle consacre l’inversion du cycle de production en
faisant payer par avance le prix d’un produit que l’on s’appropriera
peut-être. En effet, alors qu’il est clair que certains seulement
seront indemnisés et chacun au niveau de ses pertes réelles, tout le
monde doit payer préalablement une somme d’argent (la prime)
fixée en fonction de la fréquence, du coût moyen et de la valeur à
garantir. Qui donc avait dit qu’extraordinaire n’est pas l’assurance
alors même qu’elle défie le mode de fonctionnement habituel des
cycles de production ?
L’extraordinaire assurance, folle parmi les fous de l’innovation,
a pour mission de permettre aux hommes d’entreprendre en toute
quiétude, en s’occupant des conséquences fâcheuses du hasard
dont les coûts et les fréquences sont eux-mêmes aléatoires.
L’assurance est dès lors ce réceptacle d’évènements
imprévisibles tant dans leurs fréquences que dans leur ampleur qui,
il ne faut pas en douter, encourt l’important risque de pouvoir ou
non faire face à ses engagements.
C’est bien ce que dit Donat Nobile2 quand il énonce : «qu’en
s’appuyant sur des faits passés, les assureurs essayent de dégager
pour l’avenir des lois statistiques de survenance concernant le
nombre, la fréquence et l’importance des sinistres qui seront à leur
charge. De ces prévisions est déduite la prime nécessaire à
l’équilibre des opérations, mais il ne s’agit que d’une
approximation car d’une part, le nombre total de cas probables
n’est pas toujours connu et d’autre part, les faits ne se réalisent pas
toujours dans l’avenir comme dans le passé».
Le bon fonctionnement de la mutualité exige par conséquent le
respect des conditionnalités que sont : la dispersion des risques et
leur homogénéité au regard non seulement de leurs natures et leurs
durées, mais également de leurs fréquences de réalisation et leurs
valeurs. C’est ici que trouvent toute leur importance des
instruments tels que la coassurance et la réassurance, en permettant

2
Maurice Ramel, Le contrôle de gestion dans une entreprise d’assurance et de réassurance,
Editions L’Argus.

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à l’assureur de ne conserver pour propre compte que des montants


en rapport avec sa surface financière.
La coassurance permet le partage proportionnel d’un risque
entre plusieurs assureurs, chacun d’eux devant intervenir au
premier franc en cas de sinistre.
La réassurance, autrement dit l’assurance de l’assureur, est une
garantie donnée moyennant un prix (la prime de réassurance ou
prime cédée) et un coût d’intermédiation (la commission de
réassurance). Elle procure à l’assureur le moyen d’écrêter les
sinistres par le biais du partage des risques proportionnellement
et/ou verticalement.
La réassurance apparaît alors comme étant la garantie donnée
par le réassureur à l’assureur, à l’effet de permettre à ce dernier de
contenir les fluctuations de ses sinistres dans des limites
acceptables.

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CHAPITRE II

Les opérations d’assurance

Dans le cadre de la mutualité, une opération d’assurance met en


relation un assureur et un assuré, chacun ayant vis-à-vis de l’autre
un engagement :
- engagement pour l’assureur de couvrir le ou les risques et de
payer le ou les sinistres ;
- obligation pour l’assuré d’informer l’assureur sur le risque
assuré ou à assurer et de payer la ou les primes.
La mutualité est donc un ensemble d’opérations d’assurance
dont l’organisation, l’administration et la gestion sont confiées à un
assureur. C’est ainsi que la compensation des risques peut être faite
et optimisée.
Les notions de prime et de sinistre méritent, dans ce cadre, une
attention particulière, car étant la clé de voûte de l’orchestration de
la mutualité.

2.1. La prime
La prime est d’abord évaluée à partir des données statistiques
objectives en référence à des critères faiblement corrélés. C’est la
prime de risque ou prime pure, entendue comme étant celle qui
permet ou est présumée permettre de couvrir les sinistres. Elle est
ensuite habillée pour tenir compte des frais à occasionner pour
l’acquisition, l’encaissement et la gestion, au moyen de
chargements conséquents (en pourcentage). Elle devient alors la
prime brute.
La prime est souvent annuelle et payable en une fois pour
l’année d’assurance, mais elle peut tout aussi bien être fractionnée
par semestre, par trimestre ou par mois, moyennant un chargement
dit de fractionnement. Elle peut aussi être unique, ce qui arrive en
assurance vie, en TRC (Tous risques chantiers) et RC décennale ou
dans le cadre d’un long term agreement.

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La prime chargée ou prime brute est enfin majorée du coût de


police (encore appelée accessoire) et s’il y a lieu, de la taxe sur les
conventions d’assurance pour former la prime commerciale que
l’assureur facture à l’assuré.
La prime commerciale peut dès lors être structurée comme suit :
Prime de risque ou pure : elle couvre le risque en vue de
garantir l’équilibre technique de la mutualité.
Commission : rémunère l’intermédiation d’assurance.
Frais généraux : frais d’administration générale et techniques
occasionnés pour le bon fonctionnement des services du siège
social et des organes décentralisés, y compris les succursales et
bureaux. Ils comprennent notamment les frais de personnel, les
travaux, fournitures, services extérieurs, les transports et
déplacements.
D’un tout autre point de vue, la mutualité est composée de
risques dont les dates d’entrée sont échelonnées dans le temps.
Chaque risque a donc sa date de prise d’effet propre, alors même
que la gestion de la mutualité s’inscrit dans un cadre annuel légal
(l’exercice fiscal).
En conséquence, certains risques et primes chevauchent d’un
exercice fiscal à un autre, d’où l’importante notion de primes à
reporter que l’on désigne sous le vocable «provision pour risque en
cours (PREC)» dont le corollaire est la notion aussi importante de
prime acquise à l’exercice de référence.
Certaines primes, bien qu’acquises à un exercice de référence,
ne sont émises qu’au cours de l’exercice suivant, les données
objectives de leur détermination n’étant connues qu’après la
clôture dudit exercice. Ce sont les primes acquises et non émises,
en abrégé «PANE».
Enfin, il arrive souvent qu’une prime émise au cours d’un
exercice de référence soit purement et simplement annulée. Si
l’annulation a lieu au cours dudit exercice, le compte d’exploitation
est sincère, précisément en ce qui concerne les émissions. Si au
contraire l’annulation doit être faite après la clôture de l’exercice,

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le poste des primes émises et partant celui des résultats, seront


majorés artificiellement.
C’est pourquoi à la date de clôture, sur la base des statistiques
du passé, on évalue une provision dite pour annulation qui est un
élément correctif permettant de rétablir la sincérité du résultat
d’exploitation.
Toutes ces opérations sur les primes sont recensées en fin
d’exercice dans une synthèse comptable à l’image de celle ci-
dessous :
Débit Crédit
Annulations Primes émises
PREC n PREC n-1
Provisions pour annulations n-1 Provisions pour annulations n

2.2. Les sinistres


Est considéré comme sinistre, tout évènement dont les
conséquences quantifiées en argent donnent ou donneront lieu à
indemnisation par l’assureur.
Au départ, et dans la mesure où les garanties de la police
d’assurance vont être amenées à jouer, l’évènement est inscrit dans
les livres de la compagnie pour un montant dit «évaluation
d’ouverture». Mais il ne s’agit que d’une première estimation qui
doit être affinée au fur et à mesure de l’instruction, souvent en
recourant à la collaboration des experts techniques. Le sinistre
pourra alors être mis en état d’être payé et on dira qu’il est réglé.
Tout sinistre déclaré, en cours d’instruction ou réglé, est
quantifié à une valeur : la provision pour sinistre à payer.
L’inventaire en fin d’exercice de tous les sinistres d’une même
catégorie d’assurance, majoré de l’estimation des sinistres survenus
et non encore portés à la connaissance de l’assureur, conduit à
l’évaluation du poste des provisions pour sinistres à payer, en
abrégé PSAP.

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Mais il s’agit d’un inventaire de tous les sinistres d’une


catégorie d’assurance, y compris ceux qui se rattachent aux
exercices antérieurs à l’exercice de référence et qui ont donné lieu
à inventaire à la fin de l’exercice précédent. C’est pourquoi, au
plan comptable, on parle de la dotation aux provisions pour
sinistres à payer de l’exercice de référence (n) en abrégé PSAPn.
Si on considère deux exercices consécutifs n-1 et n, la charge de
sinistre (CHSINn) est donnée par la formule :
CHSINn = PSAPn - PSAPn-1 + SP, SP étant le montant des
sinistres payés au cours de l’exercice n.
A l’évidence, les travaux d’inventaire des provisions pour
sinistres à payer doivent être conduits avec pragmatisme afin que
les résultats soient aussi proches que possible de la réalité future,
laquelle est influencée par le hasard des fluctuations des prix et des
devises éventuellement.
En conséquence, de ce qu’une provision pour sinistres à payer
deviendra lors du paiement effectif, autrement dit lors de la
liquidation, dépend dans une importante mesure l’enrichissement
ou l’appauvrissement de l’assureur.
En effet, il est avantageux pour l’assureur de plus souvent payer
les sinistres à raison de sommes d’argent inférieures au montant
des provisions, de sorte à dégager des surplus douillets qui
contribuent à son enrichissement.
Ces surplus sont également appelés bonis de liquidation ou
« graisse occulte », par opposition aux malis de liquidation.
Par ailleurs, s’agissant des recours, appauvrir son exploitation
au profit des autres, tel est ce qu’il importe de ne pas faire, et pour
cela, une attention particulière doit être donnée au suivi des recours
à encaisser.
Enfin, l’assureur écrête son activité par le biais principalement
de la réassurance, moyennant des primes cédées aux réassureurs,
en contrepartie desquelles ces derniers participent à la prise en
charge des sinistres.

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CHAPITRE III

Les entreprises d’assurance

Les activités d’assurance s’exercent dans des entreprises dont


les formes sont prescrites dans le code des assurances.
Généralement, ces entreprises sont spécialisées, soit pour pratiquer
des opérations dont l’engagement dépend de la vie humaine, soit
pour pratiquer des opérations dommages IARDT (Incendie -
Accident - Risques divers - Transport).
Dans tous les cas, les entreprises d’assurance doivent,
préalablement au démarrage de leurs activités, avoir obtenu
l’agrément de l’autorité de tutelle pour pratiquer les opérations
relevant des branches et sous-branches au titre desquelles elles ont
reçu autorisation. Ainsi donc, elles sont différenciées suivant la
forme juridique et selon la nature des opérations.

3.1. Formes juridiques d’entreprises d’assurance


Elles sont constituées sous diverses formes dont les plus
courantes sont :
3.1.1. La société anonyme
La société anonyme est constituée par des actionnaires (non
tenus de se connaître et c’est en cela qu’elle est anonyme), chacun
souscrivant un nombre donné de titres (actions) qu’il s’oblige à
libérer de moitié au moins, compte non tenu des apports en nature.
Le montant total des actions souscrites constitue le capital
social de l’entreprise. Son montant minimum est fixé par la loi sur
les assurances.
Comme dans les activités industrielles et commerciales, la
société d’assurance, constituée comme société anonyme, a un objet
commercial. Elle recourt à des intermédiaires rémunérés pour
vendre ses produits.

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3.1.2. La société mutuelle


Elle a pour objet la mutualisation des risques de ses membres
dans un cadre et dans un esprit non commerciaux.
Les membres de la mutuelle sont appelés sociétaires et les
primes qu’ils payent pour la couverture des risques sont désignées
cotisations.
A l’occasion de la création de la mutuelle, les premiers
sociétaires, encore appelés membres fondateurs, constituent un
fonds d’établissement dont le montant minimum est fixé par la loi
sur les assurances. Un fonds social complémentaire peut être
constitué par voie d’emprunt.
La société mutuelle ne fait pas appel à l’intermédiation
rémunérée pour développer ses affaires. N’ayant pas un objet
commercial, elle répartit les excédents de même que les déficits
entre les sociétaires.
3.1.3 La société à forme mutuelle
Elle se différencie de la société mutuelle en ceci essentiellement
qu’elle peut recourir à des intermédiaires d’assurance (agents
généraux, courtiers) pour opérer et vendre ses produits.

3.2. Spécialisation des entreprises d’assurance


Les compagnies d’assurance exercent leurs activités
conformément aux spécialités pour lesquelles elles ont été agréées
par l’autorité de tutelle.
L’agrément est donné branche par branche et on distingue :
3.2.1. Les sociétés IARDT
Elles ont reçu l’agrément pour opérer dans les branches telles
que :
- accidents corporels ;
- maladie ;
- corps de véhicules ferroviaires ;
- corps de véhicules maritimes ;

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- corps de véhicules aériens ;


- marchandises transportées ;
- incendie et perte d’exploitation après incendie ;
- bris de machine et pertes d’exploitation après bris de
machine ;
- responsabilité civile des véhicules terrestres ;
- responsabilité civile des véhicules aériens ;
- responsabilité civile des véhicules maritimes ;
- responsabilité civile générale ;
- crédit ;
- caution ;
- pertes pécuniaires ;
- assistance ;
- autres dommages aux biens.
3.2.2 Les sociétés – vie
Elles opèrent conformément à l’agrément reçu dans les classes
ou sous-branches ci-après :
- vie - décès (y compris les opérations liées à des fonds
d’investissement) ;
- opérations tontinières, au sens de Tonti -capitalisation.

3.3 L’entreprise d’assurance et ses états comptables et


statistiques
L’activité de l’entreprise d’assurance consacre l’inversion du
cycle de production en faisant payer par avance un prix (prime)
pour un produit (sinistre) que l’on s’appropriera peut-être. A une
activité si particulière, correspond une comptabilité spécifique à
laquelle de nombreux auteurs ont consacré une abondante
littérature.
Comme toute comptabilité, la comptabilité des opérations
d’assurance se tient en partie double et vise à dégager en fin de
parcours une situation bilancielle. Ainsi, à partir de divers journaux

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répertoriant les opérations, on arrive à bâtir le compte


d’exploitation, celui des pertes et profits, et le bilan.
Mais ces tableaux ne recensent que des chiffres globaux, de
sorte que les législateurs se sont trouvés obligés d’imposer des
tableaux autrement structurés et ressortant des données
synthétiques qui éclairent sur l’activité technique et sur l’activité
financière. Ce sont des états statistiques dont l’exhaustivité n’est
que légale, chaque société disposant de la liberté de bâtir des
tableaux de bord propres qui la renseignent à volonté selon ses
objectifs de management.
Les états comptables et statistiques usuels sont repris aux
annexes 09 à 22. Toutefois, le lecteur trouvera ci-après les
synthèses comptables qui représentent les matrices des travaux de
l’auditeur de l’entreprise d’assurance.

Compte d’exploitation (résumé)


Débit Crédit
Sinistres (nets de recours)
Primes (nettes d’annulations)
Commissions
Produits de placements
Autres charges
Autres produits
Charges des placements
Résultat* Résultat*
Total Total
* Résultat d’exploitation

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Compte de pertes et profits


Débit Crédit
Pertes d’exploitation de l’exercice Profits d’exploitation de
Pertes sur exercices antérieurs l’exercice ………
Provisions pour moins-values, à la Profits sur exercices
clôture de l’exercice : antérieurs
Provisions pour garantie des moins- Provisions pour moins-
values sur titres gérés values, à l’ouverture de
Dotation de l’exercice aux réserves l’exercice :
diverses à l’étranger (à détailler) Reprise sur provisions
Dotation de l’exercice aux réserves antérieures …………
réglementaires : Utilisation de provisions
Dotations aux provisions pour pertes : précédemment constituées
Dotation aux provisions pour Profits exceptionnels :
dépréciation Plus-values sur cessions
Pertes exceptionnelles : d’éléments d’actif ……
Moins-values sur cessions d’éléments Profits de change :
d’actif Sur cessions de monnaies
Pertes de change : étrangères …… 8461
Sur cessions de monnaies étrangères Sur conversion de monnaies
.8411 étrangères …. 8464
Sur conversion de monnaies xxx
étrangères...8414 Profits résultant de
………………………..xxx subventions d’équipement
Subventions exceptionnelles accordées Subventions d’équilibre
Autres pertes … reçues ……………
Impôts sur les bénéfices … Autres profits
Bénéfice ou excédent net total (solde Perte ou insuffisance nette
créditeur) totale (solde débiteur) …..
Total Total

Bilan résumé
Actif Passif
Fonds propres
Valeurs immobilisées nettes
Provisions pour pertes et charges
Provisions à la charge des réassureurs
(dettes à LMT)
Autres actifs (réalisables ou
Provisions techniques
disponibles)
Autres dettes à C.T
Résultats ** Résultats**
Total Total
** Résultat définitif (souhaitable au passif).

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DEUXIEME PARTIE

AUDIT DE L’ENTREPRISE D’ASSURANCE


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CHAPITRE I

L’AUDIT EN GENERAL

1.1 Origine et définition de l’audit


D’origine anglo-saxonne, l’audit est devenu aujourd’hui une
discipline incontournable qui s’applique aux activités les plus
diverses : entreprises commerciales et industrielles, entreprises de
services, organismes publics, organismes multilatéraux, Etats,
collectivités publiques, etc. Dans son acceptation anglo-saxonne,
désigné par le nom « control », l’audit vise à évaluer le degré de
maîtrise atteint par l’exercice d’une activité. Il n’est ni une police
ni une gendarmerie ; il est davantage un éclaireur.
Pourtant pour de nombreuses personnes, auditer une situation
sous-entend l’existence d’un problème à la fois grave et devant
conduire à l’annonce d’un drame. Il n’en est rien, bien que cette
éventualité ne soit pas à exclure. Dans les pays sous-développés et
en Afrique particulièrement, cette vision négative est largement
partagée, en raison probablement de la conception de la gestion des
affaires.
Il faut comprendre l’audit, en général, tel qu’il est applicable
quelle que soit la situation ou l’organisation à auditer. En effet,
toute activité humaine peut, à une époque donnée, faire l’objet d’un
point, d’un bilan ou d’un diagnostic.
Le point, l’inventaire ou le bilan, le diagnostic et l’audit
consistent tous en l’étude et l’examen d’une situation, effectués à
la demande d’un commanditaire souvent désigné le prescripteur.
Mais l’audit se distingue des autres études ci-dessus évoquées en
ceci surtout et essentiellement qu’il s’ordonne autour d’un ou de
plusieurs référentiels acceptés par toutes les parties prenantes. On
peut dès lors dire que sans référentiels, sans normes, il y a
impossibilité de procéder à un audit.
Le point, l’inventaire ou le bilan, est la description d’une
situation donnée, à une époque donnée, qui met en relief les points

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forts et les points faibles sans proposition d’actions correctives. Le


diagnostic quant à lui analyse une situation, en dégage les
tendances sans référer à une norme définie. L’audit enfin évalue
une situation à un moment donné par rapport à un référentiel,
constate et mesure les écarts, définit les actions correctives à mettre
en œuvre.
L’audit peut être commandé par les dirigeants de l’organisme
dont les activités sont concernées, de même qu’il peut l’être par
une personne (souvent morale) qui a intérêt à être éclairée sur
partie ou totalité des activités.
Ainsi par exemple, un créancier ou un donateur peut demander
l’audit de l’utilisation des fonds prêtés ou mis à disposition ; le
candidat au rachat d’une entreprise peut en commander l’audit
préalablement à son option ; les nouveaux dirigeants d’une
entreprise peuvent, préalablement à tout choix stratégique, recourir
à un audit total ou partiel.
Quel sens donner au terme audit et quels qualificatifs lui
rajouter selon le contexte ? Tel est l’objet des définitions qui
suivent.
L’audit est l’ensemble des techniques et procédures mises en
œuvre pour évaluer une situation à une époque donnée, en mesurer
les écarts par rapport à un ou plusieurs référentiels et prescrire si
nécessaire les actions correctives à entreprendre.
L’audit est par conséquent de caractère normatif.

1.2 Les différentes formes d’audit


La catégorisation de l’audit peut se faire selon l’évolution
historique des pratiques, selon le champ couvert, selon la
dimension de l’organisation, selon l’audité, selon l’organisation
elle-même et enfin, selon le commanditaire.
1.2.1 Catégorisation selon l’évolution historique des
pratiques
Originellement, l’audit s’applique au système d’information
comptable dont il en fait l’examen critique.

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Mais l’évolution des pratiques permet de recenser quatre formes


d’audit qui sont :
 L’audit de régularité
C’est la forme la plus ancienne. Il consiste en la vérification de
la bonne application des règles internes de l’organisation, le bon
fonctionnement de ses structures, le respect des dispositions
légales.
 L’audit d’efficacité
Forme intermédiaire, l’audit d’efficacité contrôle la forme et de
ce point de vue, est un audit de régularité, examine le bien-fondé
des règles en vigueur, récence les dysfonctionnements et goulots
d’étranglement qui freinent ou paralysent l’efficacité de
l’organisation.
 L’audit de management
Forme la plus récente, l’audit de management examine la
politique de l’organisation depuis son élaboration jusqu’à son
application, vérifiant au passage la cohérence avec les moyens mis
en œuvre.
 L’audit des performances
En mettant en jeu de nombreux critères quantitatifs et
qualitatifs, l’audit des performances vise à rechercher et ressortir
l’influence des critères de second ou de troisième rang sur un ou
plusieurs critères fondamentaux ou de premier rang. C’est un
instrument de dépassement de l’analyse traditionnelle pour
explorer en profondeur une situation, procéder aux analyses
subséquentes et prescrire des actions à mettre en œuvre.
1.2.2 Catégorisation selon le champ couvert
Selon le champ couvert, on recense deux formes d’audit.
 L’audit comptable et financier
L’audit comptable et financier a pour but de garantir la validité
des informations comptables et la cohérence de la politique de
gestion financière de l’organisation, en dépit de l’important travail

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effectué par le commissariat aux comptes qui certifie les états


financiers pour le compte des propriétaires de l’organisation.
L’audit comptable et financier débute toujours par des travaux
devant conduire l’auditeur à certifier les comptes conformément
aux normes et principes comptables en vigueur.
 L’audit opérationnel
L’audit opérationnel s’intéresse aux différentes opérations ou
fonctions de l’organisation telles que la production, le marketing,
la communication, les ressources humaines, la recherche-
développement, les achats, la logistique, l’information, etc.
L’audit opérationnel s’applique donc à l’âme même de
l’organisation.
1.2.3 Catégorisation selon la dimension de
l’organisation
Selon la dimension de l’organisation, on répertorie cinq formes
d’audit :
 L’audit stratégique
L’audit stratégique a pour but d’évaluer la pertinence des choix
stratégiques de l’organisation compte tenu de son environnement.
 L’audit comptable
L’audit comptable vise à émettre une opinion sur la régularité et
la sincérité des états comptables.
 L’audit de gestion
L’audit de gestion apprécie les performances économiques et
financières de l’organisation.
 L’audit social
L’audit social s’intéresse au système de gestion des ressources
humaines et au pilotage des relations sociales.

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 L’audit opérationnel
L’audit opérationnel vise ici à établir les possibilités
d’amélioration du fonctionnement de l’organisation et l’utilisation
optimale de ses ressources.
1.2.4 Catégorisation selon l’audité
Selon l’audité, on distingue :
 L’audit de routine
Il consiste en la vérification de la bonne application des règles
d’organisation et de fonctionnement de la structure. Son caractère
permanent en fait un audit interne.
 L’audit de changement
L’audit de changement vise à produire un diagnostic sur un
aspect spécifique des activités de l’organisation à l’effet, soit de
conforter le prescripteur dans son opinion, soit de l’aider à
formuler des améliorations.
1.2.5 Catégorisation selon le prescripteur
Selon le prescripteur, il existe deux formes d’audit :
 L’audit de conformité
L’audit de conformité a pour objet de rassurer les dirigeants de
l’organisation sur la bonne application des procédures et
instructions en vigueur.
 L’audit d’intervention
L’audit d’intervention vise à permettre au prescripteur de faire
passer une réforme ou de sanctionner un collaborateur.
1.2.6 Catégorisation d’après la qualité de l’auditeur
En fonction des objectifs à atteindre, du champ à couvrir, du
contexte de l’audit, de la charge de travail des collaborateurs
internes, des compétences de ceux-ci, une mission d’audit peut être
confiée à des experts externes ou à des experts internes.
Lorsque la mission d’audit est confiée à un ou plusieurs
collaborateurs internes, on parle d’audit interne. A l’opposé,

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lorsque la mission d’audit est donnée à des experts externes, il


s’agit d’un audit externe.

1.3 Caractéristiques de l’audit


Instrument par excellence d’éclairage du prescripteur et de
l’audité, l’audit doit réunir un certain nombre de caractéristiques
énoncées ci-après :
 Objectivité
L’audit a pour finalité de vérifier que l’organisation réalise ce
qu’elle dit vouloir faire, conformément à la manière qu’elle dit
suivre. Il doit donc déboucher sur des conclusions et des
recommandations faites sans parti pris.
 Motivation
L’audit doit s’ordonner autour d’une démarche scientifique sur
la base de preuves dûment recherchées pour argumenter les
conclusions. La rigueur est donc de règle en matière d’audit.
 Adéquation
En mesurant les écarts devant ensuite donner lieu à une analyse
profonde et pertinente, l’audit doit être conduit de manière
pragmatique sur la base d’interprétations référencées aux objectifs
prescrits par le commanditaire.
 Evaluation
En tant que travail devant faciliter et permettre des prises de
décisions, la mission d’audit doit être conduite avec compétence
par des experts qualifiés, indépendants d’esprit et honnêtes.
 Utilité
Afin d’être utile pour le prescripteur et l’audité, l’audit se doit
de ne pas concerner les hommes, les jugements émis devant porter
essentiellement sur l’existence des défaillances, des risques et des
insuffisances de gestion. En outre, l’audit ne doit en aucun cas
ressortir une tendance à la substitution à la direction pour la
détermination des missions de l’organisation et de ses valeurs.

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1.4 Les intervenants à l’audit


L’audit porte sur un système ou une organisation désigné
l’audité, et est réalisé, à la demande d’une personne appelée le
prescripteur ou le commanditaire, par une personne nommée
l’auditeur.
 L’audité
L’audité est la personne dont partie ou totalité des activités est
concernée par une mission d’audit.
Il peut s’agir d’une entreprise, d’un organisme multilatéral,
d’une administration publique ou privée, d’une association, etc.
 Le prescripteur
Le prescripteur est la personne qui commande l’audit, établit les
termes de référence en délimitant le contexte et les contours, ainsi
que la durée de la mission. Il en supporte le coût.
 L’auditeur
L’auditeur est la personne physique ou morale qui réalise la
mission d’audit. Lorsque l’auditeur est une personne morale, elle
utilise des experts internes et externes travaillant éventuellement en
équipe. Chaque équipe étant supervisée par un chef de mission.
Pour mener à bien sa mission et répondre ainsi aux attentes du
prescripteur, l’auditeur doit disposer des qualités essentielles
énoncées ci-dessous :
Indépendance
Indépendant, l’auditeur ne doit pas succomber aux pressions et
tentations de corruption. Il doit donc présenter des garanties
d’honnêteté, d’intégrité et d’objectivité.
Compétence
En tant qu’expert dont les services sont requis en vue de prises
de décisions, l’auditeur est une personne expérimentée, cultivée et
compétente. Elle dispose de connaissances éprouvées dans son
domaine d’intervention. Elle ne se contente pas de la description de

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la situation, mais au contraire analyse, argumente, tire des


conclusions et recommande des actions à mettre en œuvre.
Courtoisie, pragmatisme, impartialité, incorruptibilité
Ce sont ces qualités qui vont guider l’auditeur dans
l’accomplissement de sa mission.

1.5 La préparation de l’audit


L’audit n’a d’importance que dans la mesure où il permet la
prise de décision. Aussi, avant de l’entreprendre, il est
recommandé de bien le préparer. Préalablement à la mission
d’audit, le prescripteur, l’audité aussi bien que l’auditeur doivent
chacun assurer sa bonne préparation.
1.5.1 La préparation de l’audit par le prescripteur
La préparation de l’audit par le prescripteur consiste en
l’élaboration des termes de référence, de l’appel d’offres, au
dépouillement de ce dernier et à la préparation du budget.
 Elaboration des termes de référence
Par termes de référence, il faut comprendre le document
ressortant le contexte de l’audit et son objectif, le champ couvert,
la durée et la date de début, les qualifications requises, le lieu
d’exécution et la forme du rapport.
Le contexte de l’audit
Devant permettre à l’auditeur d’avoir une connaissance de
l’organisation, de son évolution et de son environnement, le
contexte de l’intervention doit ressortir :
- les raisons pour lesquelles l’audit est envisagé ;
- la description des activités exercées ;
- les grandes lignes de l’évolution de l’organisation et ses
relations de partenariat ;
- l’environnement dans lequel les activités sont exercées ;
- les objectifs poursuivis.

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Le champ couvert par l’audit


Le champ couvert permet de délimiter les contours de la
mission à réaliser.
Il doit être aussi précis que possible dans sa description, de
sorte à exclure toute possibilité d’équivoque. Il peut porter sur un
aspect spécifique uniquement des activités exercées, sur plusieurs
aspects distincts ou sur l’entièreté des activités. C’est donc à
travers le champ couvert que l’auditeur prend connaissance du
travail à réaliser et de son ampleur. Le prescripteur se doit par
conséquent d’en soigner la rédaction.
La durée de l’audit
La durée de l’intervention doit être déterminée de façon
pragmatique en raison non seulement de l’urgence de l’étude, mais
également de sorte à permettre sa bonne réalisation. Une erreur sur
la durée est en effet de nature à conduire, soit à une étude bâclée,
soit à une perte inconsidérée de temps pouvant quelquefois
entraîner une prise de risque inutile. La durée ne doit donc être ni
trop courte ni trop longue.
La date de début
Sans grande importance en apparence, la date de début est un
élément déterminant en ceci surtout que les deux conditions
suivantes doivent être réunies pour faciliter l’exécution de la
mission :
- les informations dont l’auditeur a besoin doivent être
accessibles ;
- les interlocuteurs de l’auditeur doivent être présents à leurs
postes de travail pendant toute la durée de la mission.
Ainsi par exemple, il serait incommode de fixer la date de début
au moment des vacances de certains collaborateurs ou pendant la
période des inventaires.
Les qualifications requises
Le prescripteur doit connaître avec exactitude le profil des
personnes compétentes pour la mission à réaliser. Une erreur à ce
niveau ouvre la porte à une grande aventure qui assurément n’est à

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l’avantage ni du prescripteur ni de l’audité. Il n’est donc pas


question de se tromper dans la description des compétences
requises.
Le lieu de l’audit
Le prescripteur indique si nécessaire l’endroit où se déroulera la
mission. Ceci n’empêche pas l’auditeur de recouper partout où cela
lui semble envisageable, les informations et preuves dont il a
besoin pour son travail.
La forme du rapport
Le prescripteur peut, s’il le juge utile, préciser la forme du
rapport à produire. Dans le cas contraire, la forme du rapport est
déterminée librement par l’auditeur.
Termes de référence
Par termes de référence, on entend le document par lequel le
prescripteur pose et circonscrit sa préoccupation. Autrement dit,
dans les termes de référence, le prescripteur pose le sujet à auditer
et décrit les contours et objectifs de la mission de l’audit.
Le sujet à auditer s’inscrit dans un contexte qui doit être connu
et donc décrit avec le maximum de clarté. C’est pourquoi il est
souhaitable de commencer la rédaction des termes de référence par
un exposé clair et succinct sur le contexte.
De plus, le prescripteur poursuit un but et c’est bien pourquoi il
voudrait un éclairage. L’objectif poursuivi se doit donc d’être bien
énoncé.
En outre, et dans la mesure où cela est possible, le prescripteur
décrira de manière non équivoque les contours de la mission.
Enfin, les travaux seront effectués dans des délais précis, avec
une date de début et une date de fin, sur un site identifié, par des
équipes aux qualifications prédéterminées. Ils donneront lieu à
rédaction et production de rapports intérimaires ou d’étapes, et
d’un rapport définitif ou final.
Au total, on pourrait décomposer ainsi qu’il suit la structure de
rédaction des termes de référence :

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 le contexte de l’intervention ;
 l’objectif de l’audit ;
 les contours de la mission de l’auditeur ;
 la durée de la mission ;
 la date de début et éventuellement la date de fin ;
 la composition des équipes et les qualifications requises ;
 le lieu d’exécution de la mission ;
 les rapports requis.
Le lecteur trouvera aux annexes 4 et 5 deux exemples de termes
de référence dont la lecture l’aidera à se familiariser avec les
contenants (structures) et les contenus de cet élément essentiel en
matière de commande d’un audit.
Ces deux exemples qui concernent les préoccupations des
prescripteurs dans le domaine de l’assurance ne doivent pas être
considérés comme des schémas-types. A chacun donc la
compréhension de ses préoccupations, la structuration et la
restitution par écrit de celles-ci.
 L’appel d’offres
L’appel d’offres est l’appel à candidature pour la réalisation de
l’audit en référence aux termes de référence.
Il s’adresse selon les cas à des personnes physiques ou morales
disposant des qualifications requises pour l’exécution de la mission
d’audit. Il peut être ouvert ou restreint, national ou international.
Dans tous les cas, il se présente de façon simple et donc
accessible à tout lecteur et fait l’objet d’une parution dans les
journaux nationaux et/ou internationaux selon les cas.
L’appel d’offres ouvert
L’appel d’offres est dit ouvert lorsqu’il s’adresse à toute
personne pouvant trouver intérêt à présenter sa candidature pour
offrir ses services, sans discrimination préalable et préférentielle du
prescripteur.

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Toute personne physique ou morale, selon les cas, justifiant des


conditions d’expertise requises peut, si elle le souhaite, présenter sa
candidature et concourir.
L’appel d’offres restreint
L’appel d’offres est dit restreint lorsque seules peuvent
présenter leurs candidatures et concourir, les personnes figurant sur
une liste restreinte (short list) comportant des soumissionnaires
éventuels, préalablement sélectionnés par le prescripteur.
Le prescripteur recourt à ce mode d’appel à candidatures pour
ne faire concourir que les personnes dont il connaît l’expertise,
éliminant par conséquent les candidatures fantaisistes ou aux
compétences non encore suffisamment éprouvées.
Le prescripteur est donc censé connaître la population des
personnes exerçant dans le domaine concerné ainsi que le niveau
d’expertise de chacune d’elles.
En général, le prescripteur constituera sa liste restreinte en se
fondant sur la qualité des travaux antérieurs des personnes ou
entreprises retenues, leurs moralités et leurs notoriétés.
Ce qu’il ne conviendrait pas de faire, serait de constituer une
« short list » pour aider des amis ou relations aux compétences
douteuses ou insuffisantes.
L’appel d’offres national
L’appel d’offres est dit national lorsqu’il s’adresse à des
personnes physiques ou morales immatriculées dans le pays de
domiciliation de l’audité.
Ainsi donc, si l’audité est une entreprise ayant son siège et sa
direction au Maroc, seules pourront concourir les personnes
physiques ou morales domiciliées et immatriculées comme telles
au Maroc.
L’appel d’offres international
L’appel d’offres est dit international lorsqu’il s’adresse à des
personnes physiques ou morales de toutes nationalités.

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Présentation et contenu de l’appel d’offres


Il n’existe, à proprement parler, ni présentation type ni contenu
type d’un appel d’offres. Il importe toutefois de relever que sa
rédaction doit être très soignée, de lecture aisée, et ressortir les
principaux points ci-dessous :
Objet : Description succincte du marché.
Financement : Enonciation de la personne qui finance le
marché.
Participation : Personnes auxquelles l’appel d’offres s’adresse.
Acquisition du dossier : Lieu de consultation et de retrait du
dossier d’appel d’offres - Conditions de retrait.
Réception des offres : Langues - Nombre d’exemplaires – Lieu
où doivent être déposées les candidatures – Date limite des dépôts
– Références de l’appel d’offres.
Ouverture des offres : Lieu – Date d’ouverture des offres –
Conditions d’ouverture.
Délai d’exécution : Délai des travaux à compter de la
notification du marché.
Caution et validité de soumission : Le cas échéant, le
soumissionnaire accompagnera sa candidature d’un titre de
cautionnement spécifique d’un montant indiqué pour une durée
également précisée.
Critères d’évaluation : Déterminés à l’appréciation du
prescripteur en référence aux critères qu’il juge utiles pour
hiérarchiser les offres et sélectionner le candidat le meilleur.
Renseignements complémentaires : Indication du lieu où les
candidats peuvent obtenir des compléments d’information.
 Le dépouillement
Le dépouillement correspond à la phase cruciale devant
conduire à la sélection de la personne qui sera adjudicataire du
marché. Il se fait par le prescripteur, en présence généralement des
représentants de chaque soumissionnaire.

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Premièrement, les dossiers de candidatures sont ouverts les uns


après les autres.
Deuxièmement, chaque dossier est examiné au titre de la
conformité avec les normes prescrites dans le dossier d’appel
d’offres. Ici, certains dossiers peuvent être rejetés pour non
conformité.
Troisièmement, chaque dossier est examiné sur le plan de
chacun des critères prédéterminés et reçoit une note au titre de
chaque critère et une note globale qui est l’addition des notes par
critère.
Quatrièmement, dans la mesure où un ou plusieurs critères sont
prédéterminés pour une pré-qualification, les candidatures sont
classées suivant la hiérarchie des notes obtenues suivant lesdits
critères, et seules sont pré-qualifiées les candidatures ayant reçu
des notes supérieures ou égales à un seuil également prédéterminé.
Cinquièmement, on procède à la sélection finale en opérant un
choix objectif de l’un des candidats pré-qualifiés. En cas d’égalité
de points de plusieurs candidats arrivant en tête, le jury peut :
- soit procéder à un tirage au sort ;
- soit passer au vote, la voix du président du jury étant
prépondérante ;
- soit définir, séance tenante, un ou plusieurs critères
pertinents sur la base desquels les candidats seront départagés.
 Budget de l’appel d’offres et de la mission
Le prescripteur averti a grand intérêt à élaborer soigneusement
le budget de l’opération projetée. Ledit budget se décompose en
deux parties : le budget de préparation de l’appel d’offres et le
budget de la mission.
Raisonnablement, on pourrait retenir ce qui suit :
Pour le budget de préparation de l’appel d’offres
- coût de la préparation de l’appel d’offres. Ce coût inclut
celui de la rédaction des termes de référence ;
- coût des annonces dans les journaux ;
- coût des travaux de réception et de dépouillement des offres.

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Pour le budget de la mission


- Estimation du montant que pourrait coûter la mission. Cette
estimation doit être faite au plus près et pondérée d’un surcoût, de
sorte à faciliter l’examen des offres financières des candidats. Dans
ce contexte, il est souhaitable d’avoir une tranche de coûts avec un
minimum et un maximum.
Le minimum permet de rejeter les offres farfelues et le
maximum correspond à la somme la plus élevée que le prescripteur
pourrait consacrer à la mission.
Pour mener à bien cet exercice, le prescripteur se fondera sur
son expérience propre, éventuellement sur celle d’autres personnes
familiarisées avec le même type d’opération. Il n’aura pas crainte à
recourir à une expertise externe pour l’aider à circonscrire le coût
probable de la mission.
- Estimation de ce que pourraient lui coûter les locaux et les
collaborateurs mis à disposition dans le cadre de la mission. De
fait, tout collaborateur mis à la disposition de l’auditeur consacre à
celui-ci partie de son temps de travail et de son rendement direct
pour l’audité.
1.5.2 Préparation de l’audit par l’audité
L’audit, on l’a dit, n’est ni une police ni une gendarmerie, mais
davantage un éclaireur. Le prescripteur et l’audité ont intérêt à sa
bonne réalisation dans la mesure où elle facilite et permet la prise
de décision.
Dans une très large mesure, les informations sur la base
desquelles l’auditeur conduit sa mission sont celles de l’audité et
ses collaborateurs.
Ceci étant, l’audité doit, préalablement au début de la mission,
mettre ses collaborateurs dans de bonnes dispositions par rapport à
celle-ci. Ainsi, dotés d’une vision positive, les collaborateurs de
l’audité apporteront leur concours à la bonne réalisation des
travaux par leur disponibilité et leur transparence par rapport aux
informations qu’ils fournissent à l’auditeur. De cette façon l’audit,
vu par l’audité et ses collaborateurs, est considéré comme devant
être un outil servant leurs intérêts et non le contraire.

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La préparation de l’audit par l’audité est par conséquent


éminemment psychologique. On dira même qu’il s’agit de la
préparation de l’environnement social à l’audit.
Mais la préparation de l’audit par l’audité est également d’ordre
organisationnel : disponibilité des documents – disponibilité des
collaborateurs – disponibilité de bureaux pour l’auditeur et ses
collaborateurs.
1.5.3 Préparation de l’audit par l’auditeur
La préparation de l’audit par l’auditeur est cruciale. D’elle
dépendent non seulement la qualité de l’offre de service que le
prescripteur accepte ou rejette, mais également l’organisation
générale de la mission et sa réussite.
Elle s’ordonne autour d’un certain nombre d’actions très
précises énoncées ci-dessous :
1- Recoupement des informations sur l’organisation à auditer et
sur son environnement ;
2- Définition des objectifs et résultats attendus ;
3- Inventaire des risques éventuels ;
4- Elaboration du budget de la mission ;
5- Evaluation du temps nécessaire à la réalisation de la mission
et du planning des travaux ;
6- Formation des équipes de travail ;
7- Présentation des modalités de la mission aux personnes
chargées par le prescripteur pour jouer le rôle d’interface ;
8- Communication autour de la mission auprès de toutes les
personnes concernées.
L’offre de service
La préparation de l’audit par l’auditeur débute par les travaux
de préparation de l’offre de service et la présentation de ladite
offre.
Cette phase est, comme dit ci-dessus, cruciale et déterminante
non seulement pour que l’offre soit acceptée, mais également parce

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que de la manière dont elle est instruite et instrumentée dépendra la


conduite de la mission d’audit en cas d’acceptation. Elle doit donc
être soignée, précise à tous points de vue et conforme à la
commande du prescripteur. De fait, une erreur, y compris sur le
timing et les intervenants, peut, pour la suite, se révéler comme
étant un handicap majeur pouvant conduire à l’échec de la mission.
C’est pourquoi solliciter et mettre en œuvre une mission d’audit
n’est pas affaire d’amateurs. Bien plus, c’est l’affaire de personnes
aux compétences avérées dans les domaines concernés, qui feront
jouer à la fois expérience et talent.
L’annexe 6 présente au lecteur un exemple d’offre de service se
rapportant aux termes de référence de l’annexe 5.

1.6 Démarche de l’audit


L’audit, on l’a vu, doit être conduit avec rigueur et de façon
pragmatique. Pour cela, il est proposé ci-dessous une démarche en
cinq étapes ayant permis à de nombreux auditeurs de réussir leurs
missions.
1.6.1 La prise de contact
Elle vise à familiariser l’auditeur avec la problématique de
l’audit à réaliser. En effet, l’auditeur a grand intérêt à bien cerner
les attentes du prescripteur, à connaître le contexte général de
l’organisation à auditer ou du domaine à auditer, ainsi que le climat
dans lequel il va travailler.
1.6.2 La planification
Elle a pour but d’organiser le travail dans le temps à travers un
calendrier précis, ainsi que de définir les méthodes à utiliser.
1.6.3 La collecte et l’examen des informations
Il s’agit de l’âme de l’audit en ceci que de la qualité des
informations recoupées dépendent les résultats attendus.
 Le degré de réalité et d’exactitude des données
Les chiffres et faits retenus doivent référer à des pièces
existantes, aux mesures effectuées et à leurs modes de calcul.

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 Le degré de conformité
L’auditeur évalue les écarts entre les pratiques effectives et les
procédures et normes prescrites.
 Le degré d’efficacité
L’auditeur mesure les écarts entre les objectifs fixés et les
résultats atteints, et vérifie l’efficience des moyens mis en œuvre.
 Le degré de pertinence
L’auditeur détermine l’adéquation des moyens mis en œuvre
aux objectifs fixés.
1.6.4 La détermination des risques
Eléments pouvant empêcher ou freiner la réalisation des
objectifs fixés, les risques doivent être inventoriés de façon
circonspecte. L’expertise de l’auditeur devient ici un élément
déterminant.
L’auditeur détermine avec précision la nature des investigations
à mener en sélectionnant les éléments susceptibles d’affecter
sensiblement les activités concernées par la mission. Pour cela, il
s’appuie sur sa connaissance des différents risques et leur
importance. En effet, il existe plusieurs types de risques : risques
purs, risques d’exploitation et risques catastrophiques. Dans tous
les cas, pour déterminer les risques, l’auditeur se fondera sur des
indicateurs de risque.
 Les risques dits purs
Ils concernent le patrimoine de l’entreprise, y compris ses
ressources informatiques.
 Les risques d’exploitation
Ils se rapportent au processus de production et de valorisation
des ressources de l’organisation auditée, et se traduisent par un
gaspillage de celles-ci. L’auditeur est alors amené à identifier et
quantifier les priorités.

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 Les risques catastrophiques


Ils correspondent à des événements dont il importe d’en pallier
les effets ; leur atténuation seule est insuffisante. Ainsi, le décès
d’un dirigeant est un risque catastrophique pour certaines
institutions. Il en est de même, dans certains cas, de l’absence de
communication.
1.6.5 La recherche des indicateurs de risque
Elle consiste en la constitution des alertes des risques. Divers
instruments aident l’auditeur à les ressortir. Il s’agira généralement
de ratios portant sur des critères fondamentaux ou de premier rang
tels que : ratios de gestion, taux de turn-over, etc.
 Les indicateurs de performance
Ils peuvent être les ratios financiers, les parts de marché, la
structure de la production et de la clientèle, les normes de qualité,
etc.
 Les indicateurs de moyens
Ce sont le temps passé pour réaliser une opération, l’effectif et
sa structure, la qualité des machines utilisées, le circuit de
distribution, etc.
 Autres indicateurs de risque
Ce sont les lettres de réclamation, le taux de turn-over, les
résultats des sondages, etc.

1.7 Le rapport d’audit


La mission d’audit, on le sait, peut concerner plusieurs
composantes des activités. On dit alors que l’audit se rapporte à
plusieurs thèmes qui sont étudiés séparément à l’intérieur d’un
volet. En cas d’unicité de thème, le rapport d’audit comporte un
volet unique. En cas de pluralité de thèmes, le rapport d’audit
s’articule en autant de parties ou volets distincts.
La mission d’audit, on l’a vu, s’exécute suivant un calendrier
élaboré par l’auditeur qui décompose les travaux en plusieurs
étapes, chacune de celles-ci devant donner lieu à la rédaction d’un

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rapport dit d’étape, permettant de s’assurer du respect du planning


et du bon déroulement des travaux.
A la fin de la mission, l’auditeur produit un rapport qu’il
soumet à la lecture de l’audité pour observation et avis. Il s’agit du
rapport préliminaire de l’audit.
Ayant pris connaissance des observations de l’audité et après
des échanges de vue avec celui-ci, l’auditeur peut alors rédiger son
rapport final.
Document essentiel, le rapport d’audit est confectionné avec le
maximum de soins. Il doit être cohérent dans sa structure et simple
dans sa forme.
Dans sa partie introductive, le rapport d’audit ressort les
éléments ci-après :
- rappel au lecteur des thèmes traités et éventuellement de
ceux qui n’ont pas pu l’être et de la raison ;
- présentation des données globales sur l’institution et le sujet
audité, avec notamment :
• rappel de l’environnement (géographique, économique,
monétaire, fiscal, etc.) ;
• présentation de l’activité, l’organisation et des résultats de
l’institution auditée.
Dans son corps, le rapport d’audit se subdivise en quatre
parties :
Première partie : Synthèse
En une ou deux pages, la synthèse ressort les principaux
enseignements et fournit une image globale de la mission. Elle
permet de prendre du recul et relativiser les problèmes rencontrés
qui sont alors resitués dans le contexte de l’institution auditée.
Pour la clarté de cette partie, il n’est bon, ni de théoriser ni de
prendre du recul inutilement, encore moins d’allonger le rappel de
faits qui trouveraient une meilleure place ailleurs. Enfin, la
synthèse ne doit pas incommoder le lecteur.

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Deuxième partie : Constat de la situation étudiée


L’auditeur développe ici l’essentiel de ses constats sur la
situation auditée, en prenant soin d’éviter les détails superflus.
L’analyse détaillée des observations chiffrées ainsi que la
description détaillée de l’organisation sont alors répertoriées dans
des annexes.
Troisième partie : Analyse des risques encourus
En fonction des thèmes étudiés, l’auditeur procède à une
hiérarchisation des risques encourus par l’institution auditée, en
fait une analyse détaillée et succincte et dégage des conclusions
devant donner lieu à des propositions d’actions à mettre en œuvre.
Quatrième partie : Recommandations
Elle consiste, sur la base des conclusions faites après l’analyse
des risques, en des actions correctives ou améliorantes à mettre en
œuvre, si possible dans des délais déterminés.

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CHAPITRE II

L’AUDIT OPERATIONNEL DES ENTREPRISES


D’ASSURANCE

2.1 Introduction liminaire


Auditer l’entreprise d’assurance a pour finalité de faire une
évaluation des composantes de son activité, à une époque donnée,
par rapport à des référentiels spécifiques. C’est constater et
mesurer les écarts par rapport aux normes, déterminer et analyser
les risques, mais également prescrire s’il y a lieu, les actions
correctives à mettre en œuvre.
L’entreprise d’assurance étant une organisation multi-métiers, il
n’est pas question ici d’envisager dans le détail les différentes
formes d’audit qui peuvent être commanditées dans une compagnie
d’assurance. Aussi allons-nous nous limiter à l’audit opérationnel
technique et ferons-nous de brèves incursions dans l’audit
opérationnel en général. C’est pourquoi, l’audit comptable et
financier est occulté.
Seuls seront donc examinés l’audit du réseau, l’audit de la
production, l’audit des sinistres, l’audit de la réassurance, l’analyse
des résultats, de la solvabilité et de l’équilibre général. Un bref
aperçu sera fait sur l’audit social, informatique et juridique.

2.2 L’audit du réseau et des opérations d’assurance


2.2.1 Introduction
Comme toute entreprise, l’entreprise d’assurance, en mettant en
commun de nombreux facteurs, a entre autres objectifs celui de
créer de la richesse par accroissement maîtrisé de la valeur ajoutée.
Elle se doit donc de maîtriser ses facteurs de production, de
vente et ses instruments de gestion et management.
Pour fonctionner, l’entreprise d’assurance doit créer et mettre
sur le marché des produits dont elle espère qu’ils trouveront

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acquéreurs, car cela ne servirait à rien de créer et mettre sur le


marché un produit qui ne serait pas vendu.
A l’évidence donc, les premières opérations de l’entreprise
d’assurance sont la création et/ou le choix des produits à vendre, ce
qui suppose l’existence de besoins manifestes ou latents de la part
des potentiels acquéreurs. L’on comprend dès lors l’intérêt du
marketing dont les instruments permettent de connaître le marché
principalement en ce qui concerne la demande. L’offre, en effet,
n’a de sens que s’il y a demande et la demande est fonction de
l’environnement géographique, économique, social, ainsi que de
l’époque.
L’audit du marketing trouve donc naturellement sa justification
pour le management de l’entreprise d’assurance dès lors même
qu’il permet de répondre à des questions telles que :
- Que veut le marché ?
- Que risque d’être le marché dans n années ?
- Quelles réponses sont proposées au marché ?
- Quelle est la pertinence desdites réponses ?
- Comment mieux vendre ?
L’entreprise d’assurance pratique des opérations d’assurance en
commercialisant des produits. Elle est donc de ce fait un organisme
de production et vente.
Créer des produits, administrer la gestion des produits, bien le
faire, tel peut être énoncé le credo de la production en entreprise
d’assurance.
L’audit de la production trouve ainsi tout naturellement sa place
dans les intérêts du management de l’entreprise d’assurance.
Mais, comme on l’a dit par ailleurs, c’est la réalisation du risque
(le sinistre) qui justifie l’existence même de l’activité d’assurance.
C’est bien à cette occasion que l’assuré s’approprie le produit qu’il
avait préalablement acheté.
De comment et en quelle quantité surviennent les sinistres,
dépend l’équilibre de l’entreprise d’assurance. Bien gérés, les

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sinistres fondent une bonne perspective de santé de l’organisme


d’assurance. Lorsque les sinistres sont mal gérés, l’entreprise
accroît son risque de ruine. L’audit des sinistres aide le
management à bien maîtriser la charge des sinistres de l’entreprise.
Comme la réassurance permet à l’assureur d’écrêter les
sinistres, le management se doit de tout mettre en œuvre pour que
l’entreprise d’assurance soit bien réassurée, que sa réassurance soit
optimale et que son bouquet de réassurance soit solide. Ici, l’audit
de la réassurance doit dépasser le cadre d’un audit de conformité
et/ou de régularité pour être résolument un audit d’efficacité.
Et comme l’entreprise d’assurance doit gagner de l’argent pour
les sociétaires si elle est une mutuelle et pour les actionnaires si
elle est société anonyme, il y a grand intérêt à analyser ses
résultats, mesurer sa solvabilité et s’assurer qu’il y a ou non
équilibre structurel.
2.2.2 Audit du réseau de distribution
Le réseau de distribution de l’entreprise d’assurance est
l’ensemble des canaux qu’elle utilise pour commercialiser ses
produits. Ces canaux dépendent de la forme juridique de
l’entreprise, de sa taille, de son environnement et de son marché.
A la différence du produit industriel, le produit d’assurance
n’est ni physique, ni palpable, ni visible, ce qui rend difficile sa
commercialisation, car vendre une idée ou une opinion n’est pas
chose aisée.
L’entreprise d’assurance se doit par conséquent d’étudier et de
mettre en œuvre des combinaisons de moyens et facteurs devant lui
permettre de maximiser ses ventes. Ces facteurs intègrent les
notions de demande et de besoins d’assurance auxquelles est
consacrée une abondante littérature. Ici, il est simplement question
de dégager quelques pistes que l’auditeur pourra emprunter
utilement dans le cadre de sa mission d’audit. Ces pistes sont
explorées en tenant compte de la forme juridique de l’entreprise.
L’auditeur s’intéressera en premier lieu à la forme juridique de
l’entreprise en tant que premier déterminant du mode de
distribution de celle-ci.

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 L’entreprise est une société mutuelle d’assurance


S’agissant d’une entreprise qui n’est pas autorisée à produire
par l’intermédiaire d’une intermédiation rémunérée, l’auditeur
considérera que payer des commissions constitue un risque majeur
et conclura d’une part que l’entreprise opère en infraction avec les
lois et règlements ; d’autre part, que les charges de
commissionnement sont des charges indues. Comme la société
mutuelle fait de la vente directe à ses bureaux, de la vente par
mandataires salariés et de la vente par courrier, l’auditeur jettera un
regard attentif sur le nombre de bureaux, le nombre de salariés
ainsi que sur l’implantation géographique de la structure à auditer.
Comme l’économiste, l’auditeur fera de l’aménagement du
territoire en dressant une cartographie territoriale de l’existant en
matière d’implantation. Il pourra alors comparer l’existant à ce qui
avait été prévu, procéder à un diagnostic et projeter la cartographie
du futur.
L’auditeur calculera des ratios du type production par bureau,
production par salarié, dont l’analyse et l’interprétation lui
permettront de former une opinion raisonnable fondée sur l’analyse
des risques. Cette opinion sera d’autant plus fine que l’analyse aura
été couplée avec des travaux d’écrêtement des sinistres
(globalement et par branche)3.
 L’entreprise est une société à forme mutuelle
S’agissant d’une entreprise mutuelle disposant en plus de
l’habilitation légale pour opérer par intermédiation rémunérée
interposée, sa production globale a deux composantes, l’une
provenant de son réseau de mutualisation pure, et l’autre du réseau
parallèle des intermédiaires payés à la commission.
Pour la composante relevant du réseau de mutualisation pure,
l’auditeur se comportera comme s’il avait été dans une société
mutuelle d’assurance. Par contre, pour la composante provenant du
réseau d’intermédiation rémunéré à la commission, l’auditeur

3
Lionel Moreau, « L’écrêtement des sinistres automobile », Bulletin
trimestriel de l’Institut des actuaires français n° 328 (sept – déc.
1984).

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travaillera comme s’il s’était agi d’une société anonyme


d’assurance.
 L’entreprise est une société anonyme
La société anonyme d’assurance a un objet commercial et est
par conséquent autorisée à produire, par l’intermédiaire d’un
réseau d’intermédiation rémunéré constitué par des mandataires
non salariés, des agents généraux et des courtiers.
Dans ce cadre, l’auditeur pourra calculer des ratios faciles à
formuler compte tenu des énonciations qui précèdent. En
particulier, l’auditeur procèdera à l’analyse conjointe des ratios
commissions/primes et frais de personnel/primes, car la
prépondérance du commissionnement des affaires doit entraîner la
réduction des frais de personnel et vice versa.
L’auditeur pourra également calculer le ratio combiné
commissions + frais de personnel/primes et en faire une
interprétation, étant entendu que ce ratio est convenable lorsqu’il
est inférieur à 25%.
En tout état de cause, ce n’est qu’en se fondant sur l’analyse de
l’historique des données du réseau globalement et par canaux, que
l’auditeur pourra analyser les risques, fonder son jugement et
dégager des conclusions non hâtives et conséquentes. En effet, il
n’y a pas place à des appréciations du type « le courtage doit
représenter tant pour cent de l’activité générale ». Bien plus, il
pourra être question de considérer le courtier comme client et
s’interroger sur la relation avec celui-ci et les conditions de
fidélisation de cette relation.
2.2.3 Audit de la production
On entend souvent parler de l’industrie des assurances et cela
étonne car l’industrie renvoie aux machines. Mais cet étonnement
s’estompe dès que l’on considère que l’industrie s’ordonne autour
d’un processus de fabrication d’un ou de plusieurs produits.
Ainsi donc, l’entreprise d’assurance est bel et bien une
industrie, car elle fabrique des produits qu’elle commercialise.

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 Généralités sur le produit d’assurance


Comme tout produit, le produit d’assurance est le résultat d’un
processus de fabrication dont le fondement est scientifique. Il peut
même être breveté auprès d’un organisme de protection
industrielle. Il a un corps et est habillé d’un emballage qui porte un
nom. C’est le nom commercial du produit.
Le nom commercial peut être bien choisi ou mal choisi, compte
tenu de la cible visée. L’objet de ce qui suit est de s’intéresser au
corps du produit car de quoi il est composé, et de comment et par
qui il est fabriqué, il sera bon ou mauvais.
En effet, le produit d’assurance est la résultante de multiples
facteurs que sont :
- l’environnement ;
- les besoins de la population cible ;
- les critères de mesure du risque (critères de tarification) ;
- le tarif lui-même ;
- le contrat (sa présentation et sa rédaction).
C’est pourquoi l’auditeur peut être amené à s’intéresser à ce que
vend l’entreprise d’assurance. L’auditeur s’intéressera ici
principalement aux critères de tarification et au tarif lui-même.
Mais un produit commercialisé doit être géré et produire des
ressources permettant d’améliorer la situation bilancielle de
l’entreprise. L’auditeur se doit donc de s’intéresser à la gestion de
la production et aux performances de celle-ci.
 Audit des critères de tarification
La pertinence du tarif d’un produit d’assurance dépend en
première analyse des critères de tarification retenus. De très
nombreux assureurs, principalement ceux des pays peu développés,
n’en font pas une préoccupation, alors même qu’il s’agit de l’âme
même du produit. Si on se trompe dans le choix des critères ou si
au fil du temps ils ne sont plus adaptés, on court vers une
catastrophe certaine. Aussi souvent que possible, l’audit des

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critères de tarification est un audit de conformité, de régularité,


d’efficacité et de management.
Ce qu’il faut retenir ici, c’est l’absence de normes chiffrées et
prédéterminées. Dans ce contexte, la norme est la concordance
avec la démarche scientifique qui convient.
Il importe simplement de retenir que les critères doivent :
- permettre de cerner le risque ;
- être très faiblement corrélés ;
- conduire à un tarif équitable et efficace ; l’équité ici devant
être entendue comme « discriminant » et l’efficacité comme
« équilibrant ».
 L’audit des tarifs
L’audit des tarifs vise singulièrement à s’assurer que ceux-ci
sont efficaces et équitables, étant entendu que les critères de
tarification sont faiblement corrélés.
N’oublions jamais que l’assurance se pratique dans un marché
concurrentiel dans lequel la compagnie d’assurance, en tant
qu’agent économique, n’est qu’un contributeur à l’offre, la
demande quant à elle étant l’affaire des assurés et des assurables.
L’assureur se doit donc de s’interroger comme Mathuzalem, c’est-
à-dire, de façon simpliste en se demandant :
 Que fait le marché ?
La bonne réponse est donnée à l’issue d’une étude de
concurrence qui, pour l’essentiel, consiste à dépouiller et
décomposer ses propres tarifs et ceux de la concurrence, de sorte à
mesurer les écarts par rapport aux pratiques du marché et par
rapport aux normes établies par les autorités de contrôle, le cas
échéant.
 Mon tarif me permet-il de réaliser l’équilibre ?
C’est la question du chiffre d’affaires d’équilibre par produit,
c'est-à-dire celui qui réalise l’équilibre entre d’une part les primes
acquises et les produits financiers nets, d’autre part la charge de

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sinistre et tous les autres frais (commissions et frais généraux). Ce


qui suppose l’existence d’une bonne comptabilité analytique.
La prime d’équilibre est donnée par la formule Pe = S + C + FG
– PF, où :
S = charge de sinistre du produit ;
C = commissions payées du produit ;
FG = frais de gestion du produit ;
PF = produits financiers du produit.
 L’audit du chiffre d’affaires
L’auditeur étudie la croissance du chiffre d’affaires, sa
répartition par catégorie, son équilibre global et son équilibre par
catégorie ou par produit. L’auditeur cherche principalement à
comparer la compagnie avec elle-même dans le temps et avec le
marché et les autres principales sociétés du marché.
Sur un horizon de 05 ans, l’auditeur bâtira des tableaux à
l’exemple de ceux ci-dessous, qui ressortent la structure du chiffre
d’affaires par branche ou sous-branche.
Société Dommages
CA et N-5 N-4 ------- N
Différence
Montant Δ Montant Δ Montant Δ
Branche
Automobile
Risques Divers
Transport

Sociétés Vie
CA et N-5 N-4 ------ N
Différence
Branche Montant Δ Montant Δ Montant Δ
Décès
Vie-Epargne
Capitalisation
Opérations
tontinières

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De ces tableaux ressortent des différences en taux croissants ou


décroissants qu’il convient d’interpréter, en s’appuyant sur un
tableau de comparaison des écarts par rapport au marché. Il en
ressort également la structure du portefeuille. Elle peut être
équilibrée ou déséquilibrée.
Cas de l’augmentation du chiffre d’affaires
Le cas d’une augmentation supérieure à celle du marché peut
être un atout dans la mesure où en même temps, le rapport des frais
généraux aux primes baisse, et les branches concernées sont
équilibrées ou bénéficiaires.
L’augmentation supérieure au marché sera inquiétante si elle
résulte de la souscription de risques déséquilibrés ou de la sous-
tarification.
Cas de la diminution du chiffre d’affaires
En général, on sera en présence d’un cas préoccupant sauf si la
diminution résulte d’un toilettage du portefeuille pour sortir les
risques déséquilibrants.
Cas d’une croissance inférieure à l’inflation
- Il n’y aura pas de problème si la situation résulte d’un
toilettage ayant pour objet de sortir les risques déséquilibrants ou
d’un toilettage des arriérés de primes ;
- il y aura problème si les frais généraux sont corrélés avec
l’inflation.
L’auditeur pourra s’intéresser à la relation production-nombre
de contrats - nombre de clients en dégageant un ratio lui permettant
de calculer la prime moyenne par client. Celle-ci lui fournira la
lisibilité de la dépendance du portefeuille par rapport aux grosses
affaires ou aux petites affaires.
L’auditeur s’intéressera également au paiement des primes
émises. Pour cela, il calculera le ratio créances sur assurés et agents
rapportées aux primes. Ce ratio sera convenable s’il est inférieur à
25%.
Dans le cas contraire, l’auditeur pourra recommander, soit le
toilettage du portefeuille par annulation des primes, par résiliation

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de contrats comportant des impayés importants, soit la mise en


œuvre d’un plan de redressement.
 L’audit de la gestion du produit d’assurance
Le produit d’assurance, dès lors qu’il est vendu, est géré dans le
cadre d’une police d’assurance qui, tel un être humain, a une date
de naissance, une vie et quelquefois une date de décès. Sur le plan
pratique, gérer une police d’assurance revient à faire la gestion
administrative et technique du dossier correspondant. Ledit dossier
a une date de naissance (date d’ouverture), une vie et quelquefois
une date de décès.
L’entreprise d’assurance organise et réglemente la gestion des
dossiers de production dans un manuel de procédure. C’est le
bréviaire de la gestion administrative et technique des opérations
de production. Le management a grand intérêt à veiller au respect
scrupuleux des procédures et règles édictées, y compris en ce qui
concerne les modalités et normes d’évaluation des provisions pour
risques en cours. L’audit de la gestion devient dans ce contexte un
audit de conformité et de régularité qui en fin de parcours accroît
l’efficacité et réduit les goulots d’étranglement. C’est donc un audit
d’efficacité.
L’auditeur doit poser et répondre à diverses questions
fondamentales, en puisant son information dans les contenus des
dossiers qu’il aura préalablement sélectionnés par voie de sondage
d’une part, et dans les registres d’autre part.
Aussi pourra-t-il se demander si :
- les dossiers sont bien structurés ;
- les dossiers sont bien tenus, autrement dit, s’ils sont mis à
jour correctement à la bonne date ;
- les appels de primes sont faits à la bonne date ;
- les PREC et statistiques de production ont été calculées
correctement et élaborées à la bonne époque ;
- les registres sont bien tenus et recensent toutes les affaires.
Se poser des questions et y répondre c’est bien, mais donner les
bonnes réponses c’est mieux. C’est pourquoi il est utile de revenir

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sur des notions telles que les provisions pour risques en cours et les
provisions pour annulation qui sont des notions fondamentales en
matière d’administration de la production.
Provision pour risques en cours (PREC)
Les dates de prise d’effet des risques ne coïncident pas toujours
avec celle du début de l’exercice. Certains risques et primes
chevauchent sur deux exercices consécutifs. Il y a alors lieu de
rattacher les portions de risques et de primes aux exercices en
rapport afin que les émissions inscrites dans le compte
d’exploitation soient sincères.
Notion de prime à reporter
- C’est la part des primes chevauchant sur deux exercices
successifs correspondant au prorata temporis du 2e exercice.
Prenons l’exemple d’une prime annuelle émise le 1er avril de
l’exercice n. Le compte d’exploitation de cet exercice ne sera
crédité que de 9/12ème du montant de la prime annuelle, 3/12ème
devant être reporté sur l’exercice n+1.
- Forfaitairement, on l’évalue à 50% les primes chevauchant
sur deux exercices en prenant la précaution de traiter séparément
les primes annuelles, les primes semestrielles, et les primes
trimestrielles.
Ce qui précède ne suffit pas à garantir la sincérité des écritures
comptables dans la mesure où les commissions payées et les frais
généraux ne sont pas pris en compte, ce qui conduirait inutilement
à une surestimation de la provision pour risque en cours. En effet,
si on peut admettre le rattachement (au prorata) des commissions à
l’exercice référencé, il est inadmissible d’en faire autant pour les
frais généraux qu’il est difficile de décomposer pour en rattacher
les composantes (au prorata) à l’exercice de référence. Il importe
en effet de ne pas instrumenter les procédés de répartition de sorte
à sous-estimer la provision pour risque en cours. Il convient ici de
répartir la prime de façon à couvrir les sinistres, l’acquisition
(commission), la gestion des primes, la gestion du contrat, et la
gestion des sinistres.
Les frais exposés seront regroupés selon qu’il s’agira :

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- des frais exposés une fois pour toutes (acquisition, gestion


des primes en cas de paiement unique) ;
- des frais exposés de façon échelonnée (gestion du contrat et
gestion des primes en cas de paiements fractionnés, gestion des
sinistres).
Sur le plan pratique, il importe simplement de procéder ainsi
qu’il suit, compte tenu des variables définies ci-dessous :
Pr = Montant de la prime à reporter hors taxes et frais ;
Ts = Taux de sinistre ;
Tfa = Taux de frais d’acquisition (commission) ;
Tfgp = Taux de frais de gestion de la prime (paiement unique) ;
T(fgp) i = Taux des frais de gestion de la ième prime (paiement
échelonné) ;
T(fgc) = Taux des frais de gestion du contrat ;
T (fgs) = Taux des frais de gestion des sinistres.
La provision pour risque en cours est donnée selon les cas par
les formules qui suivent.
Méthode rétrospective : la PREC est la part de la prime à
reporter qui reste lorsqu’ont été payés les commissions, les frais de
gestion de la prime (paiement unique) ou de paiement de la 1ière
prime (paiements échelonnés).
PREC = Pr × (1-Tfa-Tfgp) en cas de paiement unique ;
m −1
PREC = Pr × (1 - Tfa - T
i =1
( fgp ) i ) en cas de paiements

échelonnés, (m étant le nombre de paiements de primes).


Méthode prospective : le PREC est ce qu’il faut pour payer les
sinistres futurs et couvrir les frais de gestion administrative
technique.
PREC = Pr × (Ts + Tfgs)

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Autres méthodes
a) Calcul de la PREC suivant la méthode des 36%
Cette méthode suppose l’uniformité des souscriptions tout au
long de l’exercice. Elle conduit à une PREC minimale fournie par
l’expression ci-dessous :
 12 12 12 
  
 Primes annuelles Primes semestrielles Primes trimestrielles 
36% X  ( )+ ( )+ ( )
de chaque mois j de chaque mois j de chaque mois j
 j=1 j= 7 j=10 

b) Calcul de la PREC suivant la méthode du 1/24e


- Calcul des primes à reporter

Primes Annuelles Semestrielles Trimestrielles

Mois Tx Montant Tx Montant Tx Montant


Janvier 1/24
Février 3/24
Mars 5/24
Avril 7/24
Mai 9/24
Juin 11/24
Juillet 13/24 1/12
Août 15/24 3/12
Septembre 17/24 5/12
Octobre 19/24 7/12 1/6
Novembre 21/24 9/12 3/6
Décembre 23/24 11/12 5/6
Total = Total 1 + Total 2 + Total 3

Prime à reporter = Total x 50%


- Calcul de la PREC
Soit ts/p le taux de S/P, tFGS/P le taux de frais de gestion des
sinistres
PREC = Prime à reporter x [tS/P + tFGS/P]
c) Calcul précis de la PREC
Pour calculer de façon précise la PREC, il faut disposer d’une
mesure du taux de sinistres à prime du futur et du taux de frais

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généraux à prime du futur aussi exacte que possible. Pour cela, il


suffit de procéder au lissage des courbes des observations du passé
dont on tire aisément les projections du futur. En général donc, une
simple régression linéaire permet de dégager des projections
acceptables.
Ces mesures sont abrégées comme ci-dessous :
S FG
(tS/P)futur = ( )futur et (tFGS/P)futur = ( )futur
P P
Les primes à reporter sont calculées au moyen de la formule
suivante :
PREC = Prime à reporter x [(tS/P)futur + (tFGS/P)futur]
Provision pour annulation
Une prime peut être émise au cours d’un exercice de référence
et être annulée purement ou simplement lors de l’inventaire, le
souscripteur n’ayant pas respecté son engagement vis-à-vis de la
compagnie d’assurance. Cela permet de rétablir la sincérité du
compte d’exploitation et du résultat. Cette opération ne se fait pas
police par police et se fonde sur l’expérience de la compagnie
selon le cheminement suivant :
- sur plusieurs exercices antérieurs, rattacher les annulations
aux primes arriérées des exercices de référence et dégager des
ratios annulations/arriérés ;
- appliquer lesdits ratios aux arriérés de l’exercice inventorié
par exercice de rattachement.
Une annulation étant une chute, la méthodologie présentée ci-
dessous s’inspire de celle présentée plus loin au chapitre 2 de la
troisième partie, sur les lois de chute en assurance.
Désignons par :
ARk le montant des arriérés sur les polices d’ancienneté égale à
k années ;
Aks le montant des annulations s années après la souscription
sur les polices souscrites il y a k années ;

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TAks le taux des annulations après s années de vie des contrats


de la génération ayant k années d’âge :

s Aks
TA =
k
ARk

TAs le taux des annulations après s années de vie d’une police ;


k étant compris entre 1 et M, avec M comme étant l’âge de la
génération de polices la plus éloignée.
Pour s fixe, ayant observé les Aks , et ayant calculé les TAks bruts,
on peut répertorier ces deux quantités dans des tableaux à double
entrée, à l’exemple de ceux ci-dessous :

Tableau 1 : Montant des annulations.


Age du
contrat à
l’annulatio
1 2 … s … M-1
Ancienneté
du contrat

.
.
.
Aks

.
.
.

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Tableau 2 : Taux brut des annulations.


Age du contrat
à l’annulation
Ancienneté du 1 2 … s … M-1
contrat

.
.
.

TA ks
k

.
.
.

Le taux des annulations de primes après s années de vie d’un


contrat TAs est une moyenne des taux des annulations TAks après s
années de vie des contrats de générations ayant k années de vie, k =
1, …, M.
Cette moyenne peut être donnée par la formule
M − s +1
1
TAs = 
M − s + 1 k =1
TAks

2.2.4 L’audit des sinistres


Le sinistre donne l’occasion à l’assuré de s’approprier le produit
qu’il avait acheté préalablement.
C’est l’occasion de justifier l’activité d’assurance, mais c’est
une occasion que redoute le gestionnaire de la mutualité,
principalement lorsque les sinistres augmentent en nombre et en
valeur.

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Hasard fâcheux pour les assurés, les sinistres peuvent l’être


également pour l’assureur s’ils surviennent en nombre et en
volume de façon à compromettre l’équilibre de l’exploitation.
Hasard tout simplement, le sinistre survient quand il veut,
occasionnant des dommages dont personne ne peut mesurer
l’ampleur par avance.
Fondement de l’industrie de l’assurance, le sinistre oblige
l’assureur à lui accorder une importance particulière, faute de quoi
sa ruine peut devenir certaine.
La provision pour sinistres à payer constitue le gros du passif du
bilan de l’entreprise d’assurance. L’auditeur doit donc s’y
intéresser particulièrement, globalement et par branche ou sous-
branche. Pour cela, il peut être amené à s’attaquer à toute la chaîne
de l’instruction des sinistres depuis l’ouverture jusqu’au paiement.
A cet effet, l’auditeur doit s’appuyer sur des informations
pertinentes qu’il puise dans les documents comptables, dans les
registres, dans les dossiers non encore réglés, dans les dossiers en
instance de paiement (réglés) et dans les dossiers payés. Il procède
par sondage pour constituer les échantillons des dossiers sur
lesquels il travaillera.
 L’audit de l’instruction des sinistres
L’entreprise d’assurance organise la gestion des sinistres au
moyen de règles et normes contenues dans un manuel de
procédure.
C’est le bréviaire de la gestion administrative et technique des
sinistres. Le management a grand intérêt à veiller au strict respect
des règles édictées tant pour ce qui concerne la structure physique
des dossiers et la tenue des registres que pour ce qui est de
l’instruction des dossiers et de l’évaluation des provisions. Dans ce
contexte, l’audit des sinistres est un audit de conformité, de
régularité, d’efficacité et de management.
L’auditeur se posera de multiples questions dont celles ci-
après :
- existe-t-il un manuel de procédure ?

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• L’absence de manuel constitue une lacune que l’auditeur


relèvera.
• L’examen du manuel de procédure permettra à l’auditeur de
conclure à sa bonne qualité ou d’en ressortir les insuffisances.
- La structure des dossiers est-elle respectée ?
- Les dossiers sont-ils bien tenus et régulièrement mis à jour ?
- Les évaluations sont-elles bien calculées ?
- Les règlements et paiements sont-ils justifiés ?
L’auditeur procédera par sondage dans chaque branche ou sous-
branche pour sélectionner les dossiers sur lesquels il travaillera.
Son échantillonnage sera effectué de sorte que l’échantillon
représente la population des dossiers.
En définitive, l’auditeur s’intéressera à la gestion
administrative, ainsi qu’à la gestion technique des sinistres.
S’agissant particulièrement de la gestion technique des sinistres, un
accent particulier sera mis sur les évaluations des provisions pour
sinistres à payer (PSAP).
L’auditeur doit donc connaître les méthodes d’évaluation au
nombre desquels on peut citer «la méthode dossier par dossier»,
«la méthode du coût moyen» et «la méthode suivant la cadence de
règlement», que l’on examinera tour à tour.
 L’audit technique des sinistres
L’audit technique des sinistres s’intéresse aux spécificités
techniques des sinistres telles que :
- l’évaluation des provisions pour sinistres à payer ;
- l’évolution de la sinistralité et sa relation avec les primes ;
- la liquidation des provisions pour sinistres à payer.
Évaluation des provisions pour sinistres à payer
Le stock des sinistres d’un portefeuille comporte non seulement
les sinistres survenus au cours de l’exercice inventorié (exercice n),
mais également ceux qui sont survenus au cours des exercices

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antérieurs (n-1, n-2 …..n-s….). En conséquence, les provisions


pour sinistre à payer sont elles aussi groupées par exercice de
rattachement et évaluées en se situant à la fin de l’exercice n
inventorié.
De sorte que si (PSAP)n est la provision à inscrire dans les
comptes de l’exercice n, (PSS) in étant la provision des sinistres se
rattachant à l’exercice i et évalué à la fin de l’exercice n,
n n

(PSAP)n =  ( PSS )
i=n−k i

k désignant l’ancienneté du dossier le plus ancien.


Dans la pratique française et francophone, le montant retenu au
bilan est majoré de 5% de frais de gestion, tandis que celui reporté
dans l’état B10, par exemple, n’est pas majoré.
Mais les sinistres écriturés sont considérés nets des recours à
encaisser, de sorte qu’à l’inventaire l’entreprise d’assurance doit
également évaluer les recours à encaisser qui viennent en
diminution des provisions et qui subissent un abattement de 5%, la
gestion ayant déjà été faite car il s’agit, aussi souvent que possible,
de remboursements à effectuer par les responsables ou leurs
assureurs.
Il existe de multiples méthodes d’évaluation des sinistres à
payer dont 03 seulement seront évoquées.
La méthode dossier par dossier
Les évaluations se font dossier après dossier en tenant compte
des éléments justificatifs tant de la réalité, de la nature que de la
valeur des préjudices ou des dommages.
Si N est le nombre de dossiers de sinistres d’une branche ou
d’une sous-branche, (ED)i étant l’évaluation du dossier de rang i et
PSAP l’évaluation totale,
N
PSAP =  ( ED)
i =1
i

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Si l’entreprise auditée utilise la méthode dossier par dossier,


l’auditeur doit travailler sur un échantillon représentatif en
recourant à la théorie de l’échantillonnage et à une table de nombre
au hasard ou alors de façon empirique. Quelquefois, l’auditeur sera
amené à stratifier la population des dossiers en classes homogènes
à l’intérieur desquelles il procédera à un échantillonnage.
La méthode du coût moyen
Au titre des exercices antérieurs, les coûts moyens des sinistres
sont calculés, branche par branche ou par sous-branche. Il s’en
dégage une évolution ou tendance sur laquelle on se fonde pour
arrêter un coût moyen en tenant compte aussi bien du taux
d’inflation du marché que des observations faites dans le passé de
l’entreprise en matière d’inflation.
De façon simpliste, le coût moyen (CMOY) est égal au rapport
de la charge totale de sinistre au nombre de sinistres. Si tx est le
taux d’inflation retenu, les calculs sont effectués par multiplication
de CMOY (1 + tx) par le nombre de sinistres inventoriés. Dans ce
contexte, l’auditeur doit simplement vérifier la pertinence de
l’application de la méthode par l’entreprise.
La méthode de la cadence de règlement
Méthode statistique par excellence, la méthode de la cadence de
règlement se fonde sur l’observation du passé concernant les
cumuls des règlements à une date donnée des sinistres survenus au
cours d’un exercice ancien quelconque.
Ainsi, si on observe qu’en moyenne, les sinistres anciens des
années s, avec s = 1, 2, …, n-1, ont donné lieu à des règlements
cumulés respectivement de x1%, x2%, ..., xn-1%, et considérant que
R1 n-1, R2 n-1, …, Rn-1 n-1 sont les cumuls des règlements au
31 décembre n-1 sur les sinistres survenus il y a 1 année,
2 années, … (n-1) années, la provision pour sinistres à payer à la
fin de l’exercice n-1 est donnée par
n −1
Rsn−1
(PSAP)n-1 = [ X
s =1 %
− Rsn−1 ] .
s

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Un inventaire effectué à partir des données comptables et/ou


extracomptables permet de calculer les Rsn-1. Par contre, les Xs%
doivent être estimés en se fondant sur des données du passé
structurées convenablement, à l’exemple de la configuration du
tableau ci-dessous dans lequel Xn-s k est le pourcentage des cumuls
de règlement de sinistre au 31 décembre de l’année k sur tous les
sinistres survenus il y a n-s années.

Pourcentage des cumuls de règlements


Ancienneté
des sinistres n-1 n-2 …… n-s …… 1
Année
d’inventaire

1 Xn-1 1

2 Xn-1 2

3 Xn-1 3

4 Xn-s 4

.
.

k Xn-1 k Xn-s k

n-1 Xn-1 n-1 X11

Xk% peut être obtenu par simple calcul de la moyenne


arithmétique des Xn-s k ainsi qu’il suit :
n−k
1
Xk% =
n−k
X
s =1
n − s.k

Quelle que soit la méthode utilisée, il s’agira pour l’auditeur de


conduire ses travaux de sorte à conclure, soit à l’exactitude du
provisionnement, soit à son insuffisance.

73
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En cas d’insuffisance, l’auditeur sera amené à corriger les


chiffres écriturés par simple application d’une majoration d’un taux
ressortant des calculs faits sur l’échantillon. Cette correction
conduira à la diminution des résultats et de la marge de solvabilité
de l’entreprise.
Contrôle analytique des sinistres
Le contrôle analytique des sinistres se fonde sur la comptabilité
analytique, singulièrement sur les relations entre sinistres et primes
telles qu’elles peuvent être ressorties du compte d’exploitation et
des états statistiques (B10-C1 et C10).
Le contrôle analytique examine également la manière dont se
fait la liquidation des provisions pour sinistres à payer.
Relation entre sinistres et primes
Ayant préalablement calculé les rapports sinistres à primes à
partir des données des comptes d’exploitation d’une part et ceux
des états statistiques d’autre part, l’auditeur doit se faire et donner
une opinion sur ce que ces ratios représentent.
Le problème que l’on se pose ici est celui de l’équilibre
technique de la branche, de la sous-branche et de l’exploitation.
L’analyse de l’auditeur se réfère donc à la notion du S/P
d’équilibre donné par la formule suivante :
S S
( ) d’équilibre =
P S + C + FG − PF
C’est le S/P qui réalise l’équilibre entre :
- d’une part, les primes acquises additionnées aux produits
financiers nets ;
- d’autre part, la charge de sinistres additionnée aux autres
frais (commissions et frais généraux).
L’auditeur devra également considérer le contexte, c'est-à-dire
le marché, et comparer le S/P de l’entreprise à celui du marché.
Enfin, l’auditeur devra affiner son analyse de sorte que les
branches ou sous-branches déséquilibrées ou déséquilibrantes
soient identifiées et que les causes de déséquilibre soient ressorties

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en même temps que les mesures et actions correctives à mettre en


œuvre.
Analyse des bonis et malis de liquidation
En désignant par (PSAP)ij la provision pour sinistre à payer au
titre des sinistres survenus au cours de l’exercice j et évaluée au 31
décembre de l’exercice i et (paiements)n, les paiements effectués
au cours de l’exercice n au titre des sinistres antérieurs à cet
exercice ; et considérant l’égalité formulée comme suit :
n −1 n −1

 ( PSAP)
j =1
n −1 j = (Paiement)n +  ( PSAP)
j =1
nj

- si l’égalité est parfaite, ce qui est rare, alors les provisions


constituées par le passé ont une bonne relation de correspondance
avec les paiements intervenus à leurs titres ;
- si le premier membre est supérieur au second, il y a bonis de
liquidation ;
- Si c’est le contraire, il y a malis de liquidation, ce qui veut
dire que les provisions avaient été mal calculées.
 L’audit des paiements des sinistres
L’audit des paiements des sinistres vise à détecter les cas de
fraude. L’auditeur doit donc, dans ce cadre, se poser diverses
questions dont celles ci-après :
- les dossiers payés correspondent-ils à des dossiers existants
et régulièrement inscrits dans les registres ?
- Y a-t-il eu pour ces dossiers réalité du sinistre ?
- Lesdits dossiers ont-ils été correctement instruits ?
Comportent-ils donc tous les éléments justificatifs et ont-ils été
bien évalués ?
L’auditeur pourra, pour ce faire, partir du registre des paiements
et remonter aux dossiers et à l’intérieur d’un dossier, de la genèse
jusqu’aux documents comptables d’ordonnancement et de
paiement.

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Il pourra aussi, à l’inverse, partir des documents comptables de


paiement et remonter jusqu’au registre des sinistres en puisant des
informations dans toute la chaîne de traitement.
Mais l’auditeur ne pourra examiner tous les dossiers. C’est
pourquoi par stratification et échantillonnage, il sélectionnera un
nombre de dossiers représentatifs de la population générale des
sinistres d’une branche ou d’une sous-branche.

2.3 L’audit de la réassurance


En tant que gestionnaire de la mutualité, l’assureur doit disposer
d’une sécurité financière suffisante au regard des risques du hasard
qu’il prend en pension. En général, ses fonds propres se révèlent
insuffisants pour que tout seul il puisse faire face à ses
engagements.
C’est pourquoi l’assureur recourt à un partage horizontal (la
coassurance) et surtout à un partage vertical (la réassurance) des
risques, afin de ne conserver pour propre compte que la part des
risques que sa surface financière peut supporter. En cela, la
réassurance participe à l’amélioration de la solvabilité de l’assureur
et de façon simpliste, écrête les sinistres payés ou à payer.
Dès lors, l’entreprise d’assurance doit disposer d’une bonne
réassurance (au plan structurel) et d’un bouquet solide (qualité de
ses réassureurs). Dans ce contexte, l’auditeur doit s’intéresser aux
points essentiels suivants :
 par branche, l’entreprise est-elle réassurée et quelle est la
structure de sa réassurance ?
L’auditeur aura recours aux documents matérialisant cette
réassurance, à savoir les traités, étant entendu que très souvent, il
ne lui sera présenté que les slips et/ou des correspondances
relatives aux accords conclus.
 Par branche, l’activité est-elle bien réassurée ? Autrement
dit, y a-t-il insuffisance de réassurance ? Auquel cas quelles en sont
les raisons et comment corriger cette insuffisance ?
 Par branche, quel est le coût de la réassurance ? Est-il
acceptable compte tenu de la taille et de l’environnement de

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l’entreprise ? Est-il conforme aux usages des marchés de la


réassurance pour des activités de même taille ? Le cas échéant, la
commission de réassurance est-elle en bon rapport avec les frais de
gestion de l’entreprise ?
Pour répondre à toutes ces préoccupations, l’auditeur doit
disposer d’un minimum de culture en matière de réassurance. C’est
pourquoi la première partie de ce chapitre est consacrée à la
démarche de l’assureur face à son besoin de réassurance. La
deuxième partie, quant à elle, vise à familiariser le candidat à
l’audit de la réassurance avec les concepts généraux de
réassurance.
2.3.1 La démarche de l’assureur en matière de
couverture de réassurance
La démarche convenable, mais difficile à mettre en œuvre est la
suivante :
a) Détermination de la part des fonds propres affectés au
hasard ;
b) Calcul précis du bénéfice réel du précédent exercice ;
c) Calcul de la variance de la variable sinistre pour le précédent
exercice ;
d) Calcul du coefficient de sécurité avant réassurance et
comparaison avec la norme (la norme est 4) ;
e) Organisation du programme de réassurance et recherche des
réassureurs sur le marché international de la réassurance.
C’est une démarche4, souvent dite savante, que la plupart des
assureurs n’empruntent pas, faute de moyens humains, se
contentant de laisser à un réassureur donné (apériteur) le soin
d’instruire et d’organiser leurs programmes de réassurance.

4
Le lecteur qui voudra en savoir plus peut recourir à des ouvrages
spécifiques d’éminents auteurs, tel Jacques Wetzel, auteur d’un
excellent ouvrage intitulé Comment se réassurer à moindre coût ?

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2.3.2 Les différentes formes de réassurance


 La quote-part
L’assureur cède un pourcentage des sinistres et en contrepartie,
il paye au réassureur une somme représentant un pourcentage des
primes. Le pourcentage de partage des risques est le même tant
pour les sinistres que pour les primes, de sorte que les sorts de
l’assureur et de ses réassureurs sont très intimement liés.
L’assureur reçoit du réassureur une commission en pourcentage du
volume des affaires cédées.
De manière schématique, une réassurance quote-part fonctionne
comme indiqué dans le tableau ci-dessous :
Débit Crédit
Libellé Brut Cess° Net Libellé Brut Cess° Net
Sinistres réglés 100 70 30 Primes 180 126 54
PSAP Année n 120 84 36 PREC Année n -62 -44 -18
PSAP Année n-1 -90 -63 -27 PREC Année n-1 53 37 16
Charge de sinistre 130 91 39 Primes acquises 171 119 52
Commissions 36 25 11 Produits financiers 20 20
Autres charges 27 27
193 116 77 191 119 72

Le résultat avant réassurance est de -2 et celui après réassurance


est de -5.
Si les autres charges se montaient à 20 plutôt que 27, le résultat
avant réassurance aurait été de +5 et celui après réassurance de +2 ;
ce qui en apparence pourrait faire conclure que la réassurance est
défavorable à l’assureur.
Mais à la réalité, il se trouve simplement que :
- d’une part, l’assureur rémunère ses intermédiaires au taux de
20% qui est le taux des commissions de réassurance ;
- d’autre part, le taux de frais généraux sur primes émises est
de l’ordre de 11,10%. L’assureur aurait intérêt à le ramener à 8%
par exemple, ce qui lui permettrait de dégager un bénéfice après
réassurance pratiquement égal à celui avant réassurance.
 L’excédent de sinistre
L’assureur laisse à la charge du réassureur une part des
sinistres, qui est une inconnue à tout point de vue.

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Dans ce contexte, la meilleure réassurance pour l’assureur est


celle qui lui procurera le maximum de bénéfices. C’est bien le lieu
ici de poser le problème de la réassurance optimale de l’assureur,
c’est-à-dire celle qui maximise son profit. Cette réassurance sera
optimale seulement dès lors que dans toutes les branches, la
limitation de l’intervention de l’assureur est la même. C’est cette
limitation que l’on appelle «priorité». En contrepartie d’une
couverture de ce type, l’assureur cédera au réassureur un
pourcentage des primes.
Ici, on ne peut confectionner un compte établissant les résultats
que lorsque les sinistres d’un exercice auront été connus et payés
tant par l’assureur que par le réassureur. Simplement, il importe de
noter que pour une priorité de 50, si les sinistres se montent à 280,
l’assureur supportera 50 et le réassureur 230. Mais l’assureur aura
cédé au réassureur, par exemple 15% des primes, soit 45 si les
primes se montent à 300.
 L’excédent de plein
Dans l’excédent de plein, l’organisation structurelle de la
réassurance se fait, non pas au niveau des branches ou sous-
branches, mais des polices. Ce qui est recherché par l’assureur,
c’est l’optimum de rétention par police.
Par exemple, sur un risque de FCFA 10.000.000 au titre duquel
l’assureur conserve pour propre compte FCFA 2.000.000, le
réassureur prend FCFA 8.000.000, soit quatre fois ce que conserve
l’assureur. La répartition est donc de 1/5ième et 4/5ième. Les primes
sont conservées ou cédées selon le taux de rétention (1/5ième) ou
celui de cession (4/5ième).
L’excédent de plein est par conséquent une réassurance
proportionnelle et les sorts de l’assureur et du réassureur sont
intimement liés.
Ce qu’il faut retenir pour terminer, en sus de ce qui précède,
c’est que la réassurance optimale en excédent de plein ou encore en
excédent de somme permet à l’assureur de conserver pour propre
compte (c’est-à-dire à 100%), tous les risques les moins dangereux,
les autres étant cédés au réassureur, déduction faite de la rétention.

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 L’excédent de perte ou Stop Loss


Cette réassurance convient aux risques cumulatifs à l’exemple
de la grêle et des catastrophes naturelles (tempêtes, ouragans,
cyclones, inondations, tremblements de terre, etc.).
Certains de ces risques, telle la grêle, se réalisent de manière
uniforme dans une zone géographique, au cours d’une année
d’assurance (mauvaise année), la précédente et même la suivante
étant de bonnes années. D’autres, plus que la grêle, provoquent des
dommages énormes sur des étendues de territoire très vastes. C’est
le cas pour les catastrophes naturelles.
Dans les deux cas, la protection de l’assureur se fait de sorte à
limiter ses pertes, par exemple en laissant au réassureur tous les
dépassements au-delà d’un niveau donné du rapport S/P. Ce niveau
est fixé en tenant compte des calculs et instruments permettant
d’optimiser la réassurance, mais plus simplement en tenant compte
du S/P que l’assureur majore pour déterminer son plafond
d’intervention.
Ce plafond doit donc être fixé avec le maximum de précautions
car tenant compte des effets de cumul ; une erreur significative
pouvant conduire à la ruine.
2.3.3 L’audit formel et financier de la réassurance
Comme pour la production et les sinistres, l’entreprise
d’assurance gère sa réassurance en relation avec des normes fixées
dans un manuel de procédure. De même, le programme de
réassurance s’exécute au cours d’une année, au moyen d’une
gestion administrative dont il est souhaitable qu’elle soit éprouvée.
L’auditeur s’intéresse alors :
 premièrement, aux pièces justificatives de l’existence de la
réassurance ainsi qu’aux pièces justificatives de l’exécution du
programme de réassurance.
L’auditeur doit pouvoir remonter des pièces justificatives aux
enregistrements dans un registre, ce qui suppose l’existence de
celui-ci. Se pose alors pour l’auditeur le double problème de
l’existence des pièces justificatives et des registres.

80
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 Deuxièmement, en se fondant sur les traités, les slips et


courriers, l’auditeur doit pouvoir répondre aux questions ci-après :
 les risques sont-ils bien couverts ? Autrement dit, la réalité
des contenus des traités et des slips correspond-elle à une bonne
couverture du ou des risques ?
 Les clauses des comptes courants, de même que celles des
dépôts, sont-elles énoncées de façon claire, c'est-à-dire sans
ambiguïté ?
 Troisièmement, la comptabilité des opérations de
réassurance est-elle bien tenue ? Autrement dit, l’écrituration des
opérations est-elle faite en conformité avec les contenus des
accords de réassurance, tant pour ce qui est des montants que pour
ce qui concerne les logiques de passation des écritures ?
 Quatrièmement, l’assureur évalue-t-il bien les provisions à la
charge des réassureurs ? Sont-elles sous-évaluées et de combien ?
Sont-elles surévaluées et si oui, à combien se montent les actifs
fictifs comptabilisés ?
Au total, en matière de réassurance, l’auditeur doit conduire sa
mission en ayant toujours présent à l’esprit que la réassurance de
l’assureur doit lui permettre d’améliorer la rentabilité de
l’exploitation avec, aussi souvent que possible, un résultat après
cession meilleur que le résultat avant réassurance.

2.4 Analyse des résultats – Solvabilité - Equilibre


structurel
Comme toute entreprise de production, l’entreprise d’assurance
vise le triple objectif de rentabilité (profitabilité), de solvabilité et
d’équilibre sur le plan structurel.
La rentabilité ou profitabilité s’entend comme capacité à
dégager des surplus.
La solvabilité, quant à elle, est la capacité de l’entreprise à faire
face à ses engagements en situation liquidative.
L’équilibre, enfin, représente la solidité de l’édifice depuis le
socle (fonds propres et clientèle) jusqu’à l’enveloppe globale

81
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(bilan), en passant par l’architecture, qui est instrumentée avec des


calculs de structures comme le font des ingénieurs dans le domaine
du BTP (Bâtiment et travaux publics), avec en plus, qu’ici, il y a
mobilité horizontale de l’ensemble dans le temps.
La profitabilité de l’exploitation se mesure par les résultats
techniques et financiers, globalement ou par branche ou sous-
branche.
La solvabilité, quant à elle, fait appel au calcul du coefficient de
sécurité et de son dérivé, la marge de solvabilité dont les autorités
de tutelle se font le devoir de produire une expression simplifiée.
L’équilibre, pour finir, s’entend comme la stabilité et la solidité
de l’édifice, et s’appuie sur les comparaisons des Assets et des
Liabilities.
Pour la bonne compréhension du plus grand nombre des
personnes intéressées par cet ouvrage, on procédera à :
 l’analyse des résultats suivant les schémas classiques à partir
des comptes d’exploitation simplifiés et de diverses informations
statistiques ;
 la revue des résultats financiers, vus globalement et selon
l’exploitation des états statistiques des engagements et de leur
couverture ;
 la présentation de l’équilibre structurel de l’entreprise
d’assurance et l’Asset and liability management ou gestion Actif –
Passif.
2.4.1 Analyse des résultats techniques
L’auditeur devra bâtir des comptes d’exploitation résumés
globalement s’il s’intéresse à l’entreprise, par branche ou sous-
branche s’il s’attaque aux détails de l’exploitation.
Selon ce que l’auditeur recherche, il aura recours aux
informations sur :
- les encaissements ;
- le nombre de contrats ;
- le nombre de sinistres (survenus, réglés, payés) ;
- le volume de sinistres (survenus, réglés, payés).

82
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Dans tous les cas, l’auditeur bâtira des comptes d’exploitation


résumés tels que présentés dans le tableau ci-dessous.
Débit Crédit
Libellés Montants Libellés Montants
Malis de liquidation sur Bonis de liquidation sur
x x
sinistres antérieurs* sinistres antérieurs**
Charges de sinistres (nets de Primes acquises (nettes
x x
recours) d’annulations)
Commisions x x
Autres charges**
Non conprises charges des
placements x x
Produits des
Charge des placements x x
placements
Résultats xx Résultats xx
Total xxx Total xxx
* imputation des frais de gestion sur gestion technique antérieure (environ 10%)
** avec imputation des frais de gestion associés (environ 10%).

A partir des diverses informations ci-dessus qui incluent les


provisions pour risques en cours et les provisions pour sinistres à
payer, l’auditeur pourra établir divers ratios lui permettant une
bonne lecture de l’activité technique et financière de l’entreprise.
Ces ratios, que l’auditeur considérera comme étant des
indicateurs de risque, concernent particulièrement la gestion
administrative, la gestion technique, la gestion de la réassurance, la
gestion financière et la solvabilité.
 Gestion administrative
L’auditeur s’intéressera en premier lieu au ratio des charges
globales non techniques aux primes qui, dans une société bien
gérée, doit être de l’ordre de 25% à 30%.
Charges globales non techniques
RGA1 =
Primes acquises
Par charges globales non techniques, il faut entendre les
commissions additionnées aux frais généraux, aux autres charges et
aux dotations aux amortissements. Ce ratio est certainement celui
qui permet à l’auditeur de formuler un jugement rapide sur la
gestion de l’entreprise.
L’auditeur calculera également les trois ratios suivants :

83
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Frais administratifs de production


RGA2 =
Encaissements
Frais administratifs de production
RGA3 =
Primes acquises
Un écart significatif entre RGA1 et RGA2 permettra à l’auditeur
de se faire une opinion globale sur la politique de souscription et
d’encaissement de l’entreprise.
Frais administratifs de production
RGA4 =
Nombre de contrats
Ce ratio comparé à celui du marché ou à ceux des principales
sociétés (y compris celles de même taille) permettra à l’auditeur de
situer l’entreprise en matière de maîtrise de ses frais de production,
et en cas de prépondérance de ceux-ci, d’en étudier les causes et
prescrire des actions correctives.
Plus les ratios RGA2, RGA3 et RGA4 sont petits, plus
l’entreprise est compétitive. En effet, la compétitivité de
l’entreprise d’assurance se joue sur le terrain de l’amélioration du
coût de ses facteurs de production et de gestion, que le
management s’emploie à réduire au fur et à mesure, en ayant
toujours présent à l’esprit qu’il existe une limite à ne pas franchir
faute de quoi un effet boomerang pourrait se produire.
 Gestion technique
Provisions pour risques en cours
RGT1 =
Primes acquises
Provisions pour risques en cours
RGT2=
Encaissements
Si RGT1 est important, par exemple supérieur à 40%, cela
pourrait dire que l’entreprise émet l’essentiel de sa production dans
le courant du deuxième semestre et qu’elle se doit donc d’accroître
sa production d’affaires avec effet dans le courant du premier
semestre.

84
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Si RGT1 s’écarte beaucoup de RGT2, cela pourrait signifier par


exemple que les risques chevauchant sur deux exercices font
l’objet d’un suivi insuffisant en matière d’encaissement.
RGT3 = Paiement - Recours encaissés + Variation des prov pour sin à payer
Primes acquises

= Charges de sinistres
Primes acquises

Ce ratio permet de mesurer la qualité des risques souscrits dans


le courant d’un exercice. Par comparaison d’une année à une autre
sur cinq exercices par exemple, l’auditeur se fera une opinion sur
les influences du hasard et du savoir-faire de l’entreprise. En effet,
le hasard tout seul ne justifie pas la persistance des résultats
défavorables sur une période continue de cinq ans.
Nombre de sinistres survenus
RGT4 =
Nombre de contrats
RGT4 permet de juger de la qualité de la sélection du
portefeuille et, en tenant compte du volume du portefeuille, RGT4
permet à l’auditeur de se fixer sur le degré d’aversion de
l’entreprise pour le risque, c'est-à-dire que l’entreprise pratique une
politique de très grande prudence.
Provisions pour sinistres à payer
RGT5 =
Nombre de sinistres
Règlements et paiements
RGT6 =
Nombre de sinistres réglés ou payés
RTG6 mesure le coût moyen des sinistres réglés ou payés. Par
comparaison avec RTG5, l’auditeur se fait une idée de la
liquidation des provisions. Cette idée est plus fine si les paiements
sont rapportés au nombre de sinistres payés.
Boni ou mali de liquidation (exercice..i − 1)
RGT7 =
Provisions pour. sininistres à payer (exercice. .i − 1)
RGT7 mesure la liquidation, au cours de l’exercice, des
provisions constituées à la fin de l’exercice précédent. Si RTG7

85
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calculé sur les 10 derniers exercices est inférieur à 10%, l’auditeur


pourra conclure en première approche qu’il faut plus de 10 ans
pour régler, payer et toiletter l’ensemble des sinistres survenus il y
a 10 ans. De manière générale plus grand est ce ratio, moins
rapidement se fait la liquidation et plus s’accroît l’importance du
passif à moyen et long termes.
L’auditeur doit alors avoir à l’esprit qu’un très fort niveau du
ratio RTG7 résulte aussi souvent que possible, soit d’une gestion
administrative désastreuse des sinistres, soit de la faiblesse des
paiements résultant d’une trésorerie insuffisante ou d’une mauvaise
allocation structurelle des encaissements. Dans ce cas, en
inventoriant les sinistres réglés et non payés, l’auditeur pourra
mesurer le poids de ceux-ci dans la constitution des réserves et
dégager des conclusions et recommandations.
 Gestion de la réassurance
L’auditeur s’intéressera au taux et à l’intensité de la
réassurance, en tenant compte de l’envergure de l’entreprise. Il fera
en outre une évaluation :
- de la contribution de la réassurance à la couverture des frais
d’approche (commissions) ;
- de la contribution de la réassurance à la couverture des
charges techniques de sinistres ;
- des résultats globaux de la relation d’affaires entre
l’entreprise et ses réassureurs.
Pour cela, l’auditeur calculera et donnera l’interprétation
souhaitable aux ratios ci-dessous :

Montant .des . cessions. de. primes


Rr1 =
Primes .émises
Rr1 mesure alors le taux global de cession et permet à
l’auditeur, en première approche, de savoir si l’entreprise
fonctionne comme une simple organisation d’intermédiation
(fronting) ou si elle opère comme organisme d’assurance, auquel

86
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cas il devra procéder à une analyse plus approfondie pour se faire


une opinion précise.

Montant . des .cessions .quote − part


Rr2 =
Primes .émises
Plus la Rr2 sera élevée, plus sera grande la propension de
l’auditeur à conclure que le programme de réassurance n’est pas
suffisamment élaboré.

Sinistre .à .la . charge. des . réassureurs


Rr3 =
Montant . des . cessions .des . primes
En comparant Rr3 au S/P d’équilibre, l’auditeur sera fixé sur le
sort de la relation d’affaires entre l’assureur et ses réassureurs. Il
sera d’autant mieux fixé qu’il aura référence à des valorisations
faites sur plusieurs années (par exemple sur 5 années).
Commmission . de. réassurance
Rr4 =
Charges.de. production
Rr4 mesure la contribution des réassureurs à la couverture des
frais d’approche (commissions). Il est souhaitable que ce ratio soit
supérieur à 100%.
2.4.2 Analyse des performances financières
Les performances financières de l’entreprise se mesurent par le
rendement des investissements effectués à partir des fonds
disponibles. Elles peuvent être envisagées globalement pour toute
l’entreprise ou par branche ou sous-branche selon le but poursuivi
par l’auditeur.
Pour mémoire, il importe ici de rappeler :
 que les investissements ou placements doivent être en
rapport avec les provisions techniques constituées, qui sont faibles
dans une entreprise jeune, et que l’on peut raisonnablement
structurer ainsi qu’il suit :
 provisions pour risques en cours (PREC) avec répartition en
03 parties :

87
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- les PREC sur short terms agreements ;


- les PREC sur middle terms agreements ;
- les PREC sur long terms agreements ;
 provisions des sinistres à payer (PSAP) avec répartition
entre :
- PSAP sur exercice antérieur qui sont constituées pour couvrir
la liquidation du passé, dont une part concerne des sinistres à
liquidation lente ;
- PSAP de l’exercice en cours.
 Qu’il est souhaitable qu’une bonne congruence
s’établisse entre les placements et les provisions techniques qu’ils
représentent, en respect des règles et usages ci-après :
- conformité avec les limitations fixées par la loi sur les
assurances ;
- conformité aux techniques de gestion des actifs associant
rentabilité, dispersion, sécurisation à l’effet d’améliorer la
rentabilité globale de l’exploitation à la satisfaction des
propriétaires.
L’auditeur conduira sa mission sur les performances financières
de l’exploitation en ayant à l’esprit les deux exigences suivantes :
• l’entreprise est tenue au respect des limitations légales ;
• les propriétaires sont de plus en plus regardants sur la
rentabilité du capital et des fonds propres.
L’environnement économique étant tel que l’inflation est
maîtrisée ou ne l’est pas, l’auditeur déconseillera tout
investissement à rendement inférieur ou égal à l’inflation. Le
regard de l’auditeur se portera sur une période pluriannuelle (05
ans par exemple) afin de se faire une bonne opinion sur les efforts
réalisés par l’entreprise au fil du temps en matière
d’investissement.
Dans tous les cas, l’auditeur devra calculer des taux de
rendement bruts nets des effets de l’inflation en rapportant les
produits financiers nets de charges aux placements valorisés
comme il se doit. A titre indicatif, l’auditeur référera aux ratios de
gestion financière ci-après :

88
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Produits des placements à revenus fixes


RF1 =
Placements à revenus fixes
pour mesurer la rentabilité des revenus fixes
Produits des placements en actions
RF2 =
Placements en actions
pour mesurer la rentabilité des placements en actions
Produits des placements en immeubles
RF3 =
Placements en immeubles
pour mesurer la rentabilité des placements en immeubles
N

1 i =1
(Produits d ..' un ..immeuble)
.. i
RF4 = x
N (Montant ..de ..l' immeuble..en..tant ..que .. placement)
N étant la différence entre l’année en cours et l’année
d’acquisition du terrain ou l’année du démarrage de la construction
de l’immeuble. La période N inclut le temps de recherche des
locataires.
Ce ratio permet de mesurer la rentabilité d’un immeuble bâti
construit par l’entreprise. Il tient compte de la période de
construction et de recherche des premiers locataires, au cours de
laquelle les fonds investis ont une rentabilité nulle. Il se calcule
immeuble par immeuble.

Produits des autres placements


RF5 =
Autres placements
pour mesurer la rentabilité des autres placements
Total des produits des placements
RF6 =
Total des placements
pour mesurer la rentabilité globale des placements

89
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Produits des prises de participation


RF7 =
Prises de participation
Pour mesurer la rentabilité des prises de participation

RF8 = Total des produits financiers


Total des produits crédités aux provisions et aux dettes
pour mesurer l’aisance financière de l’entreprise
Les quatre premiers ratios ci-dessus mesurent la rentabilité des
investissements par nature de placement. Chacun d’eux, à
l’exception de RF4, rapporté à RF6, permet de mesurer la
contribution de chaque type de placement à la rentabilité financière
globale.
Les ratios RF1, RF2, RF3 et RF5 doivent être supérieurs aux taux
minimum garantis et de manière générale, ils doivent être
supérieurs au taux d’inflation.
2.4.3 Analyse de la rentabilité globale de l’entreprise
La rentabilité globale de l’entreprise peut être analysée au
moyen des ratios significatifs ci-dessous :

Résultat d' exploitation


RG1 =
Primes émises
pour mesurer la marge d’exploitation
Résultats nets
RG2 =
Primes émises
pour mesurer le rendement net de la production
Résultats nets
RG3 =
Capital social ou capital libéré

pour mesurer la rentabilité du capital.

RG3 doit être inférieur à 16% sauf s’il s’agit d’une entreprise
d’assurance opérant en situation de monopole et pouvant donc

90
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pratiquer des tarifs élevés, ou s’il s’agit d’une entreprise pratiquant


une politique de sous-évaluation de ses provisions techniques.

Dans les deux cas, l’auditeur devra attirer l’attention des


dirigeants sur les dangers qui pourraient être encourus si le marché
venait à devenir concurrentiel ou si l’on venait à procéder au
redressement des provisions techniques.

Résultats nets
RG4 =
Fonds propres
pour mesurer la rentabilité financière de l’entreprise
Primes émises
RG5 =
Fonds propres
pour mesurer le potentiel de l’entreprise
2.4.4 Solvabilité de l’entreprise
Si l’entreprise réalise des résultats négatifs en volume tel que
les fonds propres sont consommés, elle peut être liquidée purement
et simplement, sauf à procéder d’urgence à une augmentation
conséquente du capital, à libérer en numéraire de préférence.
Comme l’entreprise d’assurance opère particulièrement dans la
gestion des risques du hasard, le management se doit de veiller à ce
que les fonds propres ne soient pas « mangés ». C’est pourquoi, en
référence à l’ouvrage de Jacques Wetzel5, le management doit
s’assurer de la bonne maîtrise de la fonction technique grâce aux
instruments ci-dessous :
 la part des fonds propres affectés au risque de hasard, qui se
mesure au moyen de l’écart type des taux de résultat sous
l’influence unique du hasard rapporté à l’écart type du résultat
global ;
 la possibilité de ruine qui est la probabilité que le résultat de
la liquidation sur exercices antérieurs, additionné au résultat de

5
Jacques Wetzel, Comment se réassurer à moindre coût, Editions
Dunod.

91
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l’exercice en cours et au résultat financier, majoré de la part des


fonds propres affectés au risque de hasard, soit inférieur à un seuil
acceptable ;
 le coefficient de sécurité qui est le rapport entre les deux
éléments ci-dessous :
 fonds propres affectés au risque de hasard + surplus non
aléatoire + surplus moyen ;
 écart type du montant global des sinistres.
 La marge de solvabilité qui mesure la capacité de
l’entreprise à supporter la perte maximale, c'est-à-dire celle qui a
moins de 1% de chance de se produire et qui résulte de la gestion,
du marché et du hasard conservé (c’est-à-dire la rétention de la
cédante)6.
Les autorités de tutelle instituent en cette matière une norme (la
marge de solvabilité minimale) à l’exemple de celle édictée par le
code des assurances des Etats membres de la CIMA pour les
marchés des pays de la zone franc. En effet, le code des assurances
des pays membres de la CIMA fixe en son article 337 alinéas 2 et
3, les conditions d’évaluation de la marge de solvabilité minimale
pour les entreprises TIARD et VIE respectivement.
Pour les sociétés TIARD
Pour toutes les branches TIARD (article 328 du code CIMA), le
montant minimum réglementaire de la marge de solvabilité est égal
au plus élevé des résultats obtenus par application des deux
méthodes suivantes :
a) Première méthode (calcul par rapport aux primes)
A 20% du total des primes directes ou acceptées en réassurance
émises au cours de l’exercice et nettes d’annulations est appliqué le
rapport existant, pour le dernier exercice, entre le montant des
sinistres demeurant à la charge de l’entreprise après cession et

6
Le lecteur qui voudra s’imprégner et connaître les fondements
théoriques mathématiques des notions précitées pourra utilement se
reporter à Jacques Wetzel : Comment se réassurer à moindre coût, op
cit.

92
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rétrocession en réassurance et le montant des sinistres bruts de


réassurance, sans que ce rapport puisse être inférieur à 50%.
b) Deuxième méthode (calcul par rapport à la charge
moyenne annuelle des sinistres)
Au total des sinistres payés pour les affaires directes au cours
des trois derniers exercices, sans déduction des sinistres à la charge
des cessionnaires et rétrocessionnaires, sont ajoutés d’une part, les
sinistres payés au titre des acceptations en réassurance ou en
rétrocession au cours des mêmes exercices ; d’autre part, les
provisions pour sinistres à payer constituées à la fin du dernier
exercice, tant pour les affaires directes que pour les acceptations en
réassurance.
De cette somme sont déduits d’une part, les recours encaissés
au cours des trois derniers exercices, d’autre part les provisions
pour sinistres à payer constituées au commencement du deuxième
exercice précédant le dernier exercice, tant pour les affaires
directes que pour les acceptations en réassurance. Il est appliqué un
pourcentage de 25% au montant ainsi obtenu.
Le résultat déterminé par application de la deuxième méthode
est obtenu en multipliant le montant calculé à l’alinéa précédent
par le rapport existant, pour le dernier exercice, entre le montant
des sinistres demeurant à la charge de l’entreprise après cession en
réassurance et le montant des sinistres brut de réassurance, sans
que ce rapport puisse être inférieur à 50%.
Autrement dit, la marge de solvabilité minimale est égale à Sup
(A, B) avec :
- A = 20% [ primes émises directes
 ou acceptées nettes d ' annulation ] x
Coef. pour
propre compte

B = 25%  n
 x Coef. pour
  (sin istres bruts payés) j sur affaires directes 
 j = nn− 2  propre compte
+ 
  (sin istres bruts payés) j sur affaires acceptées
 j =n−2 
 + ( PSAP) n sur affaires directes ou acceptées 
 
.................................................

n


−  (recours encaissés) j
j =n−2


..................................................................................................................................

- (PSAP)n-1 sur affaires directes ou acceptées

93
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Où Coef. Pour propre compte =


(Montant sinistres net de réassurance) n ≥ 50%
(Montant de sinistre brut de réassurance) n

Pour les sociétés Vie


Pour toutes les branches mentionnées aux alinéas 20 à 23 de
l’article 328 du code CIMA, les assurances complémentaires non
comprises, le montant minimal réglementaire de la marge est
calculé par rapport aux provisions mathématiques.
Ce montant est égal à 5% des provisions mathématiques
relatives aux opérations d’assurance directes sans déduction des
cessions en réassurance et aux acceptations en réassurance,
multiplié par le rapport existant pour le dernier exercice, entre le
montant des provisions mathématiques après cessions en
réassurance et le montant des provisions mathématiques brut de
réassurance, sans que ce rapport puisse être inférieur à 85%. Il lui
est ajouté le montant correspondant aux assurances
complémentaires, calculé selon la méthode définie à l’article 337-2
pour les branches 1 à 18.

Autrement dit, la marge de solvabilité minimale légale est égale


à

 provisions mathématiques brutes  Coef. pour


5% x  
 affaires directes et acceptées  x propre compte
 de l ' année n 
 
+ min MS sur les complémentaires calculé suivant les méthodes
I.A.R.D.T

Avec min MS = Minimum de la marge de solvabilité


Et coef propre compte =
(Pr ovisions mathématiques nettes de réassurance) n ≥ 85%
(Pr ovisions de mathématiques brutes de réassurance) n

Eléments constitutifs de la marge de solvabilité


Après avoir déduit :

94
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- les pertes ;
- les amortissements restants à réaliser sur les commissions ;
- les frais d’établissement et/ou de développement ;
- les autres actifs incorporels,
on retient comme éléments constitutifs de la marge de
solvabilité, les composants ci-après :
 capital versé ou fonds d’établissement constitué ;
 50% du capital non versé ou de la part à rembourser de
l’emprunt pour fonds d’établissement ;
 l’emprunt ou les emprunts pour fonds social complémentaire
(limité, à partir de la moitié de la durée de l’emprunt, à la valeur
initiale de l’emprunt diminuée progressivement du double de
l’amortissement annuel linéaire) ;
 les réserves de toutes dénominations réglementaires ou libres
ne correspondant pas à des engagements ;
 les bénéfices reportés ;
 sur demande et justification et après accord de l’autorité de
tutelle, les plus-values résultant de la sous-estimation d’éléments
d’actif ou de la surestimation d’éléments du passif, n’ayant pas un
caractère exceptionnel.
L’auditeur pourra, en plus de la détermination de la marge de
solvabilité, s’intéresser à divers facteurs contributifs à celle-ci.
Pour cela, il comparera les fonds propres aux provisions
techniques, les placements aux provisions techniques, les dépôts
des réassureurs aux provisions techniques des réassureurs.
L’exploitation des ratios ci-dessous lui sera d’une grande
utilité :

Fonds propres
RS1 = ,
Provisions techniques
pour mesurer la marge de garantie de l’entreprise ;

95
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Total des placements


RS2 = ,
Provisions techniques
pour mesurer la couverture des engagements ;
Ce ratio doit être supérieur à 100%, faute de quoi il y aurait
insuffisance de couverture des provisions techniques par les
placements admis en représentation.
Dépots des réassureurs
RS3 =
Provisions techniques des réassureus
pour mesurer la couverture des charges techniques des
réassureurs.
Ce ratio doit aussi être supérieur à 100%.
2.4.5 Equilibre structurel
De manière intuitive, l’équilibre stable se fonde sur 03 ou 04
piliers, ce que l’on constate aisément en observant des objets tels
que tables, chaises et lits qui, aussi souvent que possible, prennent
appui sur quatre pieds.
Par conséquent, on peut penser et poser que l’équilibre
structurel de l’entreprise d’assurance se fonde sur trois ou quatre
piliers, et plutôt quatre piliers que trois.
En effet, l’entreprise d’assurance exerce une fonction technique.
C’est le premier pilier car fondement du métier de l’assureur.
L’entreprise d’assurance exerce une intense activité financière.
C’est le deuxième pilier. Elle se sécurise en limitant la part des
fonds propres affectés au risque de hasard en recourant à la
réassurance optimale. C’est le troisième pilier. Elle recourt à
l’intermédiation pour vendre ses produits. C’est le quatrième et
dernier pilier. Celui-là même qui encadre le client, sans lequel il
n’y a pas d’activité. C’est donc le pilier de référence qui porte
l’entreprise, un peu à l’image de ce qu’est l’intelligence pour
l’homme.
Ces quatre piliers doivent être à la fois solides et flexibles, bien
enracinés pour être en mesure de porter l’édifice et d’en supporter

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le poids. Pour cela, la lecture et l’analyse des chiffres ressortant des


états comptables et statistiques ne suffisent pas, car ceux-ci
fournissent des données sur des critères apparents et familiers. A
l’expérience en effet, il est prouvé que les effondrements se font
sans que l’on ait eu le temps de les voir venir, les apparences ayant
du mal à faire constater les déformations au moment où elles se
forment.
Pour chacun de ces piliers, l’auditeur aura recours à des critères
de second et/ou de troisième rang dont il examinera et analysera
l’influence sur les critères de premier rang qu’il aura considérés
comme des indicateurs de risque. Certains de ces critères pourront
être des variables qualitatives. Ce qui ne devra pas effrayer
l’auditeur, car il lui sera toujours possible de recourir à l’expertise
d’un consultant sachant manipuler les concepts de l’analyse des
données, singulièrement l’analyse factorielle. L’auditeur étudiera
ainsi les performances de chaque pilier.
Mais la réalité de la vie de l’entreprise en général, et de
l’entreprise d’assurance en particulier, donne à penser et à dire que
l’ossature de toute organisation est portée par son épine dorsale, à
savoir le potentiel des ressources humaines. Il s’agit là, à
proprement parler, de l’âme de l’entreprise avec ceci en sus que
comme chez l’homme, il sert de cadre pour la circulation d’un
influx nerveux qui irrigue l’entreprise dans toutes ses composantes.
Le propos ici n’étant pas d’énoncer les critères auxquels
l’auditeur se référera - car les cas sont multiples et divers -, il est
simplement question de réexaminer chacun de ces piliers.
 L’intermédiation en tant que pilier
L’intermédiation d’assurance se pratique en général par des
intermédiaires que l’on regroupe en 04 catégories : les salariés, les
courtiers, les agents généraux, les pôles d’attraction.
Intermédiation par les salariés
Les personnes en charge de la distribution des produits de la
compagnie sont liées à celle-ci par un contrat relevant du Code du
travail, assorti de clauses spéciales relatives à la formation, au

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rendement et à la rentabilité ainsi qu’au mode de rémunération


(fixe et variable).
Ici, l’intermédiaire a un lien de subordination vis-à-vis de son
employeur qui en retour dispose d’une maîtrise suffisante de son
réseau de distribution.
Mais ce mode de distribution présente des limites, notamment
celles relatives aux liens de collaboration (l’employeur s’est obligé
à respecter le Code du travail), ainsi qu’au nombre de
collaborateurs que l’entreprise doit limiter pour s’assurer des
meilleures conditions de suivi et de formation. Cette deuxième
limitation, en apparence sans grand intérêt, correspond à la volonté
affirmée ou tacite de la compagnie de limiter son niveau de
production.
De manière générale, ce mode d’intermédiation, lorsqu’il est
unique, correspond à des sociétés de petite taille pratiquant aussi
souvent que possible l’assurance des risques des particuliers. Dans
le système français, ces intermédiaires sont des inspecteurs répartis
sur le territoire national par région ou département de compétence
où ils pratiquent la commercialisation des produits d’assurance des
particuliers (IARDT-VIE) et des produits d’épargne (IFC-retraite
de groupes).
Intermédiation par le courtage
En tant que commerçant, le courtier travaille pour le compte de
sa clientèle dont il est le conseil en matière d’assurance. Il
recherche pour sa clientèle les meilleures assurances au moindre
coût en interrogeant le marché dont il connaît les produits, le
fonctionnement et les performances. En cela, le courtier ou la
société de courtage d’assurance a un sort intimement lié à celui de
sa clientèle.
Il est dès lors aisé de conclure que le courtier ou la société de
courtage n’est lié à aucune compagnie. Son indépendance est un
avantage ou un atout certain à conquérir ou à préserver sans cesse
par un professionnalisme éprouvé et quelquefois par une
spécialisation.

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Dans la pratique, le courtier ou la société de courtage est soit


généraliste, soit spécialiste. Il est généraliste lorsqu’il pratique le
conseil et le placement pour des risques aussi divers que les offres
du marché, à charge pour lui de disposer en interne, d’une
spécialisation par branche(s), sous-branche(s) ou par produit(s).
Plus qu’en médecine où le généraliste dispose de compétences
suffisantes dans les multiples domaines de la santé dont il n’est
spécialiste d’aucun, le courtier généraliste est généralement une
grande entreprise dont l’envergure lui permet de produire dans de
multiples risques gérés et administrés par des spécialistes.
Le courtier est spécialiste lorsque sa stratégie de développement
et d’administration concentre ses efforts sur des risques «parents».
Dans tous les cas, le courtage est un métier, avec ses
particularismes. C’est un métier difficile que les Anglo-saxons ont
si bien compris qu’ils considèrent que l’on va chez son assureur
(entendu son broker) comme on va chez son coiffeur. Le courtage
se révèle en cela comme un métier de proximité et d’intimité parce
que alliant bonne connaissance de la clientèle et compétences dans
les techniques et mécanismes d’assurance.
Intermédiation par les agents généraux d’assurance
Mandataire d’une ou plusieurs compagnies dans une
circonscription où il est établi en vertu d’un traité de nomination
(protocole d’accord avec une compagnie que l’on représente),
l’agent général exerce une profession libérale à statut particulier.
Le traité de nomination organise et fixe les conditions de
collaboration entre l’agent général et la compagnie, principalement
en ce qui concerne :
- le territoire de compétence ;
- la formation, l’assistance technique et financière ;
- le reversement des primes et le commissionnement ;
- les branches pratiquées.
L’agent général est dès lors, sous certaines contraintes, le
prolongement de la compagnie. Il peut être apporteur simple,
apporteur gestionnaire partiel ou apporteur gestionnaire complet.

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Le pôle d’attraction
Le pôle d’attraction est la personne physique ou morale autre
que le salarié, le courtier, l’agent général qui, en raison de sa
position ou de son activité, est en mesure de capter, drainer et
diriger une clientèle vers la compagnie.
En général, son rôle est celui de facilitateur. Mais il peut arriver
qu’il soit gestionnaire partiel et c’est le cas pour la poste en France,
concernant ses relations d’intermédiation pour le compte de la
Caisse nationale de prévoyance (CNP). C’est également le cas pour
les banques qui concourent à la bancassurance.
Au total, l’entreprise d’assurance développe sa production par
l’intermédiaire d’un réseau lui permettant de tirer le meilleur
avantage du jeu qu’elle pratique avec sa clientèle.
Ceci suffit-il à dire de l’intermédiation qu’elle est un pilier ?
Qu’elle est le pilier de référence ? A quoi servirait l’intermédiation
si elle ne débouchait pas sur une multitude de souscriptions de
polices d’assurance permettant à la mutualité de fonctionner ?
A rien sans aucun doute. L’on peut affirmer en toute aise que
sans clients ou sans assurés en nombre important, très important
même, l’assurance devient sans conteste un non-sens absolu. C’est
bien pourquoi, en tant que pourvoyeur de l’aliment en ressources
de la mutualité, l’intermédiation est le pilier de référence car sans
elle, il n’y aurait pas de métier ou d’industrie des assurances, faute
de matières et de matériaux.
Mais l’intermédiation n’est pas le pilier de référence
uniquement en tant que pourvoyeur de risques. Elle l’est également
et davantage en tant que pylône en raison de ce que la mutualité ne
fonctionnera convenablement que sur la base de ce que
l’intermédiation lui fournit en quantité et en qualité.
 La réassurance en tant que pilier
Assurance de l’assurance comme il est souvent dit, parce que
procédant au partage vertical des risques, la réassurance, pour être
optimale, doit véritablement sécuriser l’organisme d’assurance au
moyen des instruments que sont le coefficient de sécurité et la part
des fonds propres affectés aux effets du hasard des risques.

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En amplifiant la surface financière de l’assureur, la réassurance


devient un important support (pas visible du public) de l’entreprise
d’assurance à laquelle elle procure sérénité et bonne réactivité en
cas de sinistre important.
Il n’y a pas d’assurance sans réassurance et en cela, la
réassurance est un important pilier.
 La technique comme pilier
Mutualiser, vu comme mettre en commun les malheurs qui
surviennent aux uns, est très simple. Organiser et gérer une
mutualité à court terme, à moyen terme et à long terme, est un
exercice difficile faisant appel à de très nombreux métiers. C’est à
la combinaison efficiente de ces métiers que l’assureur doit
l’efficacité de sa gestion technique.
 L’activité financière comme pilier
L’entreprise d’assurance participe à la formation de l’offre de
fonds prêtables. Certains disent qu’elle est un investisseur
institutionnel. Mais pour ce qui nous concerne, il importe de faire
fi du mot institutionnel pour regarder l’offre de fonds prêtables
comme étant des fonds en quête de placement et de rentabilité. En
effet, l’entreprise d’assurance conduit ou pratique une activité
duale associant le technique et le financier.
Mais à l’expérience, depuis les 30 dernières années, l’activité
financière des entreprises d’assurance a gagné en importance et en
sophistication, impliquant divers acteurs des marchés financiers et
des techniciens de la maîtrise des produits financiers et de leurs
dérivés. Que recherche une entreprise d’assurance en matière
financière ?
En matière financière, l’entreprise d’assurance recherche deux
choses :
 se conformer à la loi sur les activités d’assurance en matière
de placement et de couverture des engagements réglementés ;
 rentabiliser au mieux les fonds disponibles en procédant à
des investissements sécurisés et générateurs de surplus financiers

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nets d’inflation supérieurs au rendement minimum garanti dans


certaines polices.
Ces objectifs ne sont pas divergents et le management se doit de
les faire converger en recourant à la gestion Actif - Passif ou
Asset & Liability management. Il le fera en utilisant au mieux le
cadre juridique de la loi sur l’assurance et les instruments de
l’ALM (voir annexe 08).

2.5 L’audit social de l’entreprise d’assurance


Facteur prépondérant dans la production et la rentabilité des
entreprises, le facteur humain est pour le management un élément
essentiel dont le cadrage doit permettre de mesurer en tout temps
son adéquation (nombre, qualité) avec les objectifs poursuivis. En
effet, l’entreprise opère dans un environnement concurrentiel,
fabrique et vend des produits à des personnes physiques ou morales
de plus en plus exigeantes.
L’entreprise d’assurance n’échappe pas à toutes ces exigences
et ce d’autant plus qu’elle exerce une activité particulière dont le
fondement même est la maîtrise et la gestion des risques.
Dans ce contexte, l’audit social, en référant à des indicateurs
normalisés et à l’analyse des informations quantitatives relatives
aux ressources humaines, dégage des écarts, des analyses, fait des
commentaires et propose des corrections éventuelles à l’effet
d’améliorer les performances du management et de l’entreprise.
Par quelle démarche, quelle méthode l’audit social doit-il être
conduit en entreprise d’assurance ?
2.5.1 Démarche et qualité de l’auditeur
- L’auditeur recherche des indicateurs portant sur la qualité et
la quantité des ressources humaines, en fondant sa recherche sur
des informations objectives, département après département, qu’il
analyse froidement sans parti pris et sans a priori. L’auditeur se
fonde également sur son expérience propre et si possible sur les
expériences d’autres personnes en cette matière ;
- l’auditeur doit être indépendant dans son travail de
circonspection et doit circonscrire sa mission à une période

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relativement courte (1 à 2 exercices récents) afin que les résultats


auxquels il parvient soient non seulement tangibles, mais surtout
utiles. Ce qui ne veut dire en aucun cas qu’il ne soit point
nécessaire de remonter plus loin dans le temps pour trouver
l’explication d’un dérèglement ;
- l’auditeur aura recours, aussi souvent que possible, au
concours des collaborateurs (employés) de l’audité, par
questionnaire écrit ou par questionnaire oral. Il lui sera possible
d’accéder à un maximum d’informations dans un domaine où les
seuls écrits se révèlent souvent insuffisants ;
- l’auditeur se doit d’avoir à cœur la confidentialité et
l’impartialité, par rapport aux informations mises à sa disposition
et lors de leurs analyses.
2.5.2 La méthodologie
 L’absentéisme
L’auditeur s’intéresse à l’absentéisme, à la durée moyenne des
absences, aux causes autres que celles prévues par la loi du travail,
au coût des absences et à l’implication de l’absentéisme sur la
rentabilité de l’exploitation.
L’auditeur aura recours à divers indicateurs qu’il aura
préalablement structurés et hiérarchisés.
Il les analysera avec attention, afin que les apparences des
informations ne conduisent à des conclusions erronées et à des
recommandations inadéquates.
 Le turn-over
L’auditeur s’intéressera à la stabilité des personnels de
l’entreprise en accentuant son attention sur la rotation des hommes
tant pour ce qui concerne les entrées et sorties dans l’organisation,
que pour ce qui est de la rotation à l’intérieur même de l’entreprise.
S’agissant du « turn-over » au sens strict, c'est-à-dire des
entrées et sorties, à partir des informations quantitatives et
qualitatives (qualité du personnel par exemple), l’auditeur conduira
son analyse :

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- premièrement au niveau global, en tenant compte de la taille


de l’entreprise et de son environnement économique et
géographique. Il en étudiera les causes après calcul des taux de
rotation et dégagera des conclusions et recommandations qu’il
fondera également sur son expérience propre et sur des
comparaisons avec des sociétés de même taille d’une part, et avec
les normes généralement admises dans le secteur des assurances
d’autre part.
Les raisons d’un fort taux de « turn-over » devront être
circonscrites sans a priori et avec le maximum d’objectivité. C’est
pourquoi, entre autres questions relatives principalement aux
départs, l’auditeur se demandera :
• quel est le nombre des départs volontaires et quelles en sont
les causes ?
• Quel est le nombre des départs par suite de licenciement et
quelles sont les raisons ayant motivé les décisions du
management ?
La mission de l’auditeur pourra être conduite après stratification
de la population des employés en strate homogène (cadres
dirigeants, autres cadres, autres personnels, hommes et femmes par
exemple).
Enfin, l’auditeur pourra s’intéresser aux âges des partants et à
divers liens objectifs de correspondance.
- Deuxièmement, au niveau des centres de profit pris
individuellement, des directions et départements opérationnels,
l’auditeur pourra répondre entre autres aux questions suivantes :
• quelles sont les unités les plus touchées par le phénomène ?
Et quelle est la régularité du phénomène ?
• Quels sont les domaines de compétence les plus concernés et
quelles en sont les raisons ?
- Troisièmement, en interrogeant les collaborateurs
(employés) de l’audité, en toute discrétion et en toute objectivité,
afin de disposer des informations non écrites dans les documents
de l’administration du personnel de l’organisation.

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 La qualité des membres du personnel


Département après département, centre de profit après centre de
profit, l’auditeur s’intéressera à l’adéquation du profil de chaque
titulaire de poste par rapport au profil dudit poste tel que prévu par
le management.
La première question que l’auditeur posera est de savoir si oui
ou non chaque poste de travail correspond à un profil défini avec
précision. L’absence de description des profils de poste constituera
d’entrée de jeu une lacune.
L’auditeur entrera dans les dossiers personnels des
collaborateurs dans le but de connaître les formations de chacun et
les parcours professionnels.
Enfin, l’auditeur s’intéressera à la politique de remise à niveau
du personnel au moyen par exemple de séminaires de formation, de
stages et même de formations spécifiques et accentuées.
 Le recrutement
L’auditeur se renseignera auprès du management sur la
procédure de recrutement des collaborateurs (cadres dirigeants,
autres cadres et autres membres du personnel).
 Pour les cadres dirigeants et les autres cadres
• Le recrutement se fait-il par voie de concours ? Devant un
jury ou par l’intermédiaire d’un cabinet de recrutement ?
• Existe-t-il des critères non objectifs tels que le sexe, la race
ou l’appartenance ethnique qui sont pris en compte ? Si oui quelle
est, selon le management, la pertinence de ces critères par rapport
aux objectifs stratégiques ?
 Pour les non cadres
• Sont-ils recrutés par voie de sélection par les dirigeants des
unités où ils seront appelés à travailler ? Le sont-ils par d’autres
voies ? Si oui, lesquelles ?
• Comme pour les cadres, y a-t-il d’autres critères que ceux
relatifs aux capacités professionnelles (formation et expérience)
pris en compte ?

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 Conseils pratiques et finaux


L’auditeur doit conduire sa mission en ayant bien à l’esprit le
but poursuivi tel que fixé dans les termes de référence. Mieux sera
la compréhension de la mission, mieux seront recherchées et
structurées les informations quantitatives et qualitatives
nécessaires, et mieux encore seront faites les analyses, conclusions
et recommandations.
Enfin, il pourra se trouver que l’audit social comporte un volet
sur l’audit de la masse salariale de l’entreprise. Ce volet sera la
partie financière de l’audit social, que l’auditeur conduira :
- en recourant à la politique salariale de l’entreprise et à son
instrumentation au niveau global et au niveau individuel de chaque
membre du personnel ;
- en s’intéressant à la masse salariale et aux charges patronales
à l’effet de mesurer son adéquation avec les objectifs de
productivité globale de l’entreprise, ainsi qu’avec les objectifs de
rentabilité par tête, département après département, centre de
profit après centre de profit.
Il existe des cas de figure où l’entreprise rémunère moins ses
collaborateurs que la normale, de même qu’il existe des cas où les
rémunérations sont supérieures à la normale. Dans le premier cas,
l’auditeur conclura que le résultat d’exploitation est surévalué, et
qu’en cas de bénéfice, une partie de celui-ci correspond au gap des
salaires qui aurait dû être payés au personnel. Dans le second cas,
l’auditeur dira simplement que le résultat d’exploitation est sous-
évalué. Dans les deux cas, l’auditeur préconisera la restructuration
de la politique salariale de l’entreprise afin qu’elle devienne
équitable et efficace, et donc, facteur d’accroissement des
rendements individuels et globaux.

2.6 L’audit informatique de l’entreprise d’assurance


L’informatique gère, dans le cadre d’une organisation
automatisée, le système d’information de l’organisme d’assurance.
Elle vise à accroître l’efficacité du management en fournissant
rapidement et souvent en temps réel des informations fiables et

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bien structurées. Elle gère le présent et ce qui est souhaitable,


facilite l’anticipation de l’avenir.
L’assurance, rappelons-le encore, fabrique et vend un produit
que le client acquiert aujourd’hui, alors qu’il ne s’en appropriera
peut-être qu’ultérieurement. Elle est par conséquent le métier par
excellence de l’anticipation de l’avenir à travers les opérations et
travaux d’aujourd’hui, c'est-à-dire du temps présent continuel. A
l’aide de l’informatique, le management de l’entreprise d’assurance
s’emploie, en utilisant des métiers divers, à gérer en se rapprochant
du cas idéal du temps continu, dans une succession de temps
discrets.
La première chose qui intéresse le management est la
pertinence, la cohérence et la disponibilité des informations en
temps utile.
A cet effet, le management ne souhaite pas, lorsqu’il veut
accéder à une information, que l’on lui dise par exemple «c’est
parce qu’un tel n’a pas fait ceci, c’est parce que ceci ou c’est parce
que cela». Le bon management a horreur des goulots
d’étranglement qui, en étant source de perte de temps, ralentissent
la prise de décision et la rentabilité de l’exploitation.
C’est pourquoi l’audit informatique débute par le contrôle
interne, dont le but est d’examiner l’exhaustivité, la fluidité et
l’efficacité des informations opérationnelles et financières.
Mais l’automatisation par l’informatique dépossède les hommes
de très nombreuses tâches manuelles lourdes, conférant en
conséquence aux concepteurs et aux gestionnaires de
l’informatique, la responsabilité de l’exhaustivité du traitement des
informations, de leur pertinence et de leur validité, et de
l’exactitude des résultats. L’informatique se doit d’être cohérente,
bien structurée du point de vue organisationnel, à même de traduire
par voie de machine de manière optimale ce que l’homme fait
correctement à la main.
Pour disposer d’une bonne informatique, le management doit
savoir de façon précise, ce qu’il voudrait que son informatique
produise et comment il la projette à moyen terme. Un document
écrit qui présentera de façon détaillée ses options et visions

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stratégiques lui permettra d’y voir clair. L’auditeur s’attardera en


premier lieu sur ce point.
La question que se pose alors l’auditeur est de savoir si le
management dispose d’un écrit sur la stratégie d’informatisation de
l’entreprise. Si oui, l’automatisation s’est-elle faite en référence à
cette stratégie ?
Pour traduire au réel sa préoccupation, l’auditeur doit procéder
ainsi qu’il suit :
- s’interroger sur ce que pense le management de
l’informatisation de l’entreprise pour aujourd’hui et pour l’avenir ;
- demander, par voie d’interrogations écrites ou orales, et
obtenir l’opinion des collaborateurs sur l’informatique de
l’entreprise pour ce qui regarde leur travail au quotidien, et les
liens entre leurs tâches et celles des autres ;
- s’interroger sur les choix en matière de maintenance
(machines et logiciels), en matière de développement, de structures
organisationnelles (centralisation, décentralisation, compétence des
tâches, etc.).
Au total, l’auditeur devra se faire une bonne opinion sur la
qualité du contrôle interne et sur l’efficacité de l’organisation du
système d’information automatisé. Il aura à cœur de connaître si
oui ou non les informations traitées sont présentes, cohérentes et
fiables. Il pourra à cet effet auditer les applications ainsi que les
fichiers et vérifier en conséquence leurs adéquations avec la réalité
de l’exploitation.
S’agissant particulièrement des fichiers de données techniques,
l’auditeur pourra, au moyen de programmes d’interrogation et de
tri en référence à des tables de nombres au hasard, procéder à des
travaux permettant de déceler les cas de fraudes. Il n’est pas
superflu à cet égard de rappeler que les fraudes en assurance
peuvent aussi être organisées par le management, soit pour gonfler
artificiellement le chiffre d’affaires par inscription de fausses
polices, soit pour diminuer la charge des sinistres en occultant
certains, dans le but délibéré d’améliorer les résultats de
l’exploitation et d’en tirer avantage.

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- Choix des machines


Le choix des machines est-il fait conformément à un plan et à
des programmes prédéfinis en rapport avec les logiciels retenus ?
- Choix des logiciels
Les logiciels sont-ils conçus et élaborés en interne ou en
externe ? Et par qui ? Les paramétrages sont-ils faits de manière à
permettre une gestion optimale aujourd’hui et d’évoluer au fil du
temps en tenant compte de l’environnement général et de celui de
l’entreprise ?
L’auditeur pourra éventuellement avoir recours à des
informations ne relevant pas des responsables de l’informatique. Il
interrogera le management et divers utilisateurs (technique –
comptabilité - finance).

2.7 L’audit juridique de l’entreprise d’assurance


Dans le cadre juridique des activités de l’entreprise d’assurance,
l’audit peut être classifié en trois groupes :
 audit de conformité : vérification d’une situation par
rapport à une norme.
Par exemple, l’entreprise d’assurance est-elle créée sous une
forme juridique prévue par la loi sur les assurances et à
concurrence d’un capital ou d’un fonds d’établissement égal ou
supérieur au minimum légal ?
A titre d’exemple également, les conseils d’administration et les
assemblées sont-ils tenus conformément aux statuts tant pour ce
qui est de leur régularité que pour ce qui est de l’objet des assises ?
 Audit d’efficacité : il concerne le choix optimal lorsque le
management doit choisir entre plusieurs éventualités. L’auditeur
pose alors la question de savoir si le choix retenu est le meilleur.
Autrement dit, n’eût-il pas été plus raisonnable d’avoir une autre
préférence ? L’auditeur se demandera également si oui ou non,
l’entreprise a recours à des conseils juridiques spécialisés par
domaine de compétence.

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Au total, l’audit juridique, en s’appuyant sur les lois et


règlements, secteur par secteur, vise à détecter les causes de
conflit, de pertes inutiles de temps et de réduction de la rentabilité
des exploitations.
 Audit de sécurité : il s’intéresse aux choix juridiques de
l’entreprise. Il pose le problème crucial que l’on pourrait résumer
par : « les options de décision juridique ont-elles été retenues, dans
l’exercice des opérations, en ayant bonne connaissance du droit en
la matière concernée ? »
Cette question peut se poser :
 en matière sociale (licenciements et compression de
personnels) ;
 en matière fiscale (calcul des taxes et impôts, et respect des
modalités de reversement au trésor) ;
 en matière relationnelle avec les assurés, les victimes, les
bénéficiaires, les réassureurs, les divers fournisseurs.
Selon la taille et l’environnement de l’entreprise, la réponse à
cette interrogation permettra de produire des recommandations qui
annihileront les pertes inutiles de temps et augmenteront
l’efficacité du management.
Sous l’hypothèse que l’entreprise dispose de compétences
internes ou externes convenables, l’auditeur s’intéressera à ce
pourquoi il a été commis. Il réunira toutes les informations
accessibles dont il a besoin et les analysera, afin d’en ressortir des
conclusions et des recommandations.
Les informations pourront, selon les cas, provenir :
- des lois et règlements ;
- des contrats (avec les assurés, les réassureurs, les
fournisseurs, les collaborateurs) ;
- des accords avec les autres compagnies ou avec divers
organismes tels que les sociétés d’assistance, les experts, les autres
prestataires de services).

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Enfin, un auditeur juridique peut être sollicité par des personnes


physiques ou morales autres que l’entreprise elle-même,
notamment pour voir clair dans :
- les acquisitions et prises de participation ;
- le sort de l’investissement en capital d’un associé ou d’un
actionnaire ;
- le cadre d’un contrôle prescrit par l’autorité de tutelle en
fonction de la complexité du cas concerné.

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TROISIEME PARTIE

EVALUATION DE L’ENTREPRISE
D’ASSURANCE
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Evaluer revient à donner une valeur à un bien matériel ou


immatériel à une date donnée. Ainsi donc, évaluer l’entreprise
d’assurance revient à valoriser l’entité de sorte à en ressortir une
quantification de ce qu’elle représente. Il s’agit bien de la
représentation financière de l’entreprise, qui peut être vue par les
propriétaires et/ou par les acquéreurs potentiels.
Vue par les propriétaires, tant que l’entreprise leur procure des
gains par eux acceptables, la représentation de l’entreprise en
termes de valeur est diluée dans le rendement du titre de propriété
(l’action) par l’intermédiaire du dividende distribué par titre
(action). Ceci suppose qu’il n’y ait pas assaut des tiers pour
acquérir l’entreprise en totalité ou pour en avoir le contrôle.
Vue par les acquéreurs potentiels et par les propriétaires, la
valorisation de l’entreprise est la représentation de ce qu’elle est
aujourd’hui et de ce qu’elle pourrait être dans un horizon à moyen
ou à long terme, toutes choses restant égales par ailleurs. Se posent
alors trois problèmes fondamentaux :
- quelle est la situation nette actuelle de l’entreprise ?
- Quel est l’horizon à retenir pour la valorisation prospective
de l’entreprise ?
- Quelle est la valeur économique de l’entreprise sous
l’hypothèse de l’horizon retenu et des composants actuels de
l’activité de l’entreprise ?
Voilà singulièrement posées les questions autour desquelles
s’ordonne la valorisation de l’entreprise d’assurance. Il s’agira :
- de décrire les mécanismes de calcul de l’actif net réévalué ;
- d’énoncer quelques méthodes d’estimation de l’horizon ;
- de décrire les mécanismes d’élaboration des lois de chute en
assurance ;
- d’instrumenter les mécanismes d’évaluation de la valeur
économique de l’entreprise d’assurance.
Pourquoi tout cela ? Simplement parce que la valeur de
l’entreprise d’assurance, à une date donnée, est l’addition de deux
composantes :
- l’actif net réévalué ;
- la valeur économique du portefeuille et donc de l’entreprise.

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Chapitre I

Actif net réévalué


L’actif net ou situation nette de l’entreprise correspond à la
différence entre le total des postes de l’actif du bilan et le total des
postes du passif du bilan, exclusion faite des fonds propres, du
résultat et des frais d’établissement.
Ainsi, sous sa forme résumée, dans une compagnie d’assurance,
l’actif net ressort de la balance d’un tableau à l’exemple de celui
ci-dessous, par différence entre le total de l’actif et celui du passif.
Actif Passif
Libellé Montant Libellé Montant
Valeur X Provisions X
immobilisée pour pertes &
nette charges

Provision à la X Provisions X
charge des techniques
réassurés
Réalisables ou X Autres dettes X
disponibles à court terme
Mais pour bien conduire un travail d’évaluation qui, à son
terme, doit produire des résultats aussi proches que possible de la
réalité, il importe préalablement de procéder à un audit des
différents postes du bilan, pour en certifier la sincérité. Ce travail
préparatoire porte sur les grandes masses que sont :
 pour l’actif
- les valeurs immobilisées, dont les composantes doivent être
revues pour leur conférer des valeurs aussi proches que possible de
la réalité du moment.
 Pour les immeubles bâtis et non bâtis, le recourt à un expert
immobilier sera nécessaire.
 Pour les valeurs mobilières :

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o les actions, dès lors qu’elles sont cotées en bourse, peuvent


raisonnablement être évaluées à la moyenne mensuelle des cours
boursiers des 12 derniers mois. Si elles ne sont pas cotées en
bourse, elles pourront être retenues au prix d’achat ou à la valeur
de l’actif net réévalué divisée par le nombre d’actions ;
o pour les obligations, la valeur retenue pourra être la
moyenne mensuelle des cours boursiers pied de coupon des 12
derniers mois ou la valeur de remboursement ;
o pour les prêts, ils seront retenus pour leurs montants nets de
remboursement, à l’exception des créances compromises qui seront
valuées à zéro ;
o pour les dépôts en banque, dans la mesure où ils sont
effectués auprès de banques vivantes et solvables, ils seront retenus
pour la valeur calculée après régularisation des opérations en
suspens ;
o pour les créances sur agents, courtiers et clients, on ne
retiendra que celles qui ont moins de 6 mois de date avec une
pondération éventuelle à la baisse.
 Pour le passif
- Les provisions techniques (provisions de primes et
provisions de sinistres) feront l’objet d’un audit suivant les
schémas présentés dans la 2ème partie de l’ouvrage ;
- les provisions pour pertes et charges, ainsi que les autres
dettes à court terme pourront être retenues telles que ressortant des
comptes, à charge simplement d’avoir vérifié que leur
comptabilisation a été effectuée conformément aux normes
(remonter par sondage des supports à l’écrituration).

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Chapitre II

Lois de chute en assurance

2.1 Généralités
En entreprise d’assurance dommages, de même qu’en entreprise
d’assurance vie, le portefeuille global ou par produit est composé
de générations successives de contrats d’assurance. Chaque
génération de contrats vieillit au fil des ans avec des chutes (en
nombre et en volume) et des croissances résultant des
augmentations de capitaux assurés, pour finalement se stabiliser au
bout d’un certain nombre d’années.
En assurance dommages, les chutes résultent des résiliations et
des annulations.
En assurance vie, les chutes résultent :
- des résiliations et des rachats ;
- des réductions ;
- des annulations.
Les transformations ne sont pas à proprement parler des chutes
car aussi souvent que possible, il y a simplement substitution d’un
contrat par un autre sans incidence significative sur les montants
des primes.
En entreprise d’assurance dommages de même qu’en entreprise
d’assurance vie, l’observation de l’évolution des portefeuilles par
le comptage des sorties de contrats d’année en année permet de
tenir des données statistiques à partir desquelles sont construites les
lois de chute. De nombreuses approches permettent de construire
ces lois, moyennant le recours aux outils et méthodes de la
statistique descriptive et de la statistique mathématique, avec des
degrés de sophistication variables, dont la régression non linéaire.
La méthode proposée ci-dessous se veut simple et accessible à
la plupart des personnes auxquelles s’adresse cet ouvrage. Elle fait
appel à des connaissances élémentaires de la statistique descriptive.

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2.2 Lois de chute


Dans tout ce qui suit, une chute est considérée comme étant une
sortie du portefeuille quelle qu’elle soit et quelle qu’en soit la
cause.
De même, dans tout ce qui suit, on ne s’intéresse qu’au nombre
de contrats, le traitement des chutes en volume s’en déduisant par
simple analogie.
2.2.1 Notations
Nx = nombre de contrats souscrits au cours de l’exercice
d’ancienneté égale à x années ;
d sx = nombre de contrats souscrits il y a x années et qui chutent s
années après ;
(tch) ks = taux de chute après s années des contrats de la
génération ayant k années d’âge
d ks
(tch) ks =
Nk
(tch)s = taux de chute après s années de vie d’un contrat.
2.2.2 Formulation élémentaire de la loi de chute
Dans les notations ci-dessous, k est compris entre 1 et M, M
étant l’ancienneté la plus éloignée. Pour s fixe, ayant observé les
d ks pour toutes les générations existantes (k=1….M), et ayant
calculé les (tch) sx bruts, on peut répertorier ces deux quantités dans
des tableaux à double entrée à l’exemple de ceux ci-dessous.

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Tableau 1 : Nombre de chutes.

Age du contrat
venant à
chuter
Ancienneté
1 2 … s … M-1
du contrat

.
.
.

.
.
.

Le taux de chute après s années de vie d’un contrat (tch)s est


une moyenne des taux de chute (tch) ks après s années des contrats
de la génération ayant k années de vie, k = 1….M.
Cette moyenne peut être arithmétique et dans ce cas, on aura
M − s +1
1
(tch)s = 
M − s + 1 k =1
(tch) ks .

Elle peut aussi bien être une moyenne géométrique, les poids
étant les primes des contrats ayant chuté par génération. Auquel
cas on aura :
M − s +1
1
(tch)s = s 
p ( M − s + 1) k =1
pks (tch) ks

Avec :

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ps = somme des primes annuelles des contrats venant à chuter


après s années ;
pks = somme des primes annuelles des contrats de la génération
k venant à chuter après s années.

Tableau 2 : Taux bruts de chute.


Age du contrat
venant à
Ancienneté chuter 1 2 … s … M-1
du contrat

.
.
.

k
(tch) ks
.
.
.

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CHAPITRE III

VALEUR ECONOMIQUE DE L’ENTREPRISE


D’ASSURANCE

La valeur économique de l’entreprise est entendue comme étant


le potentiel existant et devant permettre à l’exploitation de
produire, administrer et gérer l’activité dans un horizon de long
terme, de sorte à dégager des surplus.
C’est donc la capacité, vue à la date d’aujourd’hui, dont dispose
l’entreprise pour faire penser, raisonnablement, qu’elle sera vivante
dans n années (avec n grand) et qu’au cours de ces n années, son
exploitation sera profitable pour les propriétaires. En d’autres
termes, la valeur économique est la valeur actuelle de l’espérance
future des gains des propriétaires de l’entreprise.
Sur quel horizon cette espérance de gains est-elle projetée et
comment procède-t-on pour l’évaluer ? C’est à ces préoccupations
que l’on va s’attaquer en fournissant des éléments de réponse aux
questions qui suivent :
- comment déterminer l’horizon ?
- Quel taux retenir pour l’actualisation ?
- Comment calculer la valeur économique ?

3.1 Détermination de l’horizon


L’horizon le plus simple à envisager est l’horizon infini, mais
on travaillera à la détermination d’un horizon fini, celui-là qui
approche au mieux le temps nécessaire pour le retour
d’investissement.
Ce choix s’impose parce qu’à partir d’un certain rang, un
horizon fini peut être assimilé à un horizon infini.

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3.1.1 Détermination de l’horizon sous l’hypothèse du


dividende constant
N étant l’horizon en nombre d’années, D le montant du
dividende servi chaque année, i le taux d’actualisation et V la
valeur de l’action ;
V peut le plus simplement du monde être vu comme étant le
rapport entre l’actif net réévalué et le nombre d’actions ;
V peut également être vu comme étant la moyenne des rapports
précédents calculés sur les m dernières années ;
V peut tout aussi bien être une moyenne des cours boursiers des
dernières années.
Dans tous les cas,
N
V
 (1 + i)
j =1
−j
=
D
Dont on déduit
V
log(1 − i )
N= D −1
log(1 + i)

3.1.2 Détermination sous l’hypothèse de la croissance


du dividende
La croissance du dividende peut être vue sous l’hypothèse
d’une croissance arithmétique ou d’une croissance géométrique.
Mais, il peut être envisagé les cas de décroissance du dividende
(arithmétique ou géométrique).
Tous ces cas de figure doivent être explorés en jetant un regard
attentif sur la série des dividendes distribués au cours des années
passées. Dans tous les cas, les évaluations des horizons s’inspirent
du modèle de Gordon & Shapiro.
 Cas de la croissance arithmétique du dividende
Dans ce cas, la progression des dividendes suit une loi
correspondant à une série arithmétique de raison r.

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On a alors
V = [D(1+r)(1+i)-1 + D(1+2r)(1+i)-2 + … + D(1+nr)(1+i)-N].
Expression qui se simplifie en remplaçant la série arithmétique
par une série géométrique équivalente. Pour ce faire, on recherche
le taux tx qui permet sur N années de réaliser l’égalité entre les
valeurs actuelles de 01 franc placé à intérêt simple et à intérêt
composé.
N n
Soit  (1 + jt
j =1
x ) =  (1 + i)
j =1
j

(1 + i ) N − 1
Dont on déduit que tx =
N
Ce qui permet de réécrire V comme il suit :
V = D [(1+tx)(1+i)-1 + (1+tx)²(1+i)-² +… + (1+tx)N(1+i)-N]
1+ i
Soit sous l’hypothèse que i>tx et en posant w = −1,
1 + tx
N
V
D
=  (1 + w)
i =1
−j

V
log(1 − w
)
On déduit que N = D −1
log(1 + w)
 Cas de la croissance géométrique du dividende
Le dividende augmente d’année en année suivant une loi
correspondant à une série géométrique de raison θ .
V N
1+ i − j 1+ i
On a alors = ( ) avec i> θ et w = -1
D j =1 1 + w 1+θ
V
log(1 −
)
Dont on tire N = D −1
log(1 + w)

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3.1.3 Détermination de l’horizon sous l’hypothèse de la


décroissance du dividende
 Cas de la décroissance arithmétique du dividende
L’évolution des dividendes suit une loi correspondant à une
série arithmétique de raison –r. On a alors
V = [D(1-r)(1+i)-1 + D(1-2r)(1+i)-2 + … + … + … + D(1-
nr)(1+i)-N]
= D[(1+i)-1 + … + (1+i)-N] + Dr[(1+i)-1 + … + … + N(1+i)-N]
1+ i (1 + i ) N − 1
Et en posant W = avec tx = ,
1 + tx i

1 − (1 + i ) − ( n −1) n
on déduit V = D - Dr  (1 + w) − j
i j =1

1 − (1 + i ) − ( n −1) (1 + w) − ( n −1)
=D[ -r ]
i w
V 1 r (1 + i ) − ( n −1) (1 + w) − ( n −1)
Soit [ − − ]=[ − ]
D i w i w
Dans ce cas, l’horizon N sera obtenu en recourant aux méthodes
de calcul numérique qui, par itérations successives, permettront
l’extraction dont l’arrondi inférieur ou supérieur fournira la
solution convenable.
 Cas de la décroissance géométrique du dividende
Le dividende décroît d’année en année suivant une suite
géométrique de raison α ;
V N
1+α − j
alors = ( ) .
D j =1 1 + i
En effet, sous la condition que α soit supérieur à i, on sait
1+α 1+α
trouver v tel que 1+v = , soit v = −1
1+ i 1+ i

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V
log(1 − v )
De sorte qu’il résulte que N = D -1
log(1 + v)

3.2 Choix du taux d’actualisation


En se référant à Patrice Poncet, Roland Portrait et Serge Hayat7,
le taux d’actualisation reflète le coût des ressources utilisées par
l’entreprise et est donné par la formule suivante :
r = (1-e) ra + e (1- τ ) rd, Avec
Dette. financière
e= ;
Financement.total
τ = taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés ;
ra = coût des fonds propres ou rentabilité exigée par les
actionnaires ;
rd = coût de la dette financière avant impôt.
Mais à l’expérience, sauf exception rare, l’entreprise
d’assurance n’a pas de dette financière ou si peu, que
raisonnablement, on peut considérer que e est nul et qu’en
conséquence r = ra (rentabilité exigée par les actionnaires).
Se pose dès lors l’unique question de savoir comment
déterminer la rentabilité exigée par les actionnaires. Comme on se
place en situation liquidative, deux points de vue peuvent être
envisagés, à savoir celui des actionnaires actuels et celui des
potentiels acquéreurs.
3.2.1 Choix du taux d’actualisation vu chez les
actionnaires actuels
Les exigences des actionnaires actuels sont lisibles dans
l’historique de l’entreprise en matière de distribution des
dividendes. Par exemple, sur une période N de 5 à 10 ans, Di étant

7
P. Ponce, R. Portrait et S. Hayat, Mathématiques financières -
Evaluation des actifs et analyse du risque, Ed. Dalloz, p. 235.

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le dividende par action au titre de l’année i, VAi étant la valeur de


l’action (nominale ou valeur calculée à partir de l’actif net
réévalué) pour l’année i,
N
1 Di
r=
N
 VA
i =1 i

3.2.2 Choix du taux d’actualisation vu chez les


acquéreurs
L’acquéreur espère une bonne profitabilité ultérieure de
l’affaire, mais souhaite minimiser son coût d’acquisition. Pour
cela, il aura tendance à utiliser un taux d’actualisation qui lui soit
favorable. Celui-ci sera, aussi souvent que possible, supérieur à
celui des actionnaires actuels. Deux cas de figure s’offrent à lui :
- minimiser les dividendes futurs, la valeur de l’action étant la
même tant pour l’acquéreur que pour l’actionnaire actuel. Dans ce
cas, on aura :
N
1 Di
r=
N
 VA
i =1
;
i

- retenir pour valeur de l’action une somme inférieure à celle


pouvant être retenue par l’actionnaire actuel. Par exemple, on
pourra retenir la valeur la plus faible calculée à partir des actifs
nets des N dernières années ou alors, la valeur nominale de l’action
minorée d’une prime de risque.
L’action aura donc une valeur VA constante, de sorte que l’on
aura :
N

D
i =1
i
r= .
N × VA

3.3 Valeur économique


Calculer la valeur économique de l’entreprise d’assurance
revient à valuer le portefeuille actuel majoré du portefeuille à
constituer ultérieurement. Il s’agit dès lors de quantifier

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aujourd’hui les bénéfices futurs de l’entreprise, compte tenu de sa


structure actuelle et de son potentiel de production dans l’avenir.
Cette quantification sera une estimation fondée sur un modèle
de simulation. Dans ce cadre, sont supposés connus l’horizon et les
taux d’actualisation qui ont déjà fait l’objet d’un exposé dans les
paragraphes précédents.
Doivent également être connus les contenus de divers termes,
dont les définitions sont données ci-dessous dans un lexique.
Suivra une présentation de la stratification du portefeuille en
classes homogènes. La méthode d’évaluation proprement dite
clôturera ce chapitre et sa mise en œuvre nécessite le recours à la
puissance de calcul des ordinateurs.
3.3.1 Lexique
 Primes
Elles sont composées des éléments suivants :
• primes encaissées au titre de l’exercice, exclusion faite des
sommes perçues pour le compte des tiers telles que la taxe sur les
conventions d’assurance et les redevances à divers autres
organismes ;
• majorées des primes reportées des exercices précédents
(risques non courus antérieurement ou suspendus) ;
• minorées des primes à reporter sur les exercices suivants et
des participations aux bénéfices payés ponctuellement aux assurés.
 Revenus financiers
Revenus nets des valeurs représentatives des provisions
techniques.
 Prestations de l’entreprise en cas de sinistre
Montant total des sinistres, y compris les sinistres restant à
payer (en totalité ou partiellement), majorés des frais de règlement
et minorés des recours et récupérations.

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 Coût de réassurance
Primes de réassurance payées, minorées des prestations à la
charge des réassureurs.
 Frais de production
Dépenses favorisant la production ou nécessitées par la
souscription des polices, commissions d’acquisition, avantages aux
intermédiaires et aux inspecteurs, frais d’ouverture de dossiers et
d’émission des contrats, etc., minorés des frais reçus comme cédant
ou apériteur.
 Frais d’enregistrement
Dépenses liées à l’encaissement des primes (frais d’avis
d’échéance, coût des quittances de primes, commissions
d’encaissement, coût d’enregistrement des primes, etc.).
 Commissions aux intermédiaires
Commissions payées aux intermédiaires diminuées des
commissions reçues des réassureurs.
 Autres frais généraux
Frais de gestion et d’administration tels que loyer, personnel,
coût des biens et services divers autres que ceux d’intermédiation,
etc.
3.3.2 Stratification du portefeuille
Les informations chiffrées du portefeuille doivent être
regroupées en strates homogènes :
- par sous-branche ou produit ;
- à l’intérieur de chaque sous-branche ou pour chaque produit,
par tranche de capitaux assurés ou par tranche de primes hors taxes
et frais.
Mais il arrivera des cas où les informations concernant une
sous-branche ou un produit sont répertoriées dans une classe
unique, soit en raison de leurs spécificités, soit en raison du
nombre de risques.

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Les annexes 1, 2, et 3 illustrent en IARDT un exemple de


stratification de portefeuille.
3.3.3 Taux d’actualisation
Les recettes ou les dépenses sont des flux financiers entrants et
sortants sur des périodes consécutives échelonnées dans le temps.
L’horizon des calculs et l’estimation du taux d’actualisation ayant
été vus précédemment au 3.1 et au 3.2 ci-dessus, il importe
simplement de rappeler que le taux d’actualisation est le coût du
capital vu par la personne intéressée par l’évaluation.
Soit alors ixt le taux d’actualisation retenu.
Sur le plan pratique, on retiendra ixt constant et égal à i de sorte
que le facteur d’escompte sera V= (1+i)-1.
3.3.4 Méthodes d’évaluation de la valeur économique
La valeur économique de l’entreprise d’assurance est l’addition
de la valeur du portefeuille existant et de la valeur du portefeuille
avenir.
Calculer la valeur économique de l’entreprise d’assurance
revient donc à valuer deux portefeuilles, l’un correspondant aux
générations des polices d’assurance en vigueur à la date
d’aujourd’hui et dont les souscriptions sont antérieures ; l’autre
étant le portefeuille à constituer ultérieurement compte tenu du
potentiel actuel de l’entreprise.
Deux méthodes de simulation permettent de calculer la valeur
économique de l’entreprise d’assurance. La première est fondée sur
une bonne connaissance de l’évolution de la production et la
deuxième nécessite une connaissance suffisante de l’évolution des
bénéfices.
A/ Méthode basée sur l’évolution de la production
Dans ce cadre, sont supposés connus l’horizon et le taux
d’actualisation, ainsi que les valuations des divers termes contenus
dans le lexique présenté ci-dessus. L’horizon peut être fini de
même qu’il peut être infini, étant entendu qu’à partir d’un certain
rang, un horizon fini peut être considéré comme étant infini. A

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l’expérience, un horizon supérieur à 15 ans peut, raisonnablement,


être assimilé à un horizon infini.
Cette méthode recourt à des flux entrants et à des flux sortants
composites dont les composants sont associés aux paramètres ci-
après :
- pour les flux entrants ou produits
Par produit, il faut entendre les sommes encaissées par
l’entreprise dans l’exercice de son activité. Ce sont en gros les
primes et les produits financiers nets au sens des définitions du
lexique ci-dessus.
 Primes
Pxit = Primes de la classe N°i au titre de l’exercice xt
 Revenus financiers
RFxit = Revenus financiers nets des risques de la classe N°i au
titre de l’exercice xt.
- pour les flux sortants ou débours
 Prestations en cas de sinistre
S xi t = Sinistres de la classe N°i rattachés à l’exercice xt
 Coût de réassurance
CR xi t = Coût de réassurance de la classe N°i au titre de
l’exercice xt
 Frais de Production
FPxit = Dépenses de production de la classe N°i au titre de
l’exercice xt
 Frais d’enregistrement
FE xi t = Dépenses d’enregistrement de la classe N°i au titre de
l’exercice xt
 Frais généraux

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FGxi t = Frais de gestion et de fonctionnement de la classe N°i


au titre de l’exercice xt..
Soit donc VE ix la valeur économique du portefeuille des polices
d’assurance de la classe i souscrites au cours de l’année x et qui
demeurent en vigueur à la date d’aujourd’hui,
si VEi désigne la valeur économique du portefeuille des polices
d’assurance de la classe i, en vigueur à la date d’aujourd’hui, toutes
années de souscription confondues, alors :
N i

VE = i
VE
x=−M
,
x

N
avec VE ix =  v1+ 12 [( Pxsi + RE xsi ) − ( S xsi + CRxsi + FPxsi + FE xsi + FGxsi )]
s =0

étant compris que pour x variant de –M à 0, il n’est pas tenu


compte des cash-flows de la période allant de -1 à 0 tels que les
paiements des créances et produits de cette période, les produits
financiers de l’avoir net de cette même période, les
remboursements des dettes et les paiements des charges de ladite
période, ces flux entrants et sortants étant déjà incorporés dans la
valeur substantielle.
La valeur économique d’un portefeuille comportant Q classes
s’obtient par addition des valeurs économiques des portefeuilles de
Q
toutes les classes, soit VE = VE
i =1
i
.

Mais un portefeuille n’est pas figé ; bien au contraire, il évolue


dans le temps avec des entrées et des sorties. C’est pourquoi il
convient de tenir compte de la progression en affaires nouvelles et
des chutes.
Rudi Peters8 démontre que, sous l’hypothèse de la croissance
constante de la production, la valeur économique d’un portefeuille

8
R. Peters, «La valeur économique d’un portefeuille d’assurances»,
Bulletin des actuaires, ISFA, n°10, décembre 1989.

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de polices d’assurance d’une classe dépend exclusivement de la


connaissance de la valeur économique d’une génération de polices
d’assurance de cette même classe, moyennant toutefois la
précaution de traiter séparément les deux composantes que sont le
portefeuille antérieur et le portefeuille avenir.
Dans ces conditions, en désignant par a le taux de croissance
annuel en affaires nouvelles,
N
VEi =  VE
x=− M
i
x

−1 i N
= VE + VExi
x=−M x =0
x

= (VEi)- + (VEi)+
1 − [(1 + a )v]M
Avec (VEi)- = VE i− M ×
1 − (1 + a)v

1 − [(1 + a )v]N
(VEi)+ =VE i0 ×
1 − (1 + a )v

Il suffit dès lors d’évaluer VE−i M et VE0i . L’annexe 01 en donne


une illustration.
Si l’horizon N est grand et donc assimilable à un horizon infini,
l’expression de (VEi)+ se simplifie (N tend vers + ∞ ) comme il
suit :
1
(VEi)+ = VE i0 ×
1 − (1 + a )v
De même, à partir d’un certain niveau d’ancienneté des
générations de police, on considérera que –M tend vers – ∞ , de
sorte à induire la simplification de (VEi)- comme il suit :
1
(VEi)- = VE i− Max × ,
1 − (1 + a) r

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Max étant l’ancienneté la plus éloignée que l’on aura retenue.


A noter que dans la pratique, dès lors que Max et N seront
égaux ou supérieurs à 15, on considérera que les horizons sont
infinis, ce qui induit l’application ou l’utilisation des formules ci-
dessus.
Le lecteur trouvera à l’annexe 07 la présentation de la méthode
de Rudi Peters permettant d’évaluer les flux entrants et les flux
sortants en assurance dommages.
B/ Méthode basée sur l’évolution des bénéfices – Prix du
portefeuille vie
Ici, la valeur économique s’entend également comme étant
l’addition de la valeur du portefeuille existant et la valeur du
portefeuille avenir. Dans un premier temps, on s’intéressera à la
valuation du portefeuille compte tenu de l’évolution des bénéfices.
Mais, il arrivera qu’il faille procéder à un arbitrage pour choisir
un portefeuille parmi plusieurs. On s’intéressera pour cela au prix
du portefeuille qui est le bénéfice rapporté au capital sous risque.
 Valeur économique basée sur l’évolution des bénéfices
Jocelyne Gorre, Marie Thérèse Grillet Jacquart et Christian
Dormeau9 démontrent que, sous l’hypothèse de la croissance des
composants de la production à des taux connus, l’étude du bénéfice
d’un portefeuille se ramène à l’étude du bénéfice d’une génération
de contrats.
Les travaux des actuaires pré cités portent sur un portefeuille de
contrats d’assurance mixte, qui est un produit parmi tant d’autres.
On sera donc amené à stratifier le portefeuille de l’entreprise en
strates correspondant chacune à un produit. Chaque strate sera
alors considérée comme étant une classe de polices d’assurance.
De sorte que, en désignant par VE ix la valeur économique du
portefeuille des polices d’assurance de la classe i en vigueur à la

9
J. Gorre, M.T. Grillet Jacquart et C. Dormeau, «Assurance vie –
mixte – Résultat et prix d’un portefeuille », Bulletin trimestriel de
l’IAF, sept. – déc. 1984.

135
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date d’aujourd’hui et souscrite au cours de l’année x, et par VEi la


valeur économique de toutes les générations des polices de la
classe i, on aura :
M 0 i N i

VEi = VExi =
x=−M
VE + VE
x=−M x =1
x x

0 0

= VE −I +VE+I
où M désigne l’ancienneté de souscription la plus éloignée et N
l’horizon.
Si K est le nombre de classes composant le portefeuille, en
désignant par VE la valeur économique du portefeuille,
k
VE = VE
i =1
I
= VE- + VE+.

Connaissant la loi d’évolution des bénéfices et les taux de


progression du portefeuille (en nombre de contrats et en capital
moyen assuré), le bénéfice du portefeuille des polices d’une classe
quelconque à la fin d’un exercice dépend de la connaissance du
bénéfice d’une génération de ce même portefeuille à la fin de ce
même exercice. Ce qui se démontre ainsi qu’il suit :
Soit rs le taux de progression des contrats au cours de l’année s
et ms le taux de progression du capital moyen au cours de cette
même année, le portefeuille progresse alors d’un taux θ s obtenu en
faisant (1 + θ s ) = (1 + ns) (1 + ms).

En désignant par BP ij le bénéfice à la fin de l’année j de la


génération des contrats ayant i années d’âge et BPj le bénéfice du
M
portefeuille à la fin de l’année j, BPj =  BP
i =0
j
i
où M est

l’ancienneté la plus éloignée.


En extension, BPj = BP 0j + BP 1j + … + BP Mj

136
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1
avec BP ij −1 = BP 0j × i
.
Π (1 + θ j − l +1 )
l =1

De sorte que si fj est le facteur permettant de passer du bénéfice


à la fin de l’exercice j − 1 au bénéfice à la fin de l’exercice j, soit
BP ij = fi BP ij −1 , alors
1 1
BPi = BP 0j + f1 BP 0j × + f2 BP 0d × +
1+θ j (1 + θ j )(1 + θ j −1 )
… + … +
1 1
fx BP 0d × x
+ ..... + ..... + f M BPj0 × M
.
π (1 + θ j − s +1 ) π (1 + θ j − s +1 )
s =1 s =1

Dans la pratique et moyennant quelques travaux sur les données


observées, on conférera à θ j et fj des valeurs constantes égales
respectivement à θ et f.
Pour θ , il suffira de rendre rj et mj constants et égaux
respectivement à n et m, de sorte que θ ressortira aisément par la
formule (1+ θ ) = (1+n)(1+m).
La formulation de BPj sera alors simplifiée et écrite comme il
suit :
BPj = fBP 0j × [1 + (1 + θ ) −1 + ... + (1 + θ ) − K + ... + (1 + θ ) − M ]

1 − (1 + θ ) − M
Soit BPj = fBP 0j ×(1 + θ ) ×
θ
Mais BPj tel que ressortant de la formule ci-dessus représente le
bénéfice du portefeuille existant, que l’on désignera par BP −j par
commodité. Aussi, si on s’intéresse au bénéfice du portefeuille à
constituer ultérieurement compte tenu du potentiel de l’entreprise,
et que l’on désigne par BP +j , il s’agit de celui qui se rapporte au

137
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portefeuille de la croissance annuelle de la production au taux


constant égal à θ
wN
BP +j est obtenu par la formule BP +j = BPj0 × ,
1 − wN
θ
expression dans laquelle w = , avec i = taux d’actualisation et
1+ i
N = l’horizon.
En effet,
BP +j =BP 0j ×θ × (1 + i)−1 + ... + BPj0 × θ x (1 + i)− x + ... + BPj0 × θ N × (1 + i)− N

= BP 0j  ( θ ) x = BPj0 w N
N N

x =1 1 + i 1− w

En calculant tous les BP −j et tous les BP +j pour toutes les


classes de contrats d’assurance, on déduit aisément VE- et VE+, et
donc VE par addition.
 Prix du portefeuille vie
Le prix du portefeuille est entendu comme étant la valeur du
portefeuille à la date d’aujourd’hui, rapporté au capital sous risque
à la date d’aujourd’hui. Le prix du portefeuille est donc un
indicateur de qualité.
Pour un montant unitaire de capital assuré, le capital sous risque
d’une police d’assurance est la différence par rapport à celui-ci de
la provision mathématique correspondante, qui est non nulle pour
les contrats du portefeuille existant, et égale à zéro pour les
contrats du portefeuille avenir.
Soit donc :
Vk la provision mathématique unitaire (rapportée à l’unité
monétaire de capital assuré) d’un contrat à date k ;
N0 le nombre de contrats en vigueur et à jour de paiement des
primes ;
Nk le nombre de contrats en portefeuille à la date k ;

138
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CSR le capital sous risque du portefeuille existant et du


portefeuille avenir, calculé en référence à un montant unitaire de
capital assuré.
Sachant que N est l’horizon, et que θ est le taux annuel de
progression du portefeuille,
N
CSR =  N (1 − V )(1 + i)
k =1
k k
k −1
.

N
= N0  (1 − V )(1 + i)
k =1
k
k −1
(1 + θ ) − ( k −1)

En définitive, en désignant par PP le prix du portefeuille entier,


on a :
VE
PP =
CSR

C/ Prix du portefeuille IARDT


Ici aussi, le prix du portefeuille est un indicateur de qualité.
C’est, dans le contexte d’un portefeuille dommages, la valeur du
portefeuille rapporté au capital sous risque, le capital sous risque
étant entendu ici comme la charge des sinistres avenir se rapportant
aux portions de contrats donnant lieu à report de primes. Il se
détermine à partir de l’historique des charges de sinistres portant
sur les portions de contrats ayant, dans le passé, donné lieu à report
de primes.
Soit donc CHSINRi la charge des sinistres en question pour
l’exercice n°1, avec i compris entre 1 et 10 par exemple, le lissage
des CHSINRi permet de déterminer la valeur à retenir comme étant
le capital sous risque, que l’on désigne par CSR.
Désignant par CSR- et CSR+ les capitaux sous risque des
portefeuilles existant et avenir respectivement, le prix du
portefeuille, qui est l’addition du prix du portefeuille existant et
celui du portefeuille avenir, est ressorti ainsi qu’il suit :
VE − VE +
PP = PP- + PP+ = +
CSR − CSR −

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où PP désigne le prix du portefeuille, PP- celui du portefeuille


existant et PP+ celui du portefeuille avenir.
D/ Profil de rentabilité
Le bénéfice global de l’entreprise s’entend comme étant
l’addition du bénéfice technique et du bénéfice financier.
Le bénéfice technique dépend :
- de la politique de souscription ;
- de la gestion technique, principalement du suivi et du
toilettage des portefeuilles ;
- du hasard maîtrisable et des conséquences du hasard non
contrôlable.
Le bénéfice financier, quant à lui, dépend de la politique
d’investissement de l’entreprise, de la connaissance des marchés,
des instruments dans lesquels l’entreprise investit, de la
connaissance des outils de choix et de gestion desdits instruments –
autrement dit, de la maîtrise de la gestion optimale des
portefeuilles d’actifs mobiliers et immobiliers.
Le profil de rentabilité procure une bonne lisibilité et résulte de
l’examen et de l’analyse (sur plusieurs exercices) de l’évolution
tant du bénéfice technique que du bénéfice financier. C’est bien le
profil de rentabilité, vu sous cet angle, qui permet de dégager le
facteur de passage (progression ou diminution) du bénéfice (global,
technique ou financier) de la fin d’un exercice j-1 à celui de
l’exercice j.
E/ Arbitrage
L’investisseur peut être amené à hiérarchiser les portefeuilles à
l’effet de procéder à la sélection de celui qui lui convient le mieux.
Ce sera en général celui qui présente le meilleur profil de
rentabilité. L’investisseur s’intéressera tant à la rentabilité globale
qu’à la rentabilité technique et à la rentabilité financière.
Dans ce contexte, la profitabilité sous le regard de la
hiérarchisation des bénéfices ne sera pas suffisante, dès lors que la
rentabilité ultérieure dépendra des effets du hasard dont la lisibilité
s’inscrit au mieux dans l’estimation des capitaux sous risque. C’est

140
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donc la structuration hiérarchisée des prix des portefeuilles qui sera


le déterminant du choix final, d’autant plus qu’il pourra se trouver
qu’il faille choisir entre plusieurs portefeuilles présentant des
profils de rentabilité quasi-semblables du point de vue des
bénéfices.

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CONCLUSION
Observer c’est bien, gérer en bon père de famille c’est mieux.
Mais se remettre en cause et faire le point et/ou l’état des lieux,
c’est formidable.
Plus que faire le point, auditer vise en définitive à procéder à
l’évaluation des composantes d’une activité à une époque donnée,
en se fondant sur des risques et des référentiels. Celui-là qui ne se
remet pas en cause et qui n’a pas de repères a des chances de ne
pas arriver à destination ou d’y arriver à tâtons et par pur hasard.
«Dis-moi d’où tu viens, qui tu es, et je pourrais te dire où il
serait bon que tu ailles et comment».
Auditer et évaluer reviennent globalement à mettre en œuvre ce
qu’il ressort de cette maxime, qui nous vient de multiples cultures à
travers le monde.
Puisse donc cet ouvrage apporter principalement aux dirigeants
et consultants d’organismes d’assurance le cheminement leur
permettant de trouver des réponses à leurs préoccupations
lorsqu’ils explorent le passé, analysent et valuent le présent, à
l’effet de mieux maîtriser l’avenir des organismes d’assurance.

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Annexe 1 :
CLASSES DE RISQUES PAR TRANCHES DE
CAPITAUX ASSURES
(en millions de francs assurés)

Classes
1 2 3 4 5 6
S-Branches
Incendie Risque industriel 0 – 1.000 1.000- 5.000 Sup. à 50.000

Bris de machines 0 – 500 500- 1.500 Sup. à 25.000

P.E après Incendie 0 – 1.000 1.000- 5.000 Sup. à 10.000

P.E après bris de machine 0 – 500 500- 2.500 Sup à 10.000

Vols commerçants & industriels 0 – 50 50- 100 Sup. à 2.000

Dégâts des eaux entreprises 0 – 20 20- 100 Sup. à 1.000

Annexe 02 :
CLASSES DE RISQUES PAR TRANCHES DE PRIMES
HORS TAXES ET FRAIS
(en milliers de francs CFA)

Classes 1 2 3 4 5
S-Branches
Transport des 500 - 1.000- 2.000-
0 – 500 Sup. à 5.000
marchandises 1.000 2000 5.000
RC Expl. RC
500 - 1.000- 2.000-
Travaux 0 – 500 Sup. à 5.000
1000 2000 5.000
RC Produits
.
0– 1.000 - 5.000 – 10.000 –
Automobile Sup à 20.000
1.000 5.000 10.000 20.000

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Annexe 03 :
Primes – Produits financiers – Charges d’exploitation

Année de Souscription : ……… Sous Branche : ………………


Prestations
Libellé Revenus de la Commissions Autres
Coût de Frais de Frais
Prime compagnie réassurance production d’enregist aux frais
financiers
Classes en cas de intermédiaires généraux
sinistre

.
.

.
.

Annexe 04 :
EXEMPLE DE TERMES DE REFERENCE N°1

 Préoccupations du prescripteur
La direction générale de la compagnie d’assurance SIGMA voit
son chiffre d’affaires baisser sans cesse depuis 04 ans, avec
corrélativement une détérioration des résultats de l’entreprise. Elle
voudrait, en vue de prendre des mesures correctives, avoir
l’éclairage d’une personne neutre.

 Termes de référence
Contexte de l’intervention
Au cours des 04 derniers exercices (2002, 2003, 2004 et 2005),
le chiffre d’affaires de SIGMA a connu une baisse continue,
passant de 6.15 millions d’euros à 4.8 millions d’euros. Dans le
même temps, les résultats de SIGMA se sont dégradés au point de
devenir négatifs à partir de l’exercice 2004.

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L’autorité de contrôle, à la suite d’un contrôle sur place effectué


en mai 2005, relève que la tendance baissière du chiffre d’affaires
est à l’origine de la détérioration des résultats et a prescrit à
l’entreprise de prendre des mesures correctives pour redresser la
barre et inverser la tendance.
L’activité économique générale est pourtant bonne et le plus
grand nombre de compagnies fait de bonnes affaires et affiche
d’excellents résultats depuis 06 ans.
SIGMA est une entreprise d’assurance dommages créée il y a
10 ans sous la forme de société anonyme au capital de 3 millions
d’euros, opérant en majorité dans les risques des particuliers.
SIGMA dispose d’un effectif de 50 personnes (dont 10 cadres)
d’âge moyen égal à 35 ans.
Pour réaliser ses ventes, SIGMA s’appuie sur un réseau
d’inspecteurs à raison d’un inspecteur par région (soit 10 au total)
et sur l’apport non négligeable (1/4 des ventes) de courtiers
spécialistes de petite taille.
Les ventes et les résultats des 05 premières années ont été
conformes et même supérieurs aux prévisions, et le 6e exercice est
le point de départ d’une régression que la direction générale de
SIGMA voudrait inverser en prenant les mesures les mieux
appropriées, devant rétablir la croissance et l’équilibre.
Objectif de l’audit
L’audit commandé a pour objectif de réaliser un diagnostic
complet des performances du réseau commercial, d’étudier et
proposer des solutions alternatives en vue de l’amélioration des
ventes de l’entreprise et de sa situation financière.
Mission de l’auditeur
• L’auditeur analysera les composants du réseau commercial
de l’entreprise en mettant un accent particulier sur :
- la structure et l’organisation du réseau
- la politique de marketing
- la comparaison avec le marché
- les personnels d’animation du réseau.

147
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• L’auditeur se renseignera, non seulement sur ce qui se fait


sur le marché, mais également sur ce qui se fait sur d’autres
marchés.
• L’auditeur proposera un plan d’action avec chiffrage des
projections attendues aussi bien pour ce qui concerne les ventes
que pour ce qui est des résultats.
Au total, il s’agira de proposer des moyens de redéploiement de
l’entreprise sur un horizon de 05 ans.
Durée de la mission
La durée de la mission est de 08 semaines
Début de la mission
Les travaux de l’auditeur démarreront le 20/02/2006.
Qualifications requises
L’auditeur constituera une équipe dont les membres devront
disposer d’une formation académique solide et d’une compétence
éprouvée. Ladite équipe devra absolument avoir en son sein :
- Un spécialiste du marketing de l’assurance disposant d’une
expérience d’au moins 05 ans.
- Un spécialiste de la comptabilité et de la finance d’entreprise
d’assurance disposant d’une expérience d’au moins 10 ans.
- Un spécialiste des questions techniques d’assurance IARDT
disposant d’une expérience d’au moins 08 ans.
Lieu d’exécution de la mission
Le lieu d’exécution de la mission est le siège de SIGMA à
MEUDON LA FÔRET
Rapports requis
L’auditeur produira un rapport final suivant un plan à sa
convenance, mais celui-ci devra être bien structuré et aisé à lire.
Au cours de la mission, avec une fréquence de 02 semaines,
l’auditeur produira un rapport d’étape qui sera discuté avec le
prescripteur.

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Annexe 05 :
EXEMPLE DE TERMES DE REFERENCE N°2

 Préoccupation du prescripteur
L’Etat du Congo, propriétaire d’ARC (Assurances et
Réassurance du Congo), envisage de libéraliser le secteur des
assurances.
Dans ce contexte, le ministre de l’économie envisage de
privatiser l’ARC, unique opérateur du marché. Pour cela, le
ministère de l’économie voudrait qu’il soit procédé à l’audit
financier et stratégique de l’ARC, ainsi qu’à l’évaluation de
l’entreprise.

 Termes de référence
• Contexte de l’intervention
Dans le cadre des actions de reconstruction de la République du
Congo, les bailleurs de fonds, principalement la Banque mondiale,
recommandent la libéralisation du secteur des assurances.
Ainsi, a-t-il été convenu de faire procéder à l’audit comptable-
financier et stratégique de l’ARC, avec perspective de privatisation
dans un environnement devenant concurrentiel.
Il s’agit, dans un contexte de libéralisation de l’économie
nationale, d’étudier et mettre en œuvre toutes les mesures devant
favoriser le redressement de l’ARC et sa mise en vente à des
opérateurs économiques privés nationaux ou étrangers.
Cette étude vise à identifier les points forts et les points faibles,
à étudier les perspectives de développement et de profitabilité dans
un marché concurrentiel dont les acteurs sont des opérateurs privés.
• Mission de l’auditeur
- L’auditeur analysera les états financiers de l’ARC pour la
période de 5 ans antérieur à l’année 2000. Il mettra l’accent sur les
primes arriérées, les systèmes d’exploitation, les placements et
leurs produits.
- L’auditeur procèdera à l’évaluation de l’actif net réévalué et
de la valeur économique.

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- L’auditeur se renseignera sur tous les travaux analogues


effectués dans d’autres pays de sorte à renforcer ainsi la crédibilité
de ses recommandations.
• Durée de la mission : 20 semaines
• Date de début : 1er février 2001
• Qualifications requises
L’auditeur constituera une équipe pluridisciplinaire composée
de membres aux compétences éprouvées.
En particulier, l’équipe comprendra :
- Un expert comptable agréé
- Un actuaire spécialiste des questions d’assurances de
personnes et disposant de compétences en matière d’évaluation de
portefeuilles
- Un spécialiste des questions sociales en entreprises
- Un ingénieur informaticien
• Lieu d’exécution de la mission : Siège de L’ARC à
Brazzaville
• Rapports requis
L’auditeur produira un rapport final suivant un plan à sa
convenance, mais celui-ci devra être bien structuré et aisé à lire.
Au cours de la mission, avec une fréquence de 02 semaines,
l’auditeur produira un rapport d’étape qui sera discuté avec le
prescripteur.

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Annexe 06 :
OFFRE DE SERVICE (EXEMPLE PORTANT SUR LES
TERMES DE REFERENCE N°2)

Monsieur le Ministre de l’Economie


Et des Finances
BRAZZAVILLE
Monsieur le Ministre,
Nous avons l’honneur de proposer nos services suite à l’Appel
d’offres international lancé pour l’Audit Technique et Stratégique
de l’ARC (Assurance et réassurance du Congo).
L’audit dont les termes de référence détaillés sont décrits dans
le dossier de soumission a pour principaux objectifs :
- analyse des Etats Financiers pour la période de 1996 jusqu’à
2000 et évaluation de la situation comptable et financière au 31
décembre 2000 ;
- évaluation de la compétence technique et identification des
points forts et faibles de la compagnie ;
- étude des perspectives de développement et de profitabilité
dans le marché ;
- évaluation de la valeur économique des portefeuilles ;
- élaboration d’une stratégie appropriée pour la restructuration
et privatisation.
Nous vous remercions de cette possibilité qui nous est offerte et
qui nous apparaît particulièrement motivante car nous pensons
disposer des ressources et de l’expérience nécessaires pour
répondre au mieux à vos objectifs. Parmi les facteurs qui nous
paraissent susceptibles d’offrir une réelle valeur ajoutée dans le
contexte de cette mission, nous soulignons notamment :
- notre implantation à Douala et Brazzaville qui nous
permettra d’assurer une présence permanente de nos responsables
pendant et après la durée de la mission ;
- l’expérience acquise par Jacques Beza, Expert-comptable
associé, Responsable de la mission dans le domaine des
assurances, constitue un atout certain.

151
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Il a notamment dirigé ou participé à des missions d’audit et de


conseil pour les compagnies d’assurance et de courtage telles que
GMC et GRAS SAVOYE au Cameroun, AGF et SONAM au
Sénégal. Monsieur Beza est par ailleurs consultant pour la banque
mondiale et maîtrise à ce titre toutes les exigences de cette
institution en matière d’audit financier ;
- la constitution d’une équipe intégrant des professionnels de
l’audit et des techniciens en assurance ayant une bonne
connaissance de l’environnement économique et financier en
Afrique en général, au Cameroun et en République du Congo en
particulier.
Nous espérons bâtir les meilleures relations avec vous et vous
assurons de notre entière disponibilité afin de vous rendre le
meilleur service. La proposition jointe décrit comment nous
pensons y parvenir.
Nous restons à votre entière disposition pour toutes
informations complémentaires.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de
notre considération distinguée.

Jacques Beza
Associé
Douala, 20 janvier 2001
République du Cameroun

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Notre démarche
Nous décrivons ci-après succinctement la démarche
méthodologique de chaque volet :
 1er volet : Audit Financier et Comptable
Il est indispensable de disposer d’une situation comptable et
financière fiable avant de procéder à toute analyse financière.
Pour ce faire, les Etats Financiers de la société au-delà du
commissariat aux comptes effectué actuellement doivent être
certifiés par un auditeur indépendant suivant les normes et
principes comptables généralement admis sur le plan international
et adaptés à la profession.
Ainsi, la mission procédera à la revue limitée des états
financiers de la période allant de 1996 à 2000, et un contrôle
approfondi du bilan au 31/12/2000.
L’équipe chargée de ce volet s’occupera également de
l’appréciation du système d’information et de l’analyse financière.
Ce volet comprendra trois parties :
Première partie : Analyse et évaluation du système de
contrôle interne de l’ARC
Cette première partie est essentielle dans notre approche
d’audit. En effet, outre le fait qu’elle permet de comprendre tous
les mécanismes de l’entreprise, elle permet de vérifier la fiabilité
des procédures comptables et de contrôle interne et d’identifier les
zones de risque et par conséquent, de limiter les tests de validation
sur les cycles présentant un risque non significatif. Elle débouche
sur un véritable diagnostic sur la qualité des procédures mises en
œuvre.
La mission d’audit et d’analyse financière comprendra trois
composantes :
Première étape : La compréhension des systèmes
s’appuyant sur un descriptif des procédures et des diagrammes
de flux
A ce niveau, notre connaissance des sociétés de ce type nous
amènera à documenter tout particulièrement les points suivants :

153
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- Vérification des primes émises et des encaissements de


primes ;
- Vérification des primes émises et de la concordance entre les
primes et les contrats en ce qui concerne la réassurance
conventionnelle ;
- Surveillance des comptes courants des intermédiaires
d’assurance ;
- Contrôle des annulations de primes ;
- Analyse de l’organisation et des procédures du service
sinistres ;
- Contrôle de l’environnement informatique.
Deuxième étape : Appréciation de la qualité du dispositif de
contrôle
Pour chaque type d’opération, nous examinerons si les contrôles
exercés nous assurent du respect des critères suivants :
- Exhaustivité de l’enregistrement des opérations ;
- Existence et réalité des opérations ;
- Séparation des exercices ;
- Valorisation des exercices ;
- Droits et obligations liés aux opérations.

Conformément à vos instructions, une attention particulière sera


apportée sur les comptes suivants :
- Primes
- Arriérés de primes
- Sinistres
- Provisions techniques
- Placements
- Créances sur les réassureurs
- Créances sur les intermédiaires
- Créances sur l’Etat.
Troisième étape : une vérification de l’application de ces
contrôles sous forme de tests

Quatrième étape : Elaboration de recommandations


pratiques

154
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L’objectif global de cette étape consiste à formuler des


recommandations qui soient directement applicables pour
améliorer les procédures comptables et de contrôle interne.
A cette fin, nous établirons une liste de propositions et
discuterons de leur principe et de leur mise en application avec la
Direction de la compagnie.
Les faiblesses ainsi que les recommandations pratiques
suggérées figureront dans notre rapport remis à la fin de cette
phase de la mission.
Deuxième partie : Audit des états financiers
Selon les indications fournies par la première partie de nos
travaux, deux options peuvent être envisagées pour l’audit de
chacun des états financiers :
Option contrôle interne :
Le bon fonctionnement des forces de contrôle interne identifiées
est vérifié au moyen des tests appropriés
et ces points forts conduisent pour leur part à réduire le niveau de
l’étendue des travaux de contrôle des comptes.
Dans ce contexte, l’étape du contrôle des comptes s’effectue au
moyen des tests.
Nous mettrons en œuvre la procédure de confirmation auprès
des tiers et principalement des organismes d’assurance agréés et
des courtiers internationaux.
Option Contrôle des comptes
Cette option conduit à adopter une approche de révision dite de
«validation étendue» des états financiers.
Le contrôle des comptes s’effectue au moyen des tests en
vérifiant une plus grande proportion des éléments constituant les
comptes et en approfondissant les vérifications par des tests
complémentaires.
Troisième partie : Analyse financière
L’analyse financière sera effectuée sur la base des états
financiers après audit et comportera notamment :

155
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- La détermination de l’actif net réévalué ;


- Le traitement des créances sur l’Etat ;
- L’analyse des flux financiers ;
- L’évaluation des fonds de roulement et de trésorerie ;
- L’évaluation des besoins de recapitalisation et de
reconstitution des réserves techniques.
Le schéma ci-après résume la méthodologie dont nous vous
proposons la mise en application sur cette mission.
 2ème volet : Etude de l’environnement commercial et des
perspectives de marché
L’effet conjugué de la crise économique et de la dévaluation du
franc CFA a eu des effets néfastes sur le marché des assurances en
Afrique d’une manière générale et au Congo en particulier.
C’est dans ce contexte et dans la perspective de restructuration
et de privatisation partielle ou intégrale de l’ARC qu’il s’agit de
conduire l’étude portant sur les perspectives du marché de
l’assurance au Congo et à l’étranger.
L’objectif général de ce volet sera d’obtenir des éléments
nécessaires en termes de marché et d’évolution du marché de
l’assurance au Congo, ce qui permettra l’élaboration d’une
stratégie commerciale à moyen terme.
Les informations à fournir devront être :
- La structure actuelle du marché de l’assurance en termes de
volume, de part de marché, de type d’assurance ;
- L’évolution prévisible de ce marché ;
Approche proposée
Notre approche pour la réalisation de ce volet commencera par
une phase documentaire.
La recherche documentaire doit permettre de mieux
appréhender le problème posé. Elle sera conduite auprès
d’organismes professionnels et auprès des banques de données
appropriées.
Cette phase a pour objectifs :

156
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- de décrire l’état actuel du marché de l’assurance ;


- de réaliser une synthèse des informations actuellement
disponibles sur l’évolution du marché de l’assurance ;
- de déterminer les parts de marché de l’ARC.
Les informations issues de cette phase nous permettront de
constituer une photographie de l’état actuel du marché de
l’assurance sur le plan national et international.
C’est à partir de ces informations que seront esquissées les
évolutions possibles du volume d’affaires.

 3ème volet : Evaluation du potentiel et des compétences


techniques de la compagnie
L’équipe chargée de ce volet sera composée d’assureurs et sera
dirigée par un professionnel de très haut niveau et qui a une
parfaite connaissance du secteur en Afrique et dans le monde.
Nous procéderons à un audit opérationnel de la compagnie afin
d’identifier ses forces et ses faiblesses.
Un accent particulier sera mis sur les aspects suivants :
1. Analyse des différentes formes d’assurance pratiquées par
l’ARC ;
2. Appréciation de la qualité du réseau d’intermédiation
3. Evaluation des ressources humaines avec notamment
l’appréciation de la compétence technique et de l’efficacité du
personnel. Le diagnostic des ressources humaines a pour objectif
d’analyser la structure humaine et sa capacité à concourir aux
objectifs de la compagnie.
4. Le diagnostic juridique dont l’objectif sera d’apprécier le
cadre institutionnel ainsi que les risques inhérents à la situation
juridique de la compagnie. Une revue limitée de la situation
juridique et fiscale de l’ARC sera effectuée pour s’assurer que la
compagnie est en conformité avec la réglementation nationale en
matière d’assurance.
5. Evaluation de la stratégie de la compagnie et ses projections
pour les années à venir. Cette évaluation sera basée sur l’analyse
des programmes d’activités et de budget prévisionnels de la

157
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compagnie ainsi que des procès-verbaux des conseils


d’administration.
Ce volet sera conduit par des techniciens de haut niveau en
assurance qui mèneront leurs travaux sur la base d’entretiens avec
les dirigeants et cadres de la compagnie.
6. Evaluation de l’ARC
Cette phase se fondera sur le calcul de l’Actif net réévalué et le
calcul de la valeur économique du portefeuille.

158
ORGANIGRAMME DE L’EQUIPE DE L’AUDIT
Les rôles et relations entre les divers membres de l’équipe dont nous vous proposons la constitution peuvent être
symbolisés comme suit :

Direction de Jacques BEZA Blaise HAOUN G. GOURIEN


la mission

Responsables
des volets J. VIALET G. COMES D. NDIAYE F. MIRIAM

Autres
intervenants
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Phase qualitative exploratoire


Cette phase aura pour objectifs :
- d’explorer les différentes composantes du marché de
l’assurance ;
- de dégager les principaux thèmes et sous-thèmes permettant
de préparer un guide d’entretien directif et le questionnaire
correspondant.
Nous préconisons de réaliser un nombre restreint d’interviews
non directives de personnes détentrices des informations
fondamentales.
Il s’agit notamment des dirigeants de sociétés d’intermédiation
(courtiers, agents généraux), et de chefs d’entreprise de très grande
importance.
Une note de synthèse sur les informations recueillies au cours
des entretiens sera produite ainsi qu’un projet de questionnaires
pour la phase extensive.
Notre mission se déroulera en trois phases et sera exécutée par
trois équipes distinctes qui couvriront les volets suivants :
- Audit et analyse financière et comptable ;
- Evaluation du potentiel et des compétences techniques de la
compagnie ;
- Analyse de l’environnement commercial national de l’ARC
La première phase sera consacrée à la planification, la
documentation et une prise de connaissance générale de la
compagnie et du secteur des assurances au Congo.
La deuxième phase sera consacrée à la synthèse des travaux des
trois équipes en vue de l’élaboration d’un plan de restructuration
qui tiendra compte des conclusions de chaque volet à l’issue de la
première phase.
Notre démarche générale est schématisée dans le tableau ci-
après :

160
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Démarche générale
Planification

Exécution

Mission d’audit Étude du Mission


et d’analyse marché des d’audit
financière assurances opérationnel

Synthèse des travaux des


trois volets

Élaboration du plan de
réhabilitation en vue de la
privatisation

161
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BUDGET DE TEMPS

Volets
Elaborat° d’un Rédact°
Audit Audit Analyse du Synthèse et
plan de des Total
financier et technique marché évaluat°
réhabilitat° rapports (jours)
analyse (jours) (jours) (jours) (jours)
(jours) (jours)
Collaborateurs
1. 10 5 4 4 2 25

2. 10 2 2 2 3 18

3. 10 2 2 2 16
4. 10 2 1 13
5. 20 2 2 3 27

6 5 1 1 1 8

7 10 1 13
8 5 5

9 20 1 21

10 20 1 21
TOTAL 75 30 24 14 10 14 167

Annexe 07 :
EVALUATION DES FLUX ENTRANTS ET
SORTANTS D’UNE CLASSE DE POLICES EN
ASSURANCE IARDT

Si on se place à la date t = 0, le portefeuille de l’entreprise, pour


une classe donnée, a deux composantes :
- le portefeuille de la production antérieure ;
- le portefeuille en cours de constitution au titre de l’année en
cours, additionné au portefeuille des productions avenir.
Cette décomposition rend aisée l’acception selon laquelle on
devrait retenir deux taux d’actualisation distincts, l’un pour les flux
sur le portefeuille constitué antérieurement à la date t = 0, l’autre

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pour les flux sur le portefeuille en cours de constitution et à


constituer ultérieurement.
Mais comme c’est la même personne physique ou morale qui
s’intéresse à la valeur de l’entreprise, son regard est tourné vers
l’avenir de façon univoque de sorte que globalement, elle a la
même vision de son espérance de gain dans le futur. Dès lors,
comme dit au IV.3.4, on retiendra un taux d’actualisation unique
(i).
Pour la suite, on formera en outre les définitions qui suivent,
ainsi que des hypothèses concernant les flux et leurs évolutions :
- les affaires nouvelles suivent une progression arithmétique
de raison w ;
- les affaires souscrites il y a t années chutent à raison d’un
taux de chute égal à bt au cours de l’année en cours et les chutes se
stabilisant au bout de m années de vie du portefeuille en question ;
- les sinistres survenant au cours de l’année en cours et se
rapportant aux affaires souscrites il y a t années, rapportés aux
primes de ces mêmes affaires est un ratio désigné par dt (taux de
sinistralité) qui se stabilise au bout de h années ;
- les sinistres réglés et/ou payés «en proportion» au cours des
k+1 années suivant l’année de survenance, ont été réglés et/ou
payés en proportion de g0, g1, g2, …, gk ;
- les provisions pour risques en cours sont négligeables par
rapport aux provisions pour sinistres à payer (vu du point de vue de
la contribution à l’offre de fonds prêtables), et les placements sont
supposés égaux aux provisions techniques ;
- Ir désigne le taux de rendement net des placements ;
- le coût de la réassurance est r fois le montant des primes
r étant la moyenne sur plusieurs années antérieures des rapports
annuels entre :
 flux entrants et sortants en matière de réassurance hors
prestations en cas de sinistre
 primes de l’exercice référencé

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- l’enregistrement pouvant raisonnablement être considéré


comme faisant partie de la gestion avec des frais exposés
annuellement, seul est pris en compte un taux de frais de gestion
majoré (fg)
- les frais de production, au taux de fp, sont exposés une seule
fois pour chaque affaire nouvelle.

Primes, charges de sinistres et divers autres coûts


Année Frais de production + frais Charge sinistres
d’enregistrement
Primes
+ frais de gestion + coûts de
réassurance
P0 (p0+p2+r)P0
P0d0
0 (1-b1)P0 (p1+p2+r)(1-b1)P0
(1-b1)P0d1
1 (1-b2)(1-b1)P0 (p1+p2+r)(1-b2)(1-b1)P0
(1-b2)(1-b1)P0d2
2 (1-b3)(1-b2)(1-b1)P0 (p1+p2+r)(1-b3)(1-b2)(1-b1)P0
(1-b3)(1-b2)(1-b1)P0d3
3 . .
.
. . .
.
.
Π k (1 − bs ) P0 (p1+p2+r) Π k (1 − bs ) P0
K
s =1 s =1 Π k (1 − bs ) P0 d k
s =1
k +1 k +1
k+1 Π (1 − bs ) P0 (p1+p2+r) Π (1 − bs ) P0 Π k (1 − bs ) P0 d k +1
s =1 s =1 s =1
k +2 k +2 Π k (1 − bs ) P0 d k + 2
k+2 Π (1 − bs ) P0 (p1+p2+r) Π (1 − bs ) P0 s =1
s =1 s =1
.
. . .
Π j (1 − bs ) P0 d j
j Π j (1 − bs ) P0 (p1+p2+r) Π j (1 − bs) P0 s =1
s =1 s =1
. .
. .
P0v1 / 2
P0v1 / 2 P0 v1 / 2
[( p0 + p2 + r )
Total ∞ ∞

 
j ∞
actualisé v+ Π j (1 − bs )] d j v j Π j (1 − bs )]

[1 + j [
s =1 + ( p1 + p2 + r ) v Π j (1 − bs )] s =1
j =1 s =1 j =1
j =1

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Intérêts financiers sur provisions


Année de constitution de la provision
Année
0 1 2 …
0
k
ifP0d0
 gs
0
k
0


s =1 k


0 if(1-b1)P0d1 gs
k if(1-b2)(1-b1)P0d2 gs
1
2
3
ifP0d0
 gs
s =1
k .
s =1

. s =2 if(1-b1)P0d1
 gs k


k k


k+1 s =2 if(1-b2)(1-b1)P0d2 gs
ifP0d0 gs
k+2 .
s =k −2
. s =3 if(1-b1)P0d1(gk-1+gk)
if(1-b2)(1-b1)P0d2(gk-1+gk)
j . if(1-b1)P0d1gk
if(1-b2)(1-b1)P0d2gk
. ifP0d0gk 0
.
. 0 .
0
. 0 0
.
. .
.
0 .
.
. .
.
.
P0v1 / 2i f d 0 P0v1 / 2i f d1v(1 − b1) P0v1 / 2i f d 2v 2 (1 − b2 )(1 − b1)

k k k k k k

Total
[
  j
v ( g s )] [
  j =1
j
v+ (
s= j
g s )] [
 
j =1
j
v (
s= j
g s )]

actualisé j =1 s= j
k k ∞
P0 v1 / 2 i f [
  
j =1
v
j

s= j
g s ][
j =0
j
d j v Π j (1 − bs )]
s =1

Annexe 08 :
L’ALM OU GESTION ACTIF – PASSIF

D’origine anglo-saxonne, la gestion Actif/Passif, ou Asset and


Liability management (ALM) en anglais, s’est développée aux
Etats-Unis dans les années quatre vingt et plus récemment dans les
années quatre-vingt-dix en Europe occidentale et en France en
particulier.

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Le concept d’ALM, initialement mis en œuvre dans les


organismes financiers monétaires (Banques commerciales) s’est
étendu aux organismes financiers non monétaires (autres banques,
compagnies d’assurance et fonds de pension) pour devenir
aujourd’hui un instrument de pilotage des établissements financiers
tout court.
 D.1- Du concept de l’ALM ou de la gestion Actif/Passif
Equilibrer les flux financiers dus (Passif) et reçus (Actif) est le
souci constant de tout manager. Mais dans la réalité, gérer les
écarts, précisément les risques des écarts des flux, est le souci
permanent de tout gestionnaire conscient et averti.
Nombreux sont les gestionnaires qui diront «c’est bien notre
souci quotidien et même notre métier quotidien». Mais nombreux
sont les hommes qui comme Jourdain, font de la prose sans le
savoir.
Ce qu’il faut savoir, c’est que la gestion ACTIF/PASSIF vise
deux objectifs fondamentaux, que sont :
- Définir clairement la stratégie à mettre en œuvre compte
tenu de l’horizon et de la composition des engagements d’une part
et d’autre part des moyens de financement desdits engagements
tels qu’ils s’inscrivent dans le temps. En d’autres termes, la
stratégie doit s’organiser autour d’un triptyque "Horizon -
Engagement et Composition des engagements - Composition des
financements des engagements"
- Etre un instrument de pilotage et d’arbitrage fondé sur des
mesures à prendre dès que possible pour assurer l’équilibre
acceptable entre de l’actif et le passif globalement, et mieux entre
des éléments d’actifs et ceux du passif.
Ce qu’il faut bien avoir à l’esprit, c’est qu’en tout temps, le
gestionnaire doit avoir comme souci l’amélioration de la situation
bilancielle. De sorte que par exemple, il ne lui est d’aucun intérêt
de prendre une décision de nature à détériorer la situation
bilancielle de l’exploitation, singulièrement en ce qui concerne
deux domaines : le choix des investissements et la mise sur le
marché d’un nouveau produit.

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 D.2- La mise en œuvre du concept d’ALM


Sur le plan stratégique, le décideur s’intéresse à quatre aspects
principaux qui sont :
a) L’analyse de la promesse
 Pour les compagnies IARD, il s’agit de disposer d’une
stratification fine des engagements techniques autrement appelés
provisions pour risques et pour sinistres. Pour les provisions pour
risques en cours, distinction doit être faite entre les «Short term
agreements», les «middle term agreements» et les «long term
agreements». Pour les provisions pour sinistres, il est tenu compte
de leur liquidation dans le temps. Il s’en dégagera une
hiérarchisation des promesses dans le temps, ce qui induira
l’adéquation des actifs en rapport.
 Pour les compagnies vie, il s’agira principalement de
disposer d’une excellente stratification des engagements (Capitaux-
Rentes).
 Pour les fonds de pension ou fonds de retraite, il s’agira de
disposer d’une excellente politique d’évaluation et de stratification
des réserves (capitaux, capitaux constitutifs, rentes).
Dans tous les cas, de la manière dont seront gérés et planifiés
les surplus, dépendra la bonne ou la mauvaise issue de la recherche
d’équilibre.
b) La gestion des réserves
Selon la composition des réserves (dans la durée et suivant les
volumes), figure en rapport une gestion conséquente des actifs de
couverture.
c) L’univers des placements
C’est de la composition des promesses et de la politique des
réserves de l’exploitation que l’on ressortira le type de placement
en rapport.
 D.3- L’allocation Stratégique d’Actif
Une fois les études et choix sur la composition des réserves
effectués, il s’agira de mettre en rapport, la répartition convenable
du portefeuille d’actifs en classes d’actifs conséquents.

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C’est bien ici que les choses deviennent difficiles, car il faut
décider de la composition du portefeuille des actifs de couverture
en déterminant combien d’actions, combien d’obligations, combien
d’actions étrangères, combien d’immobilier et combien d’actifs
monétaires, le portefeuille optimal doit comprendre.
L’expérience montre que de nombreux décideurs ont à ce stade
un comportement moutonnier qui, à terme, se révèle dangereux.
Pour faire simple, le décideur et ses conseils doivent au moins
se contenter d’ordonner leurs choix autour de la théorie de
MARKOWITZ qui consacre que la décision d’investissement doit
répondre à un arbitrage entre rentabilité et risque, étant entendu
que la diversification des actifs améliore la rentabilité en cas de
bonne maîtrise du risque.
 D-4 Analyse du bilan actuel d’une compagnie d’assurance
En situation liquidative, le bilan doit permettre de rémunérer les
propriétaires de l’entreprise, de faire face aux obligations vis-à-vis
des assurés et bénéficiaires de contrats, de rémunérer le réseau, et
favoriser la croissance ultérieure de l’entreprise en cas de poursuite
éventuelle des activités.
Le management, pour ce faire, doit agir sur les leviers suivants :
 Allocation stratégique des actifs moyennant divers arbitrages
et changements dans le temps.
 Investissements opérés de sorte à permettre le dégagement
ultérieur de plus-values latentes.
 Dégagements de plus-values obligataires.
 Bonne politique de distribution alliant rémunération de
l’actionnariat, dotations aux fonds de réserves et de participation
aux bénéfices par les assurés.
 D-5 Gestion stratégique de la croissance
L’entreprise d’assurance, opère dans un environnement qui se
meut dans le temps, tant pour ce qui concerne son marché
(concurrence) que pour ce qui concerne les opportunités
d’investissement ou de placement (marchés des actifs divers).

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Ce qu’il importe de retenir, s’agissant de la composition du


portefeuille et de sa croissance y compris par suite de création et de
commercialisation d’un nouveau produit, c’est que les produits de
longue durée contractuelle sont de nature à influencer durablement
la situation bilancielle de l’entreprise.
Dans ce cadre, la gestion actif -passif s’efforcera de produire
une lisibilité de la rentabilité et de la maîtrise du risque en
recourant à des simulations des éléments tels que :
Production nouvelle, chutes de contrats (par exemple par suite
de rachat dans la branche vie), environnement économique et
financier pour les placements (risques de taux et effets de
marchés).
De manière globale, s’inscrivant dans une analyse temporelle, la
gestion ACTIF-PASSIF se doit de donner au management l’espoir
et l’espérance de surplus profitable aux actionnaires. Il sera donc
plus conséquent de considérer que la satisfaction des intérêts des
actionnaires subordonne celles des assurés et bénéficiaires de
contrats, plutôt que l’inverse, ce qui n’exclut pas que lesdits
intérêts puissent se révéler antinomiques.
 D-6 Résumé des Aléas que le management doit affronter
L’ALM poursuit principalement l’objectif de réduire le risque
de mauvaise appréciation de l’évolution de l’environnement en
fournissant périodiquement au management des outils d’aide à la
décision sur les taux d’intérêts, les marchés de valeurs mobilières
et des commodités, comportements des assurés et du réseau de
vente.
Ces outils peuvent être obtenus après simulation des résultats et
de leurs composantes en tenant compte de diverses contraintes
prudentielles.
Véronique MATTEI et Pierre COURMES, dans : «La gestion
Actif/ Passif- Bulletin de la finance et de l’assurance N°17- Nov.
1997», présentent un modèle de simulation du pilotage stratégique
d’une compagnie en assurance vie.

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 D-7 L’ALM et le marché de l’Assurance


Le marché référencé ici est celui de la CIMA, mais il pourrait
être un tout autre marché.
L’Article 335 du code CIMA fixe les conditions de placement
des organismes d’assurance de la zone de compétence et limite à
six les classes d’actifs représentatifs des engagements réglementés.
Il définit le cadre géographique des investissements réalisables
par les compagnies, ainsi que les quotas par classes d’actifs.
Le manager est donc, sur le plan légal, tenu de respecter cet
encadrement, même s’il dispose de meilleures opportunités
ailleurs.
Il importe donc de s’y conformer et de tirer le meilleur avantage
de ce que comporte l’environnement CIMA.
Pour cela, il est bon de référer à la théorie de MARKOWITZ
relative à l’adéquation entre rentabilité et risque, ainsi qu’à la
théorie de la diversification des investissements à l’intérieur de la
zone, ce qui suppose une information large et suffisante,
permanente – transparente et pertinente, des opportunités qu’offre
l’environnement CIMA.
Cela est possible à condition :
- De disposer préalablement d’une bonne allocation
stratégique
- De disposer d’instruments permanents de mesure de
performance
- De disposer d’une banque de données de spécialistes par
domaine de compétence (Obligations – Actions - Immobilier et
établissements de crédit hypothécaires). Dans ce cadre, la zone
CIMA dispose de quelques spécialistes aux compétences
éprouvées, y compris des spécialistes de la gestion d’actifs,
autrement appelés Asset Management.
Présenté comme ci-dessus donne à penser que l’ALM est facile
à mettre en œuvre. Ce n’est pas vrai- et ce n’est pas l’objectif de
notre propos- les considérations aléatoires

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de la gestion stratégique et efficiente des actifs ayant


volontairement été occultées.
De fait, l’ALM est aujourd’hui un instrument puissant de
gestion dynamique et tactique, qui en fournissant périodiquement
les choix optionnels, cohabite sans heurts avec le contrôle interne
et le contrôle de gestion. Il permet de générer des diagnostics de
façon régulière qui, eux, donnent aux décideurs, les instruments
permettant de modifier en temps utile les portefeuilles d’actifs pour
les mettre en adéquation avec les promesses auxquelles les
organisations se sont obligées.
Avec l’ALM, le décideur peut à tout moment savoir si
l’organisation est au-dessus ou en dessous des objectifs, et en
conséquence réagir pour opérer les réajustements qui conviennent.

171
Annexe 09 :
BILAN DE COMPAGNIES D’ASSURANCE

ACTIF

Amortissements et PASSIF
Montant brut provisions pour Montant net
dépréciation
20. Frais d’établissement et de développement dans 10. Capital social ou fonds d’établissement :
l’Etat membre : Capital social (100) ……………………………....
Frais d’établissement (200 à 203, 205 et 206) ….. Capital appelé (1000) …………………………….
Frais d’acquisition des immobilisations (204 et 209) Capital non appelé (1001) ……………………..
Total des frais d’établissement dans l’Etat membre Fonds d’établissement (101) ……………………..
21 et 22. Immobilisations dans l’Etat membre : Fonds constitué (1010) …………………………
Immeubles (210, 212, 213, 2190, 2192 et 2193) … Part restant à rembourser de l’emprunt (1016) ....
Matériel, mobilier, installation (214, 215 Fonds social complémentaire (102) ………………
11. Réserves :
et 216) Primes d’émission (110) ………………………….
Immobilisations incorporelles (218 et 2198) …….... Réserves statutaires (112) …………………………
Immobilisations en cours (22) …………………… Réserves des plus-values nettes à long terme (113)
23 à 27. Autres valeurs immobilisées dans l’Etat Réserves provenant de subventions d’équipement
membre : (114)
Valeurs mobilières admises en représentation des Réserves pour plus-values réinvesties, à réinvestir
provisions techniques (autres que les titres de (115)
participation) (23) ……… Réserves de renouvellement des immobilisations
Prêts et effets assimilés admis en représentation des (116)
provisions techniques (24) ……................................ Réserves spéciales de réévaluation (118) …………
Titres de participation (25) ………………................ Réserves pour cautionnements (119) ……………..
Dépôts et cautionnements (26) …………………… 13. Réserves réglementées :
28. Valeurs immobilisées à l’étranger ……………
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A déduire : versements à effectuer sur titres non Réserve pour remboursement de l’emprunt pour
libérés (4611 à 4618) ……………………………… fonds d’établissement (130) ………………………
Provision pour dépréciation des immobilisations et Réserve pour fluctuations de change (134) ……….
titres (192 et 197) ………………………………… 12. Report à nouveau ……………………………….
Total des valeurs immobilisées nettes …………… Total des capitaux propres et réserves …………….
39. Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans 14. Subventions d’équipement reçues ……………
les provisions techniques : 15. Provisions pour pertes et charges :
Primes (391, 3920, 3940, 3960, 39810, 39820, Autres provisions pour pertes et charges (15) …
39840, 39850) 16. et 18. Dettes à long et moyen terme :
Sinistres (3915, 3925, 3935, 3945, 39815, 39825, Emprunts et autres dettes à plus d’un an (16) ………
39845, 39855) …………………………………….. Dettes pour espèces remises par les cessionnaires et
Total de la part des cessionnaires dans les rétrocessionnaires (18) …………………………..
provisions techniques …………………………….... Total des subventions, provisions pour pertes et
4. et 5. Valeurs réalisables à court terme ou charges et dettes à long et moyen terme ………
disponibles : 31. à 38. Provisions techniques :
Comptes courants des cessionnaires ou Primes (310, 320, 340, 350, 3810, 3820, 3840,
rétrocessionnaires débiteurs (4000) ………………... 3850). ……
Comptes courants des cédants et rétrocédants Sinistres (315, 3250 à 3258, 345, 355, 3815, 3825,
débiteurs (4040) …………………………………... 3845, 3855) …
Comptes courants des coassureurs débiteurs (4080) Moins : prévision de recours à encaisser (3259)…...
Créances sur les assurés et les agents (41) (1) …… ……
Personnel (42) (1) ……………………….................. Total des provisions techniques ………..….. x x x
Etat (43) (1) ……………………………………….. 4 et 5. Dettes à court terme :
Actionnaires (44) (1) ……………………………… Comptes courants des cessionnaires et
Filiales (45) (1) ………………………….................. rétrocessionnaires créditeurs (4001) ……………
Débiteurs divers (46) (1) ………………………… Comptes courants des cédants et rétrocédants
Comptes de régularisation (48) ………………......... créditeurs (4041)
Comptes d’attente et à régulariser (49) ………......... Comptes courants des coassureurs créditeurs (4081)
Prêts non admis en représentation des provisions Comptes des agents et assurés créditeurs (41) (1) …
techniques (51) …………………………………… Personnel (42) (1) ………………………………….
Effets à recevoir (53) ………………......................... Etat (43) (1) ………………………………………..
Chèques et coupons à encaisser (54) …….………… Actionnaires (44) (1) ………………………………
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Titres de placements divers (55 et moins 195) ... Filiales (45) (1) ……………………………………
Banques et chèques postaux (56) ……….................. Créditeurs divers (4600, 4601, 4603, 4604, 462 à
Caisse (57) ………………………………………… 468) (1)
Total des comptes de tiers et des comptes financiers ………………… Comptes de régularisation (47) ……………………
07. Compte avec le siège social (créances) ……………………………………………... Comptes d’attente et à régulariser (49) ……………
87. Résultats (perte de l’exercice) ……………………………………………………… Emprunts à moins d’un an (50) ……………………
Total général …………………………………………………………………………… Effets à payer (52) …………………………………
06. Valeurs reçues en nantissement des cessionnaires et rétrocessionnaires …………… Total des dettes à court terme ………………………
08. Valeurs remises par des organismes réassurés avec caution solidaire ou avec 17. Compte avec le siège social (dettes) ……………
substitution …… 87. Résultats (excédents avant affectation) …………
09. Autres valeurs détenues par l’entreprise …………………………. Total général ………………………………………
06. Engagements de restitution des valeurs en
nantissement des cessionnaires et rétrocessionnaires
07. Engagements de restitution de valeurs détenues
appartenant à des institutions de prévoyance ………
08. Engagements de restitution des valeurs remises
par des organismes réassurés avec caution solidaire
ou avec substitution .
09. Engagements de restitution des autres valeurs
détenues appartenant à des tiers ……………………
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Annexe 10 :
COMPTE D’EXPLOITATION GENERALE SOCIETE VIE ET CAPITALISATION

DEBIT CREDIT
Opéra brutes Cessions et Opéra Opérations Cessions et Opérations nettes
rétro nettes brutes rétrocessions

Sinistres et capitaux échus : Primes et access (nets ……… ……… ………….


Sinistres échus…………………………….. ………….... …………....... ………….
d’annulations)
Capitaux échus ……………………………. ………….... …………....... …………
Produits des placements :
Arrérages échus …………………………... ...………. ...…………… ……………
Sur titres ……….
Rachats …………………........................... ...…………. ...…………… ……………
Sur immeubles de
Participations aux excédents ……………… ………
placement …….
Provisions mathématiques : ...…………. ...…………… Autres produits …
Provisions math à la clôture de l’exercice ... ……….. Ajustement des valeurs
(provisions math à l’ouverture de l’exercice …………… ……………. affectées aux assurances
A déduire …………… ……………. …………… à capital variable …
(Participation aux excédents incorporés …………..…. …………… Autres produits :
dans l’exer …………… Subventions
Charges de commissions ………. ……………. d’exploitation …
Autres charges : …………… ……………. Produits accessoires ……
Frais de personnel Travaux faits par l’entreprise pour elle-même
Impôts et taxes ………………… Charges non imputables à l’exploitation de l’exercice ……
Travaux, fournitures et serv ext, transp et Solde débiteur ……………………………….....
dépl …………………. Total ………………………………
Frais divers de gestion …………
Dotaux amort (autres que celles afférentes
aux plac)
Dot aux provisions (autres que celles
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afférentes aux provisions techniques et aux
placements) …
Autres charges de l’exercice .......
Commissions et autres charges ...
Charge des placements : Intérêts crédité aux
Sur titres ……………. provisions
Frais financiers : sur immeubles de placement mathématiques :
Autres frais …………… Opérations brutes
Dotation aux amortissements des valeurs de placement …. Cessions et rétrocessions
Ajustement des valeurs affectées aux assurances à capital ……
variable Opérations nettes

Intérêts servis à la provision pour participation aux excédents …………...


Solde créditeur ……………………………
Total ….…………………………………...
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Annexe 11 :
COMPTE D’EXPLOITATION GENERALE – SOCIETE IARDT

DEBIT CREDIT

Opéra Cessions Opéra Opéra Cessions Opéra


brutes et rétro nettes brutes et rétro nettes
Charges de sinistres nettes de recours : Primes :
Prestations et frais payés ….............................
A ajouter : provisions de sinistres à la clôture de l’exercice ……….. Primes et accessoires
A déduire : provisions de sinistres à l’ouverture de l’exercice ……… (nets d’annulations)
Prestations et frais de l’exercice …………………………………….. ……………………….
A ajouter : provisions de
Charges de commissions : ………………………………………….. primes à l’ouverture de
Autres charges : l’exercice …………….
Frais de personnel ....................................................................... A déduire : provisions de
Impôts et taxes …………………….............................................. primes à la clôture de
Travaux, fournitures et services extérieurs, transports et déplacements l’exercice ……………..
Frais divers de gestion …………….............................................. Primes de l’exercice …..
Dotations aux amortissements (autres que celles afférentes aux
placements)
Dotations aux provisions (autres que celles afférentes
aux provisions techniques et aux placements) …
Autres charges de l’exercice …….........................
Commissions et autres charges ……………………..
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harge des placements : Produits des placements :
Sur titres ………………
Sur titres ……………………………………………
Sur immeubles de
Sur immeubles de placement ………………………
placement ……………..
Autres frais …………………………………………
Autres produits ...
Dotation aux amortissements des valeurs de placement ……
Autres produits :
Subventions
d’exploitation ……….
Produits accessoires …
Solde créditeur ……………….. Travaux faits par l’entreprise pour elle-même
Charges non imputables à l’exploitation de
l’exercice ……….……………………………
Solde débiteur …..……………………………
Total …………………. Total ………….…………………………
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Annexe 12 :
COMPTE GENERAL DE PERTES & PROFITS
DEBIT CREDIT
Pertes d’exploitation de l’exercice ………………..............…............... 150 80 Profits d’exploitation de l’exercice ………………… 80
Pertes sur exercices antérieurs ……………….....................….............. 19 820 Profits sur exercices antérieurs ……………………... 822
Provisions pour moins-values, à la clôture de l’exercice : ……………. xxx Provisions pour moins-values, à l’ouverture de
Pour garantie des moins-values sur titres gérés …………………..…… 8330 l’exercice :
Pour dépréciation des immobilisations et titres ……………………….. 8331 831 Pour garantie des moins-values sur titres gérés …… 150
Dotation de l’exercice aux réserves diverse à l’étranger (à détailler) ….. 8334 Pour dépréciation des immobilisations et titres …… 19
Dotation de l’exercice aux réserves réglementaires : Xxx 833 Reprise sur provisions antérieures ………………… xxx ….
Réserve pour remboursement de l’emprunt pour fonds d’établissement Xxx 839 Utilisation de provisions précédemment constituées pour 828
Fonds d’établissement constitué ………………...................…………… 840 couvrir des pertes sur exercices ………………
Réserve pour fluctuations de change …………………………………… 841 ………. Antérieurs et des pertes exceptionnelles …………… 829
Dotations aux provisions pour pertes :…………………………………. 843 85 Profits exceptionnels :
Dotation aux provisions pour dépréciation ………..............…………… 844 ……….. Plus-values sur cessions d’éléments d’actif ……… 845
Pertes exceptionnelles : xxx Profits de change :
Moins-values sur cessions d’éléments d’actif …………… Sur cessions de monnaies étrangères ………… 8461
Pertes de change : Sur conversion de monnaies étrangères ……… 8464
Sur cessions de monnaies étrangères ……................... 8411 xxx 846
Sur conversion de monnaies étrangères …..…………. 8414 Profits résultant de subventions d’équipement …….. 847
……………………………………..……………………...…. xxx Subventions d’équilibre reçues ……….. 848
Subventions exceptionnelles accordées …………………… Autres profits ………………………………………….. 849
Autres pertes ………………………………………………………….. ……………………………………………………….. xxx ……
……………………………………………………………………..…….. Perte ou insuffisance nette totale (solde débiteur) ………. ………
Impôts sur les bénéfices ……………………………………………….. Total ……………………………………………………. ……….
Bénéfice ou excédent net total (solde créditeur) ……………………….
Total ………………………………………....................................
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Annexe 13 :
MONTANT DES ENGAGEMENTS REGLEMENTES ET COUVERTURE DES ENGAGEMENTS

I – MONTANT ENGAGEMENTS REGLEMENTES : 1. Provisions pour risques en cours


2. Provisions pour sinistres à payer
3. Provisions mathématiques …….
4. Autres provisions techniques ….
5. Autres engagements réglementés
TOTAL ENGAGEMENTS REGLEMENTES.
Valeur de Val de
II – ACTIFS REPRESENTATIFS N° Article Prix d’achat ou de revient
réalisation couv
- Obligations et autres valeurs d’Etat 335-1 1° a) ………………………………………... ………… …………
- Obligations des organismes internationaux 335-1 1° b) ………………………………………... ………… …………
- Obligations des institutions financières 335-1 1° c) ………………..………………………. ………… …………
- Autres obligations 335-1 2° a) ………………………………………... ………… …………
- Actions cotées 335-1 2° b) ………………………………………... ………… …………
- Actions des entreprises d’assurance 335-1 2° c) ………………………………………... ………… …………
- Actions et obligations des sociétés commerciales 335-1 2° d) ………………..………………………. …………. ………….
- Actions des sociétés d’investissement 335-1 2° e) ………………..…………….….…… ………… …………
- Droits réels immobiliers 335-1 3° …..……………………….. …………. ………….
- Prêts hypothécaires 335-1 4°
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- Autres prêts 335-1 5° a)
- Dépôts en banque 335-1 5° b) ……………….. ………….
Sous-total 1 – Ensemble des valeurs mobilières et 335-1 6°
immobilières assimilées
- Avances sur contrat des sociétés vie 335-2 xxx xxx ………...
- Primes ou cotisations de moins de trois mois 335-2 xxx xxx ………...
des sociétés vie 335-3 xxx xxx …….......
- Primes ou cotisations de moins d’un an des 335-5 xxx xxx ………...
sociétés accident 335-5 xxx xxx ………...
- Créances sur les réassureurs garanties par un 335-6 xxx xxx ………...
nantissement xxx xxx …...
- Autres créances sur els réassureurs pour la
branche transport
- Créances sur les cédants
Sous-total 2 – Ensemble des autres actifs admis en
représentation
Total des actifs admis en représentation xxx xxx …...
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Annexe 14 :
DETAIL DES PLACEMENTS
Détail des placements
Prix d’achat Valeur de Valeur
N° Article
ou de revient réalisation au bilan
Obligations et autres valeurs d’Etat ……………………….. 335-1 1°a ……….....………........... ………….... …………….
……………………………………………………….……… …………...………......... ……………. …………….
……………………………………………………….……… …………...………......... ……………. …………….
……………………………………………………….……… …………...………......... ……………. …………….
Sous total
Obligations des organismes internationaux ..............…..…... 335-1 1°b …………...………......... ……………. …………….
……………………………………………..............…..…… …………...………......... ……………. …………….
……………………………………………..............…..…… …………...………......... ……………. …………….
……………………………………………..............…..…… …………...………........ ……………. …………….
Sous total …………….
Obligations des institutions financières ……………………. 335-1 1°c …………...………........ ……………. …………….
……………………………………………..............…..…… …………...………........ ……………. …………….
……………………………………………..............…..…… …………...………........ ……………. …………….
……………………………………………..............…..…… …………...………........ …………….
Sous total …………….
Autres obligations …………………………............. 335-1 2°a …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
Sous total …………………………………….. …………...………........ ……………. …………….
Actions cotées ……………………………………... 335-1 2°b …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
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Sous total …………………………………… …………...………........ ……………. …………….
Actions des entreprises d’assurance ……... 335-1 2°c ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ …………….
Sous-total …………...………........ …………….
- Actions et obligations des sociétés commerciales .... 335-1 2°d …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
Sous-total …………………………………… …………...………........ ……………. …………….
- Actions des sociétés d’investissement …………….. 335-1 2°e …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
…………………………………………… …………...………........ ……………. …………….
Sous-total ……………………………………………. …………...………........ ……………. …………….
A reporter …………...………........ …………….
…………...………........
…………………………………………… …………...………........ …………….. …………….....
- Droits réels immobiliers …………………………... 335-1 3° …………...………........ ……………. ……………….
…………………………………………… …………...………........ …………… ……………….
…………………………………………… …………...………........ …………… ……………….
…………………………………………… …………...………........ …………… ……………….
Sous total
- Prêts garantis ……………………………………… 335-1 4° …………...………........ …………… ……………….
…………………………………………… …………...………........ …………… ……………….
…………………………………………… …………...………........ …………… ……………….
Sous total …………………………… …………...………........ …………… ……………….
- Prêts hypothécaires ……………………………….. …………...………........ …………… ……………….
…………………………………………… 335-1 5°a …………...………........ …………… ……………….
Sous total …………………………………… …………...………........ …………… ……………….
- Autres prêts …………………………………………….. …………...………........ …………… ……………….
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…………………………………………… …………...………........ …………… ……………….
Sous total …………………………………. …………...………........ ……………. ……………….
- Dépôts en banque …………………………………. 335-1 5°b …………...………........ …………… ……………….
…………………………………………… …………...………........ …………… ……………….
…………………………………………… …………...………........ …………… ……………….
Sous total……………………………… …………...………........ …………… ……………….
335-1 6° …………...………........ ……………
Total valeurs mobilières et immobilières assimilées ... …………… …………… ……………….
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Annexe 15 :
VENTILATION DES PRODUITS ET CHARGES NON
FINANCIERS POUR CHAQUE SOUS-CATEGORIE
ET POUR L’ENSEMBLE
Catégorie
… (1) Total
(1)
1 – Primes émises et accessoires nets
………… …………….. …………...
d’annulations et de tous impôts et taxes ………
………… ……………... ……….......
2 – Dotations aux provisions de primes ………
…………….. …………...
3 – PRIMES ACQUISES (1 – 2) ……………
…………
4 – Règlements effectués ……… ………… …………… …………...
5 – Sinistres à payer au 31.12. de l’exercice … ………… …………… …………...
6 – Sinistres à payer au 31.12 précédent ……… ………… ……………. ……………
7 – Recours encaissés ………… ………… …………….. ……………
8 – CHARGE DE SINISTRES (4 + 5) – (6 + 7) ………… ……………. ……………
10 – Commissions ………… ………… ………… ……………
11 – Frais généraux ……… ………… ………… ……………
12 – SOLDE BRUT DE L’EXERCICE : 3 – (8 ………… ………… ……………
+ 10 + 11) …..
9 – S/PA : 8/3 x 100 ……… ………… ……… ……………
13 – Taux des Commissions (10/1) x 100 …… ………… ………… ……………
14 – Taux des Frais généraux (11/3) x 100 …… ………… ………… ……………
15 – Taux du solde aux P.A. (12/3) x 100 …… ………… …………. ………………

Annexe 16 :
VENTILATION DES COMPOSANTS DES PRIMES
POUR L’ENSEMBLE ET PAR SOUS CATEGORIE

a) Primes et portions de primes reportés de l’exercice précédent .


b) Primes payables d’avance émises dans l’exercice nettes
d’annulations (primes sur exercices antérieurs exclues) …………
b bis) Primes payables à terme échu ………………………………
c) Primes acquises à l’exercice et non émises
Total (a + b + b bis + c) ……………………………………………
d) Estimation des annulations à effectuer sur primes de l’exercice
e) Primes ou portions de primes payables d’avance à reporter au
31 décembre de l’exercice
Total (d + e) ………………………………………………………..
Montant net (a + b + b bis + c – d – e) …………………

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Annexe 17 :
VENTILATION DES NOMBRES DE SINISTRES
PAYES OU A PAYER
19 et Exercice
Nombre de sinistres 20 20 20 20 Total
antérieurs inventorié
a) Considérés comme terminés au 31
décembre précédent (1) …………….. xx xxx
b) Réouverts au cours de l’exercice (à
déduire) xxx
c) Terminés au cours de l’exercice …….
d) Restant à payer (2) …………………..
TOTAL …………………. xx
xx
Dont déclarés au cours de l’exercice écoulé

Annexe 18 :
VENTILATION DES PAIEMENTS ET PROVISIONS
PAR EXERCICE DE SURVENANCE

19 et Exercice
20 20 20 20 Total
antérieurs inventorié

Paiement de l’exercice (6020 et 6026) .


Provision au 31 décembre …………..

TOTAL ………………

Provision au 31 décembre précédent xxx

186
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Annexe 19 :
VENTILATION DES RECOURS ET SAUVETAGE
PAR EXERCICE DE SURVENANCE

19 et Exercice
20 20 20 20 Total
antérieurs inventorié

Recours encaissés pendant l’exercice (6029)


Estimation des recours à encaisser

TOTAL ………………….

Report de l’estimation au 31 décembre xxx


précédent des recours à encaisser ……..

Annexe 20 :
COUT MOYEN ET POURCENTAGE PAR EXERCICE
EN COURS DE LIQUIDATION
20 20 20 20 Exercice inventorié
Paiements cumulés des exercices antérieurs ………... xxx
Paiements de l’exercice ……………………………...
Provision au 31 décembre …………………………...
Total …………………………
Cumul des recours encaissés ………………………...
Estimation des recours restant à encaisser …………..
Charge nette de recours ………….
Nombre de sinistres ………………………………….
Coût moyen net de recours …………………………..
Primes acquises (1) …………………………………..
Rapport des sinistres nets de recours aux primes

187
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Annexe 21 :
ENTREES ET SORTIES DE PORTEFEUILLE PAR
CATEGORIE D’OPERATION VIE

Mouvements Combinaisons

Nombre ………. …………….


En cours à l’ouverture de l’exercice ……… Capitaux (1) ….. …………….

(Souscriptions ………………..…… Nombre ………. …………….


(……………………….…………… Capitaux ……... …………….
(Remplacements ou transformations Nombre ………. …………….
(………………….……………… Capitaux ……... …………….
Entrées (Revalorisations (2) ……………. Nombre (3) …... …………….
(………………………………… Capitaux ……... …………….
(Total des entrées ……………… Nombre ……… …………….
(………………………………… Capitaux ……... …………….

(Sans effet ………………………… Nombre ……….


(…………………………….……… Capitaux ……...
(Remplacements ou transformations Nombre ………. …………….
(…………………….……………… Capitaux ……... …………….
(Echéances ………..……………… Nombre ………. …………….
(………………….………………… Capitaux ……... …………….
(Sinistres (4) ……………………… Nombre ………. …………….
(…………………………………… Capitaux ……... …………….
(Extinctions ……………………… Nombre ………. …………….
Sorties (…………………………………… Capitaux ……... …………….
(Rachats ………..………………… Nombre ………. …………….
(…………………………………… Capitaux ……... …………….
(Réductions ……………………… Nombre (3)...…. …………….
(…………………………………… Capitaux ……... …………….
(Résiliations ……………………… Nombre ………. …………….
(…………………………………… Capitaux ……... …………….
(Total des sorties ………………… Nombre ………. …………….
(…………………………………… Capitaux ……... …………….

Nombre ……….
En cours à la clôture de l’exercice …………………… …………….
Capitaux ……...

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Annexe 22 :
SORTIES AU COURS DE L’EXERCICE INVENTORIE
PAR EXERCICE DE SOUSCRIPTION ET POUR
CHAQUE CATEGORIE D’OPERATION VIE
Remplacements ou Nombre
transformations Capitaux
Nombre
Sinistres (5) Capitaux
Nombre
Echéances ou extinctions Capitaux
Nombre
Réductions Capitaux
Nombre
Rachats Capitaux
Nombre
Résiliations Capitaux

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Wetzel, J., Comment se réassurer au moindre coût, Editions
Dunod, 1976.

192
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Index Alphabétique
actuaire 5, 6, 150, 200 charges26, 27, 56, 78, 83, 86, 88, 96,
ALM102, 165, 166, 167, 169, 170, 171 106, 117, 118, 133, 139, 172, 175,
analyse32, 33, 36, 38, 51, 53, 56, 57, 177
58, 74, 82, 87, 97, 102, 103, 127, choix du taux d’actualisation127, 128
140, 151, 153, 155, 156, 157, 160, classes25, 34, 72, 129, 133, 136, 138,
162, 167, 169, 191 167, 170
arbitrage 135, 166, 168 coassurance 17, 76
assurance13, 14, 15, 16, 17, 21, 22, 23, comptes 34, 71, 74, 81, 82, 83, 118,
24, 25, 26, 41, 53, 54, 55, 56, 57, 153, 154, 155, 174, 192
58, 59, 62, 66, 68, 69, 71, 76, 80, coût17, 37, 44, 45, 70, 72, 76, 77, 84,
81, 82, 84, 86, 90, 91, 96, 97, 98, 85, 91, 92, 98, 103, 127, 128, 130,
99, 100, 101, 102, 106, 107, 108, 131, 163, 192
109, 115, 117, 119, 123, 127, 128, démarche36, 47, 59, 77, 102, 153, 160
129, 131, 133, 134, 135, 138, 143, détails 51, 82
146, 147, 148, 152, 154, 155, 156, détermination de l’horizon 123, 124,
157, 158, 160, 166, 168, 169, 170, 126
180, 182, 191, 192, 200 entrées 105
audit6, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, équilibre27, 53, 54, 55, 59, 60, 69, 74,
39, 40, 41, 45, 46, 47, 49, 50, 53, 81, 82, 87, 96, 147, 166, 167, 179
54, 55, 58, 59, 60, 62, 69, 70, 75, évolution32, 33, 38, 70, 72, 119, 126,
76, 77, 80, 102, 106, 107, 109, 110, 131, 135, 136, 140, 156, 157, 169
117, 118, 147, 149, 151, 152, 153, formulation 137
155, 157 information32, 34, 43, 62, 106, 107,
audit de la production 57 108, 153, 170
audit de la réassurance53, 55, 76, 77 lexique 129, 131, 132
audit du réseau 55 loi 23, 24, 88, 101, 102, 103, 109, 120,
audit financier 152 124, 125, 126, 136
audit opérationnel 53 méthodes47, 65, 71, 92, 94, 115, 119,
audit social 53, 106 126, 131
audité35, 36, 37, 38, 40, 42, 45, 46, 50, montant21, 22, 23, 24, 43, 45, 63, 66,
103, 104 71, 92, 93, 94, 124, 138, 139, 163
auditeur26, 34, 35, 37, 38, 39, 40, 41, mutualité 14, 15, 16, 19, 20, 68, 76,
45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 55, 56, 100, 101
57, 58, 60, 61, 62, 69, 70, 72, 73, mutuelle 24, 55, 56
74, 75, 76, 77, 80, 81, 82, 83, 84, Notations 120
85, 86, 87, 88, 91, 95, 97, 102, 103, offre38, 46, 47, 54, 59, 101, 163, 170
104, 105, 106, 108, 109, 110, 111, opération 44, 45, 49, 66, 154
147, 148, 149, 150, 153 opérationnel 34, 35, 53, 157
bilan26, 31, 69, 71, 82, 117, 153, 168, placements26, 83, 87, 88, 89, 95, 96,
182 149, 163, 167, 169, 173, 175, 176,
catégorie 21, 22, 60 177, 178, 182
catégorisation 32
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portefeuille61, 70, 85, 115, 119, 120, recherche34, 49, 77, 82, 89, 98, 101,
128, 129, 130, 131, 133, 135, 136, 102, 125, 156, 167
137, 138, 139, 140, 158, 162, 163, rentabilité81, 88, 89, 90, 91, 98, 101,
167, 168, 169, 191 102, 103, 106, 107, 110, 127, 140,
préparation 38, 44, 46 168, 169, 170
prime16, 17, 19, 20, 25, 60, 61, 63, 64, résultats58, 66, 78, 81, 91, 92, 93, 106,
65, 66, 128 117
prix 17, 22, 25, 118, 135, 138, 139, risque13, 14, 15, 19, 20, 39, 48, 49, 54,
140, 141, 191 55, 56, 58, 59, 63, 64, 78, 79, 83,
production16, 25, 34, 40, 48, 49, 53, 85, 91, 92, 96, 127, 128, 135, 138,
54, 56, 58, 61, 62, 63, 80, 81, 84, 139, 140, 153, 168, 169, 170
90, 98, 100, 102, 129, 130, 131, solvabilité 53, 55, 74, 76, 81, 82, 83,
132, 133, 135, 138, 146, 162, 164 92, 93, 94, 95
produits23, 24, 53, 54, 55, 57, 59, 60, sorties 120
74, 88, 96, 97, 98, 99, 101, 102, stratification 76, 104, 129, 131, 167
132, 133, 149, 169, 175, 178 structure35, 40, 49, 50, 60, 61, 69, 70,
profil 140 76, 129, 147, 156, 157
profit 79, 104, 105, 106 structurel 55, 76, 81, 82, 96
profitabilité81, 82, 128, 140, 149, 151 taux49, 61, 65, 67, 68, 72, 74, 78, 79,
réassurance16, 17, 22, 55, 76, 77, 78, 86, 88, 90, 91, 104, 120, 121, 123,
79, 80, 81, 83, 86, 87, 92, 93, 94, 124, 125, 127, 128, 129, 131, 134,
96, 100, 101, 130, 132, 146, 154, 135, 136, 138, 162, 163, 164, 169
163, 164, 191 ventilation 185, 186, 187

194
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Table des matières


Préface .............................................................................................................. 5
INTRODUCTION ........................................................................................ 9
PREMIERE PARTIE
GENERALITES SUR LES OPERATIONS ET ENTREPRISES
D’ASSURANCE .......................................................................................... 11
Chapitre I MUTUALITE ET RISQUE EN ASSURANCE............. 13
1.1. Introduction ............................................................................................. 13
1.2. Notion de mutualité (fondement moderne de l’assurance) ................ 14
1.2.1. Notion de risque................................................................................... 14
1.2.2. Mutualité de risques ............................................................................ 15
Chapitre II Les opérations d’assurance................................................. 19
2.1. La prime ................................................................................................... 19
2.2. Les sinistres ............................................................................................. 21
Chapitre III Les entreprises d’assurance .............................................. 23
3.1. Formes juridiques d’entreprises d’assurance ....................................... 23
3.1.1. La société anonyme ............................................................................. 23
3.1.2. La société mutuelle.............................................................................. 24
3.1.3 La société à forme mutuelle................................................................. 24
3.2. Spécialisation des entreprises d’assurance ........................................... 24
3.2.1. Les sociétés IARDT ............................................................................ 24
3.2.2 Les sociétés – vie .................................................................................. 25
3.3 L’entreprise d’assurance et ses états comptables et statistiques.......... 25
DEUXIEME PARTIE
AUDIT DE L’ENTREPRISE D’ASSURANCE .................................. 29
Chapitre I L’AUDIT EN GENERAL..................................................... 31
1.1 Origine et définition de l’audit................................................................ 31
1.2 Les différentes formes d’audit ................................................................ 32
1.2.1 Catégorisation selon l’évolution historique des pratiques ................ 32
1.2.2 Catégorisation selon le champ couvert............................................... 33
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1.2.3 Catégorisation selon la dimension de l’organisation ........................ 34


1.2.4 Catégorisation selon l’audité ............................................................... 35
1.2.5 Catégorisation selon le prescripteur .................................................... 35
1.2.6 Catégorisation d’après la qualité de l’auditeur .................................. 35
1.3 Caractéristiques de l’audit ....................................................................... 36
1.4 Les intervenants à l’audit ........................................................................ 37
1.5 La préparation de l’audit ......................................................................... 38
1.5.1 La préparation de l’audit par le prescripteur ...................................... 38
1.5.2 Préparation de l’audit par l’audité ....................................................... 45
1.5.3 Préparation de l’audit par l’auditeur ................................................... 46
1.6 Démarche de l’audit ................................................................................ 47
1.6.1 La prise de contact ................................................................................ 47
1.6.2 La planification ..................................................................................... 47
1.6.3 La collecte et l’examen des informations........................................... 47
1.6.4 La détermination des risques ............................................................... 48
1.6.5 La recherche des indicateurs de risque ............................................... 49
1.7 Le rapport d’audit .................................................................................... 49
CHAPITRE II L’AUDIT OPERATIONNEL DES ENTREPRISES
D’ASSURANCE .......................................................................................... 53
2.1 Introduction liminaire .............................................................................. 53
2.2 L’audit du réseau et des opérations d’assurance................................... 53
2.2.1 Introduction ........................................................................................... 53
2.2.2 Audit du réseau de distribution ........................................................... 55
2.2.3 Audit de la production.......................................................................... 57
2.2.4 L’audit des sinistres .............................................................................. 68
2.3 L’audit de la réassurance......................................................................... 76
2.3.1 La démarche de l’assureur en matière de couverture
de réassurance................................................................................................. 77
2.3.2 Les différentes formes de réassurance................................................ 78
2.3.3 L’audit formel et financier de la réassurance..................................... 80
2.4 Analyse des résultats – Solvabilité - Equilibre structurel .................... 81
2.4.1 Analyse des résultats techniques ......................................................... 82
2.4.2 Analyse des performances financières ............................................... 87
2.4.3 Analyse de la rentabilité globale de l’entreprise................................ 90
2.4.4 Solvabilité de l’entreprise .................................................................... 91
2.4.5 Equilibre structurel ............................................................................... 96

196
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2.5 L’audit social de l’entreprise d’assurance ...........................................102


2.5.1 Démarche et qualité de l’auditeur .....................................................102
2.5.2 La méthodologie .................................................................................103
2.6 L’audit informatique de l’entreprise d’assurance ...............................106
2.7 L’audit juridique de l’entreprise d’assurance......................................109
TROISIEME PARTIE
EVALUATION DE L’ENTREPRISE D’ASSURANCE ................113
Chapitre I Actif net réévalué ...................................................................117
Chapitre II Lois de chute en assurance.................................................119
2.1 Généralités ..............................................................................................119
2.2 Lois de chute ..........................................................................................120
2.2.1 Notations..............................................................................................120
2.2.2 Formulation élémentaire de la loi de chute ......................................120
CHAPITRE III VALEUR ECONOMIQUE DE L’ENTREPRISE
D’ASSURANCE ........................................................................................123
3.1 Détermination de l’horizon ...................................................................123
3.1.1 Détermination de l’horizon sous l’hypothèse
du dividende constant ..................................................................................124
3.1.2 Détermination sous l’hypothèse de la croissance du dividende ....124
3.1.3 Détermination de l’horizon sous l’hypothèse de la décroissance
du dividende..................................................................................................126
3.2 Choix du taux d’actualisation ...............................................................127
3.2.1 Choix du taux d’actualisation vu chez les actionnaires actuels .....127
3.2.2 Choix du taux d’actualisation vu chez les acquéreurs ....................128
3.3 Valeur économique................................................................................128
3.3.1 Lexique ................................................................................................129
3.3.2 Stratification du portefeuille ..............................................................130
3.3.3 Taux d’actualisation ...........................................................................131
3.3.4 Méthodes d’évaluation de la valeur économique............................131
CONCLUSION..........................................................................................143
Annexe 1 : CLASSES DE RISQUES PAR TRANCHES DE
CAPITAUX ASSURES (en millions de francs assurés) ...................145
Annexe 02 : CLASSES DE RISQUES PAR TRANCHES DE
PRIMES HORS TAXES ET FRAIS (en milliers de francs CFA) .145

197
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Annexe 03 : Primes – Produits financiers – Charges d’exploitation146


Annexe 04 : EXEMPLE DE TERMES DE REFERENCE N°1 ....146
Annexe 05 : EXEMPLE DE TERMES DE REFERENCE N°2 ....149
Annexe 06 : OFFRE DE SERVICE (EXEMPLE PORTANT SUR
LES TERMES DE REFERENCE N°2)...............................................151
Annexe 07 : EVALUATION DES FLUX ENTRANTS ET
SORTANTS D’UNE CLASSE DE POLICES EN ASSURANCE
IARDT..........................................................................................................162
Annexe 08 : L’ALM OU GESTION ACTIF – PASSIF ...................165
Annexe 09 : BILAN DE COMPAGNIES D’ASSURANCE ...........172
Annexe 10 : COMPTE D’EXPLOITATION GENERALE
SOCIETE VIE ET CAPITALISATION.............................................175
Annexe 11 : COMPTE D’EXPLOITATION GENERALE –
SOCIETE IARDT .....................................................................................177
Annexe 12 : COMPTE GENERAL DE PERTES & PROFITS ....179
Annexe 13 : MONTANT DES ENGAGEMENTS
REGLEMENTES ET COUVERTURE DES ENGAGEMENTS 180
Annexe 14 : DETAIL DES PLACEMENTS ......................................182
Annexe 15 : VENTILATION DES PRODUITS ET CHARGES
NON FINANCIERS POUR CHAQUE SOUS-CATEGORIE ET
POUR L’ENSEMBLE .............................................................................185
Annexe 16 : VENTILATION DES COMPOSANTS DES PRIMES
POUR L’ENSEMBLE ET PAR SOUS CATEGORIE
........................................................................................................................185
Annexe 17 : VENTILATION DES NOMBRES DE SINISTRES
PAYES OU A PAYER .............................................................................186
Annexe 18 : VENTILATION DES PAIEMENTS ET PROVISIONS
PAR EXERCICE DE SURVENANCE ...............................................186
Annexe 19 : VENTILATION DES RECOURS ET SAUVETAGE
PAR EXERCICE DE SURVENANCE ...............................................187

198
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Annexe 20 : COUT MOYEN ET POURCENTAGE PAR


EXERCICE EN COURS DE LIQUIDATION..................................187
Annexe 21 : ENTREES ET SORTIES DE PORTEFEUILLE PAR
CATEGORIE D’OPERATION VIE ...................................................188
Annexe 22 : SORTIES AU COURS DE L’EXERCICE
INVENTORIE PAR EXERCICE DE SOUSCRIPTION ET POUR
CHAQUE CATEGORIE D’OPERATION VIE...............................189
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................191

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économie et Entreprise
aux éditions L’Harmattan

Dernières parutions

Comment (re)faire de la France un pays entreprenant ?


Daniel Laurent, Lirzin Franck - Préface de Claude Bébéar ; avec la
collaboration de Hubert Lévy-Lambert
Comment relancer l’économie française et en exploiter le formidable potentiel ?
Le pays a déjà été confronté à des situations semblables à la fin du xixe siècle
ou après 1945, et chaque fois il a su se réinventer. Après Friedman et Keynes,
voici venu le temps de Schumpeter et de la «destruction-créatrice». Loin du
déclinisme actuel, ce livre montre au travers d’exemples précis que les initiatives
se multiplient pour créer un nouveau «modèle français», original et performant.
(19.00 euros, 184 p.)
ISBN : 978-2-343-00992-6, ISBN EBOOK : 978-2-296-53749-1

filière (La) porcine en France – Le porc français a-t-il un avenir ?


Marzio Antoine
Consommerons-nous encore du porc français dans dix ans ? Et de quelle
qualité ? Après une visite détaillée de la filière, ce livre analyse la question
environnementale, du bien-être animal, des surconsommations vétérinaires, de
l’hyperconcentration des élevages en Bretagne, et propose des solutions axées
sur le redéploiement géographique, la diversification des races de porcs et des
techniques d’élevage et la montée en gamme.
(23.00 euros, 232 p.)
ISBN : 978-2-343-00634-5, ISBN EBOOK : 978-2-296-53791-0

économie (L’) sociale et solidaire et le travail


Sous la direction de Patrice Braconnier et Gilles Caire
Dans un contexte où l’accès à l’emploi se fait toujours plus difficile et où les
conditions de travail se durcissent, l’économie sociale et solidaire est-elle en
mesure de proposer des façons de «travailler autrement» ? Existe-t-il une spécificité
de l’emploi et de l’organisation du travail dans le champ de l’ESS ? Entre travail
et bénévolat, entre salariat et entrepreneuriat, entre employeurs et employés, les
frontières au sein de l’ESS sont floues. Mais peut-elle encore proposer de nouvelles
utopies en matière de travail ?
(Coll. L’esprit économique, série L’économie formelle, 26.00 euros, 252 p.)
ISBN : 978-2-343-00563-8, ISBN EBOOK : 978-2-296-53764-4

art (L’) de la crise – Prévenir, contenir et sortir d’une situation sensible


Fusalba Thierry
L’objectif de cet ouvrage est de proposer aux organisations prises dans le
maelström des événements une méthode fiable et performante qui leur permette
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d’avoir des points de repères solides afin d’élaborer une stratégie de sortie de
crise efficace. L’auteur propose une réflexion sur la stratégie, sur l’organisation
et l’entraînement des cellules de crises, sur l’exploitation des enseignements ainsi
que sur le management et la communication de crise.
(34.00 euros, 332 p.)
ISBN : 978-2-343-00042-8, ISBN EBOOK : 978-2-296-53717-0

contrôle (Le) des concentrations transnationales


Burnier Da Silveira Paulo - Préface de Bruno Lasserre ; avant-propos de
Vinicius Carvalho
Les concentrations transnationales augmentent et les systèmes de contrôle
des concentrations se multiplient. Alors que les enjeux économiques revêtent
désormais une dimension internationale, les mécanismes juridiques de régulation
demeurent cantonnés à une échelle nationale ou régionale. Le risque : être
confronté à des décisions contradictoires ou incohérentes rendues par différentes
autorités de la concurrence... Des mécanismes de régulation s’imposent, ainsi que
l’adoption par l’OMC de règles contraignantes.
(39.00 euros, 406 p.)
ISBN : 978-2-336-29198-7, ISBN EBOOK : 978-2-296-53776-7

Des hommes et des risques


Le rôle des assurances dans la construction des sociétés humaines
Nabeth Marc - Préface de Jean-Hervé Lorenzi - Postface de François-Xavier Albouy
Il est difficile d’imaginer un monde sans assurance ni protection sociale de nos
jours. Pourtant, pour plus de 80% de la population des pays en développement,
l’absence d’assurance est une réalité tangible. Les témoignages que ces personnes
nous livrent sur leur perception des risques et leur créativité pour y faire face
démentent de nombreux préjugés religieux, sociaux et culturels. L’enjeu est
stratégique : il révèle le rôle essentiel de l’assurance dans la construction des
sociétés humaines.
(Coll. Affaires stratégiques, 20.00 euros, 194 p.)
ISBN : 978-2-343-00120-3, ISBN EBOOK : 978-2-296-53744-6

Intelligence stratégique et énergie : un tandem


indissociable au service d’une nouvelle géopolitique
Du Castel Viviane
Voici un éclairage sur les enjeux énergétiques de demain, à travers la grille de lecture
que propose l’intelligence économique et stratégique. Celle-ci permet, grâce à ses
capacités d’analyse et d’investigation, de se projeter dans l’avenir, d’anticiper les
évolutions et de se positionner en leader sur le marché international de l’énergie.
(Coll. Intelligence stratégique et géostratégie, 28.00 euros, 276 p.)
ISBN : 978-2-336-00726-7, ISBN EBOOK : 978-2-296-53876-4

Des marchés sans foi ni loi


Bensebaa Faouzi, Boudier Fabienne
Tout est vendable, tout est échangeable, tel est le credo des « drôles de marchés ».
Parmi eux, les « marchés sans foi ni loi ». Jetant aux orties le sacré, contournant
la règle ou profitant de ses imperfections, ils sont peu visibles du grand public.
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Pourtant, les pratiques que l’on y découvre sont inédites et permettent souvent à
des acteurs situés à la marge du système de se rencontrer. Ces « marchés sans foi
ni loi » peuvent tout aussi bien être facteurs de désordre et de transgression que
sources de créativité.
(Coll. Drôles de Marchés, 14.00 euros, 132 p.)
ISBN : 978-2-343-00469-3, ISBN EBOOK : 978-2-296-53537-4

Projets et entrepreneuriat au sein des pays émergents


Coordonné par Robert Paturel
Voici les dernières investigations réalisées dans des pays émergents. Le rôle de
trois institutions de formation dans le développement de l’entrepreneuriat est
exposé, puis des particularités de trois autres contrées permettant de voir la
façon dont leur entrepreneuriat est stimulé sont relevées. Enfin, ce livre étudie
l’entrepreneuriat féminin : objet d’un projet d’envergure au Maroc, il est analysé
différemment à Madagascar et en Turquie.
(CEDIMES, Coll. Mouvements Économiques et Sociaux, 31.00 euros, 316 p.)
ISBN : 978-2-343-00345-0, ISBN EBOOK : 978-2-296-53631-9

rapports (Les) entre autorités de régulation


en matière de concurrence
Medjnah Mourad
Parce que le droit suit le mouvement du marché et compte tenu de la réalité
économique des secteurs régulés, la quête d’une réelle efficacité des autorités
de régulation et d’une meilleure protection de la sécurité juridique des acteurs
de marché (entreprises et consommateurs) commande d’adopter une nouvelle
conception de régulation, selon laquelle des rapports équilibrés entre les deux types
de régulateur doivent progressivement laisser place à un processus d’intégration
des régulateurs sectoriels au sein du régulateur commun de la concurrence.
(79.00 euros, 892 p.)
ISBN : 978-2-336-29750-7, ISBN EBOOK : 978-2-296-53649-4

Taux d’intérêt et marchés financiers


Daniel Laurent, Ruimy Michel
Les taux d’intérêt ont récemment acquis une place centrale au sein des marchés
de capitaux. Cet ouvrage vise à mieux cerner le «prix de l’argent» à travers trois
axes : l’évolution de la place des taux d’intérêt dans l’économie, les impacts des
fluctuations sur le comportement des ménages, des entreprises et de l’État ; et
enfin le marché monétaire et la courbe des taux pour décrypter les dernières
évolutions de la politique monétaire. Un ouvrage didactique, illustré par de
nombreux exemples.
(Coll. L’esprit économique, série Cours Principaux, 22.00 euros, 226 p.)
ISBN : 978-2-343-00362-7, ISBN EBOOK : 978-2-296-53423-0

quotidien (Le) des bâtisseurs ou l’histoire humaine


d’une construction
Revon Jacques - Préface de François Rebsamen
La philosophie dégagée à travers ce témoignage photographique se veut avant tout
humaniste : un vrai patrimoine à transmettre et à faire découvrir. Les images (photos
Licence accordée à CANDIDE AKE ake.candide@gmail.com - ip:154.73.100.90

toutes réalisées par l’auteur) témoignent du travail et de l’engagement d’ouvriers, de


compagnons, de cadres, tous en action, au rythme des saisons en toutes circonstances.
Chaque chapitre aborde une étape de la vie d’un chantier : une phase de construction,
un métier, une méthode, un événement de chantier, une cérémonie... (Nombreuses
illustrations en couleur.)
(35.00 euros, 264 p.)
ISBN : 978-2-343-00100-5, ISBN EBOOK : 978-2-296-53419-3

industrie (L’) en cale sèche – Matière premières : de la gestion des


flux aux rapports de forces
Charles Thierry
à force d’abnégation les gueules noires des siècles passés ont permis le
développement industriel de notre pays. «Il faut rappeler aux nations croissantes
qu’il n’y a point d’arbre dans la nature qui, placé dans les meilleures conditions
(...) puisse grandir et s’élargir indéfiniment» (Paul Valery, 1931) Pour l’avenir
de l’industrie, la crise des matières premières et de l’énergie est mère de toutes
les batailles. Quant aux choix qui s’offrent à nous, ils doivent désormais être
considérés comme des choix de civilisation.
(21.00 euros, 206 p.)
ISBN : 978-2-336-00868-4, ISBN EBOOK : 978-2-296-53416-2

art (L’) de diriger ?


Lajous Olivier
L’art de diriger conduit à conjuguer de nombreux paramètres humains, techniques
et financiers en vue de faire aboutir un projet dont les valeurs partagées assurent
la cohésion de l’équipe qui le porte. Il suppose de la part des dirigeants la
maîtrise de la savante alchimie entre savoir, savoir être, savoir-faire et faire savoir.
L’autorité, le bonheur, l’esprit d’innovation, la gestion du temps et du sens sont
autant d’ingrédients de cette alchimie qui fait les grands capitaines d’entreprise.
(Coll. Diplomatie et stratégie, 16.50 euros, 164 p.)
ISBN : 978-2-343-00175-3, ISBN EBOOK : 978-2-296-53352-3

Une autre image de l’organisation – Mises en perspective


analytiques
Castille Emmanuel, Cifali Mireille, Arnaud Gilles, Cerdin Jean-Luc,
Dubouloy Maryse
Ouvrage coordonné par Emmanuel Castille - Préface d’Yvon Pesqueux
Interroger l’organisation avec les concepts de la psychanalyse n’est pas chose aisée.
Lorsqu’il s’agit de comprendre l’implication de l’inconscient dans les actions, les
décisions, les processus, voire dans le déterminisme organisationnel au sens large,
il est difficile de trouver une réponse. Comment voir l’organisation à l’échelle du
savoir analytique ?
(Coll. Perspectives organisationnelles, 18.00 euros, 188 p.)
ISBN : 978-2-343-00602-4, ISBN EBOOK : 978-2-296-53445-2
Licence accordée à CANDIDE AKE ake.candide@gmail.com - ip:154.73.100.90

L’HARMATTAN ITALIA
Via Degli Artisti 15; 10124 Torino

L’HARMATTAN HONGRIE
Könyvesbolt ; Kossuth L. u. 14-16
1053 Budapest

L’HARMATTAN KINSHASA L’HARMATTAN CONGO


185, avenue Nyangwe 67, av. E. P. Lumumba
Commune de Lingwala Bât. – Congo Pharmacie (Bib. Nat.)
Kinshasa, R.D. Congo BP2874 Brazzaville
(00243) 998697603 ou (00243) 999229662 harmattan.congo@yahoo.fr

L’HARMATTAN GUINÉE
Almamya Rue KA 028, en face du restaurant Le Cèdre
OKB agency BP 3470 Conakry
(00224) 60 20 85 08
harmattanguinee@yahoo.fr

L’HARMATTAN CAMEROUN
BP 11486
Face à la SNI, immeuble Don Bosco
Yaoundé
(00237) 99 76 61 66
harmattancam@yahoo.fr

L’HARMATTAN CÔTE D’IVOIRE


Résidence Karl / cité des arts
Abidjan-Cocody 03 BP 1588 Abidjan 03
(00225) 05 77 87 31
etien_nda@yahoo.fr

L’HARMATTAN MAURITANIE
Espace El Kettab du livre francophone
N° 472 avenue du Palais des Congrès
BP 316 Nouakchott
(00222) 63 25 980

L’HARMATTAN SÉNÉGAL
« Villa Rose », rue de Diourbel X G, Point E
BP 45034 Dakar FANN
(00221) 33 825 98 58 / 77 242 25 08
senharmattan@gmail.com

L’HARMATTAN BÉNIN
ISOR-BENIN
01 BP 359 COTONOU-RP
Quartier Gbèdjromèdé,
Rue Agbélenco, Lot 1247 I
Tél : 00 229 21 32 53 79
christian_dablaka123@yahoo.fr
Licence accordée à CANDIDE AKE ake.candide@gmail.com - ip:154.73.100.90

Achevé d’imprimer par Corlet Numérique - 14110 Condé-sur-Noireau


N° d’Imprimeur : 110491 - Dépôt légal : juillet 2014 - Imprimé en France
Licence accordée à CANDIDE AKE ake.candide@gmail.com - ip:154.73.100.90

Audit et évaluation des


entreprises d’assurance

En France, et dans la majorité des pays ayant en par-


tage l’usage du français, l’audit des organismes d’assu-
rance s’est exercé, initialement, comme contrôle de l’État
(sur place et sur pièces), par les commissaires contrôleurs,
dans l’intérêt des assurés et des bénéficiaires des contrats
d’assurance.
Plus récemment, dépassant le contrôle de gestion qui
s’effectue à l’intérieur de l’entreprise, l’audit financier et
opérationnel des compagnies d’assurance s’est opéré à la
demande des multiples personnes (actionnaires, investis-
seurs, dirigeants, pouvoirs publics, etc.) intéressées par les
activités de celles-ci.
Le présent ouvrage a pour objet de présenter les méca-
nismes de l’audit opérationnel des entreprises d’assurance
quel que soit le commanditaire, ainsi que les méthodes
d’évaluation de celles-ci.
Ce livre s’adresse aux professionnels (auditeurs en
cabinet, commissaires contrôleurs, cadres dirigeants),
étudiants de grandes écoles d’actuariat, de gestion, ou
d’ingénieur (option gestion/finance) et des universités
(filière gestion).

Godefroy Foidien Kentsa, actuaire diplômé de l’ISFA,


est actuaire consultant. Il a été chef de service au ministère
camerounais des Finances et directeur de divers organismes
d’assurance au Cameroun et à l’ étranger. Il est par ailleurs
enseignant d’actuariat dans divers instituts d’enseignement de
l’assurance.

21,50 €
ISBN : 978-2-343-03889-6

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