Banque & assurance :

se préparer aux
enjeux à venir
I A , E SG , É CON OMIE D E S PL AT EFORM ES, PA I EM ENTS, STA RT-UP,
CON FORMITÉ / SÉ CURI TÉ, NOUVE AUX ÉCOSYSTÈM ES
 2 3

Sommaire
L'édito
| P. 3 | P.14 | P.3 0 consume », de développe- On y parlera aussi transfor-
ment agile et frugale grâce mation des paiements grâce
L'Édito À la Société Ressources à des architectures facilitées au Cloud Azure pour ré-
par le Cloud Azure ou bien pondre aux enjeux, du sans
Générale, de « time to market » pour contact, de la monétique,
| P. 4 la grande La crise du Covid a été un assurer le lancement de nou- des paiements de masse, de
accélérateur dans la trans- velles activités. l’instant paiement et de la
4 tendances clientèle passe formation digitale des entre- réduction de la fraude. L’in-
du paiement au Cloud Public prises. Satay Nadela, CEO de Microsoft est le premier telligence Artificielle sera
Microsoft, l’annonçait dès le partenaire de l’informatique présentée dans sa capacité
à suivre mois d’avril 2020  : “We’ve et des métiers des Banques à transformer l’expérience
seen two years’ worth of di- et Assurances. Cet engage- client en permettant des re-
en 2021 | P.18
gital transformation in two ment sectoriel s’est traduit commandations pertinentes
10 startups months”. récemment par le lancement
d’un cloud Microsoft dédié
en temps réel. Des parte-
naires Fintechs et Insurtechs,
| P. 8 qui transforment Dans le secteur de la Finance, aux services Financiers. Et de Microsoft y présenteront

Banque la banque les banques et assureurs ont

accéléré leurs transforma-
un travail quotidien per-
met d’enrichir l’écosystème
leurs solutions pour aider les
acteurs du secteur financier
de détail : tions dès le mois de mars
2020. Ceci s’est traduit par
de partenaires Finances et dans leurs transformations.
d’adapter les solutions Mi- On parlera naturellement de
IA & temps | P.20 une accentuation du déploie- crosoft afin de répondre aux réduction de l’impact car-
réel pour Les nouveaux
ment de Teams pour per-
mettre aux collaborateurs
exigences réglementaires des bone grâce aux engagements
banques et assurances, dont de Microsoft sur le Cloud et
transformer défis du secteur de travailler à distance et celles liées à la régulation. aussi de Finance verte et de
l'expérience de l'assurance
d’interagir avec leurs clients.
L’essor du Cloud a permis
réponses aux 17 engagement
Ce livre blanc a pour objectif des Nations Unies.
client de répondre rapidement aux de partager des projets inno-
enjeux de sécurisation des vants menés par Microsoft,
| P.26 connexions et du dévelop- ses partenaires et des ban-
| P. 1 0 pement des opérations à dis- quiers et assureurs notam-
L'économie tance. De nombreux projets ment en France. Je vous pro-
Comment des plateformes de « move to cloud » sur Mi- pose d’y découvrir comment
crosoft Azure ont été initiés l’économie des plateformes
l'ia va-t-elle pour répondre aux enjeux ré- et les technologies Microsoft
bousculer glementaires et bilantiels, tels Azure permettent de bâtir
| P.28 que IFRS9 et 17. des solutions pour transfor-
les modèles mer la « customer journey »
PH I L I P P E P O IROT
Directeur de la
traditionnels Construire D’autres projets, plus récents des clients et investir de nou- stratégie pour les
du secteur une finance et stratégiques concernent la
recherche d’efficience selon
veaux écosystèmes, en dehors
du secteur financier, sources
services banque et
finance, Microsoft
financier ? plus durable un principe « pay-as-you d’un futur développement. France
 4 5
4 tendances
du paiement
à suivre en 2021
Si la pandémie de Covid a consacré l'ère
du paiement sans contact, l'année qui débute pourrait
voir s'installer l'instant payment et le paiement
via mobile. Et comme souvent, le retail fait office
de laboratoire d'innovation.
Le paiement, c'est lorsqu'il sait
se faire oublier qu'il est le plus
efficace ! Moment à part dans
le parcours client, le paiement
tend à être de plus en plus
dématérialisé, avec le moins
de friction possible. Discret
donc, mais aussi simple d'ac-
cès et sécurisé… En 2021, le
paiement innove pour une ex-
périence client la plus douce
possible. On fait le point avec
Philippe Poirot, Directeur de
la Stratégie, Marketing et des
Offres du secteur des services
financiers.
2020,
UN CHANGEMENT
DE PARADIGME
POUR LE PAIEMENT
Avant d'évoquer les tendances
à suivre en 2021, faisons un
point sur deux nouvelles ha-
bitudes de consommation ac-
célérées par la Covid et avec
lesquelles il faudra encore
compter cette année.
• Le sans contact s'impose
dans les commerces
La pandémie de Covid-19 a
fortement accéléré l'usage
du paiement sans contact,
quasi généralisé en quelques
mois. « Aujourd'hui un paie-
ment par carte sur deux se
fait sans contact », souligne
Philippe Poirot. Le sans
contact s'est imposé, avec
des consommateurs qui ont
su changer très rapidement
leurs habitudes. » Ce nou-
veau moyen de paiement
devient une pratique perma-
nente, notamment grâce au
relèvement du plafond de
paiement à 50 euros.
• Le paiement en ligne
en forte croissance
Confinement oblige, le paie-
ment en ligne s'est forte-
ment développé en 2020.
Les chiffres parlent d'eux-
mêmes  : 452 millions de
transactions ont été effec-
tuées en ligne en France rien
qu'au 3ème trimestre, pour
un chiffre d'affaires total de
26,6 milliards. Soit une crois-
sance de +8,1% par rapport à
2019, souligne la Fevad.
Depuis le mois de janvier,
l'augmentation des ventes en
ligne des magasins est même
3 fois plus importante que
pour la même période en
2019 (+41% vs +13%). C'est
dire si le paiement en ligne
est désormais un enjeu cru-
cial en termes de sécurisa-
tion des transactions en ligne
et d'expérience client.
Les acteurs du crédit sont
également concernés, à
l'image de Younited Crédit,
partenaire de Microsoft, qui
s'inscrit dans cette tendance
forte qui consiste à proposer
un paiement en plusieurs
fois. Il met au service de
plateformes son modèle de
B2B2C en proposant une
gestion des risques de re-
couvrement s'appuyant sur
ses modèles algorithmiques
issus de son activé historique
de financement en B2C.
Lire aussi >
Les 5 grandes
tendances des fintechs
et assurtechs
2021 : DE NOUVE AUX
SERVICES
1 — L'instant payment pour
les pressés ou les urgences
Cette solution de paiement
a été engagée au niveau de
la zone Sepa (qui couvre 34
pays, dont la France). Sa pro-
messe ? Proposer un paiement
en moins de 10 secondes.
« C'est un paiement immédiat
et irrévocable, capé à 15 000
euros. Il concerne à la fois les
particuliers et les entreprises,
avec de nombreux cas d'usage
possibles », souligne l'expert.
Remboursement immédiat
dans le domaine de l'assu-
rance, virement entre parti-
culiers, déclenchement de
crédit… L'instant payment
facilite les transactions et
permet de créditer immédia-
tement le compte destina-
taire. On estime qu'il pour-
rait concerner environ 25%
des paiements au niveau eu-
ropéen d'ici 2 à 3 ans.
« C’est un paiement
immédiat et
irrévocable, capé
à 15 000 euros. Il
concerne à la fois
les particuliers
et les entreprises,
avec de nombreux
cas d’usage
possibles. »
Philippe Poirot,
Directeur de la
Stratégie, Marketing
et des Offres du
secteur des services
financiers
L'année 2021 sera-t-elle l‘avè-
nement de l'instant paiement ?
« Sûrement, si les modalités
d'authentification forte exi-
gées par le DSP2 sont inté-
grées dans une simplification
du parcours client. Les enjeux
de redirection vers la banque
pour l'authentification sont
essentiels, le client doit suivre
un parcours qui le sécurise »,
indique Philippe Poirot.
2 — L'European paiement
initiative (EPI) pour
harmoniser le marché
du paiement européen

Lancée par 16 banques eu-
ropéennes, l'EPI vise à créer
un réseau européen de paie-
ment, en développant no-
tamment une carte bancaire
et un portefeuille numérique
(wallet) utilisables dans toute
l'Europe. « C'est une manière
de s'affranchir des nombreux
skims de paiement européens
et américains pour créer un
skim unique paneuropéen,
analyse Philippe Poirot. Cela
signifie que demain, on aura
en France des cartes EPI qui
remplaceront nos cartes ac-
tuelles : Carte Bancaire, Mas-
tercard, Visa… »
L'EPI réunit 16 grandes
banques issues d'Allemagne,
6 7
pour proposer des solutions
de paiements plus faciles à
mettre en œuvre. Il s'agit de
contrer cette concurrence
rude imposée aujourd'hui par
les Néobanques et les pur-
players paiement. »
Lire aussi >
Banques et Assurances :
lumière sur notre
écosystème de startups
et de partenaires
3 — L'heure du paiement
sur mobile ?
Avec son wallet européen,
l'EPI ouvre la voie au paie-
ment via mobile en Europe.
Un enjeu majeur pour les
banques alors que les nou-
veaux acteurs de la fintech
se positionnent déjà. « Il y a
encore un travail à faire pour
intégrer le mobile dans le
processus de paiement, no-
« Pour le particulier, le mobile est
le mode de paiement de demain.
C’est déjà le cas en Asie. Il s’agit
en Europe de développer les usages
pour que ceci devienne une réalité. »
de Belgique, d'Espagne, de tamment en réunissant dans
France et des Pays-Bas. En un wallet tous les éléments
France, BNP Paribas, BPCE, attenants au paiement (carte
Crédit Agricole, Crédit Mu- de fidélité, de réduction,
tuel, La Banque Postale et carte d'embarquement…),
la Société Générale y parti- souligne Philippe Poirot.
cipent. « Le paiement repré- Mais on voit bien que pour
sente 30% des revenus dans la le particulier, le mobile est
banque de détails. C'est un en- le mode de paiement de de-
jeu très fort. D'où l'importance main, c'est déjà le cas en Asie.
pour les banques de conserver Il s'agit en Europe de déve-
cette source de revenus et de lopper les usages pour que
se réinventer en permanence ceci devienne une réalité. »
Et les projets liés au paiement
sur mobile se multiplient, té-
moignant de la vivacité de
cet écosystème en cours de
construction qui réunit aussi
bien des grandes banques –
avec leur propre application
de paiement sur mobile – que
des start-ups.
Microsoft a d'ailleurs travail-
lé avec des grandes banques
sur ces enjeux, à l'exemple de
PayMe développé très rapi-
dement en Asie avec HSBC.
Autre exemple en Norvège,
avec le partenariat réalisé
avec VIPPS qui est devenu
aujourd'hui un acteur ma-
jeur du paiement sur mobile
au niveau national.
Lire aussi >
Banques et assurances :
10 start-up à suivre
Le paiement sur mobile pour-
rait aussi se développer à tra-
vers le paiement par lien ou
QR code. Conçu pour sécuri-
ser une transaction à distance,
le paiement par lien se veut
plus léger qu'un virement ou
un paiement en ligne via une
carte bancaire puisqu'il per-
met l'envoi de liens de paie-
ment par mail, SMS, What-
sApp… Ce paiement par QR
code, déjà très développé en
Asie, est aussi une réalité en
France, comme on le voit
avec SilkPay, un partenaire
de Microsoft. Le QR code est
en effet très attrayant, de par
sa très grande simplicité. De
plus, il n'est pas nécessaire
d'avoir un site internet, un
gros avantage pour les petits
commerçants notamment.
Au-delà de sa simplicité, le
paiement sur mobile béné-
ficie des dernières techno-
logies d'Intelligence artifi-
cielle pour lutter contre la
fraude et favoriser une re-
connaissance biométrique
« Les cr ypto-monnaies entrent dans
des bouquets d’asset management.
Mais il y a beaucoup de spéculation
autour d’elles. »
de l'émetteur du paiement.
Biocatch, partenaire de Mi-
crosoft, utilise par exemple
l'IA pour identifier le pattern
d'usage du smartphone de
chaque utilisateur, ce qui
permet entre autres de lut-
ter contre la fraude lors
du vol de mobile. Les ser-
vices cognitifs de Microsoft
Azure permettent aussi à
votre doigt ou à votre rétine
de payer l'addition en toute
sécurité. Selon des prévi-
sions de Juniper Research,
la biométrie sur mobile va
se développer dans les pro-
chaines années et permettra
ainsi d'authentifier l'équiva-
lent de 2,5 trillions de dol-
lars d'ici 2024.
4 — Le bitcoin devient
une monnaie (presque)
comme les autres
Visa, Paypal, Spotify… Ces
entreprises ont toutes en
commun d'intégrer le bitcoin
dans leur stratégie pour ces
prochains mois. Ainsi, Visa
s'est associé avec BlockFi
pour proposer une nouvelle
carte de crédit qui récom-
pensera les achats de ses uti-
lisations en bitcoins. En oc-
tobre, Paypal a annoncé que
ses clients pourraient payer
en Bitcoin (mais aussi en Li-
tecoin et Ethereum, d'autres
crypto-monnaies) en 2021.
Et la crypto-monnaie n'en finit
pas de monter… Pour la pre-
mière fois, le prix du bitcoin
a dépassé les 50.000 dollars,
le 7 janvier 2021. Rien que sur
l'année 2020, le bitcoin a ga-
gné +220% en valeur. Alors,
nouvelle bulle ou monnaie du
futur ? « Les crypto-monnaies
sont une tendance lourde qui
a émergé il y a à peine une di-
zaine d'années. De nos jours,
elles entrent même dans des
bouquets d'asset manage-
ment. Mais il y a beaucoup
de spéculation autour d'elles,
tempère Philippe Poirot. Ce
qui est certain, c'est que les
institutions financières et
les Etats s'y intéressent. Les
crypto-monnaies souveraines
prédomineront-elles face aux
crypto-monnaies privées,
telle est la question actuelle ?

Banque de détail :
IA & temps réel
pour transformer
l'expérience client
Sommes-nous à l'aune d'un nouveau
monde permettant de transformer
profondément l'expérience client dans
le secteur de la banque de détail ?
2001 a entraîné de fortes trans-
formations dans le transport
aérien, 2009 une nouvelle
façon de faire de la Finance,
plus responsable et contrôlée.
Nous entrons désormais dans
une nouvelle ère dans la façon
de travailler et de consommer.
Nos sociétés s’inscrivent du-
rablement dans l’ère de l’hy-
bride où l’on allie :
— Travail à distance et en
présentiel,
— Circuits courts pour des
achats de proximité à valeur
et achats à distance pour des
biens moins impliquants (le
e-commerce a dépassé en
France la barre des 100 mil-
liards de CA)
— Bi ou tri modalités dans
les mobilités…
Cette nouvelle façon de vivre
et de consommer oblige les
banques à repenser la rela-
tion qu’elles ont avec leurs
clients particuliers, profes-
sionnels, PME.
Dans ce monde hybride, les
clients attendent de plus en
8 9
plus de conseils dans leur
point de vente et de la part de
leur banquier. Mais aussi de
pouvoir gérer à distance leurs
finances. Rien de nouveau  !
Ceci fait au moins 10 ans que
les banques cherchent cette
relation mixte. En agence,
elles souhaitent capter de la
valeur dans la relation client.
À distance, elles offrent une
panoplie de solutions pour
gérer la banque au quotidien.
Selon une enquête du Boston
Consulting Group conduite
lors du confinement, 20%
de clients ne souhaitent plus
aller dans leur agence. Le
taux de fréquentation des
apps et sites web bancaires
a fortement progressé et de
nouveaux clients s'y sont ins-
crits (+7% durant la période
de confinement). Un chiffre
exceptionnel !
Quelles sont aujourd’hui les at-
tentes récurrentes des clients
vis-à-vis de leur banque ?
— L’immédiateté et la
contextualisation dans les
réponses apportées,
— L’individualisation dans
la relation (fini le temps des
segments de clients, on est
dans la relation personnelle,
taillée sur mesure). Une per-
sonnalisation attendue tant
en agence que sur le web et
les apps,
— La pertinence des recom-
mandations pour se sentir
unique,
— La prise en charge du
besoin dans un traitement
complet, de bout en bout, de
la recommandation à la sous-
cription, sans rupture dans la
chaîne de la valeur.
L’offre commune de Perso-
netics et Microsoft est d’ai-
der les banques sur le secteur
du Retail Banking à répondre
rapidement à ces impératifs.
La solution s'appuie sur la
Data, l’IA et une infrastruc-
ture Cloud Microsoft Azure
pour délivrer les bonnes re-
commandations et les bons
conseils à son client, en
temps réel. Cette réalité peut
être mise en œuvre en 4 mois
dans un environnement to-
talement conforme avec les
exigences réglementaires.
Naturellement, cette valeur
ajoutée est objective, par-
tageable et se traduit par
des KPI’s mesurés sur nos
clients bancaires  : +35%
d’Engagement digital, +7%
de NPS, +17% de Niveau de
conversion, +5 à 8% de Ré-
tention, 15 à 20% de crois-
sance de PNB sur les Apps
et sites Web. Nous accompa-
gnons déjà de nombreuses
banques au niveau mondial
et en France.
 10 11

Comment l'ia nées de plusieurs comptes,

grâce à l'IA, il est donc dé-
sormais possible de prédire
va-t-elle bousculer les
la situation bancaire future
d'un client, de lui faire des
propositions commerciales
« bien connaître ses clients
pour pousser les bons pro-
duits aux bons moments ».
« L'IA et le DSP2
sont au cœur
de l'économie
Nous pouvons également
étudier et anticiper des dé- des plateformes
faillances et voir si un client
de demain »

modèles traditionnels
plus ciblées par rapport à
ses pratiques de consom-
mation et ainsi d'améliorer
la proposition, grâce à cette
va se retrouver en situation
de surendettement et ainsi
l'accompagner avant qu'il leurs clients. Les bots ré-
soit trop tard. pondent aux questions des

du secteur financier ? capacité à anticiper ses be-

Pourquoi les banques doivent-elles s'intéresser et investir
dans l'intelligence artificielle ? Que va-t-elle apporter
en termes d'expérience client ? Philippe Poirot, directeur
de la stratégie pour les ser vices banque et finance
chez Microsoft France, répond à nos questions.
À l'heure où le digital trans-
forme la relation avec leurs
clients, les établissements ban-
caires s'emparent progressive-
ment des différentes techno-
logies et outils d'intelligence
artificielle pour en exploiter
le plein potentiel. A l'image
des fintechs, les banques tra-
ditionnelles tentent de se ré-
inventer pour proposer des
services plus automatisés
mais personnalisés et orien-
tés clients. L'IA leur offre éga-
lement de nouvelles perspec-
tives pour renforcer et faciliter
la détection et la réduction des
risques, des fraudes et favori-
ser une plus forte compliance
réglementaire.
Les banques sont-elles en passe
de standardiser et optimiser
son intégration dans leurs pro-
cess de travail ? Philippe Poi-
rot, nous explique tout.
soins et ainsi de proposer
la next-best-action. Nous
Niveau relationnel, l'IA per-
met aux entreprises d'en-
clients 7/7, 24/24, même
s'ils ont évidemment leurs
limites et qu'il est important
pourrions traduire cela par gager la conversation avec de pouvoir basculer sur un
conseiller « réel ». Ces assis-
tants virtuels restent toute-
fois plus interactifs et « user
friendly » que les formu-
laires de demandes.
Les bots, comme les assistants
personnels, fonctionnent
avant tout avec de l'analyse
EN QUOI L'IA PEUT- sémantique (il faut apprendre
ELLE CONTRIBUER au bot à bien comprendre la
À AMÉLIORER demande), du traitement de
L'E XPÉRIENCE la voix et du langage naturel
CLIENT ? (il faut traduire le message en
faisant abstraction des bruits
Philippe Poirot : Nous pas- parasites) ou de l'image (il
sons de plus en plus d’un faut décoder un visuel). Ce
modèle où les banques dernier point est peut-être
vendent des produits à un le plus complexe. Nous pou-
modèle où les banques pro- vons prendre l'exemple de
posent des conseils et solu- l'image du chihuahua et du
tions financières pour aider muffin. Si l'œil humain fait
le client à prendre des dé- directement la différence, l'IA
cisions majeures et accom- peut confondre les deux. Elle
pagner ses moments de vie. nécessite encore un appren-
Dans ce cadre, l'IA permet tissage important pour com-
d'anticiper les besoins. Pre- prendre quelle est l'image
nons un exemple concret  : qu'on lui propose.
depuis l'adoption de la di-
rective de services DSP 2 , C'est cependant une techno-
les banques peuvent faire logie qu'on peut utiliser pour
de l'agrégation de comptes améliorer l'expérience client
pour proposer de nouveaux dans le secteur de l'assu-
services aux clients. En ana- rance. On peut ainsi imaginer
lysant l'historique des don- reconnaître la nature et gra-
 12 13

vité d'un sinistre automobile
sur image et estimer à dis-
tance les coûts de réparation,
à l'intérieur et à l'extérieur
du véhicule… Et d'autres cas
d'usages sont à trouver dans
le monde bancaire.
L'IA VA-T-ELLE FAIRE
ÉVOLUER LE MÉTIER
DE BANQUIER ?
Comme nous l'avons déjà
évoqué, avec l'IA, le banquier
pourra détecter et anticiper
les besoins des clients et ain-
si leur proposer des produits
plus pertinents. L'IA permet
également de lutter pour
éviter la perte de clients (le
« churn »). Concrètement,
il s'agit de faire une analyse
de tous les clients qui sont
partis et de modéliser un al-
gorithme qui va permettre
d'identifier les clients qui
sont potentiellement en train
de quitter la banque.
Grâce à l'IA, les banquiers
peuvent également être plus
rapides et plus efficaces dans
leurs réponses aux clients.
En effet, les conseillers sont
de plus en plus sollicités par
mails, le délai de réponse aug-
mente tandis que le taux de sa-
tisfaction client diminue. L'IA
peut effectuer un traitement
sémantique des mails pour
hiérarchiser les demandes
urgentes dans la boîte mail
du banquier et lui proposer
des réponses pré-rédigées
à mettre ensuite à sa main.
En somme, l'IA va permettre
l'optimisation du travail des
employés et, in fine, amélio-
rer leur productivité.
« Le banquier
"augmenté" sera
beaucoup plus
efficace dans
sa relation avec
les clients. »
Par ailleurs, l'automatisa-
tion des actions grâce à l'IA
sera applicable pour toutes
les tâches administratives
ou à faible valeur ajouté  :
remplir les dossiers, générer
des comptes-rendus de ren-
dez-vous et l'envoyer direc-
tement aux clients après l'en-
tretien… Le conseiller pourra
ainsi se concentrer sur la re-
lation client et sur les activi-
tés à haute valeur ajoutée. :
La société générale analyse
des documents juridiques
en grand nombre pour en
extraire très rapidement les
informations recherchées
grâce au cloud azure.
Enfin, un autre atout de l'IA,
c'est l'identification biomé-
trique, qui permet aux col-
laborateurs de se connecter
plus facilement le matin en
arrivant et d'éviter le ca-
fouillage des mots de passe
oubliés… et donc de gagner
du temps ! Grâce à Windows
Hello, Microsoft permet à
des millions de collabora-
teurs de se connecter à leur
espace de travail grâce à la
reconnaissance faciale.
L'IA , C'EST
L A PERSPECTIVE
DE NOUVE AUX
BUSINESS MODELS
POUR LES BANQUES ?
C'est vraiment le sujet de
l'instantanéité qui est en
jeu dans les nouveaux bu-
siness models. L'IA permet
de proposer des réponses
contextualisées quasiment
instantanées. C'est une op-
portunité pour créer de
nouvelles propositions
de valeur, par exemple,
de proposer le produit le
plus adapté sur le site de la
banque ou de l'assureur qui
tient compte du parcours
précédent du client sur le
web et de sa situation finan-
cière contextualisée.
Le temps réel est également
essentiel pour la détection
de fraudes. Il existe déjà
des patterns d'usages sur la
monétique : si un client fait
un paiement chez un com-
merçant en France et qu'au
même moment, il effectue
une transaction en Asie, il y
a suspicion. En fait, le ras-
semblement des informa- « Avec la notion
tions en temps réel est la clé
de la gestion des fraudes. Ce
de “temps réel“,
qu'il reste alors à faire, c'est l’IA permet
de modéliser au mieux les aux banques de
algorithmes en effectuant
une analyse importante
réinventer leur
des fraudes antérieures, business model. »
afin de mieux identifier les
prochaines. l’IA et un grand nombre
utilise les solutions en
L'IA DANS L A mode SaaS qui reposent sur
BANQUE, EST-CE le cloud.
DÉ JÀ UNE RÉALITÉ
RÉPANDUE ? Les banques ont conscience
de cet enjeu face à l'émer-
Le marché de l'IA dans les gence de nouveaux compé-
banques est encore balbutiant. titeurs cloud native, petits
en taille et en capitalisation
Aujourd'hui, l'enjeu des éta- mais très forts en valeur in-
blissements bancaires est trinsèque apportée pour les
d'assurer la sécurité des clients, grâce à leur agilité
données de leurs clients afin et à des propositions de ser-
de conserver leur confiance. vices basés sur la data et l'IA,
S'il y a défiance, il n'y a plus et appuyés sur la puissance
de modèle bancaire, puisque du cloud. Il y a donc néces-
ce modèle consiste à utiliser sité pour les banques de s'y
l'argent des déposants pour mettre pour faire évoluer
faire du crédit. La plupart la relation qu'elles ont avec
des algorithmes d'intelli- leurs clients !
gence artificielle s'appuient
sur la puissance cloud. De
fait, l'accélération du taux
de pénétration de l'IA dans
les banques et leurs agences
est étroitement liée à la
confiance qu'ont les banques
dans le cloud public.
Chez Microsoft, nous tra-
vaillons sur la notion de
confiance dans le cloud en
portant des engagements
très importants sur la sécu-
rité, notamment auprès des
banques systémiques. Cela
dit, cette méfiance se lève
progressivement car des
banques mondiales utilisent
 14 15

À la Société Générale,
la grande clientèle
passe au Cloud Public
Comme toutes les entreprises de la planète,
les établissements financiers sont poussés à se réinventer
rapidement pour faire face aux situations inédites
provoquées par la crise sanitaire. Le Cloud Public,
catalyseur essentiel du changement, s'inscrit comme
un puissant accélérateur d’une transformation
numérique devenue impérative.

Comme tout grand groupe
bancaire, la Société Géné-
rale dispose d’une branche
consacrée aux entreprises
institutionnelles. Cette
Banque de Grande Clien-
tèle, que l’on appelle par-
fois banque de gros en
opposition à la banque de
détail, se focalise donc sur
les services apportés aux
banques, assurances, fonds
de pension et autres admi-
nistrations publiques. Elle
regroupe aujourd’hui 21
000 collaborateurs, et dé-
gage 9 milliards d’euros de
revenus dans 60 pays.
L A TRANSFORMATION
NUMÉRIQUE, COEUR
DU RÉACTEUR
Face aux conséquences de la
pandémie, les entreprises qui
ont su tirer leur épingle du
jeu sont celles dont la trans-
formation numérique était
déjà bien avancée. C’est le
cas pour la Société Générale
Grande Clientèle, qui a pu
faire face à plusieurs défis :
• organiser le travail des
collaborateurs à distance
• poursuivre le dévelop-
pement de sa plateforme
numérique
• répondre aux attentes des
différents métiers
POUSSER LE DIGITAL
AU SEIN DE TOUS
LES MÉTIERS
« La pandémie a fortement
accéléré la transformation
digitale des banques et as-
surances ». En mai 2020,
Satya Nadella, le CEO de
Microsoft, précisait que
les premiers mois de confi-
nement avaient eu autant
d’impact que les deux der-
nières années en termes de
niveau de transformation
numérique engagée par les
entreprises. On pourrait
préciser ici que celles qui
avaient pris de l’avance ont
vu leur stratégie validée par
la crise sanitaire. C’est le
cas pour la branche Grande
Clientèle de la Société
Générale.
Alain Fischer en est le Chief
Digital Officer. Après une
carrière passée au sein du
groupe, il prend en 2016 la
tête du Digital Office au sein
du pôle Banque de Grande
Clientèle et Solutions In-
vestisseurs. Son objectif ?
« Pousser le digital au sein
de tous les métiers. Les acti-
vités de marché, les activités
de financement, le métier de
titres, et le métier de cash
management ». Autant de
professions qui bénéficient
depuis des années d’un éco-
système numérique cohé-
rent, fondé sur une seule et
même plateforme.
UNE PL ATEFORME,
UN CLOUD PUBLIC,
DES SOLUTIONS
La mission d’Alain Fischer
est claire : il s’agit de
« pousser une plateforme
unique à destination de nos
clients et de nos employés.
La même plateforme, digi-
tale et moderne, avec trois
couches bien séparées les
unes des autres, avec toutes
nos offres de services in-
terne et clients ». Le chan-
tier démarre en 2011, avec
un site dédié aux clients sur
les aspects de conseils en
investissements financiers.
Puis, précise Alain Fischer,
« nous avons décidé de mi-
grer les frontaux web sur
le Cloud Public, en colla-
borant avec les meilleurs,
Microsoft Azure et Amazon
Web Service. Les résultats
ne se sont pas fait attendre,
puisque cela nous a permis
de diviser par 10 les temps
de réponse de nos clients
dans la zone asiatique et
dans la zone US. »
Une réussite liée à la phi-
losophie qui préside aux
choix de la Société Gé-
nérale Grande Clientèle :
« nous considérons que le
Cloud Public est un vecteur
d’innovations, de transfor-
mation de nos systèmes, de
façon à ce qu’ils soient beau-

coup plus modulaires, beau-
coup plus flexibles, de sorte
qu’ils nous permettront de-
main d’être beaucoup plus
agiles ». Une agilité renfor-
cée par la transformation
déjà bien entamée des outils
et applications Legacy dans
ce même Cloud Public.
Pour l’heure, c’est une stra-
tégie hybride qui est mise en
œuvre : « Un cloud interne,
sur lequel nous déployons
une logique Infrastructure
16
As a Service qui nous per-
met aujourd’hui d’avoir
80% de nos outils legacy
qui fonctionne sur ce cloud.
Parallèlement, avec notre
plateforme SG Market, nous
sommes sur une logique de
Platform As a Service. »
DE TE AMS AU
TRAITEMENT DE
L A DONNÉE
Que retrouve-t-on sur
ce Cloud Public déployé
depuis des années et en
constante évolution ? Tout
d’abord, les outils utilisés
au quotidien par les colla-
borateurs : Office 365, la
messagerie Outlook 365,
et Teams. L’application de
communication collabora-
tive a « connu évidemment
un très fort push depuis un
an, précise Alain Fischer.
Elle nous permet aussi
d’être ouverts avec notre
plateforme, puisque nous
interconnectons des mo-
dules de notre plateforme
avec Teams, notamment sur
la partie bot. »
« Nous
considérons que
le Cloud Public
est un vecteur
d’innovations et
de transformation
de nos systèmes »
Alain Fischer,
CDO du pôle Banque
de Grande Clientèle
et Solutions
Investisseurs
de la Société
Générale
Ensuite, les frontaux web,
à destination des clients,
qui sont aujourd’hui qua-
siment tous migrés sur le
Cloud Public. Les outils Le-
gacy, en revanche, prennent
beaucoup de temps à y être
intégrés. « Il s’agit de notre
or, expose le CDO. Tous
nos métiers fonctionnent
grâce à eux. Et les transfor-
mer, surtout dans la banque
d’investissement, c’est un
travail de longue haleine.
Nous le faisons, mais petit
bout par petit bout. » Un
travail au long cours, donc,
mais nécessaire, sachant
que la technique du Lift &
Shift, qui consiste à bascu-
ler ces applications en l’état
dans le Cloud Public, n’a
pas été retenue : « à l’usage,
nous préférons plutôt les
transformer dans nos ar-
chitectures », précise Alain
Fischer.
Dernier usage de ce Cloud
Public qui a transformé en
profondeur le travail quo-
tidien au sein de Société
Générale Grande Clien-
tèle : le datalake. Ce “lac de
données” « nous permet de
bénéficier de l’élasticité du
Cloud Public en étant ca-
pables de réaliser des cas
d’usages que nous n’aurions
pas été capables de réaliser
17
en interne, résume Alain
Fischer. Simplement parce
que le Cloud Public nous
permet d’accéder à une
puissance de calcul énorme
et à un stockage très consé-
quent, tout en ne payant qu’à
l’utilisation du processing.
Pour nos datascientists ou
pour les demandes du ré-
gulateur sur les différents
stress-tests, nous avons
besoin d’une puissance de
calcul énorme sur des temps
très courts. Et l’élasticité du
cloud nous permet de réali-
ser cela facilement, tout en
ne payant que pour les mi-
nutes utilisées. »
LES PROCHAINES
ÉTAPES
Les résultats de cette stratégie
font l’unanimité en interne :
« La direction est convain-
cue des bénéfices du cloud,
sur son coût, son élasticité,
l’agilité qu’il nous permet
d’avoir. Et sur la partie inno-
vation aussi, qui nous permet
d’avoir un time to market
très rapide”, se félicite Alain
Fischer. Reste donc à pour-
suivre le travail déjà entamé,
avec pour objectif de migrer
100% des frontaux web sur le
cloud à la fin de l’année. Pour
les applications Legacy, un
temps un peu plus long sera
nécessaire : “ Nous mettrons
au minimum cinq ans pour
les transformer, constate le
CDO. Nous continuons donc
à pousser cette vision d’un
cloud hybride. »
Un cloud sur lequel l’en-
semble des collaborateurs
a déjà ses habitudes, ce qui
ne changera pas dans les
mois à venir. En effet, Alain
Fischer est clair sur ses ob-
jectifs : « Nous allons accen-
tuer le push des outils dédiés
aux collaborateurs : Office,
Outlook et Teams. Nous es-
pérons qu’à la fin de l’année
2021, les 21 000 personnes
de la banque de Grande
Clientèle auront migré sur
tous ces outils. »
18
10 startups qui
transforment la banque
| DREAMQUARK
Dreamquark est une star-
tup française spécialisée
dans le domaine de l’Intel-
ligence Artificielle. Elle in-
tervient dans le secteur de
la Banque et de l’Assurance
et y possède de nombreuses
références.
| ZELROS
Créée en 2016 et membre
du programme Microsoft
IA Factory, Zelros est une
Insurtech française pro-
posant une solution basée
sur l’IA à destination des
assureurs pour améliorer
la productivité et réduire
les tâches automatisées des
collaborateurs.
| SHIFT TECHNOLOGY
Insurtech française fondée
à Paris en 2014, Shift fait
partie des 40 startups du
Next40 et possède une forte
assise française et interna-
tionale grâce à des activités
en Europe, au Japon, Brésil,
Etats-Unis et en Asie.
19
| ONFIDO
Onfido a été créé en 2012
et développe une solution
pour permettre aux entre-
prises de vérifier facilement
et digitalement l’identité de
leurs utilisateurs. Une solu-
tion essentielle à intégrer
dans tous les processus
d’onboarding – KYC.
| YOUNITED CREDIT
Fondée à Paris en 2009,
cette fintech française spé-
cialisée dans le crédit en
ligne fait partie des 40 star-
tups du Next40. Younited
Credit possède aujourd’hui
une forte assise française et
en Europe, notamment en
Italie, Espagne, Portugal et
Allemagne.
| WEALTH DYNAMIX
Wealth Dynamix, société
présente en Europe, aux
Etats-Unis et à Singapour,
intervient dans le secteur
du « Wealth » à savoir celui
des banques privées, des
gestionnaires d’actifs et des
tiers gérants. Elle est spé-
cialisé dans la gestion de la
vie du client (Life Cycle Ma-
nagement).
| PERSONETICS
Cette startup israélienne pro-
pose un engagement person-
nalisé des clients sur leur site
ou application bancaire grâce
à l’IA. Chaque client reçoit des
recommandations personna-
lisées créant de la valeur et
permettant un meilleur enga-
gement auprès de sa banque.
| MENIGA
Meniga propose une plate-
forme accessible en mode
SaaS hébergée sur Microsoft
Azure. Meniga a été déployé
notamment par des grandes
banques Tiers1 et est utilisé
par plus de 70 clients des
services financiers.
| ECOVADI
Entreprise française,
EcoVadis a développé une
plateforme collaborative,
disponible sur Microsoft
Azure, de notation des en-
treprises sur les critères
ESG  : Environnementaux,
Sociaux et Éthique. A ce
jour, EcoVadis a noté à tra-
vers le monde plus de 60
000 entreprises dans plus
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 20 21

Les nouveaux
« Certains assureurs ont été Dans ce contexte, la santé dans leurs offres tradition-
critiqués sur le fait qu'ils n'as- devient une composante es- nelles des offres santé. »
suraient pas le compte d'ex- sentielle des offres d'assu-

défis du secteur
ploitation par rapport au rances. « Ces dernières an- Ceci en vue d'accompagner
risque pandémique », souligne nées, beaucoup d'assureurs le vieillissement de la popula-
Philippe Poirot. Pour l'expert, ont fortement développé tion, d'une part. Selon les pro-

de l'assurance
les assureurs doivent repenser
leur couverture, en intégrant le
risque pandémique qui pour-
rait s'inscrire de façon struc-
turelle dans nos sociétés au
L'assurance est un secteur confronté à même titre que le risque clima-
leur offre santé. On observe
également des fusions entre
des compagnies d'assu-
rances et des mutuelles de
santé de manière à intégrer
jections de l'Insee, en 2050,
près d'un Français sur trois
aura plus de 60 ans. Et de
s'inscrire dans une approche
de plus en plus digitale,

des transformations profondes. Nouveaux risques,

nouveaux acteurs, nouveaux usages… le secteur doit
s'adapter. Décr yptage des évolutions structurelles
à prendre en compte, et de leurs opportunités !
C'est un secteur circonspect
auquel nous ne sommes sou-
vent en contact qu'en cas de
coups durs. Et pourtant, le
secteur de l'assurance couvre
un champ d'actions très large,
aux compétences variées. En
pointe en matière de ma-
niement des données et de
recours au cloud, le secteur
doit néanmoins repenser ses
modèles de distribution, ses
produits et ses couvertures
pour renouer avec la profi-
tabilité. Tour d'horizon avec
Philippe Poirot, Directeur
de la Stratégie, Marketing et
des Offres du secteur des ser-
vices financiers.
LES ÉVOLUTIONS D'UN
MONDE QUI CHANGE
• Des taux structurellement
bas dans le secteur de la Vie
Le secteur fait face à un
problème de rentabilité.
Il doit composer avec des
taux maintenus bas. Dans ce
contexte, difficile de main-
tenir des profits élevés. On
observe donc une tendance
des assureurs à amener leurs
clients sur des produits d'as-
surance-vie ou des place-
ments plus risqués, car plus
rémunérateurs.
Or, pour gagner en profitabi-
lité et en performance, il y a
un vrai enjeu de repenser le
modèle de l'assurance, en re-
pensant les produits proposés
et accompagnant plus et de
façon pro-active ses clients
dans leurs moments de vie.
• Le risque climatique
est désormais une réalité
Longtemps craints ou fan-
tasmés, les effets du ré-
chauffement climatique sont
aujourd'hui observables et
mesurables. Qu'il s'agisse
d'incendies (Californie –
Australie), de tempêtes ou
tique. Il va s'agir de capitaliser « Il y a un vrai enjeu pour les assureurs
sur toutes ces nouvelles don-
nées pour bâtir ces nouvelles d’intégrer la digitalisation dans le
couvertures assurantielles. domaine de la santé, en proposant
• La santé s'impose comme
des ser vices santé qui vont au-delà
sujet majeur de l’assurance santé. »
de fortes inondations (Vallée d'autre part. « Il y a un vrai
de la Roya). Leur récurrence enjeu pour les assureurs d'in-
montre que le risque clima- tégrer la digitalisation dans le
tique devient une constante, domaine de la santé, en pro-
avec des phénomènes tan- posant des services santé qui
gibles. Les assureurs doivent vont au-delà de l'assurance
prendre en compte ce risque santé, insiste Philippe Poirot.
climatique avéré et l'intégrer L'assureur peut devenir un
dans leurs modélisations. intermédiaire et jouer un rôle
plus ou moins important dans
Face à ce risque climatique le “patient journey”. »
avéré, de nombreux épar-
gnants changent leurs habi- • À nouvelles mobilités,
tudes de consommation et nouveaux produits
souhaitent investir dans des d'assurance
actifs non carbonés . « De
nombreux consommateurs La relation à l'automobile
veulent aujourd'hui inves- évolue fortement. Qu'il
tir dans des produits verts, s'agisse des mobilités douces
des green bonds. Ou béné- ou de la voiture, on passe de
ficier d'avantages quand ils la propriété à l'usage, avec de
privilégient la mobilité ou plus en plus de services de
la construction verte », note location. Ce changement de
Philippe Poirot. paradigme suppose de nou-
velles offres d'assurance.
• Le risque pandémique,
un nouveau risque Oui mais voilà  : qui sera de-
à prendre en compte main le mieux placé pour
sur la durée proposer les meilleures as-

surances auto, en adéquation
avec les usages  ? Les com-
pagnies historiques  ? Les
constructeurs de voitures
connectées ou les entreprises
de leasing qui auront telle-
ment de données qu'ils pour-
ront proposer leurs propres
assurances ? La répartition des
rôles pourrait bien évoluer.
« L'enjeu c'est la data, note Phi-
lippe Poirot. Cela concerne
l'automobile, mais aussi l'ha-
bitation et le multirisque. De-
main, il y aura encore plus
d'intelligence dans les voitures
et les habitations. Les capteurs
permettront de penser diffé-
remment l'assurance auto et
multirisque habitation. »
On le voit, le contexte dans
lequel nous évoluons est en
train de changer. Pour les as-
22
sureurs, cela nécessite de re-
penser leurs offres. Et la tech-
nologie peut répondre à ces
nouveaux enjeux. La capta-
tion en temps réel de données
va devenir progressivement
un enjeu pour aider les Direc-
tions Techniques à optimiser
le S/P et dans la durée, à pro-
poser des primes indexées sur
le comportement et l'usage.
ADRESSER CES
ÉVOLUTIONS GRÂCE
AUX NOUVELLES
TECHNOLOGIES
Comment les assureurs
peuvent-ils répondre aux nou-
veaux besoins des consomma-
teurs ? Philippe Poirot identi-
fie 7 actions possibles :
1 — Innover au niveau
des produits
« Les assureurs se doivent
d'imaginer en permanence
de nouveaux produits et de
les contextualiser à la situa-
tion de l'assuré », explique
l'expert. Il s'agit donc de
prendre en compte les nou-
veaux risques (climatique,
pandémique, terroriste et
cyber), les nouveaux usages
et comportements et le nou-
veau contexte pour proposer
de nouveaux produits et ser-
vices adaptés.
Par exemple, le constat après
un accident de la route. Mi-
crosoft travaille avec son
partenaire Zelros pour auto-
matiser l'analyse du constat.
« C'est un document normé
donc il est facile d'en extraire
le contenu. On va faire de
l'Optical Character Recogni-
tion (OCR) pour extraire les
informations (nom de l'assu-
ré, adresse, type de véhicule,
société d'assurance, conduc-
teur…) mais aussi analyser
le croquis réalisé, fait à la
main, et ceci grâce à l'IA et
identifier les responsabilités
à travers ce dessin, tout ça en
automatique ! »
2 — Modéliser au mieux
ses risques grâce à la data
Les cabinets d'assurance ont
l'habitude de travailler sur le
sinistre sur prime. Soit la ca-
pacité à modéliser au mieux
les risques pour définir le
bon niveau de la prime. Plus
on a de données, mieux c'est !
« L'analyse de la donnée
(celle de l'assuré, de la com-
pagnie, de la donnée externe)
permet de mieux travailler
ces sinistres sur prime. C'est
pour cela que les grands as-
sureurs ont basculé sur le
cloud », rappelle l'expert. Et
pour modéliser ce risque au
plus près, il faut aussi analy-
ser de la donnée en grande
quantité, y compris de la
données externes.
Un exemple : dans le monde
de l'hôtellerie et de la restau-
ration, les entreprises les plus
à risques sont celles qui ont
une mauvaise note sur Tri-
pAdvisor. « Ce qui est inté-
ressant dans ces algorithmes,
c'est de voir les corrélations.
Un algorithme doit avoir des
paramètres essentiels pour
pouvoir donner la meilleure
projection du niveau de
risque. Donc il s'agit d'épurer
ces paramètres pour conser-
ver les plus pertinents, mais
23
aussi aller chercher toutes les
données qui vont nourrir ces
paramètres discriminants. »
La technologie, avec la data,
est fondamentale. À la fois
en termes de puissance de
calculs mais aussi d'analyse
de données non structurées.
« Ces compétences sont en
général internalisées. Mais
avec des plateformes comme
Azure, on peut bénéficier
d'une Platform as a service
(PaaS), avec des services
cognitifs, de l'open data, de
l'algorithmie etc. Cela va per-
mettre d'aller dans un niveau
de finesse beaucoup plus im-
portant dans la prévision de
ces risques en faisant tourner
de nombreux modèles, tout
en maîtrisant les coûts » Et
L’analyse de
la donnée (celle
de l’assuré,
de la compagnie,
de la donnée
externe) permet
de mieux travailler
ces sinistres
sur prime
avec les données en temps
réel, on pourra bientôt ajus-
ter les risques en fonction
des comportements. Cette
prouesse sera en effet pos-
sible grâce à la télématique,
et permettra par exemple de
donner une prime évolutive
en fonction des usages.
3 — Anticiper la nouvelle
bataille de l'assurance
Constructeurs automobiles
et société de leasing dispose-
ront, demain, de grands vo-
lumes de données propices
à l'élaboration de nouveaux
services. Il est nécessaire
de tenir compte de ce nou-
vel écosystème. Assureurs,
constructeurs et leasers
doivent pouvoir se parler et
échanger leurs données. « La
data devient un sujet majeur.
Comment profiter de cet éco-
système multi-acteurs pour
créer de la valeur commune ?
interroge Philippe Poirot.
Pour un assureur, l'enjeu
est de pouvoir être présent
dans la customer journey de
ses clients pour lui offrir des
services et ajuster la tarifi-
cation aux usages. Le grand
sujet derrière tout cela, c'est
le partage de la valeur. Qui
prendra quoi dans ce partage
de la valeur au sein de ces
nouveaux écosystèmes ? »
Concrètement, un assu-
reur devra demain être en
mesure de proposer des
offres d'assurance paramé-
triques, à l'instar de ce que
propose Wakam (ex La Pa-
risienne) ), partenaire de
Microsoft. « Par exemple,
je suis dans un aéroport et
on me propose une offre
d'assurance indexée sur le
retard de mon vol. Par ail-
leurs, je suis en mobilité, je
loue une trottinette et je re-
çois des offres attenantes. Il
s'agit d'utiliser la donnée en
temps réel pour proposer
de l'assurance contextuali-
sée. C'est un changement de
paradigme. Avant, j'achetais

mon assurance, j'attendais le
sinistre et je voyais ensuite
s'il était couvert par mon
contrat. Là, il y a une proac-
tivité des assureurs de telle
manière à pousser des pro-
duits d'assurance personna-
lisés et contextualisés. »
Le sujet de la donnée sou-
lève également la question
de l'individualisation des
risques. Avec la donnée, les
assureurs pourront proposer
une couverture la plus fine
Le grand sujet,
c’est le partage
de la valeur. Qui
prendra quoi dans
ce partage de
la valeur au sein
de ces nouveaux
écosystèmes ?
et la plus personnalisée pos-
sible. Quid du futur de l'assu-
rance ? Faut-il rester sur un
modèle mutualiste tel qu'on
le connaît en France, où les
personnes qui n'ont pas de
sinistres “paient” pour les
personnes qui en ont  ? Ou
faut-il passer à un modèle
individualiste  ? Toutes ces
questions obligent à penser
fortement au modèle de l'As-
surance de demain, donc à se
réinventer.
4 — Générer de nouveaux
revenus
Pour créer de nouvelles op-
portunités, cap sur l'Open-In-
24
surance ! « Il s'agit de passer
d'une approche “j'assure un
risque sur un bien” à une ap-
proche de service global, ex-
plique l'expert. Exemple avec
l'assurance multirisques habi-
tation. Est-ce que je ne peux
pas agréger des offres d'arti-
san pour réparer le sinistre ?
et des offres hôtelières dans
le cas où la personne soit
obligée de laisser son appar-
tement pendant les travaux ?
Etc. » L'ambition est d'accom-
pagner la customer journey
de l'assuré pour lui permettre
de mieux gérer le sinistre.
Autre piste, l'Insurance as a
service. « Je suis assureur, j'ai
développé une expertise, par
exemple sur mon applicatif
d'assurances. Certains assu-
reurs essaient de valoriser cet
actif, via une plateforme qu'ils
commercialisent », note Phi-
lippe Poirot. Ainsi, Microsoft
mène avec Allianz le projet
Syncier. Cette solution pro-
pose aux assureurs qui vou-
draient transformer leur re-
lation client de se doter d'une
plateforme technologique,
organisée autour d'une mar-
ketplace, avec des API pour
transformer rapidement leur
modèle opérationnel.
5 — Moderniser son core
insurance system pour
réduire ses coûts
On a vu qu'on pouvait uti-
liser le cloud pour gérer la
data, l'optimiser, mettre de
l'IA, créer de nouveaux ser-
vices… Mais on peut aussi
utiliser le cloud pour ré-
duire les charges et réduire
les coûts  ! Ceci en migrant
son core insurance system
ou des fonctions supports
dans le cloud. « Cela permet
d'améliorer la rentabilité »,
affirme l'expert Microsoft.
On pilote mieux son activi-
té car on peut en déduire un
P&L associé aux réels coûts
de son informatique. De
surcroît, dans le lancement
d'une activité, on paye à la
consommation. Ceci permet
de lancer de nouvelles offres
en optimisant sa rentabilité
ou bien de conquérir de nou-
veaux marchés en réduisant
les investissements.
6 — Augmenter ses
conseillers au service
de la relation client
Être à l'écoute de l'assuré.
Encore plus qu'ailleurs, la
relation client est fonda-
mentale dans le secteur de
l'assurance. « Comme le ban-
quier, l'assureur est une per-
sonne en qui on doit avoir
confiance. D'autant plus avec
l'assureur car c'est auprès de
lui que l'on est dans les mo-
ments de fragilité », rappelle
Philippe Poirot.
Être en mesure d'apporter
les bonnes réponses. Il faut
non seulement pouvoir le
contacter facilement, mais il
doit aussi être en mesure de
répondre aux besoins expri-
més. La technologie permet
d'aider le téléconseiller ou
l'assureur à gérer au mieux le
sinistre et sa relation client.
« Aujourd'hui, on peut identi-
fier le niveau d'émotion d'un
client à sa voix, son ton ou
les mots employés. Cela per-
met de le réconforter et de
traiter sa demande au mieux.
On peut analyser une image
grâce à l'IA pour identifier
le coût des réparations. On
peut digitaliser les proces-
sus et, grâce à l'IA, analyser
le contenu de documents,
tel que nous le faisons avec
notre partenaire Shift Tech-
nology. Toutes ces services
cognitifs d'IA permettent
d'imaginer de nouveaux ser-
vices et produits. »
Être proactif grâce à la data.
Microsoft a un autre projet
avec Zelros qui s'appuie sur
la data pour aider l'assureur à
pousser les bons conseils et les
bons produits au bon moment,
en fonction de la connaissance
du client. Concrètement,
la data nourrit et oriente le
conseiller en temps réel, grâce
aux informations remontées.
Lutter contre la fraude. Des al-
gorithmes permettent d'iden-
tifier un risque de fraude.
25
« On a travaillé avec Shift
Technology, qui est capable
d'identifier des fraudes po-
tentielles en croisant les don-
nées d'un sinistre et des don-
nées externes. Il va donner
à la compagnie d'assurance
un voyant vert si tout est ok,
orange en cas de suspicion
de fraude ou rouge en cas
de fraude avérée. » Un enjeu
crucial pour les compagnies
d'assurance qui perdent des
millions d'euros chaque an-
née à cause de la fraude. Ainsi
en 2018, on comptait un de-
mi-milliard d'euros de fraude
détectée et près de 2 Md€ de
fraude estimée. En plus de
ces économies, la satisfaction
client s'en voit renforcée car
lorsque le voyant est au vert,
les assurés sont immédiate-
ment remboursés.
7 — Être conforme
dans un environnement
réglementaire complexe
Enfin, les compagnies d'as-
surance devront très vite se
mettre en conformité IFRS
17. Cette norme internatio-
nale d'information finan-
cière, qui entrera en vigueur
le 1er janvier 2023, doit rem-
placer IFRS 4 sur la compta-
bilisation des contrats d'as-
surance. . Bonne nouvelle  :
la puissance de calcul du
cloud permet de répondre
à cet objectif réglementaire,
puisqu'il permet d'optimiser
le coût de calcul d'IFRS17 en
ne mobilisant les infrastruc-
tures technologiques que
lors de ces calculs.
L'IA est aussi une réponse
pour intégrer de façon
souple des obligations régle-
mentaires dans un parcours
client. L'intelligence artifi-
cielle peut s'appliquer dans
différents scénarios, comme
l'onboarding de nouveaux
clients à distance, avec des
outils d'analyse qui vérifie-
raient la conformité de de
documents par exemple.
Bref, dans un monde en
mouvement, le secteur de
l'assurance peut compter sur
les dernières innovations
technologiques pour se ré-
inventer. IA, services cogni-
tifs, algorithmes, analyse des
données en grands nombres
et modélisation des risques…
La puissance du cloud per-
met aujourd'hui d'améliorer
ses modèles et d'optimiser
ses coûts. À condition de sa-
voir valoriser ses données !

L'économie
des plateformes
L’économie des plateformes
a démontré sa résilience lors
de la crise du Covid19. Les
institutions financières, aus-
si bien dans le secteur de la
banque que de l’assurance,
ont axé leurs derniers déve-
loppements sur la capacité à
traiter leurs clients à distance
et à leurs proposer de nou-
veaux services additionnels
aux produits traditionnels.
Cette tendance répond à la
fois à une recherche d’amé-
lioration de la satisfaction
client (NPS) mais aussi à un
développement des revenus
(PNB) dans un environne-
ment où la profitabilité des
banques est en baisse.
Pour répondre à cette ambi-
tion, Microsoft accompagne
les banques et les assureurs sur
trois grands types de projets :
· Open banking and insu-
rance : Il s’agit de venir agré-
ger des services ou des offres
partenaires pour enrichir sa
proposition de valeur tradi-
tionnelle et générer ainsi une
nouvelle expérience client et
de nouveaux revenus.
· Marketplace : Il s’agit d’of-
frir la possibilité de connec-
ter entre eux ses clients pour
leur proposer une place de
marché où ceux-ci peuvent
échanger des prestations en
toute confiance.
26
· Bank or Insurance-as-a-Ser-
vice : Il s’agit de valoriser un
asset technologique bancaire
ou d’assurance pour le pro-
poser en marque blanche à
son écosystème.
Tous ces modèles reposent
sur des principes d’architec-
tures communs pour lesquels
Microsoft accompagne les
institutions financières dans
leur mise en œuvre :
· API management pour ex-
poser plus facilement de
nouveaux services internes
ou de partenaires.
· Multi party computing per-
mettant de créer un environ-
nement de confiance et d’ef-
ficience entre les différentes
parties prenantes de la solution.
· Identity management and
directory pour définir les
autorisations et la traçabilité
des transactions.
· Security & Compliance
pour piloter l’infrastructure
et répondre aux exigences
réglementaires.
· Open-source model pour
encourager la collaboration
entre les parties prenantes.
· Data Insights afin d’exploi-
ter la donnée multi-source
pour créer une expérience
différenciante.
27
Quelques projets récents
menés par Microsoft avec
ses clients et partenaires il-
lustrent cette tendance :
· Syncier Insurance as a ser-
vice : Proposer avec Allianz
une plateforme de distribu-
tion digitale d’assurances vie
et non vie, répondant aux stan-
dards actuels de l’expérience
client, configurable à son acti-
vité et qui bénéficie du Cloud
Azure en termes d’économie,
d’efficacité et de sécurité?
· Mastercard Track : pro-
poser une plateforme pour
permettre de simplifier les
transactions entre les clients
PME en proposant des ser-
vices de digitalisation et
conformité de leurs transac-
tions, de consolidations de
leurs flux de trésorerie, d’ac-
cès à des ressources pour
leur faciliter les transactions
internationales,…
· Wiise : proposer aux PME
une plateforme leur per-
mettant d’accéder à des res-
sources pour mieux gérer leur
poste client, la paie de leurs
salariées ou le règlement de
leurs fournisseurs et ceci en
s’appuyant sur l’expertise
bancaire de Commonwealth
Bank – KPMG et Microsoft
· Axa : proposer une plate-
forme numérique de soins
de santé donnant accès à un
écosystème de services pu-
blic et privé pour transfor-
mer la “patient journey”.
 28
Construire une
finance plus durable
Le secteur financier commence à s’impliquer fortement
dans les thématiques liées au développement durable.
Au-delà d’une terminologie riche ESG 1 – RSE 2 – IRD 3 ,
il s’agit pour les acteurs du secteur financier d’engager
une démarche volontaire et structurée pour apporter
leur contribution à la construction d’un monde
plus durable, juste et inclusif.
Dès lors, comment la tech-
nologie, les solutions et les
expertises de Microsoft in-
cluant ces principes ESG
peuvent-elles répondre aux
enjeux des banquiers et assu-
reurs ? Cette transformation
peut être abordée selon diffé-
rents axes :
— Développer des plate-
formes technologiques
Microsoft a engagé avec contribuant à favoriser
des banques et assureurs l’économie circulaires, no-
de nombreux projets stra- tamment dans le secteur du
tégiques sur ce domaine. crédit.
Il s’agit de répondre avant
tout à une ambition portée — Assurer une transition
par les Directions Générales. vers un impact carbone
L’équipe dirigeante de Mi- neutre de son informatique,
crosoft a souvent partagé ses jusqu’à effacer celui-ci de-
engagements et ses moda- puis la création de l’entre-
lités pour devenir carbone prise à l’instar des engage-
neutre en 2030, dévelop- ments pris par Microsoft.
per l’inclusion et la diversi-
té dans ses équipes ou bien — Améliorer la modélisation
pour répondre aux 17 objec- des risques, dont celui clima-
tifs de l’ONU. tique pour agir au plus tôt en
termes de prévention dans le
secteur de l’Assurance.
— Bâtir un monde plus in-
clusif et respectueux grâce à
l’usage de l’IA pour aider les
personnes en situation d’han-
dicap notamment au travail
— Optimiser les cultures en
réduisant les impacts néga-
tifs d’engrais et en arrosant
au juste niveau grâce à la
data, l’IoT et l’IA. Les modèles
d’agri Banking proposent ain-
il s’agit pour
les acteurs du
secteur financier
d’apporter leur
contribution à
la construction
d’un monde plus
durable, juste
et inclusif.
si des plateformes collabo-
ratives autour de la donnée
réunissant tous les acteurs de
cette économie agricole.
— Elaborer de nouveaux pro-
duits de placements « verts »,
comment réduire le finance-
ment d’industries carbonées et
ceci en facilitant la traçabilité
de la donnée entre les diffé-
rents systèmes d’information.
— Répondre aux exigences ré-
glementaires ESG et aux repor-
tings attendus grâce à une taxo-
nomie maîtrisée de la donnée.
Autant de discussions et
projets « sustainables » en
cours chez nos clients ban-
quiers et assureurs, et pour
lesquels les solutions Micro-
soft apportent une réponse
rapide et pertinente. Comme
l’illustrent nos dernières
réalisations :
— NatWest Group et Micro-
soft ont uni leurs forces pour
aider les entreprises britan-
niques à mieux comprendre
29
leur empreinte carbone et à
créer des plans d’action sur
mesure pour réduire leurs
émissions de carbone, en ti-
rant parti des technologies
numériques.
— Banca Mediolanum et
Microsoft ont créé Flowe,
un nouveau type de banque,
qui défend l’idée que chaque
décision financière prise par
une personne a un impact sur
son bien-être et sur le monde
en général. Flowe vise à don-
ner aux clients les moyens
de vivre une vie significative
en intégrant l’éducation et
la transparence autour de la
durabilité environnementale
et de la santé personnelle di-
rectement dans l’expérience
bancaire.
— Microsoft France a mis en
œuvre avec Simplon et des
partenaires du secteur finan-
cier des Ecole de l’IA pour
permettre à des populations
en marge de l’emploi de bé-
néficier d’une formation cer-
tifiante à l’IA.
— Rabobank lance avec
Microsoft une initiative vi-
sant à séquestrer le CO2 tout
en améliorant les pratiques
des petits exploitants agri-
coles dans les pays en déve-
loppement. Cette plateforme
en ligne relie les grandes
entreprises qui cherchent à
compenser leurs émissions
avec les petits exploitants
agricoles qui séquestrent le
carbone par la sylviculture.
L’initiative aide également
les agriculteurs à améliorer
leur modèle d’affaires en
transformant une agriculture
monoculture en une agricul-
ture à l’épreuve du futur.
1 — ESG : Environmental,
Social and Governance
2 — RSE : Responsabilité
Sociétale des Entreprises
3 — IRD : Investissement
Responsable et Durable

Ressources
| E CO SYST È ME
START - U P S
Retrouvez les 32 start-ups de
notre écosystème
| LI VR E B L AN C
Guide pour les institu-
tions financières qui adoptent
le cloud public
| W E B I N AR
Comment les banques s’approprient
le Cloud Azure pour accélérer
leurs transformations : Smash
(fromsmash.com)
| RÉFÉRENCES :
• Allianz : Allianz s'associe
avec Microsoft pour transformer
numériquement le secteur de l'as-
surance (en anglais)
• Société Générale : Société Géné-
rale développe ses outils d’ana-
lyse de texte avec Azure
• Société Générale : Société Gé-
nérale : comment faire passer à
l’échelle ses outils de machine
learning grâce à Azure ?
30
• BPCE : Le Groupe BPCE optimise
l’expérience de ses collabora-
teurs avec Office 365
• NatWest & DreamQuark : NatWest
annonce un partenariat tech avec
Microsoft et DreamQuark pour si-
muler les futurs résultats du
marché (en anglais)
• AXA : AXA et Microsoft colla-
borent pour créer une nouvelle...
• AXA : AXA optimise sa stratégie
« data-driven » avec sa plateforme
SHINE
• AXA : AXA et Microsoft lance
une plateforme sur la Santé pour
transformer la journée du patient
• Neobanque FLOWE : Flowe et
Microsoft Consulting Services
créent une plate-forme bancaire
numérique engagée dans le déve-
loppement durable (en anglais)
• Zelros : Un éditeur de logiciels
d'assurance accélère l'admission
pour un service client plus rapide
avec Form Recognizer (en anglais)
• Younted Credit : Younited Cre-
dit lance son activité de ser-
vices aux entreprises, en parte-
nariat avec Microsoft
• Wiise : KPMG Australia s'asso-
cie à CBA et Microsoft pour sim-
plifier la gestion commerciale des
PME (en anglais)
• Mastercard : Mastercard colla-
bore avec Microsoft pour accélé-
rer l'innovation dans les écosys-
tèmes du commerce digital et des
startups (en anglais)
• HSBC : HSBC et Microsoft Hong
Kong renforcent les PME locales
avec une plateforme de gestion
d'entreprise agile – Microsoft
News Center Hong Kong (en anglais)
• Blackrock : BlackRock et Micro-
soft forment un partenariat stra-
tégique pour héberger Aladdin sur
Azure alors que BlackRock prépare
Aladdin pour le prochain chapitre
de l'innovation (en anglais)
| VI DÉOS
• L’impact de l’IA dans la finance
(Philippe Waechter)
• La transformation numérique
dans les territoires (Jean-Paul
Mazoyer)