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Thème :
Dirigé par :
Promoteur :
Mr. HAMIDI.K Jury composé de:
Réaliser par:
Melle BENZAHRA Thiziri
&
elle
M GUERRAB Arzika
Promotion : 2012/2013
Nous tenons à remercier vivement notre
promoteur Mr HAMIDI.K pour la qualité de son
encadrement, et Mr ZAROUKI.K pour son soutien
et conseilles durant toute la durée du projet.
A mon ami et partenaire de travail BENZAHRA Thiziri, ainsi qu’à tous mes amis(es)
particulièrement Hossame, Khadidja, Yazid, Ryma, Naima, Kahina, Yasmine, Fatima, Katia,
Naziha, Nabila, Ghiles, farah, Asma, nacima, Aziz, et surtout à mon meilleur ami Amir.
A toutes les personnes auxquelles je réserve une place dans mon cœur.
Du fond du cœur, je vous dis tous merci pour votre soutien et pour tout ce que vous
avez fait pour moi.
GUERRAB Arzika
A mes très chers parents qui m’ont toujours encouragé dans mes études et m’ont apporté
l’amour, conseils, soutient et la force qui m’ont aidé à avancer dans la vie.
A ma TATA FADELA qui est ma deuxième maman et qui m’a offert l’amour d’une maman.
A mes deux très chères grands-mères qui m’ont-elles aussi beaucoup encouragé dans mes
études et toujours crus en moi.
A ma très chère sœur et amie qui m’a supporté durant cette période et qui m’a apporté le
soutien dont j’avais besoin, à mes très chères tatas saida, sonia et yasmina.
A mon chère ami TAMI pour sa présence et que j’ai toujours trouvé devant moi dans les
moments les plus difficiles et a toujours été à l’écoute et a supporté mes crises.
A ma chère amie et qui est aussi ma camarade avec qui on a été à bout de force et
d’émotion, avec qui j’ai vécu beaucoup de choses et d’expériences, avec qui j’ai appris
beaucoup de choses et avec qui on a été dans la joie et la peine.
A mes chères amies FATIMA et AMEL pour leurs amour, soutiens et leurs écoutes
précieuse dont j’été dans le grand besoin, et mon cher ami AMIR.
A IDIR qui a su me remonté le moral et pour sa présence quand j’été dans le besoin et
pour tout le soutien moral qu’il a pu m’apporter.
BENZAHRA Thiziri
Sommaire
a) Présentation .............................................................................................................13
b) Critiques....................................................................................................................15
2. La directive Solvabilité II ..................................................................................................16
a) Présentation ..............................................................................................................16
b) L’architecture de solvabilité II .....................................................................................18
Conclusion ........................................................................................................................57
Références bibliographiques ................................................................................59
Annexes ..............................................................................................................................61
Liste des figures
Figure II.1 : Récapitulatif du bilan d’une compagnie d’assurance selon Solvabilité I .........................14
Figure II.2 : Récapitulatif du bilan d’une compagnie d’assurance selon Solvabilité II ........................17
Figure II.3 : Récapitulatif des trois piliers formant l’architecture de la directive Solvabilité II ............19
Figure III.1 : Aspect dynamique de la gestion des sinistres (survenance, déclaration, paiement et
clôture) ...................................................................................................................26
Figure IV.10 : Comparaison des résultats obtenus par les méthodes stochastiques et ceux de la
CAAT .....................................................................................................................56
Liste des tableaux
Tableau IV.2 : Triangle des paiements cumulés complété par Chain Ladder .....................................44
Tableau IV.3 : Détermination des charges futures et des provisions « Chain Ladder » ........................46
Tableau IV.7 : Rectangle des paiements non-cumulés complété par le modèle poisson sur-dispersé ..53
Tableau IV.8 : Le montant des provisions pour chaque année de survenance ....................................53
L’être humain au cours de son existence, est constamment exposé à des risques qui
peuvent porter atteinte à sa personne, à son patrimoine ou aux biens de ceux qui font partie
de sa communauté(1).
L’adoption de telles méthodes a pour effet une sous-évaluation du risque réel que
comporte une mutualité d’assurés, ce qui se traduit par l’amplification de l’erreur
d’estimation de l’engagement futur de l’assureur, donc de la provision pour sinistre à payer
que l’assureur suppose lui permettre de satisfaire ses engagements futurs envers ses
assurés.
(1)
Henri et Dominique, Rochet J. Charles, Micro-économie de l’assurance, Economica, Paris, 1991,page78
1
Introduction Générale
Pour répondre à ces questions de manière théorique et pratique, et pour illustrer les
résultats des méthodes stochastiques, nous utilisons des données de la CAAT (Compagnie
Algérienne d’Assurance), liées à un triangle de paiements afférent à une branche automobile
sur une durée de temps allant de 2002 à 2012.
Afin de rependre à notre problématique nous avons répartit notre travail en quatre
chapitres :
Le premier chapitre « Généralités sur l’Assurance » qui traite les notions de bases de
l’assurance et les particularités spécifiques de l’opération d’assurance. Le second chapitre
« Le provisionnement en assurance non-vie » qui comporte le contexte réglementaire de la
solvabilité des compagnies d’assurance et il porte une représentation des provisions
techniques en assurance non-vie ainsi que leurs méthodes d’évaluation réglementaires,
comme il présente une nouvelle approche des provisions techniques sous solvabilité II. Puis
le troisième chapitre « Estimation des provisions sinistres à payer par les méthodes
stochastiques » qui présente la formulation de la problématique de provisionnement, et
l’estimation des provisions pour sinistres à payer par la méthode déterministe standard puis
par les méthodes stochastiques. Enfin le dernier chapitre « Application sur un portefeuille
automobile » qui est l’objet d’une application de ces méthodes sur le portefeuille
automobile de la Compagnie Algérienne des Assurances(CAAT), puis une comparaison des
résultats obtenus par chacune des méthodes.
2
Chapitre I :
Généralités sur l’Assurance
Généralités sur l’Assurance
Avant de rentrer dans le vif de notre travail, à savoir l’évaluation des provisions
techniques en assurance, on a trouvé qu’il est important de consacrer une partie de ce
mémoire pour la présentation de l’activité d’assurance. Dans la première section de ce
chapitre nous présentons les notions de base de l’assurance. Dans la seconde, nous mettons
l’accent sur l’assurance non-vie. Et enfin, la dernière section est consacrée au secteur des
assurances en Algérie.
1. L’apparition de l’assurance :
(1) ème
F.Couilbault, C .Eliashberg –Les grands principes de l’assurance 7 édition- Edition l’Argus de l’Assurance-
Septembre 2005-P14
3
Généralités sur l’Assurance
comme immorale, fut admise. De même on assista au 19ème siècle à l'apparition de
l'assurance responsabilité, comme celle relative aux accidents causés aux tiers par les
voitures à chevaux.
(1)
Petit Larousse 2010
(2) ème
F.Couilbault, C .Eliashberg –Les grands principes de l’assurance 7 édition- Edition l’Argus de l’Assurance-
Septembre 2005-P45
4
Généralités sur l’Assurance
souscription du contrat (Par exemple en assurance vie) et une prestation dont le
montant répare le préjudice subi par l’assuré ou le tiers lésé, cette dernière est
déterminée après la survenance du sinistre en fonction de son importance (Par
exemple en assurance incendie).
• La compensation : L’ensemble de personnes assurées contre un même risque et qui
cotisent pour faire face à ses conséquences se trouvent menacées par ce risque,
mais, il ne se réalise que sur quelques-uns, d’où la nécessité de la prise en charge des
sinistrés par les non-sinistrés. Ce mécanisme de compensation, exige un groupe
social cohérant où s’applique la réciprocité : « en aidant les sinistrés d’aujourd’hui, je
serai moi-même aidé demain par les autres personnes non sinistrées ». De-là, on
conclut que l’assurance est, donc, l’organisation de la solidarité entre les gens
assurés contre la survenance d’un même événement(1).
Le contrat d’assurance : est un accord passé entre deux parties, l’assureur et le preneur
d’assurance (l’assuré), fixant à l’avance et pour une période déterminée des échanges
financiers en fonction d’un ensemble bien défini d’événements aléatoires. Ce contrat est
matérialisé par la police d’assurance qui comprend des conditions générales non
personnalisées et des conditions particulières qui précisent entre autre les caractéristiques
du risque assuré, le montant des versements à effectuer par le souscripteur et le mode de
détermination des prestations de l’assureur.
(1) ème
F.Couilbault, C .Eliashberg –Les grands principes de l’assurance 7 édition- Edition l’Argus de l’Assurance-
Septembre 2005-P47
5
Généralités sur l’Assurance
d’ouverture de succursales de sociétés d’assurances étrangères, les choses devraient
pouvoir évoluer vers une meilleure présence du privé. Il est à rappeler que dès le 6 août
2007, les banques ont été autorisées à distribuer certains produits d’assurances(1).
(1)
http://www.bladi-dz.com/articles/2067/1/Marche-des-assurances-en-Algerie--Beaucoup-reste-a-faire/Page1.html,
17 Mars 2013, 18h10
(2)
Idem
6
Généralités sur l’Assurance
Section 02 : Concepts en assurance
1. Le rôle de l’assurance :
L’assurance consiste à procurer aux individus, qui craignent l’arrivée d’un événement
dommageable, la sécurité qu’ils recherchent et dont ils ont besoin pour se prémunir contre
les risques auxquels ils sont exposés dans leurs vie, lesquels se fut difficile de les prendre en
charge individuellement, en transférant cette charge vers un groupe d’individus (ou
mutualité) qui manifestement feront face plus facilement à leur devoir.
L’assurance apporte sa contribution par la préservation des patrimoines nationaux et
assure leur remplacement en cas de catastrophe sans que le pays touché n’en souffre
gravement.
Elle remplit aussi une fonction de crédit, et ceci par diverses manières, on peut citer
l’assurance sur la vie contractée par un acheteur à crédit (le souscripteur) pour prémunir son
créancier (bénéficiaire) contre sa disparition prématurée.
(1)
M. Denuit, A. Charpentier –Mathématique de l’assurance non vie (Tome I : principes fondamentaux de théorie
du risque), Paris, Edition Economica, Juin 2004-P16
7
Généralités sur l’Assurance
a) L’assurance vie et capitalisation :
On regroupe sous cette dénomination deux types de produits : les assurances en cas
de décès, qui garantissent à la famille du souscripteur le versement d’un capital ou d’une
rente en cas de décès de celui-ci, et les opérations de capitalisation qui ne sont ni plus ni
moins qu’une forme d’épargne. Il existe aussi des assurances en cas de vie, ainsi que des
combinaisons de ces trois types de produits, sous forme d’assurances mixtes, qui sont
parfois associées à des assurances maladie ou invalidité. Les assurances de groupe, plus
faciles à gérer pour les compagnies, connaissent un certain succès(1).
(1)
D. Henriet, J.C. Rochet –Microéconomie de l’assurance, Paris, Edition Economica, Janvier 1991-P20
(2)
Idem
(3)
Garantie des Accidents de la Vie
(4) ème
F.Couilbault, C .Eliashberg –Les grands principes de l’assurance 7 édition- Edition l’Argus de l’Assurance-
Septembre 2005-P50
8
Généralités sur l’Assurance
Section 03 : Assurance non-vie
Nous allons dans ce qui suit élargir le champ d’étude sur les assurances non vie.
Les assurances non-vie sont les assurances IARD (Incendies, Accidents, Risques
Divers), elles englobent les assurances de biens et de responsabilité ainsi que les assurances
de dommages corporels. Elles sont soumises à un principe fondamental, dit principe
indemnitaire selon lequel la prestation de l’assureur ne peut en aucun cas excéder le
préjudice réel subi par l’assuré ; par exemple, l’indemnité versée par l’assureur suite au vol
du véhicule assuré ne peut excéder la valeur réelle de celui-ci, mais certains contrats, de
type individuelle accidents dans les assurances dommages corporels, appliquent le principe
forfaitaire et prévoient des prestations prédéterminées.
Ce type d’assurance est géré en répartition mise à part une partie de l’assurance
construction qui nécessite une gestion en capitalisation, la gestion par répartition consiste
pour l’assureur à redistribuer aux assurés sinistrés la masse des primes ou cotisations payées
par l’ensemble des membres de la mutualité. Cette répartition s’opère par année.
L’assurance dommage se caractérise par des particularités essentielles :
L’existence des dispositifs contractuels limitant la prise en charge du risque par
l’assureur.
L’existence d’un délai de plusieurs années entre la survenance du sinistre et son
règlement effectif, en effet le sinistre survenu et déclaré n’est bien souvent pas
connu précisément.
Les dommages passent un système d’escalade dans la procédure de leurs
évaluations, on peut citer :
• Le règlement de gré à gré : l’assuré et l’assureur se mettent d’accord sur le
montant des sinistres et des règlements.
• L’expertise à l’amiable : dans le cas où le gré à gré est impossible chaque
partie désigne son expert, qui opèrent en commun et recherchent les causes
du sinistre, vérifient les déclarations du contrat, chiffrent les dommages,
calculent les indemnités, analysent les responsabilités et établissent un
procès-verbal (PV).
• La tierce expertise : elle intervient lorsque des points de désaccord subsistent
à l’issu de l’expertise amiable. Un troisième expert sera donc désigner et les
trois examinent les points de désaccords et rédigent en commun un nouveau
procès-verbal.
9
Généralités sur l’Assurance
• L’expertise judiciaire : c’est dans le cas où la tierce expertise n’aboutit pas à
un consensus ou bien lorsqu’un différend apparaît à propos des garanties du
contrat ou des responsabilités, le tribunal compétent désignera un ou
plusieurs experts choisis sur une liste d’experts agréés auprès de chaque
cours d’appel.
Ce processus d’évaluation peut être extrêmement long dans certains cas, notamment
dans les préjudices corporels où il faut attendre la consolidation des blessures et les
décisions des tribunaux, ce qui rend le montant des dommages influencés par des facteurs
économiques (l’inflation) et des facteurs politiques et légaux (l’évolution de la législation et
de la jurisprudence).
De même on trouve que cette rubrique détient la majorité des branches
d’assurances, ainsi on trouve :
Les accidents de travail.
La branche automobile.
Les accidents corporels qui correspondent aux polices de protection individuelles.
La branche maritime.
L’incendie.
Les assurances de dommages corporels ont pour objet de verser des prestations aux
assurés dans le cas où il y a survenance d’événements affectant la personne même de
l’assuré, elles englobent les assurances en cas de maladie ou d’accidents, notamment
contrats complémentaires santé, hospitalisation, individuelle accidents, GAV (Garantie des
Accidents de la Vie)…
10
Généralités sur l’Assurance
3. L’assurance automobile :
Nous nous intéressons à la branche automobile qui fera l’objet de notre modeste
travail.
L’assurance automobile est certainement le produit d’assurance le plus familier du
grand publique, la principale raison est que le contrat de base dit de Responsabilité Civile
automobile est obligatoire pour tout véhicule en circulation. C'est grâce à ce contrat que la
victime d’un accident automobile est indemnisée par la compagnie assurant le responsable
de l’accident, dans la pratique, à la suite de conventions entre compagnies, c’est en fait la
compagnie de la victime qui indemnise le plus souvent celle-ci. Cette garantie minimale est
souvent complétée, dans le même contrat, par une assurance de dommages (tierce collision,
vol, incendie, bris de glace…)(1)
(1)
D. Henriet, J.C. Rochet –Microéconomie de l’assurance, Paris, Edition Economica, Janvier 1991-P165
(2) ème
F.Couilbault, C .Eliashberg –Les grands principes de l’assurance 7 édition- Edition l’Argus de l’Assurance-
Septembre 2005-P178
11
Généralités sur l’Assurance
dépasse le cadre de la garantie légalement exigée. Les principales garanties
facultatives concernant les dommages au véhicule sont les suivantes(1) :
• Le dommage collision : elle couvre les dommages qui peuvent atteindre le
véhicule de l’assuré en cas de collision avec un autre véhicule, un animal, ou un
piéton, avec la condition que le propriétaire du véhicule ou de l’animal soit
identifié.
• Le dommage tous accidents : elle couvre les dommages qui peuvent atteindre le
véhicule à la suite du versement de ce véhicule ou d’un choc avec un corps fixe
(mur, arbre) ou mobile (voiture animal, piéton).
• Garanties incendies-explosion : elle couvre les dommages causés par un
incendie, par une explosion ou par la foudre au véhicule de l’assuré, cette
garantie peut s’étendre aux dommages causés aux accessoires non prévus par le
constructeur et aux objets transportés à concurrence d’une somme prévue aux
conditions particulières.
• Le vol : elle couvre les dommages résultant de la disparition ou de la
détérioration du véhicule à la suite d’un vol ou d’une tentative de vol.
• Le bris de glace : elle couvre les dommages subis par les glaces du véhicule et,
éventuellement, les optiques de phare, elle est limitée à la valeur de
remplacement des glaces brisées, y compris les frais de pose.
(1)
F.Couilbault, C .Eliashberg, Op.cit-P182
12
Chapitre II :
Provisionnement en
assurance non-vie
Provisionnement en assurance non-vie
Ce chapitre est réparti en trois sections. Dans la première section nous présentons la
règlementation prudentielle des compagnies d’assurance. La seconde section est consacrée
pour la présentation des différents types de provisions techniques en assurance non-vie.
Enfin, nous abordons les différentes méthodes règlementaires déterminées pour
l’évaluation des provisions pour sinistres à payer.
1. La directive Solvabilité I :
a) Présentation :
Les règles de mesure de la solvabilité règlementaire appliquée aujourd’hui par les
compagnies d’assurances de l’Union Européenne découle de la directive de 1973 pour la
branche non-vie et de la directive de 1979 pour la branche vie, mises à jour le 5 mars 2002.
Ces deux directives délimitent la réforme appelée aujourd’hui solvabilité I.
Solvabilité I impose donc à chaque compagnie d’assurance un niveau minimum de
fonds propres appelé exigence de marge de solvabilité ou exigence de capital afin de couvrir
ses engagements vis-à-vis des tiers. Ce niveau minimum de fonds doits être représenté par
des actifs adéquats pour la couverture des engagements. De plus, un contrôle régulier de
cette marge est imposé.
Sous cette réforme, les entreprises d’assurances sont essentiellement tenues de
respecter trois contraintes sur leur bilan(1):
• Les provisions techniques doivent être calculées de manière prudente.
• Les actifs du bilan doivent permettre le règlement intégral des engagements : en
particulier, les engagements réglementés (provisions techniques et autres
créances prioritaires) doivent être représentés par des actifs sûrs, liquide,
rentable.
• Les fonds propres doivent être supérieur à un minimum appelé exigence de
marge.
Nous allons présenter le bilan d’une compagnie d’assurance selon les exigences de
solvabilité I.
(1)
Mémoire d’actuariat_promotion 2010
13
Provisionnement en assurance non-vie
Figure II.1 : Récapitulatif du bilan d’une compagnie d’assurance selon solvabilité I(1).
Nous allons donner une explication des éléments composant du bilan représenté ci-haut
L’Actif : il est composé de trois éléments essentiels
Immobilisation (placement) : représente une rubrique très importante de
l’actif qui est estimée entre 70% à 80 %, ils sont constitués de biens
immobiliers, de valeurs mobilières (actions, obligations), prêts ;
Part de réassurance dans les provisions techniques : c’est la seconde
rubrique estimée entre 10% à 20% de l’actif, il s’agit de la part des provisions
techniques à la charge des réassureurs.
Les créances et autres actifs : il s’agit des créances liées à l’exploitation, des
avoirs dans la banque et des actions propres. C’est la dernière rubrique qui
est aussi estimée entre 10% à 20% de l’actif.
Le Passif : on trouve
Capitaux propres : sont constitués du capital propre, des réserves (libres,
l’égales, de réévaluation) et le report à nouveau. Selon l’article n°219 de
l’ordonnance n°95-07 modifié par la loi n°06-04 l’autorité de contrôle
algérienne des compagnies d’assurances et de réassurances a exigé un capital
minimum déterminé pour chaque branche tel que pour les sociétés par
actions exerçant les opérations d’assurance dommage il est de deux milliard
de dinars.
(1)
Dourneau.J « solvabilité II ». Ecole Nationale D’assurance
14
Provisionnement en assurance non-vie
b) Critiques :
(1)
Eva Berno 2008 « solvabilité II » : calibrage des MCR/ SCR dans le contexte QIS4 rapport de stage 2007/2008
15
Provisionnement en assurance non-vie
d’assurance peut être autorisée à exercer, et encore le faite que les compagnies d’assurance
qui sur-provisionnent sont pénalisées contrairement à celle qui sous-provisionnent.
Critiques qualitatives :
L’une des critiques est le manque de surveillance exercé sur le control interne (piste
d’audit, méthodes de gestion, …….)
D’autre part solvabilité I est moins complète que d’autres systèmes. Ce qui a
nécessité une modernisation et harmonisation de cette dernière.
Elle ne répond pas aux normes internationales telles qu’IAS-IFRS.
A ces effets, la Commission Européenne a proposé une amélioration de cette
directive en engageant la réforme « solvabilité II »
2. La directive Solvabilité II :
a) Présentation :
(1)
(MARKET/2095/99-FR), « Révision de la position financière d’une entreprise d’assurance ».
(2)
Journal officiel de l’Union européenne du 17.12.2009.
16
Provisionnement en assurance non-vie
Nous allons présenter le bilan d’une compagnie d’assurance selon les exigences de
solvabilité II
Figure II.2 : Récapitulatif du bilan d’une compagnie d’assurance selon solvabilité II(1)
Nous allons présenter quelques rubriques du passif selon les exigences de solvabilité II :
SCR (Capital de solvabilité requis) : il est calculé de manière à garantir que tous les
risques quantifiables auxquels les entreprises d’assurance sont exposées soient
pris en considération.
MCR (Capital Minimum Requis) : c’est le montant en dessous duquel les
bénéficiaires seraient exposés à un risque inacceptable si l’entreprise d’assurance
est autorisée à poursuivre son activité.
Les provisions techniques : le calcul de ces dernières est égal à la somme de la
meilleure estimation et de la marge de risque ;
o Best estimate : est égale à la moyenne pondérée par leur probabilité de
survenance des flux de trésorerie futurs, en tenant compte de toutes les
entrées et sorties de trésorerie nécessaires pour régler les engagements.
Le calcul de la meilleure estimation est fondé sur des informations
(1)
Dourneau.J « solvabilité II », Ecole Nationale D’assurance
17
Provisionnement en assurance non-vie
Nous allons présenter brièvement les trois piliers sur lesquels se base la solvabilité II :
Pilier 1 : exigences quantitatives
Ce pilier vise à définir les exigences qualitatives de fonds propres, il a pour rôle de
mettre des seuils de fonds propre et de provision pour que les entreprises d’assurances
puissent faire face à leurs engagements.
Deux notions clés de fonds propres sont définies :
1) Le MCR (Minimal Capital Requirent) : c’est le niveau minimum de fonds propres en
dessous duquel l’intervention de l’autorité de contrôle sera automatique.
2) Le SCR (Solvency Capital Requirent) : c’est le capital nécessaire pour absorber le
choc provoqué par une sinistralité exceptionnelle. Il est calculé en utilisant un des
modèles autorisés, soit le modèle standard ou le modèle interne.
Les provisions techniques doivent être évaluées en « Best Estimates », augmenté
d’une marge pour risque définie règlementairement.
Pilier 2 : Activités de contrôle et supervision
Le second pilier de la directive a pour objectif de fixer des normes qualitatives de
suivi des risques en interne aux sociétés d’assurances et de définir comment l’autorité de
contrôle doit exercer ces pouvoirs de surveillance dans ce contexte.
On va déterminer quelques exigences qualitatives(4):
les dirigeants doivent satisfaire des exigences en termes d’honorabilité et de
compétence.
La compagnie d’assurance doit être dotée d’un service de gestion des risques.
Elle doit représenter régulièrement une évaluation interne du risque et de la
solvabilité.
Elle doit disposer d’un service de contrôle interne.
La sous-traitance doit être gérée de façon convenable.
(1)
Journal officiel de l’Union européenne. Article 75.paragraphe 2. 17/décembre/2009
(2)
Journal officiel de l’Union européenne. Article 75. Paragraphe 3. 17/décembre/2009
(3)
Société Général Insurance, journées actuarielles de Strasbourg-6.oct.2010, « solvabilité II »
(4)
Idem
18
Provisionnement en assurance non-vie
Solvabilité II
Evaluation des
actifs et des passifs
Règles
d’invéstissement
Figure II.3 : Récapitulatif des trois piliers formant l’architecture de la directive solvabilité II(1)
(1)
Journées actuarielles de Strasbourg-06 octobre 2010, Solvabilité II
19
Provisionnement en assurance non-vie
1. Définitions :
Les provisions techniques représentent pour les compagnies d’assurance, la
réalisation comptable d’une dette que l’assureur a contractée envers ses assurés en
contrepartie des primes collectées. Ces dettes techniques sont la somme d’argent réservée
par l’assureur, et qui doit être versée aux assurés et aux bénéficiaires de contrats lors de la
réalisation des sinistres portant atteinte à ces derniers.
« Les provisions techniques sont les provisions destinées à permettre le règlement
intégral des engagements pris envers les assurés et bénéficiaires de contrats. Elles sont liées
à la techniques même de l’assurance, et imposées par la règlementation »(1).
Les provisions technique figurants au passif du bilan, représentent les engagements
de la société d’assurance ou de réassurance vis-à-vis des assurés ou des bénéficiaires de
contrats et on distingue ; la provision pour primes non acquises et la provision pour risques
en cours, la provision pour sinistre à payer et autres provisions techniques(2).
2. Types de provisions :
Cette provision naît du fait que l’inventaire comptable d’une compagnie d’assurance
est établi chaque année à la même date le 31 décembre de l’année n, et que les contrats
d’assurance non-vie prévoient une durée de garantie d’un an, où la prime est payée
d’avance, mais ces contrats ne sont généralement pas souscrits pour des périodes de
garantie à échéance le 31 décembre de l’année n. Le plus souvent les primes sont payées par
les assurés à une date quelconque et les échéances des contrats sont réparties tout au long
de l’année.
« …provision destinée à constater, pour l’ensemble des contrats en cours, la part des prime
émises et des primes restant à émettre se rapportant à la période comprise entre la date de
l’inventaire et la date la prochaine échéance de prime ou, à défaut, du terme du
contrat… »(3)
(1)
G.Simonet, comptabilité des entreprises d’assurance, 5 éme édition, l’argus de l’assurance, paris 1998
(2)
M.Denuit, mathématique de l’assurance non-vie, tome 2 : tarification et provisionnement, economica, paris,
2004, page 19
(3)
M.Denuit, mathématique de l’assurance non-vie, tome 1 : tarification et provisionnement, economica, paris,
2004, page 20
20
Provisionnement en assurance non-vie
Du fait du principe de l’annualité des comptes, les primes émises nettes relatives au
contrat doivent être décomposées en deux parties(1) :
Les primes acquises : elles sont destinées à couvrir le risque au cours de l’année jusqu’au
31/décembre/n.
La provision pour primes non acquises : le montant placé dans cette provision est destiné à
couvrir le risque entre le 31/décembre/n et la prochaine échéance de prime.
Exemple :
Un contrat est souscrit le premier mars de l’année N pour une durée de un an. La
prime émise est 6 000 DA.
10
La prime acquise : 6 000 × = 5 000 DA
12 2
La provision pour primes non acquises de l’année n : 6 000 × = 1 000
12
La provision pour primes non acquises de l’année n : 6 000 - 5 000 = 1 000
Elle est définie comme étant la provision pour la charge des probables risques et
leurs coûts non couverts par la provision pour primes non acquises. Elle a pour objet de
pallier une éventuelle insuffisance des tarifs, il s’agit de se prémunir contre un risque de
modélisation : si le modèle retenu par l’actuaire s’avère erroné, ou s’il apparaît que des
risques inconnus lors de la tarification tombent sous le coût de la garantie, l’assureur
s’expose à des pertes systématiques, qu’il reflète dans son bilan sous la forme d’une
provision pour risques en cours.
« ….c’est une provision destinée à couvrir, pour l’ensemble des contrats en cours, la charge
des sinistres et des frais afférents aux contrats pour la période s’écoulant entres la date
d’inventaire et la date de la première échéance de prime pouvant donner lieu à une révision
de la prime par l’assureur, ou entre la date d’inventaire et le terme du contrat pour la part
de ce coût qui n’est pas couverte par la provision pour primes non acquises »(2)
Elle tient une place importante dans le passif du bilan d’une compagnie d’assurance
et découle du fait qu’un certain intervalle de temps plus au moins long suivant les risques,
(1)
M.Denuit, op-cit, page 18
(2)
M.Denuit, op-cit, page20
21
Provisionnement en assurance non-vie
(1)
M.Denuit, mathématique de l’assurance non-vie, tome 1 : tarification et provisionnement, economica, paris,
2004, page21
(2)
Etabli par nous même
22
Provisionnement en assurance non-vie
Il existe quatre méthodes d’évaluation des provisions pour sinistre à payer, définies
par le décret exécutif n° 95-342 du 30/10/1995 relatif aux engagements réglementés.
Nous allons essayer de présenter et d’expliquer ces méthodes d’une manière
simplifiée pour comprendre le principe.
Cette méthode est fondée sur les coûts moyens des sinistres réglés par l’assureur, au
cours des derniers exercices, et elle est applicable que sur un ensemble de sinistres survenus
la même année, suffisamment nombreux et homogènes.
Il s’agit donc, de déterminer le coût moyen des sinistres constatés dans les exercices
précédents, multiplié par le nombre de sinistres déclarés pendant l’année, pour déterminer
le montant de la provision.
(1)
R.Mariem, modèles actuariels d’estimation des provisions pour sinistres à payer, thèse de magistère, ENSSEA
2011.
23
Provisionnement en assurance non-vie
Coût total des sinistres déterminés au cours des trois derniers exercices
Coût moyen =
Dossiers réglés pendant ce temps
Il s’agit d’une méthode rétrospective qui repose sur l’évaluation des coûts des
sinistres survenus au cours d’un exercice, en se basant sur les paiements effectués et sur la
cadence de règlement, celle-ci représente le rapport entre le montant réglé des sinistres et
la charge totale de sinistre.
Cette méthode est appelée aussi «méthode forfaitaire», basée sur le tarif. La
provision pour sinistre à payer au titre d’un exercice de survenance déterminé est obtenue
par différence entre les primes de l’exercice d’une part et les dépenses correspondantes
déjà effectuées d’autre part : Sinistres payés, frais d’acquisition et de gestion.
La provision ne sera suffisante que si le tarif est suffisant. Cette méthode suppose la
permanence du taux de sinistres, elle reporte dans le future tout jugement de résultat, ce
qui constitue ses limites, mais elle peut être un palliatif en l’absence des données.
24
Chapitre III :
Estimation des provisions
pour sinistres à paie par les
méthodes stochastiques
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
Le tableau suivant donne une idée des cadences de règlement pour différentes
branches :
(1)
M.Denuit, A.Charpentier, « Mathématique de l’assurance non-vie », TOME 2, Tarification et Provisionnement,
2004, page 339
(2)
Idem
25
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
On remarque que pour certaines branches, la cadence de règlement est trop lente,
par exemple pour la branche RC, on constate que uniquement 10% des sinistres sont réglés
après 1 an, les 90% restants sont encore non réglés et il faut attendre 5 ans pour que la
moitié des sinistres soient réglés. Pondant tout ce temps, le bilan doit refléter le coût
probable de ces sinistres(1).
L’activité de l’assurance consiste à couvrir un risque aléatoire moyennant une prime
(déjà cité dans les chapitres précédents).
La survenance du risque s’appelle sinistre qui est rapporté à des périodes : année,
semestre, trimestre ….pour fixer les idées, dans la suite on utilisera l’année.
Ces sinistres sont rattachés à des années d’origine qui peuvent êtres :
l’année de survenance,
l’année de souscription,
l’année de déclaration,
Le rattachement le plus fréquent et celui de l’année de survenance.
L’année récurrente se déroule du 01/01 au 31/12, le 31/12 est la date d’inventaire (ou de fin
d’exercice)(2).
La figure suivante illustre les différentes étapes de la vie d’un sinistre ;
(1)
M.Denuit, A.Charpentier, « Mathématique de l’assurance non-vie », TOME 2, Tarification et Provisionnement,
2004, page 339
(2)
C.Partrat, « rovisionnement technique en assurance non-vie », ed.economica, Paris, 2007, page10
(3)
M.Khordj,evaluation des provions pour sinistre à payer par les méthodes actuarielles, IFID, 2011, P13
26
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
Les méthodes statistiques de calcul des provisions se basent sur la sinistralité passée de
la branche étudiée, pour cela les données sont mises sous la forme d’un triangle de
liquidation qui permet de suivre la vie d’un sinistre en analysant par exemple, année par
année le niveau des règlements, qui ont été versés ou encore le niveau de la charge.
Ils sont des triangles où les lignes désignant les années de survenances doivent en
particulier refléter les changements relatifs à la suscription et les effets tailles du
portefeuille. Les colonnes (années de développement) permettent de prendre en compte le
fait que les risques ont un déroulé plus ou moins long. Les diagonales reflètent quant à elles
l’inflation, parfois jurisprudentielle. Notons que tous les ans, le triangle est complété en
ajoutant une nouvelle diagonale, reflétant les paiements effectués en (n+1), pour les
sinistres survenus l’année (n+1)(1).
a) Notations :
(1)
M.Denuit, A.Charpentier, « Mathématique de l’assurance non-vie », TOME 2, Tarification et
Provisionnement, 2004, page 342.
27
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
Voici le triangle des montants non cumulés présenté dans le tableau ci-dessous :
Année Développement
Survenance 1 2 …. j …. N
1 , , ….. , …. ,
2 , , …. , ….
i , , …..
n ,
Paiements de l’année calendaire n
Année Développement
Survenance 1 2 …. j …. N
1 , , ….. , …. ,
2 , , …. , ….
N ,
(1)
Etabli par nos soins
28
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
Le calcul des provisions consiste à prévoir le montant final des sinistres, afin de
provisionner les paiements non encore effectués. Pratiquement, il s’agit de prévoir la partie
inférieure du triangle, contenant des paiements futurs estimés ( i,n , i,n) selon la méthode
d’estimation choisi.
Après avoir estimé ces paiements futurs, le montant de la provision pour l’année de
survenance i est donné par :
i= i, n - i, n-i+1
Le montant total de provision nécessaire à la date d’inventaire est :
∑ i
Après avoir formalisé le problème de provisionnement, l’exposé de la méthode
déterministe (Chain Ladder standard) fera l’objet de la section suivante.
1. Présentation :
29
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
Cette méthode est fondée sur l’utilisation de link-ratios, encore appelés coefficients
de passage, coefficients de déroulement ou coefficients de développement, entre les
différentes années de développements.
Les hypothèses sous-jacentes (qui seront détaillées dans la section 3 de ce chapitre)
sont :
H1 : les années de survenances sont indépendantes entre elles.
H2 : les années de développement sont les variables explicatives du comportement des
sinistres futurs(1).
Ces hypothèses peuvent s’exprimer de façon plus simple :
Pour j = 1,2,…,n-1 , les ratios i, j appelés facteurs de développement individuels sont
indépendants de l’année d’origine i d’ où
,
,
,
La méthode Chain Ladder consiste à supposer que les (, ) sont liés par un modèle de
la forme suivante :
!
∑" ,
= !
Pour tout =1,……,n-1
∑" ,
(1)
M. Denuit. A.Charpentier, « Mathématique de l’assurance non-vie », TOME 2, Tarification et
Provisionnement, 2004,P345
30
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
&
&
Et
&
J = n+2-i,…..,n
Le tableau ci-dessous nous donne le rectangle des paiements après avoir estimé les
, et l’estimations des provisions à constituer :
Année de Développement
, , , ,
Survenance 1 2 ……. j ….. n Provisions
….. …..
1 =0
2 , , ….. , …. ,
, ,
,
,
I …. …..
n ,
, ….. , …..
,
#
' $ , ( ,
$ & Pour tout = 1,….,
$ )
'
$ =∑ '
' $
31
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
(1)
M.Denuit. A.Charpentier, « Mathématique de l’assurance non-vie », TOME 2, Tarification et Provisionnement,
2004,P347
32
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
supposent que les éléments , et , du tableau présenté précédemment sont des
Dans ce qui suit nous allons essayer de présenter quelques modèles stochastiques qui
variables aléatoires.
a) Présentation du modèle :
(1)
Thomas mack(1993) distribution-SREE calculation of the standard error of Chain Ladder reserve.
(2)
M. Denuit. A.Charpentier, « Mathématique de l’assurance non-vie », TOME 2, Tarification et Provisionnement,
2004, P360
(3)
Arnaud Lacoume: « Mesure du risque de réserve sur un horizon de un an », université Claude Bernard Lyon
1, ISFA 2008.page 12
33
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
&
1 ,
3H # , I ( J
2
((1 ,
Remarque :
Sous les deux premières hypothèses, T.Mack (1993) a montré que le montant de
recouvrement espéré coïncide parfaitement avec celui déduit de la méthode
standard de Chain Ladder.
89,:+
• Esperance conditionnelle :/ 7 89,:
|, , … , , < ;
89,:+
Variance conditionnelle : 4 7 |, , … , , < 3 ;
89,:
•
valeur .
K F H G /LF H (
CDE G|= M
&
O
3² 1 1
CDE O
K 0 2 ² #
P ? & R
, O
² , ∑Q Q,
&
34
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
Où :
, est la valeur estimée de , pour tout S ( ?1
3H²
O
O
C V O Y!, , C>3² O
&B , 3² & A[
W⁴
& W²Y!Z
Corollaire :
L’erreur quadratique moyenne du montant total de provision, ? T ? peut être
estimée par :
H ^
(1 2
23
2
DE0 2 `CDEF G
paramétrique sur la forme de la distribution des pour définir facilement des intervalles de
confiance autour des provisions estimées.
Mais la distribution normale n’est peut-être pas une bonne approximation si la vraie
distribution de n’est pas symétrique. De plus la distribution normale peut conduire à une
borne inferieure négative même si la réserve ne peut pas être négative. Dans ce cas-là, il
distribution log-normale de paramètres μ et 3² tels que la moyenne et la variance des deux
distributions soient égalent, tels que(1):
(1)
Jérôme Yeatman, Manuel international de l’assurance, Paris, Economica, 1998.
35
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
exp d h
e9 fg
Ce qui conduit à :
j lnF G (
W9,
mnFo9 G,
3 ln I1 ? d hJ
o9
Les bornes d’un intervalle de confiance à 95% seront alors donnés par :
LEpqFj ( 1,96 t 3 G; EpqFj ? 1,96 t 3 GM
2. La modélisation GLM(1) :
Les modèles linéaires généralisés (GLM) ont été introduits par J.Nelder et R.Wedderburn
en 1972. Ils correspondent à une généralisation du modèle linéaire normal(2). Ils fournissent
une distribution des provisions en supposant explicitement la distribution paramétrique des
règlements, les paramètres sont estimés à partir des observations disponibles, ceux qui
servent ensuite à estimer les règlements inconnus et la distribution des provisions(3).
• 3 composantes principales(4):
La variable réponse (d’observations) à laquelle est associée une loi de
probabilité, composante aléatoire du modèle, issue de la famille des lois
exponentielles :
v{ ( yFvG
F{|v, xG Epq P ? zF{, xGR
x
Où :
v: Un paramètre réel, appelé paramètre naturel ;
x: Un paramètre strictement positif, appelé paramètre de dispersion ;
y et z des fonctions caractéristiques du modèle.
(1)
Generalized Linear Models.
(2)
C. Partra. « rovisionnement technique en assurance non-vie », ed.economica, Paris, 2007, P184
(3)
N. A. Dinh, G. Chau ; Mesures de provisions cohérentes et méthodes LIGNE à LIGNE pour des risques non vie;
Mémoire ENSAE ; Paris, juin 2012, P30.
(4)
J. Payen, Affiner les modèles économétriques en provisionnement "Prendre en compte l'incertitude dans les
modèles de provisionnement des sinistres à payer", Sia conseil, Paris, Décembre 2009, P20.
36
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
On en déduit les relations sur l’espérance μ et la variance des montants suivantes :
/F{G μ y|FvG
~0μ 2 Avec , 1, … , .
(1)
Over-Dispersed Poisson.
37
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
: Paramètre qui capte la tendance des règlements par rapport aux années
d’origine ;
: Paramètre qui décrit la tendance des règlements par rapport aux années de
développement;
μ : Paramètre global relatif à la branche d’assurance considérée.
b) L’estimation du paramètre Ø :
Sur la base des résidus de Pearson : on calcule le résidu de Pearson pour chaque
cellule F ? 5 G du triangle de liquidation, qui est la différence entre le paiement
décumulé , et la valeur estimée du paiement 0, C , 2 ensuite on estime la
valeur du paramètre Ø :
1
x
# 0, 2
(q
38
Estimation des provisions pour sinistres à payer
par les méthodes stochastiques
Avec :
9,:
9,: &
,
9,:
: Résidu de Pearson ;
F GF G
: Le nombre de paiements décumulés 0, 2 ;
Sur la base des résidus de déviance : Dans ce cas, le facteur de dispersion Ø est la
déviance du modèle (D) ajustée aux degrés de liberté :
2 t ∑ z,
$
x
(q (q
Avec :
,
z, P, t I J ( 0, ( C
, 2R
C ,
Après avoir expliqué ces méthodes on va essayer dans le chapitre suivant de les
appliquer sur les données de la compagne et voir leurs apports.
39
Chapitre IV :
Application sur un
portefeuille Automobile
Application sur un portefeuille Automobile
Dans ce chapitre, nous avons appliqué les diverses méthodes proposées dans le
chapitre précédent sur des données réelles, issues de contrats en responsabilité civile
automobile de la Compagnie Algérienne des Assurances (direction centrale de l’automobile),
à fin de voir quel avantage pourraient procurer l’adoption de telles méthodes par notre
compagnie lors de l’estimation des provisions pour sinistre à payer. Nous disposons de
données concernant les montants payés pour les sinistres survenus entre 2002 et 2012.
Remarque :
Nous examinons les montants sans tenir compte de l’inflation, c'est-à-dire qu’on fait
l’hypothèse implicite d’une inflation constante sur toute la période d’observation.
Triangle des paiements non cumulés (incréments) entre 2002 et 2012: il s’agit
des paiements (règlements) effectués, majorés des frais de gestion.
(1)
Compagnie Algérienne des Assurances
40
Application sur un portefeuille Automobile
Une ligne représente les montants versés au fil du temps pour une année de
survenance, par exemple la première ligne du tableau représente les paiements versés
successivement par la compagnie pour régler les sinistres survenus en 2002.
On somme les paiements présentés dans le triangle des incréments par année de
survenance, on obtient le triangle des paiements cumulés présenter ci-dessous ;
Pour mieux expliquer ces triangles, on prendra comme exemple l’année 2008,
1'920’386’534 Dinard ont été payés pour les sinistres survenus en 2008, et 124’697’288
Dinard pour les sinistres survenus en 2004, et 344'608'974 pour les sinistres survenus en
2006. Ainsi, le montant des paiements effectués pour les sinistres survenus en 2009 était, à
fin 2012 de 3'985'513'372.
(1)
Compagnie Algérienne des Assurances
41
Application sur un portefeuille Automobile
3,5E+09
2005
3E+09 2006
2,5E+09 2007
2E+09 2008
1,5E+09 2009
1E+09 2010
500000000 2011
0 2012
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Années de développement
D’après la figure (IV.3), on constate que les courbes de règlement ont une allure
identique. On remarque que pendant les premières années de développement la compagnie
règle un pourcentage considérable des sinistres à sa charge, mais à partir de la quatrième
année, on remarque que les règlements se stabilisent au tour d’une valeur fixe, dû au
nombre minimal des sinistres restants à indemniser.
(1)
Etabli par nos soins à partir de la base de données
42
Application sur un portefeuille Automobile
Avant de passer à l’application des méthodes présentées dans notre travail, il faut
vérifier les hypothèses sous-jacentes suivantes ;
Les hypothèses sous-jacentes à la méthode Chain Ladder standard sont :
Pour vérifier l’hypothèse 1 on peut examiner les figures IV.4 et IV.5 :
3,8E+09
3,3E+09
2,8E+09
C i,2
2,3E+09
1,8E+09
1,3E+09
800000000
500000000 1E+09 1,5E+09 2E+09 2,5E+09
C i, 1
(1)
Établi par nos soins à partir du triangle des paiements cumulés
43
Application sur un portefeuille Automobile
3,9E+09
3,4E+09
2,9E+09
Ci,4
2,4E+09
1,9E+09
1,4E+09
900000000
900000000 1,9E+09 2,9E+09 3,9E+09 4,9E+09
Ci,3
D’après les graphes on constate que cette hypothèse n’est pas vraiment vérifiée pour
1,2 , mais à partir de la troisième année de développement on remarque que les
montants suivent de près la droite passant par l’origine et de pente .
Pour l’hypothèse (2), dans la plupart des domaines de l’assurance cette dernière est souvent
vérifiée.
Comme les hypothèses sont pratiquement vérifiées, on peut donc valider la méthode
de Chain Ladder standard.
(1)
Établi par nos soins à partir du triangle des paiements cumulés
(2)
Établi par nos soins à partir du triangle des paiements cumulés
44
Application sur un portefeuille Automobile
Exemple de calcule :
Tableau IV.2 : Triangle des paiements cumulés complété par Chain Ladder(1) :
Exemple de calcul :
(1)
Établi par nos soins à partir du triangle des paiements cumulés
45
Application sur un portefeuille Automobile
Tableau IV.3 : Détermination des charges futures et des provisions « Chain Ladder »(1)
À la fin 2012, la provision totale pour sinistres à payer survenus entre 2002 et 2012 est
égale à :
9:;<==>?(<
1. Modèle Mack :
En ce qui concerne les deux premières hypothèses de ce modèle et qui sont les
mêmes que celles de la méthode Chain Ladder, elles ont été vérifiées dans la section
précédente.
(1)
Établi par nos soins à partir du rectangle des paiements cumulés
46
Application sur un portefeuille Automobile
Elle peut être vérifiée par le graphique des résidus d’une estimation par moindre carrée qui
doivent être non structurés(1) :
3000
2000
Résidus ri,1
1000
0
0 500000000 1E+09 1,5E+09 2E+09 2,5E+09
-1000
-2000
-3000
Montants Ci,1
On remarque que les résidus obtenus sont aléatoires, ce qui confirme que le modèle
est stochastique.
Ce modèle reprend les mêmes estimations obtenues par la méthode Chain Ladder
avec l’avantage de calculer l’erreur sur les provisions obtenues par celle-ci.
Après avoir effectué les calculs nécessaires voici les différents paramètres de risques
présentés dans le tableau ci-dessous :
(1)
M. Denuit. M.Denuit, mathématique de l’assurance non-vie, tome 2 : tarification et provisionnement,
economica, paris, 2004, page 333
(2)
Etabli par nos soins à partir du triangle des paiements cumulés
47
Application sur un portefeuille Automobile
2,00E+08
1,50E+08
1,00E+08
se(Ri)
5,00E+07
0,00E+00
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Année de survenance
(1)
Établi par nos soins à partir du triangle des paiements cumulés
(2)
Etabli par nos soins à partir du tableau IV.4
48
Application sur un portefeuille Automobile
Sous les hypothèses portant sur le choix d’une distribution conditionnelle pour G,
T.Mack construit des intervalles de prédiction pour la provision. Les paramètres de la
distribution retenus, seront la moyenne et l’écart-type conditionnels deG, soit # G G# et
LG# .(1)
KD
Maintenant nous allons passer à l’application d’un autre modèle stochastique qui
correspond à une généralisation du modèle linaire classique du type « variable à expliquer,
variables explicatives » nommé modèle poisson sur-dispersé. Avant de passer au calcul de
la provision, il faut d’abord déterminer les composantes du modèle :
(1)
C.Partrat, provisionnement technique en assurance non –vie, économica , paris, 2007, page 127.
(2)
Etabli par nos soins à partir du tableau IV.4
49
Application sur un portefeuille Automobile
Y= =
(1)
Etabli par nos soins à partir du triangle des paiements non-cumulés
50
Application sur un portefeuille Automobile
X=
(1)
Etabli par nos soins à partir du triangle des paiements non-cumulés
51
Application sur un portefeuille Automobile
Une fois notre matrice est établie, on peut passer à l’estimation des paramètres du modèle ;
Les valeurs estimées des paramètres sont présentées dans le tableau suivant :
Ces paramètres vont nous servir pour compléter la partie inférieure du rectangle des
paiements non-cumulé.
(1)
Etabli par nos soins à partir du triangle des paiements non-cumulés
52
Application sur un portefeuille Automobile
Tableau IV.7 : Rectangle des paiements non-cumulés complété par le modèle poisson sur-
dispersé(1).
^ 5373201
(1)
Etabli par nos soins à partir du tableau IV.5
(2)
Etabli par nos soins
53
Application sur un portefeuille Automobile
À la fin de 2012, la provision totale pour les sinistres à payer survenus entre 2002 et 2012 est
égale à :
7'859'220'426 DA
Le tableau suivant présente la provision pour sinistre à payer estimée par différentes
méthodes.
(1)
Etabli par nos soins
54
Application sur un portefeuille Automobile
D’après le tableau ci-dessus, nous constatons que les provisions calculées par les
méthodes stochastiques sont homogènes et assez en accord entre-elles. L’erreur standard
est plus faible dans le modèle Mack que dans modèle poisson sur-dispersé qui s’explique de
la manière suivante :
On a :
I
eR
ER e R²
ER
De plus l’erreur est minimale, les estimateurs sont meilleurs donc le modèle Mack
donne une estimation meilleure de la provision.
I
h
MSE VC#k,l mD 1 E oCk,l ECk,l mD p
55
Application sur un portefeuille Automobile
2. Comparaison dess provisions obtenues par nos modèles avec celle de la compagnie(CAAT)
compagnie :
7859220419
8E+09
5500000000
Montants en dinard
7E+09
6E+09
5E+09
4E+09
3E+09
2E+09
1E+09
0
PSAP(CAAT) PSAP(MS)
Comme nous pouvons voir clairement sur la figure (IV.10),, que nous avons obtenu
une différence entre notre calcul et le calcul de la CAAT basé sur la méthode dossier
do par
dossier, qui est de 2359220419.
De là nous pouvons dire que l’adoption de ces méthodes conduit à une provision
provisio
pour sinistre à payer plus élevée.
vée.
D’ailleurs c’est
est pour cela qu’il est recommandé d’estimer cette provision par les
méthodes stochastique, qui répondent aux exigences de la réglementation portée par la
directive « solvabilité II ».
(1)
Etabli par nos soins à partir du tableau IV.8
56
Conclusion Générale
Conclusion générale
Dans le cadre du pilier 1, les sociétés d’assurance sont soumises à des exigences
particulières qui portent sur les provisions techniques et le capital cible. Ces exigences
quantitatives nécessitent d’être capable de modéliser de manière probabiliste la charge
ultime des sinistres et d’appréhender les divers risques qui menacent l’activité d’assurance.
L’un des problèmes qui se pose est l’estimation d’une provision proche du montant
réel à indemniser, c’est pour cela que nous avons essayé tout au long de ce travail de
calculer les provisions pour sinistres à payer par des méthodes plus affines.
Après comparaison des résultats obtenues par les méthodes stochastiques avec ceux
obtenues par la CAAT avec la méthode dossier par dossier nous avons constaté une
différence de près de 43%, ce qui peut se traduire par une sous-estimation de la compagnie
de ses engagements futur envers ses assurés qui peut engendrer des retards dans le
paiement des ses assurés, cela est dû au faite que les méthodes adoptées par l’organisme ne
prennent pas en considération tout les risque encourus.
57
Conclusion générale
la variabilité des charges futur a estimer. Le modèle Mack permet de donner plus de
précision sur la provision en la cernant par des intervalles de confiance, comme il permet de
mesurer l’incertitude liée aux estimations de la méthode déterministe.
L’usage des méthodes GLM, qui consiste à faire l’hypothèse que les règlements des
sinistres suivent une loi donnée, à comme conséquence, qu’une modélisation par la loi de
poison sur-dispersé a permit d’obtenir exactement la même provision que celle du modèle
Mack, avec toute fois une erreur de prédiction sur le montant de la provision estimée à
6.04% qui est plus élevée par rapport à celle du modèle Mack estimée à 4.54%.
Toute fois le travail que nous avant fait n’est qu’une tentative d’amélioration des
méthodes de calcul pratiquer par nos compagnies, d’autres méthode existent pour mieux
évaluer les engagements d’une compagnie tel que la génération des méthodes
récentes «méthodes par simulation » comme : simulation de Monte Carlo, boostrap… etc.,
qui servent à simuler la distribution de probabilité de la provision. L’adoption de telles
méthodes constitue un travail d’un comité de chercheurs.
58
Références Bibliographiques
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrage :
Site internet :
http://www.bladi-dz.com/articles/2067/1/Marche-des-Assurances-en-Algerie-
Beaucoup-reste-a-faire/Page1.html, 17Mars2013, 18h10
http://www.finma.ch/archiv/bpv/f/index.html .
http://ec.europa.eu/internal_market/insurance/solvency/future/index_fr.htm, 21
février, 14h25
Mémoire :
Documents :
59
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Autres :
60
Annexes
Annexes
Annexes N° 01 :
Article 01
Le présent décret a pour objet, conformément à l'alinéa 2 de l'article 210 de
l'ordonnance n° 95-07 du 23 Chaâbane 1415 correspondant au 25 janvier 1995 susvisée,
relative aux assurances, de déterminer une marge dite de solvabilité.
Article 02
La solvabilité des sociétés d'assurance et/ou de réassurance, doit être matérialisée
par la justification de l'existence d'un supplément aux dettes techniques ou marge de
solvabilité.
Ce supplément ou marge de solvabilité est constituée par :
1°) la portion de capital social ou de fonds d'établissement libéré ;
2°) les réserves réglementées ou non, constituées par l'organisme d'assurance, même si
elles ne correspondent pas à des engagements envers les assurés ou les tiers ;
3°) la provision de garantie ;
4°) la provision pour complément obligatoire aux dettes techniques ;
5°) Les autres provisions réglementées ou non, qui ne correspondent pas à des
engagements envers les assurés ou des tiers, à l'exclusion néanmoins, des
provisions pour engagement prévisible ou pour dépréciation d'éléments d'actifs.
Un arrêté du ministre chargé des finances, précisera en tant que de besoin, la liste des
réserves et provisions des 2° et 5°.
Article 03
La marge de solvabilité des sociétés d'assurances et/ou de réassurance définie à
l'article 2 ci-dessus, doit être égale au moins à 15 % des dettes techniques telles que
déterminées au passif du bilan.
A tout moment de l'année, la marge de solvabilité des sociétés d'assurance et/ou de
réassurance définie à l'article 2 ci-dessus, ne doit pas être inférieure à 20 % du chiffre
d'affaires, toutes taxes comprises, nettes d'annulation et de réassurance.
Article 04
Lorsque la marge de solvabilité est inférieure à 20 % du chiffre d'affaires tel que
défini à l'article 3 ci-dessus, la société d'assurance et/ou de réassurance est tenue, au plus
tard six mois après la constatation de l'insuffisance, de procéder à la libération du capital
61
Annexes
social (ou fonds d'établissement) ou d'augmenter son capital social (ou fond social) ou de
déposer une caution au Trésor public dans la limite de la proportion définie à l'alinéa 2 de
l'article 3 ci dessus.
La constatation résulte d'un contrôle effectué par les commissaires contrôleurs ou
toutes autres institutions de contrôle habilitées conformément à la réglementation en
vigueur.
Cette constatation fait l'objet d'un procès-verbal daté et signé dont une copie est
remise à la société d'assurance et/ou de réassurance.
Le délai de six (6) mois, fixé dans l'alinéa 1er du présent article, court à compter de la
date de signature du procès-verbal ayant établi la constatation.
Dans le cas où la société d'assurance et/ou de réassurance opte pour le dépôt d'une
caution, la libération de celle-ci sera fixée par décision du directeur des assurances, auprès
du ministère chargé des finances.
Article 05
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.
Annexes N° 02 :
Décret exécutif n° 95-344 du 30 octobre 1995 relatif au capital social minimum des
sociétés d'assurances.
Article 01
Article 02
Modifié par l’article 2 du décret exécutif 09/375- Le capital social minimum des
sociétés d’assurance et/ou de réassurance est, compte non tenu des apports en nature, fixé
à:
Un (1) milliard de dinars, pour les sociétés par actions exerçant les opérations
d’assurances de personnes et de capitalisation ;
Deux (2) milliards de dinars, pour les sociétés par actions exerçant les opérations
d’assurances de dommages ;
Cinq (5) milliards de dinars, pour les sociétés par actions exerçant exclusivement les
opérations de réassurance.
62
Annexes
Article 03
Modifié par l’article 3 du décret exécutif 09/375 - Le fonds d’établissement des
sociétés à forme mutuelle est fixé à :
Six cent (600) millions de dinars, pour les sociétés exerçant les opérations
d’assurances de personnes et de capitalisation ;
Un (1) milliard de dinars, pour les sociétés exerçant les opérations d’assurances de
dommages.
Article 04
Modifié par l’article 4 du décret exécutif 09/375 - Le capital social ou le fonds
d’établissement minimum fixé aux articles 2 et 3 ci-dessus est libéré totalement et en
numéraire à la souscription.
Article 04 bis
Ajouté par l’article 5 du décret exécutif 09/375. Les sociétés d’assurance et/ou de
réassurance, par actions ou à forme mutuelle, agréées à la promulgation du présent décret,
doivent se conformer aux dispositions du présent décret dans un délai d’un (1) an à compter
de la date de sa publication au Journal officiel.
Article 05
Le présent décret sera publié au journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.
63
Annexe
Annexes N° 03 :
64
Annexe
65
Annexes
Annexes N° 04 :
Les facteurs Chain Ladder sont sans biais et non corrélés.
, | , | , … ,
puis :
∑ ∑
, | ∑
.
|
,
|
∑
, ∑
∑
66
Annexes
Annexes N° 05 :
1,9E+09
1,4E+09
900000000
900000000 1,9E+09 2,9E+09 3,9E+09
Ci,2
2,4E+09
1,9E+09
1,4E+09
900000000
900000000 1,9E+09 2,9E+09 3,9E+09 4,9E+09
Ci,3
2,4E+09
1,9E+09
1,4E+09
900000000
900000000 1,9E+09 2,9E+09 3,9E+09 4,9E+09
Ci,4
67
Annexes
3E+09
2,5E+09
2E+09
1,5E+09
1E+09
1E+09 2E+09 3E+09 4E+09 5E+09
Ci,5
3E+09
2,5E+09
2E+09
1,5E+09
1,5E+09 2,5E+09 3,5E+09 4,5E+09
Ci,6
2,2E+09
2E+09
1,8E+09
1,6E+09
1,4E+09
1,4E+09 1,9E+09 2,4E+09 2,9E+09 3,4E+09
Ci,7
68
Annexes
2,2E+09
2E+09
1,8E+09
1,6E+09
1,4E+09
1,4E+09 1,9E+09 2,4E+09 2,9E+09
Ci,8
2,2E+09
2E+09
1,8E+09
Ci,10
1,6E+09
1,4E+09
1,4E+09 1,9E+09 2,4E+09
Ci,9
69
Annexes
Annexes N° 06 :
3000
2000
Résidus ri,1
1000
-2000
-3000
Montants Ci,1
0
-500 0 1E+09 2E+09 3E+09 4E+09
-1000
-1500
-2000
-2500
Montants Ci,2
500
0
-500 0 1E+09 2E+09 3E+09 4E+09 5E+09
-1000
-1500
Montants Ci,3
70
Annexes
200
0
-200 0 1E+09 2E+09 3E+09 4E+09 5E+09
-400
-600
-800
-1000
MontantsCi,4
600
400
Résidus ri,5
200
0
0 1E+09 2E+09 3E+09 4E+09 5E+09
-200
-400
-600
Montants Ci,5
400
300
Résidus ri,6
200
100
0
0 500000000 1E+09 1,5E+09 2E+09 2,5E+09 3E+09 3,5E+09
-100
-200
Montants Ci,6
71
Annexes
300
200
Résidu ri,7
100
0
0 1E+09 2E+09 3E+09
-100
-200
Montant Ci,7
60
40
20
0
-20 0 500000000 1E+09 1,5E+09 2E+09 2,5E+09
-40
-60
-80
Montants Ci,8
0
0 500000000 1E+09 1,5E+09 2E+09
-500 000 000
Montants Ci,9
72
Annexes
73
Annexes
Annexes N° 07 :
T_C(1) <-
n <- nrow(T_C)
LAMBDA <- rep(NA,n-1)
for(i in 1:(n-1)){ LAMBDA[i] <- sum(T_C [1:(n-i),i+1])/sum(T_C [1:(n-i),i]) }
cat("Lambda =",LAMBDA)
f <- T_C [,2:n]/ T_C [,1:(n-1)]
SIGMA <- rep(NA,n-1)
for(i in 1:(n-1)){ D <- T_C [,i]*(f[,i]-t(rep(LAMBDA[i],n)))^2; SIGMA[i] <- 1/(n-i-1)*sum(D[,1:(n-i)])}
SIGMA[n-1] <- min(SIGMA[(n-3):(n-2)])
cat("Volatilite =", SIGMA)
library(ChainLadder)
MackChainLadder(T_C)
(1)
Triangle Cumulé
74
Annexes
Annexes N° 08 :
library(statmod)
T_NC(1) <-
an <- 11; ligne = rep(1:an, each=an); colonne = rep(1:an, an)
passe = (ligne + colonne - 1)<=an; np = sum(passe)
futur = (ligne + colonne - 1)> an; nf = sum(passe)
INC= T_NC
INC[,2:11]= T_NC [,2:11]- T_NC [,1:10
Y = as.vector(T_NC)
lig = as.factor(T_NC)
col = as.factor(colonne)
CL <- glm(Y~lig+col, family=quasipoisson)
Y2=Y; Y2[is.na(Y)]=.001
CL2 <- glm(Y2~lig+col, family=quasipoisson)
> p = 2*11-1;
phi.P = sum(residuals(CL,"pearson")^2)/(np-p)
Sig = vcov(CL)
X = model.matrix(CL2)
Cov.eta = X%*%Sig%*%t(X)
mu.hat = exp(predict(CL,newdata=data.frame(lig,col)))*futur
pe2 = phi.P * sum(mu.hat) + t(mu.hat) %*% Cov.eta %*% mu.hat
cat("Total reserve =", sum(mu.hat), "prediction error =", sqrt(pe2),"\n")
(1)
Triangle Non Cumulé
75