Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mécanismes de l’ALM
2018
Plan
1 Mandats de gestion
2 Allocation d’actifs
4 Provisions actif-passif
6 Réassurance
Plan
1 Mandats de gestion
2 Allocation d’actifs
4 Provisions actif-passif
6 Réassurance
Le cahier des charges de la gestion financière est le résultat d’une ana- Quelles sont les contraintes économiques ?
lyse approfondie des objectifs, des contraintes et de l’environnement
Quel est le contexte concurrentiel ?
réglementaire et comptable de la compagnie.
Quelle est la nature des engagements envers les assurés ?
Pour cela, il faut un processus hiérarchisé et guidé par l’analyse de
scénarios actif-passif : Quelles sont les caractéristiques techniques des risques assurés ?
Quel est le risque de provision pour dépréciation ? Pour aléa
Identifier les objectifs et les contraintes financier ?...
Définir une politique (stratégie) financière
Rédiger le cahier des charges de la gestion financière Définir la stratégie financière
Le cahier des charges comporte les éléments suivants :
Les principaux éléments d’une politique financière sont :
Rappel des objectifs stratégiques
Une allocation stratégique entre les actifs
Allocation stratégique et marges de manœuvre
Des budgets de risques avec marge de manœuvre (sensibilité,
Liste des produits financiers et placements autorisés
duration, VaR ?)
Règles internes pour les risques de signature
La part éventuelle de la gestion structurée
Définition du benchmark
Liste des objectifs financiers et comptable Il faudra trouver des compromis entre :
Définition du reporting Un rendement élevé et un faible risque
Un rendement courant comptable élevé et un rendement finan-
Les contraintes cier long terme maximum
Un rendement régulier et une perspective de protection contre
Les objectifs doivent être définis avec prudence l’inflation
Le respect des ratios réglementaires obligatoire pour la poursuite Pour établir ces compromis, il faut étudier des scénarios économiques
de l’exploitation et trouver l’allocation optimale. Cette allocation doit être testée avec
Les contraintes purement financières : liquidité, TMG, ... les contraintes comptables
Plan
1 Mandats de gestion
2 Allocation d’actifs
4 Provisions actif-passif
6 Réassurance
L’allocation d’actifs
Processus de gestion
Principe
L’allocation d’actifs est une méthode d’investissement par laquelle un investisseur construit un portefeuille com-
posé de diverses classes d’actifs (p.ex. actions, obligations, liquidités) en fonction de ses objectifs spécifiques, de
sa tolérance au risque et de son horizon d’investissement.
Le principe d’effectuer des décisions de placement en fonction du passif, est un phénomène qui se généralise.
Les organismes ne veulent plus nécessairement maximiser le rendement, mais plutôt réduire leur volatilité.
Investir dans 7 classes d’actifs : Equity, Fixed Income, Money Market, Real Estate, commodities, Hedge Funds, Private Equity
Limites d’allocation des classes d’actifs : Min 2,5% Real Estate, Max 15% Real Estate, Max 15% commodities, Max 25%
Hedge Funds, Max 20% Private Equity
Budgets de risques (volatilité) pour les 5 portefeuilles : 3%, 5%, 7%, 10%, 12%.
Données retenues l’allocation stratégique : Volatilité historique et prévisions du rendement pour les 7 classes d’actifs
En utilisant un programme d’optimisation non linéaire, ci-dessous les allocations optimales entre les 7 classes d’actifs en tenant
comptes de leurs couples Rdt/Risques et des contraintes de gestion.
Plan
1 Mandats de gestion
2 Allocation d’actifs
4 Provisions actif-passif
6 Réassurance
Les mécanismes de PB
Les mécanismes de PB
IT & TMG en France
Les mécanismes de PB
Formule et Historique
Taux technique = 70%* Taux net = 70% * 80% * Taux brut
Les mécanismes de PB
Les mécanismes de PB
PB en Vie
Les mécanismes de PB
2 ème méthode : taux de PB indépendant du rendement de l’actif
Plan
1 Mandats de gestion
2 Allocation d’actifs
4 Provisions actif-passif
6 Réassurance
Les objectifs
La provision pour aléas financiers (PAF) est destinée à compenser la baisse de rendement de l’actif . Le seuil de déclenchement
de la provision est mesuré à partir :
des produits financiers de l’année de calcul ;
des intérêts techniques et des participations aux bénéfices de l’année.
Toutefois les modalités de calcul de cette provision ne permettent pas comptabiliser les insuffisances prévisibles de produits financiers.
Article A.331-2
Lorsqu’à l’inventaire, le taux de rendement réel d’une société d’assurance vie diminué de 20 % est inférieur au montant des intérêts
techniques et de la PB contractuellement garantie, la société doit constituer une provision pour aléas financiers (PAF).
Le montant de cette provision est la différence (si elle est positive) entre :
les provisions mathématiques recalculées avec le taux de rendement réel des actifs diminués d’un cinquième ;
les provisions mathématiques à l’inventaire.
Les calculs évoqués ne concernent pas les opérations de prévoyance collective ni les contrats en UC. Par ailleurs, cette provision est
reprise intégralement dans les comptes de l’exercice suivant.
Les sociétés d’assurance qui ont en stock des contrats à taux garantis élevés peuvent en effet dégager un
rendement sur le portefeuille tout juste équivalent voire inférieur à la rémunération sur laquelle elles se sont
engagées vis-à-vis des assurés. La différence serait alors insuffisante, ne permettant pas, par exemple, de couvrir
les frais de fonctionnement futurs de la société d’assurance.
Les assureurs sont donc amenés à provisionner la différence entre les engagements actualisés à un taux d’intérêt
prudent par rapport aux revenus de leurs actifs et les engagements précédemment calculés.
Évaluation de la PAF
Principe respecté
Dérogation
Principe de prudence
Intervention tardive avec un effet de seuil.
Absence de vision prospective du taux de rendement comptable des actifs.
La provision pour aléas financiers est destinée à constater la baisse de rendement de l’actif.
Si à la date d’inventaire le taux égal à 80% du taux de rendement réel des placements est inférieur au taux minimum garanti
moyen, la société doit constituer une provision pour aléas financiers égale à la différence entre les PM recalculées avec un
taux d’actualisation égal à 80% du taux de rendement réel des actifs et les PM à l’inventaire.
C’est une provision globale (pour toute la compagnie et non par contrat) très dangereuse et plutôt stupide
Objectif : disposer d’assez d’actifs jugés liquides pour payer les provisions techniques cash si nécessaire
Plan
1 Mandats de gestion
2 Allocation d’actifs
4 Provisions actif-passif
6 Réassurance
La marge de solvabilité
La solvabilité des compagnies d’assurance Principe
Objectif
La solvabilité est la capacité pour un assureur à
respecter les engagements de long terme qu’il s’assurer de la solidité financière des entreprises et de leur aptitude
prend auprès de ses clients. Elle dépend de à supporter une dégradation de leurs engagements techniques
l’importance de ces engagements (les garan-
à respecter ”en permanence”
ties et protections offertes aux assurés) et des
ressources dont dispose la société d’assurance Rapprochement entre :
pour y faire face, notamment sous la forme
des fonds propres et des actifs qu’elle détient (A) une marge constituée, fonction des capitaux propres et d’autres
(actions, obligations, etc.). éléments
Les contrats d’assurance vie représentent une (B) un besoin de marge de solvabilité
partie importante de ces engagements, aux si (A) <(B), il est nécessaire de recapitaliser l’entreprise
côtés des autres garanties et protections of-
fertes aux assurés : les contrats de responsabi- Autres approches que Solvency II
lités civiles et professionnelles, les contrats de
RBC (NAIC Risk Based Capital, BMA, )
protections des biens, etc.
L’insolvabilité est le principal risque financier Agences de notation (modèle S&P, AM Best, Fitch, Moody’s, ...)
pour les sociétés d’assurances Modèles internes liés à des calculs de VaR
Le capital social des sociétés anonymes ne peut être inférieur à dix (10) millions de dinars entièrement libérés.
Le capital social des sociétés anonymes, pratiquant exclusivement une catégorie d’assurance, ne peut être inférieur à trois (3)
millions de dinars entièrement libérés.
Le fonds commun des sociétés d’assurances à forme mutuelle ne peut être inférieur à un million cinq cents mille dinars. Il est
constitué des droits d’entrée acquittés par les adhérents en même temps que la première cotisation, des emprunts, des subventions,
des dons et legs à la société.
Exiger pour la création, par une compagnie multi branche, d’une entité dédiée à la
vie un chiffre d’affaires minimal de TND 30 millions
130
Les entreprises d’assurances doivent constituer une marge de solvabilité suffisante pour toutes leurs opérations. La marge de solvabilité
est constituée, après déduction des pertes et des actifs incorporels, par :
le capital social entièrement libéré ou fonds d’établissement constitué et la moitié (50%) de la fraction non libérée du capital
social,
les plus-values résultant de la réévaluation d’éléments d’actif de l’entreprise après la couverture totale des engagements
techniques et accord du comité général des assurances
autres éléments corporels pouvant être compris dans la marge de solvabilité après accord du comité général des assu-
rances.
Formule
Le montant minimum réglementaire de la marge de solvabilité est égal à la somme des montants obtenus en application des deux
méthodes suivantes :
4 % des provisions mathématiques multipliées par le rapport existant entre le montant des provisions mathématiques net
de cession en réassurances et le montant des provisions mathématiques brut de réassurance sans que ce rapport puisse être
inférieur à 85 %.
0,3 % des capitaux sous risque multiplié par le rapport existant entre le montant des capitaux sous risques net de cession
et rétrocession en réassurance et le montant des capitaux sous risque brut de réassurances sans que ce rapport puisse être
inférieur à 50 %.
Les capitaux sous risques sont égaux aux capitaux assurés déduction faite de la provision mathématique.
Partie basée sur les provisions mathématiques Partie basée sur les capitaux sous risque
KR − KRR
PM − PMR MS2 = 0, 003 KR Max(0, 5 ; )
MS1 = 0, 04 PM Max(0, 85 ; ) KR
PM KR = KA − PM
avec :
avec :
MS1 : Marge de solvabilité basée sur les pro-
MS2 : Marge de solvabilité basée sur les capitaux sous risque.
visions mathématiques.
KA : Capitaux assurés.
PM : Provisions mathématiques brutes.
KR : Capitaux sous risque.
PMR : Part des réassureurs dans les provisions
mathématiques. KRR : Part des réassureurs dans les capitaux sous risque.
Solvabilité II (Solvency II en anglais) est un projet de réforme européenne de la réglementation prudentielle s’appliquant au
secteur de l’assurance.
Dans la lignée de Bâle II pour les banques, son objectif est d’encourager les organismes à mieux connaı̂tre et à évaluer leurs
risques notamment en adaptant les exigences réglementaires aux risques que les entreprises encourent dans leur activité.
Les exigences sont structurées en trois piliers :
Premier pilier : les exigences quantitatives, en matière de fonds propres et de calculs des provisions techniques ;
Deuxième pilier : les exigences en matière d’organisation et de gouvernance des organismes ;
Troisième pilier : les exigences en matière d’informations prudentielles et de publication
La marge de solvabilité
La marge de solvabilité
La marge de solvabilité
Principe de projection du bilan. La VAN permet de déterminer les fonds propres nécessaires
Une approche à deux niveaux :
1 MCR (Minimum Capital Requirement)
Niveau minimum de fonds propres (en deçà l’autorité de contrôle intervient automatiquement)
Intègre tous les risques liés à l’activité de la compagnie (technique, crédit, opérationnel, de liquidité et de marché)
2 SCR (Solvency Capital Requirement)
Capital cible nécessaire pour absorber le choc d’un risque majeur
Niveau de probabilité retenu de 99,5 % i.e. la probabilité de ruine à 1 an est limitée à 0,5 %
Mode de calcul basé sur la formule standard, le modèle interne (choix Compagnie) ou une combinaison
Trois sous-catégories :
Tiers 1 : figurent au bilan - admis sans limite - Présumés sûrs - Ex : capital social de la compagnie, réserves statutaires
Tiers 2 : Admis sous limite - Ex : Passifs subordonnés à échéance supérieure à 5 ans - Lettres de crédit,...
Tiers 3 : Autorisation préalable du superviseur avant de pouvoir être intégrés - Ex : Differed tax assets
La marge de solvabilité
Plan
1 Mandats de gestion
2 Allocation d’actifs
4 Provisions actif-passif
6 Réassurance
La réassurance
Définition Rôles
Le contrat de réassurance est une transaction de Conseil du client dans l’analyse et la tarifica-
transfert à une autre société de tout ou partie des tion du risque
risques, en contrepartie d’une prime et d’une com- Financement des capitaux ( quasi-fonds
mission propres )
Cédante = assureur initial
Lissage des sinistres pics et stabilisation des
Réassureur = société qui accepte le risque résultats techniques
Types de réassurance
4 types de réassurance
Proportionnelle (en quote-part) : transfert de x % des primes, de x % des sinistres et de x % des coûts globalement
Proportionnelle (en excédent de plein) : transfert de x % des primes, de x % des sinistres et de x % des coûts affaire
par affaire
Non proportionnelle (excess-loss) : transfert du risque au-delà d’un montant pré-fixé (par risque individuel ou par
événement)
En excédent de pertes (stop-loss) : transfert du risque si le montant cumulé des sinistres d’une année (pour une classe
de risques donnée) excède un montant pré-fixé
Champ d’application en IARD : surtout les ”grands risques” (MAT, industriels, ...)
Champ d’application en Vie : moins développée, surtout le risque de mortalité exceptionnel