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RESUME

Ce rapport présente dans un premier chapitre le cadre juridique des compagnies


d’assurances ainsi que le cadre normatif national et international. Dans un second chapitre,
nous présentons une revue de la littérature sur la phase transitoire vers les normes comptables
internationales IFRS et les expériences des autres pays dans leurs réformes. Finalement, nous
menons une étude empirique moyennant un questionnaire en ligne sur la perception des
experts comptables membres de l’OECT et auditeurs quant à la transition des compagnies
d’assurances tunisiennes aux IFRS.

Mots clés : Compagnies d’assurances – IFRS – Questionnaire en ligne – Transition

ABSTRACT
This report presents in its first chapter the legal framework of insurances companies,
as well as the national and international normative framework. In a second chapter, it presents
a review of the literature on the transition to international accounting standards IFRS and the
experiences of other countries in their reforms. Finally, we carry out an empirical study using
an online survey on the perception of chartered accountants members of the OECT and
auditors regarding the transition of Tunisian insurance companies to IFRS.

Key words: IFRS – Insurance companies – Online survey – Transition


Remerciements

Je tiens à saisir cette occasion pour remercier Madame Fatma Ben


Slama pour son encadrement, ses précieux conseils et
recommandations ainsi que sa contribution à l’enrichissement de ce
travail tout au long de mon stage.

Mes remerciements s’adressent également à mon encadrant


professionnel au sein du cabinet Mazars, Monsieur Mohamed Hedi
Kammoun pour son encadrement et ses précieux conseils.

Aussi, mes remerciements s’étend également à Madame Khaoula


Riahi, manager de l’équipe d’Assurance au sein du cabinet Mazars,
pour son accueil ainsi que la confiance qu’elle m’a accordée dès le
début de mon stage sans oublier sa participation à la progression de ce
rapport.

Je veux remercier quand même tous les membres de l’équipe


d’Assurance au sein du cabinet Mazars.

Je tiens également à remercier tous les membres de jury, qui m’ont


honoré en acceptant de juger mon modeste mémoire.

Je remercie tous les enseignants de l’ISCAE, ainsi que


l’administration de l’ISCAE, grâce à leurs efforts inoubliables tout au
long de mes cinq ans d’étude. Enfin, je remercie tous ceux qui ont
contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce travail.

Dédicaces

Avec tout respect et amour, je dédie ce modeste travail.

À mes chers parents.

À mon adorable soeur Chaima


pour tout son soutien moral et son amour et affection.

À tous mes amis


en souvenir des plus beaux instants qu'on a passé ensemble.

Aussi bien à tous ceux qui m'ont aidé.

Merci.
Liste des abréviations

BCT : Bureau Central de Tarification

BM : Business Model

BUAT : Bureau Unifié Automobile Tunisien

CE : Commission Européenne

CGA : Comité Général des Assurances

CNA : Conseil National des Assurances

COVID-19 : Coronavirus 2019

FTUSA : Fédération Tunisienne des Sociétés d’Assurances

HTC : Hold To collect

HTCS : Hold To Collect and Sell

IAS : International Accounting Standards

IASB : International Accounting Standards Board

IASC : International Accounting Standards Committee

IFRIC : International Financial Reporting Interpretations Committee

IFRS : International Financial Reporting Standards

JORT : Journal Officiel de la République Tunisienne

NCT : Norme Comptable Tunisien

OECT : Ordre des Experts Comptables de Tunisie

PVD : Pays en Voie Développement


SCE : Système Comptable tunisien des Entreprises

SEC : Securities and Exchange Commission, United States

SPPI : Solely Payment of Principal and Interests

US GAAP : United States Generally Accepted Accounting Principales

Liste des tableaux

Tableau n°1 : Bilan d’une compagnie d’assurance et/ou de réassurance..........................12


Tableau n°2 : État de résultat technique vie........................................................................13
Tableau n°3 : État de résultat technique non-vie.................................................................13
Tableau n°4 : État des flux de trésorerie des compagnies d’assurances et/ou de
réassurances.............................................................................................................................14
Tableau n°5 : Les avantages et les inconvénients du questionnaire...................................43
Tableau n°6 : Les étapes à suivre pour établir un questionnaire.......................................44
Tableau n°7 : L’échelle de Likert..........................................................................................46
Tableau n°8 : Répartition des participants..........................................................................46
Tableau n°9 : Amélioration de la qualité et de la transparence.........................................47
Tableau n°10 : Manipulation des résultats comptables......................................................48
Tableau n°11 : Comparabilité entre NCT et IFRS..............................................................48
Tableau n°12 : La divergence entre les NCT et IFRS.........................................................49
Tableau n°13 : Détermination de la juste valeur.................................................................50
Tableau n°14 : La situation économique actuelle................................................................50
Tableau n°15 : La gouvernance chez les compagnies d’assurances...................................51
Tableau n°16 : Le coût de la transition.................................................................................52
Tableau n°17 : La circulaire n°2020-01................................................................................53
Tableau n°18 : L’impact de l’application des normes IFRS sur la pertinence de
l’information financière des compagnies d’assurances tunisiennes...................................54
Tableau n°19 : Les obstacles de l’IFRS 17............................................................................54
Tableau n°20 : la transition aux IFRS et le système d’information...................................55
Tableau n°21 : Les enjeux fiscaux.........................................................................................56
Tableau n°22 : Si le fisc ne suit pas.......................................................................................56
Tableau n°23 : La transition aux normes IFRS après du COVID-19................................57
Liste des figures

Figure N°1 : Schématisation de l’opération d’assurance......................................................5


Figure N°2 : L’amélioration de la qualité et de la transparence des EF...........................47
Figure N°3 : La manipulation des résultats comptables.....................................................48
Figure N°4 : Impact des IFRS sur la comparabilité des EF...............................................49
Figure N°5 : Divergences entre les NCT et les IFRS...........................................................50
Figure N°6 : Détermination de la juste valeur.....................................................................50
Figure N°7 : La situation économique tunisienne et les normes IFRS..............................51
Figure N°8 : La bonne gouvernance et les normes IFRS....................................................52
Figure N°9 : Le coût de la transition.....................................................................................52
Figure N°10 : La circulaire de la BCT n°2020-01................................................................53
Figure N°11 : La nouvelle norme IFRS 17 : Contrats d’assurance...................................55
Figure N°12 : La transition aux IFRS et les systèmes d’informations...............................56
Figure N°13 : Les normes internationales IFRS et le fisc tunisien.....................................58
Figure N°14 : La transition aux normes IFRS pour les compagnies d’assurances après
COVID-19................................................................................................................................59
Sommaire

Introduction générale...............................................................................................................1
Chapitre 1 : Cadre réglementaire et normatif régissant le secteur des assurances en
Tunisie........................................................................................................................................4
Introduction...........................................................................................................................4
Section 1 : Le cadre réglementaire......................................................................................4
Section 2 : Le cadre normatif.............................................................................................11
Conclusion :.........................................................................................................................26
Chapitre 2 : Revue de la littérature sur le passage aux normes internationales
d’information financières IFRS pour les compagnies d’assurances..................................27
Introduction.........................................................................................................................27
Section 1 : Les impacts et les défis de la transition aux IFRS : Revue de la littérature27
Section 2: Les expériences des certains pays dans l’adoption des normes
internationales financières..................................................................................................31
Conclusion :.........................................................................................................................39
Chapitre 3 : Passage des compagnies d’assurances aux normes IFRS : Enquête de
perception auprès des professionnels comptables................................................................40
Introduction.........................................................................................................................40
Section 1 : Méthodologie de collecte des données.............................................................40
Section 2 : Résultats et interprétations..............................................................................45
Conclusion :.........................................................................................................................58
Conclusion générale................................................................................................................59
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Introduction générale

Les normes comptables internationales sont des normes qui ont pour but de standardiser la
présentation des données comptables échangées à l’échelle internationale. C’est la
conséquence de l’indépendance des marchés financiers mondiaux qui a rendu nécessaire une
harmonisation des règles comptables au niveau international. La création d’un jeu standard
unique des normes comptables mondiales est le principal objectif de l’harmonisation,
autrement dit, il s’agit de la mise en place d’un langage comptable unifié pour les marchés
financiers mondiaux.

Les normes labellisées IAS sont remplacées par les normes comptables internationales IFRS
depuis 2005 et ce sont imposées comme référentiel comptable dans plusieurs pays développés
et en voie de développement. L’application de ces normes IFRS est devenue obligatoire par
l’Union Européen à partir du 01 Janvier 2005 pour les états financiers consolidés des
entreprises cotées. Toutefois, plusieurs autres pays ont suivi l’Europe et ont déclaré leur
intention d’adoption ou de convergence vers les IFRS tel que la Chine, le Royaume d’Arabie
Saoudite, le Maroc, etc.

Dans le même cadre, l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des


marchés financiers (SEC) a éliminé le 21 Décembre 2007 l’obligation de présenter la
réconciliation IFRS-US GAAP pour les entreprises étrangères cotées à la SEC. Durant 2008,
la SEC a approuvé un projet de règlement prévoyant une adoption des IFRS pour les
entreprises américaines cotées à partir de l’année 2014, et ce, suite à un travail de
convergence progressif des normes IFRS avec les US GAAP depuis l’année 2002.

La Tunisie est considérée comme l’un des pays pionniers à l’échelle mondiale qui a démarré
l’harmonisation de ses normes avec les normes comptables internationales IAS. Le nouveau
système comptable tunisien (SCE) des entreprises (Loi 96-112 du 30 décembre 1996) est
construit sur un fond de conformité quasi-totale aux normes internationales IAS. Un membre
de l’IASB, Gilbert Gélard, a déclaré en 1997 que "la Tunisie est devenue la référence à suivre
par tous les pays Francophones, y compris la France" (Mabkhout, A. 2010). Alors, la Tunisie
était perçue à cette époque comme étant un pays innovateur en matière de normalisation
comptable.

1
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Malgré les multiples points positifs du SCE, le nouveau système a été confronté à plusieurs
difficultés tel que son degré d’application par certaines PME qui a été perçu comme un simple
renouvellement de l’ancien plan comptable sans pouvoir modifier profondément les fonctions
financières et les pratiques comptables. Les règles fiscales ou les règles de détermination de la
base d’impôt sur les bénéfices dominent encore les règles et méthodes comptables employées
dans les entreprises tunisiennes, et avec une absence de mise à jour du SCE qui n’a pas pu
suivre le rythme d’évolution des normes comptables internationales.

Ces facteurs ont des effets négatifs sur la bonne application du nouveau SCE. Néanmoins, il y
a eu une évolution dans la qualité d’information financière pour les entreprises tunisiennes par
l’amélioration de la présentation des états financiers et des notes fournies. Toutefois, cette
évolution reste très loin du niveau escompté lors de l’adoption du SCE durant l’année 1996.

Ce n’est qu’en septembre 2018 que le conseil national de la comptabilité a annoncé l’adoption
des normes IFRS pour le secteur financier tunisien, notamment les compagnies d’assurances,
dès 2021. La migration aux IFRS s’appliquerait aux entreprises qui préparent des états
financiers consolidés. L’ancien ministre des finances Ridha Chalghoum a souligné que
"l’adoption des IFRS en Tunisie dans un tel délai sera un défi pour deux raisons : d’une part,
seul un nombre limité d’institutions financières dans le pays ont déjà adopté les normes IFRS
et, d’autre part, les coûts y afférents sont importants".

Partant de la présentation du cadre réglementaire et comptable pour les compagnies


d’assurances en Tunisie, et les expériences des pays développés et émergents sur la transition
de leurs systèmes comptables vers les IFRS. Est-ce que la transition aux IFRS serait réalisable
dans les délais prévus initialement et quelles sont les principales contraintes qui freinent une
telle réforme ?

Notre objectif consiste donc à :

 présenter une définition claire de l’activité des assurances en Tunisie dans les sens
juridiques et comptables ;
 étudier les différentes expériences des autres pays dans leurs transitions vers les
normes comptables internationales ;
 relever les contraintes que les compagnies d’assurances peuvent y faire face lors de la
transition aux IFRS et d’en tirer les interprétations adéquates.

2
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pour répondre à cette problématique, le premier chapitre évoque la définition du cadre


réglementaire et normatif des compagnies d’assurances. Le second chapitre est consacré à
l’étude de la transition aux IFRS et les expériences des autres pays. Le dernier chapitre traite
l’exposition de la méthodologie et la recherche sur des données qui nous a permis de répondre
aux questions ci-dessus.

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La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Chapitre 1 : Cadre réglementaire et normatif régissant le


secteur des assurances en Tunisie

Introduction

Dans ce premier chapitre, afin de définir l’activité des compagnies d’assurance en Tunisie,
nous commencerons par présenter le cadre réglementaire des assurances qui comporte aussi
les instances de régulation, la gouvernance des compagnies d’assurances et les mesures
préalables pour l’adoption des normes IFRS. Puis, nous présenterons les normes locales et
internationales qui régissent l’activité des assurances en Tunisie.

Section 1 : Le cadre réglementaire

Dans cette section, nous commerçons en premier lieu par définir l’activité d’assurance en
Tunisie. En second lieu, nous présentons les instances de régulation. En troisième lieu, nous
définissons la gouvernance des compagnies d’assurance. Enfin, nous mettons en exergue les
nouvelles mesures préalables pour l’adoption des normes IFRS.

1. Présentation de l’activité d’assurance

a. Définition de l’opération d’assurance

L’article premier du code des assurances tunisiennes a défini le contrat d’assurance comme
étant « la convention par laquelle une entreprise d’assurance ou assureur s’engage, en cas de
réalisation du risque ou au terme fixé au contrat à fournir à une autre personne appelée
"assuré" une prestation pécuniaire en contrepartie d’une rémunération appelée prime ou
cotisation. »

En effet, l’opération d’assurance est un contrat consistant à fournir une prestation financière
ou de service lors de survenance d’un risque au profit d’un assuré en échange du paiement
d’une prime. Toutefois, cette opération peut être schématisée comme suit :

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La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Figure N°1 : Schématisation de l’opération d’assurance

En d’autres termes, une opération d’assurance se caractéristique comme suit :

 L’assureur s’engage à payer une prestation en cas de survenance d’un sinistre ;


 L’assuré s’engage à payer un prix déterminé dès la souscription du contrat d’assurance
(prime).

Le Code des assurances a donné une définition claire pour les opérations qui entrent dans le
champ de l’activité d’assurance en Tunisie. Les opérations d’assurances sont définies à travers
trois classifications différentes :

 Périmètre du contrôle de l’Etat (Art. 82 du Code des assurances) : Distinction entre les
tarifs réglementaires et les tarifs de marchés,
 Classement par branches (Chapitre 2 du Code des assurances) : Distinction entre
branche vie et branche non vie,
 Répartition comptable par catégorie (Arrêté du Ministre des finances du 2 janvier
1993) : Distinction des seize catégories d’assurances.

L’activité de l’assurance est soumise à l’agrément du Ministre des Finances sur avis du
Comité Général des Assureurs. Toutefois, d’après l’article 48 du code des assurances «  sont
considérées comme entreprises d’assurances et soumises de ce fait à l’agrément toutes
entreprises qui se livrent, à titre d’activité habituelle, à la souscription et à l’exécution de
contrats d’assurances ».

Selon l’article 53 du présent code, le législateur Tunisien a présenté les formes juridiques
exigées «  pour être agréées, les entreprises d’assurances doivent être de droit tunisien et
constituées sous l’une des formes suivantes :

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La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

 Société anonyme ;
 Société à forme mutuelle ; et
 Caisse mutuelle agricole constituée conformément aux textes particuliers la
régissant. »

L’article 54 de la loi n°92-24 du 9 mars 1992 est abrogé et remplacé par la nouvelle loi
n°2002-35 du 1er avril 2002. La nouvelle disposition a remplacé le minimum légal du capital
social des sociétés anonymes de trois millions de dinars à dix millions de dinars entièrement
libérés. Aussi, le capital social des sociétés anonymes, pratiquant exclusivement une catégorie
d’assurance, ne peut être inférieur à trois millions de dinars entièrement libérés.

2. Les instances de régulation

a. Le Comité Général des Assurances (CGA)

Le Comité Général des Assurances est défini par l’article 178 de la loi n° 2008-8 du 13 février
2008 comme étant « Le comité veille à la protection des droits des assurés et des
bénéficiaires des contrats d’assurance et à la solidité de l’assise financière des entreprises
d’assurance et des entreprises de réassurance et leur capacité à honorer leurs
engagements ».

En d’autres termes, le CGA est une autorité de contrôle et de suivi des compagnies
d’assurance et de réassurance sous la tutelle du Ministre des Finances. Le champ
d’intervention du CGA est le contrôle des compagnies d’assurance et de réassurance et des
professions liées au secteur (Agents, experts, etc.), l’étude de toutes les situations d’ordre
juridique et technique relatifs à l’activité de l’assurance et de réassurance et préparer les textes
et décrets y afférents, de développer et l’organiser le secteur, d’étudier et émettre son avis sur
toute autre question relevant de ses attributions, et de représenter l’Etat dans toutes les entités
et organismes économiques ayant une relation avec le secteur d’assurance.

Pour bien comprendre l’activité de cette autorité de contrôle, la loi n° 2008-8 du 13 février
2008 a défini :

 L’objectif du comité général des assurances exposé ci-dessus1 ;

1
Article 178 et 179 du code des assurances.

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La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

 La composition du comité et de ses organes ainsi que leurs attributions et leurs


fonctionnements2 ;
 L’organisation administrative et financière du comité3.

b. La fédération tunisienne des sociétés des assurances (FTUSA)4

La fédération tunisienne des sociétés des assurances (FTUSA) est un organisme chargé
d’étudier et de défendre les intérêts économiques et sociaux de la profession, elle regroupe
vingt-deux entreprises d’assurances et de réassurances de droit tunisien agrées à pratiquer les
opérations d’assurances.

La FTUSA est présentée en quatre organes, qui sont :

 L’assemblée générale ;
 Le comité directeur ;
 La présidence ;
 La direction exécutive.

L’assemblée générale est représentée par vingt-deux entreprises d’assurances adhérentes telles
que l’AMI assurances, Compagnie d’Assurances et de Réassurances « ASTREE »,
Compagnie Méditerranéenne d’Assurances et de Réassurances « COMAR », GAT
assurances, Société Tunisienne d’Assurances et de Réassurances « STAR », etc.

Le comité directeur est composé de sept membres au moins élus parmi les compagnies
membres de la FTUSA. Les membres du comité directeur sont choisis de manière que soient
représentées toutes les catégories d’entreprises d’assurances et de réassurances qu’elle que
soit leur nature juridique ou leur importance.

La présidence de la FTUSA est composée d’un président et d’un vice-président.

La direction exécutive de la FTUSA est dirigée par un directeur exécutif chargé de la gestion
quotidienne de la fédération. Le directeur exécutif assure de différentes attributions telles que
la représentation de la FTUSA dans tous les actes de la vie civile, et ce conformément aux
dispositions légales, la mise en application la politique et les décisions prises par les instances
de gouvernance, la veille à la coopération entre FTUSA et les divers intervenants dans le
secteur, assure la préparation des travaux des instances de gouvernances et le secrétariat de
2
Article 181 – 194 du code des assurances.
3
Article 195 – 200 du code des assurances.
4
Auprès du site officiel de la FTUSA

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La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

leurs réunions et le suivi de la réalisation de leurs décisions, et dirige les affaires


administratives et financières de la fédération.

c. Les autres instances (BCT, BUAT, et CNA)

L’article 112 de la loi n° 2005-85 stipule la création du bureau central de tarification. Le BCT
est une structure rattachée à la FTUSA chargé d’intervenir en cas de refus d’une compagnie
d’assurance de payer ses engagements envers un assuré. Sa mission est de fixer la prime
d’assurance avec laquelle la société d’assurance est sommée d’assurer une couverture du
risque à un assuré, sous peine de pénalité administrative ou financière.

Le bureau unifié automobile tunisien (BUAT) est une association professionnelle entre les
compagnies d’assurances agréées pour pratiquer l’assurance de la responsabilité civile du fait
de l’usage des véhicules à moteur. Elle est chargée de l’application des conventions conclues
avec les pays étrangers adhérents aux régimes des cartes internationales d’assurances.

Le conseil national des assurances (CNA) est pour rôle d’examiner et d’émettre son avis sur
les questions dont il est saisi par le ministre des finances et notamment celles relatives à la
situation du secteur et à son organisation ainsi qu’aux moyens susceptibles d’améliorer ses
prestations.

3. La gouvernance des compagnies d’assurances

a. Les organes de gestion

Le législateur tunisien a fixé les organes de gestion pour les compagnies d’assurances comme
le dispose l’article 56 de la loi n° 2002-35 du 1 er avril 2002 « Les organes de gestion,
d’administration et de délibération des sociétés d’assurances à forme mutuelle sont fixés par
les statuts. Les disposition type de ces statuts, revêtant un caractère obligatoire, sont fixées
par décret ».

En effet, le décret n° 92-2257 du 31 décembre 1992 a fixés les organes de gestion pour
les compagnies d’assurances qu’ils sont :

 Le conseil d’administration ou le directoire et le conseil de surveillance ;


 La direction générale ;
 Les comités de direction (elles peuvent être faites par département, selon
l’organisation de la compagnie).

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La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Ainsi, l’article 223 et les articles 258 à 273 du code des sociétés commerciales leur sont
applicables. Ces articles présentent respectivement les responsabilités pénales de l’organe de
gestion et l’obligation de désignation d’un commissaire aux comptes.

b. Les organes de contrôle

L’article 256 bis du code des sociétés commerciales oblige les sociétés qui remplissent
certains critères de créer un comité permanant d’audit. Ce présent article stipule que « La
création d'un comité permanent d'audit est obligatoire pour :

 les sociétés faisant appel public à l'épargne à l'exception des sociétés classées comme
telles du fait de l'émission d'obligations,
 la société mère lorsque le total de son bilan au titre des états financiers consolidés
dépasse un montant fixé par décret,
 les sociétés qui remplissent les limites chiffrées fixées par décret relatives au total du
bilan et au total de leurs engagements auprès des établissements de crédit et de
l'encours de leurs émissions obligataires ».

L’activité principale de ce comité est de veiller au respect par la société de la mise en place
des systèmes de contrôle interne performant de nature à promouvoir l’efficience, l’efficacité,
la protection des actifs de la société, la fiabilité de l’information financière et le respect des
dispositions légales et réglementaires. Le comité assure le suivi des travaux des organes de
contrôle de la société, propose la nomination du ou des commissaires aux comptes et agrée la
désignation des auditeurs internes.

L’article 13 ter du code des sociétés commerciales stipule que « sont soumis à la désignation
de deux ou de plusieurs commissaires aux comptes inscrits au tableau de l'ordre des experts
comptables de Tunisie :

 les établissements de crédit faisant appel public à l'épargne et les sociétés


d'assurances multi branches ;
 les sociétés tenues d'établir des états financiers consolidés conformément à la
législation en vigueur si le total de leur bilan au titre des comptes consolidés dépasse
un montant fixé par décret ;
 les sociétés dont le total de leurs engagements auprès des établissements de crédit et
l'encours de leurs émissions obligataires dépasse un montant fixé par décret. »

9
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Ainsi, ce présent article suppose que les commissaires aux comptes ne doivent pas être liés
par des relations d’association qui sont de nature à limites leur indépendance. Une norme a été
publiée par l’ordre des experts comptable en Tunisie afin de fixer les règles et les diligences
relatives au Co-commissariat aux comptes des sociétés.

4. Mesures préalables pour l’adoption des normes IFRS

Le conseil national de la comptabilité a décidé, au cours de l’année 2018, l’adoption des


normes comptables IFRS par le secteur financier du pays, ainsi que la préparation des états
financiers consolidés pour tous les secteurs à partir de 2021.

Le législateur tunisien a publié un circulaire n° 2020-01 du 29 janvier 2020 aux


établissements financiers afin de structurer les mesures préalables pour l’adoption des normes
internationales d’information financière (IFRS). Le gouverneur de la Banque Centrale de
Tunisie souligne dans cette circulaire et son article 1 qui «  les mesures devant être prises par
les banques et les établissements financiers pour conduire le projet d’adoption des normes
IFRS conformément à la décision de l’Assemblée Générale du Conseil National de la
Comptabilité du 6 septembre 2018. »

Par ailleurs, l’organe de gestion de l’établissement financier doit établir un plan stratégique
pour la conduite du projet, qui doit être validé par son conseil d’administration ou son conseil
de surveillance. Ce plan stratégique doit comporter :

 Le processus de pilotage stratégique et opérationnel du projet ;


 La feuille de route pour la conduite du projet ;
 L’équipe du projet et les structures intervenant dans le projet,
 Les mesures requises pour l’adaptation du système d’information et comptable aux
exigences des normes IFRS ;
 Un plan de communication interne et externe ; et
 Le plan de formation de tous les intervenants dans le projet.

Le conseil d’administration ou le conseil de surveillance doit surveiller la mise en place du


plan stratégique et affecter les moyens humains et matériels nécessaires pour la bonne
conduite du projet d’adoption des normes IFRS. Le comité d’audit et le comité des risques
doivent assister le conseil dans la bonne conduite du projet.5

5
Article 3 de la circulaire 2020-01

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La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

L’établissement financier doit créer un comité de pilotage afin de charger :

 de la constitution d’une équipe projet ;


 du suivi et contrôle du déroulement du projet ;
 du suivi des objectifs dans le respect des orientations stratégiques ;
 de la coordination entre les métiers et les fonctions de support ; et
 de la validation des phases clés du projet.

Section 2 : Le cadre normatif

1. La normalisation comptable nationale

Le normalisateur tunisien a publié des normes comptables spécifiques pour les compagnies
d’assurances tel que la norme comptable tunisienne (NCT) 26 " La présentation des états
financiers des entreprises d’assurance et/ou de réassurance ", la NCT 27 " Le contrôle interne
et l’organisation comptable dans les entreprises d’assurances et/ou de réassurances", la NCT
29 " Les provisions techniques dans les entreprises d’assurances et/ou de réassurances " et la
NCT 19 " Les états financiers intermédiaires ". Dans cette partie, on va présenter les objectifs
et les champs d’applications des normes comptables tunisiennes.

a. Présentation générale des états financiers

La NCT 01 a édicté des règles d’élaboration des états financiers et elles sont applicables aux
sociétés d’assurance et/ou de réassurance pour les principes d’ordre général. Toutefois,
compte tenu des spécificités du secteur, les particularités d’élaboration et de présentation des
états financiers devraient être définies pour ces entreprises.

Les compagnies d’assurances et/ou de réassurances ont l’obligation d’élaborer les états
financiers suivant :

 Le bilan ;
 L’état de résultat ;
 L’état de résultat technique vie ;
 L’état de résultat technique non-vie ;
 Le tableau des engagements reçus et donnés ;
 L’état des flux de trésorerie ; et
 Les notes aux états financiers.

11
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Il faut noter que les compagnies d’assurances et/ou de réassurances, qui n’ont pas la catégorie
de l’assurance non-vie, n’ont pas l’obligation d’élaborer un état de résultat technique de
l’assurance non-vie (et vice versa).

Le bilan d’une compagnie d’assurance et/ou de réassurance se présente comme suit :

Actif Passif
AC1 Actifs incorporel CP capitaux propres
AC2 Actifs corporels d'exploitation PA1 Autres passifs financier
AC3 Placements PA2 Provisions pour autres risques et charges
AC4 Placements représentant les provisions
PA3 Provisions techniques brutes
techniques aux contrats en unité de compte
AC5 Part des réassureurs dans les provisions PA4 Provisions techniques de contrats en unité
techniques de compte
PA5 Dettes pour dépôts en espèces reçus des
AC6 Créances
cessionnaires
PA6 Autres dettes
AC7 Autres éléments d'actif
PA7 Autres passifs
Tableau n°1 : Bilan d’une compagnie d’assurance et/ou de réassurance

Les particularités dans la présentation du bilan pour les compagnies d’assurances et/ou de
réassurances sont comme suit :

 Les provisions techniques (PA3 et PA4) concernent les deux branches vie et non-vie ;
 Les placements doivent représenter les provisions techniques à l’actif de la
compagnie, et doivent être admis en représentation des provisions techniques par
l’arrêté du ministre des Finances du 27 février 2001 fixant la liste, le mode de calcul
des provisions techniques et les conditions de leur représentation.
 Les placements sont répartis au bilan en 5 catégories selon la NCT 31. Les catégories
sont les placements immobiliers, les placements dans les entreprises liées et
participations, les autres placements financiers, les créances pour espèces déposées
des entreprises cédantes, et les placements relatifs aux contrats en unité de compte.

La NCT 26 a préconisé trois types d’états de résultats. Ils sont présentés comme suit :

 L’état de résultat technique vie ;


 L’état de résultat technique non-vie ; et
 L’état de résultat.

L’état de résultat technique vie se présente comme suit :

12
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Référenc Opération Cession Opératio


Libellés
e s brutes s n nettes
PRV1 Primes acquises
PRV2 Produits de placements
PRV3 Plus-values non réalisées sur placements
PRV4 Autres produits techniques
CHV1 Charges de sinistres
CHV2 Variation des autres provisions techniques
CHV3 Participation aux bénéfices et ristournes
CHV4 Frais d'exploitation
CHV5 Autres charges techniques
CHV9 Charge des placements
Moins-values non réalisées sur placements
Produits des placements alloués, transférés à l'état de
CHV12
résultat non technique
Tableau n°2 : État de résultat technique vie

L’état de résultat technique non-vie se présente comme suit :

Opérations Opération
Référence Libellés Cessions
brutes nettes
PRNV1 Primes acquises
Produits de placements alloués, transférés à l'état
PRNT3
de résultat
PRNV2 Autres produits techniques
CHNV1 Charges de sinistres
CHNV2 Variation des autres provisions techniques
CHNV3 Participation aux bénéfices et ristournes
CHNV4 Frais d'exploitation
CHNV5 Autres charges techniques
Tableau n°3 : État de résultat technique non-vie

La NCT 26 a présenté aux compagnies d’assurances et/ou de réassurances en annexe n°7 un


exemplaire du tableau des flux de trésorerie, qui permet une meilleure vision des différentes
opérations de trésorerie d’exploitation (primes, sinistres, placements, etc.)

L’état de flux de trésorerie peut être résumé dans le tableau suivant :

13
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Note N N+1
Flux de trésorerie liés à l'exploitation
Flux de trésorerie liés aux activités d'investissement
Flux de trésorerie liés aux activités de financement
Incidence des variations de taux de change sur les liquidités ou
équivalents de liquidités
Variation de trésorerie
Trésorerie de début de d'exercice
Trésorerie de fin d'exercice
Tableau n°4 : État des flux de trésorerie des compagnies d’assurances et/ou de réassurances

b. Le contrôle interne et l’organisation comptable dans les entreprises


d’assurances et/ou de réassurances

L’objectif de la NCT 27 est de prescrire les règles spécifiques relatives au contrôle interne et à
l’organisation comptable des entreprises d’assurances et/ou de réassurance. Ces règles
spécifiques, combinées avec les disposition de la norme comptable générale NCT 01 relatives
au contrôle interne et à l’organisation comptable, sont prévues pour permettre aux entreprises
d’assurance et/ou de réassurance de maîtriser leurs activités, de préparer et de présenter des
informations qui répondent aux caractéristiques qualitatives définies dans le cadre conceptuel
de la comptabilité financière.

La présente norme définie les objectifs du contrôle interne. Ce système doit viser dans les
compagnies d’assurance et/ou de réassurance, en particulier, les objectifs suivants :

 Assurer la réalisation et l’optimisation des opérations et la protection des ressources de


la compagnie ;
 Assurer la conformité aux lois et aux règlements ;
 Garantir la fiabilité des informations produites.

Une organisation interne adaptée suppose la mise en place :

 D’un organigramme détaillé de toutes les fonctions de l’entreprise (opérationnelles,


détention des actifs, enregistrement ou comptable, contrôle, etc.) avec une définition
précise des tâches et des responsabilités de chacun ;

14
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

 D’un système de délégation de pouvoirs au niveau des services centraux, des agences
et des succursales ;
 De procédures simples et fiables pour la saisie, le contrôle et l’exploitation des
informations ;
 De procédures simples et fiables qui régissent et organisent les relations avec les tiers
et notamment les autres assureurs, réassureurs et Co-assureurs ainsi que les agents et
courtiers ;
 D’une structure d’audit interne.

Les compagnies d’assurance et/ou de réassurance doivent utiliser des procédures et des
méthodes appropriées en veillant au respect du principe de séparation des tâches
et d’incompatibilité des fonctions, d’autorisation d’engagements, de règlement et
d’enregistrement en distinguant les principales fonctions suivantes :

 Comptabilité générale ;
 Ressources humaines ;
 Trésorerie ;
 Services généraux ;
 Gestion des primes ;
 Gestions des sinistres ;
 Gestion des placements ;
 Gestion et comptabilité des intermédiaires ;
 Recouvrement ;
 Gestion et comptabilité de la réassurance.

Une maîtrise parfaite des risques doit inclure une évaluation objective des différents cycles de
l’activité de l’entreprise à savoir :

 La souscription ;
 La production/émission/annulation/recouvrement/provisions de primes ;
 Les sinistres/règlements ;
 Les placements/produits financiers ;
 Les acceptations/cessions/rétrocessions ;
 Le traitement informatisé de l’information.

15
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

En effet, les compagnies d’assurance et/ou de réassurance doivent mettre en place une
structure d’audit interne ayant pour mission de procéder à l’examen et l’évaluation du
caractère suffisant et de l’efficacité du système de contrôle interne ainsi qu’à la proposition de
recommandations pour son amélioration.

c. Les revenus dans les entreprises d’assurances et/ou de réassurances

L’activité principale d’une compagnie d’assurance et/ou de réassurance se caractérise par


l’encaissement immédiat d’une prime, alors que la prestation et le règlement de l’indemnité
interviennent ultérieurement et par une promesse de prestation qui peut se réaliser lors d’un
sinistre comme elle peut ne pas se réaliser.

Les produits des compagnies d’assurances et/ou de réassurances regroupent à la fois les
revenus et les gains. La NCT 28 a défini les revenus comme « les produits provenant des
activités techniques et financières qui s’inscrivent dans le cadre de l’exploitation centrale et
permanente. Ils sont généralement pris en compte lorsqu’une augmentation d’avantages
économiques futurs, liée à une augmentation d’actif ou à une diminution de passif, s’est
produite et qu’elle peut être mesurée de façon fiable. »

L’objectif de la présente norme est de définir la façon selon laquelle ces revenus sont
mesurés, le moment de leur constatation dans les états financiers de l’entreprise et de
déterminer la nature des informations à fournir à leur sujet.

Les revenus des entreprises d’assurances et/ou de réassurances doivent être mesurés à la juste
valeur des contreparties reçues ou à recevoir au titre de la vente du contrat d’assurance ou de
l’acceptation d’un risque. Cette juste valeur est généralement déterminée par les tarifs
pratiqués par la compagnie et éventuellement une entente entre la compagnie d’assurance et
l’assuré dans le cadre des dérogations tarifaires qui peuvent être pratiquées.

La constatation des revenus varie entre l’assurance non-vie et l’assurance vie. En effet, les
primes émises dans l’assurance non-vie doivent être comptabilisés dès la prise d’effet des
garanties prévues au contrat d’assurance c'est-à-dire à la signature de celui-ci même si le
montant de la prime n’a pas encore fait l’objet d’un encaissement par l’entreprise d’assurance
et/ou de réassurance.

Alors que les primes émises dans l’assurance vie doivent être comptabilisées lorsque
l’ensemble des conditions suivantes est satisfait :

16
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

 Il y a eu échange des consentements entre l’assureur et l’assuré ce qui entraîne la


naissance d’une créance certaine qui doit être enregistrée en comptabilité ;
 Ce produit doit trouver sa contrepartie dans la naissance d’un engagement de
l’assureur qui se trouve en principe matérialisé dans les provisions mathématiques.

d. Les provisions techniques dans les entreprises d’assurances et/ou de


réassurances

L’objectif de la NCT 29 est « de prescrire les règles de prise en compte, d’évaluation et de
présentation applicables aux provisions techniques des entreprises d’assurance et/ou de
réassurance. Cette norme couvrira les méthodes d’évaluation ainsi que la comptabilisation à
l’inventaire. »

Le montant des provisions techniques doit à tout être suffisant pour permettre à l’entreprise
d’honorer, dans la mesure de ce qui est raisonnablement prévisible, les engagements résultant
des contrats d’assurance.

Les provisions pour primes non acquises est destinée à être constatées, pour l’ensemble des
contrats en cours, la part des primes émises et des primes restant à émettre se rapportant à la
période comprise entre la date d’inventaire et la date de la prochaine échéance de prime ou, du
terme du contrat.

Cette provision est calculée sur la base de la méthode du prorata temporis et porte sur la prime
commerciale c'est-à-dire la prime de risque majorée des différents chargements. La variation
d’un exercice à un autre du poste des provisions pour primes non acquises est inscrite sur une
ligne spécifique du compte de résultat technique sous la ligne des primes émises.

Primes émises + Variation des primes non acquises = Primes acquises à l’exercice

La provision pour primes non acquises doit être calculée séparément pour chaque contrat
d’assurance. Cependant, l’utilisation de méthodes statistiques (proportionnelles ou
forfaitaires) peut être retenue lorsque ces méthodes donneront approximativement des
résultats similaires.

Les entreprises doivent inscrire à l’actif du bilan les frais d’acquisition des contrats pour la
fraction non imputable à l’exercice. La période d’imputation des frais d’acquisition ne peut
s’étendre au-delà de la date à laquelle le souscripteur peut exercer son droit de résiliation.

17
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Lorsque les frais reportés sont des commissions payables à chaque échéance de prime, cette
période d’imputation ne peut courir au-delà de la prochaine échéance de prime.

Ainsi, les frais d’acquisition reportés = primes non acquises × coefficient de frais
d’acquisition. Avec le coefficient de frais d’acquisition = frais d’acquisition / primes émises.

Pour évaluer la provision pour risques en cours, la compagnie d’assurance et/ou de


réassurance calcule pour chacune des catégories d’assurance le rapport suivant :

 Rapport = Total 1 / Total 2

Avec le total 1 est les charges de sinistres rattachées à l’exercice courant et à l’exercice
précédent, les frais d’administration, et les frais d’acquisition imputables à l’exercice courant
et à l’exercice précédent. Le total 2 présente les primes brutes émises au cours de ces
exercices plus moins la variation sur la même période, des primes restant à émettre, des
primes à annuler et de la provision pour primes non acquises

Si le rapport est supérieur à 100%, l’écart constaté par rapport à 100% est appliqué au
montant des provisions pour primes non acquises.

La provision pour sinistres à payer correspond au coût total estimé que représentera pour la
compagnie d’assurance el paiement de tous les sinistres survenus jusqu’à la fin de l’exercice,
déclarés ou non, déduction faite des sommes déjà payées au titre de ces sinistres.

e. Les états financiers intermédiaires

La NCT 19 couvre les rapports financiers intermédiaires destinés aux utilisateurs externes et
non aux utilisateurs internes à l’entreprise.

La compagnie d’assurance et/ou de réassurance doit établie des états financiers intermédiaires
selon les mêmes méthodes comptables que celles utilisées pour l’établissement des états
financiers annuels. Toutefois, afin de tenir compte de la contrainte avantage/coût de
l’information financière, la présente norme autorise que la mesure soit basée sur des
estimations faites sur des procédures plus simplifiées que celles adoptées à la clôture.

2. La normalisation comptable internationale

Le normalisateur international a publié des normes comptables spécifiques pour l’activité


d’assurance tel que la norme comptable IFRS 4, la norme comptables IFRS 7, la norme

18
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

comptables IAS 37, et la norme comptable IFRS 9. Dans cette partie, on va distinguer entre
les différents objectifs de ces normes financières internationales et leurs champs
d’applications.

a. Contrats d’assurance

L’activité des assurances à l’échelle mondiale est régie par l’IFRS 4 qui a pour objectif de
spécifier l’information financière pour les contrats d’assurance devant être établie par toute
entité qui émet de tels contrats (définie dans la présente norme comme un assureur) jusqu’à
ce que l’IASB achève la seconde phase de son projet sur les contrats d’assurance.

Une entité doit appliquer l’IFRS 4 aux contrats d’assurance (y compris les traités de
réassurance) qu’elle émet et aux traités de réassurance qu’elle détient, sauf dans le cas où elle
est le titulaire de la police.

La norme IAS 8 " Changements d’estimations comptables et erreurs " stipule qu’en l’absence
d’une norme ou d’une interprétation spécifiquement applicable à une transaction, un autre
événement ou condition, la direction devra faire usage de jugement pour développer et
appliquer une méthode comptable permettant d’obtenir des informations pertinentes et fiables.

La norme IFRS 4 exempte un assureur d’appliquer ces critères à ses méthodes comptables en
ce qui concerne :

 Les contrats d’assurance qu’il émet y compris les coûts d’acquisition correspondants
et les immobilisations incorporelles liées, et
 Les traités de réassurance qu’il détient.

Néanmoins, IFRS 4 n’exempt pas un assureur de certaines implications des critères stipulés
aux paragraphes 10 à 12 d’IAS 8. Alors, un assureur :

 Ne doit pas comptabiliser en tant que passif des provisions au titre de demandes
d’indemnisation éventuelles futures, si ces demandes sont générées par des contrats
d’assurance qui ne sont pas encore souscrits à la date de reporting (telles que les
provisions pour risque de catastrophe et les provisions pour égalisation) ;
 Doit effectuer le test de suffisance du passif ;
 Doit sortir un passif d’assurance de son bilan, si et seulement s’il est éteint, c’est-à-
dire lorsque l’obligation précisée au contrat est acquittée ou annulée ou a expiré ;

19
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

 Ne doit pas compenser des actifs au titre des cessions en réassurance avec les passifs
correspondants, ou les produits ou les charges provenant de traités de réassurance avec
les produits ou les charges résultant des contrats d’assurance correspondants ;
 Doit examiner si ses actifs au titre des cessions en réassurance sont dépréciés.

Une entité peut changer ses méthodes comptables relatives aux contrats d’assurance, et c’est
par rapport aux critères d’IAS 8. Toutefois, le changement doit rendre à la fois la pertinence et
la fiabilité des états financiers.

Toutefois, il faut noter que la nouvelle norme IFRS 17 remplace l’actuelle norme IFRS 4.
IFRS 4 autorise les sociétés à continuer à utiliser les règles comptables nationales en matière
de contrats d’assurance, ce qui a donné lieu à une multitude d’approches différentes et a rendu
difficile pour les investisseurs toute comparaison des performances financières des différentes
sociétés. Alors que l’IFRS 17 résout les problèmes de comparaison créés par IFRS 4 en
exigeant la comptabilisation de tous les contrats d’assurance de façon homogène.

b. Provisions, passifs éventuels et actif éventuels

L’objectif de la norme IAS 37 est de préciser les critères de reconnaissance et les bases
d’évaluation des provisions, passifs éventuels et actifs éventuels et les information à fournir
pour permettre aux utilisateurs de comprendre leur nature, leur échéance et leur montant.
(Zarrouk, R. 2013).

Toutes les entités doivent appliquer l’IAS 37 pour la comptabilisation des provisions, passifs
éventuels et actifs éventuels, à l’exception de ceux résultant d’un contrat non exécuté ou ceux
couverts par une autre norme.

Une provision doit être comptabilisée lorsqu’une entreprise a une obligation actuelle
(implicite ou juridique) résultant d’un événement passé, il est probable qu’une sortie de
ressources représentatives d’avantages économiques sera nécessaire pour éteindre
l’obligation, et le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable.

L’évaluation de la provision doit refléter la meilleure estimation de la dépense nécessaire lors


de l’extinction de l’obligation. Cette estimation dépend du jugement de la direction de
l’entreprise, de l’expérience acquise à travers des transactions similaires et des rapports
d’experts indépendants dans certains cas.

20
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Une entité ne doit pas comptabiliser un passif éventuel mais elle doit l’indiquer et ce dernier
doit être évalué de façon continue pour déterminer si une sorte d’avantages économiques est
devenue probable, nécessitant ainsi la comptabilisation d’une provision. Les actifs éventuels
ne sont pas comptabilisés dans les états financiers, par contre, ils doivent être évalués de façon
continue pour savoir quand est ce qu’il devient nécessaire de les comptabiliser en tant
qu’actifs certains.

c. Instruments financiers 

La norme comptable internationale IFRS 9 a été publiée en juillet 2014 en remplacement de la


norme IAS 39 " Instruments financiers : Comptabilisation et évaluation ". L’application de
cette norme est obligatoire pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018.

Les principaux objectifs de la norme IFRS 9 sont les suivants :

 Simplifier les règles de classement et d’évaluation : Réduire le nombre de catégories et


prendre en compte le modèle de gestion de l’entité (Business Model).
 Moderniser le processus de provisionnement : Passage d’une modèle de pertes avérées
à un modèle de pertes attendues et lutter contre le " too little too late ".
 Améliorer les dispositions actuelles relatives à la comptabilité de couverture :
Uniquement la micro couverture, rapprocher la comptabilité de la gestion, et faire en
sorte que la comptabilité ne soit plus un frein à la mise en œuvre de la gestion des
risques des entreprises.

Les principaux changements introduits par la norme IFRS 9 sont répartir en trois phases. La
première phase c’est la classification et évaluation des instruments financiers, la norme IFRS
9 introduit une approche unique de classification pour tous les actifs financiers. Soit au coût
amorti, soit à la juste valeur par capitaux propres, soit à la juste valeur par résultat, y compris
pour les actifs financiers qui comportent un dérivé. Deux critères doivent être utilisés pour
déterminer comment les actifs financiers doivent être classifiés et mesurés :

 Le Business Model (BM) de l’entité pour la gestion des actifs financiers, et


 Les caractéristiques des flux de trésorerie contractuels de l’actif financier (SPPI).

La deuxième phase c’est la dépréciation, l’IFRS 9 instaure un nouveau modèle de


dépréciation, qui nécessitera une reconnaissance plus rapide des pertes de crédit prévues. Plus

21
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

précisément, la nouvelle norme exige que les entités comptabilisent les pertes de crédits
prévues dès le moment ou les instruments financiers sont comptabilisés et que les pertes
attendues soient comptabilisées pour toute la durée de vie du prêt sur une base plus régulière.

La dernière phase c‘est la comptabilité de couverture, la présente norme introduit un modèle


sensiblement réformé pour la comptabilité de couverture, avec des informations accrues sur
l’activité de gestion des risques. Le nouveau modèle représente une révision importante de la
comptabilité de couverture qui aligne le traitement comptable sur les activités de gestion des
risques, permettant aux entités de mieux rendre compte de ces activités dans leurs états
financiers.

L’IFRS 9 traite dans sa première phase le volet de la classification des actifs financiers
" Instruments de dettes " qui repose sur deux critères essentiels :

 Le modèle économique dans lequel l’instrument financier s’inscrit " Business Model "
 Les caractéristiques des flux de trésorerie contractuels de l’actif financier : La nature "
basique " de l’instrument financier qui impose de vérifier le respect du critère "
SPPI".
 Détermination du Business Model (BM)

L’IFRS 9 retient trois modèles économiques, selon les paragraphes B4.1.1 à B4.1.5, qui sont
le Hold To Collect (HTC) ce sont des actifs gérés afin de percevoir des flux de trésorerie
contractuels, le Hold To Collect and Sell (HTCS) ces sont des actifs gérés afin de percevoir
des flux de trésorerie contractuels et de vente et le dernier modèle ces sont des actifs gérés à
des fins de transaction dont la gestion n’est pas qualifié pour les deux autres modèles de
gestion.

Le modèle de gestion des actifs financiers doit reposer sur des faits qui peuvent être observés.
Il n’est pas fondé sur de simples intentions du management.

 Précisions sur les modèles économiques Hold To Collect (HTC)

22
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pour être classés dans la catégorie du coût amorti, les actifs financiers doivent intégrer un
modèle de gestion économique ayant pour finalité la détention des actifs financiers avec
l’objectif de percevoir les flux de trésorerie contractuels.

Dans ce modèle économique, il convient de déterminer si les flux de trésorerie seront réalisés
par la perception des paiements contractuels sur la durée de vie de l’actif et si l’organisation
mise en place au sein de la Banque a pour but la réalisation de cet objectif.

Dans un modèle économique « Hold to Collect », les cessions doivent être peu fréquentes ou
d’une valeur peu importante.

Il convient d’examiner par ailleurs les motivations des cessions pour déterminer le modèle
économique qui convient. Ainsi, un certain nombre de facteurs doivent en effet être pris en
compte lors de l’analyse du modèle de gestion d’un portefeuille d’instruments de dette.

 Précisions sur les modèles économiques Hold To Collect and Sell (HTCS)

Pour être classés dans la catégorie « Hold To Collect and Sell », les actifs financiers doivent
être détenus avec à la fois :

 un objectif de perception de flux de trésorerie contractuels ;

 et un objectif de vente d’actifs financiers.

Ce modèle économique est généralement associé à des ventes d’une fréquence et d’une valeur
plus élevées que dans le cas du modèle économique HTC.

Cela s’explique par le fait que la vente d’actifs financiers est essentielle, et non simplement
accessoire, à l’atteinte de l’objectif du modèle économique.

Ce modèle économique ne comporte cependant aucun seuil de fréquence ou de valeur des


ventes, la perception des flux de trésorerie contractuels et la vente d’actifs financiers étant
toutes deux essentielles à l’atteinte de son objectif.

IFRS 9 requiert qu'un actif financier soit reclassé d'une catégorie à une autre, si et seulement
si le modèle économique de l'entité pour gérer les actifs financiers est modifié, ce qui en
conséquence devrait se produire peu souvent. Dans ce cas de figure, des informations sur le
reclassement devront être fournies en application de la norme « IFRS 7 Instruments financiers
: informations à fournir ». 

23
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Lors de l'élaboration de la norme IFRS 9, la plupart des répondants ont estimé que l’IAS 39
fonctionnait plutôt correctement. En conséquence, les dispositions contenues dans IAS 39
demeurent pour l'essentiel inchangées dans IFRS 9 : la plupart des passifs financiers
continueront donc à être évalués au coût amorti.

IFRS 9 inclut la même option que dans IAS 39, permettant aux entités d'évaluer leurs passifs
financiers à la juste valeur par le résultat si des critères spécifiques sont remplis.

Le seul vrai point auquel il a été demandé à l'IASB de remédier urgemment concerne la
volatilité du compte de résultat liée aux variations de juste valeur résultant du risque de crédit
propre lorsqu'une entité a opté pour la juste valeur dont le résultat est contre-intuitif.
Lorsqu'une entreprise a émis des instruments et que son propre crédit se détériore, la
diminution de la juste valeur de son passif se traduit par un profit. Au contraire, le
rétablissement de son crédit se traduit par une perte. Selon IFRS 9, les variations de juste
valeur seront désormais comptabilisées dans les autres éléments du résultat global tandis que
le bilan continuera à enregistrer la juste valeur.

IFRS 9 permet aux entités d'appliquer par anticipation la disposition relative à la


comptabilisation des variations de juste valeur liées au risque de crédit en autres éléments du
résultat global pour les passifs financiers comptabilisés à la juste valeur par le résultat, sans
adopter IFRS 9 dans son intégralité.

 Dépréciation

Durant la crise financière, la reconnaissance tardive des pertes de crédit sur les prêts (et autres
instruments financiers) a été identifiée comme une faiblesse des normes comptables en
vigueur. Le modèle selon IAS 39 (modèle de pertes encourues) repousse la reconnaissance
des pertes de crédit jusqu'à la survenance d'un événement. Cette règle était destinée à limiter
la constitution par les entités de « réserves cachées » pour compenser de mauvais résultats
ultérieurs. Enfin, la complexité d'IAS 39, qui a recours à de multiples modèles de
dépréciation, avait également été pointée du doigt.

IFRS 9 instaure un nouveau modèle de dépréciation, qui nécessitera une reconnaissance plus
rapide des pertes de crédit prévues. Plus précisément, la nouvelle norme exige que les entités
comptabilisent les pertes de crédits prévues dès le moment où les instruments financiers sont
comptabilisés et que les pertes attendues soient comptabilisées pour toute la durée de vie du
prêt sur une base plus régulière. L'IASB a déjà annoncé son intention de créer un groupe

24
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

spécifique pour aider les parties prenantes dans leur transition vers les nouvelles dispositions
de dépréciation.

En outre, selon IAS 39, la dépréciation d'un instrument financier est différente selon la
classification de cet instrument. Avec IFRS 9, le même modèle de dépréciation s'appliquera à
tous les actifs financiers pouvant faire l'objet d'une dépréciation, quel que soit le type
d'instrument ou quelle que soit sa classification, supprimant ainsi une source majeure de
complexité d'IAS 39.

Le nouveau modèle distingue 3 phases :

 1ère phase : dès l'investissement, l'entité comptabilise les pertes attendues sur 12


mois  et le produit financier (intérêt) est calculé sur la base du montant brut de
l’instrument ;
 2ème phase : dans un deuxième temps, si le risque de crédit augmente
sensiblement et que le risque de crédit n'est pas considéré comme faible, les pertes
prévues sur la durée du prêt doivent être reconnues et le produit financier (intérêt)
est calculé sur la base du montant brut de l’instrument ;
 3ème phase : dans un troisième temps, si la qualité du crédit se détériore au point
que la recouvrabilité du principal est menacée, le produit financier (intérêt) est
calculé sur la base du montant de l’instrument net de la dépréciation et la perte
attendue sur la durée du prêt continue d’être provisionnée.
 Comptabilité de couverture

IFRS 9 introduit un modèle sensiblement réformé pour la comptabilité de couverture, avec


des informations accrues sur l'activité de gestion des risques. Le nouveau modèle représente
une révision importante de la comptabilité de couverture qui aligne le traitement comptable
sur les activités de gestion des risques, permettant aux entités de mieux rendre compte de ces
activités dans leurs états financiers. De plus, grâce à ces modifications, les utilisateurs des
états financiers bénéficieront d’une meilleure information sur la gestion des risques et sur
l'effet de la comptabilité de couverture sur les états financiers.

Conclusion :

25
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pour conclure, la banque centrale de Tunisie a publiée au début de l’année 2020 une circulaire
sur les mesures préalables pour l’adoption des normes internationales IFRS pour les banques
et les établissements financiers. La transition aux IFRS sera réalisée pour l’année 2021 pour
les entreprises qui préparent des états financiers consolidés.

Dans le prochain chapitre, nous allons présenter les impacts et les défis pour la transition aux
IFRS et présenter les expériences des pays développés et des PVD dans leurs passations aux
normes internationales.

26
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Chapitre 2 : Revue de la littérature sur le passage aux normes


internationales d’information financières IFRS pour les compagnies
d’assurances

Introduction

L’objectif de ce chapitre est de présenter les opinions des chercheurs sur le sujet de transition
aux normes IFRS et quelles sont les enjeux et les contraintes sur cette transition.

Premièrement, nous allons présenter une revue de la littérature des impacts et des défis de la
transition aux IFRS. Et dans la deuxième partie, nous allons étudier les expériences des autres
pays dans leurs passages aux IFRS.

Section 1 : Les impacts et les défis de la transition aux IFRS : Revue de la
littérature

L’International Accounting Standards Committee (IASC), a été créé à Londres depuis l’année
1973, s’engage en 1995 sous certaines conditions, en accord avec l’Organisation
Internationale des Commissions de Valeurs mobilières (OICV-IOSCO), à recommander aux
régulateurs nationaux d’accepter des états financiers présentés selon les normes comptables
internationales pour toutes les émissions et cotations effectuées sur les marchés financiers
internationaux, sans nécessité de réconciliation avec les normes locales. La commission
européenne encourage la signature de cet accord.

Durant l’année 2001, l’IASC devient l’International Accounting Standards Board (IASB) et
l’International Accounting Standards Committee Foundation (IASCF) est chargé d’assurer
son financement.

Les normes comptables publiées jusqu’au 1er Avril 2001 conservent la dénomination
International Accounting Standards (IAS). Alors que les normes émises à partir de cette date
seront intitulées International Financial Reporting Standards (IFRS).

Le 13 Février 2001, la commission européenne présente une proposition de rendre


l’obligation aux entreprises européennes cotées d’adopter les normes internationales dans
leurs comptes consolidés. Cette proposition a été acceptée et publiée au JOCE 6 du 11
Septembre 2002 du règlement CE n°1606/2002 dit "IFRS 2005", celui-ci impose aux

6
Journal Officiel des Communautés Européennes

27
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

entreprises européennes cotées qui publient des comptes consolidés l’application des
IAS/IFRS pour les exercices ouverts à partir du 1er Janvier 2005.

L’adoption de normes financières internationales IFRS a un impact sur la gestion des résultats
des entreprises. Des nombreuses discussions ont porté sur ce sujet, à savoir, Huang et
Subramanian, (2007) ont montré que les normes IFRS contribuent à l'amélioration de la
qualité de l'information publiée et augmenteront la quantité divulguée et sa transparence. Ceci
permet de réduire l'asymétrie d'information et les coûts d'agence qui a été montré par Pae
et al., (2006) qui ont étudié les motivations à la gestion des résultats et par conséquence la
réduction des pratiques comptables de la gestion opportuniste.

Egalement, Chritensen et al., (2008)  ont montré que l'adoption des normes IFRS va réduire la
manipulation du résultat et limite le gestionnaire dans ses tâches. Dans le même sens, Luez et
Verrechia, (2000) ont défini que la transition aux IFRS réduit l'asymétrie de l'information et le
coût du capital des entreprises et ajoutent de même que pour les entreprises qui adoptant ces
normes, la gestion des résultats et la latitude discrétionnaire des gestionnaires sont également
réduits.

Mais l'objectif de la comptabilité internationale est le développement du marché financier par


les informations destinées aux investisseurs de ce fait Hung et al., (2007) indique que les pays
ou le moyen de protection des investisseurs est faible, l'adoption des IFRS devienne une
nécessite puisque dans ces pays la pratique de la gestion des résultats est très élevée et la
qualité des documents comptables est faible et non satisfaisante pour les investisseurs.

En revanche, Paananen (2008) a expliqué que la transition aux normes IFRS ne permet pas
l'amélioration de la qualité des états financiers des firmes et la gestion opportuniste du
résultat.

Tweedie (2006) précise que la suppression d’un risque majeur d’investissement, celui de la
crainte que les différents régimes comptables nationaux n’ont pas été entièrement compris,
devrait permettre de réduire le coût du capital et ouvrent de nouvelles opportunités pour la
diversification et l’amélioration des rendements de placements.

De leurs parts, Daske et al., (2013), en effectuant une comparaison entre l’impact de
l’adoption volontaire et de l’adoption obligatoire des IFRS sur l’économie, montrent que la
liquidité et le coût du capital ne changent pas suite à l’adoption volontaire des IFRS.
Néanmoins, suite à l’adoption obligatoire, les adaptateurs en intégralité des IFRS suivent une

28
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

augmentation de la liquidité et une baisse du coût du capital, ce qui n’est pas le cas pour ceux
qui l’adoptent en partie.

Ces auteurs concluent que seules les entreprises qui adoptent complètement les IFRS dans le
cadre de l’adoption obligatoire donnent lieu à des rapports de meilleure qualité, ces résultats
ont été critiqués par Kim (2013). Selon ces derniers, la différenciation entre les entreprises qui
adoptent les IFRS en totalité de celles qui l’adoptent partiellement n’est pas aisée. En plus, il
existe une tendance générale à améliorer la qualité des rapports ce qui rend impossible
d’exclure la possibilité que les entreprises, qui appliquent les normes locales, améliorent la
qualité de leurs rapports.

Ashbaugh et Pincus (2001) montrent qu’un niveau élevé de différence entre le système
comptable local et les IAS est associé positivement avec la valeur absolue de l’erreur des
prévisions des analystes financiers c’est-à-dire plus les normes locales se convergent vers les
IFRS plus les prévisions des analystes sont précises. Ceci indique que l’utilisation des normes
internationales permet de mieux renseigner les analystes concernant la situation économique
et financière de l’entreprise.

Olfa NAFTI et Olfa ERRAIS (2014) attestent aussi que des écarts existent entre la valeur
économique et la valeur comptable. Cet écart va diminuer si on regroupe toutes les entreprises
sous un même référentiel comptable.

La conversion aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie dépasse le cadre d’un
simple exercice comptable. Les impacts concernent toutes les activités au sein de l’entreprise
car ils sont d’ordre comptables mais surtout opérationnels : gestion des données financières,
modèles actuariels, processus de production des comptes et communication financière.

Les impacts au niveau de la comptabilité seront présentés comme suit :

 la revue en profondeur du processus de clôture ;


 la présentation des comptes est impactée de façon majeure ;
 la modification de règles comptables d’évaluation des actifs et des passifs ;
 le nouveau modèle de données pour la consolidation ;
 En régime de l’IFRS 17, les passifs d’assurances sont évalués en actualisant les cash-
flows futurs sur la durée de couverture des contrats ;
 la séparation obligatoire des composantes financières ou services d’un contrat non
étroitement liées à la composante assurance (IFRS 4 et IFRS17) ;

29
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

 un impact sur le rythme d’émergence des résultats et le pilotage (IFRS 17) ;


 La suppression des provisions pour égalisation et des provisions techniques qui
correspondraient à des obligations éteintes ou dont la société serait déchargée
(IFRS 4) ;
 A chaque date de reporting, des tests doivent être menés sur d’éventuelles pertes
futures en projetant les estimations actuelles des flux futurs. Si ces tests mènent à la
conclusion que le niveau des provisions est insuffisant, la différence doit être inscrite
en perte (IFRS 4).

Les impacts au niveau de l’actuariat sont la modélisation actuarielle qui prend une toute autre
dimension sous IFRS 17. Elle doit tenir compte d’une maille de calcul différente, plus
complexe. Elle doit ensuite permettre de déterminer le passif sous trois blocs principaux : les
provisions best estimate, l’ajustement pour risque et la marge de service contractuelle
correspondant au profits/pertes non encore reconnus car associés aux services futurs qui
seront à l’assuré. Pour les équipes actuarielles, il s’agit donc d’une nouvelle vision de
valorisation.

L’impact au niveau du système d’information est la mise en place d’une infrastructure


logicielle et matérielle adéquate pour la production des nouveaux indicateurs prévus par
l’IFRS 17.

Les impacts au niveau de la gestion financière sont la gestion des placements financiers :
Calcul de la juste valeur de certains instruments financiers, et la modification de l’information
financière.

Enfin, l’impact d’ordre stratégique est que la nouvelle norme IFRS 17 est susceptible
d’apporter d’autres changements dans l’organisation de la compagne d’assurance : La gestion
actifs/passif, la gestion du capital, le développement des produits.

Le délai imparti est relativement court. De plus, les assureurs tunisiens n’ont par la possibilité
à l’instar de leurs homologues européens de baser sur le retour d’expérience relatif à la mise
en œuvre de Solvabilité 27. Etant signalé que l’IFRS 17 repose sur des fondamentaux proches
de ceux de la directive solvabilité 2.

7
Est une réforme réglementaire européenne du monde de l’assurance. Dans la lignée de Bâle II, son objectif est
de mieux adapter les fonds propres exigés des compagnies d'assurance et de réassurance aux risques que celles-ci
encourent dans leur activité. La date d'effet de cette directive est le 1er janvier 2016

30
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

L’environnement normatif est non encore stable puisque les amendements à la norme IFRS 17
sont encore en cours, la date de première application prévue initialement pour 2021 a été
repoussée une première fois à 2022, et une seconde fois à 2023.

Les difficultés opérationnelles de mise en œuvre de la norme IFRS 17 sont très importantes,
l’IFRS 17 pose des problématiques de valorisation et de complexité opérationnelle. De l’avis
des spécialistes, IFRS 17 va nécessiter une acculturation très forte afin de s’approprier ses
concepts.

Aussi, il y a une contrainte liée à l’articulation entre les processus de clôture en norme locale
pour les comptes individuels et en norme IFRS pour les comptes consolidés.

Enfin, il convient également de considérer le coût lié à la mise en œuvre des normes
internationales. Ce coût sera d’autant plus important que la taille de l’entreprise est plus
grande.

Section 2: Les expériences des certains pays dans l’adoption des normes
internationales financières 

1. Cas des pays développés

a. Le premier de la classe : l’Allemagne

L’année 2005 marque une nouvelle étape dans la mise en place des normes IFRS au sein
des pays de l’union européenne. L’Allemagne apparaît comme le pays le mieux préparé à la
transition aux nouvelles normes internationales. Selon l’enquête européenne effectuée par le
cabinet international Mazars France, plus que 95% des entreprises cotées déclarent avoir
réussi leur mise en œuvre des normes.

Le pays a été en tête en Europe pour la préparation du bilan d’ouverture et la simulation des
états financiers de 2004. Ces résultats sont particulièrement impressionnants en valeur absolue
comme de manière relative par rapport aux autres pays.

En effet, même si elles jugent les coûts de la transition plutôt élevés, plus que la moitié des
entreprises allemandes sont prêtes à publier leur premier rapport en IFRS. Cela peut être
interprété comme le fruit d’une préparation anticipée et maîtrisée puisque plus que 60% des
entreprises estiment que l’impact du passage aux normes est conforme à ce qu’elles avaient
prévu.

31
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

L’avance Allemande et le fait que plus que 95% des entreprises se déclarent prêtes et sereines
ne sont pas accidentels. Les entreprises se sont donné les moyens d’une telle réussite, ce qui
confirme le fait que les entreprises estiment plus qu’ailleurs que le passage aux normes
internationales a été un investissement lourd.

En outre, les entreprises allemandes estiment que leurs équipes financières ont une bonne ou
excellente connaissance des normes, et si seules le tiers des entreprises ont sous-traité le
projet. La moitié d’entre elles se sont dotées d’équipes de plus de six personnes pour gérer la
mise en œuvre des IFRS, ce qui peut être considéré comme un gage de volonté de réussite et
de maîtrise de la transition.

Les entreprises allemandes semblaient convaincues par les nouvelles normes et cela explique
leur volontarisme et leur engagement humain et financier. D’après l’étude d’enquête effectuée
par le cabinet Mazars France, plus que la moitié des entreprises jugent que les normes vont
contribuer à la transparence des comptes et facilite la comparaison des états financiers.

Pour le cas des normes spécifiques, les instruments financiers sont le domaine ou les normes
IFRS ont créé le plus des difficultés. Un quart des entreprises allemandes estiment que les
IFRS les ont conduites à modifier la manière dont elles gèrent leurs opérations financières.

Pour conclure, les entreprises allemandes semblaient plus familières du cadre conceptuel
fourni par l’IASB et plus convaincues de la capacité de ce référentiel à améliorer la
comparaison des comptes.

b. Un enthousiasme mitigé : la France

La France présente un enthousiasme mitigé sur l’adoption des normes internationales pour
leurs entreprises cotées dans l’année 2005. Avec 80% de ses entreprises qui se déclarent
parfaitement préparées au passage aux normes IFRS contre une moyenne de 87% en Europe,
la France est la lanterne rouge.

Les entreprises françaises qui se jugent bien préparées ont toutes communiqué à leurs
actionnaires l’impact de l’adoption des nouvelles normes. Plus globalement, avec un
pourcentage national de 57%, la France se situe dans les bons élèves de l’Union Européenne
au niveau de la communication.

Avec seulement un quart des entreprises françaises contre près de la moitié des européennes
qui pensent que les normes IFRS vont améliorer la compréhension et la transparence des

32
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

comptes et 37% contre 67% qui pensent qu’elles faciliteront la comparaison des états
financiers entre pays, la France est sans conteste le pays le plus sceptique à l’égard des
nouvelles normes. Ceci explique, en partie, la faible passion des entreprises françaises pour la
mise en place de ces normes.

Plus que la moitié des entreprises françaises ont eu partiellement ou totalement recours à une
sous-traitance pour la formation spécifique aux nouvelles normes. L’investissement français
n’est pas inférieur à celui de ses voisins, puisque la taille des équipes françaises est
légèrement au-dessous de la moyenne européenne avec six employés.

La France fait partie des pays qui se déclarent les plus surpris par l’impact financier des
normes IFRS, les entreprises françaises sont par ailleurs parmi les plus préoccupées d’Europe
quant à l’accroissement de la volatilité qu’entraîne la mise en œuvre du concept de juste
valeur.

Ce qui concerne les normes spécifiques, les instruments financiers et les immobilisations
posent des problèmes aux entreprises françaises, d’ailleurs c’est le cas dans le reste de
l’Europe. En revanche, les retraites et pensions ne sont pas perçues comme problématiques,
au contraire des rémunérations sous forme d’actions. La France est l’un des pays qui a le
moins changé sa manière de gérer les opérations financières.

Les Français sont les premiers en Europe à penser que la mise en œuvre des normes IFRS a
accru la marge laissée à l’interprétation. Ils démontrent une nouvelle fois leur scepticisme vis-
à-vis des normes IFRS en estimant, à plus de 60% contre 50% en moyenne européenne,
qu’elles sont inadaptées à leur secteur d’activité.

Comme dans les autres pays européens, les entreprises françaises ne souhaitaient pas
particulièrement l’adoption de normes propres à l’Union Européenne et sont paradoxalement
les premières d’Europe à soutenir l’adoption des normes américaines, probablement parce
qu’une trentaine de grands groupes français sont cotés aux Etats-Unis.

Sans surprise et selon l’entretien effectué par le cabinet international Mazars France, les
entreprises françaises sont les plus nombreuses à annoncer qu’elles conserveront leurs normes
nationales.

33
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

c. Une préparation tardive, mais intensive : l’Italie

Ce n’était pas le cas pour l’Italie, avec plus que trois quart des entreprises qui considèrent
prêtes pour le passage aux normes IFRS, l’Italie est plutôt à la traîne dans le processus de
conversion. Cette impression est d’ailleurs confirmée par l’avancement de l’établissement des
états financiers que presque la moitié des entreprises italiennes ont préparé leur bilan
d’ouverture.

Toutefois, les entreprises italiennes réagissent dans l’urgence dans la passation aux normes
IFRS en tant qu’elles se considèrent prêtes pour la transition alors que les états financiers
conformes aux normes IFRS ne sont pas établis. Cela justifie par le coût élevé de la
conversion. Cependant, deux tiers des entreprises italiennes trouvent que la mise en place de
ces normes aura plutôt un apport positif.

Par contre, les entreprises italiennes n’ont pas encore beaucoup communiqué sur le thème des
nouvelles normes avec leurs investisseurs. De plus, les communications qui ont eu lieu étaient
généralement non chiffrées, ce qui confirme le fait que la communication n’était pas
nécessairement la conséquence d’un processus de conversion déjà bien engagé.

Le point positif dans le cas de l’Italie c’est la formation et les compétences des collaborateurs.
Les équipes italiennes sont plutôt bien formées, ce chiffre est dans la moyenne haute des
statistiques européennes. L’explication majeure provient d’un taux de formation élevé, les
italiens ont donc prévu le changement mais ne l’ont pas encore matérialisé mais au fur et à
mesure les entreprises italiennes rattrapent en termes de passage aux normes IFRS.

Pour concrétiser la volonté de rattrapage, les italiens ont recours vers les cabinets externes
pour le passage aux nouvelles normes. Le trois quart des entreprises italiennes ont adoptés
cette solution, ce taux est le deuxième plus important en l’Europe. On peut conclure que les
entreprises italiennes ont donc mis les moyens pour rattraper leur retard.

Un quart des entreprises italiennes ne savent pas, au cours de l’année 2005, quel sera l’impact
des nouvelles normes sur leurs états financiers. Ce taux présente l’un des plus forts d’Europe.
En conséquence, elles sont également très préoccupées par la volatilité qui sera induite.

Aussi, les italiens sont relativement convaincus des avantages des normes IFRS, ils pensent
que le nouveau référentiel va améliorer la transparence financière et faciliter les comparaisons
internationales. Les italiens valident donc globalement les objectifs fixés par les nouvelles

34
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

normes et ils sont, par conséquence, les européens les plus convaincus de l’utilité de passage
aux normes IFRS.

En ce qui concerne les normes spécifiques, l’Italie et les autres pays européens ont rencontré
des difficultés dans les instruments financiers. Mais aussi il y a les immobilisations et les
retraites et les pensions qui semblent aussi un sujet de préoccupation.

Enfin, les entreprises italiennes sont les plus satisfaites concernant l’adaptation du référentiel
aux secteurs d’activités mais elles souhaitent beaucoup d’interprétation de la part de l’IFRIC,
donnant un rôle important à cet organisme pour faciliter la mise en œuvre pratique des
normes.

Pour conclure, l’Italie a semble-t-il bien accepté les normes IFRS. Les entreprises italiennes
n’auraient pas été opposées à l’adaptation des nouvelles normes.

2. Cas des pays en voie de développement (PVD)

Les pays en développement ont des avantages et des inconvénients à converger avec les IFRS.
Les avantages comprennent une amélioration rapide de la qualité et la fiabilité des états
financiers, une augmentation de l'efficacité des états financiers à l’échelle national et
international (Tyrrall et al., 2007), une baisse les coûts du capital (Leuz & Verrecchia, 2000)
et une augmentation des investissements étrangers (Chamisa, 2000).

Des chercheurs, dont Cairns (1990), affirment que les IFRS sont pertinentes pour les PVD.
Inconvénients majeurs pour les PVD de converger avec les IFRS telles que les «surcharges
d’information» (Choi & Mueller, 1984) et le coût supplémentaire (Belkaoui, 2004)
surviennent lorsque les IFRS ne sont pas adaptées ou ne sont pas pertinentes pour les besoins
du pays.

a. Le cas de la Chine

A titre d’exemple d’un pays asiatique qui a connu une hausse très importante dans leur
économie dès les années soixante-dix, la Chine a officiellement annoncé l'émission de ses
nouvelles normes comptables chinoises le 15 février 2006. Les nouvelles normes sont entrées
en vigueur à partir de janvier 1er 2007 pour toutes les entreprises cotées. Presque tous les
sujets des IFRS sont traités dans les nouvelles normes chinoises, qui elles, sont conformément
aux normes IFRS, à l'exception de quelques modifications apportées à l'environnement unique
de la Chine.

35
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Avant l'adoption obligatoire des IFRS en 2007, l’évaluation des biens en Chine étaient
principalement basées sur le coût historique au lieu de la juste valeur. He et al. (2011)
constatent que la comptabilité à la juste valeur a été associée à une gestion importante des
bénéfices depuis l'adoption obligatoire des IFRS en Chine. D'autres preuves attestent d'une
réduction significative conservatisme comptable après l'adoption des IFRS.

L'adoption de l’IFRS par la Chine fournit une preuve directe de la question de savoir si les
IFRS peuvent fonctionner correctement sur des marchés qui sont disciplinés principalement
par les régulateurs plutôt que par le marché Ding & Su, (2008). Contrairement à la plupart des
pays développés, la Chine suit une politique macroéconomique avec une tradition de recours à
un système comptable importé de l'ancienne Union soviétique pour faciliter la planification
macroéconomique Ding et Su, (2008).

L'impact de l’IFRS sur la qualité comptable en Chine est particulièrement intéressant aussi
parce que la valeur de marché en 2007 des actions cotées en bourse en Chine classé au
deuxième rang mondial après les États-Unis. Selon le Chinese Securities Regulatory
Commissions (CSRC) et le Bureau national des statistiques de Chine, La valeur marchande
totale des actions cotées en bourse en Chine est d’environ 3,574 milliards de dollars fin 2009,
environ 73% du produit intérieur brut (PIB). Le nombre de listés entreprises sont passées de
14 au début de 1990 (Peng et al., 2008) à 1,718 à la fin de 2009 selon le CSRC.

Les politiciens chinois estiment que la croissance économique nécessite un rôle important du
secteur privé (Wu et al., 2007). L'accent mis sur le secteur privé et la croissance importante du
capital des actions cotées en bourse fait pression sur le gouvernement chinois, et les
entreprises cotées améliorent la qualité de l'information financière (Peng et al., 2008) car
l'amélioration des états financiers et normes d'audit sont nécessaires pour les marchés des
capitaux (Hakim & Omri, 2010; Mahon, 1965).

Deloitte (Chine) révèle des changements fondamentaux depuis les normes antérieures. Parmi
les changements figurent davantage d'orientations conduisant à des exigences relatives aux
tests de dépréciation, un passif à comptabiliser au titre de employés pour la cessation de leur
relation de travail dans le cadre d’un plan formel, la reconnaissance transaction de paiement
en actions pour les services fournis par des employés et d'autres parties, et une clarification
que les revenus ne comprennent pas les entrées d'avantages économiques résultant de apport
de capitaux propres des propriétaires (Deloitte, 2006).

36
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Étant donné la similitude économique et sociale croissante de la Chine avec les économies
avancées, preuve du respect des IFRS, des incitations économiques et du soutien politique et
institutionnel pour la convergence des IFRS, il est raisonnable de supposer que les IFRS sont
pertinentes pour la Chine. Si Les IFRS sont pertinentes pour un pays, les régulateurs
s'attendent à ce que l'adoption des IFRS avantages tels que l'amélioration de la qualité de
l'information financière (par exemple, le règlement CE n ° 1606 / 2002).

b. L’expérience de Royaume d’Arabie Saoudite

Le cas du Royaume d’Arabie Saoudite est similaire de la chine. En effet, l’adoption des IFRS
devenait obligatoire pour les sociétés cotées au Saudi Stock Exchange (Tadawul) à compter
du 1er janvier 2017 tandis que les autres sociétés étaient dans l’obligation d’adopter les IFRS à
compter du 1er janvier 2018.

Le projet de la conversion aux normes internationales était mis sous la supervision de la Saudi
Organization for Certified Public Accountants (SOCPA) par le ministère du commerce
saoudien. Avant les IFRS, les entreprises saoudiennes appliquaient des normes comptables
locales inspirées largement par des normes comptables américaines (US GAAP) avec une
possibilité d’application des IFRS pour les thèmes non couverts par ces mêmes normes
locales. Toutefois, les institutions financières appliquaient déjà les normes IFRS telles que
publiées par l’IASB.

La SOCPA fût alors mandatée par le ministère du commerce en 2012 de produire un nouveau
référentiel comptable basé sur les normes IFRS telle que publiée par l’IASB. Ce processus
impliquait la revue, une à une, des normes et des interprétations de normes, de les adapter aux
spécificités du pays, notamment afin de refléter l’application de la charia’a (zakat) et à des
mineures informations supplémentaires à fournir.

En effet, la SOCPA supervisait les progrès accomplis et, lorsqu’il était nécessaire, publiait des
circulaires ayant pour objectif de faciliter l’application des IFRS ou d’arbitrer sur certains
thèmes pour lesquels un consensus devait être établi. L’une des plus notables étant la subtile
circulaire relative aux immobilisations en état d’exploitation totalement amorties (dont la
valeur comptable était nulle) à la date de transition.

Le Capital Markets Authority (CMA) supervisait également de son côté le projet de la


transition aux IFRS dans l’intérêt de protéger le marché des capitaux d’une éventuelle bulle
suite à l’adoption des IFRS. C’est ainsi que le CMA décida, notamment, d’interdire pendant

37
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

une durée de trois année renouvelable l’application de l’exemption du coût présumé.


Interdiction supportée par la SOCPA au travers d’une circulaire interdisant l’application de la
méthode de la réévaluation des immobilisations corporelles et immeubles de placement.

c. Passage aux normes IFRS : le Maroc

Au Maroc, la normalisation comptable a été initiée dès 1986 par le Ministère des Finances en
collaboration avec les départements concernés et les organisations professionnelles intéressées
et a été consolidée par la suite par les actions menées par le CNC au début des années 1990.
L’analyse de cette réglementation comptable régie par le Code Générale de la normalisation
comptable.

Le normalisateur comptable (CGNC)8 a permis de relever les différentes lacunes dont souffre
ce référentiel national. En effet, le rapport de la Banque Mondiale de 2002 a attiré l’attention
des autorités marocaines quant aux défaillances de la réglementation comptable en vigueur et
à éveiller leur intérêt pour les normes comptables internationales.

Outre ces facteurs, l’intérêt pour l’adoption des normes IFRS au Maroc pourrait émaner d’un
autre facteur moins contraignant. Les entreprises marocaines pourraient, en effet, appliquer le
nouveau référentiel comptable international par simple effet de mimétisme. Dans ce cas,
l’adoption des IAS/IFRS n’est pas perçue comme un levier de performance économique, mais
plutôt comme un moyen d’asseoir la légitimité de l’entreprise (Barbu et al., 2012). Selon
Meyer (1986), l’environnement instaure des procédures comptables que les firmes doivent
utiliser pour asseoir leur légitimité.

La comparaison des principes fondamentaux sur lesquels se basent les deux référentiels,
permet de conclure qu’à première vue, le référentiel comptable international réussit à réaliser
l’objectif escompté du processus d’harmonisation initié par l’IASC, à travers une traduction
réelle et fidèle de la situation économique de toute entreprise adoptive. Les normes
comptables IFRS ont l’avantage de mettre en avant la situation économique des entreprises,
alors que les normes locales marocaines ont une vision plus patrimoniale. Ainsi, l’adoption
des normes IFRS améliorerait la présentation de l’information financière et réduirait les
problèmes de son efficience.

8
LE CGNC est le 1er plan comptable marocain élaboré par la commission de normalisation comptable qui a
achevé ses travaux en Décembre 1986. La loi n°9/89 relative aux obligations comptables des commerçants ou loi
comptable a rendu son application obligatoire pour l’ensemble des commerçants à partir du mois de Janvier
1994.

38
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Toutefois, l’adoption de telles normes, bien qu’elle parait bénéfique, elle est porteuse de
nombreux enjeux de taille auxquels devraient face les entreprises marocaines. Ces dernières
doivent être fortement sensibilisées et guidées pour ne pas être en marge des évolutions
internationales qui, aujourd’hui, sont irréversibles.

En effet, le passage vers ces normes considéré comme véritable virage comptable, représente
un chantier technique complexe qui mobilise des ressources considérables. Au-delà des
changements et implications de nature comptable, le passage aux normes IFRS impose des
moyens techniques, humains et financiers à mobiliser aussi bien au niveau de l’organe de
normalisation (le normalisateur) qu’au niveau de l’entreprise elle-même (Derbel, 2010).

L’abandon de vieux principes et l’introduction d’un nouveau vocabulaire et de certaines


nouvelles procédures est un enjeu majeur pour les entreprises marocaines, surtout pour les
petites et moyennes entreprises ne disposant pas de la même surface financière ni des mêmes
ressources internes comparativement avec les grandes entreprises cotées. Néanmoins, les
études réalisées par K.Haoudi (2015) permettent de confirmer que les entreprises marocaines
sont favorables aux normes IFRS car ces normes s'inscrivent dans la suite logique de la
mondialisation des marchés.

Conclusion :

Pour conclure, la transition aux IFRS a des points positifs tels que l’amélioration de la qualité
des documents financiers, une meilleure comparabilité à l’échelle mondiale, une meilleure
information pour les utilisateurs des états financiers, etc. Toutefois, elle a eu des
inconvénients à savoir le coût de la passation est très élevé, la complexité de l’application, etc.

Pour mieux nous approfondi, nous proposons un troisième chapitre ou nous allons évoquer les
avis des experts comptables, des experts comptables mémorialistes, des professionnels
comptables et des dirigeants au sein des compagnies d’assurances sur leurs perception sur la
transition aux IFRS.

39
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Chapitre 3 : Passage des compagnies d’assurances aux normes


IFRS : Enquête de perception auprès des professionnels
comptables

Introduction

Dans le cadre du deuxième chapitre, nous avons mis l’accent sur les impacts, les défis et les
expériences des certains pays dans le passage aux normes IFRS. Nous allons entamer dans ce
dernier chapitre notre enquête de perception auprès des professionnels comptables sur le
passage aux normes IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie.

L’entretien directif ou le questionnaire est défini par Combessie (2007) "a pour fonction
principale de donner à l’enquête une extension plus grande et de vérifier statistiquement
jusqu’à quel point sont généralisables les informations et hypothèses préalablement
constituées". En effet, l’objectif de ce travail est de connaître la perception des compagnies
d’assurances sur l’adoption des normes internationales IFRS, l’opportunité et la valeur de ce
passage ainsi que l’impact organisationnel de ce dernier.

D’abord, nous présentons dans une première section les différents outils et techniques de
collecte des données. Ensuite, nous allons présenter dans une deuxième section les résultats et
les interprétations de notre questionnaire.

Section 1 : Méthodologie de collecte des données

Dans le cadre de notre recherche sur le passage aux normes IFRS pour les compagnies
d’assurances en Tunisie, nous avons utilisé comme support l’entretien directif ou le
questionnaire. Le questionnaire est une technique de collecte de données quantifiables qui se
présente sous la forme d’une série de questions posées dans un ordre bien précis. Dans un
premier temps, nous allons présenter le recueil des données et dans un deuxième temps,
définir l’analyse du corpus d’entretiens.

1. Recueil des données

Afin de bien cerner les avantages et les inconvénients de la transition aux normes IFRS, on a
retenu pour cette étude la méthode d’enquête par questionnaire. Il s’agit notamment d’une

40
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

méthode quantitative qui s’applique à un ensemble (échantillon) qui doit permettre des
inférences statistiques.

L’idée d’un entretien directif jaillit sous la pression d’un problème général à résoudre, de la
recherche de réponses à une question, d’un besoin d’information sur un problème
psychosocial. Ghiglione (1987) dégage trois objectifs pour l’entretien directif :

 L’estimation : Il s’agit d’une collecte de données, d’une énumération de ces données.


C’est la démarche la plus élémentaire dans le questionnaire. C'est-à-dire on ne cherche
pas à comprendre les données, mais on cherche à les mettre à plat ;
 La description : Il s’agit de retirer des informations qui décrivent les phénomènes
subjectifs qui sous-tendent les phénomènes objectifs et d’expliquer ainsi ces derniers,
comme les motivations, les représentations, les opinions et attentes qui orientent nos
choix rationnels ;
 La vérification d’une hypothèse : il s’agit ici d’une démarche déductive, le
questionnaire devient un outil pour confirmer ou infirmer une hypothèse. Cette
approche n’est possible que si l’on a une connaissance suffisante des problèmes à
étudier. Le questionnaire est construit en fonction des hypothèses qui donnent un axe,
une direction pour élaborer le questionnaire. On est à l’opposé du questionnaire pour
poser des questions.

En d’autres termes, le questionnaire doit traduire les objectifs d’étude, établis au préalable par
l’entreprise, en questions précises et spécifiques auxquelles les individus ciblés doivent
répondre. C’est en analysant les réponses des interrogés qu’ils soient des clients, des
prospects, des fournisseurs ou des employés, que l’organisation en question va obtenir des
résultats sous forme statistique utilisable dans sa stratégie d’entreprise. Ces résultats doivent
bien évidemment être interprétés et replacés dans le contexte de l’entreprise pour être utiles et
pertinents.

L’utilisation des questionnaires, dans nos jours, est très répandue. L’enquête par questionnaire
peut être utilisée pour effectuer des recherches et obtenir des informations dans de
nombreuses situations.

Aussi, le questionnaire aide les équipes ressources humaines et les managers à visualiser et
comprendre le climat qui règne au sein d’une société ou d’un service spécifique. Grâce aux

41
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

résultats et aux rapports d’étude, ces équipes vont pouvoir optimiser le cycle de vie des
employés, améliorer le taux d’engagement et donc réduire le turn over.

Enfin, il est judicieux d’interroger les acteurs externes à la société tels que les fournisseurs, les
acteurs institutionnels ou encore les prestataires. Préserver et améliorer les relations avec les
parties prenantes externes est forcément bénéfique et participe à bonifier le climat au sein de
l’entreprise. Aussi, les acteurs externes peuvent influencer l’image de marque positivement ou
négativement. Leur procurer une expérience positive est donc primordial.

Toutefois, on distingue deux catégories de modes d’administration des questionnaires :

 Les sondages QCM par téléphone ou l’interrogation en face à face ;


 Les questionnaires envoyés par voie postale ou le questionnaire en ligne.

De nos jours, ce sont les questionnaires en ligne qui sont les plus utilisés car ils sont très peu
coûteux, ils peuvent être envoyés instantanément à un multiple d’individus et la saisie des
réponses est simplifiée par l’utilisation de logiciels de traitement. Dans notre étude, nous
avons procédé à une enquête en ligne en se basant sur un questionnaire via le site Google
Forms (Annexe 1). Les réponses ont été saisies et traitées avec le logiciel SPSS.

Le questionnaire est un outil très répandu. Cette méthode présente plein d’avantages, mais on
ne saurait passer sous silence les inconvénients qui s’y rapportent. Pour bien illustrer, nous
présentons dans le tableau ci-dessous les avantages et les inconvénients de l’entretien directif :

42
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Avantages Inconvénients
Le principal inconvénient du questionnaire est son
Le questionnaire est facile à distribuer faible taux de retour. Une enquête typique atteint
(Mackintosh, 1985) ; un taux de retour de 10% à 40%. (Ferguson,
2000) ;
L'anonymat dans le questionnaire est aussi une
Le questionnaire permet d'atteindre un assez problématique, du point de vue de la
grand nombre de personnes à peu de frais et en représentativité, c'est évidemment la pire méthode,
assez peu de temps (Martin-Routledge, 1998) ; on ne sait pas très bien qui, au juste, répond.
(Cayrol, 2000) ;
Le questionnaire a aussi l'avantage de pouvoir
être rempli de manière anonyme, et la personne
Les personnes interrogées dans le questionnaire ne
n'est pas soumise à une lourde contrainte de
fournissent pas nécessairement des réponses
temps et peut ainsi répondre à son rythme, le
sincères, qui correspondent à la réalité de ce
tout sans ressentir de pression extérieure ou
qu'elles font. (Hatherall, 1984) ;
sans interférence de l'enquêteur (Ferguson,
2000) ;
Le questionnaire est facile à analyser et, cela,
d'autant plus qu'il existe maintenant des
Le questionnaire comporte des questions fermées,
logiciels de statistiques qui, une fois les
c'est évidemment une simplification réductrice.
données rentrées, se chargent d'effectuer les
divers calculs.
Tableau n°5 : Les avantages et les inconvénients du questionnaire

Malgré ses inconvénients, le questionnaire en ligne reste toujours le moyen le plus utilisé, le
plus facile à manipuler et à interpréter et le plus recommande auprès des chercheurs.

43
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Le tableau suivant indique les étapes à suivre pour mener un questionnaire en ligne :

Etape Interprétations
Définir précisément le champ d'étude, Qu'est-ce que l'on souhaite
Objectif de l'enquête
étudier, qu'est-ce que l'on souhaite savoir? ;
Définir clairement la structure générale du questionnaire avec ses
La structure du questionnaire
parties et ses sous parties ;
Définir précisément ce que la question cherche à savoir, puis
Rédaction du questionnaire
rédiger la question en adéquation avec son objectif ;
Définir le profil des personnes à interroger et concentrer
Sélection
l'administration sur cette cible ;
Tester le questionnaire sur un petit effectif représentatif afin de
Test du questionnaire contrôler l'ordre des questions et leur compréhension puis corriger
éventuellement le question en fonction des problèmes rencontrés ;
Saisie les réponses sur une Utiliser un logiciel ou une application pour le traitement des
application réponses obtenus ;
Analyser les résultats avec des méthodes statistiques et
Analyser les résultats
scientifiques.
Tableau n°6 : Les étapes à suivre pour établir un questionnaire

Suivre ces étapes permet un bon déroulement de l'entretien ainsi que la bonne collecte des
faits et des opinions des personnes interrogées. Il est donc nécessaire de s'interroger dans ce
qui suit sur les entretiens que nous avons réalisés auprès des experts comptables membres de
l’OECT et mémorialistes, des auditeurs externes et des auditeurs internes au sein des
compagnies d’assurances.

2. Analyse du corpus d’entretiens

Dans la littérature, le corpus d’entretien peut être défini comme étant l’ensemble des objets ou
matériaux que l’on va étudier. Toutefois, nous avons réalisé des entretiens directifs sous
forme du questionnaire auprès des experts comptables membres de l’OECT et mémorialistes,
des auditeurs internes et des auditeurs externes. Dans cette sous-section, nous allons présenter
premièrement le guide d’entretien puis l’échantillon.

a. Choix méthodologique

44
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Compte tenu de la spécificité de notre mémoire et dans le but d’évaluer la compréhension des
questions par la population ciblée, on a développé un guide d’entretien (Annexe 1) spécial
pour cette étude. Ce guide nous permet de savoir quels sont les perceptions des experts
comptables membres de l’OECT et mémorialistes, des auditeurs internes et des auditeurs
externes.

Ensuite, ces sondages sont soumis de manière collective pour être représentatifs et obtenir des
données chiffrées utilisables. Cet outil fait partie des méthodes quantitatives de recherche. Ces
méthodes dites quantitatives utilisent des outils mathématiques et statistiques en vue de
décrire, expliquer et comprendre des phénomènes en se basant sur les données.

b. L’échantillon

Dans cette partie, l’échantillon peut être défini par Pirès (1997) comme étant "une petite
quantité de quelque chose pour éclairer certains aspects généraux du problème".

Toutefois, des entretiens directifs ont été entamés avec des experts comptables membres de
l’OECT et mémorialistes, des auditeurs internes et des auditeurs externes. Le questionnaire
élaboré a été fortement inspiré par les formations auxquelles j’ai assisté en ligne notamment la
formation sur l’adoption des normes IFRS par le secteur financier dirigée par l’expert-
comptable Ghanmi Chiheb, ainsi que celle sur l’adoption du référentiel IFRS dans le secteur
des assurances organisée par l’institution universitaire Paris-Dauphine et le cabinet
d’expertise comptable international KPMG.

Section 2 : Résultats et interprétations

Dans cette deuxième section du mémoire, une présentation des résultats et des interprétations,
de l’enquête faite sous forme du questionnaire, est exposée. Alors, les résultats dégagés par ce
questionnaire sont développés dans une première partie, et dans une deuxième partie des
interprétations de ces résultats sont exploités.

1. Résultats du questionnaire

Avant de présenter les résultats de ce questionnaire, il faut préciser que l’échelle de Likert a
été utilisée comme étant un outil de mesure. En effet, Chandon et al,. (2004) ont défini cette
échelle comme étant "Une échelle ordinale permettant de classer les répondants en satisfait,
indifférent et insatisfait". Ainsi, il tire son nom du psychologue américain Rensis Likert qui

45
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

l’a développée au début de l’année 1930. Il contient pour chaque item une graduation
comprenant en général trois à neuf choix de réponses qui permettent de nuancer le degré
d’accord.

Toutefois, une graduation de cinq choix de réponse a été choisie au niveau de ce travail
comme il est indiqué dans le tableau suivant :

Veuillez évaluer, à l'aide de l'échelle suivante:


1 2 3 4 5
Pas du tout d'accord Pas d'accord Indifférent D'accord Tout à fait d'accord
Tableau n°7 : L’échelle de Likert

Ainsi, les types de questions, comme c’est la méthode d’entretien directif, sont des questions
fermées. Ils sont les plus simples et compréhensibles pour le travail de l’enquêteur notamment
dans la phase de codage et l’insertion de la réponse de la question à l’aide du logiciel SPSS.

21 entretiens directifs ou questionnaires ont été mené auprès des experts comptables membres
de l’OECT et mémorialistes, des auditeurs internes et des auditeurs externes qui se sont
déroulés en ligne via Google Forms. En moyenne, chaque questionnaire a duré entre cinq et
sept minutes. La répartition de ces participants est comme suit :

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage
valide cumulé
Valide Expert-comptable 2 9,5 9,5 9,5
Expert-comptable
5 23,8 23,8 33,3
mémorialiste
Auditeur externe 9 42,9 42,9 76,2
Auditeur interne au
sein des compagnies 5 23,8 23,8 100,0
d'assurances
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°8 : Répartition des participants

Le questionnaire (Annexe 1) est décomposé en quatre parties, une première partie est une
partie générale sur les normes nationales et internationales. Elle est composée de sept
questions. Une deuxième partie est consacrée pour la transition aux IFRS pour les compagnies
d’assurances en Tunisie, et composée de cinq questions. Une troisième partie est dédiée pour
les contraintes fiscales, et composée de deux questions. Et une dernière partie, qui est formée
uniquement d’une seule question, et destinée pour la transition aux IFRS après la crise
COVID-19.

46
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Les résultats obtenus à partir du questionnaire montrent que les participants ont tous répondu
à la totalité des questions. C'est-à-dire, le taux des réponses validées est de 100%.

2. Interprétations du questionnaire

Le questionnaire a été élaboré auprès des experts comptables membres de l’OECT et


mémorialistes, des auditeurs internes et des auditeurs externes. Dans cette sous-section,
premièrement une interprétation des questions générales portant sur les normes nationales et
internationales a été faite. Deuxièmement, une focalisation sur l’interprétation des résultats
portant sur la transition aux normes IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie est
exploitée. Troisièmement, une concentration sur les contraintes fiscales dans le passage aux
IFRS s’est bien représentée. Et enfin, une présentation de la transition aux IFRS après la crise
du COVID-19 a été évoquée.

a. Les questions générales aux normes nationales et internationales.

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage
valide cumulé
Valide Pas d'accord 1 4,8 4,8 4,8
Indifférent 2 9,5 9,5 14,3
D'accord 10 47,6 47,6 61,9
Tout à fait d'accord 8 38,1 38,1 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°9 : Amélioration de la qualité et de la transparence

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage
D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%


Fi
gure N°2 : L’amélioration de la qualité et de la transparence des EF

La quasi-totalité des personnes interrogées (soit 85,7%) pensent que la transition aux IFRS
améliore la qualité et la transparence des états financiers. Par ailleurs, 14,3% des participants
précisent que le passage aux normes IFRS n’a pas d’impact sur l’amélioration de la qualité et
la transparence des états financiers.

47
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage
valide cumulé
Valide Pas du tout d'accord 1 4,8 4,8 4,8
Pas d'accord 2 9,5 9,5 14,3
Indifférent 6 28,6 28,6 42,9
D'accord 10 47,6 47,6 90,5
Tout à fait d'accord 2 9,5 9,5 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°10 : Manipulation des résultats comptables

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage

D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%


F
igure N°3 : La manipulation des résultats comptables

57,1% des participants trouvent que la transition aux IFRS a un impact négatif sur la
manipulation des résultats comptables. En revanche, plus que de 14,3% des participants
n’approuve pas cette idée. Toutefois, il y a une nuance entre la manipulation des résultats
comptables et la gestion des résultats comptables. Certains chercheurs comme Skinner, D. et
al., (2000) ont considéré que "la gestion des résultats ne peut pas être considérée comme une
fraude car elle se pratique dans le respect des principes comptables généralement admis". Par
ailleurs, certains d’autres comme Lo. K, (2008) ont considéré la gestion du résultat comme
une activité frauduleuse et criminelle puisqu’elle implique un méfient potentiel, un conflit et
une sottise. Ceci montre que la manipulation hors le respect du référentiel est un acte très
dangereux.

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage
valide cumulé
Valide Pas d'accord 4 19 19 19
Indifférent 1 4,8 4,8 23,8
D'accord 7 33,3 33,3 57,1
Tout à fait d'accord 9 42,9 42,9 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°11 : Comparabilité entre NCT et IFRS

48
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage

D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%


F
igure N°4 : Impact des IFRS sur la comparabilité des EF

Les personnes interrogées semblent être convaincues par les nouvelles normes. 76,2% des
participants de ce questionnaire trouvent que les normes comptables internationales
faciliteront la comparabilité des états financiers des entreprises dans le temps et dans l’espace.

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage
valide cumulé
Valide Pas du tout d'accord 2 9,5 9,5 9,5
Pas d'accord 4 19 19 28,6
Indifférent 2 9,5 9,5 38,1
D'accord 5 23,8 23,8 61,9
Tout à fait d'accord 8 38,1 38,1 100,0
Total 19 100,0 100,0
Tableau n°12 : La divergence entre les NCT et IFRS

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage
D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

Figure N°5 : Divergences entre les NCT et les IFRS

Cependant, plus que la moitié des interviewés (soit 61,9%) trouvent que les normes
comptables tunisiennes NCT seront un obstacle pour la transition aux normes internationales
IFRS. Cela s’explique par l’absence des mises à jour des SCE enfreignant ainsi l’évolution
des normes comptables nationales.

49
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage
valide cumulé
Valide Pas d'accord 9 42,8 42,8 42,8
Indifférent 3 14,3 14,3 57,1
D'accord 5 23,9 23,9 81
Tout à fait d'accord 4 19 19 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°13 : Détermination de la juste valeur

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage
D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

Figure N°6 : Détermination de la juste valeur

La détermination de la juste valeur constitue un obstacle à l’application des normes


comptables internationales IFRS pour les compagnies d’assurances. 42,9% des participants
approuvent cette idée. Par ailleurs, 19% des personnes interrogées trouvent que les entreprises
tunisiennes sont prêtes à la détermination de la juste valeur.

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage
valide cumulé
Valide Pas du tout d'accord 4 19 19 19
Pas d'accord 6 28,6 28,6 47,6
Indifférent 1 4,8 4,8 52,4
D'accord 6 28,6 28,6 81
Tout à fait d'accord 4 19 19 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°14 : La situation économique actuelle

50
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage

D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

Figure N°7 : La situation économique tunisienne et les normes IFRS

La situation critique de la Tunisie constitue un obstacle pour la transition aux normes


internationales IFRS. C’est l’opinion des 47,6% des participants interrogés. Alors que la
deuxième moitié (soit 47,6%) des personnes interrogées pense que c’est le temps de
converger vers les normes IFRS pour améliorer la qualité des informations financières pour
les entreprises tunisiennes.

Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Pas du tout d'accord 6 28,6 28,6 28,6
Pas d'accord 6 28,6 28,6 57,1
Indifférent 3 14,3 14,3 71,4
D'accord 3 14,3 14,3 85,7
Tout à fait d'accord 3 14,3 14,3 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°15 : La gouvernance chez les compagnies d’assurances

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage
D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

Figure N°8 : La bonne gouvernance et les normes IFRS

51
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Si les compagnies d’assurances ne préparent pas une série des mesures pour l’adoption des
normes internationales IFRS, Celle-ci ne sera pas réaliser d’une façon pertinente. C’est
l’opinion des 31,6% des personnes interrogées. Dans ce sens, Cadbury (1992) a défini la
gouvernance comme étant "un système par lequel les sociétés sont dirigées et contrôlées".

b. La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances.

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage
valide cumulé
Valide Pas du tout d'accord 3 14,3 14,3 14,3
Pas d'accord 4 19 19 33,3
Indifférent 2 9,5 9,5 42,9
D'accord 7 33,3 33,3 76,2
Tout à fait d'accord 5 23,8 23,8 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°16 : Le coût de la transition

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage
D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

Figure N°9 : Le coût de la transition

La transition aux normes internationales IFRS est très coûteuse, c’est l’avis de tous les pays
qui adoptent ces normes. Toutefois, 57,1% des personnes interrogées trouvent que les
compagnies d’assurances sont prêtes financièrement pour l’adoption de ces normes. Cela est
expliqué par le fait que l’adoption du projet a été continuellement reportée depuis une dizaine
d’années. Afin de réussir le passage aux IFRS, les compagnies d’assurances sont amenées à
adopter toute une stratégie pour assurer le budget nécessaire.

52
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage
valide cumulé
Valide Pas du tout d'accord 2 9,5 9,5 9,5
Pas d'accord 4 19 19 28,6
Indifférent 9 42,9 42,9 71,4
D'accord 5 23,8 23,8 95,2
Tout à fait d'accord 1 4,8 4,8 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°17 : La circulaire n°2020-01

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage
D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

Figure N°10 : La circulaire de la BCT n°2020-01

71,4% des participants ne se sont pas familiarisés avec les mesures préalables pour la
transition aux normes comptables internationales IFRS pour les banques et les compagnies
d’assurances. Ces mesures publiées au JORT au mois de janvier 2020 sont destinées à établir
un plan stratégique et la création d’un comité de pilotage.

Le tableau ci-dessous présente les réponses des personnes interrogées quant à l’impact des
normes internationales IFRS sur la pertinence de l’information financière des compagnies
d’assurances. En effet, 38,1% trouvent que la norme IAS 2 : Stocks ne sera pas appliquée au
niveau des compagnies d’assurances en Tunisie. 47,6% trouvent que la norme IAS 12 : Impôt
sur le résultat a un impact important alors que 52,4% trouvent que la norme IAS 19 :
Avantages du personnel à un impact limité. 52,4% des participants trouvent que la norme IAS
36 : Dépréciation d’actifs a un impact important. De plus, 81% des participants trouvent que
la norme IFRS 9 : Instruments financiers à un impact important sur la pertinence de
l’information financière des compagnies d’assurances en Tunisie, et presque la totalité des
participants (soit 90,5%) approuvent l’impact important de la norme IFRS 13 : évaluation à la
juste valeur sur celles-ci. Les résultats sont illustrés en détail dans l’annexe 2.

Les normes internationales IAS/IFRS Impact Impact Pas Pas Total

53
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

importan d'impac d'applicatio


limité
t t n
IAS 2: Stocks 4,8% 14,3% 42,9% 38,1% 100%
IAS 12: Impôts sur le résultat 47,6% 23,8% 28,6% 0% 100%
IAS 16: Immobilisations corporelles 42,9% 42,9% 14,3% 0% 100%
IAS 19: Avantages du personnel 38,1% 52,4% 9,5% 0% 100%
IAS 34: Information financière
38,1% 47,6% 14,3% 0% 100%
intermédiaire
IAS 36: Dépréciation d'actifs 52,4% 42,9% 4,8% 0% 100%
IAS 37: Provisions, passifs éventuels et
42,9% 47,6% 9,5% 0% 100%
actifs éventuels
IAS 38: Immobilisations incorporelles 33,3% 38,1% 28,6% 0% 100%
IAS 40: Immeubles de placement 61,9% 33,3% 4,8% 0% 100%
IFRS 4: Contrats d'assurances 66,7% 14,3% 14,3% 4,8% 100%
IFRS 9: Instruments financiers 81% 19% 0% 0% 100%
IFRS 13: Evaluation à la juste valeur 90,5% 9,5% 0% 0% 100%
Tableau n°18 : L’impact de l’application des normes IFRS sur la pertinence de l’information
financière des compagnies d’assurances tunisiennes 

Pourcentag Pourcentage
Effectifs Pourcentage
e valide cumulé
Valide Pas du tout d'accord 1 4,8 4,8 4,8
Pas d'accord 5 23,8 23,8 28,6
Indifférent 5 23,8 23,8 52,4
D'accord 5 23,8 23,8 76,2
Tout à fait d'accord 5 23,8 23,8 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°19 : Les obstacles de l’IFRS 17

54
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage
D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25%

Figure N°11 : La nouvelle norme IFRS 17 : Contrats d’assurance

Selon 47,6% des participants, la nouvelle norme IFRS 17 : Contrats d’assurance constitue un
obstacle pour la transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances. En effet, la norme
IFRS 17 pose des problèmes lors de l’application. L’objectif principal de la norme IFRS 17
est de faciliter les comparaisons au sein du même secteur et en dehors. Dans ses états
financiers, l’assureur doit tout d’abord préciser les obligations nées des contrats d’assurance.
Sur ces obligations, il doit ensuite réaliser des estimations et hypothèses actualisées. Ces
dernières doivent refléter tous les flux de trésorerie, passés et futurs, leurs échéances ainsi que
leur incertitude. Pour anticiper les fluctuations des passifs, l’assureur peut avoir constitué un
portefeuille de placements. Celui-ci doit être évalué séparément. Il en va de même pour les
dépôts à vue qui sont exclus de la comptabilisation des produits.

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage
valide cumulé
Valide Pas d'accord 1 4,8 4,8 4,8
Indifférent 2 9,5 9,5 14,3
D'accord 9 42,9 42,9 57,1
Tout à fait d'accord 9 42,9 42,9 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°20 : la transition aux IFRS et le système d’information

55
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage
D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

Figure N°12 : La transition aux IFRS et les systèmes d’informations

Par définition, le système d’information est un ensemble organisé de ressources qui permet de
collecter, stocker, traiter et distribuer de l’information. 85,8% des personnes interrogées
trouvent que pour faciliter la phase de transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances
en Tunisie, il faut des systèmes d’informations modernes et à jour.

c. Les contraintes fiscales.

D’après le tableau ci-dessous, la majorité des réponses montrent que les fraudes aux impôts
(38,1%), la minoration des recettes (33,3%) et le masquage des bénéfices (33,3%) ne
provoquent pas des enjeux fiscaux lorsque les normes comptables internationales deviennent
applicables. En contrepartie, 38,1% des participants trouvent que les normes internationales
IFRS vont majorer les charges. Les résultats sont illustrés en détail dans l’annexe 2.

Pas du tout Pas Tout à fait


Enjeux fiscaux Indifférent D'accord
d'accord d'accord d'accord
Fraude fiscale
Fraude aux impôts (TVA,
9,5% 38,1% 14,3% 28,6% 9,5%
IRPP/IS)
Minorer les recettes 28,6% 33,3% 14,3% 23,8% 0%
Majorer les charges 23,8% 14,3% 19% 38,1% 4,8%
Masquer les bénéfices 23,8% 33,3% 9,5% 23,8% 9,5%
Fraude sociale

Bénéficier indument d'une 19% 33,3% 19% 23,8% 4,8%

56
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

prestation sociale
Rémunération non déclarée
entraînant le non versement 23,8% 47,6% 4,8% 14,3% 9,5%
de cotisations sociales
Tableau n°21 : Les enjeux fiscaux 

En ce qui concerne les fraudes sociales, 33,3% des participants ne pensent pas que le bénéfice
indument d’une prestation sociale soit applicable, ainsi que 47,6% des participants
n’approuvent pas l’idée portant sur l’application des rémunérations non déclarées qui
entrainent le non versement de cotisations sociales.

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage
valide cumulé
Valide Pas du tout d'accord 2 9,5 9,5 9,5
Pas d'accord 4 19,0 19,0 28,6
Indifférent 2 9,5 9,5 38,1
D'accord 8 38,1 38,1 76,2
Tout à fait d'accord 5 23,8 23,8 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°22 : Si le fisc ne suit pas

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage

D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

Figure N°13 : Les normes internationales IFRS et le fisc tunisien

61,9% des participants trouvent que si le fisc ne suit pas, le déploiement des normes
internationales sera limité à quelques retraitements précis. Ceci est expliqué par la divergence
entre les dispositions de la législation fiscale tunisienne et les normes comptables
internationales IFRS. Ce qui compliquera davantage les tâches des professionnels lors du
calcul du résultat fiscal ainsi que la vérification lors des contrôles fiscales.

d. La transition aux IFRS après la crise COVID-19.

57
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Pas du tout d'accord 4 19,0 19,0 19,0
Pas d'accord 5 23,8 23,8 42,9
Indifférent 2 9,5 9,5 52,4
D'accord 6 28,6 28,6 81,0
Tout à fait d'accord 4 19,0 19,0 100,0
Total 21 100,0 100,0
Tableau n°23 : La transition aux normes IFRS après du COVID-19

Pas du tout d'accord

Pas d'accord

indifférent
Pourcentage

D'accord

Tout à fait d'accord

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

Figure N°14 : La transition aux normes IFRS pour les compagnies d’assurances après COVID-19

D’après le schéma ci-dessus, 47,6% des réponses estiment que la transition aux normes
internationales IFRS pour les compagnies d’assurances pourrait se concrétiser à partir de
l’année 2021 malgré la crise d’épidémie COVID-19. Toutefois, un des responsables des CMF
a souligné, lors du webinar sur l’adoption du référentiel IFRS par les sociétés d’assurances et
de réassurance effectué par Paris-Dauphine et KPMG, qu’une décision de reportage
d’adoption de ces normes en Tunisie peut être mise en vigueur à cause de cette crise.

Conclusion :

Ce chapitre porte sur un questionnaire auprès des experts comptables membres de l’OECT et
mémorialistes, des auditeurs internes et des auditeurs externes afin de récolter ses perceptions
en ce qui concerne la transition aux IFRS pour les compagnies d’assurance en Tunisie.

A travers cette étude empirique, les résultats obtenus, permettent de conclure que les normes
comptables internationales IFRS améliorent la qualité et la transparence des états financiers
ainsi facilitent la comparabilité des états financiers, etc.

Aussi, malgré la situation critique de l’économie tunisienne, les compagnies d’assurances


semblent être prêtes financièrement à assurer la transition aux IFRS. De plus, il a été constaté,

58
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

qu’à cause de la crise du COVID-19, la transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances
pourrait se concrétiser à partir de l’exercice 2021. Cependant, il faut toujours retenir la
possibilité de report suite à la crise.

Conclusion générale

Dans le cadre de ce mémoire d’obtention du diplôme de master professionnel en comptabilité,


contrôle et audit, une concentrer sur la transition aux IFRS a été mise pour les compagnies
d’assurances en Tunisie. Dans un premier chapitre, le cadre réglementaire et normatif national
et international de l’activité des assurances en Tunisie a été évoqué. Dans un deuxième
chapitre, un recours à des avis des chercheurs sur la phase transitoire aux IFRS a été fait et
les expériences des différents pays développés et émergents dans leurs passage aux normes
comptables internationales IFRS ont été étudiées.

Pour mieux approfondir notre compréhension du sujet et répondre à notre problématique, un


questionnaire en ligne s’est avérée nécessaire dans le troisième chapitre adressé aux experts
comptables membres de l’OECT et mémorialistes, des auditeurs internes et des auditeurs
externes afin d’étudier leur perception sur la transition aux normes comptables internationales
IFRS pour les compagnies d’assurances. Les résultats de ce questionnaire ont été analysés
grâce au logiciel SPSS.

59
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Il a été conclu que le passage aux normes comptables internationales IFRS améliore la qualité
et la transparence des informations financières des entreprises tunisiennes. Les compagnies
d’assurances semblent être prêtes financièrement pour assurer la transition aux IFRS malgré
la multitude des divergences entre les NCT et les IFRS et le coût assez élevé constaté dans les
pays ayant entrepris ce passage.

Ce travail ne cherche pas à proposer une solution définitive des modalités de passage aux
IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie. Il s’agit plutôt de procéder à une étude
des avantages et des inconvénients, et de recueillir l’avis des experts sur le sujet d’adoption
des IFRS. Par ailleurs, certaines critiques peuvent être adressées à cette étude telle que la
méthode quantitative adoptée qui ne permet pas de fournir des réponses objectives. D’une
part, les réponses obtenues sont parfois superficielles car les personnes ont tendance à
sélectionner la première réponse qui leur vient à l’esprit, sans vraiment réfléchir. D’autre part,
le nombre des participants au questionnaire en ligne dans le cadre de ce mémoire est limité à
21 personnes dont des experts comptables membres de l’OECT et des auditeurs internes au
sein des compagnies d’assurances. Il serait aussi intéressant d’augmenter l’échantillon afin de
recueillir plus d’informations.

A l’achèvement de ce travail, on met l’accent sur les contraintes envisagées lors de


l’élaboration de ce travail notamment celles issues de la crise relative à la pandémie COVID-
19, et qui ont rendu difficile la réalisation de certaines procédures principalement la collecte
des données.

60
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Annexes

61
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Annexe 1 : Etude de perception sur la transition aux IFRS pour


les compagnies d’assurances en Tunisie 

Ce questionnaire a pour but de connaître la perception des compagnies d’assurances sur


l’adoption des normes internationales IFRS, l’opportunité et la valeur de ce passage ainsi que
l’impact organisationnel de ce dernier.

Ce questionnaire est strictement anonyme et vos réponses serviront exclusivement à des


analyses statistiques. Nous vous remercions de répondre à ce questionnaire avec le plus grand
soin.

Question N°1 :

Vous êtes :

1. Un expert-comptable
2. Un expert-comptable mémorialiste
3. Un auditeur externe
4. Un auditeur interne au sein une compagnie d’assurance

Questions générales sur les normes nationales et internationales :

62
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Question N°2 :

Est-ce que le passage aux normes IFRS améliore la qualité et la transparence des informations
financières des entreprises tunisiennes ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

Question N°3 :

Est-ce que l’application des normes internationales a une influence sur la manipulation des
résultats comptables ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

Question N°4 :

Pensez-vous que les normes internationales IFRS vont faciliter la comparaison des états
financiers dans le temps et dans l’espace ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

63
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Question N°5 :

Selon vous, est ce que les divergences entre les normes locales tunisiennes et les normes
internationales IAS/IFRS constituent un obstacle pour la transition ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

Question N°6 :

Le modèle IFRS est basé sur la juste valeur. Sa détermination pose souvent des problèmes
d’application. Sommes-nous prêts ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

Question N°7 :

La situation économique actuelle de la Tunisie permet-elle d’adopter les normes IFRS ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

Question N°8 :

64
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Rappelons que les européens ont préparé l’entrée des IFRS par une série de mesure qui a été
implémentée bien avant. Etes-vous prêts à appliquer ces normes mêmes si la bonne
gouvernance et la gestion saine ne suivent pas ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

La transition aux normes IFRS pour les compagnies d’assurances :

Question N°9 :

Pensez-vous que les compagnies d’assurances sont prêtes financièrement pour assurer la
transition aux IFRS sachant que les pays qui l’ont déjà fait ont déclaré que ce passage est
assez coûteux ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

Question N°10 :

Pensez-vous que les compagnies d’assurances ont appliqué d’une façon pertinente le plan
stratégique élaboré par le conseil national de la comptabilité au sein de la circulaire
n°2020-01 ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord

65
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

Question N°11 :

Selon vous, quel est l’impact de l’application des normes citées ci-dessous sur la pertinence
de l’information financière des compagnies d’assurances tunisiennes ?

Impact Impact Pas Pas


Les normes internationales IAS/IFRS
important limité d'impact d'application

IAS 2: Stocks
IAS 12: Impôts sur le résultat
IAS 16: Immobilisations corporelles
IAS 19: Avantages du personnel
IAS 34: Information financière intermédiaire
IAS 36: Dépréciation d'actifs
IAS 37: Provisions, passifs éventuels et actifs
éventuels
IAS 38: Immobilisations incorporelles
IAS 40: Immeubles de placement
IFRS 4: Contrats d'assurances
IFRS 9: Instruments financiers
IFRS 13: Evaluation à la juste valeur

66
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Question N°12 :

Pensez-vous que la norme IFRS 17 sera un obstacle pour les compagnies d’assurances en
Tunisie lors de l’application des normes internationales IFRS ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

Question N°13 :

L’adoption des IFRS en Tunisie stipule des systèmes d’informations modernes et à jour des
compagnies d’assurances. Selon vous, devrait-il y avoir des prérequis à ce propos pour bien
appliquer les normes internationales ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

Les contraintes fiscales :

Question N°14 :

Quels sont les enjeux fiscaux de l’adoption des normes IFRS ?


Pas du tout Pas D'accor Tout à fait
Enjeux fiscaux Indifférent
d'accord d'accord d d'accord
Fraude fiscale

67
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Fraude aux impôts (TVA,


IRPP/IS)
Minorer les recettes
Majorer les charges
Masquer les bénéfices
Fraude sociale
Bénéficier indument d'une
prestation sociale
Rémunération non déclarée
entraînant le non versement
de cotisations sociales

Question N°15 :

Si le fisc ne suit pas, pensez-vous que le déploiement de ces normes IFRS sera limité à
quelques retraitements précis ?

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

Transition aux IFRS après la crise COVID-19 :

Question N°16 :

Au niveau international, le calendrier d’application des normes IFRS a subi des modifications
(report d’application). Suite à la crise de COVID-19 en Tunisie, pensez-vous que la transition
aux IFRS pourrait se concrétiser à partir de l’exercice 2021 ?

68
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

1. Pas du tout d’accord


2. Pas d’accord
3. Indifférent
4. D’accord
5. Tout à fait d’accord

Annexe 2 : Récapitulatif des réponses

Impact IAS 2
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Impact important 1 4,8 4,8 4,8
Impact limité 3 14,3 14,3 19,0
Pas d'impact 9 42,9 42,9 61,9
Pas d'application 8 38,1 38,1 100,0
Total 21 100,0 100,0

Impact IAS 12
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Impact important 10 47,6 47,6 47,6
Impact limité 5 23,8 23,8 71,4
Pas d'impact 6 28,6 28,6 100,0
Total 21 100,0 100,0

Impact IAS 16

69
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Impact important 9 42,9 42,9 42,9
Impact limité 9 42,9 42,9 85,7
Pas d'impact 3 14,3 14,3 100,0
Total 21 100,0 100,0

Impact IAS 19
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Impact important 8 38,1 38,1 38,1
Impact limité 11 52,4 52,4 90,5
Pas d'impact 2 9,5 9,5 100,0
Total 21 100,0 100,0

Impact IAS 34
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Impact important 8 38,1 38,1 38,1
Impact limité 10 47,6 47,6 85,7
Pas d'impact 3 14,3 14,3 100,0
Total 21 100,0 100,0

Impact IAS 36
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage e valide e cumulé
Valide Impact important 11 52,4 52,4 52,4
Impact limité 9 42,9 42,9 95,2
Pas d'impact 1 4,8 4,8 100,0
Total 21 100,0 100,0

Impact IAS 37
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Impact important 9 42,9 42,9 42,9
Impact limité 10 47,6 47,6 90,5
Pas d'impact 2 9,5 9,5 100,0
Total 21 100,0 100,0

70
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Impact IAS 38
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage e valide e cumulé
Valide Impact important 7 33,3 33,3 33,3
Impact limité 8 38,1 38,1 71,4
Pas d'impact 6 28,6 28,6 100,0
Total 21 100,0 100,0

Impact IAS 40
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Impact important 13 61,9 61,9 61,9
Impact limité 7 33,3 33,3 95,2
Pas d'impact 1 4,8 4,8 100,0
Total 21 100,0 100,0

Impact IFRS 4
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Impact important 14 66,7 66,7 66,7
Impact limité 3 14,3 14,3 81,0
Pas d'impact 3 14,3 14,3 95,2
Pas d'application 1 4,8 4,8 100,0
Total 21 100,0 100,0

Impact IFRS 9
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Impact important 17 81,0 81,0 81,0
Impact limité 4 19,0 19,0 100,0
Total 21 100,0 100,0

Impact IFRS 13
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Impact important 19 90,5 90,5 90,5
Impact limité 2 9,5 9,5 100,0
Total 21 100,0 100,0

Fraude aux impôts

71
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Pas du tout d'accord 2 9,5 9,5 9,5
Pas d'accord 8 38,1 38,1 47,6
Indifférent 3 14,3 14,3 61,9
D'accord 6 28,6 28,6 90,5
Tout à fait d'accord 2 9,5 9,5 100,0
Total 21 100,0 100,0

Minorer les recettes


Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Pas du tout d'accord 6 28,6 28,6 28,6
Pas d'accord 7 33,3 33,3 61,9
Indifférent 3 14,3 14,3 76,2
D'accord 5 23,8 23,8 100,0
Total 21 100,0 100,0

Majorer les charges


Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Pas du tout d'accord 5 23,8 23,8 23,8
Pas d'accord 3 14,3 14,3 38,1
Indifférent 4 19,0 19,0 57,1
D'accord 8 38,1 38,1 95,2
Tout à fait d'accord 1 4,8 4,8 100,0
Total 21 100,0 100,0

Masquer les bénéfices


Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Pas du tout d'accord 5 23,8 23,8 23,8
Pas d'accord 7 33,3 33,3 57,1
Indifférent 2 9,5 9,5 66,7
D'accord 5 23,8 23,8 90,5
Tout à fait d'accord 2 9,5 9,5 100,0

72
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Total 21 100,0 100,0

Bénéficier indument d'une prestation sociale


Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Pas du tout d'accord 4 19,0 19,0 19,0
Pas d'accord 7 33,3 33,3 52,4
Indifférent 4 19,0 19,0 71,4
D'accord 5 23,8 23,8 95,2
Tout à fait d'accord 1 4,8 4,8 100,0
Total 21 100,0 100,0

Rémunération non déclarée entraînant le non versement de cotisations sociales


Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Pas du tout d'accord 5 23,8 23,8 23,8
Pas d'accord 10 47,6 47,6 71,4
Indifférent 1 4,8 4,8 76,2
D'accord 3 14,3 14,3 90,5
Tout à fait d'accord 2 9,5 9,5 100,0
Total 21 100,0 100,0

Si le fisc ne suit pas


Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Pas du tout d'accord 2 9,5 9,5 9,5
Pas d'accord 4 19,0 19,0 28,6
Indifférent 2 9,5 9,5 38,1
D'accord 8 38,1 38,1 76,2
Tout à fait d'accord 5 23,8 23,8 100,0
Total 21 100,0 100,0

COVID-19
Pourcentag Pourcentag
Effectifs Pourcentage
e valide e cumulé
Valide Pas du tout d'accord 4 19,0 19,0 19,0
Pas d'accord 5 23,8 23,8 42,9
Indifférent 2 9,5 9,5 52,4
D'accord 6 28,6 28,6 81,0
Tout à fait d'accord 4 19,0 19,0 100,0
Total 21 100,0 100,0

73
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

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of Accounting Standards Lead to the Convergence of Accounting Practices? The International
Journal of Accounting, 43(4), 448–468.

Pirès, A. (1997). Echantillonnage et recherche qualitative : essai théorique et méthodologique.

Regaya, H. (2020). Prochaine adoption des IFRS en Tunisie : capitaliser sur l’expérience
saoudienne. Publier dans Kapitalis.

Routledge, M. (1998). The impact of person centred planning.

Sir David Tweedie. (2006). Transparent, translucent, or transient: where have IFRS left us?

Skinner D., & Dechow, P. (2000). Earnings management: reconciling the views of
accountings acadmics, practitionners, and regulators. Accounting Horizons, Vol 14, p.239.

76
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Tyrrall, D., Woodward, D., & Rakhimbekova, A. (2007). The relevance of International


Financial Reporting Standards to a developing country: Evidence from Kazakhstan. The
International Journal of Accounting, 42(1).

Wu, J., Boateng, A., & Drury, C. (2007). An analysis of the adoption, perceived benefits, and
expected future emphasis of western management accounting practices in Chinese SOEs and
JVs. The International Journal of Accounting, 42(2), 171–185. 

Les textes juridiques :


Loi n° 92-24 du 9 mars 1992, portant promulgation du code des assurances.

Loi n° 2000-93 du 3 novembre 2000, portant promulgation du code des sociétés


commerciales.

Loi n° 2002-35 du 1er avril 2002, modifiant et complétant le code des assurances, promulgué
par la loi n°92-24 du 9 mars 1992, telle que complétée par la loi n° 92-10 du 31 janvier 1994
et la loi n° 97-24 du 28 avril 1997.

Loi n° 2005-85 du 15 aout 2005, portant la création du bureau central de tarification.

Loi n° 2008-8 du 13 février 2008, modifiant et complétant le code des assurances, promulgué
par la loi n°92-24 du 9 mars 1992.

Décret n° 92-2257 du 31 décembre 1992, fixant les dispositions-types des statuts des sociétés
d'assurances à forme mutuelle.

Circulaire aux banques et aux établissements financiers n° 2020-01 du 29 janvier 2020,


portant sur les mesures préalables pour l’adoption des normes internationales d’information
financière (IFRS).

Les sites web :


http://www.cga.gov.tn/index.php?id=104&L=0

http://ftusanet.org/cadre-institutionnel/code-des-assurances/

https://www.ifrs.org/

https://www.iasplus.com/fr-ca/standards/part-i-ifrs/ias

http://www.procomptable.com/normes/indexp.htm

77
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

Table des matières


Introduction générale...............................................................................................................1
Chapitre 1 : Cadre réglementaire et normatif régissant le secteur des assurances en
Tunisie........................................................................................................................................4
Introduction...........................................................................................................................4
Section 1 : Le cadre réglementaire......................................................................................4
1. Présentation de l’activité d’assurance......................................................................4
a. Définition de l’opération d’assurance...................................................................4
2. Les instances de régulation........................................................................................6
a. Le Comité Général des Assurances (CGA)..........................................................6
b. La fédération tunisienne des sociétés des assurances (FTUSA).........................7
c. Les autres instances (BCT, BUAT, et CNA)........................................................8
3. La gouvernance des compagnies d’assurances........................................................8
a. Les organes de gestion............................................................................................8
b. Les organes de contrôle..........................................................................................9
4. Mesures préalables pour l’adoption des normes IFRS.........................................10
Section 2 : Le cadre normatif.............................................................................................11
1. La normalisation comptable nationale...................................................................11
a. Présentation générale des états financiers..........................................................11

78
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

b. Le contrôle interne et l’organisation comptable dans les entreprises


d’assurances et/ou de réassurances............................................................................14
c. Les revenus dans les entreprises d’assurances et/ou de réassurances.............16
d. Les provisions techniques dans les entreprises d’assurances et/ou de
réassurances..................................................................................................................17
e. Les états financiers intermédiaires.....................................................................18
2. La normalisation comptable internationale...........................................................19
a. Contrats d’assurance............................................................................................19
b. Provisions, passifs éventuels et actif éventuels...................................................20
c. Instruments financiers.........................................................................................21
Conclusion :.........................................................................................................................26
Chapitre 2 : Revue de la littérature sur le passage aux normes internationales
d’information financières IFRS pour les compagnies d’assurances..................................27
Introduction.........................................................................................................................27
Section 1 : Les impacts et les défis de la transition aux IFRS : Revue de la littérature27
Section 2: Les expériences des certains pays dans l’adoption des normes
internationales financières..................................................................................................31
1. Cas des pays développés..........................................................................................31
a. Le premier de la classe : l’Allemagne.................................................................31
b. Un enthousiasme mitigé : la France....................................................................32
c. Une préparation tardive, mais intensive : l’Italie..............................................34
2. Cas des pays en voie de développement (PVD)......................................................35
a. Le cas de la Chine.................................................................................................35
b. L’expérience de Royaume d’Arabie Saoudite....................................................37
c. Passage aux normes IFRS : le Maroc.................................................................38
Conclusion :.........................................................................................................................39
Chapitre 3 : Passage des compagnies d’assurances aux normes IFRS : Enquête de
perception auprès des professionnels comptables................................................................40
Introduction.........................................................................................................................40
Section 1 : Méthodologie de collecte des données.............................................................40
1. Recueil des données..................................................................................................40
2. Analyse du corpus d’entretiens...............................................................................44
a. Choix méthodologique..........................................................................................44
b. L’échantillon.........................................................................................................45
Section 2 : Résultats et interprétations..............................................................................45

79
La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances en Tunisie

1. Résultats du questionnaire......................................................................................45
2. Interprétations du questionnaire............................................................................47
a. Les questions générales aux normes nationales et internationales..................47
b. La transition aux IFRS pour les compagnies d’assurances..............................52
c. Les contraintes fiscales.........................................................................................56
d. La transition aux IFRS après la crise COVID-19.............................................57
Conclusion :.........................................................................................................................58
Conclusion générale................................................................................................................59
Annexes....................................................................................................................................61
Bibliographie...........................................................................................................................74
Table des matières...................................................................................................................78

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