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des assurances
LE CONTRAT D’ASSURANCE
Préparé par :
a- Définition
a- L’assuré :
b- obligations de l’assureur :
a) Assurance de biens :
b) Assurance de responsabilité :
Conclusion
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Introduction :
Nul ne peut ignorer le rôle que joue le système financier dans la stimulation de la croissance et ce, à
travers la collecte et l'injection des flux financiers dans les rouages de l'économie. Dans ce cadre le
secteur des assurances, entre autres, joue un rôle important. Ce secteur ne cesse de prendre de
l'importance, que ce soit par les sommes importantes qu'il draine ou au niveau des tendances
lourdes qui le caractérisent ces dernières années (concentration, libéralisation, bancassurance...),
ainsi qu'au niveau des pays qui dominent le secteur sur la scène internationale.
L’assurance peut être définie comme l’opération par laquelle une partie, l’assureur, s’engage,
moyennant une rémunération (prime ou cotisation),à payer une prestation (capital, rente) à une autre
partie, l’assuré ou le bénéficiaire, en cas de réalisation d’un risque déterminé (le sinistre).cette
opération n’a cependant pas un caractère spéculatif car elle ne se limite pas à transférer le risque
d’une partie sur l’autre mais tend à combattre l’aléa puisque l’assuré, par cet acte de prévoyance, est
mis à l’abri du risque qu’il redoute et que l’assureur cherche à réduire l’effet du hasard en
regroupant, au sein d’une mutualité des assurés, toutes les personnes désirant faire face à ce même
risque.
Le Code des Assurances est un document qui régit le droit des assurances. Il contient un ensemble
de lois et de règles qui doivent être appliquées par toutes les compagnies d’assurance, qu’il s’agisse
d’entités physiques ou en ligne.
En résumé, le Code des Assurances a été mis en place pour définir des règles générales et
communes. Néanmoins, les règles particulières sont de plus en plus nombreuses et les compagnies
d’assurances doivent s’adapter à ces changements.
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Thème 1 : Les assurances en général
Introduction :
Le cadre réglementaire et législatif régissant le secteur des assurances au Maroc est assez riche et
diversifié car il englobe plusieurs domaines. Dans ce 1er thème, seront passés en exergue le
vocabulaire propre à ce secteur et le contrat d’assurance pour déboucher sur la classification des
assurances dans notre pays et les obligations des contractants.
Le droit des assurances au Maroc a évolué depuis le protectorat pour répondre aux exigences du
secteur. Il est judicieux d’exposer d’abord la terminologie propre à l’assurance avant de passer à la
définition des éléments constituants du contrat.
- Echéance du contrat : date à laquelle est prévue l'expiration du contrat d'assurance. Provisions
techniques : comptes d'épargne accumulés par l'entreprise d'assurances et de réassurance pour faire
face à ses engagements envers les assurés et bénéficiaires de contrats d'assurance, dont la provision
mathématique qui représente la différence entre les valeurs actuelles des engagements
respectivement pris par l'assureur et les assurés.
- Préavis de résiliation : délai contractuel ou légal qui doit être respecté par la partie qui veut
résilier le contrat d'assurance.
- Exclusion : événement ou état d'une personne non couvert, étant exclu de la garantie.
- Rachat : versement anticipé à l'assuré d'un pourcentage de l'épargne constituée au titre d'un
contrat d'assurance sur la vie. Le rachat de la totalité de l'épargne met fin au contrat.
- Cotisation d'assurance : somme, correspondant à la prime, due par l'assuré en contrepartie d'un
contrat d'assurance souscrit auprès des sociétés d'assurances mutuelles.
- Effet du contrat : date à partir de laquelle le risque est pris en charge par l'assureur.
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- Sous-assurance : terme utilisé lorsque la somme déclarée à l'assureur est inférieure à la valeur
réelle du risque assuré.
- Assurance temporaire en cas de décès : assurance garantissant le paiement d'un capital ou d'une
rente en cas de décès de l'assuré à condition que le décès survienne avant une date déterminée au
contrat. Si l'assuré survit jusqu'à cette date, aucune prestation n'est due par l'assureur et les primes
lui sont acquises.
- Réduction : opération qui détermine le nouveau capital ou la nouvelle rente garanti appelé "
valeur de réduction î, auquel aura droit un assuré ayant versé une partie des primes annuelles, dans
le cadre d'un contrat d'assurance sur la vie, et qui cesse de payer ses primes.
- Avance : prêt, accordé par l'assureur au souscripteur, garanti par le montant de la provision
mathématique du contrat d'assurance sur la vie.
- Indemnité d'assurance : somme versée par l'assureur conformément aux dispositions du contrat
en réparation du préjudice subi par l'assuré ou la victime.
- Subrogation légale : substitution de l'assureur dans les droits et actions de l'assuré en contrepartie
du paiement de l'indemnité.
- Franchise : somme qui, dans le règlement d'un sinistre, reste toujours à la charge de l'assuré.
Capital assuré : valeur déclarée au contrat et constituant la limite de l'engagement de l'assureur.
- Conditions d'assurance : ensemble des clauses constituant les bases de l'accord intervenu entre le
souscripteur et l'assureur.
- Contrat d'assurance sur la vie : contrat par lequel, en contrepartie de versements uniques ou
périodiques, l'assureur garantit des prestations dont l'exécution dépend de la survie ou du décès de
l'assuré.
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- Résiliation : cessation anticipée d'un contrat d'assurance à la demande de l'une ou l'autre des
parties, ou de plein droit lorsqu'elle est prévue par la loi.
- Prime pure : montant qui représente le coût du risque couvert, tel que calculé par les méthodes
actuarielles sur la base de statistiques relatives audit risque.
- Durée du contrat : durée des engagements réciproques de l'assureur et de l'assuré dans le cadre
du contrat d'assurance.
- Bénéficiaire : personne physique ou morale désignée par le souscripteur et qui reçoit le capital ou
la rente dû par l'assureur.
- Souscripteur ou contractant : personne morale ou physique qui contracte une assurance pour son
propre compte ou pour ne le compte d'autrui et qui de ce fait, s'engage envers l'assureur pour le
paiement de la prime.
- Avenant : accord additionnel entre l'assureur et l'assuré modifiant ou complétant une police
d'assurance dont il fait partie intégrante.
- Assuré : personne physique ou morale sur laquelle ou sur les intérêts de laquelle repose
l'assurance.
- Taux de prime : proportion de la prime d'assurance par rapport au capital assuré. Evénement :
toute circonstance susceptible de provoquer ou ayant provoqué un sinistre.
CONTRAT D’ASSURANCE
a- Définition
C’est un acte par lequel une personne (assuré) verse à une entité (assureur ou compagnie) une
somme périodique appelée (prime) en contre partie de laquelle l’assureur s’engage soit à verser une
somme déterminée au cas où le risque définit au contrat se réaliserait soit de réparer les
conséquences de ce risque en versant une indemnité à l’assuré ou aux tiers selon la nature du
contrat.
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C’est d’abord un contrat donc c’est un acte juridique conclu entre les parties et qui nécessite la
réunion des conditions de validité à savoir consentement, capacité, objet, cause.
Ces éléments ne sont pas transposés de la même exigence par le contrat d’assurance puisqu’il
conserve un certain particularisme.
-la prime :
Il s’agit d’une somme d’argent définie par l’assureur qui est normalement fixe pendant toute la
période convenue. Elle est généralement annuelle.
-le risque :
C’est un événement futur et incertain, ça veut dire qu’il peut se réaliser ou non. Mais ça ne veut pas
dire que ce risque dépend de la volonté de l’assuré. On ne peut assurer la faute intentionnelle.
On ne peut envisager une assurance pour un événement déjà produit (il faut qu’il y soit un risque)
Exception :
Le domaine des accidents de travail, on trouve des risques dans lequel il y a un peu d’intention.
-Ex : Dans le cas d’un employé dans une usine qui force une machine en prenant un risque
apparent, il s’agit faute de négligence poussée à l’extrême. Ou encore la réparation du dommage
causé à un piéton renversé par un véhicule suite à une contravention au code de la route comme le
non respect du feu rouge.
Le risque peut être soit constant soit variable :
- le risque constant : accidents de la circulation
- le risque variable : c’est un risque dans lequel les chances de réalisation augmentent ou diminuent
en cours d’assurance telle l’assurance de survie ou contre la vie.
-Ex : risque dégressif : assurance de survie ou contre la vie : si je décède avant 60ans vous paierez à
mes ayants droit telle somme, et si je décède près 60ans vous leur paierez telle autre somme è plus
j’avance dans l’âge, plus me risque se dégrade.
-le sinistre :
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c- la conclusion du contrat d’assurance
Conditions de forme :
Conditions de fond :
Il s’agit des règles ordinaires communes à tout contrat à savoir : La capacité, l’objet et la cause.
En effet, au Maroc les assurances sont divisées en plusieurs catégories, on peut les classer soit selon
leur domaine d’application soit selon leur objet.
Ainsi on trouve dans l’Article 15 que le contrat peut être à personne dénommée, à ordre ou au
porteur. Dont les contrats à ordre se transmettent par voie d’endossement, même en blanc. L’article
16 qui est le dernier dans ce chapitre indique le droit de s’opposer au porteur du contrat qui en
demande le bénéfice au souscripteur général.
c- L’assuré :
L’assuré a l’obligation de :
- paiement de la prime,
Il y a des cas où la prime ne peut être arrêtée de façon définitive ; il faut qu’il y ait déclarations de
certains éléments qui doivent être adressés et communiqués par l’assuré (assurance maladie).
Il faut déclarer sur le sinistre dans un délai qui ne peut dépasser 5jours, la sanction de non
déclaration du sinistre est la déchéance de l’assurance qui est une sanction différente de la nullité
qui sera opposée aux tiers.
d- obligations de l’assureur :
Le contrat d’assurance est échu au début puisque la prime est payée au début non à la fin.
Dans le système marocain, le défaut de paiement est toléré jusqu’à 10jours avec mise en demeure,
ensuite une phase de suspension de garantie de 20jours se présente après ce délai là l’assureur a
droit de résilier le contrat dans les 10 jours suivants.
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Le paiement est la concrétisation de l’engagement donné à l’assureur, il se traduit donc et se
matérialise par le versement d’une somme d’argent. Le paiement doit être fait soit à l’assuré soit à
des tiers selon la nature du contrat d’assurance.
A l’égard de l’assuré, le paiement s’inscrit dans un max stipulé dans le contrat. La franchise est un
pourcentage conventionnel d’un capital qui reste à la charge de l’assuré.
La prescription : est un principe général de droit qui désigne la durée de laquelle une action en
justice, civile ou pénale, n'est plus recevable . et toute actions dérivant d’un contrat d’assurance sont
prescrites par 2 ans à compter de l’évènement qui y donne naissance . Mais ce délai ne court dans
les cas d’une fausse déclaration , le non-paiement des primes et d’autres …
Introduction
Dans ce chapitre, les types d’assurance sont traitées selon leur domaine d’application ou d’objet,
tandis que les obligations des contractants sont détaillées quelles soient celles de l’assuré ou de
l’assureur.
Les assurances de dommages viennent compenser, réparer, combler les pertes subies par une
personne, dans son patrimoine ou sa capacité de travail, du fait des multiples causes et circonstance.
Généralement on distingue deux types d’assurances de dommages:
a) Assurance de biens :
L’assurance des choses ou des biens est l’assurance la plus classique de protection des biens en cas
de pertes matérielles. Elle garantit l’assuré contre les pertes directes qu’il subit sur des choses ou
des biens qui lui appartiennent. Les assurances de choses ont pour but d’indemniser l’assuré des
pertes matérielles qu’il subit directement dans son patrimoine. Au moment de la réalisation du
risque, donc du sinistre, le contrat met en présence l’assureur et l’assuré.
Une assurance incendie est avant tout une "assurance de choses". Ce qui veut dire qu'elle indemnise
les dommages causés aux biens matériels, plus particulièrement à l'habitation et son contenu. Mais
elle couvre dans certaines circonstances également la responsabilité civile à l'égard d’autrui.
EX : Si un incendie se déclare chez vous et se propage à l'habitation voisine, votre responsabilité
sera sans doute engagée et vous devrez assumer la réparation des dommages. Si vous avez une
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assurance incendie, c'est elle qui interviendra, même si vous avez commis une faute à l'origine de
l'incendie.
En ce qui concerne le contrat d’assurance contre la grêle qui fait partie aussi des assurances des
biens, l’assuré doit envoyer une déclaration de l’élément catastrophique , sauf dans le cas d’une
force majeure ou prolongation contractuelle et cela dans une période déterminée. Dont cet délai est
réduit en ce qui concerne l’assurance contre la mortalité du bétail selon l’article 57 du code
d’assurances.
b) Assurance de responsabilité :
C'est une assurance de dommage qui a pour objet la couverture de la responsabilité de l’assuré
envers les tierces victimes des dommages causés par cet assuré.
Et pourtant, tout dans la réglementation est fait pour que l’indemnité d’assurance profite aux
victimes. C'est ainsi que la victime dispose d’une action directe en paiement contre l’assureur (elle
n’est pas obligée de le faire).
Au moment de la réalisation du risque, les assurances de responsabilité mettent une troisième
personne : le tiers victime ou bénéficiaire de contrat.il bénéfice d’une action contre l’assureur. C’est
l’action de la victime contre l’assuré qui crée le droit à indemnité.
L’originalité des assurances de personnes réside dans l’absence du principe indemnitaire, car, elle
garantit la personne même de l’assuré : on cas de vie, de décès, d’accidents, de maladie, d’invalidité
…
L’assureur doit verser les sommes assurées sans tenir compte du dommage ou de l’absence de
dommage du bénéficiaire. On distingue deux branches principes des assurances de personnes :
Dans le cadre d’un accident corporel de la circulation, l’offre d’indemnité doit être faite à la victime
sans attendre sa demande. Cette rubrique rappelle par certains aspects l’assurance dommage.
L’assureur a l’obligation de verser a l’assuré victime d’un accident pendant la période de garantie
ou aux bénéficiaires désignes, une somme déterminée « assurance de personnes ».
L’offre d’indemnité sera effectuée selon le cas par :
- L’assureur de l’auteur de l’accident,
- L’état qui est son propre assureur,
- Le FGA (Fond de Garantie Automobile) si l’auteur de l’accident n’est pas identifié ou s’il n’est
pas assuré,
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b) L’assurance-vie :
L’Assurance Vie est une assurance de personnes qui a pour objet de garantir le versement au
bénéficiaire d’une somme d’argent (capital ou rente) lorsque en cas de vie ou de mort de l’assuré.
On distingue trois sortes d’assurance-vie que sont :
- L’assurance en cas de vie : consiste essentiellement en la constitution d’un capital ou d’une rente
auquel l’adhérent pourra prétendre à une date déterminée. C’est à dire garantit le paiement au
bénéficiaire d’un capital ou d’une rente si l’assuré est vivant à l’échéance du contrat. Il existe
plusieurs types d’assurance-vie en cas de vie : L’assurance de capitale différé, L’assurance de rente
différée, L’assurance de rente immédiate, et La contre-assurance.
- L’assurance en cas de décès : est l’inverse de l’assurance en cas de vie en ce sens que le capital ou
la rente ne seront versés qu’en cas de décès de l’assure avant le terme convenu. Cette assurance
couvre le risque du décès de l’assuré. On distingue aussi plusieurs types : L’assurance de survie,
L’assurance temporaire décès, les contrats d’assurance-décès « vie entière », et contre-assurance.
-L’assurance mixte : Elle combine les garanties en cas de vie et les garanties en cas de décès. elle
mélange l’épargne et l’assurance décès.
c) L'assurance de groupe :
est un contrat souscrit par une personne morale en vue de l'adhésion à ce contrat d'un ensemble de
personnes. Elle repose sur une relation contractuelle tripartite entre l'assureur, le souscripteur
(l'entreprise) et l'adhérent.
Ce type de contrat couvre généralement les risques dépendant de la vie humaine (intégrité de la
personne, incapacité de travail, invalidité).
Selon l'article 103 du Code des Assurances, un contrat groupe est une police souscrite par une
personne morale ou un chef d'entreprise en vue de l'adhésion d'un ensemble de personnes répondant
à des conditions définies au contrat, pour la couverture d'un certain nombre de risques.
Ces risques dépendent de la durée de la vie humaine, de ceux portant atteinte à l'intégrité physique
de la personne ou liés à la maternité, des risques d'incapacité de travail ou d'invalidité ou du risque
du chômage.
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B. Les assurances gérées en capitalisation
Les assurances de capitalisation sont des assurances souscrites à long terme. Les primes vont être
perçues selon la méthode des intérêts composés. Le risque couvert n’est pas constant : il varie au
cours du contrat.
Ce mode de gestion va concerner toutes les assurances qui n'obéissent pas la gestion par répartition.
C'est notamment le cas des assurances sur la vie de la prévoyance collective.
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Conclusion
le Code des Assurances a été mis en place pour définir des règles générales et communes.
Néanmoins, les règles particulières sont de plus en plus nombreuses et les compagnies d’assurances
doivent s’adapter à ces changements.
Le Code des Assurances a pour but de définir les règles communes applicables à tous les assurés.
C’est d’ailleurs lui qui régit les conditions générales acceptées par les clients d’une compagnie
d’assurance.
Parallèlement au Code des Assurances, les assureurs peuvent appliquer des clauses particulières
qui, contrairement aux conditions générales, dépendent de la nature du contrat et du bien à assurer
ou de la personne à couvrir. Initialement, ce code vise à définir des règles générales afin de protéger
les assurés d’éventuels abus. Néanmoins, il évolue peu et n’est pas toujours adapté aux nouvelles
pratiques. En cas de litiges, c’est donc bien souvent la jurisprudence qui fait foi et non le texte.
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Bibliographie et webographie
- Dahir n°1-02-238 du Rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation de la loi n°17-99 portant
code des assurances
- https://www.doc-etudiant.fr/Droit/Contrats-types/Rapport-Code-des-assurances-au-maroc-
78385.html
www.droit-afrique.com/upload/doc/maroc/Maroc-Code-1999-des-assurances.pdf
https://www.acaps.ma/fr/reglementation/reglementation-assurance
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