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SOMMAIRE

CHAPITRE I : GENERALITES

CHAPITRE II : AUDIT DES COMPAGNIES D'ASSURANCES


CHAPITRE I: GENERALITES

Section 1: L'opération d'assurance

1. Définition de l’opération d’assurance

L’assurance est une opération par laquelle une partie, l’assuré se fait
promettre moyennant une rémunération, la prime, pour lui ou pour un tiers,
en cas de réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie,
l’assureur, qui, prenant en charge un ensemble de risques, les compense
conformément aux lois de la statistique

2. Les éléments de l’opération d’assurance

Nous pouvons identifier trois mots clés qui ressortent de la définition de


l’opération d’assurance ci dessus :

 le risque.
 la prime.
 la prestation.

Ces trois notions constituent les éléments indissociables de l’opération


d’assurance au niveau de l’exploitation ; leur mise en œuvre par l’entreprise
d’assurance dans le processus de compensation des risques permet de
concevoir le cycle industriel de l’assurance. Toutefois, pour les contrats avec
tacite reconduction, l’assureur dispose de la faculté de résilier le contrat en cas
de non-paiement des primes d’assurances à l’échéance et ce, après avoir
accompli les formalités légales de mise en demeure.

2.1. La prime

La prime ou la cotisation (pour les mutuelles) est la contribution que


l’assuré verse à l’assureur en contre partie de la garantie qui lui est accordée
par ce dernier. Elle est payable d’avance au début de chaque période
d’assurance.

2.2. Le risque

le risque est l’événement aléatoire dont la survenance entraîne


l’exécution de la prestation promise par l’assureur. Le risque est soit un
événement incertain par le fait de sa survenance (incendie, vol, accidents etc.)
soit un événement incertain par la date de sa survenance : ex : le décès. Il
correspond à l’événement redouté par l’assuré.

2.3. La prestation

La prestation correspond à l’exécution de l’obligation de garantie de


l’assureur en cas de survenance du risque couvert. Elle est exprimée par une
somme d’argent dont le montant est soit fixé par le contrat (le cas de
l’assurance sur la vie), soit par la valeur des dommages subis (contrat
d’assurances de chose ou de responsabilités).

3. Le cycle de l’assurance

La comptabilité nationale définie l’assurance par l’opération qui tend à


transformer les risques individuels en risques collectifs. A ce titre, l’assureur
effectue la compensation des risques entre ceux qui se réalisent et ceux qui ne
se réalisent pas et ce, par le système de la mutualité qui crée la solidarité entre
tous les assurés. Cette solidarité est encore plus apparente dans les organismes
d’assurances à « primes variables » (les mutuelles) qui recourent d’une
manière rétroactive à des rappels de cotisations lorsque la somme des
cotisations collectées est insuffisante pour compenser toutes les prestations à
payer.

Toutefois, le principe reste toujours valable même pour les entreprises


d’assurances à primes fixes qui procèdent régulièrement à la correction de ces
dernières en cas de leur insuffisance, mais seulement pour les périodes
ultérieures.

Cette gestion mutuelle des risques ne peut être réalisée que par le
recours aux lois statistiques qui permettent, d’une part :

 De fixer un tarif avant même de savoir le coût exact du contrat


d’assurance vendu individuellement.
 De procéder à l’évaluation continue de ce coût pour un éventuel
ajustement de la prime d’assurance.

En effet, l’assurance est caractérisée par l’inversion du cycle de


production, cela signifie que l’assureur ne connaît pas au moment de la vente
d’un contrat d’assurance, le coût réel de ce contrat. Il ne peut disposer de cette
information qu’à la fin du cycle de gestion de ce contrat, c’est à dire après
l’échéance de ce dernier ou le cas échéant après règlement des indemnités en
application des clauses de ce contrat.

4. La réassurance

En effet, toute société d’assurance, si puissante soit-elle, et si


importantes soient ses capacités financières, est dans l’obligation de recourir à
la réassurance, si elle veut être en mesure d’assurer de façon permanente,
l’équilibre de ses opérations.

La réassurance pourrait être ainsi définie comme un contrat par lequel,


moyennant le paiement d’une prime de cession, l’assureur se décharge sur le
réassureur d’une partie des risques dont il s’était rendu responsable auprès de
ses propres assurés.

5. La coassurance

La coassurance est l’opération qui consiste à couvrir un même risque par


plusieurs assureurs, chacun d’eux prenant en charge une fraction des sommes
garanties. Cette division des risques est très répandue en assurance des
entreprises où l’importance des capitaux en risque est telle que les capacités de
souscription d’un assureur seul ne sont pas suffisantes pour lui permettre de
s’engager sur la totalité. Par conséquent, l’assureur apériteur prend en charge
la fraction qu’il peut supporter et cède l’excédent en coassurance.

6. Le contrat d’assurance

L’assurance est le contrat par lequel une personne physique ou morale,


moyennant le paiement d’une prime (ou d’une cotisation), acquiert pour elle
ou pour un tiers (assuré) un droit à prestation (ou indemnité) en cas de
réalisation d’un risque.

En fonction de la nature des risques assurés, les contrats d’assurances


sont classés en deux grandes familles :

Les assurances de dommages et les assurances de personnes.


6.1.Les assurances de dommages

Les assurances de dommages ont pour but de protéger le patrimoine de


l’assuré, elles sont subdivisées en :

 Assurances de choses : garantissant la réparation des dommages


et pertes matérielles directs ou indirects ; les prestations prennent
la forme d’indemnités pour reconstituer ou remplacer les biens
endommagés.
 Assurances de responsabilité : ont pour objet de prémunir les
personnes ou les entreprises des conséquences pécuniaires que
peuvent avoir les dommages (corporels ou matériels) causés à
autrui par eux-mêmes, les personnes qui vivent sous leur toit, leurs
préposés et les choses dont ils ont la garde.

Les assurances dommages reposent sur un principe indemnitaire, à cet


effet, l’indemnité versée par l’assureur ne peut être supérieure au préjudice
réellement subi. Ce principe a pour corollaire, la subrogation de l’assureur dans
les droits de l’assuré contre les tiers responsables : après avoir réglé les
indemnités à son assuré, victime d’un sinistre, l’assureur se substitue à lui pour
récupérer soit en totalité soit partiellement la somme versée, auprès du
responsable du dommage.

6.2. Les assurances de personnes

Les assurances de personnes ont pour objet de couvrir les risques relatifs
à la personne humaine, elles sont scindées en deux grandes catégories :
 les assurances vie proprement dite : Dans ce cas l’assureur
s’engage à verser un capital ou une rente à un bénéficiaire
déterminé en cas de décès de l’assuré, ou à l’assuré lui-même en
cas de survie à l’échéance du contrat.
 Les assurances contre la maladie et les accidents corporels : elles
couvrent soit le versement des frais médicaux et pharmaceutiques
en ce qui concerne les assurances contre la maladie, soit le
versement global d’un capital à un bénéficiaire désigné en cas de
décès de l’assuré, ou le règlement de tout ou partie d’un capital ou
d’une indemnité en cas d’infirmité suite à un accident corporel.
Section 2:Les acteurs du marché d'assurances

1- Les compagnies d'assurance

Une compagnie d'assurance est une entité morale qui produit des services
appelées garanties d'assurance et les commercialise à un public cible selon des
règles propres à l'assurance (mutualisation de risques, sélection, gestion des
sinistres...)

les compagnies d'assurances subdivisent sur le plan juridique en sociétés


anonymes et en sociétés mutuelles.

1.1. Les sociétés anonymes d’assurances

Les compagnies d’assurances sont des entreprises commerciales


(sociétés anonymes) ayant la capacité financière permettant de drainer et
gérer un flux d’épargne très important. C’est la forme commerciale la plus
adaptée à l’activité d’assurance. Elles sont soumises à des règles particulières
en ce qui concerne l’agrément d’exercice d’activité d’assurance et les modalités
de fonctionnement. Elles recourent généralement au réseau des intermédiaires
d’assurances qui sont chargés de la présentation des opérations d’assurances
au public en contre partie de commissions d’intermédiation ; ces derniers sont :

 Soit des agents d’assurances : Personnes physiques ou morales,


mandataires d’une compagnie d’assurance qu’ils représentent, et
agréées à cet effet pour présenter les opérations d’assurances
dans une circonscription territoriale prédéterminée par le traité
de nomination.
 Soit des sociétés de courtage, agréées pour présenter également
les opérations d’assurances, mais en qualité de mandataires de
l’assuré ; elles peuvent collaborer avec plusieurs compagnies en
même temps.
Les SA en droit d'assurances sont soumises au contrôle par l'article 300 du
code CIMA et elle sont constituées sous forme de anonyme, dont le siège se
trouve sur le territoire d'un état membre.
1.2. Les mutuelles d’assurances

Les mutuelles d’assurances sont des institutions de l’économie sociale


dont la forme juridique a été admise par le législateur pour exercer les
opérations d’assurances. Ainsi, les sociétés d’assurances mutuelles sont des
sociétés à but non lucratif qui garantissent au profit de leurs membres,
personnes physiques ou morales, appelés sociétaires, moyennant le versement
d’une cotisation fixe ou variable le règlement intégral de leurs engagements, en
cas de réalisation des risques dont elles ont pris la charge. Les adhérents d’une
mutuelle d’assurances sont à la fois assureurs et assurés, ils s’engagent
réciproquement à indemniser les pertes subies par eux ou qu’ils pourraient
occasionner aux tiers, du fait d’un ou de plusieurs sinistres, contre le versement
de montants donnés sous forme de cotisations. Par ailleurs, contrairement aux
compagnies d’assurances, les mutuelles présentent directement les opérations
d’assurances à leurs adhérents ; elles ne sont pas autorisées à recourir aux
services du courtage en assurance.

2. Les intermédiaires

les intermédiaires traditionnels : courtiers, agents généraux, apporteurs libres,


agents mandataires.

les nouveaux intermédiaires comprennent les banques, les micro-finances, les


agences de transport aérien.

2.1. Les intermédiaires traditionnels

Les courtiers : le courtier d'assurance est une personne physique ou morale qui
met en relation d'affaire une compagnie d'assurance et un prospect dont il
défend les intérêts auprès de la compagnie. Il est le mandataire de l'assuré. Le
portefeuille qu'il détient lui appartient et il ne fait qu'encaisser les primes et les
reverser. C'est un travailleur libéral.

On distingue deux types de courtiers : les courtiers simples et les courtiers


gestionnaires.

Les courtiers simples sont ceux qui répondent à la disposition suscitée. Ils
participent d'une certaine manière à la réalisation du chiffre d'affaires des
compagnies mais dans une infirme propension.
Par contre, les gestionnaires sont de grandes structures qui, aux
caractéristiques principales du courtier allient, les fonctions telles que la
gestion des sinistres, l'encaissement des primes, l'audit des risques
assurantiels, le conseil en assurance et la gestion des risques des particuliers
comme ceux des entreprises.
On peut citer comme coutier simple BAROLD
Comme courtiers gestionnaires : Gras SAVOYE, ASCOMA.
Certains courtiers pratiquent également le courtage de réassurance.
Le courtage de réassurance, c'est le fait de mettre en relation commerciale des
entreprises industrielles représentant de très gros risques avec des réassureurs
sans passer par les compagnies d'assurance. Pour pratiquer cela il faut que
l'objet commercial puisse le permettre (GRAS SAVOYE société de courtage en
assurance et en réassurance).
Agents généraux : ce sont les intermédiaires personnes physique ou morale qui
agissent pour le compte des compagnies d'assurance. C'est à dire qui procède à
la recherche des contrats, à l'encaissement des primes et au paiement des
sinistres et à la défense des intérêts de la compagnie auprès des
consommateurs finaux. A la différence des courtiers, l'agent général n'est pas
propriétaire de son portefeuille mais est un professionnel de l'assurance qui
justifie de compétences dans le domaine désigné. Il peut avoir des sous-agents
qui travailleront pour lui et avec qui il entretiendra des rapports commerciaux
plus ou moins similaires à ceux qui le lient à la compagnie d'assurance.

Les agents mandataires et apporteurs libres : les agents mandataires sont des
personnes physiques qui détiennent un mandat des compagnies d'assurance et
se chargent d'apporter des contrats nouveaux. Ils sont rémunérés à la
commission mais à la différence des agents généraux ils ne peuvent ni garder
les primes pendant un certain délai ni gérer les sinistres. Liberté leur est faite
de travailler avec les compagnies de leurs choix.

Les apporteurs libres sont des personnes physiques ou morale, professionnel


ou non du domaine des assurances qui décident de participer à
l'agrandissement du portefeuille des compagnies d'assurance moyennant
commission. Les placements qu'elles font auprès des compagnies d'assurance
sont libéraux, c'est à dire effectuées sans période de temps précis.
CHAPITRE II : AUDIT DES COMPAGNIES D'ASSURANCES

Première partie : Le contrôle sur pièces

Le contrôle sur pièces se fonde sur l’ensemble des documents (dossier annuel)
exigés par la réglementation (art. 425 du code CIMA) et devant être adressés
au Ministre en charge des assurances de l’Etat membre et à la CRCA

Le dossier annuel comprend :


a) les renseignements généraux énumérés à l’art. 426 du code des
assurances pour les entreprises d’assurance solo ;
b) les renseignements généraux énumérés à l’art. 426-1 du code des
assurances pour les groupes d’assurance ;
c) les états comptables et statistiques énumérés à l’art. 422 du code des
assurances pour les entreprises d’assurance solo ;
d) les états de surveillance complémentaire énumérés à l’art. 422-1 du code
des assurances pour des groupes d’assurance.
1. Les renseignements généraux des entreprises solo :
 Raison sociale, adresse, date de constitution, exemplaire à jour des
statuts;
 Nom, date et lieu de naissance, nationalité et domicile des
administrateurs et du personnel de direction;
 Raison sociale de la société mère s’il y a lieu et la liste des filiales;
 Liste des branches, année du début de l’exploitation et la date des
agréments;
 Liste des pays où l’entreprise travaille;
 Tableau des achats et ventes de portefeuilles de contrats;
 Liste des accords en matière de tarifs, de conditions générales des
contrats, d’organisation professionnelle, de concurrence ou de gestion
financière ainsi que la liste des accords administratifs et commerciaux
avec d’autres entreprises d’assurance et de réassurance;
 Obligations et autres emprunts, les remboursements ou amortissements
effectués;
 Liste des personnes physiques ou morales qui se sont portées caution
pour l’entreprise;
 Rapport du conseil d’administration et les rapports des commissaires aux
comptes à l’assemblée générale;
 Déclaration aux termes de laquelle l’entreprise ne s’est pas portée
caution pour aucune personne physique ou morale, ou, dans le cas
contraire le nom des personnes pour lesquelles la société s’est portée
caution;
 Déclaration analogue concernant les cas de coassurance et de
réassurance comportant solidarité entre les assureurs ou les réassureurs;
 Modifications de capital ou de fonds d’établissement;
 Tableau des effectifs et leur répartition par catégorie de personnel et le
nombre d’agents généraux.
2. Les renseignements généraux des groupes d’assurance :
 Raison sociale de l’entreprise consolidante ou combinante, son adresse,
sa date de constitution. Les noms, date et lieu de naissance, nationalité
et domicile des administrateurs de cette entreprise ;
 Noms, date et lieu de naissance, domicile, grade et fonction des
personnels exerçant des fonctions de direction au niveau du groupe ;
 Noms, adresse et date de désignation des commissaires aux comptes
titulaires et suppléants de l’entreprise consolidante ou combinante ;
 Statut fiscal : bénéfice consolidé (Zone CIMA ou monde) ou non ;
 Liste des entreprises consolidées ou combinées avec indication,
lorsqu’elles appartiennent à une activité soumise à un contrôle (banque,
assurance, gestion financière), des autorités compétentes ainsi que la
part détenue et du montant des fonds propres ;
 L’organigramme du groupe avec les pourcentages de détention ;
 Liste des prêts intragroupes.
3. Les états comptables et statistiques des entreprises solo :
 Les états financiers (bilan, CEG, PP, comptes de résultat en instance
d’affectation);
 C1 : CEG par catégorie;
 C4 : engagements réglementés et actifs représentatifs;
 C5 : liste détaillée des placements;
 C9 : ventilation par exercice de souscription et par branche des primes
arriérées, encaissements et annulations;
 C10 : ventilation par exercice de survenance des sous-catégories de
véhicule terrestres à moteur;
 C10a : ventilation par sous-catégorie d’opérations;
 C10b : paiements et provisions pour sinistres, par exercice (assurances
terrestres);
 C10c : paiements et provisions pour sinistres, par exercice (transport);
 C11 : marge de solvabilité;
 C20 : mouvements au cours de l’exercice inventorié des polices, capitaux
ou rentes assurées;
 C21 : détail par année de souscription des capitaux ou rentes sortis au
cours de l’exercice inventorié;
 C25 : participations des assurés ou des porteurs de contrats aux résultats
techniques et financiers ;.
4. Les états comptables et statistiques des groupes d’assurance ou états G
a) Les entreprises consolidantes ou combinantes doivent établir chaque
année les états suivants
 -G1 Ventilation des principales données techniques ;
 -G2 Solvabilité ajustée ;
 -G3 Analyse de l’équilibre technique dommages ;
 -G4 Analyse des provisions techniques vie ;
 -G5 Analyse des activités hors assurance ;
 -G10 Cessions en réassurance interne au groupe ;
 -G11 Mouvements d’actifs internes au groupe ;
 -G12 Recensement des accords de partage de frais généraux et
d’assistance technique ;
 -G13 Recensement des risques partagés solidairement ;
 -G14 Recensement des opérations avec une personne physique ;
 -G15 Recensement des apports de fonds ;
 -G16 Recensement des engagements donnés ;
b) Les entreprises mentionnées au 2°) de l’article 310-2 c’est-à-dire les
entreprises d’assurance dont la mère est une société de groupe mixte
d’assurance établissent les états G10 à G16.
c) Les entreprises mentionnées au a) et au a) ci-dessus doivent déclarer à
la commission, au moins une fois par an, les opérations intragroupes
(prêts, garanties, investissements, réassurance, accords de répartition
des coûts et conventions d’assistance techniques) importantes visées
à l’Article 310-5 du code des assurances.
Le contrôle sur pièces porte sur :
- La forme et la cohérence des documents : s’assurer que ceux-ci ne se
contredisent pas et qu’ils ne comportent ni écarts ni anomalies;
- Le respect par l’entreprise solo des normes réglementaires de marge de
solvabilité et de couverture des engagements réglementés ;
- La surveillance complémentaire et l’appréciation de la marge ajustée des
groupes d’assurance.

Etape préliminaire : le contrôle de cohérence


Il consiste en des contrôles de recoupement des comptes et des états
réglementaires extracomptables.
Ces contrôles permettent de capter les messages d’alerte et de demander aux
compagnies des informations complémentaires.
Section 1 : L’activité

1. La production
a) Croissance du chiffre d’affaires (CA) :

Tableau n° 1
n (exo Evolution
Exercice n-2 n-1 inventorié) du
marché
local

Primes émises Mont.évol. Mont. évol. Mont. évol.


catégorie..
catégorie..
Total

Tableau n° 1 : l’augmentation du CA en montants peut résulter de :


 l’inflation;
 Réajustements tarifaires d’équilibre;
 Ou encore une expansion réelle (affaires nouvelles > aux résiliations)

Tableau n° 2

Afin de séparer les effets énoncés ci-dessus sur l’augmentation de CA, on


comparera les taux de croissance au taux d’inflation.

Tableau n° 2
Exercice n-2 n-1 n (exo inventorié)

Contrats en
cours Nbre évol. Nbre évol. Nbre évol.
catégorie..
catégorie..
Total
L’examen de l’évolution des taux de croissance en volume permet d’apprécier :
 Le stade de maturité de la société : phase de développement, régime de
croissance ou contraction de l’activité;
 La capacité de la société à relever ses tarifs si le besoin s’en fait sentir et
donc sur ses capacités bénéficiaires à moyen terme.
Deux cas possibles dans l’analyse qualitative d’une croissance :
 Une expansion tous azimut au mépris de la sélection, ce qui risque de
compromettre à terme les résultats et la solvabilité;
 En sens inverse une baisse de l’activité peut être positive si elle se traduit
par une sélection rigoureuse des risques.

Exemple

Tableau n° 1
n (exo
Exercice n-2 n-1 inventorié)

Primes émises Mont.évol. Mont. évol. Mont. évol.


Auto 1000 1440 44% 2016 40%
Incendie 250 300 20% 600 100%
Total 1250 1740 39% 2616 50%
Taux d'inflation de
2% stable entre n-2
et n
Tableau n° 2
n (exo
Exercice n-2 n-1 inventorié)

Contrats en
cours Nbre évol. Nbre évol. Nbre évol.
Auto 100 120 20% 140 17%
Incendie 20 20 0% 30 50%
Total 120 140 17% 170 21%

Tableau 3 : Parts de marché ; son examen permet de relativiser l’évolution du


chiffre d’affaires de la compagnie

Tableau n° 3 Parts de marché


n (exo
Exercice n-2 n-1 inventorié)

catégorie..
catégorie..
catégorie..
Total
b) Les commissions (cf. Tableau 4)

Le « coût commercial » de la croissance est un facteur important permettant


de rapporter le résultat obtenu en termes commerciaux aux moyens mis en
œuvre.
Tableau n° 4 n (exo
Exercice n-2 n-1 inventorié)

Commissions Mont. taux Mont. taux évol.Mont. taux évol.


catégorie..
catégorie..
Total

Diligences :
 Comparaison des taux de commission pratiqués avec les taux officiels ou
avec ceux de l’ensemble du marché pour s’assurer du respect de la
réglementation et de l’efficacité de la politique de distribution;
 Comparaison dans le temps pour apprécier les changements de politique
de distribution ou de repérer une éventuelle détérioration.

c) La composition de l’activité IARD (Cf. Tableau n° 5)


La part de chaque catégorie et la tendance de son évolution sera mise en
évidence pour apprécier la structure du portefeuille. Une attention
particulière sera portée sur l’évolution de la part de l’auto et des branches
généralement déficitaires telles que la maladie. Les raisons du
développement de ces branches (est-ce une évolution maîtrisée ou subies?).

Tableau n° 5 n (exo
Exercice n-2 n-1 inventorié)

Primes
émises Mont. part Mont. part évol.Mont. part évol.
catégorie..
catégorie..
Total
Le décalage dans le temps entre la survenance d’un sinistre et son paiement et
le système de comptabilisation des sinistres mélangeant les sinistres survenus
au cours de l’exercice et ceux des exercices antérieurs contraint le contrôleur à
analyser les sinistres au moyen d’états extracomptables pour l’examen des
prestations.
Exercice n Exercice
°1 (2000) n°2
(2001)
1) Primes émises et accessoires nettes 300 400
d’annulations
et de tous impôts et taxes 120 40
2) Dotation aux provisions de primes
3) Primes acquis (1-2) 180 360
4) Règlements effectués 57,6 122,4
5) Provision sinistres à payer au 31 décembre
de
l’exercice…………………………………………………… 86,4 180
6) Prévision de recours à encaisser au 31
décembre 0 0
de l’exercice précédent
86,4
7) Provision pour sinistres à payer au 31 0
décembre
de l’exercice 0
précédent…………………………………… 0
216
8) Prévision de recours au 31 décembre de 144
l’exercice précédent
9) Recours encaissés
10) Charges des sinistres (4+5-6-7+8-9)
………………
11) Taux de sinistres aux primes acquises 10 x 80 % 60 %
100
3

a) Les règlements de 122,4F effectués en 2001 se décomposent comme suit :


36 F au titre de l’exercice de survenance 2000
86,4 F au titre de l’exercice de survenance 2001.
b) SAP de 2000 vus au 31/12/2001 :
 Après les règlements de 36 F effectués au cours de 2001, les SAP restants sur
les sinistres survenus en 2000 s’élèvent à 68F. En conséquence, il apparaît
que les SAP de 2000 vus en 2000 auraient dû être de 104F.
 En détaillant les comptes de 2001, on fait le constat suivant :
c) SAP totale au 31/12/01 s’établit comme suit :

 au titre de 2000 : 68F )


) 180F

 au titre de 2001 : 112F )

2000 2001Total
2000Règlement 2000 57,6 57,6
SAP 2000 86,4 86,4
Total 144
Primes acquises 180
S/P 80%
Rappel règlem. 2000
en 2000 57,6
2001Règlement 2001 36 86,4 122,4
SAP 2001 68 112 180
Total 161,6 198,4
Primes acquises 180 360
S/P 90% 55%

Après correction, les comptes font ressortir les taux de sinistres suivants

S/P Exercice 2000 Exercice 2001


Apparent Corrigé Apparent Corrigé
Secours 80% 90% 60% 55%
a) La sinistralité
Elle est d’abord appréhendée à travers l’analyse de la fréquence moyenne qui
est égale à :
a.1) La fréquence
Nbre total des sinistres de l’exerc./nbre moyen de contrats

Nombre moyen de contrats =


(nombre de contrats à l’ouv. + nombre contr. à la clôt.)/2

Tableau n° 8
Tableau n° 8
Exercice n-3 n-2 n-1 n
Nbre de
Catégorie 1 sinistres
Fréquence
moyenne
Nbre de
Catégorie 2 sinistres
Fréquence
moyenne

Précaution à prendre dans le calcul et l’analyse de la fréquence:


 Le nombre de sinistres doit être suffisamment grand;
 Les SAP du dernier exercice sont souvent imprécis du fait des sinistres
tardifs.
a.2) Le coût moyen
Cf. tableau 9 ci-dessous
Son évolution doit être examinée avec prudence car il intègre 2 incertitudes :
Sur l’évaluation des SAP donc du coût total;
Sur le nombre de sinistres notamment pour la dernière année.

Tableau n° 9
Exercice n-3 n-2 n-1 n
Charge de sinistres
Catégorie 1 nette de recours
Coût moyen net de
recours
Charge de sinistres
Catégorie 2 nette de recours
Coût moyen net de
recours

a.3) Le taux de sinistres à primes : 3ème indicateur de la sinistralité à analyser à


l’aide du tableau 10.
En régime de croisière, il renseigne sur l’adéquation du tarif à la sinistralité.
Dans les premières années de démarrage, il peut être impacté
conjoncturellement par l’évolution erratique de la sinistralité réelle par rapport
à la sinistralité théorique utilisée dans le calcul de la prime pure.
Tableau n° 10
Exercice n-3 n-2 n-1 n

Taux de
sinistres à
Catégorie 1 primes

Taux de
sinistres à
Catégorie 2 primes
Ne pas tirer de conclusions définitives pour n et
n-1, exercices récents

b) Les règlements

Ils s’apprécient à travers l’analyse de la cadence de règlement qui mesure le


règlement d’une année de sinistralité dans le temps.

Objectif :
 Évaluer la qualité du service rendu aux assurés (gestion administrative).
La célérité dans le paiement est fondamentale;
 Déceler les problèmes de trésorerie (gestion financière) à travers une
baisse de cadence;
 Juger la qualité du provisionnement.
Ce ratio représente le nombre d’années nécessaires pour régler les sinistres en
suspens à la clôture du dernier exercice inventorié si la compagnie est
constante dans le montant de sinistres réglés chaque année.
1èreapproche CADENCE = SAP/PAIEMENT

En zone CIMA, la durée moyenne de liquidation des sinistres est de deux ans et
deux mois, en 2009. Elle est structurellement faible en Incendie (2 ans 3 mois)
et plus élevée en automobile (4 ans et demi, en 2009).
L’évolution peut provenir de :
 Surévaluation des SAP;
 Inflation ou croissance ou décroissance du portefeuille

Tableau n° 11

Tableau n°
11
Exercice n-3 n-2 n-1 n
PSAP/Sinistres
Catégorie 1 payés
PSAP/Sinistres
Catégorie 2 payés

Cette 1ère approche doit être complétée par une analyse plus fine sur les
cadences de règlement.
Cette analyse se fait sur 5 ans, en rapportant Les paiements cumulés de n à n-5
/ charge de sinistres de n-5
Tableau 12 :

Il s’agit de l’état C10 communiqué par les compagnies. Il est exprimé en valeur
absolue.

Tableau 13 : cadence en %tage


AN1 AN2 AN3 AN4 AN5

Paiements 5
SAP 3
Total 8

Paiements cum. 7 11
SAP 3 6
Total 10 17

Paiements cum. 8 16 17
SAP 2 3 9
Total 10 19 26

Paiements cum. 10- 18 20 22


SAP 1 4 3
Total 10 19 24 25

Paiements cum. 10- 19 22 25 24


SAP 1 5 4 6
Total 10 20 27 29 30
Exo inv/Exo surv AN1 AN2 AN3 AN4 AN5

1è année
Cadence 50%

2ème année Cadence 70% 55%

3ème année Cadence 80% 80% 63%

100
4ème année Cadence % 90% 74% 76%

100
4ème année Cadence % 95% 81% 86% 80%
II. La gestion administrative
Il s’agit de l’examen des processus et des moyens matériels et humains mis en
œuvre de l’encaissement des primes au paiement des sinistres.

A. La qualité de la gestion

a) La gestion des encaissements de primes


L’importance des annulations traduit les difficultés de recouvrement.
Tableau 17

Tableau n° 17
Exercice n-2 n-1 n (exo inventorié)

%des %des
Annulations Mont. PE Mont. PE Mont. %des PE
catégorie..
catégorie..
Total

b) La gestion des sinistres


Contrôles à faire ; Identifier :
 les tardifs
 Les rouverts
Les travaux à effectués seront basés sur le tableau C de l’état C10b
b.1Les tardifs
Tableaux 18 et 19
Tableau n° 18 sinistres déclarés avec un an de retard
Exercice n-3 n-2 n-1
Nombre
Pourcentage des sinistres de
l'exercice
Tableau n° 18 sinistres déclarés avec un an de retard
Exercice n-3 n-2 n-1
Nombre
Pourcentage des sinistres de
l'exercice
Les statistiques sont données par exercice de
survenance

b.2Les rouverts
L’analyse de la qualité de la gestion sera complétée par l’examen des pourcentages
de rouverts

B. Les frais de gestion


Il convient d’apprécier que les primes payées par l’assuré ne servent pas à financer
des frais de fonctionnement ou de commissionnement inutiles.
Tableau n°
21
Exercice n-2 n-1 n
Montant en millions de F
CFA
Taux de
croissance

Tableau n° 22
Exercice n-2 n-1 n
Ratio de frais de
personnel/Primes
Ratio TFSE &
Transports/Primes
Ratio FDG/Primes
Ratio Dotations
diverses/Primes
Ratio Frais
généraux/Primes
C. Les autres produits d’exploitation
Ce sont les produits accessoires
Tableau n° 23
Exercice n-2 n-1 n
Produits accessoires
Produits accessoires/Primes

III. La gestion financière

A. Le recouvrement des créances et la gestion de la trésorerie


Le recouvrement des primes
Contrôle à effectuer : mesurer la capacité de la société à recouvrer ses créances

Tableau 24
Tableau n° 24 Créances sur :

Exercice n-2 n-1 n

%
M. %PE M. PE M. %PE
Réassureurs & coassureurs
Assurés & agents
Personnel
Etat
Actionnaires
Débiteurs divers
Total des créances
Les créances sur assurés et agents : poste le plus important en général
La norme :
Ratio maximal Arriérés assurés et agents/Primes = 20%
Si > 50% il comporte des primes irrécouvrables à provisionner
A défaut d’état C9, la Commission exige le provisionnement de toutes les
primes de plus d’un an présumées irrécouvrables.
2ème niveau de contrôle :
 créances sur réassureurs/sinistres à charge réassureurs;
 Créances sur le personnel/frais de personnel;
 Ces ratios sont à comparer avec ceux du marché;

Enfin, les créances sur l’Etat, les actionnaires ou les débiteurs divers doivent
être marginales.
b) La gestion de la trésorerie
En raison inversion cycle de production, la situation de trésorerie d’une
compagnie peut être plus facilement excédentaire, sauf situation
exceptionnelle (paiement de gros sinistre). Toutefois, cet excédent peut aussi
cacher une stratégie dilatoire dans le paiement des sinistres.
Contrôle à effectuer :
S’assurer que le niveau de trésorerie est suffisant mais pas excessif.
Indicateur clé :
1. Ratio Liquidités/frais de gestion annuel
 Si < 20%, ce qui correspond à 2 mois et demi de frais, la société peut être
considérée comme ayant des difficultés financières;
 Entre 20% et 80%, la situation peut être considérée comme « normale »;
 à 100%, trésorerie excédentaire par rapport aux besoins normaux donc
envisager placement afin d’optimiser son rendement.
2. Ratio Liquidités/Engagements réglementés

 La norme : > 10%


 Si < 10%, délai de 3 mois pour respect de la norme

L’analyse de la trésorerie doit se faire en rapport avec la cadence de règlement.

B. Les produits financiers nets et le rendement des placements

B.1. Les produits financiers


Les placements génèrent des produits financiers et des charges
financières (frais de gestion des placements). Celles-ci sont théorie assez
limitées en l’absence de problème de trésorerie.
En rythme de croisière, PF bruts/PE = 5 à 10%.
Le taux moyen de PF nets = 4% en zone CIMA et 8% en France, en 2005.

Tableau n° 25
Exercice n-2 n-1 n
Produits financiers
bruts
Ratio Produits financiers
bruts/Primes
Produits financiers
nets
Ratio Produits financiers nets/
Primes
Tableau n° 26
Exercice n-2 n-1 n
Ratio Produits financiers
bruts/Moyenne des Placements
Produits financiers nets
Ratio Produits financiers
nets/Moyenne des Placements
Moyenne des placements = demi-somme des
placements à l'ouverture et à la clôture de
l'exercice
Dans l’analyse, il faudra distinguer 2 facteurs très différents :
 l’évolution des rémunérations sur le marché;
 L’évolution de la composition du portefeuille de placements.
Le rendement de chaque catégorie d’actif sera comparé avec celui du marché;
Tableau 27
Tableau n° 27
Exercice n-2 n-1 n
Produits financiers sur
titres/Montant total des
Titres*
Produits financiers sur
immeubles/Droits
immobiliers
Autres Produits
financiers/Prêts
*Il s'agit du montant des actions et obligations détenues
par l'entreprise
NB: Les ratios du tableau 27 sont calculés par rapport aux valeurs moyennes du
montant des placements.
Analyse de l’évolution de la composition des placements sur les 3 dernières
années à travers leur rendement et leur liquidité. A noter que l’augmentation
de la part des immeubles peut s’expliquer par l’achat d’un immeuble pour le
siège social, achat qui permet d’alléger les charges de fonctionnement.
Tableau n° 28
Exercice n-2 n-1 n
Obligations (en % de
l'actif)
Actions (en % de l'actif)
Droits immobiliers (en % de
l'actif)
. Dont siège social compagnie
(en % de l'actif)
Prêts de toute nature (en % de
l'actif)
Dépôten banque (en % de
l'actif)
B.2. Le rendement des placements
L’évaluation de la gestion financière doit intégrer l’analyse des plus-values sur
cessions d’actifs sur une longue période pour éviter des considérations
conjoncturelles.
Tableau n° 29
Exercice n-6 n-5 ….. n-1 n
Montant total des produits
financiers
Montant des plus ou moins
values sur cession d'actifs
Total
Montant moyen des
placements
Rendement global des
placements

IV. Les engagements réglementés et les actifs admis en


représentation des engagements réglementés

Le code des Assurances (C I M A) énumère en son article 334 les engagements


réglementés dont les Entreprises d’Assurance doivent être en mesure de
justifier l’évaluation à tout moment. :
-Les provisions techniques que représentent les dettes envers les assurés.
-Les dettes envers le personnel et organismes sociaux.
-Les dettes envers l’Etat.
-Les dépôts de garantie des Agents.
Ce chapitre sera basé sur l’étude des provisions techniques. On sait que le
contrat d’assurance est un contrat synallagmatique c'est-à-dire un contrat ou
l’Assureur et l’Assuré ont des obligations réciproques : L’Assuré est tenu de
payer la prime, l’Assureur doit couvrir le risque convenu au contrat lorsque
celui-ci se réalise. Il n’y a là rien d’extraordinaire par rapport à un contrat de
droit commun ; ce qui est particulier à l’assurance c’est l’inversion du cycle de
production. L’Assureur fixe son prix de vente (prime d’assurance) avant de
connaitre son prix d’achat (paiement d’un sinistre) C’est ce décalage qui justifie
le contrôle de solvabilité (capacité à payer les sinistres) des Compagnies
d’Assurance par les pouvoirs publics. Il faut en l’espèce éviter que les assureurs
qui encaissent immédiatement les primes ne puissent le moment venu
honorer leur engagement à l’égard des assurés. Il est ainsi imposé à ces
Compagnies de conserver par devers elles une fraction des primes qu’elles
perçoivent pour être ainsi toujours à même de tenir leurs engagements .Les
fonds qui doivent être ainsi prélevés sur les primes et ainsi conservés sont en
fait destinés à faire face aux sinistres à survenir et aux sinistres déjà survenus
.Ces fonds sont en réalité les provisions techniques qui se définissent comme
des sommes qui doivent être obligatoirement inscrites au passif des
Compagnies d’Assurance en vue de permettre le règlement intégral des
engagements souscrits à l’égard des Assurés et bénéficiaires du contrat.
On distingue les provisions techniques des assurances gérées en répartition et
les provisions techniques des Assurances gérées en capitalisation.

 Les engagements réglementés

1. Production

1.1. Le chiffre d'affaires

C'est le principal produit de l'assureur. Il correspond à la prime ou cotisation, il


est aussi le prix de vente de la promesse au client. En principe sa détermination
devrait résulter de la prise en charge du sinistre. En réalité, il n'en est rien
puisse que l'assureur détermine sa cotisation avant de connaitre le coût de
revient du dommage d'où le principe de l'inversion du cycle de production.

a. Décomposition de la prime

La prime comporte deux éléments :

a.1. La prime pure ou prime de risque

Il s'agit en réalité du coût du risque. Elle est aussi composée de deux éléments :
-la probabilité de survenance de survenance de sinistre ou fréquence ;
-l'intensité du sinistre probable ou coût moyen.
Prime pure= coût moyen*probabilité de survenance

a.2.Les chargements

Ils sont destinés à couvrir les charges de l'entreprise. On distingue les


chargements d'acquisition et les chargements de gestion.

- Chargement d’acquisition : Il s'agit des commissions allouées aux


intermédiaires pour rémunérer l'apport d’affaire et la gestion de contrat
(établissement de contrat+quittance) ;
-Chargement de gestion : il concerne les frais d'administration et des personnes
de l'entreprise ou de l'assureur.
NB : prime pure+ chargement de gestion= prime d'inventaire
Prime d'inventaire+ chargement d'acquisition=prime commerciale
Prime commerciale+ taxes=prime TTC.

Exemple : Marie paie une prime de 100F à l'entreprise Abidjan. Décomposons


cette prime.
Elément de la Montant
prime Rôle
Prime pure 65 S/P<65.
Si S/P>65, la compagnie est en Faire face aux
danger. dommages et
frais annexes
Chargement 20 Rémunérer les
d'acquisition intermédiaires
8 Etablissement
des contrats et
des
quittances(appelé
également frais
Chargement de
initiaux)
gestion
7 Gestion du
risque pendant la
période de
garantie(appelé
frais étalés)
TOTAL 100
1.2. La provision pour risque en cours (PREC)

a-Définition

En effet, selon le code des assurances, la provision pour risques en cours est
constituée pour faire face aux risques et à leur gestion pendant la période de
garantie comprise entre la date d’inventaire et la prochaine échéance de la
prime ou le terme du contrat. Cette provision se justifie par le fait que la
période de garantie accordée à l’assuré ne coïncide généralement pas avec
l’année comptable. Par exemple une prime émise d’avance pour un an, le
premier juillet, comportera au 31 décembre pour l’assureur une obligation de
garantie de six mois alors que la prime aura été rapportée à l’exercice
comptable dans sa totalité. Cette obligation se traduira par le risque de payer
un sinistre et d’exposer des frais généraux pendant six mois.

Exemple : Si l’on suppose un contrat souscrit pour une durée annuelle le 1er
septembre 2 017, il est clair que la prime payée d’avance à la souscription du
contrat couvre un risque expirant non pas le 31 décembre 2 017 mais le 31
Aout 2 018. Il convient donc que l’exercice 2 017 enregistre dans ses écritures
une prime correspondant à un risque échelonné sur 12 mois et qu’en fait ne
supporte le risque que durant 4 mois ; On reporte à l’exercice 2 018 la part de
primes afférentes aux risques supporté par cet exercice, soit une période de 8
mois.
En réalité si l’assuré a payé le 1er septembre 2 017 une prime annuelle de 900 F.
Cette prime appartient à :
-L’exercice 2 017 pour 900 x 4 / 12 = 3 00
-L’exercice 2 018 pour 900 x 8 / 12 = 6 00
En pratique, les frais d’acquisition et d’établissement du contrat sont dépensés
à la souscription. Il reste donc à l’Assureur pour couvrir le risque la prime pure
ou la prime de risque et les frais de gestion courante dont la somme constitue
la prime d’inventaire.

b. Le calcul de la provision pour risque en cours (P R E C)


b.1. La méthode des 36%
Il convient de connaitre avant toute chose la décomposition théorique
d’une prime de 100 F :
- Commission : 20 F

- Frais d’établissement : 8F

------------

Total des frais 28 F

-Prime pure ou de risque 65 F

- Frais de gestion courante ou étalés : 7F

---------------

-Prime d’inventaire 72 F

Total de la Prime : 28 F + 72 F = 100 F

Supposons qu’une Compagnie d’assurance ait des émissions de primes


annuelles uniformément reparties dans l’année. Alors, ces primes se
répartissent de moitié entre l’exercice dans lequel elles ont été émises et
l’exercice suivant :
Dans le cas de la décomposition théorique de la prime, l’Assureur retire des
100 F de prime, les 28 F dépensés à la souscription il ne restera alors à
reporter à l’exercice suivant que la moitié des 72 F soit 36 F.
Donc toutes les primes annuelles uniformément reparties dans l’année seront
reportées à hauteur de 36% ; d’où la Méthode des 36%.
Selon le code des assurances, Article 334-10, le montant minimal de la
provision pour risques en cours s'obtient en multipliant par le pourcentage de
36% les primes ou cotisations de l'exercice inventorié, non annulées à la date
de l'inventaire, et déterminées comme suit :
-1° primes ou cotisations à échéance annuelle émises au cours de l'exercice ;
-2° primes ou cotisations à échéance semestrielle émises au cours du deuxième
semestre ;
-3° primes ou cotisations à échéance trimestrielle émises au cours du dernier
trimestre ;
-4° primes ou cotisation à échéance mensuelle émises au cours du mois de
décembre.
Les primes ou cotisations à terme échu sont exclues du calcul.
Nous avons pris comme exemple des primes annuelles mais en réalité le
montant minimum de la P R E C est égal à 36% des primes annuelles plus 36%
de la prime semestrielle du second semestre plus les 36% de la prime
trimestrielle du quatrième trimestre plus 36% de la prime mensuelle du dernier
mois.
Le calcul de la PREC est basé sur deux éléments :
- Le taux de report : que l'on calcule sur la base de la prime d'inventaire qui est
égale à au moins 72% de la prime commerciale
En réalité le taux de report= S/P+FE
65+7=72%
L'application des 36% nous donne la prime à reporter
PREC=prime à reporter* taux de report
-La prime à reporter : C'est la partie de la prime qui n'a pas été consommée.
C'est la prime qui existe entre la date d'inventaire et la date d'anniversaire du
contrat.
NB: Cette méthode des 36% est une méthode minimale selon l’article 334-10
du Code C I M A.
Exercice 1: La balance d'une entreprise donne les éléments suivants:
-prime annuelle (Pa):1200;
-prime semestrielle (Ps): 40% de la prime annuelle
-prime trimestrielle (Pt):50;
-prime mensuelle (Pm):20.
Le taux de sinistralité est de 45% et le taux des frais généraux est de 35% dont
20% de commissions.
Déterminer le PREC que la société doit inscrire dans son compte d'exploitation.
Résolution
1) La prime à reporter(Pr)

Pr=Pa+Ps+Pt+Pm

AN: Pr=1200+(40%1200)+50+20
1200+480+50+20
Pr=1750
2)Taux de report(Tr)
Tr=S/P+Fe

A.N:45+7
Tr:52%
Pour cette PREC, on utilisera un taux de report de 72%.
Donc, PREC =1750*72%
PREC=1260. La PREC couvre les risques de N et N+1.

b-2.La méthode des 24ème :


Dans le cas où toutes les conditions de ventilation de la prime ou de répartition
des échéances ne sont pas conformes aux hypothèses ci-dessus, les Sociétés
doivent en tenir compte dans leur évaluation pour la P R E C.
S’il y a inégalité de répartition des primes dans l’année, il suffit de calculer la
fraction des primes dépassant le 31 Décembre au prorata temporis ; Ce qui
avec les méthodes informatisées actuelles est assez aisé, et d’appliquer à ce
montant le taux de report de 72% (ou un autre taux si la ventilation statistique
d’une prime de 100 F dans l’Entreprise n’est pas conforme à la ventilation
théorique vue ci-dessus.)
En reprenant l’exemple ci-dessus ou une prime de 900 F avait été émise le 1er
septembre 2 017 ; au 31 Décembre 2 017, cette prime a été consommée par
l’exercice 2 017 pour 120 Jours sur les 360. Jours.
Il reste à reporter sur l’exercice 2 018, une prime correspondant à 240 jours
soit (240 / 360) x 9 00 = 6 00.F La P R E C sera alors de 600 x 72%= 432 F
Si par contre l’Entreprise a un taux de sinistralité de 80% et un taux de frais de
gestion courante de 10%, la P R E C sera alors de 600 x (80 + 10) = 540 F au lieu
de 432 F soit une différence de 108.
Avant l’arrivée de l’informatique, les Compagnies d’Assurance utilisaient
souvent une méthode de calcul que nous allons développer ci-après à travers
un exemple.
Cette méthode consistait à considérer que toutes les primes émises au cours
d’un mois donné étaient ramenées au 15 de ce mois ; Or 15 jours rapportés à
un an font 15 / 360 soit 1/24ème d’où le nom de la méthode des 24ème. En
pratique, la méthode des 24ème consiste :
-D’abord à classer les primes payables d’avance par mois d’émission et par
durée.
-Ensuite à appliquer au groupement des primes ainsi effectué, un coefficient
représentant le nombre de quinzaines restant à garantir sur l’exercice suivant
sur le nombre total de quinzaines de garanties prévues au contrat.
*Coefficients de report de prime

Année Semestre Trimestre Mois


Janvier 1
Février 3
Mars 5
Avril 7
Mai 9
Juin 11
Juillet 13 2
Août 15 6
Septembre 17 10
Octobre 19 14 4
Novembre 21 18 12
Décembre 23 22 20 12
Exemple :
Les primes émises dans l’année pour une branche donnée d’assurance se
chiffrent à 215 500 F.
Les émissions de prime sur contrat à terme échues représentent pour l’exercice
10 600 F.
Les autres primes payables d’avance se répartissent comme suit :
Durée de la Prime
Mois d’Emission Annuelles Semestrielles Trimestrielle

Montant Coef. Montant Coefficient Montant Coefficient

Janvier 4 800 1/24ème 9 600 2 400

Février 4 800 3/24ème 2 400 3 600

Mars 9 600 5/24ème 3 600 1 200

Avril 4 800 7/24ème 2 400 2 400

Mai 2 400 9/24ème 1 200 1 200

Juin 9 600 11/24ème 4 800 4 800

Juillet 4 800 13/24ème 9 600 2/24ème 4 800

Aout 4 800 15/24ème 1 200 6/24ème 2 400

Septembre 24 000 17/24ème 1 200 10/24ème 2 400

Octobre 12 000 19/24ème 1 200 14/24ème 2 400 4/24ème

Novembre 18 000 21/24ème 2 400 18/24ème 2 400 12/24ème

Décembre 12 000 23/24ème 1 200 22/24ème 1 200 20/24ème

T A F : 1-Calculez la provision pour risque en cours (P R EC) sachant que les frais
de gestion courante sont de 8% et le taux de sinistralité de 68%.
2- Recalculez cette P R E C par la méthode des 36% également Comparez les 2
résultats et choisissez le montant à inscrire dans les comptes.
Exemple : Reprendre l’exercice ci-dessus en supposant que le taux de
sinistralité de la Compagnie est de 40%, les frais de gestion sont de 30% dont
les 2/3 sont dépensés à la souscription du contrat.
Exercice :
La Société « AGITEL » est une Compagnie d’Assurance qui a obtenue l’agrément
le 15/ 03/18. Elle a réalisé un chiffre d’affaire qui se présente comme suit :
-Prime annuelles payables d’avance 800 Millions dont les ¾ émis dans la
seconde moitié de l’année.
-Primes annuelles payables à terme échu 550 Millions
-Primes semestrielles payables à échéance 600 Millions dont la moitié émise le
2ème semestre.
-Primes semestrielles payables d’avance de 500 Millions dont le 1/5ème émis au
cours du 1er semestre.
-Primes trimestrielles payables d’avance de 1 Milliard dont la moitié émise dans
les 1er ,2ème ,3ème trimestre et le reste dès le 4ème trimestre.
-Primes trimestrielles payables à l’échéance de 300 Millions
-Primes mensuelles payables d’avance de 1 Milliard dont les 3/10 émis dans le
seul mois de décembre, les 2/10 dans le mois de Juin et le reste dans les autres
mois.
TAF:
1-Calculez le chiffre d’affaire de la Compagnie.
2-Calculez la P R E C selon la méthode des 36% sachant que le taux des frais
d’acquisition et d’établissement des contrats est de 30%.
b-3. Méthode prorata temporis
Les dispositions de l’article 334-10 du code des assurances prévoient qu’en cas
d’inégale répartition des échéances de primes au cours de l’exercice, les PREC
peuvent être calculées par une méthode prorata temporis.
L’hypothèse d’une répartition homogène des contrats n’étant jamais vérifiée
dans la réalité et compte tenu de l’informatisation généralisée de la gestion des
entreprises d’assurance, la méthode prorata temporis est devenue la règle. Le
code des assurances devrait donc être modernisé.
Cette méthode consiste à calculer contrat par contrat les primes à reporter en
fonction du temps restant à courir entre le 31 décembre de l’exercice
inventorié et la date d’échéance de la prime. Le contrat d’assurance étant un
contrat successif.
PREC = 72% x primes reportées prorata temporis

b-4. Autres méthodes


L’article 334-10 prévoit en son alinéa 6, que lorsque le coût probable du risque
est supérieur à 65% et/ou le taux de frais de gestion supérieur à 7%, en
d’autres termes si le taux de report est supérieur à 72%, l’entreprise doit
appliquer un pourcentage plus élevé que les 36%.

PREC = TAUX réel > 72% x primes reportées.

Contrôle à effectuer
S’assurer à partir du CEG qu’il n’y a pas de cas manifeste de sous-
provisionnement :
 ratio PREC/Primes émises inférieur à 25%;
 Forte baisse du ratio PREC/PE.
Toutefois, étant donné que PREC/PE est souvent < 36%, affiner analyse en
procédant branche/branche.
Moyen de contrôle :
Tableau 33 et Tableau 34

Tableau n° 33
Exercice n-2 n-1 n
PREC à
l'inventaire
Ratio
PREC/PE
Tableau n° 34
Exercice n-2 n-1 n
Primes payables d'avance
nettes d'annul. (1)
Primes à reporter au 31
décembre (2)
Rapport (2)/(1)
PREC au 31 décembre (3)
Rapport (3)/(2)

 Si le premier ratio Primes à reporter/Primes payables d’avance est < 25%,


procéder à une vérification au cours du contrôle sur place;
 Le second ratio PREC/Primes à reporter doit être > 36%, sinon procéder
au redressement de la PREC.
 Enfin si S/P > 65% et Fg>15%, procéder à un redressement de la PREC.

2-Sinistre
2.1. Enregistrement
L'entreprise doit tenir deux types de documents :
-des documents au niveau de la comptabilité matière
-des documents au niveau de la comptabilité général
a) Les documents au niveau de la comptabilité matière
Il s'agit d'un document appelé répertoire ou registre d'enregistrement des
sinistres.
Chaque sinistre y est enregistré chaque fois que la société en a connaissance
avec les renseignements suivants :
-la date de l’enregistrement ;
-le numéro du sinistre;
-le numéro de police;
-le numéro de l'assuré;
la date de survenance de sinistre;
la branche d'assurance;
l'indication de la mention réglée ou sans suite.
NB: la numérotation des sinistres doit être continue, sans Blanco, ni surcharge .
Elle peut se faire par catégorie d'assurance ou par intermédiaire (au niveau de
la compagnie).
Il est nécessaire d'éviter la confusion entre la date d'enregistrement et la date
de survenance du sinistre.
b)les documents de la comptabilité générale
Préalablement à toute tenue de documents comptables, les intermédiaires
d'assurance et plus particulièrement les courtiers doivent détenir des mandats
d'encaisser et de gestion qui leur permettra d'effectuer les différents
mouvements comptables.
- Mandat d’encaisser : engagement réglementé par la production>5 millions
généralement.
- Mandat de gestion : pour les sinistres. Engagement également réglementé.
Pour les petits sinistres, laissés aux courtiers.
A chaque inventaire et pour chaque catégorie d'assurance, une liste à lecture
directe du sinistre doit être établie. Elle est dite listing d'inventaire de sinistre
et comporte les renseignements suivants :
-le numéro de sinistre ;
-l'estimation (des PSAP) au 31 décembre N-1 ;
-le paiement au cours de l'exercice N ;
-l'estimation résiduelle au 31 décembre N (également des PSAP).
NB : l'estimation résiduelle au 31/12/N ne résulte pas forcément de la
différence entre l'estimation au 31 décembre N-1 et le paiement.
En effet, à chaque inventaire une nouvelle estimation est faite en tenant
compte de nouvelles informations (incluant les tardifs) relatives aux sinistres
qui n'étaient pas disponibles à l'exercice N-1.
Notons : -estimation théorique : estimation au 31 décembre N-1 ;
-estimation réelle : la nouvelle estimation au 31 décembre N.
 Si estimation théorique>estimation réelle, on a un boni de liquidation ;
 Si estimation théorique<estimation réelle, on a une mali de liquidation.
Exemple :
Estimation
N° du Estimation au résiduelle au
sinistre 31/12/N-1 Paiement en N 31/12/N Boni (+) ou mali(-)

03/001 1 500 600 1 200 - 300

03/002 3 000 1 000 1 500 + 500

03/003 5 000 200 3 000 + 1 800

Charge de sinistre= paiement en N+ estimation résiduelle au 31/12/N


=sinistres payés+ PSAP constituée à l'inventaire.
Estimation au 31/12/N-1=PSAP de l'année précédente.
NB : Estimation au 31/12/N-1=estimation théorique.
Estimation résiduelle au 31/12/N+ Paiement en N=estimation réelle.
2. 2. La Provision pour sinistre à payer (PSAP)
L’article 334-12 définit la provision pour sinistre à payer comme étant la valeur
estimative des dépenses en principal et en frais, tant internes qu’externes,
nécessaires au règlement de tous les sinistres survenus et non encore payés.
La provision pour sinistre à payer (P S A P) trouve son fondement dans le
décalage qui existe entre la date de survenance d’un sinistre et le moment ou
celui-ci est réparé ; décalage dû aux nombreuses incertitudes dans la
déclaration des assurés, degré de gravité des dommages …
Cette provision a ainsi pour objet de faire face aux sinistres survenus au cours
d’un exercice et dont le paiement n’a pas été effectuer à la date de l’inventaire.
On voit la différence avec la P R E C qui elle vise à couvrir les sinistres à
survenir.
a) Position du problème
Le paiement des sinistres est une opération réelle. En effet, on peut facilement
la vérifier pour savoir si elle a eu effectivement lieu pour le montant indiqué.
Par contre, les estimations de sinistre peuvent être totalement différentes de la
réalité, c'est-à- dire au coût réel des sinistres survenus au cours de l'exercice.
Cette difficulté d'estimation provient de deux (2) éléments qu'on ne peut
connaitre de façon définitive au moment de l'arrêt des comptes. Il s'agit :
-du nombre de sinistre survenus ;
-du montant des sinistres survenus.
S'agissant du nombre de sinistres survenus, il faut savoir qu'au 31 décembre de
l'exercice N, le nombre total de sinistres survenus ne peut être connu pour la
simple raison que certains sinistres survenus ne sont pas portés à la
connaissance de l'assureur et ne le seront qu'après le 31/12/N.
NB : l'assureur doit tenir compte de ces sinistres mêmes inconnus dans ses
comptes. Ainsi, à la date d'établissement des comptes, on peut considérer les
cas suivants :
 Les sinistres survenus au cours de l'exercice N et connus, c'est-à-dire, les
sinistres enregistrés avant le 31 décembre ;
 Les sinistres survenus au cours de l'exercice N et enregistrés après le 31
décembre N ;
 Les sinistres survenus au cours de l'exercice N dont la société n'a pas
encore connaissance.
On peut dénombrer facilement les sinistres survenus dans les 2 premiers cas.
Quant au 3ecas, le dénombrement doit faire l'objet d'une estimation
statistique.
PSAP=sinistres survenus connus+sinistres survenus non connus.

b) Le montant des sinistres survenus

Au 31/12/N, certains sinistres sont connus de façon exacte dans leur montant.
Il s'agit le plus souvent des sinistres matériels dont le montant est déterminé
par expertise (Les sinistres corporels sont dits à déroulement long).
D'autres sinistres connus ne réunissent pas tous les éléments pour être évalués
de façon exacte. On tient compte alors de l'évaluation de ces sinistres tout en
sachant que celle-ci peut encore évoluer. Il faut que cette évaluation soit
suffisante, d'où sa complexité. L'évaluation est d'autant plus complexe lorsqu'il
s'agit de tardifs.
En effet, comment prévoir un montant suffisant pour un sinistre qu'on ignore
et dont on a aucune idée de l'ampleur (Dans les PSAP, on fait toujours une
provision de 5% pour pallier à l'incertitude des montants prévisionnels. C'est la
provision de sécurité qui est constituées de chargements).

c) Calcul de la provision

*La méthode dossier par dossier :


C’est la méthode réglementaire préconisée par l’article 334-12 du code CIMA.
Cette méthode consiste en fait à évaluer sur chaque sinistre non définitivement
réparé, ce qui reste à payer en tenant compte des éléments ressortant au
dossier et de la conjoncture économique.
 Elle consiste à estimer pour chaque sinistre connu son coût. Celui-ci
comprend toutes les charges externes individualisables à savoir :
 Le montant principal de l’indemnité ;
 Les honoraires d’expertise technique et médicale ;
 Les honoraires d’avocat et d’enquêteur ;
 Les frais des procès-verbaux de constat.

Il s’agit là d’une méthode d’évaluation qui exige que les personnes chargées de
l’examen des dossiers aient dans leur appréciation une grande continuité de
vue et une grande expérience.
L’appréciation dossier par dossier est extrêmement importante et c’est la
raison pour laquelle les pouvoirs publics l’ont rendu obligatoire pour toutes les
Compagnies d’Assurance. Elle représente dans la pratique un travail délicat.

REMARQUE
Les SAP doivent être :
 calculés bruts de recours à exercer. Les recours à encaisser font l’objet
d’une évaluation distincte;
 augmentés d’une estimation du coût des sinistres survenus et non
déclarés (ou sinistres tardifs);
 Augmentés de chargement de gestion de 5%.

*La Méthode du cout moyen :


Elle consiste, à partir d’exercices de survenance entièrement liquidés, à
déterminer un coût de sinistre qui, compte tenu de l’inflation, permet si toute
chose égale par ailleurs d’estimer la provision pour sinistres à payer.
. Méthodologie

Partir de trois (3) exercices de survenance dont les sinistres sont entièrement
liquidés et calculer leur coût moyen en divisant la charge de sinistres total par
le nombre de sinistres. Le tableau F pourrait être utilisé à cet effet ;
Corriger le coût moyen obtenu par un taux d’inflation par exemple celui
afférent aux pièces détachées ;
Appliquer le coût moyen corrigé au nombre de sinistres des deux derniers
exercices de survenance.
La PSAP est obtenue en retranchant les paiements déjà effectués du coût total
des sinistres obtenus et qui est égal au coût moyen x nombre total de sinistres
y compris les tardifs
La méthode du coût moyen n’est applicable que pour les branches à
déroulement rapide notamment pour les sinistres matériels, avec un grand
nombre de sinistres.
Elle consiste à évaluer la charge globale de sinistres incombant à un exercice en
multipliant le nombre de sinistres survenus au cours de cet exercice par le coût
moyen des sinistres observés au cours des années précédentes. La P S A P à
constituer doit correspondre au montant de cette charge diminuée des
paiements déjà effectués.
Exercice :
On se propose de calculer la P S A P de la Société « AGITEL » au titre des
sinistres survenus en 2 018. Le nombre de sinistres survenus en 2 018 est de
60. Sur ces sinistres la Société a effectué un paiement total de 25 Millions. Par
ailleurs, le cout moyen des sinistres observés au cours de l’année 2016 est de
500 000 F.
T A F : Calculer la P S A P par la méthode des couts moyens au titre des sinistres
survenus en 2 018 sachant que le taux d’inflation dans le pays est de 10% par
an.
*La méthode de la cadence des règlements :
Statistiquement, pour une catégorie donnée, on observe que les règlements
des sinistres s’échelonnent sensiblement d’une façon constante. Il suffit de
connaitre cette statistique pour l’appliquer aux données de l’exercice et
obtenir ainsi une évaluation de ce qui devra être payé dans l’avenir pour cet
exercice.
Exercice :
Une Société d’assurance constate dans la catégorie risque agricole que lorsque
les sinistres surviennent au cours d’un exercice donné, 30% sont payés dans
l’année de survenance n, 35% dans l’année n+1, 25% dans l’année n+2 et 10%
en n+3.
En 2 017, à la clôture de l’exercice, le montant total de sinistres payés tout
exercice de survenance confondue s’élevait à 227 200 000 F
Ce montant se décompose comme suit :
Exercice 2 017 : 78 000 000
2016 : 74 200 000
2015 : 60 000 000
2014 : 15 000 000
T A F : Calculer la P S A P par exercice de survenance en supposant la statistique
donnée plus haut valable pour la Compagnie.

 Les actifs admis en représentation des engagements


Les principaux éléments du passif du bilan d’une entreprise d’assurance
mesurent les engagements issus des contrats et leur estimation constitue un
problème essentiel en raison surtout du temps prévu très long qui s’écoule
entre la naissance d’une dette et son paiement effectif.
Ce décalage entre la collecte des primes et le versement des prestations fait de
l’assureur le dépositaire de fonds considérables qu’il s’efforce de gérer le mieux
possible afin d’être en mesure de tenir ses engagements.
Il est nécessaire que les provisions techniques suffisantes soient constituées au
passif du bilan. Il faut également qu’elles soient représentées par des actifs
équivalents en quantité et sélectionnés en qualité. C’est cette représentation
permanente des provisions techniques par des éléments d’actif réel d’une
valeur au moins égale qui procure à l’Entreprise d’Assurance les moyens de
tenir ses engagements envers les assurés.
L’actif du bilan est l’état des biens d’une Société. Il comprend des placements,
des liquidités des créances et des immobilisations.
De même que le Législateur communautaire ne pouvait laisser une entière
liberté aux entreprises d’Assurance dans le calcul de leurs provisions
techniques, de même il ne pouvait leur abandonner le choix des actifs devant
représenter ces provisions.
Il est en effet logique qu’à un passif réglementé corresponde un actif
réglementé.
En effet, issu de l’épargne des assurés, les fonds détenus par les assureurs
doivent être placés conformément aux intérêts de la collectivité et aux objectifs
des gouvernements.
1.Les grands principes de la réglementation de l’actif du bilan.
1.1. La règle d’équivalence :
Les engagements réglementés doivent être à tout moment représentés par des
actifs équivalents en quantité c'est-à-dire le montant total des actifs admis en
couverture des engagements réglementés doit être au moins égal au montant
de ces engagements.

1.2. La règle de congruence :


Les engagements souscrits dans une monnaie donnée doivent être représentés
par des actifs congruents c'est-à-dire libellés ou réalisables dans la même
monnaie.
1.3. La règle de localisation :
Les engagements afférents à des risques situés dans un Etat doivent être
représentés par des actifs localisés sur le territoire de cet Etat. Il est en effet
conforme à l’intérêt national que l’épargne collectée dans un pays soit
réinjectée dans l’économie de ce pays.
1.4. La règle de diversification :
Les actifs admis en représentation des engagements réglementés doivent être
diversifiés conformément au catalogue de placement de l’article 335-1 du code
CIMA.
2.Les placements admis en représentation des engagements réglementés :
Les actifs admis en représentation des provisions sont :
-Les obligations d’état, les obligations émis par des institutions financières
internationales ou spécialisées dans le développement dont un ou plusieurs
états membres de la CIMA font partie avec un minimum de 15 % et un
maximum 50 % des engagements réglementés.
-Les obligations et actions des sociétés commerciales ayant leur siège sur le
territoire d’un Etat membre de la CIMA, dans les limites de 40 % des
engagements réglementés.
-Les immeubles situés sur le territoire d’un Etat membre de la CIMA dans la
limite de 40 % des engagements réglementés.
-Les prêts garantis par les Etats membres de la CIMA dans la limite de 20% du
montant total des engagements réglementés.
-Les dépôts en banque et les espèces en caisse dans les limites de 40 %
maximum et 10 % minimum du montant total des engagements réglementés.
-Les prêts hypothécaires ou prêts garantis par un établissement de crédit ayant
son siège dans un Etat membre de la CIMA dans la limite de 10 % du montant
total des engagements réglementés.
3. les actifs autres que les placements admis en représentation des
engagements règlementés.
Il s’agit des créances sur les agents et les assurés, admises en représentation
des engagements réglementés dans la limite de 30 % du montant de la
provision pour risque en cours. Il s’agit également de certaines créances sur les
réassureurs et sur les cédants.
Exemple :
La société « Secours Assurance » présente les caractéristiques suivantes :
Passif: - P S A P: 6 000 000 000
-P R E C : 2 000 000 000
-Dettes envers l’Etat : 1 000 000 000
- Dette envers le personnel : 800 000 000
-Dette envers la C N P S : 200 000 000
-Dette envers les autres assureurs : 3 000 000 000
Actif : - Immeuble : 4 500 000 000
-Obligations d’Etat : 2 000 000 000
- Dépôt en banque 1 500 000 000 dont 500 000 000 auprès de la
Banque PARIBAS Monaco.
-Créances envers les Assurés : 1 000 000 000.
T A F : 1-) Déterminez le montant total des engagements réglementés.
2-) Déterminez le montant des actifs admis en couverture.
3-) Déterminez le gap financier s’il y en a.
Deuxième partie : LE CONTRÔLE SUR PLACE

Travaux préliminaires
Collecte des informations concernant l’entreprise contrôlée
 dossier d’agrément et de suivi du programme d’activités présenté lors de
l’agrément.
 Dossier d’extensions d’agréments.
 Contrats de l’entreprise visés.
 Dossiers annuels de plusieurs exercices comprenant les renseignements
généraux sur l’entreprise, les comptes annuels, les états réglementaires,
les rapports du conseil d’administration à l’assemblée générale et les
rapports des commissaires aux comptes.
 Notes et fiches de synthèse résultant de contrôles sur pièces et sur place
antérieurs
 conclusions des contrôleurs, lettres d’observations, lettres imposant des
plans de redressement, sanctions).
 Dossiers de suivi de plans de redressement.
 Renseignements figurant dans les dossiers de contrôle antérieurs :
organigrammes, rapports d’audit interne ou externe, procès-verbaux des
conseils d’administration, etc …
 Dossiers d’agrément concernant le réseau commercial de l’entreprise
(agents, courtiers).
 Questions traitées par le contrôle avec l’entreprise. Comptes-rendus
d’entretiens avec les responsables concernés de l’entreprise.
 Dossiers contenant les lettres de réclamation des assurés concernant
l’entreprise et les suites données.
 Autres renseignements sur l’entreprise provenant des organismes
professionnels, des autres entreprises d’assurance, des réassureurs, des
intermédiaires, etc…
 Rapports annuels sur le marché national des assurances émanant du
Contrôle ou de la profession.
Prise de connaissance des informations et première évaluation des risques
Il s’agit ici de repérer les domaines significatifs permettant d’orienter le
contrôle. La démarche utilise largement les résultats du contrôle sur pièces
(analyse des documents et informations concernant l’entreprise contrôlée,
lecture des rapports de contrôle sur pièces) qui devrait permettre d’identifier
les facteurs de risques auxquels l’entreprise peut être sensible. Les risques liés
au comportement général de l’entreprise :
 Attitude de la direction vis-à-vis des problèmes techniques (tarification,
sélection à l’entrée et contrôle a posteriori des risques) administratifs
(maîtrise des frais généraux), comptables (sincérité des comptes) et
financiers;
 Étendue et qualité des procédures internes et du contrôle;
 Procédure visant au respect de la règlementation;
 Qualité et implication de l’encadrement.
 Un entretien avec la Direction générale sera nécessaire pour se faire une
opinion sur ces risques.
Les risques liés directement à la solvabilité:
 Niveau de couverture des engagements;
 Qualité de l’actif admis;
 Niveau de la marge de solvabilité;
 Évolution très forte du chiffre d’affaires et/ou des parts de marché;
 Sous tarification;
 Anti-sélection;
 Etc.
Mais il peut être difficile, surtout lors d’un premier contrôle de l’entreprise,
d’apprécier convenablement toutes les questions sus indiquées. Les
informations manquantes seront recueillies sur place au cours du contrôle.

Entretien initial avec les dirigeants


 Présentation des contrôleurs à la Direction Générale et aux responsables
de l’entreprise concernés.
 Recueil d’informations complémentaires : difficultés ou succès récents,
stratégie, évolutions dans la production et la gestion, changements dans
le personnel de direction et l’encadrement, perspectives de résultats,
relations avec les intermédiaires, la profession, les réassureurs et les
pouvoirs publics, etc …
 recueil de documents détenus par la Direction Générale : procès-verbaux
des conseils d’administration, organigramme à jour, rapports d’audit,
notes et études internes, etc..
 Fixation de l’horaire de travail. Le calendrier de contrôle ayant déjà été
fixé par le Secrétariat Général de la CIMA.

I. ANALYSE DE L’ACTIVITE

1. LA PRODUCTION ET LES PRESTATIONS EN ASSURANCE DOMMAGES


Les risques à détecter
 souscription de contrats dans une branche n’ayant pas reçu d’agrément
 souscription de contrats non visés ou avec des tarifs non visés
 clauses de contrats illégales ou dangereuses
 mauvaise information du souscripteur
 publicité mensongère
 non émission de primes sur des garanties souscrites
 émissions de primes et de commissions fictives
 tarifs insuffisants
 tarifs minimums non respectés en RC automobile
 résiliations illégales
 non annulation des primes de contrats modifiés ou résiliés sans
contentieux
 calcul erroné des taxes sur contrats ou mauvaise comptabilisation
 fraudes et détournement de primes, avantage tarifaires non autorisés,
garanties accordées après sinistre,…
B.L’audit des Procédures
Procédures = barrières de protection interne mises en place pour sécuriser les
opérations découlant de l’activité de l’entreprise
Objectif du contrôle:
S’assurer qu’il existe des procédures de gestion courante et des procédures
destinées à identifier par anticipation des risques; si oui sont-elles appliquées.
Diligences :
 suivi de l’activité et des tarifs par le top management de la compagnie
 rôle plus ou moins grands de professionnels – dont le contrôleur vérifiera
les compétences – dans l’élaboration des contrats et des tarifs
 respect de l’obligation de visa
 contrôle de la conformité des contrats souscrits, des documents remis
aux souscripteurs et des tarifs appliqués
 contrôle de la documentation des propositions commerciales
(questionnaire, expertises préalables, …)
 procédure d’autorisation des dérogations tarifaires
 actualisation régulière, lors des souscriptions de contrats, des
statistiques d’activité et de l’inventaire des contrats par branche
 contrôle régulier de la concordance entre la base production et le
portefeuille de contrats
 rapprochement régulier entre les émissions, les annulations et la base
production
 mise à jour du fichier des tarifs
 contrôle de l’application des clauses de revalorisation
 analyse systématique des annulations par services, branches, réseau,
type d’annulation
 qualité de l’application comptable centralisant les émissions et
annulations.
 fiabilité des ventilations des émissions et annulations par branches et par
exercice de compétence
 rapprochement régulier entre les émissions des agents et courtiers et
leurs déclarations à la compagnie
 sécurisation des opérations hors système.

C. L’examen analytique et les contrôles spécifiques


Objectif :
S’assurer que les données relatives à la production contenues dans le dossier
annuel sur lequel a porté le contrôle sur pièces sont conformes avec celles
trouvées dans la compagnie; et repérer d’éventuelles anomalies.
Diligences :
Sur la base d’une vingtaine de dossiers de police et de sinistres tirés au hasard,
le contrôleur vérifie :
Pour les dossiers de police :
 La tenue des dossiers (cote du dossier est-elle bien renseignée, les pièces
sont-elles classées par centre d’intérêt dans des sous-chemises
(correspondances, contrats (proposition, conditions générales et
conditions particulières et clauses particulières), fiche de sinistre,
comptabilité)),
 La tenue des répertoires d’enregistrement,
 La tenue des bordereaux d’émissions
 La tenue des bordereaux d’annulations,
 les visas de la police et du tarif, la validité du tarif,
 le calcul des taxes,
 le rapprochement avec les bordereaux d’émission et d’annulation,
 les rapprochements avec la base de production et la liste réglementaire
des contrats.
Tenue des répertoires d’enregistrement des polices
Les polices doivent être enregistrées sur un répertoire d’enregistrement selon
un numérotage continue sans omission ni double emploi. Les avenants
successifs devant être rattachés à la police d’origine.
Ce répertoire comporte :
 Numéro de police ou de l’avenant;
 Date de souscription, durée du contrat;
 Nom du souscripteur, de l’assuré;
 Nom ou code de l’intermédiaire s’il y a lieu;
 Date et heure de la prise d’effet stipulée au contrat;
 Catégorie et sous-catégorie d’assurance;
 Montant des limites de garantie, du capital ou de la rente assurée.
Tenue des bordereaux ou listings d’émissions
Ce sont des documents sur lesquels les émissions sont enregistrées police par
police. Ils comportent outre les indications figurant sur les répertoires
d’enregistrement prévus à l’article 414 du code des assurances, le montant des
émissions (primes, accessoires et taxes).
Parallèlement, il est élaboré des bordereaux d’annulation
Tenue des bordereaux ou listings d’annulations
Il comporte les mêmes rubriques que les bordereaux d’émission.
Pour les dossiers de sinistre :
 Tenue des dossiers : (cote du dossier est-elle bien renseignée, les pièces
sont-elles classées par centre d’intérêt dans des sous-chemises
(correspondances, procédure, comptabilité));
 Tenue des répertoires ou listings de déclaration selon l’article 415 du
code CIMA;
 Tenue des répertoires ou listings d’inventaire suivant les dispositions de
l’article 416 du code CIMA;
 Rapprochement des dossiers avec les listings des sinistres
Présentation du listing de déclaration des sinistres
Il est tenu selon les dispositions de l’article 415. Il est dressé suivant une
numérotation continue sur un répertoire ou listing informatique comportant :
 date et numéro d’enregistrement,
 numéro de police,
 date de survenance de sinistre,
 Montant de l’évaluation d’ouverture.
Ce répertoire ou listing établi une fois par mois doit être tenu par exercice de
survenance.
Présentation du listing d’inventaire des sinistres
 Montant payé au cours de l’exercice,
 Montant SAP,
 Montant des recours encaissés au cours de l’exercice,
 Montant des recours à encaisser.

Détail des contrôles relatifs à la production et aux sinistres à effectuer :

Emission de primes
(sélection à partir du registre des polices ou des bordereaux d’émissions)
 la police reprend elle bien les éléments de la proposition commerciale
initiale ?
 la prime émise correspond elle au tarif en vigueur ?
 la dérogation tarifaire a-elle été autorisée ?
 la police a-telle été retournée signée par l’assuré ?
 le fichier client a-t-il été mis à jour ?
 la prime figure- t- elle et correctement (prime, frais, commission) sur un
bordereau démission ?
 la prime a –t- elle été enregistrée en comptabilité ?
Annulation de primes
 si la prime a été réémise, l’a-t-elle été pour le bon montant et dans un
délai normal ?
 si la prime n’a pas été réémise, le motif est –il renseigné et valable ?
Remboursements de primes
 le remboursement est-il bien fondé ?
 existe-il une quittance acquittée par l’assuré ?

Résiliation et extinction des contrats


 les échéances contractuelles de résiliations ont-elles été respectées ?
 les clauses du contrat ont-elles été respectées
 en cas de résiliation par la compagnie, analyse des motifs
 la résiliation a-t-elle été enregistrée dans le fichier des contrats en
cours ?
 les clauses d’indemnités ont-elles été appliquées ?
Ouverture des dossiers de liquidation et règlement des prestations
 vérifier l’existence d’une garantie, de l’émission d’une prime et de son
encaissement
 le dossier ouvert est-il conforme avec ses pièces ?
 les recours possibles ont-ils été recensés par la compagnie ?
 vérifier les sommes réglées (factures, rapports d’expertise, jugement,
quittance)
 le bénéficiaire est-il le bon ?
 vérifier le pouvoir de l’ordonnateur
 vérifier l’exécution des recours
Clôture
 tous les recours ont-ils été épuisés ?
 toutes les prestations ont-elles été versées ?
 la clôture a-t-elle été décidée par une personne habilitée ?
Autres diligences:
Rapprochement des postes de prime et d’annulation du compte d’exploitation
générale des postes correspondant des comptes techniques ou d’exploitation
par catégorie.
II - LA GESTION DE LA SOCIETE

1. LES INTERMEDIAIRES
Le contrôle des intermédiaires de la compagnie en théorie relève de cette
dernière, qui assume in fine les risques. Le contrôle direct des intermédiaires
est cependant particulièrement utile lorsque ceux-ci réalisent une part
importante de la production avec de larges délégations de gestion, ou lorsque
le contrôle de la compagnie est insuffisant.
Objectif du contrôle:
Concentrer l’analyse sur :
 l’importance et la qualité des créances sur les assurés et les agents, telles
qu’elles figurent à l’actif de la compagnie
 le rôle de « sélectionneur » de risque de l’intermédiaire
 le niveau des charges de commissionnement, en tant que composante
clé du compte d’exploitation de la compagnie.

A-Risques à déceler
 absence de mandat d’intermédiaire ou non conservation par la
compagnie
 délégation de gestion excessive et non suivi par la compagnie
 défaut de contrôle comptable et administratif des intermédiaires
 défaut d’agrément de l’intermédiaire pour présenter les opérations
 souscription de polices non prévues par le mandat ou les instructions de
l’entreprise
 erreurs dans l’application des tarifs ou le règlement des sinistres
 retard chronique dans la transmission de la trésorerie à la compagnie
 détournement de primes, production de faux contrats, paiement de faux
sinistres
 créances excessives et/ou irrécouvrables sur les intermédiaires ou les
assurés
 niveau excessif de litiges avec les intermédiaires

B.L’audit des procédures


B.1 Objectif : arbitrage entre impératif commercial immédiat de
développement de la clientèle et rentabilité (maîtrise des frais de
distribution, maîtrise de la qualité du portefeuille, maîtrise des risques
opérationnels sur l’intermédiaire)
B.2 Questionnaire de contrôle interne :
 existe-t-il un responsable de la sélection et/ou du suivi des
intermédiaires ?
 le réseau fait-il l’objet d’un suivi administratif (agrément, conservation
des mandats, localisation, …), comptable (compte par agents, suivi des
commissions versées, des primes encaissées, et des sinistres décaissés,
…) et global (mesure de rentabilité, de risque, etc. par intermédiaire) ?
 existe-t-il une politique maîtrisée des conditions de recrutement, de
valorisation de l’indemnité compensatrice, de rémunération,
d’attribution des avances aux intermédiaires ?
 existe –t-il un service d’inspection des intermédiaires, assurant des
rapports écrits, relevant des anomalies et prononçant des sanctions
éventuelles ?

 la trésorerie des intermédiaires est-elle suivie : suivi des contrats


souscrits, des primes réglées, des montants reversés à la compagnie, du
délai de transmission, des relances en cas de retard, etc.
 suivi des quittance impayées et procédure de traitement : mise en
demeure, suspension ou résiliation, rachat ou réduction, annulation ou
mise au contentieux, provisionnement des créances douteuses.
C. L’examen analytique et les contrôles spécifiques
C.1 Eléments nécessaires au suivi des intermédiaires à demander :
 évolution par intermédiaire des délais d’encaissement, du solde moyen,
du montant des quittances impayées, des commissions rapportées aux
primes émises et à la charge de sinistres
 évolution, si possible mois par mois, des annulations rapportées aux
primes émies, du nombre de lettres de rappel aux intermédiaires, de
lettres de mise en demeure ou d’information, de suspensions, de
résiliations, de mises au contentieux
 évolution des commissions par branche, en montant et en pourcentage
des primes
 évolution des créances sur intermédiaires et créances sur assurés
figurant au bilan, par branche, par ancienneté, sur plusieurs exercices, en
montant et en pourcentage des primes émises
C.2 Quelques diligences spécifiques :
 vérifier les agréments de quelques intermédiaires
 examiner par sondage quelques traités de nomination ou mandats de
courtiers en les comparant aux pratiques habituelles du marché, telle
qu’indiquées par la Direction des Assurances
 examiner en détail les soldes et les indicateurs de gestion des plus gros
intermédiaire et par sondage pour les plus petits

 apprécier, pour les soldes les plus importants (ou par sondage)
l’importance du solde espèces, l’ancienneté de l’arriéré, l’importance des
avances et des prêts, les provisionnements éventuels, l’efficacité du
contrôle interne et de l’inspection des agences
 rapprocher le total de quittances arriéréesnon annulées du total des
créances sur les assurés et agents inscrites au bilan.
 Adresser aux intermédiaires les plus importants ou pour lesquels existe
un doute un questionnaire d’informations complémentaires.

2. LES FRAIS DE GESTION


Point d’audit : analyse du niveau excessif
des Fg
Risques à déceler
 excès de frais de gestion (par rapport à l’activité ) et par rapport au
niveau moyen du marché (perte de compétitivité)
 absence de motivation ou faible implication de la direction Générale
dans la maîtrise des frais
 absence ou insuffisance de la comptabilité analytique, ne permettant pas
un pilotage de la compagnie et de son activité et une appréciation
tarifaire
 avantages indus accordés aux dirigeants ou à certains salariés
 fraudes
B. L’audit des procédures
Object :
 Examen de la procédure budgétaire de la compagnie, sa fréquence, et le
suivi des réalisations, ainsi que la procédure de gestion du personnel :
organigramme, définition précise des postes, suivi des compétences,
existence, régularité et conservation des contrats de travail, grille de
salaire (existence, respect, intérêt), suivi des avantages accordés aux
salariés.
 veiller au respect du principe de séparation entre l’ordonnateur des
dépenses de gestion et le responsable ayant pouvoir d’autoriser les
paiements
 veiller à l’existence d’un contrôle de gestion

C. L’examen analytique et les contrôles spécifiques


 retracer l’évolution sur plusieurs exercices du total des frais de gestion
en montant et en pourcentage des primes émises
 analyser la compatibilité de ce niveau avec l’équilibre de l’exploitation
 orienter l’analyse sur les composantes des frais qui s’écartent de la
structure moyenne du marché.
 rechercher d’éventuelles dépenses non-conformes à l’objet social de
l’entreprise
 examiner les salaires des dirigeants et des principaux cadres
 apprécier la justification des avantages accordés aux salariés et des frais
de mission
 rechercher les liens éventuels entre la société et ses filiales ou ses
principaux fournisseurs.

3. LES CESSIONS EN REASSURANCES


Les risques à déceler
 Le programme de réassurance est-il adapté à la société ?
 Les réassureurs choisis sont-ils solides ?
 Les créances sur réassureur sont –elles garanties ?
 Les provisions à charge des réassureurs sont-elles bien calculées
B. L’audit des procédures
Questionnaire de contrôle interne :
 le niveau de réassurance fait l’objet d’un suivi particulier ?
 Si c’est le cas, la personne en charge est-elle compétente ?
 qui suit les traités ?
 Y a-t-il un suivi des réassureurs et un suivi des provisions techniques à
leur charge ?
C. L’examen analytique et les contrôles spécifiques
 Vérifier si les traités signés
 se faire justifier par la compagnie le niveau de couverture choisi
 Examiner le SMP (sinistre maximum probable) et son évaluation
 s’interroger sur l’existence ou non de reconstitution et d’aggregate dans
les traités.
 Existe t-il des branches non réassurées et si c’est le cas se faire expliquer
pourquoi
 Qui décide du niveau de protection ?
 Existe-t-il des conventions de nantissement ?
 Justification des comptes techniques
 Rapprochement entre le solde des comptes techniques et le solde des
comptes de réassurances enregistrés en comptabilité
 Comment sont calculées les provisions à charge des réassureurs ?

4.LES ENGAGEMENTS DE L’ASSUREUR : LES PROVISIONS TECHNIQUES

1. L’analyse des provisions de primes


Risques à déceler
 sous-évaluation des provisions pour risques en cours
 sous-évaluation des provisions pour annulation
B. L’audit des procédures
 auditer la méthode de calcul des provisions par le Directeur de la
comptabilité
 examiner notamment l’existence d’un dossier d’inventaire justifiant de
manière précise et complète le calcul des provisions.

L’examen analytique et le contrôle spécifique


 analyse l’évolution sur plusieurs exercices des provisions pour risques en
cours et des provisions pour annulation, en montant mais aussi en
pourcentage des primes émises, en recherchant tout particulièrement
les ruptures de tendances éventuelles.
 se faire communiquer le détail du programme informatique de calcul et
en vérifier la cohérence par sondage
 vérifier les sources d’alimentation du programme de calcul à partir des
circuits de la production
 rapprocher les postes de provisions des primes du bilan des postes
correspondant du compte d’exploitation général, de l’état C1,de la
balance générale, du grand livre et des états justificatifs
 évaluer les provisions pour risques en cours et les provisions pour
annulation et calculer les éventuelles insuffisances.

2. Les sinistres et les provisions de sinistres en dommage


Diligences : elles portent sur :
 le calcul, le règlement et la comptabilisation des paiements de sinistres
de l’exercice ainsi que des frais y afférents (expertises, honoraires d’av
 l’évaluation et la comptabilisation des provisions pour sinistres à payer, y
compris les frais annexes pour les sinistres survenus avant la date
d’inventaire et non encore réglés et les chargements de gestion (ou
provision de gestion destinée à couvrir les frais de gestion internes) de
5%.
 les encaissements de recours
 les prévisions de recours à encaisser, diminuées des chargements de
gestion (provision de gestion) de 5%

A. Les risques à déceler


 non paiement des sinistres ou lenteur excessive des paiements
 paiements excessifs involontaires (le contrôleur attachera la plus grande
importance au caractère involontaire)
 recours non réclamés
 enregistrement non exhaustif des sinistres connus
 évaluation insuffisante ou trop peu prudente des suspens pour les
sinistres connus
 oubli ou sous évaluation des provisions pour sinistres tardifs
 mauvaise évaluation des sinistres à l’ouverture
 oubli ou sous évaluation des chargements pour frais de gestion des
sinistres
 erreur de ventilation des provisions de sinistre par exercice de
survenance ou par branche, faussant l’appréciation des résultats et des
tarifs
 sinistres ou série de sinistres dont le coût total met en cause la solvabilité
de l’entreprise, compte tenu du dispositif de réassurance
 sinistres ou série de sinistres figurant dans les comptes techniques de
réassurance mais omis sur les listings d’inventaire des SAP
B. L’audit des procédures
B.1 Questionnaire de contrôle interne:
B.1.1 validation du circuit d’information :
 la Direction Générale effectue-t-elle un suivi de la sinistralité ?
 L’ouverture, la tenue et le suivi des dossiers de sinistre sont-ils faits par
des professionnels compétents ?
 Une liste des sinistres est-elle en permanence incrémentée ?
 Les garanties de chaque dossier sont-elles systématiquement vérifiées à
l’ouverture des dossiers de sinistres ?

B.1.2 Les paiements :


 quelles sont les délégations en matière d’ordonnancement de
paiement ?
 Existe-t-il une séparation entre l’ordonnateur et le signataire des
paiements ?
 Existe-t-il un contrôle régulier destiné à repérer les fraudes, les erreurs
ou les détournements sur les paiements ?
 Chaque paiement est-il systématiquement précédé par la vérification des
pièces justificatives ?
 Chaque paiement donne t-il lieu à une quittance signée par le
bénéficiaire ?
 La part de la coassurance revenant à la société est-elle correctement
enregistrée?
B.3 L’évaluation :
 chaque ouverture de dossier fait-elle l’objet d’une évaluation prudente
d’un coût forfaitaire reporté à l’inventaire ( et comment est évaluer et
actualisé ce coût ) ?
 Chaque fait nouveau d’un dossier est-il l’occasion d’une réévaluation,
d’un report à l’inventaire et d’un historique?
 Existe-t-il une procédure de délégation de l’évaluation ?
 Existe-t-il une procédure destinée à empêcher les clôtures prématurées
de dossiers ?
 La part de la coassurance revenant à la société est elle correctement
enregistrée?
 La part revenant aux réassureurs est-elle évaluée conformément aux
traités?
B.4 S’assurer que évaluations finales sont faites selon les règles de l’art en
termes de prudence
 existe-t-il une procédure de révision annuelle de l’évaluation de tous les
sinistres ou une mesure destinée à mettre à jour l’inventaire permanent
en vue de l’arrêté des comptes ?
 Le calcul de la provision pour sinistres tardifs est-il valide et tient-il
compte des cadences de survenance de tardifs des exercices précédents
avec vérification sur les tardifs constatés après la clôture de l’exercice ?
 Existe-t-il des méthodes statistiques d’évaluation des sinistres
(cadences, coûts moyens,…) ?
 Des marges de prudence sont-elles systématiquement appliquées ?
 Les chargements de gestion de 5% sont-ils appliqués?
 Le processus de ventilation des charges de sinistres par exercice de
survenance et d’élaboration des comptes est-il suffisamment rigoureux ?
C. L’examen analytique et les contrôles spécifiques
 Si les corrections apportées modifient substantiellement la donne, il
convient de réexaminer l’évolution, par branche et sur plusieurs
exercices:
 des provisions de sinistres en montant ou en pourcentage des primes
émises,
 des charges comptables de sinistres,
 des taux de sinistres aux primes,
 des fréquences, des cadences de règlements et des coûts moyens.
Ce contrôle sur place des sinistres prend une importance toute particulière
dans le cas des compagnies pour lesquelles le contrôle statistique sur pièces
des provisions de sinistres a montré une présomption de sous-
provisionnement.
Dans ce cas il appartient au contrôleur de procéder à l’étude détaillée d’un
nombre suffisant de dossiers de sinistres, de formuler une contre-estimation
du coût.
Il pourra ainsi expliquer ce phénomène et, au besoin, valider le calcul initial de
la compagnie.

Le sondage
Le choix de l’échantillon de dossier examinés en détail et de sa taille est
primordial :
12 dossiers ? 120 ? ou 1200 dossiers ?
Le contrôleur devra répondre en fonction de son besoin :
 s’il s’agit de vérifier les procédures d’inventaire et les méthodes
d’évaluation de la société, un petit nombre de dossiers suffit ;
 s’il s’agit d’estimer l’insuffisance ou l’excédent que présentent les
provisions de la société, un nombre plus grand est nécessaire.
 s’il s’agit de vérifier les procédures d’inventaire et les méthodes
d’évaluation de la société, un petit nombre de dossiers suffit ;
 s’il s’agit d’estimer l’insuffisance ou l’excédent que présentent les
provisions de la société, un nombre plus grand est nécessaire.
Le choix de ce nombre est un problème d’actuariat qui n’est pas si facile à
résoudre. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ici la variable
échantillonnée n’est pas la variable ‘’provision dossier par dossier’’. Si tel était
le cas, étant donné la grande variance des sinistres et des provisions (dans une
branche telle que corporel auto), l’échantillon devrait être plus souvent
gigantesque. la variable échantillonnée est en réalité la variable ‘’ erreur
commise par la société lorsqu’elle évalue un dossier’’.
Procédure du contrôle à effectuer
 Choisir le nombre de dossiers à examiner;
 Stratifier l’échantillon :
 Gros dossiers : tous les sinistres dont le montant dépasse la priorité du
traité de réassurance;
 Dossiers moyens : les sinistres dont le montant est compris entre une
borne supérieure (la priorité) et une borne inférieure à fixer en fonction
du nombre de sinistres supposés être de taille moyenne selon le fichier
de SAP (2.000.000 ou 1.000.000 F CFA);
 Petits dossiers : les sinistres dont le montant est inférieur à 2.000.000 ou
1.000.000 F CFA
 Retrouver non seulement la plupart des dossiers demandés, mais tous
ceux qui ont été demandés

Conclusion chiffrée du sondage


Elle dépend des observations relevées sur l’échantillon :
 un premier cas extrême peut être une insuffisance constatée sur chacun
des 100 dossiers examinés (par exemple la société sous-estime le coût de
la journée d’hôpital). Dans ce cas, la conclusion est simple…
 un autre cas extrême fréquent est celui où l’insuffisance globale provient
de l’oubli d’une victime constaté sur un seul des 100 dossiers examinés,
tous les autres étant bien évalués. dans ce cas, le contrôleur se doit de
poursuivre le sondage, car il est impératif d’apprécier la fréquence de
cette erreur, compte tenu de son impact.
 la qualité de la gestion administrative de la société (vérification des
garanties…)
 la qualité de la gestion comptable de la société (pièces justificatives des
règlements…) – la compétence technique des rédacteurs (évaluation du
sinistre, offre de transaction…) – la qualité du service rendu aux assurés
(rapidité des règlements dus…)
5.LES PLACEMENTS ET LA TRESORERIE
Les risques à déceler
 niveau insuffisant de trésorerie
 placement non en adéquation avec le passif
 non respect de la couverture
 actif risqué
B. Audit des procédures
 Suivi des placements ?
 qui veille au respect des normes règlementaires ?
C. L’examen analytique et les contrôles spécifiques
 Reprendre le détail du calcul de la couverture en prenant en compte les
éventuels redressements d’éléments d’actifs ou de passif (provisions
techniques par exemple)
 S’assurer que la société respecte bien la réglementation en matière de
placement, en examinant les justifications des éléments d’actifs
représentatifs, les plafonds et les critères de dispersion.

6. LA MARGE DE SOLVABILITE

Diligences :
 Reprendre le détail du calcul de la marge minimale règlementaire en y
intégrant les éventuels redressements d’éléments d’actifs ou de passif
(provisions techniques par exemple)
 Procéder de même avec les éléments constitutifs de la marge et en
déduire l’excédent ou l’insuffisance de marge.
estimer la solvabilité prospective en :
 examinant les principaux éléments pouvant influencer l’exercice en cours
et suivant : très forte inflexion de la production, des tarifs, opérations
patrimoniale importante, impact des marchés financiers, etc.
 intégrant les comptes prévisionnels de l’entreprise
 prévoyant le résultat prévisionnel de fin d’exercice
 et en déduira une estimation de la marge à fin d’année.

RAPPORT DE CONTROLE
Le contrôleur conclut son travail par un rapport écrit qui reprend l’ensemble
des observations significatives effectuées au cours du contrôle sur place. Il
présente notamment des redressements constatés et examine la couverture
des engagements et la marge de solvabilité. Il relève les infractions à la
réglementation constatées au cours du contrôle.
Le rapport est rédigé et signé par le contrôleur et transmis à la société pour
réponse à donner dans un délai généralement fixé à 1 mois.
La réponse de la société et les conclusions définitives tirées par le contrôleur
sont soumises à la Commission pour injonctions à donner.

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