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CHAPITRE I : GENERALITES
L’assurance est une opération par laquelle une partie, l’assuré se fait
promettre moyennant une rémunération, la prime, pour lui ou pour un tiers,
en cas de réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie,
l’assureur, qui, prenant en charge un ensemble de risques, les compense
conformément aux lois de la statistique
le risque.
la prime.
la prestation.
2.1. La prime
2.2. Le risque
2.3. La prestation
3. Le cycle de l’assurance
Cette gestion mutuelle des risques ne peut être réalisée que par le
recours aux lois statistiques qui permettent, d’une part :
4. La réassurance
5. La coassurance
6. Le contrat d’assurance
Les assurances de personnes ont pour objet de couvrir les risques relatifs
à la personne humaine, elles sont scindées en deux grandes catégories :
les assurances vie proprement dite : Dans ce cas l’assureur
s’engage à verser un capital ou une rente à un bénéficiaire
déterminé en cas de décès de l’assuré, ou à l’assuré lui-même en
cas de survie à l’échéance du contrat.
Les assurances contre la maladie et les accidents corporels : elles
couvrent soit le versement des frais médicaux et pharmaceutiques
en ce qui concerne les assurances contre la maladie, soit le
versement global d’un capital à un bénéficiaire désigné en cas de
décès de l’assuré, ou le règlement de tout ou partie d’un capital ou
d’une indemnité en cas d’infirmité suite à un accident corporel.
Section 2:Les acteurs du marché d'assurances
Une compagnie d'assurance est une entité morale qui produit des services
appelées garanties d'assurance et les commercialise à un public cible selon des
règles propres à l'assurance (mutualisation de risques, sélection, gestion des
sinistres...)
2. Les intermédiaires
Les courtiers : le courtier d'assurance est une personne physique ou morale qui
met en relation d'affaire une compagnie d'assurance et un prospect dont il
défend les intérêts auprès de la compagnie. Il est le mandataire de l'assuré. Le
portefeuille qu'il détient lui appartient et il ne fait qu'encaisser les primes et les
reverser. C'est un travailleur libéral.
Les courtiers simples sont ceux qui répondent à la disposition suscitée. Ils
participent d'une certaine manière à la réalisation du chiffre d'affaires des
compagnies mais dans une infirme propension.
Par contre, les gestionnaires sont de grandes structures qui, aux
caractéristiques principales du courtier allient, les fonctions telles que la
gestion des sinistres, l'encaissement des primes, l'audit des risques
assurantiels, le conseil en assurance et la gestion des risques des particuliers
comme ceux des entreprises.
On peut citer comme coutier simple BAROLD
Comme courtiers gestionnaires : Gras SAVOYE, ASCOMA.
Certains courtiers pratiquent également le courtage de réassurance.
Le courtage de réassurance, c'est le fait de mettre en relation commerciale des
entreprises industrielles représentant de très gros risques avec des réassureurs
sans passer par les compagnies d'assurance. Pour pratiquer cela il faut que
l'objet commercial puisse le permettre (GRAS SAVOYE société de courtage en
assurance et en réassurance).
Agents généraux : ce sont les intermédiaires personnes physique ou morale qui
agissent pour le compte des compagnies d'assurance. C'est à dire qui procède à
la recherche des contrats, à l'encaissement des primes et au paiement des
sinistres et à la défense des intérêts de la compagnie auprès des
consommateurs finaux. A la différence des courtiers, l'agent général n'est pas
propriétaire de son portefeuille mais est un professionnel de l'assurance qui
justifie de compétences dans le domaine désigné. Il peut avoir des sous-agents
qui travailleront pour lui et avec qui il entretiendra des rapports commerciaux
plus ou moins similaires à ceux qui le lient à la compagnie d'assurance.
Les agents mandataires et apporteurs libres : les agents mandataires sont des
personnes physiques qui détiennent un mandat des compagnies d'assurance et
se chargent d'apporter des contrats nouveaux. Ils sont rémunérés à la
commission mais à la différence des agents généraux ils ne peuvent ni garder
les primes pendant un certain délai ni gérer les sinistres. Liberté leur est faite
de travailler avec les compagnies de leurs choix.
Le contrôle sur pièces se fonde sur l’ensemble des documents (dossier annuel)
exigés par la réglementation (art. 425 du code CIMA) et devant être adressés
au Ministre en charge des assurances de l’Etat membre et à la CRCA
1. La production
a) Croissance du chiffre d’affaires (CA) :
Tableau n° 1
n (exo Evolution
Exercice n-2 n-1 inventorié) du
marché
local
Tableau n° 2
Tableau n° 2
Exercice n-2 n-1 n (exo inventorié)
Contrats en
cours Nbre évol. Nbre évol. Nbre évol.
catégorie..
catégorie..
Total
L’examen de l’évolution des taux de croissance en volume permet d’apprécier :
Le stade de maturité de la société : phase de développement, régime de
croissance ou contraction de l’activité;
La capacité de la société à relever ses tarifs si le besoin s’en fait sentir et
donc sur ses capacités bénéficiaires à moyen terme.
Deux cas possibles dans l’analyse qualitative d’une croissance :
Une expansion tous azimut au mépris de la sélection, ce qui risque de
compromettre à terme les résultats et la solvabilité;
En sens inverse une baisse de l’activité peut être positive si elle se traduit
par une sélection rigoureuse des risques.
Exemple
Tableau n° 1
n (exo
Exercice n-2 n-1 inventorié)
Contrats en
cours Nbre évol. Nbre évol. Nbre évol.
Auto 100 120 20% 140 17%
Incendie 20 20 0% 30 50%
Total 120 140 17% 170 21%
catégorie..
catégorie..
catégorie..
Total
b) Les commissions (cf. Tableau 4)
Diligences :
Comparaison des taux de commission pratiqués avec les taux officiels ou
avec ceux de l’ensemble du marché pour s’assurer du respect de la
réglementation et de l’efficacité de la politique de distribution;
Comparaison dans le temps pour apprécier les changements de politique
de distribution ou de repérer une éventuelle détérioration.
Tableau n° 5 n (exo
Exercice n-2 n-1 inventorié)
Primes
émises Mont. part Mont. part évol.Mont. part évol.
catégorie..
catégorie..
Total
Le décalage dans le temps entre la survenance d’un sinistre et son paiement et
le système de comptabilisation des sinistres mélangeant les sinistres survenus
au cours de l’exercice et ceux des exercices antérieurs contraint le contrôleur à
analyser les sinistres au moyen d’états extracomptables pour l’examen des
prestations.
Exercice n Exercice
°1 (2000) n°2
(2001)
1) Primes émises et accessoires nettes 300 400
d’annulations
et de tous impôts et taxes 120 40
2) Dotation aux provisions de primes
3) Primes acquis (1-2) 180 360
4) Règlements effectués 57,6 122,4
5) Provision sinistres à payer au 31 décembre
de
l’exercice…………………………………………………… 86,4 180
6) Prévision de recours à encaisser au 31
décembre 0 0
de l’exercice précédent
86,4
7) Provision pour sinistres à payer au 31 0
décembre
de l’exercice 0
précédent…………………………………… 0
216
8) Prévision de recours au 31 décembre de 144
l’exercice précédent
9) Recours encaissés
10) Charges des sinistres (4+5-6-7+8-9)
………………
11) Taux de sinistres aux primes acquises 10 x 80 % 60 %
100
3
2000 2001Total
2000Règlement 2000 57,6 57,6
SAP 2000 86,4 86,4
Total 144
Primes acquises 180
S/P 80%
Rappel règlem. 2000
en 2000 57,6
2001Règlement 2001 36 86,4 122,4
SAP 2001 68 112 180
Total 161,6 198,4
Primes acquises 180 360
S/P 90% 55%
Après correction, les comptes font ressortir les taux de sinistres suivants
Tableau n° 8
Tableau n° 8
Exercice n-3 n-2 n-1 n
Nbre de
Catégorie 1 sinistres
Fréquence
moyenne
Nbre de
Catégorie 2 sinistres
Fréquence
moyenne
Tableau n° 9
Exercice n-3 n-2 n-1 n
Charge de sinistres
Catégorie 1 nette de recours
Coût moyen net de
recours
Charge de sinistres
Catégorie 2 nette de recours
Coût moyen net de
recours
Taux de
sinistres à
Catégorie 1 primes
Taux de
sinistres à
Catégorie 2 primes
Ne pas tirer de conclusions définitives pour n et
n-1, exercices récents
b) Les règlements
Objectif :
Évaluer la qualité du service rendu aux assurés (gestion administrative).
La célérité dans le paiement est fondamentale;
Déceler les problèmes de trésorerie (gestion financière) à travers une
baisse de cadence;
Juger la qualité du provisionnement.
Ce ratio représente le nombre d’années nécessaires pour régler les sinistres en
suspens à la clôture du dernier exercice inventorié si la compagnie est
constante dans le montant de sinistres réglés chaque année.
1èreapproche CADENCE = SAP/PAIEMENT
En zone CIMA, la durée moyenne de liquidation des sinistres est de deux ans et
deux mois, en 2009. Elle est structurellement faible en Incendie (2 ans 3 mois)
et plus élevée en automobile (4 ans et demi, en 2009).
L’évolution peut provenir de :
Surévaluation des SAP;
Inflation ou croissance ou décroissance du portefeuille
Tableau n° 11
Tableau n°
11
Exercice n-3 n-2 n-1 n
PSAP/Sinistres
Catégorie 1 payés
PSAP/Sinistres
Catégorie 2 payés
Cette 1ère approche doit être complétée par une analyse plus fine sur les
cadences de règlement.
Cette analyse se fait sur 5 ans, en rapportant Les paiements cumulés de n à n-5
/ charge de sinistres de n-5
Tableau 12 :
Il s’agit de l’état C10 communiqué par les compagnies. Il est exprimé en valeur
absolue.
Paiements 5
SAP 3
Total 8
Paiements cum. 7 11
SAP 3 6
Total 10 17
Paiements cum. 8 16 17
SAP 2 3 9
Total 10 19 26
1è année
Cadence 50%
100
4ème année Cadence % 90% 74% 76%
100
4ème année Cadence % 95% 81% 86% 80%
II. La gestion administrative
Il s’agit de l’examen des processus et des moyens matériels et humains mis en
œuvre de l’encaissement des primes au paiement des sinistres.
A. La qualité de la gestion
Tableau n° 17
Exercice n-2 n-1 n (exo inventorié)
%des %des
Annulations Mont. PE Mont. PE Mont. %des PE
catégorie..
catégorie..
Total
b.2Les rouverts
L’analyse de la qualité de la gestion sera complétée par l’examen des pourcentages
de rouverts
Tableau n° 22
Exercice n-2 n-1 n
Ratio de frais de
personnel/Primes
Ratio TFSE &
Transports/Primes
Ratio FDG/Primes
Ratio Dotations
diverses/Primes
Ratio Frais
généraux/Primes
C. Les autres produits d’exploitation
Ce sont les produits accessoires
Tableau n° 23
Exercice n-2 n-1 n
Produits accessoires
Produits accessoires/Primes
Tableau 24
Tableau n° 24 Créances sur :
%
M. %PE M. PE M. %PE
Réassureurs & coassureurs
Assurés & agents
Personnel
Etat
Actionnaires
Débiteurs divers
Total des créances
Les créances sur assurés et agents : poste le plus important en général
La norme :
Ratio maximal Arriérés assurés et agents/Primes = 20%
Si > 50% il comporte des primes irrécouvrables à provisionner
A défaut d’état C9, la Commission exige le provisionnement de toutes les
primes de plus d’un an présumées irrécouvrables.
2ème niveau de contrôle :
créances sur réassureurs/sinistres à charge réassureurs;
Créances sur le personnel/frais de personnel;
Ces ratios sont à comparer avec ceux du marché;
Enfin, les créances sur l’Etat, les actionnaires ou les débiteurs divers doivent
être marginales.
b) La gestion de la trésorerie
En raison inversion cycle de production, la situation de trésorerie d’une
compagnie peut être plus facilement excédentaire, sauf situation
exceptionnelle (paiement de gros sinistre). Toutefois, cet excédent peut aussi
cacher une stratégie dilatoire dans le paiement des sinistres.
Contrôle à effectuer :
S’assurer que le niveau de trésorerie est suffisant mais pas excessif.
Indicateur clé :
1. Ratio Liquidités/frais de gestion annuel
Si < 20%, ce qui correspond à 2 mois et demi de frais, la société peut être
considérée comme ayant des difficultés financières;
Entre 20% et 80%, la situation peut être considérée comme « normale »;
à 100%, trésorerie excédentaire par rapport aux besoins normaux donc
envisager placement afin d’optimiser son rendement.
2. Ratio Liquidités/Engagements réglementés
Tableau n° 25
Exercice n-2 n-1 n
Produits financiers
bruts
Ratio Produits financiers
bruts/Primes
Produits financiers
nets
Ratio Produits financiers nets/
Primes
Tableau n° 26
Exercice n-2 n-1 n
Ratio Produits financiers
bruts/Moyenne des Placements
Produits financiers nets
Ratio Produits financiers
nets/Moyenne des Placements
Moyenne des placements = demi-somme des
placements à l'ouverture et à la clôture de
l'exercice
Dans l’analyse, il faudra distinguer 2 facteurs très différents :
l’évolution des rémunérations sur le marché;
L’évolution de la composition du portefeuille de placements.
Le rendement de chaque catégorie d’actif sera comparé avec celui du marché;
Tableau 27
Tableau n° 27
Exercice n-2 n-1 n
Produits financiers sur
titres/Montant total des
Titres*
Produits financiers sur
immeubles/Droits
immobiliers
Autres Produits
financiers/Prêts
*Il s'agit du montant des actions et obligations détenues
par l'entreprise
NB: Les ratios du tableau 27 sont calculés par rapport aux valeurs moyennes du
montant des placements.
Analyse de l’évolution de la composition des placements sur les 3 dernières
années à travers leur rendement et leur liquidité. A noter que l’augmentation
de la part des immeubles peut s’expliquer par l’achat d’un immeuble pour le
siège social, achat qui permet d’alléger les charges de fonctionnement.
Tableau n° 28
Exercice n-2 n-1 n
Obligations (en % de
l'actif)
Actions (en % de l'actif)
Droits immobiliers (en % de
l'actif)
. Dont siège social compagnie
(en % de l'actif)
Prêts de toute nature (en % de
l'actif)
Dépôten banque (en % de
l'actif)
B.2. Le rendement des placements
L’évaluation de la gestion financière doit intégrer l’analyse des plus-values sur
cessions d’actifs sur une longue période pour éviter des considérations
conjoncturelles.
Tableau n° 29
Exercice n-6 n-5 ….. n-1 n
Montant total des produits
financiers
Montant des plus ou moins
values sur cession d'actifs
Total
Montant moyen des
placements
Rendement global des
placements
1. Production
a. Décomposition de la prime
Il s'agit en réalité du coût du risque. Elle est aussi composée de deux éléments :
-la probabilité de survenance de survenance de sinistre ou fréquence ;
-l'intensité du sinistre probable ou coût moyen.
Prime pure= coût moyen*probabilité de survenance
a.2.Les chargements
a-Définition
En effet, selon le code des assurances, la provision pour risques en cours est
constituée pour faire face aux risques et à leur gestion pendant la période de
garantie comprise entre la date d’inventaire et la prochaine échéance de la
prime ou le terme du contrat. Cette provision se justifie par le fait que la
période de garantie accordée à l’assuré ne coïncide généralement pas avec
l’année comptable. Par exemple une prime émise d’avance pour un an, le
premier juillet, comportera au 31 décembre pour l’assureur une obligation de
garantie de six mois alors que la prime aura été rapportée à l’exercice
comptable dans sa totalité. Cette obligation se traduira par le risque de payer
un sinistre et d’exposer des frais généraux pendant six mois.
Exemple : Si l’on suppose un contrat souscrit pour une durée annuelle le 1er
septembre 2 017, il est clair que la prime payée d’avance à la souscription du
contrat couvre un risque expirant non pas le 31 décembre 2 017 mais le 31
Aout 2 018. Il convient donc que l’exercice 2 017 enregistre dans ses écritures
une prime correspondant à un risque échelonné sur 12 mois et qu’en fait ne
supporte le risque que durant 4 mois ; On reporte à l’exercice 2 018 la part de
primes afférentes aux risques supporté par cet exercice, soit une période de 8
mois.
En réalité si l’assuré a payé le 1er septembre 2 017 une prime annuelle de 900 F.
Cette prime appartient à :
-L’exercice 2 017 pour 900 x 4 / 12 = 3 00
-L’exercice 2 018 pour 900 x 8 / 12 = 6 00
En pratique, les frais d’acquisition et d’établissement du contrat sont dépensés
à la souscription. Il reste donc à l’Assureur pour couvrir le risque la prime pure
ou la prime de risque et les frais de gestion courante dont la somme constitue
la prime d’inventaire.
- Frais d’établissement : 8F
------------
---------------
-Prime d’inventaire 72 F
Pr=Pa+Ps+Pt+Pm
AN: Pr=1200+(40%1200)+50+20
1200+480+50+20
Pr=1750
2)Taux de report(Tr)
Tr=S/P+Fe
A.N:45+7
Tr:52%
Pour cette PREC, on utilisera un taux de report de 72%.
Donc, PREC =1750*72%
PREC=1260. La PREC couvre les risques de N et N+1.
T A F : 1-Calculez la provision pour risque en cours (P R EC) sachant que les frais
de gestion courante sont de 8% et le taux de sinistralité de 68%.
2- Recalculez cette P R E C par la méthode des 36% également Comparez les 2
résultats et choisissez le montant à inscrire dans les comptes.
Exemple : Reprendre l’exercice ci-dessus en supposant que le taux de
sinistralité de la Compagnie est de 40%, les frais de gestion sont de 30% dont
les 2/3 sont dépensés à la souscription du contrat.
Exercice :
La Société « AGITEL » est une Compagnie d’Assurance qui a obtenue l’agrément
le 15/ 03/18. Elle a réalisé un chiffre d’affaire qui se présente comme suit :
-Prime annuelles payables d’avance 800 Millions dont les ¾ émis dans la
seconde moitié de l’année.
-Primes annuelles payables à terme échu 550 Millions
-Primes semestrielles payables à échéance 600 Millions dont la moitié émise le
2ème semestre.
-Primes semestrielles payables d’avance de 500 Millions dont le 1/5ème émis au
cours du 1er semestre.
-Primes trimestrielles payables d’avance de 1 Milliard dont la moitié émise dans
les 1er ,2ème ,3ème trimestre et le reste dès le 4ème trimestre.
-Primes trimestrielles payables à l’échéance de 300 Millions
-Primes mensuelles payables d’avance de 1 Milliard dont les 3/10 émis dans le
seul mois de décembre, les 2/10 dans le mois de Juin et le reste dans les autres
mois.
TAF:
1-Calculez le chiffre d’affaire de la Compagnie.
2-Calculez la P R E C selon la méthode des 36% sachant que le taux des frais
d’acquisition et d’établissement des contrats est de 30%.
b-3. Méthode prorata temporis
Les dispositions de l’article 334-10 du code des assurances prévoient qu’en cas
d’inégale répartition des échéances de primes au cours de l’exercice, les PREC
peuvent être calculées par une méthode prorata temporis.
L’hypothèse d’une répartition homogène des contrats n’étant jamais vérifiée
dans la réalité et compte tenu de l’informatisation généralisée de la gestion des
entreprises d’assurance, la méthode prorata temporis est devenue la règle. Le
code des assurances devrait donc être modernisé.
Cette méthode consiste à calculer contrat par contrat les primes à reporter en
fonction du temps restant à courir entre le 31 décembre de l’exercice
inventorié et la date d’échéance de la prime. Le contrat d’assurance étant un
contrat successif.
PREC = 72% x primes reportées prorata temporis
Contrôle à effectuer
S’assurer à partir du CEG qu’il n’y a pas de cas manifeste de sous-
provisionnement :
ratio PREC/Primes émises inférieur à 25%;
Forte baisse du ratio PREC/PE.
Toutefois, étant donné que PREC/PE est souvent < 36%, affiner analyse en
procédant branche/branche.
Moyen de contrôle :
Tableau 33 et Tableau 34
Tableau n° 33
Exercice n-2 n-1 n
PREC à
l'inventaire
Ratio
PREC/PE
Tableau n° 34
Exercice n-2 n-1 n
Primes payables d'avance
nettes d'annul. (1)
Primes à reporter au 31
décembre (2)
Rapport (2)/(1)
PREC au 31 décembre (3)
Rapport (3)/(2)
2-Sinistre
2.1. Enregistrement
L'entreprise doit tenir deux types de documents :
-des documents au niveau de la comptabilité matière
-des documents au niveau de la comptabilité général
a) Les documents au niveau de la comptabilité matière
Il s'agit d'un document appelé répertoire ou registre d'enregistrement des
sinistres.
Chaque sinistre y est enregistré chaque fois que la société en a connaissance
avec les renseignements suivants :
-la date de l’enregistrement ;
-le numéro du sinistre;
-le numéro de police;
-le numéro de l'assuré;
la date de survenance de sinistre;
la branche d'assurance;
l'indication de la mention réglée ou sans suite.
NB: la numérotation des sinistres doit être continue, sans Blanco, ni surcharge .
Elle peut se faire par catégorie d'assurance ou par intermédiaire (au niveau de
la compagnie).
Il est nécessaire d'éviter la confusion entre la date d'enregistrement et la date
de survenance du sinistre.
b)les documents de la comptabilité générale
Préalablement à toute tenue de documents comptables, les intermédiaires
d'assurance et plus particulièrement les courtiers doivent détenir des mandats
d'encaisser et de gestion qui leur permettra d'effectuer les différents
mouvements comptables.
- Mandat d’encaisser : engagement réglementé par la production>5 millions
généralement.
- Mandat de gestion : pour les sinistres. Engagement également réglementé.
Pour les petits sinistres, laissés aux courtiers.
A chaque inventaire et pour chaque catégorie d'assurance, une liste à lecture
directe du sinistre doit être établie. Elle est dite listing d'inventaire de sinistre
et comporte les renseignements suivants :
-le numéro de sinistre ;
-l'estimation (des PSAP) au 31 décembre N-1 ;
-le paiement au cours de l'exercice N ;
-l'estimation résiduelle au 31 décembre N (également des PSAP).
NB : l'estimation résiduelle au 31/12/N ne résulte pas forcément de la
différence entre l'estimation au 31 décembre N-1 et le paiement.
En effet, à chaque inventaire une nouvelle estimation est faite en tenant
compte de nouvelles informations (incluant les tardifs) relatives aux sinistres
qui n'étaient pas disponibles à l'exercice N-1.
Notons : -estimation théorique : estimation au 31 décembre N-1 ;
-estimation réelle : la nouvelle estimation au 31 décembre N.
Si estimation théorique>estimation réelle, on a un boni de liquidation ;
Si estimation théorique<estimation réelle, on a une mali de liquidation.
Exemple :
Estimation
N° du Estimation au résiduelle au
sinistre 31/12/N-1 Paiement en N 31/12/N Boni (+) ou mali(-)
Au 31/12/N, certains sinistres sont connus de façon exacte dans leur montant.
Il s'agit le plus souvent des sinistres matériels dont le montant est déterminé
par expertise (Les sinistres corporels sont dits à déroulement long).
D'autres sinistres connus ne réunissent pas tous les éléments pour être évalués
de façon exacte. On tient compte alors de l'évaluation de ces sinistres tout en
sachant que celle-ci peut encore évoluer. Il faut que cette évaluation soit
suffisante, d'où sa complexité. L'évaluation est d'autant plus complexe lorsqu'il
s'agit de tardifs.
En effet, comment prévoir un montant suffisant pour un sinistre qu'on ignore
et dont on a aucune idée de l'ampleur (Dans les PSAP, on fait toujours une
provision de 5% pour pallier à l'incertitude des montants prévisionnels. C'est la
provision de sécurité qui est constituées de chargements).
c) Calcul de la provision
Il s’agit là d’une méthode d’évaluation qui exige que les personnes chargées de
l’examen des dossiers aient dans leur appréciation une grande continuité de
vue et une grande expérience.
L’appréciation dossier par dossier est extrêmement importante et c’est la
raison pour laquelle les pouvoirs publics l’ont rendu obligatoire pour toutes les
Compagnies d’Assurance. Elle représente dans la pratique un travail délicat.
REMARQUE
Les SAP doivent être :
calculés bruts de recours à exercer. Les recours à encaisser font l’objet
d’une évaluation distincte;
augmentés d’une estimation du coût des sinistres survenus et non
déclarés (ou sinistres tardifs);
Augmentés de chargement de gestion de 5%.
Partir de trois (3) exercices de survenance dont les sinistres sont entièrement
liquidés et calculer leur coût moyen en divisant la charge de sinistres total par
le nombre de sinistres. Le tableau F pourrait être utilisé à cet effet ;
Corriger le coût moyen obtenu par un taux d’inflation par exemple celui
afférent aux pièces détachées ;
Appliquer le coût moyen corrigé au nombre de sinistres des deux derniers
exercices de survenance.
La PSAP est obtenue en retranchant les paiements déjà effectués du coût total
des sinistres obtenus et qui est égal au coût moyen x nombre total de sinistres
y compris les tardifs
La méthode du coût moyen n’est applicable que pour les branches à
déroulement rapide notamment pour les sinistres matériels, avec un grand
nombre de sinistres.
Elle consiste à évaluer la charge globale de sinistres incombant à un exercice en
multipliant le nombre de sinistres survenus au cours de cet exercice par le coût
moyen des sinistres observés au cours des années précédentes. La P S A P à
constituer doit correspondre au montant de cette charge diminuée des
paiements déjà effectués.
Exercice :
On se propose de calculer la P S A P de la Société « AGITEL » au titre des
sinistres survenus en 2 018. Le nombre de sinistres survenus en 2 018 est de
60. Sur ces sinistres la Société a effectué un paiement total de 25 Millions. Par
ailleurs, le cout moyen des sinistres observés au cours de l’année 2016 est de
500 000 F.
T A F : Calculer la P S A P par la méthode des couts moyens au titre des sinistres
survenus en 2 018 sachant que le taux d’inflation dans le pays est de 10% par
an.
*La méthode de la cadence des règlements :
Statistiquement, pour une catégorie donnée, on observe que les règlements
des sinistres s’échelonnent sensiblement d’une façon constante. Il suffit de
connaitre cette statistique pour l’appliquer aux données de l’exercice et
obtenir ainsi une évaluation de ce qui devra être payé dans l’avenir pour cet
exercice.
Exercice :
Une Société d’assurance constate dans la catégorie risque agricole que lorsque
les sinistres surviennent au cours d’un exercice donné, 30% sont payés dans
l’année de survenance n, 35% dans l’année n+1, 25% dans l’année n+2 et 10%
en n+3.
En 2 017, à la clôture de l’exercice, le montant total de sinistres payés tout
exercice de survenance confondue s’élevait à 227 200 000 F
Ce montant se décompose comme suit :
Exercice 2 017 : 78 000 000
2016 : 74 200 000
2015 : 60 000 000
2014 : 15 000 000
T A F : Calculer la P S A P par exercice de survenance en supposant la statistique
donnée plus haut valable pour la Compagnie.
Travaux préliminaires
Collecte des informations concernant l’entreprise contrôlée
dossier d’agrément et de suivi du programme d’activités présenté lors de
l’agrément.
Dossier d’extensions d’agréments.
Contrats de l’entreprise visés.
Dossiers annuels de plusieurs exercices comprenant les renseignements
généraux sur l’entreprise, les comptes annuels, les états réglementaires,
les rapports du conseil d’administration à l’assemblée générale et les
rapports des commissaires aux comptes.
Notes et fiches de synthèse résultant de contrôles sur pièces et sur place
antérieurs
conclusions des contrôleurs, lettres d’observations, lettres imposant des
plans de redressement, sanctions).
Dossiers de suivi de plans de redressement.
Renseignements figurant dans les dossiers de contrôle antérieurs :
organigrammes, rapports d’audit interne ou externe, procès-verbaux des
conseils d’administration, etc …
Dossiers d’agrément concernant le réseau commercial de l’entreprise
(agents, courtiers).
Questions traitées par le contrôle avec l’entreprise. Comptes-rendus
d’entretiens avec les responsables concernés de l’entreprise.
Dossiers contenant les lettres de réclamation des assurés concernant
l’entreprise et les suites données.
Autres renseignements sur l’entreprise provenant des organismes
professionnels, des autres entreprises d’assurance, des réassureurs, des
intermédiaires, etc…
Rapports annuels sur le marché national des assurances émanant du
Contrôle ou de la profession.
Prise de connaissance des informations et première évaluation des risques
Il s’agit ici de repérer les domaines significatifs permettant d’orienter le
contrôle. La démarche utilise largement les résultats du contrôle sur pièces
(analyse des documents et informations concernant l’entreprise contrôlée,
lecture des rapports de contrôle sur pièces) qui devrait permettre d’identifier
les facteurs de risques auxquels l’entreprise peut être sensible. Les risques liés
au comportement général de l’entreprise :
Attitude de la direction vis-à-vis des problèmes techniques (tarification,
sélection à l’entrée et contrôle a posteriori des risques) administratifs
(maîtrise des frais généraux), comptables (sincérité des comptes) et
financiers;
Étendue et qualité des procédures internes et du contrôle;
Procédure visant au respect de la règlementation;
Qualité et implication de l’encadrement.
Un entretien avec la Direction générale sera nécessaire pour se faire une
opinion sur ces risques.
Les risques liés directement à la solvabilité:
Niveau de couverture des engagements;
Qualité de l’actif admis;
Niveau de la marge de solvabilité;
Évolution très forte du chiffre d’affaires et/ou des parts de marché;
Sous tarification;
Anti-sélection;
Etc.
Mais il peut être difficile, surtout lors d’un premier contrôle de l’entreprise,
d’apprécier convenablement toutes les questions sus indiquées. Les
informations manquantes seront recueillies sur place au cours du contrôle.
I. ANALYSE DE L’ACTIVITE
Emission de primes
(sélection à partir du registre des polices ou des bordereaux d’émissions)
la police reprend elle bien les éléments de la proposition commerciale
initiale ?
la prime émise correspond elle au tarif en vigueur ?
la dérogation tarifaire a-elle été autorisée ?
la police a-telle été retournée signée par l’assuré ?
le fichier client a-t-il été mis à jour ?
la prime figure- t- elle et correctement (prime, frais, commission) sur un
bordereau démission ?
la prime a –t- elle été enregistrée en comptabilité ?
Annulation de primes
si la prime a été réémise, l’a-t-elle été pour le bon montant et dans un
délai normal ?
si la prime n’a pas été réémise, le motif est –il renseigné et valable ?
Remboursements de primes
le remboursement est-il bien fondé ?
existe-il une quittance acquittée par l’assuré ?
1. LES INTERMEDIAIRES
Le contrôle des intermédiaires de la compagnie en théorie relève de cette
dernière, qui assume in fine les risques. Le contrôle direct des intermédiaires
est cependant particulièrement utile lorsque ceux-ci réalisent une part
importante de la production avec de larges délégations de gestion, ou lorsque
le contrôle de la compagnie est insuffisant.
Objectif du contrôle:
Concentrer l’analyse sur :
l’importance et la qualité des créances sur les assurés et les agents, telles
qu’elles figurent à l’actif de la compagnie
le rôle de « sélectionneur » de risque de l’intermédiaire
le niveau des charges de commissionnement, en tant que composante
clé du compte d’exploitation de la compagnie.
A-Risques à déceler
absence de mandat d’intermédiaire ou non conservation par la
compagnie
délégation de gestion excessive et non suivi par la compagnie
défaut de contrôle comptable et administratif des intermédiaires
défaut d’agrément de l’intermédiaire pour présenter les opérations
souscription de polices non prévues par le mandat ou les instructions de
l’entreprise
erreurs dans l’application des tarifs ou le règlement des sinistres
retard chronique dans la transmission de la trésorerie à la compagnie
détournement de primes, production de faux contrats, paiement de faux
sinistres
créances excessives et/ou irrécouvrables sur les intermédiaires ou les
assurés
niveau excessif de litiges avec les intermédiaires
apprécier, pour les soldes les plus importants (ou par sondage)
l’importance du solde espèces, l’ancienneté de l’arriéré, l’importance des
avances et des prêts, les provisionnements éventuels, l’efficacité du
contrôle interne et de l’inspection des agences
rapprocher le total de quittances arriéréesnon annulées du total des
créances sur les assurés et agents inscrites au bilan.
Adresser aux intermédiaires les plus importants ou pour lesquels existe
un doute un questionnaire d’informations complémentaires.
Le sondage
Le choix de l’échantillon de dossier examinés en détail et de sa taille est
primordial :
12 dossiers ? 120 ? ou 1200 dossiers ?
Le contrôleur devra répondre en fonction de son besoin :
s’il s’agit de vérifier les procédures d’inventaire et les méthodes
d’évaluation de la société, un petit nombre de dossiers suffit ;
s’il s’agit d’estimer l’insuffisance ou l’excédent que présentent les
provisions de la société, un nombre plus grand est nécessaire.
s’il s’agit de vérifier les procédures d’inventaire et les méthodes
d’évaluation de la société, un petit nombre de dossiers suffit ;
s’il s’agit d’estimer l’insuffisance ou l’excédent que présentent les
provisions de la société, un nombre plus grand est nécessaire.
Le choix de ce nombre est un problème d’actuariat qui n’est pas si facile à
résoudre. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ici la variable
échantillonnée n’est pas la variable ‘’provision dossier par dossier’’. Si tel était
le cas, étant donné la grande variance des sinistres et des provisions (dans une
branche telle que corporel auto), l’échantillon devrait être plus souvent
gigantesque. la variable échantillonnée est en réalité la variable ‘’ erreur
commise par la société lorsqu’elle évalue un dossier’’.
Procédure du contrôle à effectuer
Choisir le nombre de dossiers à examiner;
Stratifier l’échantillon :
Gros dossiers : tous les sinistres dont le montant dépasse la priorité du
traité de réassurance;
Dossiers moyens : les sinistres dont le montant est compris entre une
borne supérieure (la priorité) et une borne inférieure à fixer en fonction
du nombre de sinistres supposés être de taille moyenne selon le fichier
de SAP (2.000.000 ou 1.000.000 F CFA);
Petits dossiers : les sinistres dont le montant est inférieur à 2.000.000 ou
1.000.000 F CFA
Retrouver non seulement la plupart des dossiers demandés, mais tous
ceux qui ont été demandés
6. LA MARGE DE SOLVABILITE
Diligences :
Reprendre le détail du calcul de la marge minimale règlementaire en y
intégrant les éventuels redressements d’éléments d’actifs ou de passif
(provisions techniques par exemple)
Procéder de même avec les éléments constitutifs de la marge et en
déduire l’excédent ou l’insuffisance de marge.
estimer la solvabilité prospective en :
examinant les principaux éléments pouvant influencer l’exercice en cours
et suivant : très forte inflexion de la production, des tarifs, opérations
patrimoniale importante, impact des marchés financiers, etc.
intégrant les comptes prévisionnels de l’entreprise
prévoyant le résultat prévisionnel de fin d’exercice
et en déduira une estimation de la marge à fin d’année.
RAPPORT DE CONTROLE
Le contrôleur conclut son travail par un rapport écrit qui reprend l’ensemble
des observations significatives effectuées au cours du contrôle sur place. Il
présente notamment des redressements constatés et examine la couverture
des engagements et la marge de solvabilité. Il relève les infractions à la
réglementation constatées au cours du contrôle.
Le rapport est rédigé et signé par le contrôleur et transmis à la société pour
réponse à donner dans un délai généralement fixé à 1 mois.
La réponse de la société et les conclusions définitives tirées par le contrôleur
sont soumises à la Commission pour injonctions à donner.