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Pr.

EL KAKI Fatima Zohra cours de droit des Assurances S5 2022/2023

COURS DE DROIT des Assurances


PR. EL KAKI FATIMA ZOHRA

USMBA-FSJESF
SEMESTRE 5
2022-2023
Section 2 : Classification fondée sur la forme de l’entreprise d’assurances.

A. Les assurances à primes fixes :

 Les assurances à primes fixes sont l’œuvre des entreprises revêtant la forme de sociétés
par actions et poursuivant la réalisation des bénéfices.

 Ces sociétés sont soumises à la loi sur la S.A. tel qu’il découle de la loi n° 17-95 avec des
exigences particulières en ce qui concerne le capital social .

 Conformément aux dispositions de l’article 171 du code des assurances les entreprises
d’assurances et de réassurance doivent justifier d’un capital social d’au moins cinquante
millions (50.000.000) de dirhams, et l’administration peut exiger la constitution d’un
capital social supérieur au minimum précité.

 Les assurances à prime fixe s’engagent envers chacun des assurés moyennant le paiement
d’une prime fixée de façon invariable.

 Les bénéfices réalisés sont répartis en dividende entre les actionnaires, les pertes ou déficit
doivent être comblés.
A. Les assurances mutuelles :

 Les assurances mutuelles sont plutôt pratiquées par les sociétés d’assurances mutuelles
ou leurs unions - constituées par les assurés eux- mêmes désirant mettre en commun
les risques auxquels ils sont exposés dans le cadre des opérations pour lesquelles elles
ont obtenu l’agrément .

1-Les sociétés mutuelles :

 Elles couvrent uniquement les risques de répartition : la recherche des bénéfices est
écartée d’office compte tenu des frais de gestion réduits ;
 Ses sociétés mutuelles n’ont pas d’intermédiaires;
 Les cotisations dues par les adhérents/sociétaires sont théoriquement variables et
dépendent du nombre des adhérents et de l’importance des sinistres;
 Les administrateurs de ces sociétés ne sont pas rémunérés et un fonds d’établissement
minimum est exigé pour l’obtention de l’agrément.
1. Les sociétés à forme mutuelle :
 Sont des sociétés mutuelles à cotisation fixe: la variabilité des cotisations tend à
disparaître depuis que ces sociétés ont pris l’habitude de fixer des cotisations assez
larges ;
 Au même titre d’ailleurs que les sociétés anonymes, ces sociétés mutuelles à cotisations
fixes, peuvent pratiquer certaines opérations à savoir :
 Les opérations qui font appel à l’épargne en vue de la capitalisation.
 Les opérations ayant pour objet l’acquisition d’immeubles au moyen de la constitution
de rentes viagères.
 Les opérations qui font appel à l’épargne dans le but de réunir les sommes versées par
les adhérents en vue de la capitalisation en commun.
 Les administrateurs perçoivent un traitement fixe;
 Les intermédiaires sont rémunérés;
 Elles disposent d’ un fonds d’établissement.
3- Les mutuelles agricoles: (Cas de la M.A.M.D.A.)

 La MAMDA est l’une des plus anciennes mutuelles au Maroc. Elle propose un large
éventail de produits d’assurance, d’épargne et de retraite.
 Dédiée au monde agricole, la MAMDA, accompagne, protège les agriculteurs
contre les aléas de l’existence, notamment les risques climatiques (agricoles) ;
 La MAMDA est soumise au contrôle du Ministère des finances et à la
réglementation des assurances pour tous les aspects relatifs à son fonctionnement
technique, financier et comptable.
Section 3 : La classification juridique entre assurances de dommages et assurances de
personnes

 Cette classification s’impose découle juridiquement du contrat et nous conduit et se


fonde sur la nature des obligations de l’assureur lors de la survenance du sinistre :

 soit il doit indemniser l’assuré ou le bénéficiaire à hauteur du montant des


préjudices subis, et dans ce cas on sera en présence des assurances de dommages;
 soit il est tenu d’une somme forfaitaire, prédéterminée au moment de la conclusion
du contrat, et dans ce cas interviendront les assurances de personnes.
A-Les assurances de dommage :
 Principes de réparation intégrale et indemnitaire:
 Les assurances de dommages, qui ont pour objet la sécurité du patrimoine
corporel ou incorporel de l’assuré, sont régies par le principe de la réparation
intégrale qui a lui-même pour limite le principe indemnitaire;
 en vertu du premier de ces principes, le bénéficiaire de l’assurance doit être
indemnisé de tous ses préjudices subis mais, selon le second principe, rien que de
ses préjudices.
 La combinaison de ces deux principes trouve sa justification dans l’objectif assigné
par la réparation par équivalent;
 Le bénéficiaire de l’assurance ne doit en aucun cas s’enrichir en percevant des
indemnités supérieures à ses préjudices subis et ce pour des raisons d’ordre public
d’où le recours à la proportionnalité. (ou la règle proportionnelle).
 Les assurances indemnités se subdivisent en assurances de choses et en
assurances de responsabilité.
a-Les assurances de choses :

 Les assurances de choses ou de biens ont pour objet la garantie d’un élément d’actif
du patrimoine puisqu’elles tendent à indemniser l’assuré des pertes matérielles qu’il
subit directement dans son patrimoine corporel ou incorporel
 Dans les assurances de chose, c’ est l’assuré lui-même le bénéficiaire : vol , incendie,
grêle, mortalité des bétails ...
 Elles couvrent la diminution d’actif.
 Une certaine autonomie pourrait être conférée à des assurances dont l’objet est de
garantir, les « pertes pécuniaires diverses ». Toutefois, en l’absence de
réglementation spéciale elles font partie des assurances de chose.
b-Les assurances de responsabilité : assurances « de dettes » ou « de passif »
 Elles garantissent un élément du passif patrimonial.
 Les assurances de responsabilité couvrent plutôt l’augmentation du passif de l’assuré.
 Ces assurances mettent en présence une tierce personne au contrat du fait qu’elle est
victime d’un préjudice et que l’assureur intervient non pour réparer le préjudice subi
par ce tiers mais plutôt pour réparer celui que subit l’assuré en tant que débiteur de
dommages-intérêts.
 Elles sont illustrées par l’assurance de responsabilité civile et professionnelle, accidents
de la circulation, les accidentes de travail etc.
 Ces deux formes d’assurance peuvent parfois se combiner.
 La distinction paraît simple, ce qui n’empêche pas la Cour de cassation de, parfois,
rappeler aux juges du fond qu’une « assurance de responsabilité relève de la catégorie
des assurances de dommages », et qu’une « police d’assurance de dommages peut
contenir à la fois une assurance de responsabilité et une assurance de choses au profit
d’assurés distincts » du souscripteur.
A. Les assurances de personnes à caractère forfaitaire:

 Elles se caractérisent par la promesse d’un capital à la réalisation du risque pouvant affecter
la personne de l’assuré soit dans son existence - survie et décès - soit dans son intégrité, sa
santé ou sa vigueur - invalidité, incapacité et maladie - et ce indépendamment du
dommage pouvant résulter de la réalisation du dit risque.

 Ces assurances comprennent deux catégories principales de plus en plus utilisées:

 L’assurance sur la vie : assurances en cas de vie, en cas de décès et mixtes.

 Les assurances contre les accidents corporels: appelées également «individuels accidents »
qui garantissent à l’assuré le versement d’une indemnité forfaitaire en cas d’atteinte
corporelle non intentionnelle provenant d’un accident sous forme de remboursement de
tout ou partie des frais médicaux, pharmaceutiques, d’hospitalisation.
 Les Prestations sont-elles exclusivement forfaitaires en assurances de personnes ?

 Certaines assurances de personnes donnent lieu au versement de prestations


indemnitaires: indemnités journalières de maladie et des prestations d’invalidité qui sont
indemnitaires par détermination de la loi.
 La qualification de prestations indemnitaires prévaut quand les prestations ont pour
objet de compenser une perte de ressources consécutive au sinistre.
 Le principe indemnitaire s’applique exceptionnellement à ces assurances.

 Enjeu de la qualification des prestations en assurances de personnes :

 Ces assurances ne sont pas soumises au principe indemnitaire , et l’assureur n’a aucun
recours contre le tiers responsable du décès de l’assuré. Celui-ci ou ses ayants droits
peuvent cumuler le bénéfice de l’indemnité d’assurance et celui de l’indemnité de droit
commun.
 Ce principe n’est pas absolu dans la mesure où il se trouve altéré dans les assurances
contre les accidents corporels et les assurances contre les maladies .
Section 4 : La classification technique

 L’entreprise agréée pour des assurances de capitalisation ne peut être autorisée à assurer
des risques gérés en répartition. Par contre, l’entreprise agréée pour des assurances en
répartition peut couvrir des risques relevant d’une autre branche lorsqu’ils sont
accessoires au risque principal agrée.

 A-Les sociétés gérées en répartition :

 Il s’agit de toutes les assurances de dommages et deux assurances de personnes :


l’accident et la maladie.
 Pour ces branches, les risques sont répartis au sein d’une mutualité d’assurés, et au cours
d’une même année d’exercice où le risque est constant, l’assureur indemnise les assurés
sinistrés grâce à la masse commune des primes payées par l’ensemble des membres de la
mutualité.
B-Les sociétés gérées en capitalisation:

 Elles sont gérées à long terme, les primes sont capitalisées et le risque n’est pas constant
mais augmente ou diminue tout au long du contrat.

 Il s’agit essentiellement des assurances de personnes dont les contrats sont souscrits à
long terme et dont les primes sont capitalisées selon la méthode des intérêts composés.

 Les primes ne sont pas seulement versées en prévision du risque mais elles sont
destinées également à la constitution du capital promis.

 Les primes de chaque assuré sont versés sur un compte et l’assureur les fait fructifier par
le biais des placements financiers, dont les intérêts profitent à l’assuré.

 Les branches gérées en capitalisation sont outre les assurances sur la vie, les assurances
natalité et nuptialité, les opérations tontinières, les assurances mixtes etc.

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