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Le Principe Indemnitaire

Le principe indemnitaire est le principe de base en matière d’assurance. Il


s’applique notamment aux contrats d’assurance de dommages (habitation,
automobile, etc.) et signifie que l’assureur ne peut indemniser l’assure que
dans la limite du préjudice subi. Autrement dit, l’indemnisation doit
permettre à l’assuré de revenir dans la situation où il se trouvait avant le
sinistre, sans lui permettre de réaliser un gain financier.

Le but du principe indemnitaire, est d’éviter l’enrichissement de l’assuré.


L’assuré peut avoir souscrit plusieurs assurances, c’est la sur-assurance.
Mais même dans ce cas de figure, il ne pourra pas cumuler les
indemnités. Par contre, en cas de refus de garantie par l’une des
compagnies ou d’indemnisation partielle par l’une des compagnies, il
pourra demander une pleine indemnisation à une autre compagnie dans
laquelle il a souscrit un contrat d’assurance.

Le principe indemnitaire permet la subrogation de l’assureur. En somme,


une fois que l’assureur a indemnisé son assuré, il peut se retourner
contre l’assureur du « fautif » pour lui demander réparation des fonds
transmis à l’assuré. On dit que l’assureur est subrogé dans les droits de
l’assuré, puisqu’il récupère la faculté d’action juridique de son assuré
contre l’auteur de son dommage. Cette subrogation en assurance de
personnes n’est pas possible pour les assurances qui revêtent un
caractère forfaitaire, mais reste possible pour les assurances de
personnes qui revêtent un caractère indemnitaire.

Néanmoins, certaines assurances, comme les assurances santé,


fonctionnent avec des garanties forfaitaires et indemnitaires.

-En vertu de l’article 39 de la loi 17-99 : «l’assurance relative aux biens


est un contrat d’indemnité.

L’indemnité due par l’assureur a l’assuré ne peut pas dépasser le


montant de la valeur de la chose assuré au moment du sinistre ».
En ce qui concerne la loi française Le principe indemnitaire est clairement
précisé à l’article L. 121-1 qui autorise une exception conventionnelle :
« L’assurance relative aux biens est un contrat d’indemnité ; l’indemnité
due par l’assureur à l’assuré ne peut pas dépasser le montant de la valeur
de la chose assurée au moment du sinistre ». Il peut être stipulé que
l’assuré reste obligatoirement son propre assureur pour une somme, ou
une quotité déterminée, ou qu’il supporte une déduction fixée d’avance sur
l’indemnité du sinistre.

Le fondement du principe indemnitaire est double. D’une part, il traduit la


crainte des sinistres volontaires qui se multiplieraient si l’indemnité versée
par l’assureur pouvait valablement excéder le montant réel du dommage :

Certes, la faute intentionnelle n’est pas assurable, mais sa preuve est


toujours difficile à établir (ex : incendie volontaire)

D’autre part, s’il existe des sinistres sur lequel la volonté de l’homme ne
peut agir (grêle, tempêtes…) permettre un enrichissement à leur occasion
changerait la nature de l’assurance qui, technique de sécurité par la
mutualité des risques, deviendrait jeu ou pari, ce qui n’est pas point de sa
fonction.

Le principe indemnitaire s’énonce volontiers comme l’indemnisation :

-de tout le préjudice subi. 1

-rien que du préjudice subi. 2

Ces deux propositions sont appliquées en matière d’assurances de


dommages.

1-l’indemnisation de tout le préjudice subi

La réparation intégrale des préjudices

La mise en œuvre du principe indemnitaire impose l’évaluation exacte de


tout le dommage subi du fait du sinistre.

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