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Ce questionnaire est basé sur des notes personnelles , il ne s’agit pas d’un document

remis par le professeur , veuillez toujours s’assurer des réponses !!!

1. Les missions du conciliateur et du mandataire spécial ?


- Désigné par le président du tribunal dans le cadre de la prévention externe
leur mission consiste à : en ce qui concerne le mandataire spécial il est tenu à
analyser la situation de l'entreprise ainsi réduire les oppositions auxquelles
elle fait face dans les meilleurs des cas sa mission peut aboutir à la conclusion
d'un accord entre les parties. Tandis que le conciliateur a pour mission de
favoriser la conclusion d'un accord entre le débiteur et les créanciers.

2. Quels sont les critères pour ouvrir une procédure de redressement judiciaire ?
- La procédure de redressement judiciaire est ouverte à l'encontre des
entreprises (commerçants personnes physiques et sociétés commerciales)(art
546 al 1) qui sont en état de cessation de paiement (faire face au passif
exigible par son actif disponible)(art 575).

3. La cessation de paiement ?
- L’alinéa 2 de l’art 575 du C.C dispose que la cessation de paiement est établie
dès lors que l'entreprise est dans l'impossibilité de faire face au passif exigible
par son actif de disponible.
● Passif exigible : L'ensemble des dettes arrivé à l'échéance est dans le
paiement peut-être exigé immédiatement par les créanciers.
● Actif disponible : Les sommes dont l'entreprise dispose pour assurer le
paiement immédiat des dettes.

4. Différence entre plan de cession et continuation ?


- L'article 622 dispose que : « Sur le rapport du syndic et après avoir entendu le
chef d’entreprise, les contrôleurs et les délégués du personnel, le tribunal
décide soit la continuation de l’entreprise, soit sa cession, soit sa liquidation…
». Le tribunal décide seul sur le sort de l’entreprise. Certes, il dispose du
rapport du syndic, des propositions du débiteur (plan de continuation), des
candidats repreneurs (pour un plan de cession éventuelle), de l’avis des
créanciers… mais ce sont des informations et des propositions la décision
appartient au tribunal.
● le plan de continuation : Le tribunal décide la continuation lorsqu’il existe des
possibilités sérieuses de redressement et de règlement du passif (art. 624). Le
tribunal fixe librement la durée dans la limite de 10 ans (art. 628). Le plan de

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redressement avec le même chef d'entreprise suppose que les dirigeants
seront aptes à réussir le plan. Dans le cas contraire, le tribunal peut apporter
des modifications à la gestion de l’entreprise. Le tribunal peut décider l’arrêt,
l’adjonction ou la cession de certaines branches d’activités (art. 624).
● plan de cession : Le plan de cession est une solution autonome de la
procédure, il a pour but d’assurer le maintien d’activités susceptibles
d’exploitation autonome, de tout ou partie des emplois qui y sont attachés et
d’apurer le passif (art. 635). Elle peut être une cession globale ou partielle.

5. Quels sont les effets d'ouverture de la procédure de sauvegarde et de


redressement ?
- Les effets les plus intéressants de l’ ouverture de la procédure de sauvegarde et
du redressement judiciaire sont :
● la désignation des organes du syndic
● la suspension provisoire des poursuites
● l’interdiction de paiement des créances

6. Est-ce qu'on peut sanctionner le chef d'entreprise dans la procédure de


sauvegarde ? et dans la procédure de redressement ?
- Le chef d’entreprise ne peut être sanctionné dans la P.Sauvegarde puisque
ladite procédure ne résulte pas d’une Cessation de paiement , contrairement
au chef d’entreprise dans le cadre du R.J , il fera objet d’une responsabilité
civil et pénal en ca de faute de gestion entraînant une Cessation de paiement
(Gestion de fait ou de droit)

7. La période d'observation ? Et l'exception de paiement des créances ?


- Il s’agit de la période entre le jugement d’ouverture et le jugement arrêtant le
sort de l’entreprise , elle est de 4 mois renouvelable 1 seule fois à la demande
du syndic ;la période d’observation est une période d’attente au cours de
laquelle les poursuites sont suspendues .
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8. L'assemblée des créanciers ?
- Principe : Une assemblée des créanciers doit être constituée lors de
l’ouverture de la procédure de redressement , à l’égard de toute entreprise
soumise à l’obligation de désigner un commissaire aux comptes ou dont le
chiffre d’affaires est supérieur à 25 millions de dirhams ou le nombre de
salariés dépasse 25 salariés.
Exception : La constitution de l’assemblée peut être ordonnée par le tribunal,
par un jugement motivé et pour des motifs pertinents, à la demande du
syndic, même si les conditions mentionnées ci- dessus font défaut (art. 606).
*composition + réunion + rôle dans l’élaboration du plan de redressement p :
28 et 29 du support*

9. Est-ce qu'on peut vendre les biens de l'entreprise ?

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- En principe non
- réponse affirmative si l’assemblée des créanciers l’accorde

10. C'est quoi la procédure de sauvegarde ?


- la procédure de sauvegarde est volontaire et non obligatoire
● Conditions de fond : * La procédure est applicable aux commerçants,
personnes physiques et sociétés commerciales. * L’entreprise ne doit pas être
en cessation de paiement. * Existence des difficultés insurmontables et qui
pourraient entraîner dans un proche délai la cessation de paiement (art. 561).
● Conditions de forme : * Une demande du débiteur déposé au secrétariat
greffe du tribunal, la demande mentionne la nature des difficultés et doit être
accompagnée des documents prévus à l’article 577 (les états de synthèses,
l’énumération et l’évaluation de tous les biens mobiliers et immobiliers de
l’entreprise ; la liste des débiteurs ; la liste des créanciers ; la liste des salariés,
le bilan…). * Un projet de plan de sauvegarde doit accompagner sa demande
sous peine d’irrecevabilité (art. 562). Le projet définit les modalités de
règlement du passif et les garanties éventuelles souscrites par toute personne
pour en assurer l’exécution.

11. La différence entre contrat à exécution successive et contrat à exécution


instantanée?
- La notion de contrat en cours concerne en premier lieu les contrats à
exécution successive dans le temps. Cependant les contrats à exécution
instantanée peuvent également être des contrats en cours, si la prestation
essentielle due par le cocontractant ne s’est pas réalisée avant l’ouverture du
jugement (ex : une vente d’un bien dont le transfert n’est pas encore réalisé)

12. Est-ce qu'un salarié qui détecte des failles peut procéder à une ouverture de la
procédure de redressement ? En quel cas ?
- Non , il n’a pas le droit d’ouvrir une P.Redressement ; or si à l'échéance ils
n’ont pas été payés ils peuvent en qualité de créanciers salariés , obtenir leurs
créances .

13. Quel est le moyen que peut faire le conciliateur pour faire pression sur le
créancier pour participer et collaborer ?
- La suspension provisoire des poursuites

14. Est-ce que la conciliation est un mode de règlement alternatif de litige ?


- la conciliation rentre dans le cadre de procédure préventive ( prévention
externe ) étant donné les conditions d’ouverture de la procédure de
conciliation à savoir ( condition négatif : sans être en état de cessation de
paiement ; Condition positif : éprouve une difficulté économique ou
financière ou des besoins ne pouvant être couverts par un financement adapté

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aux possibilités de l’entreprise. ) donc puisque on est pas dans le cadre d’un
litige , la conciliation n’est donc pas un mode de règlement alternatif de litige.

15. Le licenciement économique ?


- Le plan de continuation décide souvent des licenciements afin de réduire les
charges. Selon les dispositions de l’article 624, c’est le tribunal qui décidera la
résiliation des contrats de travail, cette résiliation est réputée avoir lieu pour
motif économique. Cependant, cette résiliation n’a d’effet qu’après avis
adressé par le syndic au délégué provincial chargé du travail et au gouverneur
de la préfecture ou de la province concerné. (pas de licenciement pour motif
économique sans autorisation du gouverneur , voir art 66 du code de travail)

16. Quelle est l'innovation majeure de la loi 17 . 73 ?


- L'innovation majeure de la loi 17.13 est la procédure de Sauvegarde qui est une
procédure collective, volontaire et judiciaire.

17. La suspension provisoire des poursuites ?


- La suspension des poursuites désigne la suspension de toute action en justice
ou de toute poursuite individuelle à l’encontre d’un débiteur pour obtenir le
paiement d’une créance ; elle permet donc au débiteur (chef d’entreprise)
pendant la période d'observation de reconstituer sa trésorerie .

18. La suspension provisoire des poursuites dans la conciliation ?


- la conciliation : Le tribunal peut décider une suspension provisoire des
poursuites pour une durée qui ne dépasse pas la durée de la mission du
conciliateur(3 mois renouvelable 1 seule fois) , suite à une demande du
conciliateur ou du chef d’entreprise et après avoir recueilli l’avis des
principaux créanciers (art. 555) . la S.P.P reste donc une possibilité dans le
cadre de la conciliation mais demeure un effet automatique dès l’ouverture
des procédures de Redressement et Sauvegarde.

19. La différence entre Résolution et Résiliation ?


- La résolution a un effet Rétroactif contrairement à la Résiliation a un effet
non Rétroactif .

20. En cas d'inexécution de l'accord de conciliation , quelle est la sanction prévue


par le législateur ?
- En cas d’inexécution des engagements résultant de l’accord, le président du
tribunal constate par ordonnance non susceptible d’aucun recours la
résolution de l’accord ainsi que la déchéance de tout délai de paiement
accordé. Il renvoie l’affaire devant le tribunal aux fins d’ouverture de la
procédure de redressement ou de liquidation (art. 559).

21. Différence entre période d'observation et période suspecte ?

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- La période d’observation est la période entre le jugement d’ouverture et le
jugement arrêtant le sort de l’entreprise , commune entre la procédure de
Sauvegarde et de Redressement ; elle est d’une durée de 4 mois renouvelable 1
seule fois . Alors que la période suspecte est propre au Redressement
judiciaire , cette période s’étend entre la cessation des paiements et le
jugement qui la constate (art. 712). Les actes à titre gratuit faits pendant cette
période sont nuls (art. 714), de même, le tribunal peut annuler tout acte à titre
onéreux pendant la période suspecte (art. 715)

22. Les points de divergence entre la procédure de sauvegarde et le redressement


judiciaire ? Ainsi les points de convergence ?
- Les points de différences :

La procédure de SAUVEGARDE Le REDRESSEMENT JUDICIAIRE

- Pas de cessation de paiement. - Cessation de paiement : Le constat de l'état de cessation de paiement crée une
- Difficultés qui pourraient entraîner une obligation de demander l'ouverture de la procédure de redressement judiciaire.
cessation de paiement dans un délai - «…La cessation de paiement est établie dès lors que l'entreprise est dans
proche. l'impossibilité de faire face au passif exigible par son passif disponible…»(art 575
al 2)

- Le débiteur seul peut demander - Le débiteur (chef d'entreprise), doit demander l'ouverture dans un délai de 30
l'ouverture de la procédure de jours qui suivent la cessation de paiement.(art 577)
sauvegarde. - Les créanciers peuvent demander ouverture de la procédure quel que soit la
- Un projet de plan de sauvegarde doit nature de leur créance.(art 578)
accompagner sa demande sous peine - Le tribunal peut se saisir d'office ou sur requête du ministère public ou du
d'irrecevabilité. (art 562) président du tribunal.(art 578)

- Pas de période suspecte. - La période suspecte s’étend entre la cessation de paiement et le jugement qui
constate cette cessation.(art 712)
- Les actes à titre gratuit faits pendant cette période sont nuls.(art 714)
- Le tribunal peut annuler tout acte à titre onéreux pendant la période suspecte.(art
715)

- Pas d’assemblée de créanciers. - Une assemblée de créanciers doit être constituée dès lors de l'ouverture de la
procédure de Redressement .
- À l'égard de toutes entreprises soumises à l'obligation de désigner un commissaire
aux comptes ou dont le chiffre d'affaires est supérieur à 25 millions de dirhams ou
dont le nombre de salariés dépasse 25 salariés .

- Pas de responsabilité. - Le tribunal peut en cas de faute de gestion ayant contribué à une insuffisance
d'actif (cessation de paiement) d'une société en redressement ou en liquidation
décider que cette insuffisance sera supportée en tout ou en partie par tous ces
dirigeants ont seulement certains d'entre eux .
- Les gérants de fait et les gérants de droit , donc, seront sanctionnés civilement et
pénalement en cas de faute de gestion conduisant à une cessation de paiement .
- Le délit de banqueroute.

- Les points de ressemblance:


/La désignation des organes
/ la suspension provisoire des poursuites
/ L'interdiction de paiement des créances antérieures et postérieures
/ Le jugement
/ La publication
/ La période d'observation

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23. Le délit de banqueroute ?
- Le délit de banqueroute se caractérise par l’accomplissement d’actes
volontairement frauduleux qui ont pour conséquence l’aggravation de la
situation de l’entreprise.

24. Quelle est la différence entre la déchéance commerciale et l’ incompatibilité ?


- L’exercice de certaines professions est incompatible avec l’exercice d’une
profession commerciale. Une personne peut bien exercer plusieurs
professions, dont l’une est commerciale , mais à la condition qu’il n’y ait
pas incompatibilité.(ex: les médecins, les avocats, les adouls, les
notaires, les fonctionnaires) ; tandis que la déchéance commerciale
emporte interdiction de diriger, gérer, administrer ou contrôler, directement
ou indirectement, toute entreprise commerciale ou artisanale et toute société
commerciale ayant une activité économique selon art 711 C.C

25. Est-ce qu'on a un statut d'entreprise individuelle au Maroc et est-ce que la


procédure de sauvegarde peut s’y appliquer ?
- Oui ; L’entreprise individuelle est une forme juridique d’une entreprise
exploitée par une personne physique (particulier) dans le but d’exercer une
profession libérale, artisanale, commerciale et agricole . De point de vue
juridique et fiscal, l’entrepreneur individuel est le seul propriétaire et
responsable de tous les passifs (l’entrepreneur individuel se trouve
personnellement responsable des dettes de l’entreprise). Ainsi la procédure de
sauvegarde s’y applique.

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