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INTRODUCTION HISTORIQUE :
L’homme a toujours vécu pour préserver sa sécurité contre les aléas de la vie et les incertitudes de la vie. Dans les communautés primitives, la famille à assurer cette sécurité.
La mise en commun des ressources dans le cadre de la famille traditionnel a permis aux membres de celle-ci d’avoir la quiétude, ainsi les besoins des enfants, des malades et
des personnes âgées étaient assurés.
Il faut souligner que dans ses sociétés, les associations de bienfaisance et les groupements de ceux pour mutuelle étaient développé. Le cadre familial, n’a pas pu résister au
développement de la société.
II – AU TEMPS DU MOYEN-AGE :
Le moyen-âge a connu le pré a la grosse aventure, qui est une formule qui associe l’assurance et la spéculation. Selon cette formule, le propriétaire d’un navire empruntait une
somme d’argent qui devait rembourser majorer d’un intérêt lorsqu’il arrive au port saint et sauf. En cas de naufrage, l’emprunteur n’était tenu d’aucun remboursement.
Cette pratique a été condamner par l’église, la caractérisant comme étant une pratique usurpée. Et c’est dans ce contexte que l’assurance maritime a connu le jour.
Au début, l’assurance était masquée comme étant une vente, car l’assureur déclaré avoir acheté la marchandise assurée et s’engager à en payer le prix en cas d’avarie. Cette
forme d’assurance n’a pas pu se développer en raison de son caractère aléatoire. (Le caractère scientifique lui faisait complétement défaut, l’opération était dangereuse aussi
bien pour l’assuré que pour l’assureur). Progressivement l’assurance maritime a vu le jour, en raison du développement du commerce maritime avec les villes italiennes. Cette
opération n’a pas pu se développer car sa licité (motifs d’ordre religieux) a toujours été mise en doute.
L’assurance terrestre étroitement liée au phénomène urbain n’a vu le jour qu’au 17 ème siècle suite à l’incendie de Londres => création de première compagnie d’assurance.
Progressivement la licéité de l’assurance a été reconnu et puis son champ d’application a su s’étendre.
raisons d’être était la préservation des richesses et des vies des européens vivant en Tunisie. La loi française du 13 Aout 1930 rendu applicable en Tunisie par le décret
beylical du 31 Mai 1931 a longtemps régi la matière de l’assurance en Tunisie.
Apres l’indépendance, les premiers dirigeants du pays ont accordé beaucoup d’intérêts à cette activité. Ainsi dès 1958, la première compagnie d’assurance tunisienne a vu le
jour et qui est La société tunisienne d’assurance et de la réassurance alias STAR.
LA DÉFINITION DE L’ASSURANCE :
I - DÉFINITION JURIDIQUE :
L’article 1 du code de l’assurance l’a défini comme étant la convention par laquelle une entreprise d’assurance ou d’assureur s’engage en cas de réalisation du risque ou au
terme fixé au contrat à fournir à une autre personne appelé « assuré » une prestation pécuniaire en contrepartie d’une rémunération appelé « prime ou cotisation ». Cette
définition comporte les éléments juridiques de l’assurance à savoir le risque, la prime et la prestation de l’assureur en cas de sinistre. Une telle définition réduite l’assurance a
une opération individuelle et néglige le fait que cette activité réunit des personnes exposées à des risques homogènes, qui contribuent aux règlements des sinistres pouvant
atteindre certaine d’entre-elles. La définition doit donc tenir compte de l’idée de mutualité.
II - DÉFINITION DOCTRINALE :
« L’assurance » est une opération par laquelle une partie « l’assuré » se fait promettre moyennant une rémunération « La prime » pour lui ou pour un tiers en cas de
réalisation d’un sinistre « L’assureur » qui prends en charge un nombre de risque conformément à la loi de la statistique.
LA MUTUALITÉ :
La mutualité correspond l’idée de solidarité du groupe car elle suppose la réunion de personnes exposés au même risque, et ses risques ne peuvent pas toucher au même
moment tous les assurés. L’assureur puisera donc dans les sommes des primes payées par les assurées pour régler les sinistres. C’est cet aspect technique de l’assurance que
cette opération qui obéit à des règles mathématiques.
L’aspect technique : l’assurance constitue une opération anti-aléatoire car elle permet de diluer les effets des sinistres entre les assurés. La compensation des risques permet à
l’assureur de maintenir l’équilibre financier de sa compagnie obéit à des règles mathématiques.
L’INVERSION DU CYCLE :
L’inversion du cycle de production est spécifique à l’assurance. En effet, et contrairement aux autres secteurs de l’économie, l’assureur ne peut pas connaitre à l’avance son
prix de revient, ce n’est qu’après le règlement des sinistres qu’il pourra régler son prix de gain.
La probabilité permet à l’assureur d’évaluer d’une manière approximative le prix des revients. La probabilité constitue un rapport du nombre de chance de réalisation d’un
événement sur le nombre de chance de réalisation de l’évènement sur le nombre de cas possible. Pasquale Balèze a exposé dans son livre « Géométrie du hasard », que le
calcul de la probabilité et que le hasard obéit à des lois.
Assurance à caractère indemnitaire est une prestation équivalente au préjudice subi. L’assurance à caractère forfaitaire est la situation quand l’assureur est tenu de payer
Ses assurances garantissent le patrimoine de l’assurée dans ses composante un montant forfaitaire déterminé lors de la conclusion du contrat.
corporelle ou incorporelle. Elles sont fondées sur le principe indemnitaire. Celles-ci Dans ce cas, la prestation de l’assureur est déterminée dans la police d’assurance
se subdivisent en deux catégories principales : (contrat d’assurance). Le meilleur exemple est l’assurance de la vie et l’assurance
1) Les assurances de la chose garantissent les dommages causés aux contre les accidents et les maladies corporelles.
véhicules ou aux marchandises. Cette assurance là (accident et maladies corporelles) répond à la fois à la définition
2) Les assurances à responsabilité de l’assurer garantissent les conséquences des assurances de dommages et celle à caractère forfaitaire, car une promesse de
pécuniaire suite aux dommages que se derniers peut causer à un tier => rente ou de capital (forfaitaire)est prévue en plus du remboursement de certains
relation tripartite : assureur, assurée-responsable et tier victime. frais pharmaceutiques(indemnitaire).
Cette assurance accomplie un rôle complémentaire à celui de la sécurité sociale et
permet de doter l’assurée d’une sécurité optimale.
L’assurance ne peut pas remplacer la sécurité sociale, car certains risques sont
techniquement mal assurables pour l’assureur et reviennent très chère pour
l’assurée.
Exemple ; dans les assurances contre les maladies, la prime est calculée en
fonction de l’âge de l’assuré et de son état de santé. Le montant des cotisations
payées par la sécurité sociale est déterminé sur la base du revenu. L’équilibre
financier des caisses de la sécurité sociale dépend de la grille d’âge de la
population ainsi que des avancées et des prestations sanitaires. En effet ce-sont
les jeunes qui payent pour les vieux, les riches qui payent pour les pauvres et le
bien portant paye pour le mal portant et le célibataire qui paye pour le chef
d’une famille nombreuse.
La réglementation de l’assurance a selon certains auteurs contribués à la moralisation du secteur de l’assurance, il s’agit notamment des dispositions relatives aux
intermédiaires en assurance.
2ème caractère - Un contrat synallagmatique : Il y’a une réciprocité dans les obligations des assurés et de l’assureur. L’assuré s’engage à faire une déclaration des risques, a
payé les primes et a déclaré les sinistres. Réciproquement, l’assureur est tenu d’accomplir la prestation prévue au contrat en cas de sinistre par contre il n’est pas tenu de
garantir le sinistre lorsque l’assuré exécute mal ses obligations ou lorsqu’il ne les exécute pas.
3ème caractère – Un contrat à titre onéreux : Dans le contrat d’assurance il n’y a pas d’intention libérale car chacune des partis au contrat espèrent réaliser un profil de
l’opération. En contrepartie, de la prestation qui incombe l’autre contractant. L’assuré paye les primes et les cotisations, en contre parti de la sécurité que lui procure
l’assureur. Il faut noter, que dans la relation de l’assuré et du tier bénéficiaire l’intention libérale existe.
4ème caractère – Un contrat successif : Son exécution s’étale dans le temps. La garantie dû par l’assureur s’échelonne dans le temps et peut être prévue pour une longue
période.
5ème caractère – Un contrat aléatoire : Le contrat est dit aléatoire lorsque ses effets dépendent d’un événement incertain. Dans la relation assureur et assuré, il y’a un alea.
Celui-ci se vérifie aussi bien en cas de couverture d’un risque incertain qu’on cas de risque certain.
6ème caractère – Un contrat d’adhésion : Les grandes entreprises sont capables de négocier les clauses des contrats d’assurance sur un pied d’égalité avec l’assureur. Mais
les assurés adhèrent généralement à des contrats préétablis. Sur le plan pratique, le contrat est un imprimé, les assurés se contentent de remplir les blancs. Le législateur a
essayé à travers les dispositions du code de réduire les inégalités entre les partis contractantes en multipliant les dispositions protectrices. Dans cette même logique les
tribunaux continus d’interpréter en faveur de l’assuré les clauses ambigus.
L’assureur est toujours une personne morale contrôlée par l’Etat par le biais De l’agrément accordé par le Ministère des Finances sur avis du comité des assurances.
« Pour accorder ou refuser l’agrément, le Ministre des finances prend en compte la faisabilité et la solvabilité des entreprises notamment les programmes d’action les moyens techniques et
financiers mis en place ainsi que la qualification des dirigeants de l’entreprise et la structure de son capital ou son fond commun »
Le contrôle de l’état se poursuit même lors du fonctionnement de l’entreprise.
Aussi ces entreprises sont tenues d’informer le Ministère des Finances de toutes les désignations qu’elles projettent et de faire au sein de leurs conseils d’administrations ou de leurs principaux
dirigeants, tout en fournissant un état détaillé de leurs compétences et expériences.
Le Ministre dispose selon l’article 50 du délai d’un mois à partir de la notification pour s’opposer à la désignation des personnes qui ne remplissent pas les exigences de compétences et
d’expérience.
Les entreprises d’assurance doivent être constituées sous l’une des formes suivantes :
• Sociétés anonymes
• Sociétés à forme mutuelle
• Caisse mutuelle agricole
Les sociétés anonymes d’assurance sont régies par le code des sociétés commerciales auquel il faut ajouter certaines dispositions des codes des assurances (toutes société anonyme est
commerciale par la forme).
Les sociétés d’assurance à forme mutuelle. L’article 55 du code les considère comme des sociétés civiles à condition qu’elles garantissent à leurs adhérents moyennant cotisation, le règlement
intégral de leur engagement en cas de réalisation des risques pris en charge et qu’elles répartissent entre leurs adhérents leurs excédents de recette dans les conditions fixées par les statuts.
Selon l'article 91 du code l'association est habilitée à soumettre à l'autorité de tutelle toute question intéressant l'ensemble de la profession.
* Le conseil national des assurances, examine et émet son avis sur les questions dont il est saisi par le Ministre des Finances. Il s'agit notamment des questions relatives à la situation du secteur,
et à son organisation ainsi qu'aux moyens susceptibles d'améliorer ses présentations.
* Le comité général des assurances, est un organisme de contrôle (loi n°2008 .8 du 13 février 2008)
Ce comité relève du Ministère des Finances. Il veille à la protection des droits des assurés des bénéficiaires des contrats d'assurance et à la solidité de l'assise financière des entreprises
d’assurance et de réassurance et leur capacité à honorer leurs engagements.
L'emploi de cette expression permet de regrouper les diverses situations juridiques dans lesquelles un contrat d'assurance prend naissance.
Il convient à présent et après avoir déterminé les partenaires dans l’opération d’assurance de comprendre les règles applicables à la conclusion de ce contrat.
1- LA FORMATION DU CONTRAT :
Le contrat d'assurance n'est formé que lorsqu'il y a rencontre de deux volontés, celle de l'assureur et celle de l'assuré.
A l'offre présentée par l'assuré coïncidera l'acceptation de l'assureur.
* L'offre constitue la proposition d'assurance faite par l'assuré, par laquelle le futur souscripteur demande une garantie contre certains risques.
En pratique, cette proposition est un imprimé préétabli par l'assureur, comportant des questions relatives au risque du futur contrat.
Aussi l'article 7 du code des assurances prévoit que " l'assuré est obligé de répondre
Loyalement et avec précision à toutes les questions consignées dans le formulaire de déclaration de risque par lequel l'assureur l'interroge lors de la conclusion du contrat sur
les circonstances qui sont de nature à lui faire apprécier les risques qu'il prend en charge".
L'offre émane donc de l'assuré, car l'assureur ne fait que remettre un imprimé mon signé.
Le véritable pollicitant est donc l'assuré.
Il faut préciser que la proposition d'assurance doit répondre aux caractéristiques légales de l'offre telles qu'édictées par l'article 23 du coc.
Elle doit donc être complète, précise et contenir les conditions du futur contrat.
Il faut ajouter que si l'offre est faite sans délai, l'offrant peut la retirer dans un délai raisonnable, tant qu'elle n'a pas été acceptée par l'assureur, les pourparlers engagés sont
alors interrompus.
Il en est autrement lorsque l'offre est faite avec délai.
Selon les règles de droit commun (art 33 coc) " celui qui a fait une offre en fixant un délai pour l'acceptation est engagé envers l'autre partie jusqu'à l'expiration du délai.
Il est dégagé si aucune réponse d'acceptation ne lui parvient dans le délai fixé.
L'acceptation :
L'assureur n'est pas lié par la proposition d'assurance faite par l’assuré. Il peut en effet refuser la garantie si le risque lui parait par exemple très élevé ou qu'il ne rentre pas
dans ses activités.
L'accord de l'assureur porté à la connaissance de l'assuré suffit en principe à former le contrat, car le contrat d'assurance est un contrat consensuel.
Cet accord peut prendre plusieurs formes (télégramme, fax, note de couverture.)
Afin d'éviter les contestations, l'assureur en général la signature de la police par l’assuré.
Il est même possible de subordonner la conclusion du contrat au versement de la première prime. Ce paiement devient une condition de formation du contrat, alors qu'il rentre
normalement dans la phase de l'exécution d'un contrat déjà conclu.
Cette solution trouve un appui dans les dispositions de l'article 2 du code des assurances selon lesquelles avant la signature du contrat ou de l'avenant, l'assureur et l'assuré
peuvent s'engager l'un à l'égard de l'autre par la remise d'une note de couverture qui, sauf stipulation contraire, indique que l'engagement est fait sur la base des conditions
générales du contrat d'assurance.
Ainsi selon la doctrine l'acceptation constatée par écrit, n’importe quel écrit suffit à la formation du contrat.
Ajoutons enfin, que conformément aux dispositions du COC (art 31) si la réponse de l'assureur est faite avec réserves, elle s'analysera comme une offre nouvelle et un refus de
la proposition de l'assuré.
1 - La date de souscription
2 - Les indications relatives aux parties contractantes
3 - Le risque assuré ou le terme de l'engagement
4 - La chose ou la personne assurée
5 - La prime ou la cotisation d'assurance
6- la valeur assurée.
7 - La date d'effet du contrat et sa durée
La police d'assurance comprend des conditions générales et des conditions particulières.
Les conditions générales : Ces clauses sont rédigées par l’assureur. Elles sont communes aux contacts du même genre.
Les conditions particulières :
- Elles permettent d’individualiser le contrat et de l’adapter aux diverses espèces. Ces clauses mentionnent les noms et domiciles des parties contractantes, la
personne ou la chose garantie, la nature du risque garanti, le point de départ de la garantie des risques le montant de la prime ou cotisation d’assurance.
Le législateur a posé des exigences de forme relatives à la rédaction de contrat.
Certaines règles tendent à éliminer les abus antérieurs en avertissant l’assuré et en l’éclairant sur toutes les exceptions qui peuvent lui être opposées en cas de sinistre.
L’article 2 du code prévoit que le contrat est rédigé en caractères apparents.
Il en va de même pour les clauses relatives aux nullités, déchéances et exclusions de garantie qui sont également mentionnées en caractères très apparents.
En pratique, ces exigences sont remplies lorsque les clauses sont rédigées en caractères gras ou dans une encre de différente des autres clauses.
Selon la doctrine, lorsque la loi prévoit la rédaction en caractères très apparents, il ne suffit pas que l’attention de l’assuré soit attirée, il faut que la prise de connaissance soit
facilitée par la grande lisibilité de la clause
« Il faut forcer son attention il faut qu’elle se détache du contexte de façon à être saisie rapidement par une lecture rapide ».
En pratique les polices sont rédigées en trois exemplaires : un pour l’assuré, un pour l’assureur et un pour l’intermédiaire.
Interprétation de la police :
- Conformément au droit commun, les clauses claires et précises ne reçoivent aucune interprétation et doivent être appliquées clairement et simplement.
- Lorsqu’il y a contradiction entre les conditions générales et les conditions particulières, il faut appliquer les conditions particulières.
- Enfin, l’obscurité et l’ambigüité doivent toujours être interprétées en faveur de l'assuré.
- Le contrat d’assurance étant un contrat d’adhésion, son interprétation se fera toujours dans l’intérêt de la partie faible.
La note de couverture :
- La note de couverture est appelée aussi lettre de couverture ou lettre de garantie.
- C’est un document provisoire délivré par l’assureur par lequel il s’engage à garantir immédiatement l’assuré contre un ou plusieurs risques sans attendre la rédaction
définitive de la police.
- La note de couverture et généralement délivrée après l’accord définitif mais il est possible de donner à l’assureur une garantie en attendant que les pourparlers soient
terminés. La note de couverture n’aura plus d’effet dès son remplacement par la police.
- Le législateur n’a pas exigé de forme particulière pour la validité de la note de couverture
- Aussi tout écrit mentionnant les principales caractéristiques du contrat conclu, signé par l’assureur peut valoir note de couverture.
- Selon l’article 2 du code des assurances ‘’ l’assureur et l’assuré peuvent s’engager l’un à l’égard de l’autre par la remise d’une note de couverture qui, sauf stipulation
contraire, indique que l’engagement est fait sur la base des conditions générales du contrat d’assurance
Il s’en suit qu’en cas de contradiction entre les conditions de la note de couverture et des conditions générales ce sont celles contenues dans la note qui prévalent.
1- FORME DE LA MODIFICATION :
L’art 7-al 2 loi de 1930 prévoyait. <<L’assureur qui ne refuse pas dans les 10 jours une proposition de modification émanant de l’assuré est considéré l’avoir accepté.
Le code des assurances n’a pas repris cette disposition. Son article 2 prévoit que toute modification ou addition au contrat initial doit être constater par un avenant signé des
deux parties. Ainsi et conformément au droit des obligations (l’article 242 coc), le contrat d’assurance ne peut être modifier que d’un comme accord. L’avenant qui constate la
modification obéit aux mêmes règles de formes que la police. La remise d’une note de couverture peut également remplacer la police. Enfin, il convient de souligne qu’il faut
faire prévaloir les stipulations de l’avenant lorsque celles-ci contredisent ce que prévoit la police. Car l’avenant traduit la volonté récente des deux parties.
Remarque – La modification doit concernait un contrat en cours ou un contrat suspendu qui peut reprendre son efficacité. Un contrat qui a pris fin ne peut pas faire l’objet
d’une modification.
2- OBJET DE LA MODIFICATION :
Le législateur n’a pas posé de restriction qu’on à l’objet de la modification aussi conformément aux principes de la liberté contractuelle la modification peut porter sur tous les
éléments du contrat.
Exemple : le contrat peut être prolonger si les souscrits pour une durée fixe sans clauses de tacite reconduction.
Se paragraphe sera consacré à l’étude de l’hypothèse de la résiliation périodique du contrat. Le code des assurances a prévu plusieurs autres hypothèses. Il s’agit de la
possibilité de la résiliation du contrat par l’assureur en cas de réticence ou de fausse déclaration. Cette hypothèse a été prévu par l’article 8 alinéa 3 et 4. La gradation des
risque (article 9 alinéa 2, 3 et 4) peut également constituer un motif pour résilier le contrat. Telle est également la solution en cas de non-paiement de la prime. (Article 11 et
en cas d’alinéation d’un véhicule terrestre à moteur). L’assuré peut résilier le contrat de diminution de risque et en cas d’aliénation d’un véhicule terrestre à moteur. Dans
toutes les hypothèses la résiliation n’est pas périodique.
La résiliation obéit à certaine condition sa mise en œuvre doit répondre à certaine forme. La loi de 1930 à dans son article 5 ouvert aux deux partis une faculté de résiliation
décennal (chaque 10 ans) moyennant un prévit de 5mois lorsque le contrat est établi pour une durée indéterminée. Ainsi lorsque la première période de 10 ans est terminé une
deuxième prend lieu. Lorsque cette disposition a été abandonné par le législateur et ceux pour des dispositions plus avantageuses de l’article 5 : « si cette durée excède une
année et sous réserve des dispositions relatives l’assuré à le droit de résilier le contrat tous les asque l à l’échéance du contrat en prévenant l’assureur. L’exercice de se droit
par l’assureur reste subordonné à l’insertion d’une clause en le mentionnant dans le contrat. S’agissant de l’assuré les auteurs s’accorde à dire l’exercice du droit de résiliation
n’est pas déterminer à l’insertion
Même si le législateur a prévu que ce droit de résiliation doit être mentionner dans chaque contrat. Il faut en déduire qu’il s’agit d’une mesure dont l’objectif est
L’article 5 infini a prévu que la notification de la résiliation peut se faire soit par huissier notaire soit par lettre recommandée avec accusé de réception soit par tous autres
moyens indiqués au contrat. La résiliation peut être aussi notifiée à l’assureur au moyen d’une déclaration faite a ses bureaux contre récépissé.
L’essentiel est d’avoir toujours une trace écrite.
Conformément à l’article 5 alinéa, l’assureur a le droit de résilier le contrat tous les ans à l’échéance du contrat en prévenant l’assureur 2 mois avant la date d’échéance. Il s’en
suit que l’assuré qui exerce son droit légal ne cause aucun préjudice pour l’assureur. Il ne lui doit par conséquent aucune indemnité de résiliation.
Par ailleurs et étant donné que la résiliation prend effet au bout d’une année l’assureur n’est pas tenu de restitué un prorata de prime pour une période non garantie. La règle de
la divisibilité de prime ne s’applique pas.
La doctrine admet la validité des clauses conventionnelles de résiliation. L’article 264 du coc qui prévoit la possibilité de résiliation du contrat dont les cas ou l’une des parties
n’accomplirait pas ses engagements peut recevoir application dans les rapports de l’assuré et de l’assureur. Il est donc possible de prévoir dans le contrat que chacune des
parties ou l’une d’entre elle se réserve le droit de mettre fin a ce contrat par sa seule volonté conformément aux conditions fixées au contrat. Ses clauses sont valables étant
donner qu’elles ne contredisent en rien les dispositions de l’article 5. Il faut souligner que ses clauses ne doivent en aucuns cas conduire à éluder les dispositions de l’ordre
public des droits de l’assurance.
Il en a ainsi lorsqu’une clause convié la résiliation de plein droit pour non-paiement de la prime (l’article 11 du code des assurances). La résiliation conventionnelle n’étant
pas prévu par le code il appartiendra donc aux parties dont déterminé la forme et le délai.
La résiliation doit être réputé effective dès qu’elle sera parvenu à la connaissance de la partie envers laquelle elle est prise.
Définition du risque : C’est un évènement aléatoire dont la réalisation nécessite la garantie de l’assureur. Il est important de délimiter les risques couverts (section 1) et de
comprendre le régime de leurs déclarations (section 2)
Les partis fixent en principe librement le risque à garantir. Certaines dispositions légales limitent cependant cette liberté (paragraphe 1). Les parties contractantes peuvent
également restreindre la garantie ou écarter certains risques du champ de la garantie. On parlera dans cette hypothèse des exclusions conventionnelles de risque (paragraphe 2)
L’aléa signifie l’incertitude de la réalisation ou de la date de survenance d’un On ne peut pas assurer un risque déjà L’article 4 du code dispose que tous intérêts
événement. Les cas « fortuit » sont assurables. Ils peuvent être constituer par réalisé lors de la souscription du légitimes peuvent faire objet d’un contrat
des phénomènes naturels ou par le fait d’un tier. Il faut souligner que contrat. L’article 19 du code prévoit à d’assurance.
techniquement certains événements aléatoires ne sont pas assurables, il en a cet effet que le contrat d’assurance est Le risque assurable doit donc être licite.
ainsi des catastrophes naturelles car le risque n’est pas dispersé, ainsi que des nul si la chose assurée a péri ou ne peut Le contrat d'assurance ne peut pas avoir un objet
actes de terrorisme. plus être exposé aux risques lors de la contraire à l'ordre public ou aux bonnes mœurs.
Le fait de l’assuré, l’assureur ne répond pas des dommages résultant de la conclusion du contrat. (Les risques de loterie prohibée, les condamnations
faute intentionnelle ou de l’abusive car dans ce cas le caractère aléatoire pénales ne sont pas assurables (les amendes).
fait totalement défaut. Seules les conséquences civiles, des infractions
Le fondement technique de : La faute intentionnelle perturbe le hasard. Il faut pénales sont assurable.
ajouter également les raisons d’ordres morales. Il est en effet immoral de
s’assurer contre ses propres fautes. La faute intentionnelle n’a pas été définit par
le code des assurances, il faut donc recourir au droit commun pour en
déterminer la définition. Il s’agit de la faute délictuelle telle que définit par
l’article 82 du coc : « tous faits quelconque de l’homme, qui sans l’autorité de la
loi cause sciemment et volontairement à autrui un dommage ». En matière
d’assurance, la faute intentionnelle implique la volonté de créer le dommage.
Techniquement l'assurance ne peut couvrir que des risques dispersés pour que puisse jouer une compensation par la loi des grands nombres. Les catastrophes naturelles et la
guerre entrainent des destructions massives de biens matériels, et des pertes de vies humaines que l'assurance ne pourrait pas prendre en charge.
L'assureur peut avoir intérêt à restreindre l'entendue de sa garantie d'une part en la définissant positivement et d'autre part en stipulant l'exclusion de certains risques.
L'exclusion peut porter sur certains événements, certains biens ou certaines personnes
L'article 4 du code des assurances ne prévoit que " tout intérêt direct ou indirect à la non réalisation d'un risque peut être assuré sauf exclusion formelle et limitée. » Le
législateur reconnait donc la validité des clauses d'exclusion de risque tout en les soumettant à de strictes conditions.
Le législateur tend encore une fois à protéger la partie faible qui n'est pas toujours en mesure de comprendre la véritable portée de ces clauses. L'exclusion doit être formelle,
limitée et rédigée en caractères très apparents.
Le code des assurances oblige l'assuré à déclarer le risque à l'assureur. Cette déclaration revêt de l'importance, dans la mesure où elle permet à l'assureur de se former une opinion sur le risque.
La déclaration initiale du risque : C’est une obligation fondamentale de l’assuré. Son accomplissement est déterminant pour le consentement de l’assureur. Il est important de
déterminer la forme de cette déclaration avant d'en préciser l'étendue.
1) FORME DE LA DÉCLARATION :
Le code des assurances a abandonné le système de la déclaration spontanée des risques qui a régné sous l'égide de la loi de 1930.
L'article 15 de cette loi obligeait l'assuré à déclarer exactement lors de la conclusion du contrat toutes les circonstances connues de lui qui sont de nature à faire apprécier
par l'assureur les risques qu'il prend à sa charge.
Désormais, c'est le système de la déclaration dirigée qui est applicable.
L'article 7 du code des assurances oblige l'assuré à répondre loyalement et avec précision à toutes les questions contenues dans le formulaire de déclaration de risque par
lequel l'assureur l'interroge lors de la conclusion du contrat sur les circonstances qui sont de nature à lui faire apprécier les risques qu'il prend en charge.
Cette formule permet de guider avec précision l'assuré dans sa déclaration, vu qu'en général ce dernier connait mal la technique de l'assurance. Il ne peut donc pas savoir avec
exactitude les informations utiles pour l'assureur.
A la lumière de ces déclarations et en tenant compte de la probabilité du risque et de son intensité, il peut accepter la proposition d'assurance. Mais il peut aussi, pour diverses
considérations (antécédents de l'assuré, solvabilité, mauvais risques), refuser l'offre.
2) ETENDUE DE LA DÉCLARATION :
Il s'agit de préciser les circonstances sur lesquelles va porter la déclaration.
Ces circonstances peuvent être objectives ou subjectives :
Les circonstances objectives : Les circonstances subjectives :
Ce sont les circonstances qui tiennent à Elles concernent la personne même de l'assuré.
l'objet même du contrat. Elles permettent A-t-il fait l'objet de condamnations civiles ou pénales à l'occasion
à l'assureur de mesurer la fréquence et
Certains auteurs ont émis des réserves quant à cette forme de déclaration. Car généralement l'assuré n'a pas les connaissances techniques
l'intensité du risque. => Ex : en matière
nécessaires pour répondre au questionnaire pré - établi par l'assureur, « Quel que soit sa loyauté, l'assuré aura bien souvent du mal à être
d'assurance automobile, l'assuré précis et complet comme le lui commande la loi »
précisera l'usage familial ou
professionnel du véhicule, son modèle La doctrine a donc proposé que l'autorité de tutelle et la fédération des assurances établissent pour chaque catégorie d'assurance un
l'âge du conducteur). questionnaire type.
Ces circonstances déterminent le Ceci permettra à l'assureur de s'informer sur les éléments objectifs et subjectifs, qui sont déterminants dans son appréciation du risque.
montant de la prime.
La protection de l'assuré sera optimisée si le questionnaire est rédigé dans une langue claire et compréhensible.
D’accident antérieur ? S’est-il vu retirer son permis de conduire a-t-il déjà être jeté par un autre assureur.
Les circonstances subjectives déterminent l'opinion de l'assureur sur le risque (Elles n’ont pas d'influence sur le taux de la prime).
La déclaration en cours de contrat des aggravations et des diminutions de risques peut recourir.
Au cours de l'exécution du contrat, des circonstances nouvelles peuvent apparaitre.
Il peut s'agir d'aggravations comme de diminutions de risques. La finalité de l'assurance qui est la sécurité nécessite alors une adaptation du contrat.
L'article 7 al 3 prévoit à cet effet que l'assuré est obligé "de déclarer les circonstances nouvelles intervenues en cours de contrat et qui rendent inexactes les réponses portées
aux formulaires.
Ces dispositions ne sont pas applicables aux contrats d'assurances sur la vie. (Al. Dernier du l'art 7 C.A) car en prenant en charge d'assurer la vie de quelqu'un,
l'assureur doit automatiquement garantir les aggravations du risque qui sont le vieillissement et la maladie, et ce n'est qu'à ce titre que l'assurance vie remplit son but
1) La notion de circonstances nouvelles :
« En cas d’aggravation. Du risque en cours de contrat telle que si les circonstances nouvelles avaient été déclarée lors de la conclusion ou du renouvellement du ct l'assureur
n'aurait pas contracte ou ne l'aurait fait que moyennant une prime plus élevée » (Définition légale).
L'aggravation du risque doit être distinguée de l'augmentation de la valeur des biens assurés au cours du contrat.
Exemple de remplacement de meubles médiocres par un mobilier ancien authentique ne modifie pas le risque incendie mais seulement la valeur des biens assurés.
* La diminution des risques : Cette hypothèse a été prévue par l'article 9. Elle concerne les cas dans lesquels l'intensité du risque a diminué postérieurement à la conclusion du
contrat au point que si cette diminution avait existé lors de la conclusion du contrat.
L'assureur l'aurait conclu à des conditions moins onéreuses pour l'assuré.
2) Régime de la déclaration :
Délai de la déclaration : Il est de huit jours à partir du moment où l'assuré en a eu connaissance. Ce délai est applicable aussi bien dans l'hypothèse d'aggravation du
risque que dans celle de sa diminution.
Forme de la déclaration : afin d'éviter les contestations entre les parties et de garder un moyen de preuve, le législateur a précisé dans l'article 7 que l'assuré doit
déclarer les circonstances nouvelles par lettre recommandée.
3) Conséquences de la déclaration :
Il faut distinguer l'hypothèse de l'aggravation du risque de celle de sa diminution.
Il ressort de la lecture de l'article 9 C.A que deux hypothèses doivent être distinguées : (Voir les dispositions de l'article 9 al6 du code
o L'hypothèse prévue par l'alinéa 1er de l'article selon laquelle, l'existence des des assurances).
circonstances nouvelles a la souscription du contrat aurait amené l'assureur à ne pas
contacter ou à ne le faire que moyennant une prime plus élevée.
o La deuxième hypothèse prévue par l'alinéa 2 du même article concerne les
circonstances qui auraient conduit à un refus absolu de contacter de la part de
l'assureur.
o L'hypothèse de l'art 9 al 1 : circonstances justifiant un refus absolu de contacter.