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Amira Ghalia

INTRODUCTION AU DROIT DE L’ASSURANCE :

INTRODUCTION HISTORIQUE :

L’homme a toujours vécu pour préserver sa sécurité contre les aléas de la vie et les incertitudes de la vie. Dans les communautés primitives, la famille à assurer cette sécurité.
La mise en commun des ressources dans le cadre de la famille traditionnel a permis aux membres de celle-ci d’avoir la quiétude, ainsi les besoins des enfants, des malades et
des personnes âgées étaient assurés.
Il faut souligner que dans ses sociétés, les associations de bienfaisance et les groupements de ceux pour mutuelle étaient développé. Le cadre familial, n’a pas pu résister au
développement de la société.

I - LES FACTEURS DÉMOGRAPHIQUES :


Les facteurs démographiques ont changé. Les revenues des groupes ne sont plus suffisantes pour assurer la subsistance des membres de la famille : 1er facteur : Le nombre
des membres des familles, a en effet connu une croissance.
2ème facteur - L’industrialisions : l’économie était basée sur l’agriculture. L’évolution a conduit à une économie basée sur l’industrie et sur le commerce et les échanges sont
devenus plus actifs. => Modification du mode de vie.
3ème facteur - L’exode et l’urbanisation : sont témoins de cette profonde modification => déclins de l’entraide et de la solidarité familiale.
Le besoin de lutter contre l’incertitude du lendemain a conduit.

II – AU TEMPS DU MOYEN-AGE :
Le moyen-âge a connu le pré a la grosse aventure, qui est une formule qui associe l’assurance et la spéculation. Selon cette formule, le propriétaire d’un navire empruntait une
somme d’argent qui devait rembourser majorer d’un intérêt lorsqu’il arrive au port saint et sauf. En cas de naufrage, l’emprunteur n’était tenu d’aucun remboursement.
Cette pratique a été condamner par l’église, la caractérisant comme étant une pratique usurpée. Et c’est dans ce contexte que l’assurance maritime a connu le jour.
Au début, l’assurance était masquée comme étant une vente, car l’assureur déclaré avoir acheté la marchandise assurée et s’engager à en payer le prix en cas d’avarie. Cette
forme d’assurance n’a pas pu se développer en raison de son caractère aléatoire. (Le caractère scientifique lui faisait complétement défaut, l’opération était dangereuse aussi
bien pour l’assuré que pour l’assureur). Progressivement l’assurance maritime a vu le jour, en raison du développement du commerce maritime avec les villes italiennes. Cette
opération n’a pas pu se développer car sa licité (motifs d’ordre religieux) a toujours été mise en doute.
L’assurance terrestre étroitement liée au phénomène urbain n’a vu le jour qu’au 17 ème siècle suite à l’incendie de Londres => création de première compagnie d’assurance.
Progressivement la licéité de l’assurance a été reconnu et puis son champ d’application a su s’étendre.

III – L’ÉVOLUTION DE L’ASSURANCE EN TUNISIE :


En Tunisie, l’introduction de l’assurance était étroitement liée à la présence du protectorat français, une hostilité puisait dans la prohibition des jeux et les paries dans la
religion musulmane a accompagné l’apparition de l’assurance. Les premières compagnies d’assurance qui ont vu le jour en Tunisie étaient des compagnies européennes, leurs

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raisons d’être était la préservation des richesses et des vies des européens vivant en Tunisie. La loi française du 13 Aout 1930 rendu applicable en Tunisie par le décret
beylical du 31 Mai 1931 a longtemps régi la matière de l’assurance en Tunisie.
Apres l’indépendance, les premiers dirigeants du pays ont accordé beaucoup d’intérêts à cette activité. Ainsi dès 1958, la première compagnie d’assurance tunisienne a vu le
jour et qui est La société tunisienne d’assurance et de la réassurance alias STAR.

LA DÉFINITION DE L’ASSURANCE :

I - DÉFINITION JURIDIQUE :
L’article 1 du code de l’assurance l’a défini comme étant la convention par laquelle une entreprise d’assurance ou d’assureur s’engage en cas de réalisation du risque ou au
terme fixé au contrat à fournir à une autre personne appelé « assuré » une prestation pécuniaire en contrepartie d’une rémunération appelé « prime ou cotisation ». Cette
définition comporte les éléments juridiques de l’assurance à savoir le risque, la prime et la prestation de l’assureur en cas de sinistre. Une telle définition réduite l’assurance a
une opération individuelle et néglige le fait que cette activité réunit des personnes exposées à des risques homogènes, qui contribuent aux règlements des sinistres pouvant
atteindre certaine d’entre-elles. La définition doit donc tenir compte de l’idée de mutualité.

II - DÉFINITION DOCTRINALE :
« L’assurance » est une opération par laquelle une partie « l’assuré » se fait promettre moyennant une rémunération « La prime » pour lui ou pour un tiers en cas de
réalisation d’un sinistre « L’assureur » qui prends en charge un nombre de risque conformément à la loi de la statistique.

LA MUTUALITÉ :
La mutualité correspond l’idée de solidarité du groupe car elle suppose la réunion de personnes exposés au même risque, et ses risques ne peuvent pas toucher au même
moment tous les assurés. L’assureur puisera donc dans les sommes des primes payées par les assurées pour régler les sinistres. C’est cet aspect technique de l’assurance que
cette opération qui obéit à des règles mathématiques.
L’aspect technique : l’assurance constitue une opération anti-aléatoire car elle permet de diluer les effets des sinistres entre les assurés. La compensation des risques permet à
l’assureur de maintenir l’équilibre financier de sa compagnie obéit à des règles mathématiques.

L’INVERSION DU CYCLE :
L’inversion du cycle de production est spécifique à l’assurance. En effet, et contrairement aux autres secteurs de l’économie, l’assureur ne peut pas connaitre à l’avance son
prix de revient, ce n’est qu’après le règlement des sinistres qu’il pourra régler son prix de gain.
La probabilité permet à l’assureur d’évaluer d’une manière approximative le prix des revients. La probabilité constitue un rapport du nombre de chance de réalisation d’un
événement sur le nombre de chance de réalisation de l’évènement sur le nombre de cas possible. Pasquale Balèze a exposé dans son livre « Géométrie du hasard », que le
calcul de la probabilité et que le hasard obéit à des lois.

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L’APPLICATION DE FONDEMENT MATHÉMATIQUE DANS L’ACTIVITÉ DE L’ASSURANCE :


Les statistiques doivent conformément à la loi des grands nombres (une loi qui a été élaboré par un mathématicien suisse « Jaques Bernou » qui a démontré que l’écart entre la
fréquence d’un événement et sa probabilité baisse avec le nombre d’expérience effectué.), portés sur une multitude de cas. L’assureur doit aussi compenser une multitude de
risque, car le coup de chaque sinistre sera divisé entre les assurés. La charge sera ainsi moins lourde. Par ailleurs, les statiques qui sont à la base du calcul de probabilité
doivent porter sur des risques homogènes. Une exploitation rationnelle suppose le regroupement des risques de même nature aussi bien en catégorie qu’on sous-catégorie.
Exemple : en matière d’assurance sur la vie => classification en fonction de l’âge et du sexe de la personne pour rétablir les statistiques de la mortalité. Les statistiques
peuvent également porter sur des catégories spécifiques des assurés exemple les diabétiques.
Une application rigoureuse des fondements mathématiques de l’assureur permet de maintenir l’équilibre financier de la compagnie d’assurance. La détermination du plein
d’assurance permet également de maintenir cet équilibre.
La charge des risques couverts est allégée en pratique par la réassurance et la co-assurance :
La coassurance : est une technique qui permet la division de gros risque entre plusieurs assureurs, chacun est garant de sa part dans la limite de son plein de souscription.
Celle-ci ne peut avoir lieu qu’avec le consentement de l’assurer.
La réassurance : est un contrat par lequel l’entreprise d’assurance se fait assurer à son tour pour tous ou partis des risques qu’elle demeure seul à garantir à l’égard de
l’assuré. L’assureur directe est appelé « cédant » car il cédé une part du risque au réassureur. Le réassureur est appelé « cessionnaire ». L’assuré demeure étranger de la
relation qui unit le cédant au cessionnaire. La réassurance permet à l’assureur de réduire les risques. => l’assurance de l’assureur.

LA CLASSIFICATION DES ASSURANCES :

CLASSIFICATION DES ASSURANCES


Cette classification conduit généralement à distinguer les assurances de dommage et les assurances de personnes (forfaitaire). Le critère de distinction est celui de la
détermination des obligations de l’assureur lors de l’exécution du contrat d’assurance.

Assurances à caractère indemnitaire : Assurance à caractère forfaitaire :

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Assurance à caractère indemnitaire est une prestation équivalente au préjudice subi. L’assurance à caractère forfaitaire est la situation quand l’assureur est tenu de payer
Ses assurances garantissent le patrimoine de l’assurée dans ses composante un montant forfaitaire déterminé lors de la conclusion du contrat.
corporelle ou incorporelle. Elles sont fondées sur le principe indemnitaire. Celles-ci Dans ce cas, la prestation de l’assureur est déterminée dans la police d’assurance
se subdivisent en deux catégories principales : (contrat d’assurance). Le meilleur exemple est l’assurance de la vie et l’assurance
1) Les assurances de la chose garantissent les dommages causés aux contre les accidents et les maladies corporelles.
véhicules ou aux marchandises. Cette assurance là (accident et maladies corporelles) répond à la fois à la définition
2) Les assurances à responsabilité de l’assurer garantissent les conséquences des assurances de dommages et celle à caractère forfaitaire, car une promesse de
pécuniaire suite aux dommages que se derniers peut causer à un tier => rente ou de capital (forfaitaire)est prévue en plus du remboursement de certains
relation tripartite : assureur, assurée-responsable et tier victime. frais pharmaceutiques(indemnitaire).
Cette assurance accomplie un rôle complémentaire à celui de la sécurité sociale et
permet de doter l’assurée d’une sécurité optimale.
L’assurance ne peut pas remplacer la sécurité sociale, car certains risques sont
techniquement mal assurables pour l’assureur et reviennent très chère pour
l’assurée.
 Exemple ; dans les assurances contre les maladies, la prime est calculée en
fonction de l’âge de l’assuré et de son état de santé. Le montant des cotisations
payées par la sécurité sociale est déterminé sur la base du revenu. L’équilibre
financier des caisses de la sécurité sociale dépend de la grille d’âge de la
population ainsi que des avancées et des prestations sanitaires. En effet ce-sont
les jeunes qui payent pour les vieux, les riches qui payent pour les pauvres et le
bien portant paye pour le mal portant et le célibataire qui paye pour le chef
d’une famille nombreuse.

EXEMPLE D’ASSURANCE EN TUNISIE


En Tunisie, les diverses catégories d’assurances, ont été énuméré dans un arrêté des ministres de finance du 2 janvier 1993 :
- L’assurance automobile qui se subdivise en 2 catégories : Une assurance de responsabilité civile, assurance de dommages subis par les véhicules terrestres à moteur.
- L’assurance des incendies et les évènements naturelles
- L’assurance transport, se subdivise 3 catégories en assurance de marchandises transporté, assurance des corps des véhicules et l’assurance de responsabilité civile
résultant de l’emploi des véhicules aériens et maritimes.
- L’assurance de construction, dont on trouve l’assurance de responsabilité civile des intervenants dans la construction et assurances des dommages des ouvriers
- L’assurance de responsabilité civile générale
- L’assurance des risques agricoles : assurance contre la mortalité du bétail, assurance contre l’incendie des récoltes, l’assurance des cultures sous-sers et assurance sur
corps de navire de pêche
- L’assurance-crédit

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- L’assurance Afrique-Assistance = les pannes sur la route


- L’assurance protection juridique
- L’assurance vie
- La réassurance

PREMIER TITRE – LA RELATION D’ASSURANCE


La relation d’assurance est régie par le code d’assurance et l’ensemble des textes qui l’ont complété. Le code des assurances a été promulguer par la loi du 9 mars 1992 et
entré en vigueur le 1er janvier 1993. Le code a permis de réunir l’ensemble des textes qui régissent la matière. La codification a permis de protéger le droit des assurés et des
bénéficiaires du contrat d’assurance. Les dispositions du code tentent également à garantir l’équilibre financier des entreprises d’assurances qui est indispensable au bon
déroulement de l’opération de l’assurance et à la solidité de l’assise financière de ces entreprises.

La réglementation de l’assurance a selon certains auteurs contribués à la moralisation du secteur de l’assurance, il s’agit notamment des dispositions relatives aux
intermédiaires en assurance.

Les caractères du contrat d’assurance :


1er caractère – Un contrat consensuel : Le contrat d’assurance est un contrat nommé. Celui-ci est dit consensuel, lorsque le consentement des partis suffit à le former. Le
consentement est suffisant pour la formation du contrat et aucune formalité n’est exigée.
 Eventuellement il faut faire remarquer que le contrat d’assurance est prouvé par écrit, c’est ainsi qu’on peut affirmer que l’écrit n’est pas une condition de validité.
Cependant, sur le plan pratique ; contrairement à la théorie ; les contrats d’assurances sont tous écrits.
 En matière d’assurance le consentement des partis est suffisant pour la validité du contrat.

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2ème caractère - Un contrat synallagmatique : Il y’a une réciprocité dans les obligations des assurés et de l’assureur. L’assuré s’engage à faire une déclaration des risques, a
payé les primes et a déclaré les sinistres. Réciproquement, l’assureur est tenu d’accomplir la prestation prévue au contrat en cas de sinistre par contre il n’est pas tenu de
garantir le sinistre lorsque l’assuré exécute mal ses obligations ou lorsqu’il ne les exécute pas.

3ème caractère – Un contrat à titre onéreux : Dans le contrat d’assurance il n’y a pas d’intention libérale car chacune des partis au contrat espèrent réaliser un profil de
l’opération. En contrepartie, de la prestation qui incombe l’autre contractant. L’assuré paye les primes et les cotisations, en contre parti de la sécurité que lui procure
l’assureur. Il faut noter, que dans la relation de l’assuré et du tier bénéficiaire l’intention libérale existe.

4ème caractère – Un contrat successif : Son exécution s’étale dans le temps. La garantie dû par l’assureur s’échelonne dans le temps et peut être prévue pour une longue
période.

5ème caractère – Un contrat aléatoire : Le contrat est dit aléatoire lorsque ses effets dépendent d’un événement incertain. Dans la relation assureur et assuré, il y’a un alea.
Celui-ci se vérifie aussi bien en cas de couverture d’un risque incertain qu’on cas de risque certain.

6ème caractère – Un contrat d’adhésion : Les grandes entreprises sont capables de négocier les clauses des contrats d’assurance sur un pied d’égalité avec l’assureur. Mais
les assurés adhèrent généralement à des contrats préétablis. Sur le plan pratique, le contrat est un imprimé, les assurés se contentent de remplir les blancs. Le législateur a
essayé à travers les dispositions du code de réduire les inégalités entre les partis contractantes en multipliant les dispositions protectrices. Dans cette même logique les
tribunaux continus d’interpréter en faveur de l’assuré les clauses ambigus.

Introduction du premier titre :


La relation d’assurance sera étudiée sous un angle chronologique, elle prend naissance par le contrat conclu par les deux partenaires de l’assurance (Chapitre 1). La relation
d’assurance se poursuit pendant une durée librement déterminée par les partis. Celle-ci peut prendre fin par la résiliation.

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PREMIER CHAPITRE – LA RELATION D’ASSURANCE


Le contrat d’assurance est un contrat synallagmatique qui unit deux partenaires l’assureur ; qui est le professionnel de l’assurance ; et l’assuré ; qui est consommateur. La
relation d’assurance prend naissance suite à la conclusion du contrat. Certains changements peuvent nécessités une adaptation du contrat. La modification du contrat parait
donc nécessaire.

SECTION I – LES PARTENAIRES DANS LA RELATION D’ASSURANCE

PARAGRAPHE 1- LES PROFESSIONNELS DE L’ASSURANCE


Ce sont les entreprises d’assurance et de réassurance, les intermédiaires, les experts en assurance et les commissaires d’avaries.

LES ENTREPRISES D’ASSURANCE :


L’article 48 définit les entreprises d’assurance comme les entreprises qui se livrent à titre d’activité habituelle à la souscription et à l’exécution des contrats d’assurances tels que définis à l’article
1 du présent code. L’entreprise d’assurances est tenue de fournir au consommateur une prestation forfaitaire ou intermédiaire en cas du sinistre.

L’assureur est toujours une personne morale contrôlée par l’Etat par le biais De l’agrément accordé par le Ministère des Finances sur avis du comité des assurances.
 « Pour accorder ou refuser l’agrément, le Ministre des finances prend en compte la faisabilité et la solvabilité des entreprises notamment les programmes d’action les moyens techniques et
financiers mis en place ainsi que la qualification des dirigeants de l’entreprise et la structure de son capital ou son fond commun »
 Le contrôle de l’état se poursuit même lors du fonctionnement de l’entreprise.

Aussi ces entreprises sont tenues d’informer le Ministère des Finances de toutes les désignations qu’elles projettent et de faire au sein de leurs conseils d’administrations ou de leurs principaux
dirigeants, tout en fournissant un état détaillé de leurs compétences et expériences.

Le Ministre dispose selon l’article 50 du délai d’un mois à partir de la notification pour s’opposer à la désignation des personnes qui ne remplissent pas les exigences de compétences et
d’expérience.

Les entreprises d’assurance doivent être constituées sous l’une des formes suivantes :
• Sociétés anonymes
• Sociétés à forme mutuelle
• Caisse mutuelle agricole

Les sociétés anonymes d’assurance sont régies par le code des sociétés commerciales auquel il faut ajouter certaines dispositions des codes des assurances (toutes société anonyme est
commerciale par la forme).

Les sociétés d’assurance à forme mutuelle. L’article 55 du code les considère comme des sociétés civiles à condition qu’elles garantissent à leurs adhérents moyennant cotisation, le règlement
intégral de leur engagement en cas de réalisation des risques pris en charge et qu’elles répartissent entre leurs adhérents leurs excédents de recette dans les conditions fixées par les statuts.

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II. Les intermédiaires d'assurance :


Ces intermédiaires distribuent l’assurance et sont au contact des assurés. Les intermédiaires d'assurance sont, le courtier d'assurance, l'agent d’assurance, le producteur en assurance sur la vie, les
banques et l'office national des postes.
Le courtier d'assurance : L'agent d'assurance : Le producteur en assurance sur la vie : Les banques : L'office national des
postes :
Selon l'article 69 du code c'est la C'est la personne chargée en vertu L'article 69 C.A le définit en ces termes : « C'est la Peuvent conclure des
personne mettant en rapport des d'un mandat de conclure des personne physique salariée ou non, mandatée par une contrats d'assurance au L'article 39 L.F n° 2003-80
preneurs d'assurances et des contrats d'assurances entreprise pratiquant les opérations d'assurances sur nom et pour le compte du 29 décembres 2003 a
entreprises d'assurance ou de Au nom et pour le compte d'une la vie ». d'une ou de plusieurs permis à l'office national des
réassurance sans être tenu dans le ou de plusieurs entreprises L'activité du producteur est limitée à la présentation entreprises d'assurance et postes chargé en vertu d'une
choix de celles-ci à l'effet d'assurance. des contrats et éventuellement à l'encaissement des ce dans certaines branches convention de conclure des
d'assurer ou de réassurer des Il exerce individuellement ou primes. d'assurances. contrats d'assurances au nom
risques. dans le cadre d'une société civile Le courtier d’assurance, l'agent d'assurance et pour le compte d'une ou de
Le courtier est le mandataire de professionnelle. et le producteur en assurances sur la vie doivent plusieurs entreprises
l'assuré, il est responsable envers posséder une carte professionnelle et être inscrits sur d’assurances.
lui. un registre tenu par les services du " comité général
des assurances "
(V. conditions d'octroi de la carte, art 73)

Deux remarques complémentaires s'imposent :


- Remarque 1 : Les experts et commissaires d'avaries ne sont pas des parties au contrat d'assurance, car leur mission est purement technique. L'expert est tout prestataire de service
habilité à rechercher les causes, la nature, l'étendue des dommages et leur évaluation. Le commissaire d'avaries est tout prestataire de service habilité à constater les dommages pertes et
avaries survenus aux marchandises assurées, à exercer le recours contre les tiers responsables et à prendre les mesures conservatoires et de prévention à l'effet de limiter l'aggravation
des pertes.
- Remarque 2 : Le législateur a réglementé les organismes professionnels. Certains ont une mission consultative, alors que d'autres exercent le contrôle de la profession. Ils s’agissent de
l'association professionnelle des entreprises d'assurances qui regroupe les entreprises d'assurance et de réassurances.

Selon l'article 91 du code l'association est habilitée à soumettre à l'autorité de tutelle toute question intéressant l'ensemble de la profession.

* Le conseil national des assurances, examine et émet son avis sur les questions dont il est saisi par le Ministre des Finances. Il s'agit notamment des questions relatives à la situation du secteur,
et à son organisation ainsi qu'aux moyens susceptibles d'améliorer ses présentations.

* Le comité général des assurances, est un organisme de contrôle (loi n°2008 .8 du 13 février 2008)
 Ce comité relève du Ministère des Finances. Il veille à la protection des droits des assurés des bénéficiaires des contrats d'assurance et à la solidité de l'assise financière des entreprises
d’assurance et de réassurance et leur capacité à honorer leurs engagements.

PARAGRAPHE 2 – LES CONSOMMATEURS D’ASSURANCE

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L'emploi de cette expression permet de regrouper les diverses situations juridiques dans lesquelles un contrat d'assurance prend naissance.

1-Le souscripteur 2- L'assuré : 3- Les tiers :

L'article 242 C. OC selon lequel " les


Il s'agit de la partie au contrat au nom de laquelle la La qualité d'assuré, ne peut être ramenée à celle de partie au contrat, ni à celle de conventions n'ont d'effet qu'entre les parties
contractantes" connait des exceptions.
police est signée et qui s'engage au paiement des bénéficiaire. Il s'agit de la personne menacée dans sa personne dans son patrimoine
primes. (On parle également du preneur par le risque couvert. C'est le cas des assurances qui bénéficient à des
tiers :
d’assurance). La qualité d'assuré peut être confondue avec celle de souscripteur, Il s'agit de
 L'assurance sur la vie bénéficie à
l'hypothèse la plus courante en pratique. Ceci explique l'assimilation des deux termes untiers qui recevra la prestation due
par l'assureur en cas de décès de
Généralement le souscripteur est l'assuré lui même. par le législateur.
l’assuré. (Stipulation pour autrui)
Comme le précise l'article 3 du code des assurances L’assuré peut être le bénéficiaire de l'assurance  Dans les assurances de
responsabilité, le bénéficiaire
(l’assurance est contractée... pour le compte du Selon l'article 3 du code des assurances : « L'assurance peut être contractée ...soit pour
(victime) est un tiers inconnu lors de
souscripteur du ...) le compte d'une personne déterminée, soit pour le compte de celle a laquelle il la souscription du contrat.
appartiendra ».
 Il s'agit donc d'une application des mécanismes de droit commun au contrat
d'assurance. (Stipulation pour autrui)

Il convient à présent et après avoir déterminé les partenaires dans l’opération d’assurance de comprendre les règles applicables à la conclusion de ce contrat.

SECTION II – LA CONCLUSION DU CONTRAT INITIALE DU CONTRAT

PARAGRAPHE 1 – LA CONCLUSION INITIALE DU CONTRAT


Nous ferons l’étude dans ce paragraphe des étapes qui conduisent à la formation du contrat (1) ainsi qu'au moment où il prend effet (2), et aux modes de preuve qui lui sont
applicables (3).

1- LA FORMATION DU CONTRAT :
Le contrat d'assurance n'est formé que lorsqu'il y a rencontre de deux volontés, celle de l'assureur et celle de l'assuré.
A l'offre présentée par l'assuré coïncidera l'acceptation de l'assureur.
* L'offre constitue la proposition d'assurance faite par l'assuré, par laquelle le futur souscripteur demande une garantie contre certains risques.

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En pratique, cette proposition est un imprimé préétabli par l'assureur, comportant des questions relatives au risque du futur contrat.
Aussi l'article 7 du code des assurances prévoit que " l'assuré est obligé de répondre
Loyalement et avec précision à toutes les questions consignées dans le formulaire de déclaration de risque par lequel l'assureur l'interroge lors de la conclusion du contrat sur
les circonstances qui sont de nature à lui faire apprécier les risques qu'il prend en charge".
L'offre émane donc de l'assuré, car l'assureur ne fait que remettre un imprimé mon signé.
Le véritable pollicitant est donc l'assuré.
Il faut préciser que la proposition d'assurance doit répondre aux caractéristiques légales de l'offre telles qu'édictées par l'article 23 du coc.
Elle doit donc être complète, précise et contenir les conditions du futur contrat.
Il faut ajouter que si l'offre est faite sans délai, l'offrant peut la retirer dans un délai raisonnable, tant qu'elle n'a pas été acceptée par l'assureur, les pourparlers engagés sont
alors interrompus.
Il en est autrement lorsque l'offre est faite avec délai.
Selon les règles de droit commun (art 33 coc) " celui qui a fait une offre en fixant un délai pour l'acceptation est engagé envers l'autre partie jusqu'à l'expiration du délai.
Il est dégagé si aucune réponse d'acceptation ne lui parvient dans le délai fixé.
L'acceptation :
L'assureur n'est pas lié par la proposition d'assurance faite par l’assuré. Il peut en effet refuser la garantie si le risque lui parait par exemple très élevé ou qu'il ne rentre pas
dans ses activités.
L'accord de l'assureur porté à la connaissance de l'assuré suffit en principe à former le contrat, car le contrat d'assurance est un contrat consensuel.
Cet accord peut prendre plusieurs formes (télégramme, fax, note de couverture.)
Afin d'éviter les contestations, l'assureur en général la signature de la police par l’assuré.
Il est même possible de subordonner la conclusion du contrat au versement de la première prime. Ce paiement devient une condition de formation du contrat, alors qu'il rentre
normalement dans la phase de l'exécution d'un contrat déjà conclu.
Cette solution trouve un appui dans les dispositions de l'article 2 du code des assurances selon lesquelles avant la signature du contrat ou de l'avenant, l'assureur et l'assuré
peuvent s'engager l'un à l'égard de l'autre par la remise d'une note de couverture qui, sauf stipulation contraire, indique que l'engagement est fait sur la base des conditions
générales du contrat d'assurance.
Ainsi selon la doctrine l'acceptation constatée par écrit, n’importe quel écrit suffit à la formation du contrat.
Ajoutons enfin, que conformément aux dispositions du COC (art 31) si la réponse de l'assureur est faite avec réserves, elle s'analysera comme une offre nouvelle et un refus de
la proposition de l'assuré.

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2 - LA PRISE D'EFFET DU CONTRAT D'ASSURANCE :


La détermination du moment précis de la prise d'effet du contrat d'assurance est importante, car c'est à ce moment que l'assuré est couvert du risque garanti.
Le principe applicable est celui de la prise d'effet immédiate du contrat. Ce principe connait des exceptions.
* Le principe de la prise d'effet immédiate du contrat.
C'est suite à l'acceptation de l'offre par l'assureur, que le contrat prend effet.
Dès lors en cas de sinistre l'assureur doit la prestation promise à l'assuré.
* Les clauses de rapport de la prise d'effet du contrat.
Il ressort de l'article 3. Infini que les parties au contrat peuvent convenir de la date d'effet du contrat. Cette date relève donc de la liberté contractuelle.
Ainsi les polices d'assurance comprennent en pratique une clause de prise d'effet le lendemain à midi du jour de la conclusion du contrat.
Le sinistre n'est donc réglé que s'il est postérieur à la date stipulée au contrat.
Il est également possible que la prise d'effet du contrat soit subordonnée à un terme certain (ex : le jour de la livraison d'un véhicule déjà commandé).
* Le contrat peut prendre effet le lendemain à midi du paiement de la première prime.
Dans ce cas le contrat est conclu, mais l'obligation de l'assureur est liée à l'exécution d'un événement certain.
Pour mettre en œuvre cette clause, la prime doit être portable.
C'est le principe posé par l'article 6 du code des assurances qui précise que " la prime ou cotisation d'assurance est payable au domicile de l'assureur ou du mandataire désigné
par lui à cet effet, toutefois elle peut être payable au domicile de l'assuré ou à tout autre lieu convenu dans les cas et les conditions qui seront fixées par arrêté du Ministre
chargé de la Finance.
Lorsque l'assureur a délivré à l'assuré une note de couverture cette clause n'est pas applicable.

3 - LA PREUVE DU CONTRAT D'ASSURANCE :


L'article 2 du code des assurances ne prévoit que la rédaction de certaine clause est faite en caractères apparents. Cette disposition ne veut nullement dire que l'écrit est une
condition de validité. Elle signifie que le contrat est prouvé par écrit. En pratique le contrat est toujours un acte sous seing privé. Il va sans dire que la preuve du contrat
d'assurance par un tiers est libre.
La police et la note de couverture constituent l'engagement réciproque de l'assureur et de l'assuré.
* La police d'assurance
* Mentions de la police :
Il ressort de l'article 3 du code que tout contrat d'assurance comporte :

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1 - La date de souscription
2 - Les indications relatives aux parties contractantes
3 - Le risque assuré ou le terme de l'engagement
4 - La chose ou la personne assurée
5 - La prime ou la cotisation d'assurance
6- la valeur assurée.
7 - La date d'effet du contrat et sa durée
La police d'assurance comprend des conditions générales et des conditions particulières.
 Les conditions générales : Ces clauses sont rédigées par l’assureur. Elles sont communes aux contacts du même genre.
 Les conditions particulières :
- Elles permettent d’individualiser le contrat et de l’adapter aux diverses espèces. Ces clauses mentionnent les noms et domiciles des parties contractantes, la
personne ou la chose garantie, la nature du risque garanti, le point de départ de la garantie des risques le montant de la prime ou cotisation d’assurance.
Le législateur a posé des exigences de forme relatives à la rédaction de contrat.
 Certaines règles tendent à éliminer les abus antérieurs en avertissant l’assuré et en l’éclairant sur toutes les exceptions qui peuvent lui être opposées en cas de sinistre.
 L’article 2 du code prévoit que le contrat est rédigé en caractères apparents.
Il en va de même pour les clauses relatives aux nullités, déchéances et exclusions de garantie qui sont également mentionnées en caractères très apparents.
En pratique, ces exigences sont remplies lorsque les clauses sont rédigées en caractères gras ou dans une encre de différente des autres clauses.
Selon la doctrine, lorsque la loi prévoit la rédaction en caractères très apparents, il ne suffit pas que l’attention de l’assuré soit attirée, il faut que la prise de connaissance soit
facilitée par la grande lisibilité de la clause
« Il faut forcer son attention il faut qu’elle se détache du contexte de façon à être saisie rapidement par une lecture rapide ».
En pratique les polices sont rédigées en trois exemplaires : un pour l’assuré, un pour l’assureur et un pour l’intermédiaire.
Interprétation de la police :
- Conformément au droit commun, les clauses claires et précises ne reçoivent aucune interprétation et doivent être appliquées clairement et simplement.
- Lorsqu’il y a contradiction entre les conditions générales et les conditions particulières, il faut appliquer les conditions particulières.
- Enfin, l’obscurité et l’ambigüité doivent toujours être interprétées en faveur de l'assuré.
- Le contrat d’assurance étant un contrat d’adhésion, son interprétation se fera toujours dans l’intérêt de la partie faible.
La note de couverture :
- La note de couverture est appelée aussi lettre de couverture ou lettre de garantie.

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- C’est un document provisoire délivré par l’assureur par lequel il s’engage à garantir immédiatement l’assuré contre un ou plusieurs risques sans attendre la rédaction
définitive de la police.
- La note de couverture et généralement délivrée après l’accord définitif mais il est possible de donner à l’assureur une garantie en attendant que les pourparlers soient
terminés. La note de couverture n’aura plus d’effet dès son remplacement par la police.
- Le législateur n’a pas exigé de forme particulière pour la validité de la note de couverture
- Aussi tout écrit mentionnant les principales caractéristiques du contrat conclu, signé par l’assureur peut valoir note de couverture.
- Selon l’article 2 du code des assurances ‘’ l’assureur et l’assuré peuvent s’engager l’un à l’égard de l’autre par la remise d’une note de couverture qui, sauf stipulation
contraire, indique que l’engagement est fait sur la base des conditions générales du contrat d’assurance
 Il s’en suit qu’en cas de contradiction entre les conditions de la note de couverture et des conditions générales ce sont celles contenues dans la note qui prévalent.

PARAGRAPHE II – LA MODIFICATION DU CONTRAT D’ASSURANCE :


Suite à la conclusion initiale du contrat d’assurance, certains changements peuvent survenir.
Une modification du contrat est alors rendue nécessaire. La modification prend la forme d’un avenant. Son objet obéit au principe de la liberté contractuelle.

1- FORME DE LA MODIFICATION :
L’art 7-al 2 loi de 1930 prévoyait. <<L’assureur qui ne refuse pas dans les 10 jours une proposition de modification émanant de l’assuré est considéré l’avoir accepté.
Le code des assurances n’a pas repris cette disposition. Son article 2 prévoit que toute modification ou addition au contrat initial doit être constater par un avenant signé des
deux parties. Ainsi et conformément au droit des obligations (l’article 242 coc), le contrat d’assurance ne peut être modifier que d’un comme accord. L’avenant qui constate la
modification obéit aux mêmes règles de formes que la police. La remise d’une note de couverture peut également remplacer la police. Enfin, il convient de souligne qu’il faut
faire prévaloir les stipulations de l’avenant lorsque celles-ci contredisent ce que prévoit la police. Car l’avenant traduit la volonté récente des deux parties.
Remarque – La modification doit concernait un contrat en cours ou un contrat suspendu qui peut reprendre son efficacité. Un contrat qui a pris fin ne peut pas faire l’objet
d’une modification.

2- OBJET DE LA MODIFICATION :
Le législateur n’a pas posé de restriction qu’on à l’objet de la modification aussi conformément aux principes de la liberté contractuelle la modification peut porter sur tous les
éléments du contrat.
 Exemple : le contrat peut être prolonger si les souscrits pour une durée fixe sans clauses de tacite reconduction.

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DEUXIÈME CHAPITRE – LA VIE DE LA RELATION D’ASSURANCE


La relation d’assurance dure dans le temps, il est nécessaire donc de déterminer la durée pendant laquelle les partis demeurent tenues d’exécuter leurs obligations. L’assureur
et l’assuré peuvent se dégager du contrat en le résiliant avant son expiration (paragraphe 2)

SECTION 1 – LA DURÉE DU CONTRAT

PARAGRAPHE 1 – LA DURÉE LÉGALE DU CONTRAT :


L’alinéa 1er de l’article 5 du code de l’assurance, a posé le principe de la libre fixation de la durée du contrat par les partis. Sous le régime de la loi de 1930, la durée du contrat
devait être mentionner en caractère très apparait dont la police. Le législateur n’a pas repris en 1975 cette disposition. Mais il faut noter que la duré du contrat constitue
conformément aux dispositions de l’article 3 l’une des mentions de la police.
L’admission du principe de la libre fixation du duré de contrat, conduit à la conclusion de contrat a duré déterminer ou indéterminé.

PARAGRAPHE 2 – LA TACITE RECONDUCTION :


Elle présente une utilité certaine pour les deux parties au contrat d’assurance car la cessation du contrat à l’expiration du terme prévu peut léser les intérêts de l’assureur qui
perd la gestion du contrat. Cette cessation aura des effets néfastes sur l’assuré qui peut se trouver subitement sans garantit à la date d’expiration du contrat.
La tacite reconduction n’a pas été prévue par le code contrairement à la loi de 1930. Sa licéité est certaine.

SECTION 2 – LA RÉSILIATION DU CONTRAT D’ASSURANCE :

Se paragraphe sera consacré à l’étude de l’hypothèse de la résiliation périodique du contrat. Le code des assurances a prévu plusieurs autres hypothèses. Il s’agit de la
possibilité de la résiliation du contrat par l’assureur en cas de réticence ou de fausse déclaration. Cette hypothèse a été prévu par l’article 8 alinéa 3 et 4. La gradation des
risque (article 9 alinéa 2, 3 et 4) peut également constituer un motif pour résilier le contrat. Telle est également la solution en cas de non-paiement de la prime. (Article 11 et
en cas d’alinéation d’un véhicule terrestre à moteur). L’assuré peut résilier le contrat de diminution de risque et en cas d’aliénation d’un véhicule terrestre à moteur. Dans
toutes les hypothèses la résiliation n’est pas périodique.

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La résiliation obéit à certaine condition sa mise en œuvre doit répondre à certaine forme. La loi de 1930 à dans son article 5 ouvert aux deux partis une faculté de résiliation
décennal (chaque 10 ans) moyennant un prévit de 5mois lorsque le contrat est établi pour une durée indéterminée. Ainsi lorsque la première période de 10 ans est terminé une
deuxième prend lieu. Lorsque cette disposition a été abandonné par le législateur et ceux pour des dispositions plus avantageuses de l’article 5 : « si cette durée excède une
année et sous réserve des dispositions relatives l’assuré à le droit de résilier le contrat tous les asque l à l’échéance du contrat en prévenant l’assureur. L’exercice de se droit
par l’assureur reste subordonné à l’insertion d’une clause en le mentionnant dans le contrat. S’agissant de l’assuré les auteurs s’accorde à dire l’exercice du droit de résiliation
n’est pas déterminer à l’insertion
Même si le législateur a prévu que ce droit de résiliation doit être mentionner dans chaque contrat. Il faut en déduire qu’il s’agit d’une mesure dont l’objectif est

SECTION 3 - LA MISE EN ŒUVRE DE LA RÉSILIATION :

L’article 5 infini a prévu que la notification de la résiliation peut se faire soit par huissier notaire soit par lettre recommandée avec accusé de réception soit par tous autres
moyens indiqués au contrat. La résiliation peut être aussi notifiée à l’assureur au moyen d’une déclaration faite a ses bureaux contre récépissé.
 L’essentiel est d’avoir toujours une trace écrite.
Conformément à l’article 5 alinéa, l’assureur a le droit de résilier le contrat tous les ans à l’échéance du contrat en prévenant l’assureur 2 mois avant la date d’échéance. Il s’en
suit que l’assuré qui exerce son droit légal ne cause aucun préjudice pour l’assureur. Il ne lui doit par conséquent aucune indemnité de résiliation.
Par ailleurs et étant donné que la résiliation prend effet au bout d’une année l’assureur n’est pas tenu de restitué un prorata de prime pour une période non garantie. La règle de
la divisibilité de prime ne s’applique pas.
La doctrine admet la validité des clauses conventionnelles de résiliation. L’article 264 du coc qui prévoit la possibilité de résiliation du contrat dont les cas ou l’une des parties
n’accomplirait pas ses engagements peut recevoir application dans les rapports de l’assuré et de l’assureur. Il est donc possible de prévoir dans le contrat que chacune des
parties ou l’une d’entre elle se réserve le droit de mettre fin a ce contrat par sa seule volonté conformément aux conditions fixées au contrat. Ses clauses sont valables étant
donner qu’elles ne contredisent en rien les dispositions de l’article 5. Il faut souligner que ses clauses ne doivent en aucuns cas conduire à éluder les dispositions de l’ordre
public des droits de l’assurance.
Il en a ainsi lorsqu’une clause convié la résiliation de plein droit pour non-paiement de la prime (l’article 11 du code des assurances). La résiliation conventionnelle n’étant
pas prévu par le code il appartiendra donc aux parties dont déterminé la forme et le délai.
La résiliation doit être réputé effective dès qu’elle sera parvenu à la connaissance de la partie envers laquelle elle est prise.

CHAPITRE 3 – LE RISQUE, OBJET DU CONTRAT D’ASSURANCE


La définition du contrat nous a permis de dégager 3 éléments le risque, la prime et le sinistre. Le risque constitue l’élément le plus important car sa détermination à une
influence sur les deux autres éléments du contrat. La prime est calculée en fonction du risque couvert, le règlement du sinistre est également étroitement lié aux risques.

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Définition du risque : C’est un évènement aléatoire dont la réalisation nécessite la garantie de l’assureur. Il est important de délimiter les risques couverts (section 1) et de
comprendre le régime de leurs déclarations (section 2)

SECTION I – LA DÉTERMINATION DES RISQUES COUVERTS

Les partis fixent en principe librement le risque à garantir. Certaines dispositions légales limitent cependant cette liberté (paragraphe 1). Les parties contractantes peuvent
également restreindre la garantie ou écarter certains risques du champ de la garantie. On parlera dans cette hypothèse des exclusions conventionnelles de risque (paragraphe 2)

PARAGRAPHE 1 – LES RISQUES ASSURABLES :


Le risque constitue l’objet du contrat d’assurance. Il doit être aléatoire, réel et licite.

1) Le caractère aléatoire : 2) Le caractère réel du risque : 3) Le caractère licite :

L’aléa signifie l’incertitude de la réalisation ou de la date de survenance d’un On ne peut pas assurer un risque déjà L’article 4 du code dispose que tous intérêts
événement. Les cas « fortuit » sont assurables. Ils peuvent être constituer par réalisé lors de la souscription du légitimes peuvent faire objet d’un contrat
des phénomènes naturels ou par le fait d’un tier. Il faut souligner que contrat. L’article 19 du code prévoit à d’assurance.
techniquement certains événements aléatoires ne sont pas assurables, il en a cet effet que le contrat d’assurance est Le risque assurable doit donc être licite.
ainsi des catastrophes naturelles car le risque n’est pas dispersé, ainsi que des nul si la chose assurée a péri ou ne peut Le contrat d'assurance ne peut pas avoir un objet
actes de terrorisme. plus être exposé aux risques lors de la contraire à l'ordre public ou aux bonnes mœurs.
 Le fait de l’assuré, l’assureur ne répond pas des dommages résultant de la conclusion du contrat. (Les risques de loterie prohibée, les condamnations
faute intentionnelle ou de l’abusive car dans ce cas le caractère aléatoire pénales ne sont pas assurables (les amendes).
fait totalement défaut. Seules les conséquences civiles, des infractions
Le fondement technique de : La faute intentionnelle perturbe le hasard. Il faut pénales sont assurable.
ajouter également les raisons d’ordres morales. Il est en effet immoral de
s’assurer contre ses propres fautes. La faute intentionnelle n’a pas été définit par
le code des assurances, il faut donc recourir au droit commun pour en
déterminer la définition. Il s’agit de la faute délictuelle telle que définit par
l’article 82 du coc : « tous faits quelconque de l’homme, qui sans l’autorité de la
loi cause sciemment et volontairement à autrui un dommage ». En matière
d’assurance, la faute intentionnelle implique la volonté de créer le dommage.

PARAGRAPHE 2 – LES EXCLUSIONS DE RISQUES :


Les exclusions de risques conduisent à écarter du domaine de l'assurance certains événements ou dommages. Dans tous ces cas, il y a " mon - assurance". Certains risques sont
exclus par la loi (on a précédemment vu que la faute intentionnelle ou dolosive, les catastrophes naturelles sont rejetées hors de l'assurance.

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Techniquement l'assurance ne peut couvrir que des risques dispersés pour que puisse jouer une compensation par la loi des grands nombres. Les catastrophes naturelles et la
guerre entrainent des destructions massives de biens matériels, et des pertes de vies humaines que l'assurance ne pourrait pas prendre en charge.

L'assureur peut avoir intérêt à restreindre l'entendue de sa garantie d'une part en la définissant positivement et d'autre part en stipulant l'exclusion de certains risques.
L'exclusion peut porter sur certains événements, certains biens ou certaines personnes

L'article 4 du code des assurances ne prévoit que " tout intérêt direct ou indirect à la non réalisation d'un risque peut être assuré sauf exclusion formelle et limitée. » Le
législateur reconnait donc la validité des clauses d'exclusion de risque tout en les soumettant à de strictes conditions.

Le législateur tend encore une fois à protéger la partie faible qui n'est pas toujours en mesure de comprendre la véritable portée de ces clauses. L'exclusion doit être formelle,
limitée et rédigée en caractères très apparents.

1- L'EXCLUSION DOIT ÊTRE FORMELLE :


Cette condition suppose la clarté et la précision dans la formulation de l'exclusion.
La formulation doit donc traduire de façon non équivoque l'intention des parties d'exclure certains risques du champ de l'assurance.
L'exclusion peut revêtir deux formes.

Une forme directe : Une forme indirecte :


Dans ce cas les cas de mon assurance sont expressément énumérés dans la Dans ce cas l'assureur énumère avec précision les risques assurés, ce qui implique à contrario l'exclusion
police. La formule employée est : " tous les risques sont garantis sauf ..." des risques non cités.
Ex : lorsque l'assureur se contente de stipuler dans le contrat que l'assurance responsabilité civile couvre
Ex : l’article 118 du code dispose que le contrat d'assurances peut prévoir tout conducteur muni d'un permis de conduire.
des exclusions de garantie dans les cas suivants : A contrario tout conducteur non muni de permis n'est pas garanti.
a) Lorsqu’au moment du sinistre, le conducteur n'a pas l'âge requis
pour la conduite du véhicule assuré. La formulation indirecte de l'exclusion a été critiquée par certains auteurs, car elle peut parfois être une
b) Lorsqu’au moment du sinistre, le conducteur ne possède pas de source d'ambiguïté et d'équivoque dans la détermination de la véritable intention des parties.
certificats, en état de validité, érigés par la réglementation en
vigueur pour la conduite du dit véhicule .... La cour de cassation française a ainsi décidé dans une espèce ou le contrat garantissait les conséquences
c) En ce qui concerne les dommages subis par les personnes de la responsabilité délictuelle, que cette clause ne peut pas conduire à l'exclusion des dommages résultant
transportées par un véhicule terrestre à moteur, lorsque le de la responsabilité contractuelle.
transport n’est pas effectué dans les conditions de sécurité érigées
par la réglementation en vigueur. (Resp . Contrat / delic ) Il est en effet malaisé pour un consommateur de comprendre la distinction entre la
responsabilité contractuelle et la responsabilité délictuelle.

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2- L’EXCLUSION DOIT ÊTRE LIMITÉE


Une telle condition conduit à une exigence de précision et de nette délimitation de l'exclusion. Aussi les exclusions générales à caractère vague ne sont pas admises.
L'exclusion des dommages qui résultent de de la violation des lois et règlements ou l'exclusion générale des conséquences de la faute lourde. (L’appréciation de cette notion étant subjective, elle
ne peut être exclue de la garantie que si la police définit ce qu'il faut entendre par cette notion).
La jurisprudence est réticente à l'égard de ces clauses d'exclusion et n'hésite pas à en prononcer la nullité lorsqu'elles sont générales et imprécises. Elle rejoint le vœu du législateur d'éviter à
l'assuré une situation de non garantie qui peut être le résultat d'une clause ambigüe.

3 - L'EXCLUSION EST REDIGEE EN CARACTÈRES TRÈS APPARENTS :


L'article 12 (al 3) frappe de nullité toute clause édictant des nullités, des déchéances sous des exclusions non mentionnées en caractères très apparents. Cette disposition tend encore une fois à
protéger les assurés, car l'écriture des clauses dans une typographie particulière permet d'interpeller les assurés et d'attirer leur attention. Il faut ajouter que cette exigence de forme est applicable
à toutes les exclusions qu'elles soient directes ou indirectes.
 Lorsqu’elles sont indirectes et qu'elles résultent donc d'une définition a contrario du risque couvert, c'est la définition du risque qui doit être rédigée en caractère très apparents.
 En pratique les clauses d'exclusion sont souvent rédigées dans un caractère gras ou dans une couleur différente.
Les clauses d'exclusion du risque posent un dernier problème :
- A qui incombe la charge de la preuve de la réunion des conditions de validité de la clause d’exclusion ?
o La jurisprudence française s'est prononcée sur le problème (Cass 22oct 1980) en décidant que « c'est à l'assureur qui invoque une exclusion de garantie de démontrer la réunion des
conditions de fait de cette exclusion => La solution a été critiquée par certain auteurs français (elle a été considérée sévère pour les assureurs). Cette solution nous parait en harmonie avec
les principes protecteurs de la partie faible en droit des assurances.

SECTION 2 – LA DÉCLARATION DE RISQUE

Le code des assurances oblige l'assuré à déclarer le risque à l'assureur. Cette déclaration revêt de l'importance, dans la mesure où elle permet à l'assureur de se former une opinion sur le risque.

PARAGRAPHE 1 : LE PRINCIPE DE LA DÉCLARATION DU RISQUE


En droit commun, chaque contractant doit, avant de s'engager se renseigner par lui-même. Ce principe ne peut pas être transposé en droit des assurances, car l'assureur ne peut
avoir certains renseignements qu'avec l'aide l’assuré : L'information est importante lors de la déclaration initiale du risque. Il en va de même dans la phase de l’exécution du
contrat, des circonstances nouvelles peuvent apparaitre (aggravation ou diminution du risque). L'assureur est également tenu de les déclarer, car elles peuvent nécessiter une
adaptation du contrat.

La déclaration initiale du risque : C’est une obligation fondamentale de l’assuré. Son accomplissement est déterminant pour le consentement de l’assureur. Il est important de
déterminer la forme de cette déclaration avant d'en préciser l'étendue.

1) FORME DE LA DÉCLARATION :

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Le code des assurances a abandonné le système de la déclaration spontanée des risques qui a régné sous l'égide de la loi de 1930.
 L'article 15 de cette loi obligeait l'assuré à déclarer exactement lors de la conclusion du contrat toutes les circonstances connues de lui qui sont de nature à faire apprécier
par l'assureur les risques qu'il prend à sa charge.
Désormais, c'est le système de la déclaration dirigée qui est applicable.
 L'article 7 du code des assurances oblige l'assuré à répondre loyalement et avec précision à toutes les questions contenues dans le formulaire de déclaration de risque par
lequel l'assureur l'interroge lors de la conclusion du contrat sur les circonstances qui sont de nature à lui faire apprécier les risques qu'il prend en charge.

Cette formule permet de guider avec précision l'assuré dans sa déclaration, vu qu'en général ce dernier connait mal la technique de l'assurance. Il ne peut donc pas savoir avec
exactitude les informations utiles pour l'assureur.

- Le questionnaire est généralement un imprimé rédigé par l'assureur.


- L'assureur remplit et signe cet imprimé en faisant sa proposition d'assurance.
- L'assureur fait confiance aux déclarations de l'assuré. (Le contrat d'assurance est un contrat de bonne foi)

A la lumière de ces déclarations et en tenant compte de la probabilité du risque et de son intensité, il peut accepter la proposition d'assurance. Mais il peut aussi, pour diverses
considérations (antécédents de l'assuré, solvabilité, mauvais risques), refuser l'offre.

2) ETENDUE DE LA DÉCLARATION :
Il s'agit de préciser les circonstances sur lesquelles va porter la déclaration.
Ces circonstances peuvent être objectives ou subjectives :
Les circonstances objectives : Les circonstances subjectives :

Ce sont les circonstances qui tiennent à Elles concernent la personne même de l'assuré.
l'objet même du contrat. Elles permettent  A-t-il fait l'objet de condamnations civiles ou pénales à l'occasion
à l'assureur de mesurer la fréquence et
Certains auteurs ont émis des réserves quant à cette forme de déclaration. Car généralement l'assuré n'a pas les connaissances techniques
l'intensité du risque. => Ex : en matière
nécessaires pour répondre au questionnaire pré - établi par l'assureur, « Quel que soit sa loyauté, l'assuré aura bien souvent du mal à être
d'assurance automobile, l'assuré précis et complet comme le lui commande la loi »
précisera l'usage familial ou
professionnel du véhicule, son modèle La doctrine a donc proposé que l'autorité de tutelle et la fédération des assurances établissent pour chaque catégorie d'assurance un
l'âge du conducteur). questionnaire type.
 Ces circonstances déterminent le  Ceci permettra à l'assureur de s'informer sur les éléments objectifs et subjectifs, qui sont déterminants dans son appréciation du risque.
montant de la prime.
La protection de l'assuré sera optimisée si le questionnaire est rédigé dans une langue claire et compréhensible.

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D’accident antérieur ? S’est-il vu retirer son permis de conduire a-t-il déjà être jeté par un autre assureur.

Les circonstances subjectives déterminent l'opinion de l'assureur sur le risque (Elles n’ont pas d'influence sur le taux de la prime).

La déclaration en cours de contrat des aggravations et des diminutions de risques peut recourir.
Au cours de l'exécution du contrat, des circonstances nouvelles peuvent apparaitre.
Il peut s'agir d'aggravations comme de diminutions de risques. La finalité de l'assurance qui est la sécurité nécessite alors une adaptation du contrat.
L'article 7 al 3 prévoit à cet effet que l'assuré est obligé "de déclarer les circonstances nouvelles intervenues en cours de contrat et qui rendent inexactes les réponses portées
aux formulaires.
 Ces dispositions ne sont pas applicables aux contrats d'assurances sur la vie. (Al. Dernier du l'art 7 C.A) car en prenant en charge d'assurer la vie de quelqu'un,
l'assureur doit automatiquement garantir les aggravations du risque qui sont le vieillissement et la maladie, et ce n'est qu'à ce titre que l'assurance vie remplit son but
1) La notion de circonstances nouvelles :

« En cas d’aggravation. Du risque en cours de contrat telle que si les circonstances nouvelles avaient été déclarée lors de la conclusion ou du renouvellement du ct l'assureur
n'aurait pas contracte ou ne l'aurait fait que moyennant une prime plus élevée » (Définition légale).
L'aggravation du risque doit être distinguée de l'augmentation de la valeur des biens assurés au cours du contrat.
Exemple de remplacement de meubles médiocres par un mobilier ancien authentique ne modifie pas le risque incendie mais seulement la valeur des biens assurés.
* La diminution des risques : Cette hypothèse a été prévue par l'article 9. Elle concerne les cas dans lesquels l'intensité du risque a diminué postérieurement à la conclusion du
contrat au point que si cette diminution avait existé lors de la conclusion du contrat.
L'assureur l'aurait conclu à des conditions moins onéreuses pour l'assuré.
2) Régime de la déclaration :
 Délai de la déclaration : Il est de huit jours à partir du moment où l'assuré en a eu connaissance. Ce délai est applicable aussi bien dans l'hypothèse d'aggravation du
risque que dans celle de sa diminution.
 Forme de la déclaration : afin d'éviter les contestations entre les parties et de garder un moyen de preuve, le législateur a précisé dans l'article 7 que l'assuré doit
déclarer les circonstances nouvelles par lettre recommandée.
3) Conséquences de la déclaration :
Il faut distinguer l'hypothèse de l'aggravation du risque de celle de sa diminution.

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a) Conséquences de la déclaration de aggravations de risques : B/ La diminution des risques :

Il ressort de la lecture de l'article 9 C.A que deux hypothèses doivent être distinguées : (Voir les dispositions de l'article 9 al6 du code
o L'hypothèse prévue par l'alinéa 1er de l'article selon laquelle, l'existence des des assurances).
circonstances nouvelles a la souscription du contrat aurait amené l'assureur à ne pas
contacter ou à ne le faire que moyennant une prime plus élevée.
o La deuxième hypothèse prévue par l'alinéa 2 du même article concerne les
circonstances qui auraient conduit à un refus absolu de contacter de la part de
l'assureur.
o L'hypothèse de l'art 9 al 1 : circonstances justifiant un refus absolu de contacter.

L'article reconnait à l'assureur un droit de résiliation unilatérale (sous réserve des


dispositions particulières relatives aux assurances obligatoires).
 L'exercée de ce droit de résiliation n'est possible que si la circonstance aggravante
a été mentionnée dans le contrat.
 La réalisation est une faculté offerte à l'assureur. Il peut donc l'exercer ou renoncer
à son exercice. Ceci veut dire que l'assuré ne peut l'invoquer pout mettre fin au
contrat.

o L'hypothèse de l'art 9 al 2 : Circonstances ne justifiant pas un refus absolu de


contacter :
- L'assureur peut en cours de contrat augmenter la prime ou cotisation d'assurance en
cas d'aggravation du risque telle que si les circonstances nouvelles avaient existé
au sou cryptions ou au renouvellement il n'aurait pas contacté ou ne l'aurait fait que
moyennant une prime ou cotisation plus élevée.
- Lorsque l'assuré n'accepte pas, l'assureur ne peut exercer le droit de résiliation que
30 jours après avoir notifié à l'assuré la demande d'augmentation de la prime.
- La modification doit être faite par lettre recommandé avec accusé de réception, et
doit mentionner le délai de 30 jours.
L'article précise que l'assureur ne peut exercer son droit qu'après avoir préalablement
mentionné les circonstances aggravantes dans le contrat.

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