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REVUE DE LA LITTÉRATURE

I.1.l’assurance.

Professeur KENGE NGOMBA(2008,p.12) définit l’assurance comme étant, une opération par
la quelle une partie(assuré) se fait promettre par une autre (assureur) moyennant paiement
d’une rémunération (prime) pour lui ou pour les tiers en cas de réalisation d’un risque.
L’assurance est donc une opération qui a pour but de réparer équitablement entre un grand
nombre de personnes, le dommage causé par un événement aléatoire, futur et possible à l’une
d’elles.

Selon Maxime Malinski, «  l’assurance est traditionnellement définie comme une opération
par laquelle l’assuré, moyennant paiement d’une prime, se fait promettre en cas de réalisation
d’un risque une prestation de l’assureur qui, prenant en charge un ensemble de risques, les
compare conformément aux lois de la statistique « 

I.2. Assureur

L’assureur est toute personne physique ou morale qui, moyennant la prime ou la cotisation de
l’assuré, lui offre une certitude et sécurité tout en gérant des sommes permettant de faire face
aux effets perturbateurs du hasards (sinistre)

I.3. Assuré

C’est la personne physique ou morale sur la tête ou sur les intérêts desquels reposent une
assurance c’est-à-dire celle qui est menacée par le risque couvert soit dans son patrimoine.

La qualité de l’assuré est spécifique et ne peut être simplement ramené ni à celle des parties
au contrat ni à celle des bénéficiaires.

Il est vrai que l’assuré sur qui pèse un risque est souvent celui qui se garanti lui-même par un
contrat d’assurance. Mais il y a bien de moment où il y a une différence entre assuré et
souscripteur.

I.4. la coassurance

La coassurance est une opération par la quelle l’assuré souscrit à plusieurs compagnies
d’assurances, pour la garantie d’un même risque.
D, LUBO., (2009,p.11) définit la coassurance comme étant un contrat par le quel plusieurs
assureurs concluent en commun, une police avec un assuré et confient la gestion du contrat et
des sinistres éventuels à un des assureurs (compagnie) appelé compagnie apéritrice.

1.5. la réassurance

La réassurance est une opération par la quelle, l’assureur qui demeure seul responsable vis-à-
vis de ses assurés pour les risques qu’il a acceptés de couvrir, se garantit à son tour auprès des
tiers pour une partie importante de ces risques (D, LUBO. OP.cit)

I.6. la prime

C’est le prix de l’assurance. Le contrat d’assurance est toujours un contrat à titre onéreux
représentant techniquement le coût de la garantie du risque juridique.

La prime se divise en trois parties :

 La prime pure ou technique : c’est le coût probable du risque garanti. Elle est égale au
pourcentage de prime multiplier par capitaux assurés ;
 La prime commerciale ou nette : est la prime pure plus charge c’est-à-dire la somme
qu’il faut ajouter à la prime pure d’une assurance afin de couvrir un certain nombre de
frais inhérent au fonctionnement (frais de gestion, commission des intermédiaires)
 La prime totale égale la prime commerciale ou nette plus les taxes (ICA) c’est-à-dire
ce que perçoit l’assureur pour le compte de l’Etat.

I.7. le risque

Dans l’Encarta(2007) Le risque est la probabilité de réalisation d’un événement futur et


incertain.

Le risque peut se définir selon R, KOLA comme un élément incertain et qui ne dépend pas
exclusivement de la volonté des parties. Le hasard y trouve nécessairement sa place.

Le risque est un préjudice, sinistre éventuel que les compagnies d’assurances garantissent
moyennant le paiement d’une prime. Il est l’élément le plus fondamental qui détermine le
calcul de la prime, il est l’objet même du contrat d’assurance.

I.7.1. Caractères généraux du risque

Du point de vue de caractère, un risque doit être aléatoire, mais réel et licite.

I.7.1.1.Caractère aléatoire mais réel du risque


Il est réel lorsque sa réalisation aléatoire est néanmoins possible, cette réalisation présente un
caractère d’incertitude composé techniquement par la loi de grand nombre (fréquence).

Cette incertitude affecte soit la réalisation de l’événement assuré par exemple la destruction
d’un immeuble par un incendie soit la survenance d’un événement lui-même par exemple le
décès.

Le risque assuré doit être licite et l’objet du contrat ne doit pas être contraire à l’ordre public

En titre d’exemple : l’opération de contre bande, les condamnations pénales, les amendes ne
sont pas assurables.

I.7.1.2. Sélection des risques

Lors de choix des risques, l’assureur fait référence sur l’analyse de trois facteurs notamment :

 Le risque variant suivant la race, le sexe, la classe sociale, la profession et le mode


d’habitation.
 Le risque variant suivant la morale, le comportement et les mobiles de l’assuré
 L’Etat de santé de l1.7.2 Le sinistre

D’après la loi n°15/005 du 17 mars 2015 portant code des assurances, le sinistre est la
survenance de l’évènement prévu par le contrat d’assurance.

Il y a sinistre lorsque dans un contrat d’assurance en cours d’exécution se réalise un risque


prévu en suscitant l’obligation de garantie de l’assureur. Il doit avoir ni suspension de la
garantie pour le non payement de la prime ni exclusion de risque légale ou conventionnelle ni
nullité du contrat. La réalisation du sinistre suscite une fois encore des obligations de deux
parties l’assuré et l’assureur.

I.8.Assurance vie.

L’assurance vie est un contrat par le quel, moyennant paiement d’une prime, d’assureur
s’engage à server au souscripteur ou à un tiers par lui désigné, une somme déterminée sous
forme de capital ou de rente, en cas de décès de la personne assurée ou de survie à une époque
déterminée. D, LUBO (op.cit).

L’ assurance vie fait partie des assurances des personnes qui couvrent les risques pouvant
atteindre la personne de l’assuré : vie, mort, accident, maladie, invalidité., elle intervient dans
la couverture du risque en cas de vie, décès, et à la fois vie et décès c’est-à-dire combinée
comme souligne M, FONTAINE.

Cette catégorie d’assurance joue le rôle économique et social comme les autres branches dans
le sens où elle assure une protection contre les séquences financières d’un décès ou d’une
servie au-delà de la vie lucrative. Une particularité est qu’en couvrant le risque de son décès,
le souscripteur songe non à lui-même, mais à la protection de ses proches (familles).

ERNAULT cité par M, FONTAINE., pense que l’assurance vie participe au grand débat actuel
sur l’avenir des pensions. On connaît les graves problèmes de la sécurité sociale. Le
vieillissement de la population et la restriction des ressources laissent craindre l’insolvabilité
du système des pensions légales dans les premières décennies du XXIème siècle. L’espoir
reste dans cette catégorie d’assurance qui joue également la fonction d’épargne.

Elle favorise les activités professionnelles dans le sens que la fréquence devient de plus en
plus grande dans la mise en jeu des responsabilités professionnelles (décennale des architectes
et entrepreneurs ; pour faute de la plupart des professions libérales ; pour garantir des vices de
fabrication, etc)..

L’assurance vie se classifie selon les risques couverts, on distingue selon BERR, l’ assurance
vie en cas de décès, l’ assurance en cas de vie et l’ assurance mixte :

I.8.1. l’assurance vie en cas de décès

Dans l’assurance en cas de décès, c’est le décès de la personne dont la tête est assurée qui
provoque la prestation de l’assureur. Il existe selon le même auteur de nombreuses variantes :

-l’assurance temporaire : le risque n’est couvert que s’il survient avant une certaine date,
c’est-à-dire que l’assureur ne s’engage à verser le capital que si le décès de l’assuré survient
avant l’expiration du contrat. Une telle police est souvent souscrite pour couvrir une période
où les risques de mort paraissent plus graves (voyages, risques professionnels)

-l’ assurance vie entière : la réalisation du risque fait l’objet du versement d’un capital au
bénéficiaire à la mort du souscripteur, c’est-à-dire l’assureur y effectue toujours sa prestation
au décès de l’assuré.

L’objectif est celui de constituer un capital pour ses héritiers ou pour le bénéficiaire désigné,
en écartant la menace d’un décès prématuré

1.8.2. l’assurance en cas de vie


C’est un contrat par le quel l’assureur s’engage moyennant une prime, à verser les sommes
prévues dans le contrat au cas où l’assuré est vivant à une date déterminée. Le risque est donc
la survie de l’assuré.

-l’ assurances de capital différé : l’assureur exécute sa prestation à la date prévue si l’assuré
est toujours en vie à ce moment. Le capital sera par exemple payé le jour où l’assuré atteindra
ses 65ans. Rien n’est dû si l’assuré décède prématurément.

Cette forme d’assurance répond particulièrement aux besoins d’une personne qui craint pour
elle-même d’éprouver des difficultés financières au terme de la période active de son
existence, mais qui n’a pas à se soucier du sort de proches en cas de décès prématuré.

L’assurance de capital différé permet à l’assuré de se procurer un capital, s’il est toujours en
vie à un moment donné où certains frais particuliers peuvent s’être exposés : études, mariage
etc…

-l’assurance avec capital réservé : étant donné que la logique de cette catégorie veut que
l’assureur ne doit rien si l’assuré est mort prématurément, les primes, dans cette hypothèse,
paraissent avoir été payé en pure perte. En réalité, elles ont rempli leur fonction de couvrir un
risque (survie) même si ce risque ne s’est pas réalisé.

Il existe un moyen de récupérer les primes versées à l’aide de la contre assurance, qui permet
à l’assureur , en contrepartie d’une surprime, de s’engager à rembourser tout ou partie de
prime déjà payée en cas de décès prématuré de l’assuré.

-l’assurance de rente en cas de vie : l’assurance verse une rente viagère en cas de survie de
l’assuré à une période déterminée.

1.8.3. les assurances mixtes

Les assurances mixtes combinent l’assurance en cas de vie et en cas de décès. Elles répondent
à un double besoin : permettent de réaliser une opération d’épargne tout en assurant le risque
de décès.

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