Vous êtes sur la page 1sur 19

Cycle de formation : DTS

Classe : LOGISTIQUE 3
Année scolaire 2020-2021
Semestre : S1 ou S2

1. Intitulé du cours : ASSURANCE DES TRANSPORTS


2. Volume horaire : 25 HEURES
3. Nom et contact de l’enseignant : OUATTARA SIAMBOU / Tel : 07 09 99 14 48

4. Objectifs du cours :
 Connaitre le fondement et les grandes branches des assurances
 Savoir Editer un contrat d’assurance ainsi que les différentes polices d’assurance
 Comprendre le fonctionnement de l’assurance des transports maritime, aérien,
terrestre
 Pouvoir accomplir les formalités en cas de sinistre et son dédommagement.

5. Prérequis :
 Notion sur les différents transports
 Notion sur les éléments constitutifs d’un contrat

6. Contenu :
Introduction
L’assurance transport de marchandises ou encore couverture des risques en
transport est née en Angleterre à la fin du 17 ème siècle dans un café appartenant à
EDWARD Llyod. Les milieux professionnels de la navigation avaient pris l’habitude de s’y
réunir afin d’y échanger des informations et d’y consulter les nouvelles inscrites au
tableau noir. C’est ainsi qu’est née en 1690 la Llyod’s, club de propriétaires de navires
qui s’engageaient solidairement, en cas de perte d’un navire de l’un des membres, à
contribuer à son remboursement.
Par couverture des risques, il faut entendre la protection des biens et des
marchandises contre tout danger éventuel pouvant survenir pendant leur déplacement.
Il s’agit en conséquence de pouvoir faire face aux éventuels dommages pendant leur
transport de leur point de départ à leur point d’arrivée. Cette protection permettra de
couvrir soit la marchandise appelée faculté soit le moyen de transport appelé corps. En
définitive, cette protection se réalise dans le cadre de l’assurance.
De ce qui précède, il convient de retenir qu’il existe une assurance pour les
marchandises et une assurance pour le moyen de transport.
PARTIE I : GENERALITES SUR L’ASSURANCE
CHAPITRE I : FONDEMENT ET GRANDES BRANCHES DE L’ASSURANCE

I. FONDEMENT DE L’ASSURANCE

L’assurance est définie comme l’opération par laquelle une partie (l’assureur)
s’engage moyennant une rémunération (la prime ou la cotisation) à payer une
prestation (indemnité ou capital) à une autre partie (l’assuré ou bénéficiaire convenu)
en cas de réalisation d’un risque déterminé.
Cette opération tend à combattre l’aléa (le hasard).
L’assuré par cet acte de prévoyance se met à l’abri d’un risque redouté.
L’assureur en intervenant cherche à réduire l’effet du hasard en regroupant toutes les
personnes désirant se faire garantir à ce même risque. Ainsi, cette opération réalise une
mise en commun par la contribution proportionnelle de chacun.
L’assurance se fonde sur l’adage "mieux vaut prévenir que guérir".
L’assurance trouve son principe dans l’esprit de solidarité, ce besoin d’association
pousse des individus à s’unir et à se grouper pour mieux se défendre d’un péril commun
contre lequel chacun pris isolement s’avère impuissant à lutter.
L’individu apporte la contribution de son effort personnel à la masse qui en
échange et par réciprocité l’assure de sa protection.
Le péril commun en assurance, c’est le risque ; ainsi à tout moment et dans tous
les domaines, l’accident, la maladie, la mort, ou la ruine menacent les individus dans
leur personne et dans les biens. Le risque peut être défini comme un événement futur
de réalisation incertaine ou de réalisation certaine mais à une date inconnue,
indépendant de la volonté de l’assureur et de l’assuré.
Avec l’évolution dans tous les secteurs, les risques sont de plus en plus nombreux.
Or très souvent, les individus sont incapables de faire face aux dépenses engendrées par
ces évènements. C’est pourquoi, ils s’adressent aux compagnies d’assurances pour les
secourir : c’est dans ce sens qu’intervient l’assurance.
Il résulte de tout ce qui précède que l’assurance apparaît comme une solution aux
inquiétudes et à l’impuissance des individus en ce qu’elle recherche une sécurité fondée
sur la solidarité moyennant le paiement d’une somme d’argent dénommée prime.

II. GRANDES BRANCHES DE L’ASSURANCE

On distingue deux grandes branches de l’assurance :


- Les assurances terrestres
- Les assurances transports
1. Les assurances terrestres
Elles se rapportent aux assurances incendie, accident, vol, maladie, dégâts des eaux.
Dans les assurances terrestres, on distingue :
1.1. L’assurance de dommage
Elle a pour but de réparer les conséquences d’un événement dommageable affectant le
patrimoine de l’assuré et se subdivise en deux catégories :
1.1.1) L’assurance de chose
Elle couvre les pertes matérielles qui frappent les biens propres de l’assuré.
1.1.2) L’assurance de responsabilité
Son objectif est de réparer les préjudices subis par le
patrimoine de l’assuré contre qui une action en responsabilité a été exercée par un tiers
à qui il a causé un dommage.
NB : Les assurances de dommage sont soumises à un principe suivant lequel la
prestation de l’assureur ne peut en aucun cas excéder le montant effectif du préjudice
subi par l’assuré.
Exemple de contrat de dommage :
- l’assurance automobile couvrant les dommages subis par le véhicule est une
assurance de chose et
- la responsabilité du conducteur vis-à-vis du tiers à qui il a causé un préjudice une
assurance de responsabilité.
1.2. L’assurance de personnes
Elle prévoit des prestations en cas de réalisation des risques qui menacent la
personne même de l’assuré (infirmité accidentelle ou décès).
Ces prestations sont naturellement forfaitaires car il est très difficile, voire
impossible d’évaluer en argent, la vie et l’intégrité physique et même la santé d’un
individu.
La prestation de l’assureur après sinistre est fonction de la somme promise par la
convention : c’est une allocation.
2. Les assurances transport

2.1. Définition
L’assurance transport est un contrat par lequel l’assureur s’engage moyennant le
payement d’une prime à indemniser l’assuré du préjudice subi par des valeurs définies
et exposées aux dangers d’une expédition du fait de la survenance de certains risques.
2.2 .Intérêt de l’assurance transport
Quel que soit le mode de transport concerné, la marchandise est soumise du fait
du transport lui-même, à des risques particuliers tels que le groupage, le déraillement,
la chute, le naufrage, le renversement.
Ces risques peuvent survenir à tout moment : lors du chargement, du
déchargement, ou pendant le transport proprement dit.
En conséquence, il appartient à tout opérateur économique d’assurer sa
marchandise dès lors qu’elle est soumise au transport. L’assurance transport constitue
une sécurité essentielle pour l’entreprise.
En effet, en cas de sinistre, elle permet l’indemnisation de l’assuré même dans les
cas d’une limitation ou d’une exonération de la responsabilité.
En fait, l’assurance transport ne remet pas en cause le principe de responsabilité
du transporteur ; au contraire, elle vise même à pallier les conséquences des dommages
découlant de circonstances où la responsabilité du transporteur ne peut être engagée et
à faciliter le règlement des dommages.
L’assurance transport est déterminée par des modes de transport ; ainsi dans :
- les relations continentales, les modes de transport privilégiés sont les transports
terrestres.
- les relations intercontinentales, les modes de transport privilégiés sont les
transports aérien et maritime.
CHAPITRE II : LA PLACE DE L’ASSURANCE DANS L’ECONOMIE

La mission essentielle de l’assurance est certainement d’apporter aux individus la


sécurité dont ils ressentent plus ou moins le besoin ; l’assurance protège en effet les
hommes contre les risques qui les menacent dans leur personne et dans leurs biens.
L’assurance est d’une importance capitale dans une économie car l’assureur est un
vendeur de sécurité.

 d’un point de vue individuel, l’assurance est un acte de prévoyance donnant à son
auteur la connaissance de ses responsabilités : c’est un devoir moral envers
autrui. Exemple : l’assurance décès souscrite au profit de ses héritiers.
 d’un point de vue général, l’assurance joue aujourd’hui un rôle important dans
l’économie.

I. RÔLE SOCIAL DE L’ASSURANCE

Sur le plan social, l’assurance est un facteur de sécurité parce qu’elle garantit la
réparation et favorise la création : d’où le développement des régimes sociaux tels que
l’assurance maladie, l’assurance accident de travail, l’assurance chômage, l’assurance
retraite…
1. Fonction réparatrice de l’assurance

L’assurance permet de prévenir les mauvais effets du hasard et de les réparer. Elle
permet d’indemniser les préjudices résultant de la réalisation de certains risques. Cette
fonction apparaît évidente surtout pour les assurances de dommage ; ainsi grâce à
l’assurance :

- l’immeuble incendié sera reconstruit


- le véhicule endommagé sera réparé
- l’objet volé sera remplacé.

2. Fonction créatrice de l’assurance

En apportant la sécurité aux hommes, l’assurance favorise l’éclosion d’un grand


nombre d’activités que les hommes n’oseraient sans elle entreprendre de manière
individuelle ou collective.

Exemple :
 la pratique de certains sports (rallye, rugby…)
 la mise en œuvre de grands ensembles industriels (SIR…) et commerciaux
(SOCOCE….)
 l’exercice de métiers dangereux (exploitation minière, la maçonnerie, les
pilotes…)
Les uns et les autres exposés à des sinistres aux conséquences désastreuses.

L’assurance est donc devenue une nécessité pour l’homme d’affaires. Afin de garantir
l’homme efficacement, l’assurance doit s’adapter à ses besoins et s’étendre sans cesse à
ses risques nouveaux : l’assurance est donc non seulement un facteur de progrès social
mais aussi un facteur de développement économique.

II. ROLE ECONOMIQUE DE L’ASSURANCE

Au plan économique, l’assurance est :

- d’abord un moyen de crédit


- ensuite une méthode d’épargne
- enfin un mode d’investissement

1. L’assurance : Moyen de crédit

L’assurance joue un rôle considérable en matière de crédit ; c’est un aspect


moderne de l’assurance qui vient relayer les formes classiques du crédit. C’est ainsi par
exemple que le contrat incendie vient fortifier la position du créancier hypothécaire qui
peut obliger son débiteur à assurer l’immeuble donné en garantie de sa créance.

L’assurance remplit par ailleurs une fonction de crédit au profit de l’économie


générale ; en effet, les réserves que les compagnies d’assurances sont obligées de
constituer contribuent à soutenir le crédit général du pays.

2. L’assurance méthode d’épargne

L’accumulation des primes versées par les assurés permet la constitution de


capitaux importants. Il en est ainsi surtout dans les assurances sur la vie où la prestation
de l’assureur s’exécute souvent à une échéance lointaine.

L’assurance apparaît alors comme une méthode d’épargne.

3. L’assurance mode d’investissement


Les sommes considérables que les compagnies d’assurance prélèvent sous forme
de primes doivent pour l’essentiel être placées pour la sécurité des assurés, des
bénéficiaires ou des victimes.

Ces sommes garantissent en effet l’exécution des obligations de l’assureur. Ces


capitaux apportent par ailleurs à l’Etat des ressources appréciables et permettent
notamment de couvrir une part importante des investissements publics tels que la
construction des hôpitaux, des écoles, des universités, des route etc.

A ce titre, l’assurance joue un rôle essentiel et par conséquent occupe une place de
choix dans la vie économique d’un pays.
CHAPITRE III : ELEMENTS DISTINCTIFS DU CONTRAT D’ASSURANCE

I. ACTEURS DANS LA CONCLUSION D’UN CONTRAT D’ASSURANCE

I.1. Les parties au contrat d’assurance


Le contrat d’assurance est conclu entre l’assureur et le souscripteur, mais le contrat
d’assurance intéresse d’autres personnes.
1-1-1- L’assureur
C’est une entreprise d’assurance respectant les normes de la réglementation en
vigueur.
1-1-2- Le souscripteur
C’est la partie qui signe la police (le contrat d’assurance) et s’engage à payer la prime ou
la cotisation.
1-1-3- L’assuré
C’est la partie dont la personne ou le patrimoine est exposé au risque à la suite de la
signature d’un contrat d’assurance.
1-1-4- Le bénéficiaire
C’est la personne qui en cas de sinistre est appelée à recueillir le profit du contrat
d’assurance. Ce profit est appelé soit une indemnité, soit un capital ou une allocation
selon la catégorie d’assurance.
NB :
- Dans certaines hypothèses, le souscripteur est en même temps l’assuré qu’on
appelle assuré-souscripteur. Exemple: M. YAO conduit l’assurance décès au profit
des enfants nés et à naître. Il est le souscripteur parce que c’est lui qui signe la
police et s’engage à payer la prime. Il est l’assuré parce que c’est la personne qui
est exposée au risque (décès).
- Dans d’autres hypothèses, une même personne cumule les qualités de
souscripteur, d’assuré et de bénéficiaire. Exemple : Mr. Koffi souscrit une assurance
incendie pour sa maison, il est le souscripteur parce que c’est lui qui s’engage à
payer la prime et signe la police. Il est l’assuré parce que c’est sa maison qui est
exposée au risque d’incendie. Il est le bénéficiaire parce qu’en cas de sinistre c’est
lui qui recueille l’indemnité d’assurance.

II. ELEMENTS DISTINCTIFS DU CONTRAT D’ASSURANCE

II.1. Les étapes de la conclusion du contrat d’assurance


La conclusion du contrat d’assurance passe par 3 étapes.
II.1.1. La proposition d’assurance
C’est l’étape par laquelle le futur souscripteur (le proposant) demande une assurance
pour les risques qu’il déclare. En principe la proposition d’assurance émane du
souscripteur. Mais au regard du caractère technique de l’assurance, la proposition
d’assurance se présente en pratique sous la forme d’un imprimé comportant un
questionnaire rédigé à l’assurance par l’assureur afin de recueillir les informations dont
il a besoin pour la souscription du contrat. La proposition d’assurance n’engage ni
l’assuré, ni l’assureur. Seule la police ou la note de couverture constate leur
engagement.
II.1.1. Le consentement de l’assureur
A l’aide des informations contenues dans la proposition d’assurance, l’assureur va
rédiger le contrat définitif d’assurance appelé police d’assurance.
Le consentement de l’assureur est matérialisé par sa signature qu’il appose sur la police
d’assurance.
1-2-1- La signature de la police par le souscripteur
Le souscripteur n’est lié à la police que s’il y appose lui aussi sa signature.
1- Les obligations des parties au contrat d’assurance
2-1- Les obligations de l’assuré
2-1-1- La déclaration du risque
L’assuré (souscripteur) doit :
- Déclarer le risque à la souscription du contrat d’assurance c’est-à-dire qu’il doit
déclarer toutes les circonstances connues de lui et qui sont de nature à faire
apprécier par l’assureur les risques qu’il prend en charge.
- Déclarer les aggravations de risque. Il s’agit des situations qui surviennent en cours
de contrat et qui si elles avaient été lors de la souscription du contrat, l’assureur
n’aurait pas contracté ou il ne l’aurait fait que moyennant une prime élevée.
2-1-2- Sanction de la déclaration
La sanction de la réticence ou la fausse déclaration varie selon que l’assuré soit
de mauvaise foi ou de bonne foi.
- L’assuré est de mauvaise foi lorsque de façon intentionnelle, il fait une fausse
déclaration, dans ce cas il encourt la nullité du contrat.
- Lorsque l’assuré est de bonne foi et que cette fausse déclaration est constatée
avant tout sinistre, l’assureur a le droit soit de maintenir le contrat moyennant une
augmentation de prime accepté par l’assuré, soit de résilier le contrat.
Quand cette fausse déclaration est constatée après un sinistre, la sanction est la
réduction proportionnelle de l’indemnité.
Exemple :
Si la prime normalement due est de 120 000 F CFA et que du fait de la fausse
déclaration, l’assuré n’a payé que 60 000 F comme prime ; si le montant du sinistre
60 000
s’élève à 600 000 F alors l’indemnité à payer par l’assureur est de : I = 120 000 ×600 000
Fcfa
I = 300 000 Fcfa

C’est l’application de la règle proportionnelle des primes.


2-1-3- Le paiement de la prime
L’assuré doit payer la prime à l’échéance convenu, à défaut il encourt la suspension de
la garantie et à la longue la résiliation du contrat.
2-1-4- La déclaration du sinistre
L’assuré doit déclarer le sinistre sous peine de déchéance. La déchéance est la perte du
droit à l’indemnité.
2-2- L’obligation de l’assureur
La principale obligation de l’assureur est de verser l’indemnité ou le capital au
bénéficiaire en cas de sinistre
2- La preuve du contrat d’assurance
Le sinistre est la réalisation du risque.
Exemple : le décès pour un contrat d’assurance est la réalisation du risque.
La preuve du contrat d’assurance se fait principalement avec la note de couverture et la
police. Mais d’autres documents peuvent être utilisés pour apporter la preuve.
3-1- La note de couverture
C’est un document provisoire constatant l’existence d’une garantie avant
l’établissement de la police d’assurance et sur lequel sont indiqués les éléments
essentiels de l’assurance.

3-2- La police d’assurance


C’est le document signé par les parties et qui constate l’existence et les conditions du
contrat définitif. Elle comporte essentiellement 3 parties :
- Les conditions générales : elles représentent un ensemble de clauses communes à
tous les contractants d’une branche d’assurance déterminée.
- Les conditions particulières : elles se présentent généralement sous la forme d’un
formulaire sur lequel l’on consigne les informations permettant d’individualiser le
contractant (nom de l’assureur, le souscripteur, l’identité du bénéficiaire, la période
d’assurance, les garanties, les franchises etc.…).
- Les conventions spéciales : elles se présentent comme une annexe au contrat
d’assurance. Leurs vocations est de compléter ou de préciser les conditions
générales.
3-3- L’attestation d’assurance

C’est le document qui permet de prouver que l’obligation d’assurance automobile est
effectuée.
3-4- Le certificat d’assurance
C’est un extrait de la police généralement utilisé en assurance des marchandises
transportées.
L’assurance est-elle obligatoire ?
De façon générale, l’assurance n’est pas obligatoire mais elle est nécessaire
étant donné que c’est un contrat. Mais de façon spécifique l’assurance est
obligatoire car avant de mettre toute voiture ou motocycliste en route il faut
souscrire une assurance. L’assurance est nécessaire pour couvrir les personnes
et les biens, offre des emplois.
3- Durée du contrat d’assurance
Elle est librement fixée par les parties, elle doit être mentionnée en caractère très
apparent.
4- Modification du contrat d’assurance
La modification du contrat d’assurance peut être faite à l’initiative du souscripteur ou de
l’assureur.
La modification initiée par l’assureur n’est opposable à l’assuré que si celui-ci y consent.
La modification du contrat d’assurance est constaté par un document appelé l’avenant.

CHAPITRE IV : MODALITES DE SOUSCRIPTION DES CONTRATS


D’ASSURANCES OU LES DIFFERENTES POLICES D’ASSURANCE

En vue de répondre aux désirs des chargeurs, les assureurs adaptent la


couverture des facultés aux besoins spécifiques des assurés.
On rencontre divers types de police d’assurance sur faculté, ce sont :
- la police au voyage
- la police d’abonnement ou police flottante
- la police à alimenter
- la police tiers - chargeur.
I. LA POLICE AU VOYAGE
Encore appelé la police particulière, elle est la forme la plus utilisée et la plus
simple. Elle concerne, ou du moins couvre un lot de marchandises d’une valeur donnée
pour un voyage bien déterminé.
Elle convient aux expéditions occasionnelles. Le risque y est délimité car il faut
mentionner dans la police au voyage :
- la nature de la marchandise à transporter
- la quantité
- le nom du navire
- le port d’embarquement et de débarquement
- le montant de la prime à payer.
La police au voyage comporte des avantages et des inconvénients.
1. Les avantages de la police au voyage
- Elle est souscrite par expédition (coup par coup)
- Elle est simple à utiliser.
2. Les inconvénients de la police au voyage
L’expéditeur d’une marchandise ou l’acheteur chaque fois qu’il aura une
expédition ou un achat à faire doit négocier un nouveau contrat. Par ailleurs le
paiement de la prime doit se faire avant le départ du navire
I. LA POLICE D’ABONNEMENT OU POLICE FLOTTANTE
Encore appelée police à temps, elle est conclue pour une période donnée. La
police d’abonnement définit le cadre général des expéditions futures dont les
caractéristiques individuelles ne sont pas connues lors de la négociation du contrat.
Il s’agit d’une police conclue d’avance et pour une période déterminée. Elle a
pour objet de couvrir automatiquement tous les envois faits par le même expéditeur.
Cette police permet à l’assuré de faire garantir des marchandises de toute nature quel
que soit le mode de transport et les lieux de départ ou de destination. Il permet
également de faire garantir des marchandises de nature différente. Et ces marchandises
peuvent avoir plusieurs destinations.
Pratique et souple dans ses dispositions et son application, la police
d’abonnement est effectivement adaptée aux besoins des grandes entreprises
exportatrices ou importatrices. La police d’abonnement couvre automatiquement
toutes les expéditions sans déclaration préalable. La mise en route des marchandises
garantit les assureurs. Il suffit à l’expéditeur de déclarer à ses assureurs dans le délai de
08 jours convenu dans la police (à accepter de l’expéditeur) à l’aide d’un carnet à
souche toutes les expéditions faites pour son compte. La police d’abonnement est
renouvelable chaque année par tacite de reconduction.
Toutefois les deux parties ont la possibilité de la résilier sous préavis d’un mois en
principe. La police d’abonnement a des avantages :
- Absence de formalisme
- Automaticité de la garantie
- Economie de temps et de frais.
Ces avantages impliquent pour l’assuré l’obligation de bonne foi. En effet, la police
d’abonnement est un contrat de fidélité. Ainsi, l’assuré a l’obligation d’affecter à la
police la totalité de ses marchandises. En cas de violation de cette obligation, l’assureur
est en droit de résilier le contrat. Il pourra même réclamer des pénalités dont les bases
résultent de l’inexécution ou de la mauvaise exécution de l’obligation contractuelle.
L’engagement de l’assureur est très important puisque dans la limite des risques
couverts par la police, il garantit automatiquement les marchandises expédiées même
s’il ne les connaît pas. Mais il est limité à un plein fixé par la police, c’est-à-dire à une
valeur maximale convenue par expédition et par navire.
2.1 Le contrat
L’accord précise les clauses concernant les éléments suivants :
- L’étendue des garanties (garantie "FAP…sauf", "Tous Risques")
- le taux de prime

2.2. Le mécanisme
Dans cette police, l’assuré s’engage à faire couvrir toutes les expéditions suivant
les critères définis au départ. De son côté, l’assureur accorde automatiquement sa
garantie pour chaque expédition dès la mise en risque. Cependant l’assuré doit faire la
déclaration d’expédition dans le délai de 8 jours à compter de l’expédition.
A défaut de déclaration, l’assureur peut :
- résilier la police sans délai
- réclamer les primes pour les expéditions non déclarées
- réclamer le remboursement des sommes réglées pour les sinistres survenus aux
marchandises non déclarées. La police d’abonnement est la plus appréciée et la
plus utilisée des professionnels (commerçants).

II. LA POLICE A ALIMENTER


Dans cette police d’assurance, il est exigé d’indiquer la valeur totale des
marchandises à transporter. Le chargeur est tenu avant toute expédition d’informer
l’assureur de la composition et de la valeur des marchandises à expédier.
Elle est pratique pour l’exécution des contrats commerciaux comportant des
expéditions échelonnées sur une période indéterminée et dont le montant total est
connu et souvent le nombre d’expéditions prévu.
Au lieu de souscrire une police à chaque expédition, l’assuré peut conclure une
police à alimenter. Il indiquera par la suite dans cette police, la valeur totale des
marchandises et le nombre d’expéditions prévu. Avant chaque envoi, il informe
l’assureur de la nature et de la valeur de l’expédition et sa composition. Cette police a
l’avantage d’être simple. Elle est pratiquée par les grandes sociétés. Elle fidélise les
relations entre l’assureur et l’assuré. En conséquence, les modalités de paiement de la
prime peuvent être discutées convenablement. Mais la prise en compte des
marchandises se fera à partir de chaque expédition. Le contrat prendra fin avec la
dernière expédition.
III. LA POLICE TIERS CHARGEUR
Dans le souci de respecter les délais d’acheminement, les commissionnaires en
douane (= transitaires) et les exportateurs souscrivent en leur nom propre des polices
d’assurance ; ils se chargent de transporter ou de faire transporter les expéditions.
L’avantage de cette police est que si un dommage survient aux marchandises
transportées même si ce dommage est dû au fait du transitaire par exemple, le client
assuré se verra dédommagé soit par l’assureur, soit par le transitaire.
Cependant l’inconvénient est que le transitaire peut ne pas être solvable si sa
responsabilité est engagée suite à la survenance d’un dommage.
C’est une police d’abonnement qui est à l’usage dans les compagnies de
navigation, chez les transitaires, les commissionnaires de transport et les transporteurs
terrestres. Elle est établie en leur nom. Sur cette police, ils peuvent appliquer les
marchandises que leurs clients leur ont demandé d’assurer en même temps de les
transporter ou de les faire transporter. Cette police dite tiers-chargeur est une police
d’abonnement dans laquelle l’assurance n’est pas automatique. L’assuré en non (celui
dont le nom figure sur la police, mais qui n’est pas en réalité l’assuré) n’est tenu
d’affecter à la police que les expéditions que des clients lui ont demandées d’assurer.

CHAPITRE V : FORMALITES A REMPLIR ET PROCEDURE A SUIVRE POUR UN


REMBOURSEMENT RAPIDE EN CAS DE SINISTRE OU DOMMAGE ASSURE

I. FORMALITES A REMPLIR POUR UN REMBOURSEMENT RAPIDE


EN CAS DE SINISTRE OU DOMMAGE ASSURE.
Pour un remboursement rapide en cas de sinistre ou de dommage assuré, l’assuré
doit fournir à l’assureur un dossier de remboursement comprenant cinq catégories de
documents qui sont :

1. L’original du titre de transport


Il faut un original du connaissement (CNT) qui est la preuve que le transport de la
marchandise a été fait par voie maritime et qui constitue un titre de propriété de la
marchandise. Il en résulte que les copies du titre de transport ne sont pas acceptées.

2. L’original du certificat d’assurance


Il constitue la preuve de l’assurance

3. La facture commerciale
Elle fait l’évaluation nette du coût de la marchandise et apporte la preuve de la
somme assurée ou la valeur d’assurance.

4. Les réserves prises sur le bon de livraison


Les réserves contre le dernier transporteur sont essentielles pour la compagnie
d’assurance car elles lui permettent l’exercice du recours contre les transporteurs si
ceux-ci sont responsables.

Certains assureurs déduisent de leur remboursement le montant des recours


qu’ils ne peuvent effectuer du fait de l’absence de ces réserves contre le dernier
transporteur.

Les réserves sont faites sur le bon de livraison. Elles doivent être précises, datées
et confirmées le jour même par lettre recommandée contre le dernier transporteur. La
photocopie du bon de livraison, la copie de la lettre de confirmation et des réponses
obtenues sont indispensables à la compagnie d’assurance.

NB : Les réserves générales n’ont aucune valeur juridique. En cas de dommages non
apparents, les réserves ne peuvent-être faites sur le bon de livraison.

Le manquant d’un ou de plusieurs colis (perte partielle) est assimilé à un dommage


apparent.

5. Le document constatant et chiffrant les dégâts et déterminant les


responsabilités : le certificat d’avaries
- En matière d’assurance maritime, l’intéressé à la marchandise doit faire intervenir au
plus tôt un commissaire d’avarie. Il procédera aux constatations contradictoires en
présence des parties intéressé et établira un constat d’avarie.
- En transport aériens et routiers, on procède immédiatement selon l’importance du
sinistre à une expertise amiable ou judiciaire.
- En transport ferroviaire, le chemin de fer établit un procès-verbal qui sera suivi ou
non à la demande des intéressés d’une expertise judiciaire : ce sont des documents
dont a besoin la compagnie d’assurance pour règlement.
NB : En cas de perte totale de l’envoi qui n’arrive jamais à destination, essayer d’obtenir
du transporteur un certificat de perte dans les 30 jours suivant l’expiration du délai
convenu ou à défaut dans les 60 jours de la prise en charge.

II. LA DEMARCHE A SUIVRE EN CAS DE PERTE OU DOMMAGE

1. La procédure PCD
 Préservation : à l’arrivée, en cas de perte ou dommage, le réceptionnaire de la
marchandise doit veiller à ce que les dommages ne s’aggravent pas. De plus, il
s’engage à préserver les recours juridiques contre les tiers éventuellement
responsables et à affecter des réserves par écrit sur le bordereau de livraison. Il
confirme ces réserves par lettre recommandée au transporteur immédiatement
sur les avaries apparentes et dans un délai de trois jours pour les dommages non
apparents.
 Constatation : le destinataire doit ensuite faire établir un constat contradictoire
dans le délai fixé par un commissaire d’avaries habillé : si le réceptionnaire ne dit
rien, il est supposé être d’accord avec les remarques du commissaire.
 Déclaration : il convient ensuite de déclarer le sinistre à la compagnie auprès de
laquelle l’assuré souscrit l’assurance, sauf modalités différentes prévues par la
police, notamment en cas de CIF/CIP.

2. Le dossier de réclamation
Les pièces à fournir dans le dossier de réclamation doivent inclure l’ensemble des
justificatifs nécessaires au traitement du dossier et à l’indemnisation de l’assuré.

Contenu du dossier de réclamation

- La justification du droit à l’indemnisation : la police ou l’avenant


- La justification de la réalité de l’expédition : le contrat de transport
- La justification du dommage : le certificat d’avaries délivré par le commissaire
d’avaries ou le certificat de non-livraison.
- Le justificatif de la valeur d’assurance : facture et documents complémentaires
- La preuve de la conservation des recours : le double du bon de livraison portant
les réserves mentionnées au moment de la livraison et des copies des lettres de
réserves adressées aux transporteurs avec les réponses de ces derniers.
3. Le versement de l’indemnité
3.1. La recevabilité de la demande
La compagnie d’assurances procède, dès réception du dossier, à l’examen de la
recevabilité de la demande : elle recherche les cas d’exclusion tels que la faute de
l’assuré, le vice propre de la marchandise, l’insuffisance ou le défaut d’emballage. Elle
vérifie ensuite que l’assuré est bien couvert pour le sinistre subi et ne demande pas
l’indemnisation des conséquences commerciales de l’avarie de transport.

Exemple : en cas d’expédition dans les pays tropicaux, l’influence de la température sur
les marchandises ne peut pas être couverte même avec une assurance "TOUS RISQUES".

3.2. Le règlement des pertes et dommages


Dès que le dossier est complet, la compagnie d’assurances peut procéder au
calcul de l’indemnité et au versement de celle-ci dans les 30 jours qui suivent la remise
du dossier complet.

4. Procédure à suivre pour un remboursement rapide en cas de sinistre ou


de dommage assuré

- Le dossier de remboursement est à présenter selon le cas à la compagnie


d’assurance, l’agent ou le courtier. S’il y a police tiers chargeur, c’est au
transporteur ou au transitaire de rassembler les pièces justificatives nécessaires.
Lorsque le dossier est complet, la compagnie d’assurance est tenue de procéder
au remboursement dans le mois de sa réception. Si les choses traînent, les
compagnies bénéficient de la prescription de deux ans. Rappelons que la
prescription peut être interrompue ou suspendue selon les dispositions légales
très précises qui se traduisent par une citation directe ou par la reconnaissance
écrite du droit du réclamant.
- Par ailleurs, il faut veiller également à réclamer le remboursement des frais et
honoraires des experts ou commissaires d’avaries en même temps que le
remboursement du sinistre proprement dit car les réclamations ultérieures pour
frais annexes ont peu de chance d’être prises en compte une fois le principal est
remboursé.
PARTIE II : L’ASSURANCE DES TRANSPORTS
THEMES DES EXPOSES

CHAPITRE I : L’ASSURANCE DU TRANSPORT MARITIME

CHAPITRE II : L’ASSURANCE DU TRANSORT AERIEN

CHAPITRE III : L’ASSURANCE DU TRANSPORT ROUTIER

CHAPITRE IV : L’ASSURANCE DU TRANSPORT FERROVIAIRE

Conclusion

1. Modalités d’évaluation : Devoirs de maison, Exposée de groupe

2. Bibliographie
 Syllabus du cours de l’année 2020 dispensé par PROF DJIBRIL TRAORE

Vous aimerez peut-être aussi