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Classe : LOGISTIQUE 3
Année scolaire 2020-2021
Semestre : S1 ou S2
4. Objectifs du cours :
Connaitre le fondement et les grandes branches des assurances
Savoir Editer un contrat d’assurance ainsi que les différentes polices d’assurance
Comprendre le fonctionnement de l’assurance des transports maritime, aérien,
terrestre
Pouvoir accomplir les formalités en cas de sinistre et son dédommagement.
5. Prérequis :
Notion sur les différents transports
Notion sur les éléments constitutifs d’un contrat
6. Contenu :
Introduction
L’assurance transport de marchandises ou encore couverture des risques en
transport est née en Angleterre à la fin du 17 ème siècle dans un café appartenant à
EDWARD Llyod. Les milieux professionnels de la navigation avaient pris l’habitude de s’y
réunir afin d’y échanger des informations et d’y consulter les nouvelles inscrites au
tableau noir. C’est ainsi qu’est née en 1690 la Llyod’s, club de propriétaires de navires
qui s’engageaient solidairement, en cas de perte d’un navire de l’un des membres, à
contribuer à son remboursement.
Par couverture des risques, il faut entendre la protection des biens et des
marchandises contre tout danger éventuel pouvant survenir pendant leur déplacement.
Il s’agit en conséquence de pouvoir faire face aux éventuels dommages pendant leur
transport de leur point de départ à leur point d’arrivée. Cette protection permettra de
couvrir soit la marchandise appelée faculté soit le moyen de transport appelé corps. En
définitive, cette protection se réalise dans le cadre de l’assurance.
De ce qui précède, il convient de retenir qu’il existe une assurance pour les
marchandises et une assurance pour le moyen de transport.
PARTIE I : GENERALITES SUR L’ASSURANCE
CHAPITRE I : FONDEMENT ET GRANDES BRANCHES DE L’ASSURANCE
I. FONDEMENT DE L’ASSURANCE
L’assurance est définie comme l’opération par laquelle une partie (l’assureur)
s’engage moyennant une rémunération (la prime ou la cotisation) à payer une
prestation (indemnité ou capital) à une autre partie (l’assuré ou bénéficiaire convenu)
en cas de réalisation d’un risque déterminé.
Cette opération tend à combattre l’aléa (le hasard).
L’assuré par cet acte de prévoyance se met à l’abri d’un risque redouté.
L’assureur en intervenant cherche à réduire l’effet du hasard en regroupant toutes les
personnes désirant se faire garantir à ce même risque. Ainsi, cette opération réalise une
mise en commun par la contribution proportionnelle de chacun.
L’assurance se fonde sur l’adage "mieux vaut prévenir que guérir".
L’assurance trouve son principe dans l’esprit de solidarité, ce besoin d’association
pousse des individus à s’unir et à se grouper pour mieux se défendre d’un péril commun
contre lequel chacun pris isolement s’avère impuissant à lutter.
L’individu apporte la contribution de son effort personnel à la masse qui en
échange et par réciprocité l’assure de sa protection.
Le péril commun en assurance, c’est le risque ; ainsi à tout moment et dans tous
les domaines, l’accident, la maladie, la mort, ou la ruine menacent les individus dans
leur personne et dans les biens. Le risque peut être défini comme un événement futur
de réalisation incertaine ou de réalisation certaine mais à une date inconnue,
indépendant de la volonté de l’assureur et de l’assuré.
Avec l’évolution dans tous les secteurs, les risques sont de plus en plus nombreux.
Or très souvent, les individus sont incapables de faire face aux dépenses engendrées par
ces évènements. C’est pourquoi, ils s’adressent aux compagnies d’assurances pour les
secourir : c’est dans ce sens qu’intervient l’assurance.
Il résulte de tout ce qui précède que l’assurance apparaît comme une solution aux
inquiétudes et à l’impuissance des individus en ce qu’elle recherche une sécurité fondée
sur la solidarité moyennant le paiement d’une somme d’argent dénommée prime.
2.1. Définition
L’assurance transport est un contrat par lequel l’assureur s’engage moyennant le
payement d’une prime à indemniser l’assuré du préjudice subi par des valeurs définies
et exposées aux dangers d’une expédition du fait de la survenance de certains risques.
2.2 .Intérêt de l’assurance transport
Quel que soit le mode de transport concerné, la marchandise est soumise du fait
du transport lui-même, à des risques particuliers tels que le groupage, le déraillement,
la chute, le naufrage, le renversement.
Ces risques peuvent survenir à tout moment : lors du chargement, du
déchargement, ou pendant le transport proprement dit.
En conséquence, il appartient à tout opérateur économique d’assurer sa
marchandise dès lors qu’elle est soumise au transport. L’assurance transport constitue
une sécurité essentielle pour l’entreprise.
En effet, en cas de sinistre, elle permet l’indemnisation de l’assuré même dans les
cas d’une limitation ou d’une exonération de la responsabilité.
En fait, l’assurance transport ne remet pas en cause le principe de responsabilité
du transporteur ; au contraire, elle vise même à pallier les conséquences des dommages
découlant de circonstances où la responsabilité du transporteur ne peut être engagée et
à faciliter le règlement des dommages.
L’assurance transport est déterminée par des modes de transport ; ainsi dans :
- les relations continentales, les modes de transport privilégiés sont les transports
terrestres.
- les relations intercontinentales, les modes de transport privilégiés sont les
transports aérien et maritime.
CHAPITRE II : LA PLACE DE L’ASSURANCE DANS L’ECONOMIE
d’un point de vue individuel, l’assurance est un acte de prévoyance donnant à son
auteur la connaissance de ses responsabilités : c’est un devoir moral envers
autrui. Exemple : l’assurance décès souscrite au profit de ses héritiers.
d’un point de vue général, l’assurance joue aujourd’hui un rôle important dans
l’économie.
Sur le plan social, l’assurance est un facteur de sécurité parce qu’elle garantit la
réparation et favorise la création : d’où le développement des régimes sociaux tels que
l’assurance maladie, l’assurance accident de travail, l’assurance chômage, l’assurance
retraite…
1. Fonction réparatrice de l’assurance
L’assurance permet de prévenir les mauvais effets du hasard et de les réparer. Elle
permet d’indemniser les préjudices résultant de la réalisation de certains risques. Cette
fonction apparaît évidente surtout pour les assurances de dommage ; ainsi grâce à
l’assurance :
Exemple :
la pratique de certains sports (rallye, rugby…)
la mise en œuvre de grands ensembles industriels (SIR…) et commerciaux
(SOCOCE….)
l’exercice de métiers dangereux (exploitation minière, la maçonnerie, les
pilotes…)
Les uns et les autres exposés à des sinistres aux conséquences désastreuses.
L’assurance est donc devenue une nécessité pour l’homme d’affaires. Afin de garantir
l’homme efficacement, l’assurance doit s’adapter à ses besoins et s’étendre sans cesse à
ses risques nouveaux : l’assurance est donc non seulement un facteur de progrès social
mais aussi un facteur de développement économique.
A ce titre, l’assurance joue un rôle essentiel et par conséquent occupe une place de
choix dans la vie économique d’un pays.
CHAPITRE III : ELEMENTS DISTINCTIFS DU CONTRAT D’ASSURANCE
C’est le document qui permet de prouver que l’obligation d’assurance automobile est
effectuée.
3-4- Le certificat d’assurance
C’est un extrait de la police généralement utilisé en assurance des marchandises
transportées.
L’assurance est-elle obligatoire ?
De façon générale, l’assurance n’est pas obligatoire mais elle est nécessaire
étant donné que c’est un contrat. Mais de façon spécifique l’assurance est
obligatoire car avant de mettre toute voiture ou motocycliste en route il faut
souscrire une assurance. L’assurance est nécessaire pour couvrir les personnes
et les biens, offre des emplois.
3- Durée du contrat d’assurance
Elle est librement fixée par les parties, elle doit être mentionnée en caractère très
apparent.
4- Modification du contrat d’assurance
La modification du contrat d’assurance peut être faite à l’initiative du souscripteur ou de
l’assureur.
La modification initiée par l’assureur n’est opposable à l’assuré que si celui-ci y consent.
La modification du contrat d’assurance est constaté par un document appelé l’avenant.
2.2. Le mécanisme
Dans cette police, l’assuré s’engage à faire couvrir toutes les expéditions suivant
les critères définis au départ. De son côté, l’assureur accorde automatiquement sa
garantie pour chaque expédition dès la mise en risque. Cependant l’assuré doit faire la
déclaration d’expédition dans le délai de 8 jours à compter de l’expédition.
A défaut de déclaration, l’assureur peut :
- résilier la police sans délai
- réclamer les primes pour les expéditions non déclarées
- réclamer le remboursement des sommes réglées pour les sinistres survenus aux
marchandises non déclarées. La police d’abonnement est la plus appréciée et la
plus utilisée des professionnels (commerçants).
3. La facture commerciale
Elle fait l’évaluation nette du coût de la marchandise et apporte la preuve de la
somme assurée ou la valeur d’assurance.
Les réserves sont faites sur le bon de livraison. Elles doivent être précises, datées
et confirmées le jour même par lettre recommandée contre le dernier transporteur. La
photocopie du bon de livraison, la copie de la lettre de confirmation et des réponses
obtenues sont indispensables à la compagnie d’assurance.
NB : Les réserves générales n’ont aucune valeur juridique. En cas de dommages non
apparents, les réserves ne peuvent-être faites sur le bon de livraison.
1. La procédure PCD
Préservation : à l’arrivée, en cas de perte ou dommage, le réceptionnaire de la
marchandise doit veiller à ce que les dommages ne s’aggravent pas. De plus, il
s’engage à préserver les recours juridiques contre les tiers éventuellement
responsables et à affecter des réserves par écrit sur le bordereau de livraison. Il
confirme ces réserves par lettre recommandée au transporteur immédiatement
sur les avaries apparentes et dans un délai de trois jours pour les dommages non
apparents.
Constatation : le destinataire doit ensuite faire établir un constat contradictoire
dans le délai fixé par un commissaire d’avaries habillé : si le réceptionnaire ne dit
rien, il est supposé être d’accord avec les remarques du commissaire.
Déclaration : il convient ensuite de déclarer le sinistre à la compagnie auprès de
laquelle l’assuré souscrit l’assurance, sauf modalités différentes prévues par la
police, notamment en cas de CIF/CIP.
2. Le dossier de réclamation
Les pièces à fournir dans le dossier de réclamation doivent inclure l’ensemble des
justificatifs nécessaires au traitement du dossier et à l’indemnisation de l’assuré.
Exemple : en cas d’expédition dans les pays tropicaux, l’influence de la température sur
les marchandises ne peut pas être couverte même avec une assurance "TOUS RISQUES".
Conclusion
2. Bibliographie
Syllabus du cours de l’année 2020 dispensé par PROF DJIBRIL TRAORE