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CHAPITRE 1 – LES SOURCES DU DROIT DE

L’ASSURANCE
Les sources principales du droit de l’assurance sont
 le code des assurances (Dahir n° 1-02-238 du 25 rejeb 1423) portant promulgation
de la loi n° 17-99 portant code des assurances (B O du 7 novembre 2002 tel qu’il
a été modifié et complété) et
 les règles générales du dahir des obligations et contrats de 1913.
 Les assurances maritimes restent régies par le dahir du 31 mars 1919 portant code
de commerce maritime. En effet, l’article 2 du code des assurances dispose
que le livre 1er intitulé « Le contrat d’assurance » ne concerne que les
assurances terrestres. Il n'est pas applicable aux assurances maritimes
SECTION 1 - EVOLUTION

Le code des assurances a abrogé les textes suivants :


- le dahir du 17 safar 1339 (30 octobre 1920) sur les sociétés ou caisses d'assurances
mutuelles agricoles°;
- l'arrêté du 20 chaabane 1353 (28 novembre 1934) relatif au contrat d'assurances;
- le dahir du 29 rabii Il 1356 (8 juillet 1937) relatif au règlement des frais et indemnités dus
à la suite d'accidents automobiles et aux contrats d'assurances de responsabilité civile des
propriétaires de véhicules automobiles sur route°;
- l'arrêté du 13 chaabane 1360 (6 septembre 1941) contrôle de l'Etat surles entreprises
d'assurances, de réassurances et de capitalisation°;
-
 - le dahir du 28 joumada Il 1374 (22 février 1955) instituant un "°fonds de garantie au
profit de certaines victimes d'accidents causés par des véhicules automobiles°"°;
 - le dahir n° 1-69-100 du 8 chaabane 1389 (20 octobre 1969) relatif à l'assurance
obligatoire des véhicules sur route°;
 dahir portant loi n° 1-76-292 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) relatif à la présentation
des opérations d'assurances, de réassurances et/ou de capitalisation et à l'exercice de la
profession d'intermédiaire d'assurances°;
SECTION 2 - PRESENTATION
La loi 17-99 portant code des assurances se compose de 5 livres :
I - LIVRE PREMIER « LE CONTRAT D'ASSURANCE »
 Ce livre est consacré aux assurances en général et traite en particulier
des assurances de dommages (incendie, grêle, responsabilité) et des assurances de
personnes (ex : assurance vie ; assurance capitalisation).
 Ce livre exclut les assurances maritimes et fluviales de son champ d’application.
L’article 2 dudit code stipule que le présent livre ne concerne que les assurances
terrestres. Il n'est applicable ni aux assurances maritimes, ni aux assurances
fluviales.
LE PRINCIPE INDEMNITAIRE

L’article 39 du code des assurances énonce le principe indemnitaire : « l’assurance relative


aux biens est un contrat d’indemnité ; l’indemnité due par l’assureur à l’assuré ne peut pas
dépasser le montant de la valeur de la chose assurée au moment du sinistre ».
PRINCIPE INDEMNITAIRE

Cette règle a pour objet d’éviter les sinistres volontaires qui se multiplieraient si
l’indemnité versée par l’assureur pouvait valablement excéder le montant réel du
dommage (certes la faute intentionnelle n’est pas assurable, mais sa preuve est toujours
difficile à établir (ex : incendies volontaires).
Le principe indemnitaire est l’indemnisation de tout le préjudice subi et rien que du
préjudice subi
 Cette règle a pour objet d’éviter les sinistres volontaires qui se multiplieraient si
l’indemnité versée par l’assureur pouvait valablement excéder le montant réel du
dommage (certes la faute intentionnelle n’est pas assurable, mais sa preuve est toujours
difficile à établir (ex : incendies volontaires).
Le principe indemnitaire est l’indemnisation de tout le préjudice subi et rien que du préjudice
subi
Code des assurances

Dispositions Dispositions propres à


communes à tous les chaque type de contrat
contrats d’assurance d’assurance

Assurance
de Dommage

Assurance de
personnes
TYPES D’ASSURANCE DE DOMMAGE

ASSURANCES DE ASSURANCE DE
CHOSES RESPONSABILITE

Cas particulier de
l’assureur indemnise
l’assuré en cas de
l’assurance
réalisation du sinistre automobile qui est garantir les
(ex :stock de une assurance de conséquences
marchandises )
chose et de pécuniaires de la
responsabilité responsabilité
civile de l’assuré
du fait du
Ex type: Assurance
incendie dommage causé à
autrui
ASSURANCE DE DOMMAGES

 GARANTIT les biens ou les choses de l’assuré :


dans les assurances de choses, l’assureur indemnise l’assuré en cas de réalisation du
sinistre (ex :stock de marchandises )
ou
 de garantir les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile de l’assuré du fait du
dommage causé à autrui
ASSURANCE DE DOMMAGE

Le code traite dans les assurances de dommages :


des assurances contre l’incendie, contre la grêle et
la mortalité du bétail et des assurances de responsabilité.
ASSURANCE DE PERSONNES

L’assureur s’engage à apporter une prestation lorsque le sinistre atteint la personne de l’assuré
(décès, accident corporel, maladie, invalidité).
En cas de réalisation du sinistre, l’assureur verse à l’assuré (ou à ses ayants droits) le capital
promis (décès) ou une indemnité (maladie).
Ces assurances comprennent les assurances sur la vie et de capitalisation.
- LIVRE II « LES ASSURANCES
OBLIGATOIRES »
 ASSURANCE CHASSE
 ASSURANCE AUTOMOBILE
 ASSURANCE DECENNALE
 ASSURANCE TOUS RISQUES CHANTIER

 ASSURANCE ACCIDENTS DE TRAVAIL (rendue obligatoire par le Code du travail)


 AMO loi 65-00 (loi de 2002) couverture médicale
Fonds de garantie des accidents de la
circulation.
Organisme créé par le dahir du 28 joumada II 1374 (22 février 1955) et qui est désormais régi
par les dispositions du code des assurances
Il est chargé d’assurer la réparation totale ou partielle
des dommages corporels causés par un véhicule terrestre à moteur dans le cas où les
personnes responsables de ces accidents sont inconnues ou non assurées et incapables d’en
dédommager les victimes en raison de leur insolvabilité
LIVRE III « LES ENTREPRISES D'ASSURANCES ET DE
REASSURANCE »

LES OPERATIONS D’ASSURANCES ET DE REASSURANCES


DEFINITION DES OPERATIONS D’ASSURANCE ET DE
REASSURANCE
LES OPERATIONS D'ASSURANCES

Ce sont toutes opérations portant sur la couverture de risques concernant une personne, un
bien ou une responsabilité.
Ces opérations sont classées par catégories dont la liste est prévue par l’arrêté du ministre des
finances et de la privatisation n°1548-05 du 6 ramadan 1426 (10 octobre 2005) relatif aux
entreprises d’assurances et de réassurances.
EXEMPLE

- vie et décès : toute opération d’assurances comportant des engagements dont l’exécution
dépend de la durée de la vie humaine
- capitalisation : toute opération d’appel à l’épargne en vue de la capitalisation et comportant
en échange de versements uniques ou périodiques, des engagements déterminés
- risques d’accidents corporels
- maladie, maternité
- accidents de travail
- assurances contre le vol
- opérations de réassurance
TRANSPORT (corps, facultés RC)

-opérations d’assurance des corps des véhicules terrestres


- opérations d’assurances contre les risques de responsabilité civile résultant de
l’emploi de véhicules terrestres à moteur y compris la responsabilité du
transporteur
- opérations d’assurance des corps de navires
- opérations d’assurances contre les risques de responsabilité civile résultant de
l’emploi de véhicules fluviaux et maritimes y compris la responsabilité du
transporteur
- opérations d’assurance des marchandises transportées
- opérations d’assurance des corps d’aéronefs
- opérations d’assurances contre les risques de responsabilité civile résultant de
l’emploi d’aéronefs y compris la responsabilité du transporteuR
LES OPERATIONS DE REASSURANCE

Ce sont toutes opérations d'acceptation de risques cédés par une entreprise d'assurances et de
réassurance
LES CONDITIONS D’AGREMENT
– L’AGREMENT

Les entreprises d'assurances et de réassurance ne peuvent commencer leurs opérations que si


elles sont agréées par l'administration.
Cet agrément n'est accordé, sur leur demande, qu'aux entreprises régies , sous réserve des
accords de libre
échange, passés par le Maroc avec d’autres pays, par le droit marocain ayant leur siège
social au Maroc et après avis du Comité consultatif des assurances.
Cet agrément est accordé par catégories d'opérations d'assurances.
FORME

Pour être agréées, les entreprises d'assurances et de réassurance doivent être constituées sous
forme
 de sociétés anonymes ou
 de sociétés d'assurances mutuelles
SOCIETE D’ASSURANCE
CAPITAL

les entreprises d'assurances et de réassurance doivent justifier d'un capital social d'au moins
cinquante millions (50.000.000) de dirhams.
Toutefois, en considération des opérations que l'entreprise d'assurances et de réassurance
entend pratiquer et des prévisions de ses engagements, l'administration peut exiger la
constitution d'un capital social supérieur au minimum précité.
SOCIETES D’ASSURANCE MUTUELLES
Les sociétés d'assurances mutuelles

 À but non lucratif


 garantissent au profit de leurs membres,
moyennant le versement d'une cotisation fixe
ou variable, le règlement intégral de leurs
engagements, en cas de réalisation des
risques dont elles ont pris la charge ;
 répartissent les excédents de recettes entre
leurs membres
Conditions

Un fonds d'établissement minimum de


50.000.000 de dirhams.
La demande d’agrément doit mentionner la ou
les catégories d’opérations d’assurance.
LE CONTROLE
LE CONTROLE

Le contrôle de l’Etat sur les entreprises d’assurances et de réassurance est assuré par le
ministre chargé des finances sur pièces et sur place.
 Le contrôle sur pièces s’effectue sur les documents dont la production est exigée par la
loi.
 Le contrôle sur place s’exerce par les fonctionnaires assermentés délégués à cet effet par
le ministre chargé des finances (livres, registres, contrats etc.)
 Le contrôle était assuré par la Direction des Assurances et de la Prévoyance Sociale
L’ACAPS
(source: site officiel de l’ACAPS)
« Création de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) par
la loi n°64-12 entrée en vigueur le 14 avril 2016
 Créée en remplacement de la Direction des Assurances et de la Prévoyance Sociale
(Ministère de l’Economie et des Finances), l’ACAPS est l’Autorité compétente pour le
contrôle des entreprises d’assurances et de réassurance, des intermédiaires
d’assurances ainsi que des organismes de prévoyance sociale (caisses de retraites,
mutuelles de prévoyance sociale et organismes gestionnaires de l’Assurance Maladie
Obligatoire »).
MISSION DE L’ACAPS
Source : site de l’ACAPS
« L’Autorité dispose de larges compétences en matière de régulation et de supervision des
secteurs qui lui sont assujettis, et ce dans l’intérêt des assurés, affiliés et bénéficiaires de
droits. Elle est ainsi en charge :
• De la régulation et de la normalisation à travers l’octroi des agréments ou autorisations et
la mise en place des règles et normes de fonctionnement du marché .
• Du contrôle de la solvabilité des Entreprises d’Assurances et de Réassurance et de la
pérennité financière des régimes et organismes de prévoyance sociale .
• De la veille au respect des règles applicables à chaque secteur par les opérateurs soumis à
son contrôle .
• De la protection des assurés, affiliés, adhérents et bénéficiaires de droits .
• Du suivi des pratiques commerciales et l’instruction de toutes les réclamations relatives
aux opérations pratiquées par les entités soumises à son contrôle. »

Objectifs de la création de l’ACAPS

 « Dans le cadre  de la modernisation de la supervision du secteur des assurances et de la


prévoyance sociale et en vue d’une plus grande convergence vers les normes et
standards internationaux en matière de supervision, l’Autorité de Contrôle des
Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) a été créée par la loi n°64-12
promulguée en mars 2014. Cette loi a pris effet à compter de la date d’entrée en
fonction effective des organes de l’Autorité en avril 2016 et ce, après la nomination du
Président en février 2016 et la tenue du 1er Conseil en avril 2016 ».
La loi n°64-12 est composée de VI titres :

• « Le titre I comporte les dispositions relatives à  la création de l’ACAPS, fixe son statut, ses
missions, l’étendue de son contrôle et les modalités de son organisation et de son
fonctionnement, dont notamment ses organes (Président et Conseil) et les instances
consultatives (commission de discipline et commission de régulation);
• Le titre II met en place un nouveau  cadre juridique pour l’exercice et la gestion des opérations
de retraite fonctionnant par répartition ou par répartition et capitalisation par des
organismes du secteur privé et ce, dans le but d’élargir la base des bénéficiaires pour couvrir
soit les personnes qui ne disposent pas actuellement d’une couverture retraite ou celles qui
désirent constituer une retraite complémentaire à celle offerte par les régimes de retraite de
base existants ;
• Les titres III, IV et V sont consacrés respectivement à l’harmonisation des dispositions de la loi
n° 17-99 portant code des assurances, de la loi n° 65-00  portant code de la couverture
médicale de base et du dahir portant loi n° 1-73-366 relatif à l’assurance à l’exportation,
avec les impératifs de l’autonomie de l’autorité de contrôle des assurances et de la
prévoyance sociale ;
• Le titre VI traite de certaines dispositions transitoires. »

Organisme professionnel

La loi a créé un Comité consultatif des assurances chargé de donner son avis sur toutes les
questions relatives aux opérations d'assurances et de réassurance.
Il peut être saisi à la demande soit de l'administration soit de la majorité de ses membres.
Il est également saisi par l'administration de tout projet de loi relatif aux conditions d'exercice,
de gestion et de
commercialisation des opérations d'assurances.
Les avis du Comité consultatif des assurances sont consultatifs.
COMPOSITION

Le Comité consultatif des assurances est présidé par le ministre chargé des finances
. Il est composé de :
 cinq (5) représentants au plus de l'administration,
 de douze (12) à seize (16) représentants des entreprises d'assurances et de réassurance et
 de quatre (4) représentants des intermédiaires d'assurances.
Il comprend en outre :
 le directeur de la Caisse de dépôt et de gestion,
 un représentant du Comité national de la prévention contre les
accidents de la route,
 un magistrat ayant grade de conseiller versé dans le domaine
économique et financier désigné par le premier président de la Cour
suprême

- LIVRE IV « LA PRESENTATION DES
OPERATIONS D'ASSURANCES
Les opérations pratiquées par les entreprises d'assurances et de
réassurance sont
présentées au public:
 soit directement par lesdites entreprises,
 soit par l'entremise des personnes habilitées à cet effet et
dénommées "intermédiaires d'assurances".
DEMARCHEURS

Les entreprises d’assurance et les intermédiaires d'assurances peuvent autoriser des personnes
physiques dénommées " démarcheurs " à
présenter pour leur compte et sous leur responsabilité, certaines opérations d'assurances.
MISSION DES DEMARCHEURS

Leur mission se limite à se rendre habituellement au domicile ou à


la résidence des personnes ou sur leurs lieux de travail ou dans les
lieux publics en vue de conseiller la souscription d'un contrat
d'assurance ou d'exposer oralement ou par écrit à un souscripteur
éventuel des conditions de garantie d'un contrat d'assurance.
INTERMEDIAIRE D’ASSURANCE

L’intermédiaire d'assurances est toute personne agréée par l'administration, en qualité :


 d'agent d'assurances, personne physique ou morale,
 ou en qualité de société de courtage.

Ils sont soumis au contrôle de l’Etat.
INTERMEDIAIRES

L’AGENT D’ASSURANCE LA SOCIETE DE COURTAGE


Personne habilitée par une entreprise Elle représente ses clients auprès
des entreprises
d'assurances et de réassurance dont il
d'assurances et de réassurance en ce qui
est le mandataire, à présenter au concerne le placement des risques.
public les opérations d’assurances
Particularité société de courtage

Toutefois, cette représentation est censée s'opérer également pour le compte de l'entreprise
d'assurances et de réassurance dans l'hypothèse où celle-ci
autorise la société de courtage à encaisser les primes à son profit.
La société de courtage n'est autorisée à régler des sinistres pour le compte des entreprises
d'assurances et de réassurance que sur mandat spécial.

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