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REGLEMENTATION ET CONTRÔLE

DES OPERATIONS D’ASSURANCE

GROUPE AGA 6
NOVEMBRE 2023

22/01/2024 1
citations
Henry Ford : « New York n’est pas la création des hommes, mais
celles des assurances…sans las assurances, il n’y aurait pas de
gratte-ciel car aucun ouvrier n’essaierait de travailler à une pareille
hauteur, en risquant de faire une chute mortelle et de laisser sa
famille en misère.
Henry Ford, né le 30 juillet
1863 à Dearborn et mort le
- Sans les assurances, aucun capitaliste n’investirait des millions 7 avril 1947 dans la même
pour construire de pareils buildings, qu’un simple mégot de ville, est un industriel
cigarette peut réduire en cendres. américain de la première
moitié du XXᵉ siècle et le
fondateur du constructeur
- Sans les assurances, personne ne circulerait en voiture à travers automobile Ford
les rues. Un bon chauffeur est conscient de ce qu’il court à chaque
instant le risque de renverser un piéton. »

22/01/2024 2
Winston Churchill
Homme d’état britanique
30 -11-1874/ 24 -01-1965
I- DEFINITIONS
Définition de l’assurance
1- Le professeur Hérmard a défini l’assurance comme suit :
« l’assurance est une opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait promettre, moyennant une
rémunération (la prime ou cotisation), pour lui ou pour un tiers en cas de réalisation d’un risque,
une prestation par une autre partie, l’assureur, qui prenant en charge un ensemble de risques, les
compense conformément aux lois de la statistique »
2- C’est un contrat par lequel l’assureur s’oblige, moyennant des primes ou autres versements
pécuniaires, à fournir à l’assuré ou au tiers bénéficiaire au profit duquel l’assurance est
souscrite, une somme d’argent, une rente ou une autre prestation pécuniaire, en cas de
réalisation du risque prévu au contrat (Art.2 de l’ordonnance 95-07
3- Une assurance est un service qui fournit une prestation lors de la survenance d’un
événement incertain et aléatoire souvent appelé « risque ».
4- Selon l'article 619 du code civil, L'assurance est un contrat par lequel l'assureur s'oblige,
moyennant des primes ou autres versements pécuniaires, à fournir à l'assuré ou au tiers
bénéficiaire au profit duquel l'assurance est souscrite, une somme d'argent, une rente ou une autre
prestation pécuniaire, en cas de réalisation du risque prévu au contrat…

• Définition du mot « droit »:
Ensemble des règles qui régissent les rapports des membres d'une même société ;
légalité…LAROUSSE.
II- Quelques termes de l’assurance
L’assureur:
L’assureur : « est la société d’assurance auprès de laquelle le contrat d’assurance est souscrit, et qui s’engage à
fournir les prestations prévues en cas de réalisation du risque »
L’Assuré: Il s’agit, soit de celui qui est le propriétaire des biens assurés dans une assurance de biens, soit de
celui dont la responsabilité est assurée dans une assurance de responsabilité, soit enfin de la personne dont le sort
future engendre le risque. L’assuré peut être le souscripteur du contrat, ou bien une autre personne. Il faut
distinguer entre les deux termes.
Le contrat d’assurance
Le contrat d’assurance L'assurance est, au sens de l'article 619 du code civil, un contrat par lequel l'assureur
s'oblige, moyennant des primes ou autres versements pécuniaires, à fournir à l'assuré ou au tiers bénéficiaire au
profit duquel l'assurance est souscrite, une somme d'argent, une rente ou une autre prestation pécuniaire, en cas
de réalisation du risque prévu au contrat…
Risque
C’est l’éventualité de la survenance d’un fait dommageable tel que le vol, la perte, l’incendie, l’accident…etc,
(caractère aléatoire).
En matière d’assurance le mot « risque » s’emploie également pour désigner l’objet de la garantie.
Le sinistre
C’est l’élément déclencheur de l’exécution du contrat en termes d’indemnisation,(il entraine le décaissement du
montant du sinistre par l’assureur) dans le cas ou le risque est couvert par le contrat

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.
La prime ou la cotisation
6 Elle représente le prix de l’assurance, elle représente techniquement le coût de la
garantie du risque ; juridiquement elle est la
contrepartie de la sécurité vendue par l’assureur. C’est la somme payée par l’assuré à
une entreprise d’assurance pour la garantie
du risque.
L’indemnisation
En cas de réalisation du risque assuré, l’assureur doit réparer le préjudice en versant une
somme d’argent, mais il ne le fera que dans la limite de la garantie accordée à l’assuré.
Indemnité
Cette somme d’argent est destinée :
Soit au souscripteur et assuré, par exemple en assurance incendie.
Soit au bénéficiaire, par exemple en assurance décès.
Soit à un tiers, par exemple en cas de responsabilité.

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7III- CARACTERES GENERAUX DU CONTRAT D’ASSURANCE
Le contrat d’assurance et un contrat:
consensuel :
Le consentement des deux parties (assureur et souscripteur) fonde la validité
du contrat. La conclusion du contrat est donc parfaite dés l’accord des parties
(échange de consentement). L’exigence de l’écrit est lui lié au problème de la
preuve.
synallagmatique :
art 55 du code civil- le contrat est synallagmatique ou bilatéral, lorsque les
contractants s’obligent réciproquement les un envers les autres).
aléatoire :
Les dispositions concernant le contrat d’assurance trouvent leur siège au titre
X « des contrats aléatoires » de l’ordonnance 75/58 portant code civil.
Chacune des parties au contrat court un risque inverse de gain ou de perte

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8 Onéreux:
à titre
L’assuré en contrepartie de là sécurité qu’il cherche ou de là prestation que l’assureur s’engage à
exécuter, doit payer une prime ou cotisation (art 58 du CC- le contrat à titre onéreux, est celui qui
assujettit chacune des parties à donner ou à faire quelque chose).
d’adhésion :
Le contrat d’assurance est par excellence un contrat d’adhésion, car il est rédigé et imprimé par
l’assureur et l’assuré adhère aux conditions qui lui sont proposées par l’assureur.
En droit algérien, le contrat d’adhésion obéit à deux règles particulières les clauses léonines
peuvent être modifiées ou annulées par le juge ; les clauses obscures doivent toujours être
interprétées au profit de l’adhérent.
de bonne foi:
La bonne foi est un élément essentiel à toute convention. L’assureur fait confiance à son client
dans les déclarations qu’il ne peut vérifier parfois au moment de la souscription.

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VI- Les risques spécifiques aux compagnies d’assurance

La pérennité et la rentabilité d’un assureur reposent sur sa capacité à mutualiser et gérer des
risques. Cet exercice requiert une organisation interne irréprochable.
L’assureur doit également tenir compte des restrictions et obligations définies par le cadre
légal, il est soumis à de multiples contraintes réglementaires, notamment les normes
prudentielles imposées par les autorités de contrôle à l’exemple de Solvabilité .
Les compagnies d’assurances sont soumises à divers risques :
▪ commerciaux,

▪ opérationnels,

▪ juridiques,

▪ techniques et

▪ financiers.
Pour se protéger et prévenir contre une partie de ces risques et couvrir leurs engagements, les
sociétés constituent un ensemble de provisions qu’elles doivent porter au passif de leur bilan;
A l’inverse des entreprises classiques qui déboursent une somme pour l’acquisition de la
matière première avant d’être payées par le client, les compagnies d’assurance sont soumises
à une
inversion du cycle de production
qui rend l’activité incertaine et multiplie les risques.

Dans le métier d’assurance l’assuré (le client) paie d’abord pour recevoir ensuite une
prestation(service) dont le montant peut varier.
Les différents engagements pris et compte tenu de leurs volumes de leurs incertitude qui
différent d’une police (contrat) d’assurance à une autre font que la gestion (financière) d’une
compagnie d’assurances suppose des outils et est des modèles financiers appropriés.
INVERSION DU CYCLE EXPLOITATION
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On appelle "inversion du cycle de production" le fait que le produit de l'assurance soit vendu avant
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que l'on ne connaisse le coût définitif. Les primes doivent permettre de faire face à un niveau normal
de sinistres à payer mais en pratique le risque à venir peut être illimité.
Compte tenu de ce cycle de production inversé, la prestation est fournie plus ou moins longtemps
après le paiement de la prime. L’assureur se retrouve avec une masse importante de fonds qu’il doit
gérer avant de fournir sa prestation l’indemnisation.
Afin que les engagements tenus envers les assurés (clients) soient garantis, et veiller à a ce que les
compagnies d’assurances demeurent solvables ,le régulateur impose des règles très strictes aux
gestionnaires ayant trait à l’é valuation de ces engagements et à leur couverture par des actifs
sécurisés,

Quels sont les risques encourus par les compagnies d’assurances?


1- Les risques techniques affectent le passif des bilans. Ils émanent de l’activité même de la
compagnie comme il peut s’agir pour la fréquence et la sévérité des sinistres.

2- Les risques d’investissement sont l’ensemble des risques liés à la gestion d’actifs de
l’assureur.
1- Les risques techniques
Des réserves insuffisantes découlant d’une erreur de calcul de primes ou d’une mauvaise évaluation
des sinistres en suspens peut mettre la société en situation difficile.
Et a ce moment là l’assureur ne pourra ou ne peut faire face à ses engagement pris envers les
assurés,
Ces risques peuvent être:
- Le risque de sous tarification
- une modification du risque qui peut intervenir après la souscription
- sinistre majeur ,augmentation des frais généraux qui dépasseraient les chargements
2-Les risques d’investissement
Ce sont l’ensemble des risques liés à la gestion d’actifs de l’assureur. On retrouve ici :
a- Le risque d’inflation
Les risques de taux : il s’agit d’un risque lié aux variations des taux d’intérêt sur les marchés
obligataires.
b- Le risque de réinvestissement :
Le risque de réinvestissement apparait lorsque la durée de vie des actifs (obligations) est inférieure à celle
des engagements. Si l’assureur détient à ce moment des obligations arrivant à maturité, il sera obligé de réinvestir en
obligations avec des conditions de taux défavorables.
c- Le risque de liquidation:
Le risque de liquidation est le risque pour l’assureur d’avoir dans ce cas à céder des obligations
avant leur remboursement, alors que celles-ci sont en moins-value par rapport à leur prix d’achat.
d-Risque de liquidité : l’assureur doit toujours être en mesure d’honorer ses engagements. Une part
de l’actif doit être suffisamment liquide pour régler à tout moment les prestations dues aux assurés et
bénéficiaires de contrats
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V- RÔLES DE L’ASSURANCE

RÔLE ECONOMIQUE RÔLE SOCIAL

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L’homme est tout le temps en risque du fait de l’aléa qui le menace quotidiennement
dans sa personne ou dans son bien. L’assurance apporte aux hommes une sécurité
dont il ont besoin et les protège justement contre les conséquences qui découlent de
ces risques s’ils venaient à se réaliser.

• L’assurance a deux missions :


• Une mission sociale
• Une mission économique

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❑ Mission sociale:
16❑
✔ parce que c’est un facteur de sécurité qui garantie une réparation.
✔ Grace à l’assurance l’homme est indemnisé des préjudices résultant de la réalisation de ses
risques.
✔ Grace à l’assurance un immeuble, une villa, un appartement incendié peut être reconstruit.
✔ Grace à l’assurance endommagé suite à un accident de circulation peut être réparé.
✔ Vieillissement de la population (Assurance Vie) , le remboursement des frais médicaux (Ass
Groupe)

❑ Mission économique:
✔ parce qu’elle favorise une prise de risque qui permet l’investissement en toute
sérénité, d’où la création d’emplois
✔ Elle permet le développement de plusieurs activités industriels et financières,
elle finance l’économie ( provisions)

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VI- Place de la réglementation des assurances
Réglementation des assurances est un droit régissant la relation entre les pouvoirs publics et
les entreprises d'assurance.
L'administration a un rôle central dans la réglementation des assurances = droit public des assurances.
La réglementation des assurances a pour objet le contrôle de l'activité d'assurance, en général et des
entreprises d'assurance, en particulier.
Les sources de la réglementation des assurances :
1- L'ordonnance n° 74-15 du 30 janvier 1974 relative à l'assurance obligatoire des véhicules terrestres
à moteur (RC automobile) et ses textes d'application, ainsi que la Loi n°88-33 du 19 juillet 1988
modifiant et complétant l'ordonnance 74-15 (révisant le barème d'indemnisation des dommages
(corporels)
- législation spéciale portant sur une seule catégorie d'assurance : l'assurance automobile
- institution du régime no fault et forfaitarisation de l'indemnisation dans les accidents corporels.
2- L'ordonnance n°95-07 du 25 janvier 1995 relative aux assurances et ses textes d'application = texte
général sur les assurances : instrument de la libéralisation du marché
3- L'ordonnance 96-06 du 10 janvier 1996 et ses textes d'application
- législation spéciale : institution d'un système d'assurance des exportations pris en charge par la
CAGEX (risque commerciale pour propre compte et risque politique pour le compte de l'Etat) ;


4- L'ordonnance n°03-12 du 26 août 2003 relative à l'obligation d'assurance des catastrophes
naturelles et à l'indemnisation des victimes
- législation spéciale portant sur une seule branche d'assurance : institution d'une obligation
d'assurance CAT-NAT des biens construits quelque soit leur usage ;

5. La loi n°06-04 du 20 février 2006 modifiant et complétant l'ordonnance 95-07 du 25 janvier 1995
réforme de la législation à caractère général.
VII-Le contrôle de l'Etat sur les assurances :

- Les raisons d'être du contrôle de l'État sur les assurances ;
- Les principes régissant le contrôle de l'État sur les assurances ;
- L'étendue du contrôle de l'État sur les assurances et la lutte contre le blanchiment introduit par la loi 06-04 :
A- L'organe de régulation et de contrôle : l'institution de la Commission de Surveillance des Assurances (CSA) ;
B- Le rôle consultatif du CNA ;
C. Le rôle du Bureau spécialisé de tarification en assurance (BST) ;
- Les attributions de l'organe de régulation et de contrôle ;
- Les moyens d'intervention de l'organe de régulation et les changements opérés par la loi 06-04 ;
- Le pouvoir de sanction de l'organe de régulation et le renforcement de ce pouvoir opéré par la loi 06-04 ;
- Les autorités de régulation dans le monde ;
- L'expérience de l'autorité de régulation et de contrôle en Algérie ;
- Les mesures de prévention préconisées par la loi 06-04.

1. Raisons d'être du contrôle de l'Etat sur les assurances :
Dans tous les pays du monde, l'assurance est une activité très contrôlée et réglementée par l'État.
Les raisons d'être de ce contrôle sont, au moins, au nombre de cinq (5) ;
a- Les contrats d'assurance sont des contrats d'adhésion (au moins pour les particuliers)
- il importe de protéger les consommateurs devant les groupes financiers puissants que sont le plus souvent
les compagnies d'assurance (cf. art.200, Ail de l'ordonnance 95-07) ;
b. L'inversion du cycle, de production en assurance permet aux assureurs d'encaisser les primes avant
d'avoir à régler les sinistres : « il faut empêcher des assureurs sans scrupules de disparaître sans tenir leurs
engagements » ;
c. Sans même aucune intention de fraude, un assureur peut de bonne fois commettre des erreurs de
gestion, technique ou financière qui, non décelées à temps, finiront par le mettre en faillite et porteront ainsi
un préjudice grave aux ; assurés et tiers bénéficiaires de contrats ;
d. Les engagements pris à l'égard des assurés et bénéficiaires de contrats figurant au passif des bilans
doivent être équilibrés à l'actif par des placements immobiliers et mobiliers dont la réalité et la solidité
doivent être contrôler à l'effet de vérifier la sécurité des contrats d'assurance ;
e. Les pouvoirs publics ont pris conscience de l'utilité sociale des assureurs et de leur rôle moteur dans
l'économie promouvoir favoriser le développement de l'assurance en multipliant les obligations d'assurance
ou en créant les incitations fiscales pour les consommateurs ((cf. art.209, Al.2 de l'ordonnance 95-07).
Dans beaucoup d'États il y la création d'organismes publics pour gérer, à côté du secteur privé ou en
substitution à lui, tout ou partie des risques d'assurance, comme c'est le cas en Algérie.
La libéralisation du secteur portée par l'ordonnance 95-07 a complètement modifié la réglementation des
assurances.
2.- Principes régissant le contrôle de l'Etat sur les assurances :
Des principes ont ainsi été adopté : ces derniers consistent à veiller au développement du marché, à la fois,
sain et
modernes dans les pays émergents.
Ces principes doivent permettre :
a. D’appliquer des critères d'agrément stricts, notamment une capitalisation minimale ;
b. L’établissement de sociétés d'assurance de manière non discriminatoire ;
c. Le démantèlement des monopoles ;
d. Un contrôle préalable des tarifs et des produits, au stade actuel des économies en transition ;
e. D’éviter la cession obligatoire de risques à des réassureurs nationaux ;
f. De rendre obligatoire l'assurance RC Automobile ;
g. D’exiger des courtiers des garanties financières ou une couverture d'assurance RC Professionnelle ;

3- Etendue du contrôle de l'Etat sur les assurances :
En fait, le contrôle de l'État sur les assurances s'étend à toute l'activité d'assurance et concerne, en
particulier, les entreprises d'assurance depuis leur naissance jusqu'à leur disparition en les soumettant
à une surveillance permanente et continue
a- Il s'étend également au contrôle des contrats et à la régularité des opérations d'assurances,
notamment l'application des tarifs
b. Il concerne, aussi, les obligations d'assurances ;
c. Il touche enfin aux intermédiaires d'assurance et à leur rémunération ;
d. La lutte contre le blanchiment d'argent introduite par la loi 06-04 :
Avec l'avènement de la loi 06-04, le contrôle de l'État sur les assurances est étendu à la lutte contre le
blanchiment d'argent.
L'alinéa 3 de l'article 210 nouveau dispose que la commission de supervision est chargée de « vérifier
les informations sur l'origine des fonds servant à la constitution et à l'augmentation du capital social de
la société d'assurance et/ou de réassurance ».
Il est précisé que « les modalités d'application du présent article sont fixées par voie réglementaire » :
VIII- Le pouvoir de sanction de l'organe de régulation et de contrôle et le
renforcement opéré par la loi 06-04 :
L'administration de contrôle a un important pouvoir de sanctions disciplinaires et financières à infliger
aux sociétés d'assurance et/ou de réassurance.
Les sanctions disciplinaires vont de l'avertissement à la mise sous surveillance pour l'exécution d’un
plan de redressement, en passant par le blâme (Art.241).
L’article 241 de l’ordonnance n° 95-07 du 25 janvier 1995, modifié, complété par L'article 47 de la loi
06-04 prévoit les sanctions suivantes :
1- Sanctions prononcées par la commission de supervision des assurances :
1-1.- La sanction pécuniaire ;
1-2- L’avertissement ;
1-3- Le blâme ;
1-4- La suspension temporaire de l’un ou de plusieurs des dirigeants avec ou sans
nomination du syndic administrateur provisoire.
2- Sanctions prononcées par le ministre chargé des finances sur proposition de la commission
de supervision des assurances et après avis du conseil national des assurances :
2-1- le retrait partiel ou total de l’agrément ;
2-2- le transfert d’office de tout ou partie du portefeuille des contrats d’assurance".
Le pouvoir de sanction financière de l'organe de régulation :
Les sanctions financières sous forme d'amendes recouvrées comme en matière d'impôts directs et reversées au Trésor
public, sont infligées aux sociétés pour tout manquement à leurs obligations administratives :
a- Le retard de transmission des documents prévus à l'art.226 est puni d'une amende de 10 000 DA par jour
de retard (Art.48 de loi 06-04 modifiant l'article 243 qui prévoyait une amende de 5 000 DA) ;
b- Le défaut de publication des comptes est puni d'une amende de 100 000 DA (article 48 de la loi 06-04) ;
C- Le retard de transmission par les courtiers des documents prévus à l'article 261 bis est puni d'une amende de 1 000 DA
par jour de retard (Art.48 de loi 06-04) ;
d- La commercialisation de produits d'assurance sans agrément est punie outre des peines de l'escroquerie, d'une amende
de 5 000 DA par jour pour chaque contrat propose ou souscrit (Art.245) ;

e- Le non-respect des tarifs en matière d'assurances obligatoires est passible d'une amende qui ne peut dépasser 1% du
chiffre d'affaires global de la branche concernée calculé sur l'exercice clos (Art. 49 de la loi 06-04 instituant un nouvel
article 245 bis) ;
f. La non tenue des livres et des registres obligatoires est punie d'une amende de 100 000 DA (Art. 50 de la loi 06-04
instituant un nouvel article 247 bis) ;
g- La non-conformité aux dispositions relatives à la pratique de la réassurance avec des pays interdits est punie
d'une
amende de 30 000 DA à 100 000 DA et en cas de récidive de 100 000 DA à 300 000 DA (Article 249 ord. 95-07).
H- La conclusion de contrat en cas de décès sur la tête d'un mineur parvenu à l'âge de 13 ans, sans l'autorisation
de ses parents ou de son tuteur est punie d'une amende de 5 000 000 DA avec restitution intégrale des primes
payées (art 52 de la loi 06-04 instituant un nouvel article 248 bis) ;
I- Le non-respect des dispositions légales relatives à la concurrence est puni d'une amende dont le montant ne
peut être supérieur à 10% du montant de la transaction (art. 52 de la loi 06-04 instituant un nouvel article 248 ter).
l'article 248 de l’ord. 95-07 modifié et complété par L'article 51 de la loi 06-04 du 20/02/2006, prévoit une amende
de 1 000 000 DA pour toutes infractions relatives :

1- À l'obligation d'adhérer à l'association professionnelle des sociétés d'assurance et/ou de réassurance ;
2- Aux dispositions en matière de constitution et de représentation des dettes techniques, provisions techniques
et réserves, ainsi qu'au placement de l'actif ;

3- À l'obligation de visa des conditions générales des polices d'assurance ;
4- A l'obligation de communication à la CSA préalablement à leur application, des projets de tarifs
d'assurances facultatives ;
5- A l'obligation de communication à la CSA préalablement à leur application, des contrats de
nomination des agents généraux d'assurance.

En Algérie l’autorité de contrôle n’a pas eu a intervenir dans des cas


majeurs , hormis pour deux cas qui a concerné deux compagnies
nouvellement créée à savoir STAR HANA ET EL RAYANE qui ont été
traité dans un cadre normale pour insuffisance d'actifs.
IX- Mesures de prévention intervenues dans la loi 06/04
L'article 30 de la loi 06-04 du 20/02/2006 qui a modifié l’art 212 de la loi 95/07 a rajouté un art 212 bis
et propose des mesures de prévention à travers la possibilité offerte de demander aux commissaires
aux comptes des sociétés d'assurance ou de succursales étrangères de lui fournir tous
renseignements relatifs à ces organismes
L'art. 31 de la Loi 06-04 du 20/02/2006 modifiant l'art. 213 de L’ord. 95-06 décide que lorsque la
gestion d'une compagnie d'assurance met en péril les intérêts des assurés et bénéficiaires de
contrats, la CSA peut :

1. Restreindre son activité dans une ou plusieurs branches d'assurance ;
2. Restreindre ou interdire la libre disposition de tout ou partie des éléments de son actif jusqu'à la
mise en œuvre de des mesures de redressement nécessaires ;
3. Designer un administrateur provisoire chargé de se substituer aux organes dirigeants de la société
en vue de la préservation du patrimoine de la société et du redressement de sa situation.
Les décisions de la CSA en matière de désignation d'administrateur provisoire sont susceptibles de
recours devant le Conseil d'État.
X-Les organismes du secteur des assurances en
ALGERIE

FGA CSA DAAS

FGAS BST CNA

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1- DASS
La Direction des assurances qui est une direction de la DGT est composée de de 03 sous
directions:
▪ Sous Direction du Contrôle.
▪ Sous Direction de la Réglementation ;
▪ Sous Direction de l’Analyse et du suivi ;
2- CSA
Art. 209. (modifié par l’art. 26 L 06-04) – Il est institué une commission de supervision des
assurances agissant en qualité d’administration de contrôle au moyen de la structure chargée
des assurances au ministère des finances. Le contrôle de l’Etat sur l’activité d’assurance et de
réassurance est exercé par la commission de supervision des assurances susvisée et a pour
objet de :
 protéger les intérêts des assurés et bénéficiaires de contrat d'assurance, en veillant à la
régularité des opérations d'assurance ainsi qu'à la solvabilité des sociétés d'assurance;
 promouvoir et développer le marché national des assurances, en vue de son intégration
dans l'activité économique et sociale

Décret exécutif n° 08-113 du 9 avril 2008, précisant les missions de la


commission de supervision des assurances. (J.O. n° 20 du 13 avril 2008).

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La commission est composée de 05 membres :
❑ Un président désigné par le Président de la république sur proposition du Ministre des
30 Finances,
❑ « deux (02) magistrats proposés par la cour suprême.
❑ un (01) représentant du ministre chargé des finances.
❑ un expert en matière d’assurance proposé par le ministre chargé des finances ».

Les membres représentant la CSA est fixée par un décret présidentiel sur proposition du
ministre des finances
Le président de la commission ne doit pas cumuler des mandat électifs ni être en
fonction gouvernementale ,
Toutes décisions au sein de la CSA sont prises à la majorité , toutefois la voix du
président compte double en cas d’égalité.
Les frais de fonctionnement de cette commission sont pris sur le budget de l’état, cette
commission est doté d’un secrétariat général.
Les principales missions de cette commission sont:
❑ La commission de supervision des assurances est chargée de :
veiller au respect, par les sociétés et intermédiaires d'assurance agréées, des
dispositions législatives et règlementaires relatives à l'assurance et à la réassurance;
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s'assurer que ces sociétés tiennent et sont toujours en mesure de tenir les engagements qu'elles ont contractées à l‘égard des
assurés ;
vérifier les informations sur l'origine des fonds servant à la constitution ou l'augmentation du capital social de la société
31
d'assurance et/ou de réassurance.
Les conditions et les modalités d'application du présent article sont fixées par voie règlementaire".
3- BST*
Art. 231 de la loi 95/07 Il est institué auprès du Ministre chargé des Finances un organe spécialisé en matière de tarification.
 L'organe spécialisé en matière de tarification a pour objet notamment d'élaborer des projets de tarifs, d'étudier et d'actualiser les
tarifs d'assurance en vigueur.
 Il est également chargé d'émettre un avis sur tout litige en matière de tarifs d'assurance, pour permettre à l'administration de
contrôle de se prononcer.
C'est le décret exécutif n°09-257 du 11 août 2009 qui a fixé la composition, l'organisation et le fonctionnement du Bureau
spécialisé de tarification en assurance (BST).
Au sens l'article 2 du décret, le BST est présidé par le représentant du ministre chargé des finances. Le bureau est constitué de:
- un représentant du ministère du commerce
- deux représentants de l’association des sociétés d’assurances et de réassurance
- un expert en assurance désigné par le ministère des finances
Les membres du bureau sont désignés par arrêté du ministre chargé des finances sur proposition de l'autorité dont ils relèvent pour
une période de trois (3) années, renouvelable.

*Décret exécutif n° 09-257 du 11 août 2009, fixant la composition, l’organisation et le fonctionnement de l’organe spécialisé en matière de tarification des assurances. (JO n° 47 du 16 Août 2009).

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Le rôle du BST :
Conformément aux dispositions de l'article 231 de l'ordonnance n° 95-07, le bureau a pour
objet notamment d'élaborer des projets de tarifs, d'étudier et d'actualiser les tarifs
d'assurance en vigueur (article 4).
Dans le cadre de ses missions, le bureau peut être consulté par l'administration de contrôle
des assurances pour toutes les questions liées à la tarification des opérations d'assurances
et de tout litige né de l'application ou de l'interprétation des tarifs ou des paramètres de
tarification (article 5).
Selon l'article 6, le BST peut proposer :
1. Des tarifs ou des paramètres de tarification en matière d’assurance obligatoire ;
2. Des tarifs de référence en matière d’assurance facultative.
Pour l'exercice de ses missions, le bureau saisit les sociétés d'assurance et/ou de
Réassurance pour toutes informations nécessaires à la tarification.
4- CNA
Art. 274. Il est institué un organe dénommé Conseil National des Assurances. Ce conseil est présidé par le Ministre
33 des Finances. Le conseil est consulté sur les questions relatives à la situation, l'organisation et au
chargé
développement de l'activité d'assurance et de réassurance. Il est saisi soit par son président, soit à la demande de la
majorité de ses membres. Il peut également être saisi d'avant-projets de textes législatifs ou réglementaires entrant
dans son champ de compétence, par le Ministre chargé des Finances ou sur sa propre initiative.
Art. 275. Le Conseil National des Assurances peut constituer en son sein une ou plusieurs commissions spécialisées.
*
Art. 276. (modifié par l’art. 61 L 06-04) – Le conseil national des assurances est notamment composé :
de représentants de l’Etat ;
de représentants des assureurs et des intermédiaires ;
de représentants des assurés ;
de représentants des personnels du secteur ;
d’un représentant des experts en assurance et des actuaires
Le rôle du CNA au regard du décret exécutif n°95-339 du 30 Oct 1995 lui attribut 02 missions:
Le CNA émet un avis sur l’octroi ou le retrait d’agrément (voir l’art 7 relatif à la commission d’agrément )
Le CNA établit un rapport annuel sur la situation générale du secteur des assurances qu'il adresse au Chef du
Gouvernement par l'intermédiaire du ministre chargé des fiances. Art 15 de de la loi 06/04

22/01/2024
5- FGA (AUTOMOBILE)
Art. 4. — Le fonds a pour mission de supporter tout ou partie des indemnités allouées aux victimes d’accidents
corporels ou à leurs ayants droit, causés par des véhicules terrestres à moteur et dans le cas où le responsable
des dommages demeure inconnu ou se trouve, au moment de l’accident, déchu de la garantie ou insuffisamment
couvert ou non assuré et se révèle totalement ou partiellement insolvable.
Art. 18/f: les contributions des assurés fixées à 3% du montant des primes nettes d’annulation et de taxes, y
compris leurs accessoires, encaissées au titre de l’assurance automobile ;
6- FGAS (Fond de Garantie des Assurés)
Art. 213 bis, ajouté par l’article 32 de la loi 06-04 et modifié par l’art 59 LFC 08. Il est créé un fonds
dénommé « Fonds de garantie des assurés » chargé de supporter, en cas d’insolvabilité des
sociétés d’assurances, tout ou partie des dettes envers les assurés et les bénéficiaire des
contrats d’assurance.
Les ressources du fonds sont constituées d’une cotisation annuelle des sociétés d’assurances et/ou de
réassurance et les succursales d’assurance étrangères agréées dont le montant ne peut dépasser 1% des
primes émises nettes d’annulations.

*Décret exécutif n° 95-339 du 30 Octobre 1995, portant ; attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil national des assurances (J.O. n° 65 du 31 Octobre 1995), modifié et
complété par le décret exécutif n°07-137 du 19 mai 2007. (J.O n° 33 du 20 mai 2007). 22/01/2024

Décret exécutif n° 04-103 du 15 Safar 1425 correspondant au 5 avril 2004 portant création et fixant les statuts du fonds de garantie automobile.
7- La centrale des risques :
- La centrale des risques est créée auprès du ministère des finances. Elle est rattachée à la structure chargée
des assurances (article 3).
- Le décret n°07-138 du 19 mai 2007 prévoit en son article 2 que la centrale des risques a pour mission la collecte et la
centralisation des informations afférentes aux contrats d'assurances dommages auprès des sociétés d'assurance et
les succursales d'assurance étrangères agréées.
- Selon l'article 4, les sociétés d'assurance doivent déclarer, à la centrale des risques, les contrats qu'elles
émettent (la
forme et la périodicité de ces déclarations sont fixées par arrêté du ministre chargé des finances).
- La centrale des risques informe la société d'assurance concernée de tout cas de pluralité d'assurances de
même nature et pour un même risque (Art. 5).
- L'arrêté du 6 août 2007 fixant la forme et la périodicité des déclarations à transmettre à la centrale des risques a
prévu
que les sociétés d'assurance doivent déclarer trimestriellement (dans le mois qui suit le
trimestre d'inventaire) à la centrale des risques les informations relatives aux contrats qu'elles émettent suivants
les états
modèles annexés à l'arrêté :
- Comparaison avec la Centrale des risques de la Banque d'Algérie : collecte des informations sur les incidents de
paiements (chèques sans provisions), sur les clients douteux (non remboursement du crédit octroyés), etc.
- Quelques risques dans les opérations d'assurance : les opérations d'assurances frauduleuses (absence d'objet, sur-
assurance frauduleuse), les sinistres frauduleux, la résiliation frauduleuse de contrat, le non-paiement répétés de
primes, etc.
XI- Les types et modes de contrôle

Pourquoi contrôler?

Inversion du cycle d’exploitation;


- Faiblesse d’une partie du contrat d’assurance (assuré);
36 - Importance du secteur dans l’économie;
- Existence de risques (fraude, insolvabilité…);

22/01/2024
1- Quels sont les types de contrôles
37 des compagnies d’assurances
• Il existe plusieurs types de contrôles

Avant le démarrage

A Priori

Pendant l’activité

Durant

Après

posteriori

22/01/2024
38 2- MODES de CONTROLE

Le contrôle peut se faire de deux


façon différentes

Sur documents (sur pièces) En présence (sur place)


22/01/2024
39
Contrôle des termes, conditions et cotations
ainsi que des clauses de contrats
• Art. 227. Les conditions générales des polices d'assurance ou
tout autre document , sont soumises au visa de l'administration
de contrôle. Celle-ci peut imposer l'usage de clauses-types.
• L'administration de contrôle délivre le visa prévu à l'alinéa 1er
ci-dessus dans un délai de quarante cinq (45) jours, à compter
de la date de réception. Passé ce délai, le visa est considèré
comme acquis.
• En matière de tarification obligatoire l’administration de contrôle
fixe un tarif à priori.

22/01/2024
Les éléments de surveillances et contrôle des
40 opérations d’assurances
1. Les exigences comptables et administratives : soucis de transparence et de
prévention ;
2. La constitution des engagements techniques ;
3. La représentation des engagements réglementés ;
4. La marge de solvabilité
1- Les exigences comptables et administratives : soucis de transparence et de
prévention ;
Par Soucis de transparence et de prévention les sociétés d'assurance sont soumises au
droit commun des sociétés, en particulier aux règles relatives au Plan comptable.
Un plan comptable sectoriel adapté au métier est suivi par les assureurs , ces derniers
n'ont pas de stock de marchandises ou de matières 1ère, mais ils doivent
soigneusement calculer les provisions techniques qui évaluent leurs engagements
financiers dés qu'ils ont vendu leurs contrats et ont eu connaissance d'un sinistre.
Pour les besoins du contrôle sur place,
les sociétés d'assurance ainsi que les intermédiaires d'assurance doivent tenir des
livres et des registres dont la liste et les formes sont définies par arrêté du Ministre
chargé des finances (Art.225 - Ord.95-07).
22/01/2024
L'article 2 de l'arrêté ministériel n°05 du 23 juillet 1996 fixe la liste des livres comme
41 suit :
- Un livre journal sur lequel sont reportées les récapitulations périodiques des différentes
opérations ;
- Un grand livre général dans lequel sont tenus tous les comptes ;
- Un livre des balances trimestrielles de vérification donnant au dernier jour de chaque
trimestre la récapitulation des soldes de tous les comptes ouverts au grand livre journal
;
- Des livres caisse, banque et CCP ;
- Un livre d'inventaire permanent des titres mobiliers, immeubles et prêts ;
- Un livre des inventaires annuels.
L'article 3 de l'arrêté ministériel n°05 du 23 juillet 1996 fixe la liste des registres
comme suit :
- Un registre des contrats donnant sous un numérotage continu pouvant comprendre
plusieurs séries, les informations relatives aux polices délivrées ;
- Un registre des sinistres donnant sous un numérotage continu pouvant comprendre
plusieurs séries, les sinistres faisant jouer ou susceptibles de faire jouer au moins une
des garanties prévues au contrat ;
- Un registre des opérations de réassurance enregistrant les traités de réassurance
d'acceptations, de cessions ou de rétrocession.
22/01/2024
pour les besoins du contrôle sur pièces,
42
les sociétés d'assurance doivent transmettre à l'administration de contrôle, au plus tard le 30 juin de
chaque année, le bilan, le rapport d'activité, ainsi que les états comptables, statistiques et tous autres
documents connexes jugés nécessaires, dont la liste et les formes sont fixées par arrêté du Ministre des
finances (Art.41, Loi 06-04).
Une dérogation au délai susvisé peut être accordée exclusivement par la CSA, en fonction des éléments
présentés à l'appui de la demande, dans un délai de 3 mois (Art. 41, al.2). Selon l'article 2 de l'arrêté n°6
du 22 juillet 1996, les sociétés d'assurance et/ou de réassurance doivent transmettre chaque année à
l'administration de contrôle un dossier annuel relatif aux opérations effectuées au cours de l'exercice. De
plus, et en vertu de l'article 4, les sociétés d'assurance et/ou de réassurance doivent faire parvenir
trimestriellement, à l'administration de contrôle des états. Le dossier annuel prévu par l'article 2 de cet
arrêté doit être transmis par le directeur général de la société ; il comprend :
1- Le bilan ;
2- Rapport d'activité détaillé avec le plan de réassurance.
3-Le rapport du commissaire aux comptes et le rapport du conseil d'administration à
l'assemblée générale.

22/01/2024
Il est demandé aux compagnies d’ass de transmettre aussi Les états de
renseignement suivants ;
43Etat 1 : Résultats techniques par branches ;
Etat 2 : Résultats de la branche " Vie " ;
Etat 3 : Sinistres et provisions pour sinistre à payer par branche et en récapitulation ;
Etat 4 : Sinistre responsabilité civile automobile ;
Etat 5 : Résultats des cessions ;
Etat 6 : Résultats des acceptations ;
Etat 7 : Réassurances nationale et internationale.
- Etat 8 : La coassurance
Les états statistiques prévus par l'article 4 de cet arrêté se déclinent comme suit :

Etat 9 : Marge de solvabilité ;


Etat 10 : Placements
Les sociétés d’assurance doivent publier annuellement leurs bilans et comptes
de résultats, dans au moins 2 quotidiens nationaux, dont l'un en langue arabe
voir (Art.41, Al. 3)
22/01/2024
XII- Les engagements règlementés et leurs
44 constitution
l'article 224 de l'ord.95-07stipule que’’ les sociétés d'assurance et/ou de réassurance
doivent, à tout moment, être en mesure de justifier l'évaluation des engagements
réglementés qu'elles sont tenues de constituer.
Les sociétés d’assurance et/ou de réassurance doivent inscrire dans leurs bilans les
engagements conformément à la règlementation en vigueur.
Il s’agit de provisionner des sommes en vue de faire face aux risques éventuels et
d’honorer les engagements (obligations) qui naissent du contrat souscrit.
Nous avons:
1- les provisions règlementés
2- les provisions techniques.
3- les dettes techniques
Ces engagements doivent être représentés par des actifs équivalents :
a. Bons et dépôts ;
b. Valeurs mobilières et titres assimilés ;
c. Actifs immobiliers ;
22/01/2024
1- Utilité des Provisions réglementées: Renforcer la solvabilité de la société d’assurance

45
Provisions
règlementés

Déductibilité par rapport au Provisions déductibles Provisions non déductibles


résultat soumis aux impôts

Provision pour
complément Provision pour
Provision de Provision risque
obligatoire aux risques
garantie exigibilité
provisions catastrophiques
Constitution soumise à la
règlementation techniques

22/01/2024
46

2-les provisions techniques

Les provisions techniques sont des fonds destinés au règlement intégral des engagements pris, selon le cas,
envers les assurés, les bénéficiaires de contrats d’assurance et les sociétés d’assurance ayant cédé des parts en
réassurance dites « sociétés cédantes ».

22/01/2024
47 réserves comprennent les réserves mentionnées par le plan comptable sectoriel + toute
Les
autre réserve facultative constituée par la société (Art.3 - Décret n°95-342 du 30/10/1995
relatif aux engagements réglementés).
Les provisions techniques (Art.4 - Décret n°95-342 du 30/10/1995) sont principalement
constituées de :
a-La provision de garantie : destinée à renforcer la solvabilité de la société = alimentée par
un prélèvement de 1% des primes émises au cours de l'exercice, nettes d'annulations et de
taxes sans déduction des cessions en réassurances.
Cette provision cesse d'être alimentée lorsque le total formé par cette provision et le capital
social ou fonds d'établissement est égal au montant le plus élevé dégagé par l'un des ratios
suivants :
5% du montant des provisions techniques ;
7,5% du montant des primes ou cotisations émises ou acceptées, au cours du dernier
exercice, nettes d'annulations et de taxes ;
10% de la moyenne annuelle du montant des sinistres réglés des trois derniers exercices.

22/01/2024
48

b- La provision pour complément obligatoire aux dettes techniques :


Elle destinée à suppléer une éventuelle insuffisance des dettes techniques
résultant de leur sous-évaluation, de déclaration de sinistres après la
clôture de l'exercice et des frais de gestions y afférent.
Elle est alimentée par un prélèvement de 5% du montant des sinistres et
frais à payer au titre des opérations d'assurance, à l'exception des
assurances de personnes, arrêté à la clôture de l'exercice.
Elle est réajustée, chaque année, proportionnellement au sinistres et frais
à payer. Les dettes techniques ont pour objet de représenter, au passif du
bilan, les engagements techniques envers les assurés et bénéficiaires de
contrats.
Elles sont constituées :
a. En matière d'assurance dommage : des SAP et des (PNA) REC
b. En matière d'Assurance de Personnes : des provisions mathématiques
22/01/2024
les calculs des dettes techniques ainsi que les méthodes sont stipulés dans le décret
n°95-342 du 30/10/1995 :
Article 6 : SAP en assurance dommages, autres que l'automobile = dossier par dossier ;
Article 7 : SAP en assurance automobile = 4 méthodes possibles en distinguant dommages
matériels/corporels (dossier par dossier), coût moyen des 3 derniers exercices, cadence
de règlement des sinistres des 5 derniers exercices, forfaitaire dite « de blocage des
primes » basée sur le calcul du rapport S/P).
Article 8 : PNA (REC) = police par police au prorata temporis, selon la règle des 36%.
Article 9 : les provisions mathématiques sont déterminées par la méthode actuarielle = elles
représentent la différence entre les valeurs actuelles des dettes de l'assureur (paiement
ultérieur des sinistres) et de l'assuré (paiement ultérieur des primes) sur une période
déterminée.

22/01/2024
3- La représentation des engagements réglementés :
II ne suffit pas pour les compagnies d'assurance d'inscrire au passif de leur bilan les
engagements qu'elles ont vis-à-vis de leurs clients et faut-il que ces engagements soient équilibrés
à l'actif, par des placements qui doivent répondre aux impératifs imposés par leur objet :

Impératif de rendement : l'assureur, en tant que gestionnaire de la mutualité dont il a la charge doit
veiller à optimiser le rendement des placements : les produits financiers augmentent les recettes de la mutualité
et permettent de réduire les primes.
Impératif de liquidité : les placements doivent être suffisamment liquides pour pouvoir être
facilement réalisables, si cela devient nécessaire, pour permettre à l'assureur d'honorer
ponctuellement ses engagements (règlement d'une prestation à un assuré ou à un ayant droit).
Impératif d’adéquation: l'assureur doit éviter d'être victime des fluctuations des taux
de change et doit donc, dans la mesure du possible, choisir des actifs, dans la monnaie dans laquelle il
devra régler ses sinistres.
Pour obliger les assureurs à respecter ces impératifs, les autorités de tutelle leur imposent des règles
précises à suivre localisation des placements représentatifs, des engagements techniques.
22/01/2024
4- Répartition : Les
assureurs doivent répartir leurs placements dans les 3
catégories suivantes :
51 Valeurs immobilières ;
Valeurs mobilières ;
Prêts et dépôts.
En Algérie, selon l'article 10 du décret 95-342, les assureurs doivent répartir leurs
placements dans les 4 catégories suivantes :
Valeurs d'État ;
Autres valeurs mobilières et titres assimilés ;
Actifs immobiliers ;
Autres placements.
Se basant sur des règles prudentielles ; en Algérie : il est prévu que les placements dans
les titres et valeurs mobilières émises par des sociétés algériennes non cotées en bourse
ne dépassent pas le taux de 20% des engagements réglementés (Art.3 - arrêté n°01 du
07/01/2002)
La loi 06-04 soumet toute prise de participation d'une société d'assurance dépassant 20%
de ses fonds propres à l'accord préalable de la CSA.

22/01/2024
XIII- La marge de solvabilité
52
1- DEFINITION:
La Marge de Solvabilité est définie comme :« L’ensemble des ressources constituées notamment par le
capital social, les réserves, les plus ou moins values latentes, destiné à pallier une insuffisance des
provisions techniques»

Les capitaux propres d’une compagnie d’assurance donnent une idée de sa solvabilité (solidité financière): Plus une
société dispose de capitaux propres, plus la probabilité de faillite sera faible.

Elle constitue une exigence pour les assureurs de proportionner leurs fonds propres (capital + réserves + bénéfices non
distribués - pertes éventuelles) à leur volume d'activité.
Son but est la sécurité des assurés afin de les protéger des risques pris par les assureurs comme, les sous évaluations
des dettes techniques , la sous tarification, la dépréciation qui découle des mauvais placements les augmentations de la
fréquence et des coûts des sinistres, des mauvais placements en matières de REASSURANCE, l’augmentation des
frais généraux de la société,
L’ord 95-07 du 25 01 95 modifiée et complétée par la loi 06-04 a imposée de nouvelles dispositions qui obligent le
compagnies ,le mutuelles d’assurance et /ou de réassurance de disposer en plus des dettes techniques suffisantes
d’une marge de solvabilité au moins égale à un pourcentage des dettes techniques et du chiffre d’affaires,

Cette disposition est reprise dans l’article 210 de l’ord 95-07 modifié et complétée et qui réglementée par le
Décret Exécutif N°95/43 du 30 10 1995,
22/01/2024
2- COMPOSTION DE LA MARGE DE SOLVABILITE
La marge de solvabilité selon l’article 2 du Décret Exécutif N°95/43 du 30 10 1995, est composé
des éléments suivants:
1°) le capital social ou le fonds d'établissement, libéré ;
2°) les réserves réglementées ou non ;constituées par les sociétés d’assurance
3°) les provisions réglementées ;
4°) le report à nouveau, débiteur ou créditeur.
a- La marge de solvabilité pour les sociétés DOMMAGES est déterminée à partir des
éléments indiqués au point 2 ci-dessus et elle devra être au moins égale à 15° des dettes
techniques à tout moment de l’année et ne devra pas être inferieur à 20% du chiffre d’affaire TTC
net d’annulation et de cessions en REASSURANCE.
(Art.3 - Décret 95-343)
Ces minimums s’appliquent de la même manière a toutes les sociétés ,mutuelles
d’assurance ou de réassurance et toutes branches dommages IARD TRANSPORT et VIE.

22/01/2024
B- Pour les sociétés d’assurance de personnes, au moins égale :
54
b1- Pour les branches d’assurance vie ,décès, nuptialité-natalité et de capitalisation, à la
somme de :
4% des provisions mathématiques et 0,3% des capitaux sous risque non négatifs.
« capitaux sous risque »: la différence entre le montant des capitaux assurés et le
montant des provisions mathématiques.

b2-Pour les autres branches,


La MS doit être au moins égale à 15% des provisions techniques:

*A tout moment de l’année, la MS ne doit pas être inférieure à 20% des primes émises
et/ou acceptées, nettes de taxes et d’annulations ».

22/01/2024
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3- MESURES ET SANCTIONS PREVUES EN CAS D’INSUFFISANCE DE LA MARGE DE
SOLVABILITE
Les sociétés et mutuelles d’assurances et/ou de réassurance ne justifiant pas une marge de
solvabilité suffisante dans les proportions de l’alinéa 2 de l’article 3 du Décret Exécutif N°
95/43 du 30 10 1995 sont tenues au plus tard SIX (06) mois après la date de
constatation de l’insuffisance de procéder:
-
- Libéralisation du capital social ou du fond d’établissement
- L’augmentation du capital social
- Dépôt d’une caution au trésor public dans la limite de la proportion de 20% du Chiffre
d’AFFAIRE TTC net d’annulation et de cession en réassurance libérable auprès du ministère
des finances.

22/01/2024
56
XIV- Le contrôle de la réassurance
La cession obligatoire:
La cession est un moyen de contrôle
- De l'activité d'assurance ;
- De l'activité de réassurance ;
- De l'activité financière ;
La cession obligatoire instituée par la loi :
Art. 208 ord. 95-07 : Il est institué à la charge des sociétés d'assurance
agréées une cession obligatoire sur les risques à réassurer.
Le taux minimum et le bénéficiaire de cette cession ainsi que les
conditions et les modalités d'applications du présent article sont
précisées par voie réglementaire.

22/01/2024
57 Le décret exécutif n° 10-207 du 09/09/2010 est venu modifier et compléter la
réglementation relative à la cession obligatoire (décret 95-409 du 09/12/1995) :
Le taux de la cession obligatoire des risques à réassurer est fixé à 50%. (Quel que soit
la nature des risques et quelque soit la branche d'assurance). Ce taux peut être modifié
dans les mêmes formes (article 2 modifiant l'article 3 du décret 95-409) ;
La cession obligatoire s'opère au bénéfice de la Compagnie Centrale de Réassurance
(article 3 modifiant l'article 4 du décret 95-409) ;
Modalités de cession en réassurance sont fixées, conditions en tant que de besoin, par
arrêté du Ministre chargé des finances (article 4 ajoutant un article 5 bis au décret
95-409).

22/01/2024
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XV- Les intermédiaires d'assurance et leur contrôle
La loi a institué le contrôle des intermédiaires à travers l'institution d'un agrément : Les
agents généraux sont agréés par les sociétés d'assurance qui ont le devoir d'informer
l'administration de contrôle (Art.257 — Ord.95-07)
1- Les intermédiaires d'assurance
a) Les agents généraux
b) Les courtiers
Les sociétés d’assurance peuvent distribuer les produits d’assurance par l’entremise des banques
et des établissements financiers et assimilés et autres réseaux de distribution.

22/01/2024
XVI- CREATION/CONSTITUTION DES COMPAGNIES
59 D’ASSURANCES ET / OU DE REASSURANCE

Les compagnies ,sociétés ou entreprise d’assurances doivent être de droit


Algérien.
Elle peuvent être créer sous deux formes différents:

- SPA Société par Actions,


- A forme Mutuelles
AGREMENT
L’agrément peut être demandé dans les cas suivants:
❑ création d’une nouvelle société ou mutuelle
❑ Lors d’une scission ou fusions de sociétés déjà agréées en activités
❑ Pour exercer une nouvelle activité d’assurance.

22/01/2024
1- CAPITAL EXIGIBLE POUR LA CREATION DE
60 SOCIETES D’ASSURANCES
Un capital social minimum est exigé , sans tenir compte des apports en nature pour
la création d’une compagnie d’assurance et/ou de réassurance.
(2) milliards DA, pour les SPA « assurances de dommages » ;
(1) milliard DA, pour les SPA « assurances de personnes et de capitalisation » ;
(5) milliards DA, pour les SPA exerçant exclusivement « la réassurance ».

pour les fonds d’établissements de sociétés à forme des mutuelles


(1) milliard DA, « pour les sociétés dommages ».
(600) millions DA, «pour les sociétés de « personnes et de capitalisation ».

Décret exécutif n° 95-344 relatif au capital social minimum des sociétés d'assurances, modifié et
complété par le décret exécutif n° 09-375 du 16 novembre 2009
22/01/2024
61 2- Fonctionnement des sociétés d’assurance

Les fonds propres d’une sociétés d’assurance sont


constitués principalement des éléments suivants:
Le capital social ou fonds d’établissement;
Les réserves;
Le report à nouveau;
Le résultat de l’exercice;

22/01/2024
3- Les conditions d’agrément opéré par la loi 06-04 :
62

l'article 24 stipule , la nomination des membres du conseil d'administration et


des dirigeants principaux des sociétés d'assurance soumise à l'autorisation de
la CSA ;
le décret exécutif n°07-152 stipule, les administrateurs et dirigeants des
sociétés d'assurance et/ou de réassurance, doivent préalablement à leur
installation dans leur fonction, obtenir l'autorisation préalable expresse de la
CSA. On entend par dirigeant de la société :
▪ Le DG et au moins une personne parmi celle ayant la responsabilité la plus
élevée au sein de la société d'assurance ;
▪ Le dirigeant principal de la succursale de la société d'assurance étrangère et
son adjoint.
Les conditions exigées des dirigeants et administrateurs des sociétés
d'assurance et/ou de réassurance et des succursales étrangères sont fixées
par le décret 07-152,

22/01/2024
4- La procédure d'agrément :
Le dossier d'agrément à déposer, soit à la Direction des assurances au Ministère
63 des Finances, soit au secrétariat permanent du CNA, doit comprendre :
1. La demande d'agrément indiquant l'opération ou les opérations d'assurance
que la société se propose de pratiquer ;
2. Le procès-verbal de l'AG constitutive ;
3. Une copie de l'acte constitutif de la société ;
4. Un document constatant la libération du capital ;
5. Un exemplaire des statuts ;
6. La liste des dirigeants principaux, avec noms, prénoms, domicile, nationalité,
dates et lieux de naissance, accompagnés des documents justifiant la
qualification professionnelle de ces dirigeants ;
7. Un extrait de casier judiciaire n°3 de chacun des fondateurs, administrateurs et
dirigeants principaux de la société ;
8. Un exemplaire des polices et imprimés destinés à être distribués au public ou à
être publiés, pour chacune des opérations faisant l'objet de la demande
d'agrément ;
9. Un exemplaire des tarifs pour chacune des opérations faisant l'objet de la
demande d'agrément ;
22/01/2024
10. Un plan prévisionnel pour les 3 premiers exercices sociaux, comprenant les
documents suivants :
10.1. Les prévisions des frais de gestion autres que les frais d'installation ;
64
10.2. Notamment les frais généraux et les commissions d'intermédiaires ;
10.3. Les prévisions de primes et de sinistres ;
10.4. La situation prévisionnelle de trésorerie ;
10.5. Les prévisions relatives aux moyens financiers destinés à la couverture des
engagements ;
10.6. Les prévisions relatives à la marge de solvabilité ;
10.7. Les principes directeurs que la société se propose de suivre en matière de
Réassurance.
Une fois étudié par la DAS le dossier est transmis au CNA( commission d’agrément)
pour avis. Cette commission est composée par:
Le Ministère des Finances par le biais de la DAS et Direction des Impôts ;
Du Commerce ;
De la Justice ;
De la Banque d'Algérie et d'un représentant des assureurs
L'agrément est accordé ou refusé sur la base des éléments du dossier (Art.218 -
Ord.95-07 22/01/2024
65

Accord ou Refus d’agrément voir article 218 de l’ord 95-07

autorisation d’ouverture des succursales d'entreprises étrangères : voir article 204


de l’ord 95-07
autorisation des courtiers de réassurance intervenant sur les affaires algériennes
: voir loi des finances complémentaire pour 2010 (article 50) a modifié
l'ordonnance 95-07 en y ajoutant un article 204 sexies

22/01/2024
L’agent général:
66
L'agent général d'assurance est une personne physique qui représente
une ou plusieurs sociétés d'assurance, en vertu d'un contrat de
nomination portant son agrément en cette qualité. L'agent général, en sa
qualité de mandataire, met :
1-d'une part, à la disposition du public sa compétence technique, en vue
de la recherche et de la souscription du contrat d'assurance pour le
compte de son mandant;
2-d'autre part, à la disposition de la ou des sociétés qu'il représente, ses
services personnels et ceux de l'agence générale, pour les contrats dont
la gestion lui est confiée.
L'agent général d'assurance doit réserver l'exclusivité de sa production,
à la ou aux sociétés qu'il représente, pour les opérations d'assurance
pour lesquelles il est agréé.
Il ne peut représenter qu'une seule société pour la même opération
d'assurance.

22/01/2024
Conditions d’exercer le métier d’AGA
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L'agrément de l'agent général d'assurance est subordonné aux conditions ci-après :
1. Conclusion d’un contrat de nomination,
2. . être de bonne moralité,
3. . être âgé de 25 ans, au moins,
4. . être de nationalité algérienne,
5. . posséder les capacités professionnelles requises,
6. . Dépôt d'une caution au profit du Trésor public ou d'une caution bancaire à
concurrence de 500 000 DA pour les agents généraux ;.
7. - être résident en Algérie ;
8. - disposer d'un local à usage commercial en qualité de propriétaire ou de
locataire, pour l'exercice de l'activité d'agent général d'assurance, répondant aux
prescriptions du cahier des charges selon le modèle-type établi à cet effet par
l'association des sociétés d'assurance
9. L'art. 54 de la loi 06-04 exige des intermédiaires d'assurance de justifier, pour la
présentation des produits d'assurance, de la possession d'une carte
professionnelle délivrée par l'UAR (pour les AGA) et par le ministère des finances
(pour les courtiers).
10. 22/01/2024
Les rapports entre la société d'assurance et les agents généraux, tels que régis par les
présents statuts, font l'objet d'un contrat de nomination.
68
Le contrat de nomination est une convention écrite, qui fixe les conditions dans
lesquelles l'agent général exerce ses fonctions
Rémunération de l’AGA
l'agent général perçoit des commissions dont les taux sont fixés dans le contrat de
nomination.
les commissions comprennent :
1-une commission d'apport, rémunérant le travail de production;
2-une commission de gestion, au titre des travaux de gestion prévus dans le contrat
de nomination.
La commission d'apport : est calculée en pourcentage sur le montant de la prime, nette
de droits et taxes. Le taux de cette commission ne peut être supérieur au maximum
fixé, le cas échéant, pour chaque catégorie d'opérations d'assurance, par arrêté du
ministre chargé des finances.
La commission de gestion :constitue la contrepartie des travaux de gestion confiés à
l'agent général, dans le cadre du contrat de nomination.

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LE COURTIER D’ASSURANCE:
Conditions d’exercer le métier de courtier
Le courtier
69d'assurance est une personne physique ou morale.
a - Pour les personnes physiques :
Son rôle est la liaison entre les preneurs d'assurance et les sociétés d'assurance, en vue de faire souscrire un contrat
d'assurance.
La profession de courtier d'assurance est une activité commerciale. A ce titre, le courtier est soumis à l'inscription au
registre de commerce et aux autres obligations à la charge du commerçant.
Le courtier est le mandataire de l'assuré et est responsable envers lui.
Son agrément est délivré par l'administration de contrôle.
1. avoir une bonne moralité,
2. être âgé de 25 ans, au moins,
3. être de nationalité algérienne,
4. posséder les capacités professionnelles requises,
5. disposer de garanties financières requises. Dépôt d'une caution au profit du Trésor public ou d'une caution bancaire
a concurrence de 1 500 000 DA pour les courtiers personnes physiques et pour chacun des associés dans une
société de courtage d'assurance.
L'art. 54 de la loi 06-04 exige des intermédiaires d'assurance de justifier, pour la présentation des produits
d'assurance, de la possession d'une carte professionnelle délivrée par l'UAR (pour les AGA) et par le ministère des
finances (pour les courtiers).
disposer d'un local à usage commercial en qualité de propriétaire ou de locataire, pour l'exercice de l'activité de
courtage en assurance ; et être résident en Algérie.
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b) Pour les personnes morales : Les gérants des sociétés de courtage
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doivent:
1. avoir une bonne moralité,
2. être âgé de 25 ans, au moins,
3. être de nationalité algérienne, posséder les capacités professionnelles requises.
4. Résider en Algérie

Les associés doivent :


1. avoir une bonne moralité,
2. être de nationalité algérienne,
3. être résident en Algérie,
4. avoir libéré le capital social dans les conditions prévues par la législation
et la réglementation, en la matière,
5. disposer de garanties financières requises,
6. disposer de capacités
financières requises.
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L'art. 54 de la loi 06-04 exige des intermédiaires d'assurance de justifier, pour la
présentation
71 des produits d'assurance, de la possession d'une carte professionnelle
délivrée par l'UAR (pour les AGA) et par le ministère des finances (pour les courtiers).
Les réformes introduites dans le contrôle des courtiers d'assurance Selon l'article 55 de la loi
06-04, les courtiers d'assurance doivent transmettre à la CSA, comme les entreprises
d'assurance, les états comptables, statistiques et tous autres documents connexes jugés
nécessaires dont la liste et les formes sont fixés par arrêté du ministre des finances. L'arrêté du
23 avril 2007 fixe la liste et les formes des états à transmettre par les courtiers d'assurance à la
CSA .
Le contrôle de la rémunération des intermédiaires :
le contrôle des intermédiaires va jusqu'à fixer d'autorité les taux de rémunération maximum, c'est-
à-dire les taux de commission à appliquer aux affaires apportées ou sur certaines d'entre elles,
La fixation autoritaire des niveaux de commissions par les pouvoirs publics évite que les sociétés
d'assurance ne se laissent entraîner dans une concurrence sauvage et essayent d'augmenter
leur chiffre d'affaires en surenchérissant sur les autres sociétés et en promettant aux
intermédiaires des taux de commissions.
Les courtiers d’assurance doivent transmettre à la commission de supervision des
assurances, les états comptables, statistiques et tous autres documents connexes jugés
nécessaires dont la liste et les formes sont fixées par arrêté du ministre chargé des finances
22/01/2024
72 bancassurance et autres réseaux de distribution
La loi 06-04 a, dans son article 53 décidé que les sociétés d'assurance peuvent distribuer les
produits d'assurance par l'entremise des banques et des établissements financiers et fixées par
voie réglementaires :
Le décret exécutif n° 07-153 du 22 mai 2007 fixe les modalités de distribution des produits
d'assurance pouvant être pratiquée par les banques et établissements financiers comme suit :
Une convention régissant la relation entre les banques et institutions financières et la société
d'assurance doit être signée par les 2 parties et visée par la CSA préalablement de sa mise en
application.

22/01/2024
❑ La CSA doit être saisie pour l'approbation de toute modification apportée à la convention et doit être
informée de toute résiliation de la convention (articles 7 et 8) ;
❑ L’association des assureurs établit le modèle de convention à appliquer par les sociétés d'assurance
agréées (article 3 al.2) ;
❑ Les banques et institutions financière agissent en qualité de mandataires des sociétés d'assurance
(article 4) ;
La convention doit mentionner (article 5) :
❑ Les agences ou tout point de vente de la banque ou de l'établissement financier habilités à souscrire
des contrats d'assurance ;
❑ Les produits d'assurance, objet de la convention ;
❑ La commission de distribution et les modalités de rémunération du mandataire :
❑ Les informations à communiquera la société d'assurance mandante ;
❑ Les pouvoirs de souscription ;
❑ La circonscription dans laquelle l'agence ou tout point de vente est autorisé à opérer ;
❑ Les modalités pratiques de mise en œuvre du stage prévu à l'article 6 ;
❑ La juridiction compétente statuant en matière de litiges ,
❑ Les pouvoirs en matière d'encaissement de primes, de délai de transfert des primes à l'assureur, de
gestion et de règlement des sinistres. 22/01/2024
Condition de distribution « Selon l'article 6 du décret 07-153 »
a- Les agents souscripteurs d'assurance employés par les bancassureurs (distributeurs de produits
d'assurance) doivent être titulaires d'un diplôme universitaire ;
b- La société d'assurance doit dispenser aux agents souscripteurs, un stage d'au moins 96 heures
effectives portant sur les opérations d'assurance à distribuer et sanctionné par une attestation ;
c- En fin de stage, une carte professionnelle sera délivrée aux agents souscripteurs par
l'association des assureurs avec mention des produits d'assurance pour lesquels ils sont habilites
à souscrire.
Selon l'article 2 de l'arrêté du 6 août 2007, fixant les produits d'assurance pouvant être distribués
par les banques, établissements financiers et assimilés ainsi que les niveaux maximums de la
commission de distribution, les produits d'assurance pouvant être distribués par les banques,
établissements financiers et assimilés sont ceux relatifs :
aux branches d'assurance de personnes : accidents, maladie, assistance, vie-décès,
capitalisation ; A l'assurance crédits,
A l'assurance des risques simples d'habitation : "Multirisques habitation«
Assurance obligatoire des risques catastrophiques ;
Aux risques agricoles

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Les banques, les établissements financiers et assimilés bénéficient, dans le cadre de la
distribution des produits d'assurance, d'une rémunération servie sous forme de commission
de distribution calculée en pourcentage sur le montant de la prime encaissée nette de droits
et de taxes, comme suit (article 4) :
- Capitalisation 40% de la première prime toute la durée du contrat ;
- Autres branches d'assurance de personnes : 15 % ;
- Assurances crédits : 10% ;
- Assurance des risques simples d'habitation : 'Multirisques habitation" :
- Assurance obligatoire des risques catastrophiques : 5 % ;
- Assurance risques agricoles : 10%.

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