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Dt.

Des assurances

Le régime juridique du contrat d’assurances du dommage ?


I- La détermination de la garantie du part l’assuré
II- La situation dans laquelle une tierce personne ayant un
droit réel sur la chose assurée

Introduction
L’apparition de la notion d’assurance est fondamental liée à un besoin de
sécurité ressenti chez l’homme toujours sous certaines emprises sur son propre
avenir il espère alors pouvoir couvrir les répercutions des éventuels
évènements préjudiciables.
I- L’apparition de l’assurance :
L’assurance connait sa première apparition au moyen âge sous la forme de
l’assurance maritime et tandis que l’assurance terrestre est encore plus récente
, son apparition a eu lieu vers le milieu de 17 siècle en Angleterre sous la forme
de l’assurance contre l’incendie , et cela était suite à la survenance d’un grand
incendie en l’Inde en 1666 qui à détruit 13 milles logement , cette forme
d’assurance c’est très vite développé en plusieurs pays de l’Europe et elle est
même devenue obligatoire en Allemagne , réellement ce n’est qu’en 19 siècle
que les grandes compagnies d’assurances , on vu le jour , on insiste alors à
l’apparition des nouvelles assurances comme l’assurance de vie , l’assurance
responsabilité (relative au dommage causé au tiers par les accidents de
circulation ) et aussi les assurances crédit …
Par ailleurs, le 20 siècle se caractérise par les mouvements de règlementation
du domaine de l’assurance, Apparait en France ainsi la loi du 13 juillet 1930 qui
a fixé le régime juridique du contrat d’assurance terrestre.
II- Historique de l’assurance en Tunisie :
Etant la puissance protectrice de la Tunisie, La France a introduit à la fin du 19
siècle la technique des assurances. A cette époque, certains jurisconsultes
musulmans ont exprimés leur hostilité au principe même de l’assurance
considérant que celle-ci est assimilée au jeu et au pari en raison du caractère
aléatoire du contrat d’assurance.
Les contrats aléatoires, ce mouvement à contribué semble-t-il au faible
développement de l’assurance en Tunisie, cette faiblesse est -du en outre à des
facteurs socio-économiques justifiants plus objectivement le retard du
domaine des assurances en Tunisie. La baise du niveau de vie, de la classe
sociale majoritaire de la population Tunisienne d’une part et le sentiment de
solidarité très développé au sein des collectivités (famille, amis, collègues ..)….
Ne pouvait que Limiter le marché Tunisien de l’assurance.
Toutefois, le développement de l’émigration européenne aux pays Tunisiens à
entrainer le début de l’industrialisation avec l’émergence d’une agriculture
coloniale moderne d’où la préservation de ces richesses à créé le besoin
d’assurance commencé par l’implantation des compagnies européennes et
d’institutions de mutuel locale.
III- Le cadre juridique de l’assurance en Tunisie :
Avant la promulgation du code de 9 mars 1992 l’assurance étant régie par les
textes juridiques dispersés et non réunis dans un seul corps législatif parmi ces
textes on peut citer le décret Bilical du 1931 qui a rendu applicable en Tunisie la
loi française du 13 juillet 1930 relatif au contrat d’assurance terrestre, entrée
en vigueur le 1 janvier 1993 le code d’assurance qui contient 217 articles
divisés en 7 titres :
Titre 1 : concerne le contrat d’assurance
Titre 2 : concerne l’organisation des professions spécifiques au secteur
d’assurance
Titre 3 : concerne l’assurance en matière de construction
Titre 4 : concerne l’assurance à l’exportation
Titre 5 : concerne l'assurance de la responsabilité civile du fait de l'usage des
véhicules terrestres à moteur et le régime d'indemnisation des préjudices
résultant des atteintes aux personnes dans les accidents de circulation
Titre 6 : concerne la création du Comité Général des Assurances et la fixation
de son organisation et de sa mission
Titre 7 : concerne l’assurance Takafil
Ainsi le code des assurances Tunisien de 1992 a eu le mérite d’organiser les
relations contractuelle entre l’assuré et la société d’assurance (assurer) , il a
déterminé les organismes professionnels qui peuvent exercer les activités
d’assurer , il a également fixé le régime juridique de certaines catégories
d’assurance.
IV- Définition du contrat d’assurance :
Le contrat d’assurance est défini par l’article comme étant une convention par
laquelle une entreprise d’assurance ou assurer s’engage, en cas de réalisation
du risque ou au terme fixé au contrat à fournir à une autre personne appelée
assuré une prestation pécuniaire, en contrat partie d’une rémunération
appelée prime ou cotisation.
Avant de déterminer les éléments constitutifs du contrat d’assurance, il faut
définir d’abord ces caractéristiques.
1- Les caractéristiques du contrat d’assurance :
C’est un contrat nommé : puisqu’il fait l’objet d’une règlementation
spéciale prévue par le code des assurances.
C’est contrat consensuel : le consentement de deux parties assurées et
assurer est suffisant pour la validité du contrat d’assurance.
L’écrit n’est pas exigé que comme une condition de preuve.
Synallagmatique : puisqu’il comporte des obligations réciproques à la charge
de deux parties, l’assuré est tenu de payer la prime, l’assureur doit en contre
partie fournir la prestation pécuniaire en cas de réalisation de risque.
Aléatoire : Puisque ces effets dépendent d’un événement incertain seule un
risque aléatoire pourra faire l’objet d’un contrat d’assurance.
A exécution successive : puisque cette exécution s’étale dans le temps
contrairement à contrat à exécution instantanée, les obligations et les droits
des parties du durent pendant toute la période fixée dans le contrat
d’assurance.
A titre onéreux : puisque l’assuré se contente d’adhérer à un contrat dans les
clauses sont préalablement établies et dans il n’a pas discuter le contenu.
IV. Les éléments constitutifs de contrat d’assurance :
Ces éléments sont principalement
1/Le risque c’est un événement aléatoire qui constitue le fait générateur de
sinistre contre lequel l’assuré souhaiterai se prémunir il doit être :

Un risque licite cette condition est déduite de l’article 4 CA prévoyant que “


toute intérêt légitime peut faire l’objet d’un contrat d’assurance ainsi l’objet du
contrat d’assurance ne doit pas être contraire a l’ordre public ou au bonne
mœurs l’assureur ne doit pas accepter d’assurer un risque liée a une opération
de trafic de drogues, d’organes ou d’armé

Un risque incertain portait sur la réalisation de l’événement assuré comme


par exemple la destruction d’un immeuble par incendie ou la destruction de la
récolte par des inondations, elle peut porter aussi sur le moment de réalisation
d’un événement le décès est un élément certain mais la date de réalisation
reste toujours incertaine, cependant l’incertitude ne signifie pas l’impossibilité
de réalisation du risque
Exemple : si les marchandises assurées contre le vol viennent d’être détruite
pour n’importe quelle raison autre que le vol il n’y a plus de risque de vol c’est
dans ce sens que l’article 19 CA” le contrat d’assurance prend fin de plein droit
en cas de perte de la chose assurée résultant par un événement non prévu par
le contrat
Risque non dépendant de la volonté de l’assuré le risque suppose l’aléa lorsque
l’événement dépend de la volonté d’assuré il n’y a plus d’aléa et il n’y a pas de
risque
Art 4-2 “L’assureur ne répond pas des dommages résultant de la faute
intentionnelle ou dolosive se sont des sinistres causés par l’assuré “
De même art 37 CA prévoit que “ l’assurance en cas de décès est sans effets si
l’assuré a volontairement suicidé “
L’assuré est tenu d’une obligation de risque a des moments différents
D’abord lors de la souscription du contrat d’assurance le but est de permettre à
l’assureur d’avoir une opinion sur le risque à garantir ce qui lui permettra par la
suite de fixer le montant exacte de la prime
Ensuite au moment de l’exécution du contrat, le contrat d’assurance est un
contrat successive les circonstances qui existait au moment de leur souscription
peuvent changer
Art7 CA “ une obligation a la charge d’assuré pour procéder a des nouvelles
circonstances qui pourront aggravés ou diminués le risque
Le contrat d’assurance est nul en cas de réticence ou de fausse déclaration
intentionnelle de la part d’assuré quant aux indications portées sur le
formulaire de déclaration de risque la nullité ne peut être prononcée que
l’assureur prouve la mauvaise foi de l’assuré
Si la mauvaise foi de l’assuré n’a pas était établie, l’assureur peut en vertu des
dispositions de l’article 8 maintenir le contrat de la majoration de la prime soit
résilier le contrat d’assurance notamment le cas où l’assuré refuse cette
majoration

2/ la prime est le prix payé par l’assuré a l’assureur en contrepartie


de risque prise en charge par ce dernier c’est le prix de la garantie de
risque plusieurs éléments sont pris en considération dans la détermination du
montant de la prime
**la fixation de prime dépend de la fréquence (probabilité) et de l’intensité de
risque ( gravité) il existe une corrélation étroite entre le risque et la prime c’est
pourquoi en cas d’aggravation de risque la société de l’assurance l’assureur
demande une majoration de prime au contraire si il y a___20 une diminution
de risque l’assuré demande une diminution de prime ** dépend de la valeur
réel des biens assurés en cas de déclaration d’une valeur inférieure de la chose
assurée a sa valeur réel l’assureur accordera une indemnité a la somme qui
couvrira l’intégralité de risque
**dépend de la durée du contrat d’assurance, la prime diffère selon qu’il s’agit
d’un paiement réel ou semestriel **dépend de tout intérêt exigé le
montant liée au profit de la société d’assurance suite à l’affectation en bourse
des primes encaissé si l’assureur tire une valeur importante de valeur mobilière
la prime diminue au cas contraire la prime sera plus élevé le but ici de faire de
la concurrence avec les autres compagnies

3/ la prestation de l’assureur c ‘est la contrepartie de la prime qui


intervient qu’après réalisation de risque dans ce cas on parle de sinistre. En
matière d’assurance de dommages la prestation tend à indemniser l’assuré a
un préjudice causé par le sinistre cette indemnité ne pourra pas dépasser la
valeur enregistrée de préjudice ceci en application de principe indemnitaire
EN matière d’assurance de personnes le principe indemnitaire ne s’intervient
pas et l’assureur en cas de sinistre payer la somme prévue au contrat 34CA

4/ la technique d’assurance l’assurance est une mutualité par conséquent


elle suppose toujours une réunion des personnes exposées au risque la société
d’assurance met en commun une certaine somme d’argent c’est avec la
collecte du total des primes perçues par l’assureur que celui si pourra verser à
l’assuré sinistré les sommes promises

V. Les classifications des assurances :


L’assurance est un domaine très vaste et ses applications sont illimités.
Principalement, on distingue entre :
1- L’assurance a prime fixe
2- L’assurance naturelle
L’assurance est dite naturelle lorsqu’un certain nombre de personnes est
exposé à des risques en commun en en constituant à cet effet une association à
laquelle elles seront tenues de payer des cotisations, en contrepartie d’une
couverture intégrale du dommage survenu de ces membres.
Donc le naturel n’a pas un but lucratif et les assurés qui sont en même temps
les membres de la mutuelle sont solidaires pour la couverture de l’intégralité
du dommage.
L’assurance à rime fixe , c’est une entreprise commerciale ayant la forme d’une
sté anonyme dont les bénéfices seront versés à la fin de l’année aux
actionnaires , cette société s’engage envers l’assuré en cas de réalisation de
risque à lui fournir une prestation pécuniaire en contre partie d’une prime
préalablement payée.
2-Les assurances maritimes et les assurances terrestres :
Les assurances maritimes, couvrent le risque de la mer, c’est-à-dire le risque
qui pourra survenir au cours d’une expédition maritime soit au navire soit aux
marchandises.
C’est donc une assurance contre les risques de transport par mer. Cette
assurance ne couvre que les dommages causés aux biens et ne garantie pas les
personnes exposées aux risques.
Ce type d’assurance n’est pas réglementé par le code des assurances mais
plutôt par le cadre de commerce maritime.
Les assurances terrestres couvrent tous les autres risques. Elles sont qualifiées
terrestres par opposition à l’assurance maritime. D’ailleurs, fait partie de
l’assurance terrestre, les assurances aériennes qui couvrent les risques aux
quelles l’avenir et les marchandises sont exposées durant un transport aérien.
3- Les assurances de dommages et les assurances de personnes :
Les assurances de dommages, ce type d’assurance à pour but de garantir
l’assuré contre les conséquences d’un évènement entrainent un dommage sur
son patrimoine.
L’assurance de dommage, tend à réparer un préjudice patrimonial elle se
subdivise en deux branches, les assurances, les assurances de choses, elles
visent l’indemnisation des pertes matérielles qu’un assuré pourra savoir
directement sur ses propres biens (meubles / immeubles)
Exp : assurance de voiture contre le vol ou l’incendie, assurance de
marchandises contre le vol …
Les assurances de responsabilité, elles ont pour but de garantir l’assuré contre
le recours exercé contre lui par un tiers en raison d’un préjudice qu’il lui a
causé et dont il a reconnu sa responsabilité
Exp : Le cas de la responsabilité liée à un accident de circulation, la sté
d’assurance intervient au lieu et à la place de l’assuré responsable initial du
sinistre pour couvrir l’indemnité dû à la victime de l’accident.
Les assurances de personnes, dans cette catégorie d’assurance, c’est la
personne même de l’assuré qui est prise en charge par la sté d’assurance.
Cette personne est couverte contre le risque qui menace son existence, son
intégralité et sa santé. Notons que le montant des prestations pécuniaires
promisse par l’assureur n’est pas liée à l’importance – la gravité du préjudice.
Ces prestations n’ont pas un caractère indemnitaire, elles sont fixées
préalablement à la survenance du risque par le contrat d’assurance.
Les assurances contre les accidents corporelles entrainent une incapacité
permanente ou provisoire.
Les assurances sur la vie, elles sont destinées à garantir soit la mort naturelle
de la personne assurée, soit le risque de survie à une époque déterminée
Exp : Epoque de remboursement de prêt bancaire.
Le régime juridique des assurances de dommage

Si le montant de la prestation de l’assureur aux matières d’assurance de


personnes est sans rapport avec le dommage résultant du sinistre tel n’est pas
le cas des assurances de dommages. La détermination de la garantie d’une part
l’assureur obéit à des principes qui seront étudiés dans le cadre du 1 er chapitre.
Par ailleurs, il faut soulever qu’en matière d’assurance du dommage, la garantie
due par l’assureur n’est pas profitable uniquement aux parties contractantes,
elle peut l’être aussi pour les tiers qui a acquis un droit sur la chose assurée.

Chapitre 1 : La détermination de la garantie dues par l’assureur


Le régime juridique des assurances de dommage dépend de deux
éléments essentiels.
Il s’agit tout d’abord, du principe indemnitaire qui exige que la
garantie due pour l’assureur ne dépasse jamais le montant du
dommage subi par l’assuré (Section 1) , c’est ensuite la volonté
commune des parties lors de la formation du contrat qui pourra
limiter l’étendue de leur engagements en réduction ou en
augmentation par la stipulation des clauses contractuelles (Section
2).
Section 1 : Le principe indemnitaire :
Paragraphe 1 : La notion du principe indemnitaire :
Le principe indemnitaire signifie que l’assurance du dommage on a une nature
strictement compensatoire. Elle ne doit en aucun cas permettre à l’assuré de
réaliser des profits si le risque prévu dans le contrat vient de réaliser, l’assuré
ne pourra recevoir une indemnité qui dépasse la valeur exacte du dommage
subi.
A- Le fondement de ce principe :
Le principe indemnitaire est fondé essentiellement sur deux éléments :
1- La crainte de l’assurance pari : En dehors du principe de l’indemnitaire,
l’assurance risque de se transformer en une source d’enrichissement
sans cause pour l’assuré.
En effet, au lieu d’être une opération de spéculation qui s’éloigne forcément
de sa mission essentielle.
2- La crainte des sinistres volontaires : c‘est à dire, la provocation
frauduleuse des sinistres. Le principe de l’indemnitaire lutte contre
l’hypothèse des sinistres volontaires qui pourraient augmenter dans le
cas ou l’indemnité versée à l’assuré pourrait être supérieure à la valeur
réelle de dommage.
L’objectif serait alors de réaliser des gains illicites, ce qui constitue une
menace à l’équilibre financier des compagnies d’assurance. Notons dans ce
sens, que la faute intentionnelle n’est pas assurable mais la preuve de la
mauvaise foi demeure difficile à établir.
B- La portée de l’étendue de principe indemnitaire :
Le principe indemnitaire n’est pas la portée générale et absolue en
reconnaissant la validité de l’assurance valeur à neuf (1), la pratique
introduit en outre , une véritable exception à ce principe de l’indemnitaire
celle de l’assurance du profit expiré ou du gain manqué (2).

1- Principe indemnitaire et assurance valeur à neuf :


Le principe indemnitaire semble avoir une étendue large en reconnaissant la
validité de l’assurance valeur à neuf (A) ainsi que l’assurance du profit espéré
(B).

A-Principe indemnitaire et assurance à valeur neuf :


Cette forme d’assurance concerne uniquement le cas d’un sinistre total. C’est
une assurance relative à un bien meuble / immeuble dont la valeur assurée est
déterminée par sa valeur à neuf c’est à dire sans déduction de la vétuste ‫القدم‬ou
l’usure ‫التآكل‬.
En cas de sinistre total, le montant de l’indemnité dépendra donc de la valeur
de reconstitution (pour un immeuble) ou le remplacement du bien (pour un
meuble) sans tenir compte de sa dépréciation. Dans ce cas, l’assureur va
imposer une prime forte et l’assuré va recevoir une indemnisation de valeur à
neuf. Cela permet le remboursement de l’intégralité des frais de reconstitution
de l’objet assuré sans déduction de la différence du neuf vieux.
Au début, cette forme d’assurance a été prohibé au risque de procureur à
l’assuré un enrichissement sans cause du fait que l’indemnité versée au
montant de la réalisation du sinistre.
L’assurance valeur a neuf parait contraire au principe indemnitaire. Ces
dangers sont multiples : Elles peuvent être à l’origine d’une augmentation des
sinistres provoqués. Pour se protéger de ce genre de dérapage, les compagnies
d’assurances imposent généralement certaines conditions en prévoyant dans le
contrat des clauses imposant à l’assuré de maintenir les biens assurés en état
normal d’entretenir, pour ne pas couvrir facilement le risque de sa destruction.
En pratique, cette forme d’assurance est destinée surtout pour les grandes
entreprises (entreprise de promotion immobilière) et non pas pour les
particulières.

B- Le Principe indemnitaire et assurance du profit espéré :


Cette forme a été longtemps interdite au motif que :
- Une telle assurance a pour objet de garantir un bénéficie espérer non
réel à l’assuré.
- En transformant en certitude ce qui n’était qu’une simple espérance
l’assurance du profit espéré semble procurer à l’assuré un
enrichissement sans cause qui s’oppose au principe indemnitaire.
Or conformément aux règles de la responsabilité civile (Art 107+218 COC)
Le préjudice est constitué de la perte subie et du gain manqué.
Ce dernier, correspond à une perte réelle résultant du dommage qui a
affecté la chose nécessitant de ce fait une indemnisation au même titre que
la perte subie. D’ailleurs, aucune disposition légale relative à la matière
d’assurance de dommage n’exclut d’indemnisation du gain manqué.
Parmi les nombreuses applications pratiques de l’assurance du profit
espérée, il y a lieu de citer :

- L’assurance perte de loyer qui est accessoire à l’assurance incendie d’un


immeuble.
- L’assurance perte d’exploitation accessoire à l’assurance incendie des
risques industriels permettent au chef de l’entreprise de faire face aux
frais généraux qui contiennent à courir et a couvrir les pertes des gains
pendent la période de l’interactivité de l’entreprise après le sinistre.

Paragraphe 2 : La mise en œuvre du principe indemnitaire :


La mise en œuvre du principe indemnitaire suppose l’observation d’une règle
empreinte du droit de la responsabilité civile.
Celle de l’indemnité de tout le préjudice, rien que le préjudice

- L’indemnisation de l’intégralité du préjudice :


Le respect du principe du principe indemnitaire suppose la détermination du
moment du mode de l’évaluation du préjudice/ dommage.
1- Le moment de l’évaluation du dommage :
En matière d’assurance de chose, l’article 16 c de l’assurance prévoit
que « ‘indemnité d’assurance ne peut dépasser le montant de la valeur de la
chose assuré au moment du sinistre »
On en déduit que c’est au jour de la réalisation de l’indemnité de l’assurance
est déterminée en fonction de la dette de responsabilité qui ne peut être
comme que au jour de la conclusion de transaction avec la victime, ou en cas
de conflit à la date du jugement du tribunal rendu sur la responsabilité.
2- Les modes d’évaluation du dommage :
*Sinistre total : l’évaluation de l’indemnité d’assurance varie en fonction de la
destination de la chose assurée.
C’est la valeur vénale qui est alors prise en compte, C’est la valeur exacte du
bien sur le marché.
La détermination de la valeur vénale est variable selon la profession de
l’assuré.

S’il s’agit d’un producteur récoltant, la valeur vénale est calculée selon la
valeur que l’assuré avait recueillie s’il avait vendu ces récoltes au jour de la
survenance du sinistre.

S’il s’agit d’un producteur industriel, la valeur vénale est calculée en


fonction du prix de reviens des marchandises au jour du sinistre. Ce qui
correspond à la somme de l’ensemble des dépenses liées au produit détruit à
savoir le prix des matières premières, les frais généraux (électricité, internet,
loyer …)
Les frais spécifiques de la fabrication du produit (publicité, transport,
emballage …)

S’il s’agit d’un producteur spéculateur : la valeur vénale est calculée en


fonction du prix d’achat et non pas du prix de vente au jour de la réalisation de
sinistre.
En fixant l’indemnité à cette valeur, en permet au commerçant de se procurer
uniquement des marchandises analogues à celles qu’il a perdu.

Chose non destinée au commerce :


Valeur d’usage = valeur à neuf -% mesure (d’usage)
La valeur à neuf ne constitue pas une exception a un principe indemnitaire.
Chose destinée au commerce immeuble : valeur d’usage =valeur de
reconstitution
Meuble : valeur de remplissage
S’il s’agit d’un bien qui n’est pas destiné à la vente ais utilisé pour l’assuré,
l’indemnité est calculée à la fonction de la valeur d’usage de bien détruit.
-Pour un bien meuble, la valeur d’usage et la valeur de remplissage après la
déduction de la vétuste.
-Pour un bien immeuble c’est la valeur de la reconstitution de bien après la
déduction de la vétuste.

La valeur d’usage = valeur à neuf – vétuste

B-Sinistre partiel :
Il s’agit de l’hypothèse ou le bien n’a été que partiellement détruit dans ce cas
il s’agit 2 méthodes pour l’évaluation de dommage :
*Evaluation directe de dommage : Cette méthode consiste à évaluer le
dommage partiel indépendamment de la valeur totale de la chose assurée et
surtout utilisée en matière mobilière lorsque le sinistre de faible importance.
*Evaluation par déduction de sauvetage : ‫ خصم الجزء الذي أنقذ‬C’est la méthode
préconisée lorsque le sinistre est assez important. Elle consiste à calculer la
valeur totale de la chose sinistrée comme en cas de sinistre total en lui déduit
la valeur de sauvetage c’est-à-dire la valeur résiduelle de bien après le sinistre
autrement ce qui subsiste après le sinistre.
L’examen de sauvetage permet en outre aux experts d’apprécier la consistance
et la valeur de bien détruit C’est la consistance et la valeur de bien détruit, c’est
la raison pour laquelle l’assuré doit réserver toujours tout ce qui reste après le
sinistre.

Indemnité de seul préjudice subi :


*Cas des assurances successives : Le principe indemnitaire garantie
l’indemnisation de tout le préjudice subi par l’assuré. Il garantit aussi une
indemnisation qui ne limite au préjudice subi. Cela évoque la question des
assurances successives notamment lorsque l’indemnité est souscrite au cours
d’une somme inférieure à la valeur réelle de la chose assurée.
L’excès d’assurance peut être le fait d’un assuré de mauvaise foi celui-ci
s’assure pour une somme supérieure à la valeur réelle de la chose assurée avec
l’intention de recevoir en cas de sinistre une indemnité supérieure à son
préjudice. Il se rapportait alors au cours de la … à ses fins de son sinistre
volontaire de els hypothèses constitue un danger réel pour l’ordre public
puisqu’elle risque la réalisation d’un gain illicite d’une part et la dénaturation
de la technique d’assurance d’autre part.
Les assurances successives évoquent deux situations différentes. Il s’agit
d’abord de la sur-assurance et ensuite des assurances multiples.

Les sur-assurances : Il y a sur-assurance lorsque pour une raison


quelconque, une assurance est souscrite pour une somme supérieure à la
valeur de la chose assurée, notons à ce propos le silence législatif quant au sort
des contrats d’assurance rattachées de sur assurance. Tel n’était pas le cas sur
de la loi 1930 qui interdisait et sanctionnait expressément de la situation de là
sur assurance. La question suppose aujourd’hui est de savoir quel est le sert
juridique des contrats rattachés de sur assurance. Cette question a une
distinction entre là sur assurance frauduleux et la sur assurance non
frauduleux.

1-La sur assurance frauduleuse : Fondement textuel de la nullité des sur


assurances frauduleuses sur le régime de la loi de 1930 (abrogé) , un contrat
rattaché de sur-assurance frauduleuse (le dol) peut être annulé à la demande
de la partie qui a été réduit… de la fraude ( nullité relative). Celui-ci a le droit
en plus a des dommages et intérêts. Considérons le danger que présente là sur
assurance pour l’ordre public. On peut difficilement imaginer que l’existence
d’une disposition similaire dans le nouveau code d’assurance puisse signifiait
renonciation de la part de législateur à vouloir sanction une telle irrégularité.
En plus dans l’article 18 alinéa 2 de CA. Le législateur a déclaré implicitement
l’invalidité des contrats d’assurance multiples cumulatives qui représentent
une des formes des assurances successives. Pour cela, on pourra déduire que le
contrat entaché d’une sur assurance frauduleuse demeure invalide. En effet
cette invalidité peut être fondée sur la disposition de l’article 7 alinéa de CA.
L’article 7 prévoit que « l’assuré est obligé de répondre loyalement et avec
précision à toutes les questions corrigées dans le formulaire de déclaration du
risque … »
Ainsi le faite de déclarer une valeur d’assurance supérieure à la valeur réelle à
la chose assurée , constituerait selon cet article un manquement de la part de
l’assuré à son obligation de déclaration du risque. Or, une telle irrégularité est
sanctionnée en vertu de l’article 8 du CA.
Chaque fois qu’elle est établie qu’elle est faite de la mauvaise foi.
Par conséquent, il était utile de sanctionner la sur-assurance frauduleuse par
un texte spécial qui aurait fait double emploi avec l’article 8 précédent évoqué.
En outre, l’invalidité du contrat entaché de sur-assurance peut trouver son
fondement dans le droit commun puisque les obligations contractuelles
fondées et motivées par des considérations contraires à l’ordre public
encourent la nullité pour illicéité de cause (L’article 67+325COC).
En effet, souscrire un contrat d’assurance pour une somme supérieure à la
valeur réelle de la chose assurée avec l’intention de réaliser un gain illicite et
forcément contraire au principe indemnitaire et constitue par conséquent une
atteinte à l’ordre public.
Régime juridique de la nullité :
La pratique qui évoque la nullité doit non seulement prouve l’excès de
l’assurance, mais aussi son caractère frauduleux.
Elle devra prouver que l’assurance a été souscrite pour une somme supérieure
à la valeur réelle de la chose assurée dans le but de réaliser un profit illicite.
Etant fondé sur les articles 67+325 COC, la nullité prononcée dans cette
hypothèse est une nullité absolue non susceptible de confirmation.
Dans cette hypothèse est une nullité absolue non susceptible de confirmation
l’assureur peut y trouver le fondement nécessaire à une action en dommages
et intérêts en réparation de préjudice qui lui avait causé les agissements
frauduleux de l’assurance.
B-Les assurances non frauduleuse (bonne foi) :

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