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Toute personne est vulnérable aux événements imprévus tels que les maladies, les accidents

corporels, les accidents de la route et les décès prématurés, qui entraînent des déficiences inattendues,
des incapacités de travail et autres, ainsi que les préjudices matériels et moraux qui en résultent pour les
personnes qui en souffrent et leurs proches.

D'autres événements imprévus frappent les biens d'une personne, comme les incendies et les accidents,
causant des dommages matériels et des pertes financières. Il arrive que le patrimoine global d'un
intéressé soit mis en péril lorsqu'il est contraint d'engager des frais imprévus, ou lorsque sa
responsabilité est mise en cause à la suite d'un acte de sa vie personnelle ou professionnelle, ou à la
suite d'un acte commis par quelqu'un ou quelque chose auquel il répond.

En effet, la réalisation d'un risque non anticipé peut être une catastrophe pour les personnes qui en sont
victimes. De nombreuses procédures ont été mises en place dans le but de réduire les chances de
survenance de sinistres ou d'en atténuer les effets.

L’assurance est donc un contrat par lequel une personne morale appelée l’assureur s’engage à couvrir
le risque d’une deuxième personne morale ou physique appelée assuré moyennant une prime.
L’opération d’assurance fait intervenir trois disciplines à savoir : Le droit, la probabilité-statistiques et
actuariat, et la finance.

Toutefois, l’importance du secteur des assurances dans l’économie exige la mise en place d’un ensemble
de règlementations afin de faire face à des risques inhérents à cette activité. Donc, dans quelle mesure
la complexité du secteur d’assurance peut-il exiger la mise en place des mesures prudentielles par les
autorités ?

Pour répondre à cette problématique, nous devons d’abord expliquer les mécanismes du secteur
d’assurance ainsi que les enjeux dont il y en fait face.

L’activité d’assurance est une activité complexe, cette complexité se manifeste par trois
dimensions, à savoir : L’incertitude sur la survenance du risque et même le cout de ce dernier, ainsi que
le facteur temps et les aspects juridiques (les contrats).

En outre, les principales opérations de l’assurance sont au nombre de cinq : La prime (le chiffre
d’affaires à payer par l'assuré en contrepartie de la couverture des risques), Sinistre (La survenance d’un
risque objet du contrat comme les accidents de voiture), Opérations des placements (investissements
financiers extrêmement important.), Frais de gestion (La rémunération du personnel), Provision
techniques (qui ont un rapport avec l'incertitude et le temps et principalement avec le principe de
prudence).
Toutes ses opérations sont définies par le code des assurances (un référentiel réglementaire), qui
représente le plan comptable des assurances afin d’effectuer la comptabilité qui permet la
communication financière aux investisseurs principalement et à l’état à travers le bilan, le CPC, l’ESG,
Reporting règlementaire (Ensemble d'informations très détaillées sur tt les opérations qui sont
destinés aux autorités de réglementation.) et autres …

Par ailleurs, on distingue deux branches d’assurance :

-Assurance vie : l’assuré s’assure, ou se couvre contre la survenance d’évènements tels que le décès et
la retraite (DIM/retraite). Ce qu’il faut savoir sur les produits d’assurance vie c’est qu’elles sont certes
de produits d’assurance dans un premier temps, mais ils sont également des produits d’épargne ou des
produits d’investissement aussi bien pour l’assureur que pour l’assuré. Ces produits d’assurance sont
assortis d’un taux garantie par le code d’assurance (presque 2%) et également une participation aux
bénéfices. Toutefois, l’assuré peut à n’importe quel moment de la vie du contrat, demander une avance
sur son capital. Ou même faire jouer l’option de rachat (Sortie ou résiliation du contrat) et récupérer
ainsi ses fonds contre une pénalité.

-Assurance non vie : Sont des produits d’assurance qui fournissent plutôt une couverture ou une
protection contre les dommages d’un bien aussi appelée IARD ex : automobile, ou une RC (médecin :
erreur professionnel). Ils ne sont pas des produits d’épargne pour l’assuré vue que l’assuré perd ses
primes en cas de non sinistre. Alors que les primes collectes sont placé par les compagnies. Les contrats
d’assurance de non vie sont à court terme, renouvelés tacitement (selon le principe de la tacite
reconduction) pour éviter l’interruption de la garantie (la couverture). Par ailleurs, les assurance non vie
sont plus connue par l’importance de la fréquence de leur sinistralité. Dans certaines lignes d’activité
de cette branche, l’indemnisation pourrait prendre plusieurs années (car la définition de la responsabilité
pourrait nécessiter un passage auprès des tribunaux)

Pour qu’une entreprise réussie elle doit maitriser les enjeux d'investissement, et de financement, qui
sont stratégiques et qui nécessitent une réflexion très poussée. Dans Le secteur d’assurance ces enjeux
et qui sont étroitement liés au contrat d’assurance qui, dans un environnement économique
capitalistique, se caractérise par :

-L’asymétrie de l’information : Il s’agit en effet des phénomènes qui traduisent un éventuel


changement dans le comportement des parties contractantes (assureur et assuré). Après la signature du
contrat, l’Assureur ne sait pas si l’assuré ne provoquera pas le sinistre. En contrepartie l’assuré ne sait
pas à son tour, s’il sera indemnisé en cas de sinistre.

-Le risque systémique : On peut définir le risque systémique comme l’éventualité que les
difficultés d’un élément d’un système entrainent par effet de contagion les autres éléments du système
pourront menacer sa pérennité. Lorsqu'une entreprise d’assurance se trouve dans des difficultés
financières, elle pourrait toucher par effet domino tous son écosystème (réassureur, assuré, banque,
l’état, marche financier)

Vue le caractère risqué du secteur d’assurance, les entreprises d’assurances doivent réaliser des
provisions. Pour apprécier les risque ces dernières doivent adopter des modèles statistiques et
probabilistes, afin de pouvoir évaluer les provisions qui sont globalement enregistrée par respect du
principe de prudence. Finalement, on peut dire que les provisions techniques sont l’évaluation
comptable des engagements de la compagnie envers ses assurés à la date de l’inventaire.

Pour réduire les méfaits de l’asymétrie de l’information et des conséquences du risque systémique, l’état
intervient par un cadre réglementaire, pour protéger le secteur et garantir ainsi la solvabilité des
compagnies d’assurance. Ce régime consiste en un ensemble de mesures comptables et financières, dont
l’objectif est de permettre aux compagnies de respecter leurs engagements vis à vis de leurs assurés.
Par la surveillance permanente de leur solvabilité à travers ce qu’on appelle les tests de stress.

Les compagnies d’assurance sont obligées de communiquer à l’autorité de contrôle, les résultats des
tests de stress (selon les hypothèses prévues par la réglementation).

Par ailleurs, ce cadre impose aux assurances, des mesures de contrôle interne qui s’inspire du COSO
(référentiel international de Contrôle interne : le control interne est mis en place par les directeur
générales) et un dispositif de gestion prospective de risque couru s’inspirant de l ‘approche ERM
(Entreprise Risk Management).

Ainsi que et afin de permettre aux compagnies de supporter les chocs techniques ; les sinistres de masse
et le choc financier (la chute brutale du marché financier), et leurs garantir de ce fait la continuité de
l’exploitation à travers entre autres ce qu’on appelle les provisions d’égalisation (charges à repartir par
exemple). Les provisions d’égalisation sont une autre forme de provisions qui ont un objectif particulier
comme le fait de permettre à une compagnie de repartir des pertes pendant plusieurs années pour qu’un
seul exercice ne les supporte pas seul. Le deuxième objectif est de garder les profits réalisés dans des
comptes, c’est le cas d’une provision pour fluctuation de sinistralité. Ces provisions ont également pour
rôle de protéger la situation financière de la compagnie d’assurance contre les dépréciations passagères.
L'assurance c'est un géant aux pieds d’agiles.

Les assurances profitent des décalages entre l’encaissement des primes et le règlement des sinistres
pour placer les fonds collectés. Toutefois, vue l’importance des placement effectués, l’intervention de
l’état demeure essentielle à travers le code des assurances, pour imposer un cadre règlementaire efficace
et efficient , plusieurs règles sont prévues : fixer une liste exhaustive par catégorie des titres éligible
pour les placements (Pas d’œuvres d’art ni placement à risque), fixer des pourcentages de détention
autorisées, et enfin l’autorisation des provisions particulières permettant de contenir les dépréciations
passagères
Pour conclure l’opération d’assurance fait intervenir trois disciplines à savoir : Le droit, la
probabilité-statistiques et actuariat, et la finance. Finalement les performances financières d’une
compagnie d’assurance (du point de vue comptable) s’apprécient à partir de deux résultats : Le résultat
technique (prime-sinistre) Le résultat financier (les revenues financiers - les charges financières)

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