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Les institutions de la régulation du secteur

Au Maroc, le secteur de l'assurance est réglementé par plusieurs


institutions et organismes qui veillent à son bon fonctionnement et à la
protection des consommateurs. Voici les principales institutions de
régulation du secteur de l'assurance au Maroc :
Le mécanisme de l’assurance

1. Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale


(ACAPS) : L'ACAPS est l'organisme de régulation et de contrôle du
secteur de l'assurance au Maroc. Elle est chargée de superviser les
compagnies d'assurance, les intermédiaires et les produits d'assurance,
et de veiller à la protection des intérêts des assurés et des bénéficiaires
de contrats d'assurance.

2. Fédération Marocaine des Sociétés d'Assurances et de Réassurance


(FMSAR) : La FMSAR est une organisation professionnelle qui regroupe
les compagnies d'assurance opérant au Maroc. Elle joue un rôle de
représentation et de coordination des intérêts des compagnies
membres, et collabore avec les autorités de régulation pour le
développement du secteur de l'assurance.

3. Ministère de l'Économie, des Finances et de la Réforme de


l'Administration : Le Ministère de l'Économie, des Finances et de la
Réforme de l'Administration est responsable de la politique générale du
secteur de l'assurance au Maroc. Il élabore les textes législatifs et
réglementaires, en coordination avec l'ACAPS, pour encadrer et
réglementer le secteur.
4. Tribunal des Assurances : Le Tribunal des Assurances est une
juridiction spécialisée qui traite des litiges et des différends relatifs aux
contrats d'assurance. Il a pour mission de rendre des décisions
équitables et impartiales dans le règlement des litiges entre les
assureurs, les assurés et les bénéficiaires de contrats d'assurance.

Ces institutions travaillent ensemble pour assurer la stabilité, la


transparence et la protection des consommateurs dans le secteur de
l'assurance au Maroc.
Le Fonds de Garantie Automobile (F.G.A.)
 indemnise les victimes d'accident de la circulation. Le fonds intervient quand le responsable de
l'accident ou son assureur ne peuvent pas indemniser la victime.

Le Bureau Central Marocain d’Assurance BCMA est l’organisme officiel au Maroc, chargé de la
gestion du système de la Carte Internationale d’Assurance « Carte Verte ».
Notre organisation à but non lucratif, émet ces cartes vertes en faveur des assurés marocains leur
permettant de se rendre à l’étranger et préserve les intérêts des victimes des accidents de la
circulation survenus au Maroc impliquant des véhicules immatriculés dans l’un des pays
membres de ce système.

Le Bureau Central Marocain (B.C.M.)


Le fonctionnement du Bureau Central Marocain sur le plan international est régi par le
cadre juridique:

1. «Le Règlement général » approuvé le 30.05.2002 par la 36ème assemblée générale du


Conseil des Bureaux, pour régir les relations entre les bureaux membres du système de
la carte verte.
2. Les accords bilatéraux que le Bureau Central Marocain a signés avec la majorité des
pays membres du système.
Le Comité Consultatif des Assurances Privées au Maroc est un organe de concertation établi
conformément à l'article 285 du Code des Assurances. Il a pour mission de faciliter les échanges
et les discussions entre l'administration et le secteur des assurances
L'assurance est un mécanisme par lequel une entité, généralement une
compagnie d'assurance, s'engage à fournir une protection financière contre
certains risques spécifiés en échange du paiement d'une prime périodique
par l'assuré. Voici les principales étapes du fonctionnement de
l'assurance :

1. Souscription : L'assuré, qui peut être une personne physique, une


entreprise ou une entité, décide d'acheter une police d'assurance pour se
protéger contre un risque spécifique. Il contacte une compagnie
d'assurance et fournit les informations nécessaires sur sa situation et les
risques qu'il souhaite couvrir.

2. Évaluation des risques : La compagnie d'assurance évalue les risques


associés à la demande d'assurance. Elle analyse les informations fournies
par l'assuré, réalise des évaluations statistiques et actuarielles, et
détermine si elle est disposée à accepter le risque et à émettre une police
d'assurance.

3. Émission de la police : Si la compagnie d'assurance accepte de couvrir


le risque, elle émet une police d'assurance, qui est un contrat légal
décrivant les termes et les conditions de la couverture d'assurance. La
police précise la nature de la couverture, les exclusions éventuelles, la
durée du contrat, le montant de la prime et d'autres détails importants.

4. Paiement des primes : L'assuré s'engage à payer des primes


périodiques à la compagnie d'assurance, généralement mensuellement,
trimestriellement ou annuellement. Les primes représentent le coût de la
couverture d'assurance fournie par la compagnie.
5. Survenance du sinistre : Si un événement couvert par la police
d'assurance se produit, appelé sinistre, l'assuré en informe immédiatement
la compagnie d'assurance. Il fournit les preuves nécessaires pour prouver
la réalité du sinistre, telles que des documents médicaux, des rapports de
police, des factures, etc.

6. Évaluation et règlement du sinistre : La compagnie d'assurance évalue


le sinistre et vérifie s'il est couvert par la police d'assurance. Si le sinistre
est couvert, la compagnie d'assurance procède au règlement, qui peut
prendre la forme d'un paiement en espèces, du remplacement de biens
endommagés, de services de réparation, etc., conformément aux termes
du contrat.

7. Renouvellement et ajustements : À la fin de la période de validité de la


police, l'assuré peut renouveler la couverture en payant les primes
supplémentaires. La compagnie d'assurance peut également ajuster les
termes de la police lors du renouvellement, en fonction des changements
de situation de l'assuré ou des conditions du marché.

Il est important de noter que les détails du fonctionnement de l'assurance


peuvent varier en fonction du type de couverture et des spécificités de la
police d'assurance. Les compagnies d'assurance ont des procédures
internes pour gérer les demandes de souscription, les sinistres et les
autres
La prime d'assurance est le prix que le preneur d’assurance doit payer pour pouvoir
bénéficier de la couverture d’assurance en cas de sinistre.
La prime se compose de trois parties:
 la partie risque : La partie risque constitue le coût probable de sinistre que
représente le risque à assurer. Concrètement, l'assureur va modéliser le
risque que représente l'objet à assurer, en comparant son profil avec
l'historique qu'il possède sur d'autres profils similaires. L'évaluation du
risque est donc liée à la connaissance historique de risques similaires (ou à
la capacité de modélisation). C'est la raison pour laquelle, les assureurs
proposent des primes d'assurance différentes, puisqu'ils n'ont pas le même
historique, la même expérience, la même base de clientèle. Ils évaluent
donc différemment les risques.
 les frais de gestion : c'est-à-dire les frais qui permettent (en les répartissant
sur tous les clients) de couvrir les charges opérationnelles de l'assureur
(salaires, loyers,...).
 la partie bénéfice : correspond à la marge (positive ou négative) que
l'assureur consent à une population en fonction de ses objectifs
commerciaux. Un assureur qui veut attirer les jeunes peut accepter une
marge négative sur cette population. En revanche, sur les personnes plus
âgées, qui ont moins tendance à résilier, il peut décider d'avoir une marge
plus forte.

Il s'agit de la marge bénéficiaire que l'assureur accorde à un groupe de population en fonction de


ses objectifs commerciaux. Par exemple, un assureur cherchant à attirer les jeunes pourrait
accepter une marge réduite, voire négative, pour cette tranche d'âge. En revanche, pour les
personnes plus âgées, qui ont tendance à rester assurées plus longtemps, l'assureur peut décider
d'appliquer une marge plus importante. Ainsi, la marge varie en fonction des stratégies
commerciales de l'assureur et des caractéristiques démographiques des assurés.

Dans les limites du raisonnable, dont certaines sont dictées par la loi, les primes sont
calculées d'après les probabilités de présentation des réclamations, c'est-à-dire les personnes les
moins susceptibles de piger dans la caisse paient des primes moins élevées que celles qui
risquent davantage de le faire.

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