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Les assurances au Maroc

Introduction :
Le secteur des assurances fait partie des secteurs introduits au Maroc à la suite
de l’activité maritime qui a permis l’émergences d’agence des compagnies
d’assurance étrangères dans les principaux ports au marocains au cours du XIXe
siècle. Il a connu en suite un développement organisé et bien structuré sous le
protectorat, ainsi qu’une évolution accentuée après l’indépendance.

A travers les sommes importantes qu’il mobilise, le secteur des assurances joue
un rôle important dans la collecte de l’épargne intérieure et dans son
acheminement vers le financement des besoins de l’économie.

Partie 1 : la condition de l’assurance au Maroc


I. L’Historique d’assurance :
Au Maroc, l'assurance n'a pas été toujours une culture de nos ancêtres.
Pendant longtemps, l'opération d'assurance a été considérée comme immorale
car elle développait la négligence et la notion de pari. Elle a été rejetée par le
système juridique islamique, hormis les impératifs du développement
économique.
De même que, le pouvoir d'achat limité de certaines couches de la population
qui considèrent l'assurance comme un produit de luxe, réservé aux marocains
issus de la classe à revenu élevé, constituait en partie un véritable handicap au
développement naturel du secteur.
Pour toutes ces raisons, l'assurance, toutes branches confondues, totalement
étrangère à la tradition juridique du pays, n'a pu voir le jour qu'après
l'avènement du protectorat.
Avec le temps, cette pratique a pu tisser une place dans la société marocaine.
Les premières sociétés d'assurance étaient des compagnies étrangères qui
travaillaient dans l'assurance maritime, et ce n'est qu'après, que cette activité a
pu se généraliser pour toucher d'autres secteurs.
La transplantation de cette technique au Maroc se justifie à l'origine d'une part,
par l'arrivée des étrangers, attirés par les richesses du pays et l'abondance de
ses matières premières ainsi que les facilités administratives et fiscales que leur
accordaient les autorités du protectorat, et d'autre part, par la volonté de se
prémunir contre les aléas de l'avenir.
Les premières sociétés d'assurances maritimes (la Espagnola en 1879, la
Centrale et la Réparation en 1883, The Calpean maritime Insurance Ltd en
1887, la Manheim en 1886 et le Lioyd Alleman en 1893) ayant couvert des
risques au Maroc remontent à la 2ème moitié du 19ème siècle et sont le fruit
du régime des concessions étrangères en vertu du traité du 9 décembre 1856.

Avant 1984 et relativement au secteur d’assurance, le juge marocain avait


parmi ces fonctions d’évaluer le montant de l’indemnisation mais ce dernier a
failli dans sa fonction ce qui a causé l’encombrement de presque 100.000
dossiers dont la décision judiciaire était rendu mais sans l’exécution du
jugement.

Au 7éme novembre 2002 il a eu la promulgation de la loi 17-99 portant le code


des assurances et qui a abouti à la réunification et l’ordonnancement d’un
ensemble de texte qui était auparavant éparpillés. Et qui a modernisé la
législation du secteur en le dotant d’un dispositif réglementaire qui répond
globalement aux standards internationaux.

En 2005, l’évènement qui a marqué cette année relativement au secteur


d’assurance c’est que la rentabilité de ce dernier a doublé, le résultat fiscal du
secteur ayant atteint 3 ,2 milliard de DH contre l’année 2004 1,6 milliard DH

En conclusion, le nouveau code de l’assurance a laissé présager une heureuse


stabilité de cette activité.

II. Place et rôle de l’assurance au Maroc :


1. Rôle Sociale :

L’assurance permet d’indemniser les préjudices résultants de la réalisation des


risques. Grâce à elle, la voiture endommagée sera réparée. Elle joue
généralement ce rôle dans l’intérêt de l’assuré lui-même car elle lui permet de
conserver l’équilibre de son patrimoine. Mais l’assurance est aussi utilisée pour
garantir au tiers la réparation du préjudice dont il est victime. C’est le but
essentiel des assurances de responsabilité obligatoire.

Ainsi la loi du 27 fevrier 1958 en imposant à chaque automobiliste de s’assurer


en RC permet une certitude d’indemnisation aux victimes et l’assuré est alors à
l’abri de devoir supporter la charge de l’indemnisation.

A. Fonction d’épargne
L’assurance vie peut aussi permettre à l’assuré de se constituer un capital ou
une rente dans en bénéficiant des avantages de la fiscalité de l'assurance vie
cumulés avec ceux liés à la transmission du patrimoine. ; elle joue alors une
fonction d’épargne.

B. Fonction de prévention
Le rôle de l’assureur est aussi d’aider l’assuré à éviter un sinistre en le
sensibilisant au risque, en le dissuadant de prendre des risques inconsidérés et
incite les assurés à observer un comportement prudent afin d’éviter les
sinistres.

C. Rôle de protection sociale

Les assurances privées jouent un rôle très important pour compléter le rôle de
l’Etat dans le cadre de la protection sociale en matière de santé
( complémentaire santé ), de retraite ( contrat retraite ) et de dépendance
( contrat dépendance).

2. I Le rôle économique de l’assurance


a) L’assurance finance des pans entiers de l’économie

Grâce aux indemnités versées, l’assurance contribue à la bonne santé de


certains secteurs comme les garagistes, les artisans du bâtiment, les
professionnels de santé. Sans assurance, leur santé financière serait
probablement plus limitée

b) L’assurance finance l’économie du pays

L’importance des fonds collectés par les sociétés d’assurance ( 208.8 Milliards
d’Euros de cotisations en France en 2015 ) lui permette d’investir. Dans l’attente
de reverser ces sommes aux assurés sous formes d’indemnisation, les sociétés
placent ces fonds sur les marchés financiers en achetant des titres émis par les
entreprises en quête de financement. Ces titres sont représentatifs soit de
capitaux propres (les actions), soit de dettes à long terme (les obligations). Ces
placements contribuent donc au financement des entreprises.

III. L’organistaion Du marché d’assurances au maroc :


Section1 : Les intervenants sur le marché d’assurances au maroc :
Le marché marocain connut deux genre d’intervenants sur le secteur
d’assurances ; l’entreprise d’assurances et de réassurances et la mutuelle ;
toute fois a coté de ces derniers d’autres organisme gerent des operations
d’assurances , il s’agit essentiellement des organisme professionnels.

1) Les entreprises d’assurances et de réassurances :

Relativement au marché marocain d’assurances, seul la SA est connu du


marché marocain, les autres formes sont soit interdits , soit que leur nature
juridique ne répond pas aux exigences et aux particularités découlant de la
gestion des opérations d’assurance.
 Les sociétés d’assurances et réassurances :

Les e
le secteur d’assurance au Maroc.

Définition des assurances.

L’assurance est une opération par laquelle une personne, l’assuré, se fait
promettre, moyennant une rémunération (la prime), pour lui ou pour un
tiers, en cas de réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie,
l’assureur, qui prenant en charge un ensemble de risques, les compense
conformément aux lois de la statistique.

L’opération d’assurance met en présence au moins deux personnes :


l’assuré et l’assureur. Il y a parfois intervention d’un tiers qui percevra la
prestation : ce sera le bénéficiaire. Il convient de distinguer entre l’assuré
qui est la personne exposée au risque et le souscripteur qui est celui qui
signe la police et paie les primes.

L’assurance est une opération qui comporte quatre éléments selon la


définition de Hémard : le risque, la prime, la prestation de l’assureur et la
compensation.

le risque:

Le risque est l’événement dommageable contre l’arrivée duquel on cherche


à se prémunir. Les caractères du risque assurable sont :

Etre futur.

Etre aléatoire et incertain dans sa survenance ou dans sa date.

L’arrivée de l’événement ne doit pas dépendre de la volonté de l’assurée.

la prime:
La prime est la contribution que verse l’assurée à l’assureur en échange de
la garantie qui lui accordée. Elle est payable au départ de l’opération
d’assurance ou de l’année d’assurance. Lorsque l’organisme d’assurance est
une société mutuelle la prime s’appelle cotisation.

On distingue entre prime ou cotisation fixe qui ne peut être modifié en


cours du contrat sans le consentement de l’assureur et prime ou cotisation
variable pratiqués par les sociétés mutuelles d’où le paiement est soit
complémentaire d’un rappel de cotisation si les sinistres ont coû té plus cher
que prévu soit a un remboursement appelé ristourne dans le cas contraire.

la prestation de l’assureur:

L’engagement pris par l’assureur en cas de réalisation du risque consiste à


verser une prestation. Il s’agit d’une somme d’argent destinée soit au
souscripteur et assuré, soit a un tiers ou soit au bénéficiaire. Il convient de
distinguer de sortes de prestations : celles des indemnités et les prestations
forfaitaires.

la compensation au sein de la mutualité:

Chaque souscripteur verse sa prime sans savoir si lui ou un autre qui en


bénéficiera, mais conscient du fait que grâ ce à ses versements et à ceux des
autres que l’assureur pour indemniser ceux qui auront été sinistrés.
L’ensemble des personnes assurées contre un même risque et qui cotisent
mutuellement constituent une mutualité.
Cette solidarité est très forte, si le risque s’aggrave ; si le risque diminue et
si les assurés trichent. L’idée de la compensation implique que tous les
membres de cette mutualité soient traités sur pied d’égalité et avec équité.

Classification des assurances

En fonction de leur domaine d’application, les assurances sont classées en


deux familles :

les assurances terrestres : qui regroupent les assurances vie et les IARD.

les assurances de transports : qui concernent essentiellement le transport


maritime et les autres moyens de transport.

En fonction de leur objet, les multiples contrats qui entrent dans l’une ou
l’autre de ces familles peuvent être repartis en deux catégories :

les assurances de dommages : qui ont pour but de protéger le patrimoine de


l’assuré. On les classe à leur tour en assurances de choses et celles de
responsabilité.

les assurances de personnes : elles ont pour objet de prémunir l’assuré


contre les atteintes à sa personne. On les divisent en : assurance-vie et
assurance contre les accidents corporels.

En fonction de leur gestion, en distingue les assurances gérées en


répartition et les assurances gérées en capitalisation:

Les assurances gérées en répartition: il s’agit des assurances gérées selon


une technique correspondant strictement à la définition de l’assurance
donnée précédemment( l’assureur ne fait que répartir entre les assurés
sinistrés la marge des primes acquittées par l’ensemble des membres de la
mutualité.
Les assurances gérées en capitalisation: certaines assurances présentent les
particularités suivantes :

elles sont souscrites à long terme.

le risque assuré n’est pas constant la fréquence augmente ou diminue en


cours de contrat : c’est le cas de la probabilité de décès ou de la probabilité
de survie de la personne humaine.

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