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La bancassurance

Il désigne les différents modes de rapprochement entre les établissements de crédit et les sociétés
d'assurances. Pour les compagnies d'assurances, c'est un nouveau canal de distribution. En revanche, les
banques l'abordent généralement comme un moyen permettant d'élargir leur activité de base à la vente
des produits d'assurance. Les deux partenaires partagent l'objectif principal qui consiste à vendre des
produits d'assurance à travers le réseau des agences bancaires

B- LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA BANCASSURANCE AU MAROC

Banques Stratégie de bancassurance Compagnies d’assurance :

- Attijariwafa Bank Filiale assurance Wafa assurance.

- BMCE Groupe banque - assurance RMA Watanya.

- Société Générale Filiale assurance Marocaine vie.

- Banque Populaire Accord de distribution CNIA Es Saada Atlanta RMA watanya.

- BMCI Accord de distribution Axa assurance Atlanta RMA Watanya.

- Crédit du Maroc Accord de distribution Axa assurance Wafa assurance RMA Watanya.

Ces acteurs commercialisent deux grandes familles de contrats : · Les contrats d’assurance vie
comprennent des produits de prévoyance, d’épargne retraite, d’éducation et d’hospitalisation. · Les
contrats d’assurances non-vie comprennent, eux, des produits d’assistance et d’assurance dommages.
Les bancassureurs poursuivent leur stratégie de diversification et de fidélisation de la clientèle en
développant leurs activités sur un marché en pleine croissance.

La bancassurance marocaine bénéficie aujourd’hui d’une fiscalité réduite sur les produits d’assurances,
de réseaux de commercialisation denses, d’une base de clientèle familiarisée avec les produits financiers
et d’une grande expertise des banquiers dans les domaines de placement et d’épargne ce qui favorise le
succès de cette branche.

La bancassurance au Maroc, entre la loi bancaire et le code des assurances

Chacune des deux activités reprochées, est soumise à un régime juridique propre qui lui accorde une
exclusivité de principe. La bancassurance doit donc se mettre en œuvre dans le respect des règles du
droit bancaire et sans enfreindre les prescriptions du droit des assurances.

L'examen respectif du cadre juridique de l'activité bancaire puis celui des assurances nous permettra de
comprendre d'une part, dans quelle mesure les banques peuvent distribuer des contrats d'assurances de
personnes(A), autre part, quelles sont les précautions à prendre par une banque qui désire diffuser des
contrats d'assurances dommages(B).
A- La distribution des assurances de personnes par les banques

La distribution des assurances de personnes par les banques peut être effectuée soit en tant qu'activité
connexe, soit à titre d'activité annexe ou extra bancaire.

1- La distribution des assurances par les banques en tant qu'activité connexe :

L'objet de l'activité bancaire au Maroc est rigoureusement défini par la loi. En effet, l'article premier de la
loi bancaire du 6 juillet 1993 définit les principaux volets de l'activité bancaire et les articles 2, 3 et 4 de la
même loi les explicitent en détail. L'article 5 de celle-ci élargit le champ d'activité bancaire à des
opérations connexes, en stipulant que les établissements de crédit peuvent, aussi, effectuer, sous
réserve du respect des dispositions législatives et réglementaires applicables en la matière, les
opérations connexes à leur activité, telles que : le placement, la souscription, l'achat, la gestion, la
garde et la vente de valeurs mobilières ou de tout produit financier………. Et, d'une manière générale,
tous les services destinés à faciliter la création et le développement des entreprises.

Certes, le code des assurances définit ce contrat et le réserve aux assurances de personnes. Mais, il
impose au souscripteur de ne percevoir aucune rétribution, directe ou indirecte et sous quelque forme
que ce soit. Bien mieux, il précise que les sommes dues au souscripteur par l'adhérent au titre de
l'assurance groupe doivent être décomptées à ce dernier, distinctement de celles qu'il peut lui devoir au
titre d'un autre contrat. Par ailleurs, même si la banque vend des contrats individuels, il lui est interdit
d'encaisser un montant de prime supérieur à celui fixé par la compagnie d'assurances (alinéa 3 de l'art.
302 du code des assurances)

2-La distribution des assurances par les banques en tant qu’activité annexe.

Toutefois, les établissements de crédit peuvent pratiquer d'autres opérations dont la liste est fixe par
arrêté. Mais dont l’octroi et le retrait des agréments d’exercer relevant désormais de l’ACAPS (Autorité
de Contrôle des Assurances et de Prévoyance Sociale).

Ces opérations doivent être des opérations dont l'exercice par les établissements de crédit répond à un
intérêt général évident ou qui sont effectuées habituellement par les établissements de crédit sur les
places financières internationales ou qui ne présentent qu'une importance limitée par rapport aux
opérations bancaires définies dans les articles 1 à 6 de la loi bancaire Naturellement, pour l'exercice de
ces opérations, les établissements de crédit sont soumis aux dispositions législatives et réglementaires
particulières applicables aux activités concernées

B- Les banques et les assurances dommages

Dans le cadre d'un crédit destiné au financement de l'achat d'un bien immobilier ou d’équipement, le
banquier peut exiger une assurance incendie, multirisques, perte d'exploitation ou de revenu. De même,
avant d'émettre de nouveaux moyens de paiement et pour éviter l'éventualité de la recherche de sa
responsabilité, la banque veillera à leur sécurisation, y compris par la souscription d'une assurance
garantissant les dommages susceptibles d'être engendrés à cause de l'existence dudit moyen de
paiement (carte bancaire par exemple).

Ainsi, la banque contribuera à la diffusion des assurances dommages selon deux démarches. La première
consiste à agir en tant que souscripteur. La deuxième sera la technique d'indication au sens du droit
français.

1-Action en tant que souscripteur

En effet, un banquier aura tout intérêt à négocier et à souscrire les garanties d'un contrat d'assurance
dommages pour le compte de sa clientèle. La légalité de cette démarche se confirme par le contenu de
l'article 40 du code des assurances marocain qui dispose que "toute personne ayant intérêt à la
conservation d'une chose peut. La faire assurer «

Ainsi, la banque choisira un intermédiaire agréé auprès duquel elle souscrira un contrat d'assurance
dommages pour le compte de sa clientèle.

2- Action par le moyen de l'indication (au sens de la législation française)

Une autre technique permettrait au banquier de se faire rémunérer dans le cadre de la diffusion des
assurances dommages. Il s'agit de la mise en relation de l'assuré avec l'assureur, désignée par le
législateur français par le terme "Indication". Cette institution prévue par le droit français est absente du
nouveau code des assurances marocain ; mais elle n'est pas interdite

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