: PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
INTRODUCTION GÉNÉRALE :
Le diagnostic financier d'une entreprise peut être rapproché du bilan de santé établi en
médecine pour un être humain.
Ce diagnostic s'appuie sur les performances réalisées par l'entreprise. Il permet d'envisager
son avenir ainsi que les mesures à prendre pour assurer sa survie, son redressement et son
développement par une nouvelle stratégie.
Le diagnostic s’effectue à partir des états financiers du passé dans une optique dynamique et
comparative. On recueille ces documents sur les deux ou trois derniers exercices afin
d’étudier l’évolution de la société et de comparer les performances dans le temps. Cette
comparaison se fait à l’aide des ratios.
http://www.unit.eu/nuxeo/site/esupversions/b1f9ba43-7741-480d-9646-05a03fffae14/Chapitre-3/Compta-ges
tion-ingenieur/ING-P2-08/PDF/ING-P2-08.pdf
Le rapport du diagnostic est communiqué aux intéressés sous forme d’une note de synthèse
qui met en évidence les points faibles et les points forts de l’entreprise en fonction de la lettre
de mission.
● Analyse de la liquidité qui permet, grâce aux tableaux d’équilibre financier, de faire
le lien entre fonds de roulement et besoin en fonds de roulement et par ailleurs de
suivre l’évolution du besoin en fonds de roulement par rapport au chiffre d’affaires
dans les entreprises dont l’activité est régulière.
Le diagnostic financier peut être effectué tous les établissements financiers (établissements de
crédit, industries, compagnie d’assurance d’assurances,…). Il est plus fréquemment dans les
établissements de crédits et l’industrie que dans les compagnies assurances alors qu’il serait
également d’un intérêt crucial pour l’assurance qui fait souvent face à de très gros risque avec
les différents sinistres qui pourraient se présentés. En effet Selon Guy Simonet, l'assurance se
caractérise par :
- une inversion du cycle de production : Le prix de vente (la prime), est encaissée
immédiatement alors que la prestation (le règlement de l'indemnité), intervient ultérieurement
;
- l'assureur détient une masse de capitaux qu'il devra gérer, d'où l'importance de l'actif
immobilisé, des résultats financiers, produits et plus ou moins- values sur cession d'actif3 ;
- l'assureur ne sera alerté par aucun signal d'alarme en cas de difficulté à faire face à ses
paiements et ce n'est qu'au stade final de la liquidation définitive que cette situation
apparaîtra.
Ainsi, les compagnies d’assurance doivent s’assurer de leur bonne situation financière pour
faire face à des dommages à venir.
2
http://excerpts.numilog.com/books/9782100520534.pdf
3
SEVI0NET G.: La comptabilité des entreprises d'assurances, 5ème édition L'ARGUS, Paris, 1998, p. 19
Nous allons maintenant passer au premier chapitre de ce mémoire où nous aborderons
quelques aspects organisationnels, fonctionnels et financiers du domaine des assurances.
Proposant des services d'assurance aux particuliers et aux entreprises de petite ou grande
envergure, une compagnie d'assurance est une société de première importance à qui s'adresser
lorsque l'on désire protéger ses biens. De nombreuses enseignes de compagnie d'assurance
existent et leurs services évoluent suivant la demande du marché4.
L'assurance est une opération par laquelle une partie, l'assuré, se fait promettre, moyennant
une rémunération, la prime, pour lui ou pour un tiers, en cas de réalisation d'un risque, une
prestation par une autre partie, l'assureur, qui, prenant en charge un ensemble de risques, les
compense conformément aux lois de la statistique5.
Assuré :
L'assuré est la personne soumise au risque qui fait l'objet du contrat. Généralement, l'assuré
s'acquitte des primes stipulées et reçoit les prestations promises en cas de réalisation du
risque. Dans certains cas, il est nécessaire de distinguer le souscripteur, l'assuré et le
bénéficiaire.
- Le souscripteur est la personne qui signe la police et s'engage envers l'assureur, notamment,
au paiement des primes.
- L'assuré est celui dont les biens ou la personne sont exposés au risque.
- Le bénéficiaire est la personne qui recevra, s'il survient un sinistre, la prestation due par
l'assureur.
Assureur :
L'assureur est celui qui s'oblige, moyennant une rétribution dénommée « prime » ou «
cotisation », à payer l'indemnité prévue dans les assurances de dommages, le capital ou la
rente dans les assurances de personnes.
L'assureur est, en règle générale, une société commerciale ou civile, mais peut être aussi une
association ou même un groupement de particuliers.
4
http:// www.cades.fr /ressources compta, 01/03/2004
5
assurancesplus.blogspot.com/2009/05/le-droit-des-assurances.html
Risque :
- l'événement dommageable contre l'arrivée duquel on cherche à s'assurer doit être futur. S'il
est déjà réalisé, il n'y a plus de risque ;
- il doit y avoir une incertitude, soit dans la survenance de l'événement, soit dans sa date de
réalisation ;
Prime ou cotisation :
La prime est la contribution que verse l'assuré à l'assureur en échange de la garantie qui lui est
accordée. Elle est payable au départ dès l'opération d'assurance ou de l'année d'assurance.
Lorsque l'organisme d'assurance est une société mutuelle ou à forme mutuelle dans laquelle
l'assuré est en même temps un sociétaire, assureur des autres sociétaires, la prime s'appelle «
cotisation ».
2.1. ASSURANCE
D'une manière générale, l'assurance peut être définie comme une réunion de personnes qui,
craignant l'arrivée d'un événement dommageable pour elles, cotisent pour permettre à ceux
qui seront frappés par cet événement, de faire face à ses conséquences.
D'une manière plus précise, l'assurance est une opération par laquelle une personne, l'assureur,
s'engage à exécuter une prestation au profit d'une autre, l'assuré, en cas de réalisation d'un
événement aléatoire, le risque, en contrepartie du paiement d'une somme, la prime ou
cotisation6.
2.2.ENTREPRISE D'ASSURANCES
Une entreprise d'assurances est une unité économique autonome produisant des services et
distribuant des revenus en contrepartie de l'utilisation des facteurs et dont la finalité est de
permettre l'indemnisation des dommages survenus aux biens et aux personnes grâce à la prise
en charge d'un ensemble de risques et à leur compensation, moyennant le paiement d'une
prime par l'assuré à l'assureur.
2.3.SINISTRE
6
http:// www.cades.fr /ressources compta, 01/03/2004
C'est la réalisation totale ou partielle de l'événement faisant l'objet de l'assurance. En
assurance de responsabilité civile, l'accident engageant la responsabilité de l'assuré et
motivant la réclamation du tiers lésé constitue le sinistre.
2.4.SINISTRALITÉ
La sinistralité est le rapport existant entre la charge des sinistres et les primes acquises sur la
base d'un exercice comptable.
2.5.PROVISIONS TECHNIQUES
Les provisions techniques sont les provisions imposées par la législation des assurances et
destinées à permettre le règlement intégral des engagements pris par l'assureur envers les
assurés et les bénéficiaires de contrats. Les provisions techniques constituent des dettes
contractées à l'égard des assurés ou des bénéficiaires, et ne sauraient en aucun cas, être
assimilées à une réserve, épargne accumulée par les actionnaires et leur appartenant
(bénéfices non distribués).
2.6.PROVISIONS MATHÉMATIQUES
C'est la différence entre les valeurs actuelles des engagements respectivement pris par
l'assureur et les assurés à tout moment du contrat. Ce sont des provisions techniques afférentes
aux assurances vie.
2.7.RÉASSURANCE
La réassurance est une opération par laquelle l'assureur, qui demeure seul responsable
vis-à-vis de ses assurés pour les risques qu'il a acceptés de couvrir, se garantit à son tour
auprès d'un tiers pour une partie plus ou moins importante de ces risques. C'est l'assurance de
l'assurance.
2.8.COASSURANCE
La coassurance est l'opération par laquelle plusieurs assureurs garantissent un même risque.
Elle consiste en un partage proportionnel d'un même risque entre plusieurs risques. A la
différence de la réassurance, la répartition du risque se fait au stade de la conclusion du
contrat, c'est donc chacun des coassureurs qui est responsable vis-à-vis de l'assuré.
2.9.CONTRAT D'ASSURANCE
Un contrat d'assurance est un document signé par l'assureur et l'assuré qui constate l'existence
et les conditions d'assurance. 0n parle aussi de police d'abonnement.
2.10. GARANTIE
2.11. PRESTATION
C'est la somme d'argent promise par l'assureur en cas de réalisation du risque. C'est l'objet
même de la garantie fournie par celui-ci en cas de réalisation du risque. Elle est généralement
versée en argent car l'assureur ne remplace pas l'objet assuré.7
La compagnie d'assurance est généralement une société regroupant des assureurs en tout
genre. Elle propose des couvertures diverses visant à prendre en charge les remboursements et
autres dédommagements qui peuvent éventuellement se produire dans la vie d'un individu.
Le travail d'une compagnie d'assurance est très diversifié, suivant les services qu'elle propose.
Plus une société d'assurance sera importante, plus elle offrira de services.
Parmi les couvertures d'assurance les plus courantes, l'on retrouve les assurances portant sur
les personnes, les biens matériels, les animaux et les assurances tous risques inclus.
L'on retrouve à titre global les critères de sécurité ou les conditions de travail, définissant le
taux de risque encouru par la compagnie d'assurance en acceptant de couvrir une personne
physique ou morale. La compagnie d'assurance classique fait ainsi passer un questionnaire
test à toute personne demandant une assurance afin d'en dresser un profil bien précis. Ce
fonctionnement est commun à la majorité des compagnies existantes dans la mesure où il
permet de souscrire en toute connaissance de cause.
D'un point de vue général, la compagnie d'assurance regroupe ses domaines d'activités suivant
les besoins de l'homme moderne.
L'on retrouve en premier lieu l'assurance en responsabilité civile qui est la plus importante et
la plus courante des souscriptions. Cette certification est présente dans n'importe quel autre
domaine tel que l'assurance automobile ou habitation, car sert à prendre en charge les
dédommagements et divers soins résultant d'une atteinte physique ou morale à la vie d'autrui.
Cette assurance de la personne laisse ensuite place à une diversité d'assurances secondaires
mais non moins importantes à caractère social, telles que les assurances vie, prévoyance ou
enfant.
7
ENA : L'assurance : théorie, pratique, comptabilité, éd. AA éditeurs, Paris, 1979, p. 211
Pour les biens matériels, l'on dispose notamment de l'assurance habitation, l'assurance
automobile, l'assurance moto et bien d'autres qui sont considérées comme des souscriptions
principales aux assurances catastrophes naturelles, bris de glace, vol ou autres collisions.8
4. RÔLES DE L’ASSURANCE.
1- Premièrement, l'assurance remplit les fonctions de sécurité tant du point de vue individuel
que du point de vue général:
• au regard de l'assuré, l'assurance a un caractère moral. En effet, elle est le produit de la vertu
de prévoyance. Au lieu d'attendre d'être frappé par les coups du sort et de se trouver ensuite
plus ou moins à la charge de la société, l'assuré prend des précautions: il songe à l'avenir ; et à
l'avance, de façon constante, il fait, volontairement, un sacrifice personnel pour se prémunir
contre le hasard. Il y a même certaines assurances où l'assuré agit, non pour lui-même, mais
dans l'intérêt d'autrui, de façon désintéressée ou tout au moins pour accomplir un devoir
moral.
En dehors de cette vertu morale, l'assurance a pour rôle fondamental de conférer aux assurés
la sécurité dont ils ont besoin. Elle leur apporte la confiance dans l'avenir: grâce à elle, ils sont
protégés contre les risques du hasard, qui les menace, eux ou leur patrimoine. L'assurance
répond à un besoin incontestable de l'individu: exposé aux coups du sort dans sa personne ou
dans ses biens, il ne peut agir d'une façon pleine et efficace que s'il peut se prémunir contre
l'aléa qu'il redoute.
Ce besoin de sécurité individuelle auquel répond l'assurance est d'autant plus grand
aujourd'hui que la vie moderne se caractérise par un accroissement des risques, donc par une
augmentation de l'insécurité. L'assurance devient ainsi, de nos jours, une véritable nécessité
pour l'homme, spécialement pour l'homme d'action ou l'homme d'affaire exposé
professionnellement à de multiples risques (incendie, vol, responsabilité) contre lesquels il est
obligé de se protéger.
http://www.lecomparateurassurance.com/C-13-cas-pratiques/P-10651-F-1001-caracteristiques-une-compagnie
-assurance
2- Deuxièmement, l'assurance permet, par l'accumulation des primes, la constitution des
capitaux.
En effet, grâce à l'assurance, des sommes généralement modiques et qui, sans cela, auraient
été vraisemblablement consommées, sont réunies au sein de l'entreprise, conservées, placées
jusqu'au jour où elles doivent servir au règlement des sinistres.
3- Troisièmement, l'assurance remplit une fonction de crédit tant au profit des assurés que de
l'économie générale:
• elle est tout d'abord, et sous des formes diverses, un moyen de crédit pour l'assuré. Elle
facilite en premier lieu son crédit en renforçant les garanties qu'il offre à ses créanciers. Ainsi
un débiteur hypothécaire est pratiquement obligé, par une clause de style, d'assurer contre
l'incendie, l'immeuble hypothéqué, afin de donner à son créancier la certitude d'être indemnisé
au cas où l'immeuble serait détruit par le feu.
• L'assurance joue un rôle non négligeable au regard du crédit général. Les compagnies
d'assurance sont obligées de constituer des réserves (provisions) et de les représenter en partie
par les titres émis par l'Etat et les collectivités publiques, de sorte que, par leurs placements
imposés, elles soutiennent le crédit général du pays.
Ce rôle se réalise de deux façons. D'une part, il appartient aux compagnies nationales de
souscrire directement des assurances à l'étranger; d'autre part et surtout c'est par la réassurance
que se réalise le rôle international de l'assurance: après avoir traité directement avec ses
assurés, l'assureur rétrocède, soit facultativement, soit obligatoirement (traité de réassurance),
une partie de ses risques à un réassureur, le plus souvent étranger, de sorte que les incidences
des sinistres nationaux se répercutent en définitive sur l'économie de plusieurs pays, ce qui est
un facteur d'équilibre et de stabilité générale9.
5. TECHNIQUE DE L'ASSURANCE
L'assurance ne peut se réaliser qu'au sein d'une entreprise scientifiquement organisée. Elle
repose ainsi sur certains piliers.
9
http://assurancesplus.blogspot.com/2011/04/roles-de-lassurance.html
La mutualité existe quelle que soit la forme sous laquelle l'assurance est entreprise. Le capital
de la société est une garantie de la gestion et il n'y est fait appel qu'in extremis, une fois
épuisées toutes les réserves (provisions techniques et réserves de garantie), si la société n'est
pas à même de remplir ses engagements. C'est en définitive toujours avec les primes que les
sinistres peuvent être réglés.
Plus grande est la mutualité, plus les risques sont dilués; plus les cotisations sont importantes,
plus la masse commune est à même de régler les sinistres; plus les assurés sont nombreux,
moins la charge du risque est sensible pour chacun.
• L'assurance repose ensuite sur des données statistiques. Il ne suffit pas de grouper les
risques: il faut encore organiser la mutualité suivant les lois de la statistique, c'est-à-dire
déterminer à l'avance, au moins de façon approximative, la cadence des sinistres et leur coût
moyen.
L'assurance présente à cet égard, par rapport aux autres secteurs de la vie économique, une
particularité remarquable, que l'on appelle l'inversion du cycle de production. D'ordinaire un
produit peut être évalué avant d'être lancé dans la circulation: ainsi, le prix de revient d'une
marchandise destinée à être vendue est connu avant la vente; le coût de production précède la
consommation. Au contraire, dans l'assurance qui a pour objet essentiel la couverture de
risques, le prix de revient ne peut être connu qu'à posteriori, puisque la prestation de l'assureur
n'intervient que dans l'avenir et dépend de la réalisation des sinistres. La vente de sécurité
précède nécessairement l'établissement du coût exact de production.
Pour résoudre cette difficulté inhérente à l'assurance, les assureurs ont été obligés, pour
l'équilibre de leurs entreprises, de calculer à l'avance les probabilités, c'est-à-dire le nombre et
l'importance des sinistres qui seront à la charge de la mutualité, afin de pouvoir demander aux
assurés une prime correspondante. Ce calcul est rendu possible grâce à la statistique qui
permet de déterminer les chances de réalisation d'un risque. La probabilité d'un événement,
c'est-à-dire le rapport du nombre des chances favorables à l'arrivée de cet évènement au
nombre total des chances possibles, peut en effet être calculée, au moins approximativement,
parce que le hasard est dominé par la loi des grands nombres.
• L'assurance repose en outre sur la dispersion des risques. Mais pour que les
statistiques permettent à l'assureur de calculer aussi exactement que possible les risques qu'il
prend en charge, il faut qu'elles portent sur une multitude de risques dispersés, homogènes et
suffisamment fréquents.
Il faut d'abord que les risques envisagés soient dispersés ou disséminés. On entend par là la
nécessité de grouper une multitude de risques dont une minorité seulement se réalisera.
Puis, ce sont les contributions minimes payées par les assurés qui permettent le versement aux
sinistrés des sommes dues, il faut une disproportion énorme entre le nombre des risques et le
nombre des sinistres. Les risques doivent être suspendus sur une multitude de personnes ou de
choses, mais il faut qu'ils n'en frappent qu'un petit nombre ou tout au moins qu'ils ne les
frappent pas toutes en même temps et dans la même mesure. Si les risques groupés doivent
être universels ou tout au moins généraux ou multiples, les sinistres doivent être limités et
particuliers. Cette dispersion ou dissémination des risques est imposée par le principe même
de la mutualité: elle est une condition de l'équilibre même de la caisse commune. Si les
risques n'étaient pas dispersés, c'est-à-dire s'ils étaient susceptibles d'atteindre la totalité ou
même simplement la majorité des intéressés dans des conditions identiques, il serait
impossible à l'entreprise de les compenser, de les fractionner.
• L'assurance repose aussi sur l'homogénéité des risques. Il ne suffit pas, pour dresser
une statistique d'assurance, de grouper des risques dispersés: il faut encore et surtout que ces
risques soient homogènes, c'est-à-dire, pour pouvoir être évalués correctement, présentent une
commune mesure.
• L'assurance repose enfin sur la fréquence des risques. Pour pouvoir être évalués
techniquement, les risques doivent avoir une certaine fréquence, c'est-à-dire être susceptible
de se réaliser assez souvent pour que des observations assez nombreuses permettent de
dégager une loi de probabilité. Puisque dans l'assurance, c'est toujours avec les primes que les
sinistres sont réglés, il faut évidemment un certain nombre de sinistres pour déterminer par
correspondance, l'importance des primes10.
Au lendemain de l’indépendance, l’assurance en Algérie était régie par l’ensemble des textes
législatifs français.
Durant cette période, les opérations d’assurances relevaient de la compétence des 270
compagnies étrangères qui exerçaient en Algérie.
Ce n’est qu’en juin 1963 que les lois sont venues instituer le contrôle de l’Etat Algérien sur
les compagnies étrangères.
En effet la loi N°63/197 du 08/06/1963 a institué une cession légale et obligatoire sur les
opérations financières réalisées en Algérie au profit de la CAAR, créée par la même loi, en
obligeant les compagnies étrangère à lui céder un pourcentage de 10% des primes encaissées.
10
http://assurancesplus.blogspot.com/2011/09/technique-de-lassurance.html
Cette étape est marquée par l’institution du monopole de l’Etat par la promulgation de
l’ordonnance N°66/127 du 27/05/1966 ainsi que par la nationalisation de la SAA par le biais
de l’ordonnance N°66/129 du 27/05/1966.
Cette étape a débuté avec la décision du 21/05/1975 relative à la spécialisation des entreprises
qui sera suivi par :
A partir de 1989 une nouvelle organisation de l’économie a été instaurée, impliquant ainsi le
marché des assurances. Cette politique avait pour but de rendre autonomes les entreprises.
Désormais, la relation entre ces différentes entreprises sera soumise aux règles de la
concurrence et la commercialisation à l’exception de la CCR qui détient toujours le monopole
de la réassurance en Algérie. 11
Le prochain chapitre intitulé fondement d’un diagnostic financier aborde les fondamentaux du
diagnostic financier. Il sera donc expliquer dans ce chapitre l’avènement de l’analyse
financière dans les outils de gestion performante, son rôle et importance dans la gestion de
l’entreprise ainsi que les différentes méthodes d’analyse financière pouvant être appliquées
dans l’assurance.
L'analyse financière prend véritablement son essor après la Seconde Guerre mondiale. Avant
1945, l'optique du risque bancaire reste privilégiée.
Dans une économie où la concurrence est relativement réduite, les besoins des entreprises
sont liés au financement des décalages de trésorerie et sont fondamentalement ponctuels.
L'actif, considéré comme une garantie pour le créancier, est analysé dans une optique
liquidative. On se refuse à prévoir ce qui est inscrit dans le présent (c'est-à-dire au bilan).
●
11
CAAR, succursale d’Annaba, Administration.
Dans les années 1970 caractérisées par des taux d'intérêt réels extrêmement faibles et par une
croissance des entreprises élevée, le risque de sous-investissement lié à l'effritement des
positions concurrentielles prime sur le risque lié à l'endettement. La vision d'une entreprise
faite de besoins et de ressources prime sur les concepts statiques d'actif et de passif ; on étudie
l'entreprise en termes de flux et non plus selon une optique liquidative. Les outils d'analyse
tendent donc à mettre en valeur la croissance de l'entreprise : besoin en fonds de roulement,
bilan fonctionnel centré sur le fonds de roulement et tableau emplois-ressources. Un nouveau
concept se développe : l'excédent de trésorerie d'exploitation.
Dès le début des années 1980, alors que les taux d'intérêt réels deviennent positifs et que le
ralentissement de la croissance fait découvrir le risque conjoncturel, on assiste à la montée du
financement par les marchés de capitaux. L'accent est alors mis sur l'analyse du compte de
résultat, conduisant au bénéfice par action et au cours boursier. Ces éléments sont perçus au
travers d'une approche globale des questions industrielles et commerciales de l'entreprise,
distincte des problèmes de financement. L'excédent brut d'exploitation, le résultat
d'exploitation, l'actif économique et la rentabilité économique font leur apparition.
Les années 1990 ont mis l'accent sur l'illusion produite par les conventions comptables,
plaçant la valeur actuelle des flux futurs au centre des questions d'analyse financière. Toutes
les décisions financières sont désormais analysées en termes de valeur. Le développement des
outils informatiques de simulation et la montée du rôle des actionnaires convergent d'ailleurs
dans cette direction. Les outils d'analyse correspondant à ces préoccupations sont le flux de
trésorerie disponible, le tableau de flux et le taux de rentabilité exigé par les pourvoyeurs de
fonds de l'entreprise, autrement dit le coût moyen pondéré du capital.
Les excès de la fin des années 1990 ont été facilités par un relâchement de la pratique de
l'analyse financière et, à ce titre, l'éclatement de la bulle Internet a été très pédagogique pour
les actionnaires. Les créanciers ont pour beaucoup attendu la crise de 2008-2010 pour
redécouvrir le risque de crédit trop vite oublié dans une conjoncture économique favorable et
les emprunteurs le risque de liquidité que la croyance naïve en des marchés financiers
toujours ouverts avait fait négliger12.
Tel un médecin généraliste face à son patient, « le financier se doit de porter un diagnostic sur
la situation de l'entreprise avant d'envisager l'ensemble de décisions financières qu'il aura à
prendre13. »
12
http://www.vernimmen.net/html/resumes/titre1/res1_16.html
13
S0LINIK, B.: Gestion financière, éd. Fernand Nathan, Paris, 1980, p. 11
Pour Elie C0HEN, le diagnostic financier constitue « un ensemble de concepts, des méthodes
et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière
d'une entreprise, aux risques qui l'affectent, au niveau et à la qualité des performances »14.
Nous pouvons dire que faire un diagnostic financier revient à détecter les points forts et les
points faibles, les menaces et les opportunités du domaine financier de l'entreprise en vue de
mener des actions correctives.
L’analyse financière est une démarche, qui s’appuie sur l’examen critique de l’information
comptable et financière fournie par une entreprise dans le but d’apprécier sa performance
ainsi que sa solidité financière15.
L'idée de base de l'analyse financière est que l'on va procéder à l'examen des résultats et de la
situation financière d'une entreprise en décomposant le compte de résultat et de ses comptes
de bilan en leurs principaux éléments.
La démarche du diagnostic financier procède d'un autre état d'esprit. La notion de diagnostic
est empruntée à la médecine : c'est l'action qui consiste à identifier une maladie en repérant
ses signes ou symptômes.
Quand on réalise le diagnostic financier d'une entreprise, on repère les signes ou les
symptômes qui révèlent des difficultés financières présentes ou à venir.
Ceci permet ensuite d'identifier les causes de ces difficultés. Enfin, on recommande des
actions correctives destinées à faire disparaître les difficultés et les dysfonctionnements.
Le diagnostic financier possède donc un caractère prospectif mais il ne peut pas être réalisé
sans procéder à une analyse financière. Analyse financière et diagnostic financier sont donc
intimement liés.
14
C0HEN, E. : Analyse financière et développement financier, éd. Edicef, Paris, 1977, p. 4
15
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
16
DEPALLENS, G. : Gestion financière de l'entreprise, éd. DALL0Z, Paris, 1997, p. 429
C’est ainsi que les bailleurs de fonds sont essentiellement intéressés par la liquidité de
l’entreprise, c’est-à-dire son aptitude à régler ses échéances à court terme, sans pour autant
négliger son équilibre financier à long terme. Dans le cas de crédit à long terme, ils
s’intéresseront à la solvabilité à long terme et à la rentabilité de l’entreprise, qui conditionne
le paiement des intérêts et le remboursement du capital. Donc trois principaux buts se
présentent :
Originalement, l’analyse financière a été développée par les banquiers, dans le but
d’apprécier la solvabilité de leur clientèle, c’est-à-dire leur capacité à assurer sur leur flux de
liquidité, le service de la dette. Le degré de solvabilité est donc fonction des ressources
financières disponibles pour faire face à ses dettes.
Pour l’actionnaire, l’équilibre financier est atteint si les espérances de gains sont supérieures
aux risques encourus.
A côté de la solvabilité, l’exigence d’un niveau minimum de rentabilité est une condition
essentielle pour la survie et le développement de l’entreprise en vue de dégager des résultats
positifs et de financer sa croissance et le remboursement de ses emprunts.17
L’analyste financier va se forger une opinion sur la performance et le risque d’une entreprise
à partir de diverses informations la concernant, mais c’est surtout de la comparaison que
naîtra le diagnostic.
En effet, la même rentabilité peut être excellente dans un secteur d’activité et nettement
insuffisante dans un autre. Il faut donc, pour mener une analyse financière, se documenter non
seulement sur l’entreprise mais également sur ses concurrents et sur son secteur d’activité.
L’analyste financier collectera donc également des informations non financières qui vont le
renseigner sur le contexte et donne r du sens aux résultats de ses calculs.
- extrait « K bis » sur lequel on trouvera notamment la date de création et la forme juridique
de l’entreprise, l’identité de ses dirigeants, l’indication selon laquelle elle est propriétaire ou
locataire de son fonds de commerce, …
17
Vernimen, finances d’entreprise, Dallozz ; France 2010
- le détail des contrats de crédit -bail immobiliers
Les matériaux financiers comprennent le bilan et le compte de résultat. Ils sont publiés au
moins annuellement par les sociétés (les entreprises les plus importantes et/ou celles faisant
appel public à l’épargne publient des comptes semestriels, voire trimestriels).
Pour comprendre ces documents, il faudra étudier l’annexe qui comprend des informations
capitales :
On peut également considérer que l’actif regroupe les éléments que l’entreprise utilise pour
les besoins de son activité et que le passif regroupe les ressources qui lui ont permis de se
procurer ces éléments.
- l’actif circulant regroupe les éléments qui ont vocation à se transformer rapidement : stocks,
créances clients, argent en banque ou en caisse, etc…
Les éléments du passif sont classés par origine et par ordre croissant d’exigibilité :
- les fonds propres représentent les ressources mises à la disposition de l’entreprise par ses
actionnaires (capital social) et/ou générées par l’activité de l’entreprise (bénéfices non
distribués).
- les dettes sont classées selon leur origine : banques, fournisseurs, etc…
Le choix d’une date de clôture n’est pas neutre sur la présentation du bilan, en particulier
lorsque l’activité est saisonnière. En effet, avant la pointe d’activité, l’entreprise aura payé ses
fournisseurs et accumulé des stocks : la trésorerie sera donc au plus bas. En revanche,
quelques mois plus tard, les stocks auront été vendus et les créances encaissées : la trésorerie
sera donc au plus haut.
Ainsi, l’entreprise aura tendance à choisir la date de clôture qui lui permettra de donner de son
bilan l’image la plus flatteuse possible.
Le compte de résultat est le tableau qui explique la formation du résultat de l’exercice. Ainsi
on parle du compte de résultat « de l’année N » et non pas « au 31/12/N ». Il récapitule les
produits et les charges de la période et, par différence, détermine le résultat de l’exercice :
Le résultat de l’exercice est une notion distincte de la trésorerie car les produits et les charges
sont comptabilisées indépendamment de leur encaissement ou de leur décaissement.
Les produits sont les ressources générées par l’activité de l’entreprise : essentiellement sa
production, mais aussi les intérêts perçus, etc … Les charges d’un exercice sont les
consommations nécessaires pour réaliser l’activité.
Les charges et les produits sont différents des achats et des ventes. La distinction est
particulièrement importante en ce qui concerne les immobilisations, les stocks et les
provisions :
Immobilisations :
Une immobilisation est un bien qui va être utilisé, donc « consommé », pendant plusieurs
exercices. Dans le cas d’une machine prévue pour être utilisée pendant 5 ans, la charge
figurant au compte de résultat d’un exercice ne sera pas égale au prix d’achat de la machine
mais à la constatation de son usure, de son « amortissement » (par simplification, 1/5e du prix
d’achat).
Stocks :
De façon symétrique, pour les produits finis, la variation de stock permet de passer des ventes
à la production :
Provisions :
Le principe de prudence impose aux entreprises de comptabiliser une charge dès le moment
où un risque d’appauvrissement apparaît, sans attendre sa réalisation. Lorsque le risque se
réalise ou disparaît, la provision est alors reprise.
- les charges et les produits d’exploitation reflètent l’activité économique proprement dite de
l’entreprise : ventes, achats de matières premières et de marchandises, salaires et cotisations
sociales versés, dotation aux amortissements de l’outil de travail, etc….
- les charges et les produits exceptionnels reflètent les opérations à caractère exceptionnel :
dommages et intérêts versés ou reçus, vente d’une immobilisation, etc….
Au sein de chaque catégorie, les produits et les charges sont détaillés selon leur nature (achat
de biens, services, salaires, taxes, etc…).
Si les comptes annuels sont la matière essentielle du travail de l’analyste financier, ceux-ci ne
sont toutefois pas directement exploitables et nécessitent certains retraitements, en particulier
en ce qui concerne les contrats de crédit-bail, les effets escomptés non échus et les actifs
fictifs.
En effet, alors que le comptable traite les opérations selon leur apparence juridique, l’analyste
financier s’intéressera à leur réalité économique.
Le crédit-bail est un contrat de location, qui prévoit pour le locataire la possibilité d’acquérir
le bien pour un montant symbolique à la fin du contrat (option d’achat). Tant que cette option
d’achat n’est pas exercée, l’entreprise n’est pas juridiquement considérée comme le
propriétaire du bien.
De ce fait, en comptabilité générale, aucune immobilisation n’apparaît à l’actif de l’entreprise.
Le loyer versé périodiquement est, quant à lui, comptabilisé comme une charge
d’exploitation.
C’est pourquoi l’analyste financier souhaitera faire apparaître à l’actif du bilan la valeur du
bien « acquis » grâce au crédit-bail. En contrepartie, une dette financière de même montant
sera constatée au passif.
Le bien exploité en crédit-bail sera ensuite amorti sur sa durée d’utilisation probable alors
que le loyer de crédit-bail sera décomposé en remboursement de l’emprunt et charge
d’intérêts.
Là encore, l’analyste financier souhaitera retraiter cette opération comme s’il s’agissait d’un
prêt à court terme. Il réintégrera ainsi le montant des créances escomptées non échues à l’actif
du bilan par contrepartie d’un passif de trésorerie (concours bancaires courants).
Pour certains types de charges, les entreprises disposent d’une marge de manœuvre et peuvent
choisir de es comptabiliser en charges (diminution immédiate du résultat) ou en actif
(diminution étalée dans le temps par le biais des amortissements) : frais de R&D, frais
d’établissement, frais d’émission d’emprunts, etc… En cas d’insuffisance du bénéfice
comptable, elles peuvent donc choisir de les retirer des charges et de les porter à l’actif du
bilan.
Toutefois, pour l’analyste financier, ces actifs sont « fictifs » en ce sens qu’ils n’ont aucune
valeur économique. Ils seront donc retirés de l’actif et réintégrés en charge pour les montants
activés sur l’exercice. Les montants activés lors d’exercices antérieurs seront également
retirés de l’actif mais par contrepartie des capitaux propres. Enfin, le montant des dotations
aux amortissements concernant ces actifs sera annulé au compte de résultat.18
18
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo.
Cette méthode s’appuie principalement sur l’étude du bilan. Elle permet d’analyser la
situation financière, la solvabilité et, mais de façon incomplète la rentabilité de l’entreprise.
Elle permet également de mettre en évidence les incidences de la structure financière sur la
solvabilité et la rentabilité.
Un ratio est un rapport entre deux postes ou groupe de postes du bilan et /ou du tableau des
soldes caractéristiques de gestion.
L’analyse par les ratios permet de mesurer la rentabilité globale de l’entreprise et d’identifier
les sources de cette rentabilité. Elle permet également de mesurer des caractéristiques aussi
importantes que l’intensité capitalistique, l’indépendance financière, la rotation des stocks, la
productivité, etc…
Elle permet enfin de pratiquer des études comparatives soit dans le temps (quelle est
l’évolution de la rentabilité ? l’indépendance financière a-t-elle été préservée, détériorée,
renforcée au cours des 3 années passées ? Etc…) soit par rapport aux entreprises du même
secteur (le taux de productivité de la main d’œuvre de l’entreprise est-il au-dessus ou en
dessous de la valeur moyenne du secteur ? des principaux concurrents ? Etc…)
L’analyse par les flux financier, encore appelée analyse dynamique ou analyse différentielle,
est souvent complexe, mais elle est extrêmement importante en ce sens qu’elle étudie les flux
animant l’entreprises. Elle permet de retracer les parcours financiers d’une entreprise en
s’attachant à l’équilibre entre les emplois et les ressources à long, à moyen et à court terme.
L’analyse par les flux peu ainsi amené à une compréhension historique des problèmes de
trésorerie que l’entreprise a rencontré.
Elle permet également de s’assurer de la viabilité de telle ou telle stratégie financière. Cet
aspect prévisionnel conduit à l’établissement de plan de financement où sont identifiés les
besoins en fonds de l’entreprise, ses ressources internes dégagées par l’activité, les
financements externes nécessaires, les risque de difficultés de trésorerie, voire d’insolvabilité.
19
Evraert S, Analyse et diagnostic financiers, méthodes et cas, Eyrolles, France, 1991
grandeurs principales
et homogènes.
- Dégager une vue
d’ensemble du profil
financier de
l’entreprise.
Cette phase constitue un préalable nécessaire à l’orientation efficace des travaux sur les zones
de risques les plus saillants. Elle présente dans sa consistance les mêmes caractérisés que dans
la démarche du diagnostic comptable et fiscal.
20
Refait Michel, l’analyse financière, Edition AFAQ, 2004
4.2.LES ÉTAPES DU DIAGNOSTIC PROPREMENT DIT :
Après une prise de connaissance générale sur l’entreprise et son activité, le diagnostic
commence donc par la collecte des documents financiers et non financiers.
Les documents financiers et non financiers ainsi collectés vont ensuite être analysés selon
plusieurs méthodes complémentaires, chacune apportant un éclairage différent sur un aspect
de la situation de l’entreprise, en particulier sur sa performance et sur sa solidité. En résumé,
la démarche du diagnostic est la suivante :
Le résultat net est égal à la somme du résultat courant avant impôts et du résultat
exceptionnel, diminué de l’impôt sur les sociétés et de la participation des salariés. C’est le
résultat de l’exercice que l’on retrouve en dernière ligne du compte de résultat ainsi qu’au
bilan21.
21
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
II. LA CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT (CAF)
1. DÉFINITION :
Plus la CAF est élevée, plus les possibilités financières de l’entreprise sont grandes mais il ne
faut pas assimiler CAF et ressources de trésorerie effective. En effet, une partie de la CAF est
déjà investie dans la variation du BFR. Comme son nom l’indique, la CAF détermine les
possibilités d’autofinancement de l’entreprise. L’autofinancement de l’année N est égal à la
CAF de N – les dividendes de N-1 versés aux actionnaires en N.
22
www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
La capacité d’autofinancement (CAF) reflète la trésorerie potentielle dégagée par l’activité de
l’entreprise.
Elle est égale à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables liés à
l’activité de l’entreprise. Les produits encaissables sont les produits du compte de résultat qui
ont été encaissés ou qui vont l’être. De même les charges décaissables sont les charges du
compte de résultat qui ont été décaissées ou qui vont l’être.
Sont ainsi exclus de la CAF les charges et les produits « calculés » qui ne donneront pas lieu à
un encaissement ou un décaissement (dotations et reprises aux amortissements et aux
provisions). Sont également exclus les charges et les produits liés au cycle d’investissement
(plus et moins-values sur cession d’immobilisations)
Cet indicateur est observé avec une attention particulière par les investisseurs car il s’agit du
montant disponible pour l’entreprise pour :
2. CALCUL DE LA CAF :
La CAF est obtenue par addition des produits encaissables (à l’exception de ceux liés au cycle
d’investissement) et par soustraction des charges décaissables (à l’exception de celles liées au
cycle d’investissement).
Pour simplifier les calculs, il est possible (et recommandé) de démarrer ce calcul à partir de
l’EBE qui ne contient lui-même que des charges et produits décaissables et encaissables23.
- Méthode de calcul :
23
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
CAF = EBE ou IBE
+ Transfert de charges
- Charges exceptionnelles sauf valeur nette comptable des cessions et dotations sur éléments
exceptionnels
On peut également retrouver la CAF en partant du résultat net et en retirant les éléments
exclus de la CAF :
- on ajoute ainsi les charges exclues de la CAF : dotations aux amortissements et provisions et
valeur nette comptable des immobilisations cédées,
- on soustrait ainsi les produits exclus de la CAF : reprises sur provisions et produits de
cession d’immobilisations.
Méthode de calcul :
La capacité d'autofinancement [CAF]
Elle est, d'une part, un facteur de sécurité, d'épanouissement et de paix sociale à l'intérieur de
l'entreprise, un facteur de confiance pour ses partenaires, actionnaires, prêteurs, fournisseurs,
clients, pouvoirs publics et, d'autre part, elle est une nécessité financière pour assurer la survie
ou le développement de l'entreprise et préserver son indépendance.
La rentabilité d'une entreprise est le rapport entre un résultat obtenu et les moyens en capital
mis en œuvre pour l'atteindre. La rentabilité d'une entreprise peut s'appréhender au niveau de
la rentabilité économique ou de la rentabilité financière.
La rentabilité économique est un ratio. Elle est obtenue en divisant le résultat économique
(résultat d’exploitation après impôt) par le montant des capitaux engagés pour obtenir ce
résultat (actif économique) :
L’impôt à déduire est celui calculé sur le résultat d’exploitation : il ne faut pas utiliser tel quel
le montant d’impôt sur les sociétés figurant au compte de résultat et qui tient également
compte des éléments financiers et exceptionnels.
On s’aperçoit ainsi que deux entreprises peuvent atteindre le même taux de rentabilité
économique de deux façons totalement différentes :
- soit en réalisant un faible taux de marge mais en ayant besoin de peu de capitaux pour
réaliser leur chiffre d’affaires (hypermarchés),
24
S0LINIK, B.: 0p. cit., p.26
- soit en réalisant un taux de marge plus élevé mais nécessitant un investissement plus
important pour réaliser le même chiffre d’affaires (industrie).
Cette analyse donne également deux solutions possibles à une entreprise souhaitant améliorer
sa rentabilité économique :
La rentabilité financière est un ratio. Elle est obtenue en divisant le résultat net par le montant
des capitaux propres :
Les capitaux propres sont égaux à la somme du capital social, des réserves et report à nouveau
(bénéfices accumulés non distribués) et du résultat de l’exercice. On peut également les
calculer par différence entre le total de l’actif et le montant des dettes.
= actif – dettes
L'effet de levier (financier) est un terme général pour désigner n'importe quelle technique
destinée à multiplier les profits et les pertes. Les techniques courantes de levier sont
l'endettement, l'achat d'actifs à long terme, et les produits dérivés.
L'effet de levier est une mesure comptable de l'impact de l'utilisation d'apports de capitaux de
la part de tiers de l'entreprise par rapport aux capitaux propres à l'entreprise. Cela permet aux
actionnaires et associés de l'entreprise de mesurer à quel point ils peuvent accepter
25
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
26
S0LINIK, B.: 0p. cit., p.26
l'endettement, c'est-à-dire la dégradation du ratio de solvabilité. Si la rentabilité économique
est plus faible que le taux d'actualisation attendu par les actionnaires et les associés,
c'est-à-dire si le levier est trop faible, l'entreprise assiste à un effet de massue.
L'effet de levier permet, grâce à l'emprunt, d'acquérir des actifs avec un minimum de fonds
propres, ce qui correspond à se constituer un capital grâce à l'endettement. En revanche, si le
taux de crédit est supérieur au taux de rentabilité du projet, on parle d'effet de massue ou
d'effet boomerang : la rentabilité des fonds propres s'effondre27.
Pour les entreprises, l’effet de levier désigne à la fois une technique de recours à l'endettement
pour augmenter les capitaux propres et la mesure de l'efficacité de ce recours à l'endettement
(l'effet de levier est dit positif si la différence entre la « rentabilité des capitaux propres » et la
« rentabilité économique » est supérieure au coût de l'endettement)28.
Si on considère, par simplification, que le résultat financier reflète le coût des dettes
financières, on en déduit que :
L’impact de cet écart sera d’autant plus important que le taux d’endettement est élevé, c’est
pourquoi on parle d’effet de levier.
I. LE BILAN FONCTIONNEL
27
http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_levier
28
http://bourse.trader-finance.fr/effet+de+levier/
29
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
1. CONSTRUCTION ET ANALYSE DU BILAN FONCTIONNEL
Pour construire un bilan fonctionnel, on distingue trois sous-ensembles dans l’actif et dans le
passif : les éléments à long terme, les éléments à court terme et la trésorerie.
Les éléments à long terme sont appelés les emplois et les ressources stables.
Les éléments à court terme sont appelés les emplois et les ressources circulants.
- au passif (ressources circulantes) : les dettes non financières à court terme (< 1 an)
- à l’actif (trésorerie positive) : les sommes disponibles en banque ou en caisse, les placements
de trésorerie à court terme,
Le fond de roulement constitue une garantie de liquidité de l’entreprise. Plus il est important
plus la garantie est grande. Le FR est calculé à partir des bilans retraités (fonctionnel).
- Méthode de calcul.
.
De façon simplifiée, on considère que les emplois stables (les investissements) doivent être
couverts par des ressources stables. La différence entre les ressources stables et les emplois
stables est appelée fonds de roulement.
En général, lorsque rien n’est précisé, il faut comprendre Fonds de roulement net global.
Le fonds de roulement patrimonial est un indice de risque de liquidité à court terme. Il est
généralement exigé par les banquiers afin de mesurer la solvabilité d’une association.
Dans le cas d’une approche patrimoniale, le FR se calcule donc à partir du bilan financier.
30
«Règle de l’équilibre financier minimum », Depallens G. : « Gestion financière de l’entreprise », Sirey, 5ème
édition, p.193.
31
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
32
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
Cette méthode consiste à classer les actifs par ordre de liquidité croissante (plus d’un an –
moins d’un an) et les passifs par ordre d’exigibilité croissante (plus d’un an – moins d’un an).
- Méthode de Calcul
• par le haut de bilan : FR = capitaux permanents (CP + dettes à plus d’un an) – actifs à plus
d’un an (valeurs nette) ;
• par le bas de bilan : Fr = actifs à moins d’un an – dettes à moins d’un an.
L’équilibre financier nécessite que la structure dispose de liquidités suffisantes pour régler ses
dettes à court terme. L’existence d’un FR positif constitue une marge de sécurité. Cette
dernière peut éviter à l’association :
🡺Fond de roulement > 0 : Dans ce cas, l’équilibre financier est respecté et l’entreprise dispose
d’un excédent de ressources stable à même de financer son cycle d’exploitation.
🡺Fond de roulement < 0 : Dans ce cas, l’entreprise doit financer une partie de ses emplois à
long terme à l’aide de ressource à court terme, ce qui lui fait courir un risque important
d’insolvabilité.34
www.uniopss.asso.fr/resources/trco/pdfs/2010/L_decembre_2010//Besoin_fonds_de_roulement_et_tresoreri
e_maj_dec2010.pdf.
34
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
35
AFTALION, DUBOIS et MALKIN : « Théorie financière de l’entreprise », op. cit. pp. 50 et 51, 57 à 63.
Il exprime à un moment donné les besoins en ressources de l’entreprise dans le cadre du
financement de son cycle d’exploitation et hors exploitation36.
Le besoin en fonds de roulement existe du fait des décalages dans le temps entre :
Ces besoins de financement sont atténués par le décalage de sens opposé entre les charge «
achats » et les paiements correspondant « ex : paiement des fournisseurs » qui donnent
naissance à des dettes et procurent des ressources.
- Mode de calcul :
On calcule le besoin en fonds de roulement par différence entre les emplois circulants et les
ressources circulantes.37
🡺BFR > 0 : L’entreprise doit donc financer ses besoins à court terme soit à l’aide de son fond
de roulement soit à l’aide de ressources courte.
🡺BFR < 0 : L’entreprise n’a donc pas de besoins d’exploitation à financer.
Il est possible de réduire le BFR en diminuant les stocks ou en renégociant les délais client et
délais fournisseur38.
Il peut être intéressant de distinguer, d’une part, le BFR lié à l’exploitation et, d’autre part, le
BFR non lié à l’exploitation :
- le BFR d’exploitation (BFRE) est composé essentiellement des créances clients, des stocks,
des dettes fournisseurs et des dettes sociales,
36
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
37
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
38
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
- le BFR hors exploitation (BFRHE) est composé des autres créances et dettes (en particulier
celles liées aux achats et cessions d’immobilisations),
Source :
public.iutenligne.net/gestion/gestion_financiere/Januario_Antraigue/partie8_tresor_diagnostic/sansmenu/GEST-
P08-R08/Pdf/08.pdf – Prévision du besoin en fonds de roulement – Principes– Daniel Antraigue –Page n° 8 / 18.
• du stockage : 15 jours ;
30 + 15 - 10 = 35 jours
39
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
Source :
public.iutenligne.net/gestion/gestion_financiere/Januario_Antraigue/partie8_tresor_diagnostic/sansmenu/GEST-
P08-R08/Pdf/08.pdf – Prévision du besoin en fonds de roulement – Principes– Daniel Antraigue –Page n° 8 / 18.
=> B.F.R.E. en jours de C.A. = Total Besoins en jours - Total Dégagements en jours
40
public.iutenligne.net/gestion/gestion_financiere/Januario_Antraigue/partie8_tresor_diagnostic/sansmenu/GES
T-P08-R08/Pdf/08.pdf – Prévision du besoin en fonds de roulement – Principes– Daniel Antraigue –Page n° 8 /
18.
Source :
public.iutenligne.net/gestion/gestion_financiere/Januario_Antraigue/partie8_tresor_diagnostic/sansmenu/GEST-
P08-R08/Pdf/08.pdf – Prévision du besoin en fonds de roulement – Principes– Daniel Antraigue –Page n° 8 / 18.
1.1.3. LA TRÉSORERIE
La trésorerie nette est obtenue par différence entre la trésorerie positive (caisse, placements de
Trésorerie, comptes bancaires positifs) et la trésorerie négative (découverts bancaires).
41
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
ACTIF PASSIF
🟋 Créances clients…
🟋 Intérêts courus
L’analyse du bilan fonctionnel consiste à comparer les montants ainsi calculés afin de
s’assurer de l’adéquation des ressources obtenues par l’entreprise avec les emplois qui en sont
faits. Ainsi, de même qu’on n’achète pas une maison grâce à un découvert bancaire, l’analyste
financier vérifiera que l’entreprise a financé ses emplois à long terme par des ressources à
long terme, c’est-à-dire qu’elle dispose d’un fonds de roulement positif.
Il s’intéressera ensuite au BFR, qu’il détaillera en BFR structurel et BFR conjoncturel. Le
BFR structurel correspond au montant stable du BFR. En effet, même si les créances, dettes et
stocks du bilan sont à court terme, ils sont constamment renouvelés et l’entreprise a toujours
un montant minimum à son bilan.
L’analyste financier s’assurera que le fonds de roulement est suffisant pour couvrir la partie
structurelle du BFR. Les variations conjoncturelles du BFR pourront être absorbées par la
trésorerie. Il est donc tout à fait normal que la trésorerie soit parfois négative, à condition que
cette situation ne soit que temporaire :
En revanche, une trésorerie nette systématiquement négative est une situation alarmante qui
risque de conduire l’entreprise à la faillite :
Il peut s’avérer qu’un fond de roulement initialement suffisant en début d’activité d’une
entreprise se révèle insuffisant par la suite avec la croissance de l’entreprise, donc de son
BFR, d’où l’intérêt du calcul du BFR en jours de chiffre d’affaires
Le bilan fonctionnel donne une vision statique des emplois et des ressources de l’entreprise. Il
peut être utilement complété par le tableau de financement qui explique le passage du bilan
d’un exercice à celui de l’exercice suivant et donne ainsi une vision dynamique de l’utilisation
que l’entreprise fait de ses ressources.
Δ Trésorerie = Δ FR - Δ BFR
- capacité d’autofinancement,
- augmentation de capital,
- réduction du BFR,
- investissement,
- distribution de dividendes,
- remboursement d’emprunts,
- amélioration de la trésorerie, etc. ….
Il existe plusieurs modèles, chacun reposant sur des conceptions financières différentes :
- le TPFF (tableau pluriannuel des flux financiers) beaucoup utilisé dans les années 70 et 80,
La somme des flux de ces trois catégories explique la variation de la trésorerie sur
l’exercice42.
3.3. Les tableau de flux de trésorerie de l’ordre des experts comptables (OEC) :
Tableau : Tableau des flux de trésorerie de l’Ordre des Experts Comptables (OEC)
Résultat net
42
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
- plus-values de cession nettes d’impôts
-acquisitions d’immobilisations
-réduction de capital
- dividendes versés
+ émissions d’emprunts
- remboursements d’emprunts
+ subventions d’investissement reçus
Trésorerie d’ouverture
Trésorerie de clôture
Source :
public.iutenligne.net/gestion/gestion_financiere/Januario_Antraigue/partie8_tresor_diagno
stic/sansmenu/GEST-P08-R06/Pdf/06.pdf
Le bilan comptable est avant tout un document fondé sur les concepts juridiques de dettes et
d'actifs. Il en résulte que le bilan comptable ne reflète pas automatiquement la situation réelle
d'une entreprise. Il ne peut pas donc constituer une base pertinente pour procéder à
l'appréciation d'une entreprise.
Du fait que le résultat est calculé en appliquant un certain nombre de conventions, le compte
de résultat ne se prête pas forcément à une analyse pertinente de la performance et de la
rentabilité de l'entreprise.
C'est pourquoi, il est nécessaire avant de débuter toute analyse financière de retraiter le bilan
et le compte de résultat, « faute de quoi le calcul des concepts financiers serait biaisé, voire
faussé. »
Les principaux retraitements qui permettent de donner une représentation financière du bilan
sont :
- la prise en compte d'engagements financiers tels que le crédit-bail et les effets escomptés et
non échus qui viennent « gonfler » le bilan comptable ;
- d'autres retraitements auront pour effets de ressortir du bilan certains postes tels que les
actifs fictifs ou non-valeurs (les frais d'établissement, les frais de recherche et de
développement, les primes de remboursement des obligations, les écarts de conversion, etc43.
Ainsi les corrections que doit subir le bilan fonctionnel sont les suivants :
❖ Actif immobilisé
- On va retrancher les actifs fictifs comme les frais d’établissement, les charges à
répartir sur plusieurs exercices, les primes sur remboursement des obligations.
- On va retrancher les immobilisations financières dont l’échéance est à moins d’un an,
il faut transférer dans l’actif circulant.
⇨ On ajoute des actifs circulant et des comptes de régulation dont les échéances sont à
plus d’un an.
❖ Actif circulant
- On retranche les actifs, les comptes de régularisation dont les échéances sont à plus
d’un an.
⇨ On ajoute les immobilisations financières dont les échéances sont à moins d’un an.
⇨ On retranche les actifs fictifs et la partie du résultat de l’exercice qui sera distribué
aux actionnaires sous forme de dividendes.
- On retranche l’impôt latent à moins d’un an qui est contenu dans les subventions
d’investissements, dans les provisions réglementées.
- On retranche les provisions destinées à couvrir les charges à moins d’un an.
- On retranche les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an.
⇨ On ajoute les dettes non financières et les comptes de régularisation dont l’échéance
est à plus d’un an.
- On retranche les dettes et les comptes de régularisation dont l’échéance est à plus
d’un an.
43
B0NNET, F. : Du bilan comptable au bilan financier, éd. Economica, Paris, 2000, p. 2
⇨ On ajoute la partie du résultat qui sera distribué sous forme de dividende aux
actionnaires.
⇨ On ajoute les provisions des charges ou des risques à moins d’un an.
⇨ On ajoute les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an.
Une fois ces corrections effectuées nous pouvons alors voir certaine modification. Ainsi nous
avons
⮲ Haut du bilan
⮲ Bas du bilan
A cause des opérations de corrections apportées, il est dénaturé, alors n’est pas calculé.
- TRESORERIE
Le passage du bilan fonctionnel au bilan financier ne modifie pas la trésorerie, elle reste dont
l’élément de référence44.
Un ratio c’est un rapport entre deux grandeurs d’ordre comptable et financière. Les
documents de références sont :
- Le bilan
- Le compte de résultat
44
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
45
www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
La méthode des ratios fournit une deuxième catégorie d'instruments de mesure de
l’équilibre financier46.
La situation de trésorerie d'une firme, c’est-à-dire sa sécurité, dépend des entrées et des
sorties de fonds provenant de la transformation des éléments de l'actif et du passif. C'est
pourquoi la confrontation de la liquidité des emplois et de l’exigibilité des ressources donne
une série d'indices d’appréciation de l’équilibre financier. Cependant, la méthode des ratios
présente un certain nombre de limites qui tiennent à la fois à ses principes fondamentaux, et à
la manière dont on peut l'utiliser47.
Traditionnellement, on distingue les ratios de sécurité financière à long terme, ou ratios dits de
« solvabilité » et les ratios de sécurité financière à court terme, ou Ratios dits de « liquidité »48
La solvabilité est ici entendue comme l'aptitude d'une entreprise à rembourser ses dettes à
moyen et long terme.
De ce point de vue, une entreprise est solvable si ses actifs sont supérieurs à son endettement
; en d'autres termes si sa situation nette est positive. Bien que très générale et ne permettant
pas de donner une mesure de la capacité immédiate de règlement, cette définition est utile
pour cerner le degré de confiance des tiers notamment des banquiers, envers la firme.
A cet égard, on utilise trois types de ratios : les ratios de fonds de roulement, les ratios
d'autonomie financière et le ratio de solvabilité générale49.
Le ratio :
indique dans quelle mesure les actifs réalisables à moins d’un an couvrent les dettes échéant
dans un an au plus. Supérieur à 1, il révèle l'existence d'un fonds de roulement net. C'est donc
un indicateur de sécurité.
46
ANGENIEUX (G) : « Les ratios et l'expansion de l'entreprise », Dunod, I964, 351 pages
47
GREMILLET (A) : « Les ratios et leur utilisation », Editions d'Organisation I973, 192 pages
48
ANTHONY (R) : « Management accounting », Richard Irwin, I964, p. 29
49
MEHLING (J.) et KOSKAS (S.) : « La gestion financière, acte de management », Dunod, I970 pp. 369 à 380.
qui indique la part des besoins courants financés par les ressources présentant un certain
caractère de stabilité. Son complément à 1 évalue les ressources extérieures (fournisseurs,
Etat, banquiers, etc.).
Une valeur faible peut signifier l'approche de sérieuses difficultés de trésorerie, à moins que
l'entreprise ne profite comme c'est le cas des affaires de négoce, de longs délais de la part des
fournisseurs comparés à des stocks et à des créances à rotation rapide. A contrario, un ratio
trop élevé lorsque le cycle d'exploitation ne le justifie pas, peut-être l'indice de l'existence de
ressources stables trop importantes ou mal employées qui pèsent sur la rentabilité de l'affaire.
Un troisième ratio ayant une signification proche du précèdent doit être cité. Il compare le
fonds de roulement net aux stocks50 :
Selon que le fonds de roulement net couvre plus ou moins les stocks, l'entreprise finance plus
ou moins ses valeurs réalisables et disponibles à l’aide de ses dettes à court terme. Certains
banquiers utilisent la cotation suivante :
66 % assez bien
50 % médiocre
33 % dangereux
0% situation de liquidation.
Néanmoins on peut admettre des ratios faibles dans les cas suivants:
- Sociétés holding;
- Sociétés industrielles dont les valeurs d'exploitation peuvent être réalisées rapidement;
- Sociétés où les valeurs d’exploitation et le réalisable sont couverts par les avances clients.
50
(1) GELINIER (0) : « Fonctions et tâches de direction générale », Ed. Hommes et Techniques, 4ème Edition,
I969, p. 90.
L'objectif est de rechercher dans quelle mesure l'entreprise est dépendante de ses créanciers.
La structure du passif et l'importance de l'autofinancement sont de bons indices de la
solvabilité de l'entreprise.
Le ratio :
communément appelé « ratio d'autonomie financière » est d'autant meilleur qu'il est plus
élevé. L'insuffisance de capitaux propres est souvent à l'origine de difficultés de trésorerie
pour l'entreprise. Les banquiers exigent traditionnellement que :
Mais il ne suffit pas de maintenir un certain rapport entre capitaux propres et capitaux
empruntés ; il faut en même temps, que les ressources dégagées par l'exploitation permettent
de faire face normalement aux charges des emprunts. A cet égard, le ratio :
De même, le ratio :
51
Cf. MEHLING et KOSKAS : « La gestion financière, acte de management », op. cit. p. 374.
donne le nombre d’exercices nécessaires pour rembourser les dettes financières grâce aux
ressources d'exploitation, toutes choses égales par ailleurs.
qui permet de calculer la capacité de la firme à faire face, chaque exercice, aux conséquences
de sa politique d'endettement.
évalue le poids de l'endettement qui peut compromettre la rentabilité mais aussi la solvabilité
de l'entreprise.
qui permet de constater si l'entreprise utilise toutes les possibilités de crédit dont elle peut
bénéficier. En particulier, l'entrepreneur peut juger si s’étant trouvé à court de trésorerie, il a
su tirer parti de sa capacité d'emprunt pour obtenir de ses banquiers les fonds dont il a manqué
et rejoint la notion de « situation nette ». C'est avant tout un indicateur de liquidation qui
intéresse surtout le banquier.
Le ratio :
L'actif de roulement contient des éléments de liquidité variable. Ainsi les stocks sont réputés
beaucoup moins liquides que les créances ; aussi utilise-t-on le ratio dit « de trésorerie » :
et prend le nom de « ratio de trésorerie à échéance ». Il est beaucoup plus significatif que le
premier.
Des stocks qui ne tournent pas immobilisent des capitaux et constituent des charges lourdes
pour la trésorerie. Une entreprise a donc tout intérêt à faire tourner rapidement ses stocks sans
toutefois risquer le rupture d’approvisionnement ou de livraison. Facteurs contribuant à
déterminer la vitesse de rotation des stocks : délais d’approvisionnement, durée du processus
de fabrication, durée de vie du produit (périssable ou non), caractère saisonnier de
l’activité53…
52
BIERMAN (H.): « Measuring financial liquidity », The Accounting Review, Octobre 1960, pp. 628-632.
53
http://www.cession-commerce.com/fiches/comptabilite/les-ratios-d-analyse-financiere.html
Avec : Stock moyen = (SI + SF) / 2
(Etudiant finance)
Il correspond au délai de paiement que les entreprises accordent à leurs clients. Il est prudent
d’observer ce ratio et de comprendre si l’augmentation du CA d’une E. n’est pas assortie d’un
allongement anormal des crédits – clients sachant que les commerciaux sont plutôt tentés
d’accorder des délais de paiement au lieu de remises pour développer leur CA et en
conséquence leurs commissions sur ventes. Les délais d’usage en France sont compris entre
30 et 90 jours.
A NOTER : les créances clients étant exprimées en TTC, il est nécessaire de retraiter le CA
pour l’exprimer également en TTC (CA en HT dans le compte de résultat).
Il est de l’ordre de 30 à 60 jours. Dans le cas où le ratio dépasse 60 jours, soit l’Entreprise
dispose d’excellents acheteurs et négocie de très longs délais de paiement au risque d’écraser
ses fournisseurs ; soit elle rencontre des problèmes de trésorerie et n’est pas à même de payer
ses fournisseurs dans les délais impartis. (CA en TTC) 54.
La valeur ajoutée est une grandeur caractéristique essentielle, il est intéressant de s’attarder
sur le partage de cette richesse et sur son évolution. Mais aussi sont intéressant les ratios de
productivité et d’intégration.
54
http://www.cession-commerce.com/fiches/comptabilite/les-ratios-d-analyse-financiere.htm
🡺 Rémunérer le travail (W) 🡺 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜.
𝑉𝐴
🡺 Ratio de productivité :
𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒
- le ratio de rendement apparent de l’équipement é𝑞𝑢𝑖𝑝𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛
🡺 Ratio d’intégration :
- Rentabilité commerciale :
- Rentabilité industrielle :
VA / Production de l’exercice
⮚ Nature de l’activité :
⮚ Processus de production
⮚ Ressources humaines
⮚ Mesure de la croissance
L'évolution dans le temps du chiffre d'affaires est mesurée sous la forme suivante :
⮚ Structure de l’activité
En plus de ces ratios principaux ratios d’autres ratios peuvent être intéressante en analyse
financière. Ainsi nous avons :
Le ratio de la dette sur l’avoir des actionnaires mesure l’importance relative de la dette par
rapport aux capitaux investis par les actionnaires. Il est donc particulièrement important pour
les propriétaires de l’entreprise et se calcule comme suit:
Ratio de la dette sur l’avoir des actionnaires = passif total /avoir des actionnaires
Plus ce ratio est élevé, plus la solvabilité de l’entreprise est remise en question et plus la
situation devient préoccupante pour les créanciers. Un ratio de la dette sur l’avoir des
actionnaires de 3,2 ou 320% indique que le poids des dettes dans la structure financière de
l’entreprise correspond à 3,2 fois celui des fonds propres.
55
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
⮚ Le ratio de couverture des intérêts
Le ratio de couverture des intérêts détermine dans quelle mesure le bénéfice permet de couvrir
les intérêts à payer sur la dette à long terme de l’entreprise. Ce ratio évalue donc, dans un
certain sens, le risque que l’entreprise ne possède pas assez d’argent pour payer ses intérêts. Il
se calcule comme suit :
Par exemple, un ratio égal à 2,2 indique que le BAII est 2,2 fois plus élevé que les dépenses
d’intérêts. Plus le ratio de couverture des intérêts est élevé, plus le BAII permet de couvrir les
dépenses d’intérêts de l’entreprise et plus le risque de non-paiement des intérêts est faible.
Inversement, plus le ratio de couverture des intérêts est bas, plus l’entreprise est dans une
situation incertaine en ce qui concerne le paiement des intérêts. Par ailleurs, si une entreprise a
un ratio de couverture des intérêts de 4,5 comparativement à 16 pour le secteur, cela signifie
qu'elle a plus de difficulté à couvrir ses paiements d’intérêts que les autres entreprises du
secteur.
Dans la même logique que pour le ratio de couverture des intérêts, le ratio de couverture des
charges fixes permet démesurer l’aptitude de l’entreprise à couvrir ses frais fixes (c’est-à-dire
les intérêts, les remboursements de capital, les versements liés aux contrats de location, etc.) à
partir de son bénéfice. Ce ratio est calculé comme suit :
Ratio de couverture des charges fixes =bénéfices avant charges fixes /charges fixes
Plus ce ratio est élevé, plus l’entreprise est à l’abri du risque de non-paiement de ses charges
fixes. Si le ratio découverture des charges fixes est inférieur à celui des entreprises du même
secteur, l’entreprise peut se considérer en situation difficile, car elle parvient moins facilement
que l'ensemble de l'industrie à couvrir ses charges fixes.
Le ratio de rentabilité de l’avoir des actionnaires ou de rentabilité des fonds propres est un
indicateur direct de la rentabilité de l’entreprise et de son potentiel d’enrichissement des
actionnaires. Il met en relation le bénéfice avant impôts et les fonds propres, c’est-à-dire
l’ensemble des capitaux apportés par les actionnaires et des bénéfices non redistribués. Il se
calcule comme suit :
Ratio de rentabilité de l’avoir des actionnaires =bénéfice avant impôts / avoir des
actionnaires
Plus ce taux est élevé, plus l’entreprise est rentable. Si le ratio calculé pour une entreprise est
plus élevé que celui de l'industrie, les actionnaires peuvent en déduire que le capital investi
dans l’entreprise rapporte plus que s’il était investi dans la moyenne des entreprises du même
secteur d’activité.
⮚ Le bénéfice par action
Le bénéfice par action (BPA ou B/A) mesure le bénéfice net (après impôts) généré pour
chaque action ordinaire au cours de l’exercice financier. Il constitue un indicateur de la
capacité de l’entreprise à verser des dividendes à ses actionnaires. Le BPA se calcule comme
suit :
Comme il est calculé à partir du bénéfice net, le BPA se prête plus ou moins bien à la
comparaison industrielle ; il permet surtout de comparer les résultats d’une entreprise sur
plusieurs exercices financiers et il est un des ratios les plus utilisés sur les marchés boursiers
pour montrer l’évolution de la rentabilité à moyen et long terme. Le BPA est en outre un
indicateur utilisé dans le calcul du ratio cours/bénéfice, qui vise à estimer la valeur de l’action
d’une entreprise et, à ce titre, il s’avère particulièrement important pour l’investisseur
potentiel.
Le ratio cours/bénéfice (C/B) est un indice usuel sur les marchés boursiers.
Mathématiquement, il indique par combien on doit multiplier le bénéfice par action pour
obtenir le prix de l'action sur le marché. Cette valeur pourrait s'interpréter comme le nombre
de périodes nécessaires pour que le bénéfice par action enregistré au dernier trimestre
permette de couvrir le cours de l'action sur le marché. Comme le cours des actions est
déterminé continuellement par le marché, le ratio cours/bénéfice est très fluctuant. Ce ratio se
calcule ainsi :
Plus une entreprise est bien perçue par les investisseurs, plus la demande pour ses actions est
forte et plus le cours s’élève. Les entreprises les mieux perçues par les investisseurs affichent
donc des ratios cours/bénéfices supérieurs aux autres.
En effet, le ratio bénéfice/cours, B/C = bénéfice par action / cours de l’action sur le marché
est un indicateur du rendement théorique d'une action qui serait acquise au cours observé. Le
rapport du BPA au cours de l’action exprime le rendement généré par les opérations et la
gestion de l’entreprise, indépendamment de l’évolution des conditions du marché boursier,
dans l’hypothèse où les résultats du dernier exercice se répètent.
Il ne représente pas le rendement effectif d’une action, celui-ci étant déterminé par la politique
de versement de dividendes de l’entreprise et par la dynamique de l’offre et de la demande à
l’égard de l’action sur le marché.56
1. HISTORIQUE ET MISSIONS :
En 1966 avec l’institution du monopole de l’Etat sur le marché des assurances, seules les
entreprises publiques ont été habilitées à pratiquer les opérations d’assurances.
En 1976, sur décision du ministre des finances est intervenue, la spécialisation des
compagnies d’assurance dans le but de supprimer la concurrence existante entre la
56
http://zonecours.hec.ca/documents/A2007-1-1390895.19Pro-Gestion_analysefinancierepourgestionnairePME.
pdf
Compagnie Algérienne d’Assurance et de Réassurance. CAAR et la Société nationale
d’Assurance Algérienne (SAA).
Depuis les réformes économiques introduites par les lois de 1988, la CAAR a été transformé
en Société par Actions dont le Ministère des Finances est l’unique actionnaire.
Son capital social actuel est de l’ordre de 12 Milliards de dinars entièrement libéré confortant
ainsi son assise financière et sa solvabilité.
La CAAR a pour mission de protéger les personnes et les entreprises contre les risques
assurables avec la plus grande qualité de service, elle affirme ses ambitions d’acteurs
incontournables sur le marché de l’assurance en Algérie et d’accompagner ses assurés dans la
gestion de leur risque.
Chaque succursale contrôle et coordonne ses agences chargées de la souscription des relations
permanentes avec la clientèle à travers tout le territoire national.
Parallèlement à ce réseau classique, la CAAR a lancé à partir de l’année 1998 l’ouverture des
agences indirectes (agents généraux) pour répondre aux exigences du marché.
La CAAR est organisée en trois (03) niveaux de gestion de ses opérations d’assurances,
qui sont composés du siège social, des succursales et du réseau de distribution.
● Le siège :
Situé à Alger, il constitue l’organe central qui conçoit la stratégie de la compagnie et veille à
son application.
Les succursales :
❖ 1- Réseau direct :
Quatre-vingt-deux (82) Agences (à fin 2010) chargées de la souscription des contrats et des
relations permanentes avec la clientèle. Ces dernières qui couvrent suffisamment le territoire
constituent le point de contact déterminant entre la direction de la succursale et la clientèle.
❖ 2- Réseau indirect :
● Les agents généraux :
L’agent général est une personne physique qui justifiant de connaissances et de capacités
professionnelles suffisantes, représente une seule société d’assurance.
● Les courtiers :
Le courtier est le mandataire de son assuré, mais il peut cependant nouer des relations
d’affaires privilégiées avec certaines compagnies d’assurances, qui peuvent lui confier
certaines tâches de gestion.
Cette direction est constituée d’une équipe de techniciens chevronnés rompus aux techniques
de la Réassurance. La formation de ces cadres a été enrichie par de nombreux stages de
perfectionnement auprès de réassureurs sur le marché international.
Durant de longues années, les cadres de la CAAR ont entretenu des relations privilégiées avec
tous les courtiers de réassurance londoniens tels que : WILLIS FEBER, UNITED
INSURANCE BROCKERS (UIB°, MARSH ainsi qu’avec des compagnies de réassurance de
renommée mondiale telles que :
Avant l’institution du monopole sur les opérations de réassurance, la CAAR procédait aux
placements des risques directement auprès des réassureurs.
La CAAR à l’instar des compagnies d’assurance du monde développe une activité dynamique
de placements financiers. La démarche suivie, en la matière, repose sur deux principes tels
que :
Division action
Commerciale
Le marketing est l’ensemble des techniques et méthodes ayant pour objet la stratégie
commerciale dans tous ses aspects et notamment l’étude des marchés commerciaux.
Conscient de l’importance acquise par la fonction marketing dans le monde de l’assurance, les
dirigeant de la CAAR ont institué dans le nouvel organigramme de l’entreprise, une direction
marketing afin d’être continuellement au niveau des exigences de la concurrence et
d’optimiser ses performances.
Actuellement (au 31 décembre 2011) la succursale d’Annaba présente les aspects suivants :
- Nombre d’agences : 22
- Effectif : 296
Durant le stage au niveau de la succursale, nous avons pu récolter que les documents
comptables suivants : bilan 2009 et 2011 ainsi que le compte de résultats 2010 et 2011. Les
documents comptables sont celui du réseau direct.
N N N
Immobilisation incorporelles
Immobilisation corporelles 11 147 012,03 10 526 901,56 620 110,47
-bâtiment -
-immobilisations en concession -
Immobilisation en cours -
ACTIF COURANT
-impôts et assimiles
26 155 613,25 9 450 999,82 16 704 613,43
- Autres créances et assimilés
5 214 062,50 5 214 062,50
Disponibilité et assimilés
3 901 947,91 3 901 947,91
-Placements et autres actifs
-Trésorerie 104 980 977,03 104 980 977,03
Trésorerie passif -
TOTAL 3 PASSIF COURANT
47 2 146 032 394,84
TOTAL GENERAL PASSIF
3 256 274,41
1743113525,52
Au 31/12/2009
TOTAL GENERAL 2 842 252 799,24 344 282 112,87 2 497 970 686,37
RESULTAT BRUTE DE
880 LEXERCICE
2 497 970 686,37 2 497 970 686,37
01/01/2010 au 31/12/2010
Nous allons maintenant procéder à l’élaboration des bilans financiers à partir des bilans
comptables retraités.
Nous allons à présent procéder à partir des comptes des comptes de résultats à l’élaboration
des soldes intermédiaires de gestion de l’entreprise.
Valeur ajoutée= prime acquise de l’exercice + Commissions de réassurance – les prestations de l’exercice
Commentaire :
La marge d’assurance de la succursale est assez élevée mais les prestations de l’entreprise
sont trop élevées par rapport aux primes acquises. Nous constatons une grande diminution
de la marge d’assurance en 2011 s’expliquant par une très grande augmentation des
prestations au cours de cette période avec presque les primes acquises qu’en 2010.
2. LA VALEUR AJOUTÉE :
Commentaire :
La valeur ajoutée de l’entreprise a diminué de 2010 à 2011 s’expliquant par une marge
d’assurance plus faible et une augmentation des services extérieurs et autres consommations
au cours de l’exercice 2011.
Nous constatons que l’excèdent brut d’exploitation est négatif pour les deux années
consécutives s’expliquant surtout par une la supériorité énorme des charges de personnel
par rapport à la valeur ajoutée. Ce qui constitue une très mauvaise situation financière pour
la succursale.
4. LE RÉSULTAT D’EXPLOITATION :
Commentaire :
L’Excèdent brut d’exploitation étant négatif, les autres charges supérieures aux autres
produits alors le résultat d’exploitation ne peut qu’être négatif. La situation financière de la
succursale est donc critique.
5. LE RÉSULTAT FINANCIER
Commentaire :
Le résultat financier de la succursale est assez faible en 2010 et négatif en 2011 s’expliquant
par une insuffisance de placement financiers et une augmentation du service des dettes de
la succursale.
Commentaire :
Avec des résultats d’exploitation négatifs et une des résultats financiers très faibles, nous
avons donc des résultats courants avant impôts négatif.
7. LE RÉSULTAT EXCEPTIONNEL
8. LE RÉSULTAT NET
Résultat Net = Résultat Courant Avant Impôt + Résultat Exceptionnel – Impôts sur les Sociétés (IS)
Année 2009 2010 2011
Intitulé
Résultat Courant Avant Impôt - -122 981 752,1 -265 093 771,94
Résultat Exceptionnel - 48 823,00
Résultat Net -775 851 419,83 -122 981 752,1 -265 044 948,94
Commentaire :
Avec une situation très critique et un résultat exceptionnel presque insignifiant, la succursale
se retrouve alors un résultat net négatif, s’expliquant par de faibles valeurs ajoutées, des
prestations élevées, une charges de personnel très importante, une insuffisance de
diversification de portefeuille.
CAF = Résultat Net + DAP – RAP – produits des cessions d’Immo+ Valeurs nettes d’Immo
Commentaire :
Avec des résultats nets négatifs au cours des trois années consécutives, la succursale ne
dispose donc pas de d’une capacité d’autofinancement.
4. ETUDE DE L’ÉQUILIBRE FINANCIER DE LA SUCCURSALE
1. ETUDE DU FONDS DE ROULEMENT :
Commentaire :
Nous remarquons que les ressources stables de la succursale sont suffisantes pour financer ces
investissements tout en dégageant un fond de roulement positif, ce qui est à priori une bonne
image à ce niveau pour la succursale. La diminution du FR en 2011 s’explique par une
augmentation des immobilisations et une légère diminution de ressources stables affectées par
les résultats négatifs de 2010 et 2009.
Commentaire :
Ici nous remarquons que les besoins en fonds de roulement se rapprochent des fonds de
roulement, ce qui montre que les fonds de roulements sont assez investis dans l’activité de
l’entreprise. Ainsi nous avons une bonne exploitation des ressources acquise par la
succursale. Nous remarquons que les créances de la succursale sont assez élevé ce qui peut
constituer un danger futur pour sa trésorerie. La diminution du BFR en 2011 s’explique
surtout par une baisse de ses créances et une augmentation de ses dettes à courts termes.
3. ETUDE DE LA TRÉSORERIE :
Trésorerie= Fonds de Roulement – Besoin en fonds de Roulement
Commentaire :
Nous observons que les actifs circulants sont très nettement supérieurs aux dettes à court
terme avec notamment une légère diminution de ce rapport en 2011 caractérisée par une
légère baisse des actifs circulants et une hausse des dettes à court terme.
Ainsi les actifs circulants couvrent parfaitement les dettes à court terme de l’entreprise.
Nous remarquons que les fonds de roulements nets ne suffisent pas pour financer tous les
besoins courants de la succursale. En 2009 ils ne financent les besoins courants qu’à 0, 94
alors qu’en 2011 le rapport n’est que de 0,67.
Par contre les fonds de roulements nets sont suffisants pour financer les stocks (matières et
fourniture en 2009) et les provisions techniques en 2011.
- -
-
Commentaire :
Les résultats de 2009 sont très critiques se caractérisant par l’absence de capitaux propres
suite à l’impact du résultat négatif de l’exercice (- 775 851 419,83) qui a réduit à néant tous
les capitaux propres de la succursale ainsi que une dette à long et moyen terme énorme.
Par contre en 2011 la succursale ne présente pas de dette à long et moyen terme, ainsi avec
un faible passif exigible les capitaux propres valent alors 12,19 fois le passif exigible. Cette
situation est très bonne pour la succursale.
Mais on remarque qu’avec des résultats négatifs, la succursale ne dispose pas de capacité
d’autofinancement.
Commentaire :
En 2009, avec une dette énorme et un résultat net, la solvabilité générale de la succursale est
comprise. Par contre en 2011 l’absence de dette à long et moyen terme et une faible dette à
court terme, la succursale dispose d’une bonne solvabilité générale.
Commentaire :
Nous constatons que les actifs de roulements et les créances et disponibles sont très
largement suffisants en 2009 comme en 2011 pour faire face aux dettes à court terme avec
une situation meilleure en 2009. Ainsi la Succursale dispose d’une bonne sécurité financière
à court terme
Ce ratio n’est d’aucune utilité dans l’assurance qui ne dispose pas de stock véritable mais
plutôt une provision technique qui doit permettre de faire face indemnisations des différents
sinistres.
Il en est de même pour le ratio de délai moyen fournisseurs vue pour que les assurances
possèdent peu de dettes de stock.
Par contre il est intéressant d’estimer le délai moyen de recouvrement client par le
ratio suivant :
Commentaire :
La succursale accorde donc en moyenne un délai de règlement de 100 jours ce qui est un peu
long mais acceptable par rapport aux normes requises (30 à 90 jours).
Commentaire :
Nous observons que la situation est ici très critique avec des charges de personnel
supérieures aux valeurs ajoutés. Ainsi les valeurs ajoutées ne suffisent pas pour faire face aux
simples charges de personnel ce qui témoigne très mauvaise situation financière.
En 2011, la situation est encore pire avec des charges de personnel doublant la valeur
ajoutée de la période.
Aussi nous remarquons que le rapport valeur ajoutée/chiffre d’affaire est très faible allant de
0,24 en 2009 à 0,18 en 2011. Cette grande divergence entre les deux données s’explique par
existe de charge énormes (prestations et services et autres consommations).
La valeur ajoutée par effectif moyen est très faible comparée aux charges de personnel avec
une situation encore pire en 2011.
Quant aux charges financières, elle présente un impact presque insignifiant sur la valeur
ajoutée du fait de leur faiblesse.
Rentabilité économique - - -
2. LA RENTABILITÉ FINANCIÈRE
Rentabilité financière - - -
Commentaire :
L’entreprise ne dispose d’aucune rentabilité économique comme financière avec des
résultats nets négatifs.
Les soldes intermédiaires de gestion nous ont donnés un premier aperçu de la situation
financière de l’entreprise. En effet nous avons observé que la valeur ajoutée de la succursale
était très faible durant la période de 2009 et 2011. Ce résultat s’explique d’abord par la
faiblesse des primes d’assurance de l’entreprise quand on observe les charges extrêmes
d’indemnisations auxquelles la succursale fait face.
L’excédent brut de la succursale est négatif et pour cause des charges de personnel très
importantes et supérieures aux ajoutés ajoutées. Ainsi tous les autres soldes de gestion telle
que le résultat d’exploitation, le résultat courant avant impôt et le résultat net sont négatif.
Le résultat financier de la succursale est très faible souvent avec des charges financières
supérieures aux produits financiers. Quant aux résultats exceptionnels ils sont très
négligeables.
Aussi la succursale ne dispose d’aucune capacité d’autofinancement avec toutes ces charges
qu’elle subit aboutissant à un résultat net négatif.
En effet la succursale dégage un fonds de roulement positif après tout investissement mais
l’étude de ce fonds de roulement montre que la succursale présente un problème de
solvabilité financière à long terme avec des actifs circulant supérieurs aux fonds de
roulement net.
La succursale présente une assez bonne situation de sécurité financière à courte surtout en
2009. Elle arrive donc à faire face à ces dettes à court terme sans difficulté.
L’analyse de l’activité de la succursale nous renseigne également qu’elle présente des charges
de personnel très élevées et supérieures par rapport à la valeur ajoutée son l’activité de
l’entreprise. Ce qui est très critique
Le chiffre d’affaire de la succursale dépasse de très loin sa valeur ajoutée à cause des charges
d’indemnisation trop élevé par rapport aux primes acquises.
Ainsi à partir de tous ces résultats nous pouvons affirmer que la Succursale d’Annaba de la
compagnie d’assurance CAAR présente une très mauvaise situation financière et qu’elle fera
surement faillite si le ministère des finances algériennes n’était pas le seul actionnaire.
RECOMMANDATIONS :
Pour pouvoir assainir sa situation financière la compagnie d’assurance doit d’abord changer
sa stratégie globale. En effet en l’Algérie les assurances font face à de très nombreux sinistres
et pour la plupart des accidents de circulation qui sont très nombreux.
Ainsi pour pouvoir rehausser sa marge d’assurance nette la CARR doit élever ses primes
d’assurance ce qui permettrait d’avoir une meilleure valeur ajoutée, et donc par la suite des
résultats nets positifs.
Aussi elle doit améliorer davantage sa politique commerciale pour avoir plus de client et ainsi
augmenter sa part de marché. (38% en 2010)
Aussi la succursale doit effectuer plus de placements financiers pour éviter d’avoir une
trésorerie stagnante trop élevée.
L’application de ces quelques recommandations pourrait à notre avis d’après les résultats de
nos recherches permettre l’établissement d’une situation financière assez saine et améliorer
ainsi les performances financières de la succursale d’Annaba de la CAAR.