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PREMIERE PARTIE 

: PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE

INTRODUCTION GÉNÉRALE :

Le diagnostic financier d'une entreprise peut être rapproché du bilan de santé établi en
médecine pour un être humain.

En effet, il permet de repérer et d'identifier des symptômes de dysfonctionnement et de mettre


en œuvre une thérapeutique adaptée.

Un diagnostic préventif permettra de prévenir d’éventuelles difficultés par des mesures


prophylactiques appropriées.

Ce diagnostic s'appuie sur les performances réalisées par l'entreprise. Il permet d'envisager
son avenir ainsi que les mesures à prendre pour assurer sa survie, son redressement et son
développement par une nouvelle stratégie.

L’analyse de la situation financière s’appuie principalement sur les documents de synthèse


produits par la comptabilité financière selon les normes en vigueur entre autre le Système
d'organisation, de traitement et de communication de l'information financière, les obligations
légale (Code de Commerce) et fiscale, les outils de gestion des entités ainsi que les tâches
comptables (classer, saisir, enregistrer, contrôler, communiquer, etc.)…

Les principaux objectifs de l'analyse financière sont de mesurer la rentabilité économique de


l'entreprise et la rentabilité financière des capitaux investis, d'apprécier les équilibres de la
structure financière, de constater son évolution et de formuler un diagnostic1.

Le diagnostic financier est une démarche qui a pour objectif :

● d’identifier les causes de difficultés présentes ou futures de l’entreprise ;

● de mettre en lumière les éléments défavorables ou les dysfonctionnements dans la


situation financière et les performances de l’entreprise ;

● de présenter les perspectives d’évolution probables de l’entreprise et de proposer une


série d’actions à entreprendre afin d’améliorer ou de redresser la situation et les
performances de l’entreprise.

Le diagnostic s’effectue à partir des états financiers du passé dans une optique dynamique et
comparative. On recueille ces documents sur les deux ou trois derniers exercices afin
d’étudier l’évolution de la société et de comparer les performances dans le temps. Cette
comparaison se fait à l’aide des ratios.

http://www.unit.eu/nuxeo/site/esupversions/b1f9ba43-7741-480d-9646-05a03fffae14/Chapitre-3/Compta-ges
tion-ingenieur/ING-P2-08/PDF/ING-P2-08.pdf
Le rapport du diagnostic est communiqué aux intéressés sous forme d’une note de synthèse
qui met en évidence les points faibles et les points forts de l’entreprise en fonction de la lettre
de mission.

La note doit aborder les différents aspects du diagnostic financier :

● Présentation : évolution de la société, perspectives de développement, objectifs de


l’entreprise ;

● Analyse de la rentabilité sous son triple aspect commercial, économique et financier


en s’aidant des soldes intermédiaires de gestion et des ratios de rentabilité classiques.

● Analyse de la liquidité qui permet, grâce aux tableaux d’équilibre financier, de faire
le lien entre fonds de roulement et besoin en fonds de roulement et par ailleurs de
suivre l’évolution du besoin en fonds de roulement par rapport au chiffre d’affaires
dans les entreprises dont l’activité est régulière.

● Analyse de la structure financière, c’est-à-dire étude des tableaux de financement et


des tableaux de flux ; évolution des ratios fondamentaux de l’analyse financière2.

Le diagnostic financier peut être effectué tous les établissements financiers (établissements de
crédit, industries, compagnie d’assurance d’assurances,…). Il est plus fréquemment dans les
établissements de crédits et l’industrie que dans les compagnies assurances alors qu’il serait
également d’un intérêt crucial pour l’assurance qui fait souvent face à de très gros risque avec
les différents sinistres qui pourraient se présentés. En effet Selon Guy Simonet, l'assurance se
caractérise par :

- une inversion du cycle de production : Le prix de vente (la prime), est encaissée
immédiatement alors que la prestation (le règlement de l'indemnité), intervient ultérieurement
;

- un décalage possible entre la survenance du fait dommageable, générateur du paiement de


l'indemnité et le règlement effectif de cette indemnité.

Ce double phénomène emportera les conséquences suivantes :

- l'assureur détient une masse de capitaux qu'il devra gérer, d'où l'importance de l'actif
immobilisé, des résultats financiers, produits et plus ou moins- values sur cession d'actif3 ;

- l'assureur ne sera alerté par aucun signal d'alarme en cas de difficulté à faire face à ses
paiements et ce n'est qu'au stade final de la liquidation définitive que cette situation
apparaîtra.

Ainsi, les compagnies d’assurance doivent s’assurer de leur bonne situation financière pour
faire face à des dommages à venir.

2
http://excerpts.numilog.com/books/9782100520534.pdf
3
SEVI0NET G.: La comptabilité des entreprises d'assurances, 5ème édition L'ARGUS, Paris, 1998, p. 19
Nous allons maintenant passer au premier chapitre de ce mémoire où nous aborderons
quelques aspects organisationnels, fonctionnels et financiers du domaine des assurances.

CHAPITRE 1 : APPROCHE INSTITUTIONNELLE D’UNE COMPAGNIE


D’ASSURANCE

I. CARACTÉRISTIQUES ET DÉFINITION D’UNE COMPAGNIE


D’ASSURANCE
1. CARACTÉRISTIQUES D'UNE COMPAGNIE D'ASSURANCE

Proposant des services d'assurance aux particuliers et aux entreprises de petite ou grande
envergure, une compagnie d'assurance est une société de première importance à qui s'adresser
lorsque l'on désire protéger ses biens. De nombreuses enseignes de compagnie d'assurance
existent et leurs services évoluent suivant la demande du marché4.

 L'assurance est une opération par laquelle une partie, l'assuré, se fait promettre, moyennant
une rémunération, la prime, pour lui ou pour un tiers, en cas de réalisation d'un risque, une
prestation par une autre partie, l'assureur, qui, prenant en charge un ensemble de risques, les
compense conformément aux lois de la statistique5. 

Dans cette définition, un certain nombre de termes mérite un commentaire :

Assuré :

L'assuré est la personne soumise au risque qui fait l'objet du contrat. Généralement, l'assuré
s'acquitte des primes stipulées et reçoit les prestations promises en cas de réalisation du
risque. Dans certains cas, il est nécessaire de distinguer le souscripteur, l'assuré et le
bénéficiaire.

- Le souscripteur est la personne qui signe la police et s'engage envers l'assureur, notamment,
au paiement des primes.

- L'assuré est celui dont les biens ou la personne sont exposés au risque.

- Le bénéficiaire est la personne qui recevra, s'il survient un sinistre, la prestation due par
l'assureur.

Assureur :

L'assureur est celui qui s'oblige, moyennant une rétribution dénommée « prime » ou «
cotisation », à payer l'indemnité prévue dans les assurances de dommages, le capital ou la
rente dans les assurances de personnes.

L'assureur est, en règle générale, une société commerciale ou civile, mais peut être aussi une
association ou même un groupement de particuliers.
4
http:// www.cades.fr /ressources compta, 01/03/2004
5
assurancesplus.blogspot.com/2009/05/le-droit-des-assurances.html
Risque :

Le risque est un événement futur, incertain et ne dépendant pas exclusivement de la volonté


de l'assuré ou d'un événement certain, et dont la date de survenance est inconnue.

Trois acceptions principales du mot risque peuvent être évoquées ici :

- l'événement dommageable contre l'arrivée duquel on cherche à s'assurer doit être futur. S'il
est déjà réalisé, il n'y a plus de risque ;

- il doit y avoir une incertitude, soit dans la survenance de l'événement, soit dans sa date de
réalisation ;

- l'arrivée de l'événement ne doit pas dépendre exclusivement de l'assuré.

Prime ou cotisation :

La prime est la contribution que verse l'assuré à l'assureur en échange de la garantie qui lui est
accordée. Elle est payable au départ dès l'opération d'assurance ou de l'année d'assurance.

Lorsque l'organisme d'assurance est une société mutuelle ou à forme mutuelle dans laquelle
l'assuré est en même temps un sociétaire, assureur des autres sociétaires, la prime s'appelle «
cotisation ».

2. DÉFINITION ET UTILITÉS D'UNE COMPAGNIE D'ASSURANCE

2.1. ASSURANCE

D'une manière générale, l'assurance peut être définie comme une réunion de personnes qui,
craignant l'arrivée d'un événement dommageable pour elles, cotisent pour permettre à ceux
qui seront frappés par cet événement, de faire face à ses conséquences.

D'une manière plus précise, l'assurance est une opération par laquelle une personne, l'assureur,
s'engage à exécuter une prestation au profit d'une autre, l'assuré, en cas de réalisation d'un
événement aléatoire, le risque, en contrepartie du paiement d'une somme, la prime ou
cotisation6.

2.2.ENTREPRISE D'ASSURANCES

Une entreprise d'assurances est une unité économique autonome produisant des services et
distribuant des revenus en contrepartie de l'utilisation des facteurs et dont la finalité est de
permettre l'indemnisation des dommages survenus aux biens et aux personnes grâce à la prise
en charge d'un ensemble de risques et à leur compensation, moyennant le paiement d'une
prime par l'assuré à l'assureur.

2.3.SINISTRE

6
http:// www.cades.fr /ressources compta, 01/03/2004
C'est la réalisation totale ou partielle de l'événement faisant l'objet de l'assurance. En
assurance de responsabilité civile, l'accident engageant la responsabilité de l'assuré et
motivant la réclamation du tiers lésé constitue le sinistre.

2.4.SINISTRALITÉ

La sinistralité est le rapport existant entre la charge des sinistres et les primes acquises sur la
base d'un exercice comptable.

2.5.PROVISIONS TECHNIQUES

Les provisions techniques sont les provisions imposées par la législation des assurances et
destinées à permettre le règlement intégral des engagements pris par l'assureur envers les
assurés et les bénéficiaires de contrats. Les provisions techniques constituent des dettes
contractées à l'égard des assurés ou des bénéficiaires, et ne sauraient en aucun cas, être
assimilées à une réserve, épargne accumulée par les actionnaires et leur appartenant
(bénéfices non distribués).

2.6.PROVISIONS MATHÉMATIQUES

C'est la différence entre les valeurs actuelles des engagements respectivement pris par
l'assureur et les assurés à tout moment du contrat. Ce sont des provisions techniques afférentes
aux assurances vie.

2.7.RÉASSURANCE

La réassurance est une opération par laquelle l'assureur, qui demeure seul responsable
vis-à-vis de ses assurés pour les risques qu'il a acceptés de couvrir, se garantit à son tour
auprès d'un tiers pour une partie plus ou moins importante de ces risques. C'est l'assurance de
l'assurance.

2.8.COASSURANCE

La coassurance est l'opération par laquelle plusieurs assureurs garantissent un même risque.
Elle consiste en un partage proportionnel d'un même risque entre plusieurs risques. A la
différence de la réassurance, la répartition du risque se fait au stade de la conclusion du
contrat, c'est donc chacun des coassureurs qui est responsable vis-à-vis de l'assuré.

2.9.CONTRAT D'ASSURANCE

Un contrat d'assurance est un document signé par l'assureur et l'assuré qui constate l'existence
et les conditions d'assurance. 0n parle aussi de police d'abonnement.

2.10. GARANTIE

Une garantie est un engagement de la société d'assurance d'indemniser l'assuré des


conséquences d'un événement spécifié dans le contrat.

2.11. PRESTATION
C'est la somme d'argent promise par l'assureur en cas de réalisation du risque. C'est l'objet
même de la garantie fournie par celui-ci en cas de réalisation du risque. Elle est généralement
versée en argent car l'assureur ne remplace pas l'objet assuré.7

3. SERVICES PROPOSÉS PAR UNE COMPAGNIE D'ASSURANCE

La compagnie d'assurance est généralement une société regroupant des assureurs en tout
genre. Elle propose des couvertures diverses visant à prendre en charge les remboursements et
autres dédommagements qui peuvent éventuellement se produire dans la vie d'un individu.

Le travail d'une compagnie d'assurance est très diversifié, suivant les services qu'elle propose.

Plus une société d'assurance sera importante, plus elle offrira de services.

Parmi les couvertures d'assurance les plus courantes, l'on retrouve les assurances portant sur
les personnes, les biens matériels, les animaux et les assurances tous risques inclus.

La compagnie d'assurance se charge généralement d'informer le particulier sur son champ


d'action dans la mesure où elle est limitée par des lois très strictes. Ainsi, le particulier ou
l'entreprise se doit de répondre à une batterie de critères pour pouvoir prétendre à une
couverture de ce genre.

L'on retrouve à titre global les critères de sécurité ou les conditions de travail, définissant le
taux de risque encouru par la compagnie d'assurance en acceptant de couvrir une personne
physique ou morale. La compagnie d'assurance classique fait ainsi passer un questionnaire
test à toute personne demandant une assurance afin d'en dresser un profil bien précis. Ce
fonctionnement est commun à la majorité des compagnies existantes dans la mesure où il
permet de souscrire en toute connaissance de cause.

D'un point de vue général, la compagnie d'assurance regroupe ses domaines d'activités suivant
les besoins de l'homme moderne.

L'on retrouve en premier lieu l'assurance en responsabilité civile qui est la plus importante et
la plus courante des souscriptions. Cette certification est présente dans n'importe quel autre
domaine tel que l'assurance automobile ou habitation, car sert à prendre en charge les
dédommagements et divers soins résultant d'une atteinte physique ou morale à la vie d'autrui.
Cette assurance de la personne laisse ensuite place à une diversité d'assurances secondaires
mais non moins importantes à caractère social, telles que les assurances vie, prévoyance ou
enfant.

L'assurance santé et autres souscriptions du même genre existent suivant la compagnie


d'assurance contactée.

7
ENA : L'assurance : théorie, pratique, comptabilité, éd. AA éditeurs, Paris, 1979, p. 211
Pour les biens matériels, l'on dispose notamment de l'assurance habitation, l'assurance
automobile, l'assurance moto et bien d'autres qui sont considérées comme des souscriptions
principales aux assurances catastrophes naturelles, bris de glace, vol ou autres collisions.8

4. RÔLES DE L’ASSURANCE.

L'assurance joue des rôles multiples:

1- Premièrement, l'assurance remplit les fonctions de sécurité tant du point de vue individuel
que du point de vue général:

• au regard de l'assuré, l'assurance a un caractère moral. En effet, elle est le produit de la vertu
de prévoyance. Au lieu d'attendre d'être frappé par les coups du sort et de se trouver ensuite
plus ou moins à la charge de la société, l'assuré prend des précautions: il songe à l'avenir ; et à
l'avance, de façon constante, il fait, volontairement, un sacrifice personnel pour se prémunir
contre le hasard. Il y a même certaines assurances où l'assuré agit, non pour lui-même, mais
dans l'intérêt d'autrui, de façon désintéressée ou tout au moins pour accomplir un devoir
moral.

En dehors de cette vertu morale, l'assurance a pour rôle fondamental de conférer aux assurés
la sécurité dont ils ont besoin. Elle leur apporte la confiance dans l'avenir: grâce à elle, ils sont
protégés contre les risques du hasard, qui les menace, eux ou leur patrimoine. L'assurance
répond à un besoin incontestable de l'individu: exposé aux coups du sort dans sa personne ou
dans ses biens, il ne peut agir d'une façon pleine et efficace que s'il peut se prémunir contre
l'aléa qu'il redoute.

Ce besoin de sécurité individuelle auquel répond l'assurance est d'autant plus grand
aujourd'hui que la vie moderne se caractérise par un accroissement des risques, donc par une
augmentation de l'insécurité. L'assurance devient ainsi, de nos jours, une véritable nécessité
pour l'homme, spécialement pour l'homme d'action ou l'homme d'affaire exposé
professionnellement à de multiples risques (incendie, vol, responsabilité) contre lesquels il est
obligé de se protéger.

• L'assurance, sur le plan de la sécurité, présente un intérêt général et social. En donnant


la sécurité aux individus, l'assurance renforce l'économie nationale: elle devient un facteur de
production. Elle permet, en effet, de conserver les forces productives, travail et capital, tout au
moins de les reconstituer aisément et, à cet égard, elle accroît d'autant plus la puissance
économique que les biens nouveaux substitués aux biens détruits peuvent être d'un rendement
supérieur. Elle accroît aussi cette puissance par son action préventive en incitant ou même en
obligeant les assurés à utiliser les procédés les plus perfectionnés.

http://www.lecomparateurassurance.com/C-13-cas-pratiques/P-10651-F-1001-caracteristiques-une-compagnie
-assurance
2- Deuxièmement, l'assurance permet, par l'accumulation des primes, la constitution des
capitaux.

En effet, grâce à l'assurance, des sommes généralement modiques et qui, sans cela, auraient
été vraisemblablement consommées, sont réunies au sein de l'entreprise, conservées, placées
jusqu'au jour où elles doivent servir au règlement des sinistres.

3- Troisièmement, l'assurance remplit une fonction de crédit tant au profit des assurés que de
l'économie générale:

• elle est tout d'abord, et sous des formes diverses, un moyen de crédit pour l'assuré. Elle
facilite en premier lieu son crédit en renforçant les garanties qu'il offre à ses créanciers. Ainsi
un débiteur hypothécaire est pratiquement obligé, par une clause de style, d'assurer contre
l'incendie, l'immeuble hypothéqué, afin de donner à son créancier la certitude d'être indemnisé
au cas où l'immeuble serait détruit par le feu.

• L'assurance joue un rôle non négligeable au regard du crédit général. Les compagnies
d'assurance sont obligées de constituer des réserves (provisions) et de les représenter en partie
par les titres émis par l'Etat et les collectivités publiques, de sorte que, par leurs placements
imposés, elles soutiennent le crédit général du pays.

4- Quatrièmement, l'assurance joue un rôle international.

Ce rôle se réalise de deux façons. D'une part, il appartient aux compagnies nationales de
souscrire directement des assurances à l'étranger; d'autre part et surtout c'est par la réassurance
que se réalise le rôle international de l'assurance: après avoir traité directement avec ses
assurés, l'assureur rétrocède, soit facultativement, soit obligatoirement (traité de réassurance),
une partie de ses risques à un réassureur, le plus souvent étranger, de sorte que les incidences
des sinistres nationaux se répercutent en définitive sur l'économie de plusieurs pays, ce qui est
un facteur d'équilibre et de stabilité générale9.

5. TECHNIQUE DE L'ASSURANCE

L'assurance ne peut se réaliser qu'au sein d'une entreprise scientifiquement organisée. Elle
repose ainsi sur certains piliers.

• L'assurance repose d'abord essentiellement sur l'existence d'une mutualité, c'est-à-dire


d'un groupement de risques présentant certains caractères de dispersion, d'homogénéité et de
fréquence, risques que l'assureur doit, en s'inspirant de la loi des grands nombres, sélectionner
pour pouvoir en effectuer la répartition et la compensation suivant les données statistiques.
L'assurance implique nécessairement le groupement de personnes qui, mettant en commun les
risques susceptibles de les atteindre, décident de contribuer toutes au règlement des sinistres,
ce règlement étant opéré à l'aide des cotisations versées par elles toutes. C'est cette mutualité
qui permet d'éliminer le hasard et de créer la sécurité.

9
http://assurancesplus.blogspot.com/2011/04/roles-de-lassurance.html
La mutualité existe quelle que soit la forme sous laquelle l'assurance est entreprise. Le capital
de la société est une garantie de la gestion et il n'y est fait appel qu'in extremis, une fois
épuisées toutes les réserves (provisions techniques et réserves de garantie), si la société n'est
pas à même de remplir ses engagements. C'est en définitive toujours avec les primes que les
sinistres peuvent être réglés.

Plus grande est la mutualité, plus les risques sont dilués; plus les cotisations sont importantes,
plus la masse commune est à même de régler les sinistres; plus les assurés sont nombreux,
moins la charge du risque est sensible pour chacun.

• L'assurance repose ensuite sur des données statistiques. Il ne suffit pas de grouper les
risques: il faut encore organiser la mutualité suivant les lois de la statistique, c'est-à-dire
déterminer à l'avance, au moins de façon approximative, la cadence des sinistres et leur coût
moyen.

L'assurance présente à cet égard, par rapport aux autres secteurs de la vie économique, une
particularité remarquable, que l'on appelle l'inversion du cycle de production. D'ordinaire un
produit peut être évalué avant d'être lancé dans la circulation: ainsi, le prix de revient d'une
marchandise destinée à être vendue est connu avant la vente; le coût de production précède la
consommation. Au contraire, dans l'assurance qui a pour objet essentiel la couverture de
risques, le prix de revient ne peut être connu qu'à posteriori, puisque la prestation de l'assureur
n'intervient que dans l'avenir et dépend de la réalisation des sinistres. La vente de sécurité
précède nécessairement l'établissement du coût exact de production.

Pour résoudre cette difficulté inhérente à l'assurance, les assureurs ont été obligés, pour
l'équilibre de leurs entreprises, de calculer à l'avance les probabilités, c'est-à-dire le nombre et
l'importance des sinistres qui seront à la charge de la mutualité, afin de pouvoir demander aux
assurés une prime correspondante. Ce calcul est rendu possible grâce à la statistique qui
permet de déterminer les chances de réalisation d'un risque. La probabilité d'un événement,
c'est-à-dire le rapport du nombre des chances favorables à l'arrivée de cet évènement au
nombre total des chances possibles, peut en effet être calculée, au moins approximativement,
parce que le hasard est dominé par la loi des grands nombres.

• L'assurance repose en outre sur la dispersion des risques. Mais pour que les
statistiques permettent à l'assureur de calculer aussi exactement que possible les risques qu'il
prend en charge, il faut qu'elles portent sur une multitude de risques dispersés, homogènes et
suffisamment fréquents.

Il faut d'abord que les risques envisagés soient dispersés ou disséminés. On entend par là la
nécessité de grouper une multitude de risques dont une minorité seulement se réalisera.

Puis, ce sont les contributions minimes payées par les assurés qui permettent le versement aux
sinistrés des sommes dues, il faut une disproportion énorme entre le nombre des risques et le
nombre des sinistres. Les risques doivent être suspendus sur une multitude de personnes ou de
choses, mais il faut qu'ils n'en frappent qu'un petit nombre ou tout au moins qu'ils ne les
frappent pas toutes en même temps et dans la même mesure. Si les risques groupés doivent
être universels ou tout au moins généraux ou multiples, les sinistres doivent être limités et
particuliers. Cette dispersion ou dissémination des risques est imposée par le principe même
de la mutualité: elle est une condition de l'équilibre même de la caisse commune. Si les
risques n'étaient pas dispersés, c'est-à-dire s'ils étaient susceptibles d'atteindre la totalité ou
même simplement la majorité des intéressés dans des conditions identiques, il serait
impossible à l'entreprise de les compenser, de les fractionner.

• L'assurance repose aussi sur l'homogénéité des risques. Il ne suffit pas, pour dresser
une statistique d'assurance, de grouper des risques dispersés: il faut encore et surtout que ces
risques soient homogènes, c'est-à-dire, pour pouvoir être évalués correctement, présentent une
commune mesure.

• L'assurance repose enfin sur la fréquence des risques. Pour pouvoir être évalués
techniquement, les risques doivent avoir une certaine fréquence, c'est-à-dire être susceptible
de se réaliser assez souvent pour que des observations assez nombreuses permettent de
dégager une loi de probabilité. Puisque dans l'assurance, c'est toujours avec les primes que les
sinistres sont réglés, il faut évidemment un certain nombre de sinistres pour déterminer par
correspondance, l'importance des primes10.

II. HISTORIQUE DU SECTEUR DES ASSURANCES EN ALGÉRIE  :

Au lendemain de l’indépendance, l’assurance en Algérie était régie par l’ensemble des textes
législatifs français.

Durant cette période, les opérations d’assurances relevaient de la compétence des 270
compagnies étrangères qui exerçaient en Algérie.

Ce n’est qu’en juin 1963 que les lois sont venues instituer le contrôle de l’Etat Algérien sur
les compagnies étrangères.

En effet la loi N°63/197 du 08/06/1963 a institué une cession légale et obligatoire sur les
opérations financières réalisées en Algérie au profit de la CAAR, créée par la même loi, en
obligeant les compagnies étrangère à lui céder un pourcentage de 10% des primes encaissées.

Depuis, d’autres sociétés ont été créées :

- La Société Algérienne d’Assurance(SAA) société mixte Algéro-Egyptienne créée le


12/12/1963,
- La Caisse Nationale des Mutuelles Agricoles (CNMA) créée le 27/04/1964,
- La Mutuelle Algérienne d’Assurance des Travailleurs de l’Education et de la Culture,
(MAATEC) créée le 29/12/1963,
- La Compagnie Centrale de Réassurance (CCR) créée le 01/10/1973,

L’assurance en Algérie a du passé par (03) étapes :

1. LE MONOPOLE DE L’ETAT (1966- 1974)

10
http://assurancesplus.blogspot.com/2011/09/technique-de-lassurance.html
Cette étape est marquée par l’institution du monopole de l’Etat par la promulgation de
l’ordonnance N°66/127 du 27/05/1966 ainsi que par la nationalisation de la SAA par le biais
de l’ordonnance N°66/129 du 27/05/1966.

2. LA SPÉCIALISATION DES ENTREPRISES D’ASSURANCES (1975-1989)

Cette étape a débuté avec la décision du 21/05/1975 relative à la spécialisation des entreprises
qui sera suivi par :

- La promulgation de la loi 80/07 du 09/08/1980 renforçant d’avantage le marché des


assurances « Loi des Assurance »
- La restructuration de la CAAR et la création de la Compagnie Algérienne d’Assurance
de Transport (CAAT) par le décret N°85/82 du 30/04/1985.

3. LA LEVÉE DE LA SPÉCIALISATION (À PARTIR DE 1989)

A partir de 1989 une nouvelle organisation de l’économie a été instaurée, impliquant ainsi le
marché des assurances. Cette politique avait pour but de rendre autonomes les entreprises.

Désormais, la relation entre ces différentes entreprises sera soumise aux règles de la
concurrence et la commercialisation à l’exception de la CCR qui détient toujours le monopole
de la réassurance en Algérie. 11

Le prochain chapitre intitulé fondement d’un diagnostic financier aborde les fondamentaux du
diagnostic financier. Il sera donc expliquer dans ce chapitre l’avènement de l’analyse
financière dans les outils de gestion performante, son rôle et importance dans la gestion de
l’entreprise ainsi que les différentes méthodes d’analyse financière pouvant être appliquées
dans l’assurance.

CHAPITRE 2 : LES FONDEMENTS D’UN DIAGNOSTIC FINANCIER

I. L'ÉVOLUTION HISTORIQUE DE L'ANALYSE FINANCIÈRE

L'analyse financière prend véritablement son essor après la Seconde Guerre mondiale. Avant
1945, l'optique du risque bancaire reste privilégiée.

Dans une économie où la concurrence est relativement réduite, les besoins des entreprises
sont liés au financement des décalages de trésorerie et sont fondamentalement ponctuels.
L'actif, considéré comme une garantie pour le créancier, est analysé dans une optique
liquidative. On se refuse à prévoir ce qui est inscrit dans le présent (c'est-à-dire au bilan).

Les concepts de fonds de roulement, de capacité d'autofinancement appréhendée comme


capacité de remboursement et les ratios de liquidité et d'autonomie financière répondent à ces
préoccupations.


11
CAAR, succursale d’Annaba, Administration.
Dans les années 1970 caractérisées par des taux d'intérêt réels extrêmement faibles et par une
croissance des entreprises élevée, le risque de sous-investissement lié à l'effritement des
positions concurrentielles prime sur le risque lié à l'endettement. La vision d'une entreprise
faite de besoins et de ressources prime sur les concepts statiques d'actif et de passif ; on étudie
l'entreprise en termes de flux et non plus selon une optique liquidative. Les outils d'analyse
tendent donc à mettre en valeur la croissance de l'entreprise : besoin en fonds de roulement,
bilan fonctionnel centré sur le fonds de roulement et tableau emplois-ressources. Un nouveau
concept se développe : l'excédent de trésorerie d'exploitation.

Dès le début des années 1980, alors que les taux d'intérêt réels deviennent positifs et que le
ralentissement de la croissance fait découvrir le risque conjoncturel, on assiste à la montée du
financement par les marchés de capitaux. L'accent est alors mis sur l'analyse du compte de
résultat, conduisant au bénéfice par action et au cours boursier. Ces éléments sont perçus au
travers d'une approche globale des questions industrielles et commerciales de l'entreprise,
distincte des problèmes de financement. L'excédent brut d'exploitation, le résultat
d'exploitation, l'actif économique et la rentabilité économique font leur apparition.

Les concepts d'effet de ciseau, de point mort et de levier priment.

Les années 1990 ont mis l'accent sur l'illusion produite par les conventions comptables,
plaçant la valeur actuelle des flux futurs au centre des questions d'analyse financière. Toutes
les décisions financières sont désormais analysées en termes de valeur. Le développement des
outils informatiques de simulation et la montée du rôle des actionnaires convergent d'ailleurs
dans cette direction. Les outils d'analyse correspondant à ces préoccupations sont le flux de
trésorerie disponible, le tableau de flux et le taux de rentabilité exigé par les pourvoyeurs de
fonds de l'entreprise, autrement dit le coût moyen pondéré du capital.

Les excès de la fin des années 1990 ont été facilités par un relâchement de la pratique de
l'analyse financière et, à ce titre, l'éclatement de la bulle Internet a été très pédagogique pour
les actionnaires. Les créanciers ont pour beaucoup attendu la crise de 2008-2010 pour
redécouvrir le risque de crédit trop vite oublié dans une conjoncture économique favorable et
les emprunteurs le risque de liquidité que la croyance naïve en des marchés financiers
toujours ouverts avait fait négliger12.

II. DÉFINITION, IMPORTANCE, OBJECTIF ET MÉTHODE DU DIAGNOSTIC


FINANCIER :

Tel un médecin généraliste face à son patient, « le financier se doit de porter un diagnostic sur
la situation de l'entreprise avant d'envisager l'ensemble de décisions financières qu'il aura à
prendre13. »

12
http://www.vernimmen.net/html/resumes/titre1/res1_16.html
13
S0LINIK, B.: Gestion financière, éd. Fernand Nathan, Paris, 1980, p. 11
Pour Elie C0HEN, le diagnostic financier constitue « un ensemble de concepts, des méthodes
et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière
d'une entreprise, aux risques qui l'affectent, au niveau et à la qualité des performances »14.

Nous pouvons dire que faire un diagnostic financier revient à détecter les points forts et les
points faibles, les menaces et les opportunités du domaine financier de l'entreprise en vue de
mener des actions correctives.

1. DIAGNOSTIC FINANCIER ET ANALYSE FINANCIÈRE :

L’analyse financière est une démarche, qui s’appuie sur l’examen critique de l’information
comptable et financière fournie par une entreprise dans le but d’apprécier sa performance
ainsi que sa solidité financière15.

La notion d'analyse qui s'oppose à la synthèse évoque « l'idée de décomposition, de


démontage ou de mise à plat. »16

L'idée de base de l'analyse financière est que l'on va procéder à l'examen des résultats et de la
situation financière d'une entreprise en décomposant le compte de résultat et de ses comptes
de bilan en leurs principaux éléments.

La démarche du diagnostic financier procède d'un autre état d'esprit. La notion de diagnostic
est empruntée à la médecine : c'est l'action qui consiste à identifier une maladie en repérant
ses signes ou symptômes.

Quand on réalise le diagnostic financier d'une entreprise, on repère les signes ou les
symptômes qui révèlent des difficultés financières présentes ou à venir.

Ceci permet ensuite d'identifier les causes de ces difficultés. Enfin, on recommande des
actions correctives destinées à faire disparaître les difficultés et les dysfonctionnements.

Le diagnostic financier possède donc un caractère prospectif mais il ne peut pas être réalisé
sans procéder à une analyse financière. Analyse financière et diagnostic financier sont donc
intimement liés.

2. IMPORTANCE ET OBJECTIF DU DIAGNOSTIC FINANCIER : 

L’analyse financière a pour objet de permettre une appréciation de la santé économique et


financière d’une entreprise, aussi les orientations de l’analyse financière seront influencées
par les contraintes financières majeures de l’entreprise. De la même façon, ces orientations
dépendront à la fois des objectifs poursuivis par l’analyste et de la position des différents
auteurs.

14
C0HEN, E. : Analyse financière et développement financier, éd. Edicef, Paris, 1977, p. 4
15
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
16
DEPALLENS, G. : Gestion financière de l'entreprise, éd. DALL0Z, Paris, 1997, p. 429
C’est ainsi que les bailleurs de fonds sont essentiellement intéressés par la liquidité de
l’entreprise, c’est-à-dire son aptitude à régler ses échéances à court terme, sans pour autant
négliger son équilibre financier à long terme. Dans le cas de crédit à long terme, ils
s’intéresseront à la solvabilité à long terme et à la rentabilité de l’entreprise, qui conditionne
le paiement des intérêts et le remboursement du capital. Donc trois principaux buts se
présentent :

✔ Appréciation de la solvabilité de l’entreprise : 

Originalement, l’analyse financière a été développée par les banquiers, dans le but
d’apprécier la solvabilité de leur clientèle, c’est-à-dire leur capacité à assurer sur leur flux de
liquidité, le service de la dette. Le degré de solvabilité est donc fonction des ressources
financières disponibles pour faire face à ses dettes.

✔ Maximisation de la richesse des actionnaires :

Pour l’actionnaire, l’équilibre financier est atteint si les espérances de gains sont supérieures
aux risques encourus.

✔ Evaluation de la rentabilité de l’entreprise :

A côté de la solvabilité, l’exigence d’un niveau minimum de rentabilité est une condition
essentielle pour la survie et le développement de l’entreprise en vue de dégager des résultats
positifs et de financer sa croissance et le remboursement de ses emprunts.17

3. MÉTHODES TRADITIONNELLES DE L’ANALYSE FINANCIÈRE :


3.1. LA DÉMARCHE DU DIAGNOSTIC FINANCIER :

L’analyste financier va se forger une opinion sur la performance et le risque d’une entreprise
à partir de diverses informations la concernant, mais c’est surtout de la comparaison que
naîtra le diagnostic.

En effet, la même rentabilité peut être excellente dans un secteur d’activité et nettement
insuffisante dans un autre. Il faut donc, pour mener une analyse financière, se documenter non
seulement sur l’entreprise mais également sur ses concurrents et sur son secteur d’activité.
L’analyste financier collectera donc également des informations non financières qui vont le
renseigner sur le contexte et donne r du sens aux résultats de ses calculs.

3.1.1. LES MATÉRIAUX NON FINANCIERS

De nombreuses informations sont disponibles au Greffe du tribunal de commerce :

- extrait « K bis » sur lequel on trouvera notamment la date de création et la forme juridique
de l’entreprise, l’identité de ses dirigeants, l’indication selon laquelle elle est propriétaire ou
locataire de son fonds de commerce, …

- le détail des garanties données par l’entreprise (biens nantis ou hypothéqués)

17
Vernimen, finances d’entreprise, Dallozz ; France 2010
- le détail des contrats de crédit -bail immobiliers

- les éventuels incidents de paiements de la part de l’entreprise.

La Banque de France collecte et centralise les bilans de centaines de milliers d’entreprises et


publie des analyses sectorielles très ut iles.

Enfin, les plaquettes de présentation de l’entreprise et de ses concurrents (communication


institutionnelle, financière ou commerciale) donnent de nombreuses indications sur l’activité
de l’entreprise et sur sa stratégie.

3.1.2. LES MATÉRIAUX FINANCIERS

Les matériaux financiers comprennent le bilan et le compte de résultat. Ils sont publiés au
moins annuellement par les sociétés (les entreprises les plus importantes et/ou celles faisant
appel public à l’épargne publient des comptes semestriels, voire trimestriels).

Pour comprendre ces documents, il faudra étudier l’annexe qui comprend des informations
capitales :

- explication de la variation de certains postes : immobilisations, amortissements et


provisions,

- échéancier des créances et des dettes,

- engagements donnés et reçus mais non comptabilisés (engagements « hors bilan ») :


crédit-bail, effets escomptés non échus, cautions, etc...

Le bilan décrit le patrimoine de l’entreprise à une date donnée. Ainsi, contrairement au


compte de résultat, on parle du bilan « au 31/12/N » et non pas « de l’année N ». Il présente
séparément :

- l’actif de l’entreprise, c’est-à-dire ce qu’elle possède : machines, stocks, créances, caisse,


etc. ...

- le passif de l’entreprise, c’est-à-dire ce qu’elle doit (dettes envers ses banquiers,


fournisseurs, …) ainsi que ses fonds propres (apports en capital et bénéfices accumulés).

On peut également considérer que l’actif regroupe les éléments que l’entreprise utilise pour
les besoins de son activité et que le passif regroupe les ressources qui lui ont permis de se
procurer ces éléments.

Les éléments de l’actif sont classés par ordre croissant de liquidité :

- l’actif immobilisé regroupe les emplois stables de l’entreprise : bâtiments, matériel


industriel, licences acquises, cautions versées, etc…

- l’actif circulant regroupe les éléments qui ont vocation à se transformer rapidement : stocks,
créances clients, argent en banque ou en caisse, etc…
Les éléments du passif sont classés par origine et par ordre croissant d’exigibilité :

- les fonds propres représentent les ressources mises à la disposition de l’entreprise par ses
actionnaires (capital social) et/ou générées par l’activité de l’entreprise (bénéfices non
distribués).

- les dettes sont classées selon leur origine : banques, fournisseurs, etc…

Le choix d’une date de clôture n’est pas neutre sur la présentation du bilan, en particulier
lorsque l’activité est saisonnière. En effet, avant la pointe d’activité, l’entreprise aura payé ses
fournisseurs et accumulé des stocks : la trésorerie sera donc au plus bas. En revanche,
quelques mois plus tard, les stocks auront été vendus et les créances encaissées : la trésorerie
sera donc au plus haut.

Ainsi, l’entreprise aura tendance à choisir la date de clôture qui lui permettra de donner de son
bilan l’image la plus flatteuse possible.

Le compte de résultat est le tableau qui explique la formation du résultat de l’exercice. Ainsi
on parle du compte de résultat « de l’année N » et non pas « au 31/12/N ». Il récapitule les
produits et les charges de la période et, par différence, détermine le résultat de l’exercice :

- bénéfice si produits > charges,

- perte si charges > produits.

Le résultat de l’exercice est une notion distincte de la trésorerie car les produits et les charges
sont comptabilisées indépendamment de leur encaissement ou de leur décaissement.

Les produits sont les ressources générées par l’activité de l’entreprise : essentiellement sa
production, mais aussi les intérêts perçus, etc … Les charges d’un exercice sont les
consommations nécessaires pour réaliser l’activité.

Les charges et les produits sont différents des achats et des ventes. La distinction est
particulièrement importante en ce qui concerne les immobilisations, les stocks et les
provisions :

Immobilisations :

Une immobilisation est un bien qui va être utilisé, donc « consommé », pendant plusieurs
exercices. Dans le cas d’une machine prévue pour être utilisée pendant 5 ans, la charge
figurant au compte de résultat d’un exercice ne sera pas égale au prix d’achat de la machine
mais à la constatation de son usure, de son « amortissement » (par simplification, 1/5e du prix
d’achat).

Stocks :

La consommation de matières premières ou de marchandises n’est pas nécessairement égale


aux achats de l’exercice car le stock de l’exercice précédent a été consommé alors que – au
contraire - une partie des achats de l’exercice n’a pas été consommée et reste en stock. Ainsi
la ligne « variation de stock » doit être ajoutée au montant des achats pour obtenir la
consommation de l’exercice :

Consommation = achats + SI – SF = achats + variation de stock (présentée parmi les charges)

De façon symétrique, pour les produits finis, la variation de stock permet de passer des ventes
à la production :

Production = ventes + SF – SI = ventes + variation de stock (présentée parmi les produits)

Provisions :

Le principe de prudence impose aux entreprises de comptabiliser une charge dès le moment
où un risque d’appauvrissement apparaît, sans attendre sa réalisation. Lorsque le risque se
réalise ou disparaît, la provision est alors reprise.

Les charges et les produits sont classés en trois catégories :

- les charges et les produits d’exploitation reflètent l’activité économique proprement dite de
l’entreprise : ventes, achats de matières premières et de marchandises, salaires et cotisations
sociales versés, dotation aux amortissements de l’outil de travail, etc….

- les charges et les produits financiers reflètent l’activité de financement de l’entreprise :


intérêts payés sur l’argent emprunté, intérêts perçus sur les sommes placées, etc….

- les charges et les produits exceptionnels reflètent les opérations à caractère exceptionnel :
dommages et intérêts versés ou reçus, vente d’une immobilisation, etc….

Au sein de chaque catégorie, les produits et les charges sont détaillés selon leur nature (achat
de biens, services, salaires, taxes, etc…).

3.2. LE RETRAITEMENT DES COMPTES ANNUELS

Si les comptes annuels sont la matière essentielle du travail de l’analyste financier, ceux-ci ne
sont toutefois pas directement exploitables et nécessitent certains retraitements, en particulier
en ce qui concerne les contrats de crédit-bail, les effets escomptés non échus et les actifs
fictifs.

En effet, alors que le comptable traite les opérations selon leur apparence juridique, l’analyste
financier s’intéressera à leur réalité économique.

3.2.1. LE RETRAITEMENT DU CRÉDIT-BAIL

Le crédit-bail est un contrat de location, qui prévoit pour le locataire la possibilité d’acquérir
le bien pour un montant symbolique à la fin du contrat (option d’achat). Tant que cette option
d’achat n’est pas exercée, l’entreprise n’est pas juridiquement considérée comme le
propriétaire du bien.
De ce fait, en comptabilité générale, aucune immobilisation n’apparaît à l’actif de l’entreprise.
Le loyer versé périodiquement est, quant à lui, comptabilisé comme une charge
d’exploitation.

En réalité, d’un point de vue économique, le crédit-bail est un moyen de financement, au


même titre que l’obtention d’un prêt bancaire.

C’est pourquoi l’analyste financier souhaitera faire apparaître à l’actif du bilan la valeur du
bien « acquis » grâce au crédit-bail. En contrepartie, une dette financière de même montant
sera constatée au passif.

Le bien exploité en crédit-bail sera ensuite amorti sur sa durée d’utilisation probable alors
que le loyer de crédit-bail sera décomposé en remboursement de l’emprunt et charge
d’intérêts.

3.2.2. LE RETRAITEMENT DES EFFETS ESCOMPTÉS NON ÉCHUS

L’escompte d’effets de commerce consiste à céder des créances commerciales à un banquier


avant leur date d’échéance. Cette technique permet à l’entreprise de disposer immédiatement
de liquidités pour faire face à ses besoins de trésorerie. Comptablement, on considère que ces
créances ont été cédées et ne font plus partie du patrimoine de l’entreprise. Elles ont donc été
« sorties » de l’actif en contrepartie d’une augmentation et des liquidités et de quelques
charges financières.

Là encore, l’analyste financier souhaitera retraiter cette opération comme s’il s’agissait d’un
prêt à court terme. Il réintégrera ainsi le montant des créances escomptées non échues à l’actif
du bilan par contrepartie d’un passif de trésorerie (concours bancaires courants).

3.2.3. LE RETRAITEMENT DES ACTIFS FICTIFS

Pour certains types de charges, les entreprises disposent d’une marge de manœuvre et peuvent
choisir de es comptabiliser en charges (diminution immédiate du résultat) ou en actif
(diminution étalée dans le temps par le biais des amortissements) : frais de R&D, frais
d’établissement, frais d’émission d’emprunts, etc… En cas d’insuffisance du bénéfice
comptable, elles peuvent donc choisir de les retirer des charges et de les porter à l’actif du
bilan.

Toutefois, pour l’analyste financier, ces actifs sont « fictifs » en ce sens qu’ils n’ont aucune
valeur économique. Ils seront donc retirés de l’actif et réintégrés en charge pour les montants
activés sur l’exercice. Les montants activés lors d’exercices antérieurs seront également
retirés de l’actif mais par contrepartie des capitaux propres. Enfin, le montant des dotations
aux amortissements concernant ces actifs sera annulé au compte de résultat.18

3.3.LES MÉTHODES DE L’ANALYSE DE FINANCIÈRE :


3.3.1. LA MÉTHODE STATIQUE OU GLOBALE :

18
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo.
Cette méthode s’appuie principalement sur l’étude du bilan. Elle permet d’analyser la
situation financière, la solvabilité et, mais de façon incomplète la rentabilité de l’entreprise.
Elle permet également de mettre en évidence les incidences de la structure financière sur la
solvabilité et la rentabilité.

L’analyse statique forme le noyau «classique » de l’analyse financière.

3.3.2. LA MÉTHODE COMPARATIVE :

Un ratio est un rapport entre deux postes ou groupe de postes du bilan et /ou du tableau des
soldes caractéristiques de gestion.

L’analyse par les ratios permet de mesurer la rentabilité globale de l’entreprise et d’identifier
les sources de cette rentabilité. Elle permet également de mesurer des caractéristiques aussi
importantes que l’intensité capitalistique, l’indépendance financière, la rotation des stocks, la
productivité, etc…

Elle permet enfin de pratiquer des études comparatives soit dans le temps (quelle est
l’évolution de la rentabilité ? l’indépendance financière a-t-elle été préservée, détériorée,
renforcée au cours des 3 années passées ? Etc…) soit par rapport aux entreprises du même
secteur (le taux de productivité de la main d’œuvre de l’entreprise est-il au-dessus ou en
dessous de la valeur moyenne du secteur ? des principaux concurrents ? Etc…)

3.3.3. L’ANALYSE PAR LES FLUX :

L’analyse par les flux financier, encore appelée analyse dynamique ou analyse différentielle,
est souvent complexe, mais elle est extrêmement importante en ce sens qu’elle étudie les flux
animant l’entreprises. Elle permet de retracer les parcours financiers d’une entreprise en
s’attachant à l’équilibre entre les emplois et les ressources à long, à moyen et à court terme.
L’analyse par les flux peu ainsi amené à une compréhension historique des problèmes de
trésorerie que l’entreprise a rencontré.

Elle permet également de s’assurer de la viabilité de telle ou telle stratégie financière. Cet
aspect prévisionnel conduit à l’établissement de plan de financement où sont identifiés les
besoins en fonds de l’entreprise, ses ressources internes dégagées par l’activité, les
financements externes nécessaires, les risque de difficultés de trésorerie, voire d’insolvabilité.

Les analyses différentielles connaissent actuellement un remarquable développement et


constituent le centre d’intérêts des recherches financières19.

Tableau 1 : les différentes méthodes de l’analyse financière.

Méthodes Techniques Objets et fonctions


Globale ou Statique Agrégats de résultats - Résumer
Classes de capitaux l’information et
(bilanciels) constituer des

19
Evraert S, Analyse et diagnostic financiers, méthodes et cas, Eyrolles, France, 1991
grandeurs principales
et homogènes.
- Dégager une vue
d’ensemble du profil
financier de
l’entreprise.

Comparative ou Relative Ratios pris successivement - Construire des


(optique unidimensionnelle) indicateurs
Ratios groupés synthétiques (taux,
(optique indices…) capable de
multidimensionnelle) révéler les tendances
- Améliorer la
compréhension du
contenu et de
l’importance des
masses financières.

Différentielle Tableaux de flux. Raisonner dans une optique


Tableau de financement(ou
financière de liquidité et de
de ressources et emplois).
flux monétaire réels.
Tableau de variation deExpliquer les tendances
trésorerie. décelées par les ratios
et déterminer les variations
des masses financières dans
le temps.
Source : Evraert S, Analyse et diagnostic financiers, méthodes et cas, Eyrolles, France, 1991

4. LES ÉTAPES DU DIAGNOSTIC FINANCIER :


4.1. PRISE DE CONNAISSANCE GÉNÉRALE :

Cette phase constitue un préalable nécessaire à l’orientation efficace des travaux sur les zones
de risques les plus saillants. Elle présente dans sa consistance les mêmes caractérisés que dans
la démarche du diagnostic comptable et fiscal.

Elle se base ainsi sur l’approche ci-après :

⮚ L’identification des aspects significatifs qui caractérisent les activités de l’entreprise,


son environnement législatif et réglementaire, sa structure d’exploitation, ses liens
économiques avec d’autres entités nationales et internationales…
⮚ La connaissance des opérations exceptionnelles et qui demandent un traitement
spécifique (fusion, cession partielle d’actif) ou qui caractérisent l’exploitation durant
cette période (extension d’activité au plan géographique, intégration de nouvelles
activités, recherches appliquées…)20.

20
Refait Michel, l’analyse financière, Edition AFAQ, 2004
4.2.LES ÉTAPES DU DIAGNOSTIC PROPREMENT DIT :

Après une prise de connaissance générale sur l’entreprise et son activité, le diagnostic
commence donc par la collecte des documents financiers et non financiers.

Les documents financiers et non financiers ainsi collectés vont ensuite être analysés selon
plusieurs méthodes complémentaires, chacune apportant un éclairage différent sur un aspect
de la situation de l’entreprise, en particulier sur sa performance et sur sa solidité. En résumé,
la démarche du diagnostic est la suivante :

4.2.1. L’ANALYSE DE L’ACTIVITÉ ET DE LA RENTABILITÉ :


I. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION :
1. LE CALCUL DES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

Le compte de résultat fournit de nombreuses informations concernant l’activité de l’entreprise


: est-elle bénéficiaire ou déficitaire ? Le bénéfice est-il lié à l’activité habituelle ou à un
élément exceptionnel ? …
Toutefois, pour un analyste financier, cette approche est insuffisante et doit être complétée par
une analyse plus poussée de la formation du résultat. Celui-ci est ainsi décomposé en
plusieurs soldes intermédiaires de gestion (SIG) s’imbriquant les uns dans les autres.

1.1. LA MARGE COMMERCIALE


La marge commerciale est égale à la différence entre les ventes et les consommations de
marchandises (consommations = achats de l’exercice + stock initial – stock final). Elle reflète
l’activité de négoce de l’entreprise (activité d’achat – revente en l’Etat).
Il est intéressant de comparer le montant de la marge commerciale à celui des ventes de
marchandises. On peut ainsi calculer le taux de marge de la façon suivante : marge
commerciale * 100 / ventes de marchandises.
1.2. LA PRODUCTION
La production est égale au montant des biens et services vendus, stockés, ou conservés pour
l’utilisation de l’entreprise. Elle reflète l’activité industrielle ou de service de l’entreprise.
Ce solde sera également utilisé pour mesurer la productivité de l’entreprise grâce à des ratios
de type « production / actif immobilisé » ou « production / effectifs ».
1.3. LA VALEUR AJOUTÉE
La valeur ajoutée indique le volume de richesse nette créé par l’entreprise. Elle se calcule par
différence entre ce que l’entreprise a produit (marge commerciale + production) et ce qu’elle a
consommé en provenance de l’extérieur pour réaliser cette production (achats de biens et
services).
1.4. L’EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION (EBE)
L’excédent brut d’exploitation s’obtient en retranchant de la valeur ajoutée le montant des
charges de personnel et des impôts et taxes et en y ajoutant les subventions d’exploitation.
On considère que l’EBE est une bonne mesure de la performance économique de l’entreprise
car il n’est pas « pollué » par des décisions de nature fiscale (rythme d’amortissement des
immobilisations) ou de financement.
1.5. LE RÉSULTAT D’EXPLOITATION
Le résultat d’exploitation s’obtient en retranchant de l’EBE le montant des dotations aux
amortissements et provisions (DAP) et en rajoutant les reprises sur amortissements et
provisions (RAP) ainsi que les autres charges et produits d’exploitation. Ce solde est
également disponible en lecture directe sur le compte de résultat.
6. Le résultat courant avant impôts
Le résultat courant avant impôt est égal à la somme du résultat d’exploitation et du résultat
financier. Il reflète l’activité récurrente (non exceptionnelle de l’entreprise). Ce solde est
également disponible en lecture directe sur le compte de résultat.
1.6. LE RÉSULTAT NET

Le résultat net est égal à la somme du résultat courant avant impôts et du résultat
exceptionnel, diminué de l’impôt sur les sociétés et de la participation des salariés. C’est le
résultat de l’exercice que l’on retrouve en dernière ligne du compte de résultat ainsi qu’au
bilan21.

21
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
II. LA CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT (CAF)

1. DÉFINITION :

La capacité d’autofinancement (CAF) représente le flux résiduel de trésorerie effective ou


potentielle générée par l’ensemble des opérations de gestion de l’entreprise(les opérations de
gestion exclues les plus ou les moins-values des cessions d’actifs immobilisés.)

La CAF a pour fonction de rembourser les emprunts, financer les investissements, et


augmenter le FR fonctionnel.

Plus la CAF est élevée, plus les possibilités financières de l’entreprise sont grandes mais il ne
faut pas assimiler CAF et ressources de trésorerie effective. En effet, une partie de la CAF est
déjà investie dans la variation du BFR. Comme son nom l’indique, la CAF détermine les
possibilités d’autofinancement de l’entreprise. L’autofinancement de l’année N est égal à la
CAF de N – les dividendes de N-1 versés aux actionnaires en N.

La partie liquide de la CAF est égale à CAF-variation de besoin de FR22.

22
www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
La capacité d’autofinancement (CAF) reflète la trésorerie potentielle dégagée par l’activité de
l’entreprise.

Elle est égale à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables liés à
l’activité de l’entreprise. Les produits encaissables sont les produits du compte de résultat qui
ont été encaissés ou qui vont l’être. De même les charges décaissables sont les charges du
compte de résultat qui ont été décaissées ou qui vont l’être.

Sont ainsi exclus de la CAF les charges et les produits « calculés » qui ne donneront pas lieu à
un encaissement ou un décaissement (dotations et reprises aux amortissements et aux
provisions). Sont également exclus les charges et les produits liés au cycle d’investissement
(plus et moins-values sur cession d’immobilisations)

Cet indicateur est observé avec une attention particulière par les investisseurs car il s’agit du
montant disponible pour l’entreprise pour :

- investir : achat d’immobilisations ou financement de l’augmentation du besoin en fonds de


roulement

- rembourser ses dettes financières

- verser des dividendes à ses actionnaires.

2. CALCUL DE LA CAF :

La CAF peut se calculer de deux façons :

2.1. MÉTHODE ADDITIVE :

La CAF est obtenue par addition des produits encaissables (à l’exception de ceux liés au cycle
d’investissement) et par soustraction des charges décaissables (à l’exception de celles liées au
cycle d’investissement).

Pour simplifier les calculs, il est possible (et recommandé) de démarrer ce calcul à partir de
l’EBE qui ne contient lui-même que des charges et produits décaissables et encaissables23.

- Méthode de calcul :

CAF = EBE + quotes parts encaissables

23
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
CAF = EBE ou IBE

+ Transfert de charges

+ Autres produits d’exploitations

- Autres charges d’exploitation décaissables

+ ou – Quotes-parts sur opérations faites en commun

+ Produits financiers sauf RAP

- Charges financières sauf DAP

+ Produits exceptionnels sauf cession, quote-part de subvention et reprise sur provisions

- Charges exceptionnelles sauf valeur nette comptable des cessions et dotations sur éléments
exceptionnels

- Participation des salariés

- Impôts sur les bénéfices.

Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière 


2.2. MÉTHODE SOUSTRACTIVE :

On peut également retrouver la CAF en partant du résultat net et en retirant les éléments
exclus de la CAF :

- on ajoute ainsi les charges exclues de la CAF : dotations aux amortissements et provisions et
valeur nette comptable des immobilisations cédées,

- on soustrait ainsi les produits exclus de la CAF : reprises sur provisions et produits de
cession d’immobilisations.

Méthode de calcul :
La capacité d'autofinancement [CAF]

1   Résultat Net de l'exercice (TFR)  


2 + Dotation d'exploitation (1) (Données)  
3 + Dotation financière (1) (Données)  
4 + Dotation non courante (1) (Données)  
5 - Reprise d'exploitation (2) (Données)  
6 - Reprise financière (2) (Données)  
7 - Reprise non courante (2) (3) (Données)  
8 - Produit des cessions d'immobilisation (Tableau)  
9 + Valeur nettes d'immobilisation (Tableau)  
  = Capacité d'autofinancement  
10 - Distribution des bénéfices (Données)  
  = Auto financement  

1 A part les dotations relatives aux A + P circulant et à la trésorerie.


2 A part les reprises relatives aux A +P circulant et à la trésorerie.
3 Y compris les reprises sur subventions d'investissement.

Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière 


3. LA RENTABILITÉ

La rentabilité est un objectif primordial de l'entreprise dans n'importe quel système


économique.

Elle est, d'une part, un facteur de sécurité, d'épanouissement et de paix sociale à l'intérieur de
l'entreprise, un facteur de confiance pour ses partenaires, actionnaires, prêteurs, fournisseurs,
clients, pouvoirs publics et, d'autre part, elle est une nécessité financière pour assurer la survie
ou le développement de l'entreprise et préserver son indépendance.

La rentabilité d'une entreprise est le rapport entre un résultat obtenu et les moyens en capital
mis en œuvre pour l'atteindre. La rentabilité d'une entreprise peut s'appréhender au niveau de
la rentabilité économique ou de la rentabilité financière.

3.1.LA RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE ET LA RENTABILITÉ FINANCIÈRE :

Rentabilité économique et rentabilité financière sont deux indicateurs qui envisagent la


performance de l’entreprise sous deux aspects différents et complémentaires :

- la rentabilité économique mesure la rentabilité de l’entreprise dans son ensemble, sans


distinction de l’origine des montants investis (fonds propres ou endettement),

- la rentabilité financière mesure la rentabilité du point de vus de l’actionnaire, en


s’intéressant uniquement au rendement des fonds propres.
Lorsque l’entreprise n’est pas endettée, les deux montants sont identiques mais dans le cas
contraire ils peuvent être très différents. Le recours à l’endettement est d’ailleurs un moyen
risqué mais efficace d’obtenir une rentabilité financière élevée à partir d’une rentabilité
économique médiocre.

3.1.1. LE DIAGNOSTIC DE LA RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE

Il s'agit d'exprimer le taux de rémunération de l'ensemble des ressources utilisées par


l'entreprise, quelles qu'en soient les origines, fonds propres ou empruntés, à court ou à long
terme. C'est la rémunération du capital investi, mesuré par l'actif qui est considéré24.

3.1.1.1. LE CALCUL DE LA RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE

La rentabilité économique est un ratio. Elle est obtenue en divisant le résultat économique
(résultat d’exploitation après impôt) par le montant des capitaux engagés pour obtenir ce
résultat (actif économique) :

Rentabilité économique = résultat d’exploitation après impôt / actif économique

L’impôt à déduire est celui calculé sur le résultat d’exploitation : il ne faut pas utiliser tel quel
le montant d’impôt sur les sociétés figurant au compte de résultat et qui tient également
compte des éléments financiers et exceptionnels.

L’actif économique, est égal à la somme de l’actif immobilisé et du besoin en fonds de


roulement d’exploitation.

3.1.1.2. PROFITABILITÉ ET RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE

On peut décomposer la formule de calcul de la rentabilité économique en y intégrant le chiffre


d’affaires (CA).

Le premier ratio (résultat économique / CA) mesure la profitabilité de l’entreprise et le


second (CA / capitaux engagés) le taux de rotation de l’actif économique.

On s’aperçoit ainsi que deux entreprises peuvent atteindre le même taux de rentabilité
économique de deux façons totalement différentes :

- soit en réalisant un faible taux de marge mais en ayant besoin de peu de capitaux pour
réaliser leur chiffre d’affaires (hypermarchés),

24
S0LINIK, B.: 0p. cit., p.26
- soit en réalisant un taux de marge plus élevé mais nécessitant un investissement plus
important pour réaliser le même chiffre d’affaires (industrie).

Cette analyse donne également deux solutions possibles à une entreprise souhaitant améliorer
sa rentabilité économique :

- soit augmenter son taux de marge,

- soit accélérer la rotation de son actif économique25.

3.1.2. LE DIAGNOSTIC DE LA RENTABILITÉ FINANCIÈRE

La rentabilité financière mesure la rentabilité de la firme du point de vue de chaque catégorie


de pourvoyeurs de fonds, actionnaires ou prêteurs.

Le ratio de rentabilité financière sert à estimer le taux de rémunération du capital financier,


c'est à dire la rentabilité de l'investissement réalisé par les propriétaires26.

3.1.2.1. LE CALCUL DE LA RENTABILITÉ FINANCIÈRE

La rentabilité financière est un ratio. Elle est obtenue en divisant le résultat net par le montant
des capitaux propres :

Rentabilité financière = résultat net / capitaux propres

Les capitaux propres sont égaux à la somme du capital social, des réserves et report à nouveau
(bénéfices accumulés non distribués) et du résultat de l’exercice. On peut également les
calculer par différence entre le total de l’actif et le montant des dettes.

Capitaux propres = capital + réserves + report à nouveau + résultat de l’exercice

= actif – dettes

controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème


année option PMO, 2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo 

3.1.3. L’EFFET DE LEVIER :

L'effet de levier (financier) est un terme général pour désigner n'importe quelle technique
destinée à multiplier les profits et les pertes. Les techniques courantes de levier sont
l'endettement, l'achat d'actifs à long terme, et les produits dérivés.

L'effet de levier est une mesure comptable de l'impact de l'utilisation d'apports de capitaux de
la part de tiers de l'entreprise par rapport aux capitaux propres à l'entreprise. Cela permet aux
actionnaires et associés de l'entreprise de mesurer à quel point ils peuvent accepter

25
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
26
S0LINIK, B.: 0p. cit., p.26
l'endettement, c'est-à-dire la dégradation du ratio de solvabilité. Si la rentabilité économique
est plus faible que le taux d'actualisation attendu par les actionnaires et les associés,
c'est-à-dire si le levier est trop faible, l'entreprise assiste à un effet de massue.

L'effet de levier permet, grâce à l'emprunt, d'acquérir des actifs avec un minimum de fonds
propres, ce qui correspond à se constituer un capital grâce à l'endettement. En revanche, si le
taux de crédit est supérieur au taux de rentabilité du projet, on parle d'effet de massue ou
d'effet boomerang : la rentabilité des fonds propres s'effondre27.

Pour les entreprises, l’effet de levier désigne à la fois une technique de recours à l'endettement
pour augmenter les capitaux propres et la mesure de l'efficacité de ce recours à l'endettement
(l'effet de levier est dit positif si la différence entre la « rentabilité des capitaux propres » et la
« rentabilité économique » est supérieure au coût de l'endettement)28.

L’effet de levier explique le passage de la rentabilité économique à la rentabilité financière, en


fonction du taux d’endettement et du coût de la dette.

En effet, le passage d’une notion à l’autre se fait de la façon suivante :

- actif économique = fonds propres + dettes financières

- résultat d’exploitation après impôt = résultat net – résultat financier.

Si on considère, par simplification, que le résultat financier reflète le coût des dettes
financières, on en déduit que :

- si le coût de la dette est inférieur à la rentabilité économique, alors la rentabilité financière


sera supérieure à la rentabilité économique,

- inversement, si le coût de la dette est supérieur à la rentabilité économique, alors la


rentabilité financière sera inférieure à la rentabilité économique.

L’impact de cet écart sera d’autant plus important que le taux d’endettement est élevé, c’est
pourquoi on parle d’effet de levier.

L’effet de levier est égal à la différence entre la rentabilité financière et la rentabilité


économique divisée par la rentabilité économique.

Effet de levier = (Rf – Re) / Re avec Re = rentabilité économique et Rf = rentabilité


financière.29

4.2.2. ETUDE DE L’ÉQUILIBRE FINANCIER

I. LE BILAN FONCTIONNEL 
27
http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_levier
28
http://bourse.trader-finance.fr/effet+de+levier/
29
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
1. CONSTRUCTION ET ANALYSE DU BILAN FONCTIONNEL

1.1. CONSTRUCTION DU BILAN FONCTIONNEL

Pour construire un bilan fonctionnel, on distingue trois sous-ensembles dans l’actif et dans le
passif : les éléments à long terme, les éléments à court terme et la trésorerie.

Les éléments à long terme sont appelés les emplois et les ressources stables.

- à l’actif (emplois stables) : les immobilisations brutes,

- au passif (ressources stables) : les capitaux propres augmentés des amortissements et


provisions, et les dettes à long terme (> 1an),

Les éléments à court terme sont appelés les emplois et les ressources circulants.

- à l’actif (emplois circulants) : les stocks et les créances,

- au passif (ressources circulantes) : les dettes non financières à court terme (< 1 an)

La trésorerie se décompose en trésorerie positive et trésorerie négative :

- à l’actif (trésorerie positive) : les sommes disponibles en banque ou en caisse, les placements
de trésorerie à court terme,

- au passif (trésorerie négative) : les découverts bancaires et concours bancaires courants.

Source : controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option


PMO, 2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo

1.1.1. LE FONDS DE ROULEMENT (FR) :

De tous les instruments d’appréciation de la situation financière d'une firme, le fonds de


roulement est le plus souvent utilisé tant par les dirigeants de l’entreprise que car ses
banquiers. Mais cette notion donne à lieu à une pluralité de définitions dont l’imprécision est
une source fréquente d’ambiguïté et de confusion. Le fonds de roulement est la part des
capitaux permanents qui finance le cycle d’exploitation. Il exprime la « capacité de trésorerie
» de la firme et apparaît comme la source de financement privilégiée des besoins de
trésorerie30 

Il représente le degré d’équilibre de financement et la capacité pour l’entreprise de financer le


besoin en fond de roulement.

Le fond de roulement est avant tout un indicateur de l’équilibre financier général de


l’entreprise.

Le fond de roulement constitue une garantie de liquidité de l’entreprise. Plus il est important
plus la garantie est grande. Le FR est calculé à partir des bilans retraités (fonctionnel).

- Méthode de calcul.

FR = Ressources stables – Emplois stables

FR = (Actif circulant + Actif de trésorerie) – (Passif circulant + Passif de trésorerie) 31

De façon simplifiée, on considère que les emplois stables (les investissements) doivent être
couverts par des ressources stables. La différence entre les ressources stables et les emplois
stables est appelée fonds de roulement.

FR = ressources stables – emplois stables32

Il existe deux approches du Fonds de roulement :

– le fonds de roulement net global (FRNG) ou fonctionnel

– le fonds de roulement financier ou patrimonial

En général, lorsque rien n’est précisé, il faut comprendre Fonds de roulement net global.

Le fonds de roulement patrimonial est un indice de risque de liquidité à court terme. Il est
généralement exigé par les banquiers afin de mesurer la solvabilité d’une association.

Dans le cas d’une approche patrimoniale, le FR se calcule donc à partir du bilan financier.

30
«Règle de l’équilibre financier minimum », Depallens G. : « Gestion financière de l’entreprise », Sirey, 5ème
édition, p.193.
31
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
32
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
Cette méthode consiste à classer les actifs par ordre de liquidité croissante (plus d’un an –
moins d’un an) et les passifs par ordre d’exigibilité croissante (plus d’un an – moins d’un an).

- Méthode de Calcul

Selon l’approche patrimoniale, le FR patrimonial peut être calculé de deux manières :

• par le haut de bilan : FR = capitaux permanents (CP + dettes à plus d’un an) – actifs à plus
d’un an (valeurs nette) ;

• par le bas de bilan : Fr = actifs à moins d’un an – dettes à moins d’un an.

L’équilibre financier nécessite que la structure dispose de liquidités suffisantes pour régler ses
dettes à court terme. L’existence d’un FR positif constitue une marge de sécurité. Cette
dernière peut éviter à l’association :

- de demander des délais de règlement supplémentaires aux fournisseurs,

- de devoir céder des actifs immobilisés pour honorer des échéances,

- de recourir à des crédits de trésorerie coûteux : découverts bancaires, escomptes…,

- à l’extrême, d’être en état de cessation de paiement et de devoir déposer son bilan33.

3 cas de figures peuvent se présenter :

🡺Fond de roulement > 0 : Dans ce cas, l’équilibre financier est respecté et l’entreprise dispose
d’un excédent de ressources stable à même de financer son cycle d’exploitation.

🡺Fond de roulement = 0 : Même si l’équilibre de l’entreprise semble atteint, celle-ci ne


dispose d’aucun excédent pour financer son cycle d’exploitation ce qui rend son équilibre
financier précaire.

🡺Fond de roulement < 0 : Dans ce cas, l’entreprise doit financer une partie de ses emplois à
long terme à l’aide de ressource à court terme, ce qui lui fait courir un risque important
d’insolvabilité.34

1.1.2. LE BESOIN EN FOND DE ROULEMENT(BFR) :

Les besoins en fonds de roulement d'une entreprise représentent le fonds de roulement


nécessaire à cette entreprise pour que compte tenu des besoins et des ressources liés à
l'exploitation, la trésorerie ne soit pas négative. Le cycle d'exploitation d'une entreprise, en
effet, engendre à la fois des besoins (stocks, crédit-clients, etc.) et des ressources
(crédit-fournisseur, etc...). En comparant ces besoins et ces ressources, on détermine le
volume des fonds nécessaires pour assurer le fonctionnement régulier de l'entreprise35.
33

www.uniopss.asso.fr/resources/trco/pdfs/2010/L_decembre_2010//Besoin_fonds_de_roulement_et_tresoreri
e_maj_dec2010.pdf.
34
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
35
AFTALION, DUBOIS et MALKIN : « Théorie financière de l’entreprise », op. cit. pp. 50 et 51, 57 à 63.
Il exprime à un moment donné les besoins en ressources de l’entreprise dans le cadre du
financement de son cycle d’exploitation et hors exploitation36.

Le besoin en fonds de roulement existe du fait des décalages dans le temps entre :

• Les achats et les ventes qui entrainent la constitution de stocks

• Les produits comptables « ex : les ventes » et les paiements correspondants « ex :


paiement des clients » qui donnent naissances a des créances. Ces décalages créent des
besoins de financement

Ces besoins de financement sont atténués par le décalage de sens opposé entre les charge «
achats » et les paiements correspondant « ex : paiement des fournisseurs » qui donnent
naissance à des dettes et procurent des ressources.

- Mode de calcul :

On calcule le besoin en fonds de roulement par différence entre les emplois circulants et les
ressources circulantes.37

BFR = emplois circulants – ressources circulantes

.3 cas de figure peuvent se présenter :

🡺BFR > 0 : L’entreprise doit donc financer ses besoins à court terme soit à l’aide de son fond
de roulement soit à l’aide de ressources courte.

🡺BFR = 0 : L’entreprise n’a donc pas de besoins d’exploitation à financer.

🡺BFR < 0 : L’entreprise n’a donc pas de besoins d’exploitation à financer.

Il est possible de réduire le BFR en diminuant les stocks ou en renégociant les délais client et
délais fournisseur38.

Il peut être intéressant de distinguer, d’une part, le BFR lié à l’exploitation et, d’autre part, le
BFR non lié à l’exploitation :

- le BFR d’exploitation (BFRE) est composé essentiellement des créances clients, des stocks,
des dettes fournisseurs et des dettes sociales,

36
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
37
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
38
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
- le BFR hors exploitation (BFRHE) est composé des autres créances et dettes (en particulier
celles liées aux achats et cessions d’immobilisations),

Le BFR d’exploitation évolue proportionnellement au volume d’activité et peut de façon


pertinente être exprimé en jours de chiffre d’affaires. Ainsi on a la formule suivante 39 :

BFR = BFRE+ BFR HE

1.1.2.1. Les principes d'évaluation du besoin en fond de roulement d’exploitation


(B.F.R.E.) :

Source :
public.iutenligne.net/gestion/gestion_financiere/Januario_Antraigue/partie8_tresor_diagnostic/sansmenu/GEST-
P08-R08/Pdf/08.pdf – Prévision du besoin en fonds de roulement – Principes– Daniel Antraigue –Page n° 8 / 18.

L'évaluation du B.F.R.E. en fonction des durées moyennes.

Exemples de durées moyennes :

• du stockage : 15 jours ;

• du crédit « fournisseurs d’A.B.S.» : 10 jours ;

• du crédit « clients » : 30 jours.

1°) Quel est le Besoin en Fonds de Roulement d’Exploitation en jours ?

30 + 15 - 10 = 35 jours

- Les éléments du B.F.R.E. dans l'analyse fonctionnelle du bilan.

39
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
Source :
public.iutenligne.net/gestion/gestion_financiere/Januario_Antraigue/partie8_tresor_diagnostic/sansmenu/GEST-
P08-R08/Pdf/08.pdf – Prévision du besoin en fonds de roulement – Principes– Daniel Antraigue –Page n° 8 / 18.

- L’évaluation du BFR normatif (méthode directe) :


⮚ Les principes d'évaluation.

Tableau d’évaluation du BFR normatif en jours de chiffre d’affaires

=> B.F.R.E. en jours de C.A. = Total Besoins en jours - Total Dégagements en jours

=> B.F.R.E. en valeur = B.F.R.E. en jours x C.A.H.T. par jour

- Exemple de calcul direct.40

40

public.iutenligne.net/gestion/gestion_financiere/Januario_Antraigue/partie8_tresor_diagnostic/sansmenu/GES
T-P08-R08/Pdf/08.pdf – Prévision du besoin en fonds de roulement – Principes– Daniel Antraigue –Page n° 8 /
18.
Source :
public.iutenligne.net/gestion/gestion_financiere/Januario_Antraigue/partie8_tresor_diagnostic/sansmenu/GEST-
P08-R08/Pdf/08.pdf – Prévision du besoin en fonds de roulement – Principes– Daniel Antraigue –Page n° 8 / 18.

1.1.3. LA TRÉSORERIE

La trésorerie nette est obtenue par différence entre la trésorerie positive (caisse, placements de
Trésorerie, comptes bancaires positifs) et la trésorerie négative (découverts bancaires).

Trésorerie nette= trésorerie des actifs – trésorerie des passifs41

Comme l’actif et le passif sont équilibrés, on obtient par construction :

Trésorerie nette = fonds de roulement – besoin en fonds de roulement.

1.1.4. SCHÉMA D’ENSEMBLE DU BILAN FONCTIONNEL :

41
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
ACTIF PASSIF

EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES

🟋 Actif Immobilisé (appelé aussi 🟋 Capitaux propres


(investissements)
🟋 Provisions pour risque et charges
- Immobilisations corporelles
🟋 Amortissement et provision de l’actif
- Immobilisations incorporelles
🟋 Dettes financières (à l’exception des
- Immobilisations financières (intérêts concours bancaires courants et des soldes
courus déduits) créditeurs de banques et des intérêts
courus)
🟋 Charges à répartir

🟋 Primes de remboursement des obligations

ACTIF CIRCULANT D’EXPLOITATION DETTES D’EXPLOITATION

🟋 Stocks (provisions techniques en 🟋 Avances et acomptes reçus


assurance)
🟋 Dettes fournisseurs…
🟋 Avances et acomptes versés

🟋 Créances clients…

DETTES HORS EXPLOITATION


ACTIF CIRCULANT HORS
🟋 Intérêts courus
EXPLOITATION

🟋 Intérêts courus

ACTIF DE TRESORERIE PASSIF DE TRESORERIE

🟋 Disponibilités 🟋 Concours bancaires courant et soldes


créditeurs de banques

Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière 

2. ANALYSE DU BILAN FONCTIONNEL :

L’analyse du bilan fonctionnel consiste à comparer les montants ainsi calculés afin de
s’assurer de l’adéquation des ressources obtenues par l’entreprise avec les emplois qui en sont
faits. Ainsi, de même qu’on n’achète pas une maison grâce à un découvert bancaire, l’analyste
financier vérifiera que l’entreprise a financé ses emplois à long terme par des ressources à
long terme, c’est-à-dire qu’elle dispose d’un fonds de roulement positif.
Il s’intéressera ensuite au BFR, qu’il détaillera en BFR structurel et BFR conjoncturel. Le
BFR structurel correspond au montant stable du BFR. En effet, même si les créances, dettes et
stocks du bilan sont à court terme, ils sont constamment renouvelés et l’entreprise a toujours
un montant minimum à son bilan.

Le BFR conjoncturel correspond aux éléments éphémères des emplois et ressources


circulants, liés à des fluctuations saisonnières de l’activité ou à des opérations exceptionnelles
(cession d’immobilisation par exemple).

L’analyste financier s’assurera que le fonds de roulement est suffisant pour couvrir la partie
structurelle du BFR. Les variations conjoncturelles du BFR pourront être absorbées par la
trésorerie. Il est donc tout à fait normal que la trésorerie soit parfois négative, à condition que
cette situation ne soit que temporaire :

Trois cas peuvent se présentés :

Cas n°1 : situation financière saine

En revanche, une trésorerie nette systématiquement négative est une situation alarmante qui
risque de conduire l’entreprise à la faillite :

Cas n°2 : insuffisance de trésorerie


Inversement, une trésorerie trop importante ne fait pas courir de risques à l’entreprise mais
génère un manque à gagner. En effet, la trésorerie est peu ou pas rémunérée et les sommes
disponibles devraient être investies dans des placements plus rentables.

Cas n°3 : trésorerie excédentaire

Il peut s’avérer qu’un fond de roulement initialement suffisant en début d’activité d’une
entreprise se révèle insuffisant par la suite avec la croissance de l’entreprise, donc de son
BFR, d’où l’intérêt du calcul du BFR en jours de chiffre d’affaires

Cas n°4 : croissance du BFR, le FR initialement suffisant s’avère finalement insuffisant


3. LES FLUX DE TRÉSORERIE :

3.1. LE TABLEAU DE FINANCEMENT

Le bilan fonctionnel donne une vision statique des emplois et des ressources de l’entreprise. Il
peut être utilement complété par le tableau de financement qui explique le passage du bilan
d’un exercice à celui de l’exercice suivant et donne ainsi une vision dynamique de l’utilisation
que l’entreprise fait de ses ressources.

L’égalité « trésorerie = FR – BFR » du bilan fonctionnel devient pour le tableau de


financement :

Δ Trésorerie = Δ FR - Δ BFR

Le tableau de financement présente séparément les nouvelles ressources obtenues durant


l’exercice et l’usage qui en a été fait, c’est-à-dire les nouveaux emplois.

Les nouvelles ressources peuvent provenir des éléments suivants :

- capacité d’autofinancement,

- augmentation de capital,

- nouvel emprunt bancaire,

- réduction du BFR,

- obtention de concours bancaires courants, etc. …

Les nouveaux emplois peuvent être les suivants :

- investissement,

- financement de l’augmentation du BFR,

- distribution de dividendes,

- remboursement d’emprunts,
- amélioration de la trésorerie, etc. ….

3.2. L’ANALYSE DES TABLEAUX DE FLUX

Les tableaux de flux de trésorerie reprennent les informations du tableau de financement en


les triant de façon à simplifier l’analyse.

Il existe plusieurs modèles, chacun reposant sur des conceptions financières différentes :

- le TPFF (tableau pluriannuel des flux financiers) beaucoup utilisé dans les années 70 et 80,

- le tableau de l’ordre des experts comptables (OEC)

- le tableau de la centrale des bilans de la banque de France.

A titre d’exemple, le tableau de l’OEC regroupe les variations de ressources et d’emplois en


trois catégories :

- ceux générés par l’activité (CAF et variation du BFR)

- ceux générés par l’investissement (cessions – acquisitions)

- ceux générés par le financement (augmentation ou remboursement des emprunts,


augmentation de capital, versement de dividendes).

La somme des flux de ces trois catégories explique la variation de la trésorerie sur
l’exercice42.

3.3. Les tableau de flux de trésorerie de l’ordre des experts comptables (OEC) :

Tableau à partir du résultat net :

Tableau : Tableau des flux de trésorerie de l’Ordre des Experts Comptables (OEC)

Flux de trésorerie lié à l’activité

Résultat net

Elimination des charges et des produits sans incidence sur la


trésorerie ou non lies a l’activité :

+dotations aux amortissements et aux provisions nettes des


reprises (sauf celles portant sur l’actif circulant)

- transferts de charges au compte de charges à répartir

42
controleur-de-gestion.fr/cariboost_files/cours_20bases_20finance.pdf / DUT GEA, 2ème année option PMO,
2005-2006 Analyse financière Laurence Le Gallo
- plus-values de cession nettes d’impôts

- quotes-parts de subventions d’investissements virées au


résultat

= marge brute d’autofinancement

- variation des stocks

- variation des créances d’exploitation

+ variation des dettes d’exploitation

- variation des autres créances liées à l’activité

+ variation des autres dettes liées à l’activité (y compris les


intérêts courus)

- variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité

=FLUX net de trésorerie généré par l’activité (A)

Flux de trésorerie liés à l’investissement

-acquisitions d’immobilisations

+cession d’immobilisations nettes d’impôts

+réductions d’immobilisation financières

+variation des autres postes (dettes et créances) relatifs aux


immobilisations

= Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B)

Flux de trésorerie lies au financement

+Augmentation de capital en numéraire

-réduction de capital

- dividendes versés

+ émissions d’emprunts

- remboursements d’emprunts
+ subventions d’investissement reçus

=flux net de trésorerie lié aux opérations de financements (C)

VARIATION DE TRESORERIE (A+B+C)

Trésorerie d’ouverture

Trésorerie de clôture

Source :
public.iutenligne.net/gestion/gestion_financiere/Januario_Antraigue/partie8_tresor_diagno
stic/sansmenu/GEST-P08-R06/Pdf/06.pdf

4. PASSAGE DU BILAN FONCTIONNEL AU BILAN FINANCIER  :

Le bilan comptable est avant tout un document fondé sur les concepts juridiques de dettes et
d'actifs. Il en résulte que le bilan comptable ne reflète pas automatiquement la situation réelle
d'une entreprise. Il ne peut pas donc constituer une base pertinente pour procéder à
l'appréciation d'une entreprise.

Du fait que le résultat est calculé en appliquant un certain nombre de conventions, le compte
de résultat ne se prête pas forcément à une analyse pertinente de la performance et de la
rentabilité de l'entreprise.

C'est pourquoi, il est nécessaire avant de débuter toute analyse financière de retraiter le bilan
et le compte de résultat, « faute de quoi le calcul des concepts financiers serait biaisé, voire
faussé. »

Les principaux retraitements qui permettent de donner une représentation financière du bilan
sont :

- la prise en compte d'engagements financiers tels que le crédit-bail et les effets escomptés et
non échus qui viennent « gonfler » le bilan comptable ;
- d'autres retraitements auront pour effets de ressortir du bilan certains postes tels que les
actifs fictifs ou non-valeurs (les frais d'établissement, les frais de recherche et de
développement, les primes de remboursement des obligations, les écarts de conversion, etc43.

Ainsi les corrections que doit subir le bilan fonctionnel sont les suivants :

On procèdera à des corrections de l’actif fourni par le comptable :

❖ Actif immobilisé

- On va retrancher les actifs fictifs comme les frais d’établissement, les charges à
répartir sur plusieurs exercices, les primes sur remboursement des obligations.

Ces valeurs nulles sont retranchées de Capitaux Propres.

- On va retrancher les immobilisations financières dont l’échéance est à moins d’un an,
il faut transférer dans l’actif circulant.

⇨ On ajoute des actifs circulant et des comptes de régulation dont les échéances sont à
plus d’un an.

❖ Actif circulant

- On retranche les actifs, les comptes de régularisation dont les échéances sont à plus
d’un an.

⇨ On ajoute les immobilisations financières dont les échéances sont à moins d’un an.

Passif : Ressources durables

⇨ On retranche les actifs fictifs et la partie du résultat de l’exercice qui sera distribué
aux actionnaires sous forme de dividendes.

- On retranche l’impôt latent à moins d’un an qui est contenu dans les subventions
d’investissements, dans les provisions réglementées.

- On retranche les provisions destinées à couvrir les charges à moins d’un an.

- On retranche les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an.

⇨ On ajoute les dettes non financières et les comptes de régularisation dont l’échéance
est à plus d’un an.

❖ Passif : Dettes non financières (à court termes)

- On retranche les dettes et les comptes de régularisation dont l’échéance est à plus
d’un an.

43
B0NNET, F. : Du bilan comptable au bilan financier, éd. Economica, Paris, 2000, p. 2
⇨ On ajoute la partie du résultat qui sera distribué sous forme de dividende aux
actionnaires.

⇨ Impôt latent à moins d’un an.

⇨ On ajoute les provisions des charges ou des risques à moins d’un an.

⇨ On ajoute les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an.

Une fois ces corrections effectuées nous pouvons alors voir certaine modification. Ainsi nous
avons 

- FOND DE ROULEMENT FINANCIER

⮲ Haut du bilan

= Ressources durables sans les amortissements et les provisions de l’actif

- Emplois stables en valeurs nettes

⮲ Bas du bilan

= Actif circulant net à moins d’un an

- Dettes à moins d’un an y compris le passif de trésorerie

- BESOIN EN FOND DE ROULEMENT FINANCIER

A cause des opérations de corrections apportées, il est dénaturé, alors n’est pas calculé.

- TRESORERIE

Le passage du bilan fonctionnel au bilan financier ne modifie pas la trésorerie, elle reste dont
l’élément de référence44.

5. LES RATIOS DE STRUCTURE FINANCIÈRE:

Un ratio c’est un rapport entre deux grandeurs d’ordre comptable et financière. Les
documents de références sont :

- Le bilan

- Le compte de résultat

- Les valeurs retraitées45

5.1.ANALYSE DE LA LIQUIDITÉ DE LA FIRME PAR LA MÉTHODE DES


RATIOS :

44
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
45
www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
La méthode des ratios fournit une deuxième catégorie d'instruments de mesure de
l’équilibre financier46.

La situation de trésorerie d'une firme, c’est-à-dire sa sécurité, dépend des entrées et des
sorties de fonds provenant de la transformation des éléments de l'actif et du passif. C'est
pourquoi la confrontation de la liquidité des emplois et de l’exigibilité des ressources donne
une série d'indices d’appréciation de l’équilibre financier. Cependant, la méthode des ratios
présente un certain nombre de limites qui tiennent à la fois à ses principes fondamentaux, et à
la manière dont on peut l'utiliser47.

- Les ratios de sécurité financière.

Traditionnellement, on distingue les ratios de sécurité financière à long terme, ou ratios dits de
« solvabilité » et les ratios de sécurité financière à court terme, ou Ratios dits de « liquidité »48

5.1.1. LES RATIOS DITS DE « SOLVABILITÉ », OU DE SÉCURITÉ FINANCIÈRE À


LONG TERME.

La solvabilité est ici entendue comme l'aptitude d'une entreprise à rembourser ses dettes à
moyen et long terme.

De ce point de vue, une entreprise est solvable si ses actifs sont supérieurs à son endettement
; en d'autres termes si sa situation nette est positive. Bien que très générale et ne permettant
pas de donner une mesure de la capacité immédiate de règlement, cette définition est utile
pour cerner le degré de confiance des tiers notamment des banquiers, envers la firme.

A cet égard, on utilise trois types de ratios : les ratios de fonds de roulement, les ratios
d'autonomie financière et le ratio de solvabilité générale49.

5.1.1.1 - LES RATIOS DE FONDS DE ROULEMENT.

Ils sont nombreux et se complètent.

Le ratio :

indique dans quelle mesure les actifs réalisables à moins d’un an couvrent les dettes échéant
dans un an au plus. Supérieur à 1, il révèle l'existence d'un fonds de roulement net. C'est donc
un indicateur de sécurité.

Il est souvent complété par le ratio :

46
ANGENIEUX (G) : « Les ratios et l'expansion de l'entreprise », Dunod, I964, 351 pages
47
GREMILLET (A) : « Les ratios et leur utilisation », Editions d'Organisation I973, 192 pages
48
ANTHONY (R) : « Management accounting », Richard Irwin, I964, p. 29
49
MEHLING (J.) et KOSKAS (S.) : « La gestion financière, acte de management », Dunod, I970 pp. 369 à 380.
qui indique la part des besoins courants financés par les ressources présentant un certain
caractère de stabilité. Son complément à 1 évalue les ressources extérieures (fournisseurs,
Etat, banquiers, etc.).

Ces deux ratios s’interprètent de la même façon que le fonds de roulement.

Une valeur faible peut signifier l'approche de sérieuses difficultés de trésorerie, à moins que
l'entreprise ne profite comme c'est le cas des affaires de négoce, de longs délais de la part des
fournisseurs comparés à des stocks et à des créances à rotation rapide. A contrario, un ratio
trop élevé lorsque le cycle d'exploitation ne le justifie pas, peut-être l'indice de l'existence de
ressources stables trop importantes ou mal employées qui pèsent sur la rentabilité de l'affaire.

Un troisième ratio ayant une signification proche du précèdent doit être cité. Il compare le
fonds de roulement net aux stocks50 :

Selon que le fonds de roulement net couvre plus ou moins les stocks, l'entreprise finance plus
ou moins ses valeurs réalisables et disponibles à l’aide de ses dettes à court terme. Certains
banquiers utilisent la cotation suivante :

100 % très bien

66 % assez bien

50 % médiocre

33 % dangereux

0% situation de liquidation.

Néanmoins on peut admettre des ratios faibles dans les cas suivants:

- Sociétés holding;

- Sociétés industrielles dont les valeurs d'exploitation peuvent être réalisées rapidement;

- Sociétés où les valeurs d’exploitation et le réalisable sont couverts par les avances clients.

5.1.1.2 - LES RATIOS D'AUTONOMIE FINANCIÈRE

50
(1) GELINIER (0) : « Fonctions et tâches de direction générale », Ed. Hommes et Techniques, 4ème Edition,
I969, p. 90.
L'objectif est de rechercher dans quelle mesure l'entreprise est dépendante de ses créanciers.
La structure du passif et l'importance de l'autofinancement sont de bons indices de la
solvabilité de l'entreprise.

L'endettement, dit-on, doit concilier risque et rentabilité51.

Le ratio :

communément appelé « ratio d'autonomie financière » est d'autant meilleur qu'il est plus
élevé. L'insuffisance de capitaux propres est souvent à l'origine de difficultés de trésorerie
pour l'entreprise. Les banquiers exigent traditionnellement que :

ne soit pas, en principe, inférieur à 50 %. En effet, au-dessous de ce seuil, ils considèrent


l'entreprise comme très vulnérable car trop dépendante à l’égard des tiers. Au contraire, une
valeur élevée indique l'existence d'un potentiel d’endettement.

On utilise parfois pour exprimer la même idée, le ratio :

Au-dessous de 1, la solvabilité de la firme est compromise.

Mais il ne suffit pas de maintenir un certain rapport entre capitaux propres et capitaux
empruntés ; il faut en même temps, que les ressources dégagées par l'exploitation permettent
de faire face normalement aux charges des emprunts. A cet égard, le ratio :

mesure le pouvoir de l'entreprise à « désintéresser » ses créanciers.

De même, le ratio :

51
Cf. MEHLING et KOSKAS : « La gestion financière, acte de management », op. cit. p. 374.
donne le nombre d’exercices nécessaires pour rembourser les dettes financières grâce aux
ressources d'exploitation, toutes choses égales par ailleurs.

Les ratios précédents peuvent être complètes par :

qui fournit une autre approche de la solvabilité de l'entreprise et par

qui permet de calculer la capacité de la firme à faire face, chaque exercice, aux conséquences
de sa politique d'endettement.

Un ratio voisin du précèdent:

évalue le poids de l'endettement qui peut compromettre la rentabilité mais aussi la solvabilité
de l'entreprise.

Enfin, citons le ratio :

qui permet de constater si l'entreprise utilise toutes les possibilités de crédit dont elle peut
bénéficier. En particulier, l'entrepreneur peut juger si s’étant trouvé à court de trésorerie, il a
su tirer parti de sa capacité d'emprunt pour obtenir de ses banquiers les fonds dont il a manqué

5.1.1.3 - LE RATIO DE SOLVABILITÉ GÉNÉRALE

Il s'exprime par la relation :

et rejoint la notion de « situation nette ». C'est avant tout un indicateur de liquidation qui
intéresse surtout le banquier.

5.1.2 - LES RATIOS DITS DE « LIQUIDITÉ » (SÉCURITÉ FINANCIÈRE À COURT


TERME)
La liquidité d'une entreprise doit se comprendre comme son aptitude à honorer en temps
voulu, ses engagements à court terme à l'aide de ses ressources d'exploitation. Nous avons les
ratios suivants :

Le ratio :

L'actif de roulement contient des éléments de liquidité variable. Ainsi les stocks sont réputés
beaucoup moins liquides que les créances ; aussi utilise-t-on le ratio dit « de trésorerie » :

qui exclut les valeurs d'exploitation. Inférieur à 1, il indique la possibilité de difficultés de


trésorerie prochaines.

Ce ratio peut être amélioré si l'on connaît le calendrier des échéances :

et prend le nom de « ratio de trésorerie à échéance ». Il est beaucoup plus significatif que le
premier.

La liquidité d'une entreprise est un phénomène temporel : les encaissements et les


décaissements s’échelonnent dans le temps. Les ratios « cinétiques » rendent compte de ce
facteur. Ils mesurent la rotation des principales composantes du cycle d'exploitation : stocks,
clients, fournisseurs52.

En ce qui concerne les stocks, on calcule les ratios suivants :

⮚ Le ratio de rotation des stocks :

- Ratio de rotation de stock : Stock moyen de marchandises * 360


                                                  Coût d’achat des marchandises vendue

Des stocks qui ne tournent pas immobilisent des capitaux et constituent des charges lourdes
pour la trésorerie. Une entreprise a donc tout intérêt à faire tourner rapidement ses stocks sans
toutefois risquer le rupture d’approvisionnement ou de livraison. Facteurs contribuant à
déterminer la vitesse de rotation des stocks : délais d’approvisionnement, durée du processus
de fabrication, durée de vie du produit (périssable ou non), caractère saisonnier de
l’activité53…
52
BIERMAN (H.): « Measuring financial liquidity », The Accounting Review, Octobre 1960, pp. 628-632.

53
http://www.cession-commerce.com/fiches/comptabilite/les-ratios-d-analyse-financiere.html
Avec : Stock moyen = (SI + SF) / 2

Le stock initial de N c’est le stock final de N-1 du Bilan.

Le stock final de N c’est le stock final du Bilan.

Coût d’achat des marchandises

= SI+ Achat marchandises- SF

⮲ Achat + (SI – SF) ou

⮲ Achat+ Variation de stock

(Etudiant finance)

⮚ Le délai moyen des encaissements clients :

(Créances clients / CA) * 360

Il correspond au délai de paiement que les entreprises accordent à leurs clients. Il est prudent
d’observer ce ratio et de comprendre si l’augmentation du CA d’une E. n’est pas assortie d’un
allongement anormal des crédits – clients sachant que les commerciaux sont plutôt tentés
d’accorder des délais de paiement au lieu de remises pour développer leur CA et en
conséquence leurs commissions sur ventes. Les délais d’usage en France sont compris entre
30 et 90 jours.
A NOTER : les créances clients étant exprimées en TTC, il est nécessaire de retraiter le CA
pour l’exprimer également en TTC (CA en HT dans le compte de résultat).

⮚ Le délai moyen des règlements fournisseurs :

(Dettes fournisseurs / CA) * 360

Il est de l’ordre de 30 à 60 jours. Dans le cas où le ratio dépasse 60 jours, soit l’Entreprise
dispose d’excellents acheteurs et négocie de très longs délais de paiement au risque d’écraser
ses fournisseurs ; soit elle rencontre des problèmes de trésorerie et n’est pas à même de payer
ses fournisseurs dans les délais impartis. (CA en TTC) 54.

6. RATIO D’ANALYSE DE L’ACTIVITÉ :

La valeur ajoutée est une grandeur caractéristique essentielle, il est intéressant de s’attarder
sur le partage de cette richesse et sur son évolution. Mais aussi sont intéressant les ratios de
productivité et d’intégration.

- La répartition de la valeur ajoutée :

3 ratios sont à étudier :  

54
http://www.cession-commerce.com/fiches/comptabilite/les-ratios-d-analyse-financiere.htm
🡺 Rémunérer le travail (W) 🡺 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜.
𝑉𝐴

La V.A 🡺 Rémunérer le capital (K) 🡺 𝐶𝐴𝐹


𝑉𝐴

🡺 Rémunérer l’endettement 🡺 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝐹𝑖𝑛.


𝑉𝐴

-  Le ratio de productivité et d’intégration 

🡺 Ratio de productivité :

Il y a lieu de distinguer entre :


𝐿𝑎 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒
- le ratio de la productivité apparent de la main d’œuvre 𝐸𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛

𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒
- le ratio de rendement apparent de l’équipement é𝑞𝑢𝑖𝑝𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛

🡺 Ratio d’intégration :

Il mesure l’intensité en main d’œuvre et en équipement et le moindre recourt à la


𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒
sous-traitance : 𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑'𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒

- Les ratios de rentabilité:

En plus de la rentabilité économique et financière déjà vu, nous avons :

- Rentabilité commerciale :

Marge commerciale / Vente de marchandises

- Rentabilité industrielle :

VA / Production de l’exercice

Mesure l’aptitude de l’entreprise a créé une richesse

- Ratio d’analyse qualitative de l’activité :

⮚ Nature de l’activité : 

-Part de marché : CA de l’entreprise / CA du secteur

⮚ Processus de production 

Valeurs nettes des immobilisations / Valeurs brutes des immobilisations

Plus le ratio est faibles plus le système productif est vétuste.


Sous traitance / Production de l’exercice

⮚ Ressources humaines

Elément majeur de la réussite de l’entreprise.

Montant de la formation / Masse salariale = Qualité de la formation du personnel

Nombre de jour d’absence / Nombre de jours ouvrés = Taux d’absentéisme

Nombre de démission / Effectif moyen = Turn Over

VA/ Effectif moyen = Rendement apparent de la main d’œuvre

- Ratio d’analyse quantitative de l’activité :

⮚ Mesure de la croissance

L'évolution dans le temps du chiffre d'affaires est mesurée sous la forme suivante :

CA HT (N – N-1) / N –1 * 100 = Taux d’évolution

⮚ Structure de l’activité

Taux d’export = Exportation / CA Total

Taux de marge commerciale = (Marge / Vente de marchandises)

Taux valeur ajouté = VA / (Production + Vente de marchandises)

⮚ Etude des moyens d’exploitation

Rendement apparent de la main d’œuvre = (VA/Effectif moyen)55

En plus de ces ratios principaux ratios d’autres ratios peuvent être intéressante en analyse
financière. Ainsi nous avons :

7. AUTRES RATIOS UTILISÉS EN ANALYSE FINANCIÈRE  :


⮚ Le ratio de la dette sur l’avoir des actionnaires

Le ratio de la dette sur l’avoir des actionnaires mesure l’importance relative de la dette par
rapport aux capitaux investis par les actionnaires. Il est donc particulièrement important pour
les propriétaires de l’entreprise et se calcule comme suit:

Ratio de la dette sur l’avoir des actionnaires = passif total /avoir des actionnaires

Plus ce ratio est élevé, plus la solvabilité de l’entreprise est remise en question et plus la
situation devient préoccupante pour les créanciers. Un ratio de la dette sur l’avoir des
actionnaires de 3,2 ou 320% indique que le poids des dettes dans la structure financière de
l’entreprise correspond à 3,2 fois celui des fonds propres.

55
Source : www. Finance-etudiant.fr/ analyse financière
⮚ Le ratio de couverture des intérêts

Le ratio de couverture des intérêts détermine dans quelle mesure le bénéfice permet de couvrir
les intérêts à payer sur la dette à long terme de l’entreprise. Ce ratio évalue donc, dans un
certain sens, le risque que l’entreprise ne possède pas assez d’argent pour payer ses intérêts. Il
se calcule comme suit :

Ratio de de couvertures des intérêts =bénéfice avant intérêts et impôts (BAII)/intérêts

Par exemple, un ratio égal à 2,2 indique que le BAII est 2,2 fois plus élevé que les dépenses
d’intérêts. Plus le ratio de couverture des intérêts est élevé, plus le BAII permet de couvrir les
dépenses d’intérêts de l’entreprise et plus le risque de non-paiement des intérêts est faible.
Inversement, plus le ratio de couverture des intérêts est bas, plus l’entreprise est dans une
situation incertaine en ce qui concerne le paiement des intérêts. Par ailleurs, si une entreprise a
un ratio de couverture des intérêts de 4,5 comparativement à 16 pour le secteur, cela signifie
qu'elle a plus de difficulté à couvrir ses paiements d’intérêts que les autres entreprises du
secteur.

⮚ Le ratio de couverture des charges fixes

Dans la même logique que pour le ratio de couverture des intérêts, le ratio de couverture des
charges fixes permet démesurer l’aptitude de l’entreprise à couvrir ses frais fixes (c’est-à-dire
les intérêts, les remboursements de capital, les versements liés aux contrats de location, etc.) à
partir de son bénéfice. Ce ratio est calculé comme suit :

Ratio de couverture des charges fixes =bénéfices avant charges fixes /charges fixes

Plus ce ratio est élevé, plus l’entreprise est à l’abri du risque de non-paiement de ses charges
fixes. Si le ratio découverture des charges fixes est inférieur à celui des entreprises du même
secteur, l’entreprise peut se considérer en situation difficile, car elle parvient moins facilement
que l'ensemble de l'industrie à couvrir ses charges fixes.

⮚ Le ratio de rentabilité de l’avoir des actionnaires

Le ratio de rentabilité de l’avoir des actionnaires ou de rentabilité des fonds propres est un
indicateur direct de la rentabilité de l’entreprise et de son potentiel d’enrichissement des
actionnaires. Il met en relation le bénéfice avant impôts et les fonds propres, c’est-à-dire
l’ensemble des capitaux apportés par les actionnaires et des bénéfices non redistribués. Il se
calcule comme suit :

Ratio de rentabilité de l’avoir des actionnaires =bénéfice avant impôts / avoir des
actionnaires

Plus ce taux est élevé, plus l’entreprise est rentable. Si le ratio calculé pour une entreprise est
plus élevé que celui de l'industrie, les actionnaires peuvent en déduire que le capital investi
dans l’entreprise rapporte plus que s’il était investi dans la moyenne des entreprises du même
secteur d’activité.
⮚ Le bénéfice par action

Le bénéfice par action (BPA ou B/A) mesure le bénéfice net (après impôts) généré pour
chaque action ordinaire au cours de l’exercice financier. Il constitue un indicateur de la
capacité de l’entreprise à verser des dividendes à ses actionnaires. Le BPA se calcule comme
suit :

BPA = bénéfice net / nombre d’actions en circulation

(Où le nombre d’actions en circulation correspond à la moyenne du nombre d’actions en


circulation au cours d’une période (trimestre ou exercice).

Comme il est calculé à partir du bénéfice net, le BPA se prête plus ou moins bien à la
comparaison industrielle ; il permet surtout de comparer les résultats d’une entreprise sur
plusieurs exercices financiers et il est un des ratios les plus utilisés sur les marchés boursiers
pour montrer l’évolution de la rentabilité à moyen et long terme. Le BPA est en outre un
indicateur utilisé dans le calcul du ratio cours/bénéfice, qui vise à estimer la valeur de l’action
d’une entreprise et, à ce titre, il s’avère particulièrement important pour l’investisseur
potentiel.

⮚ Le ratio cours / bénéfice

Le ratio cours/bénéfice (C/B) est un indice usuel sur les marchés boursiers.
Mathématiquement, il indique par combien on doit multiplier le bénéfice par action pour
obtenir le prix de l'action sur le marché. Cette valeur pourrait s'interpréter comme le nombre
de périodes nécessaires pour que le bénéfice par action enregistré au dernier trimestre
permette de couvrir le cours de l'action sur le marché. Comme le cours des actions est
déterminé continuellement par le marché, le ratio cours/bénéfice est très fluctuant. Ce ratio se
calcule ainsi :

C/B = cours de l’action sur le marché / bénéfice par action

Plus une entreprise est bien perçue par les investisseurs, plus la demande pour ses actions est
forte et plus le cours s’élève. Les entreprises les mieux perçues par les investisseurs affichent
donc des ratios cours/bénéfices supérieurs aux autres.

L’inverse de ce ratio, soit B/C, a également une signification.

En effet, le ratio bénéfice/cours, B/C = bénéfice par action / cours de l’action sur le marché
est un indicateur du rendement théorique d'une action qui serait acquise au cours observé. Le
rapport du BPA au cours de l’action exprime le rendement généré par les opérations et la
gestion de l’entreprise, indépendamment de l’évolution des conditions du marché boursier,
dans l’hypothèse où les résultats du dernier exercice se répètent.
Il ne représente pas le rendement effectif d’une action, celui-ci étant déterminé par la politique
de versement de dividendes de l’entreprise et par la dynamique de l’offre et de la demande à
l’égard de l’action sur le marché.56

DEUXIEME PARTIE : PARTIE PRATIQUE 

I. PRÉSENTATION DE LA COMPAGNIE D’ASSURANCE CAAR :

1. HISTORIQUE ET MISSIONS :

La compagnie Algérienne d’Assurance et de Réassurance « CAAR » a été créée en 1963 par


la loi n° 63-167 en tant que Caisse d’Assurance et de Réassurance chargée de la cession légale
dans le but de permettre à l’Etat algérien de contrôler le marché des assurances.

En 1966 avec l’institution du monopole de l’Etat sur le marché des assurances, seules les
entreprises publiques ont été habilitées à pratiquer les opérations d’assurances.

En 1976, sur décision du ministre des finances est intervenue, la spécialisation des
compagnies d’assurance dans le but de supprimer la concurrence existante entre la

56

http://zonecours.hec.ca/documents/A2007-1-1390895.19Pro-Gestion_analysefinancierepourgestionnairePME.
pdf
Compagnie Algérienne d’Assurance et de Réassurance. CAAR et la Société nationale
d’Assurance Algérienne (SAA).

Les différentes phases de restructuration du marché algérien à savoir le monopole,


spécialisation, création de la Compagnie Centrale de Réassurance « CCR », création de la
Compagnie Algérienne des Assurances Transport  « CAAT », ont déterminé les activités et les
spécialités de la CAAR principalement dans la gestion des risques industriels.

Depuis les réformes économiques introduites par les lois de 1988, la CAAR a été transformé
en Société par Actions dont le Ministère des Finances est l’unique actionnaire.

Son capital social actuel est de l’ordre de 12 Milliards de dinars entièrement libéré confortant
ainsi son assise financière et sa solvabilité.

Les Missions de la CAAR :

Depuis sa création, la CAAR a eu à assurer de multiples missions qui se résument entre


autres :

✔ Au contrôle du marché des assurances par le biais de la cession légale,


✔ Au monopole de l’Etat sur les opérations financières
✔ A la cession de son portefeuille des assurances transport à la CAAT en 1985.
o Objectifs de la CAAR : 

La CAAR a pour mission de protéger les personnes et les entreprises contre les risques
assurables avec la plus grande qualité de service, elle affirme ses ambitions d’acteurs
incontournables sur le marché de l’assurance en Algérie et d’accompagner ses assurés dans la
gestion de leur risque.

Elle trouve sa valeur dans le  « Respect des engagements pris. »

La CAAR a pour objet :

- Les opérations d’assurances IARD.


- Les opérations d’assurance des personnes. (notamment avec la filiale CARAMA).
- Les opérations d’assurances maritimes et fluviales.
- Les opérations d’assurances aériennes.
- Les opérations d’assurance terrestres.
- Les opérations d’assurance liées à la circulation des chemins de fer et aux transports
ferroviaires, dans le respect des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

2. LA STRUCTURE ORGANIQUE DE LA CAAR :

L’importance et le développement qu’à pu acquérir la CAAR au niveau national se traduit par


l’étendu d’un réseau commercial organisé selon les normes modernes d’efficacité et de
rapidité, dont l’un « Direct » et l’autre « Indirect ».
05 succursales implantées à Alger, Oran, Annaba, Constantine chargées d’appliquer les
programmes d’actions définis par l’entreprise.

Chaque succursale contrôle et coordonne ses agences chargées de la souscription des relations
permanentes avec la clientèle à travers tout le territoire national.

Parallèlement à ce réseau classique, la CAAR a lancé à partir de l’année 1998 l’ouverture des
agences indirectes (agents généraux) pour répondre aux exigences du marché.

Ainsi l’organisation de la CAAR se présente comme suit :

2.1. L’ORGANISATION DE LA CAAR :

La CAAR est organisée en trois (03) niveaux de gestion de ses opérations d’assurances,
qui sont composés du siège social, des succursales et du réseau de distribution.

● Le siège :

Situé à Alger, il constitue l’organe central qui conçoit la stratégie de la compagnie et veille à
son application.

Les succursales :

Elles constituent les organes d’animations, de contrôle, de coordination, de gestion


administrative et d’appui à l’ensemble des agences qui leur sont rattachées.

Les réseaux de distribution :

Le réseau commercial est constitué de :

❖ 1- Réseau direct :

Quatre-vingt-deux (82) Agences (à fin 2010) chargées de la souscription des contrats et des
relations permanentes avec la clientèle. Ces dernières qui couvrent suffisamment le territoire
constituent le point de contact déterminant entre la direction de la succursale et la clientèle.

❖ 2- Réseau indirect :
● Les agents généraux :

L’agent général est une personne physique qui justifiant de connaissances et de capacités
professionnelles suffisantes, représente une seule société d’assurance.

● Les courtiers :

Le courtier est le mandataire de son assuré, mais il peut cependant nouer des relations
d’affaires privilégiées avec certaines compagnies d’assurances, qui peuvent lui confier
certaines tâches de gestion.

2.2.LES FONCTIONS DE LA CAAR :


La Compagnie Algérienne d’Assurance et de Réassurance (CAAR), compte 1683 employés (à
fin 2010) sur le réseau direct (salariés de la compagnie), et 121 agences dont 38 agents
généraux agrées.

Les principaux produits d’assurance commercialisés sont :

● L’assurance des biens : automobile, habitation, risque industriel, petites et


moyennes entreprises, commerce et transport ainsi que la responsabilité
civile,
● L’assurance des personnes, prévoyance, décès, invalidité,…
● La réassurance qui concerne les gros risques,
● Les placements financiers (bon du trésor- marché financier, participations
au capital…)

2.2.1. LES ACTIVITÉS DE RÉASSURANCE :

La CAAR est dotée d’une Direction Centrale de la Réassurance depuis 1963.

Cette direction est constituée d’une équipe de techniciens chevronnés rompus aux techniques
de la Réassurance. La formation de ces cadres a été enrichie par de nombreux stages de
perfectionnement auprès de réassureurs sur le marché international.

Durant de longues années, les cadres de la CAAR ont entretenu des relations privilégiées avec
tous les courtiers de réassurance londoniens tels que : WILLIS FEBER, UNITED
INSURANCE BROCKERS (UIB°, MARSH ainsi qu’avec des compagnies de réassurance de
renommée mondiale telles que :

SCOR/PARIS, Swiss Re, Munich RE, Gerling Gruppe, ArigLondon.

Avant l’institution du monopole sur les opérations de réassurance, la CAAR procédait aux
placements des risques directement auprès des réassureurs.

Après la spécialisation des Compagnies nationales d’assurance en 1975, la CAAR a continué


à maintenir le contact avec ses partenaires réassureurs pour le placement des affaires en
portefeuille, en collaboration avec la Compagnie de Réassurance Algérienne CCR
(Compagnie Centrale de Réassurance).

2.2.2. ACTIVITÉ DE PLACEMENTS FINANCIERS :

La CAAR à l’instar des compagnies d’assurance du monde développe une activité dynamique
de placements financiers. La démarche suivie, en la matière, repose sur deux principes tels
que :

● La sécurité des placements


● La rentabilité
La structure des placements financiers de la CAAR répond aux obligations règlementaires
prévues par la législation algérienne. La stratégie appliquée a permis  au cours des dix
dernières années, de réaliser un taux de rendement exceptionnel.

2.3.LA CAAR PAR LES CHIFFRES :

En un laps de temps relativement court, la CAAR a pu s’implanter sur tout le territoire


national, accroitre sa part de marché (de 13% en 1990 à 21% en 2003 et 38% en 2010) et
diversifier en même temps son portefeuille.

La CAAR a su progressivement s’adapter à ce nouveau marché, elle a été réorganisée pour


pratiquer toutes les branches d’assurance.

En général, la CAAR a su maintenir sa position dans la branche IARD.

La CAAR, s’est aussi :

- Un réseau commercial composé de 128 points de vente répartie à travers le territoire


national, encadrés par 5 succursales régionales qui commercialisent l’ensemble des
produits d’assurances (dommages ou personnes) ;
- Un effectif de près de 1700 personnes, mobilisés et disposant de l’expertise et du
savoir- faire nécessaire pour répondre aux besoins des assurés ;
- Plus de 400.000 contrats d’assurances souscrits par une clientèle composée de grandes
entreprises publiques et privées, de PME/PMI,
D’institutions diverses et de particuliers ;
- Des placements financiers diversifiés pour une valeur de plus de 5 milliards de dinars,
gérés par la structure spécialisée ;
- Une capacité financière qui lui permet de faire face à ses engagements.

3. PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE MARKETING AU SEIN DE LA CAAR


3.1.ORGANIGRAMME :

Division action
Commerciale

Direction Animation des Direction

Réseaux et Communication Marketing


Aujourd’hui la communication est devenue un levier essentiel du développement et reste un
indice précieux d’appréciation de l’évolution du chiffre d’affaire. La communication est
considérée comme un repère de toute entité économique moderne. C’est grâce à elle que l’on
pénètre les nouveaux marchés et qu’on bâtit en interne une cohésion, instrument principal
d’une culture d’entreprise.

En partant de ces évidences, la CAAR a envisagé de bâtir une communication forte en la


restructurant au sein de l’entreprise. En ayant intégré l’importance de la communication dans
la stratégie de développement la CARR a entrepris un certain nombre d’actions majeures qui
ont participé à l’évolution de son chiffre d’affaire telles que les conférences de presse, articles,
séminaires, participation aux grands évènements économiques nationaux pour donner un sens
à ses ambitions et rendre lisible la communication au sein de la CAAR. La valorisation de la
communication dans la gestion des affaires d’assurances est une option stratégique, murement
réfléchie par les dirigeants de la CAAR qui l’ont d’ailleurs clairement démontré, en instituant
dans le nouvel organigramme de l’entreprise, une « division action commerciale »dans
laquelle figure en bonne place deux directions : celle de  « l’animation des réseaux et
communications » et celle du « Marketing ». Deux structures d’une importance primordiale
car elles assurent toutes les actions commerciales de l’entreprise.

3.2. ATTRIBUTION ET ORGANISATION :

La mission de la mise en œuvre de la stratégie de communication de marketing au sein de la


CAAR, a été confiée à la division action commerciale qui chapote deux direction centrales.

1- Direction Animation des Réseaux et Communication :

Cette direction comprend trois (3) sous directions :

⮚ Animation des réseaux


⮚ Surveillance du portefeuille
⮚ Communication
2- Direction marketing :

Le marketing est l’ensemble des techniques et méthodes ayant pour objet la stratégie
commerciale dans tous ses aspects et notamment l’étude des marchés commerciaux.

Conscient de l’importance acquise par la fonction marketing dans le monde de l’assurance, les
dirigeant de la CAAR ont institué dans le nouvel organigramme de l’entreprise, une direction
marketing afin d’être continuellement au niveau des exigences de la concurrence et
d’optimiser ses performances.

Composés de trois sous-directions, la direction Marketing vient « en amont de toute action


commerciale » et a pour mission principal de définir les méthodes les plus appropriés pour
vulgariser les produits de l’entreprise. Il s’agit d’une stratégie élaborée en commun avec les
trois sous-directions :

- Veille stratégique (observation permanente du marché).


- Etude et développement (enquêter pour réussir le lancement des nouveaux produits).
- Actuariat et statistique (analyse des statistiques et qualification des produits).

Les principales attributions conférer à la direction Marketing portent sur la participation à


l’élaboration de la stratégie marketing, par le biais de la réalisation d’études
technico-économiques et statistiques, le suivi du fichier-client de l’entreprise et son
actualisation permanente.

La direction Marketing est également chargée de développer, avec la collaboration des


structures techniques, la mise en œuvre du lancement de nouveaux produits. Pour assurer le
suivi des différentes opérations, des rapports consolidés trimestriels et annuels sont réalisés et
transmis à la direction générale.

4. ORGANIGRAMME CENTRALE DE LA CAAR :


Source : document interne des ressources humaines de la CAAR.
5. PRÉSENTATION DE LA SUCCURSALE D’ANNABA :

La succursale le d’Annaba couvre la région Nord-Est du pays avec une animation


commerciale en terme d’émission des contrats d’assurance toutes branches, d’indemnisation
des sinistres et des accidents de circulation.

Actuellement (au 31 décembre 2011) la succursale d’Annaba présente les aspects suivants :

- Nombre d’agences : 22

- Effectif : 296

- Primes commerciales : 1 027 031 068,14

- Montant des indemnisations : 829 241 654,86

Organisation de la Direction de la Succursale :

La Direction de la succursale est organisée comme suit :

D’un Directeur régional en occurrence Monsieur, assisté par 06 Chefs de Départements, 04


inspecteurs principaux et d’une chargée contentieux qui ont la charge d’assister, d’animer et
de contrôler respectivement les fonctions de :

1- Souscriptions et Indemnisation des branches d’Assurance,

2- La prospection, la vente et le conseil des clients,

3- La Gestion des Ressources Humaines et MGX,

4- La gestion comptable et financière

5- Les visites de risques et d’expertises

6- L’organisation et l’alimentation des séminaires clients

7- La formation du personnel de la succursale

8- L’inspection et le contrôle des agences.

6. ORGANIGRAMME DE LA CAAR- SUCCURSALE 300 / ANNABA


II. LE DIAGNOSTIC FINANCIER DE LA SUCCURSALE D’ANNABA :

1. LES DONNÉES COMPTABLES ET FINANCIÈRE DE LA SUCCURSALE :

Durant le stage au niveau de la succursale, nous avons pu récolter que les documents
comptables suivants : bilan 2009 et 2011 ainsi que le compte de résultats 2010 et 2011. Les
documents comptables sont celui du réseau direct.

CAAR Bilan au 31/12/2011

Succursale Annaba (réseau direct)

ACTIF MONTANT BRUT AMORT-PROVISION MONTANT NET

N N N

ACTIF NON COURANT

Ecart d’acquisition-goodwill positif ou -


négatif

Immobilisation incorporelles
Immobilisation corporelles 11 147 012,03 10 526 901,56 620 110,47

-terrain 891 769 073,80 247 352 297,54 644 416 776,26

-bâtiment -

-autres immobilisations corporelles -

-immobilisations en concession -

Immobilisation en cours -

Immobilisation financières 83 777 838,63 83 777 838,26

-titre mis en équivalence 25 000,00 25 000,00

-autre titre immobilisées

-prêt et autre actif financiers non -


courant
-
-impôt différer actif
-
-fonds ou valeurs déposés auprès des
cédants 17 092 640,91 17 092 640,91

TOTAL ACTIF NON COURANT 1 003 811 565,37 257879199,10 745 932 366,27

ACTIF COURANT

Provision techniques d’assurance 682 949 432,26 682 949 432,26

-Part de coassurance cédée

-Part de réassurance cédée

Créances et emploi assimiles

-Cessionnaires et cédants débiteurs

- Assures. Intermédiaires d’assurance et


comptes rattaches
287 138 673,19 125 367 248,05 161 771 425,14
-autre débiteurs

-impôts et assimiles
26 155 613,25 9 450 999,82 16 704 613,43
- Autres créances et assimilés
5 214 062,50 5 214 062,50
Disponibilité et assimilés
3 901 947,91 3 901 947,91
-Placements et autres actifs
-Trésorerie 104 980 977,03 104 980 977,03

TOTAL ACTIF COURANT 1 110 340 706,14 134 818 247,87 975 522 458,27

47 2 1 658 700,98 21 658 700,98

TOTAL GENERAL ACTIF 2 135 810 972,49 392 697 446,97 1 743 113 525,52

PASSIF MONTANT NET


CAPITAUX PROPRES
Capital émis
Capital non appelé - 345 227 747,29
Primes et réserves (réserve consolidées [1])
Ecart de réévaluation
Ecart d’équivalence [1]
- 265 044 948,94
Résultat net (Résultat net part du groupe [1])
Autre capitaux propres –report à nouveau
PART DE LA SOCIETE CONSOLIDANTE [1]
PART DES MINORITAIRES [1]
TOTAL 1
- 610 272 696,23
PASSIF NON COURANT
Emprunts des dettes financières
Impôts (différés et provisionnés)
Autres dettes non courants
Provision règlementées 103 018 601,11
Provisions et produits comptabilisés d’avance 101 078 951,39

Fonds ou valeur reçus des réassureurs


TOTAL 2 PASSIF NON COURANT
204 097 552,50
PASSIF COURANT
Provisions techniques d’assurance
-opération directes
-acceptations
Dettes et ressources rattachées 2 017 141 048,42

-cessionnaires, cédants et comptes rattachés


-assurés et intermédiaires d’assurance
47 300 426,85
Impôts 38 712 184,58
Autre dettes 42 878 734,99

Trésorerie passif -
TOTAL 3 PASSIF COURANT
47 2 146 032 394,84
TOTAL GENERAL PASSIF
3 256 274,41
1743113525,52

Compte de résultat par nature

Période du 01/01/2010 au 01/12/2011


RUBRIQUE OPERATIONS CESSIO OPERATIONS NETTES OPERA
BRUTES NS ET N TIONS
N RETRO NETTES
CESSIO N-1
NS
N
Primes émises/op directes 1 047 604 008,90 1 047 604 008,90
Primes acceptées - -
Primes émises reportées - -
Primes acceptées reportées - 20 572 940,76 - 20 572 940,76

I_ primes acquises de l’exercice 1 027 031 068,14 1 027 031 068,14


Prestations sur op directes 829 241 654,86 829 241 654,86
Prestations sur acceptations
II_ prestations de l’exercice 829 241 654,86 829 241 654,86
Commissions reçues en réassurance
Commissions versées en réassurance
III_ commissions de réassurance 44 024 791,93 44 024 791,93
Subventions d’exploitation
IV_ Marge d’assurance nette 241 814 205,21 241 814 205,21
Services extérieurs et autres consommations - 60 409 893,50 - 60 409 893,50
Charges personnel - 379 759 919,07 - 379 759 919,07
Impôts, taxes et verst assimilés - 24 908 070,65 - 24 908 070,65
Autres charges opérationnelles - 1 223 981,98 - 1 223 981,98
Dot aux amorts, provisions et pertes de valeur - 101 573 156,81 - 101 573 156,81
Autres produits opérationnels 991 548,68 991 548,68
Production immobilisée - -
Reprise s/pertes de valeur et provisions 60 339 896,53 60 339 896,53
V_ Résultat technique opérationnel - 264 729 371,59 - 264 729 371,59
Charges financières - 927 702,90 - 927 702,90
Produits financiers 563 302,55 563 302,55
VI_ Résultat financier - 364 400,35 - 364 400,35
VII_ Résultat ordinaire avant impôts (V + VI) -
Impôts exigibles s/ résultat ordinaire -
Impôts différés s/ résultat ordinaire -
Total des produits ordinaires -
Total des charges ordinaires -
VIII_ Résultat net des résultats ordinaires - 265 093 771,94 - 265 093 771,94
Eléments extraordinaires produits 48 823,00 48 823,00
Eléments extraordinaires charges -
IX_ Résultats extraordinaires 48 823,00 48 823,00
X_ Résultat net de l’exercice - 265 044 948,94 - 265 044 948,94
Part dans les résultats nets des sociétés mises -
en équivalence 1
XI_ Résultat net de l’ensemble consolidé 1 -
Dont part des minoritaires -
Part du groupe 1 -
Bilan succursale 2009 (réseau direct)

Au 31/12/2009

NO CPTE ACTIF MONTANT BRUT AMORT ET PROV MONTANT NET


2 INVESSTISSEMENTS
20 FRAIS 12 733 477,81 4 099 560,47 8 633 917,34
PRELIMILINAIRES
21 VALEURS 10 967 012,03 10 381 710,56 585 301,47
INCORPORELS
22 TERRAINS 236 467 034,36 236 467 034,36
24 EQUIPEMENTS DE 608 709 202,41 214 903 949,44 393 805 252,97
PRODUCTION
25 EQUIPEMENRS 7 642 025,94 6 260 027,82 1 381 998,59
SOCIAUX
28 INVESTISSEMENTS 43 535 261,40 43 535 261,40
EN COURS
TOTAL CLASSE 2 920 054 013,95 235 645 247,82 684 408 766,13
3 STOCKS
31 MATIERS ET 6 346 330,23 6 346 330,23
FOURNITURES
TOTAL CLASSE 3 6 346 330,23 6 346 330,23
4 CREANCES 757 850 634,11
41 CREANCES 757 850 634,11
TECHNIQUES 12 934 833,96
42 CREANCES 12 934 833,96
D’INVESTISSEMENTS 98 189,60
43 CREANCES DE 98 189,60
STOCK 14 137 567,82
45 AVANCES POUR 14 137 567,82
COMPTE
46 AVANCES 12 109 391,02 5 385 310,25 6 724 080,77
D’EXPLOITATION
47 CREANCES SUR LES 256 811 846,71 103 251 554,80 153 560 291,91
ASSURES CEDANTS
48 DISPONIBILITES 86 058 572,01 86 058 572,01
TOTAL CLASSE 4 1 140 001 035,23 108 636 865,05 1 031 364 170,18

880 RESULTAT BRUT DE 775 851 419,83 775 851 419,83


L’EXERCICE

TOTAL GENERAL 2 842 252 799,24 344 282 112,87 2 497 970 686,37

NO CPTE PASSIF MONTANT TOTAUX PARTIELS


1 FONDS PROPRES
16 PROVISION 98 317 594,82 98 317 594,82
TECHNIQUE
17 LIAISON INTER UNITE 414 790 941,25 414 790 941,25
18 RESULTAT EN INSTANCE
D’AFFECTTATI
TOTAL CLASS 1
DETTES 513 108 536,07 513 108 536,07
5 DETTES TECHNIQUES
51 DETTES 1 925 028 394,20 1 925 028 394,20
52 D’INVESTISSEMENTS 1 543 239,12 1 543 239,12
DETTES DE STOCK
53 DETENTION POUR
54 COMPTE 37 587 053,16 37 587 053,16
DETTES
56 D’EXPLOITATION 9 657 810,72 9 657 810,72
DETTES ENVERS
57 ASSURE-CEDANT 11 045 653,30 11 045 653,30
TOTAL CLASS 5
1 984 862 150,30 1 984 862 150,30

RESULTAT BRUTE DE
880 LEXERCICE

2 497 970 686,37 2 497 970 686,37

Compte de résultat par nature du

01/01/2010 au 31/12/2010

RUBRIQUE OPERATIONS CESSION OPERATIONS OPERA


BRUTES S ET NETTES TIONS
N RETROCE N NETTES
SSIONS N-1
N
Primes émises/op directes 1 032 969 329,55 1 032 969 329,55
Primes acceptées -
Primes émises reportées -
Primes acceptées reportées -5 940 390,31 -5 940 390,31

I_ primes acquises de l’exercice 1 027 028 939,24 1 027 028 939,24


Prestations sur op directes 765 390 036,48 765 390 036,48
Prestations sur acceptations
II_ prestations de l’exercice 765 390 036,48 765 390 036,48
Commissions reçues en réassurance
Commissions versées en réassurance
III_ commissions de réassurance 42 145 644,69 42 145 644,69
Subventions d’exploitation -
IV_ Marge d’assurance nette 303 784 547,45 303 784 547,45
Services extérieurs et autres consommations -59 229 100,32 -59 229 100,32
Charges personnel -311 597 959,07 -311 597 959,07
Impôts, taxes et verst assimilés -25 513 523,37 -25 513 523,37
Autres charges opérationnelles -5 244 492,47 -5 244 492,47
Dot aux amorts, provisions et pertes de valeur -116 938 033,39 -116 938 033,39
Autres produits opérationnels 37 559,04 37 559,04
Production immobilisée - -
Reprise s/pertes de valeur et provisions 91 283 445,42 91 283 445,42

V_ Résultat technique opérationnel - 123 417 556,71 - 123 417 556,71

Charges financières - 795 208,68 - 795 208,68


Produits financiers 1 231 013,29 1 231 013,29
VI_ Résultat financier 435 804,61 435 804,61
VII_ Résultat ordinaire avant impôts (V + VI) - -
Impôts exigibles s/ résultat ordinaire - -
Impôts différés s/ résultat ordinaire -
Total des produits ordinaires - -
Total des charges ordinaires - -
VIII_ Résultat net des résultats ordinaires - 122 981 752,10 - 122 981 752,10
Eléments extraordinaires produits
Eléments extraordinaires charges - -
IX_ Résultats extraordinaires
X_ Résultat net de l’exercice - 122 981 752,10 - 122 981 752,10
Part dans les résultats nets des sociétés mises -
en équivalence 1
XI_ Résultat net de l’ensemble consolidé 1 -
Dont part des minoritaires -
Part du groupe 1 -

Nous allons maintenant procéder à l’élaboration des bilans financiers à partir des bilans
comptables retraités.

2. PASSAGE DU BILAN COMPTABLE AU BILAN FINANCIER.

Bilan financier de l’exercice 2009


Actif Valeur Passif Valeur
Investissements nets 684 408 766,13 Capitaux propres - 262 742 883,76
Créances à plus d’un an - DLMT 1 926 571 633,32
Actifs stables 684 408 766,13 Capitaux 1 663 828 749,56
permanents
(Ressources stables)
Stocks 6 346 330,23
Créances (à moins d’un an) 945 305 598,17
Besoin d’exploitation 951 651 928,4 DCT 58 290 516,98
Disponibilités 86 058 572,01
Actifs circulants 1 037 710 500,41
Total 1722119266,54 Total 1722119266,54

Bilan financier de l’exercice 2011

Actif Valeur Passif Valeur


Investissements nets 745 932 366,27 Capitaux propres 1 610 965 904,69
Créances à plus d’un an - DLMT -

Actifs stables 745 932 366,27 Capitaux 1 610 965 904,69


permanents
(ressources stable)
Stocks (provision techniques) 682 949 432,26
Créances (à moins d’un an) 209 250 749,96
Besoin d’exploitation 892 200 182,22 DCT 132147620,83
Disponibilités 104 980 977,03
Actifs circulants 997 181 159,25
Total 1 743 113 525,52 Total 1 743 113
525,52

Nous allons à présent procéder à partir des comptes des comptes de résultats à l’élaboration
des soldes intermédiaires de gestion de l’entreprise.

3. ETUDE LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION (SIG) :


1. LA MARGE D’ASSURANCE NETTE :

Valeur ajoutée= prime acquise de l’exercice + Commissions de réassurance – les prestations de l’exercice

Année 2009 2010 2011


Intitulé
Production de l’exercice (primes acquises) 1 027 028 939,24 1 027 031 068,14
Commissions de réassurance +42 145 644,69 +44 024 791,93
Prestation de l’exercice -765 390 036,48 -829 241 654,86
Marge d’Assurance Nette 303 784 547,45 241 814 205,21

Commentaire :

La marge d’assurance de la succursale est assez élevée mais les prestations de l’entreprise
sont trop élevées par rapport aux primes acquises. Nous constatons une grande diminution
de la marge d’assurance en 2011 s’expliquant par une très grande augmentation des
prestations au cours de cette période avec presque les primes acquises qu’en 2010.

2. LA VALEUR AJOUTÉE :

Valeur ajoutée = Marge d’Assurance Nette - Services extérieurs et autres consommations

Année 2009 2010 2011


Intitulé
Marge d’Assurance Nette 303 784 547,45 241 814 205,21
Services extérieurs et autres consommations -59 229 100,32 - 60 409 893,50
La Valeur Ajoutée  244 555 447,13 181 404 311,71

Commentaire :

La valeur ajoutée de l’entreprise a diminué de 2010 à 2011 s’expliquant par une marge
d’assurance plus faible et une augmentation des services extérieurs et autres consommations
au cours de l’exercice 2011.

3. L’EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION :

EBE = valeur ajoutée – frais de personnel – impôts et taxes + subventions d’exploitation

Année 2009 2010 2011


Intitulé
Valeur ajoutée 244 555 447,13 181 404 311,71
Frais de personnel -311 597 959,07 -379 759 919,07
Impôts et taxes -25 513 523,37 -24 908 070,65
Subventions d’exploitation - -

EBE -92 556 035,31 -223 263 678,01


Commentaire :

Nous constatons que l’excèdent brut d’exploitation est négatif pour les deux années
consécutives s’expliquant surtout par une la supériorité énorme des charges de personnel
par rapport à la valeur ajoutée. Ce qui constitue une très mauvaise situation financière pour
la succursale.

4. LE RÉSULTAT D’EXPLOITATION :

Le Résultat d’Exploitation : EBE – DAP + RAP+ Autres produits – Autres charges

Année 2009 2010 2011


Intitulé
EBE -92 556 035,31 -223 263 678,01
DAP -116 938 033,39 -101 573 156,81
RAP +91 283 445,42 + 60 339 896,53
Autres produits +37 559,04 + 991 548,68
Autres charges -5 244 492,47 -1 223 981,98
Résultat d’Exploitation  -123 417 556,71 -264 729 371,59

Commentaire :

L’Excèdent brut d’exploitation étant négatif, les autres charges supérieures aux autres
produits alors le résultat d’exploitation ne peut qu’être négatif. La situation financière de la
succursale est donc critique.

5. LE RÉSULTAT FINANCIER

Le Résultat Financier = Produits financiers – les Charges financières.

Année 2009 2010 2011


Intitulé
Produits financiers 1 231 013,29 563 302,55
Les Charges financières -795 208,68 -927 702,90
Résultat financier 435 804,61 -364 400,35

Commentaire :
Le résultat financier de la succursale est assez faible en 2010 et négatif en 2011 s’expliquant
par une insuffisance de placement financiers et une augmentation du service des dettes de
la succursale.

6. LE RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔTS

Le Résultat Courant Avant Impôts = Résultat d’Exploitation + Résultat Financier

Année 2009 2010 2011


Intitulé
Résultat d’Exploitation  -123 417 556,71 -264 729 371,59
Résultat Financier 435 804,61 -364 400,35
Résultat Courant Avant Impôt -122 981 752,1 -265 093 771,94

Commentaire :

Avec des résultats d’exploitation négatifs et une des résultats financiers très faibles, nous
avons donc des résultats courants avant impôts négatif.

7. LE RÉSULTAT EXCEPTIONNEL

Le Résultat Exceptionnel = produits exceptionnels – les charges exceptionnelles.

Année 2009 2010 2011


Intitulé
produits exceptionnels - 48 823,00

les charges exceptionnelles - -

Résultat Exceptionnel - 48 823,00

8. LE RÉSULTAT NET

Résultat Net = Résultat Courant Avant Impôt + Résultat Exceptionnel – Impôts sur les Sociétés (IS)
Année 2009 2010 2011
Intitulé
Résultat Courant Avant Impôt - -122 981 752,1 -265 093 771,94
Résultat Exceptionnel - 48 823,00

Impôts sur les Sociétés (IS) - - -

Résultat Net -775 851 419,83 -122 981 752,1 -265 044 948,94

Commentaire :

Avec une situation très critique et un résultat exceptionnel presque insignifiant, la succursale
se retrouve alors un résultat net négatif, s’expliquant par de faibles valeurs ajoutées, des
prestations élevées, une charges de personnel très importante, une insuffisance de
diversification de portefeuille.

Nous allons maintenant procéder à l’évaluation de La capacité d’autofinancement par la


méthode soustractive à partir du résultat net, puis l’autofinancement.

9. LA CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT ET AUTOFINANCEMENT

CAF = Résultat Net + DAP – RAP – produits des cessions d’Immo+ Valeurs nettes d’Immo

Autofinancement = CAF – Distribution des bénéfices (Dividendes).

Année 2009 2010 2011


Intitulé
Résultat net -122 981 752,10 -265 093 771,94
DAP +116 938 033,39 +101 573 156,81
RAP -91 283 445,42 -60 339 896,53
Produits des cessions d’immobilisation - -

Valeurs nettes d’immobilisations - -

Capacité d’Autofinancement (CAF) -97 327 164,13 -223 741 691,69


Distribution des bénéfices (Dividendes) - -

Auto financement -97 327 164,13 -223 741 691,69

Commentaire :

Avec des résultats nets négatifs au cours des trois années consécutives, la succursale ne
dispose donc pas de d’une capacité d’autofinancement.
4. ETUDE DE L’ÉQUILIBRE FINANCIER DE LA SUCCURSALE
1. ETUDE DU FONDS DE ROULEMENT :

FR= ressources tables – emplois stables

Année 2009 2010 2011


Intitulé
Ressources Stables 1 663 828 749,56 1 610 965 904,69
Emplois Stables -684 408 766,13 -745 932 366,27
Fonds de Roulement (FR) 979 419 983,43 865 033 538,42

Commentaire :

Nous remarquons que les ressources stables de la succursale sont suffisantes pour financer ces
investissements tout en dégageant un fond de roulement positif, ce qui est à priori une bonne
image à ce niveau pour la succursale. La diminution du FR en 2011 s’explique par une
augmentation des immobilisations et une légère diminution de ressources stables affectées par
les résultats négatifs de 2010 et 2009.

2. ETUDE DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

BFR = besoin d’exploitation (Stock + Créance)- Dettes à court termes

Année 2009 2010 2011


Intitulé
stock 6 346 330,23 - 682 949 432,26
Créances (moins d’un an) 945 305 598,17 - 209 250 749,96
Besoin d’exploitation 951 651 928,4 - 892 200 182,22
DCT -58 290 516,98 - -132 147 620,83
Besoin en fond de 893 361 411,42 - 760 052 561,39
Roulement(BFR)

Commentaire :

Ici nous remarquons que les besoins en fonds de roulement se rapprochent des fonds de
roulement, ce qui montre que les fonds de roulements sont assez investis dans l’activité de
l’entreprise. Ainsi nous avons une bonne exploitation des ressources acquise par la
succursale. Nous remarquons que les créances de la succursale sont assez élevé ce qui peut
constituer un danger futur pour sa trésorerie. La diminution du BFR en 2011 s’explique
surtout par une baisse de ses créances et une augmentation de ses dettes à courts termes.

3. ETUDE DE LA TRÉSORERIE :
Trésorerie= Fonds de Roulement – Besoin en fonds de Roulement

Année 2009 2010 2011


Intitulé
Fonds de Roulement(FR) 979 419 983,43 865 033 538,42
Besoin en fond de Roulement (BFR) -893 361 411,42 -760 052 561,39
Trésorerie 86 058 572,01 104 980 977,03

Commentaire :

Avec un besoin en fonds de roulement inferieur au fonds de roulement, la succursale


possède donc une trésorerie positive. Une trésorerie positive est préférable à une trésorerie
négative mais une trésorerie importante pourrait être la conséquence d’un mauvais
investissement constituant ainsi une ressource dormante donc une charge pour l’entreprise.
Ici nous remarquons que par rapport à 2009, la trésorerie a énormément augmenté
s’expliquant par une baisse des investissements, l’impact des résultats des années
antérieures (2009,2011). La succursale de diversifie pas assez son portefeuille par des
placements financiers importants.

4. ANALYSE PAR LES RATIOS :


- LES RATIOS DE STRUCTURE FINANCIÈRE :
I. ANALYSE DE LA LIQUIDITÉ DE LA FIRME PAR LA
MÉTHODE DES RATIOS :
1. LES RATIOS DE SÉCURITÉ FINANCIÈRE :
- LES RATIOS DITS DE « SOLVABILITÉ », OU DE SÉCURITÉ FINANCIÈRE À LONG TERME.

1. LES RATIOS DE FONDS DE ROULEMENT :

Année 2009 2010 2011


Intitulé
1 037 710 500,41 = 17,80 997 181 159,25 =7,55
58 290 516,98 132 147 620,83
979 419 983,43 =0, 94 865 033 538,42 =0,67
1 037 710 500,41 997 181 159,25

979 419 983,43 =154,32 865 033 538,42 =1,27


6 346 330,23 682 949 432,26
Commentaire :

Nous observons que les actifs circulants sont très nettement supérieurs aux dettes à court
terme avec notamment une légère diminution de ce rapport en 2011 caractérisée par une
légère baisse des actifs circulants et une hausse des dettes à court terme.

Ainsi les actifs circulants couvrent parfaitement les dettes à court terme de l’entreprise.

Nous remarquons que les fonds de roulements nets ne suffisent pas pour financer tous les
besoins courants de la succursale. En 2009 ils ne financent les besoins courants qu’à 0, 94
alors qu’en 2011 le rapport n’est que de 0,67.

Par contre les fonds de roulements nets sont suffisants pour financer les stocks (matières et
fourniture en 2009) et les provisions techniques en 2011.

2 - LES RATIOS D'AUTONOMIE FINANCIÈRE :


Passif exigible = ensemble des dettes exigeant un règlement immédiat.

Année 2009 2010 2011


Intitulé
- 262 742 883,76 = --- 1 610 965 904,69 = 12,19
198 486 2150,3 132 147 620,83

- 262 742 883,76 =---- 1 610 965 904,69 = 1


1 663 828 749,56 1 610 965 904,69
- 262 742 883,76 =--- - Pas de DLMT
1 926 571 633,32

- - -223 741 691,69=---


132 147 620,83

- -
-

Commentaire :

Les résultats de 2009 sont très critiques se caractérisant par l’absence de capitaux propres
suite à l’impact du résultat négatif de l’exercice (- 775 851 419,83) qui a réduit à néant tous
les capitaux propres de la succursale ainsi que une dette à long et moyen terme énorme.

Par contre en 2011 la succursale ne présente pas de dette à long et moyen terme, ainsi avec
un faible passif exigible les capitaux propres valent alors 12,19 fois le passif exigible. Cette
situation est très bonne pour la succursale.
Mais on remarque qu’avec des résultats négatifs, la succursale ne dispose pas de capacité
d’autofinancement.

3 - LE RATIO DE SOLVABILITÉ GÉNÉRALE :

Année 2009 2010 2011


Intitulé
1 722 119 266,54 = 0,87 1 743 113 525,52 =13,19
1 984 862 150,30 132 147 620,83

Commentaire :

En 2009, avec une dette énorme et un résultat net, la solvabilité générale de la succursale est
comprise. Par contre en 2011 l’absence de dette à long et moyen terme et une faible dette à
court terme, la succursale dispose d’une bonne solvabilité générale.

- Les ratios dits de « liquidité » (sécurité financière à court terme) :

Valeurs réalisables et disponibles : créances + disponibilités.

Année 2009 2010 2011


Intitulé
951 651 928,4 =16,33 892 200 182,22=6,75
58 290 516,98 132 147 620,83

1 031 364 170,18 =17,70 314 231726,99 =2,38


58 290 516,98 132 147 620,83

Commentaire :

Nous constatons que les actifs de roulements et les créances et disponibles sont très
largement suffisants en 2009 comme en 2011 pour faire face aux dettes à court terme avec
une situation meilleure en 2009. Ainsi la Succursale dispose d’une bonne sécurité financière
à court terme

Le ratio de rotation des stocks :

Ce ratio n’est d’aucune utilité dans l’assurance qui ne dispose pas de stock véritable mais
plutôt une provision technique qui doit permettre de faire face indemnisations des différents
sinistres.
Il en est de même pour le ratio de délai moyen fournisseurs vue pour que les assurances
possèdent peu de dettes de stock.

Par contre il est intéressant d’estimer le délai moyen de recouvrement client par le
ratio suivant :

Délai moyen de recouvrement :

Créances clients / CA) * 360

Année 2009 2010 2011


Intitulé
Créances clients (Assurés, - - 287 138 673,19 ×
intermédiaires d’assurance et 360
comptes rattachés) × 360
CA (primes acquises de - - 1 027 031 068,14
l’exercice
Délai moyen d’encaissement 100 jours

Commentaire :

La succursale accorde donc en moyenne un délai de règlement de 100 jours ce qui est un peu
long mais acceptable par rapport aux normes requises (30 à 90 jours).

II. RATIO D’ANALYSE DE L’ACTIVITÉ 

Année 2009 2010 2011


Intitulé
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜. 311 597 959,07 =1,27 379 759 919,07 = 2,09
𝑉𝐴
244 555 447,13 181 404 311,71
𝐶𝐴𝐹 -97 327 164,13 = --- -223 741 691,69 =---
𝑉𝐴
244 555 447,13 181 404 311,71
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝐹𝑖𝑛. 795 208,68 = 0,0032 927 702,90 = 0,0051
𝑉𝐴
244 555 447,13 181 404 311,71
𝐿𝑎 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒 244 555 447,13 =826 181 404 311,71 = 612
𝐸𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛
200,83 852,40
296 296
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒 244 555 447,13 = 0,24 181 404 311,71 = 0,18
𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑'𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒
1 027028 939,24 1 027 031 068,14

Commentaire :
Nous observons que la situation est ici très critique avec des charges de personnel
supérieures aux valeurs ajoutés. Ainsi les valeurs ajoutées ne suffisent pas pour faire face aux
simples charges de personnel ce qui témoigne très mauvaise situation financière.

En 2011, la situation est encore pire avec des charges de personnel doublant la valeur
ajoutée de la période.

Aussi nous remarquons que le rapport valeur ajoutée/chiffre d’affaire est très faible allant de
0,24 en 2009 à 0,18 en 2011. Cette grande divergence entre les deux données s’explique par
existe de charge énormes (prestations et services et autres consommations).

La valeur ajoutée par effectif moyen est très faible comparée aux charges de personnel avec
une situation encore pire en 2011.

Quant aux charges financières, elle présente un impact presque insignifiant sur la valeur
ajoutée du fait de leur faiblesse.

III. LES RATIOS DE RENTABILITÉ


1. LA RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE

Rentabilité économique = résultat d’exploitation après impôt / actif économique

Année 2009 2010 2011


Intitulé
Résultat d’exploitation après impôt - -123 417 556,71 -264 729 371,59 (avant IS)
actif économique - - 1 743 113 525,52

Rentabilité économique - - -

2. LA RENTABILITÉ FINANCIÈRE

Rentabilité financière = résultat net / capitaux propres

Année 2009 2010 2011


Intitulé
résultat net -775 851419,83 -122 981 752,10 -265 044 948,94
capitaux propres - 262 742 883,76 - 1 610 965 904,69

Rentabilité financière - - -

Commentaire :
L’entreprise ne dispose d’aucune rentabilité économique comme financière avec des
résultats nets négatifs.

Maintenant nous allons passer à la conclusion générale où nous parlerons de la situation


financière de la succursale tout en expliquant les causes qui sont à l’origine de cette
situation.
CONCLUSION GÉNÉRALE :

Au cours de notre analyse nous avons pu diagnostiquer au sein de la succursale certains


problèmes financiers.

Les soldes intermédiaires de gestion nous ont donnés un premier aperçu de la situation
financière de l’entreprise. En effet nous avons observé que la valeur ajoutée de la succursale
était très faible durant la période de 2009 et 2011. Ce résultat s’explique d’abord par la
faiblesse des primes d’assurance de l’entreprise quand on observe les charges extrêmes
d’indemnisations auxquelles la succursale fait face.

L’excédent brut de la succursale est négatif et pour cause des charges de personnel très
importantes et supérieures aux ajoutés ajoutées. Ainsi tous les autres soldes de gestion telle
que le résultat d’exploitation, le résultat courant avant impôt et le résultat net sont négatif.

Le résultat financier de la succursale est très faible souvent avec des charges financières
supérieures aux produits financiers. Quant aux résultats exceptionnels ils sont très
négligeables.

Aussi la succursale ne dispose d’aucune capacité d’autofinancement avec toutes ces charges
qu’elle subit aboutissant à un résultat net négatif.

L’étude de l’équilibre financière de la succursale nous a permis de diagnostiquer d’autres


problèmes financiers venant confirmer nos premiers résultats sur la santé financière de la
succursale.

En effet la succursale dégage un fonds de roulement positif après tout investissement mais
l’étude de ce fonds de roulement montre que la succursale présente un problème de
solvabilité financière à long terme avec des actifs circulant supérieurs aux fonds de
roulement net.

Le besoin en fond de roulement se rapproche assez du fond de roulement ce qui témoigne


d’un assez bon investissement des ressources mais la succursale dispose d’une trésorerie
assez énorme qui n’est pas investie donc pouvant constituer une charge témoignant d’une
mauvaise politique de placement financier.

La succursale ne dispose d’aucune autonomie financière en 2009 avec l’absence de capacité


d’autofinancement et pour cause des dettes énormes et l’impact du résultat net de
l’exercice. Il en est de même pour 2011 mais avec moins de dettes.
La solvabilité générale de l’entreprise est compromise en 2009 avec des dettes supérieures à
l’actif total, par contre en 2011 elle présente un bon ratio de solvabilité avec un actif total
très nettement supérieur à ses dettes.

La succursale présente une assez bonne situation de sécurité financière à courte surtout en
2009. Elle arrive donc à faire face à ces dettes à court terme sans difficulté.

L’analyse de l’activité de la succursale nous renseigne également qu’elle présente des charges
de personnel très élevées et supérieures par rapport à la valeur ajoutée son l’activité de
l’entreprise. Ce qui est très critique

Le chiffre d’affaire de la succursale dépasse de très loin sa valeur ajoutée à cause des charges
d’indemnisation trop élevé par rapport aux primes acquises.

Le diagnostic de la rentabilité nous révèle l’absence de toute rentabilité, économique comme


financière durant les trois (3) années consécutives d’exercice.

Ainsi à partir de tous ces résultats nous pouvons affirmer que la Succursale d’Annaba de la
compagnie d’assurance CAAR présente une très mauvaise situation financière et qu’elle fera
surement faillite si le ministère des finances algériennes n’était pas le seul actionnaire.

RECOMMANDATIONS :

Pour pouvoir assainir sa situation financière la compagnie d’assurance doit d’abord changer
sa stratégie globale. En effet en l’Algérie les assurances font face à de très nombreux sinistres
et pour la plupart des accidents de circulation qui sont très nombreux.

Ainsi pour pouvoir rehausser sa marge d’assurance nette la CARR doit élever ses primes
d’assurance ce qui permettrait d’avoir une meilleure valeur ajoutée, et donc par la suite des
résultats nets positifs.

La succursale doit revoir à la baisse la charge de son personnel en fonction de sa valeur


ajoutée.

Aussi elle doit améliorer davantage sa politique commerciale pour avoir plus de client et ainsi
augmenter sa part de marché. (38% en 2010)

Aussi la succursale doit effectuer plus de placements financiers pour éviter d’avoir une
trésorerie stagnante trop élevée.

L’application de ces quelques recommandations pourrait à notre avis d’après les résultats de
nos recherches permettre l’établissement d’une situation financière assez saine et améliorer
ainsi les performances financières de la succursale d’Annaba de la CAAR.

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